Chrestomathie bretonne : (armoricain, gallois, cornique)
Chrestomathie bretonne : (armoricain, gallois, cornique)
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CHRESTOMATHIE BRETONNE<br />
(ARMORICAIN, GALLOIS, CORMQLE)<br />
PREMIÈRE PARTIE<br />
BRETON-ARMORICAIN<br />
J. LOTH<br />
Professeur à' la faculté des lettres de Rennes<br />
PARIS<br />
EMILE BOUILLON LIBRAIRE-EDITEUR<br />
ANCIENNE MAISON F. VIEWEG<br />
67 RUE RICHELIEU (EN FACE DE LA BIBLIOTHK(jUi; NAlIdNALE<br />
1890
OUVRAGES SUR LA BRETAGNE<br />
PHILOLOGIE ET HISTOIRE)<br />
En vente à la même LiJjrairie.<br />
Revle Geltiqle publiée avec le concours des principaux savants<br />
des Iles Britanniques et du continent, et dirigée par H. Gaidoz.<br />
Tomes I à X, 1870 à 1889.<br />
Par suite de la retraite de M. Gaidoz, la Revue Celtique est,<br />
depuis le 7*^ volume, sous la direction de M. d'Arbois de Jubainville,<br />
avec la collaboration de MM. J. Loth, E. Ernault et Dottin.<br />
Le prix de chaque volume est de "20 francs, mais afin d'en<br />
permettre l'acquisition
CHRESTOMÂTHIE BRETONNE
OUVRAGES DE M. J. LOTH<br />
Essai sur le verbe néo-celtique, en irlandais ancien et dans les dia-<br />
lectes modernes, Paris, Ernest Leroux, 1882. gr. in-8.<br />
De vocis nremoricae usque ad sexlum posl Christum natum snecu-<br />
Itim forma alque signi/îcatione, Rennes, 1883, gr. in-8.<br />
L'émigration <strong>bretonne</strong> en Armorique du v« au vn» siècle de noire<br />
ère, Rennes, 1883, gr. in-8.<br />
Cet ouvrage a obtenu de rAcadémie des Inscriptions et Belles-<br />
Lettres une médaille d'or au concours des Antiquités de la France,<br />
en 1884.<br />
Vocabulaire vieux-breton, avec commentaire contenant toutes les<br />
gloses en vieux-breton {<strong>gallois</strong>, comique, <strong>armoricain</strong>) connues, précédé<br />
d'une introduction sur la phonétique du vieux breton et sur l'âge et la<br />
provenance des gloses, Paris, F. Vieweg, 1884, gr. in-8.<br />
L'Institut a décerné à cet ouvrage le prix Volneg, en 1885.<br />
Les Mabinogion, traduits en entier pour la première fois en français,<br />
avec un commentaire explicatif et des notes critiques. Paris, Thorin,<br />
1889 : 2 vol, in-8.
CHRESTOMATHIE BRETONNE<br />
(ARMORIGALX, GALLOIS. GORNIQUE)<br />
PREMIÈRE PARTIE .<br />
BRETON-ARMORICAIN<br />
J. LOTH<br />
Professeur :'i la faculté des lettres de Rennes<br />
PARIS<br />
EMILE BOUILLON LIBRAIRE-ÉDITEUR<br />
G7, RUE RICHELIEU, 67<br />
(EN FACE DE LA BlBLIOTHÉQl E NATIONALE)<br />
1890
A M. YEÏAULT<br />
BIBLIOTHÉCAIRE DE LA MLLE DE RENNES<br />
J. LOTH
AVERTISSEMENT AU LECTEUR<br />
Cet ouvrage a paru par fragments successifs, depuis le<br />
mois d'avril 1886, jusqu'au mois de novembre 1889, dans la<br />
revue publiée par la Faculté des lettres de Rennes sous le<br />
titre à'Aimales de Bretagne. Le lecteur ne devra donc pas<br />
s'étonner que l'auteur soit revenu, çà et là, sur certaines<br />
observations et qu'il ait modifié ou répudié certaines théories.<br />
Les addenda et corrigenda placés à la fin du volume font<br />
aussi justice d'un certain nombre d'erreurs ou inexactitudes,<br />
sinon inévitables, au moins, semble-t-il, pardonnables dans<br />
un travail aussi étendu et formé de parties si variées et si<br />
diverses.<br />
Comme cette chrestomathie était d'abord, dans l'esprit<br />
de l'auteur, destinée plus spécialement à ses compatriotes<br />
de Bretagne, demeurés pour la plupart étrangers au mou-<br />
vement des études celtiques, il a essayé, dans une Introduction<br />
développée, de leur donner quelque idée du vieux celtique et<br />
d'esquisser à grands traits l'histoire du breton jusqu'à nos<br />
jours, en mettant à profit les principaux documents que<br />
présentent les inscriptions et les textes, tant de l'antiquité<br />
que des premiers siècles de l'ère chrétienne. Pour les textes<br />
en breton-<strong>armoricain</strong>, il n'a pas cru devoir se contenter de<br />
ceux de l'époque du moyen breton. Il a poussé jusqu'au
xix° siècle, non seulement parce que les textes des xvii° et<br />
xviif siècles sont presque introuvables, mais aussi parce<br />
qu'il juge l'étude des idiomes celtiques encore parlés, utile,<br />
pour ne pas dire indispensable, à ceux même qui s'occupent<br />
plus spécialement du vieux breton.<br />
L'auteur espère aussi que son œuvre pourra être particu-<br />
lièrement utile à tous les savants qui s'intéressent aux études<br />
<strong>bretonne</strong>s, pour la période qui s'étend du ix° au xv° siècle;<br />
il a en effet soumis à une collation scrupuleuse et à un<br />
examen minutieux l'onomastique du Cartulaire de Redon, et<br />
compulsé un nombre très considérable de chartes inédites<br />
ou peu connues.
CHRESTOMATHIE BRETONNE<br />
(Armoricain, Gallois, Comique)<br />
PREMIERE PARTIE<br />
Breton <strong>armoricain</strong><br />
INTRODUCTION<br />
Parlé aux IV^-IIP siècles avant Jésus-Christ dans la plus<br />
grande partie de l'Europe centrale, de la mer du Nord à la mer<br />
Noire, dans la plus grande partie de la Gaule, le nord de l'Italie,<br />
le nord-ouest, le centre et l'ouest de l'Espagne, dans toutes les<br />
Iles-Britanniques, le celtique ne dominait plus, du temps de<br />
César, qu'en Gaule, en exceptant l'Aquitaine, dans une partie de<br />
la péninsule ibérique et dans les Iles-Britanniques. Etouffé<br />
bientôt en Gaule et en Espagne par la conquête romaine, il ne<br />
lui reste plus pour refuge que les Iles-Britanniques où il apparaît<br />
de bonne heure, divisé en deux groupes principaux : le groupe<br />
goidélique ou gaélique représenté aujourd'hui par l'irlandais,<br />
l'écossais des hautes terres et le dialecte de l'île de Man, et le<br />
groupe breton (1). Après avoir échappé à la destruction sous la<br />
domination romaine en Grande-Bretagne, le breton insulaire<br />
perd par la conquête anglo-saxonne, commencée vers le milieu<br />
(1) Par breton il est entendu que nous compreno:is dans la suite de cette<br />
étude le <strong>gallois</strong>, le comique et le breton <strong>armoricain</strong>. Pour désigner le breton de<br />
France, nous n'employons que le terme d'<strong>armoricain</strong>.
du V'' siècle, la plus grande partie du territoire que comprend<br />
l'Angleterre actuelle proprement dite. Au XIA^^ siècle, le breton<br />
s'éteint dans le Cuniberland. Au siècle dernier il a entièrement<br />
disparu de la Cornouailles. Il ne lui reste plus dans l'île que le<br />
pays de Galles où il est très vivace et où il a encore, selon toute<br />
probabilité, une longue carrière à fournir. Transporté dans la<br />
péninsule <strong>armoricain</strong>e par des Bretons qui ne voulaient pas se<br />
soumettre au joug saxon, principalement par les deux tribus des<br />
Cornovii et des Doranonii (1), le breton s'étendit avec la domi-<br />
nation des Bretons sur la plus grande partie de la Bretagne<br />
actuelle. On peut figurer la limite du breton au moment de sa<br />
plus grande extension au IX" siècle par une ligne qui, partant<br />
des bords de la Loire à gauche de la ville de Donges, irait<br />
rejoindre la Vilaine un peu plus haut que Bourg-des-Comptes<br />
en passant par Brambu, Cambon, Quédillac, Quilly, le Gâvre,<br />
Pierric, Fougera3^ En quittant la Vilaine la ligne de démarcation<br />
des deux langues passait par Mordelles, Langon, Languouet, Lan-<br />
rigan, Cuguen, pour aller aboutir à l'embouchure du Couesnon.<br />
Trois siècles après, le breton pour des causes qu'il serait trop<br />
long d'exposer ici (2) avait considérablement reculé vers l'Ouest<br />
et était renfermé à peu près dans les mêmes limites qu'aujour-<br />
d'hui, où il ne s'étend plus que sur le département du Finistère,<br />
sur la moitié du Morbihan et la moitié des Côtes-du-Nord, On<br />
aurait assez exactement la limite séparative du breton et du fran-<br />
çais aujourd'hui en traçant une ligne qui partirait de la pointe<br />
de Pénerf, non loin de l'embouchure de la Vilaine, et passant<br />
par Berric, Monterblanc, Plumelec, Saint-Allouestre, Kerfourn,<br />
(1) Un gros d'cmigi-ants poussa jusqu'à la péniusule Ibérique et s'établit en<br />
Galice. Le concile de Lugo en 569 mentionne un évêclié breton dans ce pays.<br />
Au 2« concile de Braga en 572, on remarque parmi les signataires Mailoc Britonicnsis<br />
ecclcsiœ ejjiseopu-i. Des cpiscopi Britonienses signent encore au<br />
8« concile de Tolède en 053, au ^'^ de Braga en 679, au 13« de Tolè le en (>83. au<br />
lOe de Tolède en 692.<br />
(2) Voir J. Loth, VEmigration <strong>bretonne</strong> en Armoriqiw du V''
— 3 —<br />
CroixanvGc, Saint-Gilles, le Haut-Corlay, remonterait le Leff et<br />
ferait un coude au-dessus de Tréveneuc. Il faut signaler un petit<br />
îlot breton au bourg de Batz près Guérande dans la Loire-<br />
Inférieure. En territoire breton, dans les villes et beaucoup do<br />
chefs-lieux de canton, le français est plus parlé que la langue<br />
indio^ène.<br />
VIEUX CELTIQUE<br />
I — Gaulois<br />
Le celtique appartient à la grande famille des langues indo-<br />
européennes ou ario-européennes qui, sans parler de son domaine<br />
en Asie, s'étend aujourd'hui à peu près sur toute l'Europe et s'y<br />
divise en langues slaves, germaniques, romanes, helléniques et<br />
celtiques, pour ne citer que les groupes principaux. Le celtique<br />
paraît avoir été apparenté de plus près à l'italique (latin, osque,<br />
ombrien) qu'à tout autre groupe.<br />
Le gaulois, qui de tous les idiomes vieux celtiques offre les<br />
plus anciens monuments, ne nous a laissé que des noms propres<br />
de lieux et de personnes, quelques mots épars chez les écrivains<br />
de l'antiquité, un certain nombre d'inscriptions. Lorsque l'étude<br />
des langues celtiques est devenue une science, ces débris ont pré-<br />
senté un réel intérêt; ils ont fourni aux celtisants de précieuses<br />
indications, et ont eu surtout pour principale utilité de confirmer<br />
les résultats obtenus par l'étude méthodique des langues néo-<br />
celtiques et en particulier du vieil irlandais; mais il faudrait bien<br />
se garder de croire que l'étude du gaulois constitue une science<br />
à part : c'est un appendice et comme le couronnement des études<br />
de linguistique celtique.<br />
A la lumière des langues néo-celtiques, on est arrivé à re-<br />
trouver dans les restes du vieux celtique les principaux traits<br />
de sa phonétique et de sa déclinaison, ainsi qu'à reconstituer<br />
une partie de son vocabulaire. Le vocalisme gaulois présente
— 4 -<br />
déjà quelques traits caractéristiques du vocalisme celtique. Vè<br />
long européen est représenté par ï : rix = rèœ. Les diphtongues<br />
se présentent naturellement dans un état plus ou moins grand<br />
de conservation , suivant qu'elles paraissent dans des mots<br />
plus ou moins anciens. Ainsi, à l'époque la plus éloignée de<br />
nous , le suffixe du nominatif pluriel dans les mots de la<br />
déclinaison en o (2^ déclinaison latine et grecque dans nos<br />
grammaires) est oi, à une époque postérieure 7. Ou, forme<br />
plus récente d'eu, tantôt est intacte, tantôt se montre sous<br />
la forme u : Tuta et Touiius, Clutamus et Cloutius, etc..<br />
Cet u est de nature fort différente. Dans certains cas u est<br />
la contraction A'ou et a passé d'abord par 6 : Tuta, Uxellodunum;<br />
c'est un phénomène sporadique, probablement dia-<br />
lectal. En breton, cette transformation d'ow en ii en passant<br />
par 6 est de règle; u contracté d'ow a le son de Vu français :<br />
uœello- donne en <strong>armoricain</strong> uhel, huel, en <strong>gallois</strong> uchel.<br />
Dans d'autres cas, Vu est un son simple, ne résultant nulle-<br />
ment d'une contraction. Suivant une loi qui remonte à l'unité<br />
indo-européenne, les diphtongues ei, eu [ou] tantôt appa-<br />
raissent intactes (ou contractées en longues, suivant les langues<br />
et les époques) , tantôt semblent avoir perdu e et apparaissent<br />
réduites à f, û, suivant la nature des sutïixes et la place de<br />
l'accent : cpsû^w, Ecpvyov; lûmi, B-lino-j. Il est probable qu'en vieux<br />
celtique Vu bref de la forme qui avait perdu e avait un son<br />
différent de Vu contracté d'où. Cet û bref a en breton le<br />
son u {ou français) ou ô : vieux breton gur-clut très illustre<br />
(= *ver-clutos , cf. grec -Ayrôç) , Clntgen, cartulaire de<br />
Redon = *clutogenos, gall. Clol-ri, roi illustre (= cluio-<br />
rix, cf. Cluiorigi, dans les inscriptions chrétiennes de<br />
Grande-Bretagne). Vu de Clûtamos, très illustre, devait<br />
avoir ce son. La forme pleine de cette racine apparaît dans<br />
Cloutius. Ei se présente, en gaulois, sous la forme pleine ei<br />
ou sous la forme contractée î , è : Adovo-jx, Dlvona et Détona<br />
{Anovôvcr., Ptol., II, 11, 29).
Les traits les plus caractéristiques du consonantisme gaulois<br />
consistent dans le traitement du p, de la gutturale vélaire qv,<br />
de gv, ghv, et des aspirées indo-européennes bh, dh, rjh. Le p<br />
initial disparaît; ex. : la préposition are [Aremorica, Arelate,<br />
Arehngnus, etc.) est pour pare- (cf. pour la racine et le sens,<br />
le grec -«oâ] ; Litana silva (voir plus loin), la grande forêt, est<br />
pour "^plitana, comme le prouve la comparaison avec les autres<br />
langues de la famille. La.pariicide intensive ro dans Ro-smerta<br />
est pour *pro. Médial, le /} a eu la même fortune, excepté dans<br />
le groupe jjt, ex. : Mœnicaptus, nom d'un roi gaulois tué en<br />
214 avant Jésus-Christ, dans une bataille contre les Romains<br />
(Tite-Live, XXIV, 42). Le second terme captusest devenu dans<br />
les Iles-Britanniques '^cactos, d'où l'irlandais cacht, esclave,<br />
le <strong>gallois</strong> caeth (<strong>armoricain</strong> moyen caez, <strong>armoricain</strong> moderne<br />
kez, léonard keaz, vannetais kèh). Mœnicaptus paraît signifier<br />
esclave du dieu Mœnos (1).<br />
Qv devient en gaulois p, ex. : Epona, la déesse des chevaux,<br />
dérivé d>po5, cheval, latin eqvos (d'où le dérivé <strong>gallois</strong> eb-aicl<br />
et l'<strong>armoricain</strong> moderne eh-eid). Il serait cependant peut-être<br />
imprudent d'avancer que ce changement a eu lieu partout sur<br />
toute l'étendue du territoire celtique continental. Le breton<br />
insulaire est ici d'accord avec le gaulois; l'irlandais change la<br />
gutturale vélaire en c.<br />
Gv devient en breton et en gaélique h. Il paraît en avoir été<br />
de même en gaulois, ex. : Belatucadrus, surnom du dieu de<br />
la guerre. Belatu est un dérivé de la racine qu'on retrouve<br />
en irlandais dans epil = '^ate-beli, il tue. Cf. vieux saxon<br />
quelan.<br />
Les aspirées indo-européennes bh, dh, gh, deviennent b, d, g,<br />
ex. : briga, identique à l'allemand burg et supposant tous<br />
deux une racine hhrgh-. C'est le traitement qu'elles ont subi<br />
(l) Voir pour plus de détails d'Arbois de Jubainville, Études grammaticala<br />
sur les langues celtiques. Paris, Vieweg, 1881, pp. 83 etsuiv.
_ 6 —<br />
dans tous les dialectes néo-celtiques. Les spirantos /, s, v, les<br />
ténues c, t, et les moj^ennes d,g, sont intactes (1).<br />
Les inscriptions gauloises, fort courtes, sont au nombre de<br />
vingt-huit environ, d'après les travaux les plus récents (2).<br />
Voici les plus intéressantes, celles qui sont le moins sujettes à<br />
discussion :<br />
L — Inscriptions en caractères nord-étrusques.<br />
Inscription bilingue {latine et gauloise) de Todi<br />
(Les lettres entre parenthèses ne sont plus lisibles)<br />
(AÏEGNATO) (ATEGNATO)<br />
(DRVTEI YRDVM) (DR)V(T)EI VRDVM<br />
F<br />
LOCAVIT<br />
COISIS (C)OISIS DRVTI .<br />
DRVTEI . F . FRATER FRATER . EIVS<br />
EIVS (M)INIMVS .<br />
MINIMVS . LOGAV STATVITQVE<br />
IT . ET . STATVIT (AT)EKNATI . TRVTIKN(I)<br />
ATEKNATI . TRVl (KAR)NITV . LOKAN .<br />
IKNI . KARNITV (TR)VTIKNOS<br />
ARTVAjxl KOISIS .<br />
RVTIKNOS<br />
T<br />
E(ï)<br />
KÛ(ISIS)<br />
Le latin semble signifier : « Pour Ategnatus (fils) de Drutus,<br />
Coisis, fils de Drutus, son plus jeune frère, a placé et érigé ce<br />
tombeau. » L'alphabet nord-étrusque n'ayant pas de signes pour<br />
G et D, et |x| représentant s sifflant, on a transcrit ainsi la partie<br />
gauloise de l'inscription :<br />
(1) Pour plus de détails sur la phonétique du celti(iue, voir plus bas à la<br />
période néo-celtique.<br />
(2) Nous suivons pour ces inscriptions la lecture et l'interprétation de<br />
M. Whitley Stokes : Cclt'ic declension, London, Triibner, 1885, en laissant de<br />
côté ce qui nous a paru trop hasardé. — Cf. Eoget de Bellaguet, Etluiogénie<br />
gauloise, 2" édit., Paris, 1872 (Glossaire gaulois). — Dietioniuiire archéologique<br />
de la Gaule, I, Paris, 1875. — Kuhn und Scbleicher, Beitrage zur vergleichendcn<br />
Sprachforschung, II, 100; III, 162-172; IV, 129. — Pictct, Xonvcl Ussai svr lex<br />
Inscriptions gauloises, Paris, 1867. — Mectic ccltiii/c (jmssimj,
— 7 —<br />
Ategnaii Druiicni carnilu arttas Coisis Druticnos : Coisis,<br />
fils de Drutos, a dressé les pierres sépulcrales d'Ategnatos, fils<br />
de Drutos. — Ategnaii Druiicni carnitu logan Coisis Dru-<br />
ticnos : Coisis, fils de Drutos, a dressé le tombeau d'Atognatos,<br />
fils de Drutos.<br />
Coisis Druticnos sont deux nominatifs singuliers ; Ategnaii<br />
Druiicni des génitifs sing. Ategnaii est le génitif à'Aiegnatos,<br />
féminin Ategnata, conservé dans deux inscriptions de Pannonie.<br />
Il est composé de la préposition aie (irl. aith, gall. ad, ai) et de<br />
-gnâtos = yvvjTo? dans -/.aat'-yvïjTo;, latin gnatus dans a-gnatus,<br />
co-gnatus (1). Druticnos est un patronymique composé à l'aide<br />
du mot cnos'l plur. nom. cnoi, ayant le sens de fils (cf. irl. cenél,<br />
gall. cenedl, race, famille). On retrouve Drutos dans le <strong>gallois</strong><br />
drud, héros. Logan est l'accusatif sing. de toga = gall. lo, tombe<br />
(cf. pour la racine l'irl. lige, lit; latin lec-ius, etc.). Arivass est<br />
peut-être un accus, plur. d'artra (cf. irl. art, pierre). Carnilu<br />
a été rapproché par M. Stokes, comme formation des supins en iit<br />
(cf. carn, amas de pierres; carric, roche).<br />
Inscription de Novare.<br />
KiYI)TESASOIOIKEN<br />
^ TANOTALIKNOI<br />
^ KVITOS<br />
o LEKATOS<br />
^ ANOKOPOKIOS<br />
g SETVPOKIOS<br />
a^ ESANEKÛTI<br />
S ANAREVI|xlEOS<br />
H TANOTALOS<br />
KARMTVS<br />
(1) Il faut reconnaître avec 51. cVArbois de Jubainville que cette explication<br />
de gnatos par fils est aussi hasardée que séduisante. En principe, il ne faut<br />
recourir aux langues de même famille, pour des étymologies celtiques, que<br />
lorsque les langues néo-celtiques n'offrent aucun secours. Or, (jnâtos a un équi-<br />
valent phonétique exact dans l'irl. gnâth, le gall. gnand, qui est habituel.
Kvi[7i']les asoioike7i Dannotalicnoi , Ki'i\ji\tos , Legatos,<br />
Andokohogios , Seluhogios, Esandekotti , Andarevisseos<br />
Dannoialos karnitus. Tekos Toutiuls].<br />
(Ce tombeau) les petits-fils? de Quinta (qui étaient aussi?) les<br />
fils de Dannotalos, (à savoir) Quintos, Legatos, Andokombogios,<br />
Setubogios, Exandecottis , Andarevisseos, Dannotalos, (l'jont<br />
amoncelé. Tekos (étant) magistrat.<br />
Quinios, Legatos, Andokombogios, Setubogios, Exande-<br />
cottis, Andarevisseos, Dannotalos sont des nominatifs singu-<br />
liers ainsi que Tekos et Toutius. Les éléments des composés<br />
se retrouvent dans d'autres noms gaulois. Le second terme de<br />
Dannotalos est évidemment le même mot que le breton lai<br />
(cf. Tal-iesin et les noms <strong>armoricain</strong>s Talhouarn, Taldir).<br />
Pour Tekos, cf. le <strong>gallois</strong> tec, beau. Toutius est probablement<br />
un thème en d ou en n, dérivé de touta, peuple; irl. tuat/i,<br />
<strong>gallois</strong> et <strong>armoricain</strong> tud. Karnitus serait le pluriel de Karnitu.<br />
Asoioiken est obscur.<br />
IL — Inscriptions en caractères grecs.<br />
ln^CYij}iïon de Vaisoii.<br />
CErOMAPOC<br />
OYIAAONEOC<br />
TOOYTIOYC<br />
NAMAYCATIC<br />
EIUJPOYBHAH<br />
CAMICOCIN<br />
NEMHTON<br />
Segomdros Villoneos, toutius Namausa lis, eiôru Belesami<br />
sosin nemeton.<br />
. Segomaros,<br />
fils de Villonos, magistrat de Nemausus (Nîmes),<br />
a fait pour Belesama ce temple.<br />
Le second terme de Segomaros est identique à l'irlandais<br />
,
— 9 —<br />
mar, au <strong>gallois</strong> maicr, au breton meur (vieux breton mor),<br />
grand. Villoneos est un patronymique formé comme le grec<br />
'ATz-oD.oivto;, le latin Octacia. Namavsatis est un dérivé en -ali<br />
de Namausos. Eiôru est un verbe; c'est à peu près tout ce<br />
qu'on peut en dire de certain.<br />
Belesami, datif sing. de Belesama, la Minerve gauloise, la<br />
Belisama de l'inscription de Conserrans.<br />
Sosin (pour sosion'^. cf. alis pour alius) paraît être un<br />
pronon démonstratif s'accordant avec l'accusatif >2e?»eton. Pour<br />
nemeton, cf. l'irl. nemed (gl. saceUum], cf. Vernemetis<br />
(traduit par fanum ingens dans Fortunat), Xemeto-cenna<br />
(César), AOyovrrTo-vianTov (Ptolémée), etc.<br />
Première inscription de Nimes.<br />
rAPTAB::IAAAN0YIAK05AEAE<br />
MATPEBONAIViAYSIKABOBPATOYDE<br />
Gariab[os'\ Illanoviacos dede Mc7treho Namausicaho brâ-<br />
tude.<br />
Gartabos (fils) d'Illanoviax (?) a placé (ceci) pour les déesses<br />
mères de Nîmes par décret.<br />
Mâti^ebo Namausicabo seraient des datifs pluriels en -abo :<br />
cf. les datifs latins en -abus (1). Bratude est obscur; dede :<br />
serait-ce un verbe apparenté au grec rt'-ôfly.t?<br />
Seconde inscription de Nimes.<br />
KACCITAAOC<br />
OYEPCIKNOCA<br />
EAEBPATOYA<br />
EKANTENAAA<br />
(1) Ces datifs en -abo sont inconnus même du vieil irlandais, ce qui a conduit<br />
M. d'Aibois de Jubainvillc à supposer que l'inscription pourrait bien ne pas être<br />
celtique.
- 10 -<br />
Cassitalos Versicnos dede hralude cantena La . . . Cas-<br />
sitalos, fils de Versos, a placé par décret cantena'^. à Lai<br />
Cassitalos est composé de Cassi = cad-ti, beau (1), et talos,<br />
front.<br />
III. — Inscriptions en caractères latins.<br />
Inscription de Vieux- Poitiers.<br />
RÂTIN BRIVATIOM<br />
FRONTV TARBEISONIOS<br />
lEVRV<br />
Frontu, fils de Tarbeisonos, a fait ce retranchement de<br />
ponts?<br />
Ratin est un accusatif sing. (cf. irl. raih, ace. raith-n).<br />
Frontu est le latin Front , o avec Vu celtique pour Vo<br />
latin.<br />
leuru est un verbe (voir l'inscription de Vaison).<br />
Brivatiom serait un génitif pluriel d'un dérivé de hriva,<br />
pont [Samaro-briva, Hriva Isarœ Pontoise), ce qui ne laisse<br />
pas que de soulever, à cause de la terminaison -om, de graves<br />
difficultés.<br />
Inscrip'.lon de Volnaij.<br />
ICCAVOS .<br />
PIANICNOS . lEV<br />
RV .<br />
CANTALON .<br />
OP<br />
BRIGINDONI<br />
Iccavos, fils d'Oppianos, a fait pour Brigindu ce cantalon,<br />
Brigiiidoni e&t un datif sing. de Brigindu; cf. Frontu.<br />
(1) D'Arbois de Jubainville, Rente dm Sociétés savantes, IV, 6'* série, 187(3,
- 11 —<br />
lascriplion d'Aulun.<br />
CON<br />
LIGNOS .<br />
TEXTOS . lEVRV .<br />
ANVALONNACV .<br />
CANEGOSEDLON .<br />
Licnos Contextes a fait pour Anvalonnacos ce siège d'ori<br />
Anvalonnacu est un datif sing. d'un thème de la déclinciison<br />
en -0 : cf. irl. fntr = ^virû, datif de /er = *viro-s.<br />
Canecosedlon est un accusatif, dont le second terme sedlon<br />
paraît analogue au latin sella (= sedla] (cf. <strong>gallois</strong> gor-sedd).<br />
Le sens de caneco- est obscur.<br />
Inscription de Dijon.<br />
DOIROS .<br />
lEVRV .<br />
SEGOMARI<br />
ALISANV<br />
Doiros, fils de Segomaros, a fait (ceci) pour Alisanos.<br />
Alisanu, datif sing. d'un thème en -o : cf. Anvalonnacu.<br />
Inscription d'Alise- Sainte -Reine {Côte- d'Or).<br />
MARTIALIS . DANNOTALI .<br />
lEVRV . VCVETE . SOSIN<br />
CELIGNON . ETIG . (1)<br />
GOBEDRI . DVGIIONTIIO<br />
VGVETIN .<br />
IN . ALISIIA .<br />
Martialis, tîls de Dannotalos, a fait cette tour pour Ucuetis.<br />
TJcuete est le datif sing., comme Ucuetin l'ace, sing. du nom<br />
de celui pour qui le celicnos a été fait.<br />
(1) A partir ù.'ctic, rien de certain pour l'iaterprétation,
— 12 —<br />
Celicnon est Tacc. sing. d'un nom identique au goth. kelikn<br />
employé par Ulfilas dans le sens de tour.<br />
Sosin est un pronom démonstratif. Voir plus haut inscription<br />
de Vaison.<br />
Inscription de Nevers.<br />
AN DE<br />
CAMV<br />
LOSTOVTI<br />
SSICNOS<br />
lEVRV<br />
Andecamulos, fils de Toutissos, a fait (ceci).<br />
Andecamulos est composé du préfixe ande et de Camulos,<br />
nom du dieu gaulois de la guerre. Toutissos est un dérivé de<br />
toufa. Voir l'inscription de Vaison.<br />
Inscription sur un autel trouvé à Notre-Dame et conserve<br />
TARVOS .<br />
au musée de Clunij.<br />
TRIGARANVS<br />
(1)<br />
Une des figures gravées sur cet autel, celle à laquelle se<br />
rapporte l'inscription, représente un taureau avec trois oiseaux<br />
sur le dos.<br />
Tarvos est identique à l'irlandais tayhh, au <strong>gallois</strong> tario et<br />
à l'<strong>armoricain</strong> tm^o.<br />
Trigaranus paraît être un composé de tri-, cf. breton et irl.<br />
Irl, trois, et d'un ihhmQ garanu-, cf. breton garan, grue.<br />
(1) M. d'Arbois de Jubainville, qui a examiné le monument, n'a pas vu au<br />
taureau les trois jambes dont parle M. Stokes. De plus, il n'existe aucun point<br />
entre tri et garaims. M. Stokes lisant tri . (jaranus voit dans tri le nombre<br />
trois et dans garmms un nominatif pluriel.
- 13 —<br />
En joignant à l'étude des inscriptions celle des nombreux noms<br />
propres gaulois transmis par les anciens et ceux que fournissent<br />
les monnaies, on est arrivé à retrouver les principales divisions<br />
de la déclinaison gauloise. Nous ne donnons que les résultats les<br />
plus certains (1).<br />
DÉCLINAISON DES NOMS DONT LE THEME OU RADICAL SE TERMINE<br />
PAR UNE VOYELLE.<br />
Thèmes en -o masc, 2« déclinaison latine et grecque dans<br />
nos grammaires :<br />
Le nominatif sing. est en os : Tarvos; — Andecamulos,<br />
Cassitalos, etc. ; les patronymiques en -cno-s.<br />
Le génitif sing. est en -ï : Ategnati, Druticni, etc.<br />
Le datif est en -ù : Alisanù, Anvalonnacù, etc.<br />
Le nom. plur. est en -oi -7? : Da{n)noialicnoi, Se7îani'^.<br />
Neutres : Nom. sing. xâpvov (trompette d'après Hésychius);<br />
— accus. celicno7i, nemeion.<br />
Théines en -io masc. : Nom. sing. Alisios, Andocombogios,<br />
Villoneos.<br />
Thèmes en -i masc. : Nom. sing. Coisis, raiis (fougère);<br />
vernemetis'i. — dat. ucuete; — accus, ucuetin, ratin.<br />
Neutre : Nom. sing. condaiel (confluent).<br />
En composition, on rencontre bon nombre de thèmes en i :<br />
Cassitalos, Mori-camhe , etc.<br />
Thèmes en -u : Nom. sing. Esus; — ablat. BrOtù-de'k<br />
Karniiû'i — plur. nom. Lugoves; — accus. Karniii~ts'\<br />
Comme premier terme de noms composés : Bitii-rioc, Catu-<br />
siialis, Cintu-gnatus, etc.<br />
Thèmes en -cl masc. (2)<br />
: Nom. sing. Ateula; — accus,<br />
sing. fiâjîXKv (cheval; Pausanias, X, 19); — nom. plur. Belgœ,<br />
Volcœ, Celtœ.<br />
Théines en -0 fèm.<br />
(1) Cf. Whitley Stokes, Celtlc declension, p. 77.<br />
: Nom. sing. brwa (pont), Dlvona, reda<br />
(2) D'Arbois de Jubaiiiville, Reçue des Sociétés savantes, VIII, 1878, p. 105.
- 44 -<br />
(Quintilien), leuga, etc.; — gén. Kvi\ji\tes, Vepisones'^. — dat.<br />
Belesami ; — accus, logan; — dat. plur. Namausicabol —<br />
accus, artvass.<br />
Thèmes en -ici : Nom. sing. Dugeonteol cei^visia'^. — accus.<br />
sing. Tpt^KY.ptaîu'j.<br />
THÈMES TERMINÉS PAR UNE COxNSONNE<br />
Thèmes en g- : Nom. sing. Dubnoreiœ, Orcilirix ; etc.; —<br />
dat. sing. Epassateœlorigi ; — plur. nom. 'kllô-^poysç; —<br />
accus. Biturigas (1).<br />
Thèmes en r- : Nom. sing. Ai^ar, Ligo^l — dat. plur.<br />
mâtre'bo%<br />
Thèmes en n- : Nom. sing. Frontu.<br />
Thèmes en ion- : Nom. sing. Brigmitio (Briançon); — Divio<br />
(Dijon); Vesontio (Besançon), etc.; — accus. Centronas, Pic-<br />
tonas, Santonas.<br />
Thèmes en i- : Nom. plur. Atrebaies, etc. ; —<br />
batas, CuyHosolitas.<br />
accus. Atre-<br />
Thèmes en et- : Nom. plur. Silvanectes ; — accus, plur.<br />
Silvanecias.<br />
Thèmes en nt- : Dat. sing. deo Mogonti.<br />
Thèmes en d- : Nom. plur. Druides.<br />
Thèmes en s- : AouyouSowo?, irl. dun, neutre en s; — nom.<br />
plur. Baio-casses, Tri-casses, etc.<br />
Thèmes en s- en composition : Atis-maral Carlis-mandua.<br />
Pour la conjugaison, on est moins heureux; tout se borne à :<br />
teitrii, empov, prétérit moins d'après la forme que d'après le sens<br />
que paraît lui donner le contexte; joignons-y, mais avec toute<br />
espèce de réserves : dede (posuit), prétérit redoublé d'un verbe,<br />
d'une racine dhe (cf. grec Ti-0-^p.t)-, carniin (il a entassé), plur.<br />
carnitus (ils ont entassé), identiques comme composition aux<br />
supins latins en /m?<br />
(1) D'Arbois de Jubainville, licrnc celtique, L 320. — Cf., ihid., II (Ebfl).
— 15 —<br />
Le vocabulaire gaulois serait bien court, s'il était réduit au<br />
petit nombre de mots que nous ont transmis comme gaulois les<br />
écrivains de l'antiquité. Voici ceux dont le sens et la forme sont<br />
le mieux établis par l'étude des langues néo-celtiques :<br />
AUobrogae (mieux AUobroges). Allohrogœ, dit un scholiaste<br />
à Juvénal, p. 347, éd. Cramer, Galli sunt; ideo autem dicti<br />
allohrogœ quoniam brogœ Galli agrmn dicunt, alla autem<br />
aliud\ dicti igitur quia ex alio loco fuerant translati. — Cf.<br />
<strong>gallois</strong> all-fro.<br />
Ambactus (Festus d'après Ennius, esclave chez les Gaulois;<br />
César, de Bello galL, VI, 15, serviteur militaire; goth. and-<br />
bahts serviteur). Amhactos donne lettre pour lettre en <strong>gallois</strong><br />
amaeth laboureur (Composé à'ambi-, autour de, et d'ag-to-s<br />
dérivé d'une racine ag- = latin ago).<br />
Bardus (Festus, Diodore de Sicile, V, 31), poète, chanteur;<br />
<strong>gallois</strong> bardd; <strong>armoricain</strong> moyen ba7\z, ménestrier. Bardo-<br />
cucullus (Martial), vêtement, casaque bardique.<br />
Becco (Suétone, Vilellius, XVllI) : Cui Tolosae nato cognomen<br />
in pueritia becco fuerat, id valet gallinacei rostrum. Français<br />
bec. L'<strong>armoricain</strong> bek (bouche) est emprunté au français.<br />
Betulla (Pline, XVI, 30, 18) bouleau; <strong>gallois</strong> mod. bediv,<br />
<strong>armoricain</strong> bezo, bèo. Tous supposent un thème beiu- dont<br />
belulla est un dérivé.<br />
Carpentum (Florus, 1, 18), chariot. Carpentum est pour car-<br />
benlian, comme le prouve le nom de lieu KupQuvrôpiyov , irl.<br />
carpat chariot; le vieux <strong>gallois</strong>, cerpit (pluriel) est emprunté<br />
(Cf. Thurneysen, Keltoromanisches, pp. 8, 9; Z* est devenu<br />
p<br />
parce qu'il était précédé de r).<br />
Eporedias. « Eporedias Galli bonos equorum domitores vocant »<br />
(Pline, III, 17, 21, éd. Sillig; cf. Mommsen, Corpus Ins-<br />
cript., V, p. 750). C'est un composé à.'epo-, cheval, gall. eb-<br />
ai6-/, poulain, armor. eb-eul (pour un vieux celtique epâlis),<br />
et de rêdias, dompteurs de chevaux (proprement de chevaux
- 16 —<br />
pour chars; voir reda). Le <strong>gallois</strong> eb-rwydd, rapide, reproduit<br />
exactement epo-rëdios.<br />
Gsesa. Le gsesum d'après Servius {yEneid., VII, 664) était Ja<br />
lance gauloise; d'où le nom des Gœsati. L'irlandais ^«/f/e (gl.<br />
pilatus) remonte à un vieux celtique gaisaiio-s.<br />
Kovpiii (Dioscoride, II, 110; Athénée, IV, 13, Kopy-x); c'était une<br />
bière faite avec du grain, en usage même en Ibérie et en<br />
Bretagne; <strong>gallois</strong> moderne cwriof, bière (en vieux <strong>gallois</strong> on<br />
aurait civrm-; le w est une voyelle irrationnelle ou eupho-<br />
nique. La cerevisia de Pline, XXXII, 25, ne peut s'y<br />
rapporter phonétiquement).<br />
Leuga (Ammien Marcellin, XV, 11, 17, où l'on voit que la lieue<br />
était la mesure itinéraire de la Gaule à partir de Lyon; cf.<br />
Table de Peutinger : Lugduno caput Galliarum hucusque<br />
le[u]gas) ;<br />
français lieue.<br />
Mavtâxov (Polybe, II, 31), ornement en or porté par les Gaulois<br />
autour du poignet ou du cou. A ce mot sont apparentés l'ir-<br />
landais muince, et le vieux <strong>gallois</strong> minci, collier.<br />
UsuTzéSovlx, d'après Dioscoride, nom gaulois de la plante que les<br />
Grecs appelaient Trevrâyunov, iveiinéSovlci, à cinq feuilles : ttî^tts<br />
= breton pimp; Soviet est apparenté à l'<strong>armoricain</strong> dél, des<br />
feuilles, gall. deil, delen, une feuille (Nord-Galles dolen,<br />
proprement feuille de papier).<br />
Petorritum (Aulu-Gelle, XV, 30; Quintilien, I, 5), char à<br />
quatie floues. Pour petoi^- cf. l'ombrien pelur-; cf. les com-<br />
posés <strong>gallois</strong> en pedr- comme pedrogl, à quatre coins, pedry-<br />
fan, pedry-fal où y joue sans doute le rôle de voyelle<br />
irrationnelle, le vannetais perann, quart, mesure pour le blé<br />
= peir-rann en passant par pezr-rann (1). Le sens de<br />
ritum paraît certain, mais son origine est obscure; on ne<br />
(1) Palevarz, quart, vient peut-être aussi d'un vieux breton iietr- ou ^7«^rpartli<br />
en passant par ^azr varth, mais le Cartulaire de Quimperlé présente une<br />
forme ^are fartli qui rend cette explication difficile, à moins qu'on ne suppose<br />
que parc est une erreur du scribe pour pazr. Pour a au lieu d't', cf. le vannetais<br />
padcr, au lieu depeder, quatre, au féminin.
peut phonétiquement en rapprocher rod qui dans les dialectes<br />
bretons signifie roue (= *rota).<br />
Ratis (Marcellus de Bordeaux, 25; Diosc, IV, 18), fougère;<br />
<strong>gallois</strong> rhedyn; armor. raden; irl. rait/i.<br />
Rêda (Quintilien, Inst., I, 5, 9, rhcda; Fortunat, III, 20),<br />
char gaulois (voir epo-redîas).<br />
Tpiuy.oyuGLK désigne un élément de la cavalerie gauloise, le maître<br />
et deux serviteurs à cheval (Pausanias, X, 19), composé de<br />
tri- (trois) et d'un dérivé de marco-, cheval (uâcz«v, cheval de<br />
guerre des Gaulois, d'après le même auteur). Cf. callio-<br />
niarcus, equi ungula (Marcellus de Bordeaux, IG), plante<br />
médicinale, le tussilage; irl. marc-, breton march.<br />
Vergobretus (César, I, 16), magistrat principal des Éduens,<br />
l'homme au jugement efficace ou gui exécute le jugeraenl;<br />
de vergo- = vieux-gall. guerg, gl. efficax, et de breto-s,<br />
cf. irl. hreth, jugement. Le <strong>gallois</strong> bratcd , arm. breut,<br />
irl. brâth, supposent une forme gauloise hxdu {Braiu-<br />
spaniiumï).<br />
Oyéprpuyoï. (Arrien, Cijnég., 3), composé d'un préfixe intensif<br />
ver, breton gv:or , gor, gour, et d'un dérivé d'une racine<br />
trag- qui a donné en irlandais iraig, pied, gall. troed,<br />
arm. troad, troed. Cf. 'r^s'/w-<br />
La plupart des mots donnés comme celtiques par Diez dans son<br />
Dictionnaire étymologique des langues romanes ont été<br />
empruntés à diverses époques par les langues néo-celtiques.<br />
Ce qui ne prouve pas d'iiilleurs que plusieurs d'entre eux n'aient<br />
réellement une origine celtique : ils peuvent avoir été légués aux<br />
langues romanes par le celtique continental (1). Les mots<br />
gaulois conservés dans un manuscrit du IX*' siècle [Codd. MSS.<br />
Bibl. imlai. Vindob., pars I, Vienne, 1836, p. 199) et formant<br />
ce qu'on appelle un peu pompeusement le glossaire gaulois<br />
(1) Nous ne pouvons mieux faire que de renvoyer au remarquable travail de<br />
M. Thumeysen : Kcltorovianisches, Halle, Niemeyer, 1884*
— 18 —<br />
d'Endlicher, du nom de celui qui l'a découvert, nous ont été<br />
transmis avec des terminaisons latines (1),<br />
remarque dans YItinéraire des Antonins.<br />
les mêmes qu'on<br />
Lugduno, desiderato monte, dîinum enim montem. Dunum a le<br />
même sens que le grec ùy.pônohç ; irl. dun, <strong>gallois</strong> dinas<br />
(arm. Binmi'^.).<br />
Aremorici, antemarini, quia armante; cf. arm. mod. arvor.<br />
Arevernus, ante obsta ?<br />
Roth, violentum, Dan, et in gallico et in hebraîo judicium, ideo<br />
hrodanus, judex violentus. Il n'y a aucun compte à tenir d'une<br />
pareille étymologie. Il n'est d'ailleurs pas siir que Rodanus soit<br />
un nom celtique.<br />
Brio, ponte. Cf. hriva dans Samarobriva, pont sur la Samara.<br />
Lautro, balneo?<br />
Nanto, valle. Trinanto, très valles; cf. <strong>gallois</strong> nant ; dans<br />
certains patois français on a conservé le mot nanl (un nant,<br />
une vallée) avec le même sens. Nanto est une forme de la<br />
basse latinité pour na7itu ; cf. Nantuates.<br />
Anam, paludem? Caio breiolo sive bigardio? Onno flumen?<br />
Nate fîli. Il est fort probable que le commentateur a été<br />
influencé par le latin nati. Si le terme est celtique, il faut le<br />
rapprocher &"Ate-gnati (voir l'inscription de Novare).<br />
Cambiare, rem pro re dare; armor. kenwia, échanger.<br />
Avallo, poma; arm. aval, pomme, gall. afat (/'gall. = v). Le<br />
V à"avallo indique une forme de la très basse latinité. Cf.<br />
Aballo, nom ancien de la ville d'A vallon. Pour aval, cf. allem.<br />
apfel, lith. obolys.<br />
Doro, ostio; cf. arm. dor, porte, gall. dor, drics (voir Isar-<br />
nodori).<br />
Renne, arborem grandem? treicle, pede, forme altérée, mais<br />
non inventée, à comparer à l'irl. t7\iig, pied, à l'arm. iroad,<br />
troed, gall. troed. Les mots bretons ont perdu le g.<br />
(1) Kulm, Bcitrdgc zur vcrghichcndcri Spraclifor/schiuui. VI. 227 : M. Stokes<br />
prétend que ces terminaisons sont gauloises.
— 19 -<br />
Les noms propres d'hommes et de lieux constituent la partie<br />
de beaucoup la plus importante du vocabulaire gaulois. Un bon<br />
nombre sont explicables par les langues néo-celtiques, Nous nous<br />
bornons à énumérer les plus intéressants et les plus transparents<br />
avec une courte explication à l'appui (1).<br />
Aballo {Itin. Ant., 96); aujourd'hui Avallon {voir Avallo plus<br />
haut).<br />
JEdui (César, de Bello gall., I, 10, 11, etc.; Desjardins,<br />
Géographie de la Gaule, 203-204) ; cf. Aed, nom d'un roi<br />
irlandais, irl. mod. aodh, feu.<br />
Ambi-; préposition identique pour le sens et la forme au grec<br />
Kpiyt; irl. imb-, im-, gall. am, ijm, arm. am-, etn. Cette pré-<br />
position entre en composition d'un grand nombre de noms de<br />
peuples : Amhivareti,<br />
Ambilatri, 'Ap.€i5p«o'jo£, '<br />
k^^jUly.oi , etc.<br />
Anderoudus [Corp. Inscr., Y, 2911), amande, irl. ind-,<br />
préfixe indiquant mouvement vers ou mouvement de, et de<br />
roudus, iil. riiad, vieux breton nul, rouge, arm. mod. riiz,<br />
ru, gall. 7'hudd (2). Pour anc^e-, cf. Anderilurn, Andema-<br />
tunnum, etc.<br />
Arduenna silva (César, V, 3; VI, 29); Arduin7ia {Corp.<br />
Inscr., VI, 46; au datif Arduiniiœ), cf. Ardbimiœ avec<br />
b = V (Brambach, 589); dérivé d'un thème ardit-, élevé; irl.<br />
ard, élevé.<br />
(1) Cf. Dieffenbach, Origines europceœ, 1861. — Ad. Pictet, Nouvel Essai<br />
sur lus Inscriptions gauloises, Paris, 1867. — Gliick, die hei J. Cœsar vorTunnmenden<br />
eigc?mamcn, Munich, 1857. — Zeuss, Grummatica celtica, 2^ édit. —<br />
Eoget de Bellaguet, Glossaire gaulois, 2" édit., l'aris, 1872 (le commentaire est<br />
le plus souvent défectueux). — Kuhn et Schleicher, Beitr&ge zur vergleiclienden<br />
Sprachforschung dcr iudogermanischen Spraclicn, (passim). — Revue celtique<br />
(passlm). — D'Arbois de Jubainville, Etudes grammaticales sur les langues<br />
celtiques, Paris, Vieweg, 1881.<br />
(2) Le double dd <strong>gallois</strong> a le son du tli doux anglais et la même origine que<br />
les z <strong>armoricain</strong>s sortant d'un d primitif. Le tli a le son du th dur anglais et<br />
sert ordinairement de tt, rt, et ou zd. 11 a pour équivalent le vannetais Ti, c^li,<br />
le léonard trégorois comique z.
— ^20 -<br />
Aremoricus. Voir plus haut. Comme composés en are, cf. Arc-<br />
brignus, Arecomici, Arclaie.<br />
Argantomagus {Argantomago, Table de Peut.; Gèogr. de la<br />
Gaule, p. 222). Arganio peut être ramené à une racine avgh-,<br />
grec «pz^j<br />
irl. arg, héros? Vowv magos, cf. irl. ma, gall. ma,<br />
champ, dérivé gall. et arm. maes = '^magesos. Pour argento,<br />
cf. Argeut 07X111011 (Strasbourg), Argeniovaria. Les composés<br />
en mago- sont nombreux sur le territoire de l'ancien Empire<br />
gaulois : Augustomagus, Bodincomagus, Borbeiomagus<br />
Brocomagus, Bromagits, Cœsaromagus, Caranlom,agus,<br />
CatmngoTiiagus , Comillomagus , Diumomagus, Eburomagus,<br />
Gabromagus, Hebrom.agus, Juliomagiis, Marco<br />
magus, Noviomagus, Ratomagus, Rigomagus, Salomagiis,<br />
Vernomagv.s. Vindomagus, Viromagus.<br />
Artobriga (Ptolémée, II, 12, 4, édit. Millier), à'arto, irl. art,<br />
pierre, et de hrlga, colline, gall. bre, identique à l'ail, bwg<br />
{briga = '^'bhrgha), cf. Brigantes, Brigantienses, gens de<br />
Briançon-sur-Durance (Creuly, Rev. celt., III, p. 161). Les<br />
composés gaulois en briga sont nombreux :<br />
-.<br />
Augustobriga,<br />
Baudobriga, Cœsai^obriga, Catohriga, Eburobriga. Ju-<br />
liobriga, Lacobriga, Latobriges , Langobriga, Lilano-<br />
briga, Mundobriga, Nemelobriga. 11 ne faut pas confondre<br />
la racine brig avec i bref avec une autre par i : irl. brig,<br />
force, vieux breton guo-bri{g), important, considérable (gl.<br />
gravis), non plus qu'avec le <strong>gallois</strong> moderne brig, branches<br />
les plus élevées d'un arbre, pointes des cheveux, arm.<br />
moderne brigen.<br />
Ateboduus {Corp. Inscr., 111, 5386), à'ale, irl. aith, kZ quand<br />
il est accentué, ad quand il est atone, breton at, et confondu<br />
souvent avec ad, prétîxe ayant le sens du latin re, et d'un<br />
dérivé en uo- d'une racine qui a donné le <strong>gallois</strong> boddaw,<br />
satisfaire, bodd, satisfaction ; cf. Boduognalus, arm. Arth-<br />
bodu, Tribodu, Cartulaire de Redon.<br />
Atepomari (Plutarque, de Fluviis, 6, 4, édit. Didot; ibid., Y,
- 21 -<br />
p. 85), d'afe, cVepo-, cheval, et de mâros, grand, vieux<br />
breton mor, arm, mod. meur {meurbed, Le Meiir, Ker-<br />
veiir, Lozach-nieur, Lanmeur etc.), gall. mod. maicr,<br />
grand, ailleurs qu'en monosyllabes mor. Pour epo, voir<br />
Eporedias, cf. Ateporiœ. Pour 7iuœos, cf. Vi7xlumarus,<br />
Briitomarus, Cassimara, Segomarus, EgrUomarus, Indu-<br />
iiomarus, Asiatumarus , Dagomarus, Dannomarus. Dino-<br />
mogetimarus, Excingomarus, lantitmarus , Ibliomarus,<br />
Illiomarus, Litumara, Moectimarus, Viromarus, etc.<br />
(M. d'Arbois de Jubainville a relevé soixante-quatorze<br />
exemples de composés dont le second terme est mâros.<br />
Etudes grammat., pp. 5 et suiv.).<br />
Atrebates (César, II, 4; IV, 21), habitants , possesseurs'^:<br />
Y)'ad=^ latin ad, et d'un dérivé d'une racine treh-, d'où le<br />
vieil arm. treh, subdivision d'une peuplade, aujourd'hui trev,<br />
répondant à peu près à la frairie française. Ce mot trev entre<br />
en composition d'un grand nombre de noms de lieux en<br />
Arraorique et dans le pays de Galles.<br />
Augustodunum (Ptolémée , II, 9, 12, Autun) , la citadelle<br />
dWiiguste; irl. dûn, fort, gall. din-as, arm. Dinani Les<br />
Cala-<br />
Cœsarodunum, composés en -duniun sont nombreux :<br />
dunum , Camalodunimi , Cambodunum, Carrodwmm,<br />
Ebrodunum, Eburodunwn, Ernodunum, Gesodunum,<br />
Lugudunum ou Liigdunnm, Lupodanum, Margidunum,<br />
Mariduniim, Melioduniun, Minnodunum, Muridunum,<br />
Neviodunwn, Noviodunum, Repayidunum, Rigoduniim,<br />
Segedunum et Segodunum, Singidunum, Uxelloduniun,<br />
Vellaunodunum , Virodunum.<br />
Augustonemetum (Ptolémée, II, 7); voir plus haut l'inscrip-<br />
tion de Vaison ; cf. Nemetocenna, Nemetobriga.<br />
Augustoritum (Ptolémée, II, 7, 9), le gué d'Auguste; vieux<br />
gall. rit, gall. mod. rhyd {Rhyd-ycheïi^ Oxford), identique<br />
au germ. furt, tous les deux supposant une forme, ''prto- et<br />
le j^ initial disparaissant en celtique.
Bardomagus (Gruter, CCCCXXXIX, 5), le chawp du barde.<br />
Pour hardus, voir plus haut,<br />
Bellovesus (Tite-Live, V, 34, 35). Pour bello ou mieux belo-,<br />
cf. Belaiu, [Corp., V, 6000), Belatucndi^us {Corp., VII),<br />
BelatuUa (Corjo., III, 4949), Belaiumara [Corp. ,111, 5889);<br />
belo- appartient probablement à la racine contenue dans l'ir-<br />
landais epil=^*ate-heli, il tue. Pour vesiis, on y a vu un dérivé<br />
de la racine veid-, savoir; il vaut peut-être mieux le rapprocher<br />
de l'irl, fiu, gall. gioiio, digne de, apte à, arm. ancien, loiio,<br />
dans Uuiu-homarch, Uuiucant, Vuiuhamal, Uuiu-tihern<br />
= *rcsu-iigcrnos, identique comme sens au gaulois Visu-rix.<br />
Bibroci (César, V, 21), dérivé de bibcr, castor, gaél. beabhar,<br />
français hièvre, latin fihcr, cf. Bib)-acfe (César, II, 6).<br />
Bituriges (César, VIII, 5, 8), de bitii-, monde, irl. Ml h, arm.<br />
mod. béd, gall. byd^ et du pluriel de rix, roi.<br />
Boduognatus (César, II, 23, 4), de bodiio- (voir Atebodaiis) et<br />
de gnaios, cf. Ategnati, Devognata, etc. Voir inscription<br />
de Novare.<br />
Boudica [Corp. Inscr., II, 455). La racine bond- signifie p7^ofd,<br />
victoire, gall. budd, profit, huddngol, victorieux, arm. anc.<br />
Budic {='^ bondicos). Cf. Boudins (Gruter, 1137, 5), Boiido-<br />
briga [Itinéraire d'Anto7iin].<br />
Bratuspantium (César, II, 13), de braiu-, jugement (voir plus<br />
bas Vergobretus), et d'un mot d'origine inconnue.<br />
Brocomagus [Itin. d'Ant., 65). Pour broco, ou mieux brocco-,<br />
cf. Broho-magli (Hùbner, Inscript. Brit. christ.), <strong>gallois</strong><br />
Broch-niail, plus tard Broch-vael, cf. ^rocan pour Brochan<br />
(Cartulaire de Redon). Broch a plusieurs sens en <strong>gallois</strong>,<br />
notamment celui de blaireau; arm. broc h, blaireau. Dans le<br />
vocabulaire comique du XIP siècle, il est traduit par taxo,<br />
melus.<br />
Cambodunum [Itin. d'Ant.. 65), de cambo, recourbé, arm.<br />
et gall. camm^ courbe, et de dunum, cf. Çambovicus,<br />
Moricambe.
- 23 —<br />
Camulos-enus (César, VII, 57, 3), de camulo-, surnom du dieu<br />
Mars, et dege7îo-, né de, fils (cf. latin genus. grecy^voc). Pour<br />
camulo-. cf. Camulodunum; pour genos, les composés du<br />
Cartulaire de Redon en -gen : Urb-gen, Festge7i et Feslien,<br />
Urbien pour TJyb-gen. et TJrbingen, Bergen, Cluigen,<br />
Anau-gen.<br />
Cantobenna (lisez Cantobenniim, aujourd'hui Chantoin :<br />
Cantobenna eût donné Chantoine (Longnon, Géogr. de la<br />
Gaideau VF siècle, p. 497; Grégoire de Tours, Canlobennici<br />
montis, II, 21, éd. Arndt, 1884, t. I, p. 84; ibid., Canla-<br />
bennensi in crypta, I, 44, .\rndt, I, p. 53); de canlo-, blanc?<br />
bret. cann. et de benn-, gall. benii, corne, irl. benn.<br />
Garantomagus {Table de PeiiL. 61; cf. Desjardins, Géogr.<br />
de la Gaule, p. 212); pour caranto-, cf. arm. kerenl, parents,<br />
gall. cerainl, amis; sing. car, irl. cara- (= *caras, pour<br />
carans), vieil arm. Carant-car, cf. gaulois Carantonus,<br />
Caranlillus.<br />
Caturiges (César, I, 10), rois du combat; de calu-, combat,<br />
gall. cat, arm, anc. Cat-uuallon {=*Catuvellânos), Catic,<br />
Catoc, etc., irl. calh, et de riges, cf. Caturigœ {Itin. d'Ant.),<br />
et Calurigo7nagus [Table de Peid.), aujourd'hui Clwrges.<br />
Catuslogi (Pline; voir Zsuss, Gramm. celt., 4), de catu-,<br />
combat et d'une racine slôg-. irl. sluag, troupe, gall. lu<br />
= *slôga (cf. nom propre ai-m, Ker-luV).<br />
Cebenna (César, VIT. 8, 5(3). Le nom ligure est Cemmenon<br />
(Strabon). Les Gaulois lui ont substitué un mot celtique,<br />
cebenna, montagne, dos; gall. cefn, arm. mod. keiii-, dos,<br />
croupe.<br />
Cintugnatus [Corpus.. III, 6010, 62; Cinlugnatus, Schuer-<br />
mans, Sigles figulins, I, 398 p. 87). On interprète ordinai-<br />
rement ce mot par premier-né, de cintu-, premier, cf. gall.<br />
-cyntaf, premier, arm. kenta ou kentan, cyni , kent<br />
avant, et de gnâto- qui aurait le sens du latin (g)?2atus, fils.<br />
M. d'Arbois de Jubainville remarque que gnato- n'a d'autre<br />
,
._ 24 -<br />
équivalent phonétiquo en néo-cellique que l'irl. gnâth, gall.<br />
gnaiodd {=*g7ity(o), habituel (cf. Gramm. cclL, p. 856), et<br />
voit dans Cintu- un nom de dieu?<br />
Clutamus (Orelli, 4994), superlatif de cluto-, vieux gall. Clot-ri<br />
(= Chdo-rix, Iiiscr. chrêt. de G r.-Bretagne, Clutorigi),<br />
Avt6?. Cf. Cloutius {Corpus, II, 640, 873, 2633 bis, 2781 ;<br />
III, 2016).<br />
Condate (Ptolémée, II, 8, 9; llin. d'Ant., etc.). Il y a en<br />
France près d'une cinquantaine de Condate. Condate a donné<br />
Condé. Le sens du mot est confinent, mais l'analyse n'en est<br />
pas certaine.<br />
Chrixus (Silius Italicus, IV, 248), <strong>gallois</strong> crych, frisé, crépu.<br />
Cunopennius {Corpus, V, 4216); de cuno-, élevé, gall. cy7iu,<br />
er-chynu, lever, élever, et d'un dérivé de j^e'nn-, hveion penn,<br />
tête, gaél. ccnn =:*qveno-. Cuno- se retrouve dans un grand<br />
nombre de noms propres armor. et <strong>gallois</strong> : Cuneglase,<br />
Maglocunus. Cunomaglus, Cunedag. Cunatani, Conatam,<br />
Cunan, Conan, etc.<br />
Dagovassus (Brambach, 2692; Orelli, 988), de dago-. bon,<br />
gall. ancien dag {Cunedag = Cunodagos), gall. mod. da,<br />
conservé dans l'arm. enta = ent da, bien, donc; et de<br />
vassos, serviteur, gall. et arm. gwas, irl. foss; cf. vassa<br />
(Gruter, 745, 11).<br />
Dexsiva ou Dexsivia dea (Orelli, 1988), déesse protectrice<br />
dans le sens du latin dexter; dexsica, mot à mot à droite,<br />
arm. dehou, gall. deheu.<br />
Dïvona (Ausone, Origines 7iobilium Civitatum^ XIII, v. 32 :<br />
« Divona Celtarum fons addite divis »), dérivé d'une racine<br />
deiv- ; on trouve Aîioûovk et A/ioûov« ; cf. Devognata, Devicnata<br />
gall. Duw, arm. Doué, irl. Dia, Dieu = '^deivo-s.<br />
Druides (César, VI, 13, 3); caste sacerdotale chez les Celtes;<br />
irl., nom. sing. drui, gall. dryir pour drui (== nom. sing.<br />
*druis, gén. '^driiidos). Le <strong>gallois</strong> derwydd a une autre<br />
origine; sa forme la plus ancienne est do)-guid ou dargiiid,<br />
;
- '25 -<br />
qui sait d'avance, composé de do-\-ro (pro) ou àddo^arc et<br />
d'un dérivé de la racine veid, vid, savoir (cf. Fot^^ct, latin<br />
vidro, etc.). L'origine de druides est obscure.<br />
Dubis (Pline, XVI, 95; César, I, 38), le Doubs; vieux gall.<br />
ddb, noir (Annales Cambrùe), arm, et gall. mod. du, noir,<br />
avec son û = uv.<br />
Dubnotalus [Bidletin monumental, t. XVII, p. 310), de<br />
dubno-, profond, élevé, gall. dwfii, arra. doiin, don, et de<br />
ialos, breton ial.<br />
Dubra {Annales Bavennœ, IV, 24), le Tauber, aflluent du<br />
Main; irl. dobur, eau, gall. mod. dwfr, arm. dour[cî. le nom<br />
du pays de Pou-douvre, doyenné de l'ancien évêcliéde Saint-<br />
Malo).<br />
Dumnoveros (A. de Barthélémy, Monnaies gauloises, Rev-ue<br />
celtique, I, 291 et suiv.); de dumno = dubno (voir Dubno-<br />
talus], etderero^, homme, irl. fer, gall. giar, arm. moy.goiir<br />
(= '^vero-s). Le v celtique initial devient en irlandais f, en<br />
breton gio au IX^ siècle.<br />
Dumnorix (César, I, 3, 5) ou Dulmoreix (A. de Barthélémy,<br />
Monnaies gauloises, Revue celtique, I, 291 et suiv.);<br />
dumno est pour dubno-, élevé, profond, ou a le sens de<br />
l'irlandais domun, monde, univers.<br />
Durnomagus (//m. d''Ant., 254, aujourd'hui Dormagen).<br />
Le sens de Durno- est obscur. On le trouve en Bretagne dans<br />
Duniovari ; il est conservé à l'époque saxonne dans Durn-<br />
gueis, cité par Asser, en saxon Thorn-sœta (Dorset).<br />
Epona (Pline, XVIII, 3; saint Augustin, de Civ.Dei, XXIV,<br />
34; Mommsen, Inscyipt. Helv., 219; cf. Preller, Rôiiiisclte<br />
MijtltoL, P" éd., 1858, p. 594), déesse protectrice des<br />
chevaux, pourrait être tout aussi bien une déesse ombrienne<br />
qu'une déesse gauloise. Cf. eporedias, Epoy^edirix<br />
Eposognatus (d'après Pictet, Revue archéologique, février<br />
1865), bien habitué aux chevaux; d'epo-, cheval, so, qui<br />
serait pour su, ce qui ne laisse pas que de soulever des doutes^<br />
.
— 26 —<br />
irl. su-, préfixe ayant le sens de bieti, vieil arm. et gall. hu,<br />
ho, arm. raod. he [hegarat, aimable, dérivé àliegar; vieil<br />
arm. hiicar, hocar, gaul. su-carus), gall. mod. hy, et de<br />
{jnnto-, irl. gnâth, gall. gnaiodd, qui est habituel.<br />
Esunertus (Orelli, 298); (["esu-, nom d'un dieu, et d'un dérivé<br />
de nert-, f()rce : Esuncrtos<br />
qui a la force d'Ésus {Esus n'a<br />
rien à faire, comme on l'a dit, avt3c l'<strong>armoricain</strong> euzus,<br />
effraj-ant).<br />
Exobnus (Brambach, 1572), d'ejc = latin ex-, particule priva-<br />
tive, en <strong>gallois</strong> devant les voyelles eh-, et d'une racine<br />
signifiant 2jr^u>% irl. oraun, gall. ofn, arm. aoun, aon, bas-<br />
vannetais oioen, aicen, aon. Exobnos signifie sans peur et<br />
est identique au <strong>gallois</strong> eh-ofn.<br />
Gabromagus [Itin. d'Ant., 78), ville de la Norique; gahro-,<br />
cf. gall. ga/r, chèvre, arm, gao7% gavr {Gavr-hiis, île de la<br />
Chèvre, Morbihan), cf. Gabro-senium (Bretagne), Gabreta<br />
silva, raêpriTa û\n, Strabon, VII, 1,5; Ptolémée, II, II, 3).<br />
Genava (César, I, 6, 7), bouche, embouchure; arm. genou,<br />
bouche, gall. genau.<br />
Gobannitio (César, VII, 4, 2), dérivé de goban-; irl. nom.<br />
sing. goba, génit. gobann, gall. gof=^goba, plur. gofaint,<br />
arm. go [Le Goff, Roscoff pour Ros-gof).<br />
Hercynia silva (César, VI, 24; Mêla, III, 3, 3; Pline, Florus,<br />
Claudien, etc.); cf. Hercuniates (Pline; Ptolémée), peuple de<br />
Pannonie; d'un préfixe intensif er, ar {=*pe7\ par) et d'un<br />
déri^é d'un thème cn-no- conservé dans les langues bre-<br />
tonnes; cf. Cunopeyinius. Pour Hercynia, cf. gall. er-<br />
chynu, élever; pour ar-, cf. Ar-pen hio deo (Orelli, 1961).<br />
Jovincillus (Muratori, MCCCLIII, 6), dérivé de *iovencos,<br />
jeune, gall. ieua^ic, arm. yaouank : cf. \2iim juvencus.<br />
Isarnodorum (BolL, I janv., 2, Vita sancti Eugenii : « Isarnodorum<br />
: a vico, cui vetusta paganitas Gallica lingua Ysar-<br />
nodori i. e. ferrei ostii indidit nomen »). M. d'Arbois de<br />
.lubainville croit peut-être avec raison que l'on doit lire Isarno-
- 27 ^<br />
diiriim, la forteresse à'Isnrn, nom propre fréquent. Quoi<br />
qu'il en soit, l'interprétation donnée à Isarnodorw7i prouve<br />
qu'on a conservé assez longtemps le souvenir d'un mot Isarno-,<br />
fer, et doro-, porte. Zsanzopour eisarno a donné en irl. régu-<br />
lièrement iarnn, en gall. haearn, en vieil arm. hoiarn, puis<br />
houarn, et en composition, dans le premier terme des com-<br />
posés, harn-; ex. Hoiarn-scoet, au XP siècle Ilarscoet pour<br />
Harnscoet ; plebs Hoiernin, aujourd'hui Plu-herhin pour<br />
Plu-liernin. Pour dorum, cf. arm. dor, porte; irl. dorus,<br />
gall. dor, drivs.<br />
Labarus (Silius Italiens, IV, 232), nom d'un fleuve; cf. vieil<br />
arm. dar-leberliaC], qui prédit (gl. pyihoyiicus)\ arm. mo-<br />
derne lavaret , parler; helavar, qui parle bien; <strong>gallois</strong><br />
hijlafar, irl. su~lbair =.*su-laharis.<br />
Leucetius, surnom de Mars (Brambach, 925; cf. Loucelio<br />
Marti, Orelli, 5898) ; dérivé d'une racine qui signifie lumière;<br />
arm. et gall. liœhet, éclairs (Pour eu, ou devenant u, voir ce<br />
que nous avons dit du vocalisme gaulois).<br />
Litanobriga {lim. d'Ant., 105), foi^t ou colline Im^ge; cf. Li-<br />
lana sylva (Tite-Live, XXIII, 24); de litano-, large; <strong>gallois</strong><br />
llydan, arm. ledan, et de bi^iga (voir Arlobngn).<br />
Litavis Mars (Creuly, Revue celt., II, 299). IJlavia a donné<br />
^<br />
chez les Gallois Llydaio, qui pour eux désigne l'Armorique,<br />
et a sans doute eu le même sens litioralis, qui est sur les bords<br />
de la mer; cf. Litaricos (sur une monnaie), Cœsav Litavicus,<br />
gall. ancien letewic, habitant de Lïlatia.<br />
Marcodurum (Tacite, Hist., IV, 28; plus tard Duria, aujour-<br />
d'hui Dllren, sur la Ruhr), le fort aux chevaux; de marco-,<br />
cheval (voir rpi^apy.taiK'j , et d'un mot qui paraît signifier<br />
citadelle; cf. Marcomagus. Les composés en durmn sont<br />
nombreux : Brivo-du7mm, Auguslodurum, Duro-brivœ,<br />
Durocassis, I)urocalalau7ii, Durocoivioviiun , Durocorto-<br />
7mm, Duroicoregum, Durolevum, Dvj^olitum^ Durotriges,<br />
Burovermim, etc.
— 28 —<br />
Maritalus (Inscript, d'après Pictet , Nouvel Essai, p. 42),<br />
composé de mari-, grand (voir Atepomari], et d'un dérivé<br />
d'une racine tal-, front; gall. et arm. tal, irl. tul.<br />
Mediolanum (Orelli, 1702, 5694), de medio, qui est au milieu<br />
= lat. médius, grec pifrc-o? = ^medjos, dérivé irl. medon,<br />
gall. meion; et de lanum, lieu uni, endroit consacré; vieux<br />
<strong>gallois</strong> it-lann, aire (d'î7, blé, et de lami); généralement<br />
la7i en <strong>gallois</strong> et en <strong>armoricain</strong> signifie monastère; lanna<br />
Pauli (Lampaul) est traduit dans une Vie de saint, écrite<br />
au IX*" siècle, par monasterium Pauli. La prononciation<br />
lann semble indiquer que Vn a été suivi d'un autre son<br />
(cf. Medio-lanium] . Le germanique land est probablement<br />
emprunté au celtique.<br />
Mœnicaptus (Ïite-Live, XXIV, 42), esclave du dieuMœnos;<br />
captus est devenu cactos et a donné en irl. cacht, gall. caeili,<br />
arm. moyen caez, arm. mod. kez, vann. kèh.<br />
Nantuates (Orelli, 209; César, III, 1,7), dérive de miniu,<br />
gall. nant, vallée : habitants des vallées. Voir Tynnanto.<br />
Nemetomarus, de 7iemeto-, temple (voir l'inscription de Vaison)<br />
et de maros, grand.<br />
Nertomarus (Orelli, 6857 a), voir Esunertus, et pour marus,<br />
voir Atepomari.<br />
Noviodunum (César, VII, 12, ?L\.\]owYà'\\\i\ Nouan-le-Fuzéliey^<br />
César, Vil, 55, Noviodunum, plus tard Nevirnum, Ncvers;<br />
César, II, 12, Noviodunum, plus tard Augusta Suessonam,<br />
Soissons; liin. Ant., Novidunum en 'Pn.wnome; Itin. Ant.,<br />
226, Noviodunum en Mésie), le nouveau /o)-t; nor/'o-.<br />
accentué sur le suffixe a donné en vieil arm. novid, gall.<br />
mod. newydd, arm. niod. nevez, neve, nouveau.<br />
Noviomagus (Ptolémée, II, 7, 8, ville des Bituriges Vivisci;<br />
Itin. A7it., 385, ville des Lexovii; Itin. Ant., 253, 355,<br />
ville des Nemetes; Itin. Ant., 371, ville des Trévires, aujour-<br />
d'hui Neumagcn; Itin. Ant., 362, ville des Veromandui,<br />
aujourd'hui Noijon; Itin. Ant., 472, ville des Regni de<br />
;
- 29 —<br />
Bretagne), de novio-, yow Novioduniim , et de magus,<br />
voir Augustomagus.<br />
Ogmios (d'après Lucien, le dieu de l'éloquence chez les Celtes);<br />
Ogma {= ^ogmios) est chez les Irlandais l'inventeur de l'écri-<br />
ture; à la même racine appartient le mot oglia.m d'où on a<br />
fait oganiiqiie, nom sous lequel on désigne une écriture parti-<br />
culière dont nous dirons un mot plus bas et qu'on ne ti'ouve<br />
qu'en Irlande et en Grande-Bretagne.<br />
Pennovindos (A. de Barthélémy, Monnaies gauloises, Revue<br />
celt., I, pp. 291 etsuiv.), à la tête blanche; de penn, tête,<br />
voir Cunopennius, et de vindo-s, blanc, irl. /Ind, gall. masc.<br />
gi/wnn. fém. gicen, arm. giuenn; cf. Vindobala, Vindo-<br />
hona, Vindogara, Vindogladia, Vindola7ia, Vindomagiis,<br />
Vindomoym ,<br />
Vindonissa<br />
.<br />
Rectugenus {Co7^p. Insar., Il, 2402, 2907, 2324); de 7^eciu--,<br />
droit, justice; irl. rechi (= reciii-); gall. rJiaith, arm. reù;<br />
vann. rèc'h, bien, juste, et d'un dérivé de gen-; voir Camu-<br />
logenus.<br />
Rëdones (César, II, 34; VIII, 35); dérivé de rêda, char; cf.<br />
Eporedias; Ve est long comme le montre l'armor, Roazon;<br />
en arm. du X^ siècle on aurait Roedon (1).<br />
Rigomagus (Aminien Marcellin, XVI, 2, ville des Ubii, aujour-<br />
d'hui Remagen)\ rigo est un dérivé de rix, roi, chef; cf.<br />
Rigodulum, Rigodumim, Caturigomagus.<br />
Samarobriva (César, V, 24, 45, 51), pont sur la Samara<br />
(Amiens); pour briva, voir l'inscription de Vieux-Poitiers;<br />
cf. Bri'codurum.<br />
Segovellauni (Pline, III, 4); de sego- ou sigo-, cf. Sigovesiis;<br />
goth. sigis, victoire; et de vellauni, pluriel d'un dérivé d'une<br />
racine vel-; gall. et arm. comparatif ^î^e^/, mieux. Cf. Vel-<br />
lami, Vellaunodunum, Vercassivellaunus.<br />
Senones (César, \ , 54, 56), dérivé de se7i-, vieux, ancien; irl.<br />
(1) Xe pas confondre avec Redon dont la forme des YIII«-X« siècles est Raton.
- 30 —<br />
se7i; gall. heii; arm. hena ou henan, le plus vieux {Le<br />
Hènaff). La Grammai7'e celtique, p. 771, note 2, propose<br />
de rapprocher Se^iones du second terme de l'irl. co-snam,<br />
combat.<br />
Sucarus (Gruter, 742, 3); de su-, voir eposognatus, et d'un<br />
dérivé de car-; vieil arm. Hucar, Hocar, dérivé mod.<br />
hégarat, affectueux, aimable, = sucaros, qui aime bien.<br />
Taranucno deo (Orelli, 2055, 2056, etc.), fils de Taranus.<br />
Taranus est le dieu du tonnerre; gall. tartan, tonnerre; irl.<br />
iorand. Le mot n'est plus en usage en breton <strong>armoricain</strong>. Il<br />
s'est conservé en haut vannetais dans le verbe tarannein,<br />
faire du bruit. Sur ce dieu, voir Gaidoz, Études de mytho-<br />
logie gauloise, Paris, 1886, pp. 93 et suiv.<br />
Teutates (Lucain, I, 444-445; cf. Marti Toutati [Corp., NU,<br />
84); Marti Lutobio Harmogio Toutati {Corp., III, 5320);<br />
Flavius Totatïgenliqs, soldat {Corp., VI, 2407). L'étjmo-<br />
logie du nom de ce dieu est obscure, mais il n'est certainement<br />
pas composé, comme on l'a si souvent dit et écrit, de teuta,<br />
tut, peuple, et de tat-, père; cela eût donné au moins Teuto-<br />
tates, de plus Va de Teutates est long et celui de tat bref.<br />
Teutomatus (César, VII, 31, 5); de teuto-, touto-, voir l'ins-<br />
cription de Novare; et d'un adjectif mato-s, bon; cf. irl.<br />
maith {=mati-s)\ breton mad, bon. Cf. ToutiotHx, roi du<br />
peuple, surnom d'Apollon (Orelli, 2059).<br />
Uxellodunum (César, VIII, 32, 33); uxello-, gall. uc/iel, arm.<br />
îihel, huel, élevé, irl. uasal élevé; cf. TJxama ville d'Espagne,<br />
aujourd'hui Osma: ce serait un superlatif : gall. itch, uiuch,<br />
plus élevé, ucliaf, très élevé. Nous avons probablement le<br />
superlatif gaulois à'uocello- dans un surnom fréquemment<br />
donné au Jupiter gaulois Uœellimus (Voir Gaidoz, Etudes<br />
de mythologie gaidoise, pp. 105-106).<br />
Veragri (César, III, 1, 2), de ver, préfixe intensif, breton wor,<br />
gwor, gor, gour, et d'un dérivé d'agr-, combat, massacre ;<br />
vieux gall. air-maou, champs de bataille, irl. âr, strages
— 31 -<br />
[Gramm. celt., 2° édit., 17, 780) = '^agro-. Cf. les noms<br />
<strong>armoricain</strong>s Aeridu, Aeruuiu (on trouve Haeruidu), Aer-<br />
mitit (Cartulaire de Redon).<br />
Vercingetorix (César, VII, 4, 1, etc.), Vercingetoriœs sur une<br />
monnaie gauloise (A. de Barthélémy, Revue cellique, I, 291<br />
et suiv.); de ver, préfixe intensif, de cingeto-, irl. nom. cing,<br />
gén. cingid , thème cinget-, guerrier, et de Wj?, chef; cf.<br />
Cingetorix.<br />
Vergilius (voir Zeuss, Gramm. celt., 2^ édit., p. 11, en note;<br />
cf. vergiliœ siellœ , Properce, I, 8; Ovspyàict, ville d'Espagne,<br />
Ptolémée, II, 5), dérivé d'une racine verg- , efficace, voir<br />
vergobretus , ou à rapprocher de l'irlandais ferg-, colère;<br />
Oùspyto'Jtoç w/.£Kvd5, Ptolémée, irl. fairggœ, l'Océan.<br />
Vernodubrum (Pline, III, 4); verno- est identique à l'irlandais<br />
fern, bret. givern, aulne; pour Duhrum voir Duhra, cf.<br />
Vernomagus; Vemodubt^um est aujourd'hui Verdouble.<br />
Viducasses (Pline, IV, 32, 1) ; vidu- se retrouve dans l'irlandais<br />
fid, arbre, gall. mod. givydd, arm. gwez, qui remontent tous<br />
à un thème vidu-. Pour casses, sing. cassi-s, on le trouve<br />
assez souvent en composition : Cassivellaunus, Cassi-brâtius.<br />
Cassis serait pour cad-tT-s dérivé en -ii d'une racine cad-<br />
qui avec le sufiixe -ro a donné cad-r, beau, fort, arm. moyen<br />
cazr, aujourd'hui caer, gall. cadr, fort (nom propre Le Cadre<br />
dans le Morbihan français, forme figée du XI-XIP siècle).<br />
Vindobona (Ptolémée, II, 14, 3), Vienne en Autriche, dievindo-,<br />
voir Pennovindos, et d'un terme dont le sens n'est pas<br />
certain, mais qui entre en composition d'autres noms gaulois;<br />
cf. Juliohona, Lillebonne; Augustobona.<br />
Virodunum [Itin. d\hii., 98, Verdun); on trouve viro- et<br />
vero- comme sigo- et sego-; pour viro-, voir Dumnoveros;<br />
cf. Veroraandui , Viromagus, Viroconium, etc.<br />
Volcse (César, VI, 24); de sens inconnu; a désigné une fraction<br />
importante de la race celtique, celle que les Germains<br />
paraissent avoir le mieux connue; c'est en efi'et sous ce nom
- 32 -<br />
qu'ils désignent les peuples celtiques latinisés ou qui ont été sous<br />
la domination romaine; cf. haut allem. Walah, dérivé alleni.<br />
actuel W('ilscli, angl. Welsh. Les autres noms ethniques prin-<br />
cipaux des Celtes sont Galli, Celtœ, Belgœ, Galaiœ, Bril-<br />
tones, Goideli, Pictil Les Brittones et les Goideli sont les<br />
seuls dont la langue survive. On ne connaît l'étymologie<br />
d'aucun de ces noms avec certitude, à moins que ce ne soit<br />
celle de Galatœ; l'irl. galdœ brave, suppose en effet un pri-<br />
mitif galatln-s (1). Nous ne citons le mot Volca que pour<br />
avoir une occasion de mettre en garde contre les étymologies<br />
diverses qui courent sur les noms ethniques des Celtes.<br />
II — Ile de Bretagne<br />
Le celtique de l'île de Bretagne présente beaucoup de noms<br />
propres d'hommes et de lieux identiques ou semblables à ceux du<br />
continent, et autant qu'on en peut juger d'après des matériaux<br />
insuffisants, les mêmes caractères phonétiques, au moins pour la<br />
même époque. Les diphtongues sont toutes devenues des<br />
longues (2); ou (= ou et eu primitifs), sporadiquement u sur le<br />
continent, est devenu 6, puis de bonne heure û dans l'île : NOdenii<br />
(deo) et NudcrUe (gall. Nudd , irl. Niiada =* nôdens (3);<br />
Tuiianus, Cartulaire de Redon, Tudian, plus lard Tujen dans<br />
Lan-dujen (4). Pour ei on ne trouve plus que è [Dèvogncda) et l<br />
[Iserninus). Ce fait peut simplement tenir à ce que ces inscriptions<br />
sont postérieures à celles du continent. La chute de<br />
1'^ intervo-<br />
calique au moins dès le V'' siècle, tandis qu'on le trouve conservé<br />
sur le continent, ne peut pas non plus être invoquée comme une<br />
(1) Voir sur les noms ethniques des Celtes d'Arbois de Jubainville, InirodiwtUni<br />
à Vétude de la littérature celtique, pp. 4 et suiv.<br />
(2) Les formes comme Toutatcs, Lovcetiits, surnom de Mai-s, qu'on trouve dans<br />
les inscriptions latines de Bretagne ne sont guère concluantes; ce sont des divinités<br />
importées peut-être du continent et adorées par des étrangers ; cep. Boudicca.<br />
(3) Le Nodxnt du Cartulaire de Redon doit en être séparé et pour la racine être<br />
rapproché des noms comme Nod-hail; nod =r gall. nundd, protection, refuge.<br />
(4) Il n'est pas impossible que ce nom soit d'origine latine.
- 33 -<br />
différence entre le gaulois et le celtique insulaire ;<br />
rien ne dit que<br />
si le gaulois eût continué à être parlé jusqu'au V^ siècle, il n'eût<br />
pas présenté le même phénomène.<br />
Les inscriptions oghamiques dont nous dirons un mot plus bas<br />
offrent des traits particuliers fort caractéristiques, mais ces ins-<br />
criptions sont en général considérées comme gaéliques. Il ne<br />
faut pas oublier non plus qu'elles sont postérieures à la domina-<br />
tion romaine dans l'île et s'en autoriser pour conclure à une<br />
séparation profonde entre le groupe breton et le groupe goidé-<br />
lique et former un groupe gallo-breton.<br />
Si les noms de l'époque latine en Bretagne ne présentent pas<br />
de traits phonétiques bien tranchés, ils n'en forment pas moins<br />
une intéressante contribution à l'étude du vieux celtique.<br />
NOMS DE LIEUX ET DE PEUPLES (1).<br />
Abona [Itin.rTAnt., 486, édition Wesseling), l'Aro^i (Stratford-<br />
on-Avon), arm. aven dans Pont-aven.<br />
Amboglanna [Notit. Dign., XL, 44, édition Otto Seeck),<br />
à'amho (grec «fAyco) et de glanna, gall. glan, arm. glann<br />
(Cathnlicon), rive d'un fleuve.<br />
Branodunum {Notit. Dign., XXVIII, 6, 16), de brano, breton<br />
bran, curbeau, et de dunum (Voir les noms gaulois).<br />
Brigantes (Ptolémée, II, 3, 10). Voir Ariobriga (Gaule).<br />
Brittia (Procope, de Bello gotli., IV, 20). C'est la forme la plus<br />
ancienne du mot qui, en Armorique, indique la Bretagne :<br />
Breiz, vannet. Brèh. Les deux it, suivant la règle, donnent<br />
une spirante, d'abord th (dentale spirante dure, identique pour<br />
la prononciaiion au th dur anglais), puis ;: (spirante dentale<br />
douce, th doux anglais), excepté dans le vannetais qui change<br />
(1) Comme pour le gaulois, nous n'avons nullement la prétention de donner<br />
ici une liste complète. Nous voulons montrer l'intérêt de ces études, faire con-<br />
naître les résultats les plus importants auxquels on est arrivé, et aider à l'étude<br />
kistorique du breton.<br />
3
— 3i -<br />
vers le XV^-XVP siècle le z écrit pour t/i en h, cli. Cf. Brilla,<br />
surnom donné à Philetius (Helvète), Creuly, Revue cell., III,<br />
p. lOI.<br />
Brittones (voir Hùbner, Inscr. Brit. lai. ; Nolil. Bign. , VII, 73;<br />
Greg. Tur., Hisl., passim), nom national des Bretons; <strong>gallois</strong><br />
BryUion, arm. hrezonec (la langue <strong>bretonne</strong>), vannet.<br />
brehonec. Brelon, brelonnet sont des formes empruntées au<br />
français. Le sens du mot est obscur, mais il ne vient point de<br />
hrilh, de couleur variée, laloué comme on l'a dit souvent,<br />
Camboduno {Ilin. d'Anl., voir Gaule), de cambo, recourbé,<br />
courbe, bret. camm, et de dunum (cf. Campodono, Bède,<br />
Hist. eccl. ge7ilis AngL, II, 14).<br />
Camborito (Ilin. d'Anl., Al 4:, var. Camborico) de cambo-<br />
et de 7Hlii77î, gué (voir Auguslorilum)<br />
Camulodunum (Ptolémée, II, 3, 10). Citadelle de Caraulos,<br />
nom souvent donné à Mars.<br />
Gatuvellauni (Ptolémée, II, 3, 11), de calu, voir Caluriges,<br />
et d'un dérivé de vel-, racine du comparatif gall. et arm.<br />
gwell, mieux.<br />
Gilurno {Nolit. Bign., LX, 38), Cilurnum, hiscrip. Bril. lai.,<br />
vieux breton cilurnn, breton moyen quelorn, baquet.<br />
Gondercum templum (Nolit. Bign., XL, 35), de la particule<br />
cou, en breton moyen cen, et d'une racine derc-, conservée<br />
dans la glose en vieux breton erderh, évident, cf. Berco<br />
(Muratori, 752, 7).<br />
Conovio [Ilin. d'Anl., 482), (Aber-Conway?), nom de sens<br />
inconnu, mais intéressant comme forme archaïque du nom de<br />
la ville de Comcay (Nord-Galles) ou mieux Cymcij.<br />
Durocornovio [Ilin. d'Ant., 485), (Cirencester), de dio^o, cita-<br />
delle, et de Cornoviurn (cf. Tribunus coliortis / primœ / Corno-<br />
viorum, Nolil. Bign., XL, 34); Cornovia a donné Kerneo en<br />
moyen breton, aujourd'hui Kerne, vannetais Kernêio, <strong>gallois</strong><br />
Cernyui (Cornouailles insulaire). Le gros des émigrés bretons<br />
.
— 35 —<br />
du milieu du Y" à la fin du VI* siècle a été fourni par les Cor-<br />
novii et les Dumnonii.<br />
Derventione {Iti7i. cVAnt., 466), Derveniio, Noiii. I)ign.,<br />
XL, 16, 31 ; dérivé de clervos, chêne, gall. deric, arra. mod.,<br />
dero, derv.<br />
Dubris [liin. d'Ant., 474, aujourd'hui Douvres; Noiit. Dign.,<br />
XXAIII, 4, 14). Voir Dubrœ, le gaulois Duhra.<br />
Dumna insula (Ptolémée, II, 3, 14). Voir Dubnotcdus.<br />
Durnovaria [Itin. d'Ant., 483); le sens de varia est douteux,<br />
celui de durno aussi, mais durno est conservé dans des noms<br />
de l'époque saxonne comme Thorn-sœta (Dorset), breton<br />
Durngueis (Asser).<br />
Gabrosenti [Notit. Dign., XL, 50); de gabro-, voir Gabro-<br />
7nagus,etàe senium, gall. hgnt, chemin, voyage, arm. henf,<br />
irl. sét {= sent) : Gabrosenti-, chemin de chèvre. Cf. Ga-<br />
brantuici, Ptolémée, 11, 3, 4.<br />
Gobannio {Itin. d'Ant. , 484 , aujourd'hui Aber-gavenny)<br />
déiivé du thème goban-, dont le nominatif a donné goff, for-<br />
geron ; cf. Uuor-govan (Cartulaire de Redon).<br />
Isca (Ptolémée, II, 3, 3; var. Isaca, ibid., II, 3, 13); ville des<br />
Dumnonii; gall. moderne ^yysc.<br />
Loxas (Ptolémée, II, 3,4); cf. gall. Ihcch, étang, eau stagnante;<br />
cf. Luh et Loch (Cartulaire de Redon).<br />
Luguvallio {Itin. d'Ant., 474 ; Ann. Rav. Lugubalum) ; se<br />
retrouve dans le nom de Carlisle {Caer-Luel).<br />
Mediolanium (Ptolémée, II, 3, II). Yoiy Mediolammi.<br />
Moricambe (Mojstzâ.ag/j îitjyycn;, Ptolémée, II, 3,2); dernori-,<br />
mer, cf. Are-morici, et de carnbe, féminin grec de cambo-s,<br />
courbe, arm. et gall. camm.<br />
Natrum (écrit Naurum, Ann. Rav., V, 3; Pétrie, Mon. hisi.<br />
brit.), leNader; cf. vieux breton natrolion, serpents d'eau,<br />
gall. neidr, arm. moy. nazr, écrit azr, Vu ayant été pris pour<br />
celui de l'article {an nazr), aujourd'hui aer pour naer, plur.<br />
aeron; natr = nalrô; natron = 'ncïtrones.<br />
,
— 3G -<br />
Noviomagus (jNotôpa^o;, Ptolémée, II, 3, 13). Voir jyoviomagKS<br />
(Gaule).<br />
Pennocrucio {Uin. crAni., 470), dej9(?n?2o, lête, et d'an dérivé<br />
d'une racine crue, gall. crug, arni. krugeU, butte, petite<br />
éminence; gaélique cniach, cruacJtan, petite colline; le mot<br />
suppose une racine goidélo-<strong>bretonne</strong> [croc- craiic-). M. Stokes<br />
rapproche de ce mot le nom de l'idole irlandaise cenn-cruach,<br />
à la tête sanglante (cf. d'Arbois de Jubainville, Cycle mythol.<br />
irl., pp. 105-113).<br />
Petuaria {nsTovapia, Ptolémée, II, 3, 10); dérivé de petioa7\<br />
gall. mod. pedv:ar, quatre, arm. pevar.<br />
Rigodunum ('Pt^ô^ouvov, Ptolémée, III, 3, 10); de 7igo-, royal,<br />
dérivé de rig- et de diiniim, forme latinisée de *chinos, cita-<br />
delle.<br />
Sabrina (Tache, Ami. , II, 31), le Severn, en gall. actuel<br />
Hafren.<br />
SelgovsB (Ptolémée, II, 3, 6, nom de peuple), litt. les chasseurs ;<br />
irl. selg, chasse, seiche chasseur, gall. liela, chasser, arni.<br />
holc'h dans hem-olch.<br />
Tobios nom de fleuve (Ptolémée, II, 3, 2) : actuellement le Tyioi.<br />
Trisanton (T/Jtaâvrwvoç Trorap.oO cV.|So).«i, Ptolémée, II, 3, 3). Le nom<br />
de ce fleuve se retrouve dans le Treanta de Bède (cf. le nom<br />
d'homme Trcanton dans le Cartulaire de Redon, charte de<br />
859-865).<br />
Vergivios {Oùepyiomoç wxîKvôç; édit. Mùller Ovîpylovoç) , répond à<br />
l'irl. fairggœ, foirggœ, océan. On a voulu faire sortir de ce<br />
mot le <strong>gallois</strong> werydd dans mor y werydd désignant la mer<br />
d'Irlande; il nous semble que mor y v^erydd veut simplement<br />
dire la mer irlandaise ; on doit lire ywerydd en un seul mot,<br />
ywerydd suppose un vieux celtique *iverjo-. Vy a été pris<br />
pour l'article, par une méprise de la langue fréquente en<br />
<strong>gallois</strong>, exemple : Mor y Werddon, la mer d'Irlande;<br />
ymenyn, beurre, est devenu ainsi meny)i dans la langue<br />
populaire, etc.
- 37 —<br />
Vernemetum [Itin. d'Ani., 479). Yoii- Gaule, inscription de<br />
Yaison.<br />
Vindocladia, plutôt que Vindogladia {Itin. d'Ant. 486) ; de<br />
vindo-, blanc, et de clôdia, gall. claicdd, fossé avec talus,<br />
arm. cleuz.<br />
Vindolana {Not. Dign., XL, 41). Voir Mediolanum; cf.<br />
Vindohala.<br />
Vindomora {Itin. d'Ant., 4(34); mora est peut-être le pluriel<br />
neutre de mori-.<br />
Uxella {oyçù'/.u; cf. o-j|£/),ov; o':>ï-u
— 38 —<br />
Caleti (génitif). Voir Caletes (Gaule).<br />
Cambus. Voir Camha (Gaule).<br />
Carantinus (Cartulaire de Redon, Kerentin). Voir Carantillus<br />
(Gaule).<br />
Caratâcus (Tacite, Ami., XII, 33). Vieux breton Caraloc,<br />
aujourd'liui Caradec, dérivé de la même racine que Ca-<br />
rantillus, cf. dans les Inscr. Brit. lat. Carantus, Caratilli,<br />
Caraiivs.<br />
Cassivellaunus (César, de BellogalL, V, 22); cf. gaulois Ver-<br />
cassivellaunus, gall. Casicallo7i. Pour la racine vel-, voir<br />
Catiivellauni (Bretagne); pour Cassi-, cf. le gaul. Cassi-<br />
talos : cassi = cad-ti, dérivé d'une racine qui a donné le<br />
vieux breton cad-r, beau, fort (= *cad-ro-s], arra. moy.<br />
cazr, aujourd'hui kaer.<br />
Catuci, Catulus, dérivés de catu- , combat, cf. vieux breton<br />
Catoc (de Catâcos), Catic, etc.<br />
Cintugenus, premier-né, paraît bien l'équivalent de Cintu-<br />
gnaios (Gaule).<br />
Coccus, gall. coch, rouge.<br />
Gunobarrus, qui a la tète élevée ; de cuno-, voir Cuno-<br />
pcnnius (Gaule), et d'un mot qui a donné l'arm. barr, cime,<br />
sommet, barr an penn, le sommet de la tête (Gatholicon)<br />
barr vient d'un celtique barsio- (Thurneysen, Keltorom.,<br />
p. 44).<br />
Dagomarus, de dago-, bon, et mâro-s, grand. Cf. Dago-bilvs,<br />
Dago-dubnus [Inscr. Brit. lat.)', cf. Bitvdaga (Creuly,<br />
Revue celt., III, p. 160). Voir Dagcwassns (Gaule).<br />
Dëvognata, née d'une déesse. Voir Divona et Cintugnalus<br />
(Gaule).<br />
Dubnovellaunus, sur une monnaie de Grande-Bretagne; on le<br />
trouve également sur des monnaies attribuées aux rois. Revue<br />
celt., I, 295; Rhys, Lectures, p. 190. Cf. arm. Dumno-<br />
iiuallon et Dum-unallon, Cartulaire de Redon.<br />
Isarninus, Isxarninus, Ixarninus. Voir Isarnodori (Gaule);<br />
;
- 39 —<br />
cf. Hoiernin dans Plehs Hoiernin, plus tard Pliihemin,<br />
Pluherlin (Morbihan); cf. Saint-Hernin (Finistère).<br />
lunianus. La racine iun- se trouve dans beaucoup de noms du<br />
Cartulaire de Redon. lunamts est Je nom d'un saint breton;<br />
c'est le patron de Saint-Aignan, commune de l'arrondissement<br />
de Pontivy (Morbihan). L'ignorance l'a changé, nom et his-<br />
toire, en Aignan; le peuple prononce Inan, qui représente<br />
exactement lunan. Le biographe de la vie la plus ancienne<br />
de Saint-Samson traduit lunan (1) par lux (cf. lunna, nom<br />
de femme; Bramb., 1572).<br />
Matucus, dérivé peut-être de la racine 7nat-, gall. et arm.<br />
mad, bon; cf. Maioc, plus tard Madec, gall. Madoc =<br />
*matâco-s. Cependant ni l'irlandais, ni le breton n'ont un<br />
thème malu-. Maiu- se retrouve dans l'irlandais mat,<br />
porc.<br />
Ri[t]ogenus. Voir CamuJogenus (Gaule). Ritogenos est iden-<br />
tique à Ritgen et Riiien, Cartulaire de Redon. Ritgen est<br />
une forme plus ancienne que Ritien. Cf. Roto-genus {Inscr.<br />
Bril. M.).<br />
Rottali (génitif). Il faut probablement lire Rotali, de ro, préfixe<br />
intensif, gall. rhy-, arm. re-, et de talo-s, front.<br />
Tancorix (nom de femme) ; pour tanco-, cf. le <strong>gallois</strong> lange,<br />
paix. Cf. Tanconus, Tancinus [Inscr. Bril. lai.).<br />
Togodumnos (Dion-Cassius, LX, 19), nom d'un chef breton.<br />
Pour logo-, cf. gall. et arm. lo, toit; pour Dwmios, voir<br />
Dubnoriœ.<br />
Tutianus, dérivé de la même racine que lou.ta, peuple (voir<br />
l'inscription de Novare, Gaule); arm. Tudian (Cartulaire de<br />
Redon), conservé dans le nom de lieu Lan-dujen (2).<br />
Vallaunius (Tadia), nom de femme. On remarque déjà dans ce<br />
nom la tendance du breton à modifier en a Ye bref non accentué<br />
(1) Ou lunlanix.<br />
(2) Tvtianns pourrait être latin, mais la présence de Tutian eu Armorique<br />
fait pencher pour une origine celtique.
— iO —<br />
devant les liquides. Le même phénomène se remarque en bas<br />
latin (Schuchardt, VocaUsmus, I, pp. 206 et suiv.).<br />
Vepomulus, cf. Vepisones, Vepus, Vepo, Veponia (noms<br />
gaulois). Le premier terme vcpo- pourrait représenter le<br />
<strong>gallois</strong> giiiep-, visage (Wliitley Stokes, Celtic declension,<br />
p. 50).<br />
Viducos. V(^ir Viducasses {G2i\ûe).<br />
Vindomorucius, habitant de Vindomoral (voir plus haut).<br />
Uxopilli; pour uxo-, cf. gall. uch, plus élevé, au-dessus de,<br />
arm. us, gall. uchaf, le plus élevé (cf. uxamd)\ dérivé de la<br />
même racine uxel. Voir Uœellodunum.<br />
PÉRIODE DE TRANSITION<br />
V
41<br />
CARACTERES OGPIAMIQUES AVEC LEURS EQUIVALENTS<br />
llll l!l<br />
EN LETTRES LATINES<br />
i<br />
h d t c a^ a a e<br />
•<br />
i<br />
l^\ p (1)<br />
!i mil _ / // /// //// /////<br />
/ // /// //// /////<br />
'<br />
il II! llll liill<br />
II m llll mil<br />
y<br />
A-<br />
Il V s n '" ng st r<br />
Les aspirées, ou plutôt les spirantes ch et th étant représentées<br />
par ce et tt, M. Whitley Stokes en conclut que l'écriture<br />
oghamique est née en Bretagne. C'est en Bretagne en effet<br />
et non en Irlande que ce, tt deviennent ch, th. Suivant<br />
M. Rhys (2), les inscriptions oghamiques ou mieux ogmiques<br />
montent à deux douzaines environ. La plupart sont du Y^ et<br />
du VP siècle (l'inscription de Llanarth Cross dans le Cardiganshire<br />
et celle de Chapel on Caldy Island sont du IX^ siècle). Presque<br />
toutes sont accompagnées de légendes latines, les unes rendant<br />
plus ou moins exactement le sens de l'inscription oghamique,<br />
les autres sans relation immédiate avec elle. La plupart des<br />
inscriptions oghamiques en territoire breton appartiennent au<br />
sud du pays de Galles ; on n'en compte qu'une dans le nord<br />
du pays de Galles, deux dans le paj's de Devon , et une en<br />
Cornwall.<br />
Nous donnons par ordre alphabétique, la plus grande partie<br />
des noms contenus dans les inscriptions chrétiennes de Grande-<br />
Bretagne, en y joignant un court commentaire ou des rapproche-<br />
ments. Nous reproduisons en renvoyant à Hùbner [Inscriptiones<br />
Britanniœ chrisiianœ, Berolini, 1876) les lectures de M. Rhys<br />
dont nous mettons également à profit le commentaire (3).<br />
(1) Une fois lej; est représenté par /|\ placé à droite de la ligne.<br />
(2) Ehys, Lectures, p. 270.<br />
(3) Lectures on n-elsh phonologij, 2^ édit., appendice etjmssim. — Nons laissons<br />
de côté les noms qui sont manifestement gaéliques et ceux qui sont postérieurs<br />
au VJIe siècle.
— 42 -<br />
Suivant Hiibner, les inscriptions vont pour la plupart du VP<br />
au VIP siècle inclusivement. Quelques-unes paraissent être<br />
de la fin du V* siècle.<br />
Adiune (Rhys, n° 41). Peut-être le même nom que le nom <strong>gallois</strong><br />
moderne Eiddin (Myvyrian, Archœology of Wales, édit.<br />
Gee, 390-405, Rhys).<br />
Aimilini (Rhys, 22) ; aujourd'hui gall. ufel, Jlamme, chaleur,<br />
irl. oibell, si du moins l'orthographe ai représente l'ancienne<br />
diphtongue oi.<br />
Anatemori (Rhys, 15); d^anate, gall. enaid, âme, et de mâro,<br />
grand (Rhys), Hiibner, 147.<br />
Andagelli (Rhys, 55), cf. GeUan'i. Lib. Land., 138, 146,<br />
Rhys.<br />
Earcuni (Rhys, 54, Hiibner, 88) ; cf. le nom propre irl. Berchu,<br />
génit. Berchon (Rhys).<br />
Barrivendi (Rhys, 56 ; Hiibner, 88) ; composé de barr =<br />
*barsto-, soimnet, armor. et gall. bar (nom propre Henbar,<br />
Cartulaire de Redon) et de vendi , génitif latin de vindo-,<br />
blanc. Voir Vindomagus (c'est le nom ^oWoh Berwyn, Rhy->).<br />
Boduoci (Rhys, 47; Hiibner, 71), dérivé en oc- {âco) de bodu-.<br />
Voir Boduogenus. Cf. armor. Tribodu, Catbodu (Cartulaire<br />
de Redon), le <strong>gallois</strong> Elbodugo, Elbodu.<br />
Brocagni (Rhys, 69); cf. le nom gall. moderne Brgchaii, le<br />
le vieil arm. Brochan dans Ranhivchan (Cartulaire de<br />
Redon).<br />
Brohomagli (Rhys, 20, 15; Hiibner, 158). Brohomagli est<br />
pour un plus ancien Brocco-magli, gall. ancien Brochmael,<br />
plus tard Brochfael. Le second terme7naglos, irl. mal, prince,<br />
qu'il ne faut pas confondre avec l'irl. tnâel, gall. )noel, chauve,<br />
arm. 7noiiel et moal, entre en composition de nombreux noms.<br />
Cf. Maglocunus dans Gildas, gall. moderne Maelgwn, arm.<br />
Conmael^=cunomaglus, Maeltîetmet Tiernmael, etc. (Car-<br />
tulaire de Redon).
— 43 -<br />
Camelorigi (Kliys, 82; Hubner, 95; ailleurs Camuloris, Comu-<br />
lorigho^. Rhvs, 7). De camitlo-, voir Catmdodunum, et de<br />
riœ, roi.<br />
Cantiori (Rhys, 17; Hiibner, 135); le second terme est riœ.<br />
Cf. (Cartulaire de Redon) Canihoe, Canthoean.<br />
Carantorius (Rhvs, 48; Hiibner, 69); dérivé de caranl-. Voir<br />
Carantomagus (Gaule).<br />
Catacus (Hiibner, 35); dérivé de la racine cat-, cf. calu-,<br />
combat. Voir les composés gaulois en cahi- (voir gall. et vieil<br />
arm. Catoc, plus tard Cadoc : Pleu-cadeuc, plebs Catoci).<br />
Catamanus (Rhys, 6; Hiibner, 149; inscription d'après Hiibner<br />
de l'an 664 à 679). C'est le nom <strong>gallois</strong> Cadfcm (Cartulaire de<br />
Redon, Boicatman, pp. 45, 167, 173, 177), de cata avec<br />
voyelle affaiblie de catu-, combat, et de manos, homme? (Rhys)<br />
Catiri (Rhys, 44; Hiibner, 56?)<br />
Catotigirni (Rhys, 47; Hiibner, 71). Catotigirni est pour Catii-<br />
tigerni, roi, chef du combat, Tigernos, dès le VIP siècle<br />
tiern, est un dérivé de teg-, maison, famille, ty (vieux breton<br />
tig = *tegos) ;<br />
mael{= Tigei-nomaglos) ;<br />
arm. machiiern, titre de chefs bretons, Tiern-<br />
Uuiutihern^ * Vèsutigernos, etc.<br />
Caturugi (Rhys, 60; Hiibner, 231). Le second terme -rugi n'est<br />
pas clair.<br />
Caune (Rhys, 20; Hiibner, 158); cf. Caunus, Lib, Land. ; ce<br />
serait, d'après la Vie de Gildas écrite à Rhuys au XP siècle,<br />
le nom du père du saint, nSiWî à'Arechda.<br />
Clotuali (Rhys, 99; Hiibner, 230); de dot pour cluto-, illustre,<br />
et d'un terme valo- qui entre en composition de plusieurs noms<br />
propres : Dunwal, Tidwal, etc. Pour Clotuali, cf. Cluluual<br />
dans Ran Clutuual (Cartulaire de Redon).<br />
Clutorigi (Rhys, 80; Hiibner, 97, roi illustre?), en vieux <strong>gallois</strong><br />
Clotri, cf. arm. Clut-gen = *Clutoge)iOS (Cartulaire de<br />
Redon).<br />
Cocci (Rhys, 57), surnom de Lunarchi, le rouge, voir coccus<br />
(Grande-Bretagne)<br />
.<br />
.
_.. u -<br />
Conetôci (Rliy?, 9G, Hûbner, 12); rien de certain (cf. le <strong>gallois</strong><br />
conedd ou coniant dans go-gonecld ou go-goniant, gloire?<br />
Rhys?); cf. gaulois Con conneto-dumnus<br />
Corbagni (Rbys, 61), gall. mod. carfan'k, ensouple de tisserand,<br />
de même en <strong>armoricain</strong> ; Llancarfan, Nantcarfan (Rhys),<br />
cf. Corbalengi [Inscr. Brit. christ.).<br />
Cunegni (Rhys, 62; Hùbner, 232; probablement un génitif de<br />
Cvnagnos, devenu en arm. Cunan, Conan, en <strong>gallois</strong> Cinan,<br />
Cynan.<br />
Cuniovende (Rhys, 78); pour la racine et le sens, de cunio-,<br />
voir Cimopennius (Gaule) ; pour vende-, cf. Vindomagus<br />
(Gaule).<br />
Cunoceni et Cunocenni (Rhys, 40); cf. <strong>gallois</strong> Cincenn, arm.<br />
Conkin (Gartulaire de Redon).<br />
Cunogussi (Rhys, 5), <strong>gallois</strong> Cingusi et Cinust, arm. Uur-<br />
gost, Uuorgost (Gartulaire de Redon).<br />
Cunomori (Rhys, 94; Hiibner, 20), de cuno-, voir plus haut, et<br />
de mor, grand, voir Atepomari (Gaule). Cnnomor est aussi<br />
le nom d'un chef <strong>armoricain</strong> mentionné dans Grégoire de Tours.<br />
Cunotami (Rhys, 75). C'est peut-être un superlatif de cii-no,<br />
élevé, cf. Clutamus (Gaule), <strong>gallois</strong> Condaf, Cyndaf, arm.<br />
Cunatam, Conatmn, Condam, Cundamn (Gartulaire de<br />
Redon); Va est probablement une voyelle irrationnelle (gall.<br />
Dunnagiial pour Dumnagual = *diimnovalos) , cependant<br />
cî. Bîimalam'^. Uuoratam (Gartulaire de Redon).<br />
Gunovali (Rhys, 103; Hiibner, 2), gall, Cynioal, Conuual<br />
(Gartulaire de Redon).<br />
Curcagni (Rhys, 55), cf. Circan, Lib Land., p. 153.<br />
Dervaci (Rhj's, 37; Hùbner, 50), dérivé de dervo-, chêne ;<br />
derio, arm. dey^v, dero.<br />
.<br />
gall.<br />
Dobunni (Rhys, 85; Hùbner, 25), cf. le nom du peuple de<br />
Grande-Bretagne Ao/Souwot (Ptolémée).<br />
Drustagni (Rhys, 64; Hùbner, 20). M. Rhys compare le nom<br />
picte Droslan, Drosten.
- 45 -<br />
Dumnocenni (Rhys, 105, comté de Selkirk) ; ])0\iv diinmo- , voir<br />
Diimnorix (Gaule), pour ceni, cf. Cu7iocenni.<br />
Dunocati (Rhys, 29; Hûbner, 34), de duno-, citadelle; gall.<br />
dinas, arm. dinas, plur. dinastett (Dictionn. de l'Armerye<br />
au mot palais), etdecat-, voir plus haut Catacus (cf. Landine-<br />
galli dans Girald. Cambr. Rhys),<br />
Elmetiaco (Rhys, 14; Hùbner, Seùnetiaco, 146), surnom<br />
ôi^AUortu, probablement originaire d'Elmel [Yorkshire ou<br />
Carmarthenshire, Rhys).<br />
Enabarri (Rhys, 85). Le second terme est hœr, voir Barri-<br />
vendi.<br />
Ercagni (Rhys, 85), Erchan, Lib. Land., 146; gall. ercli,<br />
erchyU, terrible (Rhys). Ercilivi , Ercilinci (Rhys, 97)<br />
sont de même origine.<br />
Eterni (Rhys, 11); nom de lieu, <strong>gallois</strong> Llanedern; nom de<br />
lieu, arm. Lanedern (Finistère). Cf. Ettey^ni (Rhys, 71),<br />
Etcrnali (Rhys, 47).<br />
Fanoni (Rhys, 87; Hùbner, 25); cf. F^mm^c/ (Rhys, 82).<br />
Jouenali (Rhys, 11; Hûbner, 139); Jeuenali, Lib. Land.,<br />
louanaul; cf. louuan, Cartulaire de Redon,<br />
Litogeni (Rhys, 81; Hùbner, 98); cf. gaulois Litugenms,<br />
voir gall. Utimaur, frequens (Rhys); cf. arm, LitocX<br />
(Cartulaire de Redon); cf. Locu-liti, nom propre d'une<br />
inscription chrétienne de Grande-Bretagne (Rhys, 13;<br />
Hùbner, 23).<br />
Lovernaci (Rhys, 60); Lovernii (Rhys, 15; Hùbner, 147);<br />
cf. le nom du chef arverne Aouiûvtoç {Fragni. hist. grœc,<br />
édit. Didot, III, p. 260); comique lovern , renard, arm.<br />
louarn, irl. loarn (anglicisé en Lomé); plusieurs noms<br />
de lieux dans le pays de Galles sont désignés par le nom de<br />
Llywernog; cf. Bot-louuernoc (Cartulaire de Redon). Selon<br />
M. Rhys, louern serait pour un vieux celtique lulp'j-erno-<br />
et se rattacherait par conséquent au latin lupus'i<br />
Lunar[c]hi (Rhys, 57 ; Hùbner, 233).
- 46 -<br />
Maglagni (Rhys, 33; Hùbner, 114); dérivé de maglo-,<br />
maelan,<br />
conservé dans les noms de lieux <strong>gallois</strong> : Rhos<br />
Garth maelan; Ran melan (Cartulaire de Redon),<br />
Mag[l]i (Rhys, 19; Hiibner, 135); yow Brohomagli.<br />
Meli (Rhys, 8 ; Hiibner, 142) ; nom d'un disciple de saint Patrice ;<br />
gall. Melldeyrn (Rhys); cf. melio- dans Uuinmelio (Car-<br />
tulaire de Redon) ;<br />
<strong>armoricain</strong>s.<br />
Plu-Meliau, Plou-Miliau, nom de lieux<br />
Monedorigi (Rhys, 27 ; Hiibner, 128) : la montagne royale?<br />
de rig-, roi, et de monedo-, dérivé de raonid, montagne,<br />
gall. moderne mynydd, voir arni. monil, Winmonid<br />
(Cartulaire de Redon), arm. moderne, menez, mené, mine,<br />
mane.<br />
Nonnita (Rhj's, 79; Hiibner, 10); cf. le nom de lieu <strong>gallois</strong><br />
Eglwys Nynyd, l'église de Nonnita (Rhys) ; c'est le nom<br />
de la mère de saint Dévy, connue en Armorique sous le nom<br />
de Nonn.<br />
Ordous (Rhys, 31; Hiibner, 115); surnom de Corhalengos ;<br />
paraît avoir le sens à"originaire du pays des Ordovices.<br />
Orvite (Rhys, 3) ; conservé dans le nom de lieu gall. Ponlerwyd,<br />
transformé, dit M. Rhys, par les druidomanes en Pont-<br />
Derwydd, le pont du druide !<br />
Punpeius (Rhys, 48; Hiibner, 69); nom latin qui paraît avoir<br />
été familier aux Bretons; Poupaia est le nom d'une sainte<br />
vénérée en Armorique,<br />
Quenatauci (Rhys, 102; Hiibner, 3?); paraît gaélique,<br />
Rialobrani (Rhys, 64 ; Hiibner, 84). Pour brani, voir Branodunum<br />
(Grande-Bretagne). Le sens de rialo- n'est pas<br />
certain.<br />
Ricati (Rhys, 97); peut-être pour Riocati. Voir plus bas les<br />
noms <strong>armoricain</strong>s du YP siècle.<br />
Sabini (Rhys, 86); paraît être le latin Sabinus, conservé dans<br />
le nom <strong>gallois</strong> Hefyn cité par I\I. Rhys; cf. cependant le nom<br />
<strong>armoricain</strong> Sabioc, Cartulaire de Redon.
Saliciduni (Rhys, 39); M. Rhys, non sans vraisemblance, y voit<br />
un composé de salici-, <strong>gallois</strong> moderne helig, arm, halec,<br />
saule (latin salix, salicis), et de duno-, citadelle.<br />
S[u]belino (Rhys, 22); de su préfixe ayant le sens du français<br />
bien-, Cartulaire de Redon, hu-, ho- [hucar aujourd'hui<br />
hegar-), et probablement de helino-. Voir Cunobelinus.<br />
Senacus (Rhys, 10); dérivé de sen-, vieux. Voir Senones<br />
(Gaule). C'est peut-être le nom du moine Enoc pour Henoc<br />
de la vie de saint Samson.<br />
Sen[ni]lus (Rhys, 104 ; Hiibner, 1) ; dérivé de sen-.<br />
Senomagli (Rhys, 53; Hiibner, 92); Senemagli (Rhys, 21;<br />
Hiibner, 159); c'est le nom <strong>gallois</strong> Henfael qui a passé<br />
d'abord par une forme Henmail.<br />
Talori(Rhys, 65; Hiibner, 83); composé de tal-. Voir Mari-<br />
talus (Gaule), et de ri = rix.<br />
Tegernâcus (Rhys, 46; Hiibner, 58); arm. Tiarnoc (Cartulaire<br />
de Redon).<br />
Tigernomali (Rhys, 96; Hiibner, 9); c'est aussi le nom de<br />
l'évêque auquel est dédiée la vie de saint Samson. Vieil arm.<br />
Tiernmael et Maeltiern (Cartulaire de Redon).<br />
Tuncetace (Rhys, 77; Hiibner, 101); M. Rhys rapproche ce<br />
mot avec vraisemblance du <strong>gallois</strong> tynghed, destinée, qui<br />
pourrait donner un adjectif iynghedog; arm. ionquadur<br />
(Dictionnaire vannetais dit de l'Armerye, au mot destin).<br />
Tovisâci (Rhys, 22; Hiibner, 159); gall. moderne tyivysog,<br />
prince, dérivé en -c7co- d'un thème tovessu- {= *to-tœd-tu),<br />
guide, conducteur (Thurneysen, Revue celtique, Yll, p. 311).<br />
Trenacati (Rhys, 33; Hiibner, 114); ce mot paraît en <strong>gallois</strong><br />
moyen sous la forme Tringad, composé de trin, bataille, et<br />
d'un dérivé de la même racine que catu-, combat.<br />
Ulcagni (Rhys, 91 ; Hiibner, 14); on en retrouve la racine, sui-<br />
vant M. Rhys, dans les noms de lieux <strong>gallois</strong> Llech-ylched et<br />
Amm-îclc/i = amb-ulc.<br />
Valci (Rhys, 88; Hiibner, 30); cf. le nom <strong>gallois</strong> bien connu
Gwalch-mei et le nom <strong>armoricain</strong> Uiialc-moel, l'épervier<br />
chauve (Cartulaire de Redon).<br />
Vedomavi (Rhys, 47; Hùbiier, 71); pour le second terme cf.<br />
gall. maw, serviteur, et les dérivés <strong>armoricain</strong>s maoues, ser-<br />
vante, aujourd'hui femme mariée (cf. gioas, serviteur, aujour-<br />
d'hui homme marié en <strong>armoricain</strong>), mevel, serviteur.<br />
Vendesetli (Rhys, 12; Vennisetli, Rhys, 67); c'est le nom<br />
<strong>gallois</strong> Gwennoedyl. Le second terme sètlo- a donné en <strong>gallois</strong><br />
lioedl, vie, âge, arm. moyen hoazl, arm. moderne hoal (cf.<br />
Hoedl-monoc, Cartulaire de Redon).<br />
Vendubarri (Rhys, 45; Hùbner, 88); voir Barrivendi.<br />
Vendumagli (Rhys, 45; Hùbner, 64; Vinnemagli, Rhys, 21;<br />
Hùbner, 157) ; cf. le nom <strong>gallois</strong> Gioenfael, etc., et le nom de<br />
lieu <strong>armoricain</strong> Loc-Guenuael (année 1440, Cartulaire de<br />
l'abbaye de la Joie ; archives départementales du Morbihan).<br />
Veracius (Rhys, 9). Ce nom est peut-être le même que<br />
Weroc, nom du chef breton qui donna son nom au Vannetais<br />
occidental Bro-ive)'oc, plutôt que Broioaroc, plus tard<br />
Broerec.<br />
Victor (Rhys, 71), nom latin, mais dont un cas oblique a pu<br />
donner le nom <strong>armoricain</strong> Witltur.<br />
Vitalis (Rhys, 76); c'est le nom <strong>gallois</strong> Guitaul (Rhys, d'après<br />
Nennius).<br />
Vitaliani (Rhys, 76); cf. le nom <strong>gallois</strong> GuitoUaiin (Rhys,<br />
d'après Nennius).<br />
NOMS PROPRES DANS GILDAS<br />
(Édition Pétrie dans les Monumenta. litutorioa hritannica).<br />
Guneglase, nom d'un roi breton, au vocatif, d'après Gildas :<br />
Roma7ia lingua lanio fulve, cf. Cunclas dans le Cartulaire<br />
de Redon et Conglas.<br />
Gonane Aureli, vocatif du nom bien connu Ciman, Conan.<br />
Mag-locune, au vocatif; Cartulaire de Redon, Cun-mail. Voir<br />
BrohomagU.
Vortipori, vocatif; nom du roi des Demetas (Dyfed). Four po'ri,<br />
voir plus haut Porius.<br />
Uurtigerno. La forme donnée par les éditions est Giirthrigerno,<br />
• Vercingetoriœ,<br />
mais le nom se trouve sous sa forme réelle dans le plus ancien<br />
monument de Bède : Vurtigerno, de uur = gaulois ver, voir<br />
et de tigernos, voir Tigernomalus. Cf. le<br />
nom du saint <strong>armoricain</strong> Giuiihiern, à corriger probablement<br />
en Cunthiern, gall. Conthigirn = *Cuno-tigernos, ou en<br />
Gurtlàern.<br />
NOMS PROPRES ARMORICAINS [xf SIÈCLe)<br />
Bodicus (Greg. Tur., Hist., V, 16); cf. BoiuUcca, plus tard<br />
Budic. Ce nom est intéressant en ce qu'il montre que Vou<br />
n'avait pas encore passé partout à il, si du moins Bodicus est<br />
dérivé de Boud-.<br />
Canao (Greg. Tur., i:r/s^, IV, 4). Ce nom est à l'ablatif Canaone,<br />
ce qui indiquerait un thème en n-; par une coïncidence remar-<br />
quable le <strong>gallois</strong> cenaio, petit de chien, catuliis, a le pluriel<br />
en -on : cenaicon == ^canavones. Cf. Riceneu (Cartulaire de<br />
Redon).<br />
Gatihernus, nom d'un prêtre breton <strong>armoricain</strong> ;<br />
se trouve dans<br />
une lettre écrite vers la fin du règne de Clovis par trois évêques<br />
gallo-romains aux prêtres bretons Catihernus et Louocatus,<br />
publiée par l'abbé Dachesne dans la Revue de Bretagne et<br />
de Vendée, janvier 1885. Ce mot contient probablement la<br />
racine cat-, d'où catu-, combat, et iherno pour iserno-, fer.<br />
Iherno- prouve que 1'^ intervocalique avait déjà disparu chez<br />
les Bretons (Voir plus bas, à propos des spirantes).<br />
Conomorem (nom à l'accusatif) (Greg. Tur., Hist., IV, 4).<br />
Voir plus haut Cunoraori.<br />
Judicael [Chron. Fredeg., 78, Judacdile, au nominatif). Nom<br />
très commun en Armorique, devenu aujourd'hui Jezequel.<br />
Lovocatus. Voir Catihernus. Lovo- paraît être de la même<br />
4
— 50 —<br />
racine que le gall. leu-, l'arra. lou dans go-leu, gou-lou,<br />
lumière. M. Ernault explique louo par lion; on eût eu dans<br />
ce cas probablement levo; cf. Leuheniel, semblable à un lion<br />
(Cartulaire de Redon). Catos est un dérivé de la même racine<br />
que catu-, combat,<br />
Macliavus (Greg. Tur., Hist., IV, 4); probablement pour<br />
Magliaviis (Voir Maglagyii plus haut).<br />
Riocatus (Sid. Apollin., Ép., III, 9; IX, 9); cf. Ricati. Pour<br />
rio-, cf. Rigo-dunum (Bretagne).<br />
Riothamus, chef des Bretons auxiliaires de l'empereur An-<br />
thémius dans le Berry (Jordanes, Gelica, XL, 5).<br />
Warocus (Greg. Tur., Hisi., V, 16). Nom du fondateur du<br />
plus puissant des États bretons, le Vannetais occidental :<br />
i5ro-^{;eroc, ^ro-er^c de nos jours (voir Verâciiis).<br />
"Winnocus britto; Winnocus le Breton (Greg. Tur., Hist., V,<br />
22; VIII, 34). Nom d'un prêtre breton qui édifia d'abord les<br />
Turones par sa sainteté et ses mortifications, et mourut des<br />
suites de son intempérance.<br />
PÉRIODE iNÉO-CELTlQUK<br />
I — Son caractère — Son histoire<br />
Enjoignant à l'étude des trop rares monuments du vieux cel-<br />
tique l'analyse des sous du breton à l'époque des textes et leur<br />
histoire, on arrive à la conclusion que le breton avait conservé de<br />
son héritage indo-européen, à l'entrée de la période néo-celtique<br />
(V^ siècle), les sons fondamentaux suivants :<br />
Sonores. — Voyelles. — Los bi'èves a c o i u (ou français)<br />
n'avaient pas subi d'altération sensible. Parmi les longues cor-<br />
respondantes â devient dans le cours du V siècle o. L'ô flottait
entre ô et ïi (l'u français), \û long probablement entre il et i;<br />
. labe<br />
\è long était devenu 7 dès l'époque gauloise. L'T long était<br />
intact.<br />
Les diphtongues étaient arrivées à des sons simples : ai à è;<br />
ei à ë, ï; oi à ô, û; au, ou (comprenant ou primitif et eu) ko, û.<br />
Tout se réduit donc pour les longues et les diphtongues aux sons<br />
0, û, è, 7, au moins approximativement, car il devait y avoir<br />
bien des nuances dans la prononciation de sons d'origine si<br />
diverse.<br />
Le vocalisme du breton le rattache aux langues du sud de<br />
l'Europe, à l'italique et à l'hellénique. Il maintient, en effet, la<br />
distinction primitive des trois voyelles cï, ë, ô, comme le latin et le<br />
grec, comme le gaulois vraisemblablement et à l'exemple du gaé-<br />
lique (1), tandis que le germanique et le slave confondent a, ô.<br />
C'est ainsi que le breton n'a jamais transformé Vô des thèmes<br />
en en a; le <strong>gallois</strong> gwynn, blanc, au masculin, suppose<br />
= *vindo-s, le féminin est gicenn = *vindâ. Si Vô avait été<br />
changé en a, la forme du masculin serait en <strong>gallois</strong> gicenn :<br />
Va bref final, qu'il fût sorti d'r? long celtique ou emprunté, avait<br />
en effet la force de colorer en e Vi bref et en o Vu bref de la syl-<br />
précédente, cf. boch, joue, emprunté au latin buccd, forch<br />
= furcd, etc. Le breton maintient cette scrupuleuse distinction<br />
de Va jusque dans le traitement des diphtongues : ai a évolué<br />
en ë, oe, mais oi en ô, il; coet, bois, gothique haithi, latin bu-<br />
cëtum; Un, un, irl, oin, oen^='oinos, goth. ains. Malgré les<br />
variations produites par l'accent dans la quantité et la couleur<br />
des voyelles et les nombreuses formations nouvelles amenées par<br />
l'analogie, l'étude des variations vocaliques dans les mots de<br />
même racine, le prouve surabondamment. Ces variations exis-<br />
taient à l'époque de l'unité indo-européenne. Elles étaient en<br />
rapport avec le déplacement de l'accent. La série de Vë ou série<br />
des variations qu'éprouvent les mots contenant t? dans leur racine<br />
(1) H. Zimmer, Kcltkchc Stitdkn, Beilin, 1884, II, pp. 130 et suiv.
- 52 —<br />
ou leur suffixe est particulièrement instructive à cet égard. En<br />
grec, par exemple, cet e^peut disparaître ou faire place à un ô; de<br />
là pour la même racine trois degrés ^Jossibles : degré faible ou<br />
sans é, degré moyen avec e, degré fort avec ô, exemple : TrT-epôv,<br />
7r£T-o w«t, Tzor-â-oa«i; 'é-ltn-o-v, Isîtv-m, lé-lotiz-e', Comparez en latin<br />
tego, toga. On désigne la série par la voyelle que contient le mot<br />
au degré moyen ou normal. Le degré faible était dû primitive-<br />
ment au fait que l'accent abandonnait la racine à l'état normal ou<br />
moyen pour se porter sur une syllabe suivante. Il est à peine<br />
besoin de dire qu'en breton l'ancien état de choses a été profon-<br />
dément troublé, mais on en trouve encore des traces profondes et<br />
qu'il est d'autant plus important de remarquer qu'on est souvent<br />
tenté d'attribuer à ces variations vocaliques des causes plus mo-<br />
dernes et à confondre des phénomènes très anciens avec les effets<br />
de l'accent actuel dont nous aurons plus bas à exposer la nature<br />
et les lois. Dans la série de Vé, nous trouvons l'échange e, ô, sans<br />
qu'on puisse le considérer autrement que comme un débris de<br />
l'héritage indo-européen : ty, maison, irl. tech, vieux breton<br />
iig = *stegos; to, toit = *logo- {\'e de tegos a été modifié par le<br />
aspirant; pour to= togo-, cf. /fo, fuite, en <strong>gallois</strong>, emprunté au<br />
latin fuga). Ly dans gwe-ly, gwele, lit = ^s'^o?; indo-européen<br />
*leghos (1), mais lo, tombe = *log- cf. gaulois logan (2)<br />
(= *log-n1). La racine indo-européenne gvlien donne au degré<br />
moyen eev dans edw (3), au degré faible yv dans s-Tre-ipv-o-v, au degré<br />
fort yov- dans ^ôvo?. Cette même racine donne régulièrement en<br />
breton ben, degré moyen, dans le vieux breton du-beneticion,<br />
coupés, dans l'arraor. dispenn pour dis-benn, déchiqueter,<br />
mettre en pièces, dans kemener, tailleur, gall. cymmynior,<br />
coupeur, fendeur de ho\s, ^=*com-hen-wr; bon est un reste du<br />
degré fort dans bon-clusl, coup sur l'oreille, soufflet, en <strong>gallois</strong>.<br />
A 7r£T-o-p«t, penna = *pei-na — *pei-sna, répond le vieux breton<br />
(1) Thurneysen, Keltoromanisches, p. 66.<br />
(2) Whitley Stokos, Ccltic deolension, p. 44.<br />
(3) Devant e, gvh donne en grec 6, devant les voyelles oljscures o, r : ta.
— 53 —<br />
etn avec la perte régulière Ju j^ indo-européeti *[p)etnos,<br />
<strong>gallois</strong> actuel edn, arin. moyen ezn, arm. actuel evn, em, in;<br />
à Tzt-spov (degré faible) répond probablement le vieux breton<br />
aia)\ <strong>gallois</strong> actuel adar — *ptero- (la voyelle très réduite,<br />
réduite en quelque sorte à sa plus simple expression, a une<br />
tendance marquée à se colorer en a en breton ; de même pour<br />
ïe atone devant les liquides /, /•). Le sufïixe ter, qui à la<br />
forme faible est tr-, se présente au degré moyen dans le<br />
pluriel <strong>gallois</strong> brodyr, frères, arm. breuder, hreudeur =<br />
*bràtér-es, et probablement au degré faible dans le vieux<br />
breton motr-ep, tante, gall. modnjb, arm. moy. mozreh, au-<br />
jourd'hui moereb = *motr-iqvâ. A mons, raontis, à côté de<br />
pro-min-ere, e-minere, répond le vieux breton monid =<br />
*7nonjo, gall. actuel mynydd,, arm. mod. menez. Le degré<br />
faible (1) est difiicileraent reconnaissable en breton, en dehors<br />
des liquides et nasales sonantes. Il se montre d'une façon re-<br />
marquable dans le participe passé du verbe substantif de la<br />
racine bheu : bet, été = ov-ô;, indo-européen blw-to-s; mais<br />
bout, être = r^^j-ai-ç, indo-européen bhu-ti-s (cf. ffer = cov/jôv),<br />
forme également faible de la racine, mais qui a l'accent.<br />
Dans la série de Yâ [a, à, 6) nous relevons de dans l'irlandais<br />
aeher, mais ôc [âc) dans le vieux breton ar-ocrion, acérés; cf.<br />
latin deus et dce,'. L'<strong>armoricain</strong> rua, gall. rhyn, promontoire,<br />
tertre, doit être rapproclié du Vàixw prôiins, grec -poL-j-nt.<br />
Dans la série de \'c {a, ë, ô) nous trouvons pour la même<br />
racine le <strong>gallois</strong> Uaicn, pl,ein; arm. leun, haut vannetais lein =<br />
pianos, cf. latin plèniis, mais aussi llanic, haut vannetais lan,<br />
arm. lano, pleine mer; gall. llanv, action de remplir; le degré<br />
est représenté par l'irlandais linaim, je remplis. Il semble donc<br />
qu'on ait en celtique une série a, ï {ë) à.<br />
Dans la série a, 6, on peut citer dof, arm. don, même racine<br />
(1) Tliurne.ysen en cite un exemple certain : cosp, punition, irl. cosc. qui supposent<br />
tous les deus co(_mysqv-. racine seqv sous sa forme moyenne {seqvor).<br />
Renie cclt., VI, p. 315. Il y en a d'autres, d'ailleurs, non moins caractéristiques.<br />
è
- 54 -<br />
et même sens que le latin dom-ï-tus , à côté peut-être de daiof,<br />
arni. moyen deuff, gendre; le ^q\\o\^ gnaicd , habitué à = gnâ-<br />
io-s, et ad-nâ-hod, arm. moyen az-nd-vout, contenant la racine<br />
sous la forme gnd (on a donc ici la série à, à).<br />
Pour la série 6, ô, on remarque Mi, vache, bœuf = vieux<br />
celtique lôs, indo-européen gvôus, et beu dans le <strong>gallois</strong> beu-dy<br />
(vieux breton bou-iig], étable, maison à bœufs = bôvo- ou bovi-.<br />
Les liquides L r, les nasales m, n pouvaient être en indo-<br />
européen consonnes ou voyelles, ou mieux consonantes ou so-<br />
nantes au même titre qui, u. Comme sonantes, elles pouvaient<br />
former syllabe et porter l'accent. Ces liquides et nasales sonantes<br />
ont évolué différemment dans les différentes langues. En breton<br />
n sonant a doinié an après avoir été enl avec son de Ve différent<br />
de IV' l)ref ordinaire : exemple, indo-européen cnto-m, cent,<br />
grec s-zKTov, lat. cenium, breton cant, irl. cet = vieux celtique<br />
*cento-n; gali. ugain, vingt, arm. uge7it, vannetais vigent =<br />
lat. viginti pour vicenii, béotien Fh.uzi = indo-européen vicnti.<br />
L, r sonants se sont développés en 7n, U, re, le, dans les<br />
racines où ils étaient suivis d'un suffixe commençant par une<br />
consonne (1). Le vieux <strong>gallois</strong> rit, gaulois ritum dans Augiislo-<br />
ritum, est identique à l'allemand fu7't, et suppose un type^?r/o-,-<br />
rinfînitif <strong>gallois</strong> c^mr?/r/, arm. keineret, arm. moyen qucmret<br />
et quonjjret, covapret, supposent com-br-ti-; ce mot contient<br />
la racine ber sous sa forme réduite; la forme moyenne apparaît<br />
dans aber, embouchure; vieux breton aper (= ad-ber-)\ cf.<br />
brëlo- dans Vergo-bretos, et brâtu, gall. brawd, jugement (cf.<br />
di-frit, di-co-frit, irl. sreth = vieux celtique snta = indo-<br />
européen s7Ha, latin setnes, grec
main = (/y)/r7;/?rt (cf. latin palma)\ blaicd, ÎAv'me, ^vm. bleucl<br />
= *mlâiô-, à côté de l'irlandais melini, je mouds (1).<br />
A en juger par le <strong>gallois</strong> et certains effets que les liquides<br />
produisent sur les consonnes voisines, précédentes ou suivantes,<br />
il devait y avoir plus d'une sorte dV, l; r, l sourds existent<br />
actuellement en <strong>gallois</strong> sous la forme dans l'écriture d'r/?, Il (2).<br />
Consonnes. — Explosives sourdes, ou ténues, ou fortes :<br />
p, comme en gaulois, représente la gutturale vélaire q<br />
: <strong>gallois</strong><br />
ebol, arm. ebeul = *epal2S, dérivé de *epo = eqvo, cheval<br />
(latin eqvos = îVjroç). Les autres p appartiennent à des mots<br />
empruntés, le p indo-européen, initial ou intervocalique, ayant<br />
disparu dès l'époque du vieux celtique. Pt est devenu et, irl.<br />
eaeht, prisonnier, esclave, <strong>gallois</strong> caeth, arm. moyen caez,<br />
arm. moderne keaz, hés, kéh =. *cactos (latin captiis): t et<br />
c sont conservés.<br />
Explosives sonores, ou moyennes, ou douces :<br />
b, d, g<br />
représentent à la fois les explosives sonores primitives b, d, g, gv<br />
et les aspirées moyennes indo-européennes bh, dh, gh, gvh;<br />
b représente à la fois le b indo-européen, gv et gvh ; g entre deux<br />
voyelles est sans doute déjà spirant.<br />
Pour les combinaisons des consonnes entre elles, ténues avec<br />
ténues, spirantes avec ténues, moyennes avec moyennes ou<br />
spirantes avec moyennes, etc., les effets en sont surtout visibles<br />
à la période néo-celtique.<br />
Spirantes. — L'^ initial paraît ferme jusqu'au Yll^ siècle.<br />
h's intervocalique paraît de bonne heure avoir été transformé<br />
en z ou en spirante sonore, ce qui a amené sa disparition avant<br />
celle de 1'^ initial ; il a dû disparaître dans le cours du V^ siècle<br />
ou avant : Sabrina donne en anglo-saxon Severn; on a au<br />
contraire Treanta (Bède, Hist. eccl., 111, 24) pour Trisanto,<br />
(1) Pour hlaii-d, cf. Thurneysen, Kcltoromnnlsches, p. 4(;.<br />
(2) Cf. <strong>gallois</strong> rrys = h-njs = ah-rhyx, <strong>armoricain</strong> Priou = h R'iou = ah<br />
Rioiil Presel (Cartulaire de Redon) := Brrsel ; trin =rr drhi, et Frydain r=<br />
Brytain, etc.
— 56 -<br />
génitif T/5ior«vTwvoç (Ptolémée, II, 3); cf. CaiiJiernus pour<br />
Catisernus, voir plus haut. / et u consonnes paraissent s'être<br />
confondus avec / et v spirants.<br />
On peut ramener à deux principales les causes qui ont trans-<br />
formé le système 2:>ho7îétique du breton et ont amené la langue<br />
dans le courant du VIP siècle après J.-C. à peu près à l'état<br />
où elle est aujourd'hui :<br />
1° La transformation qui s'est opérée dans la nature et la place<br />
de l'accent ;<br />
2° La chute des syllabes finales.<br />
Les deux causes d'ailleurs sont arrivées à se confondre. Quoique<br />
l'efFacement des finales ait pu avoir lieu en dehors de l'accent, il<br />
n'en est pas moins certain que son action s'y est fait sentir et<br />
qu'il l'a précipitée et complétée, de sorte que l'accent reste l'agent<br />
principal de l'évolution du breton.<br />
Grâce aux découvertes de MM. Zimmer (1) et Thurneysen (2),<br />
les lois de l'accent en irlandais sont aujourd'hui bien connues.<br />
L'accent frappe dans ce groupe celtique toujours la première<br />
syllabe dans le nom simple ou composé, ainsi que dans le verbe<br />
simple; il est au contraire sur le second élément dans le verbe<br />
composé, excepté à l'impératif. Cette accentuation a-t-elle été<br />
commune à tout le groupe celtique? Thurneysen se prononce<br />
pour l'affirmative et cite quelques exemples qui ne sont point sans<br />
valeur en ce qui concerne le breton ; on peut les corroborer par<br />
d'autres. Il est vraisemblable qu'en breton comme en irlandais<br />
la première syllabe dans le nom et le verbe simple portait l'accent<br />
principal, l'aigu (3). La façon dont certains mots latins ont été<br />
traités semble, à cet égard, particulièrement instructive. Il est<br />
impossible de s'expliquer autrement le sort à'episcopus. Si on<br />
n'admet pas que la première syllabe ait porté l'accent en breton<br />
(1) H. Zimmer, A'elti.oche Stndien, II; Berlin 1884.<br />
(2) Thuruuysen, Revne celtique, VI, 129 et suiv. ; ibid.. HOO et suiv.<br />
(3) L'économie du verbe, quelque troublée qu'elle soit, permet de supposer<br />
que dans le verbe composé, comme en irlandais, l'accent fi-appait le second<br />
élément.
— 57 —<br />
et cin'episcopus ail été traité comme les polys^yllabes celtiques,<br />
on ne comprend pas que la syllabe accentuée en latin, c'est-à-dire<br />
l'antépénultième [evesque = episcopus) ait disparu; pour ex-<br />
pliquer escop, il faut supposer l'accentuation èpiscopiis, c'est-à-<br />
dire supposer que la voix s'est élevée sur la première syllabe, de<br />
façon à faire de la syllabe suivante une syllabe atone, pour re-<br />
tomber sur co- ; en d'autres termes, l'aigu, l'élévation de la voix<br />
portait sur e, et le principal accent secondaire sur co. Le<br />
traitement des anciennes pénultièmes brèves dans les trisyllabes,<br />
particulièrement dans les trisyllabes d'origine latine, s'explique<br />
facilement dans ce système. L'aigu étant sur la première et les<br />
finales étant en général les syllabes les plus atones et les plus<br />
maltraitées du mot, la voix retombait sur la pénultième brève ou<br />
longue; les mots latins nous paraissent avoir bénéficié de cette<br />
habitude : trinitas, gall. trinecl; civitas, gall. ciwed {civi-<br />
tatem chodocl, arm. moyen queaudet)', veneris gioener dans<br />
dydd-gwener ,<br />
digicener, vendredi; diaconus, diagon; opéra,<br />
ober; calamus, calaf; asmiis, esyn, asen; Redones, Rennes,<br />
Roazon; FeW^z, Vannes, Gicened; Namneies, l:^a.ntes, Naoned<br />
pour navned; *voxero =uche7^ ; vespero- =^ gousper, gosper ;<br />
numerus = niver (1), etc. On pourrait évidemment formuler ce<br />
phénomène autrement et dire que la posttonique brève non finale<br />
est conservée, mais ce ne serait pas une explication. Par le fait<br />
que l'aigu était sur la première et que la voyelle qui la suivait<br />
immédiatement était atone, il était arrivé en breton que l'accent<br />
secondaire principal était sur la pénultième. Dans les trisyllabes,<br />
nous venons de le voir, c'était en quelque sorte forcé. De même<br />
dans les mots de quatre syllabes, comme episcojms = escop,<br />
p)rébitèro pour presbytero, gall. pryfder. Dans les mots de plus<br />
de quatre syllabes, après s'être élevée sur la première syllabe,<br />
la voix reposait sur la longue qui suivait l'atone : curacastïna<br />
= corsenn (en passant par curacassina); hiimilitatem =<br />
(1) Les formes comme perigl, cnrnigl viennent de jjericlo-, rornifla.
— 58 —<br />
ufelldawd (1). L'accent secondaire étant devenu intensif et<br />
ayant concentré dans la syllabe qui le portait l'élévation et le poids<br />
de la voix, la pénultième à un certain moment a été particuliè-<br />
rement privilégiée. La chute des syllabes finales a eu ensuite pour<br />
résultat un déplacement de l'accent. L'ancienne pénultième est<br />
devenue la finale, aussi peu à peu l'accent l'a-t-il abandonnée.<br />
L'évolution du suffixe àco- est, à cet égard, particulièrement<br />
probante (2). Devenu oc en vieux breton, il se diphtongue en<br />
awc , en <strong>gallois</strong>, sous l'influence de l'accent, et conserve cette<br />
forme jusqu'à l'époque moderne. En <strong>armoricain</strong>, on le trouve<br />
dès le XP siècle écrit uc, puis eue [oc]\ dès le XIIP, on a ec<br />
[e muet IVançais) ; au XVP siècle, c'est cette orthographe qui<br />
prévaut; il en résulte que l'accent abandonnant le suffixe, l'o sorti<br />
d'r7 s'est peu à peu obscurci, puis a perdu de sa quantité jusqu'à<br />
devenir une voyelle sourde et brève; de même pour le suffixe<br />
tôt = int-, etc. Pour l'<strong>armoricain</strong>, cette évolution nouvelle de<br />
l'accent qui a consisté à abandonner toutes les finales modernes<br />
pour les pénultièmes modernes a eu lieu du XP au XVP siècle.<br />
Le dialecte de Vannes y a en partie échappé.<br />
L'accentuation ancienne lutte encore contre la nouvelle<br />
à l'époque des emprunts latins. Quelques-uns suivent l'ancienne,<br />
d'autres portent la marque de la nouvelle ; il est vrai que parmi<br />
ceux-ci un certain nombre sont de date plus récente et d'autres<br />
ont été refaits sur le type latin. Paradisus ou mieux paradèsus<br />
suit une évolution à peu près régulière dans le vannetais<br />
paraouèss, qui a passé par parazoes ; paradoes, parados est<br />
une refonte sur paradèsus . Le seul moyen de suivre la marché<br />
de l'accent nouveau, intensif et uniforme, c'est d'étudier les<br />
dégradations des voyelles.<br />
On peut ramener les phénomènes qui les atteignent à sept prin-<br />
(1) Si on n'admet pas que l'accent principal ait été sur l'initiale, on est forcé<br />
dans tous les cas d'admettre pour l'initiale une prononciation particulière et un<br />
semi-accent.<br />
(2) D'Arbois de Jubainville, Études rjraniinaticale.i, pp. 15 et suiv.
— 59 —<br />
cipaiix : 1° conservation de la voyelle accentuée ; 2° disparition<br />
des finales; 3'' disparition de la prétonique brève et abréviation<br />
de la longue, si elles ne sont pas initiales; 4° conservation<br />
de la posttonique brève ou longue, non en syllabe finale;<br />
5" décoloration de toutes les voyelles atones non disparues, en<br />
exceptant certaines voyelles en position ; 6° allongement de<br />
certaines voyelles brèves accentuées; 7" diphtongaison des<br />
longues accentuées.<br />
Depuis le V® siècle jusqu'à nos jours, la voyelle accentuée<br />
n'a pas toujours été la même. Il y a eu une époque où c'était<br />
généralement la pénultième primitive. En Armorique du XP siècle<br />
au XVP c'est la pénultième moderne qui attire l'accent. En<br />
<strong>gallois</strong>, la marche a été à peu près la même : le nom Cynan,<br />
arm. Conan, montre les trois étapes de l'accent; en breton,<br />
à l'époque du vieux celtique, il a l'aigu sur la première et le<br />
principal accent secondaire sur la pénultième, Cûnàgnos; il<br />
conserve cette accentuation assez longtemps pour que la chute<br />
du g ne produise aucun effet sur la valeur de l'a, la terminaison<br />
reste brève; l'accent secondaire l'emportant, c'est a qui est ac-<br />
centué ; cet accent étant intensif, Cunan tombe à Cynan, Vu<br />
s'affaiblit. A l'époque moderne, l'accent est sur la pénultième :<br />
en monosyllable la voyelle assourdie redevient claire. La voyelle<br />
accentuée aux YIIP-X^ siècles {Cinan, T^nntaut), finale ou<br />
pénultième, reste; dans les mots de deux syllabes, ancienne-<br />
ment des trisyllabes, la prétonique étant initiale n'est pas<br />
tombée, mais a subi cependant, notamment en <strong>gallois</strong>, comme<br />
on le voit par Cynan et bien d'autres mots, un certain assour-<br />
dissement, de sorte que c'est encore la pénultième ancienne,<br />
aujourd'hui la finale, qui a le mieux résisté; la pénultième<br />
actuelle représente soit l'ancienne antépénultième comme dans<br />
Conan, soit une autre syllabe : trinded = trinitatern,<br />
ufélldod = humilitatem. A l'époque moderne la finale ne<br />
disparaît pas, quoiqu'elle soit atone, mais elle est atténuée :<br />
triniot est aujourd'hui en <strong>armoricain</strong> trindet.
— 60 —<br />
Les finales consonnes ou voyelles ont toutes disparu. Le<br />
suffixe io- ia- accentué, disparaît en laissant comme trace<br />
une spirante dentale douce {th doux anglais) exprimée par d en<br />
vieux breton : novjo = vieux breton novid, gall. moderne<br />
newydd, arm. moderne nevez. Non accentué dans des conditions<br />
qui ne sont pas encore bien déterminées, il semble laisser i.<br />
LV final reste, mais ia voyelle qui le précède disparaît (1) :<br />
hreur, frère, arm. moyen hreuzr = *br(ltir. Le <strong>gallois</strong> hrawd<br />
a perdu l'r parce qu'il ne pouvait supporter deux groupes<br />
consonantiques formés par r dans la même syllabe {brotr) ;<br />
le fait analogue se produit en <strong>armoricain</strong> dans treusl, poutre,<br />
gall. irawst =*trosb'', du latin trâsirum pour iranstrum.<br />
La prétonique brève disparaît, si elle n'est pas initiale; on peut<br />
donner comme exemple tous les composés : hencass, plur. hen-<br />
cassou, antiquités, documents anciens = * send-cas ht-; arm.<br />
trindet = trmïfatem, etc. La longue s'affaiblit : gall. sdrhaet,<br />
outrage, irl. sârugud ^= *sâragéiu; gall. ffurf(7fe7i = firmà-<br />
7nentum; vieux breton mdcoer = mâcéria; vieux breton<br />
mësùr =z mesura pour mensura; si Ve n'eût pas été abrégé<br />
on aurait eu moesur comme on a eu onocoer, etc. (2).<br />
La posttonique brève est conservée. Nous en avons cité plus<br />
haut beaucoup d'exemples ; il serait facile d'en accroître le nombre.<br />
En syllabe finale elle disparaît : hreuzr = brâtir [breuder =<br />
br^atères) ; levr = liber {lizer = litterœ), etc.<br />
Les atones conservées subissent ou une certaine décoloration,<br />
ou un affaiblissement dans leur quantité. Les composés Cunobc-<br />
linos etMaglocimos contiennent le même terme cwio. Accentué,<br />
Vu reste intact : Maelgion; non accentué, mais conservé par sa<br />
situation, il descend à y [e muet français) : Cy^ifelin. Trindet,<br />
avec accent sur la première, montre le suffixe lot, décoloré et<br />
(1) Cette voyelle semble parfois conservée; en réalité, c'est une voyelle<br />
irrationnelle : carclmr = carcer.<br />
(2) Lorsque la disparition de la brève amène un groupe de consonnes antipathiques<br />
à la langue, une voyelle qui n'a rien d'étymologique apparaît -.postiléna<br />
adonné en vieux breton jiosto la in pour postloin.
— 61 —<br />
affaibli. Ce phénomène a pris une grande extension en breton<br />
moderne où un e peut représenter o, û, è, î et même f/ atones.<br />
L'allongement des syllabes brèves se réduit pour le <strong>gallois</strong> et<br />
aussi pour l'<strong>armoricain</strong>, au moins à l'époque du vieux breton, à<br />
l'allongement des voyelles brèves dans les monosyllabes non<br />
proclitiques terminés par g, ci, b, z (gall. dd, spirante dentale<br />
douce, se prononçant comme le th doux anglais), v (gall., /"dans<br />
l'écriture), n, l, quand ils n'étaient pas doubles ou accompagnés<br />
d'une autre consonne; pa,r les spirantes ch, th = ^ en armori-<br />
cain moyen, z, s en <strong>armoricain</strong> moderne, h, ch en vannetais<br />
(en syllabe finale), f (gall., ff dans l'écriture), 5 (1)<br />
: tad, père,<br />
avait une syllabe brève; sinon, son a fût devenu o; or, on<br />
prononce partout tâd; de même pour bèd, monde, gall. hyd<br />
= *bïtu. Si une syllabe vient se joindre au monosyllabe, la<br />
voyelle du monosyllabe en <strong>gallois</strong> reprend sa quantité : bëdd,<br />
tombe, mais bcddau, des tombes; tâd, père, mais tddau. La<br />
principale différence pour l'accent entre l'<strong>armoricain</strong> et le <strong>gallois</strong><br />
à l'époque moderne, c'est que l'accent <strong>armoricain</strong> allonge, en<br />
général, la syllabe qu'il frappe; d'où une seconde série de<br />
troubles vocaliques qui n'amènent pas la chute de la voyelle, mais<br />
la décolorent ou la renforcent.<br />
Parmi les syllabes longues, ê représentant soit è long latin,<br />
^'S\iai, ez celtiques, devient- oe, %oy, icé, loa : oed, âge, arm.<br />
oad (vannet. ivèd), a la même racine que le latin œias; coei,<br />
arm. koad (vannet. kwèd) = gothique haitlii, latin cètum dans<br />
bu-cètum ; pœna donne gall. poen, arm. poan (vannet. pivén] ;<br />
cëra donne gall. ctcyr, arm. koar (pron. kwar), vannet.<br />
kicér, etc. L'7 long, en hiatus, c'est-à-dire suivi d'une autre<br />
voyelle dans une autre syllabe, par suite de la chute d'une<br />
consonne, devient en <strong>gallois</strong> ai, en armor. oi, puis ou : haiarn,<br />
arm. ancien hoiam, arm. moà.evne houarn=i*ïsarno- (cf. daiar<br />
douar, claiar douar, gayaf gouaff, goanv). En dehors de<br />
(1) Rhys, Lectures, chap. ii.
— &2 —<br />
ce cas, ï, et ii long sorti à'ou, eu, ai, ô ne subissent pas d'alté-<br />
ration sensible dans l'écriture; à long ancien n'est diphtongue<br />
qu'en <strong>gallois</strong> : sous l'accent, il devient aw. En <strong>armoricain</strong>,<br />
accentué, après avoir été o, il est devenu eiL (ô). Lorsqu'il perd<br />
l'accent, il ton:ibe à e.<br />
Les effets de l'accent sur le système vocalique du breton ne<br />
sont point en réalité aussi destructeurs qu'on serait tenté tout<br />
d'abord de le croire, si on réfléchit qu'en dehors de la chute d'une<br />
catégorie de voyelles atones et de l'abréviation des longues non<br />
accentuées, ils se réduisent à l'allongement des brèves dans une<br />
classe de monosyllabes et à la diphtongaison de certaines<br />
longues. De plus l'abréviation des longues atones est restreinte<br />
forcément à un petit nombre de cas; elle ne peut se produire que<br />
rarement dans les monosyllabes et ne peut pas non plus être bien<br />
fréquente dans les polysyllabes. L'accent, en effet, va souvent<br />
à la longue, de sorte que l'abréviation ne peut guère se produire<br />
que s'il y a une longue à côté d'une autre longue.<br />
La chute des syllabes finales a été aussi atténuée par le fait<br />
que certaines voyelles disparues se révèlent encore à nous par<br />
l'action qu'elles exercent sur les voyelles des syllabes précédentes.<br />
Ainsi un J long final, quelle que soit son origine, colore en e,<br />
un a, un o précédent : sanctus donne sant, smicti donne sent,<br />
epiacopus donne escob, episcopi eskeh (gall. seint, escyh).<br />
Un a final colorera en e un l bref, en o un ïi bref: <strong>gallois</strong><br />
gicynn, blanche = *vindos, gwenn, blanche = *vmda. Ce<br />
dernier phénomène de l'action de Va final n'est plus visible géné-<br />
ralement en <strong>armoricain</strong>, parce qu'il a transformé de bonne heure<br />
î bref en e, et le plus souvent n bref en ô.<br />
A quelle époque l'accent est-il devenu intensif et a-t-il<br />
commencé à produire les effets que nous venons de décrire?<br />
Probablement dès le Y^ siècle, sinon avant.<br />
Au V siècle en effet Va long était devenu o; or, le latin<br />
nâtâlicia a donné nadolig et non yiodolic, ce qui montre que Va<br />
non accentué en <strong>gallois</strong> a été traité comme a bref; on peut faire
— «3 -<br />
des remarques analogues pour macoer, mesur, pregeih, etc. Un<br />
autre indice, c'est que l'affaiblissement des voyelles brèves ter-<br />
minant le premier terme des composés, premier pas vers leur<br />
disparition, se montre dès le VP siècle : Vendumagli, Vinne-<br />
7nagli pour Vindomagli; Catotigirni, Catamanus,^o\iY Catu-<br />
iigerni, Catumamis, dans les Inscriptions chrétiennes de<br />
Grande-Bretagne<br />
.<br />
A la même époque où se produit la réforme du système vocalique,<br />
on constate aussi l'évolution du système des consonnes.<br />
Réellement initiales, c'est-à-dire si elles ne sont pas précédées<br />
d'un mot avec lequel fasse corps le mot qu'elles commencent, les<br />
consonnes, jusqu'à nos jours, sont intactes, à l'exception des<br />
spirantes. S suivi d'une voyelle donne h : hen, vieux, irl. sen<br />
(VP siècle Seno-magli)\ sp donne /f = ffer, cheville du pied =<br />
Tyuûôv; sr donne /r .•<br />
froud., courant, ruisseau (cf. /oVtô-ç à côté<br />
dep-F-w= o-pFw); svdiOnne=^chw, gall. chwerw, arm. chouero,<br />
amère, irl. serh (pron. serv) = *svervos; scio donne chiv :<br />
gall. chwedl, conte, histoire, irl. scêl = vieux celtique scwetlo.<br />
V initial, au IX^ siècle, devient gic : Veneti donne Gicenet,<br />
vinurn gicin, etc. La fermeté des consonnes initiales s'explique<br />
tout naturellement par le fait qu'elles ne sont pas soumises aux<br />
mêmes influences d'assimilation que dans le corps du mot, et que<br />
l'expiration est particulièrement énergique dans la prononciation<br />
de l'initiale. Nous avons vu d'ailleurs qu'en exceptant le verbe<br />
composé la syllabe initiale a porté l'aigu; l, r initiale, par suite<br />
de l'énergie de la prononciation, sont devenues en <strong>gallois</strong> des<br />
sourdes; les moyennes, dans certaines parties du pays de Galles,<br />
aujourd'hui encore, font souvent l'effet de ténues : ce sont pro-<br />
bablement en réalité des moyennes sourdes.<br />
Doubles ou deux à deux, les ténues deviennent des spirantes<br />
sourdes : ce, tt, -pp deviennent ch, th (spirante dentale dure,<br />
= sac h; catta = cath, chat; cippus<br />
th dur anglais), /' .•<br />
= gall. cg/f,<br />
sacciis<br />
arm. keff; et donne ith, eth : lacté donne gall.<br />
llaeih, arm. moyen laez, arm. moderne leaz, lés, lèh. Précédées
— 64 —<br />
d'une liquide, elles ont le même sort :<br />
mardi, cheval =*>;?« rco-;<br />
portus donne porth, corpus corf. De même quand elles sont<br />
jointes à la spirante s : oc [es ou sa) donne oh : uchel, élevé =<br />
*ouxello-; ffer = (jfvpôv, baich, arm. bec h, fardeau = *faseis<br />
= *bliascis (1). L'écriture note le phénomène de l'aspiration des<br />
ténues dès le VP-VIP siècle {Brohomagli = Broceo-7nagli,<br />
Lunarehi pour Lunarci, mais dans la même inscription à côté<br />
de Lunarehi, cocci-). Ct a évolué en iih à peu près à la même<br />
époque, à en juger par le nom du roi picte Nailon (2) (pour<br />
Naithon), en irlandais Nechlan (Bède, Ilist. eccL, V, 21, à<br />
l'année 710). On peut en conclure que la spiration des ténues<br />
était en pleine vigueur au VP-VIP siècle, en vertu du principe<br />
que les mêmes causes produisent les mêmes effets, bien entendu<br />
dans le même groupe linguistique et dans les mêmes conditions.<br />
Si dans la prononciation c'était un fait accompli, la spiration des<br />
ténues dans l'écriture se traduisit d'une façon fort irrégulière.<br />
Dans le Cartulaire de Redon, la spirante dentale dure est écrite<br />
é, cl, th, s : Aithlon, Haillon, Hethlonus, enfin Heslonus<br />
(an 1021). Pour eh on a e ou h : menehi Crocon dans une<br />
charte de 842 et dans la même charte villa Crohon; dans une<br />
charte de 867, menehi Grocon et villa Groco.<br />
Le Diclionnaire topogymphique du Morbihan de Roseiizweig<br />
présente de nombreux exemples de cette irrésolution de l'écriture :<br />
Treihilkel, passage sur la Vilaine (XP siècle), est écrit en 1128<br />
Trehiguer, au XIP siècle Trehegel ou Treihilkel, en 1281<br />
Treiselguer ; cf. Treslerian pour Traelhlerian, port sur la<br />
Vilaine (1128); Trehlouen, Trelowen (IX^ siècle) et Tresloen<br />
(1063); Uuorathoui (846), Uuorasou (832-850), Uuorasoe<br />
(859-865), Uuarasouit (860). Dans des communes d'où le breton<br />
a disparu dès le XP-XIP siècle, le mot gicaz, vannet. givêh, ruis-<br />
seau, est écrit gués : Gueslan en Carentoir, Guévily [gues-vily],<br />
ruisseau en Noyal-Muzillac, etc. Dans les gloses (IX^-XP siècle),<br />
(1) Thurneysen, Kcltoromanlsches, p. 40.<br />
(2) Cartulaire de Redon. Naidan locus.
- G5 —<br />
on constate la même hésitation dans l'écriture. On remarquera<br />
que la spiration des ténues coïncide avec la chute des syllabes<br />
finales et des voyelles atones dans les conditions que nous avons<br />
exposées plus haut; si l'on réfléchit que la première condition pour<br />
que les ténues deviennent spirantes, c'est qu'elles soient deux<br />
à deux dans la même syllabe, et que la chute d'une voyelle a eu<br />
souvent pour effet d'unir dans la mémo syllabe deux ténues appar-<br />
tenant à deux syllabes différentes, on sera porté à supposer que<br />
les deux phénomènes sont en rapport plus intimes qu'on ne le<br />
pensait; hrocco par exemple, par l'affaiblissement de Vo, a dû<br />
être resserré en brocc pour devenir broc h.<br />
Entre deux voyelles, les explosives sourdes ou les ténues j9, t, k,<br />
ont été changées en explosives sonores h, d, g; les explosives<br />
sonores ou les moyennes h, d, la labiale m ont été changées en<br />
spirantes v, z {th doux anglais, gall. actuel dd), v; g a disparu<br />
après avoir été spirant; en d'autres termes, les moyennes, de<br />
momentanées sonores, sont devenues comme les voyelles qui les<br />
flanquaient des continues sonores. Comme l'a dit très bien<br />
M. Schuchardt {Romania, III, p. 3), « l'influence la plus natu-<br />
relle paraît être celle qu'une voyelle exerce sur la consonne qui<br />
la suit. Une voyelle a deux qualités essentielles, la sonorité et la<br />
durée; elle peut donc exercer de deux façons son influence assi-<br />
milatrice :<br />
elle peut changer une consonne sourde en sonore, ou<br />
une consonne explosive en continue (1). » L'affaiblissement des<br />
ténues en moyennes, et la transformation des moyennes en<br />
spirantes étant due à l'action assimilatrice des voyelles, la<br />
conclusion qui semble s'imposer, c'est que ces phénomènes ont<br />
eu lieu avant la disparition de l'une quelconque des voyelles qui<br />
flanquaient la consonne, c'est-à-dire à l'époque même où se<br />
produisait l'évolution des ténues en spirantes sourdes ; il est<br />
certain par exemple que si le t de Cunotamos n'avait pas été<br />
changé en d avant la disparition complète de Y 6, on aurait eu en<br />
<strong>gallois</strong> non pas Cyndaf, mais Cijnhaf, ut donnant nh. Toute la<br />
(1) Cf. Khys, Lectures, c. i.
— 06 —<br />
question se réduit à savoir si la voyelle très réduite, aussi affaiblie<br />
que possible, pouvait avoir l'effet assimilateur de la voyelle<br />
à l'état normal. Il est en effet certain, comme l'a montré M. Rhys,<br />
que dans beaucoup de cas, après la disparition de la voyelle dans<br />
l'écriture, il restait dans la prononciation une sorte de souffle<br />
vocalique capable d'empêcher le choc de deux consonnes. Si nous<br />
passons de la théorie aux faits, nous trouvons des exemples<br />
d'affaiblissement de ténues entre deux voyelles dès le IX« siècle :<br />
Tudian pour Tutian (814), Caduotal (82G) pour Catuuotal,<br />
Venedie (834) très fréquent, Uuodanau (834), Guoeduual<br />
(834), Guicoetuual (831), Guodanau, Guoscadoc (837), Ehetic<br />
pour Epetic (854), Tuduual pour Tutuual (857), etc.; il n'y<br />
a presque pas de liste un peu longue où on n'en trouve quelque<br />
exemple. Il semble d'autant plus difficile de songer à une dis-<br />
traction du copiste qui écrivait au XP siècle, que les mêmes faits<br />
se présentent dans les gloses (IX-X^ siècle) ;<br />
blinder pour blinter,<br />
dadl pour datl, cornigl pour cornicl, giànodroitou pour gui-<br />
notroitou, modreped pour moirepet, guhennid'^Qwv gupennid<br />
Si donc, dans l'écriture, en général les ténues entre deux voyelles<br />
sont fermes jusqu'au XP siècle, il n'en est pas de même dans<br />
la prononciation (1).<br />
Les moyennes ne sont peut-être pas toutes devenues spirantes<br />
à la même époque. G semble avoir été spirant de très bonne<br />
heure. Au VP-VIP siècle déjà, on le trouve écrit i, dans l'in-<br />
térieur du mot : Mailoc Britoniensis ecclesiœ episcopus<br />
(2^ concile de Braga en 572) (2). Que cet i ait eu souvent la<br />
valeur d'une spirante, c'est ce que prouve l'évolution du g en<br />
syllabe finale actuelle après r, l; il laisse un son spirant qui se<br />
traduit en <strong>gallois</strong> par y, a, en arm. par c'a : <strong>gallois</strong> eùy, eira,<br />
neige (une syllabe) = arm. erc'h [=*argja'^.); gall. gioyry :=<br />
(1) Dans l'introductiou à mon vocabulaire vieux-breton, ouvrage dont je ne<br />
me dissimule pas les défauts et que je songe à refondre, préoccupé de faire<br />
servir la linguistique bi'etonne à la critique des textes, je n'ai étudié que<br />
l'écriture et n'ai recherché que les lois de la langue écrite, ce qui m"a valu des<br />
critiques en grande partie fondées.<br />
(2) Cf. Tolistohoil et Tolistobogi, Andecomlogius (Gr. cclt., II, p. 48).<br />
.
- 67 -<br />
arm. gwerch de virgo; liela, cha.^ser = hem-olc'h ; daly, tenir<br />
= arra, dalcli; gwala, abondance = gicalc'h; caly, pénis =<br />
cale h; hera, tas = arm. hem (racine herg-)\ arra. felcli =<br />
latin lien — * splehen — * spleghen, irl. selg. Quelquefois le<br />
même phénomène se produit sans qu'il y ait r, l, devant le g :<br />
gall. Ile, lieu = arm. lec'h (cf. ^o,-), gall. doe, hier = arm.<br />
déc'h (=* d/ioghei?). Le g était donc devenu spirante / (1) ;<br />
dans<br />
l'intérieur du mot, il a laissé finalement assez souvent un i; à la<br />
fin du mot, il s'est durci, en <strong>armoricain</strong>, en c'h. Ce durcissement<br />
des spirantes en syllabe finale a été observé par Ebel, en comique,<br />
pour la spirante sonore th (2) [th doux anglais). Il se montre en<br />
vannetais dans le traitement de la dentale spirante sourde :<br />
finale, elle se transforme en spirante gutturale sourde; interne,<br />
elle descend probablement d'abord à z (spirante dentale douce)<br />
et disparaît. Par un phénomène analogue, on a dans ce dialecte<br />
gwerc''h virgo, mais au lieu de c'h, hj dans guirhiess.<br />
Pour le b, le Cartulaire de Redon marque beaucoup d'incerti-<br />
tude, mais les exemples du changement de b en v entre deux<br />
voyelles sont décisifs ; dès 834 Ratvili écrit Rahiili, aujourd'hui<br />
Ravili (3); Matbidoea. habituellement la forme Maiuedoe (pron.<br />
matvedoe)\ Uuorbili, mais Uiioriiili àesl97; Cobrantraoïioc,<br />
mais le plus souvent Cou7^antmonoc (cf. Couranigen); Uurvidoe<br />
et TJurbidoe ; Uuorgouan (pron. govan). Dans les annales<br />
d'Hincmar, à l'année 874, on trouve Rivilin = *Riobelmos. La<br />
disparition du b par sa fusion préalable avec u précédent dans<br />
duglas pour duvglas, diibglas, duliu pour duvliu, dans luird,<br />
jardins = *lubo-gortl, le fait que le b est manifestement employé<br />
(1) Le j spirant sorti d'i consonne n'évolue pas de même façon; il laisse aussi<br />
comme trace une spirante, mais une spirante dentale : monidd z= mon-jo-. Dans<br />
Fferyllt = Ferglljos, Vergilius (Rhys, Lectures), le ^ a été sans doute d'abord<br />
dd; on a aussi Fleryll. Il faut peut-être voir l'influence d'un _; spirant dans<br />
le comparatif <strong>gallois</strong> hajcs à côté de luiwdd, aisé ; dans T<strong>armoricain</strong> creiz, milieu;<br />
en face du <strong>gallois</strong> eraïdd.<br />
(2) BheÇBeitrdffe, V, p. 145.<br />
(3) On peut poser en principe que v est représenté par m et & dans le Cartulaire<br />
et jv par nu. Les exceptions sont des fautes de scribe ou des erreurs de<br />
lecture.
— 68 —<br />
pour V dans lagioso })iap di lob, le fils de Jupiter [Rw), ont aussi<br />
une signification toute particulière et ne peuvent s'expliquer<br />
que par une spiration déjà ancienne du h entre deux voyelles.<br />
D entre deux voyelles ne subit guère de changement dans<br />
récriture avant la fin du XP siècle; on comprend du reste que<br />
les Bretons aient dû être fort embarrassés pour la transcription<br />
de sons que l'orthographe latine ne leur donnait aucun moyen de<br />
traduire. C'est ainsi que Nennius transcrit souvent par d les<br />
spirantes dentales anglo-saxonnes (1). Ainsi s'explique l'écriture<br />
d pour y spirant; on ne peut guère songer à soutenir que le d<br />
sorti de jo dans novjo n'ait pas d'abord été une véritable spirante<br />
dentale. Il y a d'ailleurs un exemple à peu près certain dans le<br />
Cartulaire de Redon, dès 831, d'une dentale spirante douce rem-<br />
plaçant un d primitif : luscar [campo luscar) dans une charte<br />
de 831 est fort probablement pour ludcar ijdl) (2), il est à remarquer<br />
que la charte de 831 est un acte de vente d'un champ<br />
de la villa Botcatman conclu entre Gallo-Romains.<br />
Les moyennes deux à deux sont intactes : credi, croire, sup-<br />
pose un vieux breton cretim, qui est pour cred-dim (latin crec?o<br />
= *cret-dho); aher, embouchure = *abber = *ad-her-, etc.<br />
La moyenne précédée d'une spirante, au contraire, semble devenir<br />
spirante : *nizdos, latin nîdus, a donné en <strong>gallois</strong> nyth, arm.<br />
moderne neiz, vannet. néh, ce qui suppose à une certaine époque<br />
en vieux breton nitt ou mieux nizz, en donnant à z la valeur<br />
d'une spirante dentale douce; les deux spirantes sonores au-<br />
raient donné finalement une spirante sourde.<br />
Les exceptions qui semblent se produire au changement des<br />
ténues en moyennes ou des moyennes en spirantes, entre deux<br />
voyelles, sont dues généralement à l'influence de l'accent qui<br />
peut assourdir la consonne qui le précède immédiatement ou con-<br />
trarier son évolution; il développe dans l'écriture, en <strong>gallois</strong><br />
(1) Le livre noir do Caerm.arLlien transcrit la spirantu dentale scjiirde pai' th.<br />
le d non spirant par d et le d spirant par t.<br />
(2) On ne peut guère supposer lud-scar ; Iitd.srar aurait-i! (Faillcurs donné<br />
luscar dès cette époque ? C'est fort douteux.
- G9 —<br />
souvent et en <strong>armoricain</strong> parfois, une h entre cette consonne et<br />
la voyelJe qu'il frappe. M. Rhys a expliqué ainsi le <strong>gallois</strong> yedol<br />
tiré du latin pedâlis ; ou eût dû avoir pecldol, l'accent, selon lui,<br />
aurait élevé le d à t ; il vaut peut-être mieux supposer que l'ac-<br />
cent a empêché l'action assimilatrice des voyelles en introduisant<br />
entre d et la voyelle suivante une sorte de pause. On constate des<br />
faits analogues devant plusieurs groupes de suffixes : en <strong>gallois</strong>,<br />
devant les infinitifs en au, en <strong>armoricain</strong>, devant les infinitifs en<br />
aat, at, dans les deux groupes devant le suffixe du comparatif.<br />
La spirante sonore v devient ainsi f; cof, souvenir [v françaisj,<br />
mais coffdu, rappeler = covhau. Cette même action de l'accent<br />
est très visible sur la dentale d ; si l'accent précède, on a, en ar-<br />
moricain comme en <strong>gallois</strong>, assimilation du d à Vn précédent,<br />
diskenn, discynn = descendu; iynnu tenna = tendo; ffonn<br />
— funda, etc. Si l'accent suit, on a en <strong>armoricain</strong> et en <strong>gallois</strong><br />
un assourdissement qui se traduit en <strong>armoricain</strong> par t, en <strong>gallois</strong><br />
par- la disparition de la consonne à la suite de plusieurs dégrada-<br />
tions successives : candéla donne en arm. cantol pour cantoel,<br />
en gall. cannicyll (en passant par canthwyl, canwyl, et avec le<br />
report de l'accent sur la pénultième : cannicyll; cf. d'après<br />
M. Rhys, iymJior avec accent sur la dernière, mais tymmor<br />
avec accent sur la première). Devant l'accent le h est assourdi<br />
également en p en <strong>armoricain</strong> : co^^zp^'r, confluent, ^^onv comber<br />
suppose l'accent sur bér (gall. cymmer, qui a passé par cymher),<br />
compot = combot. Si le b n'est pas immédiatement devant l'ac-<br />
cent, il y a assimilation dans les deux groupes : Kemeret, arm.<br />
moyen quenvret, com-prei, gall. cymryd = comhrïti, cf. gall.<br />
cymmynicr, arm. Kemener (1).<br />
En résumé on peut conclure que l'évolution du système<br />
consonantique a eu lieu à la même époque que celle du système<br />
vocalique, que les trois grands phénomènes du changement des<br />
ténues en spirantes sourdes, des ténues en moyennes et des<br />
(1) Serait-ce à un fait ana!o;jne qu'on doit serch, amour, de *stc7-ffa. et mcrch,<br />
fille, de iiicrga, taudis qu'arc/cnto- donne -ariant?<br />
,
— 70 -<br />
moyennes en spiranles douces étaient accomplis au VHP siècle,<br />
qu'ils avaient dû se produire dans la période qui va du V"^ à la<br />
fin du VIP siècle ; l'orthographe des chartes du IX'' siècle est<br />
forcément encore indécise particulièrement dans la traduction<br />
des spirantes.<br />
A l'évolution des consonnes dans le corps du mot, simple ou<br />
composé, est intiment lié le phénomène de la mutation des con-<br />
sonnes initiales.<br />
Dans l'intérieur de chaque phrase ou proposition, il y a des<br />
mots qui sont unis entre eux par un lien particulièrement étroit;<br />
le substantif et son épithète, le substantif et le substantif régime;<br />
le groupe le plus intime est formé par la proclitique (article,<br />
pronom, préposition) avec le mot sur lequel elle s'appuie; elle<br />
perd son accent propre et ne fait qu'un avec lui. Dans ce cas,<br />
et à chaque fois que deux mots sont assez intimement unis pour<br />
former un véritable composé, un tout phonétique, la consonne<br />
initiale du second terme devient en réalité niédiale et par con-<br />
séquent doit être soumise aux affections que nous venons de<br />
reconnaître : affaiblissement des ténues^, t, k en b, d, g, aspi-<br />
ration des moyennes b en v, d en z [th doux anglais jusqu'au<br />
XVIIP siècle, en Armorique), m en v, dans la plus grande partie<br />
de l'Armorique s en ;:; (g disparaît) entre deux voyelles ;<br />
changement des ténues en spirantes sourdes, lorsqu'elles sont<br />
deux à deux dans la même syllabe, conservation des moj^ennes<br />
lorsqu'elles sont doubles. En général la proclitique dont la<br />
terminaison n'est pas modifiée par des questions de genre et qui<br />
provoque l'affaiblissement des ténues provoque aussi l'aspiration<br />
des moyennes; celle qui cnuse l'aspiration des ténues cause au<br />
contraire la conservation des moyennes ; c'est que dans le<br />
premier cas la proclitique était terminée par une voyelle, dans<br />
le second cas par une consonne, auquel cas la consonne finale<br />
s'assimile à la suivante et amène son redoublement : or, la<br />
ténue redoublée s'aspire, la moyenne redoublée se conserve. La<br />
véritable explication de ces divers phénomènes a été donnée par
— 71 -<br />
M. Schuchardt {Romania, II, pp. 1 et siiiv.) (I). Ils se retrouvent<br />
avec la plus frappante analogie dans le dialecte sarde de Logudoro.<br />
Schuchardt les résume ainsi : l'initiale est en position faible<br />
(affaiblie) après les voyelles; l'initiale est en position forte<br />
(conservée ou redoublée) :<br />
1» après une pause oratoire (dansée cas<br />
pas de composition), 2° après des consonnes qui se prononcent<br />
réellement ou après des consonnes qui ne se prononcent plus,<br />
mais d'habitude s'écrivent, exemple : bénit praestu [venit<br />
prœsto), prononcez beniprestu; heni yrestu {veni py^esio],<br />
prononcez heni hrestu; bénit ipjse, prononcez henid ijjse.<br />
MODIFICATION DES TENUES INITIALES<br />
Position forte<br />
(Consonne originaire conservée<br />
ou renforcée).<br />
Position faible<br />
(Consonne originaire affaiblie).<br />
Sas cosas. Una g osa.<br />
Sos poveros. Su boveru.<br />
Sos tempos. Su dempu.<br />
Sos fizos. Su vizii [fdius).<br />
Sos boes. Su oe [bove).<br />
Sos giaos (pour ghiaos) Su jau [clavus]<br />
(1) Cf. Ebel, JBeitrage,\, Coriiica; J. Ehys, Lectures; d"Arbois de Jabainville. —<br />
M. d'Arbois de Jubainville a exposé dans un livre des plus utiles à consulter<br />
pour le breton moderne (^Études ijrainmaticales sur les lanr/ues celtiques) un<br />
système différent sur l'aspiration des consonnes initiales. Selon lui, une loi des<br />
langues celtiques, c"est que l'on peut remplacer une longue par une brève, quand<br />
on double la consonne qui suit, Britto = Br'ito. comme cuppa ^ cûjja. La proclitique<br />
primitivement longue est devenue brève en redoublant la consonne initiale<br />
suivante et a ainsi provoqué Taspiration. Ce système soulève plusieurs objections.<br />
Tout d'abord, il eût fallu prouver que cette loi existe en celtique ; le fait se produit<br />
en latin, assurément, mais seulement lorsque l'accent frappe une voyelle longue ;<br />
or. tout justement, dans le cas des consonnes initiales, ce sont généralement des<br />
mots non accentués qui précèdent. De plus, dans ce système, il n'y aurait que<br />
des longues primitives à pouvoir produire l'aspiration de l'initiale, ce qui est<br />
contredit par des faits, comme athi, et toi, en <strong>gallois</strong> pour ucti. Les longues<br />
produisant l'aspiration, devraient aussi être abrégées dès l'époque du redoublement<br />
; or, le pronom féminin en <strong>gallois</strong> s'écrit encore diphtongue : ci thad,<br />
son père. Une autre grosse difficulté, c'est qu'on est obligé, si l'on suit M. d'Arbois<br />
de .Jubainville, d'admettre plusieurs faits d'analogie dont on ne voit pas la<br />
raison. Sur le principe de la mutation des initiales, le système de M. d'Arbois<br />
est naturellement celui de tous les celtisants. Sur la date des mutations, M. d'Arbois<br />
admet l'écriture comme critérium.<br />
.<br />
.
MODIFICATION DES MOYENNES<br />
(Consonne renforcée).<br />
Sas giannas (pour r////).<br />
Sos ddepidos.<br />
Sos mmu7'os.<br />
Sos nnostros.<br />
Duos rrcgnos.<br />
(Consonne oripcinaire).<br />
Sa janna {janua).<br />
Sa depida [dehitum]<br />
Su tniiru.<br />
Su nnostru.<br />
Unu regnu.<br />
La seule différence qu'il y ait entre le breton et le dialecte<br />
sarde, au point de vue des initiales, c'est que la ténue renforcée<br />
ou redoublée en breton, devient spirante sourde et que la<br />
moyenne entre deux voyelles devient spirante sonore. Prenons<br />
comme exemple le pronon possessif féminin he, le masculin lie,<br />
tous les deux proclitiques et faisant corps avec le substantif<br />
auquel ils se rapportent. Ces deux proclitiques sont d'anciens<br />
génitifs; le féminin a été autrefois terminé par un ,s, le masculin<br />
par une voyelle.<br />
(En parlant d'une femme).<br />
Hé chein (= he kkeiu).<br />
Hé fenn (= he ppenn) .<br />
Hé zéod[ei ihafod en galloi:-<br />
= he tteod).<br />
He gar (= he ggar).<br />
He bréach (= he bhréacli]<br />
He dourn (= he ddourn).<br />
He mipien (= he 7nm.ipien).<br />
He gwélé {= he ggvélé).<br />
.<br />
(En parlant d'un homme).<br />
Hégnn{U)vme rad. kei)i)<br />
He benn {jienn).<br />
He déod [iédd).<br />
MOYENNES<br />
He haroii char (form . rad . ga) •)<br />
Hevréac'h (breach).<br />
He zoiom (dourn).<br />
He vipien [mipien).<br />
Hé wé lé {gwélé).
- 7;},—<br />
On le voit, hé féminin ancien génilif en s (1) amène le redou-<br />
blement et par conséquent l'aspiration des ténues, le redoublement<br />
et par conséquent la conservation des moyennes; he masculin<br />
ancien génitif terminé par une voyelle, mettant par conséquent<br />
l'initiale du mot suivant entre deux voyelles, cause également<br />
l'affaiblissement des ténues et celui des moyennes, ou plutôt<br />
la transformation des moj^ennes en spirantes sonores. En somme,<br />
tout revient à Yassimilation : assimilation de la consonne<br />
finale à l'initiale, et comme conséquence redoublement de cette<br />
dernière; assimilation de l'initiale précédée et suivie d'une<br />
voyelle au milieu vocalique dans lequel elle se trouve placée.<br />
Il peut arriver, comme l'a remarqué Ebel, que par la chute<br />
d'une voyelle finale, une sourde forme actuellement la finale;<br />
cette sourde peut agir sur la moj^enne initiale suivante et la<br />
changer en ténue; c'est ce qui est arrivé, par exemple, en<br />
<strong>armoricain</strong> pour le pronom possessif de la deuxième personne<br />
du pluriel, Ito, en moyen breton hoz ou Jios ; cette consonne<br />
finale provoque actuellement le changement de b, d, g en p, /, k :<br />
ho py^eur, votre frère, pour ho hreur. On peut ranger dans<br />
la même catégorie de phénomènes l'accommodation d'une<br />
consonne finale actuelle à la consonne initiale suivante : lavaret<br />
cVin, dites-moi, se prononce lavarctin. De même, suivant Ebel,<br />
ce n'est pas Ys primitif du substantif masculin qui conserve<br />
l'initiale suivante, mais sa terminaison la plupart du temps<br />
consonantique après la chute de la désinence. Comme le fait<br />
remarquer l'illustre celtisant, les différentes affections de la<br />
consonne initiale sont causées par différents facteurs qui ont<br />
exercé leur action à différentes périodes de l'histoire de la langue.<br />
Il est venu un moment où la terminaison actuelle a exercé<br />
son action comme l'ancienne, mais naturellement suivant des<br />
lois phonétiques différentes; quelquefois les deux influences<br />
(1) Whitlej Stokes, Celtlc dcclcnnion. p. 105 ; le fait est prouvé pour l'irlandais<br />
comme pour le breton.
se croisent (1). Mais en dehors de ces cas faciles à reconnaître<br />
de l'influence de la terminaison moderne et dont la provection<br />
des moyennes en ténues est l'exemple le plus caractéristique,<br />
les mots qui provoquent l'affaiblissement des ténues et des<br />
moyennes étaient primitivement terminés par des voyelles;<br />
ceux qui amènent l'aspiration des ténues, la conservation des<br />
moyennes, étaient terminés par une consonne. Une condition<br />
essentielle pour que les ténues soient aspirées, étant non<br />
seulement qu'elles soient deux à deux, mais encore dans<br />
la même syllabe, il ne faut pas s'étonner de rencontrer pour<br />
la même particule dans les différents groupes bretons certaines<br />
divergences ; en <strong>gallois</strong> par exemple, ac, et, en s'unissant avec<br />
une ténue, l'aspire : a ihi, et toi; en <strong>armoricain</strong> on a a ti : c'est<br />
qu'en <strong>armoricain</strong> l'union d'ac et de ti n'a pas été assez intime<br />
pour que les deux mots n'en fassent qu'un.<br />
Une remarque plus importante encore à faire, c'est que si le<br />
principe est le même pour le traitement des initiales que pour le<br />
traitement des médiales, et les lois semblables, le résultat n'est<br />
cependant pas entièrement identique. Dans le corps du mot, par<br />
exemple et dans acti fût devenu, dans tous les dialectes bretons,<br />
ith, eth : on eût eu aithi, aethi. Cela provient de ce que de la<br />
flnale à l'initiale le lien est moins étroit, le contact plus lâche,<br />
l'action moins immédiate que dans l'intérieur du mot. Cet<br />
exemple nous révèle aussi la cause réelle de l'aspiration de la<br />
ténue initiale : athi suppose en effet comme degré antérieur,<br />
non pas acti, ayji qui eût donné aethi, mais atti (cf. cath. chat<br />
z=i*catta, mais laetli, lait = lacté). La consonne finale tombait<br />
donc en renforçant, redoublant la ténue initiale.<br />
(1) L'aspiration du h initial après l'article masculin est un phénomène<br />
du même genre que ceux que nous exposons plus bas : Talhouct, Penlionet,<br />
pour Tal-coet, Pcn-coet. Il est fort probable que c'est l'aspiration de l'initiale<br />
qui a produit la transformation de n final de l'article an en r. La prononciation<br />
de cette « était fort diiiicile devant une aspirée ; au féminin le g disparaissait<br />
aussi, et il se produit encore, dans ce cas, une véritable spirante sonore ; c'est<br />
peut-être même par le féminin qu'a commencé le changement d'/i'en r.
A quelle époque a couitnoucé l'évolution des consonnes ini-<br />
tiales? Logiquement elle a dû avoir lieu en mèn:ie temps que<br />
celle des consonnes médiales, à moins qu'on ne prétende que les<br />
proclitiques sont de date récente en breton, théorie qui trouverait<br />
sans doute peu de partisans. De plus, suivant la remarque de<br />
Schuchardt, en ce qui concerne les ténues renforcées, ce renfor-<br />
cement a dû être contemporain de la chute de la consonne finale;<br />
il a pu même lui être antérieur; par exemple, dans tri fenn.<br />
trois têtes, qui a passé par bn ppenji = Iris penn-, le redouble-<br />
ment de pp a dti se produire ou avant la chute de Vs final, ou en<br />
même temps, mais on ne concevrait pas qu'il ait pu avoir lieu<br />
après. Or, la chute de 1'* final a dû avoir lieu, au plus tard, au<br />
VIP siècle. La mutation des initiales en <strong>armoricain</strong> ne s'écrit<br />
régulièrement que depuis le milieu du XVIP siècle; tandis que<br />
celle des médiales se transcrit régulièrement dès le XP. Cette<br />
anomalie n'a rien qui doive nous surprendre. L'initiale n'est<br />
atteinte que momentanément; la plupart du temps elle recouvre<br />
sa liberté, et par conséquent sa valeur propre, son état primitif.<br />
Il n'y a d'exception que pour les mots qui sont habituellement en<br />
composition ; pour ceux-là seuls la langue pouvait avoir quelque<br />
hésitation. Aussi remarque-i-on qu'en moyen breton ces mots<br />
sont souvent écrits avec ta mutation devenue Vétat habituel<br />
de V initiale; par exemple, le verbe é7re de la racine hlieu, presque<br />
toujours précédé des particules ez ou a, est écrit par v et non<br />
par b; l'écriture lioarais pour coarais du Catholicon en offre un<br />
exemple curieux. Aujourd'hui encore vous pourriez demander<br />
vainement à bien des Bretons quel est le son initial de ce mot;<br />
la raison en est qu'il ne se présente guère qu'accompagné de<br />
l'article. Par une coïncidence singulière, en <strong>gallois</strong> aussi il a<br />
perdu son état primitif; on le trouve dans les dictionnaires à la<br />
lettre g : y garaicys; il était féminin et changeait par con-<br />
séquent sa ténue initiale en moyenne. Le <strong>gallois</strong> écrit les muta-<br />
tions dès le XP-XIP siècle; on trouve, à ce point de vue, dans<br />
le livre noir de Gaermarthen, la langue à peu près dans le même
- 76 —<br />
état qu'aujourd'hui. M. Schuchardt remarque qu'à Sassari les<br />
initiales sont soumises aux mêmes mutatio7is qu'à Logudoro,<br />
mais qu'elles ne s'écrivent point.<br />
En dehors de l'analogie et de la logique, nous pouvons relever<br />
dans l'écriture des exemples très significatifs de mutation initiale<br />
à toutes les époques, depuis le IX^ siècle. On n'a qu'à ouvrir le<br />
Dictionnaire topogro.phique du département du Morbihan,<br />
par Rosenzweig, pour voir que les noms de lieux formant des com-<br />
posés syntactiques dont le premier terme est un masculin laissent<br />
intacte l'initiale de l'adjectif qui le qualifie : ty bihan [ty est un<br />
ancien neutre devenu masculin). Est-il féminin, l'affaiblissement<br />
se produit : Guerveur pour Guermeur. Dès 797, nous relevons<br />
un exemple indiscutable de cet état de choses : ran TJilian en<br />
Carentoir, ou la parcelle de Bilian; ran était un nom commun<br />
employé couramment dans le sQns.àevilla; le même ran Vilian<br />
est traduit dans trois chartes (826, 868-871) par villa Bilian :<br />
ran était féminin. Les noms de la partie du Morbihan qui a perdu<br />
le breton dès le XP-XIP siècle nous conservent des traits précieux<br />
de la phonétique de cette époque, particulièrement ceux pour<br />
lesquels il n'y avait pas de tradition officielle : Trévillant (lisez<br />
Tré-vihan) en Lizio, Trevenalet (lisez Tre-venalec) en Guégon;<br />
Trégouet en Béganne, Sérent; Tregadoret en Loyat; Trevras<br />
en Billio; Brenvyan en Muzillac (charte de 1278) (1); Kerue-<br />
nazleuc (charte de Lestiala, près Pont-Labbé, 1389) (2); an goez<br />
vihan, 1450, anmaesmeur, 1439 (Lestiala). Dans le plus vieux<br />
texte <strong>gallois</strong> (IX" siècle), les annotations à l'évangéliaire de saint<br />
Ceadda, conservé à Lichfield et publié en appendice au Cartulaire<br />
de Landaff, on trouve di bant pour dipant; isem hichet [hi cet);<br />
dans les gloses d'Oxford (IX^-X" siècle) o'r garn, medio, pour<br />
o'r carn. Comme nous l'avons fait remarquer plus haut, ce n'est<br />
(1) Chartes de l'abbaye de Priùrcs. Archives Rosenzweig (copie faite en 1648<br />
et 1768, par dom Guillaume Gautier).<br />
(2) Ces chartes sont la propriété de 51, A. de la Borderic, qui nous les a très<br />
obligeamment communiquées.
- 77 -<br />
pas en général ïs final des noms masculins qui conserve la<br />
consonne initiale du nom suivant; c'est la terminaison conso-<br />
nantique actuelle; mais dans de vieux composés syntactiques,<br />
l'action de 1'^ final se traduit par l'aspiration de la consonne<br />
suivante; au lieu de Pou-caer [pagus castri) on a dès 871<br />
Poucher pour Pou-caer^ (Cartulaire de Redon, p. 199); plus<br />
tard Poher; citons encore en 1282 Penhuel pour Penkoel;<br />
Talenhouet 1255 (1), Quenhouet 1272, 1273 Kenquoijt (2),<br />
Alain de Quenhouet 1272(3), Talhouel 1274 (4), etc.<br />
De ces faits et des raisons exposées plus haut, il faut conclure<br />
que le phénomène de la mutation des consonnes initiales est<br />
contemporain de l'évolution des consonnes dans l'intérieur du<br />
mot; or cette évolution doit avoir eu lieu en même temps que la<br />
transformation du système vocalique. A la fin du VIP siècle,<br />
ou au début du VHP, la langue était donc, dans ses traits<br />
essentiels, arrivée à l'état que l'on caractérise par le terme de<br />
néo-celtique.<br />
II — Divisions<br />
On distingue dans l'histoire du breton <strong>armoricain</strong>, à l'époque<br />
néo-celtique, trois périodes : la période du vieil <strong>armoricain</strong>, du<br />
VIP-VIIP siècle au XP siècle; celle du moyen <strong>armoricain</strong>, du<br />
XP au XVIP siècle; celle de l'<strong>armoricain</strong> moderne, à partir du<br />
milieu du XVIP siècle.<br />
Le vieil <strong>armoricain</strong> n'offre d'autres documents que des chartes<br />
et un certain nombre de gloses. Il a les traits essentiels de l'armo-<br />
ricain moderne, mais les mutations des consonnes médiales ne<br />
s'écrivent que rarement; à plus forte raison, l'écriture ne<br />
transci'it-elJe pas celles des consonnes initiales, excepté dans des<br />
(1) Chartes de Prières.<br />
(2) Eosenzweig, Dictionnaire tojJograpMqne (duclié de Rohan- Chabot).<br />
(3) Archives du château de Kerguéhennec (original),<br />
(i) Ibid. (original).
— 78 -<br />
cas particuliers et assez rares. Toutes les finales sont tombées.<br />
La déclinaison n'existe donc plus en réalité (1). La linguistique<br />
retrouve cependant en breton la plupart des radicaux ou thèmes<br />
que nous avons signalés en gaulois. Quant aux cas, plusieurs<br />
peuvent facilement se reconstituer : laer, voleur, arm. moyen<br />
lazr=latro; laeron, arm. moyen lazron =^latrones ; aer pour<br />
naer, serpent, arm. moyen nazr^ natrô, naeron, nazron^^<br />
*natrones; breur, arm, moyen breuzr ^ hrâtir ; hreuder =^<br />
*brâtères; nos, nmt = nots =*7iocis; henoas, vann. henoah,<br />
gall. henoeth, supposent un cas oblique nocti; ki, chien, irl.,<br />
où, mais plur. con,gall. cwn = cûn-es; gall. lleng = legio; lleoa<br />
dans caer-lleon = legionum; choed = civitas, chvdod =<br />
civïtatem (arm. queaudei). Le pluriel en ou- remonte à une<br />
forme en ev-es, ov-es, et représente le pluriel de la déclinaison<br />
en u- (cf. jSkti^écî = jS«(7£)iF£ç) . Le nominatif pluriel en ï se trahit<br />
dans des formes comme sent, des ssiints = sancti, à côté de sant,<br />
un saint = sanctus. La déclinaison masculine se distingue très<br />
nettement de la féminine, par l'action que la voyelle longue (2)<br />
de cette dernière exerce sur les substantifs ou les adjectifs sui-<br />
vants : Uj bihan {ty = *siegos); mais ran vihan {r(m=^*ran7iû);<br />
den bihan, petit homme; maoues vihan, petite femme. C'est le<br />
nominatif qui, généralement, a persisté en breton; quelquefois<br />
il semble que ce soit le thème lui-même; par exemple, pour mis,<br />
irl. nom, me = (thème mèns-]\ ewin, ongle, irl. nom. i7iga, etc.<br />
Il faut supposer pour ces mots un ancien nominatif refait sur le<br />
thème et suivant l'analogie des autres cas, comme pour le latin<br />
mensis. L'adjectif en <strong>gallois</strong> porte encore aujourd'hui l'empreinte<br />
de l'époque où masculin il était en o-s, féminin en â : gwynn =<br />
*vindo-s; gwemi= vindd (voir plus haut). Le vieil irlandais,<br />
(1) Les gloses ofErent peut-être encore un exemple de génitif ou de datif<br />
dans hit, nourriture, nom. hoet. Il y a peut-être aussi une trace de cas dans les<br />
notes au de Mensnris et Ponderihvs : di assa i. e. aase llrhan.<br />
(2) Les féminins suivent raiialogie.des thèmes en -â, de beaucoup d'ailleurs<br />
les plus nombreux.
— 79 —<br />
plus heureux que le breton, conserve vivants la plupart des<br />
anciens cas; il a encore le duel, dont on ne trouve aucun exemple<br />
bien certain en breton.<br />
La conjugaison n'est pas moins atteinte que la déclinaison.<br />
Les terminaisons primaires et secondaires (grec primaire yt,<br />
secondaire v) se sont confondues; plusieurs ont disparu, de<br />
nouvelles se sont formées.<br />
Il n'y a d'autres nombres que le singulier et le pluriel.<br />
Le moyen passif indo-européen est mort également ; l'analyse<br />
phonétique et la comparaison peuvent seules faire conclure à son<br />
existence antérieui'e.<br />
Les deux grandes conjugaisons indo-européennes se sont<br />
confondues (la conjugaison non thématique désignée sous le nom<br />
de conjugaison en p en grec, caractérisée primitivement par la<br />
mobilité de l'accent qui se portait au singulier sur la racine, au<br />
pluriel et au duel sur les terminaisons personnelles, et comme<br />
conséquence, par la variation vocalique : sl-p, t-/^£v pour £-p;v ;<br />
la conjugaison thématique caractérisée par la présence de la<br />
voyelle terminant le thème o, e (kyo- hys-).<br />
Le verbe êtt^e de la racine ê [ei], en <strong>gallois</strong>, offre encore un<br />
type assez bien conservé de la conjugaison non thématique :<br />
Wyf, je suis, moyen arm., ouf^= ë-mi.<br />
Ym, nous sommes, = ï-més.<br />
On retrouve, en breton, plusieurs des formations primitives du<br />
présent; des autres temps il reste une forme en s qui remonte<br />
à un ancien aoriste et des traces de l'ancien parfait. Le futur<br />
sigmatique a disparu.<br />
Le conjonctif et l'optatif sont encore reconnaissables.<br />
Parmi les créations nouvelles, la plus significative est celle d'un<br />
passif en r qui semble bien identique au passif latin. En irlandais,<br />
ce suffixe r se montre aux mêmes personnes qu'en latin et sert
- 80 -<br />
à former des passifs et des déponents. En breton, il apparaît<br />
à la troisième personne du singulier (1).<br />
La conjugaison est la partie où le breton a le plus innové.<br />
La chute des finales et la disparition ou l'effacement de certaines<br />
voyelles et consonnes sur lesquelles reposait l'idée de temps<br />
et de mode ayant amené la ruine de l'ancien système verbal,<br />
tous les efforts de la langue ont eu pour but, et on peut le dire,<br />
pour résultat d'exprimer avec clarté l'idée de personne et avec<br />
précision et netteté l'idée .de temps.<br />
Les gloses <strong>bretonne</strong>s ne nous apprennent sur la conjugaison<br />
rien de particulier. En <strong>armoricain</strong> on peut signaler l'existence<br />
d'un participe de nécessité en -atoe, -itoe qui n'existe plus,<br />
ainsi qu'un emploi plus étendu de la particule verbale 7^0 (= [;5]ro)<br />
avec les temps passés [ro, aujourd'hui ra, re, n'est plus employé<br />
que dans des formules optatives).<br />
Dans le vocabulaire, les emprunts en vieux breton sont<br />
ou absolument latins faits à l'époque de l'unité <strong>bretonne</strong>, c'est-<br />
à-dire à l'époque où la Grande-Bretagne était sous la domination<br />
romaine, ou romans, c'est-à-dire un peu postérieurs aux<br />
premiers, et pouvant avoir eu lieu après l'émigration des Bretons<br />
en Armorique.<br />
MOYEN ARMORICAIN<br />
L'<strong>armoricain</strong> moyen n'a jusqu'au XV® siècle d'autres docu-<br />
ments que des chartes. Les premiers textes sont : la Vie de<br />
sainte Nonn, le Calholicon, vocabulaire breton-français-latin<br />
de la fin du XV siècle, le Grand Mystère de Jésus, quelques<br />
poèmes pieux publiés par M. de la Villemarqué sous le titre de<br />
Poèmes bretons du moyen âge, le Mystère de Sainte-Barhe ;<br />
les Heures en moyen breton publiées par M. Whitley Stokes<br />
à Calcutta; ces quatre derniers ouvrages sont du XVP siècle.<br />
(1) Pour les déponents autres que ceux de la troisième personne du singulier,<br />
voir Kbys, Revue celtique, VI, pp, 40 et suiv.
— 81 —<br />
Signalons encore les Colloques de Quiquier de Roscoff qui datent<br />
du commencement du XVIP siècle.<br />
Le trait caractéristique du moyen <strong>armoricain</strong>, c'est qu'il écrit<br />
régulièrement les mutations des consonnes médiales, les muta-<br />
tions des initiales rarement, excepté dans les cas que nous avons<br />
précisés plus haut.<br />
L'accent se fixe de plus en plus sur la pénultième et abandonne<br />
la dernière, excepté dans le dialecte de Vannes, ce qui amène<br />
entre ce dialecte et les autres, vers le XVP siècle, une divergence<br />
fort prononcée. Ce ne sont plus les mêmes voyelles qui sont<br />
atteintes par l'atonie ou renforcées par l'accent; les différences<br />
sont encore plus sensibles dans la prononciation que dans<br />
l'écriture : léonard mèro'hèd, vannetais ^nerhiètt (le premier<br />
emuet), bas-vannetais, merhiett (deux e muets); cornouaillais<br />
breuder, haut-vannetais herdir {e muet) ; haut cornouaillais<br />
bromên (1), léonard bréman (l'accent est moins intense qu'en<br />
Cornouailles) ; haut-vannetais, herman (e muet), etc.<br />
Le vocabulaire se pénètre, en moyen <strong>armoricain</strong>, de mots<br />
français. Le breton n'étant plus dès le XI®-XIP siècle la langue<br />
de la cour, n'ayant jamais été enseigné, n'avait pas conservé ou<br />
développé les mots nécessaires à la spéculation intellectuelle ou<br />
scientifique.<br />
L'<strong>armoricain</strong> moderne se distingue nettement de l'<strong>armoricain</strong><br />
moyen en ce qu'il écrit les mutations initiales des consonnes,<br />
cette réforme est due au jésuite Maunoir et a été mise par lui en<br />
pratique dans son Sacré Collège de Jésus, paru vers le milieu<br />
du XVIP siècle.<br />
Le z, dentale spirante douce, disparaît, à l'intérieur du mot et<br />
à la fin, des dialectes de Vannes, de Cornouailles et de Tréguier.<br />
(1) Un ë muet prenant l'accent, suivi d'une labiale, se colore dans certaines<br />
parties de l'Armorique en o ; haute Cornouailles, hruinan = breman; pop, chacun,<br />
z=2)ep. I^e komeret (prenez) du trégorois, est un phénomène analogue auquella<br />
prononciation du k propre à ce dialecte n'est pas étrangère. Le même phénomène<br />
existe en <strong>gallois</strong> : on écrit cynffon et on prononce dans le nord cwnffon.<br />
Le li du trégorrois est plutôt vélaire que palatal.<br />
6
— 82 —<br />
Dans le Léon, il est conservé avec le son du z français. Le dialecte<br />
de Vannes transforme en gutturale la spirante dentale sourde<br />
{th dur anglais), à la fin des mots ; les autres dialectes la changent<br />
en 5 ou 5 ; vieux breton laeih = lacté, arm. moyen laez, arm.<br />
moderne léonard leaz, corn, lés, vannet. liah, lèh. Dans l'in-<br />
térieur du mot le z sorti de th, en vannetais, disparaît.<br />
La littérature de l'<strong>armoricain</strong> moderne consiste principalement<br />
en livres de piété; il a paru aussi dans notre siècle, un certain<br />
nombre de poèmes qui ne sont pas sans valeur. Le principal titre<br />
littéraire des Armoricains, ce sont leurs chansons populaires et<br />
leurs contes. Les Bretons insulaires ont eu une riche littérature<br />
depuis le XIP siècle.<br />
L'orthographe des chartes est la même que celle des chartes<br />
des autres parties de la France ;<br />
l'orthographe des textes est l'or-<br />
thographe française jusqu'à la réforme de Le Gonidec, qui n'a<br />
pas pénétré partout et se réduit en somme à peu de chose. Nous<br />
aurons soin, pour les textes des différentes époques, de signaler<br />
les particularités orthographiques qui les distinguent. Pour sup-<br />
pléer à l'absence des textes jusqu'au XV^ siècle, nous donnons<br />
(pour le vieil <strong>armoricain</strong>), avec les gloses, la plupart des noms<br />
contenus dans le Cartulaire de Redon et dans les Vies des saints<br />
et les inscriptions; puis, pour l'<strong>armoricain</strong> moyen, un répertoire<br />
des noms les plus intéressants pour le sens ou la phonétique<br />
contenus dans les chartes.<br />
VIEIL ARMORICAIN (VIII^-XI^ SIÈCLE)<br />
Comme nous l'avons dit plus haut, les documents du vieil<br />
<strong>armoricain</strong> se réduisent à des gloses et aux nombreux noms<br />
bretons contenus dans les chartes et dans certaines Vies de<br />
saints. Les monnaies et les inscriptions pour l'époque du vieil<br />
<strong>armoricain</strong> sont peu nombreuses et sans importance. Une seule<br />
monnaie présente quelque intérêt au point de vue de la linguis-<br />
tique : c'est une monnaie du X*-XP siècle avec l'exergue
— 83 —<br />
ALAMNVS.REDONIS (1). Cet Alamnus désigne Alain Barbe-<br />
Torte, si la monnaie est du X« siècle; ou Alain III, ou Alain IV.<br />
Plusieurs monnaies de la même époque portent Alanus. On<br />
peut encore signaler une monnaie du X^ siècle, avec les mots :<br />
Brittonnum rex (2). Les rares monnaies du VIP et du<br />
VHP siècle qu'on a découvertes jusqu'ici ne présentent que<br />
des noms germaniques ou gallo-romains.<br />
Les inscriptions, moins une, sont toutes sur pierre. A l'excep-<br />
tion de celle de Locraarech, elles ont toutes été publiées par<br />
M. Charles de Kéranfiech, en appendice, dans le Bulletin<br />
archéologique de VAssociation <strong>bretonne</strong>, VI, 1858, sous le<br />
titre : « Les lechs des anciens Bretons. » Ces lechs ou piliers de<br />
pierre avec leurs ornements sont intéressants pour l'archéologue,<br />
mais les inscriptions sont sans grand intérêt pour le linguiste.<br />
On en compte une dizaine, en comprenant celle de Locmarech<br />
et l'inscription de la cloche de Stival.<br />
i° Inscription de Locoal {Morbiha^i).<br />
CROVXX<br />
PROSTLON<br />
Prostlon est le nom que porte la femme du comte Pascweten<br />
dans le Cartulaire de Redon (charte de l'année 876).<br />
2° Inscription de la presqu'île du Plec (Morbihan).<br />
lAGU<br />
L'inscription est du IX*-X® siècle.<br />
3o Inscription de Plouagat-Chatelaudren {Côtes-du-Nord).<br />
VORMUINI<br />
Les caractères accuseraient, suivant M. de Kéranflech, une<br />
inscription du V'-VP siècle. Elle nous paraît plus récente.<br />
(1) Bigot, Essai sur les monnaies du royaume et duché de Bretagne, Paris,<br />
1857, p. 38.<br />
(2) Ibid., p. 33.
— 84 —<br />
4» Inscription de Plumergat {Morbihan).<br />
RIMOETE<br />
L'inscription paraît être du IX^ siècle.<br />
5° Inscription de Louanec, près Lannion (Côtes-du-Nord).<br />
DISIDERI<br />
FIL[IUS] BODOGNOUS<br />
M. de Kéranflech se tait sur la date de cette inscription et ne<br />
donne pas de fac-siraile.<br />
6° Inscription de Langonhrach, en Landaul (Morbihan).<br />
Cette inscription est tronquée. M. de Kéranflech, lit :<br />
CROX BRIT . . .<br />
ET MULIER . . .<br />
. . RIL EGO . .<br />
. . CONB . . .<br />
CI HOC . . .<br />
ORUM QUI CUM<br />
QUE LIGAV : RI<br />
T<br />
L'inscription est du VlIP-IX® siècle.<br />
7" Inscription de Cracli (Morbihan).<br />
LAPIDEM<br />
HERANNVEN<br />
FIL[IUS] HERANAL<br />
AMIE. . RANHUBRIT<br />
M. de Kéranflech voit dans her, nous ne savons pourquoi,<br />
une préposition <strong>bretonne</strong> signifiant de, et dans an l'article. Son<br />
interprétation est insoutenable (1).<br />
(1) Il est possible que her soit simplement une abréviation pour hères. On<br />
pourrait songer aussi à lire filhe pour Jilics. On trouve dans les Inscriptions<br />
chrétiennes de Grande-Bretagne miilher pour imdicr.
— 85 ~<br />
8° Inscription de Kervili en Languidic (Morbihan).<br />
M. de Kéranflech lit :<br />
CRAX HAR EN BILIIB riL[IUS]<br />
HER AN HAL<br />
et traduit : Croix de Bili, fils de Hal.<br />
La lecture nous paraît suspecte, mais il est impossible de la<br />
contrôler à défaut de fac-similé. Quant à l'interprétation, elle<br />
est inadmissible.<br />
9^ Inscription de Locmarech près Auray {Morbïlian).<br />
Cette inscription a été publiée par jNI. de la Villemarqué dans<br />
le Bulletin archéologique de l'Association <strong>bretonne</strong> (1), mais<br />
elle lui avait été communiquée par M. de Kéranflech, à qui elle<br />
avait été signalée par M. Galles. L'inscription est gravée au<br />
fond d'un sarcophage en granit qui se trouve dans la chapelle<br />
de Saint-André, au village de Locmarech.<br />
M. de la Villemarqué lit :<br />
IR HA EMA >l< IN RI<br />
et traduit : /;' de, ha qui, ema est, >l< Jésus-Christ, in en,<br />
ri roi; interprétation de tout point insoutenable. L'inscription<br />
est en capitales rustiques romaines. M. de la Villemarqué<br />
la prétend du V^-VP siècle. Ce qui est certain, c'est qu'elle<br />
paraît incomplète et que son origine <strong>bretonne</strong> est fort douteuse.<br />
iO° Inscription de Stival.<br />
Cette inscription est gravée sur une cloche à main, de forme<br />
quadrangulaire, conservée dans l'église de Saint-Mériadec,<br />
à Stival, près de Pontivy (Morbihan). On lit très distinctement :<br />
Pirturficisii. M. de la Villemarqué traduit : Tu résonnes<br />
(1) VI, 1857, pp. 123-124.
— 86 —<br />
doucement (1), identifiant J^^r au <strong>gallois</strong> ^er, doux, ce qui<br />
ne laisse pas que d'être déjà très hasardé. Si l'inscription est<br />
<strong>bretonne</strong> et si pir forme un mot séparé, il vaut mieux le faire<br />
venir du latin piirus. Turficis serait une 2^ personne d'un verbe<br />
formé sur turv (<strong>gallois</strong> ticyncf, tumulte). M. de la Villemarqué,<br />
si nous ne nous trompons, a depuis modifié son interprétation<br />
et proposé de lire : Pz'r turfic is H, « que doucement tu es<br />
sonnante. » En résumé, la lecture de l'inscription est certaine,<br />
l'interprétation incertaine. L'écriture est une sorte de cursive,<br />
et ne peut guère être reportée à une époque plus ancienne que<br />
le IX«-X« siècle.<br />
GLOSES<br />
Les gloses <strong>bretonne</strong>s qui appartiennent à l'Armorique sont<br />
tirées de sept manuscrits différents.<br />
L — Oxoniensis prior. Manuscrit de la Bibliothèque Bod-<br />
léienne à Oxford portant autrefois la marque N E. D. 2. 19 et<br />
maintenant Auct. F. 4-32, décrit par Wanley : Catal. mss.<br />
anglo-saxon, 2, 63. Une partie des gloses qu'on y remarque<br />
sont <strong>armoricain</strong>es. Elles vont de la page 2b à 9a dans les<br />
segments I, II, III du premier livre renfermant une partie du<br />
de Co7ijugatione d'Eutychius (cf. Eutychius, édit. Lindemann,<br />
pp. 154-166). Ces gloses ont été publiées dans la Gramyn.<br />
celtica par Zeuss (Voir préface, 2^ édit., xxvii; append.,<br />
pp. 1052-1054) et revues par M. Whitley Stokes [Kidin<br />
Beitrdge, IV, 421-423).<br />
II. — Le feuillet de Luxembourg. Gloses publiées par Mone :<br />
Die gallische Sprache, Karlsruhe, 1851, pp. 76-77, reproduites<br />
par Zeuss, Gramm. celtica, 2« édit., append., pp. 1063-1065,<br />
revues et commentées par M. John Rhys, dans le tome P'" de la<br />
Revue celtique, pp. 346-375.<br />
(1) Bulletin archéologique de F Association <strong>bretonne</strong>, VI, 1858, p. 25,
— 87 —<br />
III. — Manuscrit de Berne, n» 167, contenant des scholies<br />
à Virgile avec cinquante-sept gloses <strong>armoricain</strong>es.<br />
IV. — Gloses à Anialarius, de divinis 0/ficiis. Le manuscrit<br />
est actuellement à la bibliothèque du Corpus Christi Collège,<br />
à Cambridge, 192. Il aurait été écrit à Landevennec vers 952 et<br />
aurait passé à Canterbury.<br />
V. — Collatio Canon um. Bibliothèque Nationale de Paris,<br />
12021. Écrite par Arbedoc avec l'autorisation de l'abbé<br />
Haelhucar. Passé de Corbie à Paris.<br />
VI. — Collatio Canonum. Passé de Glastonbury à Oxford,<br />
Bibl. Bodl., mss. Harl., 42.<br />
VIL — Collatio Canonum. Passé du continent à Canterbury,<br />
maintenant au British Muséum, Cotton, mss. Otho, E. XIII.<br />
VIIL — Collatio Canonum. Paris, Bibl. Nat., 3182.<br />
IX. — Collatio Canonum. Bibl. d'Orléans, n° 193.<br />
Les gloses de Berne, les gloses à Amalarius, celles des quatre<br />
premières collections de Canons ont été publiées et commentées<br />
par M. Whitley Stokes : Old-breton Glosses, Calcutta, 1879.<br />
Les gloses d'Orléans ont été publiées à part par le même celtisant :<br />
The breton Glosses at Orléans, Calcutta, 1880. Les gloses de<br />
Berne lui ont été communiquées par M. Hagen, toutes les autres<br />
par M. Bradshaw. Elles vont du IX^ au XI« siècle. Ces gloses et<br />
les gloses <strong>gallois</strong>es de la même époque ont été réunies par nous<br />
en un seul volume sous le titre : Vocabulaire vieux breton<br />
avec commentaire contenant toutes les gloses en vieux<br />
breton (<strong>gallois</strong>, comique, <strong>armoricain</strong>) connues, précédé<br />
d'une introduction sur la phonétique du vieux breton et<br />
sur l'âge et la provenance des gloses, par J. Loth, élève de<br />
l'école des hautes études, Paris, Vieweg, 1884. On y trouvera<br />
en appendice une série de huit gloses <strong>bretonne</strong>s découvertes par<br />
nous dans le manuscrit latin 11411 de la Bibliothèque Nationale<br />
à Paris (feuillets 100, 101 et 102j. Les feuillets glosés sont<br />
du IX^ siècle.<br />
Nous avons collationné le manuscrit d'Orléans et les deux
— 88 —<br />
manuscrits de Paris. Nous donnons avec le mot breton le mot<br />
glosé, et s'il y a doute, la phrase contenant ce mot. Nous<br />
adoptons les mêmes abréviations que dans notre Vocabulaire.<br />
Nous laissons de côté les mots commencés ou trop douteux<br />
comme lecture et sens.<br />
Eutych. — Gloses à Eutychius de l'Oxoniensis prior.<br />
Lux. — Gloses de Luxembourg.<br />
Am. — Gloses à Amalarius.<br />
Bern. — Gloses de Berne.<br />
C. G. I \<br />
G. C. II i GoUeclions de Canons dont les gloses ont été<br />
C. G. III ; publiées dans :<br />
G. G. IV \ Stokes, Galcutta, 1879.<br />
G. G. V ;<br />
Old-breton Glosses hy W'hitley<br />
c. G. VI — G^sesd^Ovléans : The breton Glosses at Orléans,<br />
Cal eu lia, 1880.<br />
A, préposition marquant l'abla-<br />
tif. Bern.; G. G. I; G. C.<br />
II, etc.<br />
A, pronom relatif et particule<br />
verbale. Lux.<br />
Aceruission, gl. hirsutis. G.<br />
G. m.<br />
Acomloe, |gl. insolubile. C.<br />
C. V.<br />
Acupet, gl. occupât. Lux.<br />
Ad, particule séparable = latin<br />
ad, ou confondue avec une<br />
particule at- = gaulois aie<br />
(Voir Admet, Admosoi).<br />
Admet, gl. passœ. G. C. III.<br />
Admosoi, gl. inrogauerit ma-<br />
culam. G. C. V.<br />
Aior, gl. anchora. C. C. V.<br />
Air, gl. slragem. C. C. V.<br />
Airma, ev arima, gl. i?i agone<br />
(lege airma). Lux.<br />
Airmaou, gl. machides. Lux.<br />
Airolion, gl. uim. Lux.<br />
Airou, gl. strages. Lux.<br />
Altin, gl. ferula. G. G. III.<br />
Am, prép. = gaulois ambi,<br />
grec «pçt (Voir Amsauath).<br />
Amsauath, gl. uicarius. Am.<br />
An, article défini (Voir Aii-<br />
naor).<br />
Ancou, gl. saino'! (samo?)<br />
signifie mort. Lux.<br />
Anguoconam, gl. vigilo? Eut.<br />
Annaor, gl. quandoquidem.<br />
Bern.<br />
Anscantocion , gl. insqua-<br />
mosos, mss. in scammossos.<br />
G. G. V.
Arcogued ou Ancogued, gl.<br />
niciuos. Si on lit Arcogued,<br />
il faut supposer que niciuos,<br />
est pour nociuos. G. G. V.<br />
Arga[nt], gl. ohelos. G. G. V.<br />
Arimrot ou Arimrat, gl.<br />
functus est. G. G. V.<br />
Arocrion, gl. atrocia. Lux.<br />
Arton, gl. lai rare. G. G. V.<br />
Aruanta, parait gloser ultro<br />
amhit ou inopportunius se<br />
ingerit. G. G. IL<br />
Aruuoart, gl. fascinauit. G.<br />
G. L<br />
Ascorinol, gl. ossilem. Lux.<br />
Atanocion, gl. alligeris. Lux.<br />
Attal, gl. uicarium. G. G. V.<br />
Attanoc, gl. uolitans. Bern.<br />
Baranres, gl. linea. Eut.<br />
Barcot, gl. caragios. G. G. IV.<br />
Bat, gl. frenesim.. G. G. V.<br />
Beb ou Bed, gl. tumuli. G. G.<br />
V. Beb est justifié par la forme<br />
vannetaise hev, tombe.<br />
Bétel ou Becel, gl. huila<br />
(hulUo'>). Eut.<br />
Bleoc, gl. criniti. G. G. V.<br />
Bleocion, gl. pilosos. G. G. V.<br />
Bleuou dans a Bleuou, gl.<br />
jubis. Lux.<br />
Blinder, gl. segnitia. Am.<br />
Blinion, gl. inertes. Lux.<br />
Bocion, gl. putres. Bern.<br />
Bodin, gl. manus. Bern.<br />
Bodiniou, gl. phalangis. Lux.<br />
Boestol,gl. heluina (cunnaret<br />
hoestol, gl. heluina rabies).<br />
G. G. m.<br />
Boitolion, gl. escifcris. Lux.<br />
Boutig, gl. stabulum. Eut.<br />
Brientinlon, gl. ingenuis. G.<br />
G. V.<br />
Broolion, gl. patrias. Bern.<br />
Brot, gl. zelotipix. G. G. V.<br />
Bue, gl. putris. Bern.<br />
Bud, gl. hradium z=ibraviuml<br />
Lux.<br />
Buenion, gl. concitis. Lux.<br />
BueSjgl. hobxUoQegehovello].<br />
G. G. V.<br />
Buortlî, gl. houello. G. G. IV.<br />
Cadr, gl. décoreo. Lux.<br />
Caiou, gl. munimenta . Lux.<br />
Calât, gl. durili. Lux.<br />
Camadas, gl. hahilis. Am.<br />
Cannât, gl. vas. Eut.<br />
Carr, gl. vehicuhnn. Eut.<br />
Catol, gl. avelloso. Lux.<br />
Caubal, gl. lemhum. Bern.<br />
Cauell, gl. cofinus. Bern.<br />
Celmed, gl. efficax. Eut.<br />
Centet, gl. pênes teniet. G.<br />
G. V.<br />
Ceple, gl. reprehensihiliter. G.<br />
G. V.<br />
Ce'prion,
Coarcholion, gl. canabina.<br />
Bern.<br />
Gocitou, gl. inliha. Bern.<br />
Coel, gl. aruspicem. C. C. V.<br />
Coguelt, gl. laniticium (lege<br />
lanitium). G. C. V.<br />
Coguenou, gl. indigena. G.<br />
C. V.<br />
Col, gl. nefariam rem. C. G. V.<br />
Colcet, gl. agipam. G. G. V.<br />
Collot, gl. trihutatorio (var.<br />
trihutario). G. G. V.<br />
Comairde, gl. colligcon {collegam).<br />
Comarde, gl. collighim. G.<br />
C.V.<br />
Comelia[chou] , gl. sodali-<br />
tates. G. G. V.<br />
Commin,gl.an?îa/ibMs.G.G.V.<br />
Comnidder, gl. consuhrinis.<br />
G. G. V.<br />
Controliaht, gl. contronersiam.<br />
C. G. III.<br />
Contulet, gl. coUigas. G. G. V.<br />
Corcid, gl. ardea. Bern.<br />
Corn, gl. scipho. G. C. V.<br />
Cornigl, gl. cornix. Bern.<br />
Cosmid, gl. sérum. Bern.<br />
Coson, gl. canora. G. G. V.<br />
Cospitiot, gl. tittihauerit. G.<br />
G. V.<br />
Couann, gl.nochmm.G G. III.<br />
Couarcou, gl. serta. Bern.<br />
Coucant : nahidei, vel in<br />
coucant : « Nihilominus in<br />
cseteris operibus quantum<br />
segregentur. » Semble gloser<br />
nihilominus. Am.<br />
— 90<br />
Craseticion, gl. spicis. Lux.<br />
Gredam, gl. vado. Eut.<br />
Creithi, gl. ulcéra. Lux.<br />
Crihot, gl. uihrat. Lux.<br />
Crit, gl. frenesis. G. G. V.<br />
Cron, gl. tornatili. Lux.<br />
Cronion, gl. assiles. Lux.<br />
Cronnemain : a cronnemain,<br />
gl. cylindro. Bern.<br />
Crum, gl. cetmuo. Eut.<br />
Culed, gl. macies. Eut.<br />
Cunnaret, gl. rahies. G. G. III.<br />
Cunrunt, gl. uerticem montis.<br />
G. G. m.<br />
Cuntullet, gl. collegio; cf.<br />
Contulet. Lux.<br />
Dacrlon, gl. uidus(=uvidus).<br />
Eut.<br />
Dadl, gl. concio. Eut.<br />
Dan, gl. sub. G. G. V.<br />
Darcenneti[cion] , gl. ariolis.<br />
G. G. V.<br />
Darleber[iat] , gl. phitonicus<br />
(lege pytJionicus). G. G. V.<br />
Datolaham, gl. lego. Eut.<br />
Daureth, gl. fœdam. Bern.<br />
Decmint, gl. adecimabit. G.<br />
G. V.<br />
Dehlouetic,gl. accommodata.<br />
G. C. I.<br />
Deleiou, gl. antemnarum (=<br />
anteyinarum). Bern.<br />
Demguescim, gl. conflictum?<br />
C. G. V.<br />
Dermorion, gl. inormia (=<br />
enormia). Lux.
Deurr, gl. acri. Lux.<br />
Dicomit : in dicomit tegran ;<br />
en marge, en face : « Si quis<br />
episcopus, sive aliquis edifî-<br />
caverit ecclesiam in territorio<br />
alicujus episcopi, hujus eccle-<br />
siae consecratio re?ervetur ei,<br />
in cujus territorio edificata<br />
est. » C. C. V (cf. In dicom-<br />
hito, cartulaire de Redon).<br />
Didanuud, gl. elicio. Eut.<br />
Dieteguetic, gl. distitutus. G.<br />
G. V.<br />
Dihel, gl. deses. Eut.<br />
Diliu, gl. fuscefur. G. C. V.<br />
Dilucet, gl. anathema. C.<br />
C. V.<br />
Diprim, gl. essum. Lux.<br />
Discou, gl. lances. Bern.<br />
Dispriner, gl. depretiatur. G.<br />
C. V,<br />
Docondom-ni ou Docordom-<br />
ni, gl. arcemiis. G. G. V.<br />
Dodimenu, gl. decrecit (ou<br />
decreat ?) Lux.<br />
Dodocetic, gl. inlatam. Lux.<br />
Doguohintiliat, gl. inceduus.<br />
Eut.<br />
Doguolouit, sur redigit, dans<br />
« sic exorcista redigit in sua<br />
diligentia totius regni domini<br />
sécréta. » G. G. V.<br />
Doguorenniam, gl . perfundo.<br />
Lux.<br />
Dogurbonneu, gl. rogauerit.<br />
G. G. V.<br />
Domot, gl. ritum, G. G. V.<br />
91<br />
Dorguid ou Darguid, gl.<br />
pithonicus. G. G. V.<br />
Dorn : < A dorn, » gl. triUi-<br />
rantis. G. G. V.<br />
Doromantorion, gl. auspi-<br />
cibus, id est, considerantihus.<br />
Bern.<br />
Douolouse, gl. depromis. Lux.<br />
Douretit, gl. turpi. G. G. L<br />
Drogn, gl . cetns i^ccetus) .Lux.<br />
Duliu (mss. daliu), gl. fiisciis.<br />
Bern.<br />
Duglas, gl. ceruleus. Bern.<br />
Dutimen, gl. exquoquitur. G.<br />
G. V.<br />
Edemnetic, gl. desideratrix.<br />
G. G. V.<br />
Eidguin (lege eidnguin[ot~\),<br />
gl. aucupio. G. G. V.<br />
Elestr, gl. hibiscwn. Bern.<br />
Eltroguen, gl. nouerca. G.<br />
G. V.<br />
En, gl. in, dans « en arima, »<br />
in agone. Lux.<br />
Enbit, gl. dehilis. G. G. V.<br />
Ender[ch], gl. evidentissimis<br />
G. G. V.<br />
Endlim, gl. feyms. G. G. IL<br />
Enmetiam, gl. ifinuo. Eut.<br />
Entic, gl. priscse. Lux.<br />
Ep, gl. secus. G. G. V.<br />
Ercentbidi te, gl. notahis,<br />
id est, agnosces vel signahis.<br />
Bern.<br />
Ercolim ou Eriolim, gl . editui.<br />
G. G. V.<br />
Ercor, gl. ictnm. G. C. V.
Erderh, gl. euidentis. C. C. V.<br />
Erguinit, gl. tirannica aucto-<br />
ritate molirentur. G. C. V.<br />
Esceilenn, gl. cortina. Bern.<br />
Estid, gl. sedile. Eut.<br />
Etbinam, gl. lanio. Eut.<br />
Ethin, gl. rusci. Bern.<br />
Etncoilhaam , gl. aspicio<br />
auspex. Eut.<br />
Euonoc, gl. spumaticus. Lux.<br />
Eunt, gl. scquus. Eut.<br />
Fleriot, g\.quœ redolet. C.C.\.<br />
Funiou, gl. rudentibus. Mss.<br />
latin 11411, f" 100, Bib. Nat.<br />
(le Paris.<br />
Glanet, gl. palliditate. G. G. V.<br />
Goerp, gl. stigmate. G. G. V.<br />
Golbinoc, gl. rostratam. Lux.<br />
Guanorion, gl. istriones. G.<br />
G. m.<br />
Guascotou,gl. frigora. Bern.<br />
Gudcoguod, gl. reprehen-<br />
dendi. G. G. V.<br />
Guedom, gl. hiduhio. G. G. V.<br />
Gueltiocion, gl. fenosa. Lux.<br />
Gueltoguat, gl. fastigium.<br />
G. G. V.<br />
Guerg, gl. efficax. Eut.<br />
Gufor[n], gl. clibani. G. G. V.<br />
Guilannou, gl. fulicsa. Bern.<br />
Guiliat, gl. tonsa. G. G. V.<br />
Guilp, gl. madeficandum. C.<br />
G. V.<br />
Guiltiatou, gl. tonsuras. Lux.<br />
Guinodroitou, g\.plagœ. Bern.<br />
uinuclou , gl<br />
trices. Bern.<br />
,<br />
~ 92<br />
Guirgiriam,gl. hinnio. Eut.<br />
Guirhter, gL austeritate. G.<br />
C.V.<br />
Guirtitou, gl. funis. Bern.<br />
Guis, gl. suilis. G. G. V.<br />
Guohi, gl. fuscos. Bern.<br />
Guoliat, gl. comata. G. G. V.<br />
Guomone[t], gl. territorio.<br />
G. G. V.<br />
Guomonim, gl. pulliceri<br />
(—poUiceri). G. G. V,<br />
Guorail, gl. supercilium. Bern,<br />
Guorcerdorion , gl. circum-<br />
cellionum. G. G. V.<br />
Guotan, gl. nepta'! Mss. latin<br />
11411, MOO V", Bibl. Nat.<br />
Guoteguis, gl. conpiscuit. G.<br />
G. V.<br />
Guotric, gl. difer. G. G. V.<br />
Guotroit, gl. demulgitis. G.<br />
G. V.<br />
Gupartolaid, gl. priuilegia.<br />
G. G. V.<br />
Gurclut, gl. evidentis. G. G. V.<br />
Gurlimun, gl. dilinili. G.G. V.<br />
Gurprit, gl. superstiiiose. G.<br />
G. V.<br />
Gutric, gl. defer (= differ).<br />
G. G. m.<br />
Haloc, gl. luguhri. G. G. V.<br />
Hantertoetic, gl. semigilatV!<br />
Lux.<br />
Helabar, gl. grœcus. Eut.<br />
Hepcorim : Ihepcorim, gl.<br />
cassum. Bern.<br />
Hestr, gl. oslrea. Mss. latin<br />
11411, f» 102, Bibl. Nat.
Hint, gl. per avia'? Lux.<br />
Holeu, gl. canori. Lux.<br />
Hui, gh vos. C. C. l.<br />
Huisicou,gl. papidas.CO.W<br />
Huital, gl. yabulx, id est,<br />
papulœ uel uerrucse. Berxi.<br />
lac, gL suspite. C. C. V.<br />
lecol, gl. alienigena. C. C. V.<br />
Imcobloent, gl. apocant. Lux.<br />
Imcomarguid, gl. expertus<br />
sum. C. C. V.<br />
Imguparton, gl. se... ahdi-<br />
cant. C. C. V.<br />
Inaatoe : Nit inaatoe, gl.<br />
non ineundurn est. C. C. V.<br />
Inlenetic, gl. inlerlitam.C.\.C.<br />
Inmor, gl. mitllo, dans quarn-<br />
vis multo rarius. C. G. V.<br />
lolent, gl. precenlur. Lux.<br />
Ir, gl, quatenus. C. C. V.<br />
Iscartholion, gl. stupea. Bei n.<br />
lul.-ctAiul, ))gl.u/tro. ce. IL<br />
Ladam, gl. caedo. Eut.<br />
Lammam, gl. sala. Eut.<br />
Laniou, gl. idrutis. Mss. latin<br />
114H,fM02, Bibl. Nat.<br />
Lat, gl. crapulam. C. C. V.<br />
TjaMj^X.peciiisculum et armum<br />
dextrum. C. C. V.<br />
Laur, gl. solum. Eut.<br />
Lemenic, gl. salax. Eut.<br />
Lemhaam, gl. arguo. Eut.<br />
Lestnaued, gl. naues (lege<br />
nauseam^j Lux.<br />
Libiriou, gl. lapsus vel rolunda<br />
ligna. Bern.<br />
Lien,gl. manntergiwn . C.C.V.<br />
— 93<br />
Lim, gl. acummine. C. C. V.<br />
Limn, gl. lentwn. Bern.<br />
Limncollin, gl. tilia antejngo<br />
levis. Bern.<br />
Limncollou, gl. tilix. Bern.<br />
Lin, gl. lacuna. C. G. V.<br />
Linom, gl. litturam. Lux.<br />
Liou, gl. neuum. Lux.<br />
Lis, gl. sicatorium (lege sic-<br />
catorium). G. G. V.<br />
Lisiu, gl. lixa. Eut.<br />
Loed, gl. sordida. G. G. V.<br />
Lois ou Loos, gl. latronihus.<br />
G. G. V.<br />
Loit, gl. cano. G. G. V.<br />
Luscou, gl. oscilla. Bern.<br />
Mabcauuelou, gl. cunabula.<br />
Bern.<br />
Maciat (lege Mociat), gl.<br />
poractur (lege porcator?). G.<br />
G. V.<br />
Meic, gl. ratas. C. G. V.<br />
Meid, gl. sérum. Bern.<br />
Meir, gl. adores. G. C. V.<br />
Melgabr, gl. ligustra. Bern.<br />
Meplaom, gl. confitari (lege<br />
confutari). G. G. V.<br />
Mergidhaam , gl . hehesco . Eut<br />
Milin, gl. prostilutam. G. G. V,<br />
Milinou, gl. libosas"^ Lux.<br />
Milintric, gl. stupris, G. G. V.<br />
Mogou, gl. comas. Lux.<br />
Molin, gl. molam. G. G. V.<br />
Montol, gl. trulina. Eut.<br />
Morbran, gl. marges. Eut.<br />
Muoed :<br />
G. G. L<br />
« Amuoed, » gl, fasLii.<br />
.
Na, Nac, négations dans les<br />
phrases relatives ou prohibi-<br />
tives. G. G. V.<br />
Natrolion, g), regulosis {re-<br />
gulus, serpent). Lux.<br />
Ni, négation. C. G. V.<br />
Niguid, g\.neophitum.C.C.Y.<br />
Nim, gl. seriem. Lux.<br />
Ninou : « A ninou, » gl. laquea-<br />
ribus. Bern.<br />
Nit, négation : « Nit inaatoe, »<br />
gl. non ineundum est. G. C.V.<br />
Nith, gl. nepla. G. G. IIL<br />
Nouitiou, gl. nundinœ. Eut.<br />
Ocerou, gl. hirsutis. G. G. V.<br />
Olguo, gl. indagationis, G.G.V.<br />
Or[d], gl. maleus (lege mal-<br />
leus. G. G. V.<br />
Orgiat, gl. cœsar (lege cœsor)<br />
Eut.<br />
Orion, gl. oram. G. G. V.<br />
Ousor, gl. opilio. Bern.<br />
Poues, gl. quies. Eut,<br />
Preteram, gl. perpendo. Eut.<br />
Pritiri, gl. jactura'} Bern.<br />
Racloriou, gl. proscenia. Bern.<br />
Rannam, gl. partior. Eut.<br />
RannoUjgl. partimonia. Lux.<br />
Rit, gl. vadum. Eut.<br />
Rocredihat, gl. uigricatus<br />
{vihritatus'^). Lux.<br />
Rod, gl. eruginem. G. G. V.<br />
Rogulipias, gl. oliuauit. Lux.<br />
Roiau, gl. soffosoria (lege<br />
fossoria). G. G. V.<br />
Roluncas, gl. giUuricait[it].<br />
Lux.<br />
.<br />
94 —<br />
Roricse[n]ti, gl. sidcauissent.<br />
Lux.<br />
Saltrocion, gl. graciles. G.<br />
G. IV.<br />
Satron, gl. fucos. Bern.<br />
Seal, gl. carduum. G. G. V.<br />
Scarat, gl. diiudicari. G. G. V.<br />
Scobarnocion , gl. auritos.<br />
Bern.<br />
Siel, gl. signaculum. C. G. V.<br />
Silim, gl. tuitionem. G. G. V.<br />
Soeul, gl. fiscum. G. G. V.<br />
Soudan, gl. hehetudinem (i<br />
Soudan, in hehetudinem).<br />
G. G. V.<br />
Stloitprenou, gl. lapsus sine<br />
rotunda ligna. Bern.<br />
Straul ou Straal, gl. cala-<br />
midis (chlamydis). G. G. V.<br />
Strocat, gl. tractus est.C. G. V.<br />
Strouis, gl. straui. Lux.<br />
Taguelguiliat, gl. silicer-<br />
nium. Eut.<br />
Tal, gl. soluit. G. G. V.<br />
Tan, gl. focus. Eut.<br />
Tanol, gl. accihoneuw,. Mss.<br />
latin 11411, ^ 102 v% Bibl.<br />
Nat.<br />
Tar, gl. uentrem. Bern.<br />
Tegran. Voir Dicomit.<br />
Temperam, gl. condio. Eut.<br />
Testoner,gl.inet'/
Tinsot ou Tinsit, gl. sparsit.<br />
G. G. V.<br />
Tirolion, gl. agrica. Lux.<br />
Toos, gl. taxam. G. G. V.<br />
Toreusit, gl. atriuit. G. G. V.<br />
Torleberieti , gl. phitonis-<br />
tarum {\ege pytlwnistarum).<br />
G. G. I.<br />
Tracl lege Trascl, gl. larum.<br />
G. G. III.<br />
Trebou, gl. turmœ. Lux.<br />
- 95<br />
Treorgam,gl. per/'oro. Lux.<br />
Tromden, gl.peruolauit.C.C.V<br />
Truch, gl. ohtusi. Bern.<br />
Ueruencou,gl.i;er6enas.Bern.<br />
Uileou, gl. uiolas. Bern.<br />
Unblot, gl. simila quœ (lege<br />
similago). G. G. V.; ib.,<br />
unblot, gl. slmilaginem.<br />
Utgurthconetic, gl. ohnixus,<br />
id est, perduram, id est,<br />
contra nisus. Bern.<br />
NOMS BRETONS CONTENUS DANS LES VIES DES SAINTS ET LES CHARTES<br />
I — Vies des saints<br />
Les Vies des saints que nous mettons ici à contribution sont<br />
celles de :<br />
Saint Samson, évêque de Dol, écrite dans le courant du<br />
VIP siècle (Mabillon, Acta Sanctorum ordinis sancli Bene-<br />
clictî, sseculura I, pp. 165-186);<br />
Saint Paul Aurélien, premier évêque de Léon, écrite au<br />
IX' siècle à Landevennec par le moine Uurmonoc (publiée par<br />
M. Cuissard dans la Revue celtique, V, p. 413; cette Vie<br />
repose sur un manuscrit du X* siècle (bibliothèque d'Orléans),<br />
à l'exception de la préface et des vers de la fin, tirés d'un excel-<br />
lent manuscrit du XIP siècle (Bibl. Nat., fonds latin, 16942) ;<br />
Saint Winwaloe, écrite également au IX^ siècle, à Landevennec<br />
par Wrdisten, maître de Wrmonoc. Grâce à l'obligeance de<br />
M. Arthur de la Borderie, nous avons pu mettre à profit les<br />
trois principales sources de cette Vie : le manuscrit latin de la<br />
Bibl. Nat., 5610 A, XIP siècle; le Cartulaire de Landevennec;<br />
le manuscrit latin 9746, Bibl. Nat., XVP siècle (C'est le ma-<br />
nuscrit 5610 A qui conserve le mieux pour les noms bretons<br />
l'orthographe du IX* siècle) ;<br />
.
- 96 —<br />
Sainte Ninnoc, d'après une copie du Cartulaire de Quimperlé<br />
faite par M. Maître en 1881 et déposée par lui aux archives<br />
du Finistère;<br />
Saint Gildas, écrite au XP siècle par un moine de Rhuys qui<br />
avait évidemment sous les yeux des documents plus anciens<br />
{Acta Sanctorum ordinis sancti Benedicti, sseculum I,<br />
p. 139) ;<br />
Saint Brieuc, d après dom Lobineau, Vies des Saints de<br />
Bretagne, pp. 11 et suiv. (Dom Lobineau s'est appuyé sur un<br />
fragment du manuscrit de l'abbaye de Saint-Serge d'Angers et<br />
sur un ancien bréviaire de Saint-Brieuc).<br />
Plusieurs autres Vies sont intéressantes au point de vue<br />
historique, mais, en général, ou elles ne fournissent que peu de<br />
noms bretons ou elles ne reposent que sur des documents par<br />
trop postérieurs à l'époque du vieil <strong>armoricain</strong> (1).<br />
Achm, port en Armorique, Vie de saint Brieuc, p. 11; Achmensis<br />
pagus, Vie de Paul Aurélien, c. 12 (2).<br />
Amachdu rupem, Paul Aurélien, 12 (3).<br />
Ampnis, fluvius ingens proprio nomine AYïfpnis, Winwaloe, II, 3;<br />
Cartulaire de Landevennec Hamn, l'Aulne (Finistère) (4).<br />
Arecluta regio : vocabulum sumpsit a quodam flumine quod dut<br />
nuncupatur, Vie de Gildas, préface (le pays sur les bords de la<br />
Clyde, le royaume breton de Strat-Clyde) (5).<br />
Aroedma : loco cui modo signaculum nomen est, Paul Aurél., 23;<br />
d'aroed, signe, <strong>gallois</strong> arivydd, <strong>armoricain</strong> avouez, et de ma, lieu.<br />
(1) Voir J. Loth, rÉmigration <strong>bretonne</strong> en Armorique, appendice.<br />
(2) JM. Cuissard lit à tort Agnietisis. U Achmciisis pagus comprenait l'ancien<br />
archidiaconé à'Ach {Achm) dans le diocèse de Léon. On peut, avec quelque<br />
apparence de raison, rapprocher de ce nom celui des Ossismil ou Oxismii.<br />
(3) Si le ch, comme cela n'est pas rare au IX« siècle et même au XI", ne désigne<br />
pas ici 1^ spirante gutturale sourde, on peut rapprocher le <strong>gallois</strong> afagddu,<br />
extrême obscurité, enfer ? C'est aussi un nom propre <strong>gallois</strong>.<br />
(4) Amn est la forme faible de la même racine qu'on trouve dans le <strong>gallois</strong><br />
avon, rivière, <strong>armoricain</strong> aveJi.<br />
(5) Voir J. Loth, VEmigration <strong>bretonne</strong>, pp. lii et suiv
— 97 —<br />
Battha insula, Paul Aurél., 16, l'île de Batz sur les côtes du pays<br />
de Léon — Bathguerran, Vie de Niyinoc, p. 64, Balz près Gué-<br />
rande.<br />
Brehant-Dincat glosé par guUur receptaculi pugnte, Paul Aurél.,<br />
I; d. <strong>gallois</strong> breuant, gorge, trachée-artère; Di?icat est composé<br />
de din, citadelle, et de cat, combat (1).<br />
Bretowenus, nom de l'un des compagnons de Paul Aurél.,<br />
c. II (2).<br />
Briocus ou Briomaglus, Saint-Brieuc, Vie de saint Brieuc, p. 11.<br />
Brisiaci silva, "Win^valoe, II, c. 12; plus anciennement Brithiacum,<br />
Briec (Finistère).<br />
Brochana pars, Paul Aurél., 15; Brochanus rex, Vie de Ninnoc,<br />
p. 59 (Cf. le <strong>gallois</strong> Brycheiniawg, le pays de Brochan, le<br />
Brecknockshire).<br />
Budocum cognomine Arduum, Winwaloe, I, 4 (Cf. le nom actuel<br />
de Beuzec).<br />
Caer Bannhed, Paul Aurél., 8, manuscrit de Paris; villa<br />
Bannedos, manuscrit d'Orléans.<br />
Gatmaelus, nom d'homme, AYinwaloe, II, 23 (Ms. 5610 A) —<br />
Catmaglus , Gart. de Land. (Voir plus haut Brohomagli , Ins-<br />
criptions chrétiennes de Bretagne, et Caturiges, Noms gaulois).<br />
Catouii régis consobrinus Fracan, Winwaloe, I, 2.<br />
Cetomerin, Paul Aurél., 22, compagnon du sainl.<br />
Creirvia puella, sœur de AVinwaloe, Vie de Winicaloe, I, 14 (Ma-<br />
nuscrit du XVIe siècle) ;<br />
Coetlann :<br />
Chreirhia dans les autres (3).<br />
quod sonat interpretatum monasterium nemoris,<br />
Gilclas, 27. Le texte porte Coetlahem, ce qui est une faute<br />
évidente.<br />
Combronensi regione, Ninnoc, Gart. Quimp., p, 57; Combro-<br />
nensium régis filia, ibid., p. 62; dérivé de '^Combrox, Combrogis,<br />
(1) Blncat (ms. dlcat) a été transformé par il. Cuissard en dicat, ce qui est<br />
une erreur évidente par le contexte même. Pour Blncat cf. Biinocati (^Inscriptions<br />
chrétiennes). Il y a un Dingad dans le Brecknockshire.<br />
(2) 11 faut probablement lire Bretton-emis ; c'est probablement saint Breiven,<br />
le patron de Berné (canton du Faouet, Morbihan), supplanté aujourd'hui par<br />
le saint saxon Brévin.<br />
(3) Il est difncile de ne pas rapprocher ce nom du <strong>gallois</strong> creirn-tj. joyau,<br />
perle, épithète pour une jolie femme, et aussi nom propre.
— 98 —<br />
compatriote; *Com-broges, les Cymry,\e nom national des Gallois<br />
qui a tant fait divaguer historiens et anthropologistes.<br />
Gonomaglus :<br />
Maglus Conomagli filius,Winwaloe, 1,18 (Voir plus<br />
haut Noms gaulois et bretons et plus bas Conmail, Chartes).<br />
Conomorus, nom d'homme, Gildas, 20 (Voir plus haut, Noms<br />
<strong>armoricain</strong>s du VI° siècle).<br />
Coriticiana regio, Brieuc, p. 11, en <strong>gallois</strong>, Ceredigiaivn,<br />
Cardigan.<br />
Demetia, saint Samson, I, le pays de Dyfed, sud du pays de Galles;<br />
Demelarum patria, Paul Aurél., 2.<br />
Domnonia, Samson, p. 59; Domnonensis patria, Paul Aurél., 22,<br />
division importante de la Bretagne <strong>armoricain</strong>e septentrionale (1).<br />
Elegium fluvium, Winwal., II, 12, l'Ellé qui séparait sur la grande<br />
partie de son cours les deux anciens évêchés de Vannes et de<br />
Cornouailles (2).<br />
Eltutus, Samson, 8-9, nom d'un saint qui a donné son nom à Lan-<br />
lldut, dans l'ancien diocèse de Léon, et à d'autres lieux en Bretagne<br />
et dans le pays de Galles.<br />
Fracanus, Winwal., I, 2, Breton insulaire qui a donné son nom<br />
à Ploii-fragan, près Saint-Brieuc.<br />
Gellocus, nom d'homme, Paul Aurél., 11 (Cf. <strong>armoricain</strong> et<br />
<strong>gallois</strong> gell, brun, châtain-foncé?).<br />
Golban :<br />
vadi cui vocahulum Golban, Paul Aurél., 17 (Cf. gol-<br />
hinoc, Gloses).<br />
Guennargant, uxor Gurkejitelu, Vie de Nvinoc, Cart. Quimp.,<br />
p. 59 (Voir plus bas. Chartes, au nom Argant).<br />
Gurgentelu, qui vocabatur llfm, Vie de Ninnoc, Cart. Quimp.,<br />
p. 59; plus bas Gurkenteluo à l'ablatif (Cf. Chartes, Condelu^).<br />
Gyldan, accusatif du nom de Gyldas, Paul Aurél., 3,<br />
(1) Ce nom a été apporté en Armorique par les Bretons Dumnonii dont le<br />
nom se retrouve dans celui de Devon, comté du sud de l'Angleterre. La<br />
Domnonée comprenait au IX« siècle la vaste région située entre le Couesnon<br />
et la rade de Brest, c'est-à-dire les anciens évêchés de Dol, Saint-Malo, Saint-<br />
Brieuc, Tréguier, Léon.<br />
(2) Cf. le nom de la rivière Elel, aujourd'hui Ehj dans le Glamorgan (Car-<br />
tulaire de Laudaiï, pp. 27, OC).
- 99 —<br />
Hinuuoret, le personnage auquel est dédiée la Vie de Paul Âurélien<br />
(Voir Chartes, à Hin).<br />
Hirglas, glose longi-fulva, nom de la cloche de Saint-Paul,<br />
Paul Aurél., 17.<br />
Hoiata insula, Gildas, 28; l'île de Houat sur les côtes du Morbihan,<br />
très probablement l'insula Sîata de l'époque gauloise.<br />
ludwalus, nom d'un prince breton, Paul Aurél., 22 (1).<br />
luniavus, qui et ipse britannica lingua cwn illis lux vocitabatur,<br />
saint Samson, 46 (2).<br />
Kemenet-Heboueu, Vie de Ninnoc, Cart. Quimp., ancien doyenné<br />
dont le siège était à Guidel, près Lorient (Morbihan) (3).<br />
Lann monastère; Lanna Pauli, aujourd'hui Lainpaul (Finistère),<br />
Paul Aurél., 13; Lanna Hilduti, le monastère d'Iltut, Gildas, 5;<br />
Lann Ninnoc en Pleumeur (Morbihan), Vie de Ninnoc, Cart.<br />
Quimp., p. 65.<br />
Letavia, Gildas, 16; in armoricam quondam Gallise regionem,<br />
timc autern a Britannis a quibus possidebalur Laetavia dicebalur;<br />
Letavie portus, Vie de Ninnoc, Cart. Quimp., p. 60; Letavia, en<br />
<strong>gallois</strong> moderne Llydaw, était le nom breton de l'Armorique et<br />
avait probablement le même sens qu'Aremorica, c'est-à-dire de<br />
région maritime.<br />
Locmenech :<br />
locus monaclwrum, Gildas, 33, aujourd'hui Locminé<br />
(Morbihan), en breton vannetais Loguneh.<br />
Lowenanus, Paul Aurél., 11, nom d'un compagnon du saint (Voir<br />
Chartes, à Louuen).<br />
Maglus, Conomagli tllius, Winwaloe, 1, 18 (Voir Conomaglus).<br />
(1") Ce nom se retrouve dans le pays de Galles : Lynn<br />
ludnal (Carnarvonshire).<br />
Idival ou le lac de<br />
(2) Ce nom se retrouve dans celui du patron d'une chapelle de Saint-Aignan<br />
(canton de Clégnerec, Morbihan), transformé en Saint- Ignace ; on prononce<br />
Sant-Iniaw. Si on Ut Innianns, c'est le nom de SaUit-Innan, transformé lui<br />
aussi en Saint-Aignan.<br />
(3) Kemenet a été un nom commun, indiquant le siège d'une division territoriale<br />
assez étendue. Le nom étant féminin, on a eu de bonne heure la forme<br />
ar Gemcne (Guémeué-Penfao, Guémené-sur-Scoi-ff). La dentale finale a disparu,<br />
ce qui suppose que le f a représenté une aspirante dentale douce. Les paysans<br />
bretons disent, dans le Vannetais : Er Gemene. Pour Heboneii, voir Hebgoen,<br />
Chartes.
— 100 —<br />
Mailocus, Gild., '1, nom d'homrno, dérivé de la même racine que<br />
Maglus.<br />
Mediona insula, Paul Aurél., H, parait être une des Molènes,<br />
entre Ouessant et le continent.<br />
Meinin, Paul Aurél., 14, glose lapideam dans Plebem lapideam<br />
(mal lu par Cuissard).<br />
Ninnoca, Cart. Quimp., 57; a donné son nom à Lan-Nenec et<br />
Sainl-Nenec (Morbihan)<br />
Ossam insulam, Paul Aurél., 11, l'île d'Ouessant (1).<br />
.<br />
Pull-Ilfin le marais, la mare d'Ilfin, Vie de Ninnoc, Cart. Quimp.,<br />
p. G2 Ci).<br />
Pennohen, caput boum, la tête des bœufs, nom de lieu, Paul<br />
Aurél., I.<br />
Plomorcat ecclesiam, Gild., 40; Plumergat, près Auray (Mor-<br />
bihan).<br />
Plueu-mur, la grande peuplade, Vie de Ninnoc, Cart. Quimp.,<br />
(Morbihan).<br />
p. 02 : Pleumeur<br />
Quonocus, Paul Aurél., 11, voir Toquonocum.<br />
Quonomorium , surnom du roi Marc, Paul Aurél., 8 (Voir Noms<br />
<strong>armoricain</strong>s du VI" siècle).<br />
Telmedovia plebs, Paul Aurél., 11; aujourd'hui Ploudalmézeau<br />
(Finistère).<br />
Thopepigia, Winwaloe, II, 3; on trouve aussi Thopopegia, aujour-<br />
d'hui Tibidy (Finistère).<br />
Tigernomaglus, Paul Aurél., 22, compagnon du saint; c'est aussi<br />
le nom du personnage auquel est adressée la Vie de saint Samson<br />
(Tigernomalus); cf. Tiarmailus , Vie de saint Turiaviis (Boll.,<br />
juillet, IV, p. 614).<br />
Toquonocum : Quonoco quem alii sub additamento more gentis<br />
(1) Ossam est bien la forme, en vieil <strong>armoricain</strong>, d'où dérive le nom actuel<br />
Eussa. On trouve encore Ossa dans un pouillé du diocèse de Léon du XV1« siècle<br />
(De Coui-son, Cartulaire de Redon). Le <strong>gallois</strong> Vc liant est une fonne savante<br />
forgée sur Uxantis.<br />
(2) Ce nom à.'lljin est curieux. Il se retrouve peut-être dans IfEendic (commune<br />
d'IUe-et-Vilaine), anciennement llfintie; cf. le nom <strong>gallois</strong> Eljjhin, du gaélique<br />
Aljnn,
— 101 —<br />
transmarinae Toquonocum vocant (Cf. Saint-Connec, aujourd'hui<br />
Saint-Connet, en Lignol, Morbihan ; et Saint-Thégonnec, Finistère),<br />
Paul Aurél., 11.<br />
Towoedocus, surnom de Woednovius, compagnon de Paul, Paul<br />
Aurél., 11 (Cf. Saint-Touézec, patron d'une chapelle près de<br />
Saint-Brieuc).<br />
Trechmorum, à l'accusatif, Gild., 25, saint Tremeur, fils de sainte<br />
Triphine.<br />
Uueithnoc, Winwaloe, 5610 A; Guethenoc, Cart. de Land.<br />
aujourd'hui Gnezennec; de iveith, combat (Cf. Uiieitnoc, Cart.<br />
de Redon, IX^ siècle).<br />
Werocus, Gild., 20; nom du célèbre fondateur du plus belli-<br />
queux des États bretons, Bro-weroc, aujourd'hui Bro-erec ou<br />
Vannetais occidental (Cf. plus haut Verâcius, Inscriptions chré-<br />
tiennes).<br />
"Winwaloeus, 5610 A, préface; Guhigualoeus, Cart. de Land.;<br />
Winwaloeiis, Paul Aurél., préface.<br />
Withur, comte de Léon, Paul Aurél., 15; nom emprunté à un cas<br />
oblique du latin victor (1) ?<br />
"Woedmonus, nom d'homme, Winwaloe, I,<br />
monus, Cart. de Land.<br />
16, 5610 A; Guoed-<br />
Woednovius, compagnon du saint, Paul Aurél., 11; Goueznou,<br />
Finis tèi-e.<br />
Wormawi villa, Paul Aurél., 14 (Pour mawi, cf. le <strong>gallois</strong> maiu,<br />
serviteur; de la même racine que l'<strong>armoricain</strong> maoues, femme,<br />
mevel, serviteur).<br />
Wrdisten, auteur de la Vie de Wimualoe, préface, .5610 A;<br />
Gurdes/in, Cart. de Land.; Wrdisten, Vie de Paul Aurélien,<br />
préface (Cf. le <strong>gallois</strong> distein.^ sorte d'intendant dans les demeures<br />
des chefs <strong>gallois</strong>).<br />
Wrmonoc, l'auteur de la Vie de Paul Aurélien, préface.<br />
(1) Il est à noter que le génitif latinisé de ce nom dans la Vie du saint est<br />
Withiiris:<br />
,
- 102<br />
II — Chartes<br />
Les noms bretons qui suivent sont tirés du Cartulaire de Redon<br />
et du Cartulaire de Landevennec, à l'exception d'un petit nombre<br />
que nous avons jugés particulièrement instructifs, extraits d'une<br />
charte originale du XP siècle, conservée dans les archives du<br />
département d'Ille-et-Vilaine (fonds de l'abbaye de Saint-Sulpice<br />
de Rennes, liasse 89), et publiée par M. Arthur de la Borderie<br />
dans les Mémoires de la Société archéologique d'Ille-et-<br />
Vilaine, t. XVII, 1885, pp. 17-19 (1). Le Cartulaire de Redon,<br />
si on excepte les quinze ou vingt dernières chartes, a été écrit au<br />
XP siècle, mais un très grand nombre de chartes sont du IX« ;<br />
trois sont du VHP ; un certain nombre appartiennent au X®. Ces<br />
chartes offrent toutes les garanties possibles d'authenticité. Le<br />
scribe les a reproduites avec autant de fidélité que son ignorance<br />
le lui a permis. Il a commis bon nombre d'erreurs de lecture et il<br />
est parfaitement clair qu'il a eu devant les yeux une écriture du<br />
IX^ siècle qu'il n'a pas toujours su déchiffrer. Il a confondu<br />
le c et le t, Vh et le b, cl, ch et d, etc. Il nous paraît même résulter<br />
de certaines fautes qu'il ne savait pas le breton. On a attribué les<br />
différences d'orthographe pour plusieurs noms bretons à l'in-<br />
fluence de la prononciation du XP siècle. Une étude attentive du<br />
manuscrit nous a amené à la conclusion que les variations dans<br />
l'orthographe ne sont pas le fait du scribe, qu'elles existaient<br />
réellement dans l'original. L'orthographe est particulièrement<br />
flottante en ce qui concerne la transcription des spirantes den-<br />
tales, gutturales et labiales. La spirante dentale sourde [th dur<br />
anglais, th <strong>gallois</strong>) est écrite t, th, d, même s (Voir Brith). La<br />
spirante dentale sonore, dd du <strong>gallois</strong> moderne, ;:: <strong>armoricain</strong><br />
(1) Cette charte fait partie d'une série de documents publiés par M. Arthur<br />
de la Borderie, avec un commentaire intéressant, dans le t. XVII, des Mémoires<br />
de la Société archéologique WlUe-et- Vilaine, sous le titre de : Recueil d'actes<br />
inédits des ducs et princes de Bretagne (XI
— 103 —<br />
moyen, th doux anglais) est écrite t, th, plus souvent cl. Le i/i<br />
représente assez souvent une simple explosive sourde t, quel-<br />
quefois même l'explosive sonore d. Le ch n'a pas non plus<br />
toujours la valeur d'une spirante gutturale; il indique parfois une<br />
simple explosive sourde, ou forte c. Enfin, les spirantes sont sou-<br />
vent représentées par des ténues ou fortes. Le b alterne à chaque<br />
instant avec le u=:v, même dans des mots latins {nohembrio,<br />
p. 57, pour novembrio). Le g est souvent spirant entre deux<br />
voyelles; aussi alterne-t-il souvent avec i {i spirant). Pour les<br />
voyelles, ae représente souvent, même dans les mots latins, un<br />
son e (probablement è ouvert français). L'/ sorti d'?" bref<br />
alterne aussi souvent avec e en attendant qu'il passe com-<br />
plètement k e. U représente les sons u et ou français.<br />
Le Cartulaire de Redon a été publié par M. Aurélien de<br />
Courson dans la collection des Docuinents inédits sur Vhistoire<br />
de France, Paris, 1865. Nous avons collationné l'original qui<br />
se trouve aujourd'hui dans la bibliothèque du grand séminaire<br />
de Rennes, et nous avons pu opérer, au point de vue de la<br />
langue, un certain nombre de corrections importantes, que nous<br />
signalons, lorsqu'il y a lieu. Un point important à noter, c'est<br />
que l'index souvent n'est pas conforme aux chartes (1). Les<br />
noms qui dans notre publication, ne sont pas suivis d'une date,<br />
appartiennent à des chartes du IX^ siècle. Pour les noms du<br />
IX^ siècle, nous ne donnons la date qu'au cas où il y a doute<br />
sur la forme réelle du nom ou lorsqu'un changement ou un<br />
flottement dans l'orthographe peut intéresser la phonétique et<br />
l'histoire de la langue.<br />
Le Cartulaire de Landevennec est dans son ensemble du<br />
XP siècle. Les actes qui y sont donnés comme antérieurs à ce<br />
siècle peuvent être considérés comme apocryphes en très grande<br />
partie ou arrangés : ils n'ont de valeur au point de vue de la<br />
(1) Au point de vue de la linguistique <strong>bretonne</strong>, la publication de M. de<br />
Courson est très défectueuse. C'est un travail à refaire.
- 104 —<br />
langue que comme documents de l'époque de la rédaction du<br />
Cartulaire. Les actes du Cartulaire de Landevennec ont été<br />
publiés dans la collection des Dociitnents inédits sur Vhistoire<br />
de France, mélanges historiques, t. V, Paris, 1886. La copie en<br />
avait été préparée par M. Le Men ;<br />
les épreuves ont été corrigées<br />
et l'index rédigé par M. Emile Ernault. En tête se trouve une<br />
préface de M, d'Arbois de Jubainville traitant de la description<br />
du manuscrit, de la langue des noms bretons, et d'une chrono-<br />
logie du Cartulaire de Landevennec. Les noms bretons que<br />
nous extrayons du Cartulaire de Landevennec sont suivis de<br />
l'abréviation C. L. Nous réservons pour la période du moyen<br />
<strong>armoricain</strong> les noms du Cartulaire de Quimperlé dont les actes<br />
ont été pour la plupart rédigés au XIP siècle.<br />
Les actes du Cartulaire de Redon forment en réalité, avec les<br />
gloses, le seul document véritablement important où on puisse<br />
étudier le vieil <strong>armoricain</strong>, le XP siècle étant déjà une époque<br />
de transition et pouvant être considéré comme ouvrant la période<br />
du moyen <strong>armoricain</strong>. Il y a dans le manuscrit deux lacunes<br />
principales, l'une du folio 8 verso au folio 51 recto; l'autre au<br />
folio 78 où on passe de la charte 124 à la charte 233. La perte<br />
totale peut s'évaluer à 115 chartes, dont quelques rares extraits<br />
nous ont été conservés par les Bénédictins, Ces fragments et<br />
d'autres documents empruntés à la collection des Blancs-<br />
Manteaux ou détachés d'un second Cartulaire de Redon dont on<br />
a recueilli quelques feuillets ont été donnés en appendice par<br />
M. de Courson.<br />
Les noms qui ne sont pas suivis de l'indication nom de lieu<br />
sont des noms d'homme :<br />
Ab; l'abréviation usuelle pour inap, fils? dans Ab-hrit, 857 —<br />
Ah-gar, 865 (Voir Beuuin).<br />
Abbattabbé, C. L., 50.<br />
Achebui 844 (Achebui, Achiboe, Akeboe 874-876).<br />
Ad, préfixe, identique au latin ad, souvent confondu avec le suffixe
- -105 -<br />
vieux celtique ate, qui a à peu près le sens du latin re : Adgan,<br />
Adgant.<br />
Ael sourcil, dans Uiirm-haelon , aux sourcils bruns (1) (Voir<br />
Uurmhnelon)<br />
.<br />
Aer carnage, combat : Aer-mitit — Aer-nonne — Aer-uiu 857,<br />
Haerviu 860, appendice, Herueu 869; Haerueu, C. L., 47 —<br />
Haer-ui 868, Hervi 1051-1060 — Haer-uuiu 879 — Her-leuuinus,<br />
C. L., 24, Her-pritt (tribus), C. L., 85 (Voir 7/aer).<br />
Aeth (Cf. <strong>gallois</strong> aeth, pointe, piquant, au figuré douleur? ou aidd,<br />
zèle, chaleur) : Aelh-lon, avant 797 (Ait-Ion 844 - Aithlon 891-898<br />
— Elhlon 832 — Haethlon 848 — Heslonus 1051 — Helhlon<br />
1100) — Helhrneren, Edmeren, C. L., 24, 18.<br />
Aethurec Rethcar, nom de lieu, C. L., 30 — Aethuric Freoc, Cart.<br />
de Red., 875 — Aethuric Milcondoes 875 (Cf. aeth) (2).<br />
Afroc, seul, et dans Ran-afroc 866.<br />
Al autre'} : Alii villa (3) — Alliou (C. L., 52?) — peut-être dans<br />
Al-nou 797 — Alnodet 857 — Aluuoret 853-864 — Alui 1026 —<br />
Alueus 846, Albeu 859. Dans plusieurs de ces noms, sinon dans<br />
tous, al est pour ait (Voir ait).<br />
Alan, nom propre très commun aujourd'hui encore (Voir Alamnus<br />
à l'article Monnaies) — Halanau (4), aujourd'hui Alano ou<br />
Alanou, en parait un dérivé.<br />
Alt (Cf. <strong>gallois</strong> allt, falaise, escarpement, <strong>armoricain</strong> aod, rivage,<br />
Pen-ann-aiU, C. L., XIII« siècle) : Alt-frid 852, Alfrit 871<br />
(Albril 850 — Alurit 879) - Alfret et Altfred 868 — Aulfret,<br />
C. L., 54 - Alt-roen 797, Aldroen 1052-1060 (5).<br />
Alvar-pren, lieu en Crozon, C. L., 8. Le manuscrit du XVJe siècle<br />
donne aval-pren, pommier.<br />
Alunoc 832-860. Alun se retrouve dans plusieurs noms du pays de<br />
Galles.<br />
(1) Wnii ael, est un surnom que le poète Dafydd ab Gwilym donne, à une de<br />
ses amies.<br />
(2) Aethurec, toujoui's accompagné d'un nom propre est peut-être un nom<br />
commun : le lieu aux ajoncs ? <strong>gallois</strong> eithin, ajoncs,<br />
(8) Titre 170, le manuscrit donne villa aUi et non aUi.<br />
(4) Halanau a été transformé par M. de Courson eu Balandii, titre 241, p. 192.<br />
(5) Sur Allt voir Rhys, Lectures, p. 416; ù'tiod est dérivé T<strong>armoricain</strong> autenn,<br />
rasoir; pour le rapport des sens, cf. le grec pny^iç, falaise, et p'rjyvupi, je brise.
— 10(5 —<br />
Am, préfixe et préposition, en gaulois amhi, autour de :<br />
G. L., 25 — Amrith, lieu, 841.<br />
Am-hedr,<br />
An, article dans an Cloedou, G. L., 29 — an Laedti, G. L.,<br />
14, etc.<br />
An, particule intensive dans An-budiat et An-uudiat 868 — Anga-<br />
bolo — Anuuanoc.<br />
Anau inspiration musicale, génie poétique, clianteur; Anau, nom<br />
d'homme 832 — Anauan, Anauhi, Anauhic, Anauuen.<br />
Anau-britou.<br />
NOMS COMPOSÉS :
— 107 -<br />
Ar, généralement représente la particule du vieux celtique are<br />
(Cependant voir arth et lioiarn).<br />
Ar-bidan. Ar-blant.<br />
-biuan et Arbeuuan 85î>. -chenalt 1041.<br />
-bidoe 875 — Aruidoe 878.<br />
Ar-chol et Arcol aujourd'hui Argol (Finistère), C. L., 7.<br />
Ardian (Tref), C. L., 18.<br />
Ardon, Crue Ardon, Ardon Rowis 878, appendice {Arzon près<br />
Sarzeau, Morbihan).<br />
Argant argent, brillant (Voir le gaulois argento-) : Argantan,<br />
femme de Tethuuiu — Argant, fils de Gustentin — Argant- hael,<br />
femme de Nomenoe — Argant-ken, nom de femme — Argant-<br />
louuen — Argant-phitur — Argant-monoc — lunargant, C. L.,42<br />
— Guennargant, G. L., dans Run Guennargant (Note du XllI^<br />
siècle) (1).<br />
Arth ours : Arthanael — Arth-biu 8t26-8i9, Arthueu 834, Arthuiu<br />
834 — Arlh-lon — Arth-mael 840, Armail 897, Armael 1052,<br />
Armel 1144, Arsmel 1112— Arth-nou 882 — Arl-uuiu — Arth-<br />
uuolou; Artwolau 832-833, appendice — Arrthel 834 (la lecture<br />
est douteuse) — Arhuual 848 (pour Arthuual?).<br />
Arthur, nom d'homme qui se retrouve six fois dans le Carlulaire<br />
de Redon.<br />
Aruuistl gage (2), in aruuistl en gage, 849; cf. <strong>gallois</strong> arwystl,<br />
gage, <strong>armoricain</strong> gwestl.<br />
Asoeu, Asoe, Asoui, Asou, dans Ri-assoe — lun-asoe — Asoiu-<br />
car? — Uuorasoe 859-865, Uorasou 832, Guorasou 833, Uuorhasoui<br />
(1) Pour les noms <strong>gallois</strong> composés à.'argant, voir J. Rhys, Lectures, p. 374;<br />
pour Guennargant cf. le <strong>gallois</strong> Arian-nen.<br />
(2) M. de Coui-son en a fait un nom de lieu en Mellac, ce que dément le<br />
contexte. Il s'agit entre les contractants d'un prêt sur gage, sur terre, fait<br />
à Catmoet par Alurit : « Notitia in quorum presentia de illa parte terra campum<br />
juris mei Eanbuduuere, ego. Catmoet, constat me tibi Alurit dedi&se illam rem<br />
proprietatis mes hi arnnistl propter solides VI, quod miM bene complacuit<br />
usque in caput VII annos in ascensione Domini Pascha rogationis, et si<br />
invenitur in ipsa die in Pascha rogationis sol. ad Alurit, reddatur terra ad<br />
suum heredem, sin perflrmata erit ad Alurit et generationes suas in sine fine. »
-- -108 —<br />
826-834, Uuorhasoeu 840, Uuorasoui 850, 846 (1), Wrhasoui 848,<br />
appendice.<br />
Atoeu, Atoi, Atoui, Hatoeu, Hatoui, dans Uuoedatoeu 819 ou 820,<br />
Uuoetatoe 867 — Uuorhatoeu 855, Uuorhatoi 854, Uuorhatohoui<br />
834 (2) — larnhatoeu 826-834, larnhatoe 848-849, larnhathoui<br />
892 (3) (Voir Haithoui).<br />
Atoire, Atoere, Atore (4).<br />
Atr flumen, affluent de l'Ult, aujourd'hui l'Artz {Vit, aujourd'hui<br />
rOuU; voir Ult).<br />
Avaellon, lieu en Kaer 851-856 (peut-être pour mielon; pour<br />
ae = e, cf. aecclesia pour ecclesia, dans le Cartulaire; avelon serait<br />
alors un dérivé d'avel, vent).<br />
Bacb : medietatem Bach Houuori (Lisez hach ou baili) (5).<br />
Baf, le bourg de Batz, près Guérande; Baf 853-859-864, 866; 854<br />
et 855, appendice; salinas Uas 864, p. 64, mais dans la même<br />
charte Baf; le titre de cette dernière charte porte Bhat. Il faut<br />
lire Bath (Voir plus haut Battha, Vies des Saints) (6).<br />
Bal, dans Balrit, nom de lieu (Cf. <strong>gallois</strong> bal, pic d'une montagne?).<br />
(1) Le manuscrit porte Uiioi'lmsoui et nou fJuorhathoni comme l'écrit<br />
M. de Courson, p. io.<br />
(2) M. de Courson donne Uuorhathoui, p. 89.<br />
(3) Il est peu probable que les formes en asocii, «.v(i«7, etc., et les formes<br />
en atocn, atoui, hathoui, soient identiques. LV représenterait la spirante dentale<br />
sourde th; il y a des exemples certains de cet emploi d.e 1'* (Voir Brith). Les<br />
noms de femme comme Azon ou Hazou, semblent bien remonter à une forme<br />
Hatlwul (Voir Haithoui). Nous avons en vain essayé d'identifier ces noms eu<br />
asoe avec des noms en Jiatoc, hathoev.<br />
(4) Cf. le nom comique Adoyrc (Whitley Stokes, Maiminùsionson the Bodmin<br />
Gospel, Revue celtique, I, p. 332).<br />
(.5) Le scribe avait devant lui des chartes du IX^ siècle. Or, à cette époque,<br />
Vh et le h peuvent facilement se confondre : voir Léopold Delisle, Caiinet des<br />
3Ia>iuscrits, planche 28, n" 5 (Cf. Cart., Bovem pour Houuen, p. 23). Le c et le t,<br />
dans le Manuscrit d'Orléans contenant des gloses hretonnes, manuscrit du<br />
X
— 109 —<br />
Balilakel, nom de lieu, 841, appendice, pars Balacel 841 , appendice.<br />
Barb, dans Barh-difeith 861-867 (barbe inculte). Barb se retrouve<br />
dans Ran henharh 854-865 (deux fois), et non Henhar, comme<br />
Ta écrit M. de Courson; il faut probablement lire Hen-hartJi (Voir<br />
la note pour Bach).<br />
Bastart, surnom de Telent, hâtard.<br />
Bath Uuenran, C. L., 25; voir Baf.<br />
Bedoe, voir Bidoe.<br />
Beduu bouleau, 830 (Dans la même charte, villa Abeduu doit<br />
être corrigé en villa ad Beduu ou villa Beduu) — Lis-vedu 836<br />
(Lisbedu 814-825).<br />
Belstomnus ou Belstonnus? 866 :<br />
Pascuuethen belstôno.<br />
Salomon dux in Brilannia et<br />
Benitoe 833 (Bentoe 821).<br />
Benigaud 814-821.<br />
Berth : Bertblec (1) — Berth-uualt, Bertuualt; Berduualt, C. L.,<br />
15 — Berth-uuor; Bratberth, C. L., 34 {Braspartz, arron-<br />
dissement de Cbàteaulin).<br />
Bet pour bed, tombe; dans Bet furie, nom de lieu.<br />
Beuuin dans Bot Beuuin.<br />
Bicham dans Uuin-bicham, superlatif de bich , petit? (Voir<br />
Bihan).<br />
Bidet : Matbidet 833, Matuidet 836 (L'index porte faussement<br />
Maiuuidet); cf. \< s noms en hidoe.<br />
Bidoe : Gleu-bidoe — Hael -bidoe — Hetr-uedoi, Hird-bidoe (2)<br />
866, Hiruidoe 868 — larn-bidoe 845, Tarnuidoe 837 (3) — Loies-<br />
bidoe 848, Loiesuidoe 846 (4) — Mat-uedoe 913, Mat-bidoe 895<br />
— Bis-uidoe — Tanet-bidoe — Uueten-bidoe — Uuas-bidoe.<br />
'Biha.n petit : uadum bihan 1041.<br />
(1) Berthlec se trouve au miKeu de noms germaniques; il est fort possible que<br />
ce soit un nom germanique, comme Bertuualt d'ailleurs; cf. cependant le <strong>gallois</strong><br />
hertJiaivg riche, et le composé j}ryd-fe?-th beau; Gur-ierth, Cartulaire de LandafE,<br />
p. 140 ; pour lec, cf. Trilec, Cartulaire de LandafE, p. 190.<br />
(2) M. de Courson donne Hir-hidoe. p. 50. titre 62.<br />
(3) L'index porte larmiidoe. la charte (p. 13, titre 13) larnuuldoe, ce qui est<br />
également faux; le manuscrit donne laruuidoe. faute évddente du copiste pour<br />
larn-uidoe.<br />
(•i) L'index porte à tort Loiemuidoe, la charte et le manuscrit ont Loiesuidoe.<br />
Pour bidoe, cf. les formes aim. e:; bez-, gai!, li/dd, du verbe être.
— 110 —<br />
Bili, nom propre très fréquent, seul ou en composition (Cf. <strong>gallois</strong><br />
Beli; voir Bilin) :<br />
Anau-uili — Con-uili — Gleu-uili — Guor-uili, Uuoruili<br />
Uuruili — Hael-uili — Maen-bili, Maenuili — Rat-uili 843,<br />
Rabili (même charte).<br />
Bilian villa, 826 — Ran Uilian, avant 797.<br />
Bilin dans Ri-vilin 868 (Cf. Cunohelinus, Noms propres de Grande-<br />
Bretagne).<br />
Biscam, de his, doigt, et cam, recourbé.<br />
Biscan et Bescan? (cf. arm. besk, écourtél).<br />
Bit inonde, et aussi peut-être hit pour hilh, <strong>gallois</strong> hyth en<br />
composition dans le sens de toujours, éternellement : Bit-comin,<br />
Bit-monoc.<br />
Biu et Beu vivant, Arth-biu, Aer-uiu (Voir Arth, aer, hael, tanet,<br />
hoiarn, uueten, etc.).<br />
Blaen sommet :<br />
Blein-rin 857, appendice — Bien-lin — Blen-liuet<br />
(Blenluet 1108), Blen-liuuet; Blen-liuet, C. L., 25 — Treu-blen,<br />
lieu, 1066-1082.<br />
Blauued, fleuve, le Blavet (1).<br />
Bledic 841, appendice, dérivé de hleid loup.<br />
Blehuc chevelu, C. L., 31 (Surnom de Pistient).<br />
Bleidbara, de hleid loup, et hara pain (2).<br />
Bod volotité, bon plaisir (<strong>gallois</strong> hodd), dans Bodan, peut-être dans<br />
Boduuoret 844, Bouuoret 840-847 — Bohoiarnus, 1081-1083.<br />
Boduu et bodu qui se plaît à : Euboduu, Tribodu, Cat-uodu (3).<br />
Boe (gaulois hogio- ?), dans Dosarboe, Erispoe? Riskiboe 814.<br />
Bot résidence, houquet, touffe d"arbres, de plantes, hameau; entre<br />
en composition de beaucoup de noms de lieux, aujourd'hui comme<br />
à l'époque du Cartulaire de Redon.<br />
(1) En breton de Vannes Blawec'h, ce qui suppose en vieil <strong>armoricain</strong><br />
Blaweth = *Blavetto-.<br />
(2) On appelle encore Meibara dans le pays de Vannes et en Cornouailles,<br />
ailleurs aussi probablement, les gens d'un appétit inquiétant.<br />
(3) Le manuscrit, comme le texte imprimé, porte Cat-uuodu qu'il faut<br />
corriger en Cat-nodxi. Dans certains cas hodv pourrait bien être une forme faible<br />
de l)oud, victoire {Jbodu = *budrM).<br />
,
— 111 —<br />
Bothlenus 816 (Boslenus 819 — Botlenus 833 (1)<br />
: c'est le même<br />
personnage).<br />
Bran corbeau; nom de sept ou huit personnes dans le Cartulaire;<br />
dérivés : Branoc, Branon; composé :<br />
Bran-hucar<br />
= bren colline, voir bren).<br />
Bras grand, dans Tret-bras, 860 ou 866.<br />
(pour bran<br />
Bratberth, C. L., 34 (Braspartz, Finistère).<br />
Brech bras, dans Brech-uualt, 843.<br />
Bren colline, dans les noms de lieux : Bren-medno {Société ar-<br />
chéologique d'IUe-et-VHaine, XVII, p. 19) — Bren-Helmelin<br />
375, appendice; apparaît sous la forme bran dans Bran-quassec<br />
1123 (2), et peut-être dans Bran-secan (3), 797-814.<br />
Bre colline, élévation, dans le dérivé : villa Breoc.<br />
Bresel guerre ; Presel, surnom de Guennedat, 1063-1076 ; Breselan,<br />
Breseloc — : Bresel-conan — Bresel-coucant — Bresel-marchoc<br />
— Bresel-ueu — Bresel-uuobri — Preselan, Presel-gar 913 —<br />
Presel-guoret, 897.<br />
Bri dignité, élévation : Bri-uual, Bri-uualt — Uuobri (4); dérivés :<br />
Brian, Uuobrian; Brioc; Brient (5) (Voir Guic-bri).<br />
Brit (Cf. gall. brijd pensée, intention?); Altfrit, Albrit — Sulbrit,<br />
Conbrit — Brithael — Britoei, Britou'^ (6), Loies-brittou, p. 127,<br />
titre 162, et non Loies-brifou, comme l'écrit M. de Gourson.<br />
Brith tacheté, bigarré, Uuenbrit, femme du roi Salomon, 866-869,<br />
nom écrit Uuenbris dans une charte de 864, p. 45, et Guenuureth<br />
(lisez Guen-Vreth), 869.<br />
Bro pays, dans Bro-uueroc; Broguerec, C. L., 40 (le Vannetais<br />
breton).<br />
(1) Comme il n'y a dans les chartes où apparaît Bothlenus que des noms<br />
germaniques, il est peu probable que ce nom soit breton. L'orthographe du nom<br />
est instructive et nous a paru devoir être relevée.<br />
(2) De Courson : Bran-quasset.<br />
(3) De Coui-son : Bran-scean.<br />
(4) Dans les gloses gvoiriacli, comparatif de miohri glose sapientior ; guoiri,<br />
glose gravis.<br />
(5) Voir dans les gloses Brientinion.<br />
(6) Il est difficile de dire si Brithael, Britoei et Britou se rapportent à brit<br />
ou à brith. Il faudrait pour trancher la difficulté, trouver ces noms sous une<br />
forme plus moderne. Pour Uuen-brit, il n'est pas douteux que le t ne représente<br />
la dentale spirante sourde. Cf. Gidbi'it et Gulfrit, p. 257; Sul-urit,2&l; Albrit,<br />
Cartulaire de Landaff.<br />
p. 206 :
— 115 —<br />
Brochan, dans Ran Brochan (Voir plus haut Vies des saints).<br />
Broen ou Broin, nom d'homme; Broinantrcar, nom de heu,<br />
850-866, mais Bronantrear, 846 et 833 (Voir hron). Cf. Conbroin,<br />
Cartulaire de Landaff, p. 135 (irlandais Briaiil ou dérivé de<br />
• *hrox, *hrogis^).<br />
Bron colline arrondie, mamelle, a conservé ces deux sens dans le<br />
pays de Galles; Bron Arill 854 : le même lieu dans un charte de<br />
-854, p. 369, appendice, est appelé deux fois monte Arill.<br />
Bron-budnou, app.<br />
-boiat.<br />
-budan (1).<br />
-budgen (2).<br />
-concar.<br />
-din, app.<br />
-harch (3).<br />
Bron-hitin. Bron-euuor.<br />
-kirifm, app. -ritiern.<br />
-iuduuocon. -sican.<br />
-mael. -siuuan.<br />
-malin, app. -tro.<br />
-menion. -uuinoc.<br />
Broniou campus, se rattache à hron ou est un pluriel de hroin (le<br />
champ aux joncs?).<br />
Bu hœuf, dans buorth, C. L., 18.<br />
Bud victoire, gain, dans Budic, Budoc, Budican, Ran-Camp-i?i
— 143 —<br />
Budinit, Budinet, de hud ou de hudin troupe; Budin, nom<br />
d'homme.<br />
Buhedoc 892, de hiihed vie.<br />
Buorht et Buort, pour Buorth, étable à bœufs, C. L., 18 (note du<br />
XII'' siècle), aujourd'hui Buhors, commune de Lolhey, canton de<br />
Pleyben (Finistère).<br />
Cad. Voir cat.<br />
Caer forteresse, lieu retranché, aujourd'hui village; C. L., -45 : Caer<br />
Bullauc; Plebs Chaer ou Kaer (Loc-maria-ker, Morbihan); Cher-<br />
mar {Mémoires de la Société archéologique d'Ille-et- Vilaine,<br />
XVII, p. 18) — Cher-caualloc , ihid. — Cher-loscheit, ibid. —<br />
Gher-cheresuc, ibid.<br />
Kain dans Uueten-Kain, Keinnic'!<br />
Kalanhedre, de kalan du latin calendœ, et de hedre, octobre.<br />
Kaledan (Kaledanus) 1066-1082, de calet dur.<br />
Galon cœur ; Uuin-calon, Guin-calon 833, Guen-calon 1066-1082.<br />
Gallon. Voir Cat-lon.<br />
Cam courbe, boiteux : salina Cham ; Riuualt Cham ou Riuualt le<br />
boiteux (M. de Courson en a fait deux personnes, pp. 246, 275).<br />
Kamoe : Treb Uuo-kamoe, lieu (de cam ?)<br />
Gamp champ : Camp-caubal-hint— Camp-coet — Gamp-hinccoet(l)<br />
— Camp-latr (Voir latr) — Gamp-roth.<br />
Gancell locus, appendice (Gf. gall. canghell, sanctuaire).<br />
Ganham (Gf. cann'>) dans Gredcanham, Ricanam, Gritcanam.<br />
Canhiarh, G. L., 14, surnom d'Alan; Cainard, Gart. de Quimperlé,<br />
p. 11 \°, traduit par bellator foriis, dans la charte de Saint-Sulpice<br />
de Rennes {Mémoires de la Société archéologique d'Ille-et-<br />
Vilaine, XVII, p. 18); cf. l'<strong>armoricain</strong> actuel kann combat;<br />
pour hiart cf. Anauhiart.<br />
Gann (Tref), blanc ou combat, G. L., 14.<br />
Gap, cap ou tête, pointe : pagus Gap-caval (2); Buduc-cap-caval,<br />
C. L., 17, 19 (aujourd'hui Beuzec-cap-caval, Finistère) — Budoc-<br />
cap-sidum (Beuzec-cap-sizun), Mémoires de la Société archéolo-<br />
gique d'ille- et- Vilaine, XVII, p. 18.<br />
(1) Il faut probablement corriger en Camp hintcoet.<br />
(2) Caial était, d'après Nennius, Hist. Bv'it., 79, le nom du chien d'Arthur.
— 414 —<br />
Gant (i) : Canthoe, Cantoean, Cant-uueten<br />
Cou-cant, Bresel-coucant. lud-cant.<br />
Eu - cant. Loies-<br />
Hael- Maen-<br />
Hin-cant jusqu'en (2) Mor-<br />
865;Hin-gant909. Ors-<br />
larn-cant. Ris-cant.<br />
Car voiture, chariot : Pen Carhent, G. L., 18.<br />
Car ami, qui aime, parent; Car-munoc:<br />
Anau-car.<br />
Rit-<br />
Uuin-<br />
Uuiu-<br />
Uuor-cantoe.<br />
Uuoret-cant.
— 115 —<br />
Cat combat; Catoc, Catic, Catin (plebs), Catoe, Cate — Ran-<br />
Catoien; Eucat — Maelcal — Sulcat :<br />
Cat-bud.<br />
-cubrat.<br />
Kat-cU 913.<br />
Cat-hoiant.<br />
-hoiarn (1). Voir<br />
Hoiam et Hoi-<br />
arn.<br />
-loiant ou luiant.<br />
-loen ou logen.<br />
-Ion, Gallon,<br />
-louuen et Cad-<br />
louuen.<br />
-moet.<br />
Cat-monoc.<br />
-nemet.<br />
-man (Bot).<br />
Catu-sloiant? (2).<br />
Cat-uuethen.<br />
-uu.<br />
-uualart et Cad-<br />
uualart.<br />
-uuallon. Voir<br />
Uuallon.<br />
-uud (= Calbud)<br />
-uuobri.<br />
-uuodu (= Catbodu).V.<br />
Bodu<br />
Cat- uuocon.<br />
uuolet.<br />
uuolon.<br />
uuoret, jusqu'en<br />
878; Cadoret<br />
1124-1125.<br />
uuotal, jusqu'en<br />
872; Caduudal<br />
840-847; Ga-<br />
dodal 1060.<br />
•uuoton.<br />
uur.<br />
Cathno renard, si ce nom n'est pas une faute pour Cat-noUy an 1052.<br />
Caubal barque; Camp-caubal-hint, le champ du chemin aux<br />
barques (3).<br />
Caval cheval, dans pagus Cap-caval, G. L., 1; Cher-Caualloc<br />
{Mémoires de la Société archéologique d'Ille-et- Vilaine, XVII,<br />
p. 18).<br />
Ked, dans Kedgost (Gf. <strong>gallois</strong> cyd, <strong>armoricain</strong> moyen quei, préfixe<br />
ayant le sens du latin con-).<br />
Celli bocage, &osgMef;Lis-celli, Kelli-uuenham (Gf. Pencelliguenhuc,<br />
Gartulaire de LandafF, p. 43).<br />
Cembre, G. L., 54; Diles Heirguor Chebre (4), comte de Gor-<br />
(1) Voir plus haut, parmi les noms <strong>armoricain</strong>s du ¥!
— 116 —<br />
nouailles; Cemhre est probablement la forme bretonnisée de<br />
Cambria.<br />
[Cjemer arpent, G. L., 28; glose arepennum (Note du XII^ siècle).<br />
Keminet : Plucgaduc in Keminel 1066-1082. Voir plus haut, Vies<br />
des saints, Kemenet Heboeu.<br />
Kemper confluent, dans Kemperele (Quimperlé) 1081-1082 (Cf. les<br />
noms de lieux actuels, Camper, Quimpero, dans le Morbihan bre-<br />
tonnant, Comper dans la zone française où le breton s'est éteint au<br />
XIc-XII« siècle).<br />
Ken beau; Aourken; Argant-ken 1130-1140, appendice.<br />
Chen, Kent. Voir Cint.<br />
Cenetl race, nation : Cenetlor, Cenetlur, Kenetlor.<br />
Ceneu :<br />
Ri-ceneu<br />
(Voir plus haut Canao, Noms <strong>armoricain</strong>s du<br />
VJe siècle); Ricenou, Gartulaire de LandafF, p. 162.<br />
Cheroenoc, surnom de Concar, C. L., 54 (Cf. le vieux <strong>gallois</strong><br />
Ceroenhou, glosant dolia tonneaux, cuves.<br />
Cheuric.<br />
Ki chien : Anau-ki — Gur-ki — Maen-ki — Pyr-ki — Tan-ki.<br />
Kint avant, premier ; Kin, Cent, Cen :<br />
Kint-uuallon. Ken-guethen 909.<br />
-uuant; Kent-uuanl (avant -marroc 866; Kenmarhuc<br />
797).<br />
1062-1070.<br />
-uuocon; Kent-uuocon,863. -niiscet.<br />
Kin-crit 878. Chen-woret 860, appendice.<br />
-uuoret 892. Kent-laman 857, appendice (en<br />
Cen-bud 913. note); Kendalaman 1051-<br />
Clat (1)<br />
-huuant. 1083.<br />
-monoc.<br />
: Clatuuin 903, appendice (en note).<br />
Cleker, villa in Rufiac; Clecher (tribus), C. L., 7, aujourd'hui<br />
Cleguer (Finistère).<br />
(1) Clat pour cladl Cf. <strong>gallois</strong>, claddu, enfouir, enterrer; cladd, tranchée<br />
(Voir plus haut, Noms de lieux en Grande-Bretagne, Vindo-cladia),
— 117 —<br />
Clegeruc (1), 871, aujourd'hui Cleguerec, arrondissement de Pontivy<br />
(Morbihan).<br />
Cleroc femina.<br />
Cleu, probablement pour Gleu (2). Voir Gleu.<br />
Cloed claie, barrière à claire-voie : Ros meuur (sic) an Cloedou<br />
Caer Cunan, G. L., 29.<br />
Clofion et Clohion (3) : Ran<br />
clofio7i et dans la même charte<br />
Ran clohion, 838 ou 839, p. 113, titre 198; le même lieu porte le<br />
nom de Ran-dofhion dans la charte 196, p. 112, an 821 (M. de<br />
Courson a écrit dans tous les cas Randofion).<br />
Cloicerian, locus in Rufiac.<br />
Clot. Voir dut.<br />
Clut renommée, illustre : Clut-gen — Clut-woion, appendice —<br />
Ran Clut-uual — Clot-uuious (4) — Clot-uuoiam — Clot-uuoion.<br />
(1) Écrit à tort Clegneruc dans l'index.<br />
Ç2) On trouve trois noms en Cleu : Cleu-comin, Cleu-louuen, Cleu-marcoc.<br />
Clexi est très probablement pour Gleu dans Cleu-comin : on trouve un Cleti-<br />
comin diacre dans une charte de 868 et un Gleu-comin prêtre en 868-871. Les<br />
signataires des deux chartes sont en grande partie les mêmes, Cleu-loxmen<br />
apparaît en 8-12, Gleu-lonuen en 83i : dans les deux chartes, il s'agit de Gillac.<br />
Pour Cleu-marcoc, l'index renvoie à Gleu-marcoc : or, aucune des chartes<br />
auxquelles on renvoie, ne donne Cleu-marcoc. Cleu pour Gleu est intéressant :<br />
il montre que devant l. comme devant r (Voir Bresel), les sonores avaient<br />
une tendance à s'assourdir. Si on admet Cleu, il faut le rapprocher du <strong>gallois</strong><br />
clijw, sens de l'onïe ; arm. clevet, entendre.<br />
(3) Voici le texte exact dans les deux chartes, d'après le manuscrit, charte 196,<br />
p. 112, an 821 : il s'agit dans les deux chartes de la propriété de Riantcar<br />
(Ran Riantcar) : « A fine Eann melan. don roch. dofosmatuuor cohiton fos do<br />
imhoir ultra imhoir pcr lannam. do fois, finran. dofhion. do finran. haelmorin.<br />
cohiton. hi fosan do rudfos. Coihiton. Rudfos. (passé par de<br />
Courson). per lannam do finran Loudinoc. pont, imhoir. » — Charte 198,<br />
p. 113, an 838 ou 839 : « A fine Ean melan ad rocham, a roca ad fossatam Matuuor,<br />
a fossata ad rispam. a ripa per landam ad finem Ean clofion (et non<br />
dation), secundum finem Ran clohion (et non dohion) et ortis {sic) Suluuoion<br />
usque finem Eanhaelmorin , per finem fossatellam usque ad rubeam<br />
fossatam, per rubeam fossatam usque ad pontum {sic) Loutinoc. » Le scribe<br />
a encore eu ici sous les yeux, dans dofion, clofion, clohion, un mot qu'il<br />
n'a pas su lire. Nous serions tenté de supposer un mot clodion, tranchées,<br />
talus, avec le signe anglo-saxon pour la spir^nte dentale ou simplement th :<br />
clothionl Pour d et cl, ils sont souvent très difficiles à distinguer au IX« siècle,<br />
par exemple dans le manuscrit à gloses <strong>bretonne</strong>s d'Orléans ; dans le manuscrit<br />
du Cartulaire. on hésite aussi à chaque instant entre l'une et l'autre lecture (Voir<br />
imhoir). A relever encore Coihiton (Voir Cohiton) passé par M. de Courson.<br />
(4) De Courson a lu : Clotuuions ; le manuscrit porte Clot-uniovs,
- 118 -<br />
Gnech tertre, sommet d'une colline, Cnech crasuc, C. L., 14 —<br />
Chei chnech Samsun, CL., 26 — Cheneciurnur (Mémoires de la<br />
Société archéologique d'Ille-et-Vilaine, XVII, p. 18) (1).<br />
Cnoch villa (2).<br />
Co-, préfixe, <strong>gallois</strong> cy-, arm. ke, ayant le sens du latin con, com<br />
(Voir cum, con) :<br />
Co-uualcar (3).<br />
-uualhobrit. -uuellic.<br />
-uuallon-. -uuiran.<br />
Co-uuedhic, Co-uuelhic (4).<br />
Ke-uuirgar.<br />
Cob mémoire, souvenir, <strong>gallois</strong> cof, ou gaélique cohh, victoire (5) :<br />
Cob-lon.<br />
Cobrant (prononcez Covrant) : Kobrantgen, 857, appendice, écrit le<br />
plus souvent Courantgen — Cobrantmonoc et Courantmonoc<br />
dans la même charte — Chourentinus (6) dérivé de Covrant, G. L.,<br />
24; — Haelcobrant et Haelcourant; Courantdreh.<br />
(1) Catholicon : « Qyetiech,sns, en hault Qnenechenn, tertre, coUis. » Voir dans<br />
;<br />
Rosenzweig, Dictionnaire topographique du Morbihan, les noms en Quene-,<br />
au XV«-XVI'' siècle Quenech. Cnech est devenu Krcc'h dans la plus giande<br />
partie de la Bretagne.<br />
(2) La charte de Saint-Sulpice de Kennes, dont nous avons extrait un certain<br />
nombre de noms {Mémoires de la Société archéologique d'Ille-et- Vilaine, XVII,<br />
p. 18), donne Chnchi pour un nom de colline située au-dessus de la ville de<br />
Quimper et qui s'est écrit plus tard Crughi. Il est impossible d'expliquer le<br />
passage de Chuchi à Crughi; si on suppose Cnuchi, tout s'explique. Ce qui<br />
complique le problème, c'est que cette colline porte aujourd'hui le nom de mont<br />
Frugi, nom probablement altéré : il faudrait savoir comment les paysans<br />
quimpérois prononcent. Si on suppose cniuihi, Vu qui paraît représenter le sou<br />
n français devient encore une difficulté, à moins qu'on ne suppose une forme<br />
forte ayant eu la diphtongue ou : Cnoch serait la forme faible / (= *CnD.cca'!).<br />
(3) Co-uvalcar est peut-être une faute du scribe pour Conalcar qui serait luimême<br />
pour Comalt-car (Cf. Marc-coval 850). Cependant on trouve ^^ar* Cugual-<br />
inonoo, 891-898.<br />
(4) Pour Couuethie, cf. le comique conyth, sodalis, le <strong>gallois</strong> cyncithas,<br />
compagnie ; à la page 55 du Cartulaire, on lit Couuetic : le manuscrit a Couudic<br />
qu'il faut corriger en Couuetic, c'est une faute de lecture du scribe ; on trouve<br />
dans l'index et la charte 123, p. 93, CoHuenvan : le manuscrit porte Con-uuenran.<br />
(5) Cf. le gaulois Coblauno ; Zeuss, Gramm. ccltica, 32, 128.<br />
(6) Courentin, écrit aujourd'hui Coreutin se prononce Caonrentin. On appelle<br />
même habituellement en bas vannetais Caourant {=Covrant), les gens qui<br />
portent le nom de Corentin ; Covrenti pour Courentin se trouve dans le<br />
Cartulaire de Redon, p. 21, titre 25.
— 119 —<br />
Coet bois, écrit aussi Coit : Goet-bot — Goet-haeloc — Goith-bihan<br />
(Mémoires de la Société archéologique d'Ille-et-Vilaine, XVII,<br />
p. 18) — Coit-louh, lieu — Coidan, lieu, 1066-1082 — Pen-Coett,<br />
G. L., 42 — Penkoit, lieu, 916 — Penhoet, nom d'homme, 857<br />
appendice (D'après dom Lobineau, Histoire de la Bretagne, II,<br />
col. 58-59, et Blancs-Manteaux, n» 46, p. 416); Trehoit 1051,<br />
appendice.<br />
Gofînoc.<br />
Cofrit. Voir Dicofrit.<br />
Cohiton le long de, jusqu'à (Voir plus haut Clofion); Coi-<br />
hiton (1).<br />
Col coudrier (<strong>gallois</strong> coli) : Lis Golroet, aula Colruit ; villa<br />
Goluuoretan. Lan-Golvett, villa, G. L., 37.<br />
Coletoc 910 — Goledoc 869.<br />
Com (2) préfixe (gall. cyf, arm. moyen quef) : Gomaltcar; Gomhael<br />
et Gumael; Gomhoiarnt; Comuual; Gom-minan (3); Gumdeloc?;<br />
Cum-delu; Gumhacnan, appendice; Gometoc (Pour etoc cf. Ri-<br />
ethoc?).<br />
Cornait uni, ami : Gomaltcar — Roen-comal — Marc-coual 850.<br />
Comarch : Hael-comarch,<br />
Cotnnit :<br />
appendice.<br />
Hael-gomarh 910 — lun-gomarc 833(4).<br />
Gomnit-car, Gomnetcar (5) — Riscomnit — Gomnit-hael,<br />
Compot, division territoriale (6)<br />
: Gompot Roen-hoiarn; Gompot<br />
Bachin; Gompot Uiiincampt; Gompot Gatlon; Gompot Ruunet.<br />
(1) Coihiton pourrait bien renfermer le pronom possessif infixe de la ti'oisième<br />
personne, i.<br />
(2) Com dissimule assez souvent la préposition ou le mot con : à côté de<br />
Comalton, on trouve ran Conmalton; à côté de Chimin, Cunmin.<br />
(3) Aux titres 61, 88, le manuscrit porte Côminam et non Comminan ; titre 74<br />
on lit Comminan.<br />
{\)IIaelgomnrch existe aujourd'hui dans le nom assez commun de Hellegouarch<br />
; luncomarc est le nom francisé de Ginyomar. Comarch se retrouve<br />
encore dans le nom de la commune de Guiligomar, prononcé Gvelegouarch,<br />
près d'Arzano, Finistère (avant la Révolution dans l'évêché de Vannes). Pour<br />
comarch cf. <strong>gallois</strong> cyfarch, salutation ;<br />
arch, demande, requête.<br />
(5) M. de Courson a imprimé Connetcar. Le manuscrit porte le signe abréviatif<br />
sur cô ; il faut très probablement lire Com-netcar,<br />
(6) Le compot <strong>armoricain</strong> est loin d'avoir l'étendue du cymmn-d <strong>gallois</strong>. Le<br />
compot désigne probablement une simple réunion de maisons, un hameau; il est<br />
composé de com-\-hot : voir iot ; cf. <strong>gallois</strong> cymmydog (== * Com-hodoc), voisin.
— 120 —<br />
Con, préfixe. Voir com.<br />
Gon ou cun haut, élevé (Voir plus haut les noms gaulois et bretons<br />
en cuno-} : Conan ou Gunan, Conin, monasterium Gonoch, Gonoit,<br />
Ran Conon; sanctus Gonocanus, G. L., 41 :<br />
Gon-brit. Gon-hael. Gon-uili.<br />
-car (bron).
— 121 —<br />
Gornic, surnom de Maenhoiarn, dérivé de corn, emprunté<br />
au latin cornu; Ran-cornuc, p. 284, XI*" siècle — Ran-cornou<br />
895.<br />
Corran, nom d'un moulin, C. L., 43.<br />
Goucant, nom d'homme; cf. <strong>gallois</strong> ceugant, <strong>armoricain</strong> moyen<br />
cogant ou cougant, certain :<br />
Coulut, rivière de Morlaix, le Kefleut.<br />
Bresel-coucant, G. L., 37.<br />
Cran : Castell-cran, villa près Gnescan (Quenecan, près Pontivy,<br />
Morbihan) — villa Cran 1037 — Cran en Beganne, X^ siècle —<br />
villas Crannam et Tinsedio 1066-1082 — Crannes, nom d'homme,<br />
864 — Gran-Kendic, propriété en Plebe-lan (Plélan) — Cran-uui-<br />
kant, Cranquarima 837 (1).<br />
Gras desséché, raccorni. Coret-loencras :<br />
crasuc, C. L., 14.<br />
V. Corel et loeyi; Chnech<br />
Grauthon plebs, Grauton, G. L., 8, aujourd'hui Grozon (Finistère).<br />
Grenarth, terre près Quénécan (2).<br />
(1) Rien ne prouve que ci'a», signifie bois. Dans le numéro de la Hevve cel-<br />
tique (vol. VII, 3), en rendant compte du Celtic Britain de M. Ehys, M. d'Arbois<br />
de Jubaiuville citait ponr le prouver la charte XIII. p. 13 : (f Xotum sit omnibus<br />
quod dédit Portitoe et Conuual Cranuuikant et Cranquarima, et quicquid po-<br />
tuissent eradicare de silva. » — Il ne résulte pas de ce passage que la forêt portât<br />
les noms de Cran-Kendic et Cranquarima ; c'est le contraire qui est vrai. Portitoe<br />
et Conuual donnent en efEet Cran-Kendic et Cranquarima aux moines de Redon<br />
en toute propriété, ^j??;.? tout ce qu'ils pourraient déraciner de la forêt; si<br />
Cran-Kendic et Cranquarima formaient la forêt, c'était une clause incompréhensible,<br />
puisque ces deux teiTes allaient appartenir aux moines. Cette question a une<br />
certaine importance. Si cran, en effet, signifie iois, c'est une foime gaélique, la<br />
forme <strong>bretonne</strong> étant pren. Aussi M. d'Arbois de Jubainville a-t-il attribué<br />
Cranquarima et Cran-Kendic à des Gaëls mêlés aux Dumnonii, émigrés en Armorique.<br />
Or, Cran-Kendic et Cranquarima sont en Pleucadeuc, pays de Broweroc<br />
et non sur le territoire des Dumnonii. De plus, il y a un grand nombre de noms<br />
de lieux en cran dans le Morbihan et le Finistère ; il serait de la dernière incon-<br />
séquence de les attribuer à des Gaëls et surtout à des Dumnonii. Il n'est pas,<br />
d'ailleurs, bien certain que ce terme soit breton, peut-être est-ce un reste gallo-<br />
romain. M. Le Men avait, lui aussi, cité Cran-Kendic et Cranquarima, pour<br />
prouver que cran signifie bois. Son travail est un chef-d'œuvre d'imagination,<br />
mais non de linguistique (^Société archéologique du Finistère, 1878-79, p. 61).<br />
(2) Les noms de lieux en cren sont assez nombreux en Bretagne. Le sens de<br />
ce mot dans les noms de lieux n'est pas clair. Krenn a plusieurs sens : rond;<br />
a-grenn. absolument, assurément; Krenard ou Krenn-haotr signifie adolescent<br />
(Cf. <strong>gallois</strong> cryn) ;<br />
Cren avec é prononcé long a le sens de tremblement.
- 122 -<br />
Crialeis, id est, Enes manac (1), l'Ile-aux-Moines dans le golfe du<br />
Morbihan.<br />
Cristian, du latin Christianus.<br />
Crit :<br />
Kincrit, Gritkin, Critcanam, villa Gritoc (2).<br />
Croch, <strong>gallois</strong> croch, violent; Rimeren croch {Mémoires de la So-<br />
ciété archéologique d'Ille-et- Vilaine, XII, p. 19).<br />
Cron rond : salin cron en Wenran (Guérande).<br />
Crue : ad acervum, id est crue (crue au-dessus d'acerviim, mais de<br />
la même main que la charte), p. 198, titre 247, an 871 — Grue<br />
Ardon, appendice.<br />
Cuach dans Bot-cuach.<br />
Cubrat? Catcuhrat.<br />
Gum doux, affable : Riscum, Maenkum; Gum-car, appendice;<br />
Guman; Gleu-cuu,G. L., 30 (note du XIII" siècle) (3).<br />
Cun. Voir Con.<br />
Custentin, du latin Constantinus, 869.<br />
Cuth vieux : Goit cuth (p. 285, Xle siècle).<br />
Cuton pigeon ramier, en <strong>gallois</strong> et <strong>armoricain</strong>; Botcuton, nom de<br />
lieu, appendice.<br />
Da bon : Dalitoc (4); Damarcoc et non Glamarcoc (5).<br />
(1) Voici le texte avec la ponctuation du manuscrit : « Hsec carta indicat atque<br />
conservât qualiter dédit Erispoe illam plebem que vocatur Chaer, cum massis et<br />
manentibus et pertinentibus, id est, Avaellon et Clides et Vilata, cum vineis et<br />
pratis et insulam que vocatur Crialeis id est Enesmanac. ad fabas monacMs<br />
sancti Salvatoris in elemosiua pro anima sua et pro regno Dei. » II y a un point<br />
après Enesmanac, il n'y a pas de signe de ponctuation après fabas. M. de<br />
Courson a supprimé le point après Enesmanac et a introduit une virgule après<br />
fabas. Il ne résulte pas du texte que Crialeis soit interprété par Enesmanac et<br />
sm'tout Enesmanac ad fabas. Cette île portait deux noms, comme ce n'est pas<br />
rare pour certains lieux dans le Cartulaire (Titre LXX. p. 55, an 851 et 85fi). Ad<br />
fabas signifie très probablement ^^o»/' les fèces : Erispoe donne l'île de Crialeis<br />
aux moines pour leurs fèves.<br />
(2) Cf. gall. cnjd, tremblement?<br />
(3) Le nom de Cnnff est encore aujourd'hui fort commun, ainsi que celui de<br />
Goitrcuff, Kerdunciiff.<br />
(4) Voir Litoc ; cf. Ker-dalidec, en Locmaria (Morbihan) '(Rosenzweig, Dictionnaire<br />
tojpograjjhiqne).<br />
(5) Le manuscrit porte bien Clamarcoc, p. 01, titre 78, an 863, mais il n'est<br />
pas douteux qu'il ne faille corriger en Damarcoc. Clamarcoc n'offre pas de sens<br />
satisfaisant; pour Damarcoc c'est le contraire; d'ailleurs, le nom existe : on le<br />
trouve dans une charte du XII* siècle concernant Fougères, publiée dans les<br />
Mémoires de V Association <strong>bretonne</strong>, II, p.<br />
continuellement cl et d.<br />
197 : Damarhoc, Le scribe confond
— 123 —<br />
Dabat brebis? : Caer Dabat, C. L., 45.<br />
Dalam.<br />
Dant dent : Dant-enes, C. L., 30; Maeluc Dant-hir, G. L., 30.<br />
Datl discussion, controverse :<br />
Datlin (1).<br />
Degol, surnom de luthel, an 1100.<br />
Delehedoc (,2).<br />
Delu image, statue, viole: Con-delu (3); Condeluoc; Uuor-condelu;<br />
Cumdelu; Lan Gurdeluu, C. L., 41.<br />
Demett vicarium, G. L., 45 (4).<br />
868; Dergen (5).<br />
Der, préfixe intensif : Der-munuc<br />
Derch clair, évident : Trederh 867 (Voir drich).<br />
Dereic,G. L., 24.<br />
Deroc (6| : Deroch, p. 143, titre 184, IX^ siècle; Deroc 1037.<br />
Detuuid heureux : (7) Detuuidhael — Haeldetuuid; Haeldeduid,<br />
p. 43, titre 53, an 846 — larndetuuid, larnnetuuid (8) — Ride-<br />
tuuet, G. L., 24 — Uuordetuuid ; Gurdetgued, p. 223, titre 274,<br />
an 963.<br />
Deur vaillant : Deuroc — Deurhoiarn.<br />
Di, préfixe séparatif et négatif (Voir dicofrit, dtfosot, dicomhit).<br />
Dicofrit sans contribution : ...sine censu, sine tributo et sine cofrito<br />
ulli homini (p. 29, titre 35) — ... In alode comparato, dicofrito et<br />
sine uUa renda (p. 69, titre 91) (9).<br />
(1) Cf. Dation, Cartulaire de Landaff {Liber Landacensis, avec traduction<br />
anglaise et notes, par W. J. Rees, Llandovery, 1840), p. 150 ; <strong>armoricain</strong> moderne,<br />
dael.<br />
(2) Cf. le <strong>gallois</strong> dyly avoir droit à.<br />
(3) P. 125, titre 16. le manuscrit porte Cûdelu que M. de Com'son transcrit par<br />
Cundelu ; p. 146, titre 188, le manuscrit donne Condelo decano, et non Cum-delo,<br />
comme l'écrit de Courson.<br />
(4) Il est évident, quoique les éditeiirs du Cartulaire n'en disent rien, qu'il<br />
s'agit de Plozevet, près Quimper ; le pouillé de Cornouailles de 1368 (Cartulaire<br />
de Redon, p. 530) donne la forme intermédiaire Ploe-demet.<br />
(5) Il est possible que Dergen soit le même personnage que Dorgen. Dtirgeii<br />
BBt presbyter da.nB une charte de 913, p. 222. De même Dergen, p. 46, titre 62,<br />
an 864. On trouve un dwconns du nom de Dorien en 879, p. 157, titre 201.<br />
(6) Cf. <strong>gallois</strong> derog obstiné?<br />
(7) Cf. <strong>gallois</strong> dedn-ydd heureux ; p. 112, titre 146, le manuscrit porte Haeldettuud<br />
et non Haeldetund.<br />
(8) P. 37, titre 45, M. de Courson écrit larnetnnid; le manuscrit porte larnnetuuid,<br />
forme de transition qui explique larnetvuid qu'on rencontre quelquefois.<br />
(9) Di joue ici en réalité le rôle de préposition plutôt que de préfixe.
— 124 —<br />
Dicombit sans participation (Voir dicomit dans les gloses) ; dans<br />
le Cartulaire de Redon, la formule habituelle est : in dicomhito,<br />
accompagnée souvent de : in alode {discumbitio et dicumbiiio,<br />
G. L., pp. 10, 23).<br />
Difosot (de di et fosot = fossata?).<br />
Digrinn :<br />
Uurdigrinn (1).<br />
Dihudgar 913; Diudgar 910.<br />
Dilec (2)<br />
: Gur-dilec 910.<br />
Dilis sûr, certain (Voir dilisid}.<br />
Dilisid (3) garant, caution : a le même sens que fidejiissor; on<br />
trouve une fois adlisidos : et alligo vobis fidejussores vel adlisidos<br />
in securitate ipsius terrœ, p. 170, titre 220, an 843.<br />
Diloid.<br />
Din forteresse :<br />
Bron-din? 851-857.<br />
Dinan, dérivé de din : Dinan en Crauthon, aujourd'hui Crozon<br />
(Finistère), C. L., 2.<br />
Dinaerou.<br />
Diost (4)<br />
: in alode comparato, diost, dicofrit, diuuohart, et sine<br />
ulla re ulli homini sub cœlo nisi Maenuuobrio (p. 132, titre 171,<br />
an 840).<br />
Diri chênes (5)<br />
: Diri muur, C. L., 26.<br />
Discebiat : ran mab Discebiat 857-858, appendice.<br />
Distin : Uur-distin (6) (Voir Vies des Saints).<br />
(1) De Courson Uurdigrin. Si digrinn est pour di crin, le sens est celui de<br />
sans peur, sans tremhlement.<br />
(2) Cf. Cartulaire de Landaff : Gurdilic, p. 137; cf. Mamimissions on the<br />
Bodmin Gospel, Whitley Stokes, Revvc celtique, I, p. 332; le texte est suivi d'un<br />
glossaire-index des noms propres : Wr-dylic (Cf. sur les mêmes noms du Bodmin<br />
Gospel, Haddan and Stubbs, Conncils and ecclesiastical Documents relating to<br />
Ireland and Grcat-Britain, I, appendice); cf. Cyn-ddilie, lolo Manvsci-ipts,<br />
p. 108.<br />
(3) Cf. <strong>gallois</strong> ddysydd garant. Dilisid se présente généralement dans le<br />
manuscrit avec une terminaison latine ; on le trouve cependant sous la forme<br />
<strong>bretonne</strong>, p. 152, titre 196 : Uuolethec dilisid et non ddisidus. lunetuuant<br />
dilisid.<br />
(4) Diost est décomposé par M. de Courson en di privatif et ost armée .'<br />
(5) Cf. Cartulaire de Landaff, p. 127, Deri Emreis ; le singulier est dar.<br />
(ti) De Courson, Uurdisten, p. 72, titre 96.
— 4'25 —<br />
Diurth (1) préposition composée de di+urth et indiquant mouve-<br />
ment pour s'éloigner de : ... in rivulo qui venit quasi diurth<br />
Gnescâ, p. 198, titre 247.<br />
Diuadoc (2).<br />
Diuuoharth sans empêchement (3) (p. 1-13, titre 148), et<br />
diuuohart.<br />
Do (4), préposition marquant mouvement vers, attribution à : do-n<br />
roch à la roche (Voir Clofion).<br />
Dobr eau ? : Dobroc<br />
duiir).<br />
— villa Dobrogen ? — Ran Dobrocar (Voir<br />
Doeth sage, habile : Doet-car — Doet-gen — Doet-uual — Doitha-<br />
nau — Doithanu.<br />
Doithal (5)<br />
Uurdotal — Heu-dotal (6).<br />
Don (Voir dumn).<br />
: Uuordoetal, Uuordoital, Uuordoutal, Uurdoital,<br />
Dor, préfixe composé de do, et de ro = latin pro.<br />
Dorgen (7) et Dorien (Même personnage, même charte, pp. 23-24,<br />
an 832-868).<br />
Dosarboi, p. 84; Dosarboe, p. 83; Desarui, p. 225, titre 278,<br />
an 909.<br />
Dre, dri (8), probablement pour tre, tri : même sens que le latin<br />
per : à travers, tout à fait (Voir tri et drich) : Dreanau, Drehanau<br />
— Drehanthon, 895, p. 217, Treanton, 859-865, p. 58 — Drebodu,<br />
appendice, p. 358, an 839-844 (Voir Tribodu) — Drehoiarn;<br />
(1) Gallois diwrtk, vannetais dioc'h, ailleurs diouz et dioc'h.<br />
(2) De Courson, Dluuadoc, p. Q8, titre 102, an 867.<br />
(3) Cf. <strong>gallois</strong> diwahardd ; même sens.<br />
(4) Aujourd'hui dans le Vannetais, le Trégorrois et la plus grande partie de la<br />
Cornouailles de, ailleurs da (Cartulaire de Quimperlé da).<br />
(5) Le Uuordotal de la page 107 est le même personnage qu'on retrouve sous<br />
les noms de Unordoutal, Uuordoital; cf. le nom comique Ourduythal {Bodmin<br />
Gospel, Whitley Stokes, Revue celtique, I, p. 332).<br />
(6) De Courson, Eudotal, p. 208, titre 258, an 865).<br />
(7) Dorgen, p. 206, an 866, est suivi des mots fili Anan. M. de Courson a lu<br />
Dorgen. FUI. Anan.<br />
(8) La variation pour le même personnage entre e et / montre que Vï est bref<br />
(Voir Gramm. celt., p. 867).
— 126 —<br />
Trehoiarn (1), Trihoiarn — Drelouuen, Drilouuen — Dreuuallon,<br />
Driuuallon — Drihuualoe, p. 136, titre 177, Drehuualoe, p. 138,<br />
titre 178, Driuualoe, p. 139, titre 179 (2) — Dreuueten, Driuueten,<br />
Trihuueten (3) — Dre-uuobri, Dri-uuobri, Dri-huuobri (4) —<br />
Dre-uuoret, Tre-uuoret, Trehoret (5) — Drihuualt, p. 156, titre 200,<br />
p. 92, titre 122 — Driuin — Driuinet (6), Dri-huinet — Dri-monoc<br />
— Dre-uuoion — Dri-uuolou.<br />
Drecon : cf. drich.<br />
Drehoc, Drihoc (Voir drich).<br />
Drem regard, visage : Daniel Drem-rudd (au visage rouge), C. L.,<br />
54; cf. Rhun Dremrudd (lolo Manuscripts, p. 121).<br />
Dreon.<br />
Drian.<br />
Drich (7), drih, dreh :<br />
Drich-glur, Drihglur, Dreglur (8) —<br />
Drihlouuen, Trehlouuen (9) — Drichguoret, p. 227, titre 280,<br />
an 904.<br />
(1) Trehoiarn, p. 202, titre 241, paraît bien être le même personnage que le<br />
Drenhoiarn de la page 202, titre 240, an 820 : tous les deux signent dans des<br />
chartes concernant MoUac. DreuJwiarn est le même personnage assurément que<br />
J)re1u)iarn, p. 202, titre 242, an 827. Drevhoiarn est une faute du scribe ou une<br />
graphie particulière dont on trouve d'autres exemples ; cf. Ker-drehouarn eu<br />
Gourin, Ker-dreovarn en Kervignac (Morbihan).<br />
(2) Drivualve est le même pei-sonnage que Drehuualoe.<br />
(.3) Pp. 85, 172, 173, Dre-mieten; pp. 5, 73, 174, Driuueten : Drimieten p. 174,<br />
et probablement p. 73, est le même que Dreuueten des pages 85, 172, 173.<br />
Pour Trihuueten, p. 149, titre 193, an 856, on ne peut l'identifier avec Dreuueten<br />
ou Driuueten. Il est possible que tri ait là un sens différent de celui que nous<br />
lui avons attribué.<br />
(4) Le même personnage signe Dre-vuobri, p. 170, titre 220; Dri-huuobri,<br />
p. 105, titre 138; Dri-uuobri, p. 108, titre 141.<br />
(5) Treuuoret, p. 85, an 895 ; Trehoret, p. 272, an 1075 ; à la page 126 on lit<br />
Duiu-uuoret que l'index a transformé en Dri-uuoret.<br />
(6) Pp. 5, 14, 16, 86, 92, 129, 147, 153, Driuinet; p. 70, titre 91, la charte porte<br />
Druunet ; on peut lire dans le manuscrit Driuiuet ; p. 99, titre 131, la charte<br />
et probablement le manuscrit portent Drihiunet : il faut lire Drihuinet,<br />
(7) Drich paraît être la forme faible de la racine dont la forme forte est<br />
dereh (grec Ssjox-o-ptat, s-Spanov).<br />
(8) Le nom du même personnage apparaît dans la charte 46, p. 37, sous ces<br />
trois formes. Au lieu de Drohglur qu'a lu M. de Courson, le manuscrit porte<br />
Drihglur. On trouve Glur seul.<br />
(9) Drihlouven, p. 93, titre 123, an 833, est le même personnage que Trehlouuen,<br />
p. 6, titre 5, an 833 ; le sens de Drih ici n'est donc pas sûr. Si la forme radicale<br />
était treh, trich, cf. le <strong>gallois</strong> et l'<strong>armoricain</strong> treeh supérieur à, plus fort que.
Drid (1)<br />
boud).<br />
— 127 —<br />
: Driduuallon — Driduuoret — Drid-uualt (Cf. Trid-<br />
Drihic : Drihican (Voir drich).<br />
Driken : cf. drich.<br />
Drioc.<br />
Dronuualoe 895; Drongualoe 1038-1041, Droaloi 1050 (2).<br />
Du noir : Galdu 913; Gabdub (Galdubo, à l'ablatif), an 1084.<br />
Duil.<br />
Duiu Dieu? : Duiu-uuoret (3), p. 126, titre 162, an 854.<br />
Dumn profond, élevé (4) : Dumnouuallon, p. 74, IX^ siècle,<br />
Dumuuallon 844, Donuuallon 1105 — Dumuual 846, Donuual (5)<br />
1066-1082 — Dum-uualart — Dumuuorel (6).<br />
Dur, préfixe identique à dor^ : Durgen (Voir Dorgen et<br />
Dergen).<br />
Dur (7)<br />
: Duroc — Durui.<br />
(1) Srid-unoret, p. 86, titre 113, an SU, paraît être le même personnage que<br />
le Bre-iiuoret de la charte 111, p. 85, an 843. Driduuallon ne fait probablement<br />
qu'un aussi avec Dreuuallon, p. 81, titre 107. Il est fort possible que le scribe<br />
ait lu drid pour drick : cf. TJuarroduae pour Uuarrochiae. Uuinmoduat pour<br />
UuinmocMat. Si on n'avait pas la forme Tridboud, p. 88 (l'index ne donne que<br />
Triboiid), il serait plus simple de supposer que le scribe a lu Brldmtoret au lieu<br />
de Bri-huvoret, Driduuallon au lieu de Dri-huualloti : Imu se trouve souvent<br />
au lieu de uu pour exprimer le v initial du second terme des composés (Voir<br />
Tridhoud).<br />
(2) Cf. drogn glosant cetus pour cœtus réunion, troupe (Gloses de Luxembourg)<br />
;<br />
irlandais drony. Droaloi, p. 341, titre 38.5, est qualifié de filivs Fredoris<br />
Migueronis castri et par conséquent le même que Drongualoius de Migron,<br />
p. 256, titre 304.<br />
(3) Pour les composés en Duiu, cf. Doenerth, Cartulaire de Quimper, Bibl.<br />
Nat., fonds latin 9890, fol. 7, charte de 1250 ; Due-nerth, Cartulaire de Quim-<br />
perlé, p. 40.<br />
(4) Voir les noms gaulois en Duhno-.<br />
(5) Cf. Dunnagnal, Annales Cambriœ, à l'année 760 (apud Pétrie, Monvmenta<br />
historica britannica). Il faut peut-être lire Dnmnagual , comme l'indique la<br />
variante Dumn-arth à côté de Dumgarth (= Dtunn-garth). Cf. Dyfnwal, lolo<br />
Manuscripts, p, 106.<br />
(6) Au lieu de Dum-uual, Dum-uuallon , Dum-mtalart , Dum-uuoret il est<br />
à peu près certain que le scribe avait sous les yeux Dumnuual ou Dumnual,<br />
Dumnuuallon ou Dumnuallon, etc., ou tout au moins Dunnuual, etc. On ne<br />
peut s'expliquer autrement le passage à Donuual, Donuuallon, formes auxquelles<br />
ne pourraient mener Dum-uual, Dumuuallon.<br />
(7) On ne peut traduire dur par acier; c'est une forme <strong>gallois</strong>e; la forme<br />
<strong>armoricain</strong>e est dir. Cf. le <strong>gallois</strong> duryn bec, pointe .'
— 128 -<br />
Duran : Rin-duran (1).<br />
Durm? appendice, p. 380, an 1051.<br />
Duur eau : Duurti, C. L., 43.<br />
Ebol poulain : Maenhoiarn, qui et Ebolbain (c'est-à-dire le poulain<br />
de Bain; Maenhoiarn était de Bain, p. 91, titre 121, an 846)<br />
(Voir Epetic — Marchébol).<br />
Edern vicarium, Plebs Edern, C. L., 46 {Edern, canton de Châ-<br />
teaulin, Finistère) (Voir Eterni, Inscriptions chrétiennes de<br />
Grande-Bretagne).<br />
Edmeren, G. L., 35 (Voir plus haut Aeth).<br />
Ehoarn, C. L., 52 (Voir Eu).<br />
Eleoc : Ran Eleoc ; Eleuc, G. L., 1.<br />
Eluri : Lan Eluri, G. L., 27.<br />
En, article défini : pagus En-Fou, le Faou, canton de l'arrondis-<br />
sement de Ghâteaulin, Finistère (Voir do).<br />
En, préfixe (Voir in).<br />
Enep visage : Enep-uuert, mot à mot, vente du visage; don com-<br />
pensatif fait par le mari à sa femme à l'occasion et sans doute<br />
primitivement après la consommation du mariage (2).<br />
Enes ile : Enes-manach, l'Ile-aux-Moines, golfe du Morbihan (Voir<br />
Crialeis); Enes mur, la grande île, an 931 (en Lanmeur, Fi-<br />
nistère); Dant Enes, G. L., 30; Eneshir, près Grozon (Finistère),<br />
C. L.,10.<br />
Eneuuor (3)<br />
: Plueu Eneuur, C. L., 43, plebs sancti Eneguorii,<br />
G. L., 1 (Plonéour, arrondissement de Quimper).<br />
Enoc.<br />
Epetic 849, Ebetic 858 (Dérivé de ep, cheval ?).<br />
Er, préfixe intensif : Ermor.<br />
(1) Ce nom se retrouve parmi les noms comiques de Bodmin {Manwtmsions<br />
on the Bodmin Gospel; Whitley Stokes, Revue celtique, I, p. 332).<br />
(2) Enep-gverfk, C. L., 44, glose ditatione que les auteurs ont vraisemblablement<br />
raison de vouloir corriger en dotatione. Le mot a survécu dans encbarz douaire.<br />
Dans les lois <strong>gallois</strong>es, le mot gn;yneh-werth a un sens plus étendu (Voir Aneurin<br />
Owen, Anciefit Laivs and InstiUdes of Wales, II, p. 206).<br />
(3) Ce nom doit être rapproché de Eneulri que porte, d'après M. Ehys,<br />
Lectitres, p. 401, une inscription dont il ne donne pas la date, mais bien posté-<br />
rieure au VI« siècle, conservée dans une chapelle à Goodrich Court.
Ergentet, nom de lieu.<br />
— 129 —<br />
Erispoe, roi de Bretagne, fils de Nomenoé.<br />
Ermeliac plebs, C. L., 29 (Aujourd'hui Irvillac, arrondissement de<br />
Brest, Finistère).<br />
Erthiau 840.<br />
Et, préfixe (Voir gaulois ate) : Ran Etcar — Treb Etuual —<br />
Uuoetuual ?<br />
Eu (1) :<br />
Eu-boduu. Eu-monoc.<br />
-cat, C. L., 27. -sorchit 860-866, Eusorgit<br />
-doethal, Heudotal. 829-830, p. 117, litre 152;<br />
-hocar. Eusurgit.<br />
-hoiarn, Heuhoiam, Euhuarn, -tanet.<br />
C.L.,46,Ehoarn,C.L.,52.<br />
Eudon (2).<br />
Euuen (3).<br />
Fabr : Tigran Fabr.<br />
Fau, fou hêtres : Fau villa — Fau-bleid, Foubleth, lieu — Fau-<br />
moetcar, lieu — Fau-mouron, lieu — pagus En Fou, C. L,<br />
(Voir En).<br />
Fest (4)<br />
uuore.<br />
: Fest-gen 851, Festien 859 — Fest-uuoret — Fest-<br />
Fidlon (5) loyal, sûr.<br />
Fingar (6) : Treffingar 990-992.<br />
(1) Cf. gaulois avi- dans Avi-cantm; Orelli, 2033 (= Eucant ?). Le sens d'avi<br />
est douteux.<br />
(2) P. 70, titre 91, M. de Courson a transformé Eudon en Ludon. C'est à ce<br />
nom q ae remonte le nom <strong>armoricain</strong> moderne usité en Léon et transcrit en français<br />
par Yves : Eozen.<br />
(3) Cf. le nom <strong>gallois</strong> Owen qu'on trouve dans le Cartulaire de Landaff sous<br />
les formes Luguen, Ignein, Yvein.<br />
(4; Emprunté probablement au latin Festus.<br />
(5) Mot à mot jjlem de foi : de Jid, avec la spirante dentale sonore, du latin<br />
Jides, et de Ion plein, servant de suffixe : <strong>gallois</strong> jfyddlon, même sens.<br />
(ô) Fingai- est le nom d'un saint irlandais qu'on suppose avoir vécu vers 460,<br />
et dont le nom est devenu en Cornouailles insulaire Givincar. lia donné son nom<br />
à Plvvigner, arrondissement de Lorient, Morbihan (en 1327, Flea-vingner,<br />
Rosenzweig, Dictionnaire tojwgrajMqiie du Jfo?'bika7i).<br />
9
Finit (1)<br />
— 130 -<br />
: Finius, Finoes, Finitan, Finithic, Finilit.<br />
Finit-ger (pars). Hael-finit.<br />
-hoiarn. Jarn-<br />
-uueten. Loges-<br />
-uuoret. Main-<br />
Firinan (2), appendice, p. 357, an 838.<br />
Flam, du latin flamma (3), surnom d'un comte Gradlon de Cor-<br />
nouailles, G. L., 54.<br />
Fonus (4), Fomus, Fumus.<br />
Fos fossé, tranchée : do fos matuuor, au fossé de Matuuor; rudfoss<br />
le fossé rouge; do fois (5) à la fosse (Voir Clofion).<br />
Fosan le 'petit fossé : traduit dans la charte suivante par fossatellam<br />
(Voir Clofion).<br />
Fosot, emprunté au latin fossata, dans di-fosot'^<br />
Fracant, appendice, an 850; Fracan, p. 6, titre 5, an 833 (Cf. Plou-<br />
fragan, près Saint-Brieuc).<br />
Fradleoc, surnom du comte de Cornouailles Fragual.<br />
Framuual 833-840, Fraugal 834, Fraual 1092, Fragual, G. L.,<br />
54 (6).<br />
Freoc (7).<br />
(1) Ce nom a été aussi regardé comme gaélique : son sens est aussi obscur que<br />
son origine.<br />
(2) S'il n'y a pas erreur du scribe, comme c'est à craindre, nous sommes cette<br />
fois en présence d'un nom gaélique, dérivé de _^r vrai = breton gn'ir. Il est<br />
porté par un manant cédé avec la terre de Lisin aux moines de Eedon, par<br />
Rithgen.<br />
(3) Flamm est employé aujourd'hui pour renforcer particulièrement les adjectifs<br />
nevez, iaonank : nevvz flamm tout neuf, iaouank flamm tout jeune.<br />
(4) P. 30, titre 36, on lit Fonvs et non Fomun; ailleurs Fomus et même Fumns.<br />
Il est à craindre qu'on ne soit encore ici en présence d'une erreur du scribe.<br />
(5) Il est probable que le scribe a lu fois pour foss; dans un autre passage,<br />
il a écrit /o,?c linni (p. 107, titre 141) pour foss linni. D'ailleurs, dans la charte<br />
qui nous occupe, on a deux autres fois do fos et non do fois. Il ne faut donc pas<br />
songer à y voir une trace de cas. Tout au plus pourrait-on songer à y voir l'indice<br />
d'une prononciation particulière. Dans une partie du nord du pays de Galles, on<br />
prononce à peu prèsfl'ues avec accent fortement marqué sur o pour Jfôs.<br />
(6) Nom propre d'homme encore fréquent sous la forme Fracal : cf. Kev<br />
fraval (Rosenzweig, Dictionnaire topographique du Moriihan).<br />
(7) Friocl Cartulaire de LandafE, p. 140.
— 131 —<br />
Freudor (1), 859, Freodor 1084, Fredur 1047, Fredor 1100.<br />
Frut, Frot ruisseau, courant : ... do fin Loeniou cohiton frut<br />
usque ad Ult : à la limite de Loeniou (ou des buissons, voir Loin)<br />
le long du ruisseau jusqu'à l'Ult (p. 163, litre 212, an 814-821)<br />
— Frot-Eginoc, ruisseau, 845-860 — pons Frot-guiuuan 846 —<br />
Frodic? nom d'homme (Cf. monasterium Kamfruth, Vita Turiavi,<br />
Boll.,jul.,III, p. 614).<br />
Fuenant pagus, C. L., 43 (Aujourd'hui Fouesnant, avec un s de<br />
trop, près Quimper).<br />
Funton fontaine : Funton maen la fontaine de pierre, p. 284,<br />
Xle siècle.<br />
Furie (2)<br />
: Bet-Furic.<br />
Gablahplebs (3).<br />
Gabol (Voir angabol).<br />
Gai force, puissance : Gal-budic et Galuudic 871 (même personne)<br />
— Gal-con — Gal-du; Galdubo (ablatif) 1084 — Galuiu 832-<br />
868, Galveu, C. L., 39 — Gal-uuoreth {Société archéologique<br />
d'ille-et- Vilaine, XVII, p. 18) — Rosgal (4) 814-825.<br />
Ganet né : Mat-ganet.<br />
Ganoe (dérivé de la même racine) : Madganoe — larn-ganoe —<br />
— Ganoean (5).<br />
Garth, haie ou plutôt talus élevé garni de buissons ou d'arbustes (6) :<br />
Bot-garth — Hirgard (Tref), C. L., 11 (Aujourd'hui Hirgarz<br />
commune de Crozon).<br />
Gauale : Stergauale, ruisseau, affluent de la Vilaine, p. 284,<br />
Xle siècle; plebs Gauele super Visnoniœ flumen, p. 259, an 1008-<br />
1031.<br />
Gauan? : Uuorgauan 1^7).<br />
(1) M. de Coui-son a mal lu Frendor (p. 57, titre 72) ; cf. Freudnr, Cartulaire<br />
de LandafE, p. 186. et Frendubur, p. 115. Pour /re?/, cf. <strong>gallois</strong> ffreu, ffrau<br />
courant, torrent la ; forme faible de cette racine se présente dans/r«^ ^ *srûto-.<br />
(2) Cf. l'<strong>armoricain</strong> /«/• habile, sage, du latin fur.<br />
(3) Titre 2tiO. p. 210, et non 250 comme le porte l'index.<br />
(4) Dans Ro.sgal, gai a probablement le sens de ennemi. En <strong>armoricain</strong>, il a<br />
un sens plus restreint qu'en <strong>gallois</strong> et en gaélique, il ne désigne que les Français.<br />
(5) Titre 281, p. 227. et non 226.<br />
(6) L'auteur du Dictionnaire dit de V Armerye dit qu'on désigne par^ar/t un<br />
talus de 7 à 8 pieds, mais que quelques-uns réservent ce mot pour un talus<br />
recouvert d'arbrisseaux (Voir au mot haye).<br />
(7) Et non Uuirgmian, p. 37, titre 46.
Gellan (1)<br />
p. 105.<br />
— 132 —<br />
(Tref), C. L., 35; villa Gelloc, Cartulaire de Redon,<br />
Gen, gent (Dérivé de la même racine que le latin ^enris, grec yévoç) :<br />
Anau-gen — Bud-ien — Con-gen — Fest-gen 851-856, Festien,<br />
857 — Hoiarn-gen 858, Hoiarnien 895 — Indel-gent — Moet-<br />
gen 859, Moetien 857 — Pritient 869 (2) — Rid-gen 840,<br />
Ridien 833, Ritgen 850, Ritien 878 — Torith-gen et Torithien<br />
(Voir To-) — Urb-ien — Urbm-gen, Urumgen (Voir urh) — Uur-<br />
gint (3).<br />
Gennai.<br />
Glan rivage ou glaneur ; portus Glan-ret 1101.<br />
Glas azuré, vert, pâle : Cunglas, Cunclas (Voir Cuneglase, noms<br />
tirés de Gildas).<br />
Gleu vaillant (4) : Gleuan ;<br />
Gleu-bidoe 859-865, Gleuuidoe Gleu-hel.<br />
875, Greubidoe (5) 874- -hocar, Gleuhucar.<br />
876. -hoiarn 924, Glehoiarn<br />
-cornai. 1037.<br />
-comin. -louuen.<br />
-courant. -marcoc 859, Glemarhoc<br />
-dain 851-857, Gleudaen 1084, Glemarroc (X^-<br />
916, Gleuden 1101, Gle- XII^ .siècle).<br />
dennus 1089 (6). -monoc (7) 895, Glemonoc<br />
-dalan. 1055.<br />
(1) Cf. Gellan, Cartulaire de Landaff, pp. 138, 14*i, etc.<br />
(2) Dans la même charte, pp. 192-194, titre 242, on trouve les formes Pritient,<br />
Priaient, Prigent. Pricicnt s'explique par le fait que le c et le ^ ont souvent<br />
été confondus par le scribe. Le Cartulaire de Landevennec ne présente que<br />
Pritient, pp. 25, 30, 31, 32. Reste Prigent qu'il faut probablement corriger eu<br />
Pritgent.<br />
(3) Cf. le nom <strong>gallois</strong> ancien Bled-gint. M. Rhys, Lectures^, p. 405, rapproche<br />
ingénieusement ^i/t!' de l'allemand k\nd enfant, qui a la même origine.<br />
(4) Cf. <strong>gallois</strong> glem vaillant.<br />
(5) On trouve Greubidoe, non à la p. 213, comme le porte l'index, mais à la<br />
p. 211, titre 261. Greubidoe, envoyé de Paseuuethen, signe, dans la même charte,<br />
p. 212, sous le nom de Gleiàdoe (lég. Gleu-vidue).<br />
(6) Ou trouve Glecn, p. 295, an 1080. Si c'est le même nom que Gleden, il faut<br />
y voir un fait de phonétique française. Gleen est de Marzac (Loire-Inférieure);<br />
le breton y aura disparu dans le courant du XI» siècle.<br />
(7) P. 205, an 826, on trouve ijartem Glemonoc; à cette date, on peut regarder<br />
Glemonoc comme une erreur de scribe pour Gleumonoc.
— 133 —<br />
Gleu-uueten(l) 888, Gleu- Gleu-cuu, G. L., 30 (Note du<br />
guethen 1038-1041. XIII« siècle),<br />
-uili. -louen, G. L., 18 (Note du<br />
Gleuuoret (pour Gleu-uuoret). XIII^ siècle).<br />
Gloes, glois, beait, pur {'2) : Gloes-anau, Glois-anau.<br />
Gloeu, gloui brillant, limpide (3) : Uueten-gloeu<br />
gloui 842, appendice.<br />
Glur :<br />
seul et dans Drichglur.<br />
Gnauet connu (Voir gnou).<br />
Gnit (4) :<br />
predium Vurgnit.<br />
Gnou, nou, connu, notoire ou qui connaît (5)<br />
848-849, Weten-<br />
: Gnuou-mael,<br />
appendice, p. 377 (note), vers 903 — Arth-nou — Bud-nou (Bron)<br />
— Carant-nou — Gur-gnou — Hael-nou — Uuant-nou.<br />
Gof forgeron : Rangof (6) 832-868 — Ri-uuorgou 837 —<br />
Uuorgouan 860.<br />
Goel :<br />
Uuorgoel.<br />
Golbin bec : Randremes Golbin (Voir Golbinoc, Gloses).<br />
Gorth (Voir Buorth).<br />
Gost (7) : Uuorgost, Uurgost.<br />
Gouidnet oies? : Pull Gouidnet la mare aux oies.<br />
Grad degré, rangl :<br />
— Grad-lon (9) 840-846, Gratlon 904, Gradelonus Crosleboc 1062-<br />
Gral, nom de lieu (8); Ran Gradou — Tangrad<br />
1080, terra Graalendi presbyteri 1124-1125.<br />
(1) P. 201, titre 249, on lit Glemtethen, faute de scribe pour Glen-nuetheii.<br />
(2) Cf. <strong>gallois</strong> gln'ys.<br />
(3) Cf. <strong>gallois</strong> gloyw.<br />
(4) Cf. le vieux <strong>gallois</strong> gnl-m œuvre, tâche (poème du IX« siècle, chez Skene,<br />
Four ancient Books of Wales, II, p. 2) ; cf. irl. ro-gniith, gl. factum est, Gramm.<br />
celt., 477.<br />
(5) Catholicon : gnoti uide in haznat, cest tout ung (aujourd'hui hanat connu) ;<br />
gneuiff apparoir.<br />
(6) L'index donne faussement Rangob; la charte porte correctement Rangof,<br />
(7) Gost est identique au latin gvstns; cf. les noms <strong>gallois</strong> Guorgust, Gurgust,<br />
Cingust, Ungust (Voir Rhys, Lectures, p. 394).<br />
(8) M. de Courson a lu à tort Groit, p. 142, titre 183; cf. Gradd, Mo<br />
Manuscrijyts, p. 126 ; cf. Pierre de Grazou, charte de 1258, abbaye de Lanvaux,<br />
archives du Morbihan.<br />
(9) Cf. Grathnin. Cartulaire de Landaff, p. 244; dans les chartes du XII«-<br />
XlV^e siècle, en Armorique, en pays bretonnant, on trouve Grazlon et Grallon<br />
(Voir plus bas, <strong>armoricain</strong> moyen, Chartes).
Gred :<br />
Gretan — Grettanet.<br />
Gred-canham.<br />
-uuobri.<br />
— 134 —<br />
Gred-uuocon.<br />
-uuoret.<br />
Grocon : Menehi Grocon, villa Grohon (même charte, p. 107,<br />
litre 141, an 842); villa Grocon, titre 142.<br />
Groecon.<br />
Groikin 797-814, Groekin 865-866, Grokin 859-864.<br />
Gron :<br />
Gu- :<br />
Groniar — Gronuhel 1063.<br />
pour tous les mots commençant par gii = v vieux celtique,<br />
voir uu, à l'exception toutefois de ceux qui ne se trouvent que<br />
sous la forme gu-,<br />
Guic, du latin vicus : Guic-hri (Voir bn), aujourd'hui Guipry<br />
(lUe-et-Vilaine).<br />
Guolch, action de laver : Guolchti lavoir, G. L., p. 30.<br />
Gulugan, p. 2, titre 2, an 834 (cf. le nom <strong>gallois</strong> Gwelwgan).<br />
Hael, hail généreux : Haelican, Haelin, Treb Haelan (1), Ran<br />
Haelon.<br />
Hael-bidoe, Hael-uidoe (2).<br />
-cant.<br />
-car.<br />
-cobrant, Hailcobrant, Hael-<br />
courant.<br />
-comarch, Helgomarc 1063.<br />
-cornes,<br />
-detuuid.<br />
-difoes, Haellifoes.<br />
-finit,<br />
-hobrit.<br />
-hocar.<br />
-hoiarn.<br />
-homeit.<br />
-houuen.<br />
Hael-min.<br />
-moeni.<br />
-monoc, Helmonoc 1062-<br />
-morin.<br />
1080.<br />
-nou (Tigran).<br />
Haelouuri.<br />
Hael-rit.<br />
-tiern.<br />
-uili.<br />
-uualart.<br />
-uuallon.<br />
-uualoe, Hailuualoe.<br />
-uuicon.<br />
-uuobri.<br />
(1) Cf. Haligan, village en Concoret; Ker-helegan en Langoelan (Morbihan);<br />
la ville- Helaii en Brehan-Loudéac (Morbihan).<br />
(2) De Courson a tort, Hael-uiddoe, p. 218, titre 269.
— 135 —<br />
Hael-uuocon, Helogon 1100. Heu-hael.<br />
-uuoret. ledec-hael, ludicaei.<br />
-uuorint. lud-<br />
Hail-gugur. lun-<br />
-guntius (1) 913. Merthin-<br />
Hel-marc 1063. Nod-hail.<br />
-melin (Bren) app., an 888. Pasc-hael.<br />
Helorius (2) 1066-1082. Sul-<br />
Arthan (3) -hael. Tutahel (4).<br />
Con- Uuin-hael.<br />
Cum- Uuoret-hael.<br />
Detuuid-<br />
Haeloc (5), dérivé<br />
— Sulhaeloc.<br />
Haer (6) (Voir aer).<br />
de hael : Haeloc; Heloc, appendice, an 1051<br />
Haithoui (7) : larn-hailhoui 834, larnhaitou 833, larnhaethou 821,<br />
larnhatoe 848-849, larnhatoeu 833 — Uuorhatoeu, Uuorhatohoui.<br />
Ham (8) été'? : Hamuc, G. L., 26, aujourd'hui Hanvec — Ham-<br />
car — Hamoion.<br />
(1) Pour Hael-cnn.<br />
(2) Eelori, nom qui existe encore aujourd'hui, serait au IX' siècle Eael-uuori.<br />
(3) Cf. Arthan. Mo Manuscrijjts, p. 108.<br />
(4) Écrit à tort Tiitael dans l'index, charte 271, p. 220, an 892.<br />
(5) Aujourd'hui Helec, Hellcc {Heleuc, Helleux en pays non bretonnant<br />
depuis le XI« siècle).<br />
(6) Certains noms en haer ont peut-être une autre origine que aer et se<br />
rattachent au <strong>gallois</strong> liacru affirmer.<br />
(7) Haitoni, haethou, hatoeu, hatoe, ne sont que des variantes d'une même<br />
foime. L'index pour ces noms est très fautif. Au lieu de larnhaetou, larn-<br />
haitoiil, pp. 3, 8, lil, 155, 220, il faut mettre :<br />
larnhaithoui, p. 3, larnhaitou,<br />
p. 8, larnhathoui, p. 220, larnhatoeu, p. lil, tit. 181, 182, larnhaethou, p. 99.<br />
larnhatoeu est de Bain; or, à la page 220, larnhathoui est donné comme un<br />
prêtre attaché à l'église de Bain; il est vrai qu'il signe en 892 et larnhatoeu<br />
en 833. Plusieurs des cosignataires de larnhaethou et de larnhaitou signent aussi<br />
en compagnie de larnhatoeu. Il est fort probable que ces noms désignent le<br />
même personnage. On trouve des variations analogues dans l'orthographe d'un<br />
nom comique du Budmin Gospel : Morhaythu, Morhauo, avec le caractère<br />
anglo-saxon pour la spirante dentale, Morhaeththo, Morhaedo (Whitley Stokes,<br />
Revue celtique, I, p. 332; cf. Haddan et iStubbs, Councils and ecclesiastical Doevy<br />
nient.
Hamal semblable (1) :<br />
— 136 —<br />
Uurhamal (2) — Uuiuhamal.<br />
Hamn, C. L., 2, la rivière de Ghàteaulin, l'Aulne (Voir plus haut,<br />
Vies des Saints).<br />
Hamoi (Cf. ham) :<br />
Karn (Voir hoiarn).<br />
Harth :<br />
Harthoc :<br />
(Finistère).<br />
Penharth, lieu.<br />
.<br />
RanUurhamoi.<br />
Tref Harthoc, C. L., 13, aujourd'hui Landrevarzec<br />
Hasoeu, hasoui (Voir asoeu, asoui).<br />
Hebet : (3) Hebetan — Roenhebel.<br />
Hedr (Voir hitr)<br />
Heirguor : Diles Heirguor Che[m]bre, C. L. (Voir Chembre).<br />
Hemel semblable à : Bud-hemel; But-heuel, C. L., 30 (Note du<br />
Xllle siècle) — Leuhemel — Uuoret-hemel.<br />
Hen vieux : Hen-car — Hen-lis, lieu — Henbont (Hugolinus de)<br />
1037.<br />
Hent (Voir hint).<br />
Hep : Heb-goeu (4); Hebuuou, C. L., 24, Heguoeu, C. L., 18<br />
(Note du XlIIe siècle).<br />
Heth (Voir aeth).<br />
Heu (Voir eu).<br />
Hidinuc (5) : Ploe-hidinuc 1037.<br />
Hidr, hedr, hitr, hird, herd audacieux, vaillant (6)<br />
: Hirdan,<br />
(1) On serait tenté de rattacher à hamal, Riaual sans la forme Riagual,<br />
p. 226, an 910. Cf. Keriaval pour Ker-riaval, village en Locmariaquer (Morbihan).<br />
(2) Cf. Gurhm-al, Cartulaire de LandafE, p. 137.<br />
(3) Pour Hepetani cf. vieux <strong>gallois</strong> hepp, gl. inqnit; à moins qu'on ne préfère<br />
rattacher ces mots à la racine *.
— 137 —<br />
Hidran, Hidric, Hedroc 1062 — Hird-bidoe (1), Hird-uidoe, Helr-<br />
uedoi 909 — Hird-car — Hird-hoiarn, Hirt-hoiarn, Hetruiarn 869<br />
— Hird-marcoc, Hirt-marcoch, Hedremarhoc 910 — Hird-uuallon<br />
— Hird-uueten, Hirt-uueten (2) — Hird-uuoion, Hedr-guoion<br />
913, Hetruuoion 909, Hederguion 910 — Hird-uuoret — Herd-<br />
monoc, appendice, an 860, Hedromonoc 1051-1060.<br />
Hil race, semence dans Hilian.<br />
Hlmhoir (Voir Imhoir).<br />
Hin : (3) Treb-Hinoi; Hinoc.<br />
Hin-cant, Hingant (4) 909. Hin-uual (Ran).<br />
"Clialt. -uualart.<br />
-cunan. -uuallon<br />
-hoiarn, Hinuarn (Soit), -uueten.<br />
-moi.<br />
C. L,, 11. -uuoret,<br />
Hint, Hent chemin : Camp Caubal-hint (Voir Caiibal), Ponit<br />
Caupal-hint, appendice, p. 358, titre 11, an 839-844 — Car-hent,<br />
CL.<br />
Hir long : Eneshir, C. L. — Maeluc Dant-hir, C. L. — Hirgard, C.<br />
L. — Hir-huueten, p. 58, titre 74.<br />
Hirlan :<br />
Kaer Gleu-hirian, 1037.<br />
Hitin : Hitin, Heden (5) — Villa Bron-hitin — larn-hitin; larnhi-<br />
thin 866, 849; larnhiten 837 — Gur-heten (6), p. 225, titre 278,<br />
(1) L'index et les chartes sont ici également défectueux : p. 50, titre 62,<br />
an 866, au lieu de Hirbidoe, lisez Hlrd-bidoe ; p. 188, titre 240, an 868, au lieu<br />
de Hirvidoe, lisez Hird-uidoe; p. 87, titre 113, lisez Hird-uidoe ; p. 102, titre 134 ;<br />
p. 124, titre 160; p. 52, titre 65, Hird-bidoe.<br />
(2) P. 92, titre 122, an 834, Hirt-uneten ; p. 124, titre 160, an 846, Hird-uueten;<br />
p. 58, titre 74, an 859-865, on trouve un Hir-huueten; hir ici est probablement<br />
exact et signifie long.<br />
(3) Cf. <strong>gallois</strong> hin température, Mnon beau temps ? Armoricain moyen hijnon<br />
clair (CathoL).<br />
(4) Hingant est encore aujourd'hui un nom fort répandu en Armorique.<br />
(5) M. de Courson a écrit à tort Eden, p. 18 ; cf. Hedyn (Bodmin Goapel,<br />
Haddan et Stubbs, Couneils, I, appendice, 33) ; cf. Hedennec, moulin en Ingui-<br />
niel. Morbihan (Kosenzweig. Dictionnaire toj)ograj)hique).<br />
(6) Gur-heten suppose au IX
.<br />
— 138 —<br />
an 909; Guorheden, p. 302, titre 350, an 1128; Guorreden, p. 280,<br />
titre 328, an 1063-1076; Gureden, p. 259, titre 306, an 1063.<br />
Ho, hu, préfixe ayant le sens de bien :<br />
larn-ho-bri, larnobri 864-870. Ho-urantes.<br />
larn-ho-brit. -uuel (Voir Houuel).<br />
Ho-car, Hogar 1120. -uuen.<br />
Ho-cunan, Hucunnan 909. Hugunnan -uuis.<br />
913,Hogonanus 1029-1037. -uuoret.<br />
-dric 1084. -uuori.<br />
-ledrus 931<br />
Hu-dreth 866.<br />
Hocar (1) qui aime bien, aimable (Voir Ho-) — Anau-hocar —<br />
Hael-hocar (Ran) — lud-hocar — Mael-hogar 834 — Uuor-hocar.<br />
Hochic : Uuod-hochic (Cf. Guodm.ochus, C. L., 14).<br />
Hoedigen.<br />
Hoedl (2) âge, existence, durée de la vie : Hoidlan — Villa Hoethlor<br />
— Hoedl-monoc — Lan Hoitlleian? C. L., 14.<br />
Hoel (3), hoil : Hoil-uualart, 857-858; Hoel-uualarlh, 868, Holuua-<br />
lart (4) 858 — Hoel-uuallon, app. — larnhoel — Sulhoel (Ran).<br />
Hoiam (5) : Hael-hoiam<br />
hoiam — Uuiuhoiam.<br />
— larn-hoiam — Posidhoiafm] — Roen-<br />
(1) Cf. <strong>gallois</strong> Hygar, <strong>armoricain</strong> Hegarad.<br />
(2) Cf. le nom <strong>gallois</strong> Gn-ynn-hoedl := Vende-sëtli et Venrii-setli, Inscriptions<br />
chrétiennes de Grande-Bretagne (J. Rhys, Lectures, p. 212). Pour hoedl,<br />
cf. <strong>armoricain</strong> moyen hoazl : Catholicon. hir-hoazhts âgé, <strong>armoricain</strong> moderne<br />
hoal âge.<br />
(3) Il est invraisemblable que nous ayons affaire ici à Ho-uuel qui voit bien.<br />
Cf. plutôt le <strong>gallois</strong> hwyl élan, course, voyage.<br />
(4) Hoel-intalarth, Hoihtnalart, Hol-uualurt paraissent désigner le même personnage,<br />
un notable de la suite de Salomou.<br />
(5) L'index et les chartes sont encore ici également défectueux. Pp. 113, 114,<br />
titre 148, on lit Hael-hoiam et non Haelhoiarn : la même femme est nommée<br />
p. 115, titre 150, et, cette fois, M. de Courson écrit avec raison Hael-hoiam —<br />
M. de Courson a. suivant son habitude, confondu et mêlé les personnages divers<br />
portant les noms de Rotnhoiarn et Roenlwiam. On trouve Ruenhoiarn, p. 28,<br />
titre 34; p. lui, titre 134 (Compot Roeuhoiarn). Le Roenhoiarn de la p. 86,<br />
titre 112, est différent du Roenhoiarn preshyter de la p. 167, titre 217, et du<br />
Roenlwiarn colonns de la p. 214, titre 263. On trouve Roenhoiarn p. 6 et non 5,<br />
titre 5; p. 7, titre 6 (et non Roenhoiarn); p. 121, titre 152 : c'est le même personnage<br />
(le nom est écrit Roianhoian, p. 37). La pereistance dans l'écriture hoiam<br />
pour le même personnage, le nom de larn-hoiam, la forme Posidhoia pour<br />
laquelle le scribe a probablement oublié le signe abrévialif de Vm sur â<br />
{Posidhoia), ne permettent pas de supposer une erreur du scribe pour hoiarn fer.
— 139 —<br />
Hoiant(l).<br />
Hoiarn fer : Hoiarn, Haiarn 1037 (2).<br />
Anau-hoiarn.<br />
Cat-<br />
Con-<br />
Deui-<br />
Dre-<br />
Eu-hoiarn, Heuhoiarn 843,<br />
Finit-<br />
Heoiarn (3) 1101, Eu-<br />
huarn (4), C. L. (Voir Eu).<br />
Gleu-hoiarn, Glehoiarn 1037.<br />
Guisc-hoiarn (Kaer) 1037.<br />
Hin-<br />
Lat-<br />
Loies-<br />
Mael-<br />
Maen-<br />
Merthin-hoiarn, Mertinhiarn (5).<br />
Mor-huarn 11'28.<br />
Pasc-hoiarn<br />
Ran-<br />
Ral-<br />
Rit-<br />
Roen-hoiarn.<br />
Saus-hoiarn 8 iO, Sausoiarn 1026,<br />
Sul-<br />
Sausoyarn 1055.<br />
Tan- hoiarn, Tanoarn 1060.<br />
Tri-hoiarn 834, Tre- hoiarn 849.<br />
Uueten-<br />
Uuin-<br />
Uuiu-<br />
Uuo-<br />
Uuoel-<br />
Uuor-<br />
Uuoret-<br />
Uur-<br />
Hoiarn-comhal — Hoiarn-gen (6) 858, Hoiarnien 895, Hiarn-gen<br />
859 — Hoiarn-min — Hoiarn-scoet (7) 851-856, Hoiarscoet<br />
(1) Probablement pour hoiarn ou hoiarnt, Anau-hoiant presbyter paraît être<br />
le même personnage que Anau-Juiiar/t presbyter de la p. 23. Cathoiant, p. 37,<br />
paraît ne faire qu'un avec C/if hoiarn, p. 122, titre 152. Cathoiant est probablement<br />
Catluiant, nom très fréquent. De même, Bcnhoian, p. 93, titre 123, est le même<br />
personnage que Roenhoiam, p. 6, titre ô, même année 833, même lieu.<br />
(2) De Courson, Hoiarn, p. 329.<br />
(3) Le manuscrit porte Èeoiar.<br />
(4) On trouve aussi Ilehoiarn dans le Cartulaire de Landévennec, 51. Il est<br />
certain que en- et heu- sont des variantes d'une môme forme : le même personnage<br />
signe Heu-hniarn, p. 139. titre 179, et JEti-hoiarn, p. 140, titre 180.<br />
(5) P. 101, titre 33, le manuscrit porte Jlertinhoiarn et non Merthinhoiarn<br />
p. 28, le manuscrit porte Merthinhoiarn, Mertinhiarn et non 3Ierthinhoiarn, et<br />
aussi Mertinoharnus.<br />
(6) Cf. Cartulaire de Landaff, Haern-gen, p. 197.<br />
(7) L'index donne pour la p. 82, Hoiarn-scoet ; le manuscrit et la charte<br />
Hoiarscoet; à la p. 55, titre 70, index et charte portent Hoiarn-scet, le manuscrit<br />
paraît donner Hoiaruscoet : dans les deux cas il faut corriger en Hoiarnscoet.<br />
En eiïer, appendice, p. 378, titre 43, on voit figurer parmi les témoins d'Eiispoë,<br />
un Hoiarn-scoet ; or, p. 55, c'est aussi Erispoë qui est le donateur.<br />
;
- 140 -<br />
847-854, Harscoit 1038-1041, Harscuid 1050, Arscoet 1145,<br />
Arscuit (1) vers 1000 — Hoiarn-uueten, Huar-uuethen, C.<br />
L., 24.<br />
Hoiernin (2) plebs 860-866; Huiernim (sic) 833.<br />
Houuel qui voit bien, de ho+uuel (Voir uuel) : Houuel, G. L., 25;<br />
Hoel, dans le Cartulaire de Redon dès 1062.<br />
Houuen (3) : Houuen — Hael-houuen — Hun-houuen — larn-<br />
houuen — lud-houuen — Ri-houuen — Roen-houuen — Uuor-<br />
houuen.<br />
Hu (Voir ho).<br />
Huel élevé, haut, pour uchel, uhel (Voir uhel) : Huelin 1084 —<br />
Huel-ueu (4) 868.<br />
Hud (Voir Dihudgar).<br />
Hun sommeil : Hun-houuen — Hun-frid? — Lan Huncat, C. L., 18<br />
(XlIJe siècle).<br />
lacu (5), du latin lacobus; lagu dès 833.<br />
lahan (Voir lohann).<br />
larn (6) fer : larna 865, nom de femme; larnn, larnt; Ran<br />
larnoc; larnican; Ran larnedam (plutôt que larnetlam?);<br />
Hiarn-cren.<br />
(1) L'orthographe Arscoet indique déjà une prononciation française. Ce nom<br />
existe encore aujourd'hui. Dans les pays bretonnants, on prononce nettement<br />
Harscoet.<br />
(2) La charte et le manuscrit, p. 8, titre 7, donnent Huiernim et non Huernim,<br />
comme le porte l'index. Plebs hoiernin est aujourd'hui Pluherlin, canton de<br />
Kochefort-en-Terre (^Morbihan). On trouve, dès 1387, la forme Ploeherlin<br />
(Rosenzweig, Dictionnaire topor/raphicpie du Morbihan).<br />
(3) Ce nom apparaît huit fois seul dans le Cartulaire avec la même orthographe<br />
: cf. le <strong>gallois</strong> hy-wên qui rit volontiers .'<br />
(4) P. 188, titre 2i0, Huel-ueu se trouve répété deux fois dans la même charte.<br />
Pour le second Huel-ueu, M. de Courson a écrit Hueluncnt. L'index signale aussi<br />
un Huellifoes, p. 107 ; la charte porte HaelUdifoes.<br />
(5) M. de Courson a mis arbitrairement sous les lettres i etj des noms écrits<br />
invariablement / dans le Cartulaire.<br />
(6) Il est très remarquable que larn n'apparaît jamais comme second<br />
terme, et que d'autre part, il n^entre jamais en composition avec hoiarn :<br />
il est donc sûr que iarn diffère ici pour des raisons d'accentuation<br />
de hoiarn, mais a le même sens; à remarquer l'orthographe hiarn dans<br />
Hiarngen.
larn-bidoe 845, larn-<br />
— 141 —<br />
larn-finit. larnnomen?<br />
-ganoe. larn-tanet.<br />
-grinn. -uualart.<br />
-hailhoui (Voir -uuallon (2).<br />
haithoui). -uualt.<br />
-hebet. -uuahaunt.<br />
-hirt. -uucant.<br />
-hitin. -uuere.<br />
-hobri. -uueten.<br />
-hobrit. -uuiscid.<br />
-hoel. -uuocan.<br />
-hoiam. -uuocon, larnogon<br />
-houuen. 1062.<br />
larniuuin. -uuoret.<br />
larn-kenet.<br />
lar pour larn dans : lardet 833-834 — lardrion 820 — larlios 860-<br />
866 — villa larmanac? 826-834 — lartiern 842.<br />
latoc (3).<br />
lau : Gulet lau, G. L., 26 (Voir lou).<br />
Ibiau, nom de femme.<br />
led (Voir iud).<br />
lestin (Voir lostin).<br />
Iglur : Sent Iglur, G. L., 22 (Gf. <strong>gallois</strong> eglur clair?).<br />
Ilisoch, de ilis église? {Société archéologique d'Ille- et -Vilaine,<br />
XVII, p. 19).<br />
Illoc 913.<br />
uidoe (1) avant<br />
797.<br />
-bud 814, larn-<br />
uud avant 797.<br />
-budic.<br />
-cant.<br />
-colin et larncoglin<br />
832<br />
(même charte),<br />
-con 814, larcun<br />
846.<br />
-conan.<br />
-detuuid (Voir<br />
detuuid).<br />
Imhoir (4) = latin emporium (Zeuss, Gramm. celt., 2« édition,<br />
p. 113 : imhoir = emmoir = empoir).<br />
(1) P. 13, titre 13, le manuscrit porte larmàdoe ou laruuidoc, et non<br />
larnnuidoc ; il faut lire larnnidoe : le scribe a pris l'a pour un v.<br />
(2) Cf. larnwallun. Bodmin Gospel, 45 (Haddan et Stubbs).<br />
(3) Cf. <strong>gallois</strong> iad le devant de la tête, le crâne?<br />
uno latere flumine {sic) quod vocatur Itmtuor;<br />
(4) P. 12, titre 12, .an 834 : de<br />
p. 113, titre 146, an 821 : do imhoir..., ultra imhoir..., pont Imlwir (p. 114,<br />
titre 147, an 838-839. la traduction latine répond à imhoir par ripam. Voir<br />
Cohiton). P. 119, titre 155, an 830, super ripam Hemlwir ; p. 120, titre 156,<br />
an 834, de uno latere flumen {sic) quod vocatur Himboir. La forme imhoir,<br />
emhoir est garantie p.ir la forme actuelle; on trouve encore en Ruffiac, dans<br />
le Morbihan de langue française, le pont à' Emoi.
— 142 —<br />
In, préfixe : In-conmarc — Indelgent — Ennoguent, femme, 1052.<br />
Inis (1) île : Ran Inis-louuen — Inisan (Voir Eues).<br />
Init (2)<br />
: Init-car.<br />
lodica villa (Voir iud).<br />
lohan, du latin lohannes; lahan (3) 838-848.<br />
lona.<br />
lostin, du latin lustinus; lostin 868; leslin 1063 (4).<br />
Iscummarc, fils d'un certain Nominoe 1047; Excomarcus 1072;<br />
Escomar 1060.<br />
Istomid, id est trifocaliuml (5).<br />
lou (6|<br />
: louuan — lou-monoc — louuelet — louuoion.<br />
Iud combat : ludon.<br />
lud-cant (7). lud-lin; Iulin. lud-rih, lud-reih.<br />
-car 864-870; lus- Id-loen,dansZeridfoe»i, -rid; ludrith.<br />
car (8) 837. lieu, 1066-1082. -uual.<br />
-condoes. lud-louuen. -uuallon.<br />
-cum. -min. -uueten.<br />
-her. -morin. -uuocon.<br />
-hocar. -nimet. -uuoret.<br />
-houuen. -re (9). led-car (10) 862.<br />
(1) L'index donne, pour la p. 163, une insulaia iSi». Or, p. 163, titre 212, on lit ;<br />
ad insnlam que est in sin uillœ ecclesiœ. Il faut lire : que est in xinv illœ ecclesiœ.<br />
(2) Cf. <strong>gallois</strong> Ynyd commencement ; ynyd y Gran-ys initium quadragesimae ;<br />
mawrthynyd mardi gras ; <strong>armoricain</strong> enet le mardi gras et les deux jours précédents<br />
:<br />
dlsul énet le dimanche gras.<br />
(3) P. 146, titre 186.<br />
(4) Cf. lestln, cartulaire de Landaff, p. 202; Ker-isthi, en Marzau (Morbihan),<br />
(5) Appendice, p. 354, titre 4, an 833, d'après dom Lobineau, Histoire de<br />
Bretagne, II, col. 68, et Blancs-Manteaux, p. 398 : Conwoion monachus scripsit<br />
istam carticulam per commeatum et voluntatem Alvriti Mactierni, sedente super<br />
trifocaliuni, id est, istomid, in fronte ecclesine, stante Rethvroret in dextera eius.<br />
On ne connaît pas mieux le sens de trifocalhim que celui de istomid.<br />
(6) Probablement de lov emprunté au latin lovis, à moins qu'on ne le rapproche<br />
du <strong>gallois</strong> ien plus jeune, <strong>armoricain</strong> inonhcr le plus jeune des fils.<br />
(7) Cf. KQY-iezcant, 1447, aujourd'hui Kericant, en Grandchamp (Morbihan),<br />
(8) Il est fort possible que Ivd-car et luscar soient composés différemment.<br />
(9) L'index est ici encore très défectueux et confond des noms différents,<br />
pp. 24, 26, 56, 92, 127, 167, 181. Indre (p. 92, luddre); p. 58, liulrih et non<br />
ludrich; p. 144, Indreih; p. 160, Indrih; p. 38, ludrld; p. 43, Indârith et ludrith;<br />
p. 47, Ivdrieh (lege ludrith). Indre. Ivdrili, ludrith, sont des formes différentes<br />
désignant des personnages différents.<br />
(10) Cf. Eericar, village en Crach (Morbihan); a passé par lez-car comme<br />
Kericant par lezcant (Voir la note à Ind-cant).<br />
*
ludhael (1), de ivd et hael.<br />
— 143 —<br />
ludic (dérivé de lud) : ïudicar 851-857, lodicar 821 ; villa lodica<br />
864-870 :<br />
ledec-uueten<br />
— ledec-hael (2) 869; ledicael 875,<br />
ledecael 866, ludicael 1080 (pendant le XP siècle ludicaelus ou<br />
ludicalis).<br />
ludicael (3) (Voir ludic).<br />
lun (4)<br />
!un-anau.<br />
: luna — lunam.
— 144 —<br />
Laman (1) : Kentlaman — Raclaman.<br />
Lan monastère, lieu consacré : Ploi-lan (Plélan, Ille-et-Vilaine) —<br />
Pen-lan — Lan Bertuualt, C. L., 151.<br />
Laoc campus.<br />
Lath vergffi? : Lat-hoiarn; Lathoyarn — Lat-moet.<br />
Latr voleur : Gamp-latr.<br />
Lebrant : Uuiu-lebrant.<br />
Lechan? (2)<br />
: Anaulechan.<br />
Leiham le moindre, le plus petit, superlatif de lei, <strong>gallois</strong> liai :<br />
Salina leiham (3).<br />
Leisou (4).<br />
Len (Voir lin).<br />
Lergen, appendice, p. 367, an 852. Cf. Lerian , Treslerian portus<br />
(Voir Treith}.<br />
Les (Voir Lis).<br />
Let demi : Lettigran demi Tigran (Voir Tigran).<br />
Let : (5) Lel-monoc.<br />
Lethoc (6) : Clolethoc pour Glot-lethoc?<br />
Leu lion : Leuhemel semblable à un lion.<br />
Leuuer (7) lumière.<br />
Libr (8)<br />
: Librcoot, lieu, 846 (Probablement pour Libr-coet).<br />
Lillan, appendice, p. 377.<br />
Lilloc.<br />
Lim aigu, pénétrant : Lim-uuas.<br />
Lin étang : Run-lin, lieu — villa Lenguennoc 837.<br />
Lin :<br />
Lin-woret, appendice, p. 374.<br />
(1) Kendlava7i (Cartulaire de Quimperlé, p. 82, XIII« siècle) ; cf. le <strong>gallois</strong><br />
llafanad faculté, intelligence?<br />
(2) A corriger peut-être en lethan large : Anau-lethan ; cf. Clo-lethoc.<br />
(3) Les salines sont souvent désignées autrement que par des noms propres :<br />
salinam maorrem — salinam permet — salinam medianam.<br />
(4) Cf. <strong>gallois</strong> liais voix / Cf. le nom comique Sul-leisoc [Revue celtique, 1 p. 332,<br />
Glossarial index).<br />
(5) A rapprocher probablement du suffixe <strong>gallois</strong> lyt ayant idée d'abondance,<br />
et de litan large.<br />
(()) Dérivé probablement de lit comme litan.<br />
il) Cf. <strong>gallois</strong> llevfer.<br />
(8) Cf. <strong>gallois</strong> llyfr qui sert à traîner, dans llyfr car partie du traîneau qui est<br />
sur le sol ; vieil <strong>armoricain</strong> lihirion vel stloltprenou , glosant : lajjsussive rotnnda<br />
ligna qiiœ rôtis s7ipponnntur (Gloses de Berne).
;-coet.
Loies, loes :<br />
— 146 —<br />
Loieshic, Loiesic — Loiesoc; Loiesou.<br />
Loies-auual. Loies-louuen.<br />
Loies-bidoe, Loies-uidoe 846. -min.<br />
-britou. -uuallon, Luiesguallon 909.<br />
-budic. -uuaroei (Voir WMrtroe).<br />
-cant. -uuelen, Loes-uuethen 833.<br />
-car. -uuotal.<br />
-hird, Loieshitr (1); app., -uuotan.<br />
p. 377. -uur.<br />
-hoiarn, Luieshuarn 910. Uuorloies.<br />
Loin buisso7t : villa Loin (2) — villa Loin-prostan — Ran Loin-piket<br />
— do fin loeniou cohiton frut usque ad Ult (Voir frut).<br />
Loit : Ran Loitan.<br />
Lon (3) 'plein, sert aussi de suffixe indiquant plénitude (Voir<br />
Fidlon) : Aeth-lon (4) — Cat-lon et Gallon (5) 867-871, p. 160,<br />
titre 208 — Fid-lon — Grad-lon (Voir Gradlon) — Haeth-lon<br />
— Urb-lon.<br />
Loscan (cf. loschelt) : Tonou-loscan, lieu.<br />
Loscheit brûlé : Cher-loscheit (Société archéologique d'Ille-et-<br />
Vilaine, XVII, p. 18).<br />
Lou lumière 1 : Lou-morin — Uuo-louan.<br />
Loutinoc :<br />
pont Loutinoc — Ran Loudinoc (6).<br />
(1) P. 50, titre 62, M. de Courson a écrit Logesirc ; le manuscrit porte Logexic<br />
avec un r sur le c. Le c étant souvent confondu avec le t, il est probable qu'il<br />
faut lire Logeshitr.<br />
(2) P. 122, titre 159, nous trouvons une villa Luencetnocli ; il faut lire Loen<br />
que vocatur Bothgellet sitam<br />
et Onocli. Voici le texte : Hirdhoiarn donne : Ran<br />
in plèbe Rufiac et aliam mllam que nmicupantiir Loencetcnoeh, Il faut corriger :<br />
et alias villas que. . . comme le montre la charte 111, titre 145 : Nominoe fils<br />
de Noli, donne : duas<br />
villas que uuncupantur Loin et Cnoch.<br />
(3) Gallois llawn, <strong>armoricain</strong> moderne leun.<br />
(4) P. 75, titre 99, le manuscrit porte Aithlon et non Arthlon.<br />
(5) Callon dès avant 797. Le scribe aura peut-être lu Callori dans plusieurs<br />
chartes portant Cation. On trouve Cation jusqu'en 897. 11 aura peut-être été<br />
influencé aussi par le mot calon cœur.<br />
(6) Aujourd'hui Lodinevx, village en Ruffiac. Lodineux a passé par la forme<br />
Lodineuc. Beaucoup de noms en oc, figés sous la forme eue, prononcés eu en<br />
français, ont été écrits eux en zone française ou euf (Rotheneuc écrit Rothcnenf.<br />
lUe-et-Vilaiue).
— Ul —<br />
Louor, surnom d'Even, p. 333, titre 376, an 1108 (1).<br />
Loutoc, ruisseau.<br />
LtOuuen joyeux : Louuenan (2) — Louuen-car — Louuen-hoiarn.<br />
Argant
— 148 —<br />
Luhet (1) : Luhet-hoiarn 888; Luet-hoiarn 878 — Luhedoc (2).<br />
Lun (3) image, effigie, reproduction d'une figure : pars Lunen 910<br />
— Lun-monoc.<br />
Ma (4) champ, lieu : villa Cranquarima.<br />
Mab fils : Ran mab Encar; mab Discebiat; mab Achibui; Ran mab<br />
Omni (appendice, p. 372).<br />
Maban, diminutif de mab.<br />
Mabon (5).<br />
Mach caution : Bot-machlon — Machtiern.<br />
Machtiern chef, prince (6).<br />
Macoer (7) mur, muraille : Macoer alio nomine valium (leg.<br />
vallum) Medon, in plèbe Coms (8), p. 41 — Ran Macoer Aurilian<br />
— villariae Macoer — Moguaerou, C. L.<br />
Mael (9) prince, chef : Mael — Maelon, Mailon — Maeloc, Maelhoc<br />
Maelocan — Ker Melennan? 1066-1082 — Ran-Melan (10)?<br />
Mael-car. Mael-uueten, Maeluuethen(ll).<br />
-cat (plebs). -uuorelh.<br />
-hogar. Maelucun,G. L. (=*MHel-uuocon).<br />
-hoiarn. Mel-chi 859.<br />
(1) Cf. <strong>armoricain</strong> luhet éclairs, <strong>gallois</strong> llnched.<br />
(2) P. 126. titre 162, plutôt que Lnhetloe adopté par de Courson.<br />
(3) Gallois Ihm.<br />
(4) Voir les noms gaulois en Mag us.<br />
(5) Cf. le nom <strong>gallois</strong> Mabon, Inlo Mami.^cripU, p. 116, et le nom de lieu Llanfabon;<br />
le nom propre <strong>armoricain</strong> actuel d'homme et de lieu Ker-mabon (Voir<br />
Rosenzweig, Dictionnaire tojjograpMque du Morbihan).<br />
(6) Voir J. Loth, VÉmigration <strong>bretonne</strong>, pp. 218-221 ; le mot est composé de<br />
mach caution et de tiern chef. On trouve pour la dernière fois le mot Machtierti<br />
en 1066, p. 311, titre 350 : Daniel filius Eudoni Matthierni (sic).<br />
(7) Du latin macêries ; <strong>gallois</strong> inagwyr; vannetais magoer et inangoer,<br />
ailleurs onoger.<br />
(8) Transformé en Bourg-des-Comptes ! (lUe-et- Vilaine).<br />
(9) Irlandais mal; ne pas confondre avec lïrlandais mael, maol tonsuré,<br />
serviteur, qui a pour équivalent en breton moal chauve, vannetais moél, <strong>gallois</strong><br />
muel (Voir Maglo, Inscriptions chrétiennes de Grande-Bretagne).<br />
(10) Pour Melan,ci. Maglagni, Inscriptions chrétiennes de Grande-Bretagne,<br />
conservé dans Rhos-maelan (J. Rhys, Lectures, p. 380) ; cf. Saint-3Ielan, en<br />
Guern (Morbihan), confondu, je crois, avec Saint-Melaine. Pour Maeloc, cf.<br />
Coet-Melec, en Ploërdut (Morbihan), et en zone fi-ançaise le nom Saint-Meleuc.<br />
Pour Maelocan, cf. Pont-Melegan, en Ploërdut (Morbihan), et le nom propre<br />
£er- Velegan.<br />
(11) Et non Maenmiethen, p. 207, titre 256.
— 149 —<br />
Mel-houuen (Rann) 846. lud-mael.<br />
-ran parochia 1124, 1125. Tanet-<br />
Con-mael 854, Cummail (1), Tud-uael (Ran) 861.<br />
IXe siècle. Uuin-mael.<br />
Ri-mael.<br />
Maen (2) pierre : Maen.<br />
Maen-baud. Main-monoc 827.<br />
-bili,MaenuilietMenuili(3). Maen-uuallon,Mainuuallon,892,<br />
-cant. Menuuallon 866.<br />
-car, -uuedet.<br />
-chi (4).<br />
-clu. 864.<br />
-comin. -uuocon.<br />
-coual (5) 874-876. -uuolou.<br />
-cum, -uuoret.<br />
Main-finit, Menfînit 859. -uuoron.<br />
Maen-hoiarn.<br />
Maes champ :<br />
Ran Maes, G. L.<br />
Maginsin, uxor Arthuuiu,<br />
Maioc :<br />
-uueten, Men-uueten 859-<br />
décima sancti Maioci 1101 (Cf. Les-mayec 1416, aujourd'hui<br />
Lesmaec (prononcez Lesvec) en Locmalo (Morbihan).<br />
Mair (6) préposé à : Houuori mair in plèbe Catoc 814, 825.<br />
Mairos (7) presbyter.<br />
(1) Conmael = * Cunomaglos, ou a pour premier terme le préfixe con, comme<br />
semble l'indiquer ici Ciinimail et comme c'est le cas dans Commet conservé<br />
dans le nom de lieu Saint-Caradec Tre-gomel, canton de Guéméné-sur-Scorflf<br />
(Morbihan).<br />
(2) Il est douteux que dans tous ces composés maen représente le mot maen<br />
pierre.<br />
(3) P. 112, titre 146, an 821 ; l'index porte faussement Men-indU.<br />
(4) Maengi 868, Maenki 1026, Maengui 1066-1082, actuellement Menguy.<br />
(5) La même charte, pp. 211-212, titre 261, donne pour le même nom les<br />
formes Jlaet-coital et Maen-coval.<br />
(6) L'index confond sous Tuair les formes latines et <strong>bretonne</strong>s de ce mot.<br />
(7) Faut-il lire Mairrosi cf. Jilethros (^Manumiss'wns on the Hodmin<br />
Gospel. Rcvve celtique, p. 332, glossaire). Il est difficile de voir dans ce nom<br />
le suffixe diminutif <strong>gallois</strong> os qui ne s'ajoute guère qu'à des pluriels et des<br />
collectifs.
— 150 —<br />
Man homme : Bot Catman (Voir Catamanus, Inscriptions chré-<br />
tiennes de Grande-Bretagne) — Morman, Morvan.<br />
Manach moine.<br />
Manton (Voir Rumanton).<br />
Maocan 904, cf. Maioc (Cf. Ker-mec pour Ker-maec. Rosenzweig,<br />
Dictionnaire topographiqiie du Morbihan).<br />
March cheval :<br />
March-ebol. Con-march.<br />
Marchoiarn. Hel-marc 1063.<br />
March-uili, Marhuili 909. Uuiu-homarch.<br />
Marcoual (1) 850.<br />
Marchât marché :<br />
Marchoc chevalier : Marcoc, Marroc 1144.<br />
in loco Marchato Rannaco (p. 43, litre 53).<br />
Marcoc-uueten. Ken-marcoc.<br />
Gleu-marcoc. Primarchoc.<br />
Hird- Tanet-marcoc, Tanet-marhoc 826.<br />
Margit-hoiarn (2), soror Omnis.<br />
Marthou (3)<br />
Martinan, dérivé de Martin.<br />
Mat bon :<br />
: Riuelen Mur-marthou, C. L.<br />
Mat-bidet, Mat-uidet. Mat-ganoe, Madganoe.<br />
-bidoe, Mad-uedoi (4).<br />
-fred. -uuor (lieu),<br />
-ganet. -uuoret (5).<br />
-uueten, Matguethen 913.<br />
Matic, Mathic — Matoc, Mathoc; Madoc 1081-1082.<br />
Medon (6) milieu : Macoer medon (Voir macoer).<br />
(1) P. 200, titre 249, le manuscrit a lUarcoual et non Marccoual, qui serait,<br />
il est vrai, la forme correcte.<br />
(2) Cf. le nom vieux <strong>gallois</strong> Marget-iud, Margeteud, plus tard Mcredudd,<br />
Meredydd.<br />
(3) Cf. <strong>gallois</strong> marth prodige, <strong>armoricain</strong> marz.<br />
(4) Aujourd'hui Madezo, Madczou; cf. Menez-Madczou 1430, Menez-Madczny<br />
1434, écrit aujourd'hui Médè-Madé en Priziac, canton du Faouët (Morbihan),<br />
dialecte de Vannes; cf. Ker-Madekoy en Pleumeur (Morbihan).<br />
(5) Aujourd'hui Madoret : Ker-Vadoret en Locoal-Mendon (Morbihan).<br />
(6) Cf. <strong>gallois</strong> moderne mewri.
— 151 —<br />
Meinion, plus souvent Menion (Menion 797-814), Harn-meini,<br />
C. L., 33.<br />
Meliau (1), appendice, p. 370, an 853; Uuin-melio (Cf. Meli,<br />
Inscriptions chrétiennes de Grande-Bretagne).<br />
Melin moulin :<br />
Tnou<br />
melin (2), C. L.<br />
Menehi, Minihi, du latin monachia : lieu de refuge ou zone de<br />
franchise d'un monastère ou d'un ermitage.<br />
Merchion (3), Merkion 1060, Merhon 1072.<br />
Merchrit 840-846.<br />
Meren : Ed-meren, C. L., 36; Lan-meren, C. L., 26.<br />
Merion (4).<br />
Mern : Tnou mern (5), C. L., 10.<br />
Merthin (6)<br />
Ran Mesan.<br />
: Mertinan — Merthin-hael — Merthin-hoiarn.<br />
Mesan :<br />
Meset 913.<br />
Meuuin (7) : Ran Meuuin — cf. ludicaelis abbas Sancti Meguenni<br />
1052 (Saint-Méen, Ille-et- Vilaine).<br />
Mil animal (8)<br />
Milier, du latin milliarium :<br />
: Gur-mil — Milcondoes.<br />
Milis (9) don,x'> : Uuiumilis.<br />
Min (10) : Minan.<br />
Gun-min 895.<br />
Ran Miller.
Mitit (1)<br />
: Aer-mitit.<br />
— 152 —<br />
Mochiat gardien de pourceaux : Uuin-mochiat (2) — Mocius 867<br />
— Guod-mochus, C. L., 14.<br />
Modrot (3).<br />
Moedan (4).<br />
Moei, 174, Moi.<br />
Moel chauve : Uualc-moel (5) — Ker-moil 1066-1082.<br />
Moen généreux : Moeni (6) — Hael-moeni et Hael-moini — Moen-<br />
ken.<br />
Moet (7)<br />
: Moet-gen, Moetien, Moietgen 895 — Moet-nou — Alar-<br />
moet — Uuor-moet, Uurmoet — Mormoet, Mormohet, appendice,<br />
pp. 367, 370.<br />
Mon : Nin-mon ; Nin-uon {Société archéologique d'Ille-et-Vi-<br />
laine, XVII, p. 19); cf. Guoedmon (Voir plus haut, Vies des<br />
Saints).<br />
Monid montagne : Winmonid (8) plebs, appendice, p. 367, an 852,<br />
d'après Blancs -Manteaux, n» 46, p. 404. — Caer menedoch,<br />
C. L., 38.<br />
Monoc : Monoch — Monocan (9).<br />
(1) Cf. <strong>gallois</strong> et <strong>armoricain</strong> medi moissonner?<br />
(2) Le scribe, p. 4, a écrit ce nom Uiùnmodnat, de même qu'il a écrit Unarrodnae<br />
pour Uuarrochiae, pays de Waroc. M. de Courson a naturellement reproduit<br />
cette erreur, sans la signaler, et cependant, p. 4, il sagit du même personnage<br />
que p. 37, où cette fois on lit la forme correcte Uuinmochiat.<br />
(3) Cf. le nom comique Modret {Bodmbi Gospel, Revue celtifpie, I, p. 332,<br />
glossaire).<br />
(4) Plutôt que Moetlan.<br />
(5) Uualtmoe de la p. 76, titre 100, est le même personnage que Uualc-moel<br />
de la p. 60, titre 77 ; les signatures sont les mêmes et se suivent dans le même<br />
ordre ; il s'agit du même lieu et du même donateur. On a également Uualc-moel,<br />
p. 25, titre 30. La forme vraie parait donc être Uualc-moel. On pourrait aussi<br />
supposer une mauvaise lecture du scribe pour Uualc-vioei, Uiialc-vioe.et comparer<br />
le célèbre nom <strong>gallois</strong> Gtvalchmai.<br />
(6) Cf. <strong>gallois</strong> mn-yyi. P. 36, titre 44, on lit Meeni et non Moeni.<br />
(7) Cf. le vieil <strong>armoricain</strong> mnoed glosant fastus (Voir Gloses) ; cf. Con-voet,<br />
Cartulaire de Landaff, p. 142 ; Argajit-vwet (Bodmin Gospel, Revue celtique, I,<br />
p. 332, glossaire).<br />
(8) Dans un acte de Louis-le-Gros, on lit Wen-mened, id est montcm candidum<br />
(Dom Morice, Preuves, I, p. 548, cité par de Courson).<br />
(9) Cf. Mynogan, lolo Manitscripts, p. 126. Pour le sens, cf. le <strong>gallois</strong> mynaivg,<br />
mynog courtois? Cf. le nom comique Conmonuc {Revue celtique, I, p. 337; ce<br />
nom ne se trouve pas dans le glossaire qui suit, p. 338).
~ 15i =-<br />
Moroc (1).<br />
Mouric (2), du latin Mauricius.<br />
Muthon (3) plebs : Muthon 1066-1082; Moton 872.<br />
N, article suffixe dans : do-n roch à la roche.<br />
Naitan, Naidan (4) 846 (lege Naithan).<br />
Nannesuc 1188.<br />
Nant gorge, ruisseau : secundum unnant, p. 108, an 842 — Nant<br />
Dai, appendice, p. 302, an 847 — Nanton locus — luthael de<br />
Hudnant (5).<br />
Neboc (6).<br />
Nehan portus 1136.<br />
Nennan (7).<br />
Nethic.<br />
Nimet (8) : Cat--nimet, Cat-nemed, Canemet 909; Kaneved 1086-<br />
Nin :<br />
1091 — ludnimet — lunnimet.<br />
Ninmon 868; Ninuon (Voir mon) — Ninan — Ninoc — Nino-<br />
can — Ninoi — Ninian — Nin (9) mons, C. L., 2.<br />
(1) Peut-être pour morocli, morhoch mareouin, dauphin. Ce nom est fort<br />
commun aujourd'hui encore ; on l'écrit souvent Maroc , on prononce Moroc'<br />
{morhoch, delj)hin>(S, Vocabulaire comique, Gramm. celt., appendice). Si le t.ne<br />
représente pas la spirante gutturale sourde, c'est un dérivé de mor,<br />
(2) Nom très commun chez les Bretons insulaires.<br />
(3) Vicaria Mochon (XI'^ siècle, dom Morice, I, p. 362) — Mohum 1131 —<br />
Mohon 1221, aujourd'hui Mohon, canton de la Trinité-Porhoet (Morbihan) —<br />
(Kosenzweig, Dictionnaire topographique du Morbihan).<br />
(4) Cf. Naiton, nom d'un roi picte (irlandais Nechtan), chez Bède.<br />
(5) La charte où se trouve le nom de luthael de Hudnant a été omise par<br />
M. de Courson. C'est la dernière du Cartulaire (fol. 185 v°). Elle est de 1048.<br />
On y remarqué les signatures suivantes : Gurdeuen. Enoc. Guegant. Euen.<br />
lunkeneu. ludicael filius luthael de Hudnant. Maenkiou fil. Guethenuc. Rodait.<br />
Haerueu filius Fredgor. Cariou magister Conani comitis. Le scribe de la charte<br />
donne son nom : David.<br />
(6) De neb ou neni ciel <strong>gallois</strong> nef, <strong>armoricain</strong> moderne nenv, écrit eiiv, par<br />
;<br />
une méprise de la langue qui a rattaché à l'article Vn initial du substantif : an<br />
eno pour an nenv.<br />
(7) Cf. Nynniaw, lolo Manuscripts, p. 108.<br />
(8) Voir le gaulois Nemeton, inscription de Vaison, et Nemeto-marus ; le gaulois<br />
Nemeton signifiait temple, lieu consacré; cf. Eid-niret, Cartulaire de Landafl:,<br />
p. 263 ; Ednyfed, lolo Manuscripts, p. 113.<br />
(9) Il résulte du passage, quoique les auteurs n'en disent rien, qu'il s'agit ici<br />
de Châteaulin ( Castellin pour Castel-nin). L'i est long comme le montre la prononciation<br />
actuelle. On ne peut donc rapprocher nin de nen qui a le sens de<br />
voûte en <strong>gallois</strong>.<br />
k
Nod (1)<br />
— Nod-uuoret.<br />
— 155 —<br />
protection, refuge : Nod-hail — Nod-hoiarn — Nod-uinet<br />
Nodent (2) (Cf. nod}.<br />
Nominoe (3), Numinoe; Nuuenoe, C. L., 25.<br />
Nonn, flumen.<br />
Notolic (4), du lalin natalicius.<br />
Nouuid nouveau, neuf<br />
: aula Nouuid 8.51; Lis-nouuid 826; Les-<br />
neuueth 826 — Treb-nouuid (.5) 863-864; Tref-neuued, C. L.,<br />
40 — Scamnouuid salina 866 — Plueu-neugued, C. L., 40<br />
(Plounevez-du-Faou, canton de Châteauneuf-du-Faou, Finis-<br />
tère) .<br />
Oenuit (6) 875.<br />
Olin :<br />
Olin-wicon, lieu, appendice, p. 358.<br />
Omguen (7), nom de femme, appendice, p. 379, an 1051.<br />
Oravia, nom de femme, 1136.<br />
Oreguen 1050, Oregun 1047; Oregon 1095.<br />
Orhant 1136.<br />
Orscant.<br />
Oruic (8).<br />
Our or : Ourken, Aourken (9), femme du machtiern larnhitin.<br />
(1) Cf. <strong>gallois</strong> nandd.<br />
(2) Ce nom n'a rien à faire avec celui du dieu Nôdens (^Nodenti, Inscriptions<br />
latines de Grayide-Bretogne). Le nom du Nodent- a pour équivalent en <strong>gallois</strong><br />
le nom du héros Niidd (cf. Nui 1 Cartulaire de Landévennec).<br />
(3) Le nom de ce grand roi se lit de quarante à cinquante fois dans le Cartulaii-e,<br />
sous la forme Nominoe, excepté pp. 132, 141, 74, où on trouve Numinoe.<br />
Cf. le nom <strong>gallois</strong> Ninnin, Cod. Lichfeld. VIII-IX« siècle, appendice au livre ae<br />
Landaff, p. 272.<br />
(4) Cf. <strong>gallois</strong> nadolig, <strong>armoricain</strong> moderne nedelec.<br />
(5) P. 115, titre 150, an 867, Treb-nouid, dans le manuscrit.<br />
(6) Peut-être le même personnage que Hoinhit, p. 194, an 869.<br />
(7) Il faut très probablement corriger On?igve}i : cf. les nomscomiqaesOnnn'en,<br />
On-cenedl, Onn-cum {Revue celtique, I, p. 332, voir glossaire). M. Stokes voit dans<br />
onn le <strong>gallois</strong> et le breton onn frènel<br />
(8) Peut-être à corriger en omit (Cf. Orvite, Inscrijytions chrétiennes de<br />
Grande-Bretagne).<br />
(9) Cf. Eurgen, Eurgain, femme du roi Caradoc de Morganwg, lolo Manus-<br />
cripts, p. 149. Oregen en est peut-être une forme plus récente et plus francisée.
Padrun (1)<br />
— 156 —<br />
: usque ad petram quse dicitur /jadrwn sancti Uuingualue,<br />
CL., 26.<br />
Pasc (2) : Paschic — Pascaham (3) — Pasc-hael — Pasc-hoiarn —<br />
Pasc-uuethen (4) — Pasc-uuoret.<br />
Peisuuentoc, locus 848-849 (Cf. <strong>gallois</strong> pais, tunique, jupe).<br />
Pen tête : Penoch — Penot — Pennoe.<br />
Pen~fau (Lis). Pen-lan (salina).<br />
-gan (5).<br />
-pont (Ran).<br />
-koit, Penhoet,append., -ret (landa) (6).<br />
an 857. -uuas (7).<br />
-iar (Ran)- -uuernet (salina).<br />
Permet (8) qui est au milieu : salina permet 862.<br />
Pert : (9) Pert-uuocon.<br />
Petran (10)<br />
Loin-piket.<br />
Piket (11) : Ran<br />
: Tribus Petrani, C. L., 6; tribus Pedrani, C. L., 6.<br />
Pilau: CaerPilau, C. L., 43.<br />
Pirinou poiriers : arbores pirinou, p. 15.<br />
Pitur : Pitur-wore, app., 360 — Argan-phitur (12), app., p. 362.<br />
(1) Du latin petronein, qui a donné en français j'7e?wn- ; en vieux français<br />
rocher et aussi espèce de palier, de repos : les suzerains s'y tenaient pour recevoir<br />
leurs vassaux (Voir Chanson de Roland, vers 12, édit, Gautier ; voir Littré, au<br />
mot perroyi).<br />
(2) Du latin pasclia probablement.<br />
(3) P. 209, titre 259, le manuscrit porte pascahâ; M. de Courson a écrit<br />
Pascalian, ce qui est démenti par le Patseaham de la page 116. Il faut probablement<br />
décomposer Pasc-eaham (Cf. Riscaham).<br />
(4) Cf. Ker-Basquehen, en Arzal (Morbihan).<br />
(5) P. 333, titre 377, il faut lire Killai jjengan (Killai à tête blanche), et non<br />
diviser, comme l'a fait M. de Courson, Killai; Pengan.<br />
(6) Aujourd'hui Perret, canton de Gouarec (Côtes-du-Nord).<br />
(7) L'index mentionne pour la p. 207 un prœdium Pennua. Or, p. 207,<br />
titre 256, nous lisons que larndeUund vend des terres au prêtre Pennnas. La<br />
même charte porte plus loin ces mots : Postea ostendit larnctuuid finem Botsorphin<br />
ad Penuua de parcella Uuocon. Il paraît certain que Penuna est bien<br />
l'acheteur Pennuas.<br />
(8) Ga\\oi& jyerfedd, du latin permedius.<br />
(9) Cf. <strong>armoricain</strong> perz dans l'expression a herz, vannetais a herh de la part<br />
de. On ne peut guère songer au giûlois perth buisson, haie.<br />
(10) Cf. Loc-pczvan 1423. Lopcran 11-46, aujourd'hui Port-Louis, près Lorient<br />
(Morbihan) (Rosenzweig. Dictionnaire tojwgraphirpie du Jlorbihanj.<br />
(11) Loinpiket le buisson aux pies?<br />
(12) Il faut probablement corriger en Argan-pithur, à en juger par Pitnrn-ore<br />
(d'un cas oblique du laXm pictorl) ou en Arga7i-phithnr<br />
.
— 157 —<br />
Pluiu, ploi, ploe, du latin plehs : Pluiu-catoc (dans : coram Pluiu-<br />
catochensibus) , Ploi-caloc, Ploicadoc, Plucgaduc (1), Ploi-castel-<br />
lum (2) — Ploi-lan (3), Ploelan, Plelan 1144 — Plueu-neugued,<br />
C. L., 48 — Plueneuor, C. L., 54 — Pluhuduc 1066-1082 —<br />
Plumiuc 1066-1082 — Ploehidinuc 1037 (Voir hidin) — Plohinoc,<br />
XJe siècle; David de Ploihinocl037.<br />
Poeth cuit, chaud : Caer Poeth, C. L., 18.<br />
Ponit? : Ponit caupal-hint (4), appendice, 358.<br />
Font pont : Ran Penpont — Henbont 1037.<br />
Forth cour devant la maison, dans : an Porth, C. L., 18 (Note du<br />
XlIIe siècle).<br />
Posiat.<br />
Posidhoia (Voir hoiam)<br />
.<br />
Pou, du latin pagus : Pou-caer, Poucar, Poucher 871, PoherllOS (5)<br />
— Pou-trocoet; Porroit dans : Gaufrido et Alano Porroitensibus<br />
1127 (6) — Pou-belz (Guethenocus de) 1037 (7).<br />
Preden(Lan), C. L., 19.<br />
Frim premier : Primait? — Primarchoc.<br />
(1) P. 88, titre 115, an 848 : coram Pluiii- catochensibns ; p. 205, an 826, de<br />
Ploi-cadoc; p. 217. an 814-825, in ylelc Catoc ; p. 284, XP siècle, Ploicaduc;<br />
p. 242, an 1066-1082, Plucgaduc.<br />
(2) P. 194, an 875, dimidia plebis Castel; p. 25, an 1052, Ploncastellum ; p,289,<br />
1086, in plèbe Ploicastel.<br />
(3) L'index est encore ici inexact :<br />
pp. 41, 60, 61. 71, 78, 172, 226, 227, in<br />
pleie Lan (en marge assez souvent de Plvilan); p. 192, in jJlebe Laan; p. 64,<br />
in Ploelan; p. 227, in monasterio Plebilan, an 904; p. 346, an 1144, in Plelan<br />
(aujourd'hui Plelan, Ille-et-Vilaine).<br />
(4) In loco nuncupante Ponit cavpal-hint (Voir Caubal, ponit ]poixT ponf!).<br />
(5) P. 81, titre 107. an 839, Pou-caer; p. 217, titre 267, an 895, Poucar; p. 199,<br />
titre 247, an 871, ledecael princeps Poucher; p. 382, titre 377, an 1108, Tangicus<br />
Ticechomes de Poker. Pour l'étendue du Pou-caer, voir Arthur de la Borderie,<br />
Annuaire historique et archéologique de Bretagne, 1861, p. 152.<br />
(6) Pp. 20, titre 24; 31, titre 37; 61, titre 77; 218, titre 269, Poutro-coct; p. 6,<br />
titre 5, Poutrecoet ; p. 61, titre 78, Potrocoet ; p. 89, titre 116, in pago Trocoet;<br />
p. 189, titre 240; p. 192, titre 241, pago trans silvam. Pour les limites du Poutrocoet,<br />
voir Ai'thur de la Borderie, Annuaire historique et archéologique de Bre-<br />
tagne, 1861, pp. 154-1585; cf. J. Loth, VÉinigration <strong>bretonne</strong>, pp. 65-66.<br />
(7) Poubelz est devenu dans les archives du Chapitre de Vannes, 1422,<br />
Ponhelz, et depuis on n'a plus désigné autrement le doyenné qui en a<br />
été formé (Belz, arrondissement de Lorient, Morbihan). L'ancien Chapitre de<br />
Vannes s'est distingué d'ailleurs entre tous par ses fantaisies étymologiques<br />
(Voir Ulf).
Prit (1)<br />
Prost (3) : Ran<br />
uuoret.<br />
Pul mare :<br />
: Pritient (2).<br />
— 158 —<br />
Prostian — Loin Prostan — Prost-lon — Prost-<br />
Pul-bili. Pul-crauthon (TreO, C. L., 10.<br />
-gouidnet. -dengel (Tref), C. L., 11.<br />
-lupin. -machoer Budmael, C. L., 41.<br />
-carvan, C. L., 3.<br />
Pumurit (4), C. L., 143.<br />
Pyr (5) dans Pyr-Ki.<br />
Quassec : Bran-quassec (6).<br />
Quurduithal, 913 (Voir Uurdoithal).<br />
Rac devant, avant (préposition et préfixe) : Rac-laman — Racwant,<br />
appendice, p. 373 — Rachenes, C. L., 10 (Raguenes, sur la baie<br />
de Douarnenez en face de Morgat; note des éditeurs).<br />
Ran ou Rann {!) parcelle, a le sens de villa.<br />
Randremes, traduit p. 223 par : partem trernissam (que vocatur<br />
Buiac) : indique une propriété étendue (8).<br />
Rat (9) faveur, grâce : Rat-frid — Rat-hoiarn — Rat-louuen —<br />
(1) Prit paraissant avoir ? long, cf. <strong>gallois</strong> p)'ld prix, valeur.<br />
(2) Dans la même charte Pritient, Pricient, Prigent, pp. 192-194, titre 242,<br />
an 869 {Pricient est 'une faute de lecture évidente pour Pritient; le scribe<br />
confond souvent c et t; Prigent, à cette date, doit aussi probablement être<br />
con-igé en Prit-gent).<br />
(3) Cf. Pran-st, Rhy-braicst, Eur-hranst, femmes de Brychan Bryeheiniog,<br />
lolo Manvscripts, p. 111 ; cf. lud-prost {Bodmin Gosi)el, Revue celtique, I, p. 332 ;<br />
voir le glossaire p. 338).<br />
(4) Aujourd'hui Peumerit, arrondissement de Quimper, suivant la remarque<br />
des éditeurs (On prononce, si nous ne nous trompons, Peurit). Voir <strong>armoricain</strong><br />
moyen. Chartes.<br />
(.5) A rapprocher du nom <strong>gallois</strong> Pir dans Manaur Pir, Cartulaire de Landaff,<br />
p. 117 (Pir == Porius, d'après J. Rhjs, Lectures, p. 376).<br />
(6) P. 297, titre 346, an 1123, et non Branquasset. Si qtc = c, cf. cazec jument,<br />
<strong>gallois</strong> casec.<br />
(7) Le ran avait à peu près la valeur du bonnier qui s'ensemençait avec<br />
quatre muids de blé (Voir J. Loth, VEmigration <strong>bretonne</strong> en Armoriqne,<br />
pp. 229-230). Nous avons donné par ordre alphabétique les noms qui précédaient<br />
Ean et que l'index de M. de Conrson met sous Ran.<br />
(8) Pp. 24, CO, 92, 197, 367 Randremes (p. 82 aussi duas Bandremessas).<br />
L'étymologie du mot n'est pas certaine (Voir J. Loth, VEmigration <strong>bretonne</strong>,<br />
p. 231).<br />
(9) Cf. vieux <strong>gallois</strong> rat glosant gratia (Gloses d"OxforJ).
— 159 —<br />
Ratuili et Rabili (1) — Rat-uuan — Rat-uueten, Rad-uueten —<br />
Uuiu-rat.<br />
Rattenuc, de rati7i fougère : Les Rattenuc, C. L., 10.<br />
Reith droit, justice : lahan Reith, G. L., 54— Reit-uualart 840-847,<br />
891-898; Reilh-gualart 909; Reth-uualart (2) — Reth-uuobri —<br />
Reth-uuocon (Pour Reth-uualt, Reth-uuoret, Reth-uueten, voir<br />
Rit-).<br />
Ren (Voir Roen).<br />
Res (Voir Ris).<br />
Ret (Voir Rit).<br />
Restue 1081-1083; Restoi 1100 — Caer Restou (3), C. L. 31.<br />
Ri roi, chef {d. gaulois Rix) — Rian — Rioc — Riocan.<br />
Ri-anau.<br />
-aual (4) 897, Riauual 833,<br />
Riagual 910.<br />
-atham (5).<br />
-canam.<br />
-coglin, Ricolin.<br />
-cun.<br />
-detuuet, G. L., '24.<br />
-hoel (Ran).<br />
-houuen.<br />
-etan.<br />
(1) P. 85, titre 111, en 843.<br />
Ri-ginet.<br />
-giiodus (6).<br />
-hael.<br />
-keneu (7).<br />
-mael, Rimahel (8).<br />
-monoc.<br />
-tiern (Rron), app., p. 372.<br />
-uilin 867, Riuelen 863 (9),<br />
Riuilen 868.<br />
-uualart, Riuualard.<br />
-uualt.<br />
(2) Pp. 7, 13, 21, 30, 37, 92, 105, 106, 121, 136, 138, 150, 159 Rethwtalart<br />
Redmialart p. 30, est le même personnage que l'évêque Rethuualart ; pp. 122,<br />
135, Ret-unalart. La persistance de l'écriture reth ne permet guère de douter<br />
que nous ne soyons en présence de retk, 7'eith droit, justice. P. 44 et non 43,<br />
titre 55, le manuscrit porte RetMudlart et non Resrmalart comme l'écrit<br />
M. de Courson. Pour retJi = reith, cf. Gueithnoc et Guothenoe.<br />
(3) Beaucoup de villages portent encore le nom de Restou, Resta.<br />
(4) Cf. Cartulaire de Landaff, p. 202, Riaval (Voir kamal); Keriaval en<br />
Locmariaquer (Morbihan).<br />
(5) Cf. Riothavms (Sidon. Apoll., Epistol., lib. III, 9).<br />
(6) Ri-gnod (Cf. <strong>gallois</strong> gnand) semble breton, mais paraît dans une charte où<br />
presque tous les noms sont germaniques (P. 34, titre 42).<br />
(7) Cf. Cartulaire de Landaff, p. 162, Ricenou.<br />
(8) P. 205, titre 215. et non Rimhael.<br />
(9) P. 207, RiuuiUn, à corriger en Riiiilin; p. 198, titre 247, le manuscrit porte<br />
Riuelen et non Rinvelen : cf. Kerivilen, en Ploemel, Morbihan (écrit Kerivilaine).<br />
;
Ri-uuallon; Riguallon 1040,<br />
Riuallon (1) 1062-1072.<br />
-uualoe (Bot),<br />
— 160<br />
-uuaroi; Tribus Lan-riworoe,<br />
G. L., 39.<br />
-uueten.<br />
-uuere.<br />
Riant parent (père ou mère) (3) : Ran<br />
Rie : Ricuiu (4).<br />
Riethoc nohle, généreux (5)<br />
Ri-uuocon et Riguocon, p. 143,<br />
titre 184, IXe siècle.<br />
-uuoret (2).<br />
-uuorgou.<br />
-uur.<br />
Ho-uuori.<br />
Riant-car.<br />
: Riethoc, p. 141; Riedoc, p. 202;<br />
cf. Rietan.<br />
Rin secret, sagesse (6) : Rinan — Riniod; Rinod — Rin-duran —<br />
Rin-uiu.<br />
Ris (7)<br />
Ris-anau,<br />
: Risan — Risican — Risoc; Resuc, XI^ siècle.
— 161 —<br />
Rit (1) : Ty Ritoch, G. L., 50; Redoc 1021 — Lan Ritian, C.<br />
L., 16.<br />
Rit-cant, Ritcand. Rit-uuant 845, Riduuant 826-<br />
-gen, Ridgent (2).<br />
840.<br />
-hoiarn. -iiueten 868, Riduueten (4)<br />
-uualart. 826-840.<br />
-uuald, Riduualt, Reth- -uuoret 852, Reduuoret 846,<br />
uualt (3).<br />
Redoret 1101 (5).<br />
Hael-rit — Bud-rith — Bal-rit, lieu — Uueten-rit.<br />
Roch rocher, du latin rocca : do-n roch à la roche (Voir Clofion).<br />
Ro (6), préfixe intensif : Ro-hoiarn, p. 250, XI^ siècle — Romhail<br />
844, Romael — Romel 872 — Romin — R.umanton (7).<br />
Roalt (8) 1144, p. 348; Roaut 1144, p. 287.<br />
Rodait (9) 834, de rod, <strong>gallois</strong> rhodd don, présent, et de ait<br />
(Voir ail).<br />
(1) Cf. <strong>gallois</strong> rhyd gué, courant (Voir parmi les noms gaulois Angtistoritum).<br />
L'évolution de Rit-uuoret à l'époque moderne, en Redoret. montre bien que le<br />
t ne cache pas une spirante dentale. Il est impossible de l'affirmer pour tous ces<br />
composés en rit. Dans quelques-uns le t représente peut-être la spirante dentale<br />
douce ; dans ce cas, rit serait identique au <strong>gallois</strong> rhydd libre, qui sert d'ailleurs<br />
à former aussi en <strong>gallois</strong> des noms propres composés.<br />
(2) Ritgen S.50, Ridgen X« siècle, Ritien 878, Ridien 833.<br />
(3) Rltuuald S91-89S, Riduualt SM, RetJiuualt 852. Rethuualt,p. 97, titre 127,<br />
paraît être le même personnage que Riduualt, p. 92, titre 122. L'index donne un<br />
Riduualt pour la p. 92 et renvoie à Riuualt. Ce n'est pas le même personnage :<br />
il y a dans la charte 122, p. 92, outre le donateur Riuualt, un témoin du nom<br />
de Riduualt.<br />
(4) P. 319, titre 366, le manuscrit donne Retuueten et non Rethuueten.<br />
(5) Rethuuoret, p. 92, titre 198, est le même personnage que Rituuoret, p. 22.<br />
(6) Cf. <strong>gallois</strong> moderne rhy, <strong>armoricain</strong> re trop,<br />
(7) Cf. le vieil <strong>armoricain</strong> do-romuiiturion glosant mispicibus id est conside'<br />
rantibus : qui prévoient (Gloses de Berne).<br />
(8) On peut se demander si Roalt n'est pas le même nom que Rodait avec la<br />
chute du d. ce qui serait, à cette époque, très probablement un fait de phonétique<br />
française. On remarque, en effet, qu'un Roaut, p. 287, titre 336. an 1144, est fils<br />
de Karadoc de Moya ; or, ce même Karadoc est fils lui-même de Rodaldus de<br />
Moya, p. 304, titre 3.52, an 1 104.<br />
(9) Rodait 834, 878, 1046; Rotdalt 1050; Rotaldus 1089-1128; Ct Rodavd,<br />
Cartulaire de Quimper, Bibl. Nat., 9890, fol. 7, an 1250. Rozaud, Cartulaire de<br />
Quimper. Bibl. Xat., 9892. fol. 37 v», an 1339; cf. Ker-rmzanlt en Plumergat<br />
XIV^ siècle, aujourd'hui Keraude.<br />
11
Roderch (1) 4051-1080.<br />
Rodoed (2) gué :<br />
L., 38.<br />
Rodoed<br />
- 162 —<br />
carn, id est vadum carneum, C.<br />
Roed (3) facile, libre : Ran Roedlon — Roidoc — Roet-anau.<br />
Roiant, roeant, roent, roen :<br />
royal (4).<br />
Roiant-dreh, Roiantdrec, Ruan- Roiant-uualt.<br />
trec (5), C. L., 24. -uuoion.<br />
-dreon. Roent-uuoret 863, Roen-uuoret<br />
-hebet 859-869, Roenhe- 863.<br />
bet 844 (même per- Roen-brit.<br />
sonne). -cornai,<br />
-kent 875, Roiant-ken -hoiam (6).<br />
863, Roeant-ken 858. -hoiarn 826.<br />
-monoc. -houuen 866; Ronhouuen<br />
-uuallon 866, Roen-uual- 864-870.<br />
Ion 863. -uualart.<br />
(1) Conservé dans Coct-rozerh 1-1:16, Coethrouel 1544; Coetruel 1641, en<br />
Sulniac (Morbihan) (Rosenzvveig, Dictionnaire topographique du Mor'bihan'),<br />
La persistance de Vo prouve que nous n'avons pas affaire ici au préfixe ro. On<br />
trouve Roerc dans une charte de 1124-1131 du prieuré de Saint-Martin de<br />
Josselin (Archives du Morbihan), mais cette charte concerne un pays déjà<br />
de langue française aa XP-XII'^ siècle; de même, dans des chartes du même<br />
prieuré, Roald 1128, Tvalen 1133 (Tutwallon), Cawaladre, etc.<br />
(2) Cf. Rodoed-gnllec 1160, Roudocz-gallée 1521, aujourd'hui Rondouallec,<br />
canton de Gourin, arrondissement de Pontivy (Morbihan — Rosenzweig, Biotionnaire<br />
topographique du 31orhihan). Il existe encore treize ou quatorze<br />
noms de lieux en Rodoné dans le Morbihan, indiquant des ponts ou passages<br />
sur des ruisseaux. Le <strong>gallois</strong> rhodwydd a été mal traduit par Owen Pughe dans<br />
son dictionnaire : Ar rodwydd Forlais y gwiliaf (lilywarcth hen), on tlie course<br />
of 31orlais i will match. Il fallait traduire : Sur le gué de Mariais je veillerai.<br />
(3) Cf. <strong>gallois</strong> rhnnjdd.<br />
(4) Roiant, plus tard ruant ; rouant est conservé dans Rouantelez, royauté,<br />
substantif dérivé d'un adjectif vieux breton *roiantol.<br />
(5) 11 faut sans doute corriger en Ruandrcc le nom comique du Bodmin<br />
Gospel, que M. Whitley Stokes a lu Fuandrec (Voir Revue celtique, I, p. 332 ;<br />
voir le glossaire).<br />
(6) Renhoian de la p. 93, titre 123, doit être corrigé en Roenhoiam : c'est<br />
d'ailleurs la même personne que le Roenhoiam de la p. 6, titre 5. Quant<br />
à Renhenlis, c'est encore une erreur de M. de Courson. On lit dans le manuscrit,<br />
p. 43, titre 53 : In demedium campi Crucis et villa rê henlis totum atque<br />
integrum, et dimidium parte que sub ipso villare est. Il est clair qu'il faut lire<br />
villarem Henlis.
— 163 —<br />
Roen-uuallon , Ronuuallon, Uuen-ruant, C. L., 36 (Cf.<br />
Roinuuallon (1).<br />
-uuolon.<br />
Roin, Ron, Run (2)<br />
Ruantdrec).<br />
: Roinoc — Roinsil — Ronin — Ron-hoiarn<br />
(partem) 850, Runhoiarn et Ronhoiarn, p. 203, titre 252,<br />
an 827.<br />
Ros tertre, en général recouvert de bruyère, villa Ros — Lis-ros —<br />
Ros-caroc, Roscaroch — Ros-gal.<br />
Roth :<br />
Camp-roth<br />
.<br />
(cf. l'<strong>armoricain</strong> rod roue, galloi.s rhod).<br />
Roton (3), aujourd'hui Redon (lUe-et-Vilaine).<br />
Rumanton (Voir ro-)<br />
Rumatam (4).<br />
Rud rouge : Rudfoss le fossé rouge (Voir Clop.on). — Rud-heder,<br />
C. L., 34 — Daniel Drem-rud (Voir drem), C. L., 54.<br />
Rum (5), dans Rume 1047 — Rum-uual 849, Rumgual vers 897.<br />
Run, p. 16; Win-runoc, appendice,<br />
Run (6), nom d'homme :<br />
p. 370.<br />
Run, colline, promontoire : Run-lin, lieu.<br />
Sabioc (7).<br />
Salamun (8), aujourd'hui Salaun.<br />
(1) Roinuuallon, p. 1, titre 1, an 832, paraît être le même personnage que<br />
Roiantuuallon, p. 4, titre 4, an 834. Rohmuallon, p. 202, titre 250, an 820, est le<br />
même personnage que Ronuuallon, p. 204, titre 252, an 827. Ronuuallon abbas,<br />
p. 192, titre 242, an 8(i9, est évidemment aussi le même personnage que Roenuuallon<br />
abbas, p. 213, titre 262. an 875. Il est donc infiniment probable que nous devons<br />
ranger sous roiant, roeant, roent, les noms commençant en roen.<br />
(2) Les formes comme Roinoc ne peuvent se ramener à Roiant, Eoent, Roeant.<br />
(3) On lit p. XXVII de la préface au Cartulaire de Redon la note suivante<br />
de M. de Courson : « Le mot Ruton signifie gué dans tous les dialectes bretons.<br />
Ce mot n'a rien de commun avec celui de Redon qu'on lui a substitué à une<br />
époque relativement moderne. » Redon est au contraire le représentant très<br />
fidèle à l'époque moderne de Roton.<br />
(4) P. 51, titre 64, Rnmatâ que M. de Courson a transcrit par Rumatan.<br />
P. 215, titre 265, Ruinatâ transcrit cette fois par Rumatam. P. 92, le manuscrit<br />
donne Rumatam en toutes lettres.<br />
(5) Cf. l'<strong>armoricain</strong> rumad bande, troupe.<br />
(6) Cf. le nom <strong>gallois</strong> Rhvn, que M. Rhys rapproche d'un nom d'une<br />
inscription chrétienne Rugnia-"o (lege Rngniaiito, Rugniavio, Rugniavo) ;<br />
Rhys, Lectures, pp. 210-381.<br />
(7) Cf. Ker-sahiec, nom actuel d'homme et de lieu.<br />
(8) D'un cas oblique de Salomo, Salomônis.
Santan (1) : Ran<br />
Santan.<br />
— 164 —<br />
Sarphin, dérivé de sarph serpent, du latin serpens, dans : Bot-<br />
sarphin (2), lieu.<br />
Saturnan, dérivé de Saturn (3), du latin Saturnus.<br />
Saus (4), Saxon, Anglais"! : Sauso 1050 — Saushoiarn 840;<br />
Sausoiarn 1026, Sausoyarn 1055, Sausoarn 1052.<br />
Scaelan.<br />
Scamam ? : Ran Scamam baith ; Ran scam ambith , Ranscaman<br />
baih (5).<br />
Scamn (6)<br />
: salina Scamnouuid pour Scamn-nouuid.<br />
Scathr, C. L., 22, aujourd'hui Scaer, arrondissement de Quimperlé<br />
(Finistère).<br />
Scauuen sureau, dans Caer Scauuen, C. L., 41.<br />
Schiriou, lieu.<br />
Scoet (7) hoiicliei' : Hoiarn-scoet, aujourd'hui Harscouet (Voir<br />
Hoiarn).<br />
Scoeu : Caer scoeu, G. L., 43.<br />
Scuban, an 875.<br />
Seder (Voir Sither).<br />
Segneu, C. L., 1 (8).<br />
Seidhun insula, C. L., 5 (l'île de Sein) : cf. Sidum.<br />
Sent, saint ou saints : Ran Sint — Tigran Sent, appendice, p. 358<br />
— Sent Ducocan monasteriolum — Sent Thoui, appendice, p. 369;<br />
(1) L'index porte à tort Ranmntam. On ne trouve Santam qu'à la p. 30.<br />
Partout ailleurs, p. 133, titre 172, titre 173; p. 134, titre 174. Ran santan. A la<br />
p. 282, il n'y a rien, malgré le renvoi de l'index. Santan dérive d'une forme<br />
*Sanctagnos, irlandais Santan. L'inscription chrétienne de Tyddyn HoUand près<br />
Llandudno (Nord-Galles) portait ce nom, mais il n'en reste que Sanet. . . (Voir<br />
J. Rhys, Lectures, p. 370).<br />
(2) P. 207 Botsorphin.<br />
(3) Cf. <strong>gallois</strong> dydd-sadwrn samedi, <strong>armoricain</strong> dlsadorn.<br />
(4) Ce nom est conservé en Bretagne avec une orthographe bizarre : Le Sauce,<br />
Le pluriel Saozon se retrouve dans Sauzon en Belle- Ile, et des noms comme<br />
Kersauzon.<br />
(5) P. 51, an 848, Ran scaman baih; p. 58, an 860-866, Ranscamamhith; p. 155,<br />
an 860, Ran scû ambaith. On est ici encore en présence de mauvaises lectures<br />
du scribe.<br />
(6) Du latin scamnitm, aujourd'hui skaon 1<br />
(7) Cf. Con-scuit, Cartulaire de LandafE, p. 189.<br />
(8) Cf. le nom <strong>gallois</strong> Siffnou, Codex Lichf., p. 273, appendice au livre de<br />
Landaff.
— 165 —<br />
Sint Toui, appendice, p. 371 — Sent Iglur, C. L., 22 — SentRioc,<br />
G. L., 11 — Sent Uurguestl, G. L., 10.<br />
Serchan (1), dérivé de serch amour.<br />
Serho (2) 1095, Serro 1095, p. 340 (même personnage) : cf.<br />
Serchan.<br />
Sider868; Sether, Siter, p. 197, an 871; Seder, p. 184; Sidert?<br />
p. 192, an 869.<br />
Sidol.<br />
Sidum dans Budoc-cap-Sidum {Société archéologique (TlUe-et-<br />
Vilaine, XVII, p. 18), aujourd'hui Beuzec-cap-Sizun : cf. Seidhun.<br />
Sirfic, dérivé de sarph (Voir Sarphin), dans Ludre sirfic, lieu<br />
(Voir Ludre).<br />
Sloiant (Voir loiant).<br />
Soit (3)<br />
: Soit Hinuarn, G. L., 11 — Soit Gneuer, G. L., 14.<br />
Ster rivière : an Staer, G. L., 18 — fluvium Ster-gauale, p. 284,<br />
XP siècle : cf. plebs Gauele, p. 259.<br />
Stlinan (4).<br />
Stodken, appendice, p. 354, an 833.<br />
Stouuillan.<br />
Sul, du latin soi : Sulan — Sulon — Suloc.<br />
Sul-brit(5).
— 166 —<br />
Tal (1) payement, valeur (Voir Uuotal).<br />
Talar : (2) Talar Rett.<br />
Tarn : Uuen-tamau (3), femme; peut-être dans Cunatam, Riatham<br />
Rumatam, Uuoratam.<br />
Tan feu :<br />
Tan-alt910(Ristenalt871).<br />
-chi 859-865, Tanki 870,<br />
Tangi 1086, Tanghi 1050,<br />
Tangui 1092-1105.<br />
-grad, Tancrad.<br />
Tan-hoiar[n]; Tanoarn 1060.<br />
-uoion (4) (lege Tan-uuoion).<br />
-uoud, G. L., 16.<br />
Tanui etTanuel095.<br />
Tanet enflammé : Tanet — Tanethic, Tanetic — Tanecan (pour<br />
Tanetan probablement) — Tanetui.<br />
Tanet-bidoe.<br />
-biu.<br />
-car.<br />
Tanetham.<br />
-guion 913.<br />
Tanet-hirt , Tanetherht 869<br />
Tanethert 869.<br />
-louuen.<br />
-mael.<br />
-marcoc, Tanetmarhoc 826.<br />
Taruu taureau : Ran taruu.<br />
Taital, Taetal (6).<br />
,<br />
Tanel-uuallon.<br />
Eutanet.<br />
larn-<br />
-uueten.<br />
-uuiu (5).<br />
-uuoion.<br />
-uuolou.<br />
-uuotal.<br />
Ris-tanet, Restanet.<br />
(1) Cf. <strong>gallois</strong> tal; <strong>armoricain</strong> talvoud ou talvézvud valoir, coûter; tal-voudck<br />
avantageux.<br />
(2) D'après Le Pelletier, le premier sillon d'un champ ; d'après Le Gonidec,<br />
sillon en travers, aux deux bouts du champ ;<br />
de même en <strong>gallois</strong>.<br />
(3) Cf. le <strong>gallois</strong> Givyn-daf, Le sens de taf = taiii n'est pas clair, quoiqu'on<br />
le retrouve dans le nom de plusieurs rivières {_T(if) et dans des noms comme<br />
Eudaf, Cawrdaf, Matldaf (J. Rhys, Lectures, p. 396).<br />
(4) P. 206, titre 255, Tan-uoion et non Tan-uvoion.<br />
(5) Le même personnage s'appelle Tanetniu, p. 7, an 833, et Tanet-nuiu, p. 93,<br />
au 833; un autre personnage s'appelle Tanctuiu, p. 21, et Tanct-uiiUi, p. 159.<br />
Pp. 129 et 136, deux personnages différents portent le nom de Tanet- uuiu. Lorsqu'il<br />
y a flottement, on doit probablement lire Tanet-viu z= Tanet-bin.<br />
(6) Pp. 14, 16, 85, 114, Taetal; pp. 87, 180, 214, Taital; p. 70, Tatel; p. 101,<br />
Tateael; pp. 86, 129, Tatal : c'est le même personnage.
Teg (Voir tig).<br />
Telent (1).<br />
Telerimelsi (2).<br />
- 167 -<br />
Telchruc plebs, C. L., 7 (Aujourd'hui Telgruc, arrondissement de<br />
Châteaulin, Finistère)<br />
Temet :<br />
Uurtemet — Temetan.<br />
.<br />
Terenes, C. L., 30 (Ile dans la rivière de Châteaulin).<br />
Teth : Tethion (3) — Tethguithel et Tetguithel 1051-1060 —<br />
Tethuuid — Tethuuiu 821, Tehuuiu (4) — Tehlei 857.<br />
Tig, ti maisoji : Tegran, tigran, propriété plus étendue que le ran;<br />
Let-tigron demi-tigran (5) — Ran Ti-mor — Laedli Guolchti,<br />
C. L., 30; an Laedti, C. L., 14; Laedti superior, C. L,, 38; Laedti<br />
inferior, C. L., 38 (Voir Laed).<br />
Tiern chef, dérivé de teg : Tiarnan; Tiarnoc; Tiarn — Tiern-<br />
mael (Voir Tigerno-maglus, Vies des Saints) — Machtiern (Voir<br />
Machtiern) — Bron Ri-tiern — Uuiu-tihern.<br />
Tnou (6) has-fond, vallée : Bal-tnou (7) — Tnou Barroc, C. L., 31<br />
(Note du XIII« siècle) — Tnou Laian, C. L., 3 — Tnou melin (8),<br />
C. L., 26 — Tnou Mern (9), C. L., 16.<br />
(1) Cf. Telent, Bodmin Gospel {Revue celtique, I, p. 332. Voir glossaire).<br />
(2) Teleri est peut-être le pluriel de talar. et melsi serait le nom du propriétaire<br />
(pour JJelci ?) : per lapides fixos ad caput Telerimelsi ad lapides fixos deinde ad<br />
Cloicerian, ad perarium. P. 108, titre 141, an 842.<br />
(8) Cf. Tethion, Bodmin Gospel; Teithfallt, Mo Mamiscrijjts, p. 108. Pour<br />
le sens, cf. le <strong>gallois</strong> taith voyage.<br />
(4) P. 152, titre 196. Tethuniu et non Tetxmiu; p. 112 Tethuuiu; p. 120 Tetuiu;<br />
Tehuuiu, quatre fois p. 116, an 820.<br />
(5) Pp. 24, 38 (propter suam Tegrannam), 46, 93, 97, 168, 197. Tegran ; pp. 4,<br />
6, 15, 17, 41, 60. 82 (excepto une tigrano), 94, 135, 203 (de tigramio). . .), 204<br />
(partem Tigranis^ : tigran; p. 49, Let-tigran; p. 82 : excepto dimidio tegran. .<br />
excepto dimidium tegran. Voir J. Loth, VÉmigration Iretonne, p. 230.<br />
(6) Les noms en tnov, <strong>gallois</strong> tyno, sont très fréquents aujourd'hui sous la<br />
forme moderne traou, tro (Voir Eosenzweig. Dictionnaire topographique du<br />
Morbihan, à tro; il a partout mal lu tuou pour tnou^.<br />
(7) Trebaltnou, p. 225. titre 278, an 909 (En marge : de Baltnou).<br />
(8) Cf. Tnou-an-vielin 1416, aujourd'hui Tromelin, en Locmalo, canton de<br />
Gnéméné-sur-Scoi-fE (Morbihan).<br />
(9) Cf. Tromerue ? {= Hnou mern), en Ploerdut. canton de Guéméné-sur-Scoi-fE<br />
(Morbihan), et Tro-verne (prononcez Trovern), en Guidel, arrondissement de<br />
Lorient (Morbihan).<br />
.
— 168 -<br />
To (1) préfixe : To-rilhgen et Torithien 832-868, Terilhien (2) 869,<br />
à côté de Ritgen, Rithien — Lan Teguennoc, G. L. (Landévennec).<br />
Tolmaen (Tref), G. L., 53.<br />
Tonam (Ran).<br />
Tonou, dans : Tonou-loscan, lieu (Voir tnou) (3).<br />
Tre (Gf. <strong>armoricain</strong> tre, ayant le sens du latin per : voir dre) :<br />
Treanton 859-865 — Trederh 867 — Trelowen, appendice, 841<br />
— Tregar 909.<br />
Tre? : Trehoit, appendice, p. 380, an 1051.<br />
Treb habitation, subdivision de la plehs :<br />
Treb-alloian. Treb-etuual.<br />
-anaoc. -haelan (4).<br />
-arail. -hinoi.<br />
-codic, app., an -laian.<br />
834. -maenbaud.<br />
-coet, app., 854. -moetcar.<br />
-dobrogen. -mor.<br />
-dreoc, app., -nouuid.<br />
846. -querman.<br />
Treb-uuiniau.<br />
-uuocamoe.<br />
Trebudhiarn.<br />
Treffingar (5) 990-992.<br />
Trefloc 1037.<br />
Treu-munbl 904 (lege<br />
mumhl^).<br />
Treu-blen 1066-1082.<br />
(1) L'existence de ce préfixe devant les noms propres bretons a été signalée<br />
pour la première fois par nous dans les Mémoires de la Société de linguistique<br />
de Paris. M. Whitley Stokes en a donné dans VAeademy du 27 février 1886,<br />
pp. 151-152, une explication fort plausible. L'habitude chez les Gaëls était de<br />
préfixer le pronom possessif de la V^ personne ou de la 2« personne du singulier :<br />
ex. Conna ou Mo-chonna, Do-chonna. La même coutume aurait existe chez<br />
les Bretons. On peut objecter, en ce qui concerne les Bretons, qu'on ne trouve<br />
pas, au moins à notre connaissance, de nom de saint breton avec le pronom de<br />
la l''" personne préfixé ; en second lieu que si to représente le pronom possessif<br />
de la 2" personne, il aurait dû, comme ce pronom, évoluer en do, de, tandis qu'il<br />
est resté avec l'explosive sourde t : Thegonncc =. Toconoc. On peut donc se<br />
demander si, dans ces noms bretons, on ne serait pas simplement en présence du<br />
préfixe tu , to conservé dans les noms avec le t primitif, grâce à l'accent, comme<br />
dans le <strong>gallois</strong> tywysoc, tandis qu'il est devenu do, de dans les verbes.<br />
(2) Cf. Tcrithian {Bodmin Gospel, Bévue celtiqiœ, I, pp. 332 et suivantes),<br />
cf. Ty-frydawg, lolo Mannscripts, p. 105 (Voir To-quonocns, plus haut, Vies des<br />
Saints), et Tefridec, Defridec dans sent Defridec {Saint-Bvarzec, Finistère).<br />
(3) Dans une partie de l'Armorique tnou a dû se prononcer comme le <strong>gallois</strong><br />
tyno; cf. aujourd'hui Tenetix, en Guillac (Morbihan); Tenitel, en Baud (Morbihan),<br />
Temm Evel, en 1296, la vallée de VEvel.<br />
(4) Cf. le nom de village la Ville-Helan, en Brehan-Loudéac (Morbihan de<br />
langue française).<br />
(5) Trctfuerethuc, p. 285, XI^ siècle, est probablement une faute du scribe ; on<br />
trouve, en effet, p. 311, an 1037, Trcfuuereduc, et p. 201, titre 250, an 820, hercditûte<br />
UuoretJwc.
Treith, treth passage.<br />
— 169 —<br />
Treithgen 897, Treithian et Trethian 913 — Trethilkel (1),<br />
XI^ siècle — Kaer en Treth 1037 — Trez : justa semitam<br />
eunctibus {sic) Trez en Treheguer 1089-1128 (Voir Trehilkel)<br />
— Treshoret 1050 — Tresmes, lieu, 1066-1082 — Tresloen<br />
1063.<br />
Treh (Voir dreh) : Treh-louuen 833.<br />
Tret (Cf. treth, treith"!) : Tret-hras 860-866 — Tret-candus 1101<br />
— Tret-gruuc, p. 285, XI^ siècle.<br />
Tri (2) :<br />
Trid (3)<br />
Tri-bodu, Tribudu. Tri-huueten.<br />
-duith 878. -tut.<br />
-glur 834. -uuoet.<br />
-hoiarn.<br />
: Tridboud 848; Triboud 857 (Voir Drid).<br />
Tro à travers : Pou-trocoet (Voir pou).<br />
Tro tour'! : Bron-tro.<br />
Trob : Ran Trob.<br />
Troiedh et Truedh, lieu, p. 143, IX^ siècle.<br />
Troin : Troinliirt, IX^ siècle.<br />
Tron (Voir dron).<br />
Turch porc : Turch plebs, C. L., 22, aujourd'hui Tourc'h, canton<br />
de Rosporden (Finistère); Tourch, roche sur l'Océan, en Sarzeau<br />
(Morbihan).<br />
Tut peuple : Tute; Tutian; Tudian; Lan Tutocan, C. L., 19; Tref<br />
Tudoc, C. L., 48.<br />
(1) P. 284:, XP siècle : in honore sanctas Marias tedificata (ecclesia) nomine<br />
Trethilkel (sur Marie, Trehegel dune main contemporaine; sur Trethilkel,<br />
Treheguer d'une main du XVI
— 170 -<br />
Tutamau. Tut-uualart, app., X* siècle.<br />
Tut-hael (1).<br />
-uuallon.<br />
-houuen, -uuocon.<br />
-huiu<br />
.<br />
-uual, Tutgual 924, Tri-tut.<br />
Tuduual (2) 867.<br />
Tuhte 853-864.<br />
Uhel élevé : Gron-uhel 1063 (Voir huel).<br />
-uuoret 892, Tuduuoret 868.<br />
Ult, rivière, affluent de la Vilaine, aujourd'hui VOust (3).<br />
Un, préfixe et adjectif numéral : Campus nnconc (Voir conc) —<br />
Undan — Daniel imua, C. L., 54.<br />
Urb (4) : Urbon — Urbien 874-876; Urbien et Urien , p. 194,<br />
an 869; Urbian, 909 — Urbmgen (5) 867, Urumgen 846 — Urb-<br />
hoiarn — Urb-lon (6) 836-842, Uru-lon, app. , p. 356, an 834-<br />
835— Urmoet (7) 868-871, Uruodius 1081-1113, Uruuoit 1055.<br />
(1) Cf. Saint-Tiitel, en Mauron (Morbihan de langue française).<br />
(2) Tuai en 1145 est vraisemblablement un fait de phonétique française. Dans<br />
le Morbihan bretonnant, l'ut uual a conservé la dentale; on prononce Tudal ;<br />
de même Tudoret = Tut-uuorct; Cadoret =. Cat uuoret ; Cadoudal. Cadodal^^<br />
Catuotal; Redoret = Rituunvet; Madorct := Matunoret, etc. Dans d'autres<br />
parties de la Bretagne, on est arrivé pour Tutuual à Tuai en passant par Tuzoal;<br />
de même on trouve Caznevet =^ Catuémet ; Cazuallon = Catuuallon ; cf. armo-<br />
ricain moyen banazl = <strong>gallois</strong> banadl; leziv, hezo bouleau = <strong>gallois</strong> ledn; etc.<br />
La langue pour les dentales suivies de la spirante nu semble donc avoir suivi<br />
ime double voie : dans certaines parties de la Bretagne, la spirante disparaît,<br />
se réduit à o ( Cadoret, Madoret) ; dans d'autres parties, la spirante persistant,<br />
la dentale devient elle-même spirante et finit par disparaître : Tuzoal, Tuivall<br />
Tuai (de même sans doute pour J consonne : cf. Tutjan devenu Tujen {j français)<br />
en passant par Tuzlaii ? (Voir <strong>armoricain</strong> moyen, Chartes).<br />
(3) An 834, Ult, alias Ulto, fluvius — 859 Ultuni — Huit XI^ siècle — Out<br />
1255 — Aougst 1417 — Aomt 1433 — Augusta ripparia 1454!<br />
(4) Urh-gen est rapproché dans la Gramm. celt., p. 136, du Verbigenus<br />
pagus des Helvètes, mais le rapprochement n'est sûr que pour le second terme<br />
(Cf. Gliick, die bel J. Cces. vork. Kelt. Namen) ; cf. Urb-gen, Annales Cambriœ,<br />
à l'année 626; cf. Ludhurb, Cartulaire de Landaff, p. 141.<br />
(5) P. 109, titre 142, Urbmgen et non Urbingen; Urbmgen est d'ailleui-s<br />
confirmé par Urumgen, p. 43, titre 53. Urvjen a fini par aboutir à Urien. Il ne<br />
faut pas confondre Urb-gen avec Uurm-gen (Voir Uurm).<br />
(6) P. 159, titre 206, on trouve Uurblon; p. 25, titre 31, p. 89, titre 117, Urlon.<br />
(7) P. 173, titre 224, Urmoet; p. 240, titre 291, p. 265, titre 313, Uruodius;<br />
p. 283, titre 333, Uruodius et Urvoidus ; p. 246, titre 296, Huruodins et non<br />
Hurmodius. Il faut distinguer ce nom de Uurmoet, Uuormoet, Urmoet est<br />
aujourd'hui représenté par Urroy et a passé par Urvoez (Charte de 1263, abbaye<br />
de Prières, d'après copie du XVI !« siècle).
— 171 —<br />
Urs : Ursan — Urscant; (1) Orscant 871 - Ursuualt.<br />
Utian.<br />
Uual (2) :<br />
But-gual 1038-1041. Et-uual (Treb).<br />
Clut-uual (Ran).<br />
Con-<br />
Drid-<br />
Dum-<br />
Fram-<br />
larn-<br />
lud-<br />
lun-
— 172 -<br />
Hird-uuallon. March-uuallon.<br />
larn- Ri-uuallon (1), Riguallon 1040,<br />
lud- Riuallon 1048.<br />
lun- Roiant-uuallon (Voir roiant).<br />
Kint- Roen-uuallon.<br />
Loies- Tanet-<br />
Maen-<br />
Uualoe (Cf. Uual, Uuallon) : Drihuualoe — Dron-uualoe — Hoel-<br />
uualoe — Riuualoe (Bot) — Uuinuualoe, G. L., 20, 40 (Saint-<br />
Guénolé; cf. Locunolé, Finistère : locus sancti Uuinuualoei).<br />
Uualt (2)<br />
Uuanoc :<br />
Uuant (4)<br />
Ouaroe :<br />
: Uualt — Uualtmoe.<br />
Cunaualt (3).<br />
Ri-uualt.<br />
Dri-uualt. Roiant-<br />
larn- Uuoet-<br />
Reth- Guin-gualtuc (Caer), G. L., 38.<br />
Rit-uuald, Rid-uualt.<br />
An-uuanoc, Anguanuc — Anauuanoc.<br />
: Uuant-nou (pars).<br />
Kint-uuant, Genhuuant. Racwant.<br />
larn- Uuor-uuant.<br />
lunethuuant.<br />
Loies-uuaroei (5) — Riuuaroi, Riuuaroie — Lan Riworoe<br />
(Tribus), G. L., 39 (Aujourd'hui Lan-Rivoare).<br />
Uuas serviteur : Uuasbidoe — Uuas-uediu 859 (lege Uuas-uedui?)<br />
— Gun-uuas (Ran) — Pen-uuas.<br />
(1) Cf. Rinallann, Cartulaire de Landaff, p. 138.<br />
(2) Peut-être dérivé de unal. Dans quelqu'un de ces noms, on a peut-être le<br />
<strong>gallois</strong> grvallt chevelure.<br />
(3) Cnnaualt, p. 152, titre 196, de Courson Cunauuult.<br />
(4) Cf. le <strong>gallois</strong> gn-anu frapper, traverser.<br />
(5) De Courson donne à tort Zoips-uuoroei, p. 206, titre 256 ; cf. Conguare,<br />
Cartulaire de LandafE, p. 133, Gur-guarid, ibid., p. loi, Guai-oe, ibid., p. 153.<br />
Pour Viiaroe, cf. le <strong>gallois</strong> g>var aimable, doux, conservé en vannetais dans<br />
certains idiotismes comme : Kerliet ar o kyvar allez doucement; moned e ran<br />
ar mengmar je vais doucement, lentement, à mon aise ; de même dans certaines<br />
parties de la Cornouailles et sans doute ailleurs.
— 173 —<br />
Uueith (1) combat : Uueitnoc 879, Uuednoc 834 (2), Uuethenoc (3),<br />
Uuetenoc; Lan-uuethnoc, C. L., 33; Guethenoc 833 et 866 (ne<br />
se trouve généralement qu'au X^-XI^ siècle); Guehenoc 1120,<br />
1136 — Uueidien (4), charte 128, an 834, Uuethien, charte 219,<br />
an 834 (même personnage) (Voir Uuethen).<br />
Uuel (5) : Ho-uuel<br />
— Uuor-uuelet et Uur-uuelet 814-825; monas-<br />
terium Gur-guelet 837.<br />
Uuen (Voir uuin).<br />
Uuen sourire"} dans Ho-uuen (Voir Houuen).<br />
Uuener (6) : Uuener-monoc.<br />
Uuere : Ran Bud-uuere (manuscrit Buduere) — Ri-uuere —<br />
Sul-weri, appendice p. 852.<br />
Uuern (7) aulnes et aussi marais : Pul-uuerno — Pen-uuernet,<br />
lieu — Guern-uidel plebicula 1029-1037; Guern-uuital monas-<br />
terium 913.<br />
Uueroc : provincia Weroc, appendice, an 852 (Vannetais breton;<br />
Voir Vies des Saints, Uueroc) ; Bro-uueroc (8), Brouueroch.<br />
Uuerth (9) valeur, vente : Enep-uuert 875 (Voir enep) ; Enep-guerth,<br />
C. L., 44.<br />
Uuethen, dérivé de uueith : Gueten, IX^ siècle; Uuetenan; Uuete-<br />
nic; Uuetenoc (Voir Uueith).<br />
(1) Cf. Gueith CamlaTi, la bataille de Camlan, Annales Cambriœ à Tannée 537 ;<br />
cf. Gueth Eonan, nom par lequel les Comouaillais désignèrent une victoire<br />
remportée dans la forêt de Nemet, aujourd'hui JVevet, par Alain Canlart sur<br />
le duc Alain (Dom Morice, Preuves, I, pp. 367, 368).<br />
(2) Uuednoc, p. 169, titre 219, est le même personnage que Uuetcnuc, p. 98,<br />
titre 128.<br />
(3) Une seule fois Uuethenoc, p. 199 ; ailleurs Uuetenoc, une trentaine de fois<br />
(p. 182, Uuetcnhoc).<br />
(4) Cf. Gueithgen, Cartulaire de LandafE, p. 136.<br />
(5) Cf. <strong>gallois</strong> et <strong>armoricain</strong> gweled voir.<br />
(6; D'un cas oblique du latin Venus, Veneris; cf. Guener-biu, Cartulaire de<br />
LandafE, p. 235.<br />
(7) Cf. le gaulois Verno-dubrum.<br />
(8) Comme toujours, il faut se défier de l'index : Bro-uueroc pp. 47, 133,<br />
213; Bromuroch, pp. 69, 107. 119. 155, 157, 170, 208; Bro-uueroec, p. 105;<br />
provincia miarrochiae. p. 183 ; patria Gueroc, p. 225, an 909; Bro-uuerec, p. 284,<br />
XI« siècle (p. 159, titre 155, Broueroch).<br />
(9) Cf. Wur-ivœrthlon {Bodmin Gospel, Bévue celtique, I, p. 332).
Uueten-bidoe.<br />
-cain.<br />
Guethen-car.<br />
Uueten-cor.<br />
-cunan, app., 855 (en<br />
note).<br />
-gloeu.<br />
-hoiarn.<br />
-monoc.<br />
-rit.<br />
-uual.<br />
-uuoion.<br />
-uuoret.<br />
Anauueten.<br />
Bud-uueten.<br />
Cat-uueten , Gatuuethen , Cat-<br />
guethen (1) 1051-1060.<br />
Dre-uueten.<br />
Finit-<br />
Gleuuelhen, Gleuueten, Gleu-<br />
guethen 1038-1041.<br />
Hael-uuelen, Hael-uuethen.<br />
Hin-<br />
- 174 -<br />
Hoiarn-uueten, Hoiarn-uuethen.<br />
larn-<br />
ledec-<br />
lud-<br />
lun-<br />
Loies-uuethen, Loes-uuethen.<br />
Mael-uueten.<br />
Maen-<br />
Marcoc-uueten (2).<br />
Mat-uueten, Matguethen 913.<br />
Mor-uueten, Moruueten, Mor-<br />
guethen 1062-1070.<br />
Pasc-uueten, Pascuuethen.<br />
Rat-<br />
Reth-<br />
Ris-uueten, Risguethen 913.<br />
Rit-<br />
Ri-<br />
Tanet-<br />
Trihuueten.<br />
Uuin-uueten.<br />
Uuor-<br />
Uur-<br />
Uuicant : Uuicant (Voir uuid); Guicant 826; Gueguant 1087; Gue-<br />
guent 1120 — Uuicantoe — Ran Uuicanton; partem Uuicanton, et<br />
aussi Quicanton 867.<br />
Uuicon (3)<br />
uuicon.<br />
: Uuecon, Guegon 913, 1062-1080 (Voir uuid) — Hael-<br />
(1) Cf. Catgiteithen, Aimales Cambriœ, 862; Catgueithen, Cartulaire de<br />
Landaff, p. 174, Omgueithen, ibid., p. 179; Cantgueithen et Cantgnedcn<br />
{Bodmin Gospel, Revue celtique, I, p. 332).<br />
(2) Cf. Poul March-guezen 1430, aujourd'hui Poiilmarrezen (prononcez<br />
Poul-marven), en Ploerdut, canton de Guéméné-sur-Scorff (Morbihan).<br />
(3) On trouve encore Uuicon, pp. 39,42, 69, 207, 188, 199, mais là le vrai nom<br />
paraît être Uuincon , comme le prouve pour les mêmes personnages l'écriture<br />
Uuincon, p. 18, titre 21 : le scribe aura négligé le signe abréviatif sur um. Dans<br />
d'autres cas Uuicon est pour Unidcon (Voir la note suivante).
— 175 —<br />
Uuid(l) : Guid-gual 909; Guidual 913 — Uuit-cant (Caer), G. L.,<br />
44 — Hael-detuuid (Voir detuiiid).<br />
Uuin, Uuen, guin, guen : blanc, heureux : Uuinan; Uuinhic;<br />
Uuinnoc, Uuinoc; Uuinou (2); Uuiniau (Treb).<br />
Uuin-anau. Uuin-mael, Uuenmael 867.<br />
-bicham. -melio.<br />
-calon, Guincalon 833, -mochiat (4).<br />
Guencalon 833. -monid (plebs), appendice,<br />
-campt (compot), Guen- an 852 (Voir iV/onid)<br />
gamp, 1148. -monoc.<br />
-cant. -morin,<br />
-car. -runoc, appendice, an 855<br />
-cimalo. (en note),<br />
-con (3).<br />
-uualoe.<br />
-hael, Guenhael 866, Guin- -uueten.<br />
hael 833. -uuoret.<br />
-haeloc. Uuen-bril, femme, Uuenbris,<br />
-hamal. Guenureth (Voir brith).<br />
-hoiarn. -ran (5), Guerran 1114.<br />
(1) Uuid dans ces composés est identique au <strong>gallois</strong> gwydd ce qui est en vue,<br />
et appartient à la racine indo-européenne, qui est sous sa forme forte veid, sous<br />
sa forme faible vid voir, savoir : cf. <strong>gallois</strong> yn dy n-ydd en ta présence, à ta<br />
vue, <strong>armoricain</strong> moyen agoez. traduit dans le Catholicon par jjalam; afn-ydd,a.vmoricain<br />
avouez signe (Voir Aroedma Vies des Saints). 'SJl. en effet, est bref, comme<br />
le montre son évolution en e en <strong>armoricain</strong>, et le t ou d représente la spirante<br />
dentale sonore : exemple Guezcon en 1283, aujourd'hui Guégon, commune de<br />
l'arrondissement de Ploërmel (Morbihan) (Rosenzweig, Dictionnaire topographiqne^.<br />
Cf. Guitcun, Cartulaire de Landaff, p. 155 ; G^àdgol, ihid., p. 60 ; Gvidgar,<br />
Annales Camhriœ à l'année 630 ; Gwyddlew, lolo Manvscrijits, p. 30 ; Gwyddfarcfi,<br />
ibid, p. 104. Giddgval a donné son nom à Locoal-Mendon (Morbihan) (en<br />
1037, locus sancti Guituali, ile, aujourd'hui presqu'île en Locoal-Mendon ; sanctus<br />
Gudualus 1387): avec la chute de la spirante dentale sonore, on a eu Lnc-Gnal,<br />
Locoal. On retrouve probablement nuid au VI^ siècle, dans le nom du chef breton<br />
Vidimaclus pour Vidi-ntaglus, Greg. Tur., Hist. Franc, V, 32. Ce serait au<br />
IX« siècle Uuid-mael. Dans quelques-uns des composés en uuid, on est peut-être<br />
en présence de *vidu- bois (Cf. Viducasses).<br />
(2) Uuinou doit peut-être être séparé de uuin blanc, et rapproché du <strong>gallois</strong><br />
gwineu, bai, brun : cf. Gn-ineu, lolo Manuscripts, p. 121.<br />
(3) Cf. Guincon, Cartulaire de Landaff, p. 174.<br />
(4) P. 4, Uuininoduat, faute du scribe : Uuinmochiat, p. 37 (même personnage) ;<br />
cf. Uuarroduœ pour Uuarrochiœ.<br />
(5) Pp. 21, 72, 78, 13U, 131, 182, Uuenran (p. 182, Uuenrann); p. 65, Uuerran;<br />
p. 209, Uueran; Con-uuenran, p. 93, titre 123, et non Couuenran.<br />
.
— 176 —<br />
Uuen-tamau (1), femme. Uuen-uuoial (2), femme.<br />
-uuocon, femme. -uuorgou.<br />
Guenno, femme 4062-1070; Guenno (3) Bolomer 1120 — Presel<br />
Guennedat (miles) 1063-1098.<br />
Uuir (4) vrai : Co-uuiran — Keuuirgar.<br />
Uuiscid ué(u : Hoiarn-uuiscid; Caer Guisc-hoiarn.<br />
Uuithur (5) (Voir Vies des Saints) : Guitur 868.<br />
Uuiu digne de :<br />
Uuiu-cant. Uuiu-louuen.<br />
-hamal. -milis.<br />
-hoiarn (6).<br />
-rat.<br />
-homarch,Guihomarcl021, -ror (Ran).<br />
Guihomar 1144, Guio- -tihern.<br />
mar (7) 1052-1060. -uuoret.<br />
-lebrant. Aer-uuiu.<br />
Uuo, guo (8), préposition et préfixe :<br />
Uuo-brian (9). Uuo-doetal (11). Uuo-lotic (lieu),<br />
-comel. -hoiarn. -louan.<br />
-con (10). -Kamoe (menehi). -taiin.<br />
-condelu. -letec (12). -tolan.<br />
(1) Cf. <strong>gallois</strong> Gn-yndaf (Yoix tam).<br />
(2) Probablement à corriger en Unen-imotal.<br />
(3)' Cf. Gwynno, lolo ManmcripU, p. 146.<br />
(4) P. 37, titre 46, le manuscrit porte Uuorgauan et non UuirgaiMn.<br />
(5) P. 50, titre 03, Uuithur; p. 42, titre 52, Uuitur, p. 188, titre 240, Guitur<br />
(Voir Vies des Saints).<br />
(6) P. 87, titre 113, on lit Uuiuhoiarn et non Vulnhoiarn; au début de la<br />
charte, M. de Courson a correctement lu Uuiulioiarn.<br />
(7) Aujourd'hui prononcé généralement Guyonvarc'h, mais le plus souvent<br />
écrit Guyomar.<br />
(8) Comme préposition uuo a eu le sens de sous. Guo ne se trouve guère que<br />
comme préfixe. Go dans les composés <strong>gallois</strong> modernes a le sens de passablement,<br />
assez. Uuo = irlandais/o, vieux celtique vo.<br />
(9) Plus tard Golrien,<br />
(10) Cf. gall. Guoccaniti, Annales Cambriœ, an 871 ; aun indique un â long<br />
vieux celtique. Les noms en con- ne peuvent donc tous se rapporter à la racine<br />
contenue dans le <strong>gallois</strong> er-chynu élever ; cynu se rapporte au vieux celtique cûno.<br />
(11) P. 110, titre 144, et non Uuordoital.<br />
(12) P. 135, Uuolccec ; p. 99, Uuolectec ; pp. 6, 7, 180, Uuoletec ; p. 153, Uuolethec;<br />
pp. 9, 14, Guoletec. Il est clair que Uuolccec doit se corriger en Uuoletec<br />
et Uuolectec en Uuolethec ou Umtoledec.
— 177 —<br />
Uuobri élevé en dignité, sage (Voir hri) :<br />
Bresel-uuobri — Cat-uuobri — Dri-uuobri — Gred-uuobri — Hael-<br />
uuobri — Heuuobri — larnobri ;<br />
Relh-uuobri — Uuehuuobri.<br />
Uuocon (1) glorieux, illustre :<br />
larnhobri — Maen-uuobri —<br />
Cat-uuocon (2), lun-uuocon. Ri-uuocon.<br />
Gred- Kint- Roen-<br />
Hael-uuocon (3), He- Loies- Tut-<br />
logon 1066-1082. Maen- Uuen-<br />
larn-uuocon, larnogon March- Uuor-<br />
1062. Relh-<br />
lud- Ris-<br />
Uuod (4) : Uuod-hochic<br />
Uuoion :<br />
— Uuot-uuoiam (5) — Guod-mochus, G. L.<br />
Con-uuoion (6). Roiant-uuoion. Tanet-uuoion.<br />
Clôt- Sul- Uueten-<br />
Hird- Tan- Uuor-<br />
Uuoet; Uuoit; Uuod (7)<br />
: Uuoedadoeu, Uuoetatoe — Uuoedanau,<br />
Guodanau — Uuoet-hoiarn, Guod-hoiarn; Uuoit-hoiarn — Uuoet-<br />
uual, Guoeduual; Goiduual — Uuoeder: Uuoider.<br />
(1) Cf. <strong>gallois</strong> Guocoan^n, Annales Camhriee à l'an 871, plus tard Gwgamn.<br />
11 ne faut pas confondre Vo de uuocon avec celui des composés en con = cûno-,<br />
Uuocon doit être rapproché du <strong>gallois</strong> gogonedd gloire.<br />
(2) Cf. Cat-gucann, Cartulaire de LandaS, p. 126.<br />
(3) P. 214, titre 265, Haeluuecon et non Haeluuocon.<br />
(4) Peut-être préfixe composé =: irlandais fodl (Voir Zeuss. Gramm. celt.,<br />
p. 885). Voir Uuoet.<br />
(5) P. 207, titre 257, Vuotmwià et non Clot-ituoiam.<br />
(6) Cf. Conueon, Cartulaire de Landaff, p. 133; Uuoion se retrouve dans le<br />
nom actuel de Goyon.<br />
(7) L'identité de Uuoet, Uuoit, Uuod est certaine dans les noms qui suivent :<br />
Guodanau, p. 13, est le même personnage que Uuoedanau, p. 11 ; Guod-hoiarn,<br />
p. 87, ne fait qu'un avec Uuoet-hoiarn. Pour Uuoet-hoiai'n, cf. Guoid-Jtearn,<br />
Cartulaire de Landaff, p. 153 ; cf. Goueznou, nom encore existant =: Woednovius<br />
(Voir Wohednovius, Vies des Saints). Le t ne représente pas une spirante dentale<br />
sourde à en juger par l'exemple du Cartulaire de Landaff et les habitudes<br />
orthographiques du scribe qui l'a rédigé. Il est possible que dans certains<br />
composés Uuoet représente le double suffixe *vo+ate. Pour Uuoid, Uuoed, le sens<br />
en est incertain.
— 178 -<br />
Uuoletec (i) prince, chef de nation'! (Voir sous uuo pour les<br />
différentes formes de ce mot).<br />
Uuolou lumière : Uuolouan 830.<br />
Anauuolou.
— 171<br />
Uuor-hoiarn, Uurhoiarn, Gur-<br />
hoiarn 834.<br />
-houuen (1).<br />
-huuant, Uuruuant.<br />
-loies, Gurloies 820.<br />
-louuen, Uurlouuen.<br />
-moet (2), Uurmoet.<br />
-monoc, Uurmonoc.<br />
-talin.<br />
-ternie.<br />
Uuoret (4)<br />
-uuelet, Uuruuelel, Gur-<br />
tate).<br />
guelet 837.<br />
Uuoret-cant.<br />
-car.<br />
-hael.<br />
: Uuoret<br />
-hemel.<br />
-hoiarn.<br />
-mebin.<br />
Anauuoret.<br />
Bud-uuoret.<br />
Cat-uuoret, Gadoret<br />
Dre-<br />
(Voir cat).<br />
Drich-guoret.<br />
Dum-uuoret.<br />
Finit-<br />
Uuor-uueten, Uuruuethen, Guor-<br />
uueten.<br />
-uuinet.<br />
-uuocon, Uuruuocon.<br />
-uuoer.<br />
-uuoion, Uurgoion 857-<br />
868.<br />
-uuoret, Uur-uuoret.<br />
-uuouan (3).<br />
Guor-heten 909, Guorreden<br />
1063-1076 (Voir hiti7i).<br />
— Uuoretic — Uuoretin — Uuoretlioc (lieredi-<br />
Gleuuoret.<br />
Gred-uuoret.<br />
Hael-uuoret, Hel-<br />
uuoret.<br />
Hird-<br />
larn-<br />
lud-<br />
lun-<br />
Kin-<br />
Loies-<br />
Mael-uuoreth.<br />
Maen-<br />
Mat - uuoret ( Voir<br />
mat).<br />
(1) P. 10, titre 10, Gmrmhomien et non Gtwriwuuen.<br />
Nod-uuoret.<br />
Pasc-<br />
Prost-<br />
Reth-<br />
Ris-uuoret, Resuuoret.<br />
Rit-uuoret , Ritguoret<br />
852 , Redoret vers<br />
1104.<br />
Ri-uuoret (5).<br />
Roent-uuoret, Roen-<br />
uuoret.<br />
Run-<br />
Sul-<br />
Tre-<br />
(2) Différent de Urmoct, Uvvoid (Voir Url) : Uuormoet, p. 73, titre 96, an 867;<br />
p. 104, titre 136, an 842; Uurmoet terra, p. 152, titre 196, an 830; p. 201, titre 250,<br />
an 820; p. 203, titre 252, an 827; p. 41, titre 51, an 839-861.<br />
(3) P. 50, titre 63, Uuor-uuouan et non Uuoruuohuan.<br />
(4) Cf. le nom gaulois Voretovirius (Inscription de Beaumont près Vaison)<br />
(Stokes, Celtic Declension, p. 64). Voreto- paraît composé du préfixe vo et de<br />
ret, et composé d'une façon analogue au <strong>gallois</strong> latin snccitrrere; cf. irlandais<br />
foirithim je secours ; cf. le <strong>gallois</strong> gnaredicr qui secourt.<br />
(5) P. 201, titre 250, le manuscrit porte Riuoret.
— 181 —<br />
Uurm brun (Voir ael) : Uurm-haelon, Uuoimhaelon, Gurmhailon,<br />
Guormelon (1) — Uurmhouuen, Guormhouuen (2) — Uurmgen,<br />
Uurrnien (3) — Uurmham — Uurmon (4)?<br />
MOYEN ARMORICAIN (xi®-XVII® SIECLES)<br />
Chartes<br />
Jusqu'au XV® siècle, l'<strong>armoricain</strong> moyen n'a d'autres docu-<br />
ments que des chartes. Pour ses traits caractéristiques, nous<br />
renvoyons le lecteur à notre introduction (Période néo-cel-<br />
tique, I) (5).<br />
Les principaux recueils de chartes dont nous nous sommes<br />
servi sont :<br />
1° Le Cartulaire de Quimperlé, dont les chartes ont été ré-<br />
digées au XIP et au XIIP siècle, d'après une copie de M. Léon<br />
Maître, archiviste de la Loire-Inférieure, déposée aux archives<br />
départementales du Finistère, à Quimper. Elle a été faite sur<br />
l'original, acheté par un Anglais, M. Stapleton, aujourd'hui la<br />
propriété de lord Beaumont.<br />
2° Les trois Cartulaires de l'église de Quimper, conservés à<br />
(1) Uurmhaelloji, p. 58, titre 74, p. 23, titre 28; Uurmhaelon, p. 181; Uuormhaelon,<br />
p. 50. titre 63; Gurmhailon, p. 224, titre 277, an 913; GurmaMlon<br />
p. 226, titre 279. an 910; Guormelon, p. 277 et non 276, titre 325, an 1084, et<br />
non Guermelon (Aujourd'hui Gourmelon, Gourinelen),<br />
(2) Uurmhouuen, p. S, titre 7, an 833; Guuormhouuen, p. 10, titre 10, an 833,<br />
et non Guorhouuen.<br />
(3) P. 58, titre 74, an 859-865, Uurmgen; p. 155, titre 187, an 826-834,<br />
Uuniiien. Uurmgen et Uurrnien ne doivent pas être confondus avec Urb-geii,<br />
Uritm-gen; Urm-gent, p. 152, titre 195 (Voir Urb).<br />
(4) L'index signale une terre Uurmo qu'il faut lire Uurmoet et une terre<br />
Uurmon, appelé une fois Uurmonoc. P. 200, titre 245, an 850 : De uno latere et<br />
de fronts fossatam Runnet ; de alia parte Uurmo et de alia parte Uurmonoc in<br />
plèbe mullaco. P. 201. titre 250, an 820 ... Et de alia fronte fossatam Ruunet et<br />
de alia parte Uurmoet et de alio latere uno fossata partem Uurmon. P. 203, titre 252,<br />
an 827 ... De uno latere et fronte fossatam Euunet et de alia in partem Uurmoet<br />
et de latere partem Uurmon in plèbe Mulnaco.<br />
(5) On trouvera, en appendice, à la fin de cette Chrestomatliie. d'importantes<br />
modifications à la théorie que nous avons exposée sur la nature et la place de<br />
l'accent en vieux breton.
— 482 —<br />
la Bibliothèque Nationale :' 9890, ms. lat., XIIP et XIV« siècles,<br />
66 fol. ; 9891, XIV*' siècle, 66 fol., plus 2 fol. supplémentaires<br />
(ce Cartulaire est à peu près en entier une copie du précédent) ;<br />
9892, 95 fol., XIV« siècle.<br />
3° Le Cartulaire de l'abbaye de Prières (monastère détruit<br />
situé dans la commune de Billiers, Morbihan), d'après une copie<br />
fidèle faite en 1648 par dom Guillaume Gautier, et complétée<br />
en 1768; l'original a été brûlé. Les chartes de ce Cartulaire<br />
partent du milieu du XIIP siècle. Nous devons la communication<br />
de ce Cartulaire à la veuve de l'éminent archiviste du Morbihan,<br />
M. Rosenzweig, dont la Bretagne ne saurait trop déplorer la<br />
mort prématurée.<br />
4" Les monuments originaux de l'histoire de saint Yves,<br />
publiés pour la première fois par MM. A. de la Borderie, abbé<br />
J. Daniel, R. P. Perquis et D. Tempier; Saint-Brieuc, Pru-<br />
d'homme, 1887. Les actes sont du XIV® siècle.<br />
5" Les chartes du château de Lestiala, près Pont-Labbé, ar-<br />
rondissement de Quimper; chartes du XIV® et du XV® siècle,<br />
aujourd'hui la propriété de M. Arthur de la Borderie (1).<br />
6" Les actes de la canonisation de saint Vincent Ferrier,<br />
extraits d'un manuscrit authentique de la cathédrale de Vannes,<br />
par M. l'abbé Chauffier, qui nous les a très obligeamment com-<br />
muniqués. Ces actes sont du milieu du XV* siècle et sont parti-<br />
culièrement intéressants pour le breton de Vannes.<br />
1° Des chartes du prieuré de Saint-Martin-de-Josselin, de<br />
l'abbaye de Lanvaux (2), des archives du château de Kergué-<br />
hennec en Bignan, de Kerfily en Elven, des forges de Lanouée,<br />
de l'abbaye de la Joie d'Hennebont, etc., d'après des copies sur<br />
chartes originales, faites par M. Rosenzweig, et que M"® Ro-<br />
senzweig a bien voulu mettre à notre disposition.<br />
(1) M. Arthur de la Borderie a poussé l'obligeance jusqu'à nous remettre une<br />
copie de plusieurs de ces chartes. Nous en devons une copie complète à l'éminent<br />
bibliothécaire de la ville de Rennes, M. Vétaut.<br />
(2) Les chartes de Saint-Martin de Josselin, de l'abbaye de Lanvaux, de<br />
l'abbaye de la Joie, sont aux archives du Morbihan.
- 183 —<br />
8° Le Dictionnaire topographique du département du<br />
Morbihan, par M. Rosenzweig, 1870. Les formes des noms de<br />
lieux (1) y sont données, en général, d'après des documents<br />
authentiques et revus par M. Rosenzweig lui-même. Nous<br />
avons laissé de côté toutes les formes douteuses.<br />
Nous avons fait quelques emprunts aux chartes de l'abbaye de<br />
Beauport, publiées par MM. Geslin de Bourgogne et A. de<br />
Barthélémy dans le tome IV de leur ouvrage : Anciens<br />
Évêchés de Bretagne, revues par M. d'Arbois de Jubainville;<br />
la Revue celtique en a publié les mots bretons par ordre alpha-<br />
bétique (2).<br />
L'orthographe de nos chartes est celle des chartes françaises<br />
et des textes français de la même époque.<br />
Pour les voyelles, il faut remarquer que le Cartulaire de<br />
Quimperlé rend le son français eu (o) par o, u, et même par<br />
ue; ou par u; u par u et très rarement par eu. A partir du<br />
XIIP siècle, en général ou est écrit ou, et parfois o (3) ; eu est<br />
écrit 0, eu, e = ô, ue et même oe (l'orthographe eu l'emporte au<br />
XIV^-XV® siècle). Ae ne désigne pas toujours une diphtongue<br />
au XIV^-XV® siècle; souvent ae n'exprime qu'un son simple,<br />
généralement è français; ?/ a la valeur d'un î, excepté dans<br />
le mot poyll, aujourd'hui poell.<br />
Les principales particularités pour les consonnes, se re-<br />
marquent dans la transcription des spirantes dentales et guttu-<br />
rales. La spirante dentale sourde [th <strong>gallois</strong>, voir Introduction)<br />
est exprimée dans le Cartulaire de Quimperlé assez souvent par<br />
th et aussi par s, rarement par z; la spirante dentale sonore<br />
(1) Nous avons multiplié à dessein les noms des lieux, de façon à mettre nos<br />
lecteurs au courant de la toponomastique <strong>bretonne</strong> et à les tenir en garde contre<br />
la pseudo-science qui a gâté et gâte encore l'histoire et l'archéologie gauloise,<br />
et tout particulièrement la géographie historique de la péninsule <strong>armoricain</strong>e à<br />
toutes les époques.<br />
(2) Mots bretons dans les chartes de Beauport (Côtes-du-Nord), par d'Arbois<br />
de Jubainville, t. III, pp. 395-418 — Mots bretons dans les chartes de Beauport,<br />
Revue celtique, t. VII, pp. 52-65, pp. 200-209, t. VIII, pp. 65-76, par G, Dottin.<br />
(3) Final, il est écrit parfois w.
- -18/1 —<br />
[dd <strong>gallois</strong>, à peu près th doux anglais) est rendue par d,<br />
quelquefois par z. A partir de la deuxième moitié du XIIP siècle,<br />
les deux spirantes sont exprimées à peu près de même façon,<br />
par d (première moitié du XIIP siècle), plus souvent par z<br />
(régulièrement depuis la fin du XIU® siècle).<br />
La spirante gutturale sourde est généralement exprimée par ch.<br />
L'explosive gutturale sourde ou forte ou ténue c se traduit<br />
devant i ou e par k ou qu, quelquefois ch (1) ;<br />
sonore, dès le XIIP siècle, devant i et e par gu.<br />
l'explosive gutturale<br />
Le son spirant et de bonne heure nasal, quand la syllabe est<br />
accentuée, sorti de m ou & vieil <strong>armoricain</strong>, est rendu par f, ff,<br />
et même dès 1250 par w/'(Guihonfarch).<br />
Un certain nombre de particularités doivent être attribuées à<br />
des influences dialectales, par exemple : da = vieil <strong>armoricain</strong> do,<br />
oa = oe dans Croas-ti, Cartulaire de Quimperlé, quoique l'écri-<br />
ture oa ne soit guère commune avant la fin du XV* siècle; la<br />
terminaison ien pour ion dès 1350; byen = bihan, petit;<br />
archant dans Jun-harchant. Ce ne sont pas là des fantaisies<br />
orthographiques, mais des indices d'une évolution propre à la<br />
Cornouailles et en partie au dialecte de Léon. Parmi les traits<br />
vannetais, on peut signaler b^mn pour bren colline, ian pour ion<br />
dans Ker an heleterian 1432, trait caractéristique du bas<br />
vannetais, la forme er de l'article dès 1406 pour en, les formes<br />
cazdr, Pezdron, spéciales à une zone du haut vannetais, etc.<br />
Pour l'intelligence des phénomènes que présentent les nom-<br />
breux noms composés d'hommes et de lieux que nous citons, il<br />
est nécessaire de faire remarquer qu'ils appartiennent à des<br />
époques différentes. On peut les diviser en deux groupes, les<br />
vieux composés et les nouveaux. Les vieux composés, remontant<br />
à l'époque du vieux celtique, avaient le premier terme terminé<br />
par une voyelle; la consonne initiale du second terme se trouvant<br />
entre deux voyelles s'assimilait à son milieu : p, t, k devenaient<br />
(1) Nous mettons, pour plus de commodité, sous c les mots écrits par k, qu,<br />
ch= c.
— 185 —<br />
&, d, g; h, cl, g devenaient spirantes {b se changeait en \\ cl en<br />
spiran te dentale douce, g en / spirant ou disparaissait); m deve-<br />
nait 'c; s h. une certaine époque a disparu : Tiern-vael = Tigerno-maglos<br />
; Rit-gen et Ritien = Rito-genos ; Reth-ien =<br />
Rectu-genos. On peut assimiler aux composés anciens ceux<br />
dont le premier terme est un adjectif et ceux dont le premier<br />
terme est régi par le second : Toul-goet le bois percé? Dour-dy<br />
(=*Dubro-tegos), Dour-gi, etc. Pour les composés nouveaux<br />
dont les deux termes sont unis par la syntaxe et dans<br />
lesquels le second terme dépend du premier (substantif dé-<br />
pendant d'un substantif, adjectif qualifiant un substantif pré-<br />
cédent), le sort de la consonne initiale du second terme dépend<br />
du genre du premier terme; si le premier terme est féminin, la<br />
consonne initiale du second terme subit les mutations que nous<br />
avons constatées dans les composés anciens : Kaer-goz<br />
pour<br />
Kaer-coz ville vieille, parce que Kaer est féminin ; ty coz,<br />
parce que ty est un ancien neutre, confondu avec les masculins.<br />
Parmi ces composés nouveaux, il y en a dont les deux termes<br />
ont été assez tôt en présence pour que la consonne finale du<br />
premier terme, aujourd'hui depuis longtemps disparue, ait<br />
exercé son influence sur la consonne du second : pâgus<br />
castri a donné en breton Pocher en passant par pou ccaer<br />
{s s'est assimilé au c suivant) , Pouchaer,<br />
Pochaer. Pour<br />
Pen-hoet = penn-koet, Quen-houet = Kent-coet, c'est la den-<br />
tale suivant n qui s'est assimilée probablement à la consonne<br />
initiale suivante, d'où la spiration, deux ténues, en breton,<br />
donnant une spirante (1).<br />
Voici les principales abréviations dont nous nous servons (2) :<br />
Cart. Kempereleg. : Cartularium Kemperelegense, Cartulaire de<br />
Quimpejlé.<br />
(1) Le <strong>gallois</strong> nous fait assister, à l'époque historique, à un phénomène semblable<br />
: athi et toi m acti, atti.<br />
(2) L'année de la rédaction de la charte suit l'indication du cartulaire et du<br />
folio ou de la page.
— 186 —<br />
Cart. Coris. : Cartularium Corisopitense, Cartulaire de Quimper.<br />
Cart de Prières : Cartulaire de Prières.<br />
Can. saint Yves : Monuments originaux de l'histoire de saint Yves.<br />
Char t. Lestia'a : Chartes de Lestiala.<br />
Can. saint Vinc. Ferr. : Les actes de la canonisation de saint Vincent<br />
Ferrier.<br />
Rosenziv., Dict. top. : Rosenzweig, Dictionnaire topographique du<br />
Ab (1) : Ab-guan<br />
département du Morbihan.<br />
terra in Scazre (Scaër, Finistère), Cart. Coris.,<br />
9891, fol. 40 v», XlVe siècle — Abavin, Cart. de Prières, 1366.<br />
Abrantuc (2) qui a de forts sourcils : Jungomarch Abrantuc, Cart.<br />
Kempereleg., p. 48, 1126.<br />
Ad, préposition et préfixe (3) : Ad-gan, Cart. Kempereleg., p. 25 —<br />
Ploe-adgat, chart. de Beauport, p. 12, 1198; Ploagat, ihid., p. 63,<br />
1297, aujourd'hui Plouagat (Côtes-du-Nord).<br />
Adoere (4), Cart. Kempereleg., p. 28.<br />
Adreff (5) derrière, en arrière : u champ nommé adreff an<br />
lijorzou, chart. Lestiala, 1447.<br />
Aduid, nom de femme, archives d'IUe-et- Vilaine, fonds Saint-Sulpice<br />
de Rennes, liasse 89, 1152.<br />
Ael sourcil : Gurmaelon, Cart. Kempereleg., p. 39; Gourmaelon,<br />
chart. Lestiala, 1387.<br />
Ahes (6)<br />
: Caer-ahes, Cart. Kempereleg., p. 39; P. de Kerahes,<br />
Cart. Coris., 9892, fol. 42 v», 1348, auj. Carhaix (Finistère);<br />
(1) Voir ab, plus haut, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(2) Abrantec qui a de gros sourcils (le Catholicon de Jehan Lagadeuc, d'après<br />
l'édition d'Auflfi-et de Quetqueveran de 1499, publié par Le Men, Lorient,<br />
Corfmat).<br />
(3) Voir ad, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(4) Voir atoire, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(.5) Composé de ad vers, et de tref habitation, <strong>gallois</strong> adref à la maison.<br />
(6) Cf. <strong>gallois</strong> aes bouclier, targe, ae.s-fa place de refuge? On a établi une<br />
relation entre le nom ahes et celui des voies romaines qui. en effet, en Bretagne<br />
<strong>bretonne</strong>, en certains endroits, portent le nom de Jifud-aliês ou aé-?. Or, le premier<br />
sens donné par le dictionnaire <strong>gallois</strong> de Silvan Evans pour aes est celui<br />
de terrain uni, plan. Il se pourrait donc que ce nom n'eût rien de mystérieux :<br />
hent aés = via strata? Quant à la légende de la vieille Ahés, ou plutôt du vieil<br />
Ohès, voir le Boman dWquin, édit. Jouon^dcs Longrais, Nantes, 1880, p. 174.
- 187 —<br />
cf. Carahais en Pleucadeuc, Carhaix (Carahais 1533) en Trédion,<br />
Carhaix en Brehan-Loudéac (Morbihan).<br />
Aeth (1), aes : Caer Aelhlon en Cozon, près Quimper, Cart. Coris.,<br />
9890, fol. 8 vo, 1249; Rioc de Kerazlon, Cart. Coris., 9892,<br />
fol. 79 v», 1344; Rioc de Kerazlen, Cart. Coris., ihid., fol. 3 r",<br />
1384 — Aes cleres? terra in Scazre, Cart. Coris., 9891, fol. 40 v,<br />
XlVe siècle.<br />
Agueth, nom de femme, Cart. Coris., 9892, fol. 38 v, 1348; en<br />
titre, même charte : Agues Conc, videlicet Lupagues.<br />
Al produit, race, nation : Ker-Al-gar, Cart. Coris., 9892, fol. 13 r»,<br />
1346; Aloret (Voir archives d'IUe-et-Vilaine, fonds Saint-Sulpice<br />
de Rennes, liasse 89, 1152) — Al-veu? (Voir heu).<br />
Alaez, Cart. Coris., 9892, fol. 1 v, 1348.<br />
Alanic (2), Cart. Coris., 9891, fol. 38, XIV" siècle.<br />
Alarun, nom de femme, archives d'Ille-et-Vi!aine, fonds Saint-<br />
Sulpice de Rennes, liasse 89, 1152 — Soult-Alarun, Cart. Kem-<br />
pereleg., auj. Sant-Alarin (3) en Guiscritï (Morbihan).<br />
Aid, ait (4)<br />
: AIdroen, Cart. Coris., 9890, fol. 33 v», 1262; Audroen,<br />
chart. de Beauport, p. 134, 1251 — Altfred, Cart. Kempereleg.,<br />
p. 32.<br />
Alrae, 1069; Elraium castrum 1242; Auray 1178; Auraye 1282;<br />
Alray 1383 (5) — Plo-elre, Cart. Coris., 9892, fol. 30 v», 1329<br />
(Ploaré, près Douarnenez, Finistère).<br />
Alveu (6), Cart. Kempereleg., p. 55.<br />
Alvoez (saint) 1420 — saint Algouez 1461, auj. Saint-Aloué en<br />
Lignol (Morbihan).<br />
(1) Voir aetk, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(2) Diminutif à' Alan : c'est le surnom habituel du renard. Pour Alan, le<br />
Cartulaire de Quimperlé donne la forme curieuse Halanus Halamanni filius,<br />
p. 34. Pour Halamanni, cf. Alamnus, vieil <strong>armoricain</strong>, monnaies. Il est fort<br />
possible que Daniel Dremrud, 5® comte de Cornouailles d'après le Cartulaire de<br />
Landevennec, ait dû son titre de roi des Allemands (Alamannis rex fuit) au fait<br />
que dans quelque document il ait été mentionné comme fils à'Alamnus ou<br />
Daniel Drem-rud Alamni.rex).<br />
Alamannns (par exemple :<br />
(3) Sant-Alarin ne fait qu'un dans l'esprit des habitants de GuiscrifE (prononcez<br />
Guiscriw) avec Sant-Talar, patron des chevaux et ancien maréchalferrant<br />
: il coupait les pieds des chevaux pour les ferrer, et le fer posé, il recollait<br />
les pieds plus solidement que jamais.<br />
(4) Voir ait, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(.5) Aiijourd'hui, en breton, on dit exclusivement Alré.<br />
(6) Cf. Alveiis et Albeu, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes, au mot al.
Am (1)<br />
1167.<br />
— 188 —<br />
: Amhedr, Cart. Kempereleg., p. 32; Hamherd, ihid., p. 73,<br />
An, article défini : Guegen an Goet, Cart. Kempereleg., p. 26,<br />
XlIIe siècle; an Gall, Gart. Goris., 9890, fol. 8 r», XIII^ siècle<br />
(Voir en, er).<br />
Anau (2)<br />
: Anaguethen, Cart. Kempereleg., p. 37; Anahuarn, ibid.^<br />
p. 72; Anavian, ihid., p. 79.<br />
Anaurot, nom ancien de Quimperlé (3).<br />
Anchuant (4), nom de femme, Gart. Kempereleg., p. 33;<br />
Annchuant, ihid., p. 81.<br />
Andolf (5) (Caer-), Gart. Goris., 9890, fol. 3 v°, 1245; village en<br />
Treguenc; Caer-andelf, Cart. Goris., 9891, fol. 43 r», XIV^ siècle;<br />
Kerandufle, Gart. Goris., 9892, fol. 81 vo, 1331.<br />
Angues : Loeshuarn angues, Cart. Kempei-eleg., p. 34.<br />
Ar, er, pour aer? (Voir Ar-vezen, Kr-vezen à Guethen).<br />
Ar sur, auprès de (Voir Armor).<br />
Argant (6) : Argant, Cart. Kempereleg., p. 35. — Argantken, nom<br />
de femme, ihid., p. 47, Jun-harchant, can. saint Yves, p. 290.<br />
Argoestl (7)<br />
: Saint-Algoestle 1280, Saint-Aloestre 1406, aiij.<br />
Saint- Alouestre, Morbihan (Rosenzw., Dict. top. du départ, du<br />
Morbihan).<br />
Armennat (8)<br />
: redevance ainsi nommée, Cart. Kempereleg., p. 46.<br />
(1) Voir vieil <strong>armoricain</strong>, chartes, à am.<br />
(2) Voir vieil <strong>armoricain</strong>, chartes, à anav.<br />
(3) Villam Kemperelegium, quam antiquitns Anaurut coloni nominavere.<br />
Oart. Kempereleg., p. 22.<br />
(4) n n'est pas sûj- le moins du monde que dans Anchuant clivant doive être<br />
identifié à l'<strong>armoricain</strong> moderne c'iwant, <strong>gallois</strong> chwant désir. Le eh de chvant<br />
n'indique probablement que la prononciation spirante de Vu de iniant : cf. Gurguand.<br />
Gurvand et Gurchuaut (y oix gur).<br />
(5) Mot à mot le fort d'Andolf. Andolf, Andulf est le nom du général franc<br />
qui commandait les troupes de Charlemagne dans la grande expédition en<br />
Bretagne de 78(j (dom Bouquet, V, p. 21). Le Cartulaire 9891 mentionne également<br />
un Ker-lamberz. Or, Lambert est le nom du général franc qui étouiïa<br />
l'insurrection de Wihomarch (Wiu-homarch) vers 82.5 (Eginh., Ann., à l'année<br />
825).<br />
(6) Voir Argant, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes, et Argento-, vieux celtique, noms<br />
gaulois.<br />
(7) Voir arunlstl, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(8) On a pensé pour viennat au <strong>gallois</strong> men chariot, menaid charretée. Il vaut<br />
mieux probablement rapprocher ce mot du vannetais menad mesure de capacité,<br />
dont l'équivalent dans le Morbihan français est le ^errèc, dont la contenance<br />
varie de un à plusieurs boisseaux.
— 189 -<br />
Armor qui est sur les bords de la mer : Larmor près Guérande (1),<br />
1206; Locmaria ann-arvor 1430, Locmaiia Larmor 1477, auj.<br />
Larmor en Pleumeur, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.) —<br />
Ploetheuet in armorico, Cart. Coris., 9890, foL 6 r", 1210, auj.<br />
Plozévet, près Audierne.<br />
Arthmael, Arzvael :<br />
Erge-Arthmael, Cart. Coris., 9890, foL<br />
11 ro, 1244; Erge-Arzmael , ibid., foL 24 r", 1296, auj. Ergué-<br />
Arrnel, près Quimper — Arzuael (2), nécrologe de Quimperlé,<br />
acte du XIIP siècle.<br />
Arueduc (3) Cart. Kempereleg., p. 43.<br />
Arz (4) île du golfe du Morbihan : Art 1031 , Arz 1387, Ars 1553<br />
(Rosenzw., Dict. top.).<br />
Arzenou (5) 1350, archives de la Loire-Inférieure, auj. Arzano,<br />
arrondissement de Quimperlé, autrefois dans révèché de Vannes.<br />
Baellec, Belec prêtre : Kaer en Baellec 1406, auj. Kerbellec, en<br />
Noyal-Pontivy, Morbihan, Rosenzw., Dict. top.) — Kaer en belec<br />
1302, en Theix, archives de la fabrique Saint-Patern de Vannes.<br />
Ban éminence, saillie, hauteur : Banenberen 1398, auj. Manen-<br />
beren (6), village en Languidic, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).<br />
Banadloc (7) genétaie, abondant en genêts : Cart. Coris., 9890,<br />
fol. 2 v, 1220; Banazloc, Cart. Coris., 9891, fol. 24 v^, 1296;<br />
(1) Ce nom de lieu nexiiste plus aujourd'hui. Il est tiré d'une charte originale<br />
sur parchemin, provenant des anciens titres du château de Yitré, et appartenant<br />
à M. Arthur de la Borderie, qui nous l'a communiquée. Il semble ressortir du<br />
conteste que Larmor ou plutôt VArmor désigTie une bande de terrain près de<br />
la mer plutôt qu'un point déterminé. C'est d'ailleurs le cas également pour<br />
Ploethevet.<br />
(2) D'après dom Placide Le Duc, Histoire de l'ahhaye de Sainte- Croix de<br />
Quimperlé, p. 289, publiée par Le ilen. Clairet, Quimperlé, 1863. Ce nécrologe<br />
n'existe plus.<br />
(3) C'est le même nom que Arbedoc, nom du scribe qui a écrit le manuscrit<br />
latin 12021 de la Bibliothèque Nationale, fonds latin, contenant des gloses bre-<br />
tonnes ; cf. Aruidoe et Arbedoe, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(4) On prononce Arh.<br />
Ip) On prononce Arhenoiv,<br />
(6) Le changement du b initial en v est dû ici à une confusion avec viane<br />
montagne (Voir menez"), et aussi à un fait de dissimilation, le second terme<br />
commençant par h. La confusion est assez fréquente d'ailleurs pour les noms<br />
féminins commençant par b on m, ces noms devant l'article ayant v pour consonne<br />
initiale. Pour ban, cf. Ban-ével en Baud ; Ban-erlane en Cléguerec Ban-<br />
;<br />
gavre. falaise en Riantec. Morbihan (Rosenzvr.. Dict. fop.).<br />
ij) Cf. <strong>gallois</strong> hanadlog. même sens.
— 190 —<br />
Banazlec, ihid., fol. 25 r», 1270, auj. Bannalec près Quimperlé —<br />
Ploe-banazlleuc, Cart. Coris., 9898, fol. 50 r°, 1368, auj. Plo-<br />
bannalec, arrondissement de Quimper — Ker-vanazleuc, village<br />
près Pont-Labbé, chart. Lestiala, 1389.<br />
Banel (1) venelle, Cart. Coris., 9892, fol. 60 r», 1323.<br />
Barach (2), rente ainsi nommée en Malguénac, 1461, archives des<br />
forges de Lanouée (Morbihan).<br />
Barazoes (3) paradis, 1464, auj. le Paradis en Langoelan, Mor-<br />
bihan (Rosenzw., Dict. top.).<br />
Bard, barz harde, poète, ménétrier : Rivallonus filius an Bard,<br />
Cart. Kempereleg., p. 35 — Barz (Barza), nom de femme, Cart.<br />
de Redon, p. 350, 1113-1139.<br />
Bedguet villa, Cart. Kempereleg,, p. 24, manoir de Besuoet, 1426,<br />
en Mellac, près Quimper (Dom Placide Le Duc, Hist. de Quim-<br />
perlé, p. 62).<br />
Bedoe, bidoe (Voir Madezoe, Hedr-uedoe).<br />
Berth (4) berz : Berth-gualt, Cart. Kempereleg., p. 30 — Berth-ret,<br />
ihid., p. 28 — Berthues, ïbid., p. 43, Berhues, ihid., p. 44 —<br />
Rivallon Berthou, Cart. Coris., 9891, fol. 39 v^, XlVe siècle (Voir<br />
Brasperz à Bras = Brat)<br />
.<br />
Beryan, Cart. Coris., 9890, fol. 50, 1368, auj. Berrien (Finistère).<br />
Besch (5) écourté : Guegen an Besch, Cart. Kempereleg., p. 76.<br />
Beu (6) vivant (Voir Al-veu, Colveu).<br />
Beuzec (Voir Bodoc).<br />
Bez tomhe^^ : Bezbot 1270, village en Noyal-Pontivy, archives du<br />
château de Kerguéhennec, en Bignan (Morbihan) — Bezver : la<br />
(1) Bayiellam ducentem de Poliet an mur ad vicum Demer (en Quimper) ;<br />
du français venelle. Le v initial français a pour équivalent en <strong>armoricain</strong> b :<br />
cf. bisaj ^= visage; bilen = vilain; be.^cont = visconte, vicomte, etc.<br />
(2) Ne doit pas être confondu avec iara pain. Barach est aussi un nom de<br />
lieu en Ploërdut (Morbihan). C'est peut-être l'équivalent du léonard laraz cuve,<br />
baquet?<br />
(3) On prononce dans le pays baradoes. Barazoes est une forme du haut<br />
vannetais qui a abouti à la forme actuelle baraouess, baraouiss.<br />
(4) Voir vieil <strong>armoricain</strong> berth.<br />
(.5) Employé seul, bcsk s'entend aujourd'hui des animaux qui ont perdu la<br />
queue; en composition, il peut indiquer d'autres mutilations : besliorn sans<br />
cornes, etc.<br />
(6) Voir biti, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.
— 191 —<br />
Trinité de Bezver, XVI« siècle, auj. la Trinité-Langonnet , Mor-<br />
bihan (Rosenzw., Dict. top.).<br />
Bihan, bien petit : Run-bihan villa, Cart. Coris , 9892, fol. 13 r»,<br />
1346 — Byen-he-pen (1), nom d'homme, Cart. Coris., 9892,<br />
fol. 8 r», 1336.<br />
Bili (2) : Coet-byli, Cart. Coris., 9890, fol. 8 \o, 1249 (3) —(Voir<br />
Queneclibilii , Lan Con-uili, Gleuili).<br />
Blavet (4), rivière du Morbihan : Blavet 871, Blaved 1125, Blavez<br />
1184, Blaouez 140G.<br />
Bleguiran (5), Cart. Kempereleg., p. 71.<br />
Blein (6) : Blein-chuant, Cart. Coris., 9891, fol. 43 r», XIV^ siècle<br />
— Le Bien, nom d'homme, Cart. de Prières, 1275 — champ an<br />
Blean, 1594-1599, chart. Lestiala — Blenluet, Cart. Coris., 9890,<br />
fol. 30 V», XIIP siècle.<br />
Bleiz (7)<br />
: Bot-bleiz 1475, Bobleis 1561.<br />
Bleuhoc chevelu : Ker an bleuhoc (8), Cart. Coris., 9892, fol. 79 v^<br />
ibid., fol. 80 r», Ker an Bleuhec.<br />
Blezguenn (9), nom de femme, Can. saint Yves, p. 278; Blezvenn,<br />
ibid., p. 196.<br />
Bloez année; nom d'homme, Cari. Coris., 9891, fol. 49 r», 1401.<br />
Bluchic (10) terra : Cart. Kempereleg., p. 36; Bluchiou, ibid., p. 66.<br />
Bochiou (11), Cart. Coris., 9892, fol. 4 r», 1348.<br />
Bodoc : Bodoc-cap-Sidun (12), Cart. Coris., 9890, fol. 2 v», 1220;<br />
Bozoc-cap-Sizun, Cart. Coris., 9891, fol. 24 v», 1296; Buezeuc et<br />
(1) Mot à mot : petite .w tête, à la petite tête.<br />
(2) Dans des noms de lieux, comme Coet-hyli, Qvenech-hily, Mil peut avoir<br />
le ?ens de cailloux. Quant au nom d'homme Bili, voir Bili, vieil <strong>armoricain</strong>,<br />
chartes. Bili ea vannetais, béli ailleurs, a ou a eu le sens àe jjouvoii:<br />
(3) Aujourd'hui Coat-bili en Kerfeunteun, près Quimper.<br />
(4) On prononce en vannetais Blan-ecli.<br />
(5) Cf. le nom <strong>gallois</strong> Blcgjjivnjt; peut-être faut-il lire Blegiwan.<br />
(6) Voir Maen, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(7) Aujourd'hui Boblaije (prononcez Bohleï) en Sulniac, Morbihan {Boblaye<br />
dès le XVIIe siècle; voir Rosenzw., Dict. top.).<br />
(8) Aujourd'hui Ker an blevec, en Pouldergat, près Douamenez.<br />
(9) Parait identique au nom de femme <strong>gallois</strong> Blodiven Blanchefleur; il se<br />
peut que ce soit aussi simplement le moyen <strong>armoricain</strong> Bleuzuenn fleur.<br />
(10) Cf. <strong>armoricain</strong> moderne blouc'h sans poil, sans barbe?<br />
(11) De boch joue (du latin bucca), <strong>gallois</strong> bock.<br />
(12) Aujourd'hui Beiizec-cap-Sizuii, arrondissement de Quimper.
— 19'2 —<br />
Buezec, Cart. Coris., 9892, fol. 56 r», 1333; Buezec-cap-Suzun,<br />
Cart. Coris., 9892, fol. 56 r«>, 1331; Beuzec-Conc (1), Cart. Coris.,<br />
9892, fol. 7 r°, 1325; Buzez-cap-Cavall (2), Cart. Coris., 9891,<br />
fol. 26 v», 1283.<br />
Borest (Guidomarus de Boresta), probablement Brest, Cart. Coris.,<br />
9891, fol. 52 r", 1287.<br />
Boseuc (3) (an), Cart. Coris., fol. 39 r», XIV^ siècle.<br />
Bot (4) : Bot-bleiz, Bott-cadoan (voir bleiz, cadoaiï) — Bot-derff (5)<br />
1456 — Bot-laeoc en Scazre, Cart. Coris., 9890, fol. 30, XIIl^ siècle<br />
— M. de Botnezgat, Cart. Coris., 9892, fol. 30 v», 1329; Bonnezgat<br />
1458, chart. Lestiala.<br />
Boz (6) : Portz-Bozguen 1445, Porz Bozen 1490, Portz-Bozven 1521,<br />
en Gourin (Rosenzw., Dict. top.) — Boznevel 1459, auj. Bonevel<br />
en Priziac, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).<br />
Bouch (G. dictus) houe; Cart. Coris., 9892, fol. 49 r», XIV^ siècle.<br />
Bouet, boet nourriture : Bouet bestout, debvoir de manger, payable<br />
le lendemain de Noël à Radenac, 1416, 1450, archives des forges de<br />
Lanouée — Boet mardi, devoir ou redevance, 1519, archives des<br />
forges de Lanouée — Gueguen LeBouedieuc, 1442, chart. Lestiala.<br />
Bouzar sourd : Ker en Bouzar 1461 , aujourd'hui Kerbouar en<br />
Mousloirac, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).<br />
Bran corbeau : Jedecael bec-bran, Cart. Kempereleg., p. 33.<br />
Bran colline (Voir bren).<br />
Bras grand : Peliou-bras, lieu, chartes de Beauport, p. 90, 1231.<br />
Bras, en vieil <strong>armoricain</strong> brat, dans Bras-perz, Cart. Coris., 9890,<br />
fol. 50, XlVe siècle, auj. Brasparz, Finistère {yo\v Brat-berth,<br />
vieil <strong>armoricain</strong>, chartes).<br />
Bre (7), colline, éminence : Bre-levenez 1370, auj. Merlevenez,<br />
près Hennebont, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.) — Bremagonet<br />
(1) Aujourd'hui Bevzec-Conq, près Concarneau (Finistère).<br />
(2) Benzec-cap-Caval, arrondissement de Quimper.<br />
(3) Aujourd'hui Le Bozec, en zone vannetaise.<br />
(4) Voir hot, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(5) Aujourd'hui Boterff, village en Pontscoi-fE (Rosenzw., Dict. toj).).<br />
(6) Voir hod, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes. Dans Boznevel, hoz représente probablement<br />
hot ; pour t devenant z devant les spirantes, liquides, nasales, et généralement<br />
les sonores, voir cat.<br />
(7) Voir hre, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.
— 493 —<br />
1448, auj. Bermagouet en Missiriac, Morbihan (Rosenzw., Dict.<br />
top.).<br />
Bren, bran {\)colline : Pen-bren, village en Treguenc, Cart. Coris.,<br />
9890, fol. 30 v, XlIIe siècle — Brangilli 4228, Branguilly 1270,<br />
auj. Branguilly en Guellas, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.) —<br />
Brengolou en Fouenant, Cart. Coris., 9890, fol. 36 r^, XIII^ siècle,<br />
Brangolu, chart. de Prières, 1276 — Brenhaffec (G. de), 1459-<br />
1475, chart. Lestiala — Brandevy 1447, auj. Brandivy, en<br />
Grand-Champ, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.) — Branhuydez<br />
1482, aujourd'hui Berhuider en Grand-Champ; Branlagadec 1461,<br />
auj. Barlagadec en Ploerdut (Rosenzw., Dict. top.).<br />
Brentguent en Briziac (Briee), Cart. Coris., 9890, fol. 4 v, 1249.<br />
Bresel guerre, Harscouët Bresel 1431, chart. Lestiala.<br />
Bret : (2) Alltfred; Guenvred (Voir guen).<br />
Bri (3) dignité, grandeur, élévation : Saint -Govry (4) 1422,<br />
auj. Sainl-Gouvry, près Rohan, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).<br />
Brient (5), Cart. Kempereleg., p. 75.<br />
Brithiac (6), auj. Briec, près Quimper, Cart. Coris., 9890, fol. 8 r",<br />
XlIIe siècle — Briziac, ihid., fol. 2 V, 1220.<br />
Briz (7) tacheté : Poul an Briz, village en Guidel, XV!" siècle, auj.<br />
Poulbrient (Rosenzw., Dict. top.) — Le Briz, 1443, chart. Lestiala.<br />
Broch blaireau : Rivallon an Broch, Cart. Kempereleg., p. 46.<br />
Bro pays : Broerec (8), Cart. Kempereleg., p. 45, XlIIe siècle;<br />
• Brouerec, Cart. Coris., 9890, fol. 8 r", XIIl^ siècle; Broherec,1262,<br />
archives abbaye de Lanvaux (archives du Morbihan) — Bro-<br />
hoearn (9), 1415, auj. Broheac en Pluherlin, Morbihan (Rosenzw.,<br />
Dict. top.).<br />
(1) Bren, plus anciennement brîn, <strong>gallois</strong> moderne ir>/n, ne devient guère<br />
bran qu'en zone vannetaise.<br />
(2) Voii' b7'it, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(3) Voir h'i, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes,<br />
(-t) Identique au vieil <strong>armoricain</strong> Uuo-lri.<br />
(5) Voir hri, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(6) J3érivé gallo-romain de Brittius ou Brictius.<br />
(7) Voir brith, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(8) Voir Ueroc, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(9) Broheac s'explique par une fausse étymologie. Ce village est dans un pays<br />
de langue française. Lorsque le breton s'y est éteint, on a dû prononcer brohoar<br />
ou broliea. On aura identifié ce nom pour la terminaison aux noms en ac, qui<br />
dans cette zone se prononcent a. La même méprise a eu lieu pour Saint-Siilian,<br />
transformé en Saint-Suliac, parce qu'on prononce Saint-Sulia, etc.<br />
13
— VM —<br />
Bud, Buz victoire, profit : Les-Budgar, Cart. Coris., 9890, fol. 8 r'>,<br />
1245, Les buzgar, ibid., fol. 29 v, fin XIII^ siècle, village en<br />
Beuzec-cap-sizun — Budoere (1), Cart. Kempereleg.,p. 44 — Bud-<br />
guoret, Cart. Kempereleg., p. 33, Buzoret, Cart. de Prières, 1284,<br />
Cart. Coris., 9892, fol. 6 vo, 1325 — Caer-Kenvuz (Voir Kenvuz)<br />
— Gal-vudic (Voir Gai) — Buzic, Cart. Coris., 9891, fol. 43 ro,<br />
XlVe siècle.<br />
Buechc vache ; Guih. an vuechc> Cart. Kempereleg., p. 47.<br />
Caeou pluriel de cae haie, enclos : Yvo de Quoet-Kaeou, Cart. Coris.,<br />
9892, fol. 33 ro, 1346.<br />
Caer (2), Ker fort, remparts et village : Caerahes, Cart. Kempe-<br />
releg., p. 39; Kerahes (P. de), Cart. Coris., 9892, fol. 42 v, 1348,<br />
auj. Carhaix,Finist. (Cf. Carahais en Pleucadeuc, Carhaix(Carahais,<br />
1533) en Trédion, Carhaix en Brehan-Loudéac) — Kerneuguel,<br />
Cart. Coris., 9890, fol. 50, 1368, auj. Kernével (Finistère). Ploe-<br />
Kaerneuguell,zbîd., auj. Plouguernevel (Côtes-du-Nord) — Keryan,<br />
ibid., auj. Kerrien (Finistère) — Caernoet (Mauricius de), Cart.<br />
Coris., 9890, fol. 5 r°, 1239, ailleurs Carnoet — Kaergoet, villa<br />
en Plounevez-du-Fou, ibid., fol. 30, XIII^ siècle — Keralgar<br />
(Voir al).<br />
Gaffec : H. de Kergaffec, Cart. Coris., 9892, fol. 5 r", 1348, H. de<br />
Kergavec, ibid., fol. 6 vo, 1348.<br />
Callastruc (3)<br />
fol. 30 v, XlIIe siècle.<br />
: Kallastruc, village en Briziac, Cart. Coris., 9890,<br />
Callouch (4) (an), Cart. Coris., 9892, fol. 1 v»; en Calloch, ibid.,<br />
70 v°, XlVe siècle.<br />
Calmez, Galvez : Y. de Kaer-calmez (5), Cart. Coris., 9892,<br />
fol. 83 vo, 1337 — Yvo Calvez, Can. saint Vinc. Ferr., p. 337.<br />
(1) Nom d'homme; aujourd'hui JBvzoré et Buzaré.<br />
(2) Caer, primitivement n'indique qu'un fort ou un lieu fortifié, aussi au<br />
IX« siècle les caer sont-ils rares dans le Cartulaire de Redon. Dès le XP-XII« siècle<br />
ils deviennent fréquents et ont sans doute à peu près la même signification<br />
qu'aujourd'hui.<br />
(3) Cf. <strong>gallois</strong> callestrog silex, pierre à feu, <strong>armoricain</strong> mean-kallastr (prononcez<br />
kayastr),<br />
(4) Kallouc'h entier, en parlant des chevaux; cf. <strong>armoricain</strong> calcli pénis,<br />
<strong>gallois</strong> caly.<br />
(5) XercMcalvez, près Concai'neau.
— 195 —<br />
Cam courbe : mais cam, 1245, chart. de Beauport, p. 121 —<br />
Goez-Kam (Voir goeth).<br />
Cant (1), voir Fergant; Loescant.<br />
Car (2)<br />
: Ker-algar, Cart. Coris., 9892, fol. 13 r°, 1346; Les budgar<br />
(Voir hud) — Garadoc, Cart. Coris., 9892, fol. 13 v», 1319 —<br />
Tref Karentuc, Cart. Kempereleg., p. 45.<br />
Carnoet, voir po.<br />
Caru cerf : Ker-caru, village, 1526-1586, chart. Lestiala.<br />
Caruenat ou Garnenat? (3), Cart. Coris., 9890, fol. 6 v°, 1227.<br />
Castreuc (4), Cart. Coris., 9891, fol. 38 v", XIV° siècle.<br />
Catheneuc : Katheneuc 1448, auj. Cateneuf (5) en Carentoir<br />
(Rosenzw^., Dict. top.).<br />
Cat, cad, caz- combat : Cat-gloui, chartes abbaye de Lanvaux, 1221<br />
— Catguallon, Cart. Coris., 9890, fol. 8 r", Xim siècle; Ca-<br />
doualain, charte de Beauport, p. 98, 1233 — Cadoret, Cart.<br />
Coris., 9891, fol. 39 r», XlVe siècle — Cadoudal (Joh. de), Can.<br />
saint Vinc. Ferr., p. 328 — Cadvezen, charte de Beauport, p. 184,<br />
1269 — Kadnemet, Cart. Kempereleg., p. 32; Cadneved et Caneued,<br />
Cart. Coris., 9890, fol. 8 v% 1249; Caznemed et Cazneved, Cart.<br />
Coris., 9892, fol. 25 r», 1333; Canevet, chart. de Prières, 1275 —<br />
Ker-gaznou 1440, auj. Kergano en Persquen, Morbihan (Rosenzw.,<br />
Dict. top.) — Cadioc, Cart. Coris., 9890, fol. 4 r", 1236 — D. de<br />
Lesguen-gat (6), Cart. Coris., 9892, fol. 7 v% 1326 (Voir Mor-cat) —<br />
Cazlan (7), 1387, Calan en Pleray.<br />
(1) Voir cant, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(2) Voir car, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(3) Très autem caruenat ou carncnat frumenti que solebant reddi episcopo<br />
singulis annis de Terguisiaeth — ïb'id., fol. 2 r", on lit taruuenatas frumenti<br />
ou tarnnenatas : les traits qui suivent tar sont impossibles à déterminer exactement<br />
(de même dans la copie du manuscrit 9891, fol. 1 v° et fol. 12 v"). Peut-<br />
être car-venat est-il pour car-menad charretée?<br />
(i) Cf. <strong>gallois</strong> castr pénis equinus.<br />
(5) Beaucoup de noms bretons en -oc, eue = âco sont restés figés sous cette forme<br />
dansv une zone considérable, qui a perdu le breton vers le XP siècle ; ils sont<br />
prononcés en; on en a fait en plusieurs endroits des noms en enf : exemple,<br />
Rotheneiif (lUe-et- Vilaine) pour Ruteneuc, que des étymologistes transcendants<br />
ont fait venir de rota nova,<br />
(6) Guyngat ab Kaw, Mab., p. 107 ; Guengat, Cart. Coris., 9890, fol. 50, 1368,<br />
aujourd'hui Guengat, arrondissement de Quimper.<br />
(7) Cf. <strong>gallois</strong> cadlan champ de bataille.
Gadoan (1)<br />
— lOG —<br />
: Bott-Gadoan, Cari. Kempereleg., auj. Bosquedaouen<br />
en Roudouallec (Morbihan).<br />
Cautper :<br />
Lein-cautpter 1412, Leinhaulper 1417, auj. Linhoper en<br />
Plumergat, Morbihan (Rosenwz., Dict. top.).<br />
Cazr (2) beau : Cazre, Can. saint Vinc. Ferr. ; Yvo Le Cazdre (3),<br />
Cart. de Prières, 1498; Ker-cazdre, lieu, archives Hôtel-Dieu<br />
de Vannes, 1509.<br />
Cehedeull (4)<br />
: an Kehedeull, nom d'une maison en Quimper, Cart.<br />
Coris., 9892, fol. 5 r», 1329; domum dictam an Queedell, ihid.,<br />
fol. 66 v.<br />
Ceinmerch : Keynmerch (ecclesia de), Cart. Coris., 9890, fol. 2 r°,<br />
1220; Keinmerh, Cart. Coris., 9891, fol. 24 r^, 1296; Keymerch<br />
Cart, Coris., 9890, fol. 50, 1368, auj. Quimerc'h, arrondissement<br />
de Châteaulin.<br />
Celenn houx : Kelen, Cart. Kempereleg., p. 33 — Pen-quelennec,<br />
Cart. Coris., 9891, fol. 45 v, 1379.<br />
Celionen mouche : Kadoret an Keleonenn, Cart. Kempereleg.,<br />
p. 55 — Ker-bocquelion (pour Bot-kelion), 1520, auj. Kerboclion<br />
en Loyat, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).<br />
Celuaiz : Keluaiz 1274, Quelvoez 1406, auj. Quelloué en Noyal-<br />
Pontivy (Rosenzw., Dict. top.).<br />
Cemenet (5) : Quemenet-Guegant 1283, archives, charte de<br />
Kerguéhennec; Guemene-Guingant (6) 1280, archives de Nantes,<br />
Trésor de Bretagne — Kemenet-maen, Cart. Coris., 9891,<br />
fol. 34 r°, 1267; Kemenemaen, Cart. Coris., 9891, fol. 24 r^, 1296;<br />
Kemenet-vaen, Cart. Coris., 9892, fol. 3 r», 1384; Kaemenet-vaen,<br />
(1) Cf. <strong>gallois</strong> cadivan troupeau?<br />
(2) Voir cadr, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(3) Cf. plus loin Pezdron pour Pezron. On ne peut voir là une pure fantaisie<br />
orthographique. Le nom actuel Pedron existe à l'est de Vannes. Il semble bien<br />
qu'il se soit développé un d entre la dentale spirante douce et r, qui aura amené<br />
la disparition du z spirant. Ainsi s'eri^lique le fait que Luzre en 1474 soit aujourd'hui<br />
Liidre en Sarzeau. Ce phénomène parait avoir été restreint à une<br />
petite zone du haut vannetais.<br />
(4) Cf. Quehidell équinoxe (CathoUeon), dérivé de kehed, keit, <strong>gallois</strong> cyhyd<br />
aussi long que.<br />
(5) Kemenet est traduit dans les chartes latines par commendatio, et paraît<br />
bien avoir le sens de ce mot à l'époque féodale. Il ne dérive pas de commendatio<br />
directement, mais il est formé vraisemblablement sur hcinenn du latin commendo.<br />
(0) Aujourd'hui Guémené-sur-ScorfE (Morbihan).
- 197 —<br />
ihid., fol. 3 r", 1384 — (Pour le Kemenet-heboeu, Voir vieil<br />
<strong>armoricain</strong> chartes à liep).<br />
Cemesc mélange : Kaer-gemesc, charte de Beauport^ p. 193, 1271.<br />
Cemper (1) confluent : Kempercorentin , Cart. Coris. , 9890,<br />
fol. 7 v», 1250.<br />
Gemrod (2), redevance, Cart. Kempereleg., p. 51; Keurod, ibicL,<br />
p. 48.<br />
Cen peau : Argant-ken, Gloegen.<br />
Cenech tertre; sommet d'une colline — Kenec-crasuc en Briziac,<br />
Cart. Coris., 9890, fol. 4 v, 1249 — Kenec-euzen en Quimper,<br />
Cart. Coris., 9891, fol. 49 r«, 1401 (Parochia décolle Eudonis,<br />
Cart. Coris., 9892, fol. 27 v", 1336) (3).<br />
Cen pour cent, cint (Voir cint, ^^eil <strong>armoricain</strong>, chartes) : Ken-<br />
march, Cart. Kempereleg., p. 25 — Kenmaroc, Cart. Coris., 9890,<br />
fol. 11 vo, 1240, Kenvaroc, Cart. Coris., 9892, fol. 10 v», 1311 —<br />
Alain de Quenhouet, Cart. de Prières, 1272 — Kaer Ken-vuz (4)?<br />
Cart. Coris., 9890, fol. 31 ro, XIII^ siècle — Kentlaman, Cart.<br />
Kempereleg., p. 28; Chendlavan, ibid., p. 82, XIII^ siècle.<br />
Cenkis maison de plaisance, plessis : Quenquis-Gourhezré 1411,<br />
auj. Canquisouré en Lignol (Morbihan); Quanquiseren 1411,<br />
Quinquisellen 1429, auj. Canquisern en Lignol (P>.osenzw., Dict.<br />
top.).<br />
Centreuc (5) : Le Quentreuc, Cart. de Prières, 1468.<br />
Cerch avoine : Tri hanter minot kerch trois demï-mi7iots d'avoine,<br />
Cart. Kempereleg., p. 27.<br />
Cere cordonnier : Gradlon Kere, Cart. Kempereleg., p. 48, 1126 —<br />
Caer Chereon (6), Cart. Kempereleg., 74.<br />
(1) Cf. <strong>gallois</strong> cymmer; Comper, misseau en Concoret, Morbihan français;<br />
Çuivijjero en Hennebont; Quimper- Ghiezenriec (Côtes-du-^^ovd); Quimperlé an<br />
confluent de l'Izole et de l'EUé.<br />
(2) Peut-être de cem, cef=. cnm a\e2, et de rod, <strong>gallois</strong> rlwdd don?<br />
(3) Aujourd'hui en vannetais. Cnech est devenu généralement, en composition,<br />
Kene- : Quenech-bili 1441. Quenepily 148S, aujourd'hui Quinipily, près Baud<br />
(Morbihan); Quenech-golohet 1430. aujourd'hui Quenecolet, en Ploërdut (Morbihan);<br />
Quenebeusan 1391. aujourd'hui Quenepozan. en Ploërdut. Presque partout<br />
Knecli est devenu Krech. léonard Kréac'h. et aussi nec'h.<br />
(4) Identique à Ken-hud, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(5) Dérivé de Tientr éperon.<br />
(6) Dans le Cartulaire de Quimper il est fréquemment question du viens sutorum,<br />
aujourd'hui rue Kereon.
Ceudet cité (1) :<br />
— 198 —<br />
Coz-queudet, archives de l'Hôtel -Dieu de Morlaix,<br />
fol. 34, 1497 : Le Coz-yaudet près Lannion (Gôtes-du-Nord).<br />
Cevranoc (2) : qui participe à, qui partage : Kevranoc, Gan. saint<br />
Yves, p. 148.<br />
Cic viande : Daniel dictus Kichouchlart (3), Gart. Goris., 9892,<br />
fol. 79 v», 1339.<br />
Cil, cel (4) :<br />
Quilmezien 1459, auj. QuilvienenPriziac; Quilvesquell<br />
1413, auj. Kervesquell en Ploërdut; Quilguennec 1423, auj.<br />
Quelfenec en Lignol (Rosenzw., Dict. top.).<br />
Quillicaduc en Elgent (Eiliant arrondissement de Quimper),<br />
Gart. Kempereleg., p. 49 — dimidium Chillian (6), Gart. Kem-<br />
Cilli (5) .<br />
pereleg., p. 71.<br />
Cletguen : Cletguen-cap-sizun, Gart. Goris., 9890, fol. 50,<br />
XI Ve siècle, auj. Gleden-cap-sizun, arrondissement de Quimper<br />
(Finistère) — Cletguen-Pocher, ihid.j auj. Cleden-Poher, près<br />
Carhaix.<br />
Cloez : Gloez-en-goueli, alias Glezoeli, Glezoeri, 1461, auj. Clehury<br />
en Bignan (Rosenzw., Dict. top.).<br />
Clod, cloz tranchée, fossé avec talus : Glud-Gurlhiern (7), Gart.<br />
Kempereleg., plus tard Gleuz-Gouziern — Gloziou 1390, Gleuziou<br />
1442, auj. Le Clézio en Plumergat (Rosenzw., Dict. top.) — Poul<br />
an Gleuz, chart. Lestiala, 1594-1595.<br />
Cluthgual (8), Cloezguall : Gluthgual-Garnuet, Gart. Kempereleg.,<br />
p. 42; Grozguall-Garnoet, Gart. Goris., 9890, fol. 50, XIV^ siècle.<br />
(1) Du latin civitate, <strong>gallois</strong> ciwdod.<br />
(2) GsXloi^ cyfranog ; aTmoficam qveffrann, quefrannec Tp&rticcYts [Catholicon).<br />
(3) Mot à mot mande de cochon gras.<br />
(4) Cf. <strong>gallois</strong> cil coin, retraite ; a formé des noms de lieu.<br />
(5) Cf. cclU bocage, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes. Il y a dans toute la Bretagne<br />
des noms de village en Qnilli-,<br />
(6) Deux villages de Quillian dans le Dictionn. toppgrajiliiqne de Rosenzw.<br />
(7) Clôture et fossé du minihi de Saint-Gurthiern, comprenant Saint- Colomban,<br />
Saint-Michel et Trélivalaire en Lothéa, près Quimperlé (Dom Placide Le Duc,<br />
Histoire de Quimperlé, p. 61 ; il faut se défier des notes philologiques et histo-<br />
riques de Le Mcn, très souvent erronées).<br />
(8) Il est probable que l'orthographe cloez équivaut à clenz. Uo actuel s'explique<br />
par la disparition de la spirante dentale douce et la fusion de la voyelle<br />
qui le précédait avec ival. Le flottement dans Z, r est dû à la présence d'un l<br />
dans la seconde syllabe. Si o représente réellement u voir clnt illustre, vieil<br />
<strong>armoricain</strong>, chartes.
— 199 —<br />
auj. Clohars-Carnoet près Quimperlé — Cloezguall, Cart. Coris.,<br />
9890, fol. 31 1-0, XlIIe siècle; Crozgual-Fuenant, ihid., fol. 50,<br />
1368; Grozoal-Fouenant 1540 (archives des Côtes-du-Nord), auj.<br />
Clohars-Fouesnant, arrondissement de Quimper — Guillelmus<br />
Croezguall et Crozguall, Cart. Coris., 9892, fol. 4 v», 1348, 1349.<br />
Goant, coent (1) joli : Rivallon en Coent, Cart. Coris., 9891,<br />
fol. 39 ro, XlVe siècle; G. an Quoant, Cart. Coris., ihid.,k\. 39 ro,<br />
XI Ve siècle.<br />
Coarch (2) chanvre : coopertoriurn de quarc, Cart. Coris., 9892,<br />
fol. 34 ro, 1327.<br />
Coet hois : Coet-byli (Voir bili) — G. de Kergoet et de Kerquoet,<br />
Cart. Coris. , 9892, fol. 27 r«, 1337 — G. de Penquel, Cart. de Prières,<br />
1277; feodo de Penhuet, ibid., 1282 — Talenhuel, terre, ihid.<br />
1255; Oliverius Talhoit, archives de Kerguéhennec , 1296 —<br />
Porhoet (Voir Pou, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes) — Quenhouet<br />
(Voir Cen).<br />
Coledoc (3), Cart. Kempereleg., p. 34; Colezoc, Cart. Kempereleg.,<br />
p. 77, 1218; Collezeuc, Cart. Coris., 9891, fol. 39 v", XIV- siècle.<br />
Collit : ecclesia de santo CoUito, Cart. Coris., 9891, fol. 24 v», 1296,<br />
auj. Saint-Coulitz près Châteaulin.<br />
ColofS chaume : Caergoloff en Briziac, Cart. Coris., 9890, fol. 4 r»,<br />
1249.<br />
Colveu, Cart. Kempereleg., 79.<br />
Comarch (4) (V. Giiiii, Hael) : Guele-coumarho, arch. Bizeul,<br />
Nantes, 1323, auj. Guiligomar (5), arrondissement de Quimperlé.<br />
Con, préfixe : Sainl-Caradec-Tregoumel 1387, Tregomael 1428,<br />
auj. Saint-Caradec-Tregomel, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.)<br />
— Comelen pour Conmelen dans Ploegomelen 1387, auj. Plou-<br />
goumelen (6) près Vannes (Rosenzw., Dict. top.).<br />
(1) Emprunté au vieux français cointe.<br />
(2) Presque partout, excepté en vannetais, remplacé par canab; <strong>gallois</strong><br />
cyivarch.<br />
(3) Nom d'un saint breton ; c'est le même nom que celui du saint <strong>gallois</strong><br />
Coledclawc ; cf. <strong>gallois</strong> moderne coleddog chéri de, choyé.<br />
(4) Voir vieil annoricain comarc'h, chartes.<br />
(5) On prononce G^ielegmarcli.<br />
(6) Différent de Plougonvelin, près Brest, composé non de con, préfixe, mais<br />
de con^*cnno- (con-velin= *cuno-beUiios1 si VI est long, comme l'orthographe<br />
semble l'indiquer; peut-être mcUn est-il aussi un dérivé de mael).<br />
y
— 200 —<br />
Con (1) cun : Galgon (Voir Gai); Con-uili (Lan) en Plounevez-du-<br />
Faou, Gart. Coris.,9891, fol. 29 r"; Ker-gonan, Gart. Coris., 9892,<br />
fol. 7 vo, 1315 _ Ploeconeuc, Gart. Goris., 9892, fol. 73 r% 1346;<br />
Ploegonec, Cart. Goris., 9892, fol. 14 r», 1311 — Saint-Conguar<br />
1367, auj. Saint -Gongar, près Rochefort, Morbihan (Rosenzw.,<br />
Dict. top.) — Gaer Gonhouarn, Gart. Kempereleg., p. 53 v», en<br />
Pleumeur (Morbihan).<br />
Cor : Gorguethen, Gart. Kempereleg., p. 28; Coruezen, Cart. Goris.,<br />
9891, fol. 42, XlVe siècle.<br />
Coroe (2)<br />
: Gart. Goris., 9890, fol. 3 r», 1228; Goray, ibid., fol. 50,<br />
1368, aujourd'hui Goray, arrondissement de Ghàteaulin.<br />
Cors joncs ; champ dyeuch an cors, chart. Lestiala, 1450, maes en<br />
corps, ibid., 1475.<br />
Coth, coz vieux : Goth-caer, Gart. Kempereleg., p. 49, le Gosquer<br />
en Tregunc; G. an Gozkaerou, Gart. Goris., 9892, fol. 16 v», 1327<br />
— GozcrofT 1449, le Gozcro (3) en Lignol (Morbihan) ; Gozlouedic<br />
1582, le Gohludic en Baud — Gozdrouc, Cart. Coris., 9891,<br />
fol. 39 r», XIV« siècle — Riuallon chous, Cart. Goris., 9892,<br />
fol. 37, 1339 — Kaer-goz en Treguenc (Tregunc), Cart. Coris.,<br />
9891, fol. 42 v.XlV siècle.<br />
Courant : (4) Gart. Coris., 9891, fol. 40, XIV'' siècle.<br />
Craothon (ecclesia de), Gart. Coris., 9890, fol. 10 r", XIII" siècle;<br />
Graozon, ibid., fol. 8 r", XIII^ siècle.<br />
Craz (= *crath) 1233, Crach près Auray (Rosenzw., Dict. top.).<br />
Creis milieu : Greis Beuzec, village, 1460, chart. Lestiala.<br />
Cvïhet peigné : Kariou cribet, Gart. Kempereleg., p. 56.<br />
Croes, croix, ce qui se croise : Caer an croes, Cart. Kempereleg.,<br />
p. 53; G. filius Croesoges? Cart. Goris., 9891, fol. 42 v%<br />
XIV^ siècle — Croesti en 1387, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.)<br />
— Croasti in Priziac, Gart. Kempereleg., p. 27 (Le Croesti,<br />
Morbihan).<br />
(1) Voir con, cun, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(2) Un grand nombre de lieux en cor en France sont situés sur des cours<br />
d'eau (pour plusieurs la forme ancienne est coro-). Il en est de même de plu-<br />
sieurs noms de lieux celtiques en corio, curio- : Coriosopitum, Ourio-solites<br />
(Corseult), etc.<br />
(3) Prononcez er liocrav.<br />
(4) Voir cobrant, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.
— 201 —<br />
Croeshent carrefour, intersection de routes : Croeshent Kergour-<br />
guy en Plumergat, 1427 (Rosenzw,, Dict. top.).<br />
Guelen (1)<br />
: Kercuelen XII® siècle; auj. Kerguelen en Pleumeur<br />
(Rosenzw,, Dicf. top.).<br />
Cuf, cum doux : Gorcuf, Cart. Coris., 9890, fol. 12 r", 1281;<br />
Gourcuff, Cart. Coris., 9891, fol. 48 v«>, 1379; Guen-cuf, chart.<br />
de Beauport, p. 188, 1271 ; Gurcum, Cart. Kempereleg. ; Haelcum,<br />
ibid., p. 47 — Kerercunff, 1406, auj. Kericunff en Noyal-Pontivy<br />
(Rosenzw., Dict. top.).<br />
Cuthon, Cart. Coris., 9890, fol. 6 r°, 1227; Cozon, ihid., fol. 2 v,<br />
1228, auj. Cozon, près Quimper.<br />
Cuuan de cun (Voir cum) : Ploe-cuuan et Plae-guuan, Cart. Coris.,<br />
9890, fol. 10 \°, 1220, auj. Pluguffan, près Quimper.<br />
Da (2), préposition indiquant mouvement vers : da Caerdall; da Caer<br />
couledenn; da funtun guenn, Cart. Kempereleg., p. 24.<br />
Daliduc (3), Cart. Kempereleg., p. 44; Dalidec, Cart. Coris., 9892,<br />
fol. 20 r", 1340.<br />
Derch (Voir Guiel-derch).<br />
Derguezec, dérivé de derw chêne (4), forêt en Châteaulin, Cart. de<br />
Prières, 1395 — Dervoedou nemus, en Noyal-Pontivy, 1270<br />
(Rosenzw., Dict. top.).<br />
Desaruoe (5), Cart. Coris., 9890, fol. 31 r°, Xïlh siècle; Deseruoe,<br />
Cart. Coris., 9891, fol. 39 v», XIV« siècle.<br />
Deuff (an) gendre, heau-fils, Cart. Coris., 9892, fol. 4 v», 1348;<br />
Le Def, chart. de Reauport, p. 209, 1287.<br />
Deulogou (Joh.), Cart. Coris., 9891, fol. 40 v», XIV^ siècle.<br />
Devy, nom d'un saint insulaire : Loc-Deugui, XII^ siècle; Lotivy<br />
en Quiberon (Rosenzw., Dict. top.); Rran-devi, 1447, Brandivy en<br />
Grand-Champ (Rosenzw., Dict. top.} (6).<br />
(1) Cuelyn, nom d'un roi fabuleux de Grande-Bretagne. Y Cymmrodor,<br />
vol. VIII, p. 90.<br />
(2) Voir do, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(S) Voir da, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(4) Cf. Coet annervoet 1456, en Phimergat (Morbihan) {Le Lervoyt en 1390<br />
pour Le Nervoyt), aujourd'hui Le Nevhouet,<br />
(5) Voir Dosarhoi, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(6) Le pairon de Pontivy est saint Ivi et non Devy, comme le montre la<br />
prononciation <strong>bretonne</strong>, Pondivy, Pondi. Si le mot était composé àQ 2}ont + Devi,<br />
on dirait en breton Pontivy, Ponti.
— 'JO'i —<br />
Diargarth (1), Cart. Kempereleg., 1075.<br />
Dieuch (2), écrit dyeiich : u champ nommé dyeuch an cors, chart.<br />
Lesliala, 1450.<br />
Diffeth, diffez (3)<br />
: Kaer diffeth, Cart. Coris., 9891, fol. 13 r°,i1il,<br />
en Plounevez-du-Faou; Ker-difed, ibid., fol. 3 v», 1249, enBriziac<br />
(Briec) — Ker-diffez ysella, chart. Lesliala, 1394-1599.<br />
Diguezat qui est en retard, chartes de Beauport, p. 138, 1253.<br />
Disaethou (4) (caer), Cart. Kempereleg., p. 74, 1161.<br />
Doe(5) : Ploe-zoe, 1281, Plozoe, 1308, auj. Plouay (Rosenzw., Dict.<br />
top.)—Doe\ann, Cart. Coris., 9890, fol. 32 r», 1262, Doelan près<br />
Quimperlé — Doenerth, Cart. Kempereleg., p. 40; Doenerd,<br />
Cart. Coris., 9890, fol. 11 v», 1263; Donerz, Cart. Coris., 9892, fol.<br />
10 v», 1311 (Yoir Guasdoe).<br />
Doere (6)<br />
Dogan (7)<br />
: A. de Lesandoere, Cart. Coris., 9892, fol. 13 r», 1346.<br />
: Al. dictus Dogan, Cart. Coris., 9892, fol. 62, 1310.<br />
Dogoreth (8), Cart. Coris., 9891, fol. 41 r», XIV^ siècle.<br />
Don (Voir vieil <strong>armoricain</strong> dumn) : Don-wallon, Cart. Kempereleg.,<br />
p. 12; Don-guallon, ibid., p. 55; Donguallen, chart. Lestiala, 1434<br />
— Dunguall, Cart. Kempereleg., p. 30, Donoal (9), prieuré Saint-<br />
Martin-de-Josselin, 1116 — Donoret, chart. Lestiala, 1443.<br />
Dour (10) eau : u courtill nommé an Dour-dy, chart. Lesliala, 1447.<br />
Draenen ronce : Ros-draenen, Cast. Coris., 9891, fol. 24 v^, 1270;<br />
Rostrenen, ihid., fol. 24 v», 1296; Rostreinen, Cart. Coris., 9891,<br />
fol. 38 r°, 1335, auj. Rostrenen, Côtes- du -Nord (prononcez<br />
Rostren).<br />
(1) De di, privatif, et de argarth haine, horreur, vannetais argarh dans l'ex-<br />
pression m'en argarh horreur ! Mot<br />
argarz.<br />
à mot : je le repousse, je le déteste ; léonard<br />
(2) Identique au vieil <strong>armoricain</strong> dhtrth, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(3) Cf. diffi'ith, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes, à Bari-dlffeith.<br />
(4) Cf. le nom <strong>gallois</strong> Dissaith, Cartulaire de LandafE. p. 474.<br />
(5) Cf. duUi-1 vieil <strong>armoricain</strong>, chartes (Cf. le <strong>gallois</strong> JDn-g dans Dijfr-divy,<br />
au XII« siècle Dever-doeu ; Doeu, Dwy = Deva, la Dee).<br />
(6) Armoricain mo lerne doaré, vannetais duéré^ façon, apparence ; cf. <strong>gallois</strong><br />
dwyre] apparaître, s'élever.<br />
(7) Armoricain moyen dogan cocu (Catholico)i').<br />
(8) Peut-être pour Do-woret : cf. Duoret, Cart. Kempereleg., p. 38; cependant<br />
pour dog, doc, cf. le nom de saint <strong>gallois</strong> Dogfael.<br />
(9) Nom encore as -ez commun sous la forme Dénouai.<br />
(10) Voir d%ibr, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.
— ^203 —<br />
Droniou (1), Cart. Coris., 9891, fol. M r", XlVe siècle; Druniou,<br />
Gart. Kempereleg., p. 82, 1088.<br />
Duetmat (2), nom de femme, Gart. Goris., 9891, fol. 39 v»,<br />
XIVc siècle; Deuzmat, chart. Lestiala, 1447.<br />
Ehuarn (3), Gart. Kempereleg., p. 42.<br />
Eleau (Voir Teleu).<br />
Elyent, Cart. Goris., 9892, fol. 45 r«, 1349; Elgent, Cart. Coris.,<br />
9890, fol. 6 r% XIIP siècle; auj. EUiant (4) près Quimper.<br />
En, er, article défini : en Galloch, Gart. Goris., 9892, fol. 70 vo,<br />
XlVe siècle; Petrus en Novezic, Gan. saint Vinc. Ferr., p. 326<br />
(Voir an); Ker-er-fagon 1436, auj. Kerfagot en Saint- Gildas-de-<br />
Rhuys (Morbihan); Kerercunff 1406, auj. Kericunff (Voir cuf)<br />
(Rosenzw., Dict. top.).<br />
Enes île : Enesmaen (5), Gart. Kempereleg., p. 33.<br />
Ennogent, Gart. Coris., 9890, fol. 29 v», 1330; Ennoguent, Cart.<br />
Coris., 9892, fol. 35 r", 1325.<br />
Eru (6) sillon : Cart. Goris., 9892, fol. 53 r», 1333; ihid., fol. 10 v»,<br />
\3li ;ibid., fol. 56 vo, 1301.<br />
Eschem échange : terra an clesguentis in escliem, Gart. Kempe-<br />
releg., p. 76.<br />
Escop évêque : maes escop, Gart. Kempereleg., p. 29 — Esquebyon,<br />
9891, fol. 44 r°, 1368; Esquebien, pluriel d'escop, Gart. Coris.,<br />
9892, fol. 85 V, 1350, auj. Esquibien, commune près d'Audierne<br />
(Finistère).<br />
Estic (7) rossignol : Kermaria en estic, chart. de Beauport, p. 177,<br />
1216.<br />
(1) Voir vieil <strong>armoricain</strong>, chartes, à Dromialoe.<br />
(2) Composé peut-être d'une façon analogue au français Bien-venu.<br />
(3) Voir vieil <strong>armoricain</strong>, chartes, à eu-,<br />
(4) Cf. Lan-elian, dans le Denbighshire? Il est remarquable qu'on trouve<br />
encore dans le même comté Llangollen et une rivière Twi'ch', tandis qu'on trouve<br />
réunies, près de Quimper, les trois communes d'EIliant, LangoUen et Tourc'h.<br />
(5) Aujourd'hui Nenes en Redené, près Quimperlé.<br />
(6) Se trouve toujours dans le Cartulaire de Quimper sous la forme latine et<br />
féminine erna. Le mot est féminin en <strong>gallois</strong>. Il est donné comme masculin<br />
dans le dictionnaire de Le Gonidec, mais ce dictionnaire n'est pas toujours un<br />
guide sûr, en particulier pour les genres. Ero est féminin dans plusieurs endroits<br />
encore (Voir rann).<br />
(7) Voir Aostic, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.
— 204 —<br />
Euzen, forme <strong>bretonne</strong> d'Eudon (1), Kenech-Euzen (Voir Cenech);<br />
Bot Euzen-Andu 1285, village en Bubry, Morbihan (Rosenzw.,<br />
Dict. top.).<br />
Ezeou : Loch-ezeou, village en Ploegonnec, Cart. Coris., 9892, fol.<br />
27 r", 1337.<br />
Ezn oiseau : Kerannezne 1415, auj. Kernen en Languidic; Guern-<br />
ezne, Can. saint Vinc. Ferr., p. 131; Roch-enneznet 1461, auj.<br />
Roneneltes en Saint- Jean-Brevelay, Morbihan (Rosenzw., Dict.<br />
top.).<br />
Faeledan (Henricus de)? Cart. Coris., 9891, fol. 41 \°, Xl\
- 205 —<br />
Frot-questell rivulum , Cart. Coris., 9892, fol. 55 r", 1336 —<br />
aquam an Frout en Quenech-Euzen (en Quimper), Cart. Coris.,<br />
9892, fol. 55 v°, 1383; rivulum frout in vico de Rachaer<br />
(en Quimper), Cart. Coris., 9892, fol. 53 r», 1333 — Galfrot (1),<br />
1273, auj. Galvrout en Remungol, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).<br />
Funtun, fonton, fenten fontaine : da funtun guenn, Cart.<br />
Kempereleg., p. 24 — Kaerfonton, Cart. Coris., 9890, fol. 6 r",<br />
1227, Kaerfenten, Cart. Coris., 9891, fol. 48 r», 1379, auj. Ker-<br />
feunteun, près Quimper.<br />
Gsiv jambe : Gargam, Cart. Coris., 9892, fol. 81 r", 1336.<br />
Garz (2)<br />
: Uhel-garz, village en Coroe (Coray), Cart. Coris., 9890,<br />
fol. 31 r», XIII« siècle, auj. Huel-gars — Garzpenboeth 1461, auj.<br />
Caspenboih en Bignan, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).<br />
Gavr chèvre : Goez an gavre 1411, village en Ploërdut (Morbihan),<br />
Goez an gaffre 1463; Goez an avre 1433, auj. Goes-er-gave (3)<br />
— pluriel Gevr : mein an guevre 1371, auj. la place Main-Lièvre!<br />
à Vannes (Rosenzw., Dict. top.).<br />
Glanpwr (Voir Felan); Glan-uon, nom de femme, Cart. Coris., 9891,<br />
fol. 39 vo, XlVc siècle — Le Clan, 1422, Cart. de Prières.<br />
Glast, Cart. Kempereleg., p. 34.<br />
Gleu, gle vaillant : Gleu (4), Cart. Kempereleg., p. 25; Cart. Coris.,<br />
9890, fol. 31 ro,XIIIe siècle — Gleuili, Cart. Kempereleg. , p. 44; Gleu-<br />
cunnan, Cart. Kempereleg., p. 72; Gleudanet, Cart. Kempereleg.,<br />
p. 36; Gleudanet, ihid., p. 35; Gleuhedr, ibid., p. 66; Gleuherd,<br />
ibid., p. 43; Glemarchuc, Cart. Kempereleg., p. 72; Gleumaroc,<br />
chart. de Beauport, p. 133, 1251; Glemaroc, Cart. Coris., 9891,<br />
fol. 24 V», 1296; Glevaroc, Cart. Coris., 9892, fol. 6 v», 1321;<br />
Glemarhec, chart. Lestiala, 1475; Glemeren, Cart. Kempereleg.,<br />
p. 36; Gleuethen, Cart. Kempereleg., p. 28; Gleuian, Cart. Coris.,<br />
fol. 42 vo, XlVe siècle.<br />
(1) Cf. aujourd'hui Fremeur, ruisseau affluent de l'Evel; Fretii (Frut-du)<br />
affluent de la Sarre (Rosenzw., Dict. top.).<br />
(2) Voir garth, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(3) On prononce Goeh-er-aor.<br />
(4) Beaucoup de noms composés en gleu sont conservés dans des noms de<br />
lieux : Ker-lehouarn pour Kergle-hoarn (cf. glen-Tioiarn, vieil <strong>armoricain</strong>) ;<br />
Kev-levarec pour Kur-glevarvc. etc.
— '206 —<br />
Gloaes (Kaer) (1), 1426; Kerloes 1433, auj. Kerloix en Lignol,<br />
Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).<br />
Gloe (2): Gloegun, nom de femme, Cart. Kempereleg., p. 79;<br />
Gloeguen, fille de Levenez, Cart. Coris., 9892, fol. 10 v% 1311;<br />
campus Gloegen, Cart. Coris., 9891, fol. 24 v", 1296, auj. la<br />
rue Mescloaguen, à Quimper — Kergloeguenic, 1449, auj. Ker-<br />
leguenic (prononcez Kerltgenic) en Lignol, Morbihan (Pvosenzw.,<br />
Dict. top.).<br />
Glomael (ecclesia de), Cart. Coris., 9890, fol. 32 v», XlIIe siècle,<br />
auj. Glomel (Côles-du-Nord).<br />
Glouher (Joh. Le) charbonnier : Can. saint Vinc. Ferr., p. 212.<br />
Gluidic (Jehan an), chart. Lestiala, 1431, Le Gluzec, ihid., 1447,<br />
Riou Le Gluic, ibid., 1447.<br />
Goeff (Le) (3)<br />
Goestl (Voir Argoestl).<br />
: Can. saint Vinc. Ferr., p. 266.<br />
Goeth, goez, goaz (4) ruisseau : Guoeth an navallen, Cart. Kempe-<br />
releg. , en Redené; Goelh Telent, ihid., p. 28, Xlll^ siècle;<br />
Goetheloc, Cart. Coris., 9898, fol. 4 v, 1249; Goez kam, alio<br />
nomine an goez maen, Cart. Coris., 9892, fol, 55 v", 1339, en<br />
Kerfeunteun; Goez an gavr (Voir gavr); u champ nommé an goez<br />
vihan, chart. Lestiala, 1450 — Goaz an golchen 1497, fol. 26,<br />
archives de l'Hôtel-Dieu à Morlaix.<br />
GofF, gov forgeron: Ker en gov, chart. Lestiala, 1389; Le Goff,<br />
ibid., 1431; Ker an Goffîc 1535, auj. Kergouic en Cléguer, Mor-<br />
bihan (Rosenzw., Dict. top.) — Ploegoff, Cart. Coris., 9890, fol. 50,<br />
XlVe siècle, auj. Plogoff, arrondissement de Quimper.<br />
Goilou, chartes de Beauport, 1184-1189; Goilo, ibid. ,1206, le pays<br />
de Goello (5) — Laz en Goelau, 1406, auj. le Goelo (6), ruisseau<br />
en Noyal-Pontivy, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).<br />
(1) Yo\v gloes, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(2) Voir gloeii, gluid. vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(3) Nom encore commun près de Vannes ; cf. <strong>gallois</strong> gwayw lance, <strong>armoricain</strong><br />
moyen goaff.<br />
(4) Identique au <strong>gallois</strong> gn-ytJt canal, conduit, veine {gwythigwaed les conduits<br />
du sang), gwgthlen veine, <strong>armoricain</strong> gmnzlen, vannetais goehienn.<br />
(5) Un des deux archidiaconés formant l'ancien évêché de Saint-Brieuc ; l'archidiaconé<br />
n'avait pas les mêmes limites que la seigneurie du même nom.<br />
(6) Cf. le nom du fleuve Guilou'i Asser, de Rébus gestis Jilfred'i, édition<br />
Pétrie, Mon. hlst. brit., p. 477 : Fluminis Guilou de quo tlumine tota iUa;paga<br />
nominat'ur ; aujourd'hui le Willy dans le Wilfshire.
— ^207 —<br />
Golohet couvert : Quenech-golohet (Voir cnech).<br />
Golou lumière : Brengolu (Voir hren) — Alan, dictus an Golouen,<br />
Cart. Coris., 9891, fol. 38, XIV»^ siècle.<br />
Gonidoc (1) cultivateur, qui gagne, Cart. Coris., 9892, fol. 30 v",<br />
1335.<br />
Gor (Voir gur).<br />
Goriat (2), Cart. Coris., 9890, fol. 10 v.<br />
Gorien (3), chart. de Beauport, p. 166, 1263.<br />
Govri (saint) (4), 1422, auj. Saint-Gouvry, près R.ohan, Morbihan<br />
(Rosenzw., Dict. top.).<br />
Goumenech, Cart. Coris., 9890, fol. 50, XIV^ siècle, auj. Gouesnac'h<br />
{Vs est de trop) près Quimper.<br />
Gour (Voir gur).<br />
Gouziern (Voir Gurthiern).<br />
Gouzoguec (Le) (5), Can. saint Vinc. Ferr., p. 136.<br />
Gradlon, Cart. Coris., 9890, fol. 3,1240; Grazlon, Cart. Coris.,<br />
9892, fol. 8 ro, 1316; Grallon, Cart. Coris., 9892, fol. 14 r", 1311 ;<br />
Gralon, Cart. Coris., 9891, fol. 43 r% XIV^ siècle — P. de Grazou,<br />
abbaye de Lanvaux, 1258.<br />
Groegon (6), Cart. Kempereleg., p. 33.<br />
Gual (7) (Voir Donguall, Tutual, etc.).<br />
Gualadr (8) : Catgualadr (Voir cat) ; Ri-uallazr (ecclesia sancti<br />
Riuallazri), Cart. Coris., 9890, loi. 33 v", 1262, auj. Tre-liva-<br />
laire (9), commune de Quimperlé.<br />
Gualch (10), Cart. Kempereleg., p. 44.<br />
Guallon (11) (Voir Catguallon, Riuallon); Ker-goallen 1402; Ker-<br />
(1) Le CathvUcon tmdmt Gouuidec pav cultiveui'. agricola ; ci. gaW. gwetnidog<br />
serviteur.<br />
(2) Cf. le nom <strong>gallois</strong> Gwriat ab Gwryan, Mabin., p. 308, édition nhys-Evans.<br />
(3) Cf. TJuor-gen. Unorien, vieil annoricain, chartes.<br />
(4) Vieil annoricain Unobri, voir chartes.<br />
(5) Aujourd'hui Le Gouguec, nom assez commun dans le Vannetais.<br />
(6) Voir Groecon, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(7) TJual. vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(8) Uualatr, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(9) Cf. Loc-irevalaire, au XVI^ siècle Loc-brevalazre (l'e final est dû à l'orthographe<br />
française et n'existe pas en réalité), dans l'évêché de Léon ; cf. Saint-<br />
Broladre, dans l'ancien évêché de Dol ;<br />
(10) Voir Uualc, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(11; Voir l'imllon. vieil <strong>armoricain</strong>, chartes,<br />
Saint- Brelade, en Jersey.
— 208 —<br />
goallan 1405, auj. Keroualan en Lignol, Morbihan (Pvosenzw.,<br />
Dict. top.).<br />
Guas (1) 1348 : Guasdoe, Cart. Coris., 9891, fol. 38 v», XIV^ siècle;<br />
Caer Guaslae, Cart. Kempereleg., p. 74, 1161.<br />
Guastell gâteau, Cart. Kempereleg., p. 27.<br />
Guedel (2) (insula) 1026, Guezel 1146, Guezel, can. saint Vinc.<br />
Ferr., p. 248.<br />
Guedian (3), Cart. Kempereleg., p. 23; Goezian, Cart. Coris., 9891,<br />
fol. 38v%XIVe siècle.<br />
Guedgual(4), Cart. Kempereleg., p. 3.<br />
Guegan : Ker Guegan an meur 1452, auj. Kerganemeur en Locmalo,<br />
Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).<br />
Guegant (5), Cart. Kempereleg., p. 28.<br />
Guegon (6), Guéguen : Guegon, Cart. Kempereleg., p. 25 —<br />
Guezgon 1283, auj. Guegon, commune du Morbihan (Rosenzw.,<br />
Dict. top.); Guegenou, Cart. Coris., 9892, fol. 36 r°, 1326;<br />
Gueguen, chart. Lestiala, 1445.<br />
Guel (7)<br />
: Houel; Ker-Guelhezre (Voir hezr).<br />
Guele famille, tribu, lit : Guele-coumarho 1323, archives Bizeul,<br />
Nantes, auj. Guilligomarc'h, arrondissement de Quiraperlé (Fi-<br />
nistère) (Voir comarch).<br />
Guellodoe (Voir Guenn).<br />
Gueltas (sant) 1270, Sanctus-Gildasius 1264, auj. Gueltas, arron-<br />
dissement de Pontivy, Morbihan (Piosenzw., Dict. top ).<br />
Guenn (8)<br />
: da funtun guenn, Cart. Kempereleg., p. 24 — Guen-<br />
cuf, chart. de Beauport, 1271 — Guen-hael, Cart. Kempereleg.,<br />
p. 3 — Guen-lodoe, nom de femme, Cart. Kempereleg., p. 75;<br />
Guellodoe, Cart. Coris., 9892, fol. 43 v», 1351; Guillozoe et<br />
(1) Voir Uvas, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(2) Ce nom n'a rien à faire avec celui de Guidel, commune du Morbihan,<br />
avec lequel on l'identifie habituellement (XII« siècle Guidul = *vitol).<br />
(3) A séparer du vieux breton Uueithien; à rapprocher peut-être du <strong>gallois</strong><br />
ffweddi prière, supplication, gweddiant.<br />
(4) Voir Uuid, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(5) Voir Uuicant, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes,<br />
(fi) Voir Uuicon, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(7) Voir Uuel, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(8) U^dn. Uiicn, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.
— 209 —<br />
Guellozae, ihid., fol. 43 v
— ^210 —<br />
Cart. Coris., 9890, fol. 3 r°, XIII^ siècle; Guezeneq, abbaye de<br />
Lanvaux, 1260, Guezenec, charl. Lestialal43l ;<br />
Guehenoc, chartes<br />
de Beauport, p. 121, 1245.<br />
Guezou veuf, Can. saint Vinc. Ferr., p. 161.<br />
Gui pour guiu = vieil <strong>armoricain</strong> wiw (Voir uuiu, vieil <strong>armoricain</strong>,<br />
chartes) : Guihomarch, Cart. Kempereleg., p. 25; Guihonfarch,<br />
Cart. Coris., 9850, fol. 8 r», XIII" siècle; Guihomarchou, archives<br />
d'IUe-et-Vilaine, fonds Robien, 1385 — Guymarch (1), Hôtel-Dieu<br />
de Morlaix, 1497.<br />
Guic (2)<br />
(Morbihan).<br />
: Guyscry? Cart. Coris., 9890, fol. 50, 1368, auj. Guiscriff<br />
Guielder[ch], nom de femme, Cart. Kempereleg., p. 75; Guiel-<br />
derch, Cart. Coris., 9892, fol. 9 r», 1338; Guyelderch, ihid., fol.<br />
1 vo, 1348, Guelderch, chart. Lestiala 1461.<br />
Guinhezr chasseur, archives Hôtel-Dieu de Morlaix, fol. 17,1497;<br />
an Guynerre, ihid., fol. 16.<br />
Guinith froment : hanter minot Guinith, Cart. Kempereleg., p. 36;<br />
Gueniht nom de femme, ibid., p. 46.<br />
Gulguenn (3), nom d'homme, Cart. Kempereleg., p. 25; Gulchuenn,<br />
ihid., p. 38.<br />
Guoret (4)<br />
Guori, guri (5)<br />
Gur, gour, gor (6)<br />
: Bud-guoret, Aloret, Cadoret, Tudoret, etc.<br />
: Hel-guri, Helory (Voir liueL).<br />
: Gurchuant, Cart. Kempereleg., p. 48; Gur-<br />
(1) Peut-être différent de Guihomarch : Guimarch = Wiw-march? tandis que<br />
Guihomarch = Wiw-homarch.<br />
(2) Voir G nie, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes. Guic, du latin viens, a de bonne<br />
heure désigné le bourg, le chef-lieu de la commune, du plocv (jflëbe-), ce qui<br />
explique qu'en Léon, on remplace fréquemment, dans le langage courant, jjloe<br />
par guie, gui ; Guitalmezeau pour Ploudalmezeau ; Guikerneau pour Plouguerneau.<br />
Anciennement Guikerneau n'indiquait que le bourg, et Plouguerneau<br />
comprenait toute la commune.<br />
(3) La forme la plus ancienne de ce nom est Vulvinnus (Martyrologe de<br />
Castellanus). Goulven (= Wiilvvïn) est le nom d'un évêque de Léon, le quatrième<br />
environ après Paul Aurélien. Son nom est conservé dans le nom de la commune<br />
actuelle de Goulven. La forme Gulchuenn à côté de Gulgucnn permet d'iden-<br />
tifier ce nom avec celui de la commune actuelle de Goulien, Cart. de Quimper :<br />
Golchuenn, Cart. Coris., 9890, fol. 7, XI V' siècle; Goulchen, ibid., fol. 50, 1368.<br />
Pour Gulwen, Gulchuen, cf. Gurwand, Gurchuant.<br />
(4) Voir Uuoret, vieil annoricain, chartes.<br />
(5) Voir Uuori à 7'i, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
{('
— 211 —<br />
guand, ibid., p. 70; Gurvand, ihid., p. 3-i (1) — Gurcum terra,<br />
Cart. Kempereleg., p. 35; Gor-cuf, Cart. Coris., 9890, fol. 12 r",<br />
1281; Gourcuuff ou Gourcunf, Cart. Coris., 9892, fol. 22 r», 1328<br />
— villa Gorreden (2), 12G0, la Ville-Gourden, en Guéhenno, Mor-<br />
bihan (Rosenzw., Dict. top.) — Gurgar, Cart. Kempereleg., p. 36;<br />
Gorgar, ibid., p. 71 — Gurgavael, Cart. Kempereleg., p. 44, 1069<br />
— Gourgi : Croeshent Kergourguy 1427, en Plumergat, Morbihan<br />
(Rosenzw., Dict. top.) — Caer Gorguen (3), abbaye de Lanvaux,<br />
1224 — Gurgoret, Cart. Kempereleg., p. 25 — Gurguethen, Cart.<br />
Kempereleg., p. 72 — Gurhedr, Cart. Kempereleg., p. 26; Gorezre,<br />
villa en Plomodiern, Cart. Coris., 9890, fol. 12 r», 1281 — Gurloen,<br />
Cart. Kempereleg., p. 73, Gourlouuen, Cart. Coris,, 9891, fol. 41<br />
r°, XIV^ siècle — Gurloes, Cart. Kempereleg., p. 29 — Gurmaelon,<br />
Cart. Kempereleg., p. 39; Gormaelon, ibid., p. 47; Gourmaelon,<br />
1389, chart. Lestiala — terra Gurmoet, Cart. Kempereleg., p. 27<br />
— Gurserch, Cart. Kempereleg., p. 71, Gorserch, Cart. Coris.,<br />
9892, fol. 53 ro, 1333 — Gur-uret (4), Cart. Kempereleg., p. 48<br />
— Gorurein, Cart. Kempereleg., p. 75; Gourvrein, Cart. Coris.,<br />
9892, fol. 9 \'o, 1338, auj. Gourin (Morbihan).<br />
Gurthiern (Saint) : Loc-Guthiern, Cart. Kempereleg., auj. Locmaria<br />
dans l'île de Groix, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.); Loc-gouziern<br />
1490, auj. Locoyarn en Kervignac, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).<br />
Gvrenhaes :<br />
in illa parte parochiœ que Sont (5) We^ihaes vulgariter<br />
nuncupatur (en Kerfeunteun, près Quimper), Cart. Coris., 9891,<br />
fol. 35 r», 1228.<br />
Hadou (6), Can. saint Yves, p. 251 ; Hadho, chart. de Beauport,<br />
p. 104, 1237; Hazou, ibid., p. 190, 1271.<br />
Hael, hel généreux : Hael-cum, Cart. Kempereleg., p. 47 —<br />
(1) Voir Unor-nnant à Uuaiit, vieil armoricara, chartes.<br />
(2) Identique au vieil <strong>armoricain</strong> Gur-heten, plus anciennement *Uuor-liitin,<br />
voir hitin, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes ; cf. Ker-ourden, village en Persquen (Mor-<br />
bihan).<br />
{?
- 212 —<br />
Haelgomarch (1), Gart. Kempereleg., p. 36, Cari. Cori?.,<br />
fol. 8 r", XIII^ siècle — Haelgorel, Cart. Kempereleg., p. 49;<br />
Halguoret, Cart. Coris., 9890, fol. 8 r", XIII^ siècle; Heluored,<br />
Cart. Coris., 9892, fol. 30 v», 1335 — Hael-gueed, Cart. Coris.,<br />
9890, fol. 11 v", 1240 — Haelguezen, villa en Plounevez-du-Fou,<br />
Cart. Coris., 9890, fol. 30 r», fin XIII« siècle — Helgour (2), Cart.<br />
Coris., 9891, fol. 40 v, XIV^ siècle — Helmarc, Cart. Kempereleg.,<br />
p. 44 — Halogan, Cart. Coris., 9890, fol. 33 v», 1262 —<br />
Haelogon (3), Cart. Kempereleg., p. 25 — Hael-guri, Cart. Kempereleg.,<br />
p. 28; Helori, Cart. de Prières, 1282 — Helouarn (4) —<br />
Caer-haeliou (5), Cart. Kempereleg., p. 53 — Poul-haelec, 1398 (6),<br />
en Saint- Gilles-Hennebont, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).<br />
Haer (7)<br />
: Haerchomar[chJ, Cart. Kempereleg., p. 70 — Haermael,<br />
Cart. Kempereleg., p. 71 — Haerveu, ihid., p. 26.<br />
Haffec (8)<br />
: Brenhaffec (Voir hreji) — Cros-havec 1387, Quoeshanvec<br />
1422, Croixanvec, près Pontivy, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.)<br />
— HanfFuec, Cart. Coris., 9890, fol. 50, XIV* siècle, auj. Hanvec,<br />
Finistère (Voir Hamuc^ vieil <strong>armoricain</strong>, chartes).<br />
Haiarn, Cart. Kempereleg., p. 30 (Voir houarn).<br />
Halegen de halec saule : Kaer an halegen, abbaye de Lanvaux,<br />
1263, auj. Kernaleguen, en Remungol (Morbihan).<br />
Hanafat (9), mesure de capacité : unam mensuram mellis quam<br />
vulgo Hanafat nuncupant, Cart. Kempereleg., p. 34.<br />
Hanter demi, moitié (Voir kerch et guinith).<br />
(1) Aujourd'hui Hellegouarch, V Hellegouavcli.<br />
(2) Serait Hael-uur en vieil <strong>armoricain</strong>.<br />
(3) Vieil <strong>armoricain</strong> Hael-nuocon ; voir chartes.<br />
(4) Hael-hoiarn, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(.5) Aujourd'hui Kerhelio en Pleumeur. La copie Maître porte à tort Caer-<br />
tmelion.<br />
(6) Le nom de Haeloc se retrouve aujourd'hui dans un grand nombre de noms<br />
de village sous la forme Helee, Hellec.<br />
(7) Peat-être pour aer combat; sinon, il faut comparer le <strong>gallois</strong> haeru<br />
affirmer.<br />
(8) Voir Jiain, hamuc, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(9) Dans son Histoire de Vabbaye de Sainte- Croix de Quimperlé, dom Placide<br />
Le Duc cite, p. 89, le passage suivant : Duos ciathos mellis vel duo sextaria<br />
frumenti. D'après Le Pelletier, annf signifie coupe, mais dans le bas Léon anap<br />
serait une petite mesure pour les graines (Quatuor Jianapos mellis, Cart. Saint-<br />
Georges de Rennes, p. 114, lOGO).
Harn (Voir houavn).<br />
— 2V3 —<br />
He, e pronon possessif : son, sa : domo dicti Byen-he-pen, Cart.<br />
Coris., 9892, fol. 81 r», 1336; Puch-e-huezle, ibid., fol. 82 v,<br />
1331; Puchuezle, ihid., fol. 34 r", 1331.<br />
Heden (1) (Voir Gorreden Hameden).<br />
Hedr, hezr hardi, vaillant : Amhedr (Voir am) — Hytherguent,<br />
Cart. Coris., 9890, fol. 8 r», XlIIe siècle — Hedr-marchuc, Cart.<br />
Kempereleg., p. 27 — Hedr-munuc, Cart. Kempereleg., p. 79,<br />
XlIIe siècle — Hedr-ual, ihid., p. 26 — Hedr-uedoe, ibid., p. 48<br />
— Li Hezre (Riuallon), chart. de Beauport, p. 145, 1256 —<br />
Kaerguelhezre 1408, Kaerguallezre 1416, Kergoaledre 1417, auj.<br />
KergoUaire (prononcez Kergoler) en Languidic, Morbihan (Ro-<br />
senzw., Dict. top.) — Gurhedr, Gorhezre (Voir giir).<br />
Hedre (2)<br />
: Ouenquis-Gourhezre 1411, auj. Canquisouré en Lignol,<br />
(Morbihan); Kaer-vernhezre 1418, auj. Kerverné en Lignol (Mor-<br />
bihan).<br />
Heidic et Hezic, île de l'Océan, sur les côtes du Morbihan,<br />
archives du château de Ker-fily, en Elven, auj. Hœdic.<br />
Uenvieux : Go-hen, Cart. Coris., 9891, fol. 42 v°, XIV^ siècle<br />
— Hengoet, Can. saint Yves, p. 193, auj. Hengoat, commune des<br />
Côtes-du-Nord — Le Henanff, Cart. Coris., 9890, fol. 12 r", 1362.<br />
Hernin (3) : Les-ernin 1411, Treffleshernin 1436, auj. Saint-<br />
Germain en Séglien, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).<br />
Houarn, harn (4) fer : Harn-eden (5), Cart. Kempereleg., p. 55 —<br />
Harnguethen (6), ibid., p. 11 — Harnmael ibid., p. 42 — Harn-<br />
maelon, ibid., p. 33 — Harscuet (7), ibid., p. 34; Harscoet, Can.<br />
de saint Vinc. Ferr., p. 316 — Harnou, ibid., p. 32 — Anahuarn,<br />
(1) Voir Hltin, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(2) Dérivé de hedr, hezr, ou à comparer à hezreff {Catholicon) octobre, aujourd'hui<br />
hérè, <strong>gallois</strong> hydref octobre, l'automne.<br />
(3) Voir Hoiernin, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(4) Voir hoiarn, iarn, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes; dans les composés, si ce mot<br />
forme le premier terme, on a harn, s'il est le second, houarn, hoarn. L'accent a<br />
été longtemps sur le second terme.<br />
(5) Cf. larn-hitin, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(6) Identique à Hoiarn-iiiieten, Ruar-unethen, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(7) Voir Hoiarn-scoet, Hoiarscoet, Harscait bouclier de fer, à hoiarn, vieil<br />
<strong>armoricain</strong>, chartes.
— '214 —<br />
Conhouara, Helouarn, loharn, Loesoarn (Voir aux premiers termes<br />
de ces composés) — Haiarn, Gart. Kempereleg., p. 30.<br />
Houel (1), Cart. Kempereleg., p. 44; Hoel, Gart. Goris., 9890,<br />
fol. 30 r°, XIII« siècle.<br />
Houch (2), hoch porc : Willelm. Pen-hoch, Cart. Goris., 9890,<br />
fol. 10 r», XlIIe siècle; Daniel dictus kic-houch-lart, Cart. Goris.,<br />
9892, fol. 79 v'o, 1339.<br />
Huel, uhel élevé, haut : Uhel-garz (Voir garz) — Huelen, Gart.<br />
Kempereleg., p. 43 — Huel-fau 1477, auj. Helfaut, village en<br />
Elven, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.) — Kaer-huelin (3) 1286<br />
en Plumeliau, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).<br />
Huezl (4)<br />
1331 (Voir he).<br />
Hu (5) : Hugar,<br />
Hydron :<br />
: Ivonem dict. Puch e huezle, Gart. Goris., 9892, fol. 82 r°,<br />
Gart. Kempereleg.; Hugunnan, ibid., p. 25.<br />
Lan-hydron, Gart. Goris., 9890, fol. 10 r«, 1218; Lann-<br />
izron, Gart. Goris., 9891, fol. 37 r», 1300, auj. Laniron (6) près<br />
de Loc-maria, Quimper.<br />
Hyraes (7) (Joh.), Gan. saint Yves, p. 240.<br />
lagu (8), Gart. Kempereleg., p. 63.<br />
larn (Voir houarn) : Jarnogon(9), Gart. Kempereleg., p. 28.<br />
Idol, Gart. Kempereleg., p. 3, auj. l'Izole qui se réunit à l'Ellé<br />
à Quimperlé (Voir Cemper).<br />
Ihesou, Gart. Goris., 9890, fol. 8 r°, XlIIe siècle.<br />
(1) Voir Ho-nuel et ho, Tin, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(2) Singulier en <strong>armoricain</strong>, féminin en <strong>gallois</strong>. Anciennement, il a été des<br />
deux genres.<br />
(3) Le même village que Kerimelin, orthographe fondée sur une fausse étymologie.<br />
On prononce sans doute Kei'ilmelin.<br />
(4) Voir Jioedl, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(5) Voir ho, hu, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(6) Une des erreurs les plus chères aux archéologues de Bretagne, et en parti-<br />
culier à ceux du Finistère, c'est de voir dans ce nom de Laniron la confirmation<br />
de l'existence d'une civitas Aquilonia à Locmaria : h-on serait un pluriel et<br />
signifierait aigles. La forme ancienne étant hidron, la fausseté d'une pareille<br />
étymologie saute aux yeux. Si un nom de lieu rappelle Vaigle, c'est le collls herr<br />
en Kerfeunteun, Cart. Coris., 9891, fol. 34 r", 1267 : cf. <strong>gallois</strong> eryr, <strong>armoricain</strong><br />
moyen cr. Le sens de herr (pour err?) n'est d'ailleurs pas certain.<br />
(7) Cf. <strong>armoricain</strong> hirrtz, vannetais hirèc'h désir impatient, <strong>gallois</strong> hlraeth<br />
regret.<br />
(8) Voir lacu, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(9) larn-uuocon, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.
— 215 —<br />
Inisian, Cart. Kempereleg., p. 67, dérivé d'inis île.<br />
Innan (Saint) : ecclesia santi Innani ou lunani (1) (et non Inuani,<br />
comme l'écrit Rosenzweig) , 1184 (Rosenzw., DicL top.).<br />
loharn (2)<br />
: abbaye de Saint-Sulpice de Rennes, archives d'Ille-et-<br />
Vilaine, liasse 89, 1152.<br />
Irispoe, Cari. Kempereleg., p. 54— Ylispoe, Cart. Coris., 9892,<br />
fol. 10 V", 1311, Ylisploe (3), ihid., fol. 9 r», 1330.<br />
Is plus bas : is liorz an Roue, chart. Lestiala, 1451 ; is ty Colvaca,<br />
ibid., 1451 — Kerdiffez ysella (superlatif), chart. Lestiala, 1594-<br />
1599; Rusquec ihuellan, Rusquec izellan, 1539, auj. le haut et<br />
bas Ruchec, en Saint- Caradec-Trégomel, Morbihan (Rosenzw.,<br />
Dict. top.).<br />
lud (4), iud, ied, iez : lud-huarn, Cart. Kempereleg,, p. 77,<br />
XIII'' siècle — lud-luant, ibid., p. 41 — lud-louen, ibid., p. 44 —<br />
ledecael (5), Cart. Kempereleg., p. 28, ledecaelou, Cart. Coris.,<br />
9892, fol. 73 ro, 1336, Geziquael (Quaer), chart. de Beauport,<br />
1256; Gedegou (6), abbaye de Lanvaux, 1182-1202 — luthael (7),<br />
Cart. Kempereleg., p. 34; ludel, ibid., p. 50; luzel, abbaye de<br />
Lanvaux, 1435 — luzon (8) : Lan-iuzon, XII^ siècle, auj.<br />
Lannuon en Gourin, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.) — Lann-<br />
izgat, Cart. Coris., 9890, fol. 50, XIV^ siècle, auj. Lanniscat<br />
(Côtes-du-Nord) — Ker-iezcant (9), 1447, Kerican, village en<br />
Grand-Champ (Rosenzw., Dict. top.).<br />
lun : lunargant (10), nom de femme, Cart. Kempereleg., p. 37;<br />
lun-harchant, nom de femme, Can. saint Yves, p. 290 — lun-<br />
(1) Transformé en Saint-Aignan, canton de Cleguerec (Morbihan). Dans la<br />
même commune, on trouve un sant-Ignaiv ou Imam qui reproduit exactement<br />
le luniavns de la vie de saint Samson :<br />
on<br />
en a fait Saint-Ignace !<br />
(2) Serait probablement en vieil <strong>armoricain</strong> lou-hoiarn,<br />
(3) Cette forme dénonce une tentative de fausse étymologie. Ylisjjloe est le<br />
même personnage qu'Ylispoe et Irispoe. Voir Erisjjoe, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(4) Voir iud, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(5) Voir ludlcael, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(6) D'où Jegou, Jego, nom d'homme aujourd'hui fort commun ; il n'a rien à<br />
faire avec Jagu.<br />
(7) Aujourd'hui en vannetais breton Jutél ou Juhel.<br />
(8) Indoii, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(9) Voir argant, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(10) lud-cant, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.
— t2i6 —<br />
goraarch, Cart. Kempereleg., p. 29 — Lan-iunen, village en<br />
Beuzec-cap-sizun, Cart. Coris., 9890, fol. 7 r", 1249 — Saint-<br />
lunan, 1473, auj. Saint-Zunan! en Riantec, Morbihan (Rosenzw.,<br />
Diet. top.) — lunou, Cart. Kempereleg., p. 44.<br />
Lagad œil : Caer-lagad (1), Cart. Kempereleg., p. 33 — Lagadoc,<br />
Cart. Coris., 9891, fol. 42 v», XIV^ siècle; terra an Lagadeuc,<br />
ibid., fol. 40 v», XIV^ siècle — G. dictus Lagad-ley, Cart. de<br />
Prières, 1274.<br />
Laharou (Run-), village en Briziac, Cart. Coris., 9890, fol. 4 \o,<br />
1249, auj. Rulazarou.<br />
Lamberz (Ker), forme <strong>bretonne</strong> de Lambert, Cart. Coris., 9892,<br />
fol. 1 \o, 1348 (Voir la note à Andolf).<br />
Lan (2)<br />
: Lan-deguennoc, Cart. Coris., 9890, fol. 4 ro, 1236, auj.<br />
Landevennec — Landuygan (Voir Tujan), Cart. Coris., 9890,<br />
fol. 50, 1368 — Lan-dudec (Voir Tutj — Lan-baban, Cart. Coris.,<br />
9890, fol. 50, 1368, auj. Lababan, en Pouldreuzic, arrondissement<br />
de Quimper — Lann-edern, Cart. Coris., 9890, fol. 50, 1368,<br />
auj. Lannedern, arrondissement de Châteaulin — Lan-guezenoc,<br />
près Quimper, Cart. Coris., 9890, fol. 4 v°, 1249 — Langonet,<br />
ibid., auj. Langonnet (Morbihan) — Lanros (Yv. de), Cart. Coris.,<br />
9891, fol. 48 v», 1379 — Lan-rieuc, Cart. Coris., 9890, fol. 50,<br />
1368, auj. Lan-riec, près Concarneau — Lanhydron (Voir hydron)<br />
— Ploe-lan (Voir ploe) — Cazlan {= Catlan), 1387, auj. Calan,<br />
près Plouay, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).<br />
Laz (3) : Eon Lascoet 1321, arch. Bizeul,bibl. municip. de Nantes<br />
— Filius dicti Lasbleys, Cart. de Prières, 1277.<br />
Lazr (4) voleur : Ker en lazre 1441, en Baud, Morbihan (Rosenzw.,<br />
Dict. top.) — Latdrun, XIP siècle, auj. Ster-Laer ou Ster-Laeron,<br />
ruisseau, affluent de l'Ellé, plus connu sous le nom d'Inam<br />
(1) Aujourd'hui probablement Kerlagad, en Moelan, près Qaimperlé.<br />
(2) Voir lan, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(3) Cï. lathl vieil <strong>armoricain</strong>, chartes; lazarazr manche de charrue {Cathol.).<br />
Dans las bleys, las est sans doute identique au <strong>gallois</strong> lladd tuer, <strong>armoricain</strong><br />
laza : las bleys le tueur de loup. Pour Lascoet, cf. Lathoiarn, vieil <strong>armoricain</strong>,<br />
chartes.<br />
(4) Voir latr, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes; cf. Ladron dans l'ile d'Ilur, golfe du<br />
Morbihan. Pour dr, voir Cazdre, Pezdron.
— 1\1 —<br />
(Rosenzw., Dict. top.) — Poul-Lazron (1) (crucem), en Guérande,<br />
Cart. de Prières, 1422.<br />
Lein le haut, le sommet : villa Lein (2), en Scazr (Scaer), Cart.<br />
Coris., 9891, fol. 40 v, XIV^ siècle.<br />
Lem, chart. de Beauport, p. 123, 1246; Laem, p. 201, 1277; Levé,<br />
Can. saint Yves, p. 160, auj. le Leiî, affluent du Trieux (Gôtes-<br />
du-Nord).<br />
Len lac, étang : Len-moloc, village en Briziac, Cart. Coris., 9890,<br />
fol. 4 v», 1249 — Len-bily 1413, auj. Lambily, en Taupont,<br />
Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).<br />
Les (3)<br />
: Les-Cleruc, villa, Cart. Kempereleg., p. 81 — R. de<br />
Lesgran, Cart. Coris., 9892, fol. 34 r", 1327.<br />
Letbran (4), Cart. Kempereleg., p. 'Ï2.<br />
Levenez (5), nom de femme : Cart. Coris., 9892, fol. 10 v% 1331;<br />
Leguenez, ibid., fol. 30 v^, 1335 (Voir Bre-levenez).<br />
Leyan (6)<br />
Dict. top.).<br />
: Trev-leyan 1387, Treffléan, près Vannes (Rosenzw.,<br />
Liorz (7) jardi7i : an Lyorz coz, chart. Lestiala, 1431 (Voir is);<br />
an iyorzou, ibid., 1447; Parc an luorz, Morlaix, archives Hôtel-<br />
Dieu, fol. 12, 1497.<br />
Liosuc (8)<br />
Loc (9) : Loc<br />
: Cart. Kempereleg., p. 29 v^.<br />
Deugui (Voir Devy melaer), Locmellec 1455, auj.<br />
Nomelec en Surzur, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).<br />
Loch marais, étang : Loch-ezeou, Cart. Coris., 9890, fol. 27 r°,<br />
1337.<br />
Lodnic (10) (Caer), en Briziac, Cart. Coris., 9890, fol. 4 v", 1249.<br />
Loei veau : 1 juvencam et 1 loeis, chart. de Beauport, p. 118, 1247.<br />
(1) D y a aujourd'hui encore trois ou quatre villages dont le premier terme<br />
est lein en Scaer (Lein et nein dans Le Pelletier).<br />
(2) Voir lin, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(3) Voir lis, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(4) Voir let, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(5) Voir louuinid, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(6) Voir laian, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(7) Pour le second terme ^o?'r de liorz, voir buorth, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(8) Voir lios, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(9) Voir Loc, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(10) Cf. <strong>gallois</strong> llnàn, <strong>armoricain</strong> moderne loen animal, <strong>armoricain</strong> moyen lozn.
Loes (1) : Gur-loes<br />
— t218 -<br />
(Voir Gur) — Loescant, Cart. Kempereleg.,<br />
p. 72, 1082 — Loescum, ibid., p. 36 — Loes-huarn ihid., p. 25;<br />
Loshouarn, Cart. Coris., 9891, fol. 39 v°, XIV" siècle, Losoarn (2),<br />
ibid., fol. 42 vo, XIV" siècle — Loesed, Cart. Coris., 9891, fol. 41<br />
r", XlVe siècle.<br />
Lon, len (3) (Voir Aethlon, Gradlon, Kergoallen, Riuallon).<br />
Lor :<br />
Louenan Lor, Cart Coris., 9891, fol. 41 r», XIV^ siècle.<br />
Louarn (an) (4), Can. saint Vinc. Ferr., p. 279.<br />
Loudour (an) (5), Cart. Coris., 9891, fol. 39 v», XIV^ siècle; an<br />
Lodor, ibid., fol. 43 r», XIV^ siècle.<br />
Louenan (G), Cart., Kempereleg., p. 48; Louenan, Cart. Coris.,<br />
9890, fol. 10 r», 1246; Loguenan, Cart. Coris., 9892, fol. 20 r»,<br />
4340.<br />
Lussuzguen (G. de), Cart. Coris., 9892, fol. 25 r°, 1333.<br />
Luuet (Caer-) (7), Cart. Kempereleg., auj. Kerlud en Locmariaquer<br />
(Rosenzw., Dict. top.) — Luet-huarn, Cart. Kempereleg., p. 91.<br />
Mael, mel prince, chef : Mael-scuet, Cart. Kempereleg., p. 44 —<br />
Maelogon, ibid., p. 25 — Mel-veu, chart. de Beauport, p. 51,<br />
1202 — Melguen, Cart. Coris., 9890, fol. 50, 1368, auj. Melguen<br />
— Arth-mael, Menez a mael (Voir ar^amael, menez).<br />
Maen, men pierre : Maen, nom de femme, Cart. Coris., 9892. fol.<br />
.58 r", 1.321 — Kemenet-maen (Voir cemenet) — Maen-gi, Cart.<br />
Kempereleg., p. 36 — Maen-fmit (8), ibid., p. 67 — villa<br />
Maenhir, 1270, villa Menhir 1252, Cart. de Prières — Maes maen-<br />
guen, chart. Lestiala, 1447, maes menguen, ibid., 1436, maes<br />
mynguen et meinguen, ibid., 1389.<br />
Maeoc (9): Santus Maeocus, Cart. Coris., 9890, fol. 50, 1368,<br />
auj. Saint-Mayeux (Gôtes-du-Nord) — Treff-maeheuc, ibid., auj.<br />
(1) Voir loifs, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(2) Existe aujourd'hui sous la forme LuufJioiiarn, dans le pays de Quimpcr et<br />
ailleurs {ch français).<br />
(3) Voir lon, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(4) Voir loKnern, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(5) Cf. <strong>armoricain</strong> moderne loudovr malpropre.<br />
(6) Voir lonnen, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(7) Cf. liuuet, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(8) Écrit maenfimt par M. Maître. Le nom énigmatique de Finit existe<br />
encore dans un nom de lieu : Ker-anjinit en EUiant.<br />
(9) Voir Jlaloc, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.
— 219 —<br />
Tremeoc, arrondissement de Quimper — Les-mayec 1416, auj.<br />
Lesmaec (prononcez Lesvec) en Locmalo, Morbihan (Rosenzw.,<br />
Did. top.).<br />
Maer, du latin major : Manez an maer 1416, auj. Manermaire<br />
(prononcez Manermer) en Locmalo, Morbihan (Rosenzw., Dict.<br />
top.).<br />
Maes, mes, meas champ : Caermaes, Cart. Kempereleg., p. 24<br />
— Maes-myniqui, Cart., 9892, fol. 81 r°, 1336, la lue Mesminihy<br />
en Quimper — Mes kernilis. Mes kerdavid (champs), chart,<br />
Lesliala, 1478-1495; Meas an Rohio, Morlaix, archives Hôtel-Dieu,<br />
fol. 28, 1497; an meas hyr, an Meas liou, chart. Lestiala, 1594-1599.<br />
Magoaerou (1) murailles: Le Magoaerou 1416, auj. Magoro en<br />
Priziac, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.) — Caer mogaer en<br />
Cozon, Cart. Coris., 9890, fol. 2 v», 1228 — Moguer an princi-<br />
pater, chart. Lestiala, 1480-1509.<br />
Maguer (E. dict us an) qui nourrit, Cart. Coris., 9891 , fol. 39 v»,<br />
XIYe siècle.<br />
Manach moine : an manacdy, le monastère, Cart. Kempereleg.,<br />
auj. Pont-manety en Guiscriff (Morbihan) — Rivallon dict. Monach,<br />
Cart. Coris., 9891 fol. 39 r», XIV^ siècle — Loch-menech 1008,<br />
Locmine 1273 (Locus monachorum 1387), Lomenech 1406, auj.<br />
Locminé (2), Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).<br />
March cheval : March-guethen, Cart. Kempereleg., p. 27; Poul-<br />
Marchguezen 1430, en PloerJut, auj. Poulmarvezen (3) (Rosenzw.,<br />
Dict. top.) — Marhec, Cart. Coris., 9891, fol. 15 v», 1362 (Voir<br />
Ken-maroc, Guymarch, Guyhomarch).<br />
Marzin, du français Martin ou d'un bas-latin mârtinus, Cart.<br />
Coris.,9892, fol.42ro, 1348.<br />
Mat, mad bon : Mades, femme, Cart. Coris., 9892, fol. 58 v», 1323<br />
— Materran? Cart. Coris., 9892, fol. 13 v», 1319; Maderan,<br />
Morlaix, archives Hôtel-Dieu, 1497 — Matret, Cart. Coris., 9891,<br />
fol. 41 r», XIY« siècle — Menez-madezou (4) 1430, Menez madezoy<br />
(1) Voir 3lacoer, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(2) On prononce Logunèc'h ou Lognnic'h.<br />
(3) On prononce Potilmarveti. Rosenzweig a écrit à tort Ponlmarzeven.<br />
(4) Voir Mat-nedoe et Mat-bidoe, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes; cf. Kermadehoy,<br />
en Pleumeur (Morbihan)
— t220 —<br />
1434, Menemade en Priziac, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.); Joh.<br />
Ker-madeze, Morlaix, archives Hôtel-Dieu, fol. 56, 1497.<br />
Mathalon, Évêchés de Bretagne, par G. de Bourgogne et A. de<br />
Barthélémy, VI, p. 128, 1100, acte rédigé au XIII" siècle; Mazalon,<br />
Cart. Coris., 9890, fol. 50, 1368, auj. Mahalon, arrondissement de<br />
Quimper.<br />
Mau (1), Kaer an Mau, 1315, auj. Kermaux en Saint-Thuriau ;<br />
Kaermavyc 1282, auj. Kermavic en Languidic, Morbihan<br />
(Rosenzw., Dict. top.).<br />
Maucazre, Can. saint Vinc. Ferr., p. 13 — Mauchuff, Cart. Coris.,<br />
9891, fol. 38.<br />
Maut bélier .- G. an maul, Cart. Coris., 9892.. fol. 55 r», 1336; fol.<br />
50 vo, 1314 (G. arietis).<br />
Melaer (Loc), XII« siècle, auj. Locmener, dans l'île de Croix (Ro-<br />
senzw., Dict. top.).<br />
Mellionuc villa, Cart. Kempereleg., p. 77, XIII'' siècle, auj. Er<br />
Velionec en Belz (Morbihan).<br />
Menez (2) montagne : Menez a mael 1391, auj. Manermaire en<br />
Ploërdut (Morbihan); manez an maer 1416, Manermair en Loc-<br />
rnalo; Menezanbec, XVl'^ siècle, auj. Manerbec en Persquen;<br />
Menez-tirec 1403, Mane-Tiret enBranderion (Rosenzw., Dict. top.);<br />
Manez Haelou 1401, près Auray, archives d'Ille-et- Vilaine, prieuré<br />
deLocoal, fonds Saint-Sauveur-de-Redon.<br />
Ment quantité, grandeur : Guen-ment, nom de femme, chart. Les-<br />
tiala 1431.<br />
Merzer martyr, 1337, Le Merzer, archives Loire-Inférieure, trésor<br />
des chartes — Les-merzer 1422, Lismerzel 1454, auj. Limerzel,<br />
Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).<br />
Metlan ou Mezlan 1282, auj. Meslan (3), Morbihan (Rosenzw.,<br />
Dict. top.) - Mezle, Cart. Coris., 9890, fol. 50, XIV^ siècle, auj.<br />
Mael-Carhaix (Côtes- du-Nord).<br />
Mezard, Médard : pons Mezardi, Cart. Coris., 9892, fol. 6 v,<br />
1348.<br />
(1) Armoricain moyen mat/ agile, <strong>armoricain</strong> moderne mao enjoué, actif,<br />
<strong>gallois</strong> maw aimable, simple (Owen Pughe), ou *mau serviteiu', d'où meveU<br />
(2) Voir monid, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(3; On prononce mèlan ou melon.
O'il<br />
Meur (1), muer, mer grand (Voir Frut, Pen); an maes meur,<br />
chai t. Lestiala, 1431 — Ploe-muer, Cart. Coris., 9890, fol. 50,<br />
XlVe siècle, auj. Plomeur, arrondissement de Quimper.<br />
Meurzin (2) (Ker), en Kerfeunleun, Cart. Coris., 9891, fol. 48 r",<br />
1379, auj. encore Ker-Meurzin.<br />
Milbeu (3)<br />
XlVe siècle.<br />
: terra an milbeu en Scazre, Cart. Coris., 9891 , fol. 40 v,<br />
Minihi refuge, asile : Cart. Kempereleg., p. 27; miniki, ibid.,<br />
p. 32.<br />
Moalch merle : villa Moaic 1282, auj. Keroualch en Meslan; Les<br />
moualli 1367, Les ouffalch 1411, Les moalch 1432, auj. Lezevarch<br />
en Merlevenez, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).<br />
Moann (4) mince, Cart. Kempereleg., p. 41.<br />
Moeiic dérivé de moel (5), moal chauve : Moaellic, Can. saint Vinc.<br />
Ferr., p. 183; Alain Le Moeiic, chart. Lestiala, 1458.<br />
Mohoiarn (6), fonds du prieuré de Malestroit, archives du Morbihan<br />
vers 1130 — Cf. Tremehouarn 1426, auj. Tremoar en Berric<br />
(Rosenzw., Dict. top.).<br />
Molff (7) (Saint) 1421, auj. Saint-Nolff, Morbihan (Rosenzw., Dict.<br />
top.); Cf. Saint-Molvan en Claguerec.<br />
Monezheiden, nom de femme, Cart. Coris., 9892, fol. 81 vo, 1336.<br />
Mor mer (Voir armor}; Lanmor, Cart. Coris., 9890, fol. 11 v°,<br />
1246 — Plo-morcat, vie de saint Gildas de Rhuys (Voir vieil armo-<br />
ricain, Vies des saints), auj. Plumergat (Morbihan) — Ker-morgat<br />
en Plougaznou (Finistère), Morlaix, archives Hôtel-Dieu, fol. 26,<br />
1497 — Morgant (Lan), Cart. Kempereleg., p. 42 — Mor-gaz,<br />
(1) Voir mor, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(2) Dérivé probablement de ?neyrz = latin mârti-. H est peu probable que Veu<br />
représente un son e sourd bref, auquel cas on aurait pu songer à la ville <strong>gallois</strong>e<br />
de Caer-f}Tddin {myrddln ^ mari-dunnm), Carmarthen.<br />
(3) Cf. <strong>gallois</strong> milfyw la petite chélidoine.<br />
(4) Vannetais moen.<br />
(.5) Voir mvel, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(6) Il se pourrait que ce nom fût composé d'hoiarn et du pronom possessif<br />
mo, vannetais ?iie, léonard ra; voir la note à to, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes. Ce<br />
serait, en Armorique, un exemple tout à fait isolé de cette formation.<br />
(7) Le chapitre de Yunnes, en 1374, l'a transformé en sanctits Majoltis, et on<br />
y honore actuellement saint Maveul 1 Pour le sens de molff, cf. irlandais moderne<br />
molmha (prononcez molra) loué, vanté, dérivé de la racine qui a donné en <strong>armoricain</strong><br />
Diciill et en <strong>gallois</strong> moli louer.
— 22'2 —<br />
Cart. Coris., 9892, fol. 34 ro, 1327 — Morpennec (Riuallon), Cart.<br />
Coris., 9892, fol. 12 r", 1337 — Morvan, Cart. Coris., 9892, fol.<br />
39 \o.<br />
Motreff, Cart. Coris., 9890, fol. 50, XIV^ siècle, auj. Motreff près<br />
Carhaix.<br />
Moustaer. moustoer, du français moustier, monastère : Moustaer-<br />
Ryaval 1315, Le Moustoir eu Malguénac (Morbihan); Kaer en<br />
Mostoer 1037, Le Moustoer en Plouhinec (Morbihan) ; Moustoer-<br />
Babae 1426, auj. Moustoir-Babu en Ploërdut, Morbihan (Rosenzw.,<br />
Dict. top.).<br />
Nan, Cart. Coris., 9891, fol. 38 v, XlVe siècle.<br />
Nazrez serpents (1)<br />
Nedelec (2) Noël, chart. de Beauport, p. 172, 1266.<br />
: Kernazrez, chart. Lesliala, 1447.<br />
Neguell (3) (Voir Kerneuguell et Ploekaerneguell).<br />
Neguezell, dans Ploeneguezell, Cart. Coris., 9890, fol. 43 v°,<br />
XIV" siècle, auj. Plounevezel, arrondissement de Châteaulin.<br />
Negueth, Nevez (4)<br />
: ecclesia de Negueth, Cart. Coris., 9890,<br />
fol. 10 vo, 1240; Nevez vicaria, Cart. Coris., 9891, fol. 24 v», 1296,<br />
auj. Nevez, arrondissement de Quimperlé — Ploe-neuuez en Fou,<br />
Cart. Coris., 9890, fol. 29 v", XIIP siècle, auj. Plounevez-du-Faou<br />
arrondissement de Châteaulin.<br />
Neidin 1253; Neizin 1254, aujourd'hui Naizin, Morbihan (Rosenzw.,<br />
Dici. top.) (on prononce Nain).<br />
Nemet, Neved : Nemet silva (5), Cart. Kempereleg., p. 25;<br />
Caznemed, Cazneved (Voir Cat).<br />
Nerth, Nerz force (Voir Doenerth).<br />
Nevenoe (Voir Numenoe).<br />
Nez nid : Mabilia de Bot-Nezgat, Cart. Coris., 9892, fol. 30 v», 1329,<br />
auj. Bonnescat en Plogonnec, arrondissement de Quimper;<br />
(1) Cf. le substantif <strong>gallois</strong> nadredd ou l'adjectif neidraidd comme un serpent;<br />
l'armoricaiu actuel aer, èr, èl, est pour naer ^= nazr, nadr; c'est Vti final<br />
de l'article annazr qui a amené cette méprise de la langue.<br />
(2) Voir notolie, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(3) Probablement de la même racine que nevez (nen-cU = *novillos ou *no-<br />
vellos).<br />
(4) Voir nouuid, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(5) Forêt qui existe encore en partie en Plogonnec, canton de Douamenez<br />
(Finistère). Voir Nimet, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.
— 'lis —<br />
Bonnezgat (J.), chart. Lestiala, 1458 — Adeline de Neizbran, Cart.<br />
Coris., 9892, fol. 7 r», 1325 — Neyzbran 1283, auj. Névran en<br />
Silfiac, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).<br />
Ninmon, Cart. Coris., 9890, fol. 31 r", XIII^ siècle; Kaer nynuon,<br />
ibid., fol. 6 r», 1227.<br />
Noec :<br />
Castel-Noec (1) 1066, Castrum Noicum 1125, Castrum Noyec,<br />
1387, auj. Castennec en Bieuzy, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).<br />
Noezr : Riuallon an Noezr, Cart. Coris., 9892, fol. 31 r», 1337.<br />
Numenoe villa, Cart. Kempereleg., p. 54; Neuenoe (P.), Cart.<br />
Coris., 9892, fol. 30 r", 1335.<br />
Nuz (2)<br />
; Yv. Ker-nuz, chart. Lestiala, 1459.<br />
Odeth, Cart. Coris., 9890, fol. 2 r», 1228, l'Odet, rivière qui se joint<br />
au Teyr, auj. Sler à Quimper (Voir Cemper).<br />
Onuen (3), nom de femme, Cart. Coris., 9890, fol. 31 r^, XIII^ siècle,<br />
Onguen, Cart. Coris., 9892, fol. 68 v% 1315.<br />
Orven, nom de femme, Cart. de Prières, 1266; Orguen, chart. de<br />
Beauport, p. 188, 1271, 1068-1085.<br />
Ouregon (4), nom de femme, Cart. Coris., 9890, fol. 9 r», 1249;<br />
Ouregann, Cart. Coris., 9891, fol. 38 v", XIV^ siècle; Oureguen,<br />
ibid., fol. 39 v, XIV'^ siècle; Oreguen, Cart. Coris., 9892, fol. 8 r",<br />
1336.<br />
Paen (5) (Kar), 1270, la Ville-Pain en Saint-Gonnery, Morbihan<br />
(Rosenzw., Dict. top.).<br />
Parefarth, perefarth (6) quart, Cart. Kempereleg., p. 27 :<br />
hanter minol kerch et parefarth, ibid., perefart (p. 28, hanter<br />
qiiarturun frumenti), auj. palevarz, vannetais palevarh.<br />
Pasquezen (7), Cart. Coris., 9892, fol. 58 v°, 1323,<br />
Pauthouat, nom de femme, Cart. Coris,, 9892, fol, 75 r", 1348;<br />
Paothoat, Paotoat, ibid., fol. 58 v°, 1323.<br />
(1) Sur l'emplacement de la station romaine de Siilis.<br />
(2) Gallois Kudd, irlandais Ntiada = nôdens. Voir la note à nodent, vieil <strong>armoricain</strong>,<br />
chartes.<br />
{?>) Voir la note à Omgnenn, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(4) Oreguen et Our-ken, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(5) En 1265 villa Pagani. La forme <strong>bretonne</strong> a été probablement empruntée<br />
au français et non directement au latin.<br />
(6) Voir Petorritum, vieux celtique, noms gaulois tirés des écrirains anciens.<br />
(7) Voir Pasc-nueten, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.
— 2i>4 —<br />
Peleterien pelletiers : Ker an peleterien 4413, Ker an belelerian 1432,<br />
auj. Kerbeterien ou Kerbeterian en Ploërdut, Morbihan (Rosenzw.,<br />
Dict. top.).<br />
Pemdez chaque jour : Yvo dictus Pemdez, Cart. Coris., 9892,<br />
fol. 41 v°, 1348.<br />
Pen tête, bout, extrémité : Pen-bezu, lieu, en Noyal-Pontivy, 1267<br />
(Rosenzw., Dfet. top.) — Alanus dictus Pennharz, Cart. Coris., 9890,<br />
fol. 33 v — Pengam (E. dictus), Cart. Coris., 9891, fol. 39 v°,<br />
XlVe siècle — Penhuet, Cart. de Prières, 1282; G. Penquet, ibid.,<br />
\111; Penquoet en Ploegoneuc, Cart. Coris., 9892, fol. 19 r», 1325,<br />
auj. Penhoat en Plogonnec près Douarnenez — Penkaer-Lesquoet<br />
1429, auj Penher-losquet en Pluvigner, Morbihan (Rosenzw., Dict.<br />
top.) — Penoroall, Cart. Coris., 9892, fol. 59 r°, 1323 — Pen-<br />
styffyen, Cart. Coris., 9890, fol. 50, XIV^ siècle, auj. Pestivien<br />
(Côtes-du-Nord) — Pen-ret, auj. Perret, voir pen, vieil <strong>armoricain</strong>,<br />
chartes.<br />
Penguenn (1)<br />
: deux penguemies de terre ou champ nommé<br />
an dachen leiz, chart. Lestiala, 1463-1475; troys penguens, ibid.,<br />
1539-1587; deux penguens, ibid., 1436-1447.<br />
Pezran (Loc), 1423, Loperan 1446, auj. Port-Louis, Morbihan<br />
(Rosenzw., Dict. top.); Tribus Petrani (2), Cart. Coris., 9890,<br />
fol. 4ro, 1236.<br />
Pezron : Poul-pezron, Cart. Coris., 9892, fol. 56 v», 1301 —<br />
Ker-pezron 1363, Kerbezron 1391, auj. Kerberon en Plumergat,<br />
Morbihan (Rosenzw., Dict. top.) — Pezdron (3), Cart. de Prières,<br />
1484, Can. saint Vinc. Ferr., p. 247.<br />
Permet milieu (4), Cart. Kempereleg., p. 39.<br />
Perz (5) : Perzquen<br />
1387, auj. Persquen, Morbihan (Rosenzw., Dict.<br />
top.), prononcez Perhken ou Perken.<br />
(1) Pour pengenn. Le dictionnaire de Le Gonidec le traduit par .nllon, ou<br />
planche, petit espace de ten-e plus long que large où l'on fait venir des légumes,<br />
herbages, etc., et aussi par arj)e7it ou. journal : c'est ce dernier sens qu'il paraît<br />
avoir ici.<br />
(2) Voir Petran, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(3) Pour ;;/•. dr, donnant sporadiquement zr, zdr, voir cazr. Pezdron est aujourd'hui<br />
Pedron, nom assez commun à l'est de Vannes.<br />
(-1) Yoii 2fermet, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(.^) Voir Pert, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.
— 225 —<br />
Pinuizic riche : Cart. Coris., 9891, fol. 48 rû, XIV-^ siècle.<br />
Pleizben: Cart. Coris., 9891, fol. 4 r», 12G7, auj. Pleyben (Finis-<br />
tère).<br />
Ploeu, ploe (1) : Ploe-mur, Cart. Kempereleg. , p, 53 (Pleumeur,<br />
Morbihan) — Ploeu-sulian, Cart. Kempereleg., p. 73, XIII^ siècle<br />
(Plusulien) — Ploecuuan (Voir cuuan) — Ploedrosic, Cart. Coris.,<br />
9890, fol. 10 r°, auj. Pouldreuzic, arrondissement de Quimper —<br />
Ploegofi; Cart. Coris., 9891, fol. 49 v", 1379, auj. Plogoff, arrondisse-<br />
ment de Quimper — Ploemadiern, Cart. Coris. , 9890, fol. 7 v«, 1223,<br />
auj. Plomodiern, arrondissement de Quimper — Ploeneiz, Cart.<br />
Coris., 9891, fol. 49 vo, 1379 — Ploeneor (2), Cart. Coris., 9890,<br />
fol. 29 v, XIIP siècle, auj. Ploneour, arrondissement de Quimper<br />
— Ploetheuet, Cart. Coris., 9898, fol. 2 v», 1220, Ploezeuet, Cart.<br />
Coris., 9891, fol. 24 v", 1296, auj. Plozevet, arrondissement de<br />
Quimper — Ploezinet (3), Cart. Coris., 9891, fol. 36 r", 1300, auj.<br />
Plouhinec, arrondissement de Quimper — Ploi-adgat (Voir adgat)<br />
— Ploe-lan, Cart. Coris., 9890, fol. 50, 1368, auj. Poullan près<br />
Douarnenez — Ploeozvan, ibid., auj. Plovan, arrondissement de<br />
Quimper— PloebanazUeuc, ihid.^ auj. Plobannalec, arrondissement<br />
de Quimper — Ploemeryn, ïbid., auj. Plomelin, arrondissement de<br />
Quimper — Ploekaerneguell, manuscrit Ploekaerguenell, ibid.,<br />
auj. Plouguernével (Côtes-du-Nord) — Ploezestcaelleuc, ïbid., auj.<br />
Plusquellec (Côtes-du-Nord) — Pleguin, ibid., auj. Plevin, près<br />
Carhaix — Ploegrauch, auj. Plourac'h (Côtes-du-Nord) — Ploelonguen,<br />
ïbid.^ auj. Poullaouen, arrondissement de Châteaulin —<br />
Ploeye, ibid., auj. Plouyé, arrondissement de Châteaulin —<br />
Ploemeguen, ïbid., auj. Ploeven, arrondissement de Châteaulin<br />
— Ploegastell, ibid., auj. Plougastel-Saint-Germain, près Quimper<br />
— Ploeneguezell (Voir Neguezell) — Ploe-rimael, Cart. Coris.,<br />
9891, fol. 44 r», 1368; 9890, fol. 50, 1368, auj. Plonivel, arrondis-<br />
sement de Quimper (Ploenyvel dès 1540, archives des Côtes-du-<br />
(1) YoÎT pluiv, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes; en premier terme, ce mot devient<br />
une sorte de proclitique qui subit d'assez nombreuses altérations (plo, jJ^oii, pieu,<br />
plu) dépendant en grande partie de la voyelle de la syllabe qui suit (Pleu-meur,<br />
Plu-f ur, Pluvigner). Accentué et indépendant, ce mot a la forme ploxié.<br />
(2) Voir Eneguor, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(3) Cf. hidinuol vieil <strong>armoricain</strong>, chartes (Ploe-hidinuc, Plouhinec, Morbihan).<br />
15
— 226 —<br />
Nord — Pen-en-ploe 1442, Pen-er-bloué, XYII" siècle, auj. Sainte-<br />
Barbe-en-Plouharnel, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).<br />
Po, pou (1), du latin pâgus : Po-kaer (pagus castri) (2), Cart. Kempe-<br />
releg., p. 45; Pochaer, ïbid., p. 39; Pochaer, Cart, Coris., 9890,<br />
fol. 6 r°, 1216; Pocchaer, ihid., 4 \o, 1236; Poher, Archives d'Ille-<br />
et-Vilaine, fonds Saint-Sulpice, liasse 89, 1152 — Carnoet-Pohaer,<br />
Cart. Coris., 9891, fol. 24 v°, 1296, auj. Carnoet (Côtes-du-Nord),<br />
dans l'ancien pagus de Caer (Pohaer), chef-lieu Carhaix — Poe (3)<br />
Carnoet, Cart. Coris., 9890, fol. 6 r», 1216 (Banadloc in poe<br />
carnoet) — Pomorit (Will. de), Cart. Coris., 9890, fol. 8 r", 1244;<br />
Pemerit (4), ihid., fol. 50, XIV^ siècle — Pumurit, Évêchés de<br />
Bretagne, p. 128, 1160 (rédaction du XlIIe siècle); Pomoroit, Po-<br />
morit (5), chart. de Beauport p. 198, 1273 — Pou-bels (6) 1037<br />
(pagus qui dicitur Beels 1029), chef-lieu Belz, arrondissement de<br />
Lorient, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).<br />
Poez (7) cuit, chaud : Garzpenboez 1461, village en Bignan, auj.<br />
Caspenboih (R^osenzw., Dict. top.).<br />
Porth, port port, cour à l'entrée d'une maison : Portangoaraguer,<br />
XV« siècle, auj. Borgrouaguer en Palais, Belle -île, Morbihan<br />
(Rosenzw., Dict. top.) — Porz-piz 1406, auj. Porpic en Saint-<br />
Gonnery, Morbihan de langue française (Rosenzw., Dict. top.)<br />
— Portzbriendo, XYII^ siècle, auj . Propriando en Ploeren, Mor-<br />
bihan (Rosenzw., Dict. top.).<br />
Porthoed (8) (plèbe nova in), Cart. Coris., 9890, fol. 2 v», 1242,<br />
auj. Plounevez-Porzay, arrondissement de Châteaulin (Finistère);<br />
pagus Porzoed, Cart. Coris., 9890, fol. 30 v% X1II« siècle;<br />
Porzoez, Cart. Coris., 9891, fol. 34 r», 1267.<br />
(1 ) Voir 2}oii, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes. Accentué et indépendant, ce mot se<br />
Le Pou, en Lignol (Morbihan),<br />
trouve encore aujourd'hvxi sous la forme ^om .• prononcez er 2^on: Proclitique, il devient 7^0, peu, pe,<br />
(2) Pour rétendue de ce pagns dont le chef-lieu était Carhaix, voir A. de la<br />
Borderie, Anniiaire historiqve et archéologique de Bretagne, 1861, p. 152.<br />
(3) Poe indique ici probablement une prononciation jjen.<br />
(4) Aujourd'hui Pcumerit, arrondissement de Quimper.<br />
(5) Pommerit-le-Vicomte ou Pommerit-Jaudy (Côtes-du-Nord).<br />
(6) L'étonnant chapitre de Vannes en a fait Pvnt-Bels dès 1422, d'où l'archidiaconé<br />
de Pont-Belz.<br />
(7) Yoir poeth, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(8) Paraît être un pluriel en oez (<strong>gallois</strong> oedd) de portJi.
— 227 —<br />
Posteuc(l), Cart. Coris., 9891, fol. 40 r», XIV« siècle; Postuec,<br />
ibid., fol. 38, XlVe siècle.<br />
Poul mare : Poul-cofîov, lieu près Quimper, Cart. Coris., 9892,<br />
fol. 9 ro, 1338.<br />
Poyll (2), Cart. Coris., 9891, fol. 40 v», XIV« siècle.<br />
Pritgual (3), Cart. Kempereleg., p. 34.<br />
Prigent (4) (Even), Cart. Kempereleg., p. 42.<br />
Puch (5)<br />
: luo Puchuezle, Puch e huezle (Voir he).<br />
Pyllae (6) (Pùuallon dictus), Cart. Coris., 9891, fol. 38 v, XIV^ siècle.<br />
Rac devant, avant, préfixe et préposition : Rachaer, Cart. Coris.,<br />
9892, fol. 26 ro, 1333; an Rakaer, Cart. Coris., 9892, fol. 5 v°,<br />
1314, faubourg de Quimper.<br />
Radenec, de raden fougère : Mouster en Radenec 1182-1202,<br />
abbaye de Lanvaux, Mouster-Radennac en 1387, dont on a fait<br />
Moustoirac (Morbihan).<br />
Ran (7) part, parcelle, division : Ran-cornuc, XII« siècle, auj.<br />
Ran-gornet en Marzan, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).<br />
Rat : Rat-frid, Cart. Kempereleg., p. 39; Ratguethen, ibid.,<br />
p. 36.<br />
Ret (8) ; Rethcand, Cart. Coris., 9890, fol. 7 v», 1223; Redgand,<br />
ihid., fol. 8 r°, 1228 — Redoret, prieuré de Saint-Martin-de-Jos-<br />
selin, 1116 — Matret, Berth-ret (Voir wat, berth).<br />
Res (9) : Resguethen, Cart. Kempereleg., p. 79, XIII*^ siècle —<br />
Resou, ibid., p. 38.<br />
(] ) Gallois et <strong>armoricain</strong> post pilier, et au figuré soutien, colonne,<br />
(2) Cf. armoTlcaJyn j)oell raison, réflexion, <strong>gallois</strong> 2)mjll.<br />
(3) Yoirjjrit, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(4) Vieil <strong>armoricain</strong> Frit-gcnt, Prlt-ient.<br />
(.5) Puch, Tpent-êtve VarmoTicain 2>evc'h, peoc'h paix.<br />
(6) Cf. <strong>gallois</strong> pilai phalène, papillon de nuit. L'y a ici la valeur d'un i, comme<br />
presque toujours d'ailleurs dans nos chartes.<br />
(7) Donné comme masculin dans le dictionnaire de Le Gonidec, mais féminin<br />
en <strong>gallois</strong> et aussi en <strong>armoricain</strong>, jusqu'à une époque tout à fait moderne,<br />
comme le prouve le traitement des consonnes initiales des mots qui suivent raji<br />
en composition. Il est même permis de douter qu'il soit aiijourd'hui masculin;<br />
au moins ne l'est-il que sporadiquement. Grégoire de Eostrenen le donne comme<br />
féminin : Cahout ar rann vras avoir le gros lot; voir Dictionnaire françaisbreton,<br />
au mot lot. Dom Le Pelletier également : diou rann deux parts.<br />
(8) Voir rit, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(9) Voir Ris, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.
Rest (1) (Voir tezael).<br />
Reth (2)<br />
— 228 —<br />
: Rethian, Cart. Kempereleg., p. 37.<br />
Ri roi, chef : Riarthou, Cart. Kempereleg., p. 37 — Moustaer<br />
Ryaval (Voir Moustaer) — Treu Ridiern, Cart. Kempereleg., p. 45<br />
— Ploe-rimael ecclesia, Cart. Coris., 9891, fol. U, 1368 —<br />
Rimelen, Cart. Coris., 9892, fol. 80 v% 1321; Riuelen, Cart.<br />
Coris., 9890, fol. 8 r», XIII^ siècle — Riuallazr (saint) (Voir<br />
gualatr) — Riuallon, Cart. Coris., 9891, fol. 38 r", XIV
- 229 —<br />
Roez (1) : Roezfau 1296, le Rufaux en Melrand, Morbihan<br />
(Rosenzw., Dict. top.).<br />
Ros tertre en général couvert de bruyères, G. de Penros, Cart.<br />
Coris., 9892, fol. 18 ro, 132 (Voir Rostrenen à draenen) —<br />
Azanor de Prat-an-Rous, Cart. Coris., 9891, fol. 3 r", 1304 —<br />
Rosquoet nemus, 1270 (2), auj. le Rongoet, en Pontivy; Roz-<br />
quoedou 1296, auj. le Rongoedo en Melrand, Morbihan (Rosenzw.,<br />
Dict. top.) — Roslochen, Cart. Coris., 9890, fol. 50, XI V« siècle,<br />
auj. Rosnoen, près Chàteaulin.<br />
Rot : Anaurot (Voir Cemper).<br />
Rouant (3)<br />
: Kaer-rouant (P. de), Cart. Coris., 9892, fol. 69 v",<br />
1338 — Roantelin, archives d'Ille-et-Vilaine, fonds Saint-Sulpice,<br />
liasse 89, 1152; Jehan Dolcques (ou Doloques) autrement Rou-<br />
andelin (4), chart. Lestiala, 1460.<br />
Run (5)<br />
: Alan Runbran, Cart. Coris., 9891, fol. 49 v°, 1379; villa<br />
Rungant 1233, abbaye de Lanvaux, archives du Morbihan —<br />
Michel Le Run, chart. Lestiala, 1460.<br />
Ruz (6) rouge : Even Rus, Cart. Kempereleg., p. 73; Glemarchuc<br />
Rus, ihid., p. 72 — terra Ruz-radenec al. Kikradenec, Cart. de<br />
Prières, 1252.<br />
Sach sacciis : terra Sach-radul, Cart. Kempereleg., p. 79, XIII^ siècle<br />
(Sarraoul 1490, Sachraoul 1537, auj. Le Sach, partie en Etel,<br />
partie en Belz, Rosenzw., Dict. top.).<br />
Salamun Salomon : Salamun sapiens, Cart. Kempereleg., p. 80;<br />
Salaguun, Cart. Coris,, 9890, fol. 8 r% XIII« siècle, auj. Salaûn (7).<br />
(1) Pour oe donnant u en vannetais moderne, cf. haut vannetais riideu les<br />
filets, ailleurs roncjou, <strong>gallois</strong> rhwydau (du latin rëte). Roez aujourd'hui rouez<br />
n'a que le sens de rare, clairsemé, <strong>gallois</strong> rhuydd facile, libre ; voir roed, vieil<br />
<strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(2) Le manuscrit porte Roez (juoedon, mais la prononciation actuelle rongoed<br />
ne peut s'expliquer que par ros : on prononce dans une partie du Vannetais à<br />
peu près comme ronz (cf. vous).<br />
(3) Voir roiant, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(4) Cf. Arijant-eilin {Mamimùsions on the Bodinin Gospel, Revue celtique, I,<br />
p. 338) ; elin coude.<br />
(5) Voir run, nom de lieu, et Run, nom d'homme, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(6) Voir rud, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(7) Dans le vannetais Selaven : Ker-selaven en Plumeiin ; Sant-selaven, en<br />
Guern, écrit Saint-Salomou ; cf. <strong>gallois</strong> seli/f = Salomô.
— 230 —<br />
Santeuc : Yvo Kaer-santeuc, Cart. Coris., 9891, fol. 48 v'% 1379,<br />
Sar, rivière, affluent du Blavet (Voir Brensar).<br />
Scadr, scazr, auj. Scaer (Finistère); Scadr, Cart. Coris., 9890,<br />
fol. 2 vo, 1220; Scazre, Cart. Coris., 9891, fol. 25 r», 1270.<br />
Scahunec (1) (Alanus dictus), Cart. Coris., 9891, fol. 57 r°, 1384.<br />
Scamou (R. dictus), Cart. Coris., 9892, fol. 38, 1339.<br />
Scoet bouclier (Voir Harscoet à houarn et Mael-scuet).<br />
Scolan (2) (Yv.), Can. saint Yves, p. 202.<br />
Sculcher (3) (an), Cart. Coris., 9891, fol. 40 v, XIV^ siècle.<br />
Sent (4) saint : Sent Defridec (Voir Tefridec).<br />
Serch amour (Voir Guen-serch, Gurserch).<br />
Sidun (Voir Bodoc-cap-sidun); insula Sizunt, Cart. Coris., 9891,<br />
fol. 43 ro, XlVe siècle.<br />
Soult (5), Soult-Alarun, Cart. Kempereleg., p. 44, auj. Sant-Alarun<br />
en Guiscriff, Morbihan (Voir Givenhaes)<br />
Spethot, Spezot, auj. Spezet (Finistère) : Spethut, in Pochaer,<br />
Cart. Coris., 9890, fol. 6 r", 1216; Spethot, ihid., fol. 2 v", 1220;<br />
Spezot, Cart. Coris., 9891, fol. 24 v% 1296.<br />
Spontaill (6) terra, Cart. Kempereleg., p. 37.<br />
Stellan, Cart. Coris., 9891, fol. 49 v», 1379.<br />
Strat (7)<br />
: Caer-slrat, Cart. Kempereleg., p. 32, Caer-strat, in plèbe<br />
Neuez Porzoed, Cart. Coris., 9890, fol. 31 r», XIII« siècle.<br />
Sul (8) : Sulguen, nom de femme, Cart. Coris., 9892, fol. 10 v», 1311 ;<br />
Suluen, chart. Lestiala, 1461-1475 — Ros Sulchezre 1416, auj. R^o-<br />
(1) Ce mot a-t-il quelque chose à faire avec cahvni, cafnni (Le Pelletier)<br />
couvrir le feu (et aussi couvrir quelqu'un avec soin dans son lit, Le Gonidec, à<br />
cafnni) ?<br />
(2) Cf. Eer-scovlan, en Plouay (Morbihan).<br />
(3) Cf. <strong>armoricain</strong> moderne skulla ou shiilla répandre, verser.<br />
(4) En <strong>armoricain</strong> et en <strong>gallois</strong> la prononciation est sant. Saint paraît emprunté<br />
au vieux français ou influencé par lui. On prononce er zént pour la commune<br />
du Saint, canton de Gourin (Morbihan), mais il est probable qu'il s'agit en<br />
réalité d'un pluriel. Voir sent, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(5) Voir soit, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(6) Épouvantail, emprunté au français.<br />
(7) Strad, dans Le Gonidec, est traduit par le fond, le crenx; en <strong>gallois</strong><br />
ystrad, qui a la même origine, indique généralement une vallée et un endroit<br />
uni. Les Ker-strat sont nombreux en Armorique, surtout, assure-t-on, dans le<br />
voisinage des voies romaines.<br />
(8) Voir sul, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
.
— '231 —<br />
zulair (prononcez Rosulér ou Rozulér) en Locmalo, Morljihan<br />
(Rosenzw., D'ici, top.).<br />
Suluniac (1)1160, Siilunyacl387, Suillinizac 1387, Sullunyac 1415,<br />
auj. Sulniac (Morbihan).<br />
Tadou, Cart. Kempereleg., p. 38; Tadioc, Cart. Coris., 9891,<br />
fol. 1220 (dérivés de tat père).<br />
Tal front, qui est sur le front de, près de : Talguen (an) , Cart. Coris.<br />
989'2, fol. 31 r°, 1337 — Saint- Dalouarn, Cart. Coris., 9892,<br />
fol. 30 r», 1335; ihid., fol. 27 r°, 1328 (pour Talhouarn; <strong>gallois</strong><br />
Talhearn) — Talenhuet en Elven, Cart. de Prières, 1255 ; Oliv.<br />
Talhoit (2), archives du château de Kerguéhennec, 1290 —<br />
Talenquait 1274, auj. Talcoet-Noyal en Pontivy, Morbihan (Ro-<br />
senzw., Dict. top.).<br />
Taliesin (P. dictus), Cart. Coris., 9892, fol. 23 v% 1325; Petrus<br />
Yvonis Talyesini (3), fol. 24 r°, 1331; Talgesin, ibid., fol. 79 r»,<br />
1314.<br />
Tan feu : Tan-ki, Cart. Kempereleg., p. 33; Tangi, ihid., p. 71;<br />
Tangui, ibid., p. 77, 1218; Tan-guethen insulal037, dom Morice,<br />
Preuves, I, p. 373, auj. Saint-Michel (4), dans la rade de Lorient —<br />
Tan-reed, Cart. Kempereleg., p. 36 — Quoet Tanezre, Cart. Coris.,<br />
9892, fol. 5 vo, 1348; Tanheder, Cart. Kempereleg., p. 54, Tanirz,<br />
ihid., p. 75 — Gleudanet, Cart. Kempereleg., p. 54.<br />
Tayac :<br />
ecclesia sancti Tayaci, Cart. Coris., 9890, fol. 33 v", 1262,<br />
auj. Lothea en Quimperlé.<br />
Te : (5) Terethian (6) terra, Cart. Kempereleg., p. 35; Tiridian, Cart.<br />
Coris., 9890, fol. 8 r°, XIII« siècle; cf. Te-fridec.<br />
(1) Sulniac est un nom de Tépoque gallo-romaine. C'est un nom de propriété<br />
formé sur Sulinus ou Sidifiiiis. Le nom de Sulinus se retrouve en Grande-<br />
Bretagne à .Sulis, aujourd'hui Bath : Sulevi^ Sidinus scultor, Bruceti f(ilius),<br />
sacrum f(ecit) l(ibens) m(erito) (Hiibner, Inscript, brit. lat., 37). Comme le<br />
fait remarquer Hiibner, Sulinus tire son nom de la déesse Sulis. On sait que<br />
Sulis est aussi l'ancien nom de Castennec en Bieuzy'( Morbihan).<br />
(2) On compte dans le Morbihan seul une cinquantaine de villages de Talhouet.<br />
(3) Il en résulte que le nom du fameux barde <strong>gallois</strong> était un nom de famille<br />
en Armorique.<br />
(4) Ce nom de Tan-guethen ''qui combat avec le feu) est très significatif, si<br />
l'on songe qu'il a été remplacé par celui de saint Michel.<br />
(.5) Voir to, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(6) Torithgen. vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
,
Tefridec (1)<br />
— 232 —<br />
: Sent-Defridec, Cart. Coris., 9890, fol. 8 r^, XIP siècle,<br />
auj. Saint-Evarzec, arrondissement de Quimper — Saint-Teffredeuc<br />
ou Saint Effredeuc, 9890, fol. 50, XI V« siècle.<br />
Teg beau"? : villa Dech, 1296, auj. Ker-dec (2) en Baud, Morbihan<br />
(Rosenzw., Dict. top.).<br />
Teleu (3)<br />
(Saint) : Ecclesia sancti Deleui, Cart. Coris., 9890, fol. 2vo,<br />
1220; Landeloi (vicariam de), Cart. Coris., 9890, fol. 24 v», 1296;<br />
Lan-teleau, Cart. Coris., 9890, fol. 51 r^, 1368, auj. Lan-deleau,<br />
arrondissement de Chùteaulin (Finistère).<br />
Telgruc, Cart. Coris., 9890, fol. 4 v", 1236 (Thelgruc), auj. Telgruc,<br />
arrondissement de Chàteaulin.<br />
Temer (4) obscur : vicus Themer, Cart. Coris., 9890, fol. 11 r°,<br />
1219; Demer, Cart. Coris., 9892, fol. 29 v», 1330.<br />
Terguisiaeth, rente ainsi nommée, Cart. Kempereleg., pp. 48,<br />
50 (5); Terguisiaed (6), Cart. Coris., 9890, fol. 2 v% 1228;<br />
Terguisiaeth, 'ibid., 9890, fol. 6 r», 1227; Treguisiez en Mal-<br />
guénac (Morbihan), archives des forges de Lanouée, 1461;<br />
Teruysiez (7), chart. Lestiala, 1389; Tervisiez (8), ibid., UAl.<br />
Tezael (9)<br />
: Kerdezael, 1406, auj. Kerdehel en Baud, Morbihan<br />
(Rosenzw., Dici. iop.) — Rest-dezaelbeu,1422; auj. Restaloué (10)<br />
en Lignol (Morbihan).<br />
Teyr, rivière dont le confluent avec l'Odeta donné son nom à la ville<br />
(1) Voir to, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(2) Deux autres Ker-dec, l'un en Lanvaudan, l'autre en Naizin (Morbihan)<br />
(3) C'est le nom du saint <strong>gallois</strong> bien connu Tellau.<br />
(4) Traduit dans le Cartulaire par obscurvs.<br />
(.5) Septem hanafat mellis hoc est redditio, videlicet décime et terguùiactli.<br />
(6) Nostrum terguisiaed, id est sex caruuenatas (Voir caruenat) frumenti<br />
annis singulis persolvendas. — Nomine dicti terguisiaed solvent très denarios<br />
annuales. — Si autem ante dictum terguisiaed supra dicte termine non sol-<br />
vetur. . . —<br />
sommation).<br />
Sœpedicti terguysiaed debitores (trois bannies : cf. <strong>gallois</strong> gngs<br />
(7) Une petite écuellée de fourment à la mesure que l'on doit rendre le<br />
teruysiez — 1519, archives des forges de Lanouée : devoir de Trevisien [sic] :<br />
doivent et sont tenus aller en la compagnie des receveurs et chastelain dudit<br />
vicomte et emporter le blé de rente au grenier du dit vicomte.<br />
(8) Nos tervisiez de Ploemeur seront banis et paies (teir-gwisiaeth trois<br />
bannies 1).<br />
(9) Voir TetJi, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(10) Ce nom est différent du premier et l'a remplacé, mais n'en vient pas ;<br />
Restaluez dès 1477. Pour alwez, voir alvoez.<br />
,
— 233 -<br />
de Quimper (Voir Cemper), auj. le Steyr (1); Teyr, Cart. Coris.,<br />
9890, fol. 11 V", 1263; Lesteyr, \illage, ihid., fol. 6 r», 1227.<br />
Ti maison : an Dour-dy (2) (Voir dour), manacdy (Voir manach);<br />
Le Tieuc, chart. Lestiala, 1447; Thiec, Cart. de Prières, 1358.<br />
Tigorent, nom commun de sens obscur, Cart. Coris., 9892, fol. 36<br />
ro, 1338 (3), ihid. (4), fol. 61 v°, 1326, ihid. (5), fol. 13 r»,<br />
1346, ihid. (6), fol. 15 v», 1329; Thiorent(7), ihid., M. 36 r", 1338.<br />
Tnou (8), trou, has-fond, fond d'une vallée : Caer Tnou-monokan,<br />
Cart. Kempereleg., p. 29 — Tnou-heyr, en marge, et dans la<br />
charte Trouheir, Cart. Coris., 9892, fol. 5 v^, 1349; J. de Tnouheir,<br />
ihid., fol. 6 r», 1348; Trouheir et Thuouzeir, ihid., fol. 23 v°, 1325<br />
— Tenou-Evel (vallée de FEvel), 1296, auj. Tenuel (9) en Baud,<br />
Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).<br />
Torth (10) tourte, grand pain rond; torth panis, Cart. Kempereleg.,<br />
p. 32.<br />
(1) On écrit stej/r par une fausse identification avec ster rivière, rendue peutêtre<br />
plus facile par le nom de Lesteyr.<br />
(2) Les composés anciens avec premier terme régi par le second paraissent<br />
avoir été communs avec ti. Outre Dourdy, Manachty, Tigran, on trouve dans<br />
les noms de lieux Clan-dy, maladrerie, hôpital, Lety (Cf. <strong>gallois</strong> Lletty hôtel,<br />
logement).<br />
(3) Desuper tigorento ipsius sito apud Keruezgar.<br />
(4) Super dicto tigorento seu manerio suo... et immédiatement après : de<br />
super dictis tigorento et manerio.<br />
(5) Desuper tigorentJio.<br />
(6) Super tigorenthnm sunm vocatum et situm apud Caer an biget.<br />
(7) Desuper thiorento ipsivs sito apud Keruezgar.<br />
(8) Voir tnou, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
Tnou an melin 1416, aujour-<br />
(9) Cf. Thnouneven 1432. aujourd'hui Troneven ;<br />
d'hui Tromelin en Locmalo (Morbihan); Tnou an avallen 1436, aujourd'hui<br />
Tronavallen en Priziac (Morbihan) ; Tnou callen 1417, aujourd'hui Trogallen en<br />
Seglien (Morbihan); Tnou-scorff 1433, aujourd'hui TronscorfE (Morbihan);<br />
Tnoubizian 1398, Tnoubizien 1429, aujourd'hui Trebihan en Languidic (Morbihan)<br />
; Tnousulan 1412, aujourd'hui Toulsallo en Ploërdut (Morbihan); Locmeltnou<br />
1435, aujourd'hui Lomeltro en Guern (Morbihan). RosenzAveig a généralement<br />
écrit ces noms tuou. Ils sont en effet assez souvent écrits ainsi dans<br />
les manuscrits. C'est une erreur des scribes, qui n'ont pas su lire un mot qui se<br />
prononçaient déjà trou de leur temps. D'après Le Pelletier, dans le Léon on<br />
prononçait encore de son temps tnaoun vallon, lieu bas. Dans le Morbihan, en<br />
pays aujourd'hui de langue française, on trouve des Teneux qui reflètent l'ancienne<br />
prononciation. Treoultre nabat, arrondissement de Quimper, a aussi<br />
probablement pour premier terme tnou : Tuortrenabat, Cart. Coris., 9892,<br />
fol. 47vo. 1349. Trouortreffnabat, chart. Lestiala, 1389, Trouoltrenabat, ibid., 1431,<br />
Treoultrenabbat. ibid., 1443.<br />
(10) Gallois torth, <strong>armoricain</strong> moderne torz, vannetais torh (du latin torta).
— 234 -<br />
Toul trou : Toulgoet (1) en Ploemadiern, Cart. Goris., 9891,<br />
fol. 41 r°, XIVe siècle.<br />
Traez (2) sable marin, plage : villa Pentraez, Cart. Goris., 9890,<br />
fol. 30 v°, XIIP siècle, auj. Pentrez, en Saint-Nic, près Ghâ-<br />
teaulin.<br />
Trech (3)<br />
: Trech-guoret, Gart. Kempereleg., p. 72 v.<br />
Tre (4) : Trehanton, Gart. Kempereleg., p. 32; Trehuarn (5), ihid.,<br />
p. 72.<br />
Tref (6) habitation, subdivision du ploe : G. de Pendrefi", 9892,<br />
fol. 3 \">, 1351 — Trefguenc et Les-trefguenc (Trégunc, Finistère),<br />
Gart. Goris.; 9891, fol. 38 r», XIV^ siècle — Trèfles en Briziac,<br />
Gart. Goris., 9890, fol. 4 v°, 1249 — Prier de Treuezver, Gart.<br />
Goris., 9891, fol. 43 r°, XIV^ siècle; Treffuezger, Gart. Goris.,<br />
9890, fol. 51 ro, 1368 (7) — Tremehouarn (Voir mohoiarn)<br />
— Tregarantec 1316, Tregaranteuc 1474, auj. Tregranteur en<br />
Guégon, Morbihan, de langue française (Rosenzw., Dict. top.)<br />
— Trefgaennec, Gart. Goris., 9891, fol. 44, XlVe siècle, auj.<br />
Treguennec, arrondissement de Quimper — Treffuortre , ibid.,<br />
auj. Treoultre-Penmarch (Voir tnou) — TrefTriagat, Gart. Goris.,<br />
9860, fol. 50, XIV« siècle; Treffriagat en 1540 (archives des Gôtesdu-Nord),<br />
auj. Treffiagat, arrondissement de Quimper —<br />
Treffmaeheue , Gart. Goris., 9860, fol. 50, auj. Tremeoc, arron-<br />
dissement de Quimper — Treffbrivan, 9890, fol. 50, XIV^ siècle,<br />
auj. Trebrivan (Gôtes-du-Nord) — Trefuozgat, Gart. Goris., 9892,<br />
fol. 46 r», 1348, auj. Treogat, arrondissement de Quimper.<br />
(1) Toul est masculin. Toulgoet signifie donc non le trou du bois, mais le bois<br />
troué, ou encore le bois du trou. Toulhoet, nom de village assez commun, équivaut<br />
au contraire à toul en hoet, Toid er hoet le trou du bois.<br />
(2) Léonard treaz, <strong>gallois</strong> traeth. Nous séparons ce mot de treiz passage, avec<br />
lequel on. l'a souvent confondu.<br />
(3) Voir drich.<br />
(4) Voir dre, dri.<br />
(5) Les noms de lieux comme Ker-drehouarn, Ker-drehanton, suffisent à<br />
montrer que la consonne initiale est réellement tre, tri, ce dont on pouvait<br />
douter, à ne considérer que certains noms du Cartulaire de Eedon.<br />
(6) Voir treb, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />
(7) Ce prieuré, nous apprend M. A. de la Borderie, dépendait de l'abbaye de<br />
Saint-Michel et était en EUiant. Le patronage de Saint-Michel lui fit donner<br />
le nom de Moustoir-Lomiquel ; le nom de Moustoir seul a survécu.
Trestan (1)<br />
— 235 —<br />
: insula Trestanni, Cart. Goris., 9890, fol. 51 r°, 1368,<br />
rile-Tristan, dans la baie de Douarnenez.<br />
Treth (2), treiz passage sur une rivière ou un bras de mer : Kaer<br />
en treth 1237, auj. le Vieux-Passage, entre Belz et Plouhinec<br />
(Morbihan); Kerantreiz 1572, auj. Kerantrec'h, sur le Scorff, aux<br />
portes de Lorient; Treisfaven 1218, auj. Trefaven, moulin sur le<br />
Scorff en Pleumeur, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.) — Saluden<br />
an Trethur (le passeur), Cart. Kempereleg., p. 80.<br />
Treus qui est de travers : vicus Treus en Quimper, Cart. Coris.,<br />
9892, fol. 12 ro, 1337.<br />
Treut (3) (an) maigre, Cart. Coris., 9891, fol. 39 r", XlVe siècle.<br />
Tri trois : Tri hanter minot kerch, Cart. Kempereleg., p. 27.<br />
Tut, tud (4)<br />
: Tutgual, Cart. Kempereleg., p. 25; Cart. Coris., 9890,<br />
fol. 33 v», 1262; Saint-Tudale 1285, auj. Saint-Tugdual (5), Mor-<br />
bihan (Rosenzw., Dict. top.) — Loc-Tudguenne 1282, abbaye de la<br />
Joie, archives du Morbihan, auj. Loctuen en Kervignac (Morbihan)<br />
— Tudguoret (6), Cart. Coris., 9890, fol. 8 v», 1249 — Tutuarn :<br />
insula Tutuarni (7), Cart. Coris., 9891, fol. 43 r» — Tudoc : G. de<br />
Landudoc, Cart. Coris., 9892, fol. 49 r", 1313 — Teutliael (8), Cart.<br />
(1) Paraît devoir être identifié avec le nom du héros <strong>gallois</strong> Drystan (Mabin.,<br />
édition Rhys-Evans, pp. 159, 180, 221-223, 231, 240-242). Une inscription chrétienne<br />
de Grande-Bretagne nous donne une forme du VI** siècle de ce nom :<br />
Brustagni (Voir J. Ehys, Lectures, p. 403). C'est ce Drystan, Trystan = Trestan<br />
qui est devenu le Tristan des romans de la Table-Konde. Le français triste a<br />
sans doute contribué à le fixer sous cette forme.<br />
(2) Ce mot, comme forme et sens, paraît différent de traez. Il semble identique<br />
au <strong>gallois</strong> treth taxe, impôt : treth n'a dîl signifier d'abord que ])éage, droit de<br />
passage. En moyen <strong>armoricain</strong>, traez signifie sahle, plage ; pour passage, on a<br />
treiz {Bnhez Nomi, 8, 18). Zeuss, Gramm. celt., 2« édition, p. 156, rapproche ces<br />
deux mots, non sans hésiter d'ailleurs.<br />
(3) Cf. <strong>gallois</strong> tlawd pauvre.<br />
(4) Voir tut, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes, et les noms gaulois en touto-.<br />
(5) Tugdual est une mauvaise lecture pour Tudgual. Dans le pays, on prononce<br />
cf. Kerdudal-Conaour en Gourin (Morbihan). Les formes pour le nom<br />
Tudal :<br />
de lieu Saint-Tutgual sont variées : Saint-Tuzual 1393, Saint-Tutgual 1428.<br />
Saint-Tudual 1432, Saint-Tutgoal 1453, Saint-Tugoal 1460. Tuzual, Tugoal représentent<br />
peut-être des variations dialectales (voir caznemed') étrangères en tout<br />
cas au pays même de Saint-Tudal.<br />
(6) Conservé dans des noms de villages des environs de Quimper : Ker-dudoret.<br />
(7) Prieuré qui avait des terres sur le continent, à l'endroit où s'élève aujourd'hui<br />
Douarnenez (l'île Tutuarn ne fait qu'un avec l'île Trestan).<br />
(8) Il ne faut pas songer naturellement à un retour à l'ancienne diphtongue<br />
du vieux celtique eu, ou. L'eu indique peut-être une prononciation entre eu (o)<br />
et u français ou est une façon de distinguer n =z u français, de u := ov.
— 236 —<br />
Kempereleg., pp. 33, 71, 72; cf. Thudoreth, cliart. de Beauport,<br />
p. 51, 1202, et Theudoret, ibid., p. 57, 1202.<br />
Tujan :<br />
Lan-duian (1), Cart. Goris., 9890, fol. 32 r", 4202.<br />
Turch (2) verrat, porc mâle, Cart. Goris., 9890, fol. 3 r»,<br />
XIII"^ siècle.<br />
Uch au-dessus de, plus haut quel : ou champ nomé Auch an prat<br />
bihan, chart. Lestiala, 1450.<br />
Uhel élevé (voir huel) : Kaer-uhel en Kemmenet, Gart. Goris., 9892,<br />
fol. 31 r\ fin du XIII^ siècle — Uhel-veu, Gart. Kempereleg., p. 92.<br />
Urs ours : Gaer urs en Cluthgual, Gart. Kempereleg., p. 42, auj.<br />
Kernous (Kernours en 1549) en Glohars-Garnoet.<br />
Urvoed(3), Gart. Kempereleg., pp. 27, 72; Urvoez, Gart. de Prières,<br />
1263.<br />
Uvel (4) humble, bas : Kaer-uvel, Gart. Kempereleg., p. 32.<br />
Yllut (Saint) 1449, auj. Saint-Idult (5) en Ploerdut, Morbihan<br />
(Rosenzw., Did. top.). — Rafredus filius lluti, prieuré Saint-<br />
Martin-de-Josselin, 1128.<br />
Yssubres, nom d'homme, Cart. Goris., 9892, fol. 60 v», 1307;<br />
Usebres, même charte.<br />
II. — Textes.<br />
On n'a de texte breton <strong>armoricain</strong> suivi qu'à partir de la fin<br />
du XV* siècle. Il faut en chercher les raisons dans l'histoire de<br />
Bretagne. Si la Bretagne a formé un tout politique, parfai-<br />
tement fondu et défini, s'il y a eu une nationalité <strong>bretonne</strong> aussi<br />
(1) Landugen, en Callac (Côtes-du-Nord). Il y a aussi un Landujen, en Pi'imelin,<br />
arrondissement de Quimper (Voir Tutian, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes). Pour<br />
ti, tj donnant _;" français, cf. La-rajen en Coray, plus anciennement Lan-Eatjan ;<br />
Saint- Kigeau (Saint-Kigavus, Cart. Kempereleg.), sancte Citawe (Kitiavus)<br />
dans les Litanies de Grande-Bretagne, publiées par Mabillon, litanies du<br />
VIII" siècle {Vetera Analccto, II, 1'» édit.); Prijent = Pritjcnt.<br />
(2) Cf. <strong>gallois</strong> tm'c'h porc, sanglier. Cf. le no'm de la paroisse de Tcuro'h,<br />
Finistère (Voir la note à Elient).<br />
(3) Voir Urmoet, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes. Ce nom est fort commun aujourd'hui<br />
sous la forme Urvoy, Hurcoy.<br />
(4) Cf. <strong>gallois</strong> nfyll, du latin linniUis.<br />
(5) On prononce Sand-Ilut ou Sand-Ulud; c'est le nom du célèbre saint<br />
<strong>gallois</strong> lltut.
— 237 -<br />
chère aux habitants de Rennes qu'à ceux de Vannes ou de<br />
Quimper, et défendue par tous ses membres avec un égal<br />
dévouement et une égale vaillance, il n'y a eu jamais, au point<br />
de vue de la langue, de fusion ni d'unité.<br />
Conquis définitivement au IX^ siècle par les Bretons, les pays<br />
de Rennes et de Nantes apportent dans la constitution de la<br />
nationalité <strong>bretonne</strong> un élément français important. La langue<br />
française s'étend considérablement à la suite de la grande<br />
invasion normande du X® siècle qui amène la disparition ou le<br />
déplacement d'une fraction de la population <strong>bretonne</strong> sur une<br />
surface considérable du sol bretonisé et affaiblit assez l'élément<br />
breton pour permettre au français, qui sommeillait probablement<br />
dans cette zone et n'en avait jamais complètement disparu,<br />
de reprendre une vie nouvelle et d'étouffer le breton encore<br />
imparfaitement d'ailleurs acclimaté. Après avoir envahi toutes<br />
les côtes de la péninsule <strong>armoricain</strong>e depuis le Couesnon jusqu'à<br />
la Loire, après avoir dominé dans les anciens évêchés de<br />
Dol, Saint-Malo, Saint-Brieuc, Tréguier, Léon, Cornouailles,<br />
Vannes, sur la côte nantaise, et, à l'intérieur, commencé<br />
à franchir dès le VIIP-IX® siècle la Vilaine même aux<br />
environs de Redon, le breton se trouve, dès le XP-XIP siècle,<br />
brusquement rejeté vers l'Ouest et occupe, dès cette époque,<br />
à peu près les mêmes positions qu'aujourd'hui. Les alliances des<br />
chefs bretons avec des familles françaises soit de la Bretagne<br />
française, soit de la France même ou de la zone anglo-normande,<br />
ne tardent pas à faire du français la langue de l'aristocratie et<br />
l'instrument de la culture intellectuelle, même en zone bre-<br />
tonnante. Les textes les plus anciens en <strong>armoricain</strong> moyen en<br />
témoignent : ce sont, presque tous, des traductions ou des<br />
imitations du français; ils sont tout pénétrés de mots français.<br />
La langue des conquérants, le breton, se trouve de bonne<br />
heure, reléguée au second plan. Il ne faudrait cependant pas<br />
conclure de l'absence de textes bretons antérieurs au XV® siècle,<br />
qu'il n'y a pas eu, en pays breton, de culture ni de littérature
— 238 —<br />
<strong>bretonne</strong>. On ne saurait s'expliquer la conservation jusqu'au<br />
XVP siècle du système si compliqué de la versification <strong>bretonne</strong>,<br />
système dont les traits essentiels se retrouvent dans la poésie du<br />
pays de Galles et de la Cornouailles anglaise (1), sans une<br />
école de bardes ou de trouvères bretons. La disparition de leurs<br />
œuvres s'explique facilement, en dehors des accidents qui<br />
atteignent les manuscrits, si l'on songe que la production<br />
littéraire savante était forcément restreinte et que la trans-<br />
mission des poèmes devait la plupart du temps se faire oralement.<br />
Si nous ne possédons aucune grammaire du moyen <strong>armoricain</strong><br />
proprement dit, il en existe du moins un vocabulaire précieux,<br />
quoique fort incomplet, désigné généralement sous le nom de<br />
Catholicon de Lagadeuc. Le manuscrit le plus ancien de ce<br />
vocabulaire (Bibl. Nat., ms. lat. 7656) est de 1464. Le principal<br />
auteur est Auffret de Quoatqueveran ; c'est lui qui en a eu l'idée,<br />
a donné le plan et dressé la liste des mots bretons. Lagadeuc<br />
a mis sur chaque mot breton, le mot français et le mot<br />
latin correspondants. Leur œuvre s'arrête au mot près. Roperz<br />
la termina. Le tout fut imprimé à Tréguier en 1499 par<br />
Jehan Calvez. M. Le Men, archiviste du Finistère, en a donné<br />
en 1867 une édition abrégée (2) (Le Catholicon de Jehan<br />
Lagadeuc publié par R. F. Le Men, d'après l'édition imprimée<br />
à Tréguier en M. CCCC. XCIX. Lorient, Ed. Corfraat, sans date<br />
[1867], in-8°). On peut consulter aussi avec fruit, pour l'intel-<br />
ligence du moyen <strong>armoricain</strong>, les Colloques de Quiquier de<br />
Roscoff suivi d'un vocabulaire (1626), le dictionnaire inséré par<br />
le Père Maunoir dans son Sacré Collège de Jésus (1659), le<br />
dictionnaire breton -français de dom Le Pelletier qui a eu sous<br />
les yeux des textes en moyen <strong>armoricain</strong> aujourd'hui disparus<br />
(1732), le dictionnaire breton-français du dialecte de Vannes<br />
publié sous le nom de Pierre de Châlons (1723), le dictionnaire<br />
(1) Voir Zeuss, Gramm. celt., 2° édit., pp. 962 et suir.<br />
(2) Cf. VImjjrimerie en Bretagne au XF« siècle, publiée par la Société<br />
Bibliophiles bretons. Nantes, Société des Bibliophiles bretons, in-S", 1878,
— 239 —<br />
français-breton du même dialecte, connu sous le nom de<br />
Dictionnaire de l'Armerije, œuvre de l'abbé Cillart (1744);<br />
le dictionnaire français-breton de Grégoire de Rostrenen (1732).<br />
Nous donnons des extraits de tous les ouvrages en moyen<br />
<strong>armoricain</strong> connus, en laissant seulement de côté deux fragments<br />
par trop mutilés et altérés : le court morceau breton qui se<br />
trouve dans la farce de maistre Pathelin (1), une vingtaine de<br />
vers tous mutilés, très probablement en breton de Vannes, de<br />
la fin du XV" siècle, publiés par nous dans la Revue celtique,<br />
VIII, p. 161 (2).<br />
LA VIE DE SAINTE NONN<br />
Le mystère de sainte Nonn a été publié en 1837 par l'abbé<br />
Sionnet avec une traduction de Le Gonidec et un fac-similé<br />
de la p. 9 du manuscrit. Le texte est assez souvent défectueux :<br />
l'auteur n'a même pas compris la valeur du signe abréviatif<br />
ordinaire de n ou m. La traduction est encore plus mauvaise.<br />
Aussi M. E. Ernault fait-il une œuvre vraiment utile en publiant<br />
à nouveau le texte accompagné d'une traduction dans la Revue<br />
celtique, VIII, 3, pp. 230 et suivantes. Le texte nous paraît défi-<br />
nitivement établi, et la traduction en général exacte. L'abbé<br />
Sionnet avait omis le texte des feuillets 2, 3, 4 du manuscrit,<br />
en se contentant d'en donner ce qu'il appelle une traduction<br />
« libre et abrégée. » M. Ernault l'a publié. Ces feuillets sont<br />
d'une écriture un peu plus récente que le reste et la lecture<br />
en est souvent pénible, quelquefois douteuse : le scribe, suivant<br />
la remarque de M. Ernault, ne paraît pas toujours avoir<br />
(1) Voir J. Loth, le Breton danx maistre Pathelin, Revue celtique, IV, p. 451 ;<br />
iMd., V, p. 225.<br />
(2) Pour être complet, nous devons signaler aussi un calendrier françaisbreton<br />
xylographique dont on connaît trois éditions : l'une au Musée britannique<br />
(Sloane 966), un feuillet in-folio ; l'autre chez le duc d'Aumale, 12 feuillets<br />
(XVI« siècle); la troisième (de 1458. paraît-il) chez lord Spencer, à Althorp.<br />
Celle du British Muséum a été gravée par G. Brouscon, du Conquet. Ces calen-<br />
driers ne renferment, dit-on, que quelques mots bretons.
- 240 -<br />
compris l'exemplaire qu'il avait sous les yeux. L'unique<br />
source (1) connue du mystère de sainte Nonn est le ma-<br />
nuscrit de la Bibliothèque Nationale, fonds celtique, n° 5.<br />
Dans une longue introduction, l'abbé Sionnet a essayé d'établir<br />
que la composition du mystère remontait au moins au XIP<br />
siècle, et que c'était une œuvre originale. L'écriture est<br />
bien cependant de la fin du XV® siècle; la langue est, à peu<br />
de chose près celle du Catholicon. On peut encore faire<br />
remarquer, avec R. Perrot dans YArchœologia camirensis,<br />
3^ série, IV, 1858, que le premier exemple certain du<br />
terme pardon employé par saint Gildas est de 1340, le grand<br />
jubilé ayant été à cette époque appelé le grand pardon,<br />
de plus, détail plus caractéristique encore, que l'introduction<br />
en France de VAve Maria, que Gildas récite avec son<br />
peuple, date d'environ 1475.<br />
Le mystère de sainte Nonn n'est guère qu'une paraphrase<br />
de la vie latine de la sainte, publiée par les BoUandistes<br />
d'après un manuscrit d'Utrecht, mars, I, pp. 38 et suiv. (2).<br />
La marche du drame est celle de la vie latine. Il y a des<br />
passages qui en sont littéralement traduits, par exemple, le<br />
miracle des pierres qui se fendent sous la main de Nonn. Un<br />
autre passage de la vie latine, mal compris, a amené l'auteur<br />
breton à appeler Rosina (3) l'Irlande, tandis que la vallée<br />
Rosina est en Démétie, et que le nom <strong>gallois</strong> de ce lieu est<br />
Hodnant (4), suivant Ricemarch. L'auteur breton a simplement<br />
agrémenté le tissu de la vie latine de quelques épisodes et essayé<br />
(1) M. Luzel a en sa possession un manuscrit d'un mystère de sainte Nonn<br />
du XVIII* siècle. Il n'a d'autre trait commun avec le mystère ancien que la<br />
marche du drame qui est à peu près la même.<br />
(2) Voir cette Vie en latin par Ricemarchus, pp. 116-11:4, et en <strong>gallois</strong>, pp. 102-<br />
116, dans W. J. Eees, Lires of the cambro-hritish saints, Llandovery, 1853,<br />
Nous avons remarqué au British Muséum un manuscrit de cette Vie : Cott. Vesp.,<br />
A. XIV, f. GO-69, XII* siècle. Cette Vie a été aussi abrégée par Capgrave, Noca<br />
legenda Angliœ.<br />
(3) M. Ernault semble supposer que Itoslna est une erreur du scribe pour<br />
liosma, qui ferait, en efEet, mieux le vers. Rosina est bien la forme réelle.<br />
(4) Cf. Hudnant, Cartulaire de Redon.
— t>41 —<br />
de localiser par quelques traits la légende en Bretagne armo-<br />
ricaine : rien de plus curieux, à cet égard, que l'épisode de<br />
l'enterrement de la sainte à Dirinon (1). Néanmoins la plupart<br />
des noms de lieux sont <strong>gallois</strong> et n'ont même pas été breton-<br />
nisés (2), par exemple, celui d'Yverdon, nom <strong>gallois</strong> de<br />
l'Irlande : c'est l'orthographe du <strong>gallois</strong> moyen, le cl repré-<br />
sentant ici la dentale spirante douce ; la forme <strong>armoricain</strong>e<br />
eût été Iverzon.<br />
Nous reproduisons le texte publié par M. Ernault et ses<br />
notes critiques. Nous ne nous servons de la collation que nous<br />
avions faite sur l'original des extraits que nous comptions<br />
publier, que pour l'épisode du baptême de saint Devy que<br />
M. Ernault n'a pas encore fait paraître : sa publication s'arrête<br />
au moment où nous écrivons ces lignes, à la p. 49 du<br />
manuscrit (3).<br />
L'orthographe des textes en moyen <strong>armoricain</strong> est l'ortho-<br />
graphe française de la même époque. Il n'y a d'autre son<br />
particulier au breton que la spirante gutturale sourde, qu'on<br />
exprime par ch, aujourd'hui ch, et la spirante dentale sonore<br />
rendue généralement par z. Certains signes sont employés<br />
à rendre des sons différents : u final équivaut parfois à te; eu<br />
vaut ô [eu français) et ew; ae est parfois diphtongue, parfois<br />
son simple; dans ce dernier cas, il a le son de é français ou plus<br />
souvent de è; ce final ou cz, a le son de s, ainsi que c devant e<br />
ou i; l'explosive gutturale sourde est rendue par qu. Gu a une<br />
double valeur, ou celle de gu, ou celle d'une explosive gutturale<br />
sonore devant e ou i. Fv ou ff, a la valeur de v accom-<br />
(1) Voir dans Archœol. cambr.. 1857, 3"^ série, p. 249, un article sur la tombe<br />
de sainte Nonn à Dirinon, par E. Ferrot, et sur la légende peinte de la sainte<br />
à Saint-Divy -la-Forêt, près Landerneau ;<br />
les peintures sont de 1676.<br />
(2) Voir dans Archœol. cambr., V, 3« série, 1859, un article de Basil Jones sur<br />
les noms de la légende de sainte Nonn. L'auteur fait la remarque que cette<br />
légende était connue aussi dans la Comouailles anglaise.<br />
(3) M. Ernault a ajouté à l'original quelque ponctuation. Xous ajoutons<br />
quelquefois à la sienne, pour plus de facilité i)our le lecteur. Nous procédons<br />
de même avec les autres textes.<br />
16
— 242 —<br />
pagné sans doute déjà en maint endroit d'un son nasal "<br />
ou<br />
tout au moins d'un allongement de la voyelle précédente dans la<br />
prononciation.<br />
(Manuscrit p. 3, Aman Gz desraou buez saiiftesl (1) Nonn hac<br />
Revve celt. , ^, , ^ , ^ ^<br />
p. 230). e (2) map Deuy dre ry[m], euel ma 'z eo<br />
hoarueset (3) en (4) go[elet] Breiz.<br />
DEUS PATER.<br />
ÇP.^;Revue A.el mat, quae en stat man a breman voar an bet<br />
celtique,<br />
, tx • .<br />
p. 240). Bede Patricms : loaeus gra escus net<br />
Mont voar tech a 'n (5) lech hont; dezaffgra pront contet<br />
Querzet certen dre'n bro : eno ne chomo quet.<br />
Lauar dezaff parfet, diuset ez aedi<br />
Gant doe iust ha leal real dre e aly :<br />
Da pen tregont bloaz eo, ez duy beo sant Devy<br />
Aman da bout ganet : proficiet edy.<br />
ANGELUS (ad Patricium).<br />
Cleo Patricius diuset,<br />
Les an place man, na ehan quet;<br />
Eux ahanen da em tenn net :<br />
Gant Doe so cren gourhemennet<br />
Da tregont blizien, ma entent,<br />
Ez duy aman vnan a 'n sent,<br />
[Hanujet Deuy, leun a squient.<br />
(1) Les lettres entre crochets ne sont plus visibles sur le manuscrit et ont été<br />
rétablies par M. Ernault.<br />
(2) Manuscrit ez.<br />
(3) On attendrait plutôt niaz vez Jioariet a comme elle est jouée d'habitude »<br />
suivant la remarque de M. Ernault, qui a traduit d'après cette conjecture. Il<br />
est possible cependant que l'auteur du prologue ait voulu réellement dire :<br />
comme elle est arrivée.<br />
(4) Manuscrit ez.<br />
(5) Nous séparons, pour plus de clarté, l'article des mots auxquels il est<br />
agglutiné dans le manuscrit ; de même pour la particule z = ez, et en général<br />
pour les pronoms suffixes, là même où étjmologiquement cela pourrait paraître<br />
hasardé.
243<br />
PATRICIUS.<br />
(P. 10). [Me] so nonparail maruaillet,<br />
[H]a gant da moez ez off soezet,<br />
Oz songaff bepret an fetou,<br />
E 'm calon don ez estonaff;<br />
Ne gonn en noar pez a grafF;<br />
Sebezaff a graff gant caffou.<br />
Frustet eo crenn ma pedennou<br />
Collet en bot man ma poaniou,<br />
(^e^Y^^celt, Coezet off e gou ha souzan.<br />
Ouziff bout digracc discascun,<br />
A soingis deia dre ma hun,<br />
Ma cacc voar jun euitvnan<br />
Na duy hoaz an tregont bloaz man,<br />
Ne vezo ganet, credet glan,<br />
Ha monet hep span ahanenn,<br />
Monet voar mar e bro arall<br />
Ha bout penn ysel euel dall !<br />
Euez caffout goal a gallenn.<br />
Petra eo da Doe guir roe 'n glen?<br />
Euel goas lig en seruichen,<br />
Guellaf ma 'z gallen, ne gren quen.<br />
Pan eux cusul dam exuly,<br />
[E]ux an bro man ma forbany,<br />
[Nen] se[ru] ichi muy bizuiquen.<br />
(P. 11). Me yelo breman voar an glenn<br />
Ma hunan breman ahanenn ;<br />
Den da perchen ne 'm goulenno :<br />
Palamour sascun da vnan<br />
Na duy hoaz an tregont bloaz man,<br />
Me a ia breman dre an bro.
— 244<br />
DEUS PATER.<br />
Ael flam, dinam, entent aman :<br />
Quae rac da drem lem a breman<br />
Bed patrie glan so souzanet ;<br />
Cornps flam familiaramant (1)<br />
Sal delcher flam (ma) mandamant (2),<br />
Ez vezo presant contantet.<br />
ANGELUS.<br />
Cleo, Patrici, na difi quet e Doe roe 'n bet : rac an fet glan,<br />
Te vezo apostol ha penn d 'o quelenn en enesen man.<br />
Ezuez (3) pep tro te vezo poan, palamour glan da roe an bet;<br />
Hoguen Doe, roe 'n tir, a miro dit tra hedro na noaso quet.<br />
{Revue cdt., E 'm (4) calon reson pan soingafl",<br />
Ha bout inspiret a credafl',<br />
Gracou a rentaff" quentaff" prêt,<br />
(P. 12). Rac me preder lem a breman<br />
Dre credancc an contranancc man<br />
(1) Manuscrit/a7«?7i(Zrawe?jf.<br />
Gant an speret glan elanvet.<br />
Me a laeso spacc vng place net<br />
Gant an mab man so diouganet;<br />
Monet apret me a preder,<br />
Tremen gant enor an mor sali,<br />
Monet hep mar e bro arall,<br />
Na viziff nep goal tamallet (5).<br />
(2) Les lettres entre parenthèses sont des conjectures de M. Emault.<br />
(3) M. Ernault corrige avec raison, sans doute, au point de vue étymologique<br />
en evez.<br />
(4) Une main plus récente a ajouté un troisième jambage à ce mot en, ce qui<br />
donne une meilleure leçon.<br />
(5) Tamallet est satisfaisant pour le sens, mais non pour la rime comme le<br />
fait remarquer M. Ernault.
— 245 —<br />
Prêt eo vn lest e ampresti,<br />
Euez yscuit merdeydi<br />
D 'on conduy en Hybernia,<br />
Ha ma 'z iff deia eux a Breiz<br />
Euit prezec breman an feiz,<br />
Hac vn locman reiz d 'on treiza.<br />
Ambrosius Merlinus (apparaissant après le viol de Nonn par<br />
le roi Kereticus, et prédisant les hautes destinées de Devy).<br />
(P. 29 ; Bei-iie Me eo Merlin am eux vaticinet<br />
" Vn<br />
mab bihan a duy da bout ganet<br />
Santel meurbet (1) e bro breton,<br />
Den leun a grâce dre spacc e prelacj ;<br />
Bara ha dour eguit e saouij,<br />
Ne vezo muy e hol réfection.<br />
Eue! ma 'z duy d' an prédication<br />
Eno e mam dinam (2) gant estlam don,<br />
(P. 30). Ne gallo son randon an sarmoner,<br />
Paiamour rez d' an buhez anezaff<br />
A vezo hael pep quentel santelhaff,<br />
Ma 'z comso scaf : « Ne guallaf rentaf guer (3). »<br />
Goude certes courtes ez espresser<br />
Buiiez ha stat an mab mat hep atfer,<br />
Pan duy sider e bro Bretonery<br />
{Revue celt., Da pep christen bizuiquen ha tensor,<br />
p. 272).<br />
Ha cals a joa déjà dre e fauor<br />
Ha cals enor da cosquor Armory.<br />
(1) Il manque ici deux syllabes.<br />
(2) Manuscrit dinan.<br />
(3) M. Ernault ne met pas de signe de ponctuation après scaf ei traduit avec<br />
hésitation par : k II parlera si bien que je ne puis l'exprimer? » En mettant ces<br />
mots 716 guallaf rentaf guer dans la bouche de Gildas, on obtient un sens satis-<br />
faisant et conforme au contexte.
— 246 —<br />
Rector, rex atque alii (Gildas, au milieu d'un sermon, est<br />
resté court : c'est l'effet, suivant la prédiction de Merlin, de la<br />
présence, dans l'église, de Nonnita, enceinte, et qui va devenir<br />
mère de saint Devy; Nonnita sortie, il a repris ses sens : le<br />
recteur, le roi et le peuple lui demandent l'explication de son<br />
trouble).<br />
(P. 41 ; Hevue<br />
celt, p. 286).<br />
(Mevue celt.,<br />
p. 288).<br />
Mestr reuerand en pep andret (1),<br />
Petra neuez so hoarueset<br />
Na galses de quet eguetou<br />
Sarmon na (2) prezec dre requet,<br />
Ma 'z oas dre burzut symudet?<br />
A den suspect so en metou?<br />
Lauar deomp an fault, guir autrou,<br />
Meslr Gildas lauar da gloasou<br />
A 'n misterou : ni 'z sezlouo,<br />
Voar pan, hep mar, un guez arall<br />
An ira se rac na hoarfe goal! ;<br />
Mar deux den fall ni 'n tamallo.<br />
Nobl ha tut gentil hac ylis,<br />
Christenyen mat a guir atis,<br />
Comp(s) deoch fournis a abaissafî<br />
Pénaux voa 'n ampech (3) a 'm mecher<br />
Na compsenn na lauarenn guer;<br />
Me menn an mecher discleryaf.<br />
(P. 42). Un leanes, pan expresaf,<br />
A ioa aman oz ehanaff.<br />
(1) En pep andret pour le pebez andret du manuscrit est une conjecture de<br />
M. Krnault.<br />
(2) Manuscrit nac.<br />
(3) Manuscrit voan nampech.
- 247 -<br />
Brases aessaff a 'n guellaf den,<br />
A vn mab vaillant so ganty,<br />
Brassoch a pep tu a study<br />
Eguetoff, hep si, bizuiquen.<br />
GILDAS (ad fabric(um).<br />
Gret dezi a randon donet<br />
Aman euel gruec (1), e 'm requet,<br />
Ma 'z vezo aeset an bedis,<br />
Ma 'z compsifî exprès a presant<br />
Dirac an tut he bout prudant<br />
Incontinant he vaillantis.<br />
FABRICUS (ad Nonitam)<br />
Leanes courtes onestet, duet e 'm requet, na tardet muy,<br />
Pep stat bede 'n predicator, bede 'n cador d'e enori.<br />
NONITA.<br />
Pan em requel da monet d'y, me yel gueneoch-uy continant :<br />
Prezec courtes dre cals mese oz e maieste am be hoant.<br />
NONITA (ad Gildam).<br />
Au trou courtes, bed hoz presant, salud vaillant ha plesantaf ;<br />
Hoant am oa vuel d' oz guelet : [deoch bepret] em em erbedaff.<br />
(P. 43). Duet mat ra vizi, Nonila,<br />
(1) Manuscrit gruech.<br />
(2) Manuscrit bretonet.<br />
Leanes certen laouenhaf ;<br />
Carguet eo a ioa ma calon,<br />
Da mab glan pan vezo ganet<br />
So aeurus ha diuset<br />
Da renaff net e bro breton (2).<br />
.
— 248 —<br />
GILDAS (ad plebem).<br />
Huy oz oa goulennet apret don<br />
An ampeig hep mar a 'm sarmon ;<br />
Setu 'n reson ha 'n guirionez :<br />
An merch man, ha hy leanes,<br />
A roy (1) mab bihan voar an maes :<br />
An test exprès en em descuez.<br />
Setu an reson, autrounez :<br />
Muy eguidofî a pep rouez<br />
Vezo an buhez anezaff;<br />
Rac se quelenn ne gallenn quet<br />
En e presant dre nep andret ;<br />
Rac se ez oa ret arretaff.<br />
A(n) grâce a(n) gallout, hep douetaf,<br />
Hac an guir ordren da renaff<br />
So roet dezaf an quentaf prêt<br />
Gant Doe roet dre contredy<br />
Ha priuilaig ha monarchy<br />
E Rretoneri rahet.<br />
(P. 44; Remc D 'an mab man (2) voe diouganet,<br />
cfK., ^ ' o ><br />
p. 291). ^ .<br />
Dre grâce diuni predestinet,<br />
Quent comancc an bet, credet sur,<br />
E nation an Bretonet<br />
Da (3) caffout stat an preladet ;<br />
Prellat meurbet (4) da compret cur.<br />
(1) Le manuscrit porte royf, et M. Ernault a adopté cette lecture. Ce serait<br />
le seul exemple d'une troisième personne du singulier du futur en /; aussi<br />
croyons-nous ici à une erreur du scribe. Ces erreurs ne sont pas rares en ce qui<br />
concerne Vff finale (jui déjà, en plusieurs endroits, avait une tendance à ne plus<br />
se prononcer ou à se nasaliser. Il nous semble impossible, d'après un exemple<br />
unique, de songer à rapprocher royf des futurs <strong>gallois</strong> modernes, troisième personne<br />
du singulier, en ff comme eiff, il ira.<br />
(2) Manuscrit maz.<br />
(3) Manuscrit dat.<br />
(4) Manuscrit meiirher.
249<br />
Adieu, tut mat a pep statur,<br />
Me hoz laes breman didan cur<br />
An guir croeadur so furmet ;<br />
Aman, nep tenn, ne chomenn muy.<br />
Joa ha peuch a pedaf deoch huy,<br />
An heny so sanctifiât.<br />
Hoz recommandaf a graff net<br />
D 'an mab man, pan vezo ganet,<br />
Ha da roe 'n bet, hep arretalï,<br />
So instituet, credet glan,<br />
D 'oz quelenn en enesenn man.<br />
Me ya breman hep ehanaff<br />
NONITA.<br />
Jésus hegar, oz trugarez : lamet eo an mez an guez man<br />
Dre grâce roe 'n sent, e pep quentel, pan eo santel ma buguel glan.<br />
Mir oz sourcy ma mab bihan (P. 45) pan dui aman da bout ganet,<br />
Ma 'z viziff cuit, me Nonita, guerches Maria, me az pet.<br />
RECTOR MIRANDO.<br />
Setu breman a gouez an bet<br />
Gant an den santel reuelet<br />
A proficiet, credet sur,<br />
Ny guelo an fin continant,<br />
An doctor Gildas en assaut (1),<br />
Bezout vaillant e auantur.<br />
REX TRISINUS.<br />
(Revue celt., Me SO maruaillet, credet sur,<br />
(1) Manuscrit asxur.<br />
Rac Gildas so, a certen, den fur,<br />
.
— 250 —<br />
Dilesell an cur apuret<br />
Ha techet rac drem a breman,<br />
Heb ober goab, gant an mab man,<br />
Hac eff aman na deu ganet.<br />
Mar deu gant (an) el reuelet (2),<br />
Vn tra so ret hoaruezet scier :<br />
Hep ober excès nac estlam,<br />
Hac eff den din ha den dinam,<br />
Hon lesel flam e berr amser !<br />
Baptême de saint Devy (édition Sionnet, p. 100).<br />
PRESBYTER.<br />
Dcz mat, golou knech (d) tnou louen<br />
D 'an mab beniguet, cazret den!<br />
An mab man certen a reno<br />
Hac a bezo cuff hac vuel<br />
Ha den vaillant, prudant, santel<br />
E Breiz ysel, huy a guelo.<br />
Ma caffet dour, ni 'n recoure.<br />
Heruez an fez en badezo,<br />
En benigo, pan vezo prêt.<br />
Aman ne deux ran na bannech<br />
Na tnou na knech, ma 'z omp nechet.<br />
(Miraculo fons nascitur).<br />
Setu vn feunteun eyennet<br />
An caezraf na 'n netaf caffet,<br />
C2) M. Ernault fait remarquer qu'il manque ici un vers en et.<br />
(1) La barre sur le K a trompé l'abbé Sionnet; il a transcrit Kcrnech. ^pour<br />
À' est la règle dans ce manuscrit ; p. 18 I/^aer.
- 251 -<br />
A neuez savet, credet sur.<br />
Ni 'n gray badezet, caezret stat,<br />
Gant an dour man so glan haznat,<br />
Gant an heur mat an croeadur.<br />
{Benedictio aquse haptismatis seu fontis).<br />
Guir dour fourmal principalhaff<br />
Ha feunteun mat hegarataff,<br />
Da benigaf a mennaff sur,<br />
En hanu an tat an mab queffret<br />
Hac an speret glan elanvet<br />
Ma 'z vizi bepret caffet pur,<br />
Duet gant stat gant an croeadur<br />
Da bout badezet, golchet sur,<br />
Duet dre aeur voar an eur yen.<br />
Ha te, den dall az eux gallout<br />
Ha crocq apret, na 'z vezet douet (1),<br />
Heruez da gallout da souten.<br />
A te cret en roe Doe ha den<br />
A voue scuiz stanc gant cals anquen<br />
Bede 'n maru yen oz da prenafT,<br />
Ha goude ez duy en diuez<br />
Da barn a maru ha beo euez,<br />
Pan duy an dezuez diuesaf.<br />
An tra se parfet a credaff;<br />
Dizreiff oz doe d 'e avoeaf,<br />
Euez renoncaff a graff net<br />
D 'an pechet, d 'an droucsperedou (2)<br />
(1) Le prêtre s'adresse ici à un aveugle qui se trouve sur les lieux et à qui<br />
l'eau miraculeuse rendra la vue.<br />
(2) Le manuscrit et l'édition Sionnet portent<br />
speredon.<br />
: Da pechet dan dan drouc
— 252 —<br />
Da tricheboul an diaoulou<br />
Ha d 'o euffrou a glan coudet.<br />
PRESBYTER.<br />
Devy, me 'z badez gant fez net,<br />
En hanu an tat a 'n mab apret<br />
Hac an glan speret, apret plen,<br />
Ha ma 'z vizi din ha dinam<br />
Ha bede 'n finuez ha neuez flam,<br />
Hep quet anam na bh\m : amen.<br />
{Baptisatur).<br />
Dal hufre guenn e 'z querchen plen<br />
Ha goulouenn scier da 'z deren<br />
D 'an ty bizuiquen da renafT.<br />
Dalch badizient hac a lient mat<br />
Ma 'z duy d' an prêt, caezret stat,<br />
Entre re mat da ebataff.<br />
L'inscription <strong>bretonne</strong> de Sainte-Triphine.<br />
Cette inscription a été découverte par M. H. du Cleuziou sur une<br />
poutre provenant de l'abbaye de Bon-Repos, près Gouarec (Côtes-<br />
du-Nord) et placée aujourd'hui dans une chaumière du village de<br />
Sainte-Triphine, près de Saint-Nicolas-du-Pélem. Elle a été publiée<br />
et interprétée par lui dans la Revue des traditions populaires,<br />
i'e année., n» 1. 1886. La lecture et la traduction sont également<br />
défectueuses. Nous l'avons publiée de nouveau avec une traduction<br />
d'après quatre estampages qu'en a bien voulu faire l'abbé Jégo, pro-<br />
fesseur au petit séminaire de Plouguernével. Les caractères sont du<br />
XVe siècle,<br />
AN MATERI A STUDIAFF, lîïS,<br />
P'E PREDERAF A CAFAF GARU :<br />
GOUDE HON HOLL FET EN BET MAN,<br />
DIVEZ PEB VNAN EU AN MARU.
— 253 —<br />
(xvi^ siècle).<br />
Middle breton Hours, edited iciih a translation and ylos-<br />
sarial i?idex, hy Whitley Stokes. Calcutta, 1876, in-8°,<br />
102 pages {Heures en moyen breton, publiées avec une<br />
traduction et un glossaire-index par Whitley Stokes).<br />
Cette publication contient trois parties : P<br />
les Heures pro-<br />
prement dites; 2'' un extrait du missel de Léon de 1526; S'' un<br />
catéchisme imprimé en 1576.<br />
Le verso de la feuille 154 des Heures porte le titre : Almanac<br />
eguyt peuar bloaz uarnuguent. M. Stokes, d'après M. de la<br />
Villemarqué, en a conclu qu'il s'agissait de l'année 1524, les<br />
caractères gothiques du texte imprimé ne permettant pas de<br />
songer à l'année 1624. Le texte breton ne signifie cependant<br />
pas : Almanac<br />
pour Vannée vingt-quatrième, mais bien :<br />
pour vingt-quatre ans. Il existe deux exemplaires des Heures,<br />
l'un en la possession de M. Pol de Courcy, à Saint-Pol-de-Léon;<br />
l'autre appartenant à M'"^ de Kergariou, au château de la<br />
Grand' Ville (Côtes-du-Nord). Le texte breton a été communiqué<br />
à M. Stokes par M. de la Villemarqué et les épreuves collationnées<br />
par lui sur l'exemplaire de M® de Kergariou; une feuille<br />
manquant dans cet exemplaire, la lacune a été comblée par celui<br />
de M. Pol de Courcy. Les Horœ Britonnicœ et latinœ (tel est<br />
le titre que leur a donné M. de la Villemarqué) sont un petit<br />
in-4° de 203 feuilles, imprimé en caractères gothiques et orné<br />
de vignettes avec la signature de Geoffroy Tori. M. Whitley<br />
Stokes doit aussi à M. de la Villemarqué les extraits du missel<br />
de Léon et le catéchisme, mais ne dit pas où sont les originaux.<br />
Le missel de Léon est actuellement au grand séminaire de<br />
Quimper. Le glossaire -index offre pour chaque voyelle et<br />
consonne un court, mais utile résumé phonétique. Ce livre forme<br />
en somme une très utile introduction à l'étude du moyen<br />
<strong>armoricain</strong>.
"254<br />
An Pater en brezonec, facilhafu ma 'z eu possibl<br />
Gant G. K. p. en C. (1).<br />
Pater noster qui es in celis.<br />
Hon tat peheuny so en neffuou,<br />
Roue ha crouer d 'an holl madou,<br />
Diguenech, heb sy, ez dinou<br />
An froez a 'n hol madelezou.<br />
Sanctifîcetur nomen tuum.<br />
Bezet hoz hanu santifiet<br />
Dre quemment christen a so ganet,<br />
Ma 'z rentimp deoch enor ha gloar<br />
Uez hon oll ober ha lauar.<br />
Adveniat regnum tuum.<br />
Deuet deomp hel hoz roentelez<br />
Da hastafu hon siluidiguez,<br />
Rac an désir uez hoz ioazou<br />
Eu a mag hon eneffuou.<br />
Fiat voluntas tua sicut in cœlo et in terra.<br />
Groet euel en neff uar en douar<br />
Hoz puissance bras a so dispar;<br />
Ny a supply en diuez,<br />
Da uezo graet ho uolontez.<br />
Panem nostrum quotidianum da nobis hodie.<br />
Reit d 'on corfTou an bara matériel<br />
D 'on eneffou an bara celestiel,<br />
Hyziu her ma 'z uizimp aman,<br />
Ho corff precius eguyt an guellhafu.<br />
(1) Giles Kaeranpuil, person eu Cledguen.
— 255 —<br />
Et dimiite nobis débita nostra,<br />
sicut et nos dimittimus débitorïbus nostris.<br />
Pardonet dimp hon pechedou<br />
Huy eu an tat a trugarezou<br />
Euel ma 'z pardonomp da bizhuiquen<br />
D 'on nessafu ha d'on dleouryen.<br />
Et ne nos inducas in tentationem.<br />
Ha n 'on dilaez da uezout temptet<br />
Gant hon ezreuent, na faezet<br />
Dre 'n quic, dre 'n bet, dre 'n droucsperedou,<br />
Ny hoz suply, hon guir autrou.<br />
Sed libéra nos a malo.<br />
Hoguen hon diliuret dre ho puissance<br />
Uez hon oU anquen ha souffrance;<br />
A liammou hon aduerser<br />
Hon groet exempt e pep amser.<br />
An ave Maria en brezonec.<br />
Ave Maria, gratia plena.<br />
Me ho salut laouen a facz,<br />
Mary guerches so leun a gracz;<br />
En ho corff exempt a pechet<br />
Ez uezo concepuet saluer an bet.<br />
Dominifs tecurn.<br />
Nen deu quet dre humanitez<br />
Ez eu gouarnet ho chaste tez;<br />
An aulrou so certen guenez,<br />
Guerches goude an guiniveles.
— t256 —<br />
Benedicta tu in midierihus,<br />
Bezgoaz da groec ne uoe roet<br />
An priuelegeou a heus bezet;<br />
Eurux out ha guinuizic<br />
Heruez an speret ha heruez an quic.<br />
Et henedictus fructus ventris tuù<br />
An froez a cofF so benniguet,<br />
lesus map Doue saluer an bet<br />
So disquennet a 'n nefu euel den<br />
Da reparifu natur humaen.<br />
Sancta Maria, mater Dei, ora pro nohis peccatorihus. Amen Jésus.<br />
Santés Mary, mam da Doue,<br />
Hon sicouret lem en hon enoue,<br />
Pedet ho map hon guir autrou<br />
Da pardonifu dimp hon pechedou. Amen.<br />
Gourchemennou an Ilys.<br />
Gourchemennou hon mam an ylys.<br />
An quentafu.<br />
D 'an sul en ha parres destinet<br />
Ez cleuy an ofTeren hac an seruich diuin,<br />
luez d 'an oll goelyou so difennet,<br />
Ma na heux excus legitim.<br />
An eil.<br />
Quemment pechet a heus graet<br />
Vn guez an bloaz da bihanafu<br />
A confessay ouz an beleg :<br />
An Uessafu eu an cruellhafu.
- '257 —<br />
An trede.<br />
An goelyou statudet en escopty<br />
Mir n 'o torry dre nep labour ;<br />
En seruich Doue en ho impligy<br />
Ha d 'e gueruel en ha sicour.<br />
An peuare.<br />
lun a pechet hac a 'n boedou<br />
An hoarays d 'it gourchemennet,<br />
An daoudec dezyou ha 'n uigilou,<br />
Pan uizy en ouat ha stat parfet.<br />
An pempet.<br />
Dispos da enefu ha da consciancz<br />
Da receu da Doue ha da saluer<br />
Da pasq gant un guir reppentancz<br />
Ha na beu muy euel pechezr.<br />
(P. 51). An degrezyou pe en rè ne deu licit dimizifu.<br />
Quentafu, a querentiez ha affinité spirituel :<br />
(P. 52). Entre an heny so badezet hac an tat pazron ha mampazron.<br />
Entre tat ha mam an badezet hac an compazryen (1) ha com-<br />
mazreset.<br />
Entre nep a badez hac an badezet.<br />
Entre nep a badez ha tat ha mam an badezet hep muy ez contracter<br />
querentiez spirituel dre an sacramant a badezyant ha ne ellont<br />
dimizifu muy eguit pa uent querent naturel dindan an peuare degrez.<br />
luez ez contracter querentiez spirituel dre an sacramant a confir-<br />
mation, entre an heny a confirm hac an heny confirmet, entre nep<br />
a confirm ha tat ha mam an confirmet, hac entre an confirmet hac<br />
an heny en delech (2) da confirmafu.<br />
(1) Édition Stokes comparzycn.<br />
(2) Ch =: k pour g, du français déléguer.
— 258 -<br />
An degrezyou naturel;<br />
(En spécial iselouch eguit an peuare degrez).<br />
An tat d 'an merch,<br />
An mam d 'an map,<br />
An breuzr d 'an choar,<br />
An eont d 'an niz,<br />
An mozreb d 'an ny,<br />
An quenderu d 'an quiniteru, hac,<br />
An queuenderu, nac d 'o holl priedou na gr[o]aguez ha ho querent<br />
bede an peuare; ne ellont dimizifu an eil da heguile hep meurbet<br />
dellit an buaneguez a Doue ha pechifu maruel.<br />
(P. 53).<br />
Amser pe en heny [n]ez guillir dimizifu ha lauaret euret<br />
hep terrifu gourchemen an ilis christen ha catholic.<br />
Adal an sul quentafu an aduent bede gouel an badezyanl pe ar<br />
rouanez.<br />
Adal an rogationou bede sul an Drindet.<br />
Adal dez sul an septuagesim pe dez mercher an ludu bede an sul<br />
quentafu goude pasch hanuet Quasi modo.<br />
(P. 57).<br />
[Ex missale Ecclesie Leonensis, ad ann. 1526.<br />
Eozen Quilleuere editore].<br />
Ordo ad sponsam benedicendam. Tune aspergatur aqua benedicta<br />
et thurificetur sponsus et sponsa. Quo facto sacerdos dicat :<br />
Autronez, great eo ganeomp ann emhannou teirguez a 'n tud<br />
man, ha hoaz en greomp eguyt, mar deus den a gouffe ampechamant<br />
na galhe an eyl caffout egiiile e dimiziff, en lauaro.<br />
Et respondent assistantes :<br />
Ne gouzomp nemet mat.<br />
Quo audito accipiat sacerdos manum dexteram sponse et ponat in<br />
dexteram manum sponsi et dicat ista uerba, nominando eos :
- 259 -<br />
IIwj M. ha huy N. a diogan cm eyl d 'e guile delchell compai-<br />
gnunez leal en sacramanta priadelez, \en\ yechet hag ecleuet{i),<br />
hede an maru, euel ma 'z eu gant Doe gourchemennet ha gant an<br />
ylis ordonnet.<br />
Tune sacerdos tradat anulum sponso : sponsus autem per manum<br />
sacerdotis primo ponit in poUice sponse, post presbyterum dicens ista<br />
uerba :<br />
N. Gant en hesou man ez demeza d 'it, hag a 'm corff ez<br />
henoriff hag a 'm madou ez vezo queffrann hag enebarz euel ma '2<br />
eo custum an hro.<br />
In nomine Patris, secundo in indice dicens, et Filii in medio<br />
dicens, et Spiritus sancti. Amen.<br />
(P. 58).<br />
De Sacramento extrême unctionis.<br />
[IMd., fol. XI].<br />
Tune ostendat Sacerdos infirmo crucem dicens':<br />
Eece signum crucis in qua lesus Ghristus Dominus noster passus<br />
est morlem et passionem pro nobis ut nos redimeret a morte inferni.<br />
Credis hoc?<br />
Si infirmus non intelligat latinam, dicat uuigari idiomate :<br />
Ma car pe ma cares, chetu aman syn an croas pe en heny ez<br />
gouzaffuas hon salueur hiniguet eguidomp gueffret maru ha<br />
passion eguit hon daspren apoaniou an iffernn.<br />
A huy noz deur hefuaff ha meruell e 'u feiz inan?<br />
Pater.<br />
[Ex opère oui titulus : Gatechism hae instruction eguit an Catho-<br />
licquet, meurbet neeesser en amser presant eguit quelen ha disquifu<br />
an iaouancdet, quentafu composet en latin gant M. P. Canisius,<br />
doctor en theology, ues a société an banu Jésus. Goude ez eus un<br />
(1) L'original porte clesnet.
- 260 -<br />
abreget uez an pez a dleer principalafu da lauaret en prosn an offeren<br />
d 'an tut lie, troet breman quentafu a latin en brezonec gant Gilles<br />
Keranpuil Persson en Cledguen Pochaer hac autrou a Bigodou.<br />
A Paris. Pour Jacques Keruer, demeurant rue Sainct- Jacques,<br />
à l'enseigne de la licorne. 1576] (1).<br />
Hon tat pe heny so en nefuou, ho hanu bezet sanctifîet.<br />
Deuet ho rouantelez.<br />
Ho volontez bezet graet en douar euel en nefu.<br />
Roit dimp hiziu bon bara pemdeziec.<br />
Ha pardonnet dimp hon oftansou evel ma 'z pardonnomp da nep<br />
a 'n deueux hon offanset.<br />
Ha n 'on leset da couezo en temptation.<br />
Hoguen hon diliurit uez an drouc.<br />
Evel se bezet graet.<br />
(P. 59). Ave.<br />
Me oz salut, Mary, leun a gracz, an autrou so certen guenech,<br />
benniguet ouch entre an hoU groaguez, ha Jésus an froez ho cof so<br />
iuez benniguet.<br />
Sanctez Mary, mam da Doue, pedit eguidomp pechezrien. Amen.<br />
Credo.<br />
Me a cred en Doue an tat hoU galloudec, crouer d 'an efu ha d 'an<br />
douar.<br />
Hac en Jesus-Christ e map unie hon Autrou.<br />
A so concepuet uez an speret glan ganet uez an Guerchez Mary.<br />
A 'n deueux gouzafuet dindan Poncz Pilât, so bezet crucifiet,<br />
laquaet d' an maru ha sebeliet.<br />
A disquennas d 'an infernou, ha d' an trede dez ez resuscilas<br />
a maru da beu.<br />
(1) Variante : [Catechism da uezafu lauaret pep sul d 'an tut licq en prosn<br />
an offeren da uezafu disquet hac ententet gant an oll clirystenien. Graet quentafu<br />
en gallec gant ÎI. R. Benoist, doctor en theology ha person en S. Eustach<br />
en Kaer a Paris hac iuez praticquet en dioces a Aniau, troet en brezonec gant<br />
G. K. P. e. Cl. P. quentafu].
— '261 —<br />
A zo pignel en nefuou hac ez asez an tu dechou da Douo e tat holl<br />
galloudec.<br />
Ahano ez deuy da barn an re beu hac an re maru.<br />
Me a cred en speret glan.<br />
An iliz santel ha cathoHc, communion an sent.<br />
Remission an quic hac an corfou.<br />
Hag an buhoz éternel. Amen.<br />
Gonfiteor.<br />
Me a confess ouz Doue hollgalloudec hac ouz an Guerchez glorius<br />
Mary, hac ouz an holl sent, rac me reusedic pecheer (eguyt an<br />
grouec ez dleer lauaret : reusedigez pechezrez) am euz meurbet<br />
pechet, quem dre songeou, quen dre lauarezou hac oberou, hac en<br />
pep seurt pechedou ha droucou aral graet guenefu dre ancofua hac<br />
iuez dre effect. Rac se me a ra aneze confession en un lauaret : ma<br />
faout, ma faout, ma brassa faout ha pechet, hac a ped an Guerches<br />
glorius Mary hac an oU sent ha santesou da pedifu an autrou bon<br />
Doue holl galloudec eguidafu pechezr, eguit ma en deuezo truez ouzifu<br />
ha ma pardono dre e gracs ha trugarez. Euelse bezet.<br />
LE GRAND MYSTÈRE DE JÉSUS<br />
Ce mystère a été publié pour la première fois, texte et traduc-<br />
tion, par M. de la Villemarqué, sous le titre : Le grand Mystère<br />
de Jésus, passion et résurrection, avec une étude sur le théâtre<br />
breton chez les nations celtiques, par le vicomte Hersart de la<br />
Villemarqué, membre de l'Institut. Paris, Didier, 1865, gr. in-8'\<br />
L'original est à la Bibliothèque Nationale; c'est un in-24 non<br />
paginé, n° 6, 183, relié en maroquin rouge, avec tranches dorées<br />
et garde en papier doré, orné d'arabesques. Il y a des lacunes<br />
à la page 93 et à la page 105. La date de l'impression est 1530.<br />
Il y en a eu une deuxième édition, en 1622, chez Georges Allienne,<br />
à Morlaix. Un exemplaire de cette édition se trouve aussi à la
— 262 —<br />
Bibliothèque Nationale, sous la cote D, n
(1) Édition de Morlaix :<br />
q2) Original hixiev.<br />
- 263 -<br />
Aman dezrou an passion.<br />
An test.<br />
Dre compassion<br />
Ouz an passion<br />
On roe deboner<br />
Ez die pep heny<br />
Goelaff a devry,<br />
Nac eu mar fier.<br />
Rac, dre e douczder<br />
Evit bon salvder,<br />
Dezguener an Croas<br />
Heb ober nep drouc<br />
Na breig (1)? oar he chouc<br />
Hon drouc a dougas.<br />
Hiziu (2) mab Doe tat<br />
A marnas e grat<br />
Dre pechet Adam,<br />
Hep pechif un pas<br />
Hac a 'n aval glas<br />
Eff ne debras tam.<br />
Dre 'n guerches dinam<br />
En deffoe da mam<br />
Doe en dilamas;<br />
Ez deus en douar<br />
Da doen hon glachar,<br />
Mar meur hon caras.<br />
Pan oa en couvy<br />
Entre tut e ty<br />
Hon roe beniguet,<br />
Ez arriuas plen<br />
Mari Magdalen<br />
A yoa e penet.<br />
Abret goar e chouc.
— 264 —<br />
Gant queuz d 'e pechet<br />
Ez goelas meurbet<br />
Ha hy en pedas<br />
Dre grâce ha faeczon,<br />
Hac en ty Symon<br />
En he pardonnas.<br />
Eno gant dazlou<br />
Ez golchas, hep gou,<br />
Treit hon autrou fur,<br />
Ha neuse tizmat<br />
Gant he bleau a stat<br />
Ho séchas gant cur.<br />
Dre 'n oignamant pur<br />
En lardas assur;<br />
Darn a murmuras<br />
E ty hac e tut<br />
Gant queuz d 'e tribut<br />
Hanuet uoe Juzas.<br />
Testamant Juzas (p. 97).<br />
Dyaoulou, dyaoulou azgas,<br />
Lucifer ha te Sathanas,<br />
Orribl hegas, a drouc assaut<br />
Deut e 'm requet, na fellet tam,<br />
Infernalet guytibuntam<br />
Da tremen flam ma testamant.<br />
SATHAN.<br />
Cza divis hy expédiant;<br />
An tremenvan, me a 'z goarant,<br />
Me he gray e 'z presant antier.<br />
Me Juzas leun a diablasder<br />
A 'm em ro d' ihuy, Lucifer,
- 265 —<br />
An quentaff guer corff ha speret<br />
En tan flam eternalamant,<br />
En poan ha langour ha tourmant,<br />
Bede an fondamant plantet,<br />
Da bezaf, hep flaig, ostaget<br />
En puncc an abim venimet,<br />
Donaf ma 'z galhet cafout place ;<br />
Eno vezo hezr ma bezret<br />
Da bezaf cruel sebelyet<br />
Hep esper qiiet a cafout grâce.<br />
De ut breman ia dirac ma face<br />
Eguyt d 'an lech fleryus ma quacc,<br />
Mastinet haracc difacet,<br />
Ma 'z iff gant languis ha tristez;<br />
Rae anquen eguyt leuenez<br />
A 'm eux e 'm buez dellezet.<br />
Renonciaf a grafî affet<br />
D 'an barados din, d 'an Dreindet<br />
Tat, mab queffret ha 'n speret glan,<br />
D 'an guerchez Mary benniguet<br />
Da Michael ha d 'an holl aelez,<br />
D 'an holl madou graet en bet man.<br />
Ma quecet rac drem a breman<br />
D 'an ifern puant ha d 'an tan<br />
Tizmat, Sathan, quent ehanaf,<br />
Enef ha corff, dre ma torfet<br />
Da vezaf en cauter bervet,<br />
Rostet, losquet, heb arretaf.<br />
Ma bouzellou, pan dezrouaflf,<br />
Da mil toucec, an re heccaf,<br />
Eno a roaf an quentaf prêt ;<br />
Hac ez roaf ma fry spécial<br />
Da santaf pep fier infernal.
— 266 —<br />
Ma diou scouarn am eux barnet<br />
Da cleuet pep cry milliguet<br />
Ha pep terribldet, ent certen,<br />
Ha ma doulagat translatet<br />
Da goelaff gant an re dampnet :<br />
N 'o deueux quel dellezet quen ;<br />
Ma teaut ha ma guenou coen (?)<br />
Da cryal euzic bizhuyquen<br />
Gant poan hac anquen, hep quen son,<br />
Ma 'z clevher ma brut ouz yudal<br />
En font an cystern eternal<br />
Hac ouz criai en teual don.<br />
Bref chetu an conclusion :<br />
An holl membrou bede 'n calon,<br />
Gant confusion disonest,<br />
Quein, coff, beguel hac ysily<br />
Ha quement am eux, ne deux sy,<br />
A roaf holl d 'ihuy manifest.<br />
Heb quempret arrestet (1), me dest,<br />
Duet gant mil safar d 'am arhuest :<br />
D 'oz tempest en em aprestaf.<br />
An despet da Doe a 'm croeas,<br />
En tan, e quichen Sathanas,<br />
Ma domicil bras a choasaf.<br />
Ac acecc eu<br />
AN DYOUL.<br />
A desevaf,<br />
Pan guelaf oz renonciaf<br />
Da esper start a pep pardon<br />
Eguyt an saeson da donet.<br />
(1) Original azrectet. On ne peut guère songer à azrec (azrec quet?) repentir.<br />
I.e sens porte à supposer arrest.
— 267<br />
Hennez a graf an quentaf prêt,<br />
Ma mecher so deliberet;<br />
Breman eu prêt, hep arrêtât;<br />
A 'm dou dorn iffam, hep amouc,<br />
Ez mennaf tizmat dre ma drouc<br />
Ere an chouc ma em crougaf.<br />
Bishuiquen grâce ne pourchasaf<br />
Na pelloch Doe n 'e avoeaf;<br />
An maru soudenhaf guelhaf eu.<br />
Disemperancc, ro auancc d 'if,<br />
Na tlaig quet, mar ial da pidif,<br />
Diouz-if, her dra bezif beu.<br />
DISEMPERANCC.<br />
Quea oar se afuet, rac prêt ve;<br />
Muy na safar, pan oui dare,<br />
Rac ret eu, ha re ez beuez.<br />
(P. 156). Jésus est enseveli.<br />
An test.<br />
Pan oa corff Jésus<br />
Lienet dre us,<br />
Nichodemus mat<br />
Ha Joseph yuez,<br />
Quent abardahez,<br />
A yez d 'e bezhat;<br />
En dougas tizmat<br />
Gan enor ha stat,<br />
Hac en translatas,<br />
Hac en creis an bez<br />
Cazr net a neuez<br />
Y en anhezas.
— 268 -<br />
Pan oa sebelyet<br />
Hac oignamantet<br />
Hac ordrenet glan<br />
Gant an re hanuet<br />
Hac en Mariet<br />
Diouz fet an bet man,<br />
Neuse pep unan<br />
A dougas e poan,<br />
Hac ef a manas<br />
En bez a enor<br />
Adref e coscor<br />
Quen na daczorchas.<br />
Poèmes bretons du moyen âge, publiés et traduits d'après<br />
l'incunable unique de la Bibliothèque Nationale avec un<br />
glossaire-index, par le vicomte Hersart de la. Yillemarqué.<br />
Paris; Didier, 1879.<br />
Ces poèmes se trouvent dans l'incunable contenant le Grand<br />
Mystère de Jésus. Pour la date et la description de ce volume<br />
nous renvoyons donc à la préface de nos extraits du Grand<br />
Mystère (1). Les poèmes sont au nombre de trois : Tremenvan<br />
an ytron guerches Maria (le trépas de la Vierge Marie) ; Pemzec<br />
leuenez Maria (les quinze joies de Marie); Buliez mahden (la<br />
vie de l'homme).<br />
Le poème du trépas de la Vierge est, suivant M. de la Ville-<br />
marqué, une paraphrase de la légende latine intitulée : Tran-<br />
situs heatœ Mariœ Virginis, et que M. de la Villemarqué<br />
reproduit p. 127 (2). Il nous paraît probable que l'auteur<br />
(1) Ces poèmes ont été réimprimés avec le Grand Myxtère, en 1622, par<br />
Georges AUienne, mais malheureusement corrigés par Tanguy Gueguen. Les<br />
variantes données par M. de la Villemarqué sont tirées de cet ouvrage (Bibl.<br />
Nat., n" 6397-D),<br />
(2) D'après Tischendorff, Apocalypses apocryphœ, pp. 95-136. Lipsise, Mendels-<br />
Eohn, 1866.
— 269 —<br />
breton a eu sous les ysax des sources françaises. Son début est<br />
le même que celui du Trespassement Nostre-Dame, imprimé<br />
à Brehant-Loudéac, en l'an mil IIIP. IIII**. III (1). Pour les<br />
deux autres poèmes, nous n'en connaissons pas de version fran-<br />
çaise, mais il est très vraisemblable que ce ne sont pas non plus<br />
des œuvres originales.<br />
Tremenvan an itron guerches Maria.<br />
Bennoez Doe en eur hac en prêt<br />
Ma 'z voe Doe en bet man ganet<br />
A corf un merchic benniguet<br />
Goude bout Adam condampnet.<br />
Hac en eur (2) ma 'z ganat an merch<br />
Goude guenell Doe ez voe guerch<br />
Ha ma 'z eu flam guir mam ha merch,<br />
Hy so bleuzuen quen guenn ha 'n erch.<br />
Ha ma 'z voe sacret car an eiz neff<br />
Advocades plen da pep eneff<br />
Da bout cougant présidantes<br />
En nef louan (3) ha roanes.<br />
Homan so mat advocades<br />
Hac en gloat Doe 'n tat elchades<br />
Ha quen guen ha 'n erch (4), an guerches<br />
A mir en pep bro nep he cotes.<br />
Rosen guenn ha steren quentel,<br />
Roanes spes an abestel,<br />
A mir hat Adam ouz cafuoez<br />
Nep a pet goar he trugarez.<br />
(1) Voir la réimpression en fac-simLle dans V Imprimerie en Bretagne an<br />
XV' siècle, Nantes, Bibliophiles hretons, 1878.<br />
(2) Original nevr,<br />
(3) D louman lego Imiian (de la Villemarqué).<br />
(4) Original ncrch.
— t270 —<br />
En homan ez voe Doe roe 'n bet<br />
En un poent gant hoent enioentet<br />
Gorf ha quic he goat benniguet<br />
En un liffrae glan da pobl an bet.<br />
En amser lem bede breman<br />
Mam Roe an belly ha Mary glan<br />
Mam a truez da bizhuiquen<br />
A lem penedour a sourpren.<br />
Sahit Thomas et la Vierge mojitant au ciel (P. 49).<br />
XIII<br />
Sant Thomas, hep abafî quet,<br />
Pan edoae dison oz donet<br />
A deffry da mont Olivet,<br />
Ez guelas an corff benniguet.<br />
Ez guelas Guerches Roe 'n aelez<br />
Ouz monet en neff dyalahez<br />
Gant he map lesus ent seder,<br />
Aelez a dreff bac a quever ;<br />
Ma 'z goulennas a moez meurbet :<br />
c< Itron dinam, mam benniguet,<br />
» Donet a renn hael d'oz guelet,<br />
» Hac e 'z guelaff spes e 'm lesel ?<br />
» Me a 'z guel en nefF don oz monet :<br />
» Menn trugarez, ha me a pet,<br />
« Ouz da map net groa ma trete,<br />
» Rac aoun a 'm goall na 'm tamalhe, »<br />
An Roanez, guyr flourdelis,<br />
A ditaulas flour he gouris<br />
A 'n neff, hep chom, da (1) sant Thomas,<br />
Neuse, hep abaff, en affas<br />
(1) Il faudrait peut-être lire ha.
- ^J71 —<br />
Ma 'z deux ahane piz tizmat<br />
Thomas evel un guir cannât :<br />
« Memeus guelet, hep quel avis,<br />
» Mam Roe an gloar (1) ha Paradis. »<br />
An dra man certen hep e guelet<br />
N 'o deruoe crediff quetqueffret<br />
Ez ve en bez man damany<br />
Corfî mam Doe so Roe an belly.<br />
« Aman ez lavaraff affet :<br />
» Eguyt nep sy nen dedy (2) quet. »<br />
Quentiz y a redas d 'an bez<br />
Ma 'z oa bezet flour ouz goùrvez<br />
Hac ez selsont a pep tu querz<br />
Ouz essa pep unan dre nerz<br />
Gourren an men, ha nen doae marz,<br />
Ha netra ne queffsont abarz ;<br />
Nemet yscuit solennité<br />
Nen doae bet seder en bez se,<br />
Ha huez mat, leuenez ha can,<br />
Dre grâce syder an speret glan.<br />
Hac e goulensont ouz Thomas;<br />
Pep unan en enterrogas,<br />
Ac efF a gouzie quet netra<br />
A 'n Guerches hep sy Maria.<br />
Thomas ho guelas quen quezedic,<br />
Buanec, frescq ha lesquidic.<br />
Ne gouzient pe respontsent quet<br />
A 'n corff guinvidic benniguet;<br />
(1) Original gloat, var, gloar.<br />
(2) Orig. desi, var. dedy.
- t>72 -<br />
Ha pan guelas Thomas an huec<br />
Bout e breudeur glan buanec,<br />
Ez lavaras deze seder :<br />
« Cleuet un neubeut, ma breudeur :<br />
» Hiziu e livyris a cren<br />
» En ludea ma offerenn,<br />
» Hac ez duenn en hent quen hoantec<br />
» En livfrae certen un baelec<br />
» Pan edoann en mont Olivet<br />
» Aman a randon oz donet,<br />
» Ez guilis haznat uhel en neff<br />
» An guerches plen corff gant eneff.<br />
» Hac ez leffis out y dyson :<br />
» Guerches guinvidic, ma Ytron,<br />
» Ytron clouar, reit diff pardon,<br />
» Hep si ho bénédiction.<br />
» Ha 'n Roanes glan pep manyer<br />
» A cleuas glan buhan ma guer<br />
» Hac ez ros diff flour he gouris :<br />
» An Ira man certen a guilis.<br />
» Hac ez lavaras diff hep quen si :<br />
» Me a ya d 'an lech diouganet diff<br />
» Gant Doe Tat ha 'n map a 'n speret glan,<br />
» Try person guyrion en unan. »<br />
Quen buhan tiz ez cretsont za (1)<br />
Bout eat hep quen sy Maria<br />
Ent corff hac eneff en neffou<br />
Gant he map heb faut an autrou.<br />
(1) Il faut peut-être lire ta ; une variante donne ya.
— 273 —<br />
Pemzec leuenez Maria (P. 74).<br />
Mam Doe so mam Doe roanez,<br />
Guerches dinam, mam a Iruez,<br />
Feunten so leun a Irugarez,<br />
Ha 'm evezhet en quarantez.<br />
Hep mar na gou te en bronnhas<br />
Da croeadur nep lion furmas,<br />
Hac adarre plen ez gorreas<br />
Oar pep ael hac ez ehanas.<br />
Guerches so Roanes en neff,<br />
Och pep pirill mir ma eneff<br />
Pepret, mail eu, ha cleau ma lefï :<br />
Ma ezrevenl so en hent guenefF.<br />
Ha 'm evezha, Mary, ez mat<br />
Ha ro diff grâce an place a 'z grat,<br />
Quent font an près da cofessat,<br />
Maz duy dazlou a 'm doulagat.<br />
Pet euidoff gant coufT ha striz<br />
Roe 'n drindet a macsolh gluiz;<br />
Glan roanes, pa 'n petes piz,<br />
Absolven a caffenn quen tiz.<br />
Guerches dinam so mam d 'an grâce<br />
Pemsec guez ez stoeiz (1) d 'an place<br />
A enor d 'an pemzec solacc<br />
Affoe en douar mar dilacc.<br />
A 'n pemzec ioae a ioae affoe<br />
En douar man euit map Doe<br />
Glan dianaff an quentaff voe,<br />
A glan coudet, salut an Roe.<br />
(1) Le sens demande stocis au lieu de stueaz : Quinze fois je me suis incliné<br />
sur le sol en l'honneur des quinze joies que tu as eues sur la terre si agréablement.<br />
18
— 274 —<br />
Gabriel ent uhel ha gloar<br />
En dileuzras d 'it en douar.<br />
« Ave, Maria, a lavar,<br />
» Doue so guenet, hep quel a mar.<br />
» — Gabriel, duet mat ra vihet<br />
» Aman e 'm templ d 'am darempret;<br />
» Ghetu an merch en he guerchdet :<br />
» Autrou Doe Tat, gruet a queret. »<br />
Ytron, dre raeson ny ho pet<br />
A guir calon, groa hon miret,<br />
Guerches dinam, hep tam pechet,<br />
Dre carantez en divez hon bet,<br />
Dre 'n ioa arall ha 'n levenez<br />
Az voe pan guelsot Elysabeth<br />
Ouz sout ouzit en un menez,<br />
Ha hy da saludiff yvez (1) ;<br />
Deoch ez lavar hep mar na sy :<br />
Benniguet ouch dreis pep heny;<br />
« An froez a (2) do[u]gues e 'z belly<br />
» So benniguet hep quel a sy. »<br />
(P. 86). Pemzec levenez var pep tra<br />
He devoe an guerches Maria<br />
Gobr en deveus nep ho coffa<br />
Digant Doe 'n Tat; elF en gratha.<br />
Lavar hy gant eoll ha hoant<br />
D 'an pemdez gant youll cogant,<br />
Ha ne fezo nep azrouant<br />
(1) Original evez, var. yvez.<br />
(2) Orig. az.<br />
Euit nep vigor na tormant.<br />
Fin an 'pemzec levenez.
— 275 —<br />
Buhez mabden (P. 88).<br />
Goude da stat ha pompadou<br />
Guyscamant ha paramantou<br />
Ez duy en Anquou ez louen,<br />
Pan troy en haf (1), da lazaff mie,<br />
Ma 'z duy da neuz da hout euzic<br />
Ha tristidic da bizhuyquen.<br />
Pan vezo da qiiic maru myc yen,<br />
Ne deux car oar an douar certen.<br />
Me dest, nac estren nep heny,<br />
Na tut da ty na da priet,<br />
Na ve mar dispar ez carset,<br />
En deurffe quet da guelet muy.<br />
Yvez d 'an prêt ma 'z decedy<br />
Guenez oar da chouc ne douguy<br />
Nemet hep muy un coz lyen<br />
Pe 'n heny ez vizy griet<br />
Tiz mat a lum ha dastumet :<br />
Tra en bel ne 'z vezo quet quen.<br />
Goude se en douar oar da huen<br />
E 'z laquaher pan duy an termen ;<br />
Mar cazr na quen oas a quenet,<br />
Eno coff ha queyn ez breiny<br />
Treyt ha penn hac ez dispenny<br />
Lagat ha fry ha goazyet.<br />
Dou pe try glyzen tremenet<br />
Treyt ha penn ez vyzy tennet :<br />
Certes ne ves quet leset muy ;<br />
(1) M. de la Villemarqué lit en haf et tradnit pan troy en haf par : quand<br />
tu seras prêt pour elle. Le sens est : quand il tournera en elle, c'est-à-dire<br />
quand il lui plaira. C'est un idiotisme encore en usage aujourd'hui.
— 276 —<br />
Ha ne goffe styn az lynez,<br />
Euyt da selhet a het dez,<br />
Pa e 'z lamher a 'n bez, pyou vezy.<br />
Ha chede certen testeny :<br />
Dyrac un carnel, pan guely,<br />
Hars ha sell out y ancyen,<br />
Da gouzout, na dout mar soutil,<br />
A te a aznalïe quet entre mil<br />
Neb so gentil diouz an bylen ;<br />
An fall na 'nn cre dîouz an seven :<br />
A un port, un sort, un ordren<br />
Quement so a maru yen tremenet<br />
A hoU hat adam drouc ha mat<br />
So comun saczun en un stat<br />
Evel en un oat Irelatet.<br />
Nobl ha partabl en un bezret<br />
Ez ynt un hevel da guelet,<br />
Na ne deux quet, mar discret ve,<br />
Eguyt phylosophy na sciance,<br />
Na prudance, [entr] o diffarance,<br />
Na ve mar prim, a estymhe.<br />
Ne gueus a nep still, quen abil ve<br />
Na quen ruset diouz an heure,<br />
Pan ve quement den so en bet,<br />
A aznaffe querent diouz hentez<br />
Na breuzr diouz hoar dre nep aroez (1).<br />
Ha pan vez en bez gourvezet<br />
Rac se breman hoU pobl an bet<br />
En oz esper consideret,<br />
Pan duy an prêt da decedaff,<br />
(1) Var. aruoez ; orig. oarex.
— 277 —<br />
Ez vihet égal havalet<br />
Hep differance a tra en bet<br />
Ouz an re so eat da quentaff.<br />
A la fin du volume.<br />
Aman ez achief an lefr man<br />
Meurbet deuot da pep unan<br />
Da lenn d 'an re a goelet Breiz<br />
Eguit chom fermoch en ho feiz<br />
Mil CCCCC ha XXX.<br />
LE MYSTÈRE DE SAINTE BARBE<br />
On connaît deux éditions <strong>bretonne</strong>s de ce Mystère. L'une est<br />
de 1557, l'autre de 1647. Comme nous l'apprend le titre de<br />
l'édition de 1557, le Mystère a été imprimé à Paris pour Bernard<br />
de Leau, imprimeur de Morlaix (petit in-S" goth. de 96 ff. non<br />
chiffrés de 14 lignes à la page) (1). Un exemplaire de l'autre<br />
édition se trouve à la Bibliothèque Nationale ; l'imprimeur est Jean<br />
Hardouyn, à Morlaix (2) (in-16 de 206p., Bibl. Nat., Y 6180 ré-<br />
serves). Le Mystère de sainte Barbe a été réimprimé sur l'édition<br />
de 1557 avec des variantes de l'édition de 1647, par M. E. Ernault,<br />
sous le titre : le Mystère de sainte Barbe, tragédie <strong>bretonne</strong>,<br />
texte de 1557, publié avec traduction française, introduction et<br />
dictionnaire étymologique (3), par M. E. Ernault, professeur<br />
à la Faculté des lettres de Poitiers (Nantes, Société des biblio-<br />
philes bretons, 1885, in-4°, 187 pp.).<br />
Le Mystère breton remonte évidemment à une source française.<br />
(1) Voir bibliographie des traditions et de la littérature populaire de la Bretagne,<br />
par H. Gaidoz et Paul Sébillot (^Extrait de la Revue celtique). Paris, 1882,<br />
pp. 315-316.<br />
(2) Aman ez dezraou buhex santés Barba dre rym enel inaz custumer he<br />
hoary en Goelet Breiz gant heuriou ayi itrou sanctes Barba, hac he offiqoru<br />
amplamant. E moiitroûles, gant lan Hardonyn imprimer ha librer, peheny à<br />
'<br />
chom é Kû MDCXLVII.<br />
(3) Cette partie n'a pas encore paru.
- 278 -<br />
La marche du drame est la même que dans le Mystère français<br />
imprimé de sainte Barbe : La vie et histoire de Madame saincte<br />
Barbe par personnaige, avec plusieurs des miracles d'icelle et si<br />
est à trente huit personnaiges dont les noms s'ensuiuent. Imprimé<br />
à Paris par la veufve feu Jehan Trepperel et Jehan Jehannot,<br />
demourans en la rue neufue nostre dame à l'enseigne de l'escu<br />
de France. In-4° goth., 30 ff. à 2 colonnes (I). Il y a cependant<br />
entre les deux drames de notables différences qui nous font sup-<br />
poser qu'il existe une source française plus directe du Mystère<br />
breton (2).<br />
Aman ez dezrou buhez sante[s] Barba dre rym euel ma 'z<br />
custumer he hoary en goelet Breiz (3).<br />
An test.<br />
(An aelez a dezrou canaff).<br />
4. Breman, pobl an bat Leun a disenor<br />
Gant fez euezhet, Ha guerr (4) ac error<br />
Hac ez guelhel huy Roe Dioscorus.<br />
Ystoar bon cares<br />
Barbara guerches<br />
Leun a courlesy.<br />
3 . Dioscorus bras<br />
En em auizas,<br />
Hac a laças plen<br />
2. Mercli d 'an roe voe hy Tut a pep labour<br />
A Ycomedy, Da ober un tour<br />
Den malicius, Ha mecherouryen.<br />
(1) Nous devons une analyse de ce ^Jystères\lT l'exemplaire de la Bibliothèque<br />
Nationale (acquisitions n» 29,234) à M. G. Dottin. Nous avons aussi consulté le<br />
livre de M. Petit de JuUevile : Les Mystères, t. II, pp. 478-188.<br />
(2) Le prologue est différent; le personnage de la reine, celui de Marcien,<br />
celui de la femme folle, les miracles ne se retrouvent point dans le drame<br />
breton. Mais en revanche Origène n'apparaît point, croyons-nous, dans le drame<br />
français. Les noms de plusieurs personnages sont également différents.<br />
(3) L'exemplaire de 1557 décrit dans la bibliographie de MM. Gaidoz et<br />
Séljillot porte en plus : E Paris neuez imprimet gancl Bernard de leuae. Imprimet<br />
E. Paris euit Bernard de Leau pehiny a chôme e mountrovlles var pont<br />
hottrret en hloaz MDLVII, L'expression iievez imprimet a ici le même sens que<br />
dans le titre du Grand Mystère de Jésus. Elle indique une nouveauté et non<br />
une réimpression comme le voulait M. de la Villemarqué. C'est M. de la Villemarqué<br />
qui a fourni à M. Ernault la copie de l'édition de 1557 dont il s'est servi,<br />
(4) Édition de 1557 guerrh.
- 279 -<br />
4. Hac y en dyen En desrouas sclaer<br />
Apert ha certen, Euel tut antier<br />
Dre 'z voe ordrenet, Ha deliberet.<br />
An introduction.<br />
5. Entr 'och, pobl guiryon, deboner,<br />
Gruet silence ha ma 'z commancer<br />
Antier dre myster disclaeriet<br />
Glouar ystoar santés (1) Barba.<br />
Ma ne (2) gouzyech pe a lech oa,<br />
Pep stat gant ioa he coffha gruet (3).<br />
6. An guerches man ameux hanuet,<br />
Da Dioscorus, den ruset,<br />
Roe (4) affet a Ycomedi<br />
Ez oa hy merch, leun a guerchdet;<br />
Eff he care pep heur meurbet<br />
Er nen devoa quet nemet hy<br />
7. Ma 's songas en e fantasy<br />
Ez galse besaff dre affuy<br />
Gant un re e (5) ty rauiet ;<br />
Hac ez laquas, ne dougias den,<br />
Tut a labour, mecherouryen<br />
Da ober certen ordrenet<br />
8. Vn tour fournis, d'e guis discret.<br />
(1) Édition de 1557 santé.<br />
(2) Édition de 1557 net.<br />
En compas iolis diuiset,<br />
D 'e miret, rac ne lamset hy<br />
(3) La traduction, en général fidèle de M. Ernault, paraît ici défectueuse ;<br />
il traduit he coffha gruet par : on<br />
être : rappelez-vous-Ia.<br />
va vous rappeler cette santé. Le sens doit<br />
(4) Édition de 1557 rac. Roe est une conjecture de M. Ernault.<br />
(5) Nous comprenons gant vn re e ty ranlet par : enlevée par quelqu'un<br />
de sa maison. M. Ernault traduit : si bien qu'il se mit en tête que quelqu'un<br />
eût pu Venlever de sa maison.
— 280 —<br />
A eneb e grat digantaff<br />
E neb guis, nac lie rauissaff,<br />
Na hep lie rentaff dezaff muy<br />
9. Hoquen quentaff, ne lacaff sy,<br />
Gant un den a brut en study<br />
He laquât (1) hy a studias ;<br />
Ha liy, credet, ne voe quet lie,<br />
A disquas lysmat an pratic,<br />
Er autentic e hem (2) applicas.<br />
10. Dre he squient ez ententas<br />
Ez oa un Doe nep a croeas<br />
An eff bras ha 'n mor glas assur,<br />
An tut, ha' n loznet (3), hep quet mar<br />
Ha quement so lem en memoar,<br />
Heaul, ster ha loar, ha 'n douar pur.<br />
11 . An philosoph bras, a tra sur.<br />
Hep quet a mar, nac oa mar fur,<br />
Prepos oscur a murmure ;<br />
Hac a mennas rep he repren ;<br />
An ydolou vil ha bilen<br />
Dreis pep termen a soutene.<br />
12. Hy enn arguas an tra se ;<br />
Hac eff quen buhan ahane<br />
Hep dale enn em retreas ;<br />
Ha hy bepret, nen deux quet sy.<br />
En Doe roe 'n bet, parfet detry,<br />
A muy e muy a studias<br />
13. Goude se uffuel ez guelas<br />
(1) Edition de 1557 laquai.<br />
Dious e habit un ermit bras,<br />
Hy enn enterrogas asqueut<br />
(2) Original chem (e hem conjecture de M. Ernault).<br />
(3) Édition de 1557 lonzet.
— 281 —<br />
Pe ban deue, hoaz na ma 'z ae,<br />
Dre compsou ulfuel evel se,<br />
Na peban oa, na piu oa quel.<br />
14. Eff a respontas dinoas net<br />
E dévotion oa monet<br />
En effet, hep quet contredy,<br />
Da Hierusalem, hep remet,<br />
Da bez lesu Christ ministr net :<br />
Nen deuoa quet quen queflfridy.<br />
15. Na hennez ent privez desy<br />
A disclaeryas, ne tardas muy,<br />
Dou guer pe try a 'n Passion.<br />
Hy dreis pep tra a yoa ioaus<br />
Ma 'z roas dezaff, hep quen reffus,<br />
Crédit hetus, ann aluson.<br />
16. Neuse, secret un piéton<br />
A leuzras hy, hep fmction,<br />
(Ha hy ytron ha barones,<br />
Dre vfueltet (1), ne voe quet quen)<br />
Da Alexandry ancien<br />
Da comps plen oz Origenes.<br />
17. Peheny (2), hep goap, hac a près<br />
A leuzras antier d 'an guerches<br />
Flour ha courtes procès lesus<br />
Gant Valentin, ha doctrin net<br />
En Ues leffrou hep gou quel,<br />
Ma 'z voe groa[e]t (3) he coudet hetus.<br />
18. An holl fez desy gracius<br />
A lennas hep dale ioaeus<br />
Heb abus, ma he queulusquas<br />
(1) Édition de 1557 uffvelter.<br />
(2) Édition de 1557 Eny.<br />
(3) L'édition de M. Emault porte groat.
— 282 -<br />
Da bout ardant en carantez,<br />
Da quehez[l] lesu, he buhez,<br />
Hac ent priuez he badezas.<br />
19. He tat pep rout enn em doutas<br />
Anezy, pan [hy] studias,<br />
Hac he reas, ne fallas quel,<br />
D 'an tour a yoa cref ha neuez<br />
Da tremen peb tu he buhez,<br />
Ha goude, euez gouezet,<br />
20. Ez deuz an broys, tut discret,<br />
21<br />
.<br />
Da mennat dezy reiff priet ;<br />
Ha n 'e deuruoe quel concedaff,<br />
Rac ma 'z oa, dre 'n fez, demezet<br />
Da lesu Grist, ann ministr net<br />
Ha n 'e deuruoe quet nemetaf (1).<br />
Chetu aman an dez quentaff ;<br />
E 'm introil a recitaff<br />
Guelhaff ma 'z gallaff, quentaff prêt;<br />
Ha d 'an eil dez ez discuezher<br />
D 'ich un tra arall, mar galler.<br />
Gant grâce Doe, roe 'n ster, mar queret.<br />
Deux bergers vont jouer sur la montagne où va passer sainte<br />
Barbe fuyant son père. Un des deux la trahit.<br />
RIUALLEN.<br />
368. Ha! Gueguen, Gueguen.<br />
GUEGUEN.<br />
Petra so a mail, Riuallen?<br />
(1) Édition de 1557 nemeta.
— 283 —<br />
RIUALLEN.<br />
A ny ya, Gueguen, d 'an menez<br />
Da miret hon deffuet vêtez<br />
Hac eno, dr 'am fez, on bezo<br />
Amser euit ober cher mat;<br />
Me meux a crenn silsiguenn plat<br />
Ha boutaillat a guin mat so.<br />
369. Ya, demp-ny ha me benuyo;<br />
Da 'z hem auancc a te danczo ;<br />
Cza, eomp affo, n 'on guelo den.<br />
RIUALLEN.<br />
Pebez hoary on be ny quen?<br />
Mar bez anezy yenien,<br />
Deomp, Gueguen, d 'on em pourmenaff.<br />
370. Guell eu deomp-ny frisq diuiscafF<br />
Da mellat ha da ebataff,<br />
Euit hon em tommaff a mat.<br />
Heman so taul sech a brech mat<br />
A ya tizmat hac a pat pell.<br />
Horell !<br />
GUEGUEN.<br />
A te teux affet guelet guell<br />
Heb fellell tam gant ma cammell,<br />
Horell!!<br />
(Aman ez guelont sante[s] Barba ouz<br />
teçhet raç he tat; hac ez lauar Riuallen drouc : )
371. Haulcleu!<br />
— 284 —<br />
Lauar a te goar ma 'z a Barba<br />
Ac eff so hoaruezet netra<br />
Na perac tra eu ez a hy?<br />
GUEGUEN MAT (1).<br />
Tau, Riuallen, pe laz d'imp ny<br />
E ma en he près, ha less y,<br />
Sco oar da hoary ha diuoe.<br />
372. Vn tra so hoaruezet, me toe;<br />
373<br />
.<br />
Chede peguen buan an Roe<br />
Ez due en ploe quen enoeet<br />
Oar lerch he merch ha d'e querchat;<br />
Vn tra so groaet nac eu quet mat<br />
Hac ez eu pep stat debatet.<br />
Nac eguit se<br />
Morchet az eux, me ne 'meux quet.<br />
RIUALLEN.<br />
Vn dra a treux he deueux groaet<br />
Hac ez eu ouz knech ditechet<br />
De'z em cuzet, nen deu quet gou.<br />
Allas ! ma car, na lauar quet<br />
Es te hy neb quentel guelet<br />
Ouz darempret en on metou,<br />
GUEGUEN.<br />
374. Ne falhe quet lauaret gou :<br />
Eff a tronche crenn bon pennou<br />
An Autrou, euel da dou quy.<br />
(1) Mat se trouve ici par erreur. L'épi thète ne convient qu'à Riuallen.
- 285 -<br />
RIUALLEN.<br />
Me en goar breflf, mar he queffy<br />
E iazo yen gant villeny<br />
Hac e groay net espediet.<br />
DIOSCORUS (a goulenn e merch).<br />
375. Leueret diff flour, pastouret<br />
A huy uffuel houz eux guelet<br />
Ouz donet quet en houz nietou<br />
Barba ma merch, mar be querchet (1)<br />
Aman ouz knech na ditechet;<br />
Respontet ha ne compset gou.<br />
AN BERGER MAT RIUALLEN.<br />
376. Ententet haut, hep faut, Autrou,<br />
Ha me compso plen a 'm guenou,<br />
Mar queret sezlou, en louen :<br />
Me e neb guis n 'e guiHs quet<br />
Duet en menez man na goureet (2) :<br />
Ne 'n nachenn quet en requet den.<br />
DIOSCORUS.<br />
377. Me toe d 'am quil, map an bilen,<br />
Me roy d 'it raau car ann auen,<br />
Ma ne compsez plen certen diff :<br />
A te neb quentel he guelas<br />
Euit an dez en menez bras :<br />
Mar nachez un pas ez quasiff.<br />
(Goude se ez goulenn ouz an drouc berger :)<br />
378. Na te? A te goar? lauar d 'ifif.<br />
(1) Conjecture de M. Ernault. Le texte donne querzhet.<br />
(2) M. Ernault propose goiiezet ou gonzuezet qui va mieux pour l'assonance.<br />
Goureet pour le sens ue présente pas de difficulté : gimreet montée, du verbe ^<br />
gourren lever ; gourre sommet (Catholicon).
— 286 -<br />
An drouc berger Gueguen<br />
Mar queret sellet ha credifF<br />
Derchell houz hent ha ma sentifF,<br />
E discueziff, ne filUfTquet;<br />
Rac me he guelas a pasou<br />
Ouz Iremen, membry, hebiou,<br />
Secret aquetou sezlouet.<br />
379. M 'e guelas dison ouz monet<br />
He hunan, ha hy quen poanyet,<br />
An bet a calet ez rede ;<br />
Ne gortose den nep heny,<br />
Na cleuet neb rout comps ouly<br />
Na dale muy n 'e deuruihe.<br />
DIOSCORUS.<br />
Pa he caffenn m 'e quelennhe.<br />
RIUALLEN (a lauar da Gueguen)<br />
380. Lauar, pautr vil, map e guile<br />
Perac heb dellit eu d 'ide<br />
He discuez eue! se dezaff?<br />
Breman heb truez he canno,<br />
Heb neb abaff pan e caffo,<br />
He pourmeno ma 'z vezo clafF.<br />
381. Mar groa follez, dius dezaff !<br />
Me e carhe fustet mat gantaff,<br />
Na fofz ne raff, mar bezaff cuit.<br />
sante[sJ barba.<br />
Ma malloez quentaff a roaff d 'it,<br />
Coz paillart fell dre da dellit,<br />
Ma 'z duy gant dépit da guitot<br />
An Azrouant dicarantez,<br />
.
— 287 —<br />
Dre da sotis ouz ma discuez :<br />
Ghede 'n boutez a dellezset.<br />
382. Me pet dre barnn ez duy oarnot<br />
Maledicion en un lot<br />
Dre da fais riol assotet,<br />
Te ha da deuet affet pur<br />
Ma 'z chanchy le hac y fîgur<br />
Pautr a drouc natur pariuret.<br />
{Neuse ann drouc berger so conuertisset en un men marhr hac<br />
e deffuet e quelhyen-raden)<br />
.<br />
LA VIE DE SAINTE CATHERINE<br />
L'original se trouve à la Bibliothèque Nationale sous la cote<br />
J 3007 réserve (inventaire). Ce volume de 31 pages non<br />
numérotées a été imprimé au couvent de Saint-François-de-<br />
Cuburien, en 1576. Des mêmes presses est sorti un autre<br />
texte breton dont nous donnons plus bas un extrait. Le texte<br />
de cette Vie de sainte Catherine a été publié avec une traduction<br />
par M. Ernault dans la Revue celtique, vol. VIII, n°» 1 et 2,<br />
pp. 76-95.<br />
M. Ernault a cru devoir reproduire le texte tel quel avec<br />
ses nombreuses fautes d'impression , en en rectifiant toutefois<br />
quelques-unes en note. Il "va sans dire que le même scrupule<br />
ne nous était pas permis. Nous donnons le texte aussi correct<br />
qu'il nous a été possible, et en renvoyant en note la version<br />
de l'original. La division en paragraphes est due à M. Ernault.<br />
Suivant M. Ernault, la Vie <strong>bretonne</strong> serait une version de la Vie<br />
latine de sainte Catherine dans la Légende dorée de Jacques de<br />
Voragine, à partir du § 3. C'est en réalité une traduction plus<br />
ou moins exacte de la rédaction latine, depuis le commencement<br />
jusqu'à la fin (1).<br />
(1) Voir Legenda anrea, édition de 1493, p. 213.
Titre (P. 1). Ainan ez desraov bvhez an itron sanctes Cathell<br />
gverhes ha merzeres en Brezonec, neuez impriraet e Cuburien,<br />
euit Bernard de Leau, pehiny a chom e Montrolles, voar pont (1)<br />
Bouret : en bloaz M.D.LXXVI.<br />
Bvhez an itron sanctes Cathell gverches ha merzeres : gant<br />
he oraison.<br />
An interprétation a 'n hanou a Cathell.<br />
i . Cathell 80 lauaret ha deuet digant catha (2) peheny a tal que-<br />
ment da lauaret euel oll, ha digant ruine (3), peheny a tal quement<br />
da lauaret euel trébuche pe couezaff; ha rac se Cathell a tal quement<br />
da lauaret vn trébuche vniversel; rac edeficc en azrouant (4) so<br />
dreysi hac enhy an oll trebuchet : discaret ha trebuchet he (5) deues<br />
an edeficc a orgueil dre an humilité anezy; discaret he deues an<br />
edeficc à conuetis charnel dre an virginité à obseruas hac à miras,<br />
hac yuez pep conuetis mondain, rac disprisa a guère pep tra mon-<br />
dain.<br />
2. Pe yuez an guer man Cathell a tal quement da lauaret euel<br />
chateiiula, elese vn chadenic rac... (6) dre œu[u]rou mat pe dre heny<br />
ez eo pignet (7) bede an (8) eff, peheny chadenn pe scheul he deues<br />
peder pazen : an quentaffeo inocentet he oll œuurou; an eil eo nec-<br />
tery acalon; trede eo disprisancc à vanité; a pederuet eo guyr[i]onez<br />
à comsou. Père degreziou à laqua an prophoet diouch reng ouz lauaret :<br />
pyou à pigno e menez au aulrou , etc. ; hac ez respond en vn (9)<br />
lauarel : an inocent à daouzourn hac an heny à vezo net à calon, etc.<br />
(1) Original j!;o/i^r.<br />
(2) Le texte breton porte Coste, distraction évidente ou glose de CatM. Voir<br />
le texte latin ci-dessous.<br />
(3) Original mine.<br />
(4) Orig. azzonant.<br />
(5) Orig. hez.<br />
(6) Il faut suppléer quelque chose comme :<br />
lin chadenn. Voir le texte latin.<br />
(7) Original j:;i^«e^.<br />
(8) Orig. an.<br />
(9) Orig. vn é.<br />
rac honuin a guère dezi he unan
- 289 —<br />
Hac an peder degrez man à vertuz à voe excellant en itron sanctes<br />
Cathell euel ma'z eo patent en he legent (1).<br />
3. Aman ez comencc en bvez ha legent an itron sanctes Cathell.<br />
Sanctes Cathell, merch d 'an roe Coste, a voe ynstrue[t] ha doc-<br />
trinet en oll ardou libéral. Ha pan edoae an impalazr Maxentius,<br />
assemblet gantaff en Alexandrie an oll pinuidien ha peuryen, euit<br />
sacrifie d 'an ydolou, hac an chiistenyen, père n 'oz deurye sacrifie<br />
d 'an ydolou, en defoy ordrenet ez visent lequeat d 'an marou :<br />
neuse<br />
sanctes Cathell peheny a yoa en oat a seitec bloaz, pan oa en (2) he<br />
pales, carguet a pep pinvidiguez (3) hac a seruigeuryen, merch vnic<br />
d 'e tat ha d 'e mam, pan cleuas an bruit hac an cry a edoa gant pep<br />
sceur[t] ancualet père a presenlet euit ho sacrifie hac an ioae a groae<br />
an re a cane (4), en continant ez cacas vn messager euit enclasc petra<br />
oa an tra se.<br />
4. Eual ma'z ententas ez comeras darn he tut he pales hac ez<br />
em (5) gouarnissas gant sign an croas, hac ez eaz en queer, hac ez<br />
cafifas vn nombre bras a chrislenyen père a yea da sacrifia d 'an ydolou<br />
rac aon na vient lazet, ma 'z voue meurbet nechet ha ceuzet. Ha hy<br />
monet hardiz gant vn couraig mat bede an impalazr en vn lauaret<br />
deza : « Da (6) dignité a urz (7) hac da offic a descueuz (8) penaos<br />
(1) Teste latin extrait de l'édition de 1493 : Katlierina dicitur a catha quod<br />
est universum, et ruina, quasi universalis ruina. Omne enim edificium diaboli<br />
in ea universaliter corruit. Nam in ea corruit edificium superbie per humilitatem<br />
quarn habuit, carnalis concupiscente per virginitatem quam servavit, cupiditatis<br />
mundane, quia omnia mundana despexit. Vel Katherina quasi Cathenula (orig.<br />
Catheluna) ; ipsa enim sibi per bona opéra quandam Cathenam fecit, per quam<br />
usque ad celum ascendit. Que quidem cathena sive scala quatuor gradus habet,<br />
qui sunt : innocentia operis, mundicia cordis, despectio vanitatis, et locutio<br />
veritatis. Quos propheta per ordinem ponit dicens : « Quis ascendet in montera<br />
domini, etc., » et respondet : Innocens manibus et mundo corde qui non accepit<br />
in vano animam suam nec jnravit in dolo proximo suo. Qualiter autem illi quattuor<br />
gradus in beata Katherina fuerunt patet ex legenda sua.<br />
Il existe une Vie de sainte Catherine en <strong>gallois</strong>, encore inédite dans le ma-<br />
nuscrit de Peniàrth connu sous le nom de Llyvyr Gwyii Rhydderch ou le livre<br />
blanc de Rhydderch (^seconde partie) ;<br />
Eees a aussi publié une Vie de la même<br />
sainte, texte <strong>gallois</strong> avec traduction dans ses Lires of the cambro-britùh saints.<br />
(2) Original an.<br />
(3) Orig. piv vidiguez.<br />
(4) Orig. canef.<br />
(5) Ez sem.<br />
(6) Original dti.<br />
(7) Orig. vurz.<br />
(8) Orig. descnenz.<br />
19
— 290 —<br />
heruez raison ez dleez beza saludet ha groeat enor d 'it, mar ve te a<br />
aznaffe croueer an eff, an douuar (1), hac a reuoque da affectio[n]<br />
diouz an doueou (2). y><br />
5. Ha neuseu ez disputas dre cals ha divers conclusionou ha<br />
silogismou ouz an impalazr (3), e tal porz en templ, ha neuse ez<br />
commanças lauaret dezaff : « lequeat emeux ma poan ha ma sourcy<br />
da lauaret d 'il an traezou man euel da vn den gouuiziec ha sauant.<br />
Hoguen breman me goulen ouz-it : pez a dra ez eux te assemble!<br />
quemet man a pobl en vean : euit azuly an sotony a 'n ydolou? Da<br />
hem maruaillaff a grez en bras oar an edefiç hac an arlifiç en templ<br />
man, peheny so graeat gant douzorn (4) tut ha mecherouryen, hac<br />
yuez oar an ornamentou anezaff père ne dint nemet euel poultr (5)<br />
a ya guant an auel; hac euit ce ez dleez muy da ebahyssaf ouz<br />
conlemply an elî ha 'n douar ha 'n mor ha quement so enhe. Da<br />
hem maruaill oar an ornamentou an eff, elese, an heol, en loar, en<br />
steret; consider pénaux e mahint a pa voue commancet en bet hac<br />
ez vizint bede en fin; sell ouz an heol ha 'n planedou pei'e ne cessent<br />
nos (6) na dez oz (7) monet entresea hac Occident, hac ahano ouz<br />
retourn adare da Orient, hac euit ce ne scuyzont quet. Ha pa ez vezo<br />
lacqueat mat euez ouz an traezou-man, goulen ha desqc piou eo an<br />
puysantaff entre en oU re na pe guant az ynt great; ha neuse pa ez<br />
vezo aznauezet (8) dre graç Doue an croueerr da vezaff soueran d 'an<br />
hoU traezou (9) ha ne ve quet possibl caffout dezaff heuell, neuse<br />
azeule ha glorifie, rac henez eo Doue an oll doueou hac autrou an<br />
hoU autrounez. »<br />
6. Pan he deffoye (10) disputet cals doctement an mister a 'n<br />
incarnation a map Doue, César a voe meurbet ebahysset, ha ne<br />
(1) Original domtar,<br />
(2) Orig. doneou,<br />
(3) Orig. impalarz.<br />
(4) Orig. daezorn.<br />
(5) Orig. poulrt.<br />
(6) Orig. voz.<br />
(7) Orig. oy.<br />
(8) Orig. aznanezel.<br />
(î)) Orig. traezon.<br />
(10) Orig. M. Esnault propose deffove, Deffoye se retrouve deux fois paragraphe<br />
15.
- 291 —<br />
gualle quet respond dezi (1), heuelep en fin, pan oa en em (2)<br />
auiset, ez deuz da lauaret dezy : « grec, lion les da acheuaf hon<br />
sacrificç, ha goude se ny a rento d 'itt (3) respond. » Neuse ez<br />
gourhemenas he cacz d 'an pales, ha gand diligence bras he miret ;<br />
hac en em maruaille ez bras oar an prudencç ha 'n quenet anezy,<br />
rac meurbet ez oa cazre ha plesant da guelet d 'an holl re hac yuez<br />
gracieux.<br />
7. Goud[e] se ez deux César d 'an pales hac ez lauaras dezy :<br />
« Gathell, cleuet eo gueneomp en eloquencç a compsou hac ez omp<br />
ebahisset oar an gouuizeguez ahanot; hoguen ampechet oamp hac<br />
occupet oz ober sacrificç d 'an doueou, ha ne guellsomp quet an oll<br />
da entent. Rac se breman ny a goulenn ouz-it an commencement (-4) :<br />
pe a lingnez oude? » An sanctes a responlas : « Scrifî'et eo na die<br />
den en em (5) meuly nac yuez en em (6) vitupery : en tra se a<br />
custum en tut sot da ober hac en re trauaillet gant vanegloer. Euit<br />
se me a lauaro dit ma lingnez, ne deo quet euit ma em v[a]ntafr,<br />
hoguen ma em humiliaff: me so Gathell merchvnic d' an roue Goste;<br />
hac, onestant ez venn maguet en pourp hac instruet en ardou libéral,<br />
yuit ce oll em eux y dispriset palamour da lesus-Ghrist pehiny a 'm<br />
eux choaset euit priet.<br />
8. « Hac an holl doueou se, père a enorez, na guellont sicour na<br />
te na nep ho pet, am eux an oll dispriset. peguen maleureux eo<br />
an re a gra (7) enor d 'an sceurt (8) doueou se père, euit ho gueluer<br />
en nécessite, ne guellont sicour den nac e miret ouz pirill nac (9)<br />
e sicour en e tribulation. »<br />
9. Neuse an roe a lauaras dezi : « mar deo guyr euell ma 'z<br />
leuerez, an bet holl a fazy hac a so en error, ha te hep muy quen<br />
a lauar hac aheus (10) en guiryonez. Hac euit ce quement guer so a<br />
(1) Original deze.<br />
(2) Orig. en nem,<br />
(3) Orig. dict.<br />
(4) Orig. cnmmencement.<br />
(5) Orig. e nem.<br />
(6) Orig. e nem.<br />
(7) Orig. graff.<br />
(8) Orig. sceuret.<br />
(9) Orig. vao.<br />
(10) Orig. ahen-t.
— 292 —<br />
die bezafF confirmet (1) gant daou pe try test; pa ve te a ve vn ael,<br />
pe a ve vn vertuz celesliell, hoaz ne dleffen quet crydi d 'it, dre muy<br />
rayson, guelet na dout nement vn grec fragil. »<br />
10. Neuse ez lauaras d 'an impalazr (2) César : « Da pidy a<br />
graff, César, na hem les quet da vezaff fezet gand (3) da furor : quent<br />
se, us (4) a rayson euel ma 'z aparchant ouz vn roe prudent, rac en<br />
poelet a lauar : mar<br />
em gouuernez dre rayson, heruez an eneff, ez<br />
vizy roe ; hoguen, mar em gouuernez autramant, heruez en corlî, ez<br />
vizy seruicher, » Neuse ez lauaras en roe : « Heruez a guelaff ez fell<br />
d 'it dre finesaffhon deslum e 'z laçou, guelet ez fell d 'it reyff deomp<br />
euit exempl an philosophet. »<br />
11. Pan guelas César na galle quet e nep manier resistafî d 'an<br />
gouuizeguez anezy, ez gourhemenas secretamant dre lizerou ez<br />
deuzye an oll gramerianet hac an oll oratoret incontinant d 'an kaer<br />
a Alexandrie hac en hoz dévie presantou bras, nemet ez gallsent<br />
fezaff vn emparlet dre o raysonou hac o compsou. Neuse ez voe<br />
digacet a diuers prouinczou hantercant orateur, père a excède an<br />
hoU re aral mortel e pep siancç mundain, ma 'z deuzont (5) da<br />
goulen pe da fin ez oant galuet a quen pell a (6) diuers broeziou da<br />
Alexandrie.<br />
12. César a respontas deze : « Aman en hon eux vn merch iouanc<br />
peheny n 'e deux quet a compaignones e squient hac e gouuizeguez ;<br />
fezaff a gra en hoU tut sauant ; hac ez lauar penauz hon doueou ez<br />
ynt diaoulou. Ha mar guellit he fezaff, me gray deoch retourn d 'o<br />
bro guand enor ha ioay. » Neuse vnan gand despit a respontas :<br />
« Vn cusul gaillard (7) euit vn impalazr (8), ensembli quen lyes a<br />
den sauant a diuers ha pell broezyou euit disputenn ouz vn merch<br />
iaouanc debil ha fragil, e lech ma 'z gualse facilement vnan hon<br />
pautret pe laqueset he fezaff. »<br />
13. An impalazr (9) César a respontas : « Me a galse in fat he<br />
(1) Original confermet.<br />
(2) Orig. impalazr.<br />
(3) Orig. gard.<br />
(4) Orig. vus.<br />
(5) Orig. deuzo.<br />
(6) Orig. ha.<br />
(7) Orig. guaylart. Gaillard est une conjecture de M. Ernault.<br />
(8) Orig. inipalarz.<br />
(9) Orig. impalaz?;
- 293 —<br />
contrainy da sacrifie. Euit ce guell eo gueneff ez ve fezet (1) dre ho<br />
argumentou ha ho raysonou. » Ma \ leuersont : « Bezet digacet dira-<br />
zomp, euit, pan vezo convinquet he témérité hac he sotony, ma 'z<br />
annauezo in fat bezcoaz na guelas den gouuiziec (2), » Pan ententas<br />
an guerhes an combat a yoa eminant dizy, he 's em (3) recomandas<br />
en oU d 'an au trou Doue. Hac en continant ez aparissas an eal dezy<br />
hac he admonetas da bezaff ferm a constant ; yuez he assury na vise<br />
quet hep muy quen fezet (4) gand an re se, hoguen yuez en ho<br />
conuertisse d an fez hac en ho conduise da bezaff merzeryen,<br />
14. Pan oa digaccet dirac an oratoret ha 'n philosophel, ez lauaras<br />
d 'an impalazr : « Chetu vn sentancç hac vn barn cazre euit vn impa-<br />
lazr : hantercant orateur az eux assemblet a henep vng guerhes ; ha<br />
prometet deze madou hac enorou bras , mar hoz deuez an victoar !<br />
Ha me a contraignez hep nep sperancç a saler da combaty oute !<br />
Hoguen lesus-Christ, peheny eo sperancç ha curun an re a storm<br />
euilaff, hennez a 'm recompanso hac em salero. »<br />
15. Ha neuse pan ho defîoe lauaret an oratoret ez oa vn tra imposibl<br />
ez galse Doue bezaff den, nac ez gallse gouzaff poan en bet nac yuez<br />
an marou, ez prouphas deze an guerhes penaus an gentilet hoaz ho<br />
deffoy a diaraoc lauaret en tra se, rac Platon hac an Sybiliet ho<br />
deffoy lauaret ez vise eureux an Doue dioux an crech a vihe crucifiet<br />
en croas. Goude ma he deffoye an itron sanctes Galhell disputed ouz<br />
an mestri ha confondet ganfy dre raisonnou euident ho oll ydolou ha<br />
doueou, ez vihont oll abahisseteuelep na gouzient (5) petra ho deffoye<br />
da lauaret ha ma theusont (6) euel tut mut.<br />
16. Neuse an impalazr carguet a furor a comanças d'o tamall (7)<br />
ha d'o blam oz lauaret deze, ez oant yfam lauaret bezaff oll fayzet gand<br />
vn merhic iauancc. Ha neuse vnan aneze, peheny a yoa raestr ouar<br />
an re arall, a lauaras : « Gouuez en fat, César, penaus nigun (8) ne<br />
(1) Original /fôeZ.<br />
(2) Orig. gouuizet.<br />
(3) Orig. he sem,<br />
(4) Ovig.fezel.<br />
(5) Orig. gouzient.<br />
(6) Orig. theunosont. M. Ernaiilt lit tanusont : ils se turent. Le texte latin<br />
nous fait préférer teusont : sicut muti effectl sunt.<br />
(7) Orig. taiuaill; tamall (Ernault).<br />
(8) Orig. nigenn; nigun (Ernault).
— 294 —<br />
gallas bizgoaz resistaff ouzomp na vihe incontinant fayzet. Hoguen,<br />
an merch iauancc man pe dre heny ez comps an speret a Doue, heue-<br />
lep omp laqueat ganty en admiration na credomp ha na guellomp<br />
e nep façon lauaret tra en bet a henep he Doe lesus Christ. Quent<br />
se ez credomp hac ez confesseomp fermament (nemedot a prouphe<br />
deomp dre vn -rayson hac vn sentancç arall aprophetoch an doueou<br />
père hon eux enoret bede breman) ez fell deomp bon em conuertissaf<br />
ouz Christ ha bezaff christenyen (1).<br />
17. Pan cleuas an tyrant an tra se ez deuz d 'en em colery ha da<br />
enrage, ha gourhemen ez visent oU lo[s]quet e creis an citte. Hac an<br />
guerhes sanctes Gathell ho conforte hac o excite da bezaff constant<br />
ha ferm da gouzaff merzerinti (2), ha gant dihgencç ho istruas en fez.<br />
Ha dre occasion ma 'z douetent meruell hep an sacramant a badiz[i]ant,<br />
ez respontas deze an guerhes na douetent quet : « rac an goat peheny<br />
a scuilUt a vezo reputet deoch euit badiz[i]ant; hoz em goarniset en<br />
mat gand sign an croyx, hac ez ouch assuret a bezaff curunet en eff. »<br />
Pan oant taulet en tan, ez rentsont ho anauon da Doue hep bezaff<br />
losquet bleuen en bet deze nac yuez accoustrement a quement a<br />
yoa gante.<br />
LE MIROIR DE LA MORT<br />
Ce poème se compose de 3360 vers. Il a été composé en 1519 et<br />
imprimé en 1575 au couvent de Saint-François de Cuburien.<br />
Le volume est la propriété de M"''* de Kerdanet, à Lesneven<br />
(Finistère). Nous n'avons pu obtenir d'elles que le court fragment<br />
qui suit, et que M. l'abbé Corre, professeur au collège de Lesneven,<br />
a bien voulu nous transcrire. Il a déjà été publié par nous avec une<br />
traduction dans les Annales de Bretagne, II, n°2, p. 255; n^3, p. 437.<br />
Titre. Le mirover de la mort, en breton, auquel doctement et<br />
deuotement, est trecté des quatre fins de lliome : c'est à scauoyr<br />
(1) Ez confesseomp porte sur ez fell comme le montre le texte latin : nndc<br />
imperatùr constanter fatemur qnod, 7iisi prohahilîorem sententiam de dits quos<br />
nsque modo colulmiis protuleris, eccc omiies ad Christum convertimur (éd. 1403,<br />
p. 204). M. Ernault coupe la phrase, dans sa traduction, avant ez fell.<br />
(2) Original merzirienti.
— 295 —<br />
de la mort, du dernier jugement, du tressacre Paradis et de<br />
Vhorrible prison de l'Enfer et ses infinis tourments :<br />
Eu Maru, en Barn, en IfEern yen<br />
Preder map den ha na enoe,<br />
Ha nepret nep lech ne pechy<br />
Gant lacquat da spy en ty Doe.<br />
A la fin du poème se trouvent, en breton, les indications suivantes<br />
sur la date et la composition de l'ouvrage, suivies de quatre vers :<br />
An leffr man a voe composet en bloaz 1519 gant maestre lehan<br />
an archer coz a parhos Ploegonuen. Hac a voe imprimet e S. Frances<br />
Cuburien en bloaz MCGGCGLXXV.<br />
An Maru, ha'n Barnn, ha'n IfEern yen,<br />
Pan o soing den ez die crenaff ;<br />
Foll eu na preder e speret,<br />
Guelet ez eu ret decedafE.<br />
1. En hano an Tat, ha 'n map apret<br />
Roe ha croer, ha 'n glan speret,<br />
Vn Doe auoeet, dre 'z credaff,<br />
Père en personou cogant<br />
So try fier ha diferant,<br />
Ha se presant a assantaff;<br />
2. Dezraou vn libel an guellhaff<br />
D 'an popl lyc d 'o em applicafF<br />
Ha preparaff, quent muy cafaou,<br />
Pénaux pan renther an speret<br />
Ez die bout hep bech a pechet,<br />
Pe bout daffnet dre e fetou.<br />
3. Mezellour an maru an garfaff<br />
So entre an pobl, a credaff,<br />
An lefr man a vezo hanuet,<br />
Ardant, luysant, euyt gantaff<br />
Noz, dez, en em consideraff,<br />
Ha humiliaff tut an bet.
- 296 —<br />
4. Leshanuet vezo hep nep gaou<br />
Ganeomp ny yuez en dezraou,<br />
Heruez e doctrinaou laouen,<br />
Dirac pep vnan cordial,<br />
Rac 6 doctrin ouz pep scandai<br />
Ha drouc a mir calon pep den.<br />
5. Rayson aral a lacquafF afet<br />
D 'e bout cordial leshanuet :<br />
Honnez eo rac en hon metou<br />
Ez die bout certes dre raison,<br />
Me queff, e effet plantet don<br />
A faeçon en hon calonou.<br />
XVII* SIÈCLE<br />
LE MIROIR DE LA CONFESSION<br />
Ce livre a été imprimé en 1621 chez George Allienne,<br />
à Morlaix en 1621 ; il a été traduit de l'ouvrage français du<br />
jésuite de Bonis par Tanguy Gueguen, prêtre et organiste ori-<br />
ginaire du pays de Léon : toutes ces indications se trouvent<br />
dans le titre breton. L'exemplaire dont nous nous sommes<br />
servi se trouve à la Bibliothèque Nationale (D 4822; Inventaire<br />
D 13843 ; réserve). 11 se compose de 120 pages numérotées,<br />
plus d'une feuille dont le recto porte le titre et dont le verso<br />
est en blanc; il y<br />
a. des gravures aux pages 4, 106, 120 (1).<br />
Nous n'en donnons qu'un court extrait : l'œuvre en elle-même<br />
est peu intéressante et la traduction n'est guère remarquable<br />
que par l'énorme quantité de mots français dont Tanguy<br />
Gueguen s'est plu à l'agrémenter.<br />
(1) Nous devons la description sommaire de cet ouvrage et du suivant<br />
à M. G. Dottin, qui a bien voulu collationner aussi sur les originaux les extraits<br />
que nous en donnons.
Titre : An<br />
- 297 —<br />
mirouer a confession profitahl meurhet euit pep seurt<br />
tut composet gand an tat Beuerant Emery de Bonis à compai-<br />
gnunez lesus, ha translatât vez à Gallec en Brezonec gand<br />
Tanguy Gueguen Belec hac organist natif a Léon. Ouz pen vn<br />
façon siiccint ha her euit en em coffes specialament euit an re<br />
à coffes à lies. Davantaig vn examen à consciancc hac exerciçou<br />
père à guel hezaff gret dre heuryou ha coursou en deiz gand an<br />
remet ouz han pechedou ha 'n meditationou vez a sizun an<br />
passion. An oll guelet ha corriget. Imprimet e Montroulles<br />
gand George AUienne 1621 gand permission hac privilaig an<br />
Roue.<br />
(P. 79). Vn moyen deuot hac affectionnet euit en em offr da<br />
Doue diouz an mintin ha diouz an noz hac é trugarecat é mat<br />
oberou :<br />
(P. 80). Doue seternel, immortel, hoc incompréhensibl, me deu<br />
da meuliff, da binizien ha da enoriff ho madelez œternel, ho quenet<br />
ha ho maieste, Tat, map ha speret santel; un Doue simpl, meurbet<br />
eurus, tat a trugarez, Doue à pep consolation. Me boz trugarequa<br />
a quement bénéfice, graçou ha donesonaou a 'm eux (1) receuet<br />
digueneoch, me paour miserabl pechezr (2), hac o deues receuet pep<br />
croueadur resonabl hac intellectuel. Me à offr deoch euit action<br />
(p. 81) à graccou quement meuleudy, quement eufr mat so bet gret<br />
breman, quen dre an tut, quen dre an iElez, euel pan ve me ma<br />
hunan en deffe y gret gand un heuelep volontez ma 'z quaren (3) ez<br />
ve quais dauantaig, ha gallout dispos euit ho offr ha ho presanliff<br />
deoch palamour ma 'z ouch din a brassoch enor, hac a palamour,<br />
o Doue seternel, an offrancc digand vn souillet euel ma 'z oume<br />
ne 'n deo agreabl d 'o madelez. A (p. 82) palamour da se, gand<br />
dazlaou a calon ez prosternaff d 'an douar ; humblamant ez goulen-<br />
naff pardon a quement pechet a 'm eux gret e 'm buhez, en songuesounou,<br />
corasou, eu[v]raou hac anquouhet. Autreit gueneuff, me<br />
boz supply, na duiff muy bizuiquen d 'oz offansiff. Hoguen, ma<br />
autraou, reit diff vn guir feiz, un espérance assuret, dilection ha<br />
(1) Original am eux.<br />
(2) Ovig. pecherx.<br />
(3) Orig. qiiare '«.
— 298 -<br />
carantez ardanl, chasteté, humilité, deuotion, gand an oll vertuziou<br />
ail necesser d 'an siluidi(p. 83)guez. An heuelep tra, ma Doue,<br />
a goulennafF diouzoch euit quement den so en bet, dre 'n interces-<br />
sion a 'n guerches glorius beniguet Mary, mam d 'on sa[l]uer<br />
biniguet Jésus, Mary Rouanes an eufT, impalaezres (1) d 'an /Eiez,<br />
Mœstres d 'an bet aduocades an pechezrien (2) ;<br />
dre 'n intercession an<br />
daou apostol sant Pezr (3) ha Paol, bac an sent ail ma aduocadet bac<br />
sent ail iust père so en eufT bac en douar; dre 'n intercession a 'm<br />
sell mat, a sant Michel, bac en oll /Elez ail, ha 'n spe(p. 84)redou<br />
eureux ; fînablement dre 'n meritou sacre (4) ves ho map lesus<br />
Christ, en iardin, en foueterez, en curunamant a spern, en croas (5)<br />
santel, gand quen bras carantez; dre é anuyou bac e poanyou;<br />
dre 'n tachaou, dre 'n gouliaou, pe en vnan àneze ez fell dilT laquât<br />
ma calon, d 'an fin ma 'z ve conseruet eno.<br />
LA DOCTRINE DES CHRETIENS<br />
Ce livre a été également traduit du français du jésuite<br />
Ledesrae par Tanguy Gueguen et imprimé par George Aliienne<br />
à Morlaix en 1622. L'exemplaire qui nous a servi est à la<br />
Bibliothèque Nationale (D 5094; inventaire D 1460). Il se<br />
compose de huit feuillets de quatre feuilles à la feuille (64 pages<br />
numérotées).<br />
Titre : Doctrin an christenien composet gand an tat reuerant<br />
Ledesme Jesuist, an oll aiiprouuei gand an autraou à Roazon,<br />
ha translatet à gallec en Brezonec gand Tanguy Gueguen hdec<br />
hac organist natiff à Léon, hnprimet e Montrovles gand George<br />
Aliienne imprimeur ha librer i621, gand permission ha priuilaich<br />
an Roe.<br />
(1) Original impalaerzes,<br />
(2) Orig. perherzien.<br />
(3) Orig. Perrz.<br />
(4) Orig. sacre.<br />
(5) Exprimé dans le texte par le signe +,
299<br />
Stabat mater tramlatet à, latin en Brezonec (p. 60).<br />
Ovz hars an Groas ma 'z foue gloaset<br />
Doue hon Roue ny crucifiet<br />
Ez edoa e mam estlamet<br />
Ha hy e dyffout hyruoudet.<br />
Pan guelas hy an passion<br />
Hac an martyr he map guyrion,<br />
Ez eaz leal en he calon<br />
Bete he ineff clezeff don<br />
Trist voe Mary melconiet<br />
Hac en he calon estonet<br />
En vn songal péquen calet<br />
lesu gant poan ez voa (1) doanyet.<br />
P. (61). Bras voa (2) an poan hac an anuy<br />
(1) Original va.<br />
(2) Oiig. va.<br />
(3) In 1 dans l'original.<br />
Hac an galchar en (3) goar Mary<br />
Pan guelas, allas, an casty<br />
He map hon car e Caluary.<br />
Pyou en heny, ma studyhe<br />
En e calon, na estonhe,<br />
Guelet hon mam à estlame,<br />
Allas d 'e buguel ez gouele?<br />
Pyou eu an Christen nep heny<br />
A calon quen dyuelcony<br />
Pan sonche glachar à Mary,<br />
Na ve queuzet, na lequel sy?<br />
Euit gueffret hon pechedau<br />
, Ez guelas, allas, e gloasou,<br />
A dyou abrant bel en plantau<br />
Cannet yvez gant scourgezau.
— 300 —<br />
An guerches santel à guelas<br />
He quer map e poan en langroas ;<br />
Crédit certen, pan tremenas,<br />
Gant poan dazlaou a caffauas.<br />
Feunteun mam lesu a truez,<br />
Grit d 'ifï ha ma 'z fyziff yuez<br />
Participant dre carantez<br />
(P. 62). En hoz glachar dre trugarez.<br />
Cl) Original cryt.<br />
Gryt (1) d'yff yuez caffout fez bras<br />
Da caret Doue nep on (2) croeas,<br />
Nep drouc en bro na gallo noas<br />
D 'an holl Christenien à prenas.<br />
Imprimet huy an goulyau,<br />
Ma itron, en bon calonau,<br />
Ha 'n passion bras ha 'n gloasiou<br />
Dyrac pepret bon speredau.<br />
Ho map huy a voe goubet<br />
Euidomp ny crucifiet :<br />
Lyquit e 'm memoar da caret<br />
E passion e 'm calon net.<br />
Reyt d 'yff, Mary, contrition<br />
Da sangaff leal am calon;<br />
Dre 'n pemp gouly a 'n passion<br />
H on bet bep mar clouar pardon.<br />
Ouz bars an croas gant habaster<br />
Gryt d 'iff ma 'z fiziff hoz nyuer<br />
Dre 'n poan doun (3), itron debon[ner]<br />
Hoz boue an anquen dezguener.<br />
(2) Original an qui pourrait se justifier a 'n, mais n'est pas dans les habitudes<br />
<strong>bretonne</strong>s.<br />
(3) Donn irait mieux pour l'assonance,
— 301 —<br />
Mary, maestres an guercheset,<br />
Pan duy an maro so garo meurbet<br />
(P. 63). Gant dazlau caffau (1) em caudet,<br />
Huy ouz lesus ma excuset.<br />
Gryt d 'yff plen douguen testeny<br />
A 'n poanyau, allas, ha 'n casty<br />
En deffoue Doue hon guyr Roue ny,<br />
Hac a 'n glachar e Caluary.<br />
Gryt d 'yff, Mary, dre 'n goulyou<br />
A geure outraig an taichaou<br />
Na duy à dyuez da dezraou<br />
Nepret drouc speret d 'on metaou.<br />
Mary, ma speret da quentaff<br />
A diffennet, pa hoz pedaff.<br />
Pan duy an dezuez dyuezafF,<br />
Ma 'z renquiff respont ha contafT.<br />
Gryt d 'yff bout fournis goarnisset<br />
A 'n syn an croas ma 'z foue gloaset<br />
Hac a 'n passion, Itroun net,<br />
Dre he merit omp acuyttet.<br />
Ha pan duy monet a 'n bet man,<br />
Gryt d 'on anaffon, ytron glan.<br />
Monet saccun guytibunan<br />
D 'an Barados d 'an reposuan.<br />
Amen.<br />
Dictionnaire et colloques français et breton, traduit du<br />
François en Breton par G. Quiquer de Roscoff: livre nécessaire (2)<br />
tant aux François que Bretons, se fréquentant et qui n'ont l'in-<br />
(1) On lirait plutôt cussav, mais le sens demande caffau.<br />
(2) Original : nessaire.
— 302 —<br />
telligence des deux langues. A Morlaix, de l'imprimerie de George<br />
Allienne, MDCXXVI, avec privilège du Roy (à la dernière page<br />
on lit : Achevé d'imprimer le 15 de janvier 1626), in-18.<br />
Cet ouvrage se divise en trois parties : la première comprend<br />
des colloques français-bretons; la seconde, un vocabulaire français-<br />
breton; la troisième, quelques paradigmes de conjugaisons et les<br />
prières, suivies de réflexions sur la prononciation française et la<br />
prononciation <strong>bretonne</strong>. Le texte français a dû être composé en<br />
Flandre; il ne présente aucun intérêt au point de vue des mœurs<br />
<strong>bretonne</strong>s. L'ouvrage de Quiquer a eu plusieurs éditions. Nous<br />
en connaissons une de 1632 (1), augmentée d'une partie latine;<br />
une édition de 1633 (2); une quatrième de 1652 (3); une cin-<br />
quième de 1671 (4). L'édition la plus correcte est celle de 1633.<br />
C'est celle qui renferme, avec celle de 1632, le vocabulaire le<br />
plus copieux. L'édition de 1652 est une reproduction de la pre-<br />
mière édition, même avec ses fautes d'impression. L'édition de<br />
1671 est particulièrement intéressante en ce qu'elle adopte l'or-<br />
thographe du Père Maunoir. Nos extraits sont tirés de la première<br />
édition. Nous donnons en note les passages correspondants de<br />
l'édition de 1671.<br />
(1) Dictionnaire et colloque françois, breton et latin, divisé en trois parties :<br />
Dictionœr ha collocou gallec, brezonnec, ha latin, divisèt en teir queufren. Dic-<br />
tionariolum et coUoquia gallico-britannico-latina, in très partes distincta, par<br />
Guillaume Quicquer de Eoscoff, augmentez de moitié, de douze traitez non encor<br />
imprimez, et du latin correspondant au françois et breton, par lui-même. A<br />
Morlaix, chez George Allienne, imprimeur et libraire juré à Rolien, au Palmier<br />
couronné, et à Quimpercorentin en sa boutique, 1(>32, avec privilège du roy.<br />
(2) Dictionnaire et colloques françois-breton, divisez en trois parties. Dictionser<br />
ha collocou gallec-brezonnec, diuisèt en teir queufren, par maistre Guillaume<br />
Quiquier de Eoscoff, augmentez de moitié et de douze traités non encore imprimez.<br />
A Morlaix de 1633, avec privilège du roy.<br />
(3) Dictionaire et colloque françois et breton, traduits du françois en breton<br />
par G. Quiquer de Eoscoff, livre nécessaire, etc. A St-Brieuc, par Guillaume<br />
Doublet, imprimeur et libraire, 1652.<br />
(4) Dictionaire et colloques françois-breton, traduits de françois en breton,<br />
par G. Quiquer, natif de Roscof. Livre nécessaire pour l'iatelligence des deux<br />
langues. Eeveu, corrigé et augmenté en cette dernière édition à Quimper-Corentin,<br />
chez Guillaume Le Blanc, imprimeur et libraire du Collège, 1671.
LA TABLE DE CE LIVRE<br />
Ce Hure est très vtile pour ap-<br />
prendre à lire, escrire et parler<br />
François et Breton, lequel est<br />
diuisé en deux parties. La pre-<br />
mière partie est diuisée en huit<br />
chapitres : desquels les sept sont<br />
mis par personnages comme col-<br />
loques. Le premier chapitre est<br />
vn conuiue à dix personnages,<br />
et contient plusieurs propos<br />
communs desquels on vse à<br />
tahle. Le deuxième chapitre (1)<br />
est pour acheter et vendre. Le<br />
troisième est pour demander<br />
ses debtes. Le quatrième cha-<br />
pitre est pour demander le<br />
chemin auec autres propos com-<br />
muns. Le cinquième chapitre<br />
contient deuis familiers estant à<br />
l'hostellerie. Le sixième cha-<br />
pitre, deuis de la leuée. Le sep-<br />
tième chapitre , propos de mar-<br />
chandise. Le huitième chapitre<br />
303<br />
AN TAVLEN AVEZ AN<br />
LEUR-MAN<br />
An leur-man a so profitabl<br />
bras euit donnet da disquy len,<br />
prezec à scrifîa a Gallec a Bre-<br />
zonnec, pehiny a so deuiset en<br />
diou gueuren. An quentafïgueu-<br />
ren a so diuiset en eiz chabistr :<br />
pe a vez a re (2) an seiz a so<br />
lequeat dre personnaigou eguis<br />
collocou. An quentaff chabistr a<br />
so vn couffi a dec personnaig, a<br />
delch calz a proposou commun,<br />
père à vser ouz an daull. An<br />
eil-vet chabistr a so euit prenafl'<br />
a guersaff. Hac an trede chabistr<br />
a so euit goulen e dleou (3).<br />
An peuare chabistr , a so de<br />
goulen an hent : gant comsou<br />
ail commun. An pempet chabistr,<br />
a delch diuisou famil[i]er pa<br />
vezer en hostalery. An huechuet<br />
chabistr diuis a vez seuell. An<br />
seizuet chabistr à coumps a mar-<br />
chadoures. An eisuet chabistr<br />
(1) Original le dixiesme : an dech-uet. Nous conigeons d'après l'édition de 1633.<br />
(2) Orig. a reff.<br />
(3) Orig. ez dleouff, éd. 1633 ez dleou.<br />
Édition de 1671 : An levur-man a so profitabl bras evit disqui lenn, scriva, ha<br />
prezec Gallec, Brezonnec, pehiny a so diviset en teir queffren. Ar quenta quefEren<br />
a so diviset en eiz chabistr pe eus a re seiz a so lequet dre personnageou eguis<br />
colloquou. Ar quenta chabistr a so ur coury a dec personneig hag à delch cals<br />
a proposou commun, père à user ouz an daull. An eil chabistr a so evit prena ha<br />
guersa. An trede chabistr à so evit goulen é dleou, ar pevare chabistr à so<br />
da oulen an hent, gant ar proposou commun. Ar pempet chabistr a delch<br />
divisou familier pa vezer en hostellery. Ar c'huec'hvet chabistr divis aves<br />
ar sevell. Ar seisvet chabistr à gomps à raarc'hadourez. An eizvet chabistr
est pour apprendre à faire<br />
lettres missives , obligations<br />
quittances et contracts. La deu-<br />
xième partie contient beaucoup<br />
de mots communs, desquels on<br />
a journellement affaire mis par<br />
ordre de l'A, B, C. La troisième<br />
partie, les conjugaisons, pro-<br />
nonciation françoise et <strong>bretonne</strong><br />
et l'exercice du chrestien.<br />
Le V. chapitre. Deuiz familiers<br />
estans à l'hostellerie.<br />
ROBERT, SIMON L'HOSTE<br />
ET AUTRES<br />
R. Dieu vous garde de mal,<br />
mon hoste.<br />
S. Soyez les bienvenus, Mes-<br />
sieurs.<br />
R. Logerons-nous bien céans<br />
pour cette nuict ?<br />
S. Ouy, monsieur, combien<br />
estes-vous ?<br />
R. Nous sommes six de<br />
trouppe.<br />
,<br />
304 —<br />
a so euit disquiflf ober lizerou<br />
missiff, obligatiounou, quittan-<br />
çou a countradou. An eiluet<br />
queuren a delch calz a gueriou<br />
commun, pe auez an re ez eux<br />
bemdeiz da ober, lequeat dre<br />
vrz auez an A, B, C. [An Irede<br />
queufren, an conjugaisonnou,<br />
an prononciation Gallec ha Bre-<br />
zonnec, bac exercice an chris-<br />
ten] (1).<br />
An V. chabistr. Diuysou fami-<br />
lier ho bezaff an bostalery.<br />
ROBERT, SIMOUN AN HOSTYS,<br />
HA RE ALL<br />
R. Doué do miro ouz pep<br />
drouc, ma hostys.<br />
S. Deuet mat ra (2) vihet,<br />
Autrounez.<br />
R. Ha ny à halle logaff en mat<br />
en ty man henoz ?<br />
S. Guellot sur, Autrou. Petso<br />
àhanoch-hu?<br />
R. Huech oump en vn com-<br />
paignunez.<br />
(1) Le passage entre crochets manque dans la première édition ; nous l'empruntons<br />
à l'édition de 1633.<br />
(2) Première édition seule da vihet.<br />
Édition 1671 (suite) : à so evit disqui ober lizerou missiff, obligatiounou,<br />
quitançou ha contrageou. An eil queffren a delch au dictionnier lequet dre urz<br />
à alphabet hag à delc 'h cals a gueriou commun, à père ez eus bemdeiz afEer e<br />
cals à rencontrou. An trede queffren, ar conjuguaisounou, ar prononciation<br />
gallec, ha brezonnec. An V. chab. Divisou familier ho reza en hostallery.<br />
Robert, Simon hostys, ha re ail. R. Doué d'ho miro ouz drouc, ma hostys. —<br />
S. Deuet mat ra-vihet, Autrounez. — R. Ha ny à halle loga ervat en ty-man e<br />
noz (sic) '1 — S. Guellot sur, Autrounez. Pet so à hanoc'h-c'hu ? — R. C'huec'h<br />
om en un compagnunez.
S. Nous auons assez de logis<br />
pour trois fois autant. Descendez<br />
quand il vous plaira.<br />
R. Auez-vous bonne estable,<br />
bon foin , bonne auoine et<br />
bonne litière, auez-vous de bon<br />
vin?<br />
S. Le meilleur de la ville :<br />
vous en gousterez.<br />
R. Avez-vous quelque chose<br />
à manger?<br />
S. Ouy, messieurs : descendez<br />
seulement, car vous n'aurez faute<br />
de rien.<br />
R. Traitez-nous bien, car nous<br />
sommes las, et demy morts de<br />
faim et de soif.<br />
S. Messieurs, vous serez bien<br />
et vos chevaux aussi.<br />
R. C'est bien dit ;<br />
mon cheval ;<br />
frottez bien<br />
quand vous l'aurez<br />
dessellé, destroussez sa queue,<br />
faites-luy bonne litière, prenez<br />
son licol qui est en la bourse de<br />
la selle : s'il n'y en a point, ache-<br />
(1) Les quatre éditions vierchaussy,<br />
(2) Éditions 1632, 1033 a rehet.<br />
305<br />
S. Logeys assez honneus euit<br />
try quement ail. Dysquennit pa<br />
pligo gueneoch.<br />
R . Ha uy oz eus marchaussy {\ )<br />
mat, fouen mat, ha querch mat,<br />
ha laeter mat, ha guin mat ozeus<br />
huy?<br />
S. An guellaff a quement so é<br />
kaer : tauaff à grehet (2).<br />
R. Huy ô eus nettra da di-<br />
briff?<br />
S. Ya sur, autrounez : dys-<br />
quennitep muyquen,nedelîauto<br />
deoch nettra.<br />
R. Hon traetit en mat, rac<br />
squyz oump, hac anter maru<br />
gant naoun (3) a sechet.<br />
S. Autrounez, traetet mat vi-<br />
het, hac ho rouncçet iuez.<br />
R. Lauaret mat eo; frottit en<br />
mat ma march ;<br />
(3) Original
tez-en vn : je vous rendray<br />
vostre argent et si aurez vostre<br />
vin.<br />
S. Monsieur, il n'y aura point<br />
de faute, vostre cheval a-t-il beu?<br />
R. Non, mais ne Tabreuuez<br />
pas encore, car il est encore trop<br />
chaud : vous lui feriez prendre les<br />
auyues; pourmenez-le vn petit,<br />
et quand il aura mangé quelque<br />
peu, vous le mènerez à l'abreu-<br />
uoir : regardez si les sangles ne<br />
sont point rompues : apportez<br />
ma bougette qui pend à l'arçon<br />
de la selle, tirez mes bottes et<br />
nettoyez-les, puis mettez-y les<br />
tricques-houses dedans.<br />
S. Il sera fait, monsieur :<br />
vous plaist-il maintenant venir<br />
souper ?<br />
R. Vous dites bien, vous estes<br />
bon compagnon : or sus, allons,<br />
je suis tout prest.<br />
D. Je m'en vay souper à la<br />
ville; si quelqu'un me demande<br />
vous me trouuerez en la maison<br />
— 306<br />
(1) Les quatre premières éditions hezol<br />
(2) 1633 guerz.<br />
vnan : me<br />
a rento dech oz ar-<br />
gant, bac ho bezo (i) lot (2) an<br />
guin.<br />
S. Autrou, ne vezo quêta faut,<br />
ha doureat eo ho march-hu ?<br />
R. Nen deo quet, hoguen<br />
na dourayt é quet hoaz, rac<br />
tom eo dezaflf hoaz : occa-<br />
sion vech dezaff da caflfet an<br />
auies, pourmenit é vn neubeut,<br />
ha pa en deuezo debrœt vn neu-<br />
beut, cacçit è da euaff : sellit<br />
bac an senclou so torret :<br />
digac-<br />
çit ma bougeden diff pehiny so<br />
ouz arçon an dibr, tennit ma<br />
heusou ha torchit-y, ha goude<br />
liquit an trique-heusou ebarz.<br />
S. Grset vezo, autrou : bac ez<br />
a bhg guenech breman donet<br />
da coanyafï?<br />
R. Mat e leuerez, coumpai-<br />
gnoun mat out : or ça, deomp<br />
breman.<br />
D. Me à ya en kaer da coanyafï;<br />
mar em goulen den em<br />
queffot en ty an Tensoryer, pe<br />
Édition 1671 (suite) : unan, me a rento dec'h ocli arc'hant, hac o pezo lot ar guin.<br />
— S. Autrou, ne vezo quet à faut, ho marc'h-hu ha douret eo (orig. evan). — R. Ne<br />
de quet, hoguen na abeuvrit en quet, re tom eo deza c'hoas, occasion vec"h deza da<br />
cavouet an avies, pourmenit en un neubeut ha pa endevezo debret un neubeut,<br />
cassit en da eva : sellit hag ar cenclou so torret : digacçit ma bougeden pehiny so<br />
ouz arçon an diVjr, tennit ma heusou ha torchit-y. ha goude liquit ebarz an triqueheusou.—<br />
S. Gret vezo, autrou :hac en à pliggvenec'h breman dont da coania.<br />
E. Mat e lèverez, compagnon mat out : orça, demp breman, me so prest. — D. 'Me<br />
à ya da coania e quer ; mar em goulen den em queffot en ty an Tensorier : pe<br />
—
du Trésorier, ou bien dites-leur<br />
qu'incontinent après souper je<br />
reuiendray.<br />
A. Ecoutez : demain au matin,<br />
deuant qu'abreuuiez mon<br />
cheual, menez-le au mareschal,<br />
et qu'il se donne garde de ne<br />
l'encloûer.<br />
S. Messieurs, n'oubliez pas<br />
de boire à moy, et je vous plai-<br />
geray tous.<br />
A. Certes vous aviez grand<br />
tort de rompre si bonne com-<br />
pagnie.<br />
D. Il n'y a remède, je vous<br />
tiendray compagnie demain tout<br />
le jour.<br />
A. Quelles gens y a-il là<br />
dedans ?<br />
S. Ce sont hostes.<br />
A. D'où sont-ils ?<br />
S. De cette ville : vous plaist-<br />
il soupper avec eux ?<br />
A. Ce nous est tout vn.<br />
S. Bon prou vous face, mes-<br />
sieurs.<br />
E. Grand mercy, mon hoste.<br />
S. Je vous prie, faites bonne<br />
307 —<br />
liuirit dezo é dizroy incontinant<br />
ha ma em bezo coanyet.<br />
A. Cleuit : voar hoaz mintin,<br />
a barz douraff ma march, cacçit<br />
é dan marischall, na lequeat<br />
euez ne'n enclaouo.<br />
S. Autrounez, ho bezet coufï<br />
da euaff difî ha me o cretay<br />
oll.<br />
A. Certen, gaou bras hoch<br />
eus, terry an heuelep compai-<br />
gnunez man.<br />
D. Ne goufFet petra a rahet,<br />
me vezo coumpaignun dech voar<br />
hoaz a het an deiz.<br />
A. Pe sceurt tut a so é<br />
barz?<br />
S. Hostisyen int.<br />
A. Pe a lech indy ?<br />
S. Aves an kaer man : ha huy<br />
ô teur coanya gant e?<br />
A. Countant oump.<br />
S. Doué da vezo guenech,<br />
autrounez.<br />
E. trugarecat, ma hostis.<br />
S. Me supply, grit cher mat<br />
Édition 1671 (suite) : livirit dezo e dizroyn incontinant ha ma embezo<br />
coaniet. — A. Clevit : voar c'hoaz mintin, abars doura ma marc'h, caçit en<br />
d'an marichal ha lequeat evez n'en enclaouo. — S. Autrounez, ho pezet<br />
coûn da efva dîn, ha me o cretai oll. — A. Certen, gaou bras oc'h eus<br />
terry an hevelep compagnunez-man. — D. Ne oufEet petra a rahet, me vezo<br />
compagnon dec'h voar c'hoaz a het an dez. — Pe sceurt tut à so ebarz ?<br />
ha<br />
— S. Hostisyen int. — A. Pe à lec'h int-hy ? — S. A ves ar guer-man :<br />
c'huy o teur coanya gant e ? — A. Coûtant oump. — S. Doué da vezo guenec'h,<br />
autrounez. — E. trugarecat, ma hostis. — S. Me ho supply, grit cher mat
chère de ce qu'il y a et n'espar-<br />
gnez pas le vin, car il fait chaud<br />
sommeiller (1) ; tirez une cho-<br />
pine de vin clairet, pour leur<br />
donner à tasler. Mes hostes, que<br />
vous semble de ce vin? n'a-il<br />
pas bon goût, n'a-il pas belle<br />
couleur, ne vaut-il pas bien le<br />
boire ?<br />
A. Il est beau et bon : où est<br />
l'hostesse ?<br />
S. Elle viendra incontinent;<br />
faites cependant bonne chère à<br />
ce que vous auez : vous serez<br />
mieux traités une autre fois.<br />
A. Nous sommes très-bien,<br />
mon hoste, nous vous remer-<br />
cions.<br />
S. Monsieur, je boy à vous.<br />
A. Je l'ayme de vous, mon<br />
hoste, je vous plegeray de bon<br />
cœur.<br />
— 308<br />
aves an pez a so, ha na espernyt<br />
quet an guin, rac tomder a gra (2)<br />
ha hoant cousquet; tennit vn<br />
chopinat guin cleret, euit reiff<br />
dezo da tauafT. Ma hostysien<br />
petra a soungyt-huy a ves an<br />
guin man ? Ha ne de eff (3) quet<br />
blaset ha n'e eff (4) quet liuet mat,<br />
ha ne dall e quet en mat é euaff ?<br />
A. Mat ha caer eo : hoguen<br />
ma idy (5) an hostyses ?<br />
S. Donetagrai(6)incontinant,<br />
couls goude grit cher mat oz<br />
gortos a ves an pez so ;<br />
ail e vihet guell tretet.<br />
vn guez<br />
A. En mat emmaoump, ma<br />
hostys, 6 trugarecat a greomp.<br />
S. Autrou, me a eff dech.<br />
A. Men effo diguenech, ma<br />
hostys, me rento pareil dech a<br />
volontez mat.<br />
(1) Editions 1632, 1633, il fait une chaleur assoupissante<br />
(2) Les quatre premières éditious a graff.<br />
(3) Les quatre premières éditions han dcjf'e quet.<br />
(4) Les quatre premières éditions ha neffe quet.<br />
(5) Édition 1626 ioy ; éditions 1632, 1633 idy.<br />
(6) Quatre premières éditions graiff.<br />
Edition 1671 {suite) : a ves ar pez a so, ha na espernyt quet ar guin, rac<br />
tomder à ra ha c'hoant cousquet; tennit ur chopinat guin clairet evit rei<br />
deze da tanva. Ma hostysien , petra à songyt-hu à ves ar guin-man ; ne de<br />
en quet blazet mat, ne de en quet livet mat, ha ne dall en quet ervat e<br />
.' efva — A. Mat, ha caer eo : ma idy an hostyses ? — S. Donet a rai incontinant<br />
grit o gortoz cher vat à ves ar pez so ; guell trettet e vihet à guech<br />
;<br />
ail. — A. Ervat emaomp, ma hostys, o trugarecat à reomp. — S. Autrou,<br />
me a eflE dec'h. — A. Me en evo diguenec'h, ma hostys, hac o plevign à<br />
galoun mat.
S. Monsieur, vous plaist-il<br />
me donner congé de boire à<br />
vous?<br />
fois.<br />
A. Je vous remercie cent mille<br />
S. Il me semble vous auoir<br />
veu autre-fois, mais il ne me<br />
souvient pas bonnement où : il<br />
m'est aduis que c'estoit à Bru-<br />
xelles.<br />
A. Ouy certes, je suis de<br />
Bruxelles.<br />
S. Il ne vous desplaira pas<br />
si je demande votre nom :<br />
comment vous appellez-vous?<br />
A. Je m'appelle Samson.<br />
B. De quel lignage estes vous?<br />
A. De la lignée des Esco-<br />
liers.<br />
B. Vous dites vray, je vous<br />
reconnoy maintenant. Comment<br />
vous va?<br />
A. Comme vostre amy, prest<br />
à vous faire plaisir.<br />
(1) Quatre premières éditions pUgoff.<br />
(2) Quatre premières éditions graff.<br />
(3) Manque dans l'édition de 1626.<br />
309<br />
(4) Édition 1626 onz; 1632, 1633 ouch.<br />
S. Autrou ha é a pligo (1)<br />
gueneocli reiff coungé diff da<br />
euaff dech ?<br />
A. Ho trugarez cant mil<br />
guez.<br />
S. Auis a gra (1) gueneff ho<br />
bezaff a gucz ail guelet (3),<br />
hoguen nemeus quet a couff pe<br />
en lech bonamant : me a istum<br />
ez eo en Bruxelle.<br />
A. Ya certes, me so a Bru-<br />
xelles.<br />
S. Ne displigo quet gueneoch<br />
mar goulenna oz hano :<br />
à groer à hanoch-hu?<br />
pe hano<br />
A. Samson à groer à hano[ff].<br />
B. Pe a lignez ouch (4) huy.<br />
A. Aues a lignez an Scolae-<br />
ryen.<br />
B. Guyr a liuyrit, breman en<br />
oz aznauaff. Penaus a hanoch<br />
huy?<br />
A. Euel ho mignoun, praest<br />
da rentaff seruig deoch.<br />
Edition 1671 (jsiiite) : S. Autrou, bac en à pligo guenec'h rei congé diu da<br />
efva dec'h? — A. Ho trugarez cant mil guech. — S. Avis à ra guenen ho<br />
peza guelet à guez ail, hoguen nemeus quet à coûn bonamant pe e lec'h ;<br />
me a istim ez eo en Bruxelles. — A. Ya certes, me so à Bruxelles. —<br />
S, Ne displigo quet guenech mar goulennân oc'h hano : pe hano à rer à<br />
hanoc'h-hu? — A. Sanson à rer à hanon. — B. Pe à lignez ezouc'h c'hu?<br />
— A. Aves à lignez ar scholaeryen. — B. Guir à livirit, breman oc'h<br />
aznavân : penaus à hanoc'h c'hu? — A. Evel ho mignon, prest da renta<br />
servich dec'h.
B. Je vous remercie de vostre<br />
bon vouloir : d'où venez-vous<br />
maintenant, de delà la mer?<br />
A. Non, je viens de France,<br />
d'Angleterre et d'Allemagne.<br />
B. Que dit- on de nouveau en<br />
France?<br />
A. Certes rien de bon.<br />
B. Gomment cela?<br />
A. Ils sont tellement acharnez<br />
les vns contre les autres, que<br />
j'ay horreur d'en parler.<br />
S. Dieu nous préserue de la<br />
guerre ciuile, car c'est vn mau-<br />
uais fléau : mais il nous faut<br />
auoir patience, nous aurons la<br />
paix quand il plaira à Dieu.<br />
A. Que dit-on de nouveau en<br />
cette ville? que dit-on de bon?<br />
S. Tout va bien, je ne scay<br />
rien de nouveau.<br />
A. Messieurs, ne vous des-<br />
plaise : je me trouve vn peu<br />
(2) Original castizoïit.<br />
310 —<br />
(3) Quatre premières éditions preseruoff.<br />
(1) Quatre premières éditions displigeff.<br />
B . trugarecat à graff a ves ho<br />
volontez mat : pe à leach he deut<br />
huy, aues an costez ail dan mor?<br />
A. Salu ô gracç, donel a grafi"<br />
à Francç, ha Brosaos hac à Ala-<br />
maign.<br />
B. Petra so à neuez en<br />
Francç ?<br />
A. Certes nen deus netra à mat.<br />
B. Petra é quement se?<br />
A.Quementenem castizont(l)<br />
an eil à enep eguile, ma emmeus<br />
horreur ho prezec aues an dra se.<br />
S. Doué don preseruo(2) a ves<br />
an braesel ciuill, rac vn crueldet<br />
bras eo : hoguen ret eo deomp<br />
cahout patiantet, ny on bezo an<br />
peoch pa plygo gant Doué.<br />
A. Petra à lauarer à neuez en<br />
Kaer man? Petra so a mat?<br />
S. Pep tra so mat, ne goun<br />
nettra à neuez.<br />
A. Autrounez, nemet na displige<br />
(3) guenech, en em<br />
cafra[fî] vn neubeut claff.<br />
Edition 1671 (sinte) : B. O trugarecat à rân a ves ho volontez mat, pe à lec'h e<br />
deuet-hu breman ? eus ar costez ail ar mor ? — A. Salv ho graç, donet à rân à Franc,<br />
à Brosaos, hag à Alamaign.— B. Petra so a neuez en Franc / — A. Certen netra à vat,<br />
— B. Petra e quement-se? — A. Quement ema en em bandet an eil à enep eguile<br />
(français : ils sont tellement bandez) ma émeus horreur o prezec eus an dra se.<br />
B. Doué bon preservo eus ar bresel civil, rac bea ez eo ur crueldet bras, hoguen ret<br />
eo demp cahoutpatiantet, ny orbezo ar puec'hpay)Iigogant Doué.— A. Pebez quelou<br />
so en quer-man (français : Quelles nouvelles en cette ville?) petra so à mat?<br />
S. l'cp tra so mat, ne oûu netra à nevez. — A. Autrounez, nemet ma displige<br />
dec'h, en em caouet à rân un neubeut clan.<br />
—
S. Monsieur, si vous vous<br />
Irouuez mal, allez vous-en re-<br />
poser, vostre chambre est preste.<br />
Jeanne, faites bon feu en sa<br />
chambre et qu'il n'ait faute de<br />
rien.<br />
A. M'amie, mon lict est-il<br />
fait? est-il bon?<br />
J. Ouy, Monsieur, c'est vn<br />
bon lict de plume, et les linceux<br />
sont fort blancs.<br />
A.. Tirez mes chausses et ba-<br />
cinez mon lict, car je suis fort<br />
mal disposé : je tremble comme<br />
la fueille sur l'arbre; chauffez<br />
mon couure-chef, et me serrez<br />
bien la teste. Holà, vous serrez<br />
trop. Apportez mon oreiller et<br />
me couurez bien ; tirez les<br />
courtines et les attachez d'une<br />
espingle; où est le pot de<br />
chambre? où est la chambre<br />
basse?<br />
J. Suivez-moy, et je vous<br />
monstreray le chemin : montez<br />
là-haut tout droit, vous les<br />
trouverez à main droite ; si vous<br />
- 311<br />
S. Autrou, mar en em ciffit<br />
claff, ith da repos, ho chambr<br />
à so prest. Jannet, grit tan mat<br />
en é chambr, ha na deffauto<br />
nettra,<br />
A. Ma, mig-nounes, ma guele<br />
hac e so graet? bac é so mat?<br />
J. Ya sur Autrou, vn guele<br />
mat a plu eo, hac an linceryou<br />
so guen meurbet.<br />
A. Tennit ma lezrou, ha tom-<br />
myt ma guele, racdrouc dysposet<br />
bras ouff. Crenaff à graff euel an<br />
delyen voar an guezen; tommit<br />
ma coueff nos ha stardit en mat<br />
ma pen. Holla, re é stardit.<br />
Digacçit diff ma oryller ha ma<br />
goloit en mat, tennit an cour-<br />
tinou ha[cl attachit y gant vn<br />
spillen; pellech eman an pot<br />
chambr ? pellech eman an<br />
chambr eas?<br />
J. Ma eulyit ha me deusqueuso<br />
deoch an lient : pinnit eun ouz<br />
creach hac en é queffot an tu<br />
dehou; ma ner guelit (1),<br />
(1) 31a ner guelit manque dans l'édition de 1626, se trouve dans l'édit. de 1633.<br />
Édition 1671 (svite) : S. Autrou, mar en em quivit clan, it da repos, ho cambr à<br />
so prest. Jannet, grit tan mat en e gambr, ha na deffauto netra. — A. Ma mignonnes,<br />
ha gret eo ma guele? hag en so ervat 7 — J. Ya sur Autrou, ur guele mat à plun eo,<br />
hag al linseryou so guen cann. — A. Tennit ma lezrou ha tommit ma guele, rac<br />
drouc disposet bras oûn :<br />
crena<br />
à rân evel an delien voar an vezen ; tommit ma<br />
c'houef noz ha stardit ervat ma pen. Hola, re e stardit; digaçit din ma oriller,<br />
ha ma goloit ervat : hag attachit y gant ur spillen pe e lec'h ema ar pot cambr ?<br />
;<br />
pe e lec'h ema ar gambr eas? — J. Ma eulyit, ha me disqueuso dec'h an<br />
pignit eenn ouz crec'h hag o queffot en tu dehou ; ma n'ho quevet,<br />
hent :
ne les voyez, vous les sentirez<br />
bien, Monsieur, ne vous plaist-il<br />
autre chose? estes- vous bien?<br />
A. Ouy m'amye, détaignez<br />
la chandelle et vous approchez<br />
de moy.<br />
J. Je la déteindray quand<br />
je seray hors de là ; que vous<br />
plaist-il? n'êtes-vous pas encore<br />
bien?<br />
A. J'ay la teste trop basse;<br />
haussez un peu le traversint<br />
je ne sçaurois coucher si bas.<br />
Mamie, baisez-moy une iois,<br />
et j'en dormiray mieux.<br />
J. Dormez, dormez, vous<br />
n'estes pas malade puis que<br />
vous parlez de baiser. Plustôt<br />
mourir que de baiser un homme<br />
en son lict, ny autre part.<br />
Reposez de par Dieu ; Dieu<br />
vous donne bonne nuict et bon<br />
repos.<br />
ûlle.<br />
A. Grand mercy, la belle<br />
312<br />
é santout à reot en mat. Autrou,<br />
ha nettra à fell dech-huy quen?<br />
hac en mat e douch-hu?<br />
A. Ya sur ma mignounes,<br />
lazit an goulou, ha deuet toslic<br />
diff.<br />
J. Me é lazo pa vezi[ff] eat<br />
a 'n chambr; petra à fell dech-<br />
hu, ha ne maouch quet en mat<br />
hoaz?<br />
A. Ma pen à so re isell,<br />
gorroit un neubeut an oriller ; ne<br />
ouffen quet cousquet quen isell<br />
se. Ma mignounes, pocquit diff vr<br />
guez, hac é cousquiff guel à se.<br />
J. Cousquit, cousquit, nen<br />
douch quet claff pa coumsit<br />
à pocquet (1); guel é gueneff<br />
meruel euit pocquet da un den<br />
en é guelle nac en lech ail.<br />
Reposit en hanu (2) Doue ; Doué<br />
da roi (3) nos mat deoc'h ha<br />
repos mat.<br />
(1) Edition \&2& pochet, dans celles de 1632, \&Zd pocquet,<br />
(2) Édition 1626, 1652 hanm ; édition 1632, 1633 hanu.<br />
(3) Quatre premières éditions roiff.<br />
A. trugarecat, plach couanl.<br />
Édition 1671 {suite) :o santout à rahetervat. Autrou, ha netra à fell dec'li-hu<br />
quen? hag eruat edoc'h-hu? — A. Ya sur mignounes, lazit ar goulou, ha deuet<br />
tostic din. — J. Me e lazo pa vezin eat a 'r cambr ; petra à fell dec'h-hu ? ha ne<br />
maoc'h quet ervat c'hoaz? — A. Ma fen à so re isell; gorroit un neubeut an<br />
oriller, ne ouflEen quet cousquet quen isell-se, ma mignounes, pocquit din un<br />
guez, hag e cousquin guell à se. — J. Cousquit, cousquit, n'en {sic) doc'h<br />
quet clan pa compsit à pocquet ; guell e guenen mervel evit pocquet da un<br />
den en e vêle, nag e lec'h ail. Keposit e[n] hano Doue; Doue da roi dec'h<br />
noz mat ha repos mat. — A. O trugarecat, plac'h couant.
313<br />
LES NOMBRES (P. 226) AN XOMBROU<br />
Vd, deux, trois, quatre, cinq,<br />
six, sept, huit, neuf, dix, onze,<br />
douze, traize, quatorze, quinze,<br />
saize, dixsept, dixhuit, dixneuf,<br />
vingt, vingt et vn, vingt-deux,<br />
vingt-trois, trente, quarante,<br />
cinquante, soixante, septante,<br />
huictante, nonanfe, cent, mille,<br />
dix-mille, cent-mille, million.<br />
Vnan,daou,try,peuar, pemp,<br />
huech, seiz, eiz, nao, dec, vnnec,<br />
daouzec, tryzec,peuarzec,pemp-<br />
zec, huezec, seiltec, eittec, naon-<br />
tec, vguent, vnan voar n'uguent,<br />
daou voar n'uguent, try voar<br />
n'uguent, tregont, daouguenl,<br />
hanter cant, try vguent, dec à try<br />
vguent, peuar vguent, dec ha<br />
peuar vguent, cant, mill, dec-<br />
mill, cant-mill, milioun.<br />
LES JOURS DE LA SE PMAINE AN DEIZYOU A VES AN SIZUN<br />
Dimanche, lundy, mardy,<br />
mercredy, jeudy, vendredy, sa-<br />
medy.<br />
Vne semaine, vn jour, huit<br />
jours, quinze jours, vn mois, vn<br />
an, un demy-an, un terme.<br />
(1) Édition 1633 partout dez<br />
Dysull, dyllun, demeurz,<br />
demercher, diziou, derguener,<br />
desadorn.<br />
Vn sizun, vn deiz (1), eiz<br />
deiz, pemzec deiz, vn mis, vn<br />
bloaz, vn hanter bloaz, vn<br />
termen.<br />
Édition 1671 (suite) : Vnan, daou, try, pevar, pemp, c'huec'h, seiz, eiz, nao, dec,<br />
unnec, daouzec, trysec, pevarzec, pemztc, c'huezec, seitec, tric'hiiec'h, naontec,<br />
uguent, nnan voar n'uguent, daou voar n'uguent, tri voar n'uguent, tregont,<br />
daouuguent, auter cant, try uguent, dec à try uguent, pevar huguent, dec ha<br />
pevar uguent. Cant, mil, dec mil, cant mil, million. Dyssul, dyllun, demeurz,<br />
demerc'her, diziou. derguener. dessadom. Ur sizun, un dez, eiz dez, pemzec dez,<br />
ur mis, ur bloaz, un anter bloas, un termen.
- 314 —<br />
Cantiques bretons, imprimés chez Machuel à Quimper en<br />
1642 (1).<br />
D'après l'approbation datée du 16 décembre 1641, l'auteur<br />
de ce recueil est un Père de la Compagnie de Jésus. Ce<br />
qu'il y a de plus curieux dans ce recueil , ce sont les airs<br />
empruntés en grande partie, d'après VAdvertissement au<br />
lecteur, à Claude le Jeune, musicien de Henri III, mais dont<br />
quelques-uns sont des airs de chansons cornouaillaises. La<br />
table désigne les airs appropriés à chaque cantique. Nous la<br />
donnons in-extenso en raison de son importance pour l'histoire<br />
de la musique en Bretagne. L'exemplaire d'où sont tirés ces<br />
extraits est conservé à la Bibliothèque Nationale Y 6185.<br />
P. 43. L Pehiny à compren an sommer eux an Mysleriou à vezo<br />
canet en leuric man var an œr, Uni nos cœurs, etc.<br />
16. II. Var an fin diveza eux a map den, var an toun, Bataille,<br />
compagnons, bataille, allons camper.<br />
(1) D'après la Bwg7-ajjhie iretonne àe Levot, les deux plus anciennes éditions<br />
de ces cantiques seraient celles de Jean Perler, à Quimper, sans date, et celle<br />
dont nous faisons usage ici. Il y en a eu deux autres de Y. J. L. Derrien,<br />
à Quimper, sans date : la dernière ne contient pas la Vie de Saint Corentin<br />
ni l'épître dédicatoire. Ces cantiques ont été souvent réédités. Les autres<br />
ouvrages du Père Maunoir sont : Vita sanctl Corentini, Corisopiti, 1685, in-12 ;<br />
réédition en 1821 (700 vers bretons) ; Templ<br />
cunsacret da bass'wn Jesiis-Xrht,<br />
prose et vers, Kemper, Romain Malassis, 1679, in-S" — Quimper, J. Périer,<br />
1686, in-8o — Quimper, Y. J. L. Derrien, sans date, petit in-S" de 120 pages<br />
— Le sacré-collège de Jésus, Quimper, Jean Hardovyn, 1659, petit in-8° ( Voir<br />
plus bas). Les deux dictionnaires qu'il contient renfermant, le dictionnaire<br />
français-breton, 6,300 mots, et le dictionnaire breton-français, environ 3,000,<br />
ont été réimprimés avec la syntaxe calquée sur celle de Despautère dans<br />
V Archœologia britannîca d'Edw. Lhwyd, Oxford, 1707, in-fol. Pour l'œuvre<br />
apostolique du Père Maunoir, digne successeur du Père Michel Le Noblctz<br />
de Kerodern, voir Le par/ait missiontiaire ov la vie du Père Julien Maunoir,<br />
par le Père Antoine Boschet, Paris, 1697; une deuxième édition en a été<br />
donnée par l'abbé Tresvaux. Cf. aussi dom Lobineau, ^'ie des saints. Le Père<br />
Julien Maunoir est né en 1606 à Saint-Georges-de-Reintembault, diocèse de<br />
Rennes, et mort à Plévin, en CornouaiUe^, en 1683. L'extrait de cantiques<br />
que nous donnons ici nous a été communiqué par M. A. de la Borderie.
— 315 —<br />
18. III. Eux ar feiz necesser da pep Christen, euit beza salvet, var<br />
an œr, Revoicy venir le printemps.<br />
'22. IV. Ar Credo composet gant 12 Apostol, var an œr, Jésus aimable^<br />
pe, Jésus map Doue.<br />
24. V. Eux an Esperanç, var an toun, Je le confesse ô amour beau.<br />
27. "VI. Ar pater gant an explication, var an moez, Nen deo quet<br />
deitet ar quertiry.<br />
30. VIL An Ave Maria expliquet, var an ser, Ave Maria gratia.<br />
31. VIII. Ar mesmes Ave Maria simpl, var an moez, Me meus seiz<br />
marier ha seiz coat.<br />
34. IX. Oraeson d 'an ^11 gardien, var an toun, Itron Maria an<br />
Trindet.<br />
35. X. Oraeson ail d 'an mêmes yEU mirer, var an moez, Pendant que<br />
i'ay dans mes mains.<br />
37. XI. Introduction da Gourchemennou ar Reiz, var an moez, Itron<br />
Maria an Trindet.<br />
41. XII. Eux an seuuriou à trugarez corporel, var an moez, E Plouare<br />
e pleg ar mor.<br />
44. XIII. An examen à consciance, var an œr, Le canard s'ebbat<br />
à plonger.<br />
46. XIV. Eux an pechedou en gênerai, var an aer, Bahillarde aronde<br />
veux-tu.<br />
50. XV. Eux à enormité ar pechet, var an moez, Si de flamme briller<br />
cette bande se voit.<br />
53. XVI. Eux ar pechet original hac è reraed, var an ser, Er bloas<br />
quentaff maz ys didan ar beth, etc.<br />
56. XVlI. Eux ar pechet maruel, ha véniel, hac an moien d 'ho<br />
aznaout entrezo, var ar mesmes toun.
- 316 —<br />
59. XVIII. Eux ar seiz pechet capital, orguoil, etc., ha ho remed, var<br />
an toun, lësus aimable.<br />
61. XIX. Eux an orgouil, hac è remed, var an œr, victoire, ven-<br />
geance est à nous.<br />
66. XX. A enep an Auaricc, var an toun, Er hloas quentaff ma 'z<br />
demezis.<br />
71. XXI. Var ar pechet à Luxur hac è remed, var ar moez, me a meus<br />
vr -par, men argarz.<br />
76. XXII. Eux ar pechet à Auy hac è remed, var ar moez, Dez mat<br />
dechuy oll en ty man.<br />
81. XXIII. Eux ar Gloutoni ha he remed, var an œr, E Plouare eu<br />
pleg ar mor.<br />
85. XXIV. A enep ar Buanegez gant he remed, var an toun, Tat,<br />
ô Map, ô Speret glan.<br />
91. XXV. Eux an diegui ha he remed, var an œr Jusques dans le<br />
sein de Thetis.<br />
96. XXVI. Euit miret erfat hon pemp squient naturel ouz ar peche-<br />
dou lauaret, diuiset en dieu queffren, var an œr, Il nous faut<br />
aussi fréquenter.<br />
104. XXVII. Hymn saphic var poaniou corporel an re daonet, var an<br />
moez, Vt queant Iaxis resonare fihris.<br />
108. XXVIII. Eux ar seiz sacramant an Bis, var an œr, Lauar<br />
vsurer petra gry.<br />
112. XXIX. Ar Furnez, var an œr, lesus map Doue, etc.<br />
115. XXX. Paraphras an salue Regina, var an toun, nous te saluons<br />
grande Reyne.<br />
116. XXXI. Oraison deuot, d 'an Itron Maria tennet eux à vn Istor<br />
caezr quelennet gant vr mam d 'he map var ar moez, Ja le fils<br />
7nignard de Venus.
- 317 —<br />
119. XXXII. Oraeson ail deuot, var an toun, an Itroun à Kergahin<br />
à lauare bepret.<br />
120. XXXIII. Paraphras var Veni Sancte Spiritus et emitte<br />
cœlitus, etc., var ar moez, Viens saiuct Esprit glorieux.<br />
123. XXXIV. Seiz dounaeson an Speret glan, var an scr, Le Soleil<br />
plus beau se fait voir.<br />
126. XXXV. An eiz guinvidiguez prezeguet gant hon Saluer en<br />
menez, var an ser, Mille hais de vert se font pleins.<br />
129. XXXVI. An Stabat Mater dolorosa troet en brezonec, var an œr,<br />
La mère estoit douloureuse.<br />
133. XXXVII. An Vexilla Piegis prodeunt, en brezonec, var moez<br />
ordiner an Ilis.<br />
135. XXXVIII. Filii et filise en brezonec, var an œr ordiner à can<br />
an Ilis.<br />
140. XXXIX. Dauid mirer an deuet, var ar moez, Broutez brebis<br />
l'herbe en ceste plaine.<br />
An novelou ancient ha dévot gant Tanguy Gueguen.<br />
E Quemper Caurintin, gant G. AUienne, 1650 (Bibliothèque<br />
Nationale Y 6187) (1).<br />
Nouel var ton, a solis ortu cardine (P. 60, 25'' noel).<br />
Nouel, Nouel, AUeluya.<br />
Greomp meuleudy da Maria,<br />
A ganas Roue 'n bet, guelhet tra.<br />
An guerches splann, merch sant Anna.<br />
(1) Texte communiqué par M. A. de la Borderie.
(1) Original vhel.<br />
(2) Orig. dan.<br />
(3) Orig. an n 'en doa.<br />
(4) Sic.<br />
(5) Original Breiz is Isell.<br />
— 348 —<br />
Pan coumsas outy Gabriel,<br />
Ez voe quen cuff ha quen vuel (1),<br />
Ma 'z deuez lesu, an guir buguel,<br />
E 'n guerches plesant ha santel.<br />
Dre 'n tat Adam ez oamp blamet<br />
Ha Eua bon mam estlamet,<br />
Oz dibri 'n aual, chancç calet,<br />
Voe deomp ny oll bezalï collet.<br />
Ez oamp oll, allas, é lastez,<br />
En poan hep repos nos ha dez,<br />
Pan quemeras lesu truez,<br />
Roue an sent, ouz bon paourentez.<br />
Quer map Doue 'n tat an Barados,<br />
A ganat scier da (2) hanter nos<br />
En vn coz marchauci disclos,<br />
Pan oant en presep oz repos.<br />
Ha neuse an aer à sclerhas<br />
Ha knech ha traou à goulauas,<br />
An Aelez buban à canas,<br />
Ac en doa (3) tudaou synaou bras.<br />
Ha dre an goulaou enaouet<br />
An steren ez voe quelennet<br />
Try Roue à faeçon da donet<br />
Da proff d 'an mabic beniguet.<br />
Pedomp lesu on guir buguel<br />
En amser présent so santel,<br />
Da cacc ha hambrouc pep droug eal (4)<br />
Diouz Leonis Breiz Isell (5).
— 319 —<br />
ARMORICAIN MODERNE (1)<br />
Le sacré collège de lescs divisé en cinq classes, ov l'on<br />
enseigne en langue armorique les leçons chrestiennes auec<br />
les 3 clefs 2^our y entrer, vn Dictionnaire, vne grammaire<br />
et syntaxe en même langue. Nenite fUij, audite me timorem<br />
JJomini docebo vos^ ps. 33. Composé par le R. P. Ivlien Mavnoir<br />
de la compaignie de Jésus, par l'ordre de Monseigneur de Cor-<br />
noùaille. Quimper-Corentin, chez lean Hardouin, imprimeur<br />
ordinaire du Diocèse. M. DC. LIX. avec priuilège et approbation.<br />
Les traits caractéristiques du breton moderne étaient fixés bien<br />
avant l'œuvre du Père Maunoir, et il serait bien difficile de dire où<br />
il commence et où finit l'<strong>armoricain</strong> moyen, si on ne considérait<br />
que le côté phonétique de la question. Mais ce qui distingue<br />
profondément la langue du Père Maunoir de celle de ses<br />
prédécesseurs même immédiats, et l'<strong>armoricain</strong> depuis cette<br />
époque jusqu'à nos jours, c'est qu'elle fait effort pour se rapprocher<br />
dans l'orthographe de la prononciation, et qu'elle écrit, entre<br />
autres particularités importantes, régulièrement les mutations des<br />
consonnes initiales. Pour mieux faire apprécier l'importance de<br />
la réforme du Père Maunoir, nous'reproduisons les deux premiers<br />
paragraphes de sa grammaire où il l'a exposée dans ses traits<br />
principaux. Les effets de cette réforme se font sentir déjà dans<br />
la dernière moitié du XVIP siècle.<br />
De l'escriture et prononciation de la langue armorique<br />
(P. 1).<br />
De VEscriture.<br />
Il semble qu'il est à propos de changer la façon ancienne des<br />
escrivains Bretons, pour escrire le langage armorique, l'escriuant<br />
comme on le prononce; car il est impossible aux aprentifs de cette<br />
(1) Voir Annales de Bretagne, 1886, fascicule 3, pp. 357-359.
— 320 —<br />
langue, et grandement difficile aux originaires du pais de lire les<br />
anciens liures Bretons. Qui est celuy qui pourra lire ces mots escrils<br />
à l'ancienne mode ar goaff, l'Hyver, an Haff, l'Esté, da hezaff,<br />
gueneff, an eff, ma Tai? N'est-il pas plus à propos d'escrire comme<br />
on prononce ar goân, an hân, da veza, guenên, an en, ma Zat? Les<br />
François depuis peu ont trouué cette façon d'escrire fort propre,<br />
escriuant comme ils prononcent. Dans le langage breton, il y a plusieurs<br />
consones mutes qui se changent en diuerses occasions, mesme vne<br />
lettre se change en plusieurs autres ;<br />
les anciens Bretons ne mettoient<br />
point les lettres dans lesquelles ces mutes estoient changées, mais<br />
escriuoient tousiours le mol comme il se trouve au Dictionnaire, par<br />
exemple Tat qui signifie père; T après ma, mon, se change en z;<br />
après e, son, en d, tellement qu'on prononce ma Zat, mon père,<br />
e dat, son père : toutefois les anciens escriuoient ma tat, e tat. Qui<br />
est celuy qui pourroit lire ce langage s'il n'a une connoissance parfaite<br />
de la langue? Tl y a des mutes en grec, par exemple les verbes qui se<br />
commencent (P. 2) en phi, au prœterit parfait, changent le phi en pi,<br />
comme phrazo, pephraca; ils ne mettent phi mais pi, selon qu'on<br />
le prononce.<br />
De la façon de lire et prononcer le breton.<br />
1. Quand vous trouuerez vn n devant laquelle il y aura cet<br />
accent ^ ne prononcez cet n comme les autres avec la langue la<br />
remuant; mais du palais et vn peu du nez, exemple : an hân, l'eslé,<br />
ar goân, l'hyuer, guenên, auec moy, an en, le ciel.<br />
2. Quand vous trouuerez vn c'/i ou il y aura vne apostrophe entre<br />
c et h, prononcés de la gorge, exemple : dec'h, hier, sec'het, soif.<br />
3. Quand il y a vn ch sans cette apostrophe, prononcés ch comme<br />
on fait en françois, exemple : tachou, doux, renchou, rentes.<br />
4. Le z se prononce comme le zêta en grec, c'est-à-dire plus dou-<br />
cement que s, touchant de la langue le dessous des dents, exemple :<br />
heza.<br />
5. Quand à la fin de la diction il y a e auec un z, il ne faut pro-<br />
noncer cet ez comme vn es latin, mais auec vn accent plus bas,<br />
exemple : guirionnez, vérité.<br />
6. Quand à la fin d'vne diction il y a es a la fin, quelques fois il faut
— 321 —<br />
le prononcer comme vn es latin, tantost auec vn accent plus bas. Ceux<br />
qui ont vn accent aigu sur la dernière se prononcent comme les es<br />
latins maguerés, nourrice, maoués, femme; ceux qui ont vn accent<br />
grave sur la dernière se prononcent auec vn accent plus bas, exemple :<br />
gués, arbres, pès, pois, lès, hanche.<br />
7. Quand il y a deux voyelles consécutives marquées (P. 3) de<br />
deux petits points, il en faut faire vne diphtongve mais séparer la<br />
prononciation de l'vne d'auec l'autre, exemple : au, foie, eûr, heur.<br />
8. Quand vne diction est terminée en n avec vn tiltre dessus, il<br />
faut la prononcer comme s'il y auoit deux n, exemple : gourhi,<br />
lutte.<br />
9. Pour bien prononcer le breton, il faut mettre vn accent aigu<br />
sur le pénultième, exemple : anéual, beste, ampreuanet, bestes<br />
venimeuses.<br />
Qventeliov christen eus ar collech sacr lesu-Christ (P. 41).<br />
AR GVENTA CLASS.<br />
Quentel quenta.<br />
Piou en deus hor c'hrouet ha laquet er bet man? Doue. Pe euit<br />
tra? Euit e anaout, e caret, hag e seruicha.<br />
Ar (1) re a garo hag a seruicho Doue, hag a varvo e slat vat,<br />
pelec'h ez aint (2) ? Er harados da velet Doue.<br />
Pegueit e chommint-y eno ? Biruiquen.<br />
Nag ar re a offanço Doue maruelamant hag a varvo e goal stal,<br />
pelec'h ez aint-y ? En infern.<br />
Petra raint-y eno? Deui, hlasphemi, disesperi.<br />
Petra eo ar brassa, an necessera, hag an importanta (3) affer hon<br />
eus da sourcia er bet-man? Seruicha Doue hag en em sauetai.<br />
Pet tra so requis da ober euit seruicha Doue? Pemp tra.<br />
Pe re int-y? 1 Cridi e Doue. 2 Esperout e Doue. 3 Caret Doue<br />
tec'het dioc'h ar pechet. 4 Caret Doue o pratiqua ar vertuziou<br />
ha receo ar sacramanchou requis eguis ma renquer.<br />
(1) Original partout a rc.<br />
(2) Orig. e zaint.<br />
(3) Orig, imjjoj'ta.<br />
21
_ 322<br />
Exercice ar vertuziou, voar ar guentel-man.<br />
Pa omp crouet gant Doue euit e garet hag euit e seruicha, a c'hui<br />
a gred ferm n 'en (1) deus affer er bet necesseroc'h nag importantoc'h<br />
euit an affer e c'hloar hag hon siluidiguez? Ya sur.<br />
P. 42. A cueus oc'h eus u da veza faziet voar an hent a gondu<br />
map den d 'ar (2) barados o veza offancet Doue? Cueus ameus.<br />
A c'hui en em offr da Zoue corf hag ene euit e c'hloar hag e<br />
seruich? Gran.<br />
A c'hui bromet disqui gant gracç Doue ar pemp poent a so necesser<br />
da seruicha Doue? Gant ar mesmes gracç.<br />
A c'hui promet cridi e Doue, esperout e Doue, tec'het diouz ar<br />
pec'het, ober an oeuuriou mat, pratiqua ar vertuziou, ha receo ar<br />
sacramanchou requis, euel ma 'z eo (3) ordrenet gant Doue? Gran.<br />
A c'hui oulen digant Doue ar c'hracç d 'e garet ha d 'e seruicha?<br />
Ya sur.<br />
A pidi a rit-u ar Verc'hes, S. loseph, S. loacin, Santés Anna,<br />
S. Michel, oc'h JEW mat, S. N. Parron oc'h Escopti, S. N. ho parron,<br />
S. N. patron ho Parés, d 'ho sicour e quenver ar poent ar gloar Doue<br />
hag ho siluidiguez? Ya.<br />
Ar pedeirvet class.<br />
An eil quentel (P. 66).<br />
An explication eus an oraeson dominical.<br />
Pehini eo ar guella oraeson? Ar Pater.<br />
Piou endeus hi composet? Hon saluer.<br />
Pet tra oulennom-ni digant Doue en oraeson dominical? Seiz ira.<br />
Pa lauaret, Hon tat pehini so en en, piou eo hennés? An autrou<br />
Doue.<br />
Petra oulennom-ni, pa leueromp, oc'h hano hezet sanctifiet? Ar<br />
gracç euidom-ni hag euit an oll het da anaout ha caret Doue.<br />
(1) Sic.<br />
(2) Original dar.<br />
(3) Orig. }Haz eo.
— 323 —<br />
Na pa leueromp, voit deomb ho rouanielez, petra oulennom-ni?<br />
Ar harados.<br />
Na pa leueromp, ho volonté hezet gret en douar eguis en en? Ar<br />
gracç da viret goitre' hemenoii Doue.<br />
P. 67. Na pa leueromp, roit deomh hiriou hor hara pemdeziec?<br />
Ar pez so necesser da vezur ar cliorf hag an ene.<br />
Pet boet a rencom-ni euit mezur an ene? Tri.<br />
Père ynt-y? Ar sacramant an Auter, compsou Doue, hag an<br />
oraeson.<br />
Na pa leueromp, hor pardonnit hon offançou eguis ma pardonnomp<br />
d 'ar re (1) o deus hon offancet ? Goulen a reomp pardon<br />
eus hor pec'hedoii hag e pardonnomp d 'ar re al (2).<br />
Na pa leueromp, na hermetit e vemp fezet ga)d temptaiion?<br />
Goulen a reomp ar graçç na gonsaniemp quel d 'an tentation hon<br />
aduersourien.<br />
Pet aduersour hon eus-ni a glasq hon tempti euit hon lacat da<br />
bec'hi? Tri.<br />
Père ynt-y? Ar d'hic, ar het, an azraouant.<br />
Hac en so pec'het bezet temptet? Sallocras, ma na gonsanter.<br />
Petra oulennom-ni pa leueromp, hon deliurit eus an drouc?<br />
Goulen a reomp heza deliuret eus ar pec'het.<br />
Na c'hoaz? Eus an infern; na c'hoaz? Eus ar Purgator; na c'hoaz?<br />
Eus ar malheuriou hag ar prosperiteou eus ar het man, mar<br />
hezont occasion da offa^ici Doue.<br />
Exercice.<br />
A c'hui a gred ez eo bet composet an oraeson dominical gant hon<br />
saluer? Credan.<br />
A goulen a rit-u digant Doue ar graçç d 'e anaout ha caret, etc.?<br />
Goulennan.<br />
Ha prometti a rit-u goulen an seiz tra-se aliés deffotamant? Gran.<br />
A goulen a rit-u ar graçç d 'e ober? Gran.<br />
(1) Original da re.<br />
(2) Orig. da veal.
— 324 —<br />
Canticou spirituel hac instructionou profitabl evit disqui<br />
an hent da vont d 'ar Barados;<br />
Composet gant an Tat Julian Maner, religius eus ar Compagnunez<br />
Jésus.<br />
Corriget hag augmentet gant (1) a neuez en édition diveza-man.<br />
E Quemper, gant Jan Perier , imprimer ha librer en Escopti<br />
Querne, sans date, vers 1686 (2).<br />
Extrait des : Miraclou sant Caurintin.<br />
Ar bloas 1638, e quichen Quemper Caurintin, é Ru-nevez oue<br />
commettet ur sacrileg enep sant Caurintin. An imaich à voa e 'r<br />
feuntun nevez à oue torret ha flastret gant ur re (3) temptet gant<br />
an drouc speret. Doue ne les quet ordinal ar pechedou bras se hep<br />
punition public. Neuse (4) souden é oue castiset Quemper à bala-<br />
mour d 'an torfet se. Ur vocen estrencli à crogas (5) da guenta<br />
ebars (6) e Ru-nevez é lec'h ma oue commettet ar péchet bras- se,<br />
ha goude se é lamas é ker pelec'h é lazas quasimant ar trederen eus<br />
an habitant, hag an nemorant à ioa é péril da perissa. Ur certen<br />
servicher da Zoué o velet ez oa ar guer en un quer bras danger,<br />
à oue inspiret da alia (7) ar bourc'hisen d 'en em recommandi da<br />
S. Caurintin dre ma 'z eo (8) ar c'henta escop eus à Quemper,<br />
ha patron à Guerné. Pep unan à oue contant, sinti a resont ous ar<br />
c'honsail sur se, hag é reson[tJ voeu, penaus é laquasent da ober<br />
(1) Probablement gantan.<br />
(2) Les extraits suivants nous ont été communiqués par M. A. de la<br />
Borderie et tirés par lui de l'exemplaire de la Bibl. Nat. Y 6187 A. L'ouvrage<br />
se compose de deux parties ; la première est consacrée à saint Corentin, patron<br />
de Quimper et d'après la tradition premier évêque de Cornouailles, et a pour<br />
titre courant : Buhez sant Caurintin; la seconde porte proprement le nom de<br />
Hent ar iarados.<br />
(3) Original ure.<br />
(4) Orig. neus.<br />
(5) Orig. croas.<br />
(6) Orig. ehas.<br />
(7) Orig. all'm.<br />
(S) Orig. tua zeo.
— 325 —<br />
ur lec'li manivic en ilis S. Caurinlin evit laquât (l) an lelegou<br />
S. Caurintin, père a ioa bet digacet gant an Tat reverendissim den<br />
Doué Guillerm ar Baelec, escop à Guerné. Pa oue gret ar voeu, neuse<br />
souden à paouesas ai' Pestilanc hag é finissas é Ru-nevez é lec'h ma<br />
commanças an drouc hag occasion eus anneza (2). Doue ra vezo<br />
meulet ha S. Caurintin (Pp. 21-22).<br />
Oraeson en enor d 'ar seiz sent eus à VreJz.<br />
Saludomp guitibunen ar seiz Sent eus à Vreiz,<br />
Père o deus astennet en hor bro-ni ar feiz;<br />
Saludomp dreist ar re ail bon tat sant Caurintin<br />
Da veza bon advocat breman ha voar bor fin.<br />
Glorius sant Caurintin, bon tat carantezus,<br />
Reservit, me ho suppli, hor c'halon da Jésus,<br />
Presentit hou enenvou d 'an Itron Varia<br />
Ha da sant Joseph yves en bon heur diveza.<br />
Ha c'buy,autrou sant Malo,ho pet coûn abanomp(;3),<br />
An tan eus bo carantez taulit birio oarnomp,<br />
Caçit ar Bleiz infernal pell aban dious bor bro,<br />
Evit na vezimp trec'bet en articl bor maro.<br />
Autrou sant Patern, escop ha patron a Venet,<br />
Selbt ous bo pugalé, sellit ous bo tenvet,<br />
Sellit ous bo pugale, sellit ous bo tenvet,<br />
Ous ar Kernevis yves a so bo mignonnet.<br />
Autrou sant Samson, c'buy so escop hag abostol<br />
Da guenta pae é Brosaux, goude en escopti Dol,<br />
Allas ! e maomp (-4) bepret é tail da vont da goU :<br />
En ban Doue à bret mat roit sicour deomp oll.<br />
(1) Original laquant.<br />
(2) Orig. eus emeza.<br />
(3) Orig. a hanomp.<br />
(4) Orig. emaomp.
— 326 —<br />
Autrou sant Briec, patron escopty Sant-Briec,<br />
Bezit dre ho carantez ouzomp oU trugarec,<br />
C'huy a so tost mignon d 'hon tat sant Caurintin,<br />
Digaçit deomp ho coulmic pa vezimp voar ar fin.<br />
Autrou sant Pol, conducteur hag escop a Léon,<br />
Bezit conductor deomp-ni, recevit hor c'halon,<br />
Bezit conductor deomp-ni, recevit hor c'halon,<br />
Pell diouzomp en hor maro pellait an dragon,<br />
Hon presentit da Zoué en hon heur diveza,<br />
Pa rencquimb dirac Jésus hep mar comparissa.<br />
Autrou sant Tugdual, escop ha patron Treguer,<br />
Hor recommandet hepret da Jésus hor salver,<br />
Ha pa vezo ret lesel ar buhez hag ar bet,<br />
Chasseit pell diouzomp ar serpant milliguet.<br />
Me ho salud adare, seiz Sent émeus à Vreiz,<br />
Bemdeiz imprimit é creiz hor c'halon ar guir feiz,<br />
Imprimit en hon ené Esperanç, carantez :<br />
En en é rentimb graçou émeus ho trugarez (1).<br />
Formulaire de prône en breton de Vannes<br />
Ce formulaire est inédit. Il est conservé dans un manuscrit<br />
de 1693, qui est la propriété du chapitre de Vannes. Il m'a été<br />
libéralement communiqué par l'abbé Le Mené, de Vannes, bien<br />
connu pour son zèle pour les études <strong>bretonne</strong>s. Le titre porte :<br />
Clarissimo viro, domino D. Joanni Le Queux, in utroque<br />
jure licentiato, nec non parochiœ de Bignan vigiloMtissimo<br />
pastori. Suit immédiatement après le titre une Tabella tempo-<br />
raria festorwn mobilium, pour les années 1693 à 1732. Le for-<br />
mulaire breton compte 25 pages. Nous le donnons en entier. C'est<br />
(1) Tl a paru en 1698 un autre recueil de cantiques à Quimper chez J. Peiier,<br />
sous le titre de rcdennou hac instrnctiotwn christen evit serviclwut da heu-<br />
rioK brezonec ha latin e faver ar lopl 8inq)l (Bibl. Nat. B 975 B. Inventaire<br />
B ô3(J2). Note communiquée par M. A. de la Borderie.
— 327 —<br />
le texte suivi le plus ancien en dialecte de Vanne?. Ce dialecte,<br />
d'après les chartes, ne commence à prendre des formes bien<br />
accusées qu'au XVP-XVIP siècle. Il est probable que les deux<br />
fragments publiés par moi dans la Revue celtique de janvier-<br />
avril 1887, t. VIII, p. 161, et qui paraissent de la fin du XV® ou<br />
du commencement du X VP siècle, appartiennent aussi au dialecte<br />
de Vannes. Mais ils sont si courts et tellement mutilés qu'il est<br />
difficile d'en tirer quelque lumière au point de vue de l'histoire<br />
de ce dialecte. Le dialecte de Vannes est exclusivement parlé dans<br />
la partie bretonnante de Yancien évêché de Vannes. Une seule<br />
paroisse de langue vannetaise, Neulliac, appartenait à l'évêché<br />
de Cornouailles. Le dialecte du bourg de Batz est une variété du<br />
dialecte de Vannes. Les chartes du Cartulaire de Redon nous<br />
donnent une idée de la langue des Bretons établis dans le Van-<br />
netais au IX^-X* siècle. L'orthographe du formulaire est l'ortho-<br />
graphe française. Il y a moins de formes archaïques que dans<br />
les cantiques du commencement du XVIIP siècle.<br />
Er forme ag er pron^ é hrehonnec Guennet.<br />
Gompagnonneah inourable ha dévot, huy zo aman assemble!<br />
hiriue (1) en offeren santél, eval ma tely gober en ol guir ha fidelet<br />
chrechenion ;<br />
E quentan poent, éveil trugarécat Doué ag en ol moyen ha graceu<br />
ou hues receuet de guentou, bac é reconnaissance ag en dra-zé evit<br />
ofïreign dehou hou calonneii, hou corffueu, hac hou madeu, evit ou<br />
impléeign en é servige hag en é inour; péhani eu, na réhet jamais<br />
netra nameit aueit inoureign Doué ha gober é volante principalement<br />
pen doh en ilis ;<br />
En eil poent é hoh aman assemblet avait bout disquet hac enseignet<br />
ag er péh a dliet de credeign, hac obér profession public a nehou;<br />
d' autant arzé meidy en dra-zé comprenet é symbole en abostolet, huy<br />
er recitou a yér de yér ar me lerh.<br />
(1) Uc exprime uue spirante spéciale au Vannetais : c'est la spirante correspondant<br />
à a ; comme valeur étymologique, elle égale >v <strong>gallois</strong> et o moderne des<br />
autres dialectes ou w.
- 328 —<br />
Credo in Deum patrem omnipotentem .<br />
Me gret en Doué en Tal ol -puissant . .<br />
En drivet poent, é hoh aman assamblel evit goût ha bet enseignel<br />
ac er péh ou hues d 'o])ér, peré a zo comprenet en Gourhemenneu<br />
Doué ha ré en ilis, rac ce ny ou recitou;<br />
Un Doué hep quen a adory , .<br />
Sul ha goél cleu en ofveren . .<br />
. .<br />
Ér peuoarvet poent, é hoh aman assemblet evit obér pédenneu de<br />
Doué, rac-cé m 'ou advertisse d 'er pédeign : quentan bloh evit er<br />
conservation hac en exaltation ag en ilis catholique, apostolique ha<br />
romaine, ma pligeou gant Doué convertisseing d 'er fé en oU infidélet,<br />
hag assemblein dehy en oU schismatiquet, ha huguenaudet;<br />
Nezé ny a pédou evit hon tat santel er Pape, evit en assemblé sacret<br />
ac er Cardinalet, evit en oU Arhescobet hac Escobet, ha spécialement<br />
evit hon autrou en Escop a Guennet, evit en oU Personnet, Curéet^<br />
ha ré aral en des carg a enenfueu, ma pligeou gant Doué reign dehé er<br />
grâce de hem accuitaign, ha ma servigeint d 'er boble d 'exemple vat<br />
dré hou buhé santel hac hou enseignement.<br />
Ny a pédou yvé evit hon Roué guir crechén, evit er princet hac en<br />
tutgentil catholique, spécialement evit er ré ac er barrés men, evit en<br />
ol stat a noblesse hac a justice, a cellefin ma pligeou gant Doué ou<br />
assisteing, ha reing dehè er grâce de bourvoyein heureusement er péh<br />
a zo nécessaire ér rantelèh men, é générale, hac en particulier ma<br />
véhemp ol ensemblement en péh hac en amitié, principalement en<br />
union ac er fé ha rehgion catholique, apostolique ha romaine.<br />
Ny a pédou pareillement evit er ré a drafic ar er mor hac ar en<br />
douar, evit er labourerion, hac en artizandet, générallement evit<br />
pep guir chrichén, affin ma pligeou gant Doué assisteing pep heny<br />
hervé é stat hac é vacation, ha i"eing d 'imp grâce de vériteing hon<br />
salvidigueh.<br />
Davantage ny a pédou evit er gompaignonnèli présant, hac en<br />
assistandet en office divin, évit en amandement ag er ré zo en péhet,<br />
evit er ré zo en stat vat, ma pligeou gant Doué hou conserveing ha hou<br />
fortifieing ér stat-cé, evit er ré zo en nécessité, danger ha tribulation,<br />
pé affîget dré glenvet, spécialement evit er ré ag er barrois-men.<br />
Ny a rey eue peden en intention en obérerion vat ag en ilis-men<br />
. .<br />
.
— 329 —<br />
hac er chapélieu ag er barrés-men, evit er ré en dès reit renteu hac<br />
ornementeu evit en entretenement a nehè hac er servige divin en hè,<br />
evit er ré en dès reit er bara de vout beniguet ha distribuet hiriue<br />
en ofveren-men, hac er guin de célébreing en ofverenneu.<br />
Ny a bédou yvé evit en disposition ag en amsér, evit en gonservation<br />
ag er madeu zo en douar, a cellefin goudé ma vihemp honnestement<br />
sustentet, ma hellemp guel hem impléaing é servige Doué.<br />
Or d 'autant meidy comprenet quement tra a dehamp goulen de<br />
gant Doué en oraison en dès enseignet d 'emp, ny é recitou :<br />
Pater noster. . . Hon<br />
tad péhany.<br />
Ny a saludou yvé er Guirhiés glorius Marie, evit ma vihemp secouret<br />
hac assistet dré en intercession a nehy, de péhany é recommandan<br />
doh hou pout dévotion particulière.<br />
Ave Maria, . . Me ou salut Marie.<br />
Finalement é homp amen assemblet eveit goulen pardon de guet<br />
Doué ag en ol fauteu on nés commettet, hag eveit goulen grâce de<br />
vout obéissant dehou en amzér de zonnet; dré en dra-zé ny a rei ur<br />
gohession générale.<br />
Co7%fiteor deo omnipotenti .<br />
.<br />
. Me gohessa oh Doué. .<br />
Ny on bou eue mémoire ha souvenance a bédeign eveit er ré dre-<br />
menet, eveit repos ineueu hon tadeu, hon mammeu,hon bredér, hon<br />
houérezet, hon hérent, ha hon amiet, eveit er ré zo recommandet<br />
d 'emp pédein aveit hé, eveit er fondaterion ac en ilisieu ha léhieu aral<br />
a zévotion, principalement ag en ilis-men hac er chapélieu ac er<br />
barrois-men, eveit er ré en dès lézet a hou madeu eit en entretenement<br />
a nehè hac er servige divin en hè; aveit er ré a repos hou horveu<br />
en ilis-men, hac ér venet, hac él léhieu aral a zévotion ; généralement<br />
aveit quement guir christén a zo tremenet ac er bed-men, à cel-fîn,<br />
mar bihent dalhet ér poénnieu ac er Purgatoér, manque a hou devout<br />
houah groeit satisfaction d 'er justice divin, mapbgeou guet Doué hou<br />
soulagein dré hon pédenneu, hac hou lacat él léh a repos hac é com-<br />
pagnonnèh er ré eurus hac er ré salvet.<br />
Amen é vou hanuet er gouélieu, er servigeu, hac interremanteu.<br />
En ou intention, hac en intention ac en ol ré dremenet, ny a larou<br />
ur Bâter, hag Ave Maria, ha ny a larou en oréson ordinére, Fidelium<br />
Deus omnium . .<br />
.<br />
.
— 330 —<br />
Amen yvé é vou hannuet yunieu, er vigilieu, er processionneu,<br />
er hanneu dimeign, en indulgeiiceu, gourhemenneu er Pape, ré<br />
en Escop, monitoirieu, ha treu aral. Goudé en dra-zé er Person<br />
a larou :<br />
Dré authorité en Ilis é maint disclériet de vout scommuniget en ol<br />
hérétiquet, simoniaquet, confidencieret, custodinozet, faussonnerion,<br />
rnagiciennet, en ol sorcerion ha divinerion, er ré a guemér conseil<br />
de guent tè, er ré a léen hag a zalh en ou demeurance iévreu<br />
a huguenaudage pé a sorcerèh, er lairon, er vultrerion, er ré a laça<br />
en tan é madeu hou amision, er ré a vir en henteu eveit pillale,<br />
er goncubinarion, en usurerion, er ré a ùerh dré fauss pouéz ha<br />
fauss mesure, er ré a gontracte diméeign clandestin, er ré a assiste<br />
en hè, pé a zouc secour pé faveur d 'ou gober, er ré a hem<br />
ve 1 a charmeign, a glommeign en anguilletteu, hac a obér anchan-<br />
lemanteu aral, er ré a abuse ag en treu sacret, er ré a hem servige<br />
a villettenneu ha guirieu tennet ac er scritur sacret, er ré a hem laça<br />
de gonjureign eveit guelhat doh ur bleunhet benac, pé a ra superstition<br />
eveit obteneign pé jouisseign ag un dra benac, er ré a refuse péeign en<br />
déaugueu pe renteu aral deliet d 'en ilis, er fabliquet hac er brocu-<br />
rerion ag en ilisieu ha chapelieu péré na hem gomportant quet léalement<br />
en ou harg, ha na zacorant quet fidél conte ager péh ou devé touchet, er<br />
ré na zisclair ha na accomphsse en testamenteu a zo légitimement<br />
ordrennet, er re a laça hou daourn dré valice de ofFenceign en dut a<br />
Ilis, nameit aveit hem zihuen, eval mei dy permettet dré er guir<br />
canon : er ré-men ol, ha péherion aral scommuniget, ne ellant quet<br />
participeign ér sacrifice ag en offeren, nac ér pédenneu public; dré en<br />
dra-zé, mar dès nécun ér gompagnonnèh présant, é mant avertisset<br />
de ounnet ér mées ac en ilis, que n 'ou devou groit pénigen ha recevet<br />
absolven.<br />
Hon lat péhany a zo en neun, bous hanue (1) bet santifiet, hou<br />
rouantelèh digasset d 'emp, hou volonté bet groit quen en eun quen<br />
en douar. — Roit d 'emp hiriue hon bara pamdiec, ha pardonnet<br />
d 'emp hon offenceu, evel ma pardonnamp d 'er ré en dès hon<br />
(1) Manuscrit lion shanhiie.
— 331 —<br />
offencet, ha na gasset quet a hanamp en tentation, mais hon delivret<br />
ag en drouc. Amen.<br />
Me hou salut, Marie, leun a grâce, en autrou Doué a zo guen-neoh,<br />
huy zo beniguet entré en ol grouagé, ha beniguet eu er fréh a hou<br />
corf Jésus. — Santés Mari, mam de Zoué, pédet eveit emp péherion,<br />
bremen (1) hag en ér a hon marv. Amen.<br />
Me gret en Doué en tat ol puissant, créour d 'an eun ha d 'an<br />
douar; hac en Jésus Christ é vap unique hon autrou, pehany a zo bet<br />
conceuet dré er speret santél, gannet ac er guirhiés glorius Marie,<br />
en dès enduret dédan Ponce-Pilat, a zo (bet) crucifiet, maruu hac<br />
enterret, disquennet ér Umbeu, en drivet dé a zo resuscitet a varuu<br />
de véuu, a zo montet en eun, hac azéet en tu déheu de Doué en tat<br />
ol puissant, a énou é tay de jugeign er ré véuue hac er ré varuu. —<br />
Me gred ér spered santel, en Ilis catholique, ér communion ac er<br />
sent, é remission er péhédeu, é résurrection généralle ac er quicque,<br />
ér vuhé éternel!. Amen.<br />
1. Un Doué hep quen a adory, ha parfaictement a gary.<br />
2. Han Doué en gueu ne touiy quet, na hany er sent beniguet.<br />
3. Cesse pep suU a labourât, ha servige Doué dévot mat.<br />
4. Tat ha mam a galon vat care, évit béuign pell ar en douar.<br />
5. Na véz multrér de dén erbet, nac a volonté nac a fet.<br />
6. Na véz paillard a énep féçon, a gorf nac a intention.<br />
7. Madeu dén erbet ne laery, nac a énep raison n 'ou dalhy.<br />
8. Birhuiquen gueu ne lavary, nac eue fal teste ne vy.<br />
9. En œuvre a quicq ne désiry, mait guet priet, pé é péhy.<br />
10. Mat ar en douar ne houantey, evit a vout-y dré trompery.<br />
Gourhemenneu en Ilis.<br />
1. Sul ha goel cleu en ofveren, evel ma delé pep guir Christen.<br />
2. Te béhédeu a gonvessy, ur huéh ér blai, ma na rez muy.<br />
3. Ha te salver a receuy, pep Pasque humplan ma helly.<br />
(1) Manuscrit irehmen.
— 332 —<br />
4. D 'ar gouélieu a zo dihuennet dré en Ilis na labour quel.<br />
5. Er houareis hac er hortualeu a iuny, hac er vigilieu.<br />
6. D 'ar sadorn ha d 'er gunér, é ma vigill en pep amsér.<br />
7. Ereddeu erbet ny grouy quet, en amser mei dy dihuennet.<br />
8. Ha d 'en Ilis en déaugueu a paiy oU hep obér gueu.<br />
Me gohessa oh Doué, ol puissant, doh er Urhès glorius Vari, doh<br />
sant Michel arhél, doh sant Jehan-Badéour, doh en abostolet santél<br />
Per ha Paul, ha doh en ol sent, rac me mes péhet rai, dré chongeu,<br />
dré gomzeu, ha dré œuvreu : dré me faute, dré me faute, dré me<br />
faute brassan : rac-cé me bet en Entron Varia eurus perpet gurhés,<br />
sant Michel arhél, sant Jehan-Badéour, en apostolet santél Per ha<br />
Paul, hac en oU sent de bédeign en Eutru Doué eveit omp.<br />
XVIII^ SIÈCLE<br />
Le XVIIP siècle est le siècle des dictionnaires (Voir Annales<br />
de Bretar/ne, novembre 1887, p. 58). La langue étant à peu<br />
près dans le même état qu'aujourd'hui, et la littérature <strong>bretonne</strong><br />
ne présentant à cette époque aucune œuvre bien importante, nous<br />
nous contenterons pour ce siècle de quelques courts extraits.<br />
Cantiqueu spirituel ar deverieu ar christen en quenver an<br />
autrou Doué, en quenver e hunon, hac en quenver e<br />
nessan, composet dce Per Barisy, person à Parés Inguiniel,<br />
escopti a Guenet. M. DCC. X.<br />
Ce recueil de cantiques ne paraît pas avoir jamais été imprimé.<br />
Le manuscrit, fort remarquable comme exécution et important<br />
par les airs notés qu'il donne, est la propriété de la Bibliothèque<br />
municipale de Quimper. L'auteur, né en 1659 et mort en 1719,<br />
prêtre à Inguiniel, en zone vannetaise, a eu l'idée originale de<br />
publier un recueil de cantiques dont la langue serait au fond
— 333 —<br />
vannetaise, mais modifiée de façon à être intelligible dans toute la<br />
zone bretonnante.<br />
Il nous avertit dans sa préface qu'au lieu du vannetais ag, a, il<br />
a préféré eus a; z o\x s k h; cla à de.<br />
Il y a une approbation de l'œuvre signée Pierre de Châlons,<br />
grand vicaire, recteur de Sarzeau, sous le nom duquel a été<br />
publié un dictionnaire breton-français aujourd'hui assez rare.<br />
Le passage suivant est intéressant à noter : « Je n'y ay rien<br />
remarqué contre la foy ny les bonnes mœurs; au contraire, ils<br />
m'ont paru, dans le peu de connaissance que fay de la<br />
langue <strong>bretonne</strong>, très propres à inspirer d'une manière aisée et<br />
familière l'amour des vertus nécessaires à chacun dans son<br />
état. » Pierre de Châlons est mort en 1718. Ce passage semble<br />
venir à l'appui de l'opinion que nous avons déjà émise [Revue<br />
celtique, VII, 3, 318), que Pierre de Châlons ne serait pas le<br />
véritable auteur du dictionnaire et que l'auteur réel serait le<br />
célèbre Cillart de Kerampoul, auteur d'un dictionnaire français-<br />
breton des plus importants du même dialecte : une note relevée<br />
par l'abbé Luco au dernier feuillet du dictionnaire breton de<br />
Pierre de Châlons prouve d'ailleurs que Cillart a pris une part<br />
active à cette publication (1).<br />
Préfaç d 'an oll cantiqueu eus al Levr man. En M en peb<br />
caniiq a zisclerier ar profit hras a tenner o desquign ha canign<br />
cantiqueu dévot. Ar vn ton coz : Ar guerches sacret mam da<br />
Zoué (2).<br />
Hon mam ilis andes brepet<br />
Hon exhortât, hon instruget<br />
Dre cantiqueu spirituel<br />
(1) La préface nous apprend aussi qu'il y a eu deux recueils de cantiques en<br />
breton de Vannes imprimés au XVII'= siècle. Nous avons fait jusqu'ici de vains<br />
eflEorts pour les retrouver.<br />
(2) Nous devons ces extraits à l'obligeance de M. Luzel.
— 334 —<br />
Descomp eta gotibunan<br />
Descomp ebars ar hantiq man<br />
Pe quen bras ar sicourieu<br />
A recever dre cantiqueu (1).<br />
En per ainser, en pep feçon,<br />
En pep stat, pep condition,<br />
A. rant ar sicour necesser<br />
D 'ober pep unon e dever.<br />
An tud santel bac innoçant<br />
A quemer ho contantement<br />
studiign ha nos ha dé,<br />
En cantiqueu, lesen Doué.<br />
An tut taulet d 'ar fallenté<br />
A quemer meh (2) eus ho buhé<br />
Ar cantiqueu a pe canant.<br />
Ha muioh mui p 'o méditant.<br />
Dihoell a rer dre cantiqueu<br />
Doh fal songeu doh gôal comseu ;<br />
Ar pratiq eus ar vertuieu<br />
A zesquer hoas dré cantiqueu.<br />
Desquign a reant d 'ar ehomec<br />
Bezout contant ha calonnec<br />
Da supportign é peuranté<br />
En doujanç ha caranté Doué.<br />
D 'ar pinvic a zesquant iué,<br />
D 'empliign er vat é zanvé<br />
Evit caout remission<br />
Eus e fauteu dré aluzon.<br />
(1) L'auteur a souvent donné des variantes en marge ou raturé des strophes<br />
entières. Pour le but que nous nous proposons, il nous a paru inutile de les<br />
reproduire.<br />
(2) L'auteur a manqué ici à son système : il eût fallu viés.
— 335 —<br />
Bezet un den anqueniet,<br />
Cantiq benac neusé canet,<br />
Santout a rei en é spéret,<br />
En ur canign, confort meurbet,<br />
Ar ré so clan pareillemant<br />
A zesquo sur bout (1) patiant<br />
Mar méditant en nos en dé<br />
Ar cantiqueu en o guélé.<br />
Al labourer ar é labour<br />
Ar e vecher ar vecherour<br />
A recevo soulagement<br />
Caningn cantiqueu, mar carant.<br />
Cleuet oc'hues, o pobl fidel,<br />
Vertu ar cantiqueu santel :<br />
Quemerit-u ar volante<br />
D 'o desquign ha sentign doh-té (Pp. 1-3).<br />
Cantiq quentan arn-uguent (2)<br />
Quentel d 'an Yvraignour, ar ton : Mar des pehet abars ar bet.<br />
(1) Manuscrit tovt.<br />
(2) Manuscrit ai- nugvent.<br />
Pochart infam, mar e zongès<br />
Mevign bamdé, er guis ma res,<br />
Redec a res d 'an hospital<br />
delhel mat de buhé fal.<br />
D 'an ivern a rédès ivé<br />
Dré coll, el ma res, graç Doué;<br />
E out er guis se hep inour,<br />
Hep consçianç, vil yvraignour.
(1) Manuscrit man.<br />
(2) Manuscrit rmendi.<br />
— 336 —<br />
En tavarneu, lavar dign-mé,<br />
Peh pligeadur a clasquès té?<br />
mam (1) breur peur enon n 'andes<br />
Meit friponag, meit tromplerès.<br />
Na vezo quel forh diez dign<br />
Ar ar poent ma ta enseinign,<br />
Mar é hes hoas aucunemant<br />
Ha rèson ha antandemant.<br />
En un tavarn ha pa antres,<br />
An tavarnour, an hostisès<br />
En e recev guet joyustet :<br />
Deit mat, e mendi (2), revihet !<br />
Raign a rant dit al leh caeran<br />
Ha guin pe sistr eus ar guellan,<br />
Té so dehé, doh o clevet,<br />
Brassan ami ho des er bet.<br />
Na clever coms enon en bèr<br />
Meit dré compaër ha dré comaër :<br />
Quement[a] rant, quement a res,<br />
Den malheurus, que ne mevès.<br />
Ar guin neusé d 'it a changer<br />
Pe forh caiget an digasser;<br />
Mar ivès deu pe tri pintat,<br />
Contet vezo d 'it deu cartat.<br />
Taulign a res ta ialc'h dehé<br />
Da (3) quemer o volante;<br />
P'é guelant er mes a rèson,<br />
Ta cont a rant en o feçon.<br />
(3) Manuscrit ta; il manque un pied
- 337 -<br />
Na quémérant quet guhavé<br />
Souden argant deguenidé;<br />
Anehan a rant ar refus<br />
Guet (1) comseu douç ha gracius.<br />
« Dalhet guenohui oc'h argant,<br />
N 'an domp quet en poen a payemant,<br />
Compaër, n 'an des netra presset,<br />
Quement se em cavo brepet. »<br />
Didan seblant a honnestis,<br />
peh finess, o peh malis !<br />
Da inour bras a quémerès<br />
Fiout en out a p 'o guélès.<br />
Te ia da hent ar an dra se<br />
Joyus ha contant anehé :<br />
Chetu an tut, doh te lavar,<br />
Ar re guellan so ar an douar.<br />
En bèr, en bèr, o peur ques dal,<br />
M 'é clevei coms en guis aral,<br />
Ha ta tut mad pareillemant,<br />
Pa z 'int (2) da oulen o paymant.<br />
Pa vi dleour a cals dehé,<br />
Changign a rint langag neusé;<br />
Neuzé n 'é pezo quet termen,<br />
Ret a vo caout argant souden.<br />
Frezieu é po; me n 'é es quet,<br />
Querhet a rai ar sergeantet,<br />
Hac en ur guer evel en cant,<br />
Guerhet vezo ta comenant.<br />
Na laran quet d 'ide conteu ;<br />
Cals a vêler a exempleu<br />
(1) Manuscrit, entre parenthèse gamt.<br />
(2) Manuscrit ^;« zint.
— 338 ~<br />
Ha tut couéhet en peuranté,<br />
Dré conduign ar sort huhé.<br />
Maes netra n 'an deu quément man ;<br />
Fin ta vuhé so ar goehan :<br />
delhel mat d 'ar meverès<br />
En hent an ivern e querhès.<br />
Doht'on mêmes n 'an dout quel pell,<br />
Ta zeuch ma na carès lezel ;<br />
Te querh ar bord ar précipiç,<br />
Groa te pourfit eus an avis.<br />
Mar des brepet d 'an tavarneu,<br />
Ma né quittes ta zibaucheu,<br />
Danger bras na vi punisset<br />
Evel cals eus ta consortet.<br />
Guet a mevier a so cavet<br />
Dré ur corvat d 'ar guin mouguet!<br />
Guet a reral lahet, beuet,<br />
Pe en ur toss ar coug toret !<br />
fin terribl, fin miserabl<br />
Eus ar pochart abominabl,<br />
Hac a vêler arriv liez,<br />
Da tut taulet d 'ar mèverez !<br />
Chédé, mevier, ar gounideu<br />
A tennès eus ta zibaucheu :<br />
Couehet breman en peuranté,<br />
Couehet en ivern goude-zé.<br />
Diar ar preg-man me né spontès,<br />
Me né crenès, me ne changés,<br />
Me né carès em évehat,<br />
Oeit out er mes eus ta squiant mat (Pp. 273-277).
— 339 —<br />
Pedennou hac Instnictionou christen evit servichout da<br />
Heuryou Brezonec e favêr ar Bopl, composet gant M. Ch. ar<br />
B. Belec eus a escopti Léon, 1712 (1).<br />
Ar pater noster, var an ear gallec :<br />
Venez^ venez, venez Eqn'it saint dans nos cœurs.<br />
Hon tad on Doue, pîni so en Eêvou,<br />
Pliget gueneoc'h clevet hor pedennou<br />
Gant ar bed oU ra vezo e peb bro<br />
Santifîet ha meulet hoc'h Ano.<br />
Ra zinessai prest ho rouantelez,<br />
Ma ho quellimp souden gant an Elez.<br />
D 'ho volontez bezet obeisset<br />
Var an douar evel en Eê bepret.<br />
Eus ho craçou rac ma 'z (2) omp izomec,<br />
Roit deomp hirio hor bara pemdeziec;<br />
Hor pardonit, evel ma pardonomp<br />
Ar re père a gontroli ouzomp.<br />
Na bermetit e nep occasion<br />
E consantemp gant an dentation,<br />
Maes diouz peb droug a gorf hac a ene<br />
Hon dilivrit. Bezet great evelse.<br />
An Ave Maria, var ar mêmes ton.<br />
Me ho salud. Mari, leun oc'h a c'hraç.<br />
E ma gueneoc'h bepret an autrou bras ;<br />
(1) Levot n'indique qu'une édition de 1760 à Quimper, chez Perier. Ce livre<br />
a été réédité chez Prudhomme en 1808, 9"^ édition. Charles Le Bris, recteur de<br />
Cléder est l'auteur de beaucoup d'autres ouvrages : Reflexionou profitall var an<br />
finvczion diveza. Saint-Pol-de-Léon, 1722. Instruction var an excellanç, ar froez<br />
an indulgeançuu hac an devuryou ar vrenriez ar Rosera, Castel, 1722. —<br />
L'Horloge de la Passion, en breton. — La Vie de sainte Barbe et de saint<br />
Conogan, 1725, en breton, etc.<br />
(2) Original ma zovijj.
- 340 —<br />
Benniguet ouc'h elouez an oU merc'het;<br />
Jésus ho frouez so ive benniguet.<br />
Santés Mari mam guirion da Zoue,<br />
Pliget gueneoc'h pidi e Vajeste<br />
Evidom-ni entrezomp pec'herien,<br />
Brema ac en heur eus or maro. Amen.<br />
Cantic spirituel<br />
Var ar c'hlemou eus an anaon e 'r Purcator o c'houlen sicour<br />
ouzomp, hac o tiscleria deomp pe e faeçon ec'h ellomp o sicour. Var<br />
an ton : ha den a vezo a quer calet, peautramant, sellit an dra ma,<br />
pecherien.<br />
C'hui tud dévot, ho pet memor<br />
Eus an anaon e 'r Purcator;<br />
Clevit ar c'hri hac ar c'hlemou<br />
A reont eus a greis ar flammou<br />
Eleac'h ma 'z emaint (4) o c'houlen<br />
Sicour digueneoc'h evellen.<br />
« ma oufta'h petra soufromp,<br />
Ho pe cals a druez ouzomp,<br />
Anduri a reomp un tourmant<br />
A dremen hoc'h entendamant.<br />
Siouaz ! hon dilesell a rit :<br />
En han-Doûe hor sicourit.<br />
Tourmanchou an oU verzerïen<br />
Ha re an oll torfetourïen<br />
So evel plijadurezïou<br />
E comparaeson d 'or poanïou.<br />
Siouaz, etc.<br />
(1) Original ma zemaint.<br />
veza en tan o tevi<br />
E languissomp gant hon anvi
(1) Original zovc'hu.<br />
(2) Orig. e zomj).<br />
— 341 —<br />
Ha gant un désir ar brassa<br />
Eus hon Doue da joûissa.<br />
Siouaz, etc.<br />
C'hui mignonet ha c'hui querent,<br />
Bugale, a garemp quement,<br />
Allas! ho pêt ouzomp trûez,<br />
Ha selaouit ouz hor moûez.<br />
Siouaz, etc.<br />
C'hui so e laouenidiguez<br />
Ha ni so e tristidiguez ;<br />
C'hui guemer oc'h easamanchou,<br />
Ha ni e creis an tourrnanchou.<br />
Allas, allas, mar hor c'hirit,<br />
En han-Doûe hor sicourit.<br />
Penaus ez ouc'h-u (1) quen ingrad<br />
Da lesell ho mam hac ho tad<br />
Queit amser en tan da geina<br />
Hep laçât ho poan d 'o zenna?<br />
Allas! allas, etc.<br />
Ho preudeur ômp, ho c'hoareset<br />
Ho querent hac ho mignonet;<br />
OU ez omp (2) memprou d 'or salver,<br />
Grit trugarez en hor c'hènver.<br />
Allas! allas, etc.<br />
Roit evidomp alusennou,<br />
Yunit ha grit forz pedennou,<br />
Testait ouz ar Communion<br />
Coude ur guir gonfession.<br />
Siouaz! hon dilesell a rit,<br />
En han-Doûe har sicourit.
— 342 —<br />
Pa sono ar c'hleyer deomp glas<br />
Ha bemdez goude ho repas,<br />
Ha pa dremenot un ilis,<br />
Livirit an De Profundis!<br />
Siouaz, etc.<br />
Ne deus moïen quer puissant<br />
D 'on dilivra en un instant<br />
Evel ma 'z eo (1) an oferen ;<br />
Offrit-hi d 'ar meslr souveren.<br />
Siouaz, etc.<br />
Pliget gueneoc'h, autrou Jésus,<br />
Quen douç ha quen trugarezus,<br />
Dihvrïa dre ho passion<br />
An anaon-vad eus ho phrison;<br />
Roit dezo en ho Parados<br />
Un éternité a repos. Amen.<br />
Guserzsenneu santél. ,<br />
E berhonnsec Guénétl, de voutt cannétt lyéss é spéciale é 'r<br />
hatéchimeu. Diskein a rintt bihuein érhatt, hag ind a lamou ag er<br />
vro er hannœneu dizonaesle; courrigétt, criskétt ha notétt for-œss.<br />
E Guenétt, é ti Huiçantt Galles, imprimour ha librour d 'er Roué,<br />
d 'er guér ha d 'er sclaceu. 173i (2).<br />
(1) Original ma zeo.<br />
Er bâter noster (P. 7).<br />
Honn tad a zou énn nean perpétt,<br />
Houç anhue (3) revou santefyétt;<br />
(2) Ces cantiques présentent beaucoup de formes intéressantes. Il semble<br />
bien que ce soit une réédition de cantiques du XVII'^ siècle. Voir Revue<br />
celtique, VII, 3, pp. 319 et suivantes.<br />
(3; Original hon ç'anhiir. Pour houç cf. <strong>armoricain</strong> moyen hoz ; ai, œ =<br />
généralement è français ; hne = spirante 7V avec coloration û.
- 343 -<br />
Reitt t'semb-ni ol hou ranteleah<br />
Dré hou excellantt madeleah.<br />
Hou livin volante baitt groétt<br />
Enn doar avsel énn nean kevrétt;<br />
Honn bara pamdyœg éhué<br />
Reitl t'aîmp-ni dré hou caranté.<br />
Honn ol ofanceu comgeltétt<br />
Guett migélicortt pardonnett,<br />
Avgel ma paidonnamp parfett<br />
D 'er ré enn-déss honn ofancett.<br />
De goéh é tantacion e 'r bétt<br />
Hou pugalé na lauskétt quétt,<br />
Meid ag enn droug honn dihusennett<br />
Dré hou crass, honn tatt béniguell.<br />
Enn Ave Maria (P. 8).<br />
Gabriœl ag enn nean cassétt<br />
Devad er huiriéss béniguétt :<br />
Me hou salutt, guiriéss-Vari,<br />
Leine (1) à gress, a larass tehi.<br />
« Hui zo euruss ha béniguélt<br />
Dréss enn ol groagué ag er bétl;<br />
Béniguétt revezou éhué<br />
Jésus freh hou corf, map te Zoué.<br />
Santéss Mari, guir vam de Zoué,<br />
Ni hou pétt dré hou caranté,<br />
Pédéd aveid omp, péherion,<br />
Ma recehuehainib er pardon.<br />
(1) L'e final n'a aucune valeur et est un effet de l'influence de l'ortho^aphe<br />
française.
— 344 —<br />
Baih hunn avocadéss perpétt<br />
Dirag enn Drindett béniguétt<br />
Berma ha d 'enn ser a bon marhue,<br />
Na goéhaimp quéd énn inhuœrn garhue.<br />
Ar er sacremanteu é gernal (P. 13).<br />
Guialoc.<br />
D. (1) Sacremanteu honn mam Ilis,<br />
Ag inlt zou unn dra forh requiss,<br />
Larétt me zatt spirituel.<br />
R. Impossib eu bezoutt salvétt<br />
Ha3mpdai dré dezir pé éffett,<br />
Credelt, me map spirituel.<br />
D. Pétt sacremand é guirionné,<br />
A zou énn ilis map Doué,<br />
Larétt, me zatt spirituel.<br />
R. Seih sacremantt zou énn Ilis<br />
Carguéd à graeceu é pep quis,<br />
Credétt, me map spirituel.<br />
D. Mé hou pétt, dré hou caranté,<br />
Larétt t 'ein enn anhue anehai (2).<br />
Larétt me zatt spirituel.<br />
R. Badygenn, confirmacyon,<br />
Enn autair, ha covsezyon,<br />
Credétt, me map spirituel.<br />
D. N 'e ouéss (3) larrétt nameitl pùar,<br />
Larétt ouah t 'ein enn tri arall.<br />
(1) 2> signifie demande, R réponse.<br />
(2) Original à nehai.<br />
(3) Orig. ne ovésn = n 'oz eus de l'<strong>armoricain</strong> moyen.
— 345 —<br />
R. Nousenn, urh ha priédéreah<br />
Eu enn tri a deliaih goutt oah.<br />
D. Pihue enn-déss ind instituétt<br />
Hag a guementt graceu carguélt?<br />
R. Jézus map Doué enn déss intt groeïlt<br />
Hag ag é ol graceu carguétt,<br />
Aveitt rein mEerche d 'er gricheinnon<br />
E mand é 'r gùir Religyon.<br />
D. Péh vairtu ha péh sorti éfFétt<br />
A zou énn-ai intt comprenet?<br />
R. Honn péhéheu a bardonnantt<br />
Hac é grsece Doué énn onn lacantl.<br />
D. Larétt t 'ein oah, me hou supli,<br />
Er pourfitt brass a rantt t 'eimb-ni.<br />
R. Apliquein a rantt t 'onn iné<br />
Mériteu passyon map Doué.<br />
D. A béban é ta ou fouvér<br />
D 'er sacramenteu zé ker caer?<br />
R. Passion Jézus, é oaitt sacrélt<br />
Réd el lom dehuéhan squillétt.<br />
D. A ni a deli ou harein<br />
Ha gued inour ou recéhuein.<br />
R. la édan boen à bêhétt<br />
Hag à voutt guett Doué punisset.<br />
D. Péh payemand enn dévézou<br />
En dutt deuod ou recehuou?<br />
R. E 'r bett ma grseceu honn salvér<br />
Hag e 'r bet hond ur gouronn cair.
— 346 —<br />
ROBERT LE DIABLE<br />
Le nombre des manuscrits de mystères en breton est très<br />
considérable. Je renvoie ceux que cette branche importante<br />
de ]a littérature <strong>bretonne</strong> intéresse à la Bibliographie des<br />
traditions et de la littérature populaire de ta Bretagne^<br />
par H. Gaidoz et Paul Sébillot, Paris, 1882 (Extrait de la<br />
Revue celtique, t. V). La liste n'en est pas encore épuisée,<br />
notamment pour le dialecte de Vannes. Les mystères bretons,<br />
sauf sainte Nonne, sainte Tryphine, saint Gwénolé et un ou<br />
deux autres peut-être, sont d'origine française. Il serait utile<br />
de publier surtout ceux dont l'original français est perdu.<br />
Sans parler de l'intérêt de ces mystères au point de vue litté-<br />
raire, ils ont encore leur importance au point de vue de<br />
l'histoire de la langue. Leur orthographe représente en effet<br />
plus fidèlement la prononciation populaire et conserve bon<br />
nombre de faits dialectaux dignes de remarque.<br />
Robert te Diable est un mystère en six actes et en deux<br />
journées. Le manuscrit appartient à la Bibliothèque Nationale,<br />
fonds celtique, n° 51 (1). Il porte la suscription suivante : La<br />
tragédie de Robert le Diable et (sic) a moi Henry le Guilcher<br />
de la rue de Kermaria an D. paroisse de saint Jean du<br />
Baly, ville de Lannio7i, ce jour 30^^ novembre 1741. Ce<br />
mystère est sans doute d'origine française, mais il est fort diffé-<br />
rent du Miracle de Robert le Diable des Miracles de<br />
Nostre-Dame, t. VI (Société des anciens textes français) et<br />
aussi, semble-t-il, du Mystère du XI V^ siècle, publié à Rouen<br />
en 1836, sous les auspices de M. Ed. Frère, par plusieurs<br />
membres de la Société des antiquaires de Normandie.<br />
Fol. 2 i-o. Compagnones santel, pan doc'h ol assamblet<br />
Pep hiny a esper contantin e spéret;<br />
(1) Je dois cet extrait à l'obligeance de M. G. Dottin.
— ;347 —<br />
Rac se, me ho suply da rein (1) passiantet<br />
Ha ny a raï mojen (2) ma véet conlantet.<br />
Ottronne â illis, noblans a bourhygen,<br />
Gloer iaôanc, a Commun, ny ho ped da compren<br />
Ar pes a vezo dec'h, hep mar, réprésantet.<br />
PEOLOG.<br />
An histoar on deus hoant (3) hirie da represanty<br />
Ebars en ber langag breman hespliquy (4),<br />
Bue un den hanuet communamant<br />
Robard an diaoul oa rac bean den méchant.<br />
Er guer deus a Rouan ebars en Normandy<br />
E uoa tud dimeset o ren herue o spy.<br />
Hogen n 'o deffoa quet demeus a vugale,<br />
Ma uoant contrislet bras a balamour [da se].<br />
Er spas a bemzec via e uoant bet [en priadeles]<br />
Gant cals a nehamant hac a [dristidiguez]<br />
Palamour n 'o deffoa d 'o mado heri[tier]<br />
E uevent [gant tour]mant ebars en [disesperj.<br />
Euel se pa [vo]elas an diaul araget<br />
Penos e uoa an dut man quen teribl [doagniet],<br />
En em bresantas prest da laret d 'an<br />
Certenamant ne voa nemet an jen<br />
Neuse ar uroec (5) méchant re bront<br />
A deuas da sentin ous an tromper Satan,<br />
Ha[c] a deuas neuse gant gouir res da laret,<br />
Entre e (6) daou goste mar boa froes [concevetj<br />
En em (7) rei d 'an diaul deus a grais e halon,<br />
Pa na guery (8) Doue cleuet ous e oreson.<br />
(1) Manuscrit re in.<br />
(2) Lej dans ce manuscrit a souvent la valeur de i ou y.<br />
(3) Manuscrit goant. Je mets entre crochets les mots suppléés d'après une<br />
seconde main, de ce siècle-ci, à ce qu'il me semble.<br />
C4) Il manque quelque chose probablement devant hespliq^ny ; hetpliqvy est<br />
aussi probablement pour hespUquin (je vais l'expliquer).<br />
(5) Manuscrit iiroeeh.<br />
(6) Manuscrit et, souvent e féminin, représenté par et.<br />
(7) Manuscrit enen.<br />
(S) L'autre manuscrit porte garé.
— 348 —<br />
Allas, groec miserab, petra a heus-u (1) groel?<br />
Rac querquent un neubeut e poa bet anjandret<br />
Eur hrouadur bian formel mat gant Doue<br />
Hac a teus bet laquet ebars er sort extremitez.<br />
Da ben an nau mis cren e renquas e henel<br />
Gant eur boan quen teribl, pitoiabl a cruel<br />
Que na uoe eur mis cren en poan ues anezan,<br />
Na songe d 'ar bed bol e rencche fmissan.<br />
Evel ma uoe guanet e commancas tempest<br />
[Cu]run a luhet (2) hac un auel suruoest (3),<br />
Ma coeas dam a 'n ty piny ma voant ennan,<br />
Ma commancas an ol gant raison da spontan.<br />
Ar bugel a crie quer cren (4) a quen horib<br />
Ma voa fasil credin penos e uige (5) impossib<br />
Vige a beurs Doue e rage en tempest se<br />
Nac e crige (6) ar bugel gant eur galon qner cren.<br />
Euel an drouc lousou a hoarueas gantan;<br />
Rac quement voa abars [ma v]oa achu e via<br />
Euel ar bugale al en oat (7) a seis blas.<br />
Estonus eo certen compreny quement man.<br />
Ne rancontre bugel diraan (8) uoar ar rue<br />
Na de d 'o chaquagin, d 'o foltrin (9) a bep tu.<br />
A] bret mat e commanc da exers goal vue<br />
I<br />
Carguet ues a valis ha a vechantetez.<br />
Biscoas ne voe er bet un den e quer méchant.<br />
Coulsgoude en deffoe ar gras de 'n eum (10) ament.<br />
Nen deus netra imposibl da volonté Doue;<br />
Hennés a ra pep Ira herue e volontez.<br />
Quent poursuy dauantag émeus choant da houlen<br />
(1) Manuscrit heiise.<br />
(2) Manuscrit (uget,<br />
(3) Manuscrit suriwert.<br />
(4) Moyen <strong>armoricain</strong> creff, écrit aujourd'hui crenv.<br />
(5) Suivant l'orthographe française, le g suivi d'i et e a la valeur de ,/ f rançait^<br />
(6) Manuscrit ereje.<br />
(7) Manuscrit en noat.<br />
(8) Manuscrit diran, seconde main diraan,<br />
(9) Seconde ra^àn foeltrln.<br />
(10) Manuscrit de nevm : eu =^ o bref.
— 349 -<br />
Iscus en gênerai euil an actorien :<br />
Mar en em gaffent e nep guis da uezan troublet,<br />
Euit neubeut a dra na detraclint quel (1).<br />
Chetu, compagnones, ar lien tan a on acto<br />
A 'meus (2| discleriet dech (3) ebars en ber comso;<br />
Rac se me ho suply, da derliel ho silans :<br />
Breman an acteurien a deuio da commans.<br />
Piac se, compagnones, beset ol passiant<br />
Assuret, mar guellomp, ô po contentament :<br />
Rac se en o suplian da déport (4) un neubeu[t].<br />
Me ya da laquât eurs ma veso commancet.<br />
Le premier acteur, le Duc de Normandy et son gentel homme.<br />
LE DUC parle.<br />
Me a so Richard duc ebars en Normandy<br />
Hac a so er bet man herue ma fantasy.<br />
Me 'meus (5) mado auoalh (6) ebars en ambondans,<br />
Capab da gonduin ma stat a ma noblans,<br />
A drugare ma Doue, ma hrouer biniguet,<br />
A gais â danjeurio me so en em bréseruet.<br />
Rac bet on alies en cals deus a dengeur,<br />
Na brisen quet ma bue seulement un diner,<br />
Ma 'm boa ^7) oreur meumeus pa songen goude se<br />
Da dont (8) d 'en em exposin er sort calamitez.<br />
Na gredan quet e ue un (9) den uoar an douar,<br />
En delFe bet goelet quen lies a hlahar (10).<br />
Me 'meus bet seruiget noblans ha Rouannes<br />
(1) Seconde main : evit neiibeiid a dra n' lio drouc-comzet c'imi qvet,<br />
Detractint est probablement une distraction du copiste.<br />
(2) Manuscrit ameus.<br />
(3) Manuscrit dee.<br />
(4) Manuscrit deporet.<br />
(5) Manuscrit me meus.<br />
(6) Manuscrit auoag,<br />
(7) Manuscrit mam hoa.<br />
(8) Manuscrit da dint]<br />
(9) Manuscrit an.<br />
(lu) Manuscrit hlaijar.
- 350 —<br />
Rac me 'meus (1) goelet cals deus a difficultez.<br />
Da quentan es on (2) bet gant ar roue payan<br />
Pe gant hiny em eus groet meur a campagn (3).<br />
Seis bloas es on (4) bet ebars en e seruig;<br />
Gant henes me 'meus groet cals deus a vaillantis.<br />
Abane a teuis da Rom dauet an Ampereur,<br />
Ma hon bet receuet gant respect ba enor.<br />
Me 'meus goelet eno (5) cals a capacitez<br />
Ne 'm boa goelet james en durent ma bue.<br />
Ahane e teuis d 'ar guer deus a Paris<br />
Da voelet Charlemag (6) carget a vaillantis<br />
Pe heny e so bet gant joy bras receuet (7),<br />
Rac besan uoamp tud quer bac a ur goat sauet.<br />
E voelet ma vaillantis e uoan terib caret.<br />
An tado demeus â Frans a uoa neuze o ren<br />
En lec'h ma harien mé voa o habiten.<br />
Ouz ma goelet uallant es on bet receuet<br />
Vnan a 'n douzec tat gant henor ha respect.<br />
Chetu an dignitez émeus bet receuet<br />
Euit bésan Charles uaillamant seruiget.<br />
Béan voa pel amser â boe (8) ne 'm (9) boa goelet<br />
Ar uro nac ar hanton pe lec'h (10) ma uoan maget,<br />
Ma 's on (11) en em (12) resoluet euit donnet d 'ar guer,<br />
Ma 's on en em rentet en neubeut a am[ser].<br />
Breman pan don ary na deux (13) den uoar ma sro (14)<br />
Ebars e nep facson a gontan ? madeleso,<br />
(1) Manuscrit me oneun.<br />
(2) Manuscrit cson, seconde main a hon.<br />
(3) Seconde main campangn.<br />
(4) Manuscrit eson, comme partout.<br />
(5) Manuscrit heno.<br />
(f!) Seconde main Cliarlemanrjn.<br />
(7) On attendrait quelque chose comme : Pe gant heny on bet,<br />
(S) Aujourd'hui abaoue dans les dictionnaires.<br />
(9) Manuscrit nem, boa.<br />
(10) Manuscrit pellec'h,<br />
(11) Manuscrit ma son.<br />
(12) Manuscrit enem.<br />
(13) Seconde main na nenz.<br />
(U) Aujourd'hui ma zro.
— 351 —<br />
Ma 'mes choant da digue[men] breman ma baronnet,<br />
01 noblans ai[c'hanton] na (1) voint assamblet,<br />
Euit goût en pe stat e medy ar hanton,<br />
Hac y so en om (2) aquitet en o vacation.<br />
Et-u (3), ma digéntil, da lauaret d 'an noblans<br />
E 'meus da conferin dimeus a importanx,<br />
Donet aman limât, a 'm eus c'hoant do havej t] :<br />
Pa voint ary aman e cleuin ar suget.<br />
lp: gentil homme.<br />
Otro pa commandet, me a iello ractal<br />
Da ober o désir euel un den cordial ;<br />
Me a ielo breman da gafFet an noblans;<br />
Me lauaro deze, hep ober continans,<br />
Donnet bette ennoch, ocheus choant d 'o haffel :<br />
Pa voint arri aman e cleuet ar suget.<br />
Comme il vont party par chaque bout et les trois barons dehors,<br />
LE GENTIL HOME.<br />
Me ho salud, otronne, joa dec'h â disiran,<br />
A me a 'm eus (4) yués po (5) guelan er urô man;<br />
Rac ma homraission uoa monet d 'o quaffet :<br />
Pan doc'h deut o hunan es on quit da vonet.<br />
LE 1 BARON.<br />
Petra eo an affer en deus ahanomp<br />
Hac a consequanç[eo], me ô pet, leret d'imp.<br />
LE GENTIL HOMME.<br />
la â gonsequans : ma mest an otro (6) Duc<br />
A so ary er quer hep ober quais â vrud,<br />
(1) Probablement ma.<br />
(2) Manuscrit eno7n.<br />
(3) Manuscrit et n.<br />
(4) Manuscrit ameus.<br />
(5) Manuscrit y^w.<br />
(6) Manuscrit a7i notro.
— 352 —<br />
Ha en deus laret d 'in donnet prest hep dallez<br />
Euit (1) ho supplian da donnet he vêlez.<br />
LE 2me BARON.<br />
Pan deo an otro Duc en deus d'imp commandet<br />
Just eo a resonnab es aemp (2) d 'e gaffel;<br />
Rac, me esper erfat, en eus hoant d 'or haffet<br />
Abalamour ma 's omp (3) gantan digemenet.<br />
LE 3n»e BARON,<br />
Me ne differan quet euit monnet quenech (4),<br />
Ha ne grédan quet em bé goas euidoc'h.<br />
Rac se deut pa gueret, me so prest da vonet<br />
Da saludin an (5) duc pan deo neué deut.<br />
LA CREATION DU MONDE<br />
Le manuscrit dont je me suis servi appartient à M. Luzel.<br />
Il a été écrit en 1760 par Claude Le Bihan, de la paroisse de<br />
Pluzunet (6), ancien évêché de Tréguier. Ce mystère est une<br />
imitation évidente du français, comme le drame comique<br />
Gtcreans an bys (Création du monde) (7). M. Luzel en possède<br />
(1) Seconde main : pour u en nombre d'endroits m : eivit.<br />
(2) Manuscrit esacmp.<br />
(3) Manuscrit ma somp,<br />
(4) Manuscrit quencc,<br />
(5) Manuscrit han.<br />
(6) A la lin du 2« prologue on lit : Fin du premier prologue de la Création<br />
du monde; fait par moi Claude Lebihan de la paroissse de Pluzunet lanne<br />
mil sept cent soixante 1760.<br />
(7) L'abbé Bernard commet une erreur des plus singulières en attribuant la<br />
publication du drame comique en 186-1 à MM. Gilberts et Stokes. Ce drame a<br />
été publié en 1827 avec une traduction anglaise de John Keigwin par M. Bavies<br />
Gilberts. Il a été écrit en comique en 1611 par William Jordan. L'édition fourmille<br />
d'erreurs typographiques. Une bonne édition de ce drame avec traduction<br />
en regard et notes a été publiée par M. Whitley Stokes en 1864, avec le concours<br />
de la Philological Society. Sur la question d'origine du drame comique, cf.<br />
Picot, le Mistère du vieil Testament. Le mystère français est de 1550. Le manuscrit<br />
breton le plus ancien connu est le nôtre. A certains traits orthographiques<br />
{eff par exemple) il paraît probable que c'est une copie d'un manuscrit<br />
de la première moitié du XVIP siècle.
— 353 —<br />
un autre manuscrit qui paraît à peu près de la même époque<br />
que le premier. Il en existe un troisième à la Bibliothèque<br />
Nationale (fonds celtique, n° 12, in-fol. de 175 pages, écrit par<br />
Jean Le Moullec, de Lognivy-lès-Lannion, en 1825). C'est le<br />
texte de ce manuscrit que M. l'abbé Eug. Bernard a commencé<br />
à publier dans la Revue celtique, IX, 2, p. 149 (1).<br />
LE SERPANT {sic) dans Varhre parle.<br />
Cleuet aman, itron, chuy a so puissant<br />
Uoar quement so er bed dindan ar firmamant;<br />
Ne ouzoch quet an oll, me lar gant guirjonne :<br />
Perac eo exantet ar uoen a vue?<br />
En istant ma tepret, chuy a deuy da bossedi<br />
Ebars er barados a bep sort matery.<br />
Huy a oufe an oll zo deit a da donnet<br />
Euel ma uoar Doue en deveus o crouet.<br />
Rac se en deffoa aon na uigeach re sauant<br />
Ha ne vigach (sic) mestres ebars er firmamant.<br />
EVE parle.<br />
Pe a nation out pa comses euel se?<br />
Me grel nen dout quet dimeus a beurs Doue,<br />
Pa fel d 'it e toren breman ar gourchemenn.<br />
Mes caer a teus presec, ne raen biruiquen,<br />
Me lauar d 'it certen, hennés a so mortel;<br />
A ma touchemp outi e teufemp da ueruel (2),<br />
A ma friet Adam, quercouls on bugale,<br />
A boas bezan (3) priuet demeus a gras Doue.<br />
(1) La traduction a le tort d'être plus poétique que le texte, et présente<br />
même un certain nombre d'inexactitudes.<br />
(2) Autre manuscrit Luzel : e fen mr au lieu de tevfemp (Cf. les formes<br />
effen, effezo de la Vie de sainte Barbe) ;<br />
(3) 2« manuscrit Luzel, bean.<br />
vervoel au lieu de vervel.<br />
23
— 354 —<br />
LE SERPANT jmrle.<br />
Teuet (1), neb on, Eua, meruel na reet quet,<br />
Me lar gant guirjonne dirazoch (2) assuret;<br />
Ac priet a chuy hardiamant debret,<br />
Ac engal da roue ar firmamant e uiet (3)<br />
EVE parle.<br />
Me lar (4) d 'ach certen, an dra ze na rin quet;<br />
Doue memeussamant en deus ma diffennet,<br />
A ma friet a me en deus groet promesse<br />
Da vout obéissant bopret d 'e vaieste.<br />
LE SERPANT parle.<br />
Me a so un el guen (5) en deus chanchet figur<br />
Euit donnet aman d 'o caffet a dra sur.<br />
Me lar gant guirjonne a d 'ach a da Adam :<br />
Debret an aual (6), n 'o peso quet a ulam<br />
Ha chuy a uo quen fur goude e uout debret,<br />
Impalaeres en elîa d 'a[l] (7) loar a d 'ar steret.<br />
EVE parle.<br />
Me lar (8) d 'ach certen, neussé ne cretten quet<br />
En em represanty (9) e presans ma friet<br />
Pehiny a caran eueldon ma hunan<br />
Ac a 'm eus aon goude na vezemp (10) oll en poan.<br />
(1) 2e manuscrit Luzel, Tavoet.<br />
(2) Ibid., diraoch : c'est la forme habituelle dans ce manuscrit.<br />
(3) Ibid., viet.<br />
(4) Ihid., lavar.<br />
(5) Ibid,, goen, ce qui représente la prononciation trégoroise.<br />
(6) Ibid, recte : un tam aval.<br />
(7) Ibid., dal loar,<br />
(8) Ibid., laiiar,<br />
(9) Ibid., representin ; les infinitifs y sont en -in.<br />
(10) Na vezemp est emprunté au 2« manuscrit; le nôtre porte incorrectement<br />
'«e vezo oll.<br />
.
— 355 —<br />
LE SERPANT parle.<br />
Me lar (1) d 'ach certen, gret a guère t, Eua,<br />
Me n 'o poursuivin (2) quet, ne lerin muy netra,<br />
Nemert o aduantage ;<br />
ma queret ma senty,<br />
Uoar an tron uellan e hallach comandy.<br />
EVE parle.<br />
Uhel en em caffan lequel uoar ar bed,<br />
Pan don impalaeres da quement so crouet,<br />
Me so groet a netra, ac assuret breman<br />
Quement a so er bed crouet bette vreman.<br />
Me ne deffot quet d 'in na squient na guenet :<br />
Doue a roas d 'in en eur ma uoen crouet;<br />
Mes bezan uhelloch ebars er firmamant<br />
A goût deut a da dont, a ze e uen contant.<br />
LE SERPANT parle.<br />
Neb on, certennamant, n 'e peso blam er bet (3);<br />
Huy a uo ar uestres en pales an Dreindet.<br />
Quemeret an aual man pehiny so exellant,<br />
Quesset lot d 'o priet breman presantamant,<br />
Leret d 'ezan (4) dibry, ya ne doutet quet ;<br />
Biruiquen euit se, certen, na ue blamet<br />
EVE prend la pomme et parle.<br />
Heman a zo (5) un aual brao, mes glas eo dreis mesur;<br />
Me a ya d 'e dalïa : me gret en deus natur.<br />
Pa 'm eus an taffaet a lequet e 'm gueno.<br />
Me ques lot da 'm priet : couls a me e tebro.<br />
(1) 2« manuscrit Luzel, lauar.<br />
(2) D'après le 2« manuscrit ; le nôtre, à ce mot, est illisible.<br />
(3) 2« manuscrit Luzel, a bet.<br />
(-1) Ibid., dean.<br />
(5) Jbid., so.
- 356 —<br />
LA TRAGÉDIE DE SAINT ALEXIS<br />
On lit à la fin du manuscrit qui m'a été communiqué par l'abbé<br />
Buléon : « Tragédie de saint Alexis, traduit du français en<br />
breton : noms des acteurs : Honorius empereur romen; Ephumien<br />
père de saint Alexis; Olimpie fille du roy Honorius; Alexis fils<br />
de Ephumien; deux ange; Virgine servant de Olimpi; Lucelle<br />
servant de Olimpi; Agles mère de saint Alexis; les trois pauvres;<br />
Eleilophon pauvre ; Alcipe, pauvres ; Megiste pauvres ; Policen<br />
valet d'Onorius; Polidar idem; les quatre vallet du prince<br />
Ephumien : Sozi S., la Fleur S., la RozeS., le Veille (1) S., Jean<br />
le Boleis laboureur demeurant au bourb de Plescop ce jour<br />
dix-neuf may mil sept cent quatrevin dix-neuf. Cette pièce a été<br />
représenté en 1799. J. Cohic étoit empereur; J. l'ofiîcial, Ephu-<br />
mien; François le Galiot, saint Alexis; J. Guyodo étoit Olimpie<br />
fille de l'empereur. » La pièce est en quatre actes, chacun fort<br />
court. La source française de ce mystère ne m'est pas connue.<br />
Le mystère breton est très difierent du miracle de saint Alexis<br />
des miracles deNostre Dame, t. III, p. 282 (Société des anciens<br />
textes français). M. Petit de Julleville signale un mystère de<br />
saint Alexis, aujourd'hui perdu, représenté à Metz en 1498 {Les<br />
Mystères, II, p. 628).<br />
PROLOGUE.<br />
Quittay[t], ol Crechenion, hou tanceu melegett,<br />
Quittay[t] er sonnerion el tud e[s]communiet;<br />
Quittay[t] en tavarneu hag en ivraignerah,<br />
Mamen a zebauche hag a baillardegah.<br />
Mar doh fidel de Zoue ha d 'ur mam en ylis,<br />
Tostay[t] de cheluett buhe sant Alexis<br />
Pehany ou tescou de zisprissen er bett<br />
Ha de vihuin erhad aveit bezou[t] salvet.<br />
(1) Pour L'Éveillé.
— 357 —<br />
Prestet d 'emb, m 'ou suppïi, ur moment a sillance<br />
Hag a baliantet, car e hamb de gomance.<br />
EPHUMIEN, HONORIUS.<br />
Ephumien à genoux devant Honoriug :<br />
Bonjour, Honorius, azéet ar hou tron<br />
Ur grès e houlennan guennoch a graizic me halon.<br />
Goulen, Ephumien, quementtra zesireih,<br />
Me rei d 'it, fé a roué, er pèh a oulleinech.<br />
Me ouer petra hess groeit aveit me ranteleah ;<br />
Me ouer e hous caret guet er bobl a viscoah.<br />
Te hès dre ha gourage ha dre ha gonseilleu<br />
Lièss dihuennet Romm e creis er brezélieu.<br />
Quemer ha volante a me oll provinceu;<br />
Command de 'm oll brincet ag e 'm palézieu;<br />
Quemer memb, mar caress, e 'm léeh en hanûe (1) a Roué,<br />
Car te hess groeit eit onn, me rei eit ous eue.<br />
Sir, ne 'mes groeit nitra na zélienn gober,<br />
Ne 'mes groeit meit me hargue, ell ma hoe men devèr;<br />
Ur serviteur fidèl zou caret guet e roué<br />
E ell a galon vad er chervège nos ha dé<br />
Hemb boud inn gorto a recompance er bet<br />
Meit enn inour a vout caret hac estimet;<br />
Ur grèss e ouUennan deguet hou majesté.<br />
Non pas hous hanue royal, non pas hou tignité.<br />
Nen de quet unn dra vras er peh e ouUennan,<br />
Mess er goalenn guet ur roue e crenann :<br />
Mè oulenn deguenoh : ha, prince, ha me gredou?<br />
HONORIUS.<br />
Goulennet hardeh mat ha me hou cheleuou<br />
(1) Aujourd'hui hanhue = hano des autres dialectes; le iie ou hnc indique la<br />
spirante v avec coloration û.<br />
.
— 358 —<br />
EPHUMIEN.<br />
Prince, me zou déjà forh avancet ènn oèet,<br />
Ne 'mes a oll lengné meit ur mab a me goet,<br />
Ne 'mes meit Alexis e 'm es bet deguet Doué<br />
Hag e offran aménn d 'ou royal majesté<br />
Aveit hou chervigein guet guir fidélité<br />
Hag impléïen eït-oh é vadeu ha buhé.<br />
Mes, me mestre, m 'ou ped, aveit bou (1) chervéget<br />
Guet me mab Alexis ér guis ma véritet,<br />
Reit ur priet dehou enn ou paies royall,<br />
Rac eeunn e 'm es mar da d 'ur ranteléah arall.<br />
Piûe (2) e faut d 'Alexis enn devout de briet?<br />
Conzet, Ephumien, prest on de cheleuet.<br />
Nen de quet Alexis enn des ean goulennet,<br />
Na discoeit enn dès houant de vout aliancet,<br />
Mes mé : me garehé ma vehé diméett<br />
A causs ma choméhé de 'm chervégein perpet.<br />
HONORIUS.<br />
Piûe (3) e oulennet-ui ag enn dammezelett<br />
Péré zou é 'm paies aveit bout hou merhec?<br />
Ah ! me mestre, ré hardèh é onn bett,<br />
Me uéel doh hou visage pénaus e hoh fachet.<br />
Ah! nen donn quet fachet a dra sur, me mignon,<br />
Rac me zou cousantable a greizic me halon;<br />
(1) = bout; il ne faudrait pas croire que ce soit une omission du scribe.<br />
(2) Plue = ^;m)k des autres dialectes.<br />
(3) Manuscrit ^/ewe.
- 359 —<br />
Mes red e ou quetan prédec doh Olimpi (i),<br />
Car, eït onn mé, ne reign nétra enep dehi.<br />
Olimpi, deit amenn, chetui Ephumien<br />
Hac e offre é vab d 'oh aveit bezou hou léenn.<br />
Ur prince a fœconn é, mar e mes hanauet.<br />
Mar doh abill ha fur, ne refusehet quel.<br />
Prince, me zou contant ag er péh e garehet.<br />
Guell é gueneign chomme hemb dimeign perpet;<br />
Guell é gueneign biueing guet ur guir aboissance;<br />
Prest caer onn de bleguein, pe gonzou hou puissance,<br />
Aveit hunn angagein dré er brehiedereah<br />
Ma ne bromettet d 'in perpet hou madeleah.<br />
HONORIUS.<br />
Ne de quet, OUmpi, ne de quet dré zougeance<br />
E fall deign hou contraigne de obér aliance.<br />
Mes mé gare Alexis ell unn dénn a galon<br />
Ha ne gavan meit oh zou capable aveiton.<br />
OLIMPI.<br />
Prince, penn doh contant, penn dé hou volante,<br />
Me guemer Alexis dré ur guir garante,<br />
Ha James ne vanquein bet enn ér déuehan<br />
A raign mercheu dehon penos en e haran.<br />
CONCLUSION.<br />
Compaignonah dévot, amen e fenissam<br />
Herue meidi scriuet (2) buhe sant Alexis ;<br />
Mes ni a ouer lies un nés manquet<br />
A faut de vout bet desquet hac instruget asses.<br />
(1) Il y a une lacune d'après ce passage, Ephumien a dû ajouter quelque chose.<br />
(2) Manuscrit meit crivet.
— 360 —<br />
Mes compaignonah, e hemb sur deracoh;<br />
Me oulen iscus a pardon deguenoh.<br />
A ben blé guet secour Doué, mar bem ol e buhé,<br />
Ni a représanlou un tragedi are,<br />
Ha ni e lacaï poen de studiat abred<br />
Aveit laret d 'oh mad, ma det de cbeleuet.<br />
Ni ou trugairica, el ma homb obliget,<br />
Hou poud tardet amen aveit hun cbeleuet.<br />
Adieu, mem breder peur, adieu, me hoerezet,<br />
Pedet Doué aveitomp bac e vam beneget.<br />
XIX« SIECLE<br />
La littérature <strong>bretonne</strong> au XIX* siècle est plus originale<br />
qu'au XVIIP. La poésie présente bon nombre d'œuvres intéres-<br />
santes, par exemple : Telen Arvor de Brizeux. Bombard<br />
Kerne de Prosper Preux, Bepred Breizad de Luzel, Levr el<br />
labourer de l'abbé Guillôme, le recueil Blewiiou Breiz, etc. (1).<br />
Mais le véritable titre littéraire de la Bretagne, c'est sa mer-<br />
veilleuse collection, de jour en jour plus considérable, de légendes<br />
et de chants populaires (2).<br />
(1) Voir pour les productions <strong>bretonne</strong>s, la traduction de la Bible de liC<br />
Gonidec, revue par Troude et Milin, introduction, p. XXVI ; BihliograjjMe des<br />
traditions et de la littérature ])opulaire de la Bretagne, par H. Gaidoz et Paul<br />
Sébillot.<br />
(2) Souvestre, dans ses Derniers Bretons, a popularisé ces légendes en France<br />
sous une forme littéraire. On les trouve sous leur forme sincère dans les œuvres<br />
de Luzel surtout {Légendes chrétiennes de Basse- Bretagne, 2 vol.; Contes populaires<br />
de la Basse-Bretagne, 3 vol., Paris, Maisonneuve). Le recueil de chants<br />
populaires le plus important est aussi son recueil Gn-erziou Breiz-izel, 2 vol<br />
in-Ko, Lorient, Corfmat, 1868. Le célèbre recueil de M. de la Villemarqué, Barzas-<br />
Breiz, ne peut être considéré comme un recueil de chants populaires. Ces chants<br />
se partagent en trois catégories : les chants inventés où à peu près (je ne dis<br />
pas par M. de la Villemarqué), les chants démarqués, les chants arrangés. Parmi<br />
les premiers on peut citer les Séries en grande partie, le Tribut de Noménoé,<br />
la Marche d'Arthur, le Vin des Gaulois, la Prophétie de Gwenc'hlan, Merlin,<br />
Les-Breiz en grande partie, Alain le Renard, Héloïse et Abailard, Jeanne la<br />
Flamme, la Bataille des Trente, le Combat de Saint-Cast. Les chants dits histo-<br />
.
— 361 —<br />
La langue, en revanche, est à très peu de chose près celle du<br />
XVIIP siècle. L'orthographe seule s'est modifiée. L'orthographe<br />
en usage est généralement celle de Le Gonidec(l), assez souvent<br />
avec de légères modifications. La réforme de Le Gonidec date de<br />
1807, année de l'apparition de sa Gymmynaire celto-<strong>bretonne</strong><br />
(Paris, Le Bour, 1807, in-8''). Elle consiste principalement dans<br />
l'emploi de k, g pour les gutturales, quelle que soit la voyelle<br />
qui suit, de ch pour la spirante gutturale sourde, de n pour<br />
indiquer une voyelle nasalisée, de n := gn français, l pour l<br />
mouillée; les autres lettres ont la valeur française; les voyelles<br />
longues sont surmontées d'un circonflexe; e, é, è, ii ont la<br />
même valeur qu'en français; ô représente o fermé; o, o ouvert.<br />
Les livres en dialecte de Vannes, le plus souvent, suivent l'an-<br />
cienne orthographe française. Pour donner une idée nette de<br />
l'orthographe de Le Gonidec, je reproduis la parabole de VEn-<br />
fant prodigue, extraite de sa traduction de la Bible, revue par<br />
riques rentrent tous à peu près dans la seconde catégorie ; le procédé est des<br />
plus simples : au lieu de soldat vovis mettez croisé, et au lieu d'un chant du<br />
XIX" siècle vous en avez un de l'époque des croisades. Les chants d'amour et<br />
les ballades ont, en général, un fonds populaire, mais ont tous subi dans la<br />
langue au moins, quelque modification (Voir sur la bibliographie de la question<br />
de l'authenticité du Barzas-Breiz, la BiograpMe des traditions et de la<br />
littérature populaire de la Basse-Bretagne, par H. Gaidoz et Paul Sébillot,<br />
de la p. 306 à la p. 309). On doit dire à la décharge de M. de la Villemarqué<br />
qu'à l'époque où son recueil a paru, personne ne songeait à trouver mauvais<br />
qu'on arrangeât les chants populaires. L'auteur y était d'autant plus disposé<br />
qu'il regardait les chants bretons comme un héritage des bardes, et que pour<br />
lui, en les débarrassant de leurs scories, il faisait reparaître, dans la mesure du<br />
possible, leur physionomie primitive. On ne peut que regretter que M. de la<br />
V^illemarqué, qui semble avoir renoncé à soutenir l'authenticité de son œuvre,<br />
laisse ses meilleurs amis le compromettre avec eux-mêmes dans une défense<br />
impossible. M. de la Villemarqué songerait, dit-on, à une édition sincère du<br />
Barzas-Breiz. Il y a dans ce recueil, malgré tout, bon nombre de chants remarquables,<br />
qui n'ont pas été profondément remaniés. M. de la Villemarqué a<br />
rendu beaucoup de services à la Bretagne par la publication des textes en<br />
moyen breton, par son zèle toujours en éveil pour les études celtiques, par son<br />
ardent patriotisme. Il servirait la cause de son pays et la sienne en même temps<br />
par une pareille publication, si toutefois elle est possible; ce serait plus qu'un<br />
titre littéraire, ce serait un acte d'héroïsme.<br />
(1) Né au Conquet, près Brest, en 1775, mort à Paris en 1838. Voir sur sa vie<br />
et ses œuvres, Levot, Biographie <strong>bretonne</strong>.
— 362 —<br />
Troude et Milin (Saint-Brieuc, Prudhomme, 1868). Il existe une<br />
traduction de la même parabole par Le Gonidec, conservée dans<br />
le tome II de YAcadémie celtique (1808). Pour donner une<br />
idée des variations dialectales si importantes de la langue parlée<br />
en Bretagne, je transcris cette parabole, en me tenant aussi près<br />
que possible du texte de Le Gonidec, dans les différents dialectes<br />
et sous-dialectes. La langue <strong>bretonne</strong> littéraire est toujours un<br />
peu composite; il est très rare qu'un auteur ne mélange pas dans<br />
une certaine mesure les formes appartenant à des dialectes diffé-<br />
rents. De plus, il y a pour chaque dialecte un type convenu ;<br />
pour les livres en dialecte de Vannes, par exemple, la langue<br />
employée est surtout celle des environs immédiats de Vannes.<br />
Elle est fort différente du vannetais parlé entre Scorff et Elle. Le<br />
léonard écrit ne représente exactement la langue d'aucun en-<br />
droit du pays de Léon. Si incomplète qu'elle soit forcément, cette<br />
revue des dialectes m'a paru plus utile que des extraits qui<br />
n'apprendraient désormais rien d'important au lecteur sur l'his-<br />
toire de la langue. Je laisse à la transcription de Le Gonidec et<br />
à celle de Le Brigant leur orthographe. Pour les autres, j'adopte<br />
dans ses traits principaux l'orthographe de Le Gonidec, en indi-<br />
quant en note la valeur phonétique exacte du signe orthographique,<br />
lorsqu'il y a lieu. Je rappelle que e, è, è ont la même<br />
valeur qu'en français, gn également; s = ch français; - sur la<br />
voyelle indique un son légèrement nasal : an = ân-n; — sur<br />
voyelle et consonne indique la nasale française : an, m = an,<br />
in français; u en italique, indique il consonne auquel dans<br />
certains dialectes répond i€ ou o, suivant les cas ; ow = aou ;<br />
an = à peu près aon français. Lorsqu'une voyelle longue<br />
est accompagné d'un son nasal très faible, j'exprime la nasale<br />
par un petit n : rîn (je ferai). On remarquera souvent une cer-<br />
taine variation dans l'orthographe des finales ; elles ne me sont<br />
pas attribuables. J'ai tout écrit sous la dictée, moins les versions<br />
en haut vannetais, qui m'ont été communiquées par écrit.<br />
L'accent tonique est partout le plus souvent sur la pénultième.
- 363 -<br />
excepté dans le dialecte de Vannes, où il est le plus souvent sur<br />
la dernière. En bas vannetais toutefois, il est plus flottant et<br />
assez faible (Voir Revue celtique, t. VII, p. 171). En haute<br />
CornouailleSj il est sur la pénultième ou l'antépénultième.<br />
Dialecte de Léon (Bro Léon).<br />
(Extrait de la traduction de la Bible de Le Gonidec, revue par Troude et Milin.<br />
Saint-Brieuc, Prud'homme, 1868, t. II, p. 458, évangile selon saint Luc, XV) (1).<br />
11. Eunn dén en doa daou vâb.<br />
12. Hag ar iaouanka anézhô a lavaraz d 'hé dâd : va zâd, rô d 'in al<br />
lôden zanvez a zigouez d 'in; hag hén a rannaz hé zanvez<br />
gant-hô (2).<br />
13. Hag eunn nébeùd dervésiou goudé, ar mâb iaouanka, ô véza<br />
dastumet kémend en doa, en em lékéaz enn hent évit mond étrézég<br />
eur vrô bell-meurbéd, hag éno é tispinaz hé zanvez ô véva<br />
gant gadélez.<br />
14. Ha pa en doé dispignet kémend en doa, é c'hoarvézaz eunn<br />
naounégez vraz er vrô-zé, hag é teûaz da ézommékaat.<br />
15. Kuid éz éaz éta hag en em lakaad a réaz é gôpr gand eunn dén<br />
eûz ar vrô. Hag hé-man hen kassaz enn eunn li d 'ézhan war<br />
ar méaz, évit mésa ar môc'h.<br />
16. C'hoantéed en divijé leunia hé gof gand ar c'hlosou a zébré ar<br />
môc'h : ha dén na rôé d 'ézhan.<br />
17. Hôgen, ô véza distrôed enn-han hé-unan, é lavaraz : a béd<br />
gôpraer zô é ti va zâd hag en deûz bara é leiz, ha mé a varv<br />
aman gand ann naoun?<br />
18. Sével a rinn hac éz inn étrézé va zâd, hag é livirinn d 'ézhan : va<br />
zâd , péc'héd em eûz a-éneb ann énv, hag enn da énep.<br />
19. N 'ounn két talvoudek pelloc'h da véza galved da vâb : va digémer<br />
ével unan eûz da c'hôpraerien.<br />
(1) On trouvera dans le t. II, p. 118, des Mémoires de V Académie celtique,<br />
une traduction de la même parabole faite par Le Gonidec en 1808. La traduction<br />
de la Bible de Le Gonidec est loin d'être un chef-d'œuvre ; elle abonde en<br />
tournures et en expressions peu <strong>bretonne</strong>s.<br />
(2) Cette tournure n'est pas <strong>bretonne</strong> : on attendrait étrézo.
— 364 —<br />
20. Hag é savaz hag é teûaz étrézég hé dâd. Hôgen pa édô c'hoaz<br />
pell, hé dâd hen g^vélaz, hag en doé Iruez out-han; hag ô tirédek<br />
é lammaz d 'hé c'houzouk, hag é pokaz d 'ézhan.<br />
21. Hag hé vab a lavaraz d 'ézhan : va zâd, péc'héd em eûz a-éneb<br />
ann énv hag enn da énep; n 'ounn két talvoudek pelloc'h da<br />
véza galved da vâb.<br />
22. Hôgen ann tâd a lavaraz d 'hé vévellou : digasit buan hé zaé<br />
genta ha gwiskit hi d 'ézhan ha Hkid eur walen ouc'h hé viz, ha<br />
boutou enn hé dreid.<br />
23. Digasid ivé al leûé lard, ha lazit-hén; débromp ha gréomb<br />
banvez.<br />
24. Râg ar mâb man d 'in a ioa marô hag eo asbévet; dianked oa hag<br />
60 askavet. Hag en em lakaad a réjond da ober banvez.<br />
25. Hôgen hé vap héna a ioa er park ; ha pa zistrôaz ha pa dôstaaz<br />
ouc h ann ti, é klevaz ar c'hân hag ar c'horol.<br />
26. Hag é c'halvaz unan eùz ar vévellou hag é c'houlennaz pétra<br />
é oa kément-sé.<br />
27. Hag hé-man a lavaraz d 'ézhan : da vreur a zô deûet ha da dâd en<br />
deûz lazed al leûé lard, ô véza ma-z-eo distrôed iac'h.<br />
28. War gément-sé é savaz droug enn-han, ha na fellé kéd d 'ézhaii<br />
mond ébarz. Hôgen hé dâd ô véza éad er méaz en em lékéaz<br />
d 'he bidi.<br />
29. Hag hé-man a respountaz hag a lavaraz d 'hé dâd : « Chetu meur<br />
a vlôaz zô aba émounn dindân da c'hourhemennou, ha biskoaz<br />
n 'ounn tréménet dreist hini anézhô ; ha biskoaz n 'ec'h euz roêd<br />
eur c'havrik d 'in évid ôber banvez gant va minouned.<br />
30. Hôgen kerkent ha ma eo deûed ar mâb maïï d 'id, péhini<br />
en deûz débret hé zanvez gant merc'hed, éc'h eûz lazed évit-<br />
han al leûé lard.<br />
31.. Hag ann tâd a lavaraz d 'ézharî : va mâb , té a zô bépréd ganén<br />
ha kémend em eûz a zô d 'id.<br />
32. Hôgen réd é oa ôber banvez hag en em laouénaat, râg ar breurman<br />
d 'id a ioa marô hag eo asbévet ; dianked é oa hag eo<br />
askavet.
dl. Eun dén en dwa daou vàb.<br />
— 365 —<br />
Dialecte de Léon (Landerneau).<br />
12. Hag ar iawânka anézo a lavaras d 'é dâd : va zâd, rô d 'in al lôden<br />
zanvez a zig^véz d 'in, hag en a rannaz é zanvez elrézont.<br />
13. Hag eunn nébeûd dervéziou goudé, ar màb iawânka, goudé béa<br />
dasturaet kéménd en dwa, en em Iakéaz en hënt évid mond<br />
étrézég eur vrô bèll-meurbéd, hag éno é zispignas é zanvez ô<br />
véva en dizurz.<br />
14. Ha pa 'n dwa dispignet kémênd en dwa, é c'hwarvézaz eun nao-<br />
unégèz vrâz e 'r vrô-zé, ag é kwézaz en ézom.<br />
15. Mond a réaz kuit éta ag en em lakaad a réaz é comânnad (1)<br />
gand eun dén eûz ar vrô, hag éman a gasaz anéâû en eun ti<br />
d 'ézân war ar méaz, évit diwal ar môc'h.<br />
16. C'hwantéed en di\àjé leunia é gôf gand ar c'hlosou a zébré ar<br />
môc'h, ha dén na rôé d 'ézân.<br />
17. Hôgen ô véza distrôed enn-ân é hunan, é lavaraz : nag a vévèHen<br />
a zô é ti va zâd hag o deûz bara a leis, ha mé a varv aman gand<br />
ann naoun ?<br />
18. Sével a rinn, ag éz inn étrézé va zâd, ag é livirinn d 'ézân : va zâd,<br />
péc'héd em eûz a éneb ann ehv ag en da énep ;<br />
19. N 'ounn ket dinn da véza galvet da vâb : digémèr ac'hanôn vèl<br />
unan euz da vévèlien.<br />
20. A sével a rèz a mond a rèz étrézég é dâd. Hogen pa védo c'hwas<br />
pèl, é dâd en gwélaz ag an dwa truéz dioc'hountân. Dirédek a réaz<br />
ag é lammaz d 'é c'houzoug, ag é pokaz d 'ézân.<br />
21. Hag é vâb a lavaraz d 'ézân : va zâd, péc'héd em eûz a éneb an<br />
ëïlvag enn da énep; n 'oun két din péloc'h davéza galvet davâb.<br />
22. Hogen an tàd a lavaraz d 'é vévèlien : digasit buan é zaé genta, ha<br />
gwiskit i d 'ézân ha lakit eur walen ouc'h é vîz a boutou en é dreid.<br />
23. Digasid ivé al leûé lard a lazit anéan; débromp a gréomb bombans.<br />
24. Rag ar mâb mân d 'in a ioa marô a setu lien deud da véô; kolled é<br />
wa ha sétu heïi kavet. Hag en em lakaad a réjond d'ober bombans.<br />
(1) Plus souvent : Obèr a réaz Iwmmânad.
— 366 —<br />
25. Hogen é vap éna a ioa é 'r park ; ha pa zistrôaz a pa dostaaz ouc'h<br />
an ti, é klévaz ar c'hân ag ar c'horol.<br />
26. Hag e c havaz unan eûz ar mévèlien ag é c'houlennaz pétra é wa<br />
kément se.<br />
27. Hag émân a lavaraz d 'ézan : da vreûr a zô deûet ha da dâd en<br />
deûz lazed al leûé lard, abalamour ma 'z èo distrôet.<br />
28. War gément-sé é savaz drouc énân, ha na fellé kéd d 'ézân mond<br />
ébarz. Hogen é dâd ô véza éed é 'r méaz, en ém lakéaz d 'é bédi.<br />
29. Hag emân a respountaz ag a lavaraz d 'é dâd : « Sétu meuravloaz<br />
zô abawé moun dindàn da c'hourc'hémennou, ha biskwaz n 'oun<br />
tréménet dreist hini anézo; ha biskwaz na t 'eûz rôed eur<br />
c'havrik d 'in évid ober banvez gand va mignôned.<br />
30. Hogen kerkent a m 'éo deûed ar mâh mân d 'id péhini en deûz<br />
31<br />
.<br />
débret é zanvez gant gisti a t 'eûz lazed évitâïï al leûé lard.<br />
Hag an tàd a lavaraz d'ézSïi : va mâb, té a zô atao ganinn ha kémend<br />
em eûz a zô d 'il.<br />
32. Hogen réd é wa ober banvez hag en em lawénaat, rag ar breûr<br />
màn d 'it a ioa marô ha setu heh deûet da véo, koUed é wa ha<br />
sétu hen kavet.<br />
(Transcrit par M. DiQUÉLOU, de Landemean).<br />
Dialecte de Tréguier (Trèger).<br />
Parabole de VEnfant jJTodigne, traduite en breton, dans le dialecte de Tréguier<br />
ou des Côtes-du-Nord, par feu M. Le Brigant, revue et corrigée pour<br />
l'orthographe par M. Le Gonidcc, Mémoires de V Académie celtique, II, 1808,<br />
p. 127.<br />
11. Eunn dén an éfoa daou vab.<br />
12. Hag ar iaouankan anee a laras d 'hé dâd : ma zâd, reid d 'in al<br />
lôden mado a deu d 'in. Hag hô rannas.<br />
13. Ha nébeut goudé, ar mab iaouaïïkan, gand hé hoU dreo, en eun<br />
lakaaz enn hend évid eur vrô bell, hag éno a debraz hé vado ô<br />
vévah gant gadélez.<br />
14. Ha p'an éfoé dispinet an holl, a c'hoarvéaz eunn naonéges vrâz er<br />
vrô-zéj hag a deuas da gaoud ézomm.
— 367 —<br />
15. Hag a aas kuit, hag en eun lakaaz é gôpr gand eunn dén euz ar<br />
vrô. Hag hé-man hen kasaz enn eunn ti d 'éhan war ar mez da<br />
vésan ar moc'h.<br />
16. Hag an éfoa c'hoand da gargaâ hé gôv euz ar plusg a debré ar<br />
môc'h : ha dén na rôé d 'éhan.<br />
17. Hôgen ô tistrôi d 'éhan hé-unan a laras : nag<br />
a dud a zù enn ti<br />
ma zâd an eus bara ar péz a géront hag amarî a varvann gaïïd<br />
ann naon.<br />
18. Sével a rinn, hag a inn d 'am zàd, hag a larinn d 'éhan : ma<br />
pec'hed em euz ouz ann énv ha dirag hoc'h.<br />
zâd,<br />
19. N 'oun kén talvoudek da véaïï hanved hô màb, léked anon ével<br />
unan a hô mévello.<br />
20. Hag ô séuel a deuas d'hé dâd. Hôgen pa voa pell c'hoaz, hé dâd<br />
a wélaz anézhan, hag an éfoé trué out-haîl, hag ô tirédek a<br />
lammas d 'hé c'houk, hag a pokas d 'éhaiï.<br />
21. Hag hé vab a laras d 'éhan : ma zâd, pec'hed am euz ouz ann énv<br />
ha dirag-hoc'h : n 'onn kén talvoudek da véan hanved hô mâb.<br />
22. Hôgen ann tâd a laras d'hé vévello : digaset buhan hé zé gentan,<br />
hag hé gwisked d 'éhaîî Ija léked eur walen war hé vîz, ha boto<br />
énn hé dreid.<br />
23. Digased ivé al loué lard, ha lac'het-han; débrombha gréomb fést.<br />
24. Rag ar mâb man d 'in a voa marv, hag é adbévet : dianked é voa,<br />
hag é adkavet; hag a éjond da ôber fést.<br />
25. Hôgen hé vâp hénan a voa er park : ha pa deué hag a tôstéé d'ann<br />
ti, a glevaz ar c'hân hag ann dans.<br />
26. Hag a c'halvaz unan euz ar vévello, hag a c'houllas pé tra a voa zé.<br />
27. Hag hé-man a laras d'éhah : deud é hô preur hag an euz groed<br />
hô tâd lac'han al loué lard, dré an abek ma é distrôed iac'h.<br />
28. War gément-sé a c'hlazaz ha na deurvéé két mond ébarz. Hôgen<br />
hé dâd éed er mez en eun lakaas d 'hé bédin.<br />
29. Hag hé-man a laras d 'hé dâd : chétu kémend a vlaio a zô oun<br />
dindan hô kourc'hémenno, ha biskoas n'onn tréméned dreist hini<br />
anee; ha biskoas n 'hoc'h eus rôed d 'in eur c'havrik, évid ôber<br />
fést gant ma minoned.<br />
30. Hôgen ker kefit ma e deud ar mâb-man d 'hac'h, an eus débred<br />
hé vado gant gisti, hoc'h eus lac'hed évit-han al loué lard.
— 368 —<br />
31. Hag ann tâd a laras d 'éhan : ma mâb, c'houi a zôbépréd gan-én,<br />
ha kémend em euz a zô d 'hac'h.<br />
32. Hôgen réd a voaôber féstha lid; rag ar breur-mâa d 'hac'h a voa<br />
marv, hag e adbévet, dianked é voa, hag é adkavet.<br />
Dialecte de Tréguier (pays de Goello).<br />
11. Un dén en évoa daou vâb.<br />
12. Hag er (1) iawinkân 'ne e laraz d 'i dâd : me<br />
zâd, rôet t 'hj,<br />
ar lôden danfé e digoué d 'in, ag en e rannaz i danfe entrehè.<br />
13. Hag un neubeud dèrvejou goudé, er mâb iawânkân, ô véân das-<br />
tumet kémed en a, en em lakaz i 'n hént évid mont trésag eur<br />
vrô pèll-meurbed, ag énôn e tispignaz i danfe ô vévâïï i 'n dizurz.<br />
14. Ha p 'en a dispignet kémed en a, e c'hwarvéaz eun gèrnes vrâz,<br />
é 'r vrô zé, ag e teuaz de gâed (2) éhom.<br />
15. Kuid e hés ta ag en im lakad e rès i 'n gôp gand eun dén dès er<br />
vrô. A hémâïï in kassaz d 'eun ti d 'an war er méz vit mèsa er<br />
môc'h.<br />
16. C'huantâed en ijè kargân i gôf gand er plusk e débè er môc'h ;<br />
a dén ne rôe d 'an.<br />
17. Hogen ô véâïï distrôed innân i hunan e lâras : nag<br />
a dud gôprâet<br />
zo i 'n ti me zâd péré 'n eus bara eleis ha mé e varv aman gând<br />
en naon.<br />
18. Zével e rîij ag e hîri tresag a me zâd, ag é larîn d 'an : me<br />
zâd,<br />
péc'hed em eus énep en nénv ag énep t 'ac'h.<br />
19. N 'ôâ ket dign de véan gelvet ou mâb : me digémèret ével unan<br />
dès ou chervijerien.<br />
20. Ag e savaz ag e hèz tresak i dâd. Hogen pe wa c'hwas pèl, i dâd<br />
in gwélaz ag en a trué outân, hag ô tirédek e lampaz d 'i c'houg<br />
hag e pokaz d 'an.<br />
21. Ag i vâb e laraz d 'âii : me<br />
zâd, pec'hed em eus énep en nénv ag<br />
énep t 'ac'h ; n 'on ket dign pèloc'h de véân gelvet o mâb.<br />
(1) Dans er, Ve a un son intermédiaire entre e et<br />
(2) A peu près gâd.
— 369 —<br />
22. Hogen en tàil e laraz d 'i vévéyen : (1) digaset buen i zéyen gentân<br />
a gwisket i d 'an, a laked ur walen war i vîz, ha bolo 'n i dreïd.<br />
23. Digased i-e er loue (2) lard a lac'het an; débomp a gréom<br />
chér-vad.<br />
24. Rag er màb mân d 'în e wa marf hag chete hâïï bênv edarre ;<br />
kolled e wa ha chete hân kàet. A 'n um lakad e réjont d 'ober<br />
cher vad.<br />
25. Hogen i vap énâïi e wa é 'r park : a pe distrôas a pe dostaas d 'en<br />
ti, e klévaz ar c'hân ag an dans.<br />
26. Ag e c'helvas unan dès er vêiivèyen ag e c'houlas betra wa<br />
kémé se,<br />
27. A hémân e laraz d 'âïï : ou preur e zou deut ag ou tad en eus<br />
lac'hed er loue lart ô véan me hè distrôet iac'h mad.<br />
28. War gémé se e savas drouk énân a ne fèllè ket d 'an mond<br />
ebars. Hogen i dàd ô véân et é 'r méz 'n um lakas d 'in bédhi.<br />
29. A hémân e respôhtaz ag e laras t 'i dâd : chete meûr e via zou<br />
ebwe me hoïï dinâri ou kourc'heméno, a biskwas n 'on tréménet<br />
dreist ini enè ;<br />
ha biskwas ne c'hwès rôet eur c'havrék (3) d 'în<br />
évit ober cher vad gant me mignônet.<br />
30. Hogen kènkent a me hè deut er mâb mïïn d 'ac'h péhini 'n eus<br />
débet i danfé gant gisti, e c'hwes lac'het evitâïï er loue lart.<br />
31. Ag en tâd e laras t 'âin : me mâb, te zou bépret genên a kémed<br />
em eus e zou d 'it.<br />
32. Hogen réd e wa ober cher vad a 'n im lawénân, rag er breur<br />
mân d 'it e wa marf a chete hâïï bênv edarre ; kolled e wa a<br />
chelè hân kàet.<br />
(1) Le premier e est légèrement nasal.<br />
(2) L'accent est sur on.<br />
(D'après l'abbé Le Bezvoet,<br />
de Kerity, près Paimpol).<br />
(3) Le 11 est ici palatal ou plutôt iotacisé, ce qui est d'autant plus singulier<br />
que le h est dans ce dialecte, en toute situation, nettement guttural.
— 370 —<br />
Dialecte de Gornouailles (Kernèo ou Keinè).<br />
Haute- GoRNOUAiLLES (Le Faouët, Morbihan).<br />
D'une façon générale, on emploie les termes de haiite et basse Gornouailles,<br />
haut et bas Vannetais dans un sens analogue à ceux de haute et basse Bretagne.<br />
Par haute Bretagne on entend la Bretagne orientale, par basse la partie<br />
occidentale<br />
.<br />
11. On dén en a daou vâb.<br />
12. Hag er iawnkân doute e larè d 'i dâd : me sâd (1), rei k'iân (2)<br />
er loden danve e zigouea g 'iâïï; ha yôïï e rannaz i zanve trénè.<br />
13. Hag on nébad déozow goudé, er mâb iawnkân, arlerc'h bou'<br />
dastumet kémed ag en a, en im lakè (3) en hént, ewi' mont<br />
tresak ôr vrô (4) pél meurbéd, ha énôn e tispignè i zanve e féo<br />
ba 'n déboch.<br />
14. Ha p 'en a dispignet kémet en a, e c'hwarvè ôr gernans vrâz<br />
ba 'r vro se hag e tè de gaout naon.<br />
15. Kuit 6 hiè eta hag en im lakad e rè e gôpr gad on dén dous er vro.<br />
A hémen er basse ba 'on ti dahon ar mes, wi' mésat er môc'h.<br />
16. HM^antèid en izè de leugnia i gôf gad er hlôrad e zébè er môc'h ;<br />
ha dén ne rè daôn.<br />
17. Meid arlerc'h en a distreid douton i genôn, e larè : nag a véoyen<br />
e zo ba' ti me sâd, hag en es bara hileis ha mé e varva amen gad<br />
en naon?<br />
18. Zawel e rinn hag e hinn tresak me sâd hag e larinn daôn : me<br />
sâd, péhéd em es énep t 'en néon hag en énep t 'oc'h.<br />
19. N 'oun ket gléet pèloc'h de vout galvet wit o mâb : digemeret<br />
'noun giz inon dous o servi tourien.<br />
(1) Cette prononciation s = th ancien, se remarque aussi sur une partie de la<br />
rive vannetaise de l'EUé, à Berné, par exemple.<br />
(2) Ti, té nasalisés ont donné kl ; di, de ont évolué en ffi. En bas vannetais ti<br />
a passé sporadiquement aussi en ki : er hiek, le laboureur, le chef de ferme, ce<br />
qui supposerait une forme radicale kiek pour tiek. Ce phénomène s'explique<br />
facilement par le fait que dans le Vannetais et une bonne partie de la Cornouailles<br />
le k est palatal, plus ou moins iotacisé, devant i, e, n. Il est nettement<br />
guttural dans le trégorois et le léonard.<br />
(3) Le prétérit en as n'est pas en usage au Faouët dans la conversation courante.<br />
(4) On prononce entre hrô et bruw.
— 371 —<br />
20. Hag e sawè hag e le tresak i dàd. Meit pe ^va hoas pél, hi dàd er<br />
guélè hag en a truhe doutôïï, hag en ôr réda e lampe d 'i<br />
c'houg (1) hag e vousè daôn.<br />
me sud, péhéd em es énep t 'en néon hag<br />
21. Hag i vàb e larè daôn :<br />
en énep t 'oc'h; n 'oun ket gléet (2) pèloc h de voud galvet uit ô màb.<br />
22. Meïd en tàd e larè d 'i véoyen : digasse' bion i zé getàn , ha<br />
guisket i daôn, ha laket ôr walen a' i vis hag ôr botow en i dreïd,<br />
23. Digasset eue er loué lart ha lahet on; débam a gramp chér-vad.<br />
24. Rag er raab men giâïï (3) wa marô a yôn zo deid béô endrô;<br />
kolled e wa a chete yôn kawet. A 'n im lakad e rènt d 'ober<br />
cher vad.<br />
25. Meïd i vap kousàn e wa er park; ha pe zistrayè a pé doètè dous<br />
en ti, e kléè er c'hân ag er fèst.<br />
26. Ag e c'halvè inôn dous er véoyen ag e c'houlè pétr (sic) wa<br />
kéme 'se.<br />
27. A hémen e larè daôïï : ô preur e zô deit t 'er gér hac ô tad en es<br />
lahet er loué lart, kos e ma deït endro iac'h.<br />
28. Dous e géme 'se e tè droug enâli a ne vénè ket taôîî mond ebarh.<br />
Meid i dàd arlerc'h hou' weït er mes 'n im lakè d 'er pédo.<br />
29. A hémen e respôntè hag e larè d 'i dàt : chete meur e via so dous<br />
ban e moun didan o kourhiemennow , ha biskwas e moun weït<br />
dreis hêni bet anè; ha biskwas e pes reït ôr c'haorék kiân ewit<br />
gober cher vad ga' me mignônet.<br />
30. Meid kentis a ma deid endro er màb men d'oc'h 'n êni 'n es<br />
31<br />
.<br />
débet i zanve ga' gisti, pes lahed eiàtïïn er loué lart.<br />
Ag en tad e laré daôn : me màb hui zô brpet {sic) kenoun a kémed<br />
em es e zô d 'oc'h (4).<br />
32. Meid red e wa gober cher vad ag en im réjouisse, rag er breur<br />
men d 'oc'h e wa marô a chete yôn béo endro; kolled e wa<br />
a chete yôn kawed.<br />
(D'après B. Le Lax,<br />
du village de Coat-en-Né, en Faouët).<br />
(1) Le c'h n'est plus, au Faouët comme en nombre d'endroits, une spirante<br />
sourde ; à l'oreille d'un Français, il sonnerait comme un r fortement grasseyé.<br />
(2) Gléet — dléet.<br />
(3) En une syllabe.<br />
(4) On ne tutoie pas au Faouët. Je dois faire remarquer, eu outre, que le fils<br />
ne tutoie nulle part son père.
11. Eun dén en wa daou vàp.<br />
— 372 —<br />
CoRNOUAiLLES DU NORD-EST (Berrien).<br />
12. Ag ar (1) iawânka dezouto a laraz d 'é dâd : va zâd, rô d 'în ar<br />
loden danves a zigwé d 'în ; ag êij a réz (2) ar bartas deus é<br />
zanves etrésô.<br />
13. Ag eun neubet dévésou goude se, ar mâb ar iawànka goude béa<br />
daspunet kément en wa, en ém lakaz é 'n ént, évil mont trésék<br />
eur vrô gwal-bêll, hag éno e fwèlaz é zanves en ôr véva en diotas.<br />
14. A goudé 'n wa dispignet kément en wa, e c'hwarvéaz eur gèrnes<br />
vrâz barz ar vrô zé, ag e teûaz da gaout ézom.<br />
15. Mond e réz e kuit ag en ém lakat e réz é condision é ti eun dén<br />
deuz ar vrô; a hémân e gassaz 'naôïï en eun ti daôïï war ar méz<br />
de ziwall ar moc'h (3).<br />
16. C'hwant en isè bét de garga é gôf gând ar c'hlozou a zébè ar<br />
moc'h a dén e bét ne rôé d 'aôrî.<br />
17. Met goude béa diskénet en i hunan, e laras : nag a vévèlien e zo<br />
é ti va zâd hag en eus bara leis ô hôf, ha mé a varv amïïîi gând<br />
an naon.<br />
18. Sével a rîn ag e hîn deus lu va zâd, hag e larhj : va zâd péhèd em<br />
euz ag énéb en nèij ag énép t 'id.<br />
19. Ne dalân pèloc'h mui de véa gelvel da vâb; koumer ac'hânoiuj<br />
évit unan deus ta vévèlien.<br />
20. A sével a réz ag e éaz de gaout (4) é dàd; met pèll e wa hwas,<br />
21<br />
.<br />
pe wélas i dâd 'naôïï, ag en wa truez dezountâïï, hag ô tirédek<br />
e lammaz d 'i houg ag e bokaz d 'aôïï.<br />
Ilag é vap éna e laraz d 'aôn : va zâd péhéd em eus ag énép an<br />
nên ag énép t 'id ; ne dalân két pèloc'h de véa gelvet ta vâb.<br />
22. Mèd an tâd e laraz d 'i vévèlien : digaset buan é zé genta a<br />
guisket 'naôn ganti, a laket eur walen deuz é vîz a boutou deuz<br />
é dreid.<br />
(1) On peut hésiter entre a très bref et e muet français; de même pour da,<br />
a relatif. L'a final des prétérits de la 3
— 373 —<br />
23. Digaset ié ar leûé lart, a lahet 'naôïï, débom a gréomb boîïbâns.<br />
24. Rag ar mâb mân d 'în e wa marô ha sétu ma béo adaré ;<br />
e wa, a kaved é. Ag en ém lakat ô deuz grêt d 'ober bônbâïïs.<br />
koled<br />
25. Mèd é vap éna e wa barz er park, a pe zistrôaz a pe dostaz deuz<br />
an ti, e klevas kân a korol.<br />
26. Ag e helvaz unan euz ar vévèlien ag e houlénas pélra wa<br />
kémén se.<br />
27. A hémân a laraz d 'aôïï : da vreur a zo deut war é giz, a ta dàd en<br />
eus lahet ar leue lart, abalamour é deut iac'h t 'ar gér.<br />
28. AYar gémén-sé e savaz droug énân, a ne fèlè két daôn mont<br />
ébarz an ti. Mèd é dàd ô véa deut é méz, en ém lakéaz de bédi<br />
'naôïï.<br />
29. A hémâïï e respontaz ag e laraz d 'é dàd : meur a via zo abawé<br />
moun dindàn da hourhéménou, ha biskwas n'oun éet a dreus<br />
hani bet ané ha biskwas n 'a heus rôèt eur haorik d 'in évid ober<br />
bônbâïïs gant va mignûnet.<br />
30. Ha kerkent e ma èruet é 'r gér ar mâb mân d 'it, goudé 'n euz<br />
débet é zanves gant gisti, lahed e heus évîntâïï ar leûé lart.<br />
31. Ag en tâd e laraz d 'aôïï : va màb, té zo bépred ganèn a kémend<br />
em euz e zo d 'it.<br />
32. Mèd réd e wa ober bônbâïïs ag en ém lawénat, rag ar breur mâïï<br />
d 'id e wa marô ha sétu ma béo adaré, koled e wa, ha kaved é.<br />
Vannetais (Bro-Wérek).<br />
(D'après le capitaine Querxeau,<br />
du 7^ d'artillerie).<br />
Bas Vannetais (Guémené-sur-Scorfï) (1).<br />
11. On dén en vvè daou vab.<br />
12. Hag er iawânkàn anehè e laras t 'i dàd : me<br />
zâd, reit t 'ïïïgn er<br />
loden daone (2), e zél digvvéout t 'îïïgn ; a yôn e rannaz hi zaoné<br />
etrédè.<br />
(1) Voir sur ce sous-dialecte Revue celtique, VII. p. 171. La fable de Y Enfant<br />
prodigue a été traduite en dialecte du bourg de Batz (Loire-Inférieure), variété<br />
du dialecte de Vannes par M. Bureau et en langage de 8arzeau par 11. Ernault<br />
(^Revne celtiqtie. III, 1876-1878).<br />
(2) Daone signitie plus souvent étoffe. On emploierait ici couramment madow.
— 374 —<br />
13. Hag on nebed dehuehow goudé, er mâb iawânkàn, arlec'h bou'<br />
dastumet kemet ag en wè, en im lakaz en hént ewi' mont tréma<br />
ôr vrô pél-bras; ag énôn e tispignaz i zaoné e féweign ba 'n<br />
débôch.<br />
14. Ha p 'en wè dispignet kemet en wè, e tigouéaz ôr geltri vrâz<br />
ba 'r vrô-ze bag e taz de gawe' diânes.<br />
15. Kuit e hiaz eta hag en im lakad e raz e gôp ged on dén ag er<br />
vrô. A hinann e gassas anehôrl ba 'n on ti dehôïï ar er méz, eui'<br />
mésat (1) er moc'h.<br />
16. Hwanteid en nehè lânnïrign i gôf (1) ged er hlorad e zébè er<br />
moc'h ; ha dén ne rè dehûïï.<br />
17. Meid arlec'h bou' deid endro ba 'n ôïï hi genôn, e laraz : nag<br />
a vewelian (3) e zo ba ti me zâd bag en es bara o gwalh ha mégn<br />
e varwa eman ge' naon !<br />
18. Zeitel e rîngn bag e hïngn tréma me zâd, hag e larîngn dehôn :<br />
me zâd, pihed em es enép t 'en nèyu hag enép t 'oc'h.<br />
19. N 'é ket délé tîngn bout galwet o mâb; digemeret anôn èl inôn ag<br />
o seruitourian.<br />
20. Hag e sawaz ag e haz tréma i dâd. Meid pe wé hwac'h pèll, i dâd<br />
in guelaz hag e gemeraz truhé doc'hlôlî hag en ôr redek e lampaz<br />
d 'i houg hag e bokas tehôn.<br />
21. Hag i vâb e laras tehôÏÏ : me zâd, pihed em es enép t 'en nénw<br />
hag enép t 'oc'h, n 'é ké délé t 'fngn pèloc'n bou' galwet o mâb.<br />
22. Meid en tâd e laras t 'i veNeliân : digase' biôn i zé getàn ha<br />
guisket i dehôn ha laked ôr wèlen ar i viz, ha botow en i dreid.<br />
23. Digased eue er lé lart, a lahet ôïï; débam a gramp cher-vad.<br />
24. Rag er mâb man d 'fn-gn e wè marw ha cheto yôïï héu endro ;<br />
koled e wè ha cheto yôïï kawet. Hag è en im lakas t 'ober<br />
cher-vad.<br />
25. Meid i vâp énàii (4) e wè ba 'r park : a pe zistrwaz ha pe dostaz<br />
doc'h en ti, e klawaz er hân ag er horol.<br />
26. Hag e haluaz inon ag er vewelian, ag e houlennaz petrè wè<br />
keme'-se.<br />
(1) Ne me paraît pas employé en bas vannetais.<br />
(2) On dirait mieux Mrgmgn i gôf ou torein i naon (se rassasier).<br />
(.3) Ped menel n'aurait que le sens interrogatif<br />
(4) On emploie plutôt kôMti.<br />
.
— 375 —<br />
27. A hinan (1) e laras tehôn : o preu e zo deit t 'er gér, ag ô tad en<br />
es lahet er lé lart, balemout me wè deid endro iac'h mat.<br />
28. Ar geme' se e sawaz droug ba 'n on a ne vénè ke' tehôïi mont Iré.<br />
Meid i dâd e yaz e 'r méz hag en im lakas t 'in pédingn.<br />
29. A hinan e respontaz hag e laras t 'i dâd : cheto meur a vlè so a<br />
oudé on didân o kourhiemennow, ha biskwac'h n 'e pes reit ôr<br />
haorék t 'îïïgn ewi' gober cher-vad ge' me mignoned.<br />
30. Meid kentic'h ag e ma deid er mab man d 'oc'h, hag en es débet<br />
i zaoné ge' gisli, pes lahed eitit ôïï ér lé lart.<br />
31. Ag en tâd e laras tehôïi : me<br />
pé em es e zo d 'oc'h.<br />
màb hui zo berpe' keningn hag er<br />
32. Meid re' mad e wè gober cher vad ag en im lawenat, rag er breu<br />
man d 'och e wè maru a cheto yôn béw endro ; kolled e wè ag<br />
e ma kawet.<br />
(Far l'auteur).<br />
Haut Vannetais (Iles de Houat et Hédic) (2),<br />
11. Eun din en dwé àeuu vàb (3).<br />
12. Er youânkàn (4) é laras d 'é dâd : « Mé zâd, reit t 'eign me lôd<br />
ireu; er péh e za d 'eign; » ha eân e rannas é zïïnné get-ent.<br />
13. Hac eun di benac (5) arlerh, er mâb youânkàn en dwé chèrd er<br />
péh e yé dihou (6), hac éan e hum lakas en hint eit mônét (7)<br />
d 'ur vrô pël, hac inô eân zispignas (8) ol é dreu en ur viiœign<br />
e'r plijaduriew fàl.<br />
14. Ha p 'en dwé drebét er péh en dwé, e hariitas ur gèlteri vras e'r<br />
vrô-sén (9) ha éâïï é hanawas er beurânté (10).<br />
(1) Dans certains endroits on prononce hinân.<br />
(2) Hovat, plus anciennement Huiata est la S'iata des anciens ; Hedic écrit<br />
on ne sait pourquoi Hœdic = Atlca.<br />
(3) Hédic : dein au lieu de din ; pom- deuu prononcez deu comme eu français<br />
dans hœvf.<br />
(4) Hédic : yu-7véân-kan ; zéân-né,<br />
(5) Hédic : enn dé benac.<br />
(6) Hédic : er ineh e Mé d'on.<br />
(7) Hédic : in Ment eït mouniet.<br />
(8) Hédic : hac ânhont éaJn e zis^jegnas,<br />
(9) Hédic : i 'r vrou zeï.<br />
(10) Hédic : benreanté, avec une sorte d'aspiration entre la première et la<br />
deuxième syllabe.
— 376 —<br />
15. Eâïl e yas de vout gwâz é ti eun din (1) ag er vrô-sén, hac en din<br />
men (2) er hassas en eun ti dihou ar er mézeu de warn er moc'h.<br />
16. Hoâïïteign e ré cargeign é gôv get er péh e chômé arlerh er<br />
moc'h; ha dén ne ré dihou de zrebel (3).<br />
17. Nwac'h éân e hum zistroas doc'htou hés unân (4), hac é làras :<br />
nag a wazét (5) é zou é ti me zâd ag en dés bara (6) ha trew<br />
de zrebel, ha mi zou é verwel get en nan (7).<br />
18. Mi sawou ha mi yé de gavet me zâd, ha mi larou dihou : me zâd<br />
pihéd emés inemp (8) d 'oc'h hac inemp d 'en néân, ne oan<br />
ket (9) dign de vout galwet crwédur (10) d 'oc'h.<br />
19. Mes en tâd e lâras d 'er gwâzét : digasset biân é se a wéh-aral<br />
ha guiskét-i dihou (11); digasset ur bizéw de lakât d 'oc'h é viz,<br />
ha botew de lakâd en é dreid (12).<br />
23. Digasset iwén er lé lartân; lahet éâh (13), drèbamb ha groamb<br />
test (14).<br />
24. Rac er hrwédur men d 'eign mé (15) e wé maru, ha setui éân<br />
biu; coll e wé hac e ma cavét. Hac ind e hum lakâs d 'obér ur<br />
fest bras.<br />
25. Nwac'h er mâb kohân (16) e wé ar er mézew. Ha pe zas en<br />
dro (17), hac a pe dosté d 'er gér (18), eâh e glewas er horol hac<br />
er sonneneu (19).<br />
.<br />
(1) Hédic : i teï vn dein.<br />
(2) Hédic : hac en dein man.<br />
(3) Hédic : Hoéantein e ré eargeih é gof get er ^néh chômé arlar er moc'h,<br />
ha dein ne ré d'an de zrèbein.<br />
(4) Hédic : Newèc''h ydn e hum zistvn-aft dochtôn i Iniinan.<br />
(5) Hédic : nag a wazièt.<br />
(6) Hédic : baron.<br />
(7) Hédic : en néan.<br />
(8) Hédic : Me saneï ha me yeï de gaviet me zâd, ha vie lareï d'un : me zâd,<br />
2Jihièd emès iniemp. .<br />
(9) Hédic : ne an het.<br />
(10) Hédic : crwédeur,<br />
(11) Hédic : gcshet-i (e dans gesz=o bref) dchoîl.<br />
(12) Hédic : lakâd in i dreideu.<br />
(13) Hédic : D'igassiet euei er lé lartean; lahict ycTn,<br />
(U) Hédic -.fiest.<br />
(15) Hédic : er hrnédeur man d \'in mei.<br />
(16) Hédic : cohéan.<br />
(17) Hédic : in drou.<br />
(18) Hédic : a pe dolté d 'er diérh.<br />
(19) Hédic : er smnicnnci±.
- 377 —<br />
26. Eàn e grias ar uinân ag er wazéd, hac é houlennas get-ou petra<br />
wé kement-sén (4).<br />
27. Hac hénéc'h (2) e laras dihou : deit é hou prér hac ou tàd en dés<br />
lahét er lé lartâïï a gaws m 'e ma deit yac'h d 'er gér.<br />
28. Pe gleuas kement-sén, é tas droug-calon bras dihou, ha ne vénas<br />
ket mônét e 'n ti (3) ; mes en tàd é zas é 'r méz hac e hum lakas<br />
d 'er pedeign de zônét.<br />
29. EâFi e reskorïdas hac e laras d 'é dàd : setui mar a vlé é hon idân<br />
ou kourhemeneit (4) ha jamès n 'e hués reit ur gavrik d 'eign<br />
eit gobir fest get me hâïïsorléd.<br />
30. Mes kentéc'h m 'e ma deit henâïî (5) , er màb en dés drebet é<br />
dreu get er mirhiéd, hui hués (6) lahét er lé lartâïï.<br />
31. Hac en tâd e laras dihou : me mâb, hui zou perpet geneign, hac<br />
cl er péh emés é zou d 'oc'h ;<br />
mes rét e wé gobir fest ha bourus-<br />
téd, rac henâïï, hou prér, é wé marw he betui éàn biwet; coU e<br />
wé, hac e ma cavét.<br />
(Traduit à Houat par M. Gouron,<br />
communiqué par M. l'abbé BULÉON).<br />
Ile de Groix (7),<br />
11. Oun daen (8) en dwai dèw vâb.<br />
12. Hag er youânkàn e laras d 'é dâd : me<br />
dânné e za d 'eifi. Ha yôn e lodas é zânné get-ai.<br />
(1) Hédic :<br />
(2) Hédic : Hac<br />
kemet-seï.<br />
hani'ec'h.<br />
(3) Hédic : mouniét en teï.<br />
(-1) Hédic : i huon idân ou crwamenne]t_.<br />
(5) Hédic : Hannen.<br />
(6) Hédic : hui hwès.<br />
zâd, greit (9) t 'eifi e lod<br />
(7) Le breton de Groix a des traits particuliers qui en font une sorte de sousdidecte<br />
assez tranché. — Ai=aï.<br />
(8) L'accent dans ce mot est sur a; Vé s'entend à peine; j'exprime par de<br />
petites italiques les voyelles de ce genre.<br />
(9) A Groix, au lieu des formes du verbe rei ou rein, donner, on emploie les<br />
formes du verbe dont le thème est en Armorique groa ou gra et qui n'a ailleurs<br />
que le sens de faire.
— 378 —<br />
13. Hag e béar e zéyèw goudé, er mâb youânkàn, ged er péc 'h en dwai<br />
dastumet tehon, e hum lak (1) en héânt hui ' mont d 'our vrô<br />
péal-péal. Hag énôn yon e zispignas é zânné é faewign é 'r<br />
bayardieac 'h.<br />
14. Ha bén m 'en dwai dispignet er péc 'h en dwai, é tas our gerteri<br />
vras é'r vrô-sé, hag é tas tehôn en dont diânnès.<br />
15. Yôn e yas enta, hag um lakas é gôpr ged oun daén zo (2) e 'r vro,<br />
hag ennan er hassas d 'oun ti dehôn ar er maèzèw de warn er<br />
moue 'h.<br />
16. Ivoul en dwai de gargign é gôv get er restasèw e zéabé er moue 'h<br />
ha dae'n ne ré dehôh.<br />
17. Mes pe zas tehon distreign doc'htôn yôn mém, yôn e laras : ha<br />
nag e vevelU zo é ti me zâd hag en dès bara ou gwalh, ha mé e<br />
varw eman get en nàn.<br />
18. Sewéal e hrign, ha me yei dad me zàd, ha me larô dehôn : péhet<br />
em bés éneb t'en néww hag éneb toc 'h; n'en don ket mu dign<br />
de vout galhuet ou mâb.<br />
22. Mes en tâd e laras d'é vévelU : casset fonus é zai kélân ha guisket<br />
i dehôn, ha laket our bézèw ar é véz, hag our bwètèw en é dreid.<br />
23. Casset ené our leui lard ha lahet on, déabéamb ha gramb chèr-<br />
vàd.<br />
24. Rac er mâb man d 'ein e wai marw hag e ma revèwet, coït e wè<br />
hag e ma kawet. Hag ai hum lakas d 'obér fest.<br />
25. Mes e vâb kôhàn e wai é 'r park; ha pe zas en dro, ha pe doutas<br />
d 'en ti, yôn e gléwas er hân hag er hrol.<br />
26. Hag yôn e halhuas uinôn zo er vevelli hag e houlennas petra<br />
wai en dra zé.<br />
27. Hag énan e laras tehôïï : hou preuï o e zo deit, hag ou tâd en des<br />
lahet er leuï lard é sigur m'e ma deit endro yac'h.<br />
28. Ar gement se é sawas droug enôn, ha ne véné ket tehôn mont<br />
ebarh; mes é dàd e yas é 'r maez hag e hum lakas d'er paedign.<br />
29. Hag enan e respondas hag e laras d 'é dâd : setu mar e vlai é on<br />
(1) Le prétérit en as a à peu près disparu de Groix, Belle-Ile et autres lieux.<br />
(2) Zo remplace Vag du reste du Vannetais.
— 379 —<br />
dân de gourhemennèw (1) ha biskwac'h ne'm es passet<br />
drest hânni zonai, ha biskwac 'h n 'e fes greit our harw d 'ein<br />
hui ' gober fest get me hânsorled.<br />
30. Mes kentic 'h m'e ma deit er mâb man d 'id, pehani en des déabet<br />
e zïïnwé get merhed, té fes lahet uit-on er leuï lard.<br />
31. Hag en tâd e laras tehôa : té zou etaw gen-ôn, ha kement tra em<br />
bes e zo d 'it. Mes red e wai gober fest ha sinouri, rac er breu<br />
man d 'id e wai marw hag é ma revewet, coït e wai hag é ma<br />
kawet.<br />
41. Eun dén en dwé dèw vâb.<br />
(Traduit à Groix par M. Stéphan,<br />
revu par M. Guyonvarc 'h<br />
et communiqué par M, Tablaé Buléon).<br />
Belle-Ile (Locmaria) (2).<br />
12. Hag er iéwànkàn anehè e lar d'é dâd : mac'h thâd (3) ra d'ein<br />
ma lôd daoné e Iha d'ein ; ha éôn e lod e thaoné get-è.<br />
13. Pas pèl a théyèw goudé, er màb iéwànkàn, get é thaoné zart<br />
déhéôn, en em lak barc'h 'n hënt é mont d 'eiir vrô pèl, hag<br />
éno éUn e Ihispign i thaoné é véwein e 'r bayardegèc'h.<br />
14. Ha p 'en dwé dispignet tout er pèc'h en dwé, deit e wè eur<br />
bewranté vras barc'h er vrô se, hag é ta d'en devout fôt.<br />
15. Eôn é ya enta é rôc, hag en em lak é gôpr get eun défi zo 'r vrô.<br />
Hag hénïn er hass d 'eun li déhéôïî d 'er mézèw eit gwarn er<br />
môc'h.<br />
16. Eôïi en dévéhé cârzet cargeih i gôf get er sclôr e thèbré er moc'h<br />
mes dén ne ré ket déhéôn.<br />
(1) A Groix ainsi qu'à Belle-Ile et sur une bonne partie de la côte vanne-<br />
taise, le tutoiement est la forme ordinaire de la conversation.<br />
(2) Le trait caractéristique du breton de Belle-Ile, c'est qu'il répond en comtniction<br />
syntactiqne, au r des autres dialectes, provenant de d ou t, par la<br />
spirante sonore interdentale. Je Texprime pour plus de clarté par th. La<br />
spirante dentale existe aussi autour de Pontivy, mais elle est, si je puis m'exprimer<br />
ainsi, infra-dentale : la langue, pendant la spiration, touche l'extrémité inférieure<br />
des dents.<br />
(3) L'aspiration dans inac'h avant la spirante dentale est très nette.
— 380 —<br />
17. Mes pe tha déhéôn distroein doc'htéôn é hunân, éôrî e lar : pégé-<br />
ment a wazet é zo br ti mac'h thâd, hag en dès carget a vai'a da<br />
thèbrein, ha mé e varô amfn get en naôn.<br />
48. Zèl é rein, ha mé yé da mac'h thàd, ha mé larô déhéôn ^ mac'h<br />
thàd, péhèd em èz éneb d 'en né«w hag éneb d'id; n'en dônn<br />
ket mui dign de vout galwet ha vàb.<br />
19. Mes en tâd é lar d 'i wazet : dèsset timat i zé kétàn, ha guset<br />
i déhéôn, ha laked eur bézèw ar é véz, ha botèw laer en i dreit.<br />
20. Dèsset éûé el leu lard, ha lahet éôh ; dèbramp ha grwamp chèr-vad.<br />
21<br />
.<br />
Rac er mâb mân d'eui wé marô ha béwet é endrô, cold é wé ha<br />
càet é endrô. Hag em lakeifi e rand d 'obér chèr-vad.<br />
22. Mes é vâb kôhân é wé barc'h er park; èl me té d 'er gaer, ha pe<br />
doslé d 'en ti, éôh e gléw er c'hân 'ag er c'horol.<br />
23. Hag éôn é galw unân ag er wazet hag é oulen get éôh petra wé<br />
en dra se.<br />
24. Hag énïh é lar déhéôn : hou preur é zô deit hag ou tâd en dès<br />
lahed el leu lard, rac m 'en dé deit yac'h.<br />
25. Ar gement se é saw fas enéôh, ha ne véné ket mond br ti, mes<br />
é dâd weit ér mes en ém lak d 'er pédeih.<br />
26. Hag hannein e respond hage lar d 'i dâd : a oudé carget a vléyéw<br />
é honn dan da c'hordèw, ha biskwac'h n'e hes set reit eur gorik<br />
t 'ein, eit gober fèst get ma amiét.<br />
27. Mes kentic'h èl me dé deit er mâb mân d 'id, péhani en dès<br />
dèbret i thaoné get er merhied, té hés lahet eit éôn el leu lard.<br />
28. Hag en tâd é lar déhéôn : ma mâb, hwés attaw genôn, ha tout er<br />
pec'h em éz é zô d 'id ; mes red é wé gober chèr-vad ha 'n em<br />
droèl d 'er joé, rag er breur mein d 'id é wé marô hag é zô béwet<br />
endrô, cold e wé hag é ma kâet endrô.<br />
(Traduit à Locmaria par M. Calloc'h,<br />
communiqué avec des remarques<br />
sur la prononciation par M. l'abbé Buléon).
— 381<br />
VOCABULAIEE- INDEX<br />
I. — Noms de lieux et de personnes.<br />
Les noms de l'époque du vieux celtique (gaulois et breton insulaire) sont en<br />
petites capitales; les noms commençant par c, par qu et ch = k, sont rangés<br />
sous la lettre h après b.<br />
Aballo, page 10.<br />
Abavin, p. 186.<br />
Abguan, p. 186.<br />
Abona, p. 33.<br />
Abrantuc, p. 186.<br />
Ach, p. 96, note 2.<br />
Achebui, p. 104.<br />
Achm, p. 96.<br />
Adgan, pp. 105, 186.<br />
Adgant, p. 105.<br />
Adiune, p. 42.<br />
Adoere, p. 186.<br />
AdreflFan lyorzou (champ), p. 186.<br />
Aduid, p. 186.<br />
Aed, p. 19.<br />
Aedui, p. 19.<br />
Aermitit, pp. 105, 152.<br />
Aernonne, p. 105.<br />
Aeruiu, pp. 105, 110.<br />
Aeruuiu, pp. 105, 176.<br />
Aes Cleres, p. 187.<br />
Aethlon, pp. 105, 146.<br />
Aethlon (Caer), p. 186.<br />
Aethurec Rethcar, p. 105.<br />
Aethm-ic Freoc, p. 105.<br />
Aethuric Milcondoes, p. 105.<br />
Afroc (Ran), pp. 105, 158.<br />
Agues Conc, p. 187.<br />
Agueth, p. 187.<br />
Ahes (Caer), p. 186.<br />
AlMILINI, p. 42.<br />
Aithlon, pp. 105, 146.<br />
Alaez, p. 187.<br />
Alamnus, p. 83.<br />
Alan, p. 105.<br />
Alanic, p. 185.<br />
Alarmoet, p. 152.<br />
Alarun, p. 187.<br />
Albeu, pp. 105, 110.<br />
Albrit. pp. 105, 111, n. 6.<br />
Aldroen, p. 187.<br />
Alfret, pp. 105, 111.<br />
Alfrit, pp. 105, 111.<br />
Algar (Ker), p. 187.<br />
Algoestle (saint), p. 188.<br />
Algouez (saint), p. 187.<br />
Alisanos, p. 11.<br />
AUiou, p. 105.<br />
Allobrogae, p. 15.<br />
Allobroges, p. 15.<br />
Alnodet, p. 105.<br />
Alnou, pp. 105, 133.<br />
Aloestre (saint), p. 188.<br />
Aloret, pp. 185, 210.<br />
Aloué (saint), p. 187.<br />
Alrae, AIray, p. 187,<br />
Altfred, p. 187.<br />
Altfrid, Altfrit, pp. 105, 111.<br />
Altroen, pp. 105, 162, 187.<br />
Alvarpren, p. 105.
Alveu, pp. 105, 110, 187.<br />
Alui, p. 105.<br />
Alvoez (saint), p. 187.<br />
Alunoc, p. 105.<br />
Aluuoret, pp. 105, 179.<br />
Amach-du, p. 96.<br />
Ambactcs, p. 15.<br />
AXIBOGLANNA, p. 33.<br />
Amhedr, pp. 188, 213.<br />
Ampnis, p. 96.<br />
Amrith, pp. 106.<br />
Anaguethen, p. 188.<br />
Anahuarn, p. 188.<br />
Anam, p. 18.<br />
Anatemori, p. 42.<br />
Anau, p. 106.<br />
Anauan, p. 106.<br />
Anaubritou, pp. 106, 111.<br />
Anaubud, pp. 106, 112.<br />
Anaucar, pp. 106, 114.<br />
Anauki, pp. 106, 116.<br />
Anaugen, pp. 106, 132.<br />
Anauhaillon, pp. 106, 134.<br />
Anauhi, p. 106.<br />
Anauhiart, p. 106.<br />
Anauhic, p. 106.<br />
Anauhitr, pp. 106, 136.<br />
Anauhocar, pp. 106, 138.<br />
Anauhoiant, pp. 106, 139,<br />
Anauhoiarn, pp. 106, 139.<br />
Anauboiat, p. 106.<br />
Anauian, p. 188.<br />
Anaulecban, pp. 106, 144.<br />
Anaumonoc, pp. 106, 152.<br />
Anauran, p. 106.<br />
Anaurot, pp. 188, 229.<br />
Anauuanoc, pp. 106, 172.<br />
Anauuedoe, pp. 106, 109.<br />
Anauuen, p. 106.<br />
Anauueten, p. 106, 174.<br />
382<br />
Anauuian, p. 106.<br />
Anauuili, pp. 106, 110.<br />
Annauuolou, pp. 106, 178.<br />
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Ancbuant, p. 188.<br />
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Argentoratum, p. 20.<br />
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Armoricus, p. 20.<br />
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Arthanael, p. 107.<br />
Arthbiu, pp. 107, 110.<br />
Arthbodu, p. 107, 110.<br />
Arthlon, p. 107, 146.<br />
Arthmel, pp. 407, 148.<br />
Arthmael (Erge), p. 189.<br />
Arthnou, pp. 107, 133.<br />
Arthur, p. 107.<br />
Arthuiu, pp. 107, 110.<br />
Artuuiu, pp. 107, 176.<br />
Artwolau, pp. 107, 178.<br />
Arthuuolou, pp. 107, 178.<br />
Artobriga, p. 20.<br />
Arueduc, p. 189.<br />
Arvezen, pp. 188, 209.<br />
Arvor (Locmaria ann), p. 189.<br />
Arz (île d"), p. 189.<br />
Arzano, Arzenou, p. 189.<br />
Arzon, p. 107.<br />
Arzvael, p. 107.<br />
Asiatumarus, p. 2t.<br />
Asoiucar, pp. 107, 113.<br />
Ateboduus, p. 20.<br />
Ategnatos, pp. 6, 26.<br />
Atepomaros, p. 20.<br />
— 383 -<br />
Ateporix, p. 191, 1886.<br />
Atismara, p. 14.<br />
Atoiu, Atoeu, p. 108.<br />
Atr (flumen), p. 108.<br />
Atrebates, pp. 14, 21,<br />
Audroen, p. 187.<br />
AuGUSTOBONA, p. 31.<br />
AUGUSTOBRIGA, p. 20.<br />
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AUGUSTOMAGUS, p. 20.<br />
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Azlon, Azlen (Rioc de Ker-),<br />
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Bacb Houuori, p. 108.<br />
Bachin (Compot), p. 119.<br />
Baellec (Kaer en), p. 189.<br />
Baf (insula), p. 108.<br />
Baiocasses, p. 14.<br />
Balrit, pp. 108, 461.<br />
Balilakel, p. 109.<br />
Banadloc, p. 189.<br />
Banazloc, Banazlec, pp. 189, 190.<br />
Ban er Lane, p. 189, n^ 6.<br />
Banel, p. 190.<br />
Bannalec, p. 190.<br />
Banenberen, p. 189.<br />
Banevel, p. 189, n. 6.<br />
Bangavre, p. 189, n. 6.<br />
Barach (rente de), p. 190.<br />
Barazoes, p. 190.<br />
Barbdifeith, p. 109.<br />
Barcuni, p. 42.
Bard (Ilivallonus lilius an), p. 190.<br />
Bardomagus, p. 22.<br />
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Barlagadec, p. 193.<br />
Barrivendi, p. 42.<br />
Barza, p. 190.<br />
Bastart (Telent), p. 109.<br />
Bath Wenran, pp. 108, 109.<br />
Bath Guerran, pp. 97, 108.<br />
Battha (insula), p. 97.<br />
Baudobriga, p. 20.<br />
Becbran (Jedecael), p. 192.<br />
Becco, p. 15.<br />
Bedguet, p. 190.<br />
Beduu (villa), p. 109.<br />
Belatu, p. 22.<br />
Belatugadrus, pp. 5, 22.<br />
Belaïumara, p. 22.<br />
Belec (Kaer en), p. 189.<br />
Belesama, p. 9.<br />
Belgae, p. 13.<br />
Bellovesus, p. 22.<br />
Belstomnus(Pascuuetben),p. 109.<br />
Benitoe, p. 109.<br />
Benigaud, p. 109.<br />
Berhues, p. 190.<br />
Berhuider, p. 193.<br />
Bermagouet, p. 192.<br />
Berthgualt, p. 190.<br />
Berthret, pp. 190, 227.<br />
Berthues, p. 190.<br />
Berthou (Rivallon), p. 190.<br />
Berthuualt, pp. 109, 172.<br />
Berthuuor, p. 109.<br />
Beryan, Berrien, p. 190.<br />
Besch (Guegen an), p. 190.<br />
Besuoet, p. 190.<br />
Betfuric, pp. 109, 431.<br />
Betulla, p. 15.<br />
Beuuin (Bot), p. 109.<br />
384 —<br />
Beuzec, pp. 97, 192.<br />
Beuzec-cap-Caval, p. 192.<br />
Beuzec-Conc, p. 192.<br />
Beuzec-cap-Sizun, pp. 192, 230.<br />
Bezbot, p. 190.<br />
Bezver (la Trinité de), p. 191.<br />
Bibracte, p. 22.<br />
BiBROci, p. 22.<br />
Bihan (Vadum), p. 109.<br />
Bilian (Villa), pp. 110, 158.<br />
Biscam, pp. 110, 113.<br />
Biscan, Bescan, p. 110.<br />
Bitconiin, pp. 110, 119, n. 2.<br />
Bitmonoc, pp. 110, 152.<br />
BiTUDAGA, p. 36.<br />
BiTURix, pp. 13, 22.<br />
Blawec'h (fleuve), p. 110, n. 1.<br />
Blauued, Blaouez, pp. 110, 191.<br />
Blavet (le), p. 191.<br />
Blean (Champ an), p. 191.<br />
Bledic, p. 110.<br />
Blehuc, p. 110.<br />
Bleidbara, p. 110.<br />
Bleinchuant, p. 191,<br />
Bleinrin, p. 110.<br />
Bien (Le), p. 191.<br />
Blenlin, p. 110.<br />
Blenliuet, pp. 110, 14b.<br />
Bleinliuguet, pp. 110, 145.<br />
Blenliuuet, pp. 110, 145.<br />
Blenluet, pp. 110, 145.<br />
Bleiz (Bot), p. 191.<br />
Bleuhoc (Ker an), p. 191.<br />
Blezguenn, Blezuenn, p. 191.<br />
Bloez, p. 191.<br />
Bluchic, p. 191.<br />
Bluchiou, p. 191.<br />
Bobleis, p. 191.<br />
Bochiou, p. 191.<br />
Bodan, p. 110.
BoDir.us, pp. 37, 49.<br />
BODINCOMAGUS, p. 20.<br />
Bodoc-cap-Sidun, p. 191.<br />
Bodocnous, p. 84.<br />
BoDUOcr. p. 42.<br />
BODUOGENUS, p. 37.<br />
BODUOGNATUS, p. 2'2.<br />
Boduuoret, pp. HO, 179.<br />
Boboiarn, pp. 110, 139.<br />
Bodu, p. 110.<br />
Boet march (redevance), p. 192.<br />
Boiat (Bron), p. 112.<br />
Bonevel, p. 192.<br />
Bonnescat, p. 192.<br />
Bonnezgat, pp. 192, 222.<br />
BORBETOMAGUS, p. 20.<br />
Boresta (G. de), p. 192.<br />
Borgrouaguer, p. 226.<br />
Boseuc, p. 192.<br />
Boslenus, p. 111.<br />
Bosquedaouen, p. 196.<br />
Botbleiz, p. 192.<br />
Bottcadoan, p. 196.<br />
Botcatman, p. 150.<br />
Botcuacb, pp. 110, 122.<br />
Botcuton, pp. 110, 122.<br />
Bot-derff, p. 192.<br />
Boterff, p. 192.<br />
Bothlenus, p. 111.<br />
Botlaeoc, p. 192.<br />
Botgarth, pp. 110, 131.<br />
Botlouuernoc, p. 147.<br />
Botnezgat (m. de), p. 192.<br />
BouDiccA, pp. 22, 37.<br />
BouDius, p. 22.<br />
Bouedieuc (Gueguen Le), p. 192.<br />
Bouet Bestout (redevance), p. 192.<br />
Bouzar (Kaer en), p. 192.<br />
Bozec (Le), p. 192, n» 3.<br />
Bozguen (Portz), p 192.<br />
385<br />
Boznevel, p. 192.<br />
Bran, p. 111.<br />
Brandevy, Brandivy, p. 193.<br />
Brangili, p. 193.<br />
Brangolu, p. 193.<br />
Branbucar, pp. 111, 138.<br />
Branbuydez, p. 193.<br />
Branlagadec, p. 193.<br />
Branoc, p. 111.<br />
Branodunum, p. 33.<br />
Branon, p. 111.<br />
Branquassec, pp. 111, 158.<br />
Bransecan, p. 111.<br />
Bras (Tret), p. 111.<br />
Braspartz, p. 111.<br />
Brasperz, p. 192.<br />
Bratbertb, pp. 109, 111.<br />
Bratuspantium, p. 22.<br />
Brecbuualt, pp. 111, 172.<br />
Brebant Dincat, p. 97.<br />
Breiz, Breb, p. 33.<br />
Brelevenez, p. 193.<br />
Bremagouet, p. 193.<br />
Brengolou, p. 193.<br />
Brenhaffec, pp. 193, 242.<br />
Brenmedno, p. 111.<br />
Brensar, p. 193.<br />
Brenvyan, p. 76.<br />
Brentguent, p. 193.<br />
Breoc (villa), p. 111.<br />
Bresel (Harscoue't) , p. 193.<br />
Breselan, p. 111.<br />
Breselconan, pp. 111, 120.<br />
Breselcoucant, pp. 111, 121.<br />
Breselmarchoc, pp. 111, 150.<br />
Breselveu, pp. 110, 111.<br />
Breseluuolri, pp. 111, 177.<br />
Brest, p. 192.<br />
Bretowenus, p. 97.<br />
Brian, p. 111,
Briec, p. 193.<br />
Brient, pp. 111, 193.<br />
Brigantes, p. 33.<br />
Brigantienses, p. 20.<br />
Brigantio, p. 20.<br />
Brigindu, p. 10.<br />
Brio, p. 18.<br />
Brioc, pp. 97, 111.<br />
Brioraaglus, p. 97.<br />
Bnsiacum, p. 97.<br />
Bi'itbael, pp. 111, 134.<br />
Brithiac, pp. 97.<br />
Bi-itoei, p. 111.<br />
Britta, p. 34.<br />
Brittia, p. 33.<br />
Brittomarus, p. 21.<br />
Brittones, p. 34.<br />
Brivodurum, p. 27.<br />
Briuualt, pp. 111, 172.<br />
Briz (Le), p. 193.<br />
Briziac, p. 193.<br />
Brocagni, p. 42.<br />
Brocan, p. 197.<br />
Broch (Pauallon an), p. 193.<br />
Brochan (Ran), p. 112.<br />
Brochana (regio), p. 97.<br />
Brochniael, p. 42.<br />
Broco.magus, p. 22.<br />
Broen, Broin, p. 112.<br />
Broerec, p. 193.<br />
Broheac, p. 193.<br />
Broherec, p. 193.<br />
Brohoearn, p. 193.<br />
Brohomagli, p. 42.<br />
Broinantrcar, pp. 106, 112.<br />
Bromagus, p. 20.<br />
Bron Arill, p. 112.<br />
Bronantrcar, p. 106.<br />
Bron Budnou, p. 112.<br />
Bron Budan, p. 112.<br />
- 386 -<br />
Bron Budgen, p. 112.<br />
Bron Concar, p. 112.<br />
Brondin, p. 112.<br />
Broneuuor, p. 112.<br />
Bronharch, p. 112.<br />
Bronhitin (villa), p. 112.<br />
Bron Kirifin, p. 112.<br />
Bron luduuocon, p. 112.<br />
Bron Malin, p. 112.<br />
Bron Monion, p. 112.<br />
Bron Ritiern, p. 112.<br />
Bronsican, p. 112.<br />
Bronsiuuan, p. 112.<br />
Brontro, p. 112.<br />
BronWinoc, p. 112.<br />
Broniou (campus), p. 112.<br />
Broweroc, pp. 48, 101, 111.<br />
Brouerec, p. 193.<br />
Budan (Bron), p. 112.<br />
Budcomin, pp. 112, 119 n» 2.<br />
Budgar (Les), p. 194.<br />
Budgen (Bron), p. 112.<br />
Budgual (Tref), p. 112.<br />
Budguoret, pp. 194, 210.<br />
Budhemel, Budhevel, pp. 112,<br />
136.<br />
Budhoiarn, pp. 112, 139.<br />
Budien, pp. 112, 132.<br />
Budinit, p. 113.<br />
Budmonoc, pp. 112, 153.<br />
Budnou (Bron), pp. 112, 133.<br />
Budoere, p. 194.<br />
Buduuere, pp. 112, 173.<br />
Buduueten, pp. 112, 174.<br />
Buduuolou, pp. 112, 178.<br />
Bud-uuoret, pp. 112, 179.<br />
Budic, pp. 37, 49, 112.<br />
Budican, p. 112.<br />
Budoc, pp. 97, 112.<br />
Buduc-cap-Caval, p. 113.
Buechc (G. an), p. 194.<br />
Buhedoc, p. H3.<br />
Buhors, pp. 113, 133.<br />
Buorht, Buort, p. 113.<br />
Buzic, p. 194.<br />
Buzgar (Les), p. 194.<br />
Buzoret, pp. 112, 194,<br />
Byen-he-pen, p. 191.<br />
Kabal, p. 113, n. 2.<br />
Kadioc, p. 195.<br />
Kadnemet, p. 195.<br />
Kadnevet, p. 195.<br />
Kadoan (Bott), p. 19(3.<br />
Kadodal, pp. 115, 180.<br />
Kadoret, pp. 195, 210.<br />
Kadoualain, p. 195.<br />
Kadouarn, p. 115, n. 1.<br />
Kadoudal, p. 195.<br />
Kadre (Le), p. 31.<br />
Kadvezen, p. 195.<br />
KaduLidal, pp. 115, 180.<br />
Kaemenet-vaen, p. 196.<br />
Kaeou (Yvo de Quoet-), p. 194.<br />
Kaer (plebs), p. 113.<br />
Kaer-Ahes, p. 186.<br />
Kaer Aethlon, p. 187.<br />
Kaer en Crocs, p. 200.<br />
Kaer Andolf, p. 188.<br />
Kaer an Halegen, p. 212.<br />
Kaer an Mau, p. 220.<br />
Kaer Bannhed, p. 97.<br />
Kaer Bullauc. p. 113.<br />
Kaer Calmez (Yvo de), p. 194.<br />
Kaer Kenvuz, p. 194.<br />
Kaer Chereon, p. 197.<br />
Kaer Conhouarn, p. 200.<br />
Kaer Couledenn, p. 201.<br />
Kaer Cunan (Ptosmeuur an cloe-<br />
dou), p. 117.<br />
Kaerdall, p. 201.<br />
387<br />
Kaerdiffeth, p. 2U2.<br />
Kaer Disaethou, p. 202.<br />
Kaer en Belec, p. 189.<br />
Kaer en Bouzar, p. 192.<br />
Kaer en Treth, p. 235.<br />
Kaer en Mostoer, p. 222.<br />
Kaerfonton, p. 205.<br />
Kaer Gleuhirian, p. 137.<br />
Kaergemesc, p. 193.<br />
Kaergoet, p. 194.<br />
Kaergoloff, p. 199.<br />
Kaer Guallezre, p. 213.<br />
Kaer Guelhezre, p. 213.<br />
Kaer Gorguen, p. 211.<br />
Kaer-Goz, p. 200.<br />
Kaer Guaslae, p. 208.<br />
Kaer Guenmunuc, p. 209.<br />
Kaer Haeliou, p. 212<br />
Kaer Guischoiarn, p. 176.<br />
Kaer-Huelin, p. 214.<br />
Kaer-Lagad, p. 216.<br />
Kaer Liver, p. 145.<br />
Kaer Lodnic, p. 217.<br />
Kaer Luuet, p. 218.<br />
Kaermaes, p. 219.<br />
Kaermavyc, p. 220.<br />
Kaer Menedoch, p. 152.<br />
Kaermogaer, p. 219.<br />
Kaerneuguell (Ploe), p. 194.<br />
Kaernoet, p. 194.<br />
Kaer-Nynvon, p. 223.<br />
Kaer Pilau, p. 156.<br />
Kaer-Poeth, p. 157.<br />
Kaer-Restou, p. 159.<br />
Kaer-Rioal, p. 228.<br />
Kaer-Rouant, p. 229.<br />
Kaer-Rozerch, p. 228.<br />
Kaer-Santeuc (Yvo), p. 230.<br />
Kaer-Strat, p. 230.<br />
Kaer-Scauuen, p. 164.
Kaer-Scoeu, p. 1G4.<br />
Kaer-Vernhezre, p. 213.<br />
Kaer-Uhel, p. 236.<br />
Kaer Urs en Cluthgual, p. 236.<br />
Kaer-Uve], p. 236.<br />
Kaer-Uuitcant, p. 175.<br />
Kaesarobriga, p. 20.<br />
Kaesarodunum, p. 21.<br />
Kaesaromagos, p. 20.<br />
Kaladunum, p. 21.<br />
Kalan, pp. 195, 216.<br />
Kalanhedre, p. 113.<br />
Kaledan, p. 113.<br />
Kaleti, p. 38.<br />
Kallastreuc, p. 195.<br />
Kalloch (an), p. 194.<br />
Kallon, p. 113.<br />
Kallouch (an), p. 194.<br />
Kalniez (Yvo de Kaer), p. 194.<br />
Kalvez (Yvo), p. 194.<br />
Kam (Riuualt), p. 113.<br />
Kam (Mais), p. 194.<br />
Kamalodunum, p. 21.<br />
Kambodunum, pp. 21, 22.<br />
Kamboritum, p. 34.<br />
Kambovicus, p. 22.<br />
Kambus, p. 38.<br />
Kamelorigi, p. 43.<br />
Kamfruth, pp. 113, 131.<br />
Karap-Caubalhint, pp. 113, 115,<br />
137.<br />
Kamp-Coet, pp. 113, 119.<br />
Kamp-Hinccoet, p. 113.<br />
Kam-Latr, pp. 113, 144.<br />
Kamp-Roth, pp. 113, 163.<br />
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171.<br />
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Katuuethen, pp. 115, 174.<br />
Katuuobri, pp. 115, 177.<br />
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Katuuocon, pp. 115, 177.<br />
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09^
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Kelliuuenham, p. 115.<br />
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Kerdiffez, p. 202.<br />
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Kerdrehouarn, pp. 126, 234, n. 5.<br />
Ker en gov, p. 206.<br />
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Kerfeunteun, p. 205.<br />
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Kergaznou, p. 195.<br />
Kergoaledre, p. 213.<br />
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Kergoet, p. 199.<br />
Kergollaire, p. 213.<br />
Kergonan, p. 200.<br />
Kergorlay, p. 209.<br />
Kergouic, p. 206.<br />
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Ker Guegan an meur, p. 208.<br />
Kerguelen, p. 207.<br />
Ker-Guelhezre, p. 213.<br />
Keriaval, p. 136, n. 1.<br />
Kericar, p. 142, n. 10.<br />
Kericant, p. 142 n. 7.<br />
Kericunff, p. 203.<br />
Keridloen, p. 142.<br />
Kerivaladre, p. 171, n. 5.<br />
Keristin, p. 142, n. 4.<br />
Kerivalan, p. 160, n. 1.<br />
Kerivalen, p. 228.<br />
Keriven, p. 228.<br />
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Ker-Lamberz, p. 216.<br />
Kerleguenic, p. 206.<br />
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Kerlevarec, p. 205, n. 4.<br />
391<br />
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Kerloes, Kerloix, p. 206.<br />
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Kermaux, p. 220.<br />
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Kermavic, p. 220.<br />
Kermoil, p. 152.<br />
Kermeurzin, p. 221.<br />
Kermorgat, p. 221.<br />
Kernaleguen, p. 212.<br />
Kernazrez, p. 222.<br />
Kernen, p. 204.<br />
Kerneo, p. 34.<br />
Kerneuguel, p. 194.<br />
Kernével, p. 194.<br />
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Kernuz, p. 223.<br />
Kerorguen, p. 211, n. 3.<br />
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Kerrien, p. 194.<br />
Kertrual, p. 228.<br />
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Kervenazleuc, p. 76.<br />
Kerverné, p. 213.<br />
Kervesquell, p. 198.<br />
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Kerruaîen, p. 228.<br />
Keryan, p. 194.<br />
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Kerentin, p. 114.<br />
Kereon (Caer), p. 197.
Keroenoc (Concar), p. 117.<br />
Ketomerin, p. 97.<br />
Keudet (Coz), p. 198.<br />
Keuric, p. 11 G.<br />
Keuuirgai", p. 118.<br />
Kevranoc, p. 198.<br />
Kevrod (redevance), p. 197.<br />
Keymerch, Keynmerch, p. 196.<br />
Kic-houch-lart (Daniel), pp. 196,<br />
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Kilguennec, p. 198.<br />
Kilmezien, p. 198.<br />
Kilvesquell, p. 198.<br />
Kilvien, p. 198.<br />
Killai, Kyllai, p. 143.<br />
Killian, p. 198.<br />
Killicaduc, p. 198.<br />
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Kimerc'h, p. 196.<br />
Kemper-Guezennec, p. 197, n. 1.<br />
Kimpero, p. 197, n. 1.<br />
Kinquisellen, p. 197.<br />
Kinciit, pp. 116, 122.<br />
KiNGETORIX, p. 21.<br />
KiNTUGENUS, p. 38.<br />
KiNTUGNATus, pp. 22, 23.<br />
Kintuuallon, pp. 116, 171.<br />
Kintuuant, pp. 116, 172.<br />
Kintuuocon, pp 116, 177.<br />
Klntuuoret, pp. 116, 179.<br />
Kirifin (Bron), p. 112.<br />
Klatuuin, p. 116.<br />
Kleker, Cleguer, p. 116.<br />
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Kleden-Poher, p. 198.<br />
Klegeruc, Cleguerec, p. 117.<br />
Klehuri, p. 198.<br />
Kleroc, p. 117.<br />
Kletguen-Pocher, p. 198.<br />
Kleuz (Poul an), p. 198.<br />
— 392<br />
Kleuz-Gouziern, p. 198.<br />
Kleuziou. p. 198.<br />
Klézio (Le), p. 198.<br />
Klezoeri, p. 198.<br />
Kloedou (Ros meuur an), p. 117.<br />
Kloez en Goueli, p. 198.<br />
Kloezguall, p. 199.<br />
Klofion, Klohion (Ran), p. 117.<br />
Klohars-Carnoet, p. 199.<br />
Klohars-Fouesnant, p. 199.<br />
Kloicerian, p. 117.<br />
Klolethoc, p. 144.<br />
Klotri, p. 4.<br />
Klotuali, p. 43.<br />
Klotuuious, p. 117.<br />
Klotuuoiam, p. 117.<br />
Klotuuoion, pp. 117, 177.<br />
Kloutius, p. 4.<br />
Kloziou, p. 198.<br />
Klud-Gurthiern. p. 198.<br />
Klutamus, p. 4, 43.<br />
Klutgen, pp. 117, 132.<br />
Kiuthgual-Carnoet, p. 198.<br />
Klutorigi, p. 43.<br />
Klutwoion, pp. 117, 177.<br />
Klutuual (Ran), pp. 117, 171.<br />
Knech-Crasuc, pp. 118, 121.<br />
Knoch (villa), p. 118.<br />
Koant (G. an), p. 199.<br />
Koblon, pp. 118, 146.<br />
Kobrantgen, pp. US, 132.<br />
Kobrantmonoc, pp. 118, 153.<br />
Koccus, pp. 38, 43.<br />
Koent (Rivallonus enl, p. 199.<br />
Koeshanvec, p. 212.<br />
Koet-byli, p. 193.<br />
Koetbot, pp. 110, 119.<br />
Koet-Kaeou (Y. de), p. 194.<br />
Koethaeloc, pp. 119, 135.<br />
Coet-Izec, p. 143, n. 3.
Koetlann, pp. 97, 144.<br />
Koetleu, p. 147.<br />
Koet-Melec, p. 148, n. 10.<br />
Koethrouel,Koetruel, p. 162, n. 1.<br />
Kofinoc, p. 119.<br />
Koidan, p. 119.<br />
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Koithbihan, pp. 119,. 109.<br />
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Koledoc, Koletoc, pp. 119, 199.<br />
Kolezoc, Kollezeuc, p. 199.<br />
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Koloff (Kaer-golofF),p. 199.<br />
Kolroet (Lis), p. 119.<br />
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Kolveu, p. 199.<br />
Koluuoretan (villa), pp. 117, 179.<br />
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Kombronensis (regio), p. 97.<br />
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Komhael, Cumael, pp. 119, 135.<br />
Komhoiarnt, pp. 119, 139.<br />
KOMILLOMAGUS, p. 20.<br />
Komminan, pp. 119.<br />
Komnitcar, pp. 119, 114.<br />
Komnithael, pp. 119, 135.<br />
Komper, p. 197, n. 1.<br />
Kompot Bachin, p. 119.<br />
Kompot Cation, p. 119.<br />
Kompot Roenhoiarn, p. 119.<br />
Kompot Ruunet, p. 119.<br />
Kompot Uuincampt, p. 119.<br />
Komuual, pp. 119, 171.<br />
Konan, p. 120.<br />
Eonbrit, pp. 111, 120.<br />
Konbroin, pp. 112, 120.<br />
Konc Hinoc, pp. 120, 137,<br />
Koncar (Bron), pp. 112, 120.<br />
KoNDATEj.p. 24.<br />
— 393 —<br />
Kondeleu, pp. 120, 123.<br />
Kondeloc, p. 120.<br />
Kondelu, pp. 120, 123.<br />
Kondeluoc, pp. 120, 123.<br />
KONDERCUJI, p. 34.<br />
KONETOCI, p. 44.<br />
Koneuc (Ploe), p. 200.<br />
Kongen, pp. 120, 132.<br />
Konglas, Kunglas, pp. 120, 132.<br />
Konhael, pp. 120, 135.<br />
Konhoiarn, pp. 120, 139.<br />
Konhuarn, p. 200.<br />
Konjubot, p. 120.<br />
Konkin, pp. 44, 120.<br />
Konin, p. 120.<br />
Konlai, pp. 120, 143.<br />
Konmael, pp. 98, 120, 149.<br />
Konmarch, pp. 120, 150.<br />
Konocanus (sanctus), p. 120.<br />
Konoch (monasterium), p. 120.<br />
Konocus, p. 100.<br />
Konoit, p. 120.<br />
KONOMAGLUS, p. 98.<br />
KONOMOREM, p. 49.<br />
KONOMORIUM, p. 100.<br />
KONOMORUS, p. 98.<br />
Konon (Ran), p. 120.<br />
KoNOviuM, p. 34.<br />
KONTEXTOS, p. 11.<br />
Konvili, pp. 110, 120.<br />
Konuual, pp. 120, 171.<br />
Konuuenran, p. 718, n. 4.<br />
Konuuoion, pp. 120, 177.<br />
Korguethen, p. 200.<br />
Koruueten, pp. 120, 174.<br />
Koruezen, p. 200.<br />
Koray, p. 200.<br />
KORBAGNI, p. 44.<br />
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Korentin, p. 118, n. 6.
Koretloencras, pp. 120, 146.<br />
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Kors (champ dyeuch an), p. 200.<br />
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Kourentinus, p. 118.<br />
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Kozqueudet, p. 198.<br />
Krach, p. 200.<br />
Kran (villa), p. 121.<br />
Krannam (ville), p. 121.<br />
Krannes, p. 121.<br />
Krankendic, p. 121.<br />
Kranquarima, pp. 121, 148.<br />
Kranuuikant, pp. 121, 125.<br />
Krasuc (Chnech) , pp. 118, 121.<br />
Krauthon, Craothon, Craozon, p.<br />
121.<br />
394 —<br />
Kraz, Krach, p. 200.<br />
Kreirvia, p. 97.<br />
Kreiz Beuzec, p. 200.<br />
Krenarth, p. 121.<br />
Krialeis (insula), p. 122.<br />
Kribet (Kariou), p. 200.<br />
Kristian, p. 122.<br />
Kritkin, pp. 116, 122.<br />
Kritcanam, pp. 122, 113.<br />
Kritoc (villa), p. 122.<br />
Khrixus, p. 24.<br />
Kroasti, p. 200.<br />
Kroch (Rimeren), p. 122.<br />
Kroes (Caer an), p. 200.<br />
Kroeshent Kergourguy, p. 20.<br />
Kroesti, p. 200.<br />
Kroesoges, p. 200.<br />
Kroezguall, p. 199.<br />
Croixanvec, p. 212.<br />
Kron (salina), p. 122.<br />
Krosleboc (Gradelonus), p. 133.<br />
Krozguall, p. 199.<br />
Krozgual-Carnoet, p. 198.<br />
Krozgual-Fuenant, pp. 198, 199.<br />
Krozon, p. 121.<br />
Kruc Ardon, pp. 107, 122.<br />
Kuelen (Ker), p. 201.<br />
KuiNTOS, pp. 7, 8.<br />
Kumcar, pp. 122, 114.<br />
Kumdeloc, pp. 119, 123.<br />
Kumdelu, pp. 119, 123.<br />
Kumhacnan, p. 119.<br />
Kumhael, pp. 120, 135.<br />
Kunan, pp. 195,1886; 122.<br />
Kunatam, pp. 195, 1886; 120.<br />
Kunatan, p. 120.<br />
Kunauualt, p. 120.<br />
Kundiern, pp. 120, 167.<br />
KuNEGLASE, pp. 48, 132.<br />
KUNEGNI, p. 44.
Kunglas, Cunclas, pp. 120, 132.<br />
Kunhael, pp. 120, 135.<br />
Kunmail, Conmael, pp. 120, 149.<br />
Kunmin, pp. 120, 151.<br />
Kunfif (Ker er), pp. 122, n. 3. 200,<br />
KUNOBARRUS, p. 38.<br />
KUNOBELINUS, pp. 47, 110.<br />
KUNOCENNI, p. 44.<br />
KuNOGUssi, p. 44.<br />
KUNOMAGLUS, p. 42.<br />
KUNOMORI, p. 44.<br />
KUNOPENNIUS, pp. 24, 44.<br />
KUNOTAMI, p. 44.<br />
KUNOVALI, p. 44.<br />
Kunuuas (Ran), pp. 120, 172.<br />
KURCAGNI, p. 44.<br />
KURIOSÛLITES, p. 14.<br />
Kustentin, p. 122.<br />
Kuth (Coit), pp. 119, 122.<br />
Kuthon, Kuzon, p. 201.<br />
Kuvan (Ploe), p. 201.<br />
Dabat (Caer), p. 123.<br />
Dagobitus, p. 38.<br />
Dagodubnus, p. 38.<br />
Dagomarus, pp. 21, 38.<br />
Dagovassus, p. 24.<br />
Dalam, p. 123.<br />
Dalitoc, p. 122.<br />
Daliduc, Dalidec, pp. 122, n. 4,<br />
201.<br />
Damarcoc, pp. 122, 150.<br />
Dannomarus, p. 21.<br />
Dannotalos, pp. 7, 8.<br />
Dannotaliknoi, pp. 7, 8.<br />
Dant-enes, pp. 122, 128.<br />
Dant-hir (Maeluc), pp. 122, 137.<br />
Datlin, p. 122.<br />
Def (Le),p. 201.<br />
Degol (luthel), p. 122.<br />
Delehedoc, p. 123.<br />
— 395 —<br />
Demer (vicus), p. 232.<br />
Demetia, p. 98.<br />
Demett (Ploe), p. 123.<br />
Derco, p. 34.<br />
Dereic, p. 123.<br />
Dergen, pp. 123.<br />
Derguezec, p. 201.<br />
Dermunuc, pp. 123, 152.<br />
Deroc, p. 123.<br />
Dervaci, p. 44.<br />
Derventio, p. 35.-<br />
Dervoedou (nemus), p. 201.<br />
Desaruoe, Desarui, Deseruoe,<br />
pp. 125, 201.<br />
Detuuidhael, pp. 123, 135.<br />
Devignata, p. 24.<br />
Devognata, pp. 24, 38.<br />
Deuff (an), p. 201.<br />
Deulogou, p. 201.<br />
Deurhoearn, pp. 123, 139.<br />
Deuroc, p. 123.<br />
Deuzmat, p. 203.<br />
Deugui (Loc-), p. 201.<br />
Devy (Bran-), p. 201.<br />
Dexsiva, p. 24.<br />
Diargarth, p. 202.<br />
Dififeth (Kaer), p. 202.<br />
Difed (Ker), p. 202.<br />
Diguezat, p. 202.<br />
Dihudgar, Diudgar, p. 124.<br />
Diles Heirguor Cerabre, p. 136.<br />
Diloid, p. 124.<br />
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Dinan en Crauthon, p. 124.<br />
Dinaerou, p. 124.<br />
DlNOMOGETIMARUS, p. 21.<br />
Diri muur, p. 124.<br />
Disaethou (Caer), p. 202.<br />
Discebiat, p. 124.<br />
Disideri, p. 84.
Diuadoc, p. 125.<br />
Divio, p. 14.<br />
DivoNA, pp. 13, 24.<br />
Dobroc, p. 125.<br />
Dobrogen (villa), p. 125.<br />
Dobrocar (Ran), p. 125.<br />
DOBUNNI, p. 44.<br />
Doelan, p. 202.<br />
Doenerd, Doenertb, pp. 202, 222.<br />
Doere (A. de Lesan-), p. 202.<br />
Doetcar, pp. 114, 125.<br />
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Doetuual, pp. 125, 171.<br />
Dofhion (Ran), p. 117.<br />
Dogan (Alanus dictus), p. 202.<br />
Dogoretb, p. 202.<br />
DOIROS, p. 11.<br />
Doithanau, pp. 106, 125.<br />
Doithanu, pp. 106, 125.<br />
DOMNONIA, p. 98.<br />
Donerz, p. 202.<br />
Donguallon, Donguallen, p. 202.<br />
Donoal, p. 202.<br />
Donoret, p. 202.<br />
Donwallon, p. 202.<br />
Dorgen, Dorien, p. 125.<br />
DoRO, p. 18.<br />
Dosarboe, pp. 125, 110.<br />
Dourdy (an), pp. 202, 233.<br />
Draenen (Ros), p. 202.<br />
Dreanau, Drianau, pp. 106. 125.<br />
Dreanthon, pp. 106, 125.<br />
Drebodu, pp. 106, 125.<br />
Drecon, p. 126.<br />
Drehoc, Driboc. p. 126.<br />
Drehoiarn, pp. 125, 126.<br />
Drelouuen, Drilouuen, pp. 126,<br />
147.<br />
Dremrud (Daniell.pp. 126, 163.<br />
Dreon, p. 126.<br />
396<br />
Dreuuallon, Driuuallon, pp. 126,<br />
171.<br />
Dreuuoion, pp. 126, 177.<br />
Dreuuoret, pp. 126, 179.<br />
Drian, p. 126.<br />
Driken, p. 127.<br />
Drichglur, Drihglur, pp. 126, 133.<br />
Dricliguoret, pp. 126, 179.<br />
Driduuallon, pp. 127, 171.<br />
Driduualt, pp. 127, 172.<br />
Driduuoret, pp. 127, 179.<br />
Dribican, p. 127.<br />
Driblouuen, pp. 127, 147.<br />
Drihuualoe, Drebuualoe, pp. 126,<br />
172.<br />
Dribuualt, pp. 126, 172.<br />
Dribuuobri, Dreuuobri, pp. 126,<br />
177.<br />
Drimonoc, pp. 126, 153.<br />
Drioc, p. 127.<br />
Driuin, p. 126.<br />
Driuinet, Dribuinet, p. 126.<br />
Driuueten, Dreuueten, pp. 126,<br />
174.<br />
Driuuolou, pp. 126, 178.<br />
Droaloi, p. 127.<br />
Drongualoe, p. 127.<br />
Droniou, p. 203.<br />
Dronuualoe, p. 127.<br />
Druides, pp. 14, 24.<br />
Druniou, p. 203.<br />
Drustagni, p. 44.<br />
Drutiknos, p. 7.<br />
Drutos, p. 7.<br />
DuBis, p. 25.<br />
DUBNOREIX, p. 25.<br />
DuBNOTALOS, p. 25.<br />
DUBNOVELLAUNUS, p. 38.<br />
DuBBA, pp. 25, 35.<br />
DuBRis, p. 35.
Duetmat, p. 203.<br />
Duil, p. 127.<br />
Duiuuuoret, pp. 127, 179.<br />
DUMNA, p. 35.<br />
DUMNOCENNI, p. 45.<br />
DUMNORIX, p. 25.<br />
Dumnouuallon, pp. 127, 171.<br />
DuMNOvERos, pp. 25, 31.<br />
Dumuual, pp. 127, 171.<br />
Dumuualart, pp. 127, 171.<br />
Dumuuallon, pp. 127, 171.<br />
Dumuuoret, pp. 127, 179.<br />
Dunguall, p. 202.<br />
DUNOGATI, p. 45.<br />
Duoret, p. 202, n. 8.<br />
Duran (Rin-), p. 128.<br />
Durgen, pp. 127, 132.<br />
Durm, p. 128.<br />
Durngueis, p. 25.<br />
DURNOMAGUS, p. 25.<br />
DURNOVARIA, pp. 25, 35.<br />
DUROBRIV.E, p. 27.<br />
Duroc, p. 127.<br />
DUROCASSIS, p. 27.<br />
DUROCATALAUNI, p. 27.<br />
DuROCORNOVIUM,pp.27, 34.<br />
DUROCORTORUM, p. 27.<br />
DUROICOREGUM, p. 27.<br />
DUROLEYUM, p. 27.<br />
DUROLITUM, p. 27.<br />
DUROTRIGES, p. 27.<br />
DUROVERNUM, p. 27.<br />
Durui, p. 127.<br />
Duvrti, pp. 128, 167.<br />
Ebetic, p. 128.<br />
Ebolbain, p. 128.<br />
Ebrodunum, p. 21.<br />
Eburobriga, p. 20.<br />
Eburodunum, p. 21.<br />
Eburomagus, p. 20.<br />
- 397<br />
Edern (Lan), p. 128.<br />
Edmeren, pp. 105, 128, 151.<br />
Egrittomarus, p. 21.<br />
Ehoarn, pp. 129, 139.<br />
Elbodu, p. 42.<br />
Elegiuiii (Flumen), l'Ellé, pp. 98,<br />
116.<br />
Eleoc (Ran), p. 128.<br />
Eleuc, p. 128.<br />
Elgent, Elyent, p. 203.<br />
Elliant, p. 203.<br />
Elmetiaco, p. 45.<br />
Elraium (Castrum), p. 187.<br />
Eltutus, p. 98.<br />
Eluri (Lan), p. 128.<br />
Enabarri, p. 45.<br />
En Calloch, p. 203.<br />
En Novezic, p. 203.<br />
Eneshir, p. 128.<br />
Enes-maen, p. 203.<br />
Enes-manac, pp. 128, 150.<br />
Enes mur, p. 128, 153.<br />
Eneguori sancti (plebs), p. 128.<br />
Eneuuor, p. 128.<br />
Eneuur (Pluev), p. 128.<br />
Enoc, p. 128.<br />
Ennogent, Ennoguent, pp 203,<br />
142.<br />
Eozen, p. 129, n. 2.<br />
Epassatextorix, p. 14.<br />
Epetic, p. 128.<br />
Epona, pp. 5, 25.<br />
Eporedias, p. 15.<br />
Eporedirix, p. 25.<br />
Eposognatus, p. 25.<br />
Ercagni, p. 45.<br />
Ercilinci, p. 45.<br />
Ercilivi, p. 45.<br />
Er Cunff (Ker), p. 203.<br />
Er Fagon (Ker), p. 203.
Erge - Arzmael , Ergué - Armel<br />
p. 189.<br />
Ergentet, p. 129.<br />
Erispoe, pp. 110, 129.<br />
Ermeliac (Irvillac), p. 120.<br />
Ermor, p. 153.<br />
Ernodunum, p. 21.<br />
Erthiau, p. 129.<br />
Ervezen, p. 188.<br />
Escomar, p. 142.<br />
Escop (Maes), p. 203.<br />
Esquebyon, Esquibien, p. 203.<br />
Estic (Kermaria en), p. 203.<br />
ESUNERTUS, p. 26.<br />
Etcar (Ran), pp. 129, 114.<br />
Eterni, p. 45.<br />
Ethlon, p. 105, 146.<br />
Etuual (Treb), pp. 129, 1G8.<br />
Euboduu, pp. 110, 129.<br />
Eucant, pp. 129, 114.<br />
Eucat, p. 129, 115.<br />
Eudoethal, Heudotal, pp. 129,<br />
125.<br />
Eudon, p. 129.<br />
Euhocar, pp. 129, 138.<br />
Euhoiarn,Heuhoiarn,pp. 129, 139.<br />
Euhuarn, Ehoarn, pp. 129, 139.<br />
Eumonoc, pp 129, 153.<br />
Eusurgit, Eusorchit, p. 129.<br />
Eutanet, pp. 129, 166.<br />
Euuen, p. 129.<br />
Euuor (Bron). p. 112.<br />
Euzen (Kenech), p. 204.<br />
Ezeou (Loch), p. 204.<br />
Ezn (Kerannezne), p. 204.<br />
Eznet (Roclienneznet). p. 204.<br />
EXANDECOTTIS, pp. 7, 8.<br />
EXGINGOMARUS, p. 21.<br />
Exconiarcus, p. 142.<br />
ExoDNUs, p. 26.<br />
,<br />
398<br />
Fabr (Tigran), p. 129.<br />
Faeledan (H. de), p. 204.<br />
Fannuci, p. 45.<br />
Fanoni, p. 45.<br />
Faubleid, pp. 129, 110.<br />
Faumoetcai-, pp. 129, 152.<br />
Faumouron, p. 127.<br />
Felan (saint), p. 204.<br />
Felestreuc, p. 204.<br />
Fenten (Kaer), p. 205,<br />
Fergant (Alan), p. 204.<br />
Festgen, Festien, pp. 129, 132.<br />
Festuuore, pp. 127, 172.<br />
Festuuoret, p. 129, 179.<br />
Fezglan, Fezlan (saint), p. 204.<br />
Feuillée (La), p. 204.<br />
Fidlon, pp. 129, 146.<br />
Fingar (Tref), p. 129.<br />
Finitan, p. 130.<br />
Finithic, p. 130.<br />
Finitger (pars), p. 130.<br />
Finithoiarn, pp. 130, 139.<br />
Finitit, p. 130.<br />
Finituueten, pp. 130, 174.<br />
Finituuoret, pp. 130, 179.<br />
Finius, p. 130.<br />
Finoes, p. 130.<br />
Firinan, p. 130.<br />
Flam (Gradlon), p. 130.<br />
Foeonen, p. 204.<br />
Follaethou, p. 204.<br />
Folled (an) (La Feuillée), p. 204.<br />
Fonus, p. 130.<br />
Fou (pagus en), p. 129.<br />
Foubleth, p. 129.<br />
Fracanus, pp. 98, 130.<br />
Fracant, p. 130.<br />
Fradleoc (Fragual), p. 130.<br />
Framuual, p. 130.<br />
Fraugal, Fraval, p. 130.
Freugor, p. 154, n. 5.<br />
Fredor, Fredur, pp. 131, 204.<br />
Fremeur, p. 205, a. 1.<br />
Fretu, p. 205, n. i.<br />
Freoc (Aethuric), p. 130.<br />
Freudor, Freodor, Fredur, p. 131.<br />
Frieuc (G. dictus), p. 204.<br />
Frontu, p. 10.<br />
Frot-questell, p. 205.<br />
Frot-eginoc, p. 131.<br />
Frot-guiuuan, p. 131.<br />
Frot-mer, p. 204.<br />
Froutmer, p. 204.<br />
Frugi (mont), p. 118, n. 2.<br />
Frut, p. 131.<br />
Frutraur, p. 204.<br />
Fuenant, pp. 131, 154.<br />
Funton maen, pp. 131, 142.<br />
Funtun guenn, p. 205.<br />
Furie (Bet), p. 131.<br />
Gablah (plebs), p. 131.<br />
Gabrantuici, p. 35.<br />
Gabreta (silva), p. 26.<br />
Gabromagus, pp. 20, 26.<br />
Gabrosentum, pp. 26, 35.<br />
Gaesati, p. 16.<br />
Galatae, p. 32.<br />
Galbudic, Galvudic, pp. 112, 131,<br />
Galcon, p. 131.<br />
Galdub, Galdu, pp. 127, 131.<br />
Galfrot, p. 205.<br />
Galgon, p. 200.<br />
Galvrout, p. 205.<br />
Galviu, Galveu, pp. 110, 131.<br />
Galuudic, pp. 112, 131.<br />
Galuuoret, pp. 131, 179.<br />
Ganoean, p. 131.<br />
Gargam, p. 205.<br />
Gartabos, p. 9.<br />
Garthmaelan, p. 46.<br />
- 399 -<br />
Garz (ubel-), p. 205.<br />
Garz-penboeth, pp. 205, 226.<br />
Gavale, (Plebs), p. 131.<br />
Gavale (Ster-), p. 131.<br />
Gavr (Goez an), p. 205.<br />
Gavrinis, p. 26.<br />
Gedegou, p. 275.<br />
Gellan (Tref), pp. 132, 168.<br />
Gelloc (villa), p. 132.<br />
Gellocus, p. 98.<br />
Gênava, p. 26.<br />
Gennai, p. 132.<br />
Gesodunum, p. 21.<br />
Geziquael, p. 215.<br />
Gicquel, p. 143, n. 3.<br />
Gingomar, p. 119, n. 4.<br />
Ginguené, p. 143, n. 5.<br />
Glan (Le), p. 205.<br />
Glanret (portus), pp. 132, 161.<br />
Glanuon, p. 205.<br />
Glast, p. 205.<br />
Gleden, p. 132.<br />
Glehoiarn, p. 139.<br />
Glemarchuc, Glemarhec, p. 205.<br />
Glemarroc, pp. 132, 205.<br />
Glemeren, p. 205.<br />
Glemonoc, pp. 132, 159.<br />
Glevaroc, p. 205.<br />
Glevili, p. 205.<br />
Gleu, p. 205.<br />
Gleubidoe, Gleuvidoe, pp. 109,<br />
132.<br />
Gleucomal, pp. 119, 132.<br />
Gleucomin, pp.ll9, n.2, 132.<br />
Gleucourant, pp. 120, 132.<br />
Gleucunan, p. 205.<br />
Gleucuv, pp. 122, 133.<br />
Gleudaen, Gleudain, p. 132.<br />
Gleudalan, p. 132.<br />
Gleudanet, pp. 205.
Gleuethen, p. 205.<br />
Gleuhedr, p. 205.<br />
Gleuhel, pp. 132, 134.<br />
Gleuhirian (Kaer), p. 137.<br />
Gleuhoiarn, pp. 132, 139.<br />
Gleuhucar, pp. 132, 138.<br />
Gleulouuen, pp. 132, 147.<br />
Gleumarcoc, pp. 132, 150.<br />
Gleumaroc, p. 205.<br />
Gleumonoc, p. 132, 153.<br />
Gleuian, p. 205.<br />
Gleuvidoe, pp. 109, 132.<br />
Gleuvili, pp. 110, 133.<br />
Gleuueten, Gleuguethen, p. 133.<br />
Gleuuoret, p. 133.<br />
Gloegen, Gloeguen, pp. 197, 206.<br />
Gloeguenic (Keij, p. 206.<br />
Gloegun, p. 206.<br />
Gloesanau, Gloisanau, pp. 106,<br />
133.<br />
Glomael, Glomel, p. 206.<br />
Glouher (Le), p. 206.<br />
Gluidic, p. 206.<br />
Gluic (Riou Le), p. 206.<br />
Gnauet, p. 133.<br />
Gnuoiimael, pp. 133, 149.<br />
Goallen (Ker), p. 207.<br />
Goaz an golchen, p. 206.<br />
GOBANNIO, p. 35.<br />
GOBANNITIO, p. 26.<br />
Gobrien, p. 176, n. 9.<br />
Goeff, p. 206.<br />
Goellau (Laz en), p. 206.<br />
Goello, p. 206.<br />
Goetheloc, p. 206.<br />
Goeth Telent, p. 206.<br />
Goez-Kam, pp. 195, 206.<br />
Goez an avre, Goez an gaffrc,<br />
p. 205.<br />
Goez maen (an), p. 206.<br />
400 —<br />
Goez vihan (an), p. 206.<br />
Goezian, p. 208.<br />
Goff (Le), p. 206.<br />
Gof (Ran), p. 133.<br />
Goffic (Ker an), p. 206.<br />
Gohen, p. 213.<br />
Gohludic, p. 200.<br />
Goiduual, p. 177.<br />
Goilou, Goilo, p. 206.<br />
Golban (vadum), p. 97.<br />
Golbin (randremes), p. 133.<br />
Golohet (Quenech), p. 207.<br />
Golouen (Alanus dictus an),<br />
p. 207.<br />
Golu (Bren), p. 207.<br />
Gonidoc, p. 211.<br />
Goicuf, pp. 201.<br />
Gorezre, p. 211.<br />
Gorgar, p. 211.<br />
Gorguen (Caer), p. 211.<br />
Gorhezre, p. 213.<br />
Goriat, p. 207.<br />
Gorien, p. 207.<br />
Gormaelon, p. 211.<br />
Gorreden, p. 211.<br />
Goi-serch, p. 211.<br />
Gorurein, Gourui'ein, p. 211.<br />
Govry (saint), pp. 193, 207.<br />
Gouesnac'h, p. 207.<br />
Goueznou, p. 101.<br />
Gouidnet (Pull), p. 133.<br />
Goumenech, p. 207.<br />
GourcuflF, pp. 122, n. 3, 211.<br />
Gourden, pp. 137, n. 6, 211.<br />
Gourgi (Ker), p. 211.<br />
Gourin, p. 211.<br />
Gourlouuen, p. 211.<br />
Gourmaelon, pp. 211.<br />
Gourmelon, p. 181, n. 1.<br />
Gourmil (La Ville-), p. 180 n. 12.
Gouziern (Loo), p. 207.<br />
Gouzoguec (Lei, (Touguec. p. 207.<br />
Graalend, p. 133.<br />
Gradlon, Gratlon, pp. 133, 146,<br />
207.<br />
Gradou (Ran), p. 133.<br />
Grallon, Gralon, p. -207.<br />
Grat, p. 133.<br />
Grazlon, p. 207.<br />
Grazou (P. de), p. 207.<br />
Gredcanham, pp. 113, 134.<br />
Greduuobri, pp. 134, 177.<br />
Greduuocon, pp. 134, 177.<br />
Greduuoret, pp. 134, 179.<br />
Gretan, p. 134.<br />
Grettanet, pp. 134, 166.<br />
Grocon, p. 134.<br />
Groekin, Grokin, p. 134.<br />
Groegon,p. 207.<br />
Groniar, p. 134.<br />
Gronuhel, pp. 134, 170.<br />
Gualch, p. 207,<br />
Guasdoe, p. 208.<br />
Guaslae (Caer), p. 208.<br />
Guedel (insula), p. 208.<br />
Guedhenoc, p. 209.<br />
Guedgual, p. 208.<br />
Guedian, p. 208.<br />
Gaegan an meur (Ker), p. 208.<br />
Guegant. p. 208.<br />
Guegon, pp. 174, 208.<br />
Guegenou, p. 208<br />
Gueguant, p. 174.<br />
Gueguen, Gueguent, pp. 174, 208.<br />
Guehenoc, pp. 173, 210.<br />
Guelderch, p. 210.<br />
Guelhezre (Ker), p. 208.<br />
Guele-cûumarho, p. 199.<br />
Guellodoe, Guellozae, pp. 208.<br />
209.<br />
- 401<br />
Gueltas (saint), p. 208.<br />
Guemene-Guingant. p. 169.<br />
Guenn (Noyai), p. 209.<br />
Guennargant, pp. 98, 107.<br />
Guencalon, pp. 113, 175.<br />
Guencuf, p. 208.<br />
Guengamp, p. 175.<br />
Guengat (Les), p. 195.<br />
Guenhael, pp. 175, 208.<br />
Guenlodoe, p. 208.<br />
Guenment, p. 209.<br />
Guenmoloc, p. 209.<br />
Guenmunuc (Caer), p. 209.<br />
Guenserch, p. 209.<br />
Guenvred, pp. 193, 209.<br />
Guenvreth, pp. 111, 175.<br />
Guennedat (Presel), p. 176.<br />
Gueniht, p. 210.<br />
Guenno, p. 176.<br />
Guennuc (Eudo), p. 209.<br />
Guerbernèze, p. 209.<br />
Guergrom, p. 209.<br />
Guern-Audren, p. 209.<br />
Guern-ezne, p. 204.<br />
Guern-gorle, p. 209.<br />
Guern-Perennes, p. 209.<br />
Guern-grom, p. 209.<br />
Guernuidel (plebicula), p. 173.<br />
Guernuuital(inonasteriura),p.l73.<br />
Gueroch. p. 209.<br />
Guerran, p. 175.<br />
Gaeslan, p. 64.<br />
Gueten, p. 173.<br />
Gueth Ronan, p. 209.<br />
Guethencar, p. 174.<br />
Guethencor, p. 174.<br />
Guethengar, p. 209.<br />
Guethenoc, Guethenuc, pp. 173,<br />
209.<br />
Guevre (Mein an), p. 205.<br />
20
Guezcl (insula), p. 2U8.<br />
Guezenoc, Guezenoq, p. 210.<br />
Guezengar, p. 209.<br />
Guezgon, p. 208.<br />
Guezou, p. 210.<br />
Guicant, p. 174.<br />
Guikerneau, p. 210, n. 2.<br />
Guicbri (Guipry), pp. 111, 134.<br />
Guidel, p. 208, n. 2.<br />
Guidgual, Guidual, p. 175.<br />
Guielderch, p. 210.<br />
Guihomarch, Guihomar, pp. 176,<br />
210.<br />
Guihomarchou, p. 210.<br />
Guihonfarch, p. 210.<br />
Guiligomar, pp. 119, n. 4, 199,<br />
208.<br />
Guillozoe, p. 208.<br />
Guincalon, pp. 113, 175.<br />
Guinhezr, p. 210.<br />
Guinhael, p. 175.<br />
Guiomar, p. 176.<br />
Guipry, p. 134.<br />
Guischoiarn (Kaer), pp. 139, 176.<br />
Guiscriflf, p. 210.<br />
Guitur, p. 176.<br />
Gulbrit, p. 111, n. 6.<br />
Gulchuenn, Gulguenn, p. 210.<br />
Gui et lau, p. 141.<br />
Gulugan, p. 134.<br />
Guodanau, pp. 106, 177.<br />
Guodmochus, pp. 152. 177.<br />
Guodmon, pp. 152, 177.<br />
Guoeduual, p. 177.<br />
Guoeth ann avallen, p. 206.<br />
Guolchti, pp. 134, 167.<br />
Guorasou, pp. 107, 178.<br />
Guorgomed, p. 178.<br />
Guorheten, p. 179.<br />
Guormelon, p. 181, n. 1,<br />
— 402 —<br />
Guornihouuen, p. 181.<br />
Guorreden, p. 179.<br />
Guorvili, pp. 110, 178.<br />
Guoruueten, p. 179.<br />
Guranton, pp. 106, 178.<br />
Gurchuant, p. 210.<br />
Gurki, pp. 110, 180.<br />
Gurcum, p. 211.<br />
Gurdekm (Lan), p. 123.<br />
Gurdestin, p. 101,<br />
Gurdetgued, pp. 123, 178.<br />
Gurdiern, p. 179.<br />
Gurdilec, pp. 124, 179.<br />
Gureden, p. 138.<br />
Gurgar, pp. 180, 211.<br />
Gurgavael, Gurgavel, pp. 180,<br />
211.<br />
Gurgcntelu, p. 108.<br />
Gurgitan, p. 180.<br />
Gurgnou, pp. 133, 180.<br />
Gurgoret, p. 209.<br />
Gurgost, p. 133.<br />
Gurguand, p. 211.<br />
Gurguelet, pp. 173, 179.<br />
Gurguethen, p. 211.<br />
Gurhedr, pp. 211, 213,<br />
Gurhen, pp. 136, 180.<br />
Gurheten, Gureten, p. 138.<br />
Gurhoiarn, p. 179.<br />
Gurhugar, p. 178.<br />
Gurloen, p. 211.<br />
Gurloes, pp. 211, 218.<br />
Gurloies, p. 179.<br />
Gurmaelon, pp. 181, 211.<br />
Gurmhailon, p. 181.<br />
Gurmil, pp. 151, 180.<br />
Gurmoet, p. 211.<br />
Gurserch, p. 211.<br />
Gurtiern, p. 180.<br />
Guruand, p. 211.
Guruili, p. 178.<br />
Gurthiern (Loc), p. 211.<br />
Gurvret, p. 211.<br />
Guyelderch, p. 210.<br />
Guymarch, p. 210.<br />
Guynerre (an), p. 210.<br />
Guyonvarch, p. 176, n. 7.<br />
Guyscry, p. 210.<br />
Gyldas, p. 98.<br />
Hadho, Hadou, p. 211.<br />
Haelan (Treb), p. 211.<br />
Haelbidoe, pp. 109, 134.<br />
Haelcant, pp. 114, 134.<br />
Haelcar, pp. 114, 134.<br />
Haelcobrant, Haelcourant, pp. 118,<br />
134.<br />
Haelcomarch, Haelgoraarch, pp.<br />
119, 134.<br />
Haelcomes, p. 134.<br />
Haelcovrant, p. 118.<br />
Haelcum, pp. 201, 211.<br />
Haeldetuuid, pp. 123, 134.<br />
Haeldifoes, Haellifoes, p. 134.<br />
Haeiflnit, pp. 130. 134.<br />
Haelgomarch, p. 212.<br />
Haelgoret, p. 212.<br />
Haelgueed, p. 212.<br />
Haelguezen, p. 212.<br />
Haelguri, p. 212.<br />
Haelhobrit, pp. 134, 138.<br />
Haelhocar, pp. 134, 138.<br />
Haelhoiam, p. 138.<br />
Haelhoiarn, pp. 134, 139.<br />
Hoelhomeit, p. 134.<br />
Haelhouuen, pp, 134, 140.<br />
Haelmin, pp. 134, 151.<br />
Haelmoeni, pp. 134, 152.<br />
Haelmonoc, pp. 134, 153.<br />
Haelmorin, pp. 134, 153.<br />
Haelnou (Tigran), i)p. 133, 134.<br />
- 403 —<br />
Haelogon, p. 212.<br />
Haelouori, pp. 133, 160.<br />
Haelrit, pp. 133, 161.<br />
Haeltiern, pp. 133, 1G7.<br />
Haelvidoe, p. 133.<br />
Haelvili, pp. 110, 134.<br />
Haeluualart, pp. 134, 171.<br />
Haeluuallon, pp. 134, 171.<br />
Haeluualoe, pp. 134, 172.<br />
Haeluuicon, pp. 134, 174.<br />
Haeluuobri, pp. 134, 177.<br />
Haeluuocon, pp. 134, 177.<br />
Haeluuoret, pp. 134, 135, 179.<br />
Haelec (Poul), p. 212.<br />
Haelican, p. 134.<br />
Haelin, p. 134.<br />
Haeliou (Gaer), p. 212.<br />
Haeloc, p. 135.<br />
Haelon (Ran), p. 134.<br />
Haerhomarch, p. 212.<br />
Haermael, p. 212.<br />
Haerveu, pp. 105, 110, 135.<br />
Haerui, pp. 105, 135.<br />
Haerviu, pp. 105, 135.<br />
Haeruuiu, pp. 105, 176.<br />
Haethlon, pp. 105, 146.<br />
HaflFec (Bren-), p. 212.<br />
Haiarn, pp. 139, 212, 214.<br />
Hailgugur, p. 135.<br />
Hailguntius, p. 135.<br />
Halamannus, p. 187, n. 2.<br />
Halanau p. 105.<br />
Halanus, p. 187, n. 2.<br />
Halegon (Kaer an), p. 212.<br />
Haligan, p. 134.<br />
Halguoret, p. 212.<br />
Halogan, p. 212.<br />
Hamcar, pp. 114, 135.<br />
Hamherd, p. 188.<br />
Hamoion, p. 135.
Hamn (L'Aulne), pp. 96, 136.<br />
Hamuc (Hanvec), p. 135.<br />
Hanffuec, Hanvec, pp. 135, 212.<br />
Harneden, p. 213.<br />
Harnguethen, p. 213.<br />
Harnmael, p. 213.<br />
Harnmaelon, p. 213.<br />
Harnou, p. 213.<br />
Harscoet, p. 213.<br />
Harscoet, Hai'scuid, p. 140.<br />
Harthoc (Tref), p. 136.<br />
Havec (Gros-), p. 212.<br />
Hazou, p. 211.<br />
Hebetan, p. 136.<br />
Hebgoeu (Kemcnet) , Hebuuoii<br />
p. 136.<br />
Hebromagus, p. 20.<br />
Heden, p. 137.<br />
Hedr-marchuc, Hedrinarhoc, pp.<br />
137, 150, 213.<br />
Hedrguoion, pp. 137, 177.<br />
Hedrmunuc, p. 213.<br />
Hedromonoc, pp. 137, 153.<br />
Hedrual, p. 213.<br />
Hedrvedoe, p. 213.<br />
Hedroc, p. 137.<br />
Heidic (insula), p. 213.<br />
Heirguor, pp. 115, 136.<br />
Ilelegan (Ker), p. 134, n. 1.<br />
Helfaut, p. 214.<br />
Helgomarh, p. 134.<br />
Helgour, p. 212.<br />
Helguri, p. 210.<br />
Hellec, p. 135, n. 5.<br />
Hellegouarc'h, p. 119. n. 4.<br />
Helleux, p. 135, n. 5.<br />
Helmarc, pp. 135, 150.<br />
Helmelin (Bren-), pp. 111, 135.<br />
Heloc, p. 135.<br />
Helogon, p. 135.<br />
,<br />
— 404<br />
lîelori, pp. 135, 210, 212.<br />
Henanff (Le), p. 213.<br />
Hcnbarb (Ran), pp. 109, 136.<br />
Henbont, pp. 136, 157.<br />
Hencar, pp. 114, 136.<br />
Hengoet, Hengoat, p. 213.<br />
Henlis, pp. 136, 145.<br />
Henoc, p. 47.<br />
Heoiarn, pp. 136, 129.<br />
Hercuniates, p. 26.<br />
Hercynia, p. 26.<br />
Herdmonoc, pp. 137, 153.<br />
Herleuinus, p. 105.<br />
Herpritt (Tribus), p. 105.<br />
Hernin (TreflF-Les-), p. 213.<br />
Herveu, p. 105.<br />
Hervi, p. 105.<br />
Heslon, pp. 105, 136, 146.<br />
Hethlon, Heslon, p. 105.<br />
Hethmeren, p. 105.<br />
Hetruedoe, Hetruedoi, pp. 109,<br />
137.<br />
Hetruiarn, pp. 137, 139.<br />
Hetruuoion, Hederguoion, p. 137.<br />
Heudotal, pp. 125, 129.<br />
Heuhael, pp. 129, 135.<br />
Hezic (île d'), p. 213.<br />
Hezre (Li), p. 213.<br />
Hiarngen, pp. 132, 139.<br />
Hidinuc (Ploe), p. 136.<br />
Hidran, p. 137.<br />
Hidric, p. 137.<br />
Ililian, p. 137.<br />
Himhoir, p. 137.<br />
Hincant, pp. 114, 137.<br />
Hinclialt, p. 137.<br />
Hincunan, pp. 120, 137.<br />
Hingant, pp. 114, 137.<br />
Hinhoiarn, pp. 137, 139.<br />
Hinmoi, pp. 137, 152.
Hinoi (Treb), p. 137.<br />
Hinoc, p. 137.<br />
Hinuual (Ran), pp. 137, 171.<br />
Hinuualait, pp. 137, 171.<br />
Ilinuuarn (Soit), pp. 137, 139.<br />
Hinuucten, pp. 137, 174.<br />
Hinuuoret, pp. 137, 179.<br />
Hirdbidoe, pp. 109, 137.<br />
Hirdcar, pp. 114, 137.<br />
Hirdhoiarn, Hirthoiarn, pp. 137,<br />
139.<br />
Hirdmarcoc, pp. 137, 150.<br />
Hirduuallon, pp. 137, 172.<br />
Hirduueten, pp. 137, 174.<br />
Hirduuoion, pp. 137, 177.<br />
Hirduuoret, pp. 137, 177.<br />
Hirgard (Tref), pp. 181, 137.<br />
Hirgarz, p. 131.<br />
Hirglas, p. 99.<br />
Hirhuueten, pp. 137, 174.<br />
Hirian (Gleu-), p. 137.<br />
Hirvidoe, pp. 109. 137.<br />
Hitin (Bron), pp. 112, 137, n. 5.<br />
Hoch (Pen-), p. 214.<br />
Hoedigen, p. 138.<br />
Hoedlmonoc, pp. 138, 153.<br />
Hoel, pp. 138.<br />
Hoeluualarth, p. 138.<br />
Hoeluuallon, p. 138.<br />
Hoethlor (villa), p. 138.<br />
Hoiarn, p. 139.<br />
Hoiarncomhal, p. 139.<br />
Hoiarngen, Hoiarnien, pp. 132,<br />
139.<br />
Hoiarnmin, pp. 139, 151.<br />
Hoiarnscoet, pp. 139, 164.<br />
Hoiarnvud, pp. 112, 139.<br />
Hoiarnuueten, p. 139.<br />
Hoiarscoet, p. 139, 140.<br />
Hoiata (insula), p. 99.<br />
— 405 —<br />
Hoidian, p. 138.<br />
Hoiernin (Plebs), p. 140,<br />
Hoiluualart, pp. 138, 171.<br />
Hoitleian (Lan), p. 138.<br />
Holuualart, p. 138.<br />
Houat (île de), p. 99.<br />
Houch (Kichouchlart), p. 214.<br />
Ilouel, pp. 140, 214.<br />
Houuel, p. 140.<br />
Houuen, p. 140.<br />
Houuori mair, p. 160.<br />
Houuori (Bacb), p. 108.<br />
Huaruuethen, p. 140.<br />
Hucar, Hocar, p. 138.<br />
Hudnant (Juthael de), p. 154.<br />
Iluelfau, p. 214.<br />
Huelgars, p. 205.<br />
Huelveu, p. 242,1887. 140.<br />
Huelen, p. 214.<br />
Huelin, p. 140.<br />
Huelin (Kaer), p. 214.<br />
Huezle (Ivonus Puch e Huezle),<br />
p. 214.<br />
Hugar, p. 214,<br />
Hugunnan, p. 214.<br />
Huncat (Lan), pp. 115, 140.<br />
Hunhouuen, p. 140.<br />
Hunfrid, pp. 111, 140.<br />
Hydron (Lan-), p. 214.<br />
Hyraes, p. 214.<br />
Hytherguent, p. 213.<br />
lacu, lagu, pp. 140, 214.<br />
lahan, pp. 140, 142.<br />
Iantumarus, p. 21.<br />
larcun, p. 141.<br />
lard et, p. 141.<br />
lardrion, p. 141.<br />
larlios, pp. 141, 145.<br />
larmanac (ville), p. 141.<br />
lar-tiern, pp. 141, 167.
larna, p. 140.<br />
larnn, larnt, p. 140.<br />
larnedam ou larnetlam (Ran)<br />
p. 140.<br />
larnbidoe, pp. 109, 141.<br />
larnbud, pp. 112, 141.<br />
larnbudic, pp. 112, 141.<br />
larncant, pp. 112, 141.<br />
larncar, pp. 114, 141.<br />
larncoglin, larncolin, p. 141.<br />
larncon, pp. 120, 141.<br />
larnconan, pp. 120, 141.<br />
larndetuuid, pp. 123, 141.<br />
larnfinit, pp. 130, 141,<br />
larnganoe, pp. 131, 141.<br />
larngrinn, p. 141.<br />
larnhaithoui, larnhaethou.pp. 135,<br />
141.<br />
larnhatoeu, larnhatoe, pp. 135,<br />
141.<br />
larnhebet, pp. 136, 141.<br />
larnhirt, pp. 137, 141.<br />
larnhitin, larnhiten, pp. 137, 141.<br />
larnhobri, pp. 138, 141.<br />
larnhobrit, pp. 138, 141.<br />
larnhoel, pp. 138, 141.<br />
larnhoiam, pp. 138, 141.<br />
larnhouuen, pp. 140, 141.<br />
larnkenet, p. 141.<br />
larniuuin, pp. 141.<br />
larnlios, pp. 141, 145.<br />
larnnetuuid, pp. 123, 141.<br />
larnnomen, p. 141.<br />
larnogon, pp. 141, 177, 214.<br />
larntanet, pp. 141, 166.<br />
larnvidoe, pp. 109, 141.<br />
larnvud, pp. 112, 141.<br />
larnuualart, pp. 141, 171.<br />
larnuuallon, pp. 141, 171.<br />
larnuualt, pp. 141, 171.<br />
,<br />
— 406 —<br />
larnuuahaunt, p. 141.<br />
larnuucant, p. 141.<br />
larnuuere, pp. 141, 173.<br />
larnuueten, pp. 141, 174.<br />
larnuuiscid, pp. 141, 176.<br />
larnuuocon, pp. 141, 177.<br />
larn-uuoret, pp. 141, 179.<br />
larnican, p. 140.<br />
larnoc (Ran), p. 140.<br />
latoc, p. 1 il.<br />
lau (Gulet), p. 141.<br />
Ibiau, p. 141.<br />
Ibliomarus, p. 21.<br />
Icant (Ker), p. 142, n. 7.<br />
Icar (Ker), p. 142, n. 7.<br />
ICCAVOS, p. 10.<br />
Idol (flumen) (l'Isole), p. 214.<br />
ledcar, pp. 114, 142.<br />
ledechael, ledecael, pp. 143, 215.<br />
ledecaelou, p. 215.<br />
ledecuueten, pp. 143, 174.<br />
ledicaol, p. 143.<br />
lestin, p. 142.<br />
lezcant (Ker), pp. 142, n. 7, 215.<br />
lezequel, p. 143, n. 3.<br />
Iglur (sent), p. 141.<br />
Ihesou, p. 214.<br />
Ilisoc, p. 141.<br />
Illanoyiacos, p. 9.<br />
Illiomarus, p. 21.<br />
Illoc, p. 141.<br />
Ilut, Ildut, p. 236,<br />
Imhoir (pont), p. 141.<br />
Inconmarc, pp. 120, 142.<br />
Indelgent, pp. 132, 142.<br />
Indutio.marus, p. 21.<br />
Inisan, Inisian, pp. 142, 215.<br />
Inislouuen (Ran), pp. 142. 147.<br />
Initcar, pp. 114, 142.<br />
Innan (saint), p. 215.
lodica (villa), p. 143.<br />
lohan, p. 142.<br />
loharn, pp. 214, 215.<br />
lona, p. 142.<br />
lostin, p. 142.<br />
louuan, p. 142.J<br />
louanaul, p. 45.<br />
lOUENALI, p. 45.<br />
lOVINCILLUS, p. 26.<br />
loumonoc, pp. 142, 153.<br />
louuelet, pp. 142, 173.<br />
loLiuoion, pp. 142, 177.<br />
Irispoe, p. 215.<br />
Irvillac, p. 129.<br />
Is liorzou an Roue (champ)<br />
p. 215.<br />
ISARNINUS, ISXARNINUS, p. 38.<br />
ISARNODORUM, p. 26.<br />
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Iscummarc, p. 142.<br />
Istin (Keij, p. 142 n. 4.<br />
ludacaile, p. 49.<br />
ludcant, pp. 114, 142.<br />
ludcar, pp. 114, 142.<br />
ludcondoes, p. 142.<br />
ludcum, pp. 122, 142.<br />
lutel, p. 215, n. 7.<br />
luthael, p. 215.<br />
ludel, p. 215.<br />
ludhael, pp. 135, 143.<br />
ludhei-, p. 142.<br />
ludhocar, pp. 138, 142.<br />
ludhouiien, pp. 140, 142.<br />
ludhuani, p. 215.<br />
ludlin, Iulin, p. 142.<br />
ludlouuen, pp. 142, 147.<br />
ludluant, p. 215.<br />
ludmael, pp. 142, 149.<br />
ludmin, pp. 142, 151.<br />
ludmorin, pp. 142, 153.<br />
407 —<br />
ludnimet, pp. 142, 154.<br />
ludre, p. 142.<br />
ludreih, ludrih, pp. 142, 159.<br />
ludrid, ludrith, pp. 142, 161.<br />
luduual, pp. 142, 171.<br />
luduuallon, pp. 142, 172.<br />
luduuocon (Bron), pp. 142, 177.<br />
lud-uuoret, pp. 142, 179.<br />
ludic, p. 143.<br />
ludicael, p. 49.<br />
ludicar, p. 143.<br />
ludon, p. 142.<br />
IULIOBONA, p. 31.<br />
IULIOBRIGA, p. 21.<br />
IULIOMAGUS, p. 21.<br />
luna, p. 143.<br />
lunam, p. 143.<br />
lunanau, pp. 106, 143.<br />
lunargant, pp. 107, 143.<br />
lunasoe, pp. 107, 143.<br />
luncar, pp. 114, 143.<br />
lunkeneu, pp. 116, 143.<br />
lunedoc, p. 143.<br />
lungomarch Abrantuc, lungo-<br />
marc, pp. 119, 215, 216.<br />
lunharchant, p. 215.<br />
lunhael, pp. 135, 143.<br />
lunham, p. 143.<br />
lunhoel, pp. 138, 143.<br />
lunmonoc, pp. 143, 153.<br />
lunnimet, pp. 143, 154.<br />
luntiern, pp. 143, 167.<br />
lunuual, pp. 143, 171.<br />
lunuuallon, pp. 143, 172.<br />
lunuueten, pp. 143, 173.<br />
lunuuocon, pp. 143, 177.<br />
lun-uuoret, pp. 143, 179.<br />
luneprit, p. 143.<br />
lunetmonoc, pp. 143, 153.
Iimetuuant, lunethuuant, pp. 143,<br />
172.<br />
luna, p. 143.<br />
lunan (saint), p, 216.<br />
lunen (Lan), p. 216.<br />
lunianus, p. 99.<br />
luniavus, p. 99.<br />
lunou, p. 216.<br />
luscar, p. 142.<br />
lustin, p. 143.<br />
luzel, p. 215.<br />
luzon (Lan), p. 215.<br />
Izole (1'), p. 214.<br />
Lababan, p. 216.<br />
Labarus, p. 27.<br />
Lacobriga, p. 20.<br />
Ladron, p. 216, n. 4.<br />
Laedti, pp. 143, 167.<br />
Laem (le Leff), p. 217.<br />
Lagad (Caer), p. 216.<br />
Lagad-ley, p. 216.<br />
Lagadoc, Lagadeuc, p. 216.<br />
Laharou (Run-), p. 216.<br />
Lalocan, p. 143.<br />
Lamberz (Ker), p. 216.<br />
Lambily, p. 217.<br />
Lampaul, p. 99.<br />
Lan (Ploi), p. 144.<br />
Lan-baban, p. 216.<br />
Lan Bertuualt, pp. 109, 144.<br />
Lan Golvett, pp. 119, 144.<br />
Lan-Convili, p. 200.<br />
Lan-deguennec, p. 216.<br />
Lan-Deleau, Landeloi, p. 232.<br />
Landevennec, pp. 168, 216.<br />
Landinegath, p. 45.<br />
Landrevarzec, p. 136.<br />
Lan-Dudoc, Landudec, pp. 216,<br />
235.<br />
Lan-Dujen. Landuian, p. 236, n» 1.<br />
— 408 —<br />
Lan-Edern, p. 216.<br />
Lan-Eluri, p. 128.<br />
Lan-gonet, p. 216.<br />
Lan-Guezenoc, p. 216.<br />
Lan-Gurdeluu, p. 153.<br />
Lan-Hoitleian, p. 138.<br />
Lan-Huncat, pp. 115, 140.<br />
Lan-hydron, pp. 214, 216.<br />
Lan-Ildut, pp. 99, 144.<br />
Laniron, p. 214.<br />
Lanniscat, p. 215.<br />
Lan-Ninnoc, pp. 99, 144.<br />
Lan-Meren, pp. 144, 151.<br />
Lan-Morgant, p. 221.<br />
Lanmor, Lanmeur, pp. 153, 221.<br />
Lanmur-Meler, pp. 144, 153.<br />
Lan-Preden, p. 157.<br />
Lan-Rieuc, Lanriec, p. 216.<br />
Lan-Riworoe, Lanrivoaré , pp.<br />
144, 172.<br />
Lan-Ros, p. 210.<br />
Lan-Iunen, p. 216.<br />
Lan-Iuzon, p. 215.<br />
Lan-Izgat, p. 215.<br />
Lann-Izron, p. 214.<br />
Lan-Tutocan, p. 169.<br />
Lannuon, p. 215.<br />
Langobriga, p. 20.<br />
Laoc, p. 144.<br />
Larajen, p. 236, n. 1.<br />
Larnioi-, p. 189.<br />
Lasbleys, p. 516.<br />
Lascoet, p. 216.<br />
Latdi'Lin, Ladron, p. 216.<br />
Lathoiarn, pp. 139, 144.<br />
Latmoet, pp. 139, 152.<br />
Latobiuges, p. 20.<br />
Latr (Camp-), p. 139.<br />
Lautro, p. 18.<br />
Laz en Goelau, p. 206.
Lazr (Ker eni, p. 216.<br />
Lazron (Poul-), p. 217.<br />
Legatos, pp. 7, 8.<br />
Leflf (Loi, p. 217.<br />
Leguenez. p. 217.<br />
Leihani Isalina), p. 144.<br />
Lein (villa), p. 217.<br />
Leincautper, p. 196.<br />
Leinhautper, p. 196.<br />
Leisou, p. 144.<br />
Lem (Le Leffi, p. 217.<br />
Len-bily, p. 217.<br />
Lengaennoc (villa), p. 144.<br />
Lenmoloc, p. 217.<br />
Lergen, p. 144.<br />
Lervoyt (Le), p. 201, n. 4.<br />
Lesandoere, p. 202.<br />
Les-Cleruc, p. 217.<br />
Les-Ernin, p. 213.<br />
Les-fau, pp. 129, 145.<br />
Les-gran, p. 217.<br />
Les-mayec, Lesmaec, pp. 145,<br />
149.<br />
Les-merzer, p. 220.<br />
Lcs-Moalch, p. 221.<br />
Les-neuueth, pp. 145, 155.<br />
Lesouffalch, p. 221.<br />
Lesteyr, p. 237.<br />
Letavia, p. 99.<br />
Letbran, p. 217.<br />
Let-tigran, pp. 144. 167.<br />
Letmonoc, pp. 144, 153.<br />
Leucetius, p. 27.<br />
Levé (le Leff), p. 217.<br />
Lèveriez, p. 217.<br />
Leuhemel, pp. 136, 144.<br />
Leuuer, p. 144.<br />
Lezevarch, p. 221.<br />
Ley (Lagad-), p. 216.<br />
Leyan (Trev-), p. 217.<br />
409 -<br />
Librcoot, pp. 119, 144.<br />
LiCNOS, p. 11.<br />
LiGER, p. 14.<br />
Lillan, p. 144.<br />
Lilloc, p. 144.<br />
Limerzel, p. 220.<br />
Limuuas, pp. 144, 172.<br />
Linhoper, p. 196.<br />
Linworet, pp. 144, 179.<br />
Lioshoiarn, pp. 139, 145.<br />
Liosic, p. 145.<br />
Liosoc, Liosuc.pp. 145, 217.<br />
Lis-bedu, pp. 109, 145.<br />
Lis-bidioc, p. 145.<br />
Lis-bison, p. 145.<br />
Lis-broniuin, p. 145.<br />
Lis-celli, pp. 115, 145.<br />
Lis-coet, pp. 119, 145.<br />
Lis-colroel, pp. 119, 145.<br />
Lis-fau, pp. 129, 145.<br />
Lis-fauuin, pp. 129, 145.<br />
Lis-Iarnuuocon , pp. 141, 145.<br />
Lis-merzel, p. 220.<br />
Lis-nouuid, pp. 145, 155.<br />
Lis-penfau, pp. 145, 156.<br />
Lis-prat, p. 145.<br />
Lis-rannac, p. 145.<br />
Lis-ros, pp. 145, 163.<br />
Lis-vedu, pp. 109, 145.<br />
Lis-vison, p. 145.<br />
LiTANOBRIGA, pp. 20, 27.<br />
LiTAvis, p. 27.<br />
Litoc, p. 45.<br />
LlTUGENIUS, p. 45.<br />
LlTUilARA, p. 21.<br />
Liuerin, p. 145.<br />
Liuer (Caer), p. 145.<br />
Liusuc (Pritient), p. 145.<br />
Liuuetlon, pp. 145, 146.<br />
Loc-brevalaire, p. 207. n. 9.
Loc-Deugui, p. 217.<br />
Loc-Gouziern, p. 211.<br />
Loc-Gurthiern, p. 2H.<br />
Loc-Guenvael, p. 48.<br />
Loc-Iunguoret, p. 145.<br />
Loc-Mellec, p. 217.<br />
Loc-Meltnou, Locmeltro, p. 233,<br />
n. 9.<br />
Locmenech, pp. 99, 145, 219.<br />
Locminé, p. 219.<br />
Locoal, p. 175, n. 1.<br />
Locoyarn, p. 211.<br />
Loctuen, p. 235.<br />
LocuLiTi, p. 45.<br />
Locunolé, p. 145.<br />
Loch, pp. 145, 147.<br />
Loch-ezeou, pp. 204, 217.<br />
Lodineux, p. 146, n. 6.<br />
Lodnic (Kaer), p. 217.<br />
Lodor (an), p. 218.<br />
Loengil, p. 145.<br />
Loern (Ker), p. 147.<br />
Loescant, p. 218.<br />
Loescum, p. 218.<br />
Loeshuarn, p. 218.<br />
Loesoarn, p. 214.<br />
Loesiiuethen, pp. 146, 174.<br />
Loesed, p. 218.<br />
Logesfinit, pp. 130, 146.<br />
Loguenan, p. 218.<br />
Loguneh, p. 99.<br />
Loiesauual, p. 146.<br />
Loiesbidoe, pp. 109, 146.<br />
Loiesbritou, pp. 111, 146.<br />
Loiesbudic, pp. 112, 146.<br />
Loiescant, pp. 114, 146.<br />
Loiescar, pp. 114, 146.<br />
Loieshitr, Loieshird, pp. 137, 146.<br />
Loieshoiarn, pp. 141, 146.<br />
Loieslouuen, pp. 145, 146.<br />
— 410 —<br />
Loiesmin, pp. 146, 151.<br />
Loiesvidoe, pp. 109, 146.<br />
Loiesuuallon, pp. 146, 171.<br />
Loiesuuaroei, pp. 146, 172.<br />
Loiesuueten, pp. 146, 174.<br />
Loiesuuotal, pp. 146, 180.<br />
Loiesuuotan, p. 146.<br />
Loies-uur, pp. 146, 180.<br />
Loiesic, Loieshic, p. 146.<br />
Loiesoc, p. 146.<br />
Loiesou, p. 146.<br />
Loin (villa), p. 146.<br />
Loinpiket (Ran), p. 156.<br />
Loinprostan (villa), pp. 146, 158.<br />
Loitan (Ran), p. 146.<br />
Loperan, p. 156, n. 10.<br />
Loshouarn, Losoarn, p. 218.<br />
Lothea, p. 231.<br />
Lotivy, p. 201.<br />
Louarn (an), p. 218.<br />
Louchouarn, p. 218, n. 2.<br />
Loudour (an), p. 218.<br />
Louenan, Lor, p. 218.<br />
LOVERNACI, p. 45.<br />
LOUERNIOS, p. 45.<br />
LOUGOUDOUNOS, p. 14.<br />
Loumorin, pp. 146, 153.<br />
LOVOCATUS, p. 49.<br />
Lovor (Even), p. 147.<br />
Loutinoc (pont), p. 146.<br />
Loutoc (rivus), p. 147.<br />
Louuenan, pp. 99, 147.<br />
Louuencar, pp. 114, 147.<br />
Louuenhoiarn, pp. 141, 147.<br />
Louuernoc (Bot), p. 147.<br />
Louuinid (Ran), p. 147.<br />
Loxas, p. 35.<br />
Ludre Sirfic, pp. 147, 165.<br />
Ludré, p. 196, n. 2.<br />
Luethoiarn, p. 141, 148.
Luethuarn, p. 218.<br />
LUGDUNUM, p. 18.<br />
LUGOVES, p. 13.<br />
LUGUDUNUM, p. 21.<br />
LUGUVALLIUM, p. 35.<br />
Luh-Guiuuan, p. 157.<br />
Luhedoc, p. 148.<br />
Luhethoiarn, pp. 141, 148.<br />
Luiesguallon, pp. 146, 171.<br />
Luiesbuarn, pp. 141, 146.<br />
LUNARCHI, p. 45.<br />
Luncn Iparsj, p. 148.<br />
Lunmonoc, pp. 148, 152.<br />
Luorz (Parc an), p. 217.<br />
Lupagues, p. 187.<br />
LUPODUNUM, p. 21.<br />
Lussuzguen, p. 218.<br />
Luuet (Caer), p. 218.<br />
Lyorz coz (an), p. 217.<br />
Lyorzou (an), p. 217.<br />
Mab Encar (Ran), p. 148.<br />
Maban, p. 148.<br />
Mabon, p. 148.<br />
Machlon (Bot), p. 148.<br />
Machtiern, p. 148, 157.<br />
Macliavus, p. 50.<br />
Macoer Medon, pp. 148, 150.<br />
Macoer Aurilian (Ran), p. 148.<br />
Macoer Budmael (Pul), p. 158.<br />
Madec, p. 39.<br />
Maderan, p. 219.<br />
Mades, p. 219.<br />
Madezo, p. 150, n. 4.<br />
Madezoy (Menez-), p. 219.<br />
Madganoe, pp. 131, 150.<br />
Madoret (Ker-Vadoret), p. 150,<br />
n. 5.<br />
Mael (Bron-), p. 112.<br />
Maelcar, pp. 114, 148.<br />
Mael-Carhaix, p. 220.<br />
- 411 —<br />
Maelcat(plebs), pp. 114, 148, 149.<br />
Maelhogar, pp. 138, 148.<br />
Maelhoiarn, pp. 139, 148.<br />
Maelocon, Maelucun, Maelogon,<br />
pp. 148, 218.<br />
Maeiscuet, p. 218.<br />
Maeltiern, p. 17.<br />
Maeluuethen, pp. 148, 174.<br />
Mael-uuoretb, pp. 148, 179.<br />
Maeloc, Maelhoc, p. 148.<br />
Maelon, p. 148.<br />
Maen, pp. 149, 218.<br />
Maenbaud, p. 149.<br />
Maenbili, pp. 110, 149.<br />
Maencant, pp. 114, 149.<br />
Maencar, pp. 114, 149.<br />
Maenki, pp. 116, 149.<br />
Maenkiou, p. 154, n. 5.<br />
Maenclu, p. 149.<br />
Maencorain, pp. 119, n. 2, 149.<br />
Maencoual, pp. 119, 149.<br />
Maencum, pp. 122, 149.<br />
Maenfinit, pp. 130, 149.<br />
Maengi, p. 218.<br />
Maenguen (Maes), p. 218.<br />
Maenhir, p. 218.<br />
Maenhoiarn, pp. 139, 149.<br />
Maenvili, pp. 110, 149.<br />
Maenuuallon, pp. 149, 172.<br />
Maenuuedet, p. 149.<br />
Maenuueten, pp. 149, 174.<br />
Maenuuocon, pp. 149, 177.<br />
Maenuuolou, pp. 149, 178.<br />
Maenuuoret, pp. 149, 179.<br />
Maenuuoron, pp. 149, 180.<br />
Maeoc, p. 218.<br />
Maer (Manez an), p. 219.<br />
Maes (Ran), p. 149.<br />
Maes Escop, p. 203.<br />
Maes Maenguen, p. 218.
Maes-Myniqui, p. 219.<br />
Maginsin, p. 149.<br />
Maglagni, p. 46.<br />
Magli, p. 46.<br />
Maglocunus, pp. 24, 48.<br />
Maglus, p. 99.<br />
Magoaerou, Magoro, p. 219.<br />
Maguer (an), p. 219.<br />
Mahalon, p. 220.<br />
Mailocus, p. 66.<br />
Mainfinit, pp. 130, 149.<br />
Mainlièvre, p. 205.<br />
Mainmonoc, pp. 149, 153.<br />
Maioc (saint), p. 149.<br />
Mairos, p. 149.<br />
Malin (Bron-), pp. 112, 148.<br />
Manach, p. 150.<br />
Maniacon, p. 16.<br />
Manac-dy (an), p. 219.<br />
Manenberen, p. 189.<br />
Manerbec p. 220.<br />
Manermair, p. 220.<br />
Manermaire, pp. 219, 220.<br />
Mane-tiret, p. 220.<br />
Manez a mael, p. 220.<br />
Manez-Haelou, p. 220.<br />
Maocan, p. 150.<br />
Marcbebol, pp. 128, 150.<br />
Marchguethen (Poul), p. 220.<br />
Marchoiarn, pp. 139, 150.<br />
Marcbuili, pp, 110, 150.<br />
Marccoual, pp. 119, 150.<br />
Marchât Rannac, p. 150.<br />
Marcoc, p. 150.<br />
Marcocuueten, pp. 150, 174.<br />
Marcodurum, p. 27.<br />
Marcomagus, p. 20.<br />
Margidunum, p. 21.<br />
Margitboiarn, pp. 139, 150.<br />
Marhec, p. 219.<br />
412<br />
Marhvili, p. 150.<br />
Maridunum, p. 21.<br />
Maritalus, p. 28.<br />
Marthou (Pdvelen Mur-) p. 150.<br />
Martinan, p. 150.<br />
Marvezen (Poul), pp. 219, n. 4.<br />
Marzin, p. 219.<br />
Matbidet. Matvidet, pp. 109, 150.<br />
Matbidoe, pp. 109, 150.<br />
Matfred, pp. 111, 150.<br />
Matganet, pp. 131, 150.<br />
Matganoc, pp. 131, 150.<br />
Matret, pp. 219, 227.<br />
Matvedoe, Matvedoi, pp. 109, 150.<br />
Matvidet, pp. 109, 150.<br />
Matuueten, Matguethen, pp. 150,<br />
174.<br />
Matuuor, pp. 130, 150.<br />
Mat-uuoret, pp. 150, 179.<br />
Materran, p. 219.<br />
Mathalon, p. 220.<br />
Matic, p. 130.<br />
Matoc, Madoc, pp. 150.<br />
Matucus, p. 39.<br />
Mau (Kaer an), p. 220.<br />
Maucazre, p. 220.<br />
Mauchuflf, p. 220.<br />
Maut (G. an), p. 220.<br />
Mazalon, p. 220.<br />
Meas an Rohio, p. 219.<br />
Meas hyr (an) p. 219.<br />
Meas liou (an), p. 220.<br />
Mediolanum, p. 28.<br />
Mediona (insula), p. 100.<br />
Medon (Macoer), p. 150.<br />
Meguen (saint), p. 151.<br />
Mein an guevre, p. 205.<br />
Meinin (plebs), p. 100.<br />
Meinion, p. 151.<br />
Melaer (Loc-), p. 220.
Melan (Rani, p. 148.<br />
Melchi, p. 148.<br />
Melegan (Pont), p. 148, n. 10.<br />
Melennan (Ker), p. 148.<br />
Meleuc (saint), p. 148, n. 10.<br />
Melguen, p. 218.<br />
Molhouuen (Ran), p. 149.<br />
Meli, p. 46.<br />
Meliodunum, p. 21.<br />
Meliaii, p. 151.<br />
Melin (Tnou-), pp. 151, 1G7.<br />
Mellionuc, p. 220.<br />
Melran, p. 449.<br />
Melveu, p. 218.<br />
Menech (Loc), p. 219.<br />
Menedoch (Caer), p. 152.<br />
Menehi, Minihi, p. 151.<br />
Mené-Madé, p. 150, n. 4.<br />
Menez-Madezou, p. 219.<br />
Menez a mael, p. 220.<br />
Menez an bec, p. 220.<br />
Menez-tirec, p. 220.<br />
Menfinlt, p. 149.<br />
Menhir (villa), p. 218.<br />
Menion (Bi-on), pp. 112, 151.<br />
Menvili, p. 149.<br />
Menuuallon, p. 149.<br />
Menuueten, p. 149.<br />
Merchion, Merkion, Merhon, p. 1 51<br />
Merchrit, p. 151.<br />
Merion, p. 151.<br />
Merlevenez. p. 192.<br />
Mern (Tnou-), pp. 151, 167.<br />
Merthinhael, pp. 135, 151.<br />
Merthinhoiarn, pp. 139, 151.<br />
Mertinan, p. 151.<br />
Merzer (Le), p. 220.<br />
Mesan (Ran), p. 151.<br />
Mes Kerdavid, p. 219.<br />
Mes Kernilis, p. 219.<br />
.<br />
— 413 —<br />
Mescloaguen, p. 206.<br />
Meslan, p. 220.<br />
Mes-Minihy, p. 219.<br />
Meset, p. 151.<br />
Metlan, p. 220.<br />
Meur (an maes.), pp. 221.<br />
Meuuin (Ran), p. 151.<br />
Meurzin (Ker), p. 218.<br />
Mezard, p. 220.<br />
Mezlan, p. 220.<br />
Mezle, p. 220.<br />
Milcondoes, p. 151.<br />
Milier (RanI, p. 151.<br />
Minan, p. 151.<br />
MiNNODUNUM, p. 21.<br />
Minihi, p. 221.<br />
Minuueten, pp. 151, 174.<br />
Moaellic. p. 221.<br />
Moalch (villa), p. 221.<br />
Moann, p. 221.<br />
Mocius, p. 152.<br />
Modrot, p. 152.<br />
MOECTIMARUS, p. 21.<br />
Moedan, p. 152.<br />
Moei, Moi, p. 152.<br />
Moelic (Alan Le), p. 221.<br />
Moenken, pp. 110, 152.<br />
Moeni, p. 152.<br />
MoENiCAPTus, pp. 5, 28.<br />
Moetcar (Fau), pp. 114, 129.<br />
Moetgen, Moetien, pp. 132, 152.<br />
Moetnou, pp. 133, 152.<br />
MoGONTi (Deo), p. 14.<br />
Moguaerou, p. 148.<br />
Moguer an Principater, p. 219.<br />
Mohoiarn, p. 221.<br />
Mohon, p. 154, n. 3.<br />
Moietgen, pp. 132, 152.<br />
MolfiF (saint), p. 221.<br />
Monach, p. 219.
MONEDOBIGI, p. 4G.<br />
Monezheiden, p. 221.<br />
Monocli, p. 152.<br />
Monocan, p. 152.<br />
Moralt, pp. 105, 153.<br />
Morannuit, p. 153.<br />
Morbret, pp. 111, 153.<br />
Morcant, pp. 114, 153.<br />
Morcat, pp. 115, 153.<br />
Moicobris, p. 153.<br />
Morcondelu, pp. 123, 153.<br />
Mordan (villa), p. 153.<br />
Morgan, p. 114, n. 2.<br />
Morgant (Lan), p. 221.<br />
Morgat, p. 153, n. 2.<br />
Morgaz, p. 221.<br />
Morgenmunuc, p. 153.<br />
Morguethen, pp. 153, 174.<br />
Morham, p. 153.<br />
Morhuarn, pp. 139, 153.<br />
MORIGAMBE, pp. 13, 22.<br />
Morliuuet, pp. 145, 153.<br />
Morman, pp. 151, 153.<br />
Mormoet, Mormohet, pp. 152,<br />
153.<br />
Morpennec, p. 222.<br />
Morvan, pp. 153. 222.<br />
Moruuan, pp 153, 172.<br />
Moruuet, p. 153.<br />
Mor-uuethen, pp. 453, 174.<br />
Morenoc (Ran), p. 153.<br />
Morionoc (villa), p. 153.<br />
Moroc, p. 154.<br />
Moton, p. 154.<br />
Motreff, p. 222.<br />
Mouric, p. 154.<br />
Mouron (Fau), p. 129.<br />
Moustaer Ryaval, p. 222.<br />
Mouster-Radennac, p. 227.<br />
Moustoer, p. 222.<br />
414 —<br />
Moustoer-Babae, p. 222.<br />
Moustoir (Le), p. 222.<br />
Moustoirac, p. 227.<br />
Moustoir-Babu, p. 222.<br />
MUNDOIJRIGA, p. 20.<br />
Mur (Enes), p. 153.<br />
MURIDUNUM, p. 21.<br />
Muthon (plebs), p. 154.<br />
Naiton, p. 154<br />
Naitan, Naidan, p. 154.<br />
Naizin, p. 222.<br />
Namnetes, p. 57.<br />
Nan, p. 222.<br />
Nannesuc, p. 154.<br />
Nant Dai, p. 154.<br />
Nanton (locus), p. 154.<br />
Nantuates, p. 28.<br />
Naonet, p. 57.<br />
Nate, p. 18.<br />
Natrum (Naurum), p. 35.<br />
Nazrez (Ker), p. 222.<br />
Neboc, p. 154.<br />
Nedelec, p. 222.<br />
Neguell (Caer), p. 222.<br />
Ncgueth, p. 222.<br />
Nehan (portus), p. 154.<br />
Neidin, p. 222.<br />
Neizbran (Adclina de) , p. 222.<br />
Neizin, p. 222.<br />
Nemausicabo (Matrebo) , p. 9.<br />
Nemed(silva),p. 222.<br />
Nemetobriga, pp. 20, 28.<br />
Nemetocenna, p. 21.<br />
Nemetomarus, p. 28.<br />
Nenec (saint), p. 100.<br />
Nenes, p. 203, n. 5.<br />
Nennan, p. 154.<br />
Nertomarus, p. 19.<br />
Nethic, p. 154.<br />
Nevenoe, pp. 222, 223.
Nevez (vicada), p. 222.<br />
Neviodunum, p. 28.<br />
Névran, p. 223.<br />
Nezgat (Bot-), p. 222.<br />
Neyzbran, p. 223.<br />
Nin (mons), p. 154.<br />
Ninan, p. 154.<br />
Ninmon, pp. 152, 154, 223.<br />
Ninian, p. 154.<br />
Ninoc, pp. 154.<br />
Ninocan, p. 154.<br />
Ninoi, p. 154.<br />
Ninvon, pp. 152, 154.<br />
Nodhail, pp. 135, 155.<br />
Nodhoiarn, pp. 139, 155.<br />
Noduinet, p. 155.<br />
Nod-uuoret, pp. 155, 179.<br />
Nodent, p. 155.<br />
Noec (Castel), p. 223.<br />
Noezr (Rivallon an), p. 223.<br />
Nomelec, p. 217.<br />
Nominoe, p. 155.<br />
Nonn (flumen), p. 155.<br />
Nonnita, p. 46.<br />
Notolic, p. 155.<br />
NoviDUxuM, p. 28.<br />
NOVIODUNUM, p. 28.<br />
NovioMAGus, pp. 20, 28.<br />
Nouuid (aula), p. 155.<br />
Noyal-guen, p. 209.<br />
Noyec (Castrum), p. 223.<br />
Numenoe, Numinoe, pp. 155, 223.<br />
Nuvenoe, p. 155.<br />
Nuz (Ker), p. 223.<br />
Nynvon (Kaeij, p. 223.<br />
Odet, Odeth, p. 223.<br />
Oenuit, p. 155.<br />
Ogmios, p. 29.<br />
Olinwicon, pp. 155, 174.<br />
Omguen, p. 155.<br />
415<br />
Onguen, Onuen, p. 223.<br />
Oppiaxicxos, p. 10.<br />
Oravia, p. 155.<br />
Orgitirix, p. 14.<br />
Ordous, p. 46.<br />
Oregon, Oreguen, pp. 155, 223.<br />
Orguen, p. 223.<br />
Orhant, p. 155.<br />
Orscant, pp. 114, 155.<br />
Orven, p. 223.<br />
Oruic, p. 155.<br />
Or VITE, p. 46.<br />
Ossam (insula), p. 100.<br />
OCERTRAGOI, p. 17.<br />
Ouessant, p. 100.<br />
OuiLLONEOS, p. 8.<br />
Ouregann, Ouregon, p. 223.<br />
Ourken, pp. 116, 223.<br />
Oust (1'), p. 170.<br />
Padrun sancti Wingualoei, p. 156.<br />
Paen (Kar), p. 223.<br />
Pain (la Ville-), p. 223.<br />
Paothoat, Paotoat, p. 223.<br />
Pascaham, p. 156.<br />
Paschael, pp. 135, 156.<br />
Paschoiarn, pp. 139, 156.<br />
Pascuuethen, pp. 156, 174.<br />
Pascuuoret, pp. 156, 179,<br />
Pasquehen (Ker-Basquehen), p.<br />
156, n. 4.<br />
Pasquezen, p. 223.<br />
Paschic, p. 156.<br />
Pauthouat, p. 223.<br />
Pedrani (Tribus), p. 156.<br />
Peisuuentoc, p. 156.<br />
Peleterien (Ker an), p. 224.<br />
Peliou-bras, p. 192.<br />
Pemdez, p. 224.<br />
Pemerit, p. 226.<br />
Pempedoula, p. 16.
Pen-an-aut, p. 105.<br />
Pen-an-gouern, p. 209.<br />
Pen-bezu, p. 224.<br />
Pen-bren, p. 193.<br />
Penkaer-Lesquoet, p. 224.<br />
Pen Carhent, pp. 114, 156.<br />
Pen-quelennec, p. 196.<br />
Pencelliguenhuc, pp. 115, 156.<br />
Pencoet, Penkoit, pp. 119, 156.<br />
Pendreff, p. 234.<br />
Pen-en-ploe, Pen-er-bloué, p. 226.<br />
Penfau (Lis), pp. 146, 156.<br />
Pengam, p. 224.<br />
Pengan, p. 156.<br />
Penharth, Penharz, pp. 136, 224.<br />
Penher-Losquet, p. 224.<br />
Penhoat, p. 224.<br />
Penhoch, p. 214.<br />
Penhoet, Penhuet, pp. 119, 156,<br />
224.<br />
Penhuern, p. 209.<br />
Peniar (Ran), p. 156.<br />
Penlan (salina), pp. 144, 156.<br />
Penocb, p. 156.<br />
Pennocrucio, p. 36.<br />
Pennoe, p. 156.<br />
Pennoben, p. 100.<br />
Penoroall, p. 224.<br />
Penot, p. 156.<br />
Pennovindos, p. 29.<br />
Penpont (Ran), p. 156.<br />
Penquet, Penquoet, pp. 199, 224.<br />
Penret (landa), pp. 156, 161, 224.<br />
Penros (G. de), p. 229.<br />
Penstyffyen, p. 224.<br />
Pentraez, Pentrez, p. 234.<br />
Penuuas, p. 156, 172.<br />
Penuuernet (salina), pp. 156, 173.<br />
Permet (salina), pp. 156, 22i.<br />
Perret, p. 156, n. 6, 224.<br />
— 416<br />
Pertuuocon, pp. 156, 177.<br />
Perzquen, p. 224.<br />
Pestivien, p. 224.<br />
Petorritum, p. 16.<br />
Petrani (Tribus), p. 156.<br />
Petuaria, p. 36.<br />
Peumerit, p. 158, n. 4.<br />
Pezdron, p. 224.<br />
Pezran (Loc), p. 224.<br />
Pezron (Poul), p. 224.<br />
PiCTONES, p. 14.<br />
Pilau (Gaer), p. 156.<br />
Pinuizic, p. 225.<br />
Pirinou (arbores), p. 156.<br />
Piturwore, pp. 156, 172.<br />
Plélan, p. 144.<br />
Pleguin, Plevin, p. 225.<br />
Pleumeur, pp. 100, 153, 225.<br />
Pleizben, Pleyben, p. 225.<br />
Plo-agat, pp. 186, 225.<br />
Ploare, pp. 187, 225.<br />
Plobannabec, pp. 190, 225,<br />
Ploelre, pp. 187, 225.<br />
Plogoff, pp. 206, 225.<br />
Plohinoc, p. 157.<br />
Plonnadiern, p. 225.<br />
Plomelin, p. 225.<br />
Plomeur, p. 225.<br />
Plomorcat, pp. 100, 157, 221.<br />
Ploneor, Ploneour, p. 225.<br />
Plonivel, p. 225.<br />
Plovan, p. 225.<br />
Plozevet, pp. 123, n. 8, 225.<br />
Plo-zoe, p. 202.<br />
Ploe-adgat, p. 225.<br />
Ploe-banazleuc, pp. 190, 225.<br />
Ploekaerneguel, p. 225.<br />
Ploecuvan, p. 225.<br />
Ploedemet, pp. 123, n. 8, 157.<br />
Ploedrosic, p. 225.
Ploegastell, p. 225.<br />
Ploegoff. pp. 206, 225.<br />
Ploegomelen, p. 199.<br />
Ploegonec, p. 200.<br />
Ploegrauch, p. 225.<br />
Ploeguvan, pp. 201, 225.<br />
Ploehidinuc, pp. 136, 157.<br />
Ploelan, pp. 216, 225.<br />
Ploelonguen, p. 225.<br />
Ploemadiern, p. 225.<br />
Ploemeguen, p. 225.<br />
Ploemeryn, p. 225.<br />
Ploemuer, Ploemur, pp. 221, 225.<br />
Ploeneguezell, pp. 222, 225.<br />
Ploeneiz, p. 225.<br />
Ploeneuuez-en-Fou, p. 222.<br />
Ploenyvel, p. 225.<br />
Ploe-ozvan, p. 225.<br />
Ploerimael, p. 225.<br />
Ploethevet, p. 225.<br />
Ploeven, p. 225.<br />
Ploeye, p. 225.<br />
Ploezestcaelleuc, p. 225.<br />
Ploezevet, p. 225.<br />
Ploezinet, p. 225.<br />
Ploe-zoe, p. 202.<br />
Ploev-sulian, p. 225,<br />
Ploi-adgat, p. 225.<br />
Ploicatoc, Ploicadoc, pp. 115,<br />
157.<br />
Ploicastellum, p. 157.<br />
Ploihinoc, p. 157.<br />
Ploilan, pp. 144, 157.<br />
Plou-agat, pp. 186, 225.<br />
Plouay, p. 202.<br />
Ploudalmezeau, p. 100.<br />
Ploufragan, pp. 98.<br />
Plougastell, p. 225.<br />
Plougoumelen, p. 199,<br />
Plouguernevel, pp. 194, 225.<br />
- 417 —<br />
Plouhinec, pp. 144, 225,<br />
Plouneour, p. 128.<br />
Plounevez-du-Faou, pp. 155, 122.<br />
Plounevez-Poizay, p. 226.<br />
Plounevezel, p. 222.<br />
Plourac'h, p. 225.<br />
Plouyé, p. 225.<br />
Plucgaduc, p. 157.<br />
Plueneuor, pp. 128, 157.<br />
Pluguffan, p. 225.<br />
Pluherlin, p. 39.<br />
Pluhuduc, p. 157.<br />
Plumeliau, p. 46.<br />
Plumergat, pp. 100, 157, 221.<br />
Plumiuc, p. 157.<br />
Plusquellec, p. 225.<br />
Plusulien, p. 225.<br />
Pluvigner, pp. 129, 157.<br />
Pluev-mur, p. 100.<br />
Pluevneuguod, pp. 155, 157.<br />
Pluiv-catoc, p. 157.<br />
Po-kaer, Pochaer, p. 226.<br />
Poe-Carnoet, p. 226.<br />
Poetb (Caeij, p. 157.<br />
Pohaer (Carnoet-), p. 226.<br />
Pohei-, pp. 113, 157, 226.<br />
Pomorit, Pomoroit, p. 226.<br />
Ponit Caupalhint, pp. 137, 157.<br />
Pont (Pen-), p. 157.<br />
Pontaven, p. 33.<br />
Pont-Ivy, p. 201, n. 6.<br />
Pont-Manety, p. 219.<br />
Porhoet, Porroit, pp. 157, 199.<br />
Port-an-guaraguer, p. 226.<br />
Porpic, p. 226.<br />
Porth (an), p. 157.<br />
Porthoed, p. 226,<br />
Portz-Bozven, p. 192.<br />
Portzbriendo, p. 226.<br />
Porzoed, Porzoez, p. 226.<br />
27
Porzpiz, p. 226.<br />
Posiat, p. 157.<br />
Posidhoiam, pp. 138, 157.<br />
Posteuc, Postuec, p. 227.<br />
Pou-bels, Poubelz, p. 226.<br />
Poucaer, Poucber, pp. 113, 157.<br />
Poudouvre, p. 25.<br />
Poul-brient, p. 193.<br />
Poul-cofiFov, p. 227.<br />
Pouidreuzic, p. 225.<br />
Poul-Haelec, p. 225.<br />
Poullan, p. 225.<br />
Poul-lazron, p. 217.<br />
Poullaouen, p. 225.<br />
Poul-marvezen, p. 219, n. 3.<br />
Poul-pezron, p. 224.<br />
Pou-trocoet, Porhoet, pp. 157,<br />
199.<br />
Poupaia, p. 46.<br />
Poyll, p. 227.<br />
Prat-an-Rous (Azanor de), p. 229.<br />
Preden (Lan), p. 157.<br />
Preselan, p. 111.<br />
Preselgar, pp. 111, 114.<br />
Preselguoret, pp. 111, 179.<br />
Prigent, pp. 132, 227.<br />
Primait, p. 157.<br />
Primarchoc, pp. 150, 157.<br />
Pritguall, p. 227.<br />
Pritient, pp. 132, 158.<br />
Propriando, p. 226.<br />
Prostan (Loin), p. 158.<br />
Prostian (Ran), p. 158.<br />
Prostlon, pp. 146, 158.<br />
Prostuuoret, pp. 158, 179.<br />
— 418<br />
Puchuezle, Puch-e-huezle, pp.214,<br />
227.<br />
Pul-bili, p. 158.<br />
Pulcarvan, pp. 114, 158.<br />
Pulcrauthon (Tref), pp. 121, 158.<br />
Puldengel (Tref), p. 158.<br />
Pul-gouidnet, pp. 133, 158.<br />
Pull-Ilfin, pp. 100, 158.<br />
Pullupin, p. 158.<br />
Pul-machoer (Budmael), p. 158.<br />
Puraurit, pp. 158, 226.<br />
PUNPEIUS, p. 46.<br />
Pyllae, p. 227.<br />
Pyrki, pp. 116, 158.<br />
Quicanton (Ran), p. 174.<br />
Quurduithal, p. 158.<br />
Rabili, pp. 110, 159.<br />
Rakaer, Rachaer (an), p. 227.<br />
Rach-enes, pp. 128, 158.<br />
Raclaman, pp. 144, 158.<br />
Racwant, pp. 158, 172.<br />
Radenec, p. 234.<br />
Raduueten, pp. 159, 174.<br />
Raguenes, pp. 128, 158.<br />
Randremes, p. 158.<br />
Ran-Melan (1), p. 148.<br />
Ran-Vilian, p. HO.<br />
Rat-Md, pp. 111, 158, 227.<br />
Ratguethen, p. 227.<br />
Ratboiarn, pp. 139, 158.<br />
Ratlouuen, pp. 147, 158.<br />
Ratomagus, p. 20.<br />
Rattenuc (Les), p. 159.<br />
Ratvili, pp. 110, 159.<br />
Ratuuan, pp. 159, 172.<br />
Ratuueten, pp. 159, 174.<br />
(1) Les noms de propriété commençant par ran sont nombreux, mais ran n'j<br />
a que la valeur d'un nom commun, villa^ 'parcelle. On trouvera ce mot entre<br />
parenthèses après le nom propre.
Rectugenus, p. 29.<br />
Redgand, p. 227.<br />
Redoret, pp. 161, 179, 227.<br />
Red-uuoret, pp. 161, 179.<br />
Redoc, p. 161.<br />
Redon, p. 163.<br />
Redones, p. 57.<br />
Reith (lahan), p. 159.<br />
Reituualart, Reithgualart, pp. 159,<br />
171.<br />
Repandunum, p. 21.<br />
Resguethen, p. 227.<br />
Resmunuc, pp. 153, 160.<br />
Resou, p. 227.<br />
Rest-dezalbeu, p. 232.<br />
Restaloué, p. 232.<br />
Restanet, pp. 160, 166.<br />
Restou (Caer), p. 159.<br />
Restue, Restoi, p. 159.<br />
Resuuoret, pp. 160, 179.<br />
Rethcand, p. 227.<br />
Rethcar, pp. 114, 159.<br />
Rethian, p. 228.<br />
Rethuualart, pp. 159, 171.<br />
Rethuual, pp. 159, 161, 171.<br />
Rethuueten, pp. 159, 174.<br />
Rethuuobri, pp. 159, 177.<br />
Rethuuocon, pp. 159, 177.<br />
Rethuuoret, pp. 159, 179.<br />
Riagual, p. 159.<br />
Riallen, p. 228.<br />
RiALOBRANI, p. 46.<br />
Riarthou, p. 228.<br />
Rian, p. 159.<br />
Rianau, pp. 106, 159.<br />
Riant-car (Ran), pp. 114, 158.<br />
Ri-assoe, pp. 107, 158.<br />
Riatham, p. 159.<br />
Riaual, Riauual, p. 159.<br />
Ricanam, pp. 113, 159.<br />
419 —<br />
RiCATi, p. 46.<br />
Riceneu, pp. 116, 159.<br />
Ricoglin, Ricolin, p. 159.<br />
Ricuiu, p. 160.<br />
Ricun, p. 159.<br />
Ridetuued, pp. 123, 159.<br />
Ridiern (Trev), p. 228.<br />
Riguallon, pp. 160, 172.<br />
RigLiallen (Kaer), p. 228.<br />
Riguenn (Ker), p. 228.<br />
Riguocon, pp. 160, 177.<br />
Rihael, pp. 134, 159.<br />
Rihoel (Ran), pp. 138, 159.<br />
Rihouuen, pp. 140, 159.<br />
Rimael, pp. 149, 1,59.<br />
Rimael (Ploe-), p. 228.<br />
Rimelen, p. 228.<br />
Rimeren Croch, pp. 122, 159.<br />
R,imoete, p. 84.<br />
Rimonoc, pp. 153, 159.<br />
Rioal (Kaer), p. 228.<br />
Ritiern (Bron), pp. 112, 159.<br />
Rivaladre (Ker), p. 171, n. 5.<br />
Riuualart, pp. 159, 171.<br />
Riuallazr, p. 207.<br />
Riuuallon, Riuallon, pp. 160, 172,<br />
228.<br />
Riuallonou, p. 228.<br />
Rivalen (Goet), p. 228.<br />
Riuualoe (Bot), pp. 160, 172.<br />
Riuualt, pp. 160, 172.<br />
Rivait an Grue, p. 228.<br />
Riuuaroi, pp. 160, 172.<br />
Rivelen, pp. 159, 228.<br />
Riuen (Ker), p. 228.<br />
Riuuere, pp. 159, 173.<br />
Riuueten, pp. 159, 174.<br />
Rivilin, Rivilen, pp. 110, 159.<br />
Riuuoion, pp. 160, 177.<br />
Riuuoret, pp. 160, 179.
Riuuorgou, pp. 133, 160.<br />
Ri-uur, pp. 160, 180.<br />
Ridgen, Ridien, pp. 132, 161.<br />
Ridgent, pp. 132, 161.<br />
Riduualt, pp. 162, 172.<br />
Riduuant, pp. 161, 172.<br />
Riduueten, pp. 161, 174.<br />
Rietan, pp. 159, 160.<br />
Riethoc, Riedoc, p. 160.<br />
Riginet, p. 159.<br />
Rignodus, p. 159.<br />
RiGODUNUM, pp. 21, 29, 36.<br />
RiGOMAGUS, pp. 20, 29.<br />
Rinan, p. 160.<br />
Rinduran, p. 160.<br />
Rinoid, p. 160.<br />
Rinod, p. 160.<br />
Rinuiu, p. 160.<br />
Rioc, p. 159.<br />
Riocan, p. 159.<br />
RiocATus, pp. 46, 50.<br />
RiOTHAMUS, p. 50.<br />
Risan, p. 160.<br />
Risanau, pp. 106, 160.<br />
Riscaham, p. 160.<br />
Riscant, pp. 114, 160.<br />
Riskiboe, Puschiboe, Riskipoe,<br />
pp. 110, 160.<br />
Riscomnit, pp. 119, 160.<br />
Risconan, pp. 120, 160.<br />
Riscum, pp. 122, 160.<br />
Rishoiarn, pp. 139, 160.<br />
Risien, pp. 132, 160.<br />
Rismonoc, pp. 153, 160.<br />
Ristanet, pp. 160, 166.<br />
Ristenalt, p. 160.<br />
Risvidoe, pp. 109, 160.<br />
Risuueten, pp. 160, 174.<br />
Risuuion, p. 160.<br />
Risuuocon, pp. 160, 177.<br />
420<br />
Risuuoret, pp. 160, 179.<br />
Risuuotal, pp. 160, 180.<br />
Ritanau, pp. 106, 161.<br />
Ritcant, pp. 114, 161.<br />
Ritgen, Ritien, pp. 132, 161.<br />
Rithoiarn, pp. 139, 161.<br />
RlTOGENUS, p. 39.<br />
Rituualart, pp. 161, 171.<br />
Rituuald, pp. 161, 172.<br />
Rituuant, pp. 161, 172.<br />
Rituucten, pp. 161, 174.<br />
Rituuoret, p. 161, 179.<br />
Ritoch (Ty), p. 161.<br />
Roalt, pp. 105, 161.<br />
Roandelin, p. 229.<br />
Roaut, p. 161.<br />
Roazon, p. 57.<br />
Rodait, Rodald, pp. 105, 161, 228.<br />
Rodaud, p. 228.<br />
Roderch, pp. 162, 228.<br />
Rodoed Carn, pp. 114, 162,<br />
Rodoed Gallec, p. 162.<br />
Roeantken, pp. 116, 162.<br />
Roedlon (Ran), pp. 146, 162.<br />
Roenbrit, pp. 111, 162.<br />
Roencomal, pp. 119, 162.<br />
Roengual, p. 228.<br />
Roenguallon, p. 228.<br />
Roenhebet, pp. 136, 162.<br />
Roenhoiam, pp. 138, 162.<br />
Roenhoiarn (Compot), pp. 119,<br />
139, 162.<br />
Roenhouuen, pp. 140, 162.<br />
Roeniuialart, pp. 162, 171.<br />
Roônuuallon, pp. 163, 172.<br />
Roenhuarn, p. 228.<br />
Roenuuolon, p. 163.<br />
Roenuuoret, Roentuuoret, pp. 162,<br />
179.<br />
Roeniant (Mes), p. 228.
Roetanau, p. 162.<br />
Roezfau, p. 229.<br />
Rohoiarn, pp. 139, 161.<br />
Roiantken, Roiantkent, pp. 116,<br />
162.<br />
Rioantdreh, Roiantdrec, pp. 126,<br />
162.<br />
Roiantdreon, p. 162.<br />
Roianthebet, pp. 136, 162.<br />
Roiantuuallon, pp. 162, 172.<br />
Roiantuualt, pp. 162, 173.<br />
Roiantuuoion, pp. 162, 177.<br />
Roidoc, p. 162.<br />
Roinuuallon, pp. 163, 173.<br />
Romel, p. 161.<br />
Romhail, Romael, pp. 148, 161.<br />
Romin, p. 161.<br />
Ronenettes, p. 204.<br />
Rongoet, Rongoedo, p. 229.<br />
Ronhouuen, pp. 140, 162.<br />
Ronuuallon, pp. 163, 172.<br />
Ros (villa), p. 163.<br />
Roscaroc, pp. 114, 163.<br />
Roscoff. p. 26.<br />
Rosdraenen, p. 202.<br />
Rosgal, pp. 131, 163.<br />
Roslochen, p. 229.<br />
Rosmeuur an Cloedou, pp. 117,<br />
163.<br />
RosDoen, p. 229.<br />
Rosquoet, Rosquoedou. p. 229.<br />
Rostreinen, Rostrenen, p. 202.<br />
Roth (Camp), p. 163.<br />
Rotheneuf, p. 146, n. 6.<br />
ROTOGENUS, p. 39.<br />
Roton (Redon), p. 163.<br />
ROTTALI, p. 39.<br />
Rouandelin, p. 229.<br />
Rouant (Kaer), p. 229.<br />
Roudouallec, p. 162, n. 2.<br />
421 -<br />
Rouzaud, Rozaud, p. 228.<br />
Rozerch (Kaer), p. 228.<br />
Rozulair, pp. 230,231.<br />
Ruantrec, p. 162.<br />
Rudfoss, pp. 130, 163.<br />
Rudheder, p. 163.<br />
Rufaux (Le), p. 229.<br />
Rulazarou, p. 216.<br />
Rumanton, pp. 162, 163.<br />
Ruraatam, p. 163.<br />
Rume, p. 163.<br />
Rumuual, R,umgual, pp. 163,<br />
171.<br />
Run (Le), p. 229.<br />
Run-bihan, p. 191.<br />
Runbran (Alan), p. 229.<br />
Rungant, p. 229.<br />
Runlin, p. 163.<br />
Rus (Even), p. 229.<br />
Ruz-radenec, p. 229.<br />
Ruunet (Compot), p. 119.<br />
Ryaval (Moustaer-), p. 228.<br />
Sabini, p. 46.<br />
Sach (Le), p. 229.<br />
Sach-Radul, Sach-Raoul, p. 229.<br />
Sabioc, pp. 163.<br />
Sabrina, p. 36.<br />
Saint- Aignan, p. 99, n. 2.<br />
Saint- Algoestle ( Saint-Aloestre),<br />
p. 188.<br />
Saint- Alvoez (Saint- Aloué),<br />
p. 187.<br />
Saint -Broladre, Saint -Brelade,<br />
p. 207, n. 9.<br />
Saint-Kigeau, p. 236, n. 1.<br />
Saint-Colezoc, p. 199.<br />
Saint-Congar, p. 200.<br />
Saint-Conogan, p. 120.<br />
Saint-Coulitz, p. 199.<br />
Saint-Dalouarn, p. 231.
Saint-Defridec, p. 232.<br />
Saint-Evarzec, p. 232.<br />
Saint-Felan, Saint-Fezglan, p. 204.<br />
Saint-Germain, p. 213.<br />
Saint-Gouvry, pp. 207, 193.<br />
Saint -Gueltas ( Saint - Gildas )<br />
p. 208.<br />
Saint-Guenmoloc, p. 209.<br />
Saint-Hernin, p. 39.<br />
Saint-Idult, p. 236.<br />
Saint-Iglur (Sent Iglur) , p. 141.<br />
Saint-Innan, p. 216.<br />
Saint -Maeoc (Saint-Mayeux),<br />
pp. 149, 218.<br />
Saint-Meguen (Saint-Méen), p. 151.<br />
Saint-Melan, p. 403, n. 10.<br />
Saint-Meleuc, p. 403, n. 10.<br />
Saint- Mol flf, p. 221.<br />
Saint-Molvan, p. 221.<br />
Saint-Nenec, p. 100.<br />
Saint-Nolff (Saint-Molff), p. 221.<br />
Saint-Riuallazr, p. 228.<br />
Saint-Tayac (Lothéa), p. 231.<br />
Saint-Tremeur, p. 101.<br />
Saint-Thegonnec, pp. 101, 168.<br />
Saint-Tugdual (Tudgual), p. 235.<br />
Saint-Tutel, p. 170, n. 1.<br />
Saint-Zunan, p. 216.<br />
Salaguun, p. 229.<br />
Salamun, pp. 163, 229.<br />
Salaùn, p. 229.<br />
Saliciduni, p. 47.<br />
Salomagus, p. 20.<br />
Samarobriya, p. 29.<br />
Santan (Ran), p. 164.<br />
Santeuc (Yvo Kaer-), p. 230.<br />
Santones, p. 14.<br />
Sarphin (Bot), p. 164.<br />
Saturnan, p. 164.<br />
Sauce (Le), p. 164, n. 4.<br />
,<br />
— 422 —<br />
Saushoiarn, Sausoiarn, pp. 139,<br />
164.<br />
Sauso, p. 164.<br />
Sausoarn, p. 164.<br />
Sauzon, p. 164.<br />
Scadr (Scaer, Scathr), p. 230.<br />
Scaelan, p. 164.<br />
Scaer, p. 230.<br />
Scahunec, p. 230.<br />
Scamam baith (Ran), p. 164.<br />
Scamnouuid (salina), pp. 105, 164.<br />
Scamou, p. 230.<br />
Scathr, p. 164.<br />
Scauuen (Caer), p. 164.<br />
Scazr, p. 230.<br />
Schiriou, p. 164.<br />
Scoeu (Caer), p. 164.<br />
Scolan, p. 230.<br />
Scuban, p. 164.<br />
Sculcher, p. 230,<br />
Seder, p. 164.<br />
Segneu, p. 164.<br />
Segodunum, p. 21.<br />
Segomaros, pp. 21, 29.<br />
Segoyellauni, p. 29.<br />
Seidhun (insula), p. 164.<br />
Sein (île de), p. 164.<br />
Selqovae, p. 36.<br />
Senacus, p. 47.<br />
Sennilus, p. 47.<br />
Senomagli, p. 47.<br />
Senones, p. 29.<br />
Sent (Tigran), p. 164.<br />
Sent-Defridec, p. 230.<br />
Sent-Ducocan, p. 164.<br />
Sent-Iglur, p. 165.<br />
Sent-Rioc, p. 165.<br />
Sent-Thoui, p. 164..<br />
Sent-Uurguestl, p. 165.<br />
Serchan, p. 165.
Serho, Serro, p. 165.<br />
Sether Seder, p, 165.<br />
Setubogius, pp. 7, 8.<br />
Sican (Bron), p. 112.<br />
Sider, p. 165.<br />
Sidol, p. 165.<br />
Sidum,Sidun(Budoc-Cap-),pp. 165,<br />
191.<br />
SiGOVESUS, p. 29.<br />
SiLVANECTES, p. 14.<br />
SiNGIDUNUM, p. 21.<br />
Sint (Ran), p. 164.<br />
Sint-Toui, p. 1.65.<br />
Sirfic (Ludre), p. 165.<br />
Siter, p. 165.<br />
Sizunt, p. 230.<br />
Soit Gneuer, p. 165.<br />
Soit Hinuarn, p. 165.<br />
Soult-Alarun, p. 230.<br />
Sout-Wenhaes, p. 211.<br />
Spethot, Spethut, Spezot, Spezet,<br />
p. 230.<br />
Spontaill (terra), p. 230.<br />
Stellan, p. 230.<br />
Staer (an), p. 165.<br />
Stergavale, pp. 131, 165.<br />
Ster-Iaer, Ster-laeron, p, 216,<br />
Steyr (Le), p. 233.<br />
Stlinan, p. 165.<br />
Stodken, p. 165.<br />
Stouuillan, p. 165.<br />
Strat (Caer), p. 238.<br />
SUBELINO, p. 47.<br />
SUCARUS, p. 30.<br />
Suillinizac, p. 231.<br />
Sulan, p. 165.<br />
Sulbrit, pp. 111, 165.<br />
Sulcar, pp. 114, 165.<br />
Sulcat (Tnou), pp. 114,165.<br />
Sulcomin, pp. 119, n. 2, 165.<br />
- 423 —<br />
Sulconnan, pp. 120, 165.<br />
Sulhezre (Ros), Rozulair, p. 230.<br />
Sulgubri, pp. 165, 177.<br />
Sulguen, p. 230.<br />
Sulhael, pp. 135, 165.<br />
Sulhaeloc, pp. 135, 165.<br />
SulhoeI(Ran),pp. 138, 165.<br />
Sulhoiarn, pp. 139, 165.<br />
Sulmael, pp. 148, 165.<br />
Sulmin, pp. 151, 165.<br />
Sulraonoc, pp. 153, 165.<br />
Sultiern. pp. 165, 167.<br />
Suluen, p. 230.<br />
Sulvrit, pp. 111, n. 6, 165.<br />
Suluuoion, pp. 165, 177.<br />
Sul-uuoret, pp. 165, 179.<br />
Suloc, p. 165.<br />
Sulon, p. 165.<br />
Sulniac, Suluniac, p. 231.<br />
Suzun (Buezec-cap-), p. 232.<br />
Tadioc, p. 231.<br />
ïadou, p. 231.<br />
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Tref-neuued, pp. 155, 168.<br />
Tref Pul-Grauthon, pp. 121, 158,<br />
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Treff-Riagat, p. 234.<br />
Tref Tolmaen, p. 168.<br />
Tref Tudoc, p. 169.<br />
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Treffuortre, p. 234.<br />
Trefuozgat, p. 234.<br />
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Trehanton, p. 234.<br />
Treh-louuen, pp. 147, 169.<br />
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126, 139.<br />
Trehoit, pp. 119, 168.<br />
Trehuarn, pp. 234.<br />
Treisfaven, Trefaven, p. 235.<br />
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Triboud, p. 169.<br />
Tricasses, p. 14.<br />
Triduith, p. 169.<br />
Triglur, p. 169.<br />
Triboiarn, [jp. 126, 169.<br />
Tribuueten, pp. 126, 169.<br />
Trisanton, p. 36.<br />
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Tritut, p. 169.<br />
Tri-uuoet, p. 169.<br />
Trid-boud, p. 169.<br />
Trimarkisia, p. 17.<br />
Trinanto, p. 18.<br />
Trob (Ran), p. 169.<br />
Trogallen, p. 233, n. 9.<br />
Troiedh, Truedh, p. 169.<br />
Troinhirt, p. 137, 169.<br />
Tromelin, p. 167, n. 8.<br />
Tromern, p. 167, n. 9.<br />
Tronavallen, p. 233, n. 9.<br />
Troneven, p. 233, n. 9.<br />
Tronscorfif, p. 233, n. 9.<br />
Troubeir, p. 233.<br />
Tudal (Saint), Tudgual, p. 235.<br />
Tudguenne (Loc), p. 235.<br />
Tudguoret, Tudoret, pp. 210, 235.<br />
Tudvael (Ran), p. 149.<br />
Tuduual, pp. 170, 171.<br />
Tud-uuoret, pp. 171, 179.<br />
.
Tudian, p. 169.<br />
Tudoc, pp. 169, 235.<br />
Tuhte, p. 170.<br />
Tujan (Lan-Duian), p. 236.<br />
TuNGETACE, p. 17.<br />
Tuouzeir, p. 233.<br />
Turch (plebs), pp. 169, 236<br />
TUTA, p. 4.<br />
Tiitahel, pp. 135, 169.<br />
Tutamau, p. 170.<br />
Tutgual, pp. 170, 171.<br />
Tuthael, pp. 135, 170.<br />
Tuthouuen, pp. 140, 170.<br />
Tuthuiu, p. 170.<br />
Tutuualart, pp. 170, 171.<br />
Tutuuallon, pp. 170, 171.<br />
Tutuuocon, pp. 170, 177.<br />
Tut-uuoret, pp. 170, 179.<br />
Tute, pp. 169.<br />
Tutian, p. 169.<br />
TUTIANUS, p. 39.<br />
Tutocan (Lan), p. 169.<br />
UcuETis, pp. 11.<br />
Uhel (Kaer), p. 236.<br />
Uhelgarz, pp. 205, 236.<br />
Uhelveu, p. 236.<br />
Ulgagni, p. 47.<br />
Ult(flumen),rOust,p. 170.<br />
Unconc (campus), pp. 120, 170.<br />
Undan, p. 170.<br />
Unva (Daniel), p. 170.<br />
Urbgen, Urbien, p. 23.<br />
Urbhoiarn, pp. 139, 170.<br />
Urbian, Urbien, pp. 132, 170.<br />
Urblon, pp. 146, 170.<br />
Urbmgen, pp. 132, 170.<br />
Urbon, p. 170.<br />
Urum-gen, pp. 132, 170.<br />
Urmoet, pp. 152, 170.<br />
Urs (Caer), p. 236.<br />
— 427<br />
Ursan, p. 171.<br />
Urscant, p. 171.<br />
Ursuualt, pp. 171, 172.<br />
Urvlon, pp. 146, 170.<br />
Urvodius, pp. 152, 170.<br />
Urvuoit, Urvoet, Urvoez, pp. 152,<br />
170, 236.<br />
Usebres, p. 236.<br />
Utian, p. 171.<br />
Uvel (Kaer), p. 236.<br />
UXAMA, p. 30.<br />
UXELLODUNUM, pp. 21, 30.<br />
UXELLIMUS, p. 30.<br />
UXOPILLI, p. 40.<br />
Valci, p. 17.<br />
Uualcmoei ou Uuaicmoel ou<br />
Uualtmoe, pp. 152, 171.<br />
Vallauniu.s, p. 39.<br />
Uùallon, p. 171.<br />
Uuallonic, p. 171.<br />
Uualt, p. 172.<br />
Uuantnou (pars), pp. 133, 172.<br />
Warocus, p. 50.<br />
Uuasbidoe, pp. 109, 172.<br />
Uuasuediu, pp. 109, 172.<br />
Uuecon, p. 174.<br />
Uuednoc, p. 173.<br />
Vedomayi, p. 48.<br />
Uueidien, pp. 132, 173.<br />
Uueithnoc,Uueitnoc,pp. 101, 173.<br />
Vellaunodunum, p. 29.<br />
"Vellavii, p. 29.<br />
Uuenbris, pp. 111, 175.<br />
Uuenbrit, pp. 111, 175.<br />
Vendesetli, p. 48.<br />
Yendubarri, p. 48.<br />
Vendumagli, p. 48.<br />
Wenhaes (Sout), p. 211.<br />
Uuenlouuen, pp. 147, 175.<br />
Uuenmael, pp. 148, 175.
Uuenmened, p. 152, n. 8.<br />
Uuenran, pp. 158, 175.<br />
Uuenruant, pp. 163, 175.<br />
Uuentamau, pp. 166, 176.<br />
Uuenuuocon, pp. 176, 177.<br />
Uuenuuoial, p. 176.<br />
Uuen-uuorgou, p. 176.<br />
Yeneti,Venedia, pp. 57, 66.<br />
Uuener-monoc, pp. 152, 173.<br />
Vepomulus, p. 40.<br />
Vepisones, p. 40.<br />
Veracius, p. 48.<br />
Veragri, p. 30.<br />
Vercassivellaunus, p. 38.<br />
Vercingetorix, p. 31.<br />
Vergilius, p. 31.<br />
Vergivios, p. 36.<br />
Vergobretus, p. 17.<br />
Vernemetis, p. 9.<br />
Vernodubrum, p. 31.<br />
Vernomagus, p. 31.<br />
Weroc, pp. 191, 111, 173.<br />
Veromandui, p. 31.<br />
Versicnos, p. 9.<br />
Vesontio, p. 14.<br />
Uuetencar, pp. 114, 173.<br />
Uuethen-cor, pp. 120, 174.<br />
Uueten-bidoe, pp. 109, 174.<br />
Uuetencain, pp. 113, 174.<br />
Uuetencunan, pp. 120, 174.<br />
UuetengIoeu,Wetengloui, pp. 133,<br />
174.<br />
Uuetenhoiarn, pp. 139, 174.<br />
Uuetenmonoc, pp. 153, 174.<br />
Uuetenrit, pp. 161, 174.<br />
Uuetenuual, pp. 171, 174.<br />
Uuetenuuoion, pp. 174, 177.<br />
Uueten-uuoret, pp. 174, 179.<br />
Uuetenan, p. 173.<br />
Uuetenic, p. 173.<br />
428<br />
Uuethenoc, Uuetcnoc, p. 173.<br />
Uuethien, pp. 132, 173.<br />
Uuicant, p. 174.<br />
Uuicantoe, p. 174.<br />
Uuicanton (R,an), p. 174.<br />
Victor, p. 48,<br />
Viducasses, p. 31.<br />
ViDucos, p. 40.<br />
Uuinanau, pp. 106, 175.<br />
Uuinbicham, pp. 109, 175.<br />
Uuincalon, pp. 113, 175.<br />
Uuincampt (Compot), pp. 119, 175<br />
Uuincant, pp. 114, 175.<br />
Uuincar, pp. 114, 175.<br />
Uuincimalo, p. 175.<br />
Uuincon, pp. 174, n. 3, 175.<br />
Vindobala, p. 29.<br />
ViNDOBONA, p. 31.<br />
Vindocladia, p. 37.<br />
ViNDOLANA, p. 37.<br />
ViNDOGARA, p. 29.<br />
ViNDOGLADIA, p. 37.<br />
ViNDOMAGUS, p. 29,<br />
ViNDOMORA, p. 37.<br />
ViNDOMORUCIUS, p. 40.<br />
ViNDONISSA, p. 29.<br />
Uuinhael, pp. 135, 175.<br />
Uuinhaeloc, pp. 135, 175.<br />
Uuinhamal, pp. 136, 175.<br />
Uuinhoiarn, pp. 139, 175.<br />
Uuinmael, pp. 149, 175,<br />
Uuinmelio, pp. 151, 175.<br />
Uuinmochiat, pp. 152, 175.<br />
Uuinmonid, pp. 152, 175.<br />
Uuinmonoc, pp. 153, 175.<br />
Uuinmorin, pp. 153, 175.<br />
Uuinrunoc, pp. 163, 175.<br />
Uuinuualoe, pp. 101, 172, 175.<br />
Uuin-uueten, pp. 174, 175.<br />
Uuin-uuoret, pp. 175, 180.
Uuinan, p. 175.<br />
Uuinoc, pp. 50, 175.<br />
VlRDUMARUS, p. 21.<br />
VlROCONIUM, p. 31.<br />
YlRODUNUM, p. 31.<br />
ViROMAGUS, p. 20.<br />
ViROMARUS, p. 21.<br />
VisuRix, p. 22.<br />
YlTALIS, p. 48.<br />
VlTALIANUS, p. 48.<br />
Uuitcan (Caer), p. 175.<br />
Withur, p. 101.<br />
Uuiucant, pp. 114, 176.<br />
Uuiuhamal, pp. 136, 176.<br />
Uuiuhoiarn, pp. 139, 176.<br />
Uuiuhomarch, p. 176.<br />
Uuiulebran, pp. 144, 176.<br />
UuiulouLien, pp. 147, 176.<br />
Uuiurailis, pp. 151, 176.<br />
Uuiurat, pp. 159, 176.<br />
Uuiuror (Ran), p. 176.<br />
Uuiutihern, pp. 167, 176.<br />
Uuiu-uuoret, pp. 176, 180.<br />
Uuobri, pp. 111, 177.<br />
Uuobrian, pp. 111, 176.<br />
Uuocomet, p. 176.<br />
Uuocondelu, pp. 123, 176.<br />
Uuodoetal, pp. 125, 176.<br />
Uuodhochic, p. 177.<br />
Uuoedadoeu, p. 177.<br />
Uuoedanau, pp. 106, 177.<br />
Uuoedatoeu, pp. 108, 177.<br />
Uuoeder, p. 177.<br />
Uuoedmon, pp. 101, 177.<br />
Uuoednovius, p. 101.<br />
Uuoetatoe, p. 177.<br />
Uuoethoiarn, pp. 139, 177.<br />
Uuoetuual, p. 177.<br />
Uuokaraoe (Menehi), p. 176.<br />
Uuohoiarn, pp. 139, 176.<br />
— 429<br />
Uuoider, p. 177.<br />
Uuoithoiarn, pp. 139, 177.<br />
VOLCAE, p. 31.<br />
Uuoletec, pp. 176, 178.<br />
Uuolotic, p. 176.<br />
Uuolouan, pp. 146, 176.<br />
Uuo-talin, p. 176.<br />
Uuo-tolan, p. 176.<br />
Uuorandor, p. 178.<br />
Uuoranton, pp. 106, 178.<br />
Uuorasoe, Uuorasou, pp. 107, 178,<br />
Uuoratam, p. 178.<br />
Uuorathoui, pp. 108, 178.<br />
Uuorbili, pp. 110, 178.<br />
Uuorbri, pp. 111, 178.<br />
Uuorcantoe, pp. 114, 178.<br />
Uuorcomet, p. 178.<br />
Uuorcomin, pp. 119, n. 2, 178.<br />
Uuorcondelu, pp. 123, 178.<br />
Uuordetuuid, pp. 123, 178.<br />
Uuordoethal, Uuordoetal, pp. 125,<br />
178.<br />
Uuoret, p. 178.<br />
Uuoretcant, pp. 114, 179.<br />
Uuoretcar, pp. 114, 179.<br />
Uuorethael, pp. 135, 179.<br />
Uuorethemel, pp. 136, 179.<br />
Uuorethoiarn, pp. 139, 179.<br />
Uuoret-mebin, p. 179.<br />
Uuoretic, p. 179.<br />
Uuoretin, p. 179.<br />
Uuorethoc, p. 179.<br />
Uuorgauan, pp. 131, 179.<br />
Uuorgen, p. 179.<br />
Uuorgoel, pp. 133, 179.<br />
Uuorgost, Uurgost, pp. 133, 179.<br />
Uuorgouan, pp. 133, 179.<br />
Uuorhasoeu, Uuorhasoui, pp. 107,<br />
179.<br />
Uuorhaitoui, pp. 135, 179.
Uuorhatoeu, Uuorhatohoui, pp.<br />
135, 178.<br />
Uuorhocar, pp. 138, 178.<br />
Uuorhoiarn, pp. 139, 179.<br />
Uuorhouuen, pp. 140, 179.<br />
Uuorhuuant, pp. 172, 179.<br />
Uuorien, pp. 132, 179.<br />
Uuorloies, pp. 146, 179.<br />
Uuorlouuen, pp. 147, 179.<br />
Worraawi, p. 101.<br />
Uuormhaelon, pp. 134, 181.<br />
Uuormoet, pp. 152, 179.<br />
Uuormonoc, pp. 152, 179.<br />
Vormuini, p. 23.<br />
Uuorocan (Ran), p. 180.<br />
Uuorocar, p. 178.<br />
Uuortalin, p. 179.<br />
Uuortemic, p. 179.<br />
Uuorvili, pp. 110, 179,<br />
Uuoruuelet, pp. 173, 179.<br />
Uuoruueten, pp. 174, 179.<br />
Uiioruuinet, pp. 175, 179.<br />
Uuoruuoer, p. 179.<br />
Uuoruuoion, pp. 177, 179.<br />
Uuoruuoret, p. 179.<br />
Uuoruuouan, p. 179.<br />
Uuotuuoiam, p. 177.<br />
Uuranton, pp. 106, 178.<br />
Uurbidoe, pp. 109, 178.<br />
Uurbili, pp. 110, 178.<br />
Uurbri, pp. 111, 178.<br />
Uurbudic, pp. 112, 180.<br />
Uurcomet, p. 178.<br />
Uui'comin, pp. 119, n.2,178.<br />
Uurcondelu, pp. 123, 178.<br />
Uurdigrinn, pp. 124, 180.<br />
Uurdistin, Wrdisten, pp. 101,<br />
124, 180.<br />
— 430<br />
Uurdoital, pp. 125, 178.<br />
Uurdrigon, p. 180.<br />
Uurgen, pp. 132, 178.<br />
Uurgint, pp. 132, 180.<br />
Uurgitan, p. 180.<br />
Uurgnit, pp. 133, 180.<br />
Uurgoion, pp. 177, 179.<br />
Uurgost, pp. 133, 178.<br />
Uurgual, pp. 171, 180.<br />
Uurhamal, pp. 136, 180.<br />
Uurhen, pp. 136, 180.<br />
Uurbocar, pp. 138, 178.<br />
Uurhoiarn, pp. 139, 179.<br />
Uurion, pp. 132, 178.<br />
Uuriunet, pp. 143, 179.<br />
Uurliuuet, pp. 145, 180.<br />
Uurlouuen, pp. 147, 179.<br />
Uurmoet, pp. 152, 179.<br />
Uurmonoc,pp. 152, 179.<br />
Uurnau, pp. 133, 180.<br />
Uurtemet, pp. 167, 180.<br />
UURTIGERNUS, p. 49.<br />
Uurvidoe, pp. 109, 180.<br />
Uurvili, pp. 110, 179.<br />
Uuruual, pp. 171, 180.<br />
Uuruuant, pp. 172, 179.<br />
Uuruuetben, pp. 174, 179.<br />
Uuruuelet, pp. 173, 179.<br />
Uur-uuoret, p. 179.<br />
Uurm-haelon, pp. 181.<br />
Uurmham, p. 181.<br />
Uurmgen, Uurmien, pp. 132, 181.<br />
Uurmhouuen, pp. 140, 181.<br />
Uurmon, pp. 181.<br />
Ylispoe, Ylisploe, p. 215.<br />
Yllut (saint), p. 236.<br />
Ysella (Kerdiflfez), p. 215.<br />
Yssubres, p. 236.
— 431 —<br />
II — Vocabulaire<br />
Pour éviter de continuels renvois, je résume en quelques mots<br />
les lois des mutations des consonnes initiales, et je donne la<br />
liste des pronoms et particules qui provoquent ces mutations.<br />
Les consonnes, dans le corps du mot, sont soumises, comme<br />
nous l'avons vu (pp. 65 et suivantes), dans les langues<br />
néo-<strong>bretonne</strong>s, à deux affections principales : 1" les explosives<br />
sourdes, ou ténues, ou fortes, deux à deux, ou précédés de r ou l,<br />
donnent une spirante sourde : sac'h sac = saccus; march<br />
cheval = *marcos; kefiTonc = cippus; cor/" corps = corpus;<br />
caz chat (plus anciennement cath, avec spirante sourde,<br />
vannetais cah, cach) = cattus; nerz force, <strong>gallois</strong> nerth,<br />
vannetais nerh = *nerto- (cf. le gaulois Nertomaros) ; caez,<br />
aujourd'hui kèaz malheureux, autrefois, esclave, vannetais kèh,<br />
<strong>gallois</strong> caeth = *cactos (= latin captus) ;<br />
2'' entre deux<br />
voyelles, même si l'une d'elles a actuellement disparu, les<br />
explosives sourdes p, t, k deviennent des explosives sonores;<br />
les explosives sonores ô, d, g, deviennent des spirantes sonores :<br />
b ainsi que m, devient d; d devient ;:: (spirante dentale); g après<br />
avoir été spirante disparaît ou laisse comme trace un i; en un<br />
mot les consonnes s'assimilent aux voyelles qui les flanquent. Les<br />
voyelles ont deux caractères distinctifs : la sonorité (ce sont des<br />
sons du larynx, accompagnés, dans leur émission, de vibrations<br />
des cordes vocale:^) (1) et la continuité. Parmi les consonnes,<br />
p,<br />
t, k, sont des sourdes et ne sont accompagnées d'aucune<br />
vibration des cordes vocales; b, d, g, sont sonores, mais on ne<br />
peut les continuer : la bouche est fermée avant leur émission et,<br />
après leur émission, ou leur explosion, si on veut les prononcer<br />
de nouveau, il faut replacer les organes dans la même situation<br />
(1) On peut facilement se rencli'e compte de ces vibrations, en mettant le<br />
doigt sur ce qu'on appelle la pomme d'Adam, ou mieux, en se bouchant les<br />
oreilles pendant qu'on émet les sons.
— 432 —<br />
qu'auparavant. Entre voyelles, les explosives sourdes s'assimilent<br />
à leur milieu en devenant sonores, les explosives sonores en<br />
devenant continues sonores, ou spirantes, ou fricatives (dans<br />
l'expression des spirantes, la bouche est ouverte, mais le conduit<br />
buccal plus étroit que dans l'émission des voyelles ; de plus les<br />
spirantes peuvent être sourdes ou sonores; f, s sont des sourdes,<br />
V, zdes sonores).<br />
Ces deux grandes affections atteignent les consonnes initiales<br />
des mots, chaque fois qu'un mot est précédé d'une particule<br />
ou d'un pronom faisant corps avec lui ; alors, en effet, la consonne<br />
initiale devient en quelque sorte médiale et doit être traitée comme<br />
telle : si la particule était anciennement terminée par une sourde,<br />
par exemple la spirante s, la consonne initiale explosive sourde<br />
devient spirante sourde ;<br />
ainsi le nombre tri trois = vieux celtique<br />
trïs (cf. latin, très, grec rpeït = rpeieg), faisant corps avec le mot<br />
suivant, si la consonne initiale est une explosive sourde, la<br />
transforme en spirante sourde; au lieu de tri ki trois chiens,<br />
on a tri chi; au lieu de tri penn trois têtes, on a tri fenn; au<br />
lieu de tri ti trois maisons, on a tri zi (anciennement tri thi).<br />
La particule était-elle terminée par une voyelle, l'initiale suivante<br />
est traitée comme la consonne entre deux voyelles dans le corps<br />
du mot; ainsi le pronom possessif masculin hé, hi, est un ancien<br />
génitif terminé par une voyelle; faisant corps avec le mot suivant,<br />
il transforme l'explosive sourde en sonore, l'explosive sonore,<br />
en spirante sonore : en parlant d'un homme, on dira :<br />
hé benn sa tête, au lieu de hé penn.<br />
hé déôd sa langue, — hé téod.<br />
hé gein son dos, — hé kein.<br />
hé vréac'h son bras, — hé hréach.<br />
hé vipien ses fils, — hé ynipien.<br />
hé zourn sa main, — hé dourti.<br />
hé c'/mr sa jambe, — hé gCir.<br />
hé icèlé son lit, — hé gwélè.<br />
(sporadiquement) hé zaé sa robe — hé saé.
— 433 —<br />
S'agit-il au contraire d'une femme, le pronom Ae qui est,<br />
au féminin, un ancien génitif, terminé par une consonne 5, produit<br />
spiration de l'explosive sourde initiale suivante, et laisse intactes<br />
les explosives sonores : en parlant d'une femme, on dira :<br />
hé fenn au lieu de hé henn (pour un homme).<br />
hé zéôd (anc. hé théod) — hé déôd —<br />
hé c'hein — hé gein —<br />
hé Iréac'h — hé vréach —<br />
hé mipien — hé vipien —<br />
hé dourn — hé zourn —<br />
hé gar — hé char —<br />
hé gwélé — hé loélé —<br />
Un troisième phénomène, plus récent, atteint aussi les initiales<br />
devenues médiales : l'assourdissement de l'explosive sonore :<br />
lorsqu'une particule faisant corps avec le mot suivant était<br />
terminée, à l'époque du moyen <strong>armoricain</strong>, par une spirante<br />
sourde ou un s, elle s'assimile l'explosive sonore suivante et la<br />
transforme en sourde :<br />
z {ih) -\- g OM s •\- g donne k<br />
z {th) \- d ow s -\- d — t<br />
z {th) -\- b ow s + p — p<br />
Ainsi le pronom possessif de la deuxième personne du pluriel,<br />
ho, transforme les initiales g, d, b en k, t, p :<br />
ho kenou votre bouche, au lieu de ho genou<br />
ho tourn votre main, — hô dourn<br />
ho preur -voire (rère, — hô breur.<br />
Or, ce pronom, en <strong>armoricain</strong> moyen, s'écrivait oz, hoz ou<br />
plus exactement os, hos (haut-vannetais actuel, hous ami votre<br />
ami, écrit de cette incroyable façon hou ç'ami).
— 434 —<br />
Voici la liste des particules ou des pronoms causant un des<br />
trois phénomènes suivants :<br />
\° spiration des consonnes initiales;<br />
2° transformation des explosives sourdes initiales en sonores<br />
et des momentanées sonores en continues sonores; 3" l'assour-<br />
dissement des explosives sonores b, cl, g en p,<br />
d'autres termes, la provectio7i des faibles en fortes (I).<br />
t, k, ou en<br />
I. Le pronom possessif et personnel régime ma ou va ou me;<br />
le même pronom personnel joint à la particule verbale relative a :<br />
am = a'm;<br />
Le pronom possessif et pronom personnel régime de la<br />
3^ personne du singulier en parlant d'une femme hé, hi son,<br />
sa, la;<br />
Le pronom possessif et personnel régime de la troisième<br />
personne du pluriel, /zo leur, leurs, les;<br />
Les noms de nombre : tri trois, au masculin, teir, au féminin,<br />
pévar quatre, au masculin, péder, au féminin (2).<br />
IL L'article an, ar, al {an devant les voyelles, les dentales,<br />
n, et h étymologique, ne provenant pas d'une mutation, ar<br />
devant les autres consonnes, al sporadiquement devant l),<br />
devant un nom féminin au singulier, en faisant toutefois<br />
une exception pour cl initial , et devant les noms masculins au<br />
pluriel (3);<br />
Le pronom possessif ou pronom personnel régime de la<br />
deuxième personne du singulier (ia, de, ton, ta, te;<br />
(1) Pour les formes des particules et des pronoms, ainsi que pour leur action<br />
grammaticale, je me règle sur la grammaire de Le Gonidec, faute de pouvoir<br />
me référer à une autre plus méthodique.<br />
(2) iVflo neuf, cause également dans certains pays ces phénomènes, mais la loi<br />
n'est pas générale. L'article masculin ar, le pronom possessif ou pronom régime<br />
de la première personne du pluriel, hon, hor, transforment k initial en c'h :<br />
ar c'hi; hon ou hor clialoioi.<br />
(3) Les deux déclinaisons qui ont dominé et dont les noms ont entraîné les<br />
autres, au point de vue des genres, sont la déclinaison masculine en o (grec<br />
>ôyo-f , latin i'([ï
- 435 —<br />
Le pronom possessif et régime de la troisième personne du<br />
singulier en parlant d'un homme hé, hi, son, sa, le;<br />
Les noms de nombre daou deux, au masculin, diou, au<br />
féminin ;<br />
Les particules : a de; da, de pour;<br />
Dré par;<br />
Pan, pa lorsque; aba = a-pa depuis que;<br />
Pe quel, quelle;<br />
Ha, re particule s'employant avec le futur dans le sens de<br />
l'optatif;<br />
War, ar, sur, diicar, diar;<br />
Le pronom relatif et particule verbale a, assourdi sporadi-<br />
quement en e;<br />
La particule em = amhi servant à former le verbe réfléchi,<br />
précédée de en, autrefois du pronom complément : en etn ganna<br />
se battre;<br />
Les formules ar ré ceux, celles; en eur {dans un) formant<br />
avec l'infinitif une sorte de participe présent actif;<br />
Ré trop;<br />
Seul, ancien substantif employé avec le comparatif dans le<br />
sens de tant plus. Certains adjectifs précédant le substantif<br />
provoquent aussi les mêmes mutations, en formant avec le subs-<br />
tantif un véritable composé; de même pour peiu^ entièrement,<br />
peuz presque.<br />
L'adjectif suivant le substantif féminin subit aussi régu-<br />
lièrement la mutation. D'après le même principe, lorsque<br />
i3pé|sa). Comme nous l'apprend l'irlandais, le nominatif pluriel des noms en o,<br />
se terminait par une voyelle {fir hommes = *verl *veroi), celui des noms en a,<br />
par une consonne : tuatha peuples =r *tôtâs *toutâs. L'article s'accordait naturellement<br />
avec le substantif. En conséquence, la consonne initiale du mot qui<br />
le suivait, se trouvait, au nominatif pluriel masculin, entre deux voyelles, au<br />
nominatif pluriel féminin, entre deux consonnes. Le phénomène contraire se<br />
produisait au singulier. Au masculin et au neutre, l'article se terminait par une<br />
consonne, au féminin par une voyelle. La règle des pluriels est soumise à<br />
d'importantes exceptions, la plupart relativement récentes, mais quelques-unes<br />
sont dues probablement à l'influence des noms à thèmes terminés par une consonne.
- 436 —<br />
deux substantifs se suivent et que le premier est féminin,<br />
le second est soumis à la mutation initiale et, naturelle-<br />
ment, puisque le premier substantif se terminait autrefois<br />
par une voyelle, à celle qui atteint la consonne entre deux<br />
voyelles (1).<br />
III. Le pronom complément de la deuxième personne du sin-<br />
gulier az, a;<br />
Le pronom possessif et personnel régime de la deuxième<br />
personne du pluriel ho, en moyen <strong>armoricain</strong>, hoz, votre, vos,<br />
vous;<br />
Le nombre pemp, cinq, provoque généralement le chan-<br />
gement de b en p, et même, dialectalement, de ^ en k, de<br />
giv en kw.<br />
Dek, dix, est dans le même cas , mais change b en v : dek<br />
vloaz, dix ans, au lieu de dek hloaz (2).<br />
Rem. Les particules : ô, qui, avec l'infinitif, remplace le participe<br />
présent; é, particule verbale non relative; ma, jouant le rôle de<br />
la conjonction que, provoquent le changement de h et m en v,<br />
de g en h, c'h, de gio en w. C'est un simple fait d'assimilation.<br />
était en moyen <strong>armoricain</strong> oz — orz = icrtli, vieil <strong>armoricain</strong>,<br />
di-urt\h\ <strong>gallois</strong> wrth; é était ez; ma était maz = ma -\- ez.<br />
(1) Il y a à cette loi, dans les noms de lieux, une exception assez fréquente,<br />
mais qui n'est qu'apparente. Elle n'a, je crois, jamais été relevée ni expliquée.<br />
Le mot kacr, ker, étant féminin, provoque régulièrement changement des sourdes<br />
en sonores ; or, on trouve Kcrhellec, Kerbouar au lieu de Ker-cellec, Ker-vonar,<br />
et on prononce réellement Kerhellec, Kerbouar. Ces villages ne sont pas non<br />
plus de création nouvelle ni baptisés par des amateurs peu au courant des règles<br />
de la phonétique <strong>bretonne</strong>. La raison en est que le second terme de ces composés<br />
était masculin et précédé de Varticle : Kerbellec était autrefois Kaer-en-belec,<br />
Kerbouar était Kaer en bouzar (Voir C'hrestomathie,])}). 189, 192); de même<br />
pour Kergouic, réellement prononcé ainsi ;<br />
Kaer an Goffic (Voir Vhidex).<br />
or, Kergouic était au moyen âge,<br />
(2) Des phénomènes analogues se reproduisent pour certains mots semi-composés<br />
: exemple, er hopian, la petite coiffe, en bas-vannetais, = er c'Jweff bihan.<br />
Les mots unis par la prononciation s'influencent aussi ; la finale sourde assourdit<br />
l'initiale sonore : lamret d'în, dites-moi, prononcé sans arrêt, devrait s'écrire<br />
phonétiquement lavaretîn, etc.
— 437 —<br />
L'origine du ^, ancienne spirante dentale, explique que les mots<br />
commençant par cl fassent exception : ôtercliel et non ô derchel,<br />
en tenant; gril e tebrinn ou gril ma tebrinn, et non debrinn,<br />
faites que je mange.<br />
Pour faciliter, surtout aux lecteurs qui ne sont pas Bretons de<br />
langue, le maniement du vocabulaire, je mets sous c les mots<br />
dont l'initiale est réellement gutturale, que cette initiale soit<br />
écrite c, h ou qu, tout en conservant à l'initiale son orthographe.<br />
De même, on trouvera sous /, les mots dont l'initiale est écrite ^r,<br />
mais se prononce comme / français ; on trouvera sous s les mots<br />
écrits c et prononcés s, même quand ce sont des mots d'origine<br />
française, ce qui est le cas ordinaire. Le pluriel se trouve, en<br />
général, sous la forme du singulier. Pour les verbes, je place<br />
d'abord les temps à terminaison primaire (présent, impératif,<br />
subjonctif, futur, prétérit indicatif), puis les temps secondaires<br />
(imparfait ou présent secondaire, conditionnel ou futur secon-<br />
daire (présent ou imparfait du subjonctif), conditionnel passé ou<br />
prétérit secondaire ou plus-que-parfait du subjonctif); l'infinitif<br />
suit, avec les formes du passif. Je ne tiens pas compte,<br />
pour l'ordre alphabétique, des consonnes doubles, le même<br />
mot s'écrivant souvent, tantôt avec une, tantôt avec deux<br />
consonnes.<br />
Je n'ai pas cru devoir séparer les formes d'un même<br />
verbe, différentes par la racine, mais associées par l'usage.<br />
Des renvois éviteront d'ailleurs, de ce chef, au lecteur, tout<br />
embarras.
1. a,, pron. relat. et part. verb.<br />
apparaissant entre le sujet ou le<br />
compl. direct et le verbe, en propo-<br />
sitions affirmatives : heruez a guelaff<br />
suivant ce que je vois, 292 ; pez a<br />
graffoe que je ferai, 243 ; gret a gueret<br />
faites ce que vous voulez, 355 ; me a<br />
ia je vais (mot à mot : c'est moi<br />
qui va), 243, etc., etc. — devient<br />
e en vannetais, dans une bonne<br />
partie de la Cornouailles et du pays<br />
de Tréguier : ur grès e houlenuan<br />
je demande une grâce, 337, 359,<br />
360, 370, 371, 373, 374.<br />
Ce pronom-particule cause sono-<br />
risation ou spiration de la consonne<br />
qui suit ; il est souvent sous-entendu<br />
et ne trahit sa présence que par son<br />
action sur la consonne initiale sui-<br />
vante : a c'hui oulen est-ce que vous<br />
demandez? 322, a c'iiui bromet est-ce<br />
que vous promettez? 322.<br />
a suppléé par nep : Doue nep oa<br />
croeas Dieu qui nous a créés, 300;<br />
v. nep.<br />
a se combine avec les pronoms<br />
personnels : a'm, a'z, a'n : hennez<br />
a'm recompanso celui-là me récom-<br />
pensera, 293; surtout avec le verbe<br />
être : a'm eux qui est à moi, c'est-<br />
à-dire que j'ai {v. bezaf), 245, 261,<br />
297, 332, 363, 365, etc.; me a'z guel<br />
je te vois, 270 ; me'z badez = me a'z<br />
badez je te baptise, 252; nep a'n<br />
deveux celui qui a, 260; v. bezaff;<br />
ni'n tamallo = ni a'n tamallo, 246.<br />
Au lieu de az on a a : me a pet Je<br />
te prie, 270.<br />
Au lieu de az, e : m'é cleveije<br />
t'entendrai, 337 (= me es clevei,<br />
me a'z clevei); p'é guelant lorsqu'ils<br />
te voient, 336.<br />
— 438 —<br />
2. a 2}our az" de ton, pour az te.<br />
pron. pers. 2
7. a pour ar sur; v. ar.<br />
8. a, haul-corn. pour \va : Kemed<br />
en a ce qu'il avait, 368, 370.<br />
9. a il ou elle va, prcs. sg.,<br />
3" pers. : a te goar nia'z a Barba<br />
sais tu où va Barba? na perac tra<br />
eu ez a hy et pourquoi elle va? 284;<br />
me a ia je vais, 243 plur. l""" j)ers.,<br />
;<br />
hamb, 337 — Impératif prés. act.<br />
sg. 2° pers., qua; va, 244; plur.<br />
2^ pers. et : et-u allez, vous, 331<br />
[remplacé souvent par kerzet) —<br />
Futur, sg., i^'^ pers., iff, 243; inn,<br />
hin, hmgn, hinn, 363, 368, 370, 372,<br />
374; Supers, sg. yel; yelo, yei : me<br />
yeljïmi, 247; me yelo, 243; iello,<br />
331; me yei, me ye, 376, 378; plur.<br />
3« pers., aint, int, 321, 337 —<br />
Prêter, prim. ind. sg. l""^ pers. ys :<br />
er bloas quentaff ma'z ys didan ar<br />
beth, 315; 3^ pers. : aas, 367; eaz<br />
289, 299, 372; e yas, e hiaz, 376,<br />
378; e haz, 374; e hèz, e hes, 368<br />
— Imparf. et condit. (présent et<br />
fut. second.) : sg. 3"= pers. ae, 28 1 ;<br />
hiè, 370; plur, F^ pers. aemp, avec<br />
le sens condit. : just eo ez aemp il<br />
est juste que nous allions, 352 —<br />
Pari, passif eat {plus anc. aet),<br />
312, 264; éet, éed, et, 366, 367,<br />
369; haut cornouaillais , mais<br />
surtout vannetais weït, 371 — Ad-<br />
jectif verbal de nécessité, disparu<br />
de l'<strong>armoricain</strong> moyen, aatoe dans<br />
inaatoe ineundum est.<br />
aba depuis que (= a pa, v. pa,<br />
pan), 364.<br />
abaff hésitation, scrupule, 270 ;<br />
hep abaff sans hésitation ; he canno<br />
heb neb abaff, 286; il la battra<br />
sans aucun scrupule.<br />
abahisset ébahi : ez vihont oll<br />
abahisset ils furent tous ébahis, 293.<br />
abalamour, balamour, balemout<br />
(=:a palamour, du français<br />
paramour), conj. ouprép. suivant que<br />
— 439 -<br />
l'expression est jointe à une conj.<br />
exprimée ou sous -entendue, ou à<br />
une prép. : abalamour ma paixe que,<br />
352, 366, 373 ; a balamour da à cause<br />
= a balemourt pour abalemour de,<br />
373, V. palamour.<br />
abaissaf je condescends à ou<br />
de, 324 — balemout, en bas-vannelais<br />
j'ai honte de, 246.<br />
abardahez soir, 267 [proprement<br />
: la fin du jour, la vêprée).<br />
abarz (= a parz, v. parz) : abarz<br />
ma voa achu e via avant que son<br />
armée ne fût achevée, 348; abarz<br />
dedans, 271, v. parz.<br />
abarz, ebarz, barz dedans,<br />
dans, 271, 333, v. parz.<br />
aba-wé depuis (=: a pa we). Prép.<br />
et conj. : abawé moun depuis que je<br />
suis, 366, 373 ; a boe, 330 — Pays<br />
de Goello ebwe, 369.<br />
abek luotif 367.<br />
abil habile, savant, 276, 339.<br />
abim abîme, 263.<br />
aboissance obéissance, 339.<br />
abominabl abominable, 338.<br />
abostol apôtre, 325 — Plur.<br />
abostolet apôtres, 327; cf. apostol.<br />
abrant sourcil, subst. fém. : dyou<br />
abrant les deux sourcils, 299.<br />
abred, v. apret.<br />
Sibreget abrégé, part. pass., 260.<br />
absolven absolution, 273, 330.<br />
abus manquement, tromperie,<br />
281.<br />
abuse, verbe : er re a abuse ceux<br />
qui abusent, 330.<br />
ac, a et, conj. généralement bac,<br />
hag, ha (ha devant les consonnes, hac<br />
devant les voyelles), pp. 243, 244,<br />
245, etc., etc., 330, 331, etc., etc.<br />
Se combine avec farticle ou en<br />
reste séparé : a'n misterou et les mystères,<br />
246; en hanu au tat a 'n map<br />
au nom du Père et du Fils, 252,<br />
332, etc., etc.
5e combine avec le pronon passes-<br />
sif : a'm dou dorn et mes deux mains,<br />
267, etc.<br />
ac, a, dans les formules compa-<br />
ratives : kerkenta m 'eo deuet aussitôt<br />
qu'est venu, 366,367; c/". 369,371,<br />
375.<br />
aceruission glose hirsutis , rudes,<br />
dentelés, adj. plur. (cf. <strong>gallois</strong> agarw<br />
rude, inégal], p. 88.<br />
aquetou récemment, adv., 286. .<br />
acomloe irrémissible (gl. inso-<br />
lubile, 88.<br />
accomplisse, verbe, prés. sg. 3«<br />
pers. ; er re . . . na accomplisse, ceux<br />
qui n'accomplissent pas, 330.<br />
action action, 297.<br />
acto actes, 349.<br />
actorien, acteurien acteurs,<br />
349.<br />
accoustrement accoutrement,<br />
vêtements, 294.<br />
acuyttet, aquitet, pari, pass.,<br />
du français acquitter : dre he merit<br />
omp acuyttet par son mérite nous<br />
sommes acquittés (sauvés), 301 —<br />
liac y so en om aquitet s'ils se sont<br />
acquittes de, 351.<br />
accuitaign, vei^be à Vinfîn. :<br />
hem accuitaign s'acquitter de, 328.<br />
acupet gl. occupât, il prévient,<br />
prés. ind. sg. ^'^ pers., 88.<br />
ac'h : d' ac'h à vous, habituellement<br />
d'och, 354, 355, 367, 368, 369<br />
(V. da).<br />
ac'banon, v. ahan.<br />
sicheua,facJlever, verbeàl'infin.,<br />
291 — Prés. ind. Z" pers. sg. ; achief<br />
finit, 277.<br />
achu échu, terminé, 348.<br />
adal depuis, 258 (= a tal), v.<br />
tal.<br />
Adam, N.pr., Adam, 269, 276,<br />
318.<br />
adarre, adare de nouveau,<br />
273, 290, 326 — vannetais are, 360.<br />
440 —<br />
adbévet ressuscité, 367, 368.<br />
adkavet retrouvé, 367, 368.<br />
adieu adieu, 249, 360.<br />
admet mûr, desséché (i<br />
admiration admiration, 294.<br />
admonetas il admonesta, prê-<br />
ter, sg. 3
de prossesse avancée? 2il — for-apss<br />
très aisément, 342 — eas : an chambre<br />
eas les cabinets cCaisance, 311 —<br />
easamanchou aùe5, 341.<br />
seternel éternel, 297.<br />
aeur heur, bonheur, 231 — aeurus<br />
heureux (3 syllabes), 247.<br />
affas il baisa ; prêter, sg.<br />
3. a 3.<br />
am pron. pers. rég. l^e pers. du<br />
sg., suivi de l'impératif, ham evezhet<br />
ham evezha veille sur moi, 273.<br />
am = a m, a relatif avec pronom<br />
pers., v. a 1.<br />
am = a m {ou ha-m), a et, plus<br />
le possessif l^^^ pers. du sg., v. ac<br />
et.<br />
aman ici, 241, 242, 243, 246,<br />
249, 250, 254, 259, 270, 273, 276,<br />
277, 278, 327, 351, 352, 334 —<br />
bas-vannet. eman, 374 — formes<br />
dialectales, amen, amenn, 359, 360,<br />
370; amîn, 380.<br />
amandement action de s'amen-<br />
der, 328.<br />
;
AMBACTOS, lo.<br />
ambondans abondance, 349.<br />
ament : ar gras de n eiim amenl<br />
la grdre de s'amender, 348.<br />
ameus, v. bezaff IL<br />
ami ami, 336 — Plur. amiét, 329;<br />
amision, 380.<br />
amitié amilié, 328.<br />
amouc : hep amoiic, sans retard,<br />
2fi7.<br />
ampech, ampeig obstacle, 246,<br />
248.<br />
ampechet empêché, 291.<br />
ampechamant empêchement<br />
208.<br />
ampereur empereur 349.<br />
ampresti emprunter ou apprêter<br />
[cf. apert et ampert), 245.<br />
amprevanet testes venimeuses,<br />
321.<br />
amsauath qui tient la place de<br />
(gl. vicarius), 88.<br />
amser temps, s. fém., 250, 258,<br />
270, 283, 329, 332, 334; amzér, 329.<br />
an, ar, en, er, article défini :<br />
vieil <strong>armoricain</strong> : do-n roch à la<br />
roche, 125, 161 (an 838); en, dans<br />
pagus en Fou, 128.<br />
Armoricain moyen, an, en : gant<br />
en besou man avec cette bague-ci,<br />
259, er dans Ker-er-fagon, 203 [an<br />
1436).<br />
Armoricain moderne, an, en,<br />
devant les voyelles et les dentales<br />
t, d, n ei h; ar, er, devant les autres<br />
consonnes; al, el, devant les li-<br />
quides, dans bon nombre de loca-<br />
lités, mais cette évolution est loin<br />
d'être générale: 322, 349, 350, 351,<br />
364, 374, 376, 377.<br />
L'article au datif se combine<br />
avec la préposition do (=*tu), da,<br />
de : do-n roch, 161; d'an prêt à<br />
temps, 252; cf. 292, 300, 324.<br />
L'article se combine avec la pré-<br />
position en dans : é "n offeren dans<br />
,<br />
442<br />
la messe, 322 ; é "r stat ce dans cet<br />
état, 328, 331, etc., etc.<br />
L'article s'agglutine souvent à<br />
certains substantifs qui le précèdent<br />
roe 'n Drindet, 273 ; Doe 'n Tat, 274.<br />
an = a de + an, v. a 3.<br />
an= a interrogatif+ ne, néga-<br />
tion : ha n"e eff quel liuet mat? 308.<br />
an = a relatif + n (en), pron.<br />
pers. 3" pers. sg., à V accus., v. a 1.<br />
an = moy. armor. af, 3* pers.<br />
sing. masc. à l'accus. : enn-ân, 363;<br />
pa'm eus âïi taffaet, 335 ; v. en, prépos.,<br />
gant, da, ouz.<br />
an : dans an deveus, an devezo,<br />
etc., etc., r. a 1. bezaff II.<br />
anaon, r. anavon.<br />
anaout, v. aznavout.<br />
anavon «/ue.y, 294; anaffon 301;<br />
anaon, 3 40, v. eneff.<br />
anquen tourment, angoisse, 251,<br />
253, 300.<br />
anqueniet tourmenté, chagriné,<br />
333.<br />
ancofua l'oubli, 261.<br />
ancou la Mort, 88; anquou,<br />
277.<br />
anquouhet oubli, 297 ; cf. an-<br />
cofua.<br />
anchantemanteu enchante-<br />
ments, 330.<br />
andret endroit : en pep andret<br />
de toute façon, 246; dre nep andret<br />
en aucune façon, 248.<br />
anduri endurer, 340.<br />
aneual animal, 321 — Plur. :<br />
aneualet, 289.<br />
anezaff de lui, 243, 248, 290;<br />
anneza, aneza, 323; anezan, 348;<br />
anezhân, 367; anehan, 337, 363;<br />
anéân, 363; anehôîi, 374; "naon, 372,<br />
373; haut vannet. anehou, 327. —<br />
Anezy d'e//e, 282, 283, 291 (mar bez<br />
anezy yenien s'il fait froid, 283 :<br />
anezy joue ici, et dans les locutions<br />
de ce genre, le rôle de hi en <strong>gallois</strong>
(pron. féminin de la 3" pers.], le<br />
rôle d'une sorte de neutre : y mae<br />
M yn oer il fait froid [le rôle de il<br />
en français, it en anglais) — Aneze<br />
d'eux, 261, 293; anehé, 329, 337;<br />
anehai [pron. anehè), anehè, 329,<br />
343, 337, 373, 379; anee, 366, 367;<br />
ané, anè, 369, 371, 373 (zonai, 379)<br />
— Anezo d'eux, 365, 366 ; anézhô,<br />
344.<br />
Rem. Ces pronoms jouent aussi le<br />
rôle de pronoms complém. à l accus.<br />
angagein cnqager, 339.<br />
anguilleteu aiguillettes, 330.<br />
anguoconam gl. vigilo [cf.<br />
<strong>gallois</strong> anogawn? v. Silvan Evans<br />
Welsh Dict.), 88.<br />
anhezas, prêter, sg. 3"^ pers. :<br />
y enauhezas ils le logèrent, 267.<br />
anjandret engendré, 348.<br />
Anna, N. pr., 317, 322.<br />
annaor du moment que [gl.<br />
quandoquidem), 88.<br />
ano nom, généralement hano,<br />
ano, 339 ; hanu, 2.39 ; hanoii, hano,<br />
288, 309, 322 ; han dans en han Doue<br />
au nom de Dieu, 331, 340, 341,<br />
363; haut-vannet. anhue, hanhue (en<br />
une syllabe), 342, 344, 337.<br />
anuet, écrit hanuet appelé, nommé,<br />
242, 279, 293, 329, 330, 347,<br />
367.<br />
anscantocion sans écailles {gl.<br />
inscammossos, kg. insquamosos?), 88.<br />
ancien ancien, 281, 317; ancyen,<br />
276.<br />
antandemant entendement,<br />
336.<br />
antier entier, 279, 281.<br />
SiOtrèstu entres , prés. sg .^'^ per .<br />
336.<br />
anuy peine, 299 — Plur. anuyou,<br />
301.<br />
anvi'eni'je, 340.<br />
aon peur, s. fém., 289, 334;<br />
aoun, 270; on : neb on pas de<br />
,<br />
443 —<br />
crainte, 33 4, 333 — haut-vannet.<br />
eeunn : eeunn e'm es j'ai peur, 358.<br />
aparchant il appartient, prés,<br />
sg. 3" pers. : euel ma'z aparchant ouz<br />
un roe... comme il appartient à un<br />
roi..., 293.<br />
aparissas apparut, prêt, en s.<br />
3" pers. sg., 293.<br />
apert ouvertement, 279.<br />
applicaff appliquer : em appUcaf<br />
s'appliquer, 293 — apliquein appli-<br />
quer, 345 — appUcas : chem appli-<br />
cas elle s'appliqua, prêter, sg. 3"<br />
pers., 280.<br />
apostol apôtre, 244, 298, 315<br />
— Plur. apostolet, 332 : cf. abostol.<br />
apostolique apostolique, 328.<br />
aprestaf : em em aprestaf je<br />
m'apprête, 266.<br />
apret à temps, de bonne heure<br />
[v. prêt), 244, 248, 231, 295; abret,<br />
abred, 348, 360.<br />
aprophetoch plus plausible,<br />
mieux prouvé, comparatif, 294.<br />
approuuet approuve, 298.<br />
apuret éprouvé : an cur apuret<br />
la charge dont il s'est montré digne ?<br />
230.<br />
ar sur, prép., 328, 332, 336,<br />
etc., etc. ; a'i viz sur son doigt, 371 ;<br />
v. "war. — :<br />
ar-n- : arn-uguent : quetan arnuc,\m\ivingt-et-unième,<br />
335 ; v. war.<br />
ar, er, article défini; v. an.<br />
arall, aral autre, 243, 244, 246,<br />
261, 277, 282, 284, 293, 296, 328,<br />
332, 337, 344, 338 — haut-vannet.<br />
rerall = re arall d'autres, 338, 376<br />
— a uèh-aral autrefois.<br />
araget enragé, 347.<br />
arcogued ou ancogued {gl.<br />
niciuos ; pour arcogued , cf. <strong>gallois</strong><br />
argywed dommage, tort; pour anco-<br />
gued, cf. anghywydd, incompatible,<br />
discordant : v. Silvan Evans, Welsh<br />
Dict.), 89.
ard<br />
ardant, ardent, 282, 293. 298.<br />
ardou arts : ardoii libéral arts<br />
libéraux, 289, 291 {avj. ce mot<br />
a, au pluriel, le sens d'artifices et<br />
de grimaces : ober ardou faire des<br />
manières).<br />
are de nouveau, v. adarre.<br />
arretaff arrêter, s'arrêter, 267,<br />
inf.<br />
argant argent, 89, 306, 337 :<br />
V. armant, à l'index des noms propres<br />
(Argant-ken, lunargant, lun-harchant).<br />
argarz : menn argarz, probable<br />
pour me'n argarz je le repousse, j'en<br />
ai horreur, 316 {Belle-Ile : men<br />
argarh horreur, arrière I).<br />
arguas, prêter, sg. 3" pers. :<br />
hy enn arguas an tra se elle l'argu-<br />
inenta {le reprit) sur cela, 280.<br />
argumentou arguments, 293.<br />
arhél archange, 332 : v. ael,<br />
arhescobet archevêques, 328.<br />
arhuest contempler, inf., 266.<br />
arimrot ou arimrat il s'est<br />
acquitté de, prêter, sg. 3« pers. {gl.<br />
functus est), 89.<br />
arriv arriver, 338 — ariuas :<br />
e harriuas il arriva, 275 — arri, ary<br />
arrivé, 351.<br />
arlerc'h après, 37 0, 374; arlerh,<br />
375, 376; v. warlerc'h.<br />
armennat, 188.<br />
Armory Armorique, 245.<br />
arocrion atroces {gl. atrocia), 89.<br />
aroedma, 96.<br />
aroez signe, 276; cf. aroedma.<br />
SLrreta.S s'arrêter, 249.<br />
articl article, 325.<br />
artifiç art, 290.<br />
artizandet artisans, 328.<br />
arçon arçon, 306.<br />
arton aboyer {kg. arthon, gl.<br />
latrare), 89.<br />
ARTVASS, 6, 7.<br />
aruanta qui désire vivement,<br />
près. sg. 3" pers., 89.<br />
aruuoart a fasciné {gl. fasci-<br />
navit), 89.<br />
aruuistl gage, 302.<br />
assaingn enseigne, 263.<br />
acellefîn afin (à cette fin], 329;<br />
a cel-fin, ibid.<br />
assemblé assemblée, 328.<br />
assemblet, assamblet assem-<br />
blé, 289, 290, 293, 328, 329, 346,<br />
351.<br />
assemblein assembler, 328.<br />
assantaff j'en conviens, prés,<br />
sg. {"'pers., 295; assaut, 3" per5. :<br />
Gildas en assaut Gildas en tombe<br />
d'accord, 249.<br />
asbévet ressuscité, 364.<br />
askavet retrouvé, 364.<br />
asqueut humblem.enl? 280.<br />
ascorinol osseux {gl. ossilem),<br />
89.<br />
asez s'asseoit, prés. sg. 3'^ pers.,<br />
261.<br />
assez, asses assez-, 305, 359;<br />
acecc, 266.<br />
assistandet assistants , 328.<br />
assiste : er ré a assiste ceux qui<br />
assistent, 330 — assistet assistés,<br />
secourus, 329 — assisteing assister,<br />
328.<br />
assotet sot, 287.<br />
assur assurément, 280.<br />
assuret assuré, 294, 297, 354.<br />
astennet étendu, 325.<br />
attachit attachez, impér. plur.<br />
2" pers., 311.<br />
attal l'équivalent {mot à mot,<br />
repaiement), 89 {gl. vicarium).<br />
attanoc ailé {attanoc -i- clehu-<br />
rin, gl. musca volitaus), 89.<br />
atanocionfl!;7é5(^/. alligeris), 89.<br />
atao, atta-w toujours, 366, 380<br />
— etaw, 379.<br />
atfer : hep atfer sa7is doute, sans<br />
hésitation, 245.<br />
atis : a guir atis de bonne m-<br />
tention, 246.
au {deux syllabes) foie, s. masc,<br />
321.<br />
aucunemant aucunement, 336.<br />
augmentet augmenté, 324.<br />
autant : d'autaut meidy, d'autant<br />
arzé, d'autant que c'est, tout justement<br />
parce que.<br />
autentic : autentic chem applicas<br />
elle s'appliqua réellement, soigneu-<br />
sement, 280.<br />
auter autel, 303, 323; autair,<br />
344.<br />
authorité autorité, 330.<br />
autramant autremfni, 292 —<br />
pe autramant ou bien, 340.<br />
autreit accordez . prés. ind.<br />
plur. 2^ pers., 297.<br />
autrou seigneur, monsieur, 246,<br />
253, 236, 272, 274, 312, 323, 326,<br />
331, etc. — autraou, 298 — otro,<br />
331 — haut-vannàt., eutru, 332.<br />
Plur. autronez, autrounez, 248, 238,<br />
290. 304, 303,307 — Otronne, 351.<br />
aval pomme, s. masc, 318, 334,<br />
335.<br />
AVALLO, 18, 19.<br />
avœl Ipron. avel) comme, 343 ;<br />
V. evel.<br />
auancc : daz hem auancc avance-<br />
toi, 283.<br />
avancet avancé, 339.<br />
auantur aventure : bezout vaillant<br />
e auauturçwe sa m -rière sera belle,<br />
hardiment menée. 2i9.<br />
auaricc avarice, 316.<br />
aveit, V. evit.<br />
auel, vent, s. fém., 290, 348.<br />
auen, mâchoire, joue, s. fém.,<br />
283.<br />
auertisset averti, 330.<br />
aves, avez de, prép., 304, 307,<br />
308, 309, 310.<br />
auies les auyues, 306.<br />
aviseras, 271, 3:]S; auis a gra<br />
guenelT m'est avis, 309.<br />
auizas, prêter, sg. 3^ pers. : en<br />
- 445<br />
em auizas il s'avisa , il réfléchit ,<br />
278.<br />
auiset, part. pass. : pan oe en<br />
era auizet quand il se fut ravisé,<br />
quand il fut rentré en lui-même,<br />
291.<br />
auoalh assez-, 349 (= a gwalc'h);<br />
V. g'walc'h.<br />
avocadéss avocate, 344.<br />
avoeaf ai'ouer, reconnaître, 231<br />
— auoeet avoué, reconnu, 293.<br />
auy l'envie, 316.<br />
a[z] = A de + z, jouant le rôle<br />
de pronom possessif de la 1^ pers.<br />
du sg. : an froez a coff le fruit de ton<br />
corps : ha joue aujourd'hui , en<br />
haut-vannetais, le rôle de pronom<br />
possessif de la 2« pers. du sg. :<br />
bas hani le lien (écrit ha ç'hani!), bas<br />
hanhue ton nom : r. a 3 ; c/". evit a<br />
vont hy pour l'avoir {pour à toi être),<br />
pour que tu l'aies, 33 {v. bezaff II).<br />
az i=a relatif + z, pronom per-<br />
sonnel régime 2« pers. du sg.,<br />
r. a 1.<br />
az = a ei + z possessif, v. ac<br />
conjonct.<br />
azéet assis, part, pass., 331,<br />
337 : cf. asez.<br />
azeule adore, impér. sg. 2= pers.,<br />
300 — azuly adorer, ibid.<br />
aznat connu : ez guiliz haznat ;e<br />
vis clairement, 272.<br />
aznauaflfje connais, reconnais,<br />
prés. sg. i^" pers., 311 — aznauezo,<br />
futur sg. ^'^ pers., 293 — hanauas,<br />
prêter, ad. 3« pers. sg., 373 —<br />
aznaffe, cond. prés, ou futur second.<br />
3® pers. sg., 276, 290 — aznaout,<br />
anaout, inf. prés., 315, 321, 322,<br />
323 — aznauezet,banauet,pa?'/.pa5s.,<br />
290, 339.<br />
azrouant l'ennemi, le démon,<br />
274. 276; azraouant, 323 — Plur.<br />
ezrevent, 235.
a<br />
ba = e bars, v. parz.<br />
badez, pi'és. ind. 3^ pers. sg. :<br />
mez badez je te baptise, 252; nep a<br />
badez, celui qui baptise, 257 —<br />
badezo, futur sg. 3" pers. — badezas,<br />
prêt. sg. 3« pers., 282 — badezet,<br />
part, pass., 251, 257.<br />
badezyant baptême, s. fém.,<br />
257, 258— badizient, 252; badiziant,<br />
294 — badyœnn, haut-vannet., 344.<br />
baelec prêtre, 272, 325 —<br />
beleg, 256, 297 — belec, 298.<br />
balemout, v. abalamour.<br />
bamdé, v. pemdez.<br />
ban, V. pan.<br />
ban = barz ou barh an, v. parz.<br />
bannech goutte, s. masc, 250.<br />
banneu les bans (pour le ma-<br />
riage), 330.<br />
banvez bombance, bonne chère,<br />
364, 365.<br />
bar = e barz ar, 370, v. parz.<br />
bara pain, s masc, 245, 323,<br />
330, 363, 370, 372, 376.<br />
barac'h, 190.<br />
barados, v. parados.<br />
baranres file , front d'une<br />
troupe [gl. linea), 89.<br />
Barba, N. pr., 278, 279.<br />
Barbara, Barbe, .Y. pr., 278.<br />
barc'h, vannet. pour barz, v.<br />
parz.<br />
barcot devins, imposteurs {gl.<br />
caragios), 89.<br />
BARDOS, 15.<br />
hSLrn jugement, s. fém. et inf.,<br />
251, 261, 287, 293, 295.<br />
baronnes [baronne) princesse,<br />
281.<br />
baronnet barons, 351.<br />
barz, V. abarz.<br />
bat stupeur, élourdissement {bat<br />
uel crit, gl. frenesim), 89.<br />
bet<br />
baut, adv. : ententet baut com-<br />
prenez bien, 285.<br />
be, ben, etc., v. bezaff.<br />
béar, v. berr.<br />
beb ou bed tombe {gl. tumuli,<br />
génit. sg.), 89, v. bez.<br />
BECCO, 15.<br />
bech faix, s. masc, 295.<br />
bed, V. bet.<br />
bede, v. bete.<br />
bedis les Jiabitants du monde,<br />
subst. plur., 247.<br />
belec, V. baelec.<br />
beguel nombril, 266.<br />
belly puissance, 270, 271, 274<br />
— avec le sens de seia : an froez<br />
a douguez e'z belly, 274.<br />
bemdez, v. pemdez.<br />
benac, v. penac.<br />
bénéfice béncfice, 297.<br />
benêt cimetière, s. fom., vannet.<br />
pour bered, 329.<br />
benigaf bénir, inf., 251 —<br />
benigo, fut. sg. 3"^ pers., 250 —<br />
heanisnel, par t. pass., 2&0, 265, 274,<br />
340, etc.; biniguet, 259, 298, 349;<br />
beniguet, 329, 331 — binizien, inf.,<br />
297.<br />
bennoez bénédiction, 209.<br />
benuyo, fut. sg. 3" pers. : me<br />
benuyo je jouerai, je ferai de la<br />
musique, 283.<br />
beo, V. beu.<br />
bepret. v. pepret.<br />
berr court, 250, 297, 336, 347,<br />
349.<br />
berger berger, 285.<br />
berhonnec, r. brezonnec.<br />
berma, v. breman.<br />
besou, V. bizeu.<br />
bet le monde, s. masc, 243, 244,<br />
278, 294, 321, 322, 335; bed, 329,<br />
339, 348 — en bet au monde : Ira
— 447 —<br />
bet beza<br />
en bet rien du tout, 294 ; tantacion<br />
é'r bétt aucune tentation, 343.<br />
bet vie : en divez bon bet à la fin<br />
de notre vie, 274.<br />
het jusqu'à, 343.<br />
bete, bede jusqu'à, 299; bette,<br />
351, 335 — bede, 242, 252, 258,<br />
270, 288, 289 ;he v^i^z jusqu'à lui,<br />
332 (=bete).<br />
bétel ou becel [gl. bulla), 89.<br />
EETULLA, 15.<br />
beuet noyé, part, pass. , 338<br />
(beu-et en deux syllabes; eu comme<br />
eu, comme dans le français heu-<br />
reux).<br />
beure matin (eu français dans<br />
heureux), s. masc, 276.<br />
beurs dans a heurs, v. perz.<br />
beu vivarit, 260, 267 — beo, 231,<br />
371 — bénv, 369 — béuu, 331; biu,<br />
376.<br />
befuaff vivre, inf. 239 ; bévaii,<br />
366, 368; béva, 363, 366, 372;<br />
béwign, 331; béwein, 379; biueing,<br />
bhieign, bihuin, 359, 375, 356 —<br />
Prés. ind. sg. 2^ pers., beuez, 267<br />
— Impér. sg. 2^ pers., beu, 257<br />
— Prés, second, ou imparf . , plur .<br />
3* pers., e uevent ils vivaient, 347<br />
— Pari, pass., béwet, biwet, 380,<br />
377.<br />
be'wanté pour bewranté, voir<br />
pe'wrante.<br />
bez tombe, s. masc, 267, 271,<br />
281.<br />
béz, V. bis.<br />
bezhat mettre dans la tombe,<br />
enterrer, 267.<br />
Bezaff I, verbe substantif.<br />
Pour le prés, ordinaire, v. ouff,<br />
off, eus, ma, edy.<br />
Présent d'habitude.<br />
Sg. ï^^pers., mar bezaff cuit, 286;<br />
2"^ pers., pan vez, mar bez, 276, 283<br />
— guhavé parfois = guez a vez, gueh<br />
,<br />
a ve, il y a des fois {fois il est),<br />
339 — Plur. 3^ pers., mar bezout<br />
s'ils sont (sens futur), 323.<br />
Impératif prés.<br />
Sg. ^^pers., na vez, 331 ?>''<br />
; pers.,<br />
bezet, 254, 260, 261, 293,322, 323,<br />
335; baitt, bet, 343, 330 — Plur.<br />
2« pers., bezit, 326; bezet, 349;<br />
haut-vannet. baih : baih hun avocadess<br />
soyez notre avocate, 344.<br />
Futur prim. et subj.<br />
Sg. l'^ pers., ma'z viziff de façon<br />
que je sois, 249 ; na viziff, 244 ; gryt<br />
ma'z fiziff faites que je sois, 300;<br />
2^ 2:)ers. bezy, bizi : ma'z vizi, 252,<br />
257, 275, 276, 292, 303; bi : ne vy<br />
tu ne seras pas, 331, 337, 338;<br />
3® pers. bezo dans ne vezo, ez vezo,<br />
a vezo, ma'z vezo, pan vezo, etc.,<br />
244, 245, 247, 250, 286, 288, 294,<br />
306, 307, 331, 337, 347, 349 — bo<br />
dans ret a vo, c'hui a vo, 337, 354<br />
{ces formes ont dît être autrefois<br />
uniquement des formes subjonctives<br />
correspondantes à be, et ne peuvent<br />
pas être toujours considérées comme<br />
des contractions de bezo) — Plur.<br />
!'
eza<br />
273, 278, 279, 289, 290, 299, 318<br />
(en <strong>armoricain</strong> moderne, ces formes<br />
se sonl confondues souvent avec<br />
celles de V imparfait du verbe subs-<br />
tantif oa, oann, comme il est facile<br />
de s'en rendre compte par l'étude<br />
des formes du verbe avoir, formes<br />
composées du pronom à cas oblique<br />
et du verbe être : v. plus bas) ;<br />
avec ez , foue : croas ma'z foue la croix<br />
sur laquelle il fut, 299, 301 —<br />
Plur. 3^ pers., ez vihont ils furent,<br />
293.<br />
Imparfait (prés, second.).<br />
Voir oa,edoa [à noter pa védo lors-<br />
qu'il était, forme née de l'analogie,<br />
par alliance de édo avec les formas<br />
commençant par b).<br />
Conditionnel (futur secondaire) employé<br />
surtout en proposition dépendante.<br />
Sg. !'* pers., benn : onestant ez<br />
venn, 291;<br />
leset muy, 275;<br />
2*= pers., bes : ne ves qiiet<br />
3
eza<br />
364, 366; ô véza ilastumet ayant<br />
ramassé, 363; o veza nia'z eo distrôet<br />
parce qu'il est revenu {étant qu'il<br />
est revenu), 364 ; ô véâïï me hé distrôet<br />
•parce qu'il est revenu, 3G4. En tête<br />
d'une proposition, placé avec le verbe<br />
être, il n'a pas de sens bien défini :<br />
besan uoamp tud quer nous étions<br />
parents, 330 {cette tournure est très<br />
employée aujourd'hui: vannet. bond<br />
e wem...).<br />
Passif (présent d'habitude).<br />
Pan vezer en hostalery quand on<br />
est à l'hôtel.<br />
Participe passif.<br />
Bezet, bet, avec le verbe être joue<br />
le rôle du français été : so bezet<br />
crucifiet a été crucifié, 260 ; quement<br />
mat so bet gret, 297; pehany a zo bet<br />
coneeuet qui a été conçu, 331 ; es on<br />
bet /ai été, 350; re hardeh é onn bet<br />
trop hardi j'ai été, 358; bet on alies<br />
en cals deus a dengeur, 349.<br />
Avec le verbe avoir, bezet, bet<br />
joue le rôle du français eu : an<br />
privilegeon a heus bezet les privilèges<br />
que tu as eus, 254; qerkent e poa<br />
bet anjandret aussitôt que vous aviez<br />
engendré, 348 ; i-, bezaff au sens<br />
d'avoir.<br />
bezaf, bout peut aussi se cons-<br />
truire avec le pronom possessif<br />
e son, sa, comme un simple<br />
substantif : rayson arali a laquaf d'e<br />
bout cordial leshanvet je donne une<br />
autre raison pour qu'il soit {pour<br />
son être) surnommé cordial, 286,<br />
goude e vout debret après qu'elle<br />
eût été mangée {la pomme) = après<br />
son être mangé, 354.<br />
bezaff II, avec pronom infixe,<br />
dans le sens d'avoir.<br />
Bezaff, bout, avec pronom infixe<br />
{à cas oblique dans le sens du datif<br />
ou du génitif), prend la valeur<br />
d'avoir : me a'm bezo j'aurai; motà-mot<br />
: c'est moi à qui sera. Les<br />
verbes eus est [il y a), deus; oa était,<br />
doa, sont construits de même façon ;<br />
nous donnons ici toutes les formes<br />
combinées de ces verbes ayant le<br />
sens d'avoir; d'ailleurs elles ont<br />
influencé les formes de bezaff en<br />
provoquant des créations analo-<br />
giques , et sont même souvent<br />
difficiles actuellement à en séparer<br />
(f. eus, oa). Les troisièmes personnes<br />
du sg. et du pluriel sont remar-<br />
quables par la présence de de :<br />
en devezo il aura , ho devezo ils<br />
auront. Le verbe est en réalité tou-<br />
jours à la 3^ pers. du sg., le<br />
pronom seul change.<br />
Présent ind.<br />
Sg. i^" pers. : em bés, am eus, eni<br />
eus, meus, mes : péhet em bès j'ai<br />
péché, 378, 380; me... am eux<br />
pechet /ai ^e'c/te, 261; cf. 245, 263,<br />
266, 279, 291, 297, 348, 349; me<br />
meus = me a 'm eus, 315; me mes,<br />
332; emmeus, 310, emeuz, 364, me<br />
ne 'm eux quet moi je n'ai pas, 284<br />
— 2^ pers. ; e fes = az bes, az eus, ez<br />
eus, a heus, é bes, hess; a teus, teus :<br />
n 'e fes greit tu n'as pas donné, 380 ;<br />
te fès lahet txi as tué, 380 ; te. . . az<br />
eux gallout, 251 ; morchet az eux, 284 ;<br />
pez a dra ez eux te m&mb\e.i pourqxioi<br />
as-tu assemblé? 290; an priuilegeou<br />
a heus bezet, 234; a heus, 37 3, mar è<br />
hes si tu as, 336; ma n'é es quet, 282,<br />
me ouer petra hess groet je sais ce que<br />
tu as fait, 370 (petra hess = petra<br />
e hess = petra az es) ; te hès tu as,<br />
357; caer a teus prezec tu as beau<br />
dire, 353 ; ha te teux guelet as-tu vu,<br />
283 — 3« pers. maso,, a 'a deveus,<br />
29
eza<br />
en deveiis, en deiis, en dès, en eus, en<br />
es : nep a 'n deueux hon offancet celui<br />
qui 7WUS a offensés, 260; Doue en<br />
deveus Dieu a, 353; piou en deus qui<br />
a? 321, 322; re en dès reit ceux qui<br />
ont donne, 329 ; père 'n eus ceux qui<br />
ont, 368; en eus, 352, enn dess, 343,<br />
en es, 370, 374 — Fémin. he deveux ,<br />
he deves, he deus : un dra a treus he<br />
deueus groaet elle a fait quelque chose<br />
de travers (mal), 284; trebuchet he<br />
deues, 238; merch iouanc pehiny n "e<br />
deus, 292.<br />
Plur. i^^ pers. : hon eus, honneus,<br />
on deus, en hon eus, un ness : pet<br />
aduersour hon eus combien d'adver-<br />
saires avons-nous, 323; honneus,<br />
305; on deus, 364; amen en hon eus<br />
ici nous avons : v. en particule<br />
verb.; ni a ouer un nés manquet ?ious<br />
savons que nous avons manqué,<br />
339 — 2« pers. : oz eus, houz eus, o<br />
eus, oc'heus, oc'h euz, ou hues, e c'hwès,<br />
e ouess, huess; e pes = oz bes, pes =<br />
[e] pes : ha huy oz eux avez-vous,<br />
truin vat oz eux avez-vous du bon vin;<br />
huy eus nettra, 305 ; ha huy houz eux<br />
guelet, 283 ; a cueus oc'h eus avez vous<br />
regret, 322; cleuet oc'hues, 333, hoc"h<br />
eus, 307, 367, ec"h enz, 364; grareu<br />
ou huesreceuet, 327, n'e c'hwès, 327,<br />
hui huess (= hui e huess), 377, n'e<br />
ouess lavaret, 344; n 'e pes reit vous<br />
n'avez pas donné, 373, cf. 371;<br />
pes lahed vous avez tué, 371 —<br />
d^pers. : o deueus, o deus, ho des : n<br />
'o deueux quet dellezet quen ils n'ont<br />
pas mérité autre chose, 266; ar re o<br />
deus, 323;brassan ami ho des, 336.<br />
Présent d'habitude.<br />
Ne zacorant quet conte ag er peh ou<br />
devé touchet ne rendent pas compte<br />
de ce qu'ils ont touclié, 330; devè<br />
= devez, auec z dentale spirante.<br />
450<br />
beza<br />
Impératif.<br />
Plur. \'^ pers. : hon bet pardon,<br />
300; 2« pers. ho bezet coufi ayez<br />
souvenir, rappelez-vous, 307; ho pet<br />
coi'in, 340.<br />
Futur (et subjonctif).<br />
S(j. 1" pers. : incontinant ha nia<br />
em bezo roanyet aussitôt que j' aurai<br />
soupe, 307 — 2" pers. ez vezo (e<br />
pezo, e \io appartiennent proprement<br />
à la 2« pers. du plur.) : tra en bet ne<br />
'z vezo quet quen tu n'auras plus rien<br />
du tout, 275; cf. pa ez vezo, 290;<br />
n'é pezo tu n^ auras pas; frezieu é po<br />
lu auras des frais, 337 — 3" pers. :<br />
eguit ma eu devezo pour qu'il ait, 261;<br />
en devezou, 343.<br />
Plur. !''« pers. : ny on bezo nous<br />
aurons, 310, ny on hou, 329 —<br />
2« pers. : pa o bezo lorsque vous<br />
aurez; cf. 306 ; n 'e pezo = n 'o pezo<br />
= n 'oz bezo, 335 — Supers. : que<br />
n' ou devou greit jusqu'à ce qu'ils<br />
aient fait, 330.<br />
Imparfait (Présent secondaire).<br />
Sg. l''" pers. : am oa, am boa :<br />
hoant am oa j'avais envie, 2kl \<br />
ne 'm boa guelet, 350 ; ma 'm boa<br />
oreur, 349 — 3^ pers. masc. : an, en<br />
devoa, an efoa, en évoa, en doa, en<br />
oa, en a : er nen devoa quet nemet<br />
hy parce qu'il n'avait qu'elle, 311 ;<br />
un den an efoa, 366 ; hag an éfoa<br />
c'hoand, 367; en évoa, 368; en doa,<br />
318, 363; goude 'n wa, 372; p'en<br />
a dispignet itenied en a, 368.<br />
Plur. 2e pers. : oz oa, e poa = oz<br />
boa; huy oz oa goulennet vous aviez<br />
demandé, 248, qerkent e poa bet<br />
anjandret, 348 — 3* pei^s. : n 'o<br />
deffoa quet deraeus a vugale, 347.<br />
Prétérit (est arrivé à se confondre avec<br />
les formes en -oa en maint endroit).<br />
Sg. 2" pers. : az voue, affoe; ha 'n<br />
levenez az voe et les joies que tu eus,
274; an pemzec solac afïoe les quinze<br />
consolations que lu eus, 273 —<br />
3^ 'pevs. masc. : en deiîoe, an éfoé, an<br />
doe : ha 'n casty en deffoue Doue et<br />
de la torture qu'eut Dieu, 301 ;<br />
en deffoe, 263; pe 'n éfoé dispignet<br />
lorsqu'il eut dispensé, 366; ha pa en<br />
doe dispignet kemend en doa lorsqu'il<br />
eut dépensé tout ce qu'il avait, 363 :<br />
pa 'n dwa dispignet kemend en dwa,<br />
365, goude 'n wa, 372, ha p 'en a,<br />
368, 370 — Fémin. he deffoye disputet<br />
lorsqu'elle eut discuté, 290 ; pemzec<br />
levenez he devoe, 274.<br />
Plur. 2« pers. : dre n poan. . . hoz<br />
boue par la peine que vous eûtes, 300<br />
— 3« pers. : pan ho deffoe lavaret<br />
lorsqu'ils eurent dit, 293.<br />
Conditionnel présent (futur secondaire)<br />
(Pronon infixe avec des formes de be,<br />
bihe, behe).<br />
Sg. 2« pers. : na lauar quet es te<br />
hy... guelet ne dis pas que tu<br />
l'as vue (que tu l'aies vue), 284<br />
[cf. a teus, te teiis) — 3^ pers. masc. :<br />
en deffe, en devehe, en nehè : na gredan<br />
quet e ve un den . . . en deffe bet goelet<br />
je ne crois pas qu'il y ait un homme<br />
qui ait vu, 349; en deffe, 297;<br />
hwanteid en nehé il aurait désiré,<br />
374; ean en devehe carzet il aurait<br />
aimé, 379.<br />
Plur. i^^pers. : pebez hoary on be ny<br />
quen quel autre jeu pourrions-nous<br />
avoir, 283 — 2« pers. : ho pe cals<br />
a druez vous auriez beaucoup de pitié,<br />
340 — 3® per5. : ez gourhemenas ez<br />
deuzye an oll gramerianet hac en hoz<br />
dévie presantou {lég. ho dévie) il<br />
ordonna que tous les grammairiens<br />
vinssent . . . et qu'ils auraient des<br />
présents, 292.<br />
Cffladrtionnel passé (prétérit secondaire<br />
au point de vue de la forme, mais non<br />
toujours au point de vue du sens).<br />
Sg. 3^ perj. ; c'hwanteid en divijé<br />
— 451<br />
beza<br />
il aurait souhaité; en ijé, 368, en<br />
izé, 370 ; c'hwant en isé bet, 372.<br />
Ce prétérit secondaire a la valeur<br />
ici et en beaucoup d'endroits aujourd'hui<br />
d'un futur secondaire et msme<br />
d'un imparfait d'habitude.<br />
Rem. Les formes de la 3^ pers. du<br />
sg. comme celles des autres verbes,<br />
peuvent. précédées du pronom sujet,<br />
servir à toutes les personnes : evel<br />
pa ve me en deffe comme si c'était<br />
moi qui exil fait, 297 (cf. me a gar<br />
j'aime, mot-à-mot : c'est moi qui<br />
aime).<br />
Infinitif.<br />
1° Construit avec lepartic. passif,<br />
sans pronom exprimé, bezaff, bout,<br />
peut avoir la valeur du français<br />
avoir : avis a gra gueneff ho beza guelet<br />
m'est avis que je vous ai déjà vu<br />
(vous avoir vu), 309; goude béa<br />
dastumet après avoir ramassé, 363;<br />
arlerc'hbou' dastumet, 374 (raot-à-mot :<br />
après être ramassé).<br />
2° Avec le pronom infixe, bezaf,<br />
bout, équivaut à un verbe à un<br />
mode personnel :<br />
Sg. 2'^ pers. : mat ar en douar ne<br />
houantey evit a vout-y dre trompery<br />
bien sur la terre tu ne désireras<br />
pour l'avoir par tromperie, 331,<br />
(evit a vont y = evit az vont y<br />
pour à toi être = pour que tu l'aies)<br />
— 3^ pers. : en devout, en dont : pin<br />
e faute Alexis en devout de briet qui<br />
veut Alexis avoir pour époux, 358 ;<br />
e tas tfthôïi en dout diannes il lui<br />
arriva d'avoir besoin, 378.<br />
Plur. 2" pers. : hou pout = hoz<br />
bout : de péhany e recommandan doh<br />
hou pout dévotion à qui je vous recommande<br />
d'avoir dévotion, 329; ni hou<br />
trugairica hou poud tardet, 360 —<br />
S'' pcr*. .'manque a hou devout groeit<br />
faute pour eux d'avoir fait, 329.
ezg<br />
Rem. Le verbe caffout. caout sert le<br />
plus souvent d'infinitif dans le sens<br />
d'avoir.<br />
bezgoaz, r. bizgoas.<br />
bezew, v. bizeu.<br />
bezret cimetière, s. fém., 265 :<br />
cf. benêt, bez.<br />
bian. v. bihan.<br />
bicoled fureur, démence (gl.<br />
vecordia), 89.<br />
bihan petit, 109, 245, 248,<br />
249; bian, 348; bien dans byen-be-<br />
pen, 191 — superlat. bihanafu : da<br />
biiianafii au moins, 256.<br />
bilan vilain, 216, 280, 285.<br />
hilletteneu billets, s. plur.. 330.<br />
binizien. v. benigaf.<br />
bion, V. buan.<br />
biu, r. beu.<br />
biruiquen. v. bizviquen.<br />
bis doigt, s. masc, 364, 365<br />
— béz : ar e véz sur son doigt, 380.<br />
bitat tailler? {gl. resicaret), 89.<br />
bizéu bague, 316 — bezew, 378,<br />
380 — besou, 259.<br />
bizgoas jamais (au passé), 294 ;<br />
bezgoaz, 256; bezcoaz, 293; biskoaz,<br />
biskwaz, 364, 366; biscoas, biskwas,<br />
348, 367,369, 373 ; biscoah, biskwac'h,<br />
337, 375, 378, 380.<br />
bizuiquen jamais [au futur),<br />
245, 247; bizhuyquen, 270, 275 —<br />
biruiquen, 321, 355; birhuiquen, 331.<br />
blaio, V. bloaz.<br />
blam bldme, 252, 335.<br />
blam blâmer, infin., 293 —<br />
blamet, part, pass., 318, 340.<br />
blas, V. bloaz.<br />
hla-set qui a bon goût , bien goûté,<br />
308.<br />
blasphemi blasphémer, infin.,<br />
321.<br />
bleiz loup, 325.<br />
bleoc chevelu (gl. criniti), 89.<br />
bleocion, 'plur. de bleoc (gl.<br />
pilosos), 89.<br />
— 452<br />
bout.<br />
bleuen un cheveu, s. fém., 294.<br />
bleuou crinières (a bleuou, gl.<br />
jubis), 89.<br />
bleuzuen fleur (eu z=. eu français<br />
dans heureux), s. fém., 269.<br />
blinder mollesse \gl. segnitia),<br />
89.<br />
blinion mous (gl. inertes), 89.<br />
blizien année, s. masc, 242<br />
— glyzen : dou pe try glyzen, 275.<br />
bloaz an, s. masc, 242, 243,<br />
256, 263, 287, 288, 313, 366; bloas,<br />
315, 322, 350 — blas, 348 — bla,<br />
348, 347, 371 — Plur. blaio, bleyew,<br />
367, 380.<br />
bloh entièrement, 328.<br />
bo : V. bezaff.<br />
boa : V. bezaff.<br />
bocion : V. bue.<br />
bodin troupe [gl. manus), 89<br />
— Plur. bodiniou, 89 igl. phalangis).<br />
boestol ou bostol de bête [gl.<br />
bellunia), 89.<br />
boet nourriture, s. masc, 192,<br />
323 — Plur. boedou, 257.<br />
boitolion nourrissants [gl. esci-<br />
feris), 89.<br />
bonamant bonnement, 309.<br />
bôïïbâns, bombance bom-<br />
bance, 365, 373.<br />
bonjour bonjour, 357.<br />
bord le f>ord, 338.<br />
bocen la peste, s. fém., 324.<br />
botow, boto sabots, et, suivi de<br />
1er cuir, souliers, 367, 374 — botéw,<br />
boteu, 380, 376; boutou, 364, 372;<br />
bwétéw, 378.<br />
bougeden bougette, 306.<br />
bourc'hisen bourgeois, s. plur.,<br />
324 — bourhygen, 347.<br />
bourustéd réjouissance, 377.<br />
houM il embrassait, prés, second.<br />
ou impur f. ind., 371.<br />
bout : V. bezaff.<br />
boutez sort, 287.<br />
bouto-w, V. boto-w.
out<br />
boutaillat le contenu d'une bou-<br />
teille, 283.<br />
boutig étable à bœuf, mot à mot,<br />
maison des bœufs {gl. stabulum), 89.<br />
bouzellou boyaux, ventre, 265.<br />
br = barh, v. parz.<br />
braesel (pron. bresel) guerre,<br />
s. masc, 310 — Plur. brezelieu, 339.<br />
brao beau, 353.<br />
bras grand; 2.54, 278, 280, 291,<br />
337, etc., etc.; braz, 368, 370 —<br />
Comparatif brassoch, 247, 297, 332<br />
— Superlatif brassa, 261 , 321 , 341 ;<br />
brassan, 332, 336.<br />
brases grosse, enceinte, 247.<br />
BRATUDE, 9.<br />
brech bras, s. fém., 283.<br />
bredér, i'. breuzr.<br />
breff bref, 283.<br />
Brehant Dincat, 97.<br />
breiny tu pourriras, fut. ind.<br />
2" pers. sg., 27 3.<br />
Breiz la Bretagne <strong>armoricain</strong>e,<br />
245, 230, 277, 278, 318, 323, 324,<br />
V. Brittia à V Index des noms de lieux ;<br />
Breiz Isell la Bretagne basse (la<br />
Bretagne <strong>armoricain</strong>e, la Petite-Bre-<br />
tagne), 318.<br />
breman maintenant (a pretman),<br />
249, 230, 276, 278, 291, 294, 297,<br />
338, 347, 349, 353, 353 ; bremen,<br />
331 ; berma, v. prêt.<br />
brepet v. pepret.<br />
breton breton, adj., 247.<br />
Bretonet les Bretons, 248.<br />
Bretonery le pays breton, 245.<br />
248.<br />
breuzr, breur frère : breuzr,<br />
238; breur, 336, 364, 366, 369, 373;<br />
breu, 375, 379; breuï, 378; brér, 377<br />
— Plur. breudeur, 272, 341 — bredér,<br />
329, 359.<br />
brezelieu, v. brœsel.<br />
brezonec la langue <strong>bretonne</strong>,<br />
260, 297, 298, 299, 303, 317; bre-<br />
honnec, berhonnec, 327, 342.<br />
453<br />
bwet<br />
Briec (sant) Saint Brieuc, 326.<br />
brientinion nobles {gl. ingenuis),<br />
89.<br />
bro pays, s. fém., 242, 243, 243,<br />
259, 323, 363, 370, 379, etc. —<br />
Plur. broeziou, 292 : cf. Brosaos.<br />
bronnhas allaita, prêter. 3'=<br />
pers. sg., 27 3.<br />
broolion qui sont du pays, plur.<br />
de brool, dérivé de bro {gl. patrias),<br />
89.<br />
Bro-saos le pays des Saxons,<br />
l'Angleterre, 310;Brosaux, 323.<br />
brot zèle, chaleur {gl. zelotipi*,<br />
spiritus), 89.<br />
broys gens du pays, 282 : cf.<br />
bro.<br />
brut réputation, bruit : deii a<br />
brut homme de réputation, 280;<br />
beb ober quais a vrud sans faire beau-<br />
coup de bruit, 351.<br />
buan rapide, vite, adj. et adv.,<br />
284, 364; buhan, 272, 280, 318, 367<br />
— Plur. buenion, 89 {gl. concitis).<br />
buanec impatient, 271, 272.<br />
buaneguez co/ère, s. fém., 258,<br />
3U).<br />
bue pourri {gl. putris), 89 —<br />
Plur. bocion pourris {gl. putres),<br />
89.<br />
bud gain, profit {gl. bradium, leg.<br />
bravium?), 89.<br />
buenion v. buan.<br />
bues étable (in bues, gl. in bobaello,<br />
leg. in bovello), 89.<br />
buguel enfant, 249, 299, bugel,<br />
348 — buguel berger, 318 — Plur.<br />
bugale, 347, 348, 353.<br />
Buhez vie, s. fém., 243, 263,<br />
282, 288, 297, 326; bûchez, 288;<br />
buez, 242, 289; bue, 347, 349, 350;<br />
buhé, 334, 338, 356, 360.<br />
buorth étable à bœufs {gl.<br />
bouello), 89.<br />
burzut miracle, s. masc, 246.<br />
bwétew, V. botow.
cab<br />
cabestr licou, s. masc, 303.<br />
cabiten capitaine : me voa o ha-<br />
biten j'étais leur chef, 350.<br />
cador chaire (àprêcher), s. fém.,<br />
bede'n cador jusqu'à la chaire,<br />
247.<br />
cadr beau, 89 {gl. decoreo) —<br />
cazr, 273; cazre, 291, 293 — caer :<br />
prest caer tout prêt, 359; caer a teiis<br />
prezec tu as beau dire, 353; cf.<br />
308, 310 — caezr {pro?i. caer), 316<br />
— Superl. caezraf, 230; caeran, 336<br />
— Exclamatif : cazret den le bel<br />
homme! 250 ; caezret stat quelle belle<br />
situation! 251.<br />
quœ va, imp. 2^ pers. sg., 244,<br />
V. a 9.<br />
kaer, ker, autrefois : fort, ville<br />
forte; aujourd'hui : ville, village, et<br />
avec l'article défini, la maison,<br />
s. fém. : kaer 292, 305, 306, 307,<br />
310 — Ker, dans Gilles de Keranpuil,<br />
260 : v. les noms en kaer, ker dans<br />
l'index des noms propres; ar guer,<br />
324, 330; d'er guér à la ville, 342,<br />
347; en queer à la ville, 289 — el<br />
me tè d'er gaer comme il venait à la<br />
maison, 380; d'er gér à la maison,<br />
377.<br />
cafaou douleur ( spécialement<br />
aujourd'hui, plaintes à l'occasion<br />
de la viori), 295; caffou, 243;caffau,<br />
300; cafuoez, 269.<br />
caffauas elle eul deuil, prêter,<br />
sg. 3'^ pers., 300.<br />
cafaf je trouve (caffout, trouver,<br />
obtenir, avoir).<br />
Prés, ind., sg. i^^ pers. pe prederaf<br />
a cafaf garv quand j'y médite, je le<br />
trouve dur, 263 ; en em caffaff je me<br />
trouve, 310; caffan, 353 — 3« pers.,<br />
queff : mar e queff y s'il la trouve,<br />
285, cf. 296 — Plur. 1" pers.: mar<br />
454 —<br />
cal<br />
en em ciffit claff, 311 ; mar cafFet donr,<br />
250.<br />
Futur ind., sg. 3" pers. : pan e<br />
caffo quand il la trouvera, 286 ;<br />
cavo,<br />
337 — PI. 2*= pers.: em queffot vous<br />
me trouverez, 306.<br />
Prétérit prim. sg. 3"^ pers. : caffas,<br />
289; hag e c'havaz et il trouva, 366<br />
— PL '3'^ pers. : queffsont, 271.<br />
Conditionnel présent [futur se-<br />
condaire) sg. 2" pers. : absolven a<br />
caffenn yaurau l'absolution, 273;<br />
pa he caffen, 286 — Plur. 3= pers.<br />
pi. : mar en em gaffent sHls se trou-<br />
vaient, 349.<br />
Infinitif caffout, 243, 248, 258,<br />
290, 300; cahout, caout, 310, 334,<br />
337, 370 (e teuaz de gaoud ehom) —<br />
caffet, 306, 331, 354, 332 (d'orhaffet);<br />
cavet, 351, 376 (de gavet, d'o havet) ;<br />
càed (de gàed), 368 (caffet a plus spé-<br />
cialement le sens de trouver, aller<br />
trouver).<br />
Participe pass. caffet, 251; cavet,<br />
338, 365, 366, 373; cawet, 377,<br />
378, 379; kauet, 375; caet, 369,<br />
380.<br />
caiget [pron. caijet) mélangé,<br />
336.<br />
CAIO, 18.<br />
caiou enclos, fortifications {gl.<br />
miinimenta), 89.<br />
calamitez calamité, 349.<br />
calât, calet dur : calat {gl.<br />
durili), 89; calet, 286, 299.<br />
calon cœur, s. fém.; 243, 244,<br />
247, 274, 288, 296, 297, 299, 300;<br />
a galon vat de bon cœur, 331 ; eiir<br />
galon, 348; hor c'halon notre cœur,<br />
325 ; e halon son cœur (en parlant<br />
d'une femme), 347; me halon mon<br />
cœur, 338 — Plur. calonau, 300;<br />
calonou, 296; calonneu, 327.
334.<br />
calo<br />
calonnec qui a du cœur,<br />
cals, quais beaucoup : cals, 247,<br />
290, 337, 338, 340, 347, 349; quais,<br />
297, 331; calz, 303, 304.<br />
caluary le calvaire, 299, 301.<br />
camaLÙBiS convenable {(jl.hcihiVn)<br />
89.<br />
CAMBIARE, 18.<br />
cammell crosse, bdlon recourbe,<br />
s. fém., 283.<br />
campagn campagne {guerrière),<br />
330.<br />
CB.n chant, s. masc, 271, 273;<br />
ar c'han le chant, 364, 367, 369,<br />
311, 380 — PI. cannaeneu : er<br />
hannœneu les chansons, 342.<br />
can il chante, prés. sg. Supers.:<br />
an aéra can, 316; pi. Z^pers. canant,<br />
334 — Imp. sg. 3" pcrs.: canet, 330<br />
— Prêter, prim. sg. 3^ pers. : canas,<br />
318 — Imparf. {prés, second.),<br />
cane, 289 — Infîn. : canign, 333 ;<br />
en UT canign en chantant {mot à<br />
mot : dans un chanter), 333.<br />
Participe pas. : cauet, 314 ; cannett,<br />
342.<br />
cannât caution, intermédiaire<br />
[gl. vas, vadis), 89 — cannât mes-<br />
sager, 271.<br />
cainnoilhattra, futur sg.Z^pers.:<br />
lie cauDû // la battra, 286 — Partie.<br />
pass. : cannet battu, 299.<br />
CANECOSEDLOX, 11.<br />
canon le droit canonique, 330.<br />
cânsorted, v. consorted.<br />
cant cent, s. masc, 313, 337<br />
— hantercant demi-centz=z cinquante,<br />
293 — cant mil guez cent mille fois,<br />
309; cant-mill, 313.<br />
cant avec, v. centet et gant.<br />
CANTALON, 10.<br />
KAXTEXA, 9.<br />
cantic, cantiq, 340, 333, 334,<br />
335 — P/ur.: canficou, 324; cantiqueu,<br />
332, 333, 334, 333.<br />
,<br />
455<br />
canton canton : ar c'hanton, ar<br />
hanton, 331.<br />
capab capable, 349.<br />
capacitez capacilé, 330.<br />
capital capital, 316.<br />
carr char, voiture {gl. vehiculum),<br />
89.<br />
car car, conjonct., 337, 339.<br />
ca,r parent, ami, 259, 275, 284,<br />
299 — Plur. : querent, v. que-<br />
rent.<br />
cares amie, 259, 278.<br />
caranj'ame(j'e veux bien) :prés.<br />
ind. sg. {"'pers. ; caran, 334, 359;<br />
2« pers. : carés, 338 ; caress, 357 —<br />
PI. Impers.: queret, 274, 282, 284;<br />
mar queret ...51 vous voulez...,<br />
286, 355; kirit : mar hor c'hirit 51<br />
vous nous aimez, 341; 3» pers.<br />
keront, carant : bara ar pez a geront<br />
du pain tant qu'ils veulent, 367;<br />
mar carant s'ils veulent, 333.<br />
Impér. sg. 2*^ pers. : care {pron.<br />
car) aime, 331.<br />
Futur prim. : sg. 2" pers. : doue<br />
a gary, 331; 3^ pers. : ar re<br />
a garo ceux qui aimeront, 321 —<br />
Plur. 2^ pers.: er péh e garehét ce<br />
que vous voudrez, 339; deut pa<br />
guéret, 352. venez quand vous vou-<br />
drez : V. la note à bihet (hezaff I,<br />
condit.).<br />
Imparfait (présent second.) sg.<br />
l""" pers. carien : en lec'h ma c'harien<br />
où je voulais, 330; Z^ pers.: eff he<br />
care, 279 — Plur. 1" pers. : bugale<br />
a garemp, 341.<br />
Gond. prés, {futur second.) sg.<br />
l^" pers. : ma'z quaren, 297 3^ pers. :<br />
;<br />
carhe, carehé : me e carhe fustetje la<br />
voudrais battue, 286, 339; me garebé<br />
je voudrais, 338.<br />
Infinit, caret, 300 ;<br />
evit e garet j)otir<br />
Vaimer{Dieu), 321,322, 323; carein:<br />
evit er harein, 345.<br />
Passif : Prêter, second. : na ve
mar dispar ez carset quelque extra-<br />
ordinairement que Von fait aimé,<br />
275.<br />
Partie, pass. : caret , 350 —<br />
carzet : eôn en devehé carzet il aurait<br />
aimé, 379.<br />
carantez, quarantez, amour,<br />
affcclion, s. fêm., 273, 274, 282,<br />
298, 300, 325, 326; caranté, 334,<br />
343, 344; ur guir garante, 359.<br />
carantezus affectueux, 325.<br />
cardinale! les cardinaux, 328.<br />
carg charge, fonction, s. f'ém.,<br />
328; me liargue ma fonction, 337;<br />
ou harg leur fonction, 330.<br />
carguet rempli, partie, pass.,<br />
247, 289, 293, 348, 350, 360; carget<br />
plein, 380.<br />
Infinit. carga, 379; cargan, 367;<br />
cargigQ, cargeign, 378.<br />
carnel, charnier, ossuaire, s.<br />
fom., 27 6.<br />
CARNITU, KARNITUS, 6, 7.<br />
CARI'ENTUM, 13.<br />
cartat quart {plein un quart,<br />
mesure de capacité), 336.<br />
cass il envoie : prés. ind. sg.<br />
S'^pers. : hénïnerhass celui-ci l'envoie<br />
(sens passé), 37 0; me ques f envoie,<br />
355.<br />
Impèrat. plur. 2^ pers. : caccit,<br />
caçit, 307, 306, 325; quesset, 353;<br />
casset (apportez), 378.<br />
285.<br />
Futur sg. l""" pers. : ez quasiff,<br />
Prêter, prim. sg. 3^ pers. : caças,<br />
289; kassaz, 363, 367; emân a gasaz,<br />
365, 367; a gassaz, 372, 376; er<br />
tassas l'envoya, 378.<br />
sg.<br />
318.<br />
Jmparf. [dans le sens du prétérit)<br />
3
quel<br />
quelenn enseigner, instruire ,<br />
244, 248, 239 — Cond. prés, {futur<br />
second) sg. 3^ pers. : m 'e quelennhe<br />
je l'apprendrais {ironiquement),<br />
286 — Part, pass., queleanet, 316,<br />
318.<br />
queihyen-raden sauterelles,<br />
287.<br />
CELiraOX.<br />
ce\m.eà. habile {guerg-i-celmed,<br />
gl. efficax), 89.<br />
quemment, qnement, quemet<br />
autant, tant, 234, 236, 276,<br />
280, 288, 290, 291, 294, 297, 298,<br />
303, 310, 336, 337, 338, 341, 348;<br />
kement, 363, 364, 365; kémed, 368,<br />
369, 370, 374; a guement grύeu de<br />
tant de grâces, 343; ar gement se<br />
sur ce, 378; cf. 380; petra é oa<br />
kément-sé ce que c'était que cela,<br />
364; cf. 377, 378, 380, 371, 373,<br />
373, etc.<br />
quemer il prend : Prés. ind.<br />
sg. 2« ;)er5. ; quemerés, 328 ; 3
quent<br />
c'henta,<br />
349.<br />
ar hcnl-àu Je premier, 324,<br />
quentel leçon, instruction, s.<br />
fém., 243, 249, 270, 285, 321,<br />
322, 333, 333; ar guentel man, 323;<br />
nep quentel en aucune, façon, 283<br />
— Plur. quenteliou, 321.<br />
centet avec toi [gl. pênes temet;<br />
auj. genit), 89 : r. gant.<br />
quentiz (= quen tiz) aussitôt,<br />
271,<br />
380.<br />
273; kentic'h, 373, 377, 379,<br />
quenver, v. quever.<br />
ceple d'une manière rcprchcn-<br />
sible? [rjl. reprehensibiliter), 89.<br />
cepriou chevrons, lambris [a<br />
ninou nel a cepriou, gl. laquearibus).<br />
89.<br />
quer cher, adj. : he quer map,<br />
300, 318.<br />
ker = ken, v. quen.<br />
kerkent aussitôt, 364, 366;<br />
querquent, 348; cf. quent.<br />
kerch<br />
303.<br />
avoine, s. masc, 197,<br />
querchet aller chercher, inf.,<br />
284 ; part, pass., querchet? 283.<br />
querchen : é 'z querchen à ton<br />
cou ou autour de ta poitrine,<br />
252.<br />
quercouls aussi bien (=: ken<br />
kouls, bas-vannet. ken kous), 353;<br />
couls, 333.<br />
querent parents, plur. de car,<br />
237, 341; hon hérent nos parents,<br />
329 ; cf. les 7ioms en carant- à l'Index<br />
des noms de lieux.<br />
querentiez<br />
257.<br />
parenté, s. fém.,<br />
querh<br />
querzet.<br />
vannet. pour querz, v.<br />
Querné la Cornouaitles <strong>armoricain</strong>e<br />
(vannet. Kernèw), 324,<br />
325.<br />
kernes, kernans cherté, fa-<br />
mine, s. fém., 368, 372, 370.<br />
458 —<br />
Kernevis les Cornouaillais<br />
323.<br />
cerpit chars {gl. vehieulis), 89.<br />
kerteri famine, s. fém., 378;<br />
quertiry, 313.<br />
querz certes, 271.<br />
querzet marcher, inf., 242;<br />
querhet, 337 — Prés. ind. sg.<br />
2« pers., qiierhès, 338:<br />
3'= pers.,<br />
te querh = te a guerh, 330.<br />
ques, malheureux {terme de pitié<br />
ou d'affection) : o peur ques dal ô<br />
pauvre malheureux aveugle, 337,<br />
{léon. kéaz, vannet. kèh : v. 35).<br />
ques, V. cacc.<br />
quet, joue un rôle analogue à<br />
pas et point, avec une négation ex-<br />
primée ou sous-entendue, 242, 244,<br />
246, 248, 252, 255, 271, 281, 285,<br />
309, 313, 338, 349, etc.<br />
quetan, ketan, v. quentaff.<br />
quetqueflFret tous ensemble,<br />
271.<br />
eu eus regret, s. fém., 322 (s =<br />
z spirante dentale sonore : bas-<br />
vannet. keu).<br />
ceuzet chagrinre, part, pass.,<br />
289, 299.<br />
quezedic {pron. queuzedic) con-<br />
trit, 271.<br />
queudet cité, 198.<br />
queuenderu cousin issu de<br />
germain, 238.<br />
kevrétt, r. queffret.<br />
qne'jlusquas il excita {proprement,<br />
mettre en mouvement),<br />
prêter, prim. sg. 2'^ pers., 281.<br />
quever, quenver vis-à-vis, à<br />
l'opposiie, envers : aelez a dreff hac<br />
a quever des anges derrière et à<br />
côté, 270; quenver, 322, 334; en hor<br />
c'hénver envers nous, 341.<br />
queuren, v. queffren.<br />
quezedic, v. après cueuzet.<br />
quy chien, 284.<br />
kiân, v. da, de, à diff.<br />
,
quic<br />
quic chair, viande, s. masc,<br />
255, 261, 2"0, 275; quicq, 331; ar<br />
c'hic, 323.<br />
quichen : e quichen auprès de,<br />
32L<br />
quil revers, dos, 285.<br />
kile compagnon dans eguile, l'au-<br />
tre, en parlant de deux (mot-à-mot,<br />
son compagnon), 258; map e guile,<br />
fils de l'autre, fils de p. . ., 286.<br />
quiniteru cousine, 258.<br />
cldiS malade, 286, 310, 311, 312;<br />
clan, 335 : cf. clevet.<br />
clandestin clandestin, 330.<br />
clasq il cherche, prés. ind. sg.<br />
Z" pers., a peh pligeadur a clasquès<br />
te quel plaisir cherches-tu? 336;<br />
3= pers., a glasq, 323.<br />
class classe, 321, 322.<br />
Cledguen, auj. Cléden, commune<br />
du Finistère, 198, 260 (c/".<br />
<strong>gallois</strong> Clydwyn, vieux <strong>gallois</strong> Cloit-<br />
guin).<br />
clehurin frelon, taon (gl. musca),<br />
89.<br />
clemou plaintes : ar c'hlemou,<br />
340 (clemm est féminin au singu-<br />
lier).<br />
cleret : guin cleret du vin clai-<br />
ret, 308.<br />
clevet maladie, s. masc, 259;<br />
clenvet, 328 ; cleunhet : ur hleunhet<br />
(pour hleunhuet)? 330.<br />
cle"w entend, écoute, prés. ind.<br />
sg. 3" peis., e gléw [sens passé), 380 ;<br />
— Impér. prés. sg. 2° pers., cleo,<br />
242, 244;cleau, 21Z;plur., 2'' pers.,<br />
cleuit, 307, 340, cleuet, 272, 333 —<br />
Futur sg. l''' pers., cleuin, 331;<br />
2^ pers., cleuy;<br />
3'^ pers., clevei : m'é<br />
clevei (eidiphthongue)je Ventendrai,<br />
337 — Prêter, prim. sg. Z^ pers.,<br />
cleuas, 272, 289, 294, 366, 367;<br />
klévaz, 364, 369;<br />
cléwas, 378, clewas,<br />
klawaz, 374;<br />
376, 377 —<br />
Imparf. [sens prêter.) sg. 3^ pers.,<br />
kléè, 371 — Infin. cleuef, 286, 335,<br />
336, 339, 347 — Passif -.prés. ind.<br />
et subj., na clever on n'entend, 336;<br />
ma'z clevher, 266 — Part, pass.,<br />
cleuet. 291.<br />
cleunhet, r. clevet maladie.<br />
cleyer cloches : ar c'hleyer, 342,<br />
plur. de cloc'h.<br />
clezeflF ^/flà'p, 299.<br />
clommeign nouer, in fin., 330,<br />
clôt gloire, renommée {gl. ru-<br />
moris), 89.<br />
clouar doux [sens propre, tiède),<br />
279, 300.<br />
clorad épluchurcs, balayures,<br />
37 4.<br />
clozou id., 372.<br />
clutam j'accumule, prés. sg.<br />
l^^ pers. {gl. struo), 89.<br />
clutgued amas {gl. strues), 89.<br />
knech colline, hauteur : knech<br />
taou €71 haut et en bas (au ciel et<br />
sur la terre), 230; ouz knech en<br />
haut, 284, 285 — crech : Doue diouz<br />
an crech Dieu d'en haut, 293 ;<br />
pinnit<br />
eun ouz creach montez droit là-haut,<br />
311 : V. quenech.<br />
cnoch tertre (gl. tumulus), 89.<br />
coanyafiT souper, infin., 306;<br />
coanya, 307 — part, pass., coanyet,<br />
307.<br />
coant, couant jolie, 199, 312.<br />
coarays carême : an hoarays,<br />
237; er houareis, 332.<br />
coarch chanvre, s. masc, 199.<br />
coarcholion de chanvre, adj.<br />
au plur. (gl. canabiua), 90.<br />
coat bois, s. masc, 315; v. coit,<br />
coet, dans l'Index des noms de<br />
lieux.<br />
cocitou ciguë (gl. intiba), 90.<br />
coel aruspice, devin (gl. arus-<br />
picem), 90.<br />
coezafif tomber. Prêter, sg. 3^<br />
pers., ïwézâs, 365; coeas, 348 —<br />
Condit. prés, {futur second.), plur.
coff<br />
l""» pers., na goehaimp (prononc.<br />
goehèmp ) pour que nous ne tombions<br />
pas, 34i — Inf., couezaff, 288;<br />
couezo, 260; coéh : de goéh —<br />
PaiH. pass., coezet, 343; couehet,<br />
338.<br />
cofT, cof ventre, s. masc, 236,<br />
260, 273; é gof son ventre [à lui),<br />
372; leis ô hôf, plein leur ventre,<br />
372 — côv : he gôv, 367, 376, 378.<br />
coiFha se rappeler, inf., 279<br />
— Prcs. ind. sg. 3* pers., nep ho<br />
coffa quiconque se les rappelle, 274.<br />
cofFes confesse, prés. ind. sg.<br />
3" pers., nep he cofes, 269; au re<br />
a coffes, 297; me gohessa je con-<br />
fesse, 332 — Inf., coffes : euit en<br />
em coffes, 297 ; cofessat se confesser,<br />
273.<br />
cofrit, 119.<br />
cogant, V. coucant.<br />
coguenou indigène, de même<br />
race {gl. indigena), 90.<br />
coguelt apprêt de la laine? (gl.<br />
laniticium, leg. hiuitium?), 90.<br />
kohan, v. coz.<br />
cohession confession : ur go-<br />
hession, 329.<br />
cohiton le long de, jusqu'à,<br />
119.<br />
col péché, faute grave, 90 [gl.<br />
nefariam rem).<br />
colcet coite {gl. agipam), 90.<br />
coll perle, perdre, 323, 333.<br />
collet, colled perdu, part.<br />
pass., 243, 318, 365, 366, 369,<br />
373; cold, 380; coït, 377, 378,<br />
379.<br />
collech collège, 321.<br />
colery : en em colery se mettre<br />
en colère, 294.<br />
collocou colloques, 303.<br />
collot contribution? [gl. tribu-<br />
tatorio, leg. tributario), 90.<br />
comaer commère, 336, cf. commazreset.<br />
460 —<br />
comp<br />
comairde collègue {gl. colligam,<br />
leg. collegam), 90; comarde, gl. colli-<br />
giuni, ibid.<br />
comâûnad : e comannad au ser-<br />
vice de, 363.<br />
comand commandes, impér. sg.<br />
2" pers., 337 — Prés. ind. plur.<br />
2e pers., commandet, 331, 332 —<br />
Inf, comandy, 333.<br />
comancc commencer, inf. 248,<br />
357; comence, 288; commans, 349<br />
— Prêter, sg. 3« pers., commanças,<br />
290, 323, 348 — Passif, prés,<br />
ind. et subj., ma'z commancer, 279<br />
— Part, pass., commancet, 285, 349.<br />
commencement commence -<br />
ment, 291.<br />
commazreset commères, plur.<br />
de commazr (comaer), 237.<br />
combat combat, 293.<br />
combaty combattre, 293.<br />
comeliacbou camaraderies {gl.<br />
sodalitates), 90.<br />
comenant propnV'ic, 337.<br />
comettet commis, part, pass.,<br />
324, 329; comaîttétt, 343.<br />
commin [gl. annalibus), 90.<br />
comnidder cousin {gl. consu-<br />
brinis) , 90 : cf. quenderu ; comnider<br />
uel 7iit, cousine germaine {gl. amita).<br />
commun, adv. en commun, éga-<br />
lement, 276 — adj., commun, 303,<br />
304 — subst., les gens du commun,<br />
du peuple, 3 47.<br />
communamant fowtîjîu/iemenf,<br />
adv., 347.<br />
communion communion , s.<br />
fém., 261 , 331 ; ar gommiinion, 341.<br />
compaer C07npe'/-e, 336, 337.<br />
compazryen, plur. de compaer<br />
(= conipazr), 237.<br />
compaignun compagnon, 307 ;<br />
roiimpaignoun, 306 — fémin. conipa-<br />
gnones égale, pareille, 292.<br />
compaignunez compagnie, s.<br />
fém., 239, 297, 304, 307; compa-
comp<br />
gniinez, 324; compapnones, 346, 349;<br />
er goioQpagnonuéh , 328, 329, 330;<br />
compagnonneah, 327; eompagnonacli<br />
339. 360.<br />
comparaeson comparaison,^ 4 .<br />
compas cortlour, dimensions,<br />
279.<br />
comportant : péré na hem goin-<br />
poitant quel qui ne se comportentpas,<br />
3'i0,prés. ind. plur. 3'^ pers.<br />
composet composé, part, pass.,<br />
298, 315, 322, 323, 324, 332.<br />
compren comprendre, infin.,<br />
314, 347; conipreny, inf., 348 —<br />
Part, pass., comprenet comp ris, ren-<br />
fermé dans, 327, 328, 329, 34o.<br />
compret, v. quemer, à Vinfi-<br />
îiilif,<br />
comps parole, parler, s. fém.<br />
et infinitif, 246, 281, 286, 336,<br />
337 — plur. compsou, 281, 291,<br />
292, 323; comsou, 288, 297, 303;<br />
coinso, 349; comseii, 334, 337;
conserveing conserver, inftn.,<br />
328 — part, pass., conseruet, 298.<br />
concepuet conçu, part, pass.,<br />
25S, 260; concevet, 334, 347.<br />
consider considère, inipér. sg.<br />
2^ pers., 290; plur. 2*" pers., consi-<br />
deret, 276 — Infin. en em considérai!',<br />
295.<br />
consolation consolation, 297.<br />
consovtet camarades, 338; cân-<br />
sorted, 377, 379.<br />
constant constant, 29 4.<br />
cont compte, 336; na zacorant<br />
quel conte qui ne rendent pas<br />
compte, 330.<br />
contaff rendre compte, inf., 301<br />
— part, pass., contet compté, 336.<br />
contet, part. pass. : gra pront<br />
contet conte, dis vite (gra fais, verbe<br />
auxiliaire), 2i2.<br />
contant content, 324, 334, 337,<br />
355, 359.<br />
contantement contentement<br />
334; contenlament, 349.<br />
contantin contenter, in fin . , 346,<br />
— part, pass., contantct, 24 4, 347.<br />
contemply contempler,<br />
290.<br />
in fin.,<br />
continans : heb ober coutinans<br />
sans faire de retard, 351.<br />
continant incontinent , 247,<br />
249; en continant, 289, 293; incon-<br />
tinant, 294.<br />
contracte, prr'.?. ind. sg. Z^pers.:<br />
er ré a gontracte ceux qui contractent,<br />
330 — passif prés., ez contracter 0)i<br />
contracte, 257.<br />
contraigne , contrainy<br />
con-<br />
traindre, in fin., 359, 293 — Prés,<br />
ind. sg. 2*^ pers., contraignez, 293.<br />
contranancc message? 244.<br />
contredy contradiction, 281.<br />
contristetcy«//'/'5/J, part, pass.,<br />
347.<br />
contrition contrition, 300.<br />
controli : ar ré péré a gontroli ou-<br />
,<br />
462<br />
cosq<br />
zomp ceux qui nous contrarient,<br />
luttent contre nous, prés. ind. sg.<br />
3" pers., 339.<br />
controliaht contradiction, con-<br />
troverse (gl. controversiam), 90.<br />
contulet réunion, collège (gl.<br />
colligas, leg. collegas) , 90; cun-<br />
tullet, gl. collegio, ibid. — Plur.,<br />
cuntelletou, gl. collegia.<br />
convertissaf convertir, inf. :<br />
hon em convorlissaf jious convertir,<br />
29 4; convertisseign, 328 — Cond.<br />
sg. '3^ pers., en ho couuertisse {qu')<br />
elle les convertirait, 293 — part,<br />
pass., conuertisset converti, méta-<br />
morphosé, 287.<br />
conuetis convoitise, 288.<br />
convinquet convaincu, prouvé,<br />
293.<br />
corcid (= kerc'heiz) liérun {gl.<br />
arilea), 00.<br />
cordial cordial, subst., 296;<br />
adj., 351.<br />
corff, corf corps, s. masc, 255,<br />
259, 269, 270, 271, 272, 292, 322,<br />
331, 343; ar c'horf, 323, a gorf, 331<br />
— plur. corffou, corfou, 254; corffueu,<br />
327; lion horveu, 329.<br />
corriget corrigé, 297, 324.<br />
corn corne à boire {gl.,sd])hQ),9Q.<br />
cornigl corneille (gl. cornix), 90.<br />
corol danse, s. masc, ar c'horol,<br />
364, 360, 374, 376, 378, 380; ar<br />
hrol, 378.<br />
corporel corporel, 315, 316.<br />
corvat ventrée {dérivé de corf),<br />
338.<br />
kos, V. causs.<br />
cosmid j^elit lait ou lait caillé<br />
[meid uel cosmid, gl. sérum). 90.<br />
co8onliarmonieux{gl.ca.norà},90.<br />
cospitiot aura chancelé onchan-<br />
cellera, fut. sg. 3*' pers. {gl. tituba-<br />
verit), 90.<br />
cosquor gcnt, peuple : cosquor<br />
Armory, 245.
costez côté, s. masc, 310; daoïi<br />
goste, 341.<br />
cotibunan, v. guitibunan.<br />
couannc/(OUP?/t^(r7Lnoetuam),90.<br />
couarcou guirlandes [gl. séria),<br />
90.<br />
coucant certainement, parfai-<br />
toncnt, 90; cougaat, 269; cogant,<br />
27 4, 29o.<br />
coudet cœur, esprit, 232, 281;<br />
caudet, 301.<br />
couefif cûi/fc, couvre-chef pour<br />
la nuit, s. masc, 311.<br />
couS souvenir, 273, 309; coùn,<br />
32.5.<br />
couffi festin, 303.<br />
coug, r. goug.<br />
coulmic colombe, s. fém. [dimi-<br />
nutif de coulm), 326.<br />
couls : couls a me aussi bien que<br />
moi, 3o.j; v. quercouls.<br />
coulsgoude C{'pent?an
a grennl, 272, 283, 284; da benn an<br />
nau mis cren, 348, eur mis cren un<br />
mois rond, un mois^ilein, 348.<br />
cren, v. cref.<br />
crenaff trembler, in fin., 295,<br />
311 — Prés. ind. sg. 1""" pers.,<br />
crenann ;<br />
2" pers. crenés.<br />
créour créateur, 331.<br />
cri cri, 289, 340.<br />
crie criait, imparf. sg. 3^ pers.,<br />
348 — Cond. pass. avec se7is prés,<br />
{prêter, second), crige, 348 — Inf.<br />
cryal, 266.<br />
crihot il agite, il brandit {gl.<br />
vibrât), 90.<br />
criskétt accru, pari, pass.,<br />
342.<br />
Christ le Christ, 281, 294, 298.<br />
christen chrétien, 245, 254, 258,<br />
299, 304, 321, 323, 331, 332, 339;<br />
chrichén, crechén, 328 — plur. chris-<br />
tenyen, 246, 280, 289, 294, 299;<br />
crechenion, cricheinnon, 327, 356, 345.<br />
crit tremblement {bat uel crit,<br />
gl. frenesin), 90.<br />
croas croix, s. fém., 259, 293,<br />
298, 299, 301; croyx, 294 : cf. croes,<br />
Index des noms de lieux.<br />
crocq saisis, imp. sg. 2" pers.,<br />
251 — Prêter, sg. d" pers crogas<br />
324.<br />
prit {sens intransilif) ,<br />
croeadur enfant, s. masc, 249,<br />
251, 273, 297; crouadiir, 348; crwédur,<br />
376.<br />
croeas créa, prêt, sg., 3^ pers.,<br />
280, 300.<br />
croueer créateur, 290; croer,<br />
295; crouer, 254, 260, 349.<br />
crouet créé, 321, 322, 353, 355.<br />
crogas, V. crocq.<br />
croyx, V. croas.<br />
cron rond (gl. tornatili), 90 —<br />
Plur. cronion {gl. assiles).<br />
cronnemain pierre ronde (a<br />
cronnemain, gl. cylindro), 90.<br />
464<br />
crougaf pendre : ma em erougaf<br />
me pendre, 267.<br />
cruel cruel, 348.<br />
crueldet cruauté, s. fém., 310.<br />
crum (u = ou français) recourbé,<br />
gl. ceniuo), 90.<br />
crucifiet crucifié, 260, 293, 299,<br />
300, 331.<br />
cueus, V. après quetqueffret.<br />
cuîldoux, 250, 318.<br />
cuit{pron. l'û)quilte, débarrassé,<br />
adj., 249 ; quit da vonet quitte d'aller<br />
351 — Les formes du verbe aller<br />
accompagnées de kuit prennent le<br />
sens de s'en aller, partir : mont a réaz<br />
\\x\iilsen alla, 365, 366, 370,<br />
372, 374.<br />
quittançou quittances, 304,<br />
{pron. l'a).<br />
quittes tu quittes {pron. l'iï),<br />
prés. ind. sg. ^epers., 338 — Impér.<br />
plur. 1" pers., quittayt, 356.<br />
culed maigreur [gl. macies),<br />
90.<br />
cunnaret rage (cunnaret bostol,<br />
gl. beluina rabies), 90.<br />
cunrunt. gl. uorticem montis (ver-<br />
ticem), 90.<br />
cuntullet, V. contulet.<br />
cur cure {soin], 248, 249, 264<br />
curéet curés, 328.<br />
curun tonnerre, s. fém., 348<br />
curun couronne, 293.<br />
curunamant couronnement<br />
298.<br />
curunet couronné, part. pass.<br />
294.<br />
custodinozet , s. plur. (secte<br />
hérétique], 330.<br />
custum coutume, 259.<br />
custum a coutume, prés. ind. sg<br />
Z" pers. — Passif, prés. ind.<br />
ciistumer on a coutume, 278.<br />
CDSul conseil, 243, 292.<br />
cuzet cacher, inf, 28 i.
chab<br />
chabistr chapitre, 303, 310.<br />
chadenu chaîne, s. fém., 288.<br />
chadenic petite chaîne, 288.<br />
chambr chambre, 311, 312.<br />
chancç chance, 318.<br />
changign changer, sangaf, 337 ;<br />
sangaff, 237, infinit. — Prés. ind.<br />
sg. 2« pers., changes, 338 — Futur<br />
prim. sg. 2^ pers., chanchy, 287 —<br />
Passif : prés, ind., changer, 336 —<br />
Part, pass., chanchet, 354.<br />
chapelieu chapelles, 329, 330.<br />
chaquagin saccager, mettre en<br />
pièces, in fin., 348.<br />
Charlemagn, N. pr., 330.<br />
Charles, ;V. pr., 350.<br />
charmeign charmer, infin.,<br />
330.<br />
chasseit chassez, impér. plur.<br />
2° pers., 326.<br />
chsisteiezchasteté, 235 ; chasteté,<br />
298.<br />
chede vois, voicy [ne s'employait<br />
d'abord qiià la 2^ pers. sg. :<br />
sel-te), 276, 284, 338; chete, 369,<br />
371; cf. setu.<br />
cheleuet, cheleuou, cheluett,<br />
V. Sezlou.<br />
da, de à, pour, prépos. [vieil<br />
<strong>armoricain</strong> do ; do'n roch à la<br />
roche, 125, 166), 243, 244, 231, c
da<br />
d'ezhau, 363 ; dehan, 367 ; dahôn, 370 ;<br />
daôn, 372; d'âiâ, 369; dehôïi, 374,<br />
375, 378; dehéôïï, 379; dehou, 327,<br />
338; dehou, 373, 376;d'in, 369, d'er,<br />
31i,'iS0(pron. ayant la valeur d'un<br />
accusatif); 2" fém.: dezi, 247, 282,<br />
291; dizy, 293; dehi, 3S9.<br />
Plur. 1" pers. : deomp, 246, 292,<br />
310, 318, 323, 339; deonib, 323;<br />
deomp-ni, 326; dimp, 233, 236, 260;<br />
d'emp, 329, 330; d'aemp, 343; d'eiiub<br />
ni, 343 — Impers. : deoch, 246, 294,<br />
297, 303, 311; dech, 306, 312, 316;<br />
d'ich, 282; d'ihuy, 266; d'ac'h, 334,<br />
333, 367 (d'hac'h), 368, 369; d'oc'h,<br />
370,371, 373 — 3«per5. :deze, 272,<br />
293; dehe, 328, 336; dezo, 307, 308.<br />
S'agglutine avec le pronom et<br />
l'adjectif possessif, avec le pronom<br />
personnel infixe. — Sg. i^^ pers. :<br />
da'm, 243, 274, 283, 353, 367;<br />
de'm, 358 — 2« per5. : da'z, 232<br />
— 3^ pers. : 1° masc, d'e, 251,<br />
267, 332, 363, 364, 363, 372, 373,<br />
377, 379; d'i, 368, 369, 370, 374,<br />
380; 2» féminin: d'e; d'e tat, 289;<br />
d'e miret, 279.<br />
Plur. \^^ pers. : d'on, 243, 234,<br />
283, 298; d'or, 301; d'iir, 336 —<br />
l'^pers. : d'oz, 249, 270, 297; d'o,<br />
331, 354, 333;d'lio, 322 — Supers.:<br />
d'o 244, 293, 333, 347, 331.<br />
da, de, ton, ta, te, pronom<br />
possessif et aussi pronom person-<br />
nel : da ton, 243, 247, 273; ta, 336,<br />
373; te, 337, 338; de, 378 — da,<br />
pronom personnel accusatif : da<br />
bennigaf te bénir, 231 ; cf., 273, 290,<br />
293; ta, 336.<br />
da, particule verbale, s^emploie<br />
quelquefois avec le. futur à la place<br />
de ra, dans le sens de l'optatif :<br />
da vezo graet ho voloatez que votre<br />
volonté soit faite, 234 ; Doue d'o miro,<br />
304 ; Doue da vezo guenech, 307 ; Doue<br />
d'où préserve, 310.<br />
— 46(i<br />
daouz<br />
da va, prés. ind. sg. 3^ pers. :<br />
mar da, 338.<br />
d'ac'h, t). da.<br />
dacorant «7^ rendent, prés. ind.<br />
2)lur. 3« pers., 330.<br />
dacrlon humide de larmes, 90.<br />
dâd, v. daved.<br />
dadl harangue, 90.<br />
daffnet, v. daonet.<br />
dall, dal aveugle, 231, 337.<br />
dalch, 252 (dal), 252, tiens, impér.<br />
sg., 2" pers. — Prés. ind. sg. 3«<br />
pers., a zalh, 330; id., deich, 303,<br />
304 — Fut.prim.sg.2''pers., dalhy,<br />
331 — Infin. delchel, 239; delhel,<br />
335, 338; derchell, 286; derhel,<br />
349; delcher, 244.<br />
dale délai, retard, 280, 281,<br />
286; dallez, 332.<br />
damany domaine, 271.<br />
dammezelett demoiselles, 338.<br />
dan sous, prépos. ; cf. didan, tan,<br />
90.<br />
danfe, v. daone.<br />
danger danger, 324, 328, 338;<br />
dengeur, 349; Plur. danjeurio, 349.<br />
dans dance, 367, 369, 370 —<br />
Plur. danczo, 283 ; danceu (hou tançeu),<br />
356.<br />
daon, V. da, prép.<br />
daone matière, biens, s. masc,<br />
373, 379; thaone, 379, 380; zanne,<br />
373 — danvez, danves, 363, 364,<br />
366, 372, 373; danve, 334; danwe,<br />
379; danfé, 368, 369; danfe, 368.<br />
daonet damné, part.pass., 316;<br />
daffnet, 293.<br />
daou, dou deux, 275, 281, 284,<br />
292, 298, 313, 347, 363, 366, 370,<br />
372, 373; dew, 377, 379; àeuu,<br />
375; cf. diou.<br />
daoudec douze, 257 ; douzec, 313,<br />
350.<br />
daouguent quarante (mot-àmot<br />
: deux vingt), 313.<br />
daouzourn les mains (les deux
darc<br />
mains), 288; douzora, 290; daourn, 333<br />
darcenneticion devins {ceux<br />
qui prédisent), 90.<br />
dare prêt, qui est à point, 267.<br />
darempret visiter, fréquenter,<br />
274, 28 i.<br />
darguid qui sait d'avance, devin,<br />
90.<br />
darleberiat prophète {qui dit<br />
d'avance), 90.<br />
dam partie, fragment, s. fém.,<br />
289, 348.<br />
daczorchas ressuscita, prêter.<br />
pri)a. sg. 3« pers., 268.<br />
daspren racheter, inf.prvs., 239.<br />
daspunet ramassé, part, pass.,<br />
372.<br />
dastumet ramassé, part, pass.,<br />
275, 363, 363, 370, 374, 378; infin.,<br />
desttim, 291.<br />
datolahamje harangue, prés,<br />
ind. sg. l^e pers., 90; cf. dadl.<br />
davantag davantage, adv., 348;<br />
davantage, 328; davantaig, 297.<br />
daved vers, prép., 330 ; dàd, 363,<br />
364; devad, 343.<br />
David, N.pr., 317.<br />
dauU, V. taull.<br />
daureth, gl. fœdam [honteux,<br />
souillure?), 90.<br />
dazlaou larmes, s. plur., 297;<br />
dazlou, 273, 301.<br />
de, V. da.<br />
deabeamb, deabet : v. debrein.<br />
deaugueu la dîme, s. plur.,<br />
330, 332.<br />
debatet, part. pass. : ez eu dé-<br />
batet : il y a débat, querelle, 284.<br />
débauche rfc'ôaî
—<br />
delc<br />
delch, V. dalch.<br />
dele, deliam, deli, del, r. die.<br />
delechprobablement pour delch<br />
il tient, prés. ind. sg. 3» pers., 257,<br />
V. dalch.<br />
deleiou antennes, vergues, 90.<br />
dellezet, v. dellit.<br />
deliberet résolu, 279.<br />
delyen feuille, s. fém., 311.<br />
delivrit délivrez, impér. plur.<br />
2« pers., 323; dilivrit, 260, 339;<br />
delivret, 323, 331; dilivret 253 — /n/".,<br />
dilivra, 342; dilivria, 342.<br />
dellit mériter, inf., 238, 286 —<br />
Prêter, prim. sg. 2^ pers., dellezsot,<br />
287 {faute d'impression : dellezset)<br />
— Part, pass., dellezet, 266.<br />
demercher mercredi, 313.<br />
demeza Je me marie, prés. ind.<br />
sg. ['^^pers., 239<br />
Prêter, priin.<br />
sg. !••« pers., demezis, 316 — Infinit.,<br />
dimizifu, 257, 238; dimiziff, 258;<br />
diméeign, dimeign, 330 — Part. pass.<br />
deraezet, 278; dimeset, 347; diméett,<br />
338.<br />
demeurance demeure, 330.<br />
demeurz mardi, 313.<br />
demeus de : n'o deffoa quel deraeus<br />
a vugalé ils n'avaient pas d'enfants,<br />
347, 350; dimeus, 351, cf., aves,<br />
eveus.<br />
demguescim, action de s'é-<br />
treindre, lutte? inf , 90.<br />
d'en, V. da.<br />
den homme, créature humaine<br />
en général, 243, 243, 246, 249,<br />
250, 278, 279, 280, 323, 331, 336,<br />
347, 348, 331, etc.; daen, 377, 378;<br />
de5, 379; din, 373.<br />
dengeur, v. danger.<br />
denvet, v. defifvet.<br />
deo, r. 60.<br />
deozow, V. dezvez.<br />
dépit dépit, colère, 286.<br />
déport attendre, 349.<br />
deracoh, r. dirag.<br />
,<br />
468<br />
deus<br />
derchell, derhel, v. dalch.<br />
deren amener, guider, 232.<br />
derguener, r. dezguener.<br />
dermorion très grands, extraor-<br />
dinaires, adj. plur., 90.<br />
dervoe, v. deur.<br />
dervezioujdervesou, i'. dezvez.<br />
dès, V. deus.<br />
desadorn5a)?!Êf/?'; cf. sadorn, 313<br />
desquign apprendre, 333, 334;<br />
disquitu, 239; disquiff, 304; disquy,<br />
303; disqui, 324; diskein, 342 —<br />
Impér. plur. i^^pers., descomp, 334;<br />
3'= pers. desquant, 334 — Fut. prim.<br />
sg. 3e pers., desgo, 280, 334; ou<br />
tescoii, 336 — Prêter, prim. sg.<br />
3«pen., disquas, 280; pass. près.,<br />
zesquer, 334 — Part, pass., disquet<br />
enseigné.<br />
descuez, v. discuez.<br />
decedaff mourir, inf, 276, 295<br />
— Fut. prim. sg. 2^ pers., decedy,<br />
273.<br />
desi tas, s. plur., 90.<br />
desy, V. da.<br />
désir désir, 234, 341, 331; dezir,<br />
344.<br />
desiry tu désireras, fut. prim.<br />
sg. 2
cleus<br />
deus de, i^rép. : cals deus a den-<br />
geur, 349; deuz, 372; dès, 368; cf.<br />
eus, eveus, aves, denieus.<br />
deur il plait, verbe impers.,<br />
prés, ind., a huy noz àem 7i6 voulez-<br />
vous pas? 259; ha huy o teur coanya<br />
vous plaît-il souper, 307 — Prêter,<br />
prim., ^'^pers., deurvoe, 282; dervoe,<br />
271 — Imparf. sg. 3° pers. : n'e<br />
deurye, 289; deurvée, 367 [employé<br />
personnellement) — Gond. prés.<br />
deurffe, 273; deurvihe, 286.<br />
deut venez, près. ind. plur. 2^<br />
pers., 310 — sg. 2" pers. (vannetais)<br />
da : er peh e za d'eiga, 373.<br />
Impérat. sg. 3^ pers., deuet, 254,<br />
260 — Pltir. 2° pers., duet, 247.<br />
Futur prim. sg. 1" pers., duiff,<br />
297 — 2° pers., duy, 252 — ^^pers.,<br />
duy, 243, 245, 249, 251, 261, 273,<br />
275, 276, 286, 287, 301; deuy, 349;<br />
deuio; day (e tay), 331.<br />
Prêter, prim. sg. 3° pers., deus,<br />
263 ; deux, 271 ; deuz, 291, 294, 364;<br />
deuas, 347, 366, 367; das (zas, tas),<br />
376, 378 — Plur. 3« pers., deuzont,<br />
292; theusont, 293.<br />
Imparf. sg. i'^" pers., duenn, 272<br />
— 3« pers., due, 284; deue, 281,<br />
367; de (e tè), 371.<br />
Gond. prés. plur. F" pers., deu-<br />
femp (teufemp), 353.<br />
Go7id. pass. ou prêter, second, sg.<br />
Supers., deuzye, 292.<br />
Inftnit. donet, donnet, 247, 270,<br />
272, 285, 306, 308, 310, 329, 351,<br />
333, 354; dont, 349, 3S5.<br />
Part, pass., duet, 251, 275 ; deuet,<br />
288, 304, 315, 364, 366; deut, 355,<br />
367, 369, 373; deit, 336, 371, 375,<br />
377, 378, 380.<br />
deu, V. eo.<br />
deusqueuso, v. discuez.<br />
deuu, V. daou.<br />
deuehan, v. diveza.<br />
dew, V. daou.<br />
,<br />
469<br />
dibr<br />
deurr vaillant, actif, 91.<br />
devad, v. daved.<br />
dever devoir, 334, 357 — Plur.<br />
deverieu, 332.<br />
devet, V. deffuet.<br />
deveus, devezo, dévie, deffe,<br />
devout, etc., v. bezafif II.<br />
Devy, N. pr., 250, 252.<br />
devi briller, infin., 321; o tevi<br />
en train de brider, 340.<br />
deviset divisé, part, pass., 303.<br />
eiQVot dévot, adj., 277, 297, 317,<br />
327, 331, 333, 340, 345.<br />
devotionf?âiofi'oH, 281 , 298, 329.<br />
dez jour, 258, 260, 276, 282,<br />
285, 290, 297, 307, 316; deiz, 297,<br />
307, 313; di, 373 — Plur. dezyou,<br />
257 ; deiziou, 31 3 ; deyew, theyew, 379 ;<br />
zeyew, 37 8.<br />
dezguener vendredi, 300; der-<br />
guener, 313.<br />
dezraou commencement, commencer,<br />
subst. et inf., 295, 296,<br />
301 ;<br />
desraou, 288; dezrou, 263, 277;<br />
desrouas, 279.<br />
dezvez journée, s. masc, 251,<br />
299 — Plur. derveziou, 363; der-<br />
vejou, 3()8; devesou, 372; deozow,<br />
370; dehuehow, 374.<br />
dezir, v. désir.<br />
dezountan, v. diouz.<br />
di, V. dez.<br />
diablasder diablerie, 264.<br />
dyalahez là-haut, 270.<br />
dianaff iam- tache, adj., 273.<br />
dianked égaré, part, pass., 364,<br />
368.<br />
dianes , diannes , indigence ,<br />
manque de, 374, 378.<br />
diar de, prép., 338.<br />
diaraoc auparavant, adv., 293.<br />
diaoul diable, 347; diaul, 347,<br />
— Plur. diaoulou, 232, 292.<br />
dibaucheu, v. debauch.<br />
dihr selle, s. masc, 305, 306.<br />
dibriff, i\ debrein.
dica<br />
dic3ira,ntezsans affection, cruel,<br />
286.<br />
dicomit sans partage? en toute<br />
propriété? 91.<br />
didan sous, dessous, adv. et<br />
prép.,2't9, 3i:;, 337,371; dedan, 331 ;<br />
dindan, 257, 260, 364, 367 : cf.<br />
edan, dan, tan.<br />
didanuud g'?, elicio, 91.<br />
diegui pare.we, 5. masc , 316.<br />
dKsicet horribles, défigures, 26"j.<br />
dyen : en dyen, tout à fait, 279.<br />
dieteguetic abandonné, 91.<br />
diez difficile, 336.<br />
di£fara.nce différence, 276.<br />
diffennet défendu, part, pass.,<br />
256, 354; dihuennet, 332, 357 — Im-<br />
per, plur. 2° pers., diffennet, 301;<br />
dihuaennet, 343 — Inf. dihuen, 330.<br />
dififeran f hésite, je tarde {du<br />
français différer), pm. ind. sg.<br />
i"^ perf., 352.<br />
differance différence, 211.<br />
diferamt différent, adj., 295.<br />
244.<br />
difi défie-toi, impér. sg. i'^ pcrs.,<br />
diflicultez difficulté, 350.<br />
dyffout iJour devout; v. bezaff.<br />
digant d'avec, 274, 297, 322,<br />
323; deguent-; deguet, 357 -.combiné<br />
avec pronoms personnels suffixes<br />
— 2« pers. : deguenide, 337 — 3«<br />
2}ei-s. masc. : digantaff, 280; haut-<br />
vannet. deguentou, 327 — Plur. 2=<br />
pers. : diguenech, 308; diguenech<br />
297, 340; deguenoh, 357 — 3«<br />
pers. : deguentè, 330.<br />
digacçit apportez, impér. plur.<br />
2« pers., 306, 326; digasit, 364,<br />
365; digasset, digaset, digased, 330,<br />
367, 369, 371, 372, 374, 378.<br />
Pass. indic, digasser, 336 —<br />
Part., digacet, 293, 325.<br />
digemer reçois, accueille, imp.<br />
sg. 2" pers., 363, 365 — Plur.<br />
2^ pers. : digemeret, 368, 370.<br />
,<br />
470<br />
dine<br />
digemenet mandé, part, pass.,<br />
352.<br />
dign, diflf, v. da.<br />
dign digne, 368, 376.<br />
dignité dignité, 289, 357 ; di-<br />
gnitez 350.<br />
digouez échoit, survient, prés,<br />
ind. sg. 3" pers., 363; digwez, 363;<br />
digoué, 368, 372; e zigouéa, 370 —<br />
Prêter, prim. sg. ^^ pers., e tigoueaz,<br />
373; infin., digwéout, 374.<br />
digracc sans égards, cruel, 243.<br />
dihel inactif [gl. deses), 91.<br />
dihoell, V. diwall.<br />
dihou, V. da.<br />
dihuen, v. diffennet.<br />
dilacc dégagé, 273.<br />
dilaez délaisse, impér. sg. 2'' pers.<br />
251.<br />
dilamas fît apparaître, prêt,<br />
prim. sg. S'' pers., 263.<br />
dilection affection, 297.<br />
dilesell a&«nrfon;ier, î;i^n,, 250,<br />
340.<br />
dileuzras députa, prêter, prim.<br />
sg. 3^ pcrs., 274.<br />
diligencç diligence, 291, 294.<br />
dilisid, 124.<br />
diliu, gl. fuscetur (di privatif et<br />
liu; cf lion couleur), 91.<br />
dilivret, v. delivret.<br />
dyllun lundi, 313.<br />
dilucet extinction de la lumière,<br />
analhéme, 91.<br />
dimeset, v. demeza.<br />
dimeus, v. demeus.<br />
din digne, adj., 250, 252, 297;<br />
cf. dign.<br />
dinam sans tache, 244, 245, 250,<br />
252, 270, 273, 274.<br />
dindan, v. didan.<br />
diner denier, 349.<br />
dinessai rrazinessaipuwseajjpro-<br />
c/ier, 339 ; dinessai, fut. prim. sg.<br />
3* pers., avec la particule ra, joue<br />
le râle d'optatif.<br />
,
dino<br />
dinoas innoconmcnt, adv. et<br />
aclj., 281.<br />
dinou coule, se répand, prés,<br />
ind. sg. $^ pers., 254.<br />
dint, V. ouf.<br />
dioch, 11. diouz.<br />
diogan promet, prés. ind. sg.<br />
3'^ pers., 259; cf. diouganet.<br />
Dioscorus, N.pr., 278, 279, 283.<br />
diou, dyou deux, au féminin,<br />
299, 303, 316; cf. daou.<br />
diouganet prédit, part, pass.,<br />
244, 248, 272.<br />
diouz f= di-urth), dious, dous,<br />
dioc'h, doh, de, vers, contre,<br />
d'après, 276, 280, 290, 293, 297,<br />
318, 322, 325, 339;diouch, 288; doh,<br />
330, 332, 334, 336; dons, 370.<br />
Avec les pronoms suffixes : sg.<br />
3°^cri., diochountan, 363 ;<br />
dezountan,<br />
372; doutôïï, 371; dochtiJn, 374, 378;<br />
dochtou, 376; doclitéôn, 380 — Plur.<br />
l^e pers., diouzomp, 326; 2^ pers.,<br />
diouzoch, 301; Supers., doute, 370;<br />
dezouto, 372; dohte, 335, cf. ouz,<br />
diurth.<br />
diprim manger, infin., 91; cf.<br />
debrein.<br />
dirac devant, prép. 247, 296,<br />
326; dyrac, 276; dirag, 343, 367.<br />
Avec pron. suffixes : 3^ pers. sg.,<br />
diraan, 348 — Plur. l""" pers., dira-<br />
zomp, 293 — 2° pers., dirazoch,<br />
334; deracoh, 360; diraghoch, 367.<br />
diredek accowrtV, infin., 365,372<br />
Aiscdiscnn. désagréable, 243 [cf.,<br />
sacçun).<br />
disquet, v. desquign.<br />
dysguennit descemlez, impér.<br />
plur. 2" pers., 305 — Prêter, prim.<br />
sg. 3^ pers., disquennas, 260 — Part,<br />
pass., disquennet, 236, 331 ;<br />
diskenet,<br />
372.<br />
discleryAt déclarer, infin. ,2i(,;<br />
tiscleria, 340 — Prés. ind. sg.<br />
3« pers., er re na zisclair, 330 —<br />
471 —<br />
disp<br />
Prêter, prim. sg. 'i'^pers., disclaeryas,<br />
281 — Part, pass., disclaeriet,<br />
discleriet, 279, 330, 349 — Pass.<br />
prés, ind., a zisclerier, 333.<br />
disclos non clos, adj., 318.<br />
discou plats, 91.<br />
discret sage, 276, 279, 282.<br />
discuez découvrir , montrer ,<br />
infin. 287 — Prés. ùid. sg. 3"^ pers.,<br />
descuez, 248 — Fut. prim. sg.<br />
l^'^ pers. discueziff, 286; 3'^ î)ers.,<br />
deusqueuso, 311 — Passif prés, ind.,<br />
discuezher, 282 — Part., discoeit.<br />
358.<br />
disenor déshonneur, 278.<br />
disesper désespoir, 347.<br />
disesperi désespérer, infin.,<br />
321.<br />
disiran, v. desiry.<br />
dison, dyson, sans bruit, 270,<br />
272, 286.<br />
dispar sans égal, 234; extra-<br />
ordinairement, 275.<br />
dispenny tu te dissoudras, fut.<br />
prim. sg. 2^ pers., 275.<br />
dispignaz il dépensa, prêter.<br />
prim. sg. 3« pers., 363, 365, 368,<br />
374, 375, 378 — Part, pass., dis-<br />
pignet, 363, 365, 368, 370, 372,<br />
374, 378, 379.<br />
displige déplairait, cond. prés.<br />
sg. 3" pers., 310 — Fut. prim. sg.<br />
3^ pers.. displigo, 309.<br />
dispos dispose, impér. sg<br />
, .<br />
2^ IJers., 257 — Infin., dispos, 297<br />
— Part, pass., dysposet, 311.<br />
disposition disposition, 329.<br />
dispriner est déprécié, pass.<br />
prés, ind., 91.<br />
disprisa mépriser, infin., 288;<br />
id. de zisprissen, 358 — Part, pass.,<br />
dispriset, 291.<br />
disprisancc mépris, 288.<br />
disputas disputa , discuta<br />
prêter, prim.. sg. 3" pers., 290 —<br />
Part, pass., dispute!, 290, 293.
dist<br />
distreid, v. distroas.<br />
distrihuet distiibîié, part.pass.<br />
329.<br />
distroaz il revint, prêter, prim.<br />
sg. Supers., 364, 366, 369, 373;<br />
pe zistrwas, 374 — Futur prim. sg.<br />
i^^ pers., dizroy, 307 — Imparf. sg.<br />
3'= pers. pe zistraye, 371 — Infin.,<br />
dizreiff, 251; ô tistroi, 367; distroein,<br />
378, 380 — Part, pass., distrôet,<br />
364, 365, 367, 368; distreid 370.<br />
distrouncit détroussez, iiiipér.<br />
pliir. 2'' pers., 303.<br />
dysull dimanehe, 313.<br />
ditaulas rejeta, prêter, prim.<br />
'i" pers., 270.<br />
ditechet en fui, 2)a7i. pass., 284,<br />
285.<br />
dius : dius dezaff libre à lui (dius<br />
choix), 286.<br />
diuset choisi, 242, 247.<br />
dyvelcony insensible, insou-<br />
ciant, 299.<br />
divers divers, adj., 290, 292.<br />
dîvez fin, 251, 252, 254, 263,<br />
274; dyves, 301.<br />
divezaff dernier, final, supcrl.<br />
301; divesaf, 251; diveza, 314, 324,<br />
325, 326; dehuehan, 345; deuehan,<br />
359.<br />
divije, V. bezaff II.<br />
divin divin, 248, 256, 328, 329,<br />
343.<br />
divinerion devins, s. plur., 330.<br />
divis devise, prés. ind. sg.<br />
S'' pers.,, 303.<br />
divisiou devis, entretiens, 303,<br />
304.<br />
diviset divise, part, pass., 279,<br />
303, 316.<br />
diuoe sérieusement? 284.<br />
di'wall garder, prendre garde,<br />
infin., 365, 372; dlhoell, 334.<br />
diuuohart sans empêchement,<br />
125.<br />
diurth, 125 {cf. dioiiz).<br />
,<br />
472<br />
305.<br />
doe<br />
dizi, V. dezi à da.<br />
dizibraet, dessellé, pari, pass..,<br />
dixiovi jeudi, 313.<br />
dizonaeste deshonnête, 342.<br />
dizreilF, dizroy, v. distroaz.<br />
diznvx désordre, 365, 368.<br />
dleez tu dois, prés. ind. sg.<br />
2" pers.; 3" pers., die, 295, 296,<br />
291; délé, 331; déli, 345; plur.<br />
!
doen<br />
tat, 269, 274 — Plur., doueou,<br />
290, 291, 292, 293.<br />
doen porter, in/in., 263 — Prés,<br />
ind. sg. 2" pers., dougues, 274 —<br />
Fut. priin. sg. 2^ pers., douguy, 275.<br />
doguohintiliat qui chemine,<br />
91.<br />
doguolouit a mis en ordre?<br />
prêter, prim. sg. 3^ pers., 91.<br />
doguorenniam je répands<br />
prés. ind. sg. [^
e prepos., v. en.<br />
e, he, i, pronom, possessif et per-<br />
sonnel, masculin et féminin, 3^pers.<br />
{le masculin et le féminin se dis-<br />
tinguent l'un de Vautre par leurs<br />
efl'els sur la consonne initiale des<br />
mots suivants : v. Jntroduct. au<br />
vocab.); e, he maso., 242, 245, 247,<br />
2i8, 249, 251, 257, 261, 263, 267,<br />
272, 279, 295, 296, 321, 322, 323,<br />
327, 332, 334, 335, 346, 348, 354,<br />
359, 363, 364, 372, 375, 377; i,<br />
368, 370, 373, pour he unan luimême,<br />
V unan (hes unan lui-même,<br />
376 [île de Houat) — e, he, fémin.,<br />
248, 264, 269, 271, 274, 286, 289,<br />
299, 347.<br />
eal, V. ael.<br />
ean, v. eflf.<br />
ear, v. aer.<br />
easamanchou, v. aes.<br />
eat, r. a 9.<br />
eaz, V. a 9.<br />
ebahysset ébalii, 290, 291.<br />
ebars, r. parz.<br />
ebataff s'ébattre , s'amuser<br />
infin., 252, 283.<br />
ebwe, V. abaoue.<br />
,<br />
ec'h, r. ez.<br />
edan sons, cf. didan, 345.<br />
edarre, v. adarre.<br />
edeficc édifice, 288, 290.<br />
edemnetic qui a besoin de, 91.<br />
edi, edy est, prés. ind. sg.<br />
'à^pers., 242, 252; idy : ma idy Oi< es^,<br />
308; nen dedy, 271; d'autant meidy,<br />
327,329, 330, 359 (meidy = ma edi);<br />
e medy = e m' edy, 351 ; cf. aedy.<br />
édition édition, 324.<br />
edo était, 363; védo : pa vedo, 365<br />
[v. bezaff I); pour edoae, edoa<br />
edoann, v. ouff.<br />
ee, eevou, v. nefif.<br />
— 474 ~<br />
E<br />
egm<br />
eet, V. a 9.<br />
eeun droit, adv. et adj., 311;<br />
eun, ibid.<br />
eeunn, v. aon.<br />
eSil, lui, pronom pers. 'Supers,<br />
{sujetct aussi complément), 250, 280,<br />
271, 274, 280, 281, 284, 290, 294,<br />
308, 320; hen, 363, 364, 365; eân,<br />
375, 376, 358; em, 380; e, 308,<br />
311, 380, complément, hâû : chede<br />
hân, 369 ; âïï : lac'het âii, 369 ; m, hûii :<br />
lahet w, 371, 374.<br />
effect effet, 81; effet, 281, 296,<br />
344, 345.<br />
efoa, efoe, v. bezaff II.<br />
effo, V. evaff.<br />
égal égal, 277.<br />
eguet (jue, conj. après compa-<br />
ratif; agglutiné avec pron. pers.<br />
suffixes : sg. l""" pers., eguetoff, 247.<br />
eguetou il y a un moment, récemment<br />
{léonard, près Landerneau<br />
egentaou; comique agynsow :<br />
cf. aquetou), 246.<br />
eguile, r. kile.<br />
eguis en guise de, comme, 303,<br />
321, 323.<br />
eguit , eguyt , evit , aveit<br />
pour, prép.; s'emploie aussi dans<br />
le sens de que après le comparatif,<br />
245, 254, 258, 260, 276, 277, 284;<br />
evit, 290, 291, 292, 294, 295, 297,<br />
303, 308, 312, 321, 322, 349, 363,<br />
367, etc.; eui', 374, 375; hui', 378;<br />
eveit, 327, 329, 330, 331, 332;<br />
aveit, 327, 330, 343, 356, 357, 358,<br />
359, 360; eit, 357, 358, 377, 380.<br />
Combiné avec les pronoms per-<br />
sonnels suffixes :<br />
Sg. \" pers. eguidoff, 248, 261<br />
(eguidafu), euidoff, 273; eitonn, 357,<br />
359 — 2" péri, guitot, 286; eit ous,<br />
357 — 3^ pers. masc. euitaff, 293;
evitan, 366, 369; evit-han, 367;<br />
evintan, 373; euiton, 371; aveiton,<br />
339.<br />
Plur. l'^ pers. eguidomp, 239,<br />
260; euidom-ni, 322, 340; evidomp,<br />
300, 341; eveitomp, 360, 322; avei-<br />
tomp, 345; aveidomp, 343 — 2^ pers.<br />
euidoc'h, 332; eit-oh, 338.<br />
Idiotisme : yvit ce oll malgré tout<br />
cela, 291; evyt ce néanmoins, 291;<br />
evyt da selhet pour te voir {on aurait<br />
beau te voir), 276.<br />
ehan repose-toi, impér. sg. 2«<br />
pers., 242 — Prêter, prim. sg.<br />
3^ pers., ehanas, 273 — Inf. ehanaff,<br />
246, 249.<br />
ehom, i\ ezom.<br />
ehomec, r. ezom.<br />
ehué, V. evez.<br />
eidguin, pour eid[n]giiiQ[ot]<br />
chasse aux oiseaux? 91.<br />
eil, eyl second, l'un en parlant<br />
de deux : an eil da heguile Vun à<br />
l'autre, 258, 239; cf. 310; an eil dez<br />
le second jour, 282; an eil le second,<br />
288, 322, 327.<br />
eilvet second, 303, 304.<br />
EIORC, 9.<br />
eittec dix-huit, 313.<br />
eiz liuit, 269, 303, 313, 317.<br />
eisvet huitième, 303.<br />
ejont ils allèrent, prêt. prim.<br />
plur. 3^ pers., 367 {omis à a 9).<br />
él, V. ael.<br />
el, V. evel.<br />
elanvet promis? 244, 231.<br />
elchsides juge, justicière, s. fém.<br />
269.<br />
eleac'h, v. lec'h.<br />
eleis, V. leis.<br />
elese à savoir, 288, 290.<br />
elestr glaïeul, 91.<br />
eil. ellont, r. gallaf.<br />
eloquencç éloquence, 291.<br />
eltroguen belle-mère, 91.<br />
Elysabeth, X pr., 274. .<br />
— 475 —<br />
é'm = e prép. + m, i'. enprépos.<br />
em = relatif + m pronom, v.<br />
a relatif.<br />
em, ancienne préposition servant<br />
à donner au verbe la valeur réfléchie;<br />
aujourd'hui on se sert à peu<br />
près iiniquement de la formule en<br />
em précédant le verbe, pour toutes<br />
les personnes; en moijcn <strong>armoricain</strong><br />
em était souvent précédé du pronom<br />
2)ossessif et personnel : sg. i''^ pers.,<br />
me. . . a 'm em ro, 264 ; ma em crou-<br />
gaf, 267; em em erbedaff, 247, 291;<br />
2* pers., da em tenn, 242; daz hem<br />
avance, 283; cf. 290; 3" pers., an<br />
test... en em discuez, ; cf. 278, 280,<br />
291, 373 — Plur. l«-e ])ers.. hon em<br />
tommuiï Jious chauffer, 283; d'on em<br />
poumienaff, 283; 2'' pers., hoz emgoar-<br />
nisset 294; 3« pers., d'o em applicafl<br />
pour s'appliquer, pour qu'ils s'ap-<br />
pliquent, 293; au lieu de en em, en<br />
im, 370, 373 : n ura, 369; hem : er<br />
re a hem vell, 330; e hum, 377, 378;<br />
en om, 331 — sa)is en : mar em gou-<br />
vernez, 292 — hunn : aveit hunn<br />
angagein, 339.<br />
ema, emaint, i-. ma.<br />
eman, v. heman, aman.<br />
Emery, N. pr., 297.<br />
émeus = a 'm eus, v. bezaff II.<br />
émeus de, prép. : seiz sent émeus<br />
a Vreiz, 326; cf. aues, demeus.<br />
eminant éminent, 293.<br />
emparlet qui a la parole facile^<br />
292.<br />
empliign employer, infin., 334;<br />
impléeign, 327, 329; impleïen, 358 —<br />
Futurprim. sg. 2^ pers., im])\igy, 237.<br />
en, e da7is (en, surtout devant<br />
les voyelles) : e gou, 243 ; e bro, 244 ;<br />
245; en, 246, 249, etc.; inn, 337 :<br />
inn gorto en attente (n g, nasale<br />
gutturale); souvent est foyidue :<br />
avec l'article; en otleren pendant la<br />
messe, 322; erbed, 321; e'r statt ce<br />
1"
dans cet état, 328, 331; cf. 373,<br />
379, etc.<br />
2» Avec les pronoms possessifs :<br />
e'm calonda/25 mon cœur, 243, 244;<br />
e"m requet, 247; e'z querchen autour<br />
de toi, 232.<br />
3" Avec les pronoms personnels<br />
suffixes : sg. 2« pers., enout, 337 —<br />
3^ vers, masc, enn-han, 363 ; ennân,<br />
365; innân, 368; ba 'n on ;= e parh<br />
enon), 374 — Plur. 2« pers., ennoch,<br />
351; Z^pers., eahe, 290; enn-ai intt,<br />
343, cf. ent.<br />
en, er, l'article, v. an.<br />
en, er, in, pronom masculin et<br />
neutre, à l'accusatif, 238 [neutre),<br />
263, 267, 273, 280 ; er, 370 (erhassè) ;<br />
hen, 363, 367; in, 368 : Vn de ce<br />
pronom, en Goello, ne se change<br />
jamais en r; de même en bas-<br />
vannetais.<br />
Ce pronom se fond avec diverses<br />
particules et pronoms : pa n petes,<br />
273; ne'n servichi, 243; ni "n tamallo,<br />
246, etc.<br />
Assez souvent, il précède le pronom<br />
régime, sans avoir de valeur<br />
spéciale [cf. en <strong>gallois</strong> fe) : en he<br />
pardonnas, 264; en bon eus, 292; en<br />
ho convertisse, 293; ean onn lacantt<br />
ils nous mettent, 343.<br />
en, V. neff.<br />
ena, v. hen.<br />
enaouet allumé, animé, 318.<br />
enbit, gl. debilis, 91 [faible d'es-<br />
prit?).<br />
enclaouo enclouera, futurprim.<br />
ou subj. prés. sg. 3^ pers., 307.<br />
enclasc rechercher, s'enquérir,<br />
inf. et subst., 289.<br />
ender(ch) évident, 91.<br />
endeus, v. bezaff II.<br />
endlim gain, 91.<br />
endro de retour, deit endro revenu<br />
[cf. Iro'. 371, 373, 378, 380.<br />
enùvLT&t souffert, part. pass., 331<br />
476<br />
ense<br />
enebarz, v. enepuuert.<br />
enep visage : en énep à Vencontre<br />
de, 310, 316, 324, 331, 339, 363,<br />
365, 368, 371, 372, 374; eneb, 280,<br />
372, 378, 380; a henep, 293, 294;<br />
inemp, 376; a enep, 363.<br />
enepuuert[h], 128 ; enebarz<br />
douaire, 239.<br />
enefu âme, s. masc, 257; eneff,<br />
269, 272, 292; ene, 322, 323, 326,<br />
339, 369; ineff, 299 — Plur., enef-<br />
fuou, eneffou, 254; enenfueu, 328;<br />
enenvou, 323; ineueu, 329; anafïon,<br />
301; anavon, 294; anaon, 340.<br />
enez île, s. fém., 364; cf. inis<br />
dans l'Index aux noms de lieux.<br />
enesen um île, 244, 249.<br />
enioentetJomf, part. ppss. ,270,<br />
271.<br />
enmetiam, gl. innuo, 91.<br />
eno là, adv., 242, 283, 298. 321,<br />
350, 365, 366, 379; inô, 375;<br />
enôn, 336, 368, 370, 374, 378; enou,<br />
331.<br />
enoe peine, ennui, 295; enoiie,<br />
256.<br />
enoeet contrarié, 284.<br />
enor honneur, 245, 234, 273,<br />
290, 291, 292, 297, 323, 330; henor,<br />
330; inour, 327, 335, 345 — Plur.,<br />
enorou, 293.<br />
enori honorer, infin., 247; inou-<br />
reign, 327 — Prés. ind. sg. 1^ pers.,<br />
enorez, 291 — Fut. prim. sg. i^^<br />
pers., henoriff, 239 — Part, pass.,<br />
enoret, 294.<br />
enormite énormité, 315.<br />
enrage enrager, inf., 294.<br />
enseignet enseigné, 327, 328,<br />
329.<br />
enseignement enseignement<br />
328.<br />
enseinign enseigner, inf., 336.<br />
ensembli assembler, inf., 292.<br />
ensemblement ensemble, adv.,<br />
328.<br />
,
ent, préposition qui unie a un<br />
adjectif lui donne la valeur adver-<br />
biale, 270, 272, 279, 372; ent corfl",<br />
272; en mat, 308; ervat, 308; en<br />
fat, 293, etc. : a été confondue<br />
évidemment avec en in : ent corff,<br />
272.<br />
enta donc, bien (ent da; da bon),<br />
379; eta, 334, 363, 363, 370 (powr<br />
enta : eta, ta, cf. aguetou = egentaou,<br />
étré=: entré, etc. : c'est pure affaire<br />
de déplacement d^ accent).<br />
entent entends, comprends, imper,<br />
sg. 2"= pers-, 2i4; plur. 2«<br />
pers., ententet, 285; ententas, 280,<br />
289, 293 — Infln., entent, 291.<br />
entendamant(?n^cndt')ncni,340.<br />
enterret enterré, 331.<br />
entic ancien, 91.<br />
entre, être, tré entre, prep.,<br />
2S7, 260, 276, 290, 293, 331.<br />
Joint aux pronoms personnels<br />
suffixes. Plur. {^° pers., entrezomp,<br />
340 — 2« pers., entroc'h, 279 —<br />
Supers., entrezo, 315; etrédè, 373;<br />
entrehè, 368 ; etrezé, 363, 365 ; etreso,<br />
372; etrezont, 365; trené, 370; —<br />
entresea hag {auj. etrézé vers), 290 :<br />
cf. etrezeg, tresak.<br />
entretenement entretien, 329.<br />
entron, v. itron.<br />
env, V. neflf.<br />
eo, eu, V. oufif.<br />
eoll bonne volonté, 274 : cf.<br />
youll.<br />
eon, V. eff.<br />
eont oncle, 77.<br />
ep sans, 91, u. hep.<br />
ep, V. hep.<br />
Ephumien, N. pr., 359.<br />
EPOREDIAS. 15.<br />
er parce que, 279, 280.<br />
er, article, v. an.<br />
er = e préposition + r, article,<br />
V. an, en prépos.<br />
erbet (= en bet), v. bet.<br />
477<br />
erbedaff je recommande, prés,<br />
ind. sg. l''° pers., 247.<br />
erch neige, s. masc, 269.<br />
ercentbidi te tu reconnaîtras,<br />
fut. priiji., sg. 2^^ pers., 91.<br />
ercolim ou erioliin.,gl. editui,9 1<br />
ercor coup, poussée, 91.<br />
erderh évident, 92.<br />
ère : ère an chouc par la nuque<br />
(en suspens par la nuque), 267.<br />
ereddeu, v. eured.<br />
erfat, erhatt, v. ent et mat.<br />
erguinit passion violente, 92.<br />
error erreur, 278, 291.<br />
ermit hermite, 280.<br />
eru, 203.<br />
es, V. eus.<br />
essa essayer : ouz essa en es-<br />
sayant, 271.<br />
esceilenn couverture, 92.<br />
eschem, 203.<br />
escommunietexcommimié,par-<br />
tic, pass., 336.<br />
escus excuse, 242.<br />
escop évéque, 320, 324, 326, 328,<br />
330 — Plur. escobet; cf. Esquebien<br />
[nom de lieu).<br />
escopti évécké, 257, 322, 324,<br />
325, 326, 332, 339.<br />
espediet expédié, 285.<br />
esper espoir, 27 6.<br />
esperanç espérance, 297, 326.<br />
esperout espérer, infin., 321,<br />
322 — esper, prés. ind. sg. 3« pers.,<br />
352, 346.<br />
espernyt épargner, impér.plur.<br />
l'' pers., 308.<br />
espliquy expliquer, infin., 347.<br />
estid siège, 92.<br />
estymhe estimerait, jugerait,<br />
cond. prés. sg. 'S'^p^rs., 276 — Part,<br />
pass. estimet, 357.<br />
estlam étonnement, 245.<br />
estlame s''étonnait douloureu-<br />
sement, cond. prés. sg. 3"^ pers.,<br />
299 — Part. pass. estlamet, 318.<br />
.
estr<br />
estren étranger, 273.<br />
estrench étrange, 324.<br />
estonaff je m'étonne, je suis<br />
dans la stupeur, prés. ind. sg.<br />
!'= pers., 243 — Cond. prés. sg.<br />
3« pers., estoiihe, 399 — Part.pass.<br />
estonet, 299.<br />
estonus étonnant, 348.<br />
et, V. a 9.<br />
eta, V. enta.<br />
eta-w, 379, V. ata'w.<br />
etbinam je déchire, je mets en<br />
pièces, prés. ind. sg. l'
evez altcniion, 290.<br />
evezha veille , imper, sg.<br />
2^ pers., 273; 3^ pers. sg. ou plur.<br />
2« pers., evezhet — Inftn., évehat,<br />
338.<br />
évident évident, 293.<br />
evoa, V. bezaff II.<br />
euonoc écumeiix, 92.<br />
exaltation exaltation, 328.<br />
examen examen, 297, 315.<br />
exantet exempté, 333.<br />
excuset excusez, impér. plur.<br />
2" pers.. 301.<br />
excède surpassait, imparf. sg.<br />
^^ pers., 292.<br />
excellant excellent, 289, 343.<br />
exempl exemple, 292; exemple,<br />
328 — Plur. exerapleu, 337.<br />
exempt exempt, 253.<br />
exers exerce, infin. prés.,<br />
348.<br />
exercice exercice, 304, 322, 323<br />
— Plur., exerciçou, 297.<br />
exhortet exhorté, part, pass.,<br />
333.<br />
excite excitait, imparf. sg.<br />
3" î)ers., 294.<br />
explication explication, 313,<br />
322.<br />
expliquet expliqué, part.p)ass.,<br />
313.<br />
exposin : en em exposin, m' ex-<br />
poser, infin., 349.<br />
exprès expressément, 247, 248.<br />
expressaf fexprime, j'expose,<br />
fachet fâché, 358.<br />
fabliquet les fabriciens, 330.<br />
faeçon (fèson) façon, 296, 318,<br />
340, 339; facson, 330; façon, 294,<br />
297; feçon, 334, 336.<br />
faezet vaincu, part, pass., 255;<br />
favzet, 293, 294; fezet, 283. 293 —<br />
479<br />
fall<br />
prés. iml. i^'^ pers., 246 — Pass.<br />
futur, expresser, 243.<br />
extremitez extrémité, 348.<br />
exuly exiler, infinit., 243.<br />
eyennet qui a jailli, 230, 263.<br />
ez, e, particule verbale non<br />
relative, sans sens appréciable par<br />
elle-même, 244, 243, 246, 247,<br />
248, 249, 230, 269, 270, 288, 321,<br />
322, etc.; e 327 (e hoh = ez oc'h),<br />
328, 329, etc.; ec'h ellomp, 340;<br />
souvent jointe à ma, conjonction :<br />
ma 'z : guellaf ma 'z gallen du mieux<br />
quejcpouvais, 243 ; ma 'z conuo, 245;<br />
plus tard ma : pour les effets de ez<br />
sur la consonne initiale suivante,<br />
voir l'introduction aie vocabulaire.<br />
Sporadiquement ez provoque Vélé-<br />
vation de v provenant de b en f,<br />
par exemple dans la Vie de sainte<br />
Barbe.<br />
ez, se place avant l'adjectif et<br />
lui apporte une sorte de valeur<br />
affirmative; ez louen joyeusement,<br />
vraiment, 273 {c'est le verbe subs-<br />
tantif ancien ïs ; il joue à peu près<br />
le même rôle en <strong>gallois</strong> : ys truan a<br />
ddyn wyf quel malheureux homme<br />
je suis = c'est bien un malheureux<br />
que je suis).<br />
ezom besoin, 364; ehom, 368 —<br />
izomec qui a besoin, 339; ehomec,<br />
334 : cf. edemnetic.<br />
ezvez pour evez, ivez aussi [et<br />
non pour evez attention), 244,<br />
Futur prim. sg. 3« pers., fezo, 274,<br />
323 — Infin. fezaff, 292.<br />
fall mauvais, faible, 246, 276,<br />
334, 333, 375.<br />
fall il faut, prés. ind. imper-<br />
sonnel; e fall deign il me faut, je<br />
veux, 359; fell : ez fell d'it il le
faut, tu veux, 292, 294, 298, 312,<br />
353 — Futur prim. sg. (personnel)<br />
i''
foll<br />
follez folie, 286.<br />
foltrin défaire, mettre en pièces,<br />
in finit., 348.<br />
fondaterion fondateurs, 329.<br />
font fond, 266.<br />
font : quent font, r. monet.<br />
fonus promptement, adv., 378.<br />
for-aess fort aisément, 342.<br />
forbany bannir, infin., 243.<br />
forme forme, 327.<br />
formet formé, 348; cf. furmet.<br />
fortifieing fortifier, infin., 328.<br />
forz force : forz pedennou force<br />
prières, 341 ; forz ne raff je m'en<br />
moque, je n'en fais cas, 286.<br />
forh fortement, adv. : forh avancet<br />
en oéet fort avancé en âge, 338.<br />
fos, 130.<br />
fosan, 130.<br />
fôt, V. fault.<br />
fouen foin, s. masc, 308.<br />
foueterez flagellation, 298.<br />
fourmal : dour founnal eau qui<br />
est de règle, prescrite, 231.<br />
fournis entièrement : comps four-<br />
nis parler abondamment, 246; tour<br />
fournis tour très complète; fournisgoar-<br />
nisset complètement garni, 301.<br />
fragil fragile, 292.<br />
France, 310; Frans, 330.<br />
frescq frais, 271.<br />
ga*, V. gant.<br />
Gabriel, .Y.pr., 274, 318, 342.<br />
gadélez débauche, luxure, 363,<br />
366.<br />
— 481<br />
GAESA, 16.<br />
gaillard gaillard, courageux,<br />
292.<br />
galchar, v. glachar.<br />
gallec la langue française, 297,<br />
298, 303, 304, 339.<br />
gallaf je peux, prés. ind. sg.<br />
\^^pers., 282;guallaf,243 — 2
—<br />
2y8;nyahalle, 304 Pliir. l'^pers.,<br />
ma hellemp, 329 — 2'= pcrs., hellach,<br />
333.<br />
Prêter, second. (plus-que-parf. et<br />
cond. passé), sg. ï" pers., galses —<br />
Z^pcrs., galse, 279, 292, 293; gualse,<br />
292 — Plur. 3'= pers., galsent, 292.<br />
Pass. prés, ind., guillir, 238 —<br />
Prés, et fut., galler, 282 — Inf. {et<br />
subslant.), gallout, 248, 251, 291.<br />
galloudec jaumani, 260, 261.<br />
galw appelle, 280, prés. ind.<br />
sg. 3^ pcrs. — Prêter, prim. sg.<br />
3^ pen. ; é c'halvaz, 364; e halvaz,<br />
374; c'halvas, 367; halhuas, 378;<br />
helvaz, 373 — Imparf. sg. 3
guis<br />
guis guise, façon, 279, 280, 285,<br />
333, 337, 349, 3o8; giz, 370.<br />
gîsti femmes de mauvaise vie,<br />
s. plur. {sg., gast) 366, 367, 369,<br />
371, 373, 373.<br />
gla.chaLr douleur, s. fém , 299,<br />
301, 349; galchar, 301.<br />
glan pur, net, adj. et adv., 243,<br />
244, 247, 249, 231, 270, 271, 272,<br />
273, 293, 301.<br />
glanet pureté {ici : pureté de<br />
teint, blancheur, sens que ce mot<br />
a d'ailleurs encore en Galles), 92.<br />
glas le glas, 341.<br />
glas vert, 280, 333.<br />
glazaz : e c'hlazaz il se mit en<br />
colère, 367 {il pâlit de colère).<br />
gléet, V. die.<br />
glenn le monde, 243.<br />
glyzen, v. blizien.<br />
gloar gloire, 234, 271, 274, 322,<br />
324; c'hloar.<br />
gloer pour cloer, clercs, 347.<br />
gloaset en grande souffrance,<br />
part, pass., 299, 301.<br />
gloasou. douleurs, 246; gloasiou,<br />
299; gloasiou, 300.<br />
gloat royaume, 269.<br />
glorifie glorifie, impér. sg<br />
2'' pers., 290.<br />
glouton! gourmandise, 316.<br />
gluiz rosée ; a macsoth gluiz, que<br />
tu as nourri. . . ? 273.<br />
goab moquerie, 230; goap, 281.<br />
goaflf hiver, s. masc, 320; gocàn,<br />
ibid.<br />
goal malheur, mauvais, subst.<br />
et adj., 243, 246, 270, 321, 328.<br />
goalenn sceptre, 337.<br />
goalen anneau, bague, s. fém.,<br />
364, 363, 367, 368, 369; gwèlen, 374.<br />
goar doux, doucement, adj. et<br />
adv., nep a pet goar he trugarez, 269;<br />
en goar mary, 299.<br />
goar, gouer, v. gouzout.<br />
gosLrnisset garni, protégé, part.<br />
.<br />
goti<br />
pass., 294, 301 — Prêter, prim.<br />
sg. 3" pers., gouarnissas, 289.<br />
goas serviteur, 243; gwaz, 376<br />
— Plur., gwazet, 376, 380.<br />
goas plus mauvais, pis, 332 —<br />
Superl., ar goehan le pire, 338.<br />
goat sang, s. masc, 270,<br />
330; goaitt, e oaitt, 3i5.<br />
goazyet veines, s. plur.,<br />
gober, V. ober.<br />
gobr, V. gopr.<br />
godell poche, s. fém., 303.<br />
goehan, v. goas.<br />
294<br />
27c<br />
goel fête, s. masc, 331,gouel, 238<br />
— Plur., goelyou, 236, 237 gouelieu,<br />
;<br />
329, 332.<br />
goelet le fond, subst. masc :<br />
goelet Breiz la Basse-Bretagne, 242,<br />
277, 278.<br />
goelet, V. guelet.<br />
goen, V. guezen.<br />
goerp stigmate, pustule, 92.<br />
golbinoc à bec, 92.<br />
golchet lavé, part, pass., 231.<br />
goloit couvrez, impér. plur.<br />
^'^ pers., 311.<br />
golou lumière, s. masc, 230;<br />
goulaou, 318; gouloii, 312.<br />
gopr salaire, s. masc, 363, 367,<br />
370, 378, 379; gobr, 274; gop, 368,<br />
374.<br />
gopraer homme à gage, 363 —<br />
Plur., gopraerieu : da c'hopraerien,<br />
363.<br />
gopraet gagé, pari, pass., 368.<br />
gorreas, gorroit, v. gourren.<br />
gorik, V. gavrik.<br />
gortos attendre, inftn., 308 ;<br />
gorto, inn gorto en attente de, 337<br />
— Imparf. sg. 3^ pers., gortose,<br />
286.<br />
gotibunan tous sans exception,<br />
adv., 334; guytibunan, 301; guiti-<br />
bunen, 323 ; giiytibiintam = guytib un<br />
tam, 84 {cf. comique : ketep onon;<br />
ketep tani).
go un<br />
goun, V. gouzout.<br />
gou, V. gaou.<br />
gouarnet g ardé, 2)ar t. pass.,2'65.<br />
gouarnissas, v. gouarnisset.<br />
gouk i'. gouzouk.<br />
goude après, prép. et adv., 245,<br />
251, 252, 255, 269, 275, 280,<br />
293, 306, 308, 329; ^oude'n, 372;<br />
a oude depuis, 375; goude-ze après<br />
cela, ensuite, 338.<br />
gouele pleurait, imparf. ind.<br />
2," pers. sg., 299.<br />
gouez : a gouez en présence, à la<br />
face de, 249.<br />
gouuiziec savant, 290, 293.<br />
gouuizeguez science, 291, 292.<br />
gouir, V. guir.<br />
go-a\endcmander,inp,n.etsubst.,<br />
285, 290, 291, 292, 303, 306, 323,<br />
329; c'houlen, 340; da houlen,<br />
348 ; goulen (oulen), 337 — Près. ind.<br />
sg. \^^ pers., goulennaff, 297, 298,<br />
309 ; goulennan, 323 ; e oulennan, 357 ;<br />
?)^ pers., goulen : a c'hiii oulen, 322,<br />
337, 380 — Impér. prés. sg. 2^ pers.,<br />
goulen, 357 — Plur. 1" pers., gou-<br />
lennom ni, 322, 323 (oulenuom).<br />
243.<br />
Fut. prim. sg. 3" jiers., goulenno,<br />
Prêter, prim. sg. 3"^ pers., gou-<br />
lennas, 270, 364, 366, 371, 373, 374,<br />
377; gouUas (c'houllas), 367; goulas<br />
(c'houlas), 369 — Plur. 3" pers.,<br />
goulensont, 271.<br />
Irnp. sg. 3" pers., goulè, 371<br />
(c'houle) — Part, pass., goulennet,<br />
248, 358.<br />
goulou, goulaou, V. golou.<br />
goulouenn une lumière, s. fém.,<br />
252.<br />
goulauas éclaira, s'éclaira,<br />
prêt. prim. sg. S'^pen., 318.<br />
gouly blessure, plaie, 300 — P/wr.<br />
gouliaou, 298; goulyou, 301; goulyau,<br />
300.<br />
gouliet blessé, 300.<br />
484<br />
gouz<br />
gounn, V. gouzout.<br />
gounideu gains, subst. plur.,<br />
338.<br />
gourchemen commandement<br />
258, 353 — Plur. gourchemenou, 256,<br />
315, 323; gourhemenou, 373; gour-<br />
hemenneu, 328,330,331, 378; gour-<br />
hiemennow, 371, 375; gourc'hemeno,<br />
367, 369.<br />
gourhemena commander, inf.,<br />
294 — Prêter, prim. sg. 3" pers.,<br />
gourchemenas , 291 — Part, pass.,<br />
gourchemennet , 257, 259; gourhe-<br />
mennet, 243.<br />
gourren soulever, 271; gouren,<br />
321 {lutter) — Impér. plur. Impers.,<br />
gorroit, 312 — Prêter, prim. sg. 3^<br />
pers., gorreas, 27 3 — Part, pass.,<br />
gouréet, 285.<br />
gouris ceinture, s. masc, 270,<br />
272.<br />
gourvez être couché, étendu,<br />
271.<br />
gouvernez gouverne, prés. ind.<br />
sg. 2e pers., 292.<br />
goviz,aif£supporter , souffrir, inf.,<br />
293, 294 — Prêter, prim. sg. 3*<br />
pers., gouzaffiias, 259 — Part, pass.,<br />
gouzafuet, 260.<br />
gouzout savoir, infin., 276;<br />
goût, 345, 351, 355 — Prés. ind.<br />
sg. l'^ pen., gounn, 310; gonn, 243<br />
— 3^ pers., goar : evel ma uoar, 353;<br />
ni a ouer, 359 — Plur. l"""^ pers.,<br />
gouzomp, 238.<br />
Impér. sg. 2« pers , gouuez, 293<br />
— Plur., gouzvezet, 276, gouezet,<br />
282.<br />
Imparf. sg. 3" pers., gouzie —<br />
Plur. 2° pers., gouzyech, 279 —<br />
3^ pers., gouzient, 293.<br />
Condit. prés. sg. 1" pers., gouiïen<br />
(ouffen), 312— 3«perJ., gouffe, 258,<br />
353; goffe, 276 — Plur. 2" pers.,<br />
goufiac'h (oulTac'h), 340.<br />
Passif: fut. second, ou cond. prés..<br />
,
gouz<br />
gouffet, 307 : ne gouffet petra a rahet<br />
il n'y a remède.<br />
gouzouk cou, s. niasc, 364,<br />
365 ; goug : d"e c'houg, 361, 368, 371 ;<br />
ar coug, 338.<br />
graff je fais, prés. incl. sg. l'"<br />
pers., 243, 249, 231, 292, 310, 311 ;<br />
gran, 322, 323 — ; Impers., grez, 290;<br />
res (mares), 333, 336; rez, 331 —<br />
3« pers., gra, 291, 292, 308, 309;<br />
me a ra, 261 ; groa, 286 — Plur. ï^"<br />
pers., greomp, 258, 308; goulen a<br />
reomp, 323 — 2" pers., grit (goulen<br />
a ht-u), 322, 323, 340 — 3*= pers.,<br />
greont (a reont), 340; grant (a rant),<br />
334, 336, 337, 343.<br />
Impérat. prés. sg. 2"= pers., gra,<br />
242; groa, 270, 274, 338 —Plur.<br />
1" pers., greomp, 317, 365, 367,<br />
373 ; greomb, 364 ; greom, 369 ; gramp,<br />
371, 374; gramb, 378; groamb, 376;<br />
grwamp, 380 — 2"= pers., grit, 300,<br />
301, 303, 306, 307, 308 ; gruet, 279.<br />
Fut. prim. sg. l""" pers. , ringn<br />
na rin, 354, 365; grign, 378; gringn,<br />
374 {moij. arm. griff) — 2^ yers.,<br />
gry, 316; grouy, 332 — 3^ pers.,<br />
gray, 231, 285, 308, 347 (rai); grey,<br />
328, 347 — Plur. l"^" pers., grint<br />
(rint), 337, 342; graint-y, 321.<br />
Prêter, prim. sg., greaz (reaz),<br />
363, 363; grèz, 363, 372; genre (v.<br />
genre) — Plur. 3^ pers., gresont<br />
(resont), 324; réjond, 365.<br />
Imparf. ind. sg. l'^ pers., gren,<br />
243, 270 (a renn) — Plur. 3" pers.,<br />
grent (e rent), 371.<br />
Gond. prés. sg. l^^ pers., graen<br />
(na raen), 353 — Plur. 2« pers.;<br />
grehet, 305; rehet, 327; reet, 354,<br />
rahet, 307.<br />
Gond. pass. ou prêter, second.,<br />
grage (e rage), 348.<br />
Passif prés, ind., groer (pe hano<br />
a groer ahanot quel est ton nom =<br />
quel nom fait -on de toi), 309;<br />
— 485<br />
gueg •<br />
grer (a rer), 334 — Part., graet, 254,<br />
256, 260; great, 258; gret, 297, 373;<br />
groaet, 281; groeat, 290; groet, 343,<br />
348, 330, 354, 367 ; groit, 330 ; groeit,<br />
345, 357; greit, 379.<br />
Rem. Ge verbe, outre sa valeur<br />
propre, sert fréquemment d'auxiliaire<br />
: gonlen a reomp nous deman-<br />
dons [demander nous faisons) ;<br />
P in-<br />
finitif suivi de la particule relative<br />
a précède le verbe. Gcpendant dans<br />
quelques cas faire précède : groa bon<br />
mhei garde-nous, 274 (C'est la construction<br />
ordinaire dans la nord du<br />
pays de Galles).<br />
Ce verbe a le sens de donner<br />
à l'île de Groix, 377, 379.<br />
Ge verbe n'a plus d'infinitif<br />
propre : ober, gober {v. ober) en<br />
remplit le rôle.<br />
gracz, grâce, grâce, gras<br />
grâce, 243, 249, 260, 261, 273,<br />
282, 310, 323, 329, 331, 339,<br />
348; grès, gress, 343, 357; graece,<br />
345 — Plur., graçou, 244, 297,<br />
326, 339; graceu, 327; graeceu,<br />
344, 343.<br />
gracius gracieux, adj. et adv.,<br />
281, 337; gracienx, 291.<br />
gramerianet grammairiens<br />
s. plur., 292.<br />
grat volonté, consentement, 273,<br />
280.<br />
gratha agrée, prés. ind. sg. 3"<br />
pers., 21 i.<br />
griet cousu, part, pass., 273.<br />
groec femme, 236, 348 (ar nroec) ;<br />
gruee, 247; gronec, 261; grec, 291,<br />
292 —Plur. groaguez, 260;grouagne,<br />
331; groagué, 343.<br />
guanorion hislrions, 92.<br />
guascotou (gna=:gwa) le frais,<br />
ombrage, s. plur., 92.<br />
gudcoguod réprimande, 92.<br />
guedom serjje, 92.<br />
Gueguen, N. pr., 282, 283.<br />
,
guell, guel mieux, 292, 332;<br />
guell eo gueneff j'aime mieux , je<br />
préfère, 293, 312, 359 — Superlat.<br />
guellhafu, 254, 256; guellhaff, 295;<br />
guemaff, 282; guellaff, gaella, 322;<br />
guellan, 336, 337 — Superlat. d'ad-<br />
miration, guelhet, guelhet, 317 {cf.<br />
caezret).<br />
guelaff je vois, prés. ind. sg.<br />
i'"' pe7's., 270, 292; guelan, 351 —<br />
2" pcrs., guelès, 337 — 3« pen.,<br />
guel, 270; me uéel je vois {= me a<br />
uél), 358 — Plur. 2'^ pers., guelit,<br />
311 — S^pen.jguelont, 283; guelant,<br />
336.<br />
Fut. prim. sg. 2" pers., guely,<br />
276 — 3" pers., guelo, 249, 250.<br />
Prêter, prim. sg. 1'"'= pers., guilis,<br />
272, 285 — 2« pers., guelsot, 274<br />
— 3« pers., guelas, 270, 271, 272,<br />
280, 285, 286, 292, 293, 299, 300;<br />
guelaz, 374; gwelas, 364, 365, 368;<br />
goelas, 347 (voelas) — Pur. {''^pers.,<br />
giiellsomp, 291.<br />
fmparf. {avec valeur de prêter. ),<br />
3^ pers. sg., guélè, 371.<br />
Infin., guelet, 247, 270, 275, 276,<br />
291, 292, 295, 321, 324 (o velet).<br />
Passif prés, ind., gneler (a veler),<br />
330, 338.<br />
Part, pass., guelet, 271, 284,<br />
309.<br />
guele Ut, s. masc, 335, 311 ;<br />
guelle, 312.<br />
guelhat aller niieux {en parlant<br />
d'un malade), infln., 330.<br />
guelhet, V. guell.<br />
^neltiocion de paille, adj . plur .<br />
92.<br />
gueltoguat fertilité, 92.<br />
guen, guenn blanc, adj., 252,<br />
269, 311, 354.<br />
Guenet Vannes, 327, 328, 332,<br />
342; a Venet, 325.<br />
guerr? 278.<br />
guerch vierge, 206.<br />
,<br />
486 -<br />
guerchdet virginité,<br />
274, 279.<br />
s. fém.<br />
guerches vj'cr^e, 249, 255,260,<br />
261, 270, 271, 272, 273, 274, 279,<br />
281, 298, 318, 322, 333; guerhes,<br />
293, 294;guirMes, 329, 331 ; guiriess,<br />
343; gurhès, 332 — Plur. guer-<br />
cheset, 301.<br />
guerg e/Jicace, 92.<br />
guerh, guerhet, v. guersafif.<br />
guersaff vendre, inf. act., 303<br />
— Prés. ind. sg. 3^ pers., guerh,<br />
330 — Part, pass., guerhet, 337.<br />
guaerzaenneu cantiques, 342.<br />
gueth victoire : gueth Rouan,<br />
209.<br />
guez fois, 246, 249, 256, 273,<br />
308, 309, 312; gués : 322; gueh : a<br />
ueh arall d'autrefois, 376; guhave =<br />
guez (gueth) a vez parfois, 337,<br />
guezen arbre, subst. fém., 311,<br />
goen : ar uoen, 337.<br />
guforn petit four, 92.<br />
guhave, v. guez.<br />
Guillerm Guillaume, 325.<br />
guilannou goélands, 92.<br />
guilp mouillé, 92.<br />
guiliat tondu, 92.<br />
guiltiatou tonsures, 92.<br />
guin vin, 305, 306, 308, 329,<br />
336, 338.<br />
guinith froment, s. masc., 210.<br />
guinodroitou rets, filets de<br />
chasse, 92.<br />
guinuclou épieux, 92.<br />
guinvidic heureux, 271, 272;<br />
guinvizic, 256.<br />
guinvidiguez bonheur, béati-<br />
tude, s. fém., 317.<br />
guir, guyr vrai, véritable, adj.,<br />
243, 246, 249, 255, 256, 257, 270,<br />
271, 274, 283, 290, 298, 297, 238,<br />
400, 408, 409, 410, 413, 425, 624;<br />
gouir, 614.<br />
guirgiriam je hennis, prés,<br />
ind. sg. l^'^ pers., 92.<br />
,
guir<br />
guirhter dureté, 92.<br />
guiryon vrai, sincère, 272,<br />
279, 299.<br />
guiryonez vérité, s. fém., 248,<br />
291 ; guirionnez, 320; guiryonne, 344,<br />
353, 354.<br />
guyscamant vêtement, 275.<br />
guisket révêtez, impér. prés,<br />
plur. 2" pers., 369, 371, 372, 374,<br />
378; gwiskit, 364, 365.<br />
guitibanan, v. gotibunan.<br />
guitot : da guitot, 286, te cher-<br />
cher : cf. eguit.<br />
guohi guêpes, bourdons, 92.<br />
guolchti, 134.<br />
guoliat chevelu, 92.<br />
guomonet territoire, 92.<br />
guomonim promettre, infin., 92.<br />
guorail sourcil, 92.<br />
guorcerdorion vagabonds, 92.<br />
guotan dessous? 92.<br />
gaotric diffère, impdr. prés. sg.<br />
1'^ pers., 92; gutric, ibid.<br />
ha ton, ta, 624, v. az.<br />
ha. hac, ha'n, r. ac.<br />
habaster dowcewr, docilité, 300.<br />
habit habit, 280.<br />
habitant habitant, 324.<br />
hael généreusement, bien, adv.,<br />
245, 270; hel, 254.<br />
haflF été, s. masc, 320, haf, 275 ;<br />
hàn, 320.<br />
haloc souillé, sombre, 92.<br />
hambrouc accompagner, inf.,<br />
318.<br />
hân, V. haflF.<br />
han, hano, v. anu.<br />
hân, v. eff.<br />
hannein, v. heman.<br />
hany, v. heny.<br />
hanoch, v. ahan.<br />
hanter moitié, 212, 313, 318;<br />
487 —<br />
H, C'H<br />
hebi<br />
guotroit vous trayez, prés. irul.<br />
plur. 2"= pers., 92.<br />
gupartolaid privilèges, 92.<br />
gurclut très connu, évident,<br />
92.<br />
garlimnn ou gurlimnu, polir,<br />
séduire, infin., 92.<br />
gurprit superstitieux , 92.<br />
gutric, V. guotric.<br />
guner (u français) le vendredi,<br />
s. masc, 332, cf. dezguener.<br />
gurhes, v. guerches.<br />
guhave, r. guez.<br />
g-wal : gwal-bell très loin, 372 ;<br />
11. goal.<br />
g-walen, i'. après goalen.<br />
g-walh plénitude, ho gwalh tout<br />
leur saoul, 378.<br />
g-warn garder, infin., 378.<br />
gwaz, V. goas.<br />
gwelaz, V. guelafif.<br />
g^wélen, v. gwalen.<br />
hanter-cant, cinquante {demi-cent),<br />
292, 293.<br />
hantertoetic à moitié couvert,<br />
92.<br />
hanu. hanuet, v. anu.<br />
hardiamant hardiment, 354.<br />
hardiz hardi, 289; hardeh, 357,<br />
358.<br />
hars arrête, impér. sg. 2
lieea<br />
hecaf très repoussant, superlat.<br />
de hec, 263.<br />
hedro mobile, changeant? 244.<br />
hegar aimable, 249.<br />
hegarataff, superlat. de hegarat<br />
aimable, 231.<br />
hegas odieux, 2Gi, à moins qu'on<br />
ne le rapproche de hegacr, agacer,<br />
liegazus querelleur, du diclionn. de<br />
Maunoir.<br />
heguile, v. kile.<br />
hel, V. hael.<br />
helabar éloquent, 92.<br />
hem, V. em.<br />
heman celui-ci, 283, 353, 363,<br />
364, 367, 371, 372, 373; hemen,<br />
370, 371; hinann, 373; henâu, 377;<br />
énan, 378; bannein, 380.<br />
hen, V. eflf.<br />
hen, démonstratif neutre dans<br />
evellen, v. evel.<br />
hena Vaine, superl. de lien, 364 ;<br />
ena, 366; henaïï, 367.<br />
henep, v. enep.<br />
hennés celui-là, 322, 348, 330,<br />
353; heunez, 281; henez , 290;<br />
heaec'h, 377.<br />
heny, hiny, hany, pronom et<br />
adj. démonstr. : an heny celui, 249,<br />
237; hani celui, 331; hini aucun, 364,<br />
367; ini, id., 369; hèni, id., 371;<br />
hany, id., 373, 379; nep heny per-<br />
sonne, 286 ; pep heny chacun, 328,<br />
346; peheny lequel, celui, celle qui,<br />
288, 293 ; pe en heny dans lequel, 239,<br />
275; piny, 348 (an ty piny ma voant<br />
ennan la maison où ils étaient ; mot à<br />
mot : la maison laquelle ils étaient<br />
dedans); pe gant hiny arecZegneZ, 330.<br />
henoriff, v. enori.<br />
henoz ce soir, 304.<br />
hent chemin, s. masc, 232, 272,<br />
273, 311, 322, 324, 337, 338, 363,<br />
365, 368, 370, 374; heant, 378 —<br />
Plur , henteu, 330.<br />
hantez procliain, les autres (par<br />
opposition aux parents).<br />
hier<br />
heol soleil, s. masc, 280, 290;<br />
heaul, 280.<br />
he-psans,prépos., 246, 247, 248,<br />
232, 238, 270, 271, 272, 273, 274,<br />
281, 292, 293, 294, 295, 296, 324,<br />
326, 331, 332, 333, 347, 351; heb,<br />
234, 281, 283, 283, 286; ep, 303;<br />
hemb, 337, 359, 360 — haempdai<br />
(ai = è français) sans eux, 344.<br />
hepcorim privation, mettre de<br />
côté, 92.<br />
her : her ma tant que, 234.<br />
heretiquet hérétiques, 330.<br />
héritier héritier, 347.<br />
heruez selon, d'après, prépos.,<br />
251, 256, 290, 292, 296; herue, 328,<br />
347, 349.<br />
hes, V. bezaff II.<br />
hes, V. a 9.<br />
hestr huitres, 92.<br />
het longueur : a het dez le long<br />
du jour, 276; a bet an deiz, 307.<br />
hetus joyeux , joyeusement, 281 ;<br />
crédit betus croyez bien, 281.<br />
heur, V. eur.<br />
heureusement heureusement ,<br />
340.<br />
heus, V. bezaff II.<br />
heusou bottes, 306.<br />
hevel semblable, 276, 290.<br />
hevelep de même façon, sem-<br />
blable, de telle façon : an hevelep tra<br />
la même chose, 298; hevelep ez deuz<br />
de telle façon qu'il vint, 291; cf.<br />
293, 294, 297; evelep : evelep na<br />
gouzient de telle façon qu'ils ne<br />
savaient, 293.<br />
hi, hy elle, la, prou. pers. 3°<br />
per s., généralement sujet, mais assez<br />
souvent complément, 248, 274, 278,<br />
279, 280, 286, 289, 299, 322, 333;<br />
less y laisse-là, 284; mar he queff y<br />
s'il la trouve, 283 ; guiskit hi, 364,<br />
365, 369, 371, 374, 378, 380.<br />
Hybernia, N. pr., 243.<br />
Hierusalem, N. pr., 281.
hile<br />
hileis, V. leis.<br />
hint chemin, 93 ; cf. hent.<br />
hirio, V. hiziu.<br />
hyrvoudet affligé, dans les gé-<br />
missements, 299.<br />
histoar hisloire, 347.<br />
hirglas, 99.<br />
hiziu aujourd'hui, 254, 260, 272 ;<br />
hirio, 325, 339; hiriou, 323; hirie,<br />
347; hiriue, 327, 329, 330.<br />
hoant envie, désir, s. masc, 247,<br />
274, 308, 347, 352; choant, 348, 351 ;<br />
c'hwant, 367, 372; houant, 358.<br />
hoantec qui a envie de, 272.<br />
c'hoantéed. désiré, part, pass.,<br />
363, 365; hwanteid, 374 — Fut.<br />
prini. sg. 2" per^s., houantey, 331 —<br />
Infln., hoanteign, 376.<br />
choa,r sœur, 258 — Plur., choare-<br />
zet, 341 ; hoerezet, 360 ; liouerezet, 329.<br />
hoary jouer, jeu, inf. et subst.,<br />
278, 283, 284.<br />
c'hwarvezas survint, arriva,<br />
prêter, prim. sg. 3
huiç<br />
forme pronominale renforçante u,<br />
hu, 261,288,304,312,322, 324,333.<br />
Huiçant Vincent, 342.<br />
huisicou furoncles, 93.<br />
hui', V. eguit.<br />
huital ampoule, 93.<br />
hum, V. em.<br />
humaen humain, adj., 256.<br />
humanitez Jiumanilé, 255.<br />
humblamaiit/tuwi'/ertie«i,297.<br />
I, y eux, elles, pron. pers. plur.<br />
3« pers. sujet, 271, 279, 351<br />
quelquefois complément, 297, 311<br />
bas-vannetais hè, è, 374; ai, 378<br />
remplacé sporadiquement par iut,<br />
V. int.<br />
i, y elle, la, pron. pers. fém..<br />
3*= pers., V. hi ; v. les prépositions<br />
s'agglutinant avec les pron. pers. :<br />
ouz, gant, da, etc.<br />
i son, sa, v. e.<br />
ia, ya il va, v. a 9.<br />
ya oui, 303, 309, 311, 312,<br />
333.<br />
iac {prononcez iac'h) en bonne<br />
santé, sain, 93.<br />
iach, ;•(/., 364, 367, 369, 371,<br />
373, 373, 377, 378.<br />
ialc'h bourse, fémin., 336.<br />
lan Jean, 324.<br />
iaouanc, iouanc jeune, 292,<br />
293, 294, 347 — Superl. iawanka,<br />
363, 365, 372; iawankan, 366, 368,<br />
374; iewankan, 379; iawnkan, 370;<br />
yoiiankan, 375, 377.<br />
iaouancdet jcunewe, 239.<br />
yas, yaz, v. sl 9.<br />
Ycomedi Nicomédie, 278, 279.<br />
idan sous, prép. : cf. edan, diiJan,<br />
tan, 377.<br />
ydolou idoles, 280, 289, 293.<br />
idy, V. edy.<br />
ie, yei, v. a 9.<br />
I Y<br />
imp<br />
humiliaff /iwmt7ter, infin., 291,<br />
295.<br />
humilité humilité, 288, 298.<br />
humplan de la façon la plus<br />
humble, superlat., 331.<br />
hun, hunn, v. on.<br />
hunan, v. unan.<br />
h-wanteid, v. hoant.<br />
c'hwaz, V. hoas.<br />
c'hwes, V. bezail II.<br />
yea allait, imparf. 3'' pers. sg. :<br />
cf a 9.<br />
yechet santé, s. masc, 239.<br />
iecol, gl. alienigena, 93.<br />
lehan-badeour Jean- Baptiste,<br />
332.<br />
yel, yelo, iello, v. a 9.<br />
yen froid, 231, 275, 276, 283,<br />
293, 231.<br />
yenien froidure : mar bez anezy<br />
yenien s'il fait froid, 283 : cf. anezy.<br />
lEURU, ii; cf. eioru.<br />
iflf, v. a. 9.<br />
yfam infâme, 293.<br />
iffern enfer, s. masc, 239, 295 ;<br />
infern, 321, 323; ihuaern, 345; ivern,<br />
335, 338.<br />
ilis, ylis, ilys église, s, fém.,<br />
246, 259, 261, 327, 328, 329, 331,<br />
332, 333, 342, 344, 347, 356 —<br />
Plur. ilisieu, 329, 330.<br />
im, r. em, partie, de récipr.<br />
iœaich image, 324.<br />
imcobloent, gl. apocant [ils<br />
mettent de côté?), 93.<br />
imcomarguid j'ai éprouvé {le<br />
mot est prob. inachevé), 93.<br />
imguparton ils se séparent ou<br />
se séparer de, 93.<br />
imhoir, 141.<br />
immortel immortel, 297.<br />
imp, suffixe de la !''•= pers. du<br />
plur., V. da, gant, ouz.
impa<br />
impalazr empereur, 289, 290,<br />
292, 293.<br />
impalaezres impératrice, 298.<br />
impleïen, v. empliign.<br />
importance importance, 351.<br />
importanta le plus important,<br />
siiperlat., 321.<br />
importantoc'h plus important,<br />
compar., 322.<br />
impossibl impossible, 293, 359 ;<br />
impossib, 348.<br />
imprimer imprimeur, 324.<br />
imprimât imprimé, part, pass.,<br />
261, 263, 297, 298 — Impér. plur.<br />
1'^ pers., imprimit, 326.<br />
imprimeur imprimeur, 326.<br />
in, inn, r. a 9.<br />
in, suffixe de la l'^" pcrs. du sg.,<br />
V. da, gant, etc.<br />
in, V. en.<br />
inaatoe il faut entrer, 93.<br />
innâû, v. en préposit.<br />
ind, int ils, les, ind e hum lakaz,<br />
376; ind a laniou, 342; pihue en-déss<br />
ind instituet, 345 ; enn-ai intt en eux,<br />
eux, 345.<br />
inemp, r. enep.<br />
ineueu, r. enefif.<br />
ini, r. heny.<br />
inmor grandement, 93.<br />
ino, V. eno.<br />
inon, r. unan.<br />
inocent inncent, adj. et subst.,<br />
288; innoçant, 334; inocentet, 288.<br />
inour, r. enor.<br />
incurable honorable, 327.<br />
inoureign, v. enori.<br />
inspirât inspiré, 244, 324.<br />
instant instant, 342.<br />
instituet institué, 249, 345.<br />
instruction instruction, 259 —<br />
Plur. instrurtionou, 324, "339.<br />
instruet instruit, 289, 291;<br />
instruget (j français], 333.<br />
int. r. ind.<br />
int, V. OJXS.<br />
491 —<br />
iul<br />
intellectuel intellectuel, 297.<br />
intention intention, 328, 329,<br />
331.<br />
interremanteu enterrements,<br />
329.<br />
interprétation interprétation<br />
288.<br />
intercession intercession, 298,<br />
329.<br />
introduction introduction, Zi^.<br />
intron, v. itron.<br />
ioa, V. oufif.<br />
iolent qu'ils prient, subj. prés,<br />
plur. 3'^ pers., 93.<br />
yôn, V. eff.<br />
youU désir, bonne volonté, subst.<br />
fémin., 274; ivoul, 378; cf. iul.<br />
youankan, v. iaouant.<br />
ir parce que, 93.<br />
ys, r. a 9.<br />
iscartholion balayures, ra-<br />
clures, 93.<br />
yseuit alerte, prompt, 245, 271.<br />
iscus excuse, 349, 360.<br />
ystoar histoire, 278, 279; histoar,<br />
347; istor, 316.<br />
iâe, V. bezaff II.<br />
ysel bas, 243, 250, 312, 318 —<br />
comparatif ancien, is : r. 215 ; com-<br />
par. mod., iselouch, 258.<br />
istant instant, 353; cf. instant.<br />
istruas instruisit, prêt. prim.<br />
sg. ^^ pers., 294 : cf. instruet.<br />
istum j'estime, prés. ind. sg.<br />
3« pers., 309.<br />
it, su/fixe de la 2^ pers. sg., v.<br />
da, gant.<br />
itron, ytron dame, 263, 269,<br />
270, 272, 281, 288, 289, 300, 301,<br />
315, 316, 353; itroun, 301, 317;<br />
intron, 325; entron, 332.<br />
ivez, i'. evez.<br />
ivraignerah ivrognerie, 356.<br />
yvraignour ivrogne, 335.<br />
iul : a iul de bonne volonté, 93 ;<br />
cf. youll, eoll.<br />
,
—<br />
iun jeûne, 243 — Piur., yunieu.<br />
inny Jeûneras, fut. prim. sg. 2«<br />
péri., 332 Impér.prés.sg. 2'^pers.,<br />
jamais jamais, 327 ;<br />
— 492 —<br />
J, I, G = J français<br />
james, 3S0,<br />
359, 377.<br />
Ja.nnet Jeannette, 3 ii.<br />
iurdin jardin, 298.<br />
geina être géhenne, infin., 341.<br />
générale ^e/ierai, 328, 329, 331;<br />
gênerai, 315, 349; gernal, 344.<br />
generallement généralement<br />
328, 329.<br />
gentil noble, 276; v. tut gentil.<br />
gentilet les Gentils, 293.<br />
George, N. pr., 297, 298.<br />
lesu, 281, 282, 299, 318; Jésus,<br />
249, 256, 270, 281, 297, 298, 301,<br />
313, 316, 324, 325, 326; lesu-<br />
Christ, 260, 294, 321 ; Jesus-Christ,<br />
291, 293.<br />
labour travail, 257, 278, 279,<br />
335.<br />
labourer laboureur, 335 —<br />
Plur., labourerion, 328.<br />
labourât travailler, infin., 331.<br />
lacquaflF je mets, prés. ind. sg.<br />
3« pers., 296 — 3"- pers., laqua, 288;<br />
laça, 330; lak, 379, 380 — Plur.<br />
Z^ pers., lacantt, 345.<br />
Impérat. plur. Impers., likid, 364 ;<br />
liquit, 300, 306; lakit, 365; léked,<br />
367, 369, 374, 380; lequel, 299;<br />
laquet, 321, 355; laked, 374; laket,<br />
372, 378.<br />
Fut. prim. sg. Z^pers., laçai, 360.<br />
Prêter, prim. sg. i^ pers., laquas,<br />
278, 279 ; lekeaz, 364, 365, 366 ; laças,<br />
368, 369, 374, 376, 378 ;<br />
lakaas, 367.<br />
ym^jar/". 5^. 3= péri-., laké, 370,371.<br />
,<br />
laer<br />
iun, 257; pliir. 2» pers., yunit, 341.<br />
ivoul, V. youll.<br />
izomec, v. ezom.<br />
Gilles, iV. pr., 260.<br />
joa, joie, 245, 351 ; ioay, 292; joy,<br />
350; joé, 380— Plur., ioazou, 254.<br />
Joacin Joachim, 322.<br />
ioa-eus joyeux, joyeusement, adj.<br />
et adv., 242, 281 ; ioaus, 281 ; joyus,<br />
337.<br />
joyustet gaieté, 336.<br />
iolïs joli, 279.<br />
Joseph, N. pr., 322, 325.<br />
jouissa jouir, infin., 341; jouis-<br />
seign, 330.<br />
jugeign juger, infin., 331.<br />
Julian, ^\ pr., 324.<br />
iust, just juste, 242, 298, 352.<br />
justice justice, 328, 329.<br />
Cond. passé plur. S'^ pers., laqua-<br />
sent, 324.<br />
Infinit., laquât, 280, 295, 298,<br />
303, 325; lacat, 323, 329, 341, 369,<br />
370,371,372, 373; lakaad, 363, 364,<br />
365; lakein, 380.<br />
Passif fut. prim., laquaher, 275.<br />
Participe, laquaet, 260; laqueat,<br />
lacqueat, 290, 294, 307; lequeat, 290,<br />
304.<br />
lagat œil, s. masc, 21o; plur.<br />
V. doulagat.<br />
ladam je tue, prés. ind. sing.<br />
y^"^ pers., 93; cf. lazaff.<br />
laer voleur, 380; cf. latr dans<br />
Camp-latr ( v. index des noms de<br />
lieux) — Plur., lairon, 330 (v.<br />
Latdrun, Ladron, Index des noms de<br />
lieux).
laery voleras, fut. prim. sg.<br />
2" pers., 331.<br />
laes, laeso, v. les.<br />
laeter litière, 303.<br />
lammam jf' saute, prés. ind. sg.<br />
•l'-e pers., 93 — Prêter, prim. sg.<br />
3« pers., lammaz, 364, 365, 372;<br />
lampaz, 368 — Imparf. sg. 3« pers.,<br />
lampe, 371.<br />
lamet enlevé, retiré, part, passé<br />
— Prés. ind. sg. 3° pers., lem, 270<br />
— Futur prim. sg. 3« pers., lamou,<br />
342 — Prêter, prim. sg. 3'= pers.,<br />
lamas, 324 — Passif : futur prim.,<br />
lamher, 276 — Condit. pass. ou<br />
].rotér. second, {imparfait du sub-<br />
ionctif, ici), lamset, 276.<br />
langag langage, 337, 347.<br />
langroas croix (l'arbre de la<br />
croix, croix avec fût), 300.<br />
languissomp languissons, prés,<br />
ind. plier, i''^ pers., 340.<br />
lann lieu consacré, monastère,<br />
99 — Plur., laniou, 93.<br />
lan, lannîngn, v. leun. leunia.<br />
laouen joyeux, joyeusement,<br />
255, 296; louen, 250, 275, 285 —<br />
Superlat., laouenhaf, 247.<br />
laouenaat se réjouir, inftn.<br />
364 ; lawénat, 373, 375 ; lawénân, 369.<br />
lauenez joi'e, s. fém., 263.<br />
laouenidiguez gaieté, s. fém.,<br />
341.<br />
laqueset laquais, 292.<br />
lardas graissa, oignit, prêt,<br />
prim. sg. 3« pers., 264.<br />
lart gras, adj., 364, 367, 369,<br />
371; lard, 366, 367, 369, 378, 380<br />
— Superlat., lartan, 376, 377.<br />
laçou lacs, 292.<br />
lastez misère (proprem. ordure),<br />
318.<br />
lat boisson, 93.<br />
latin langue latine, 259, 299.<br />
lavar propos : doli te lavar à ce<br />
que tu dis, 337, cf. lavarezou.<br />
,<br />
493 —<br />
lavaraff Je dis, prés. ind. sg.<br />
l'^ per5., 271; laran, 329, 337 —<br />
2e pers., lèverez, 306 — 3« pers.,<br />
lavar, 274, 283, 291, 292, 333; lar,<br />
333, 354, 379 — Plur. l-'e pers.,<br />
leveromp, 322, 323 — 2= pers.,<br />
lavaret, 322.<br />
Impér. prés. sg. 2" pers., lavar,<br />
242, 246, 284, 286, 291, 316, 336<br />
— Plur. 2^ pers., leveret, 285 ; livirit,<br />
307, 309; leret, 331, 355; larett,<br />
344, 345.<br />
Fut. prim. sg. \^^ pers., livirinn,<br />
363, 365; larinn, 367, 370; laringn,<br />
374; lerin, 355 — 3« pers., lavaro,<br />
238, 291, 351 ; larou, 330, 376, 378,<br />
380.<br />
Prêter, prim. sg. l"-^ pers.,<br />
livyris, 272 — 3^ pers., lavaras, 272,<br />
291, 292, 293, 363, 364; laras, 343,<br />
366, 369, 371, 372, 373, 374, 375,<br />
376, 377 — Plur.<br />
versont, 293.<br />
3
— 494 —<br />
leal limn<br />
leal loyal, loyalement, 242, 259,<br />
299, 300.<br />
lealement loyalement, 330.<br />
leanes religieuse, 246, 247.<br />
lech lieu, 242, 272, 279, 292,<br />
295, 307, 324, 32a, 350 ; leach, 310 ;<br />
leh, 329, 336 ; eleac'h au lieu de,<br />
340 — Plur., lehieu, 329.<br />
léen, V. lenn.<br />
leS gémissement, 273.<br />
leffls je criai, prêter, prim. sg.<br />
1" pers., 272.<br />
lefr, V. levr.<br />
legent légende, 289.<br />
legitim légitime, 256.<br />
légitimement légilimemenl<br />
330.<br />
leiham, 144.<br />
lein, V. leun.<br />
leis plein, 365, 372; leiz, 363;<br />
a leis beaucoup, 365; e leiz, id.,<br />
368; hileis, id., 370.<br />
lem aigu, mais ici ayant le sens<br />
de : vite, net, 244, 280.<br />
lem, t'. lamet.<br />
lemenic sautillant, 93.<br />
lemhaam j'aiguise, prés. ind.<br />
sg. l''" pers., 93.<br />
lenn lire, infin., 277 ; len, 303 —<br />
Prés. ind. sg. 3^ jjen., léen, 330 —<br />
Prêter, prim. sg. 3" pers., lennas,<br />
281.<br />
Léon le pays de Léon, 297, 298,<br />
326, 339.<br />
Leonis Léonards, gens du pays<br />
de Léon, 318.<br />
lerch : oar lerch à la poursuite<br />
de, après, 284; lerh : ar me lerh,<br />
après moi {mot à mot : sur ma<br />
trace), 327.<br />
les hanche, 321.<br />
les laisse, prés. ind. sg. Supers.,<br />
249, 326 — Impér. sg. 2^ pers., 242,<br />
284, 291, 292; plur. 2« pers.,<br />
leset, 260, 275 — Fut. prim. sg.<br />
d" pers., laeso, 244 — Infin., lesel.<br />
,<br />
250, 270, 326, 338, 341 — Part,<br />
pass., lezet, 329.<br />
lesen loi, s. fém., 334.<br />
leshanvet surnommé, 296.<br />
lesquidic brûlant, ardent, 21i.<br />
lest vaisseau, navire, s. maso.,<br />
245.<br />
lestnaued nausée, 93.<br />
LEUGA, 16.<br />
leun plein, 242, 245, 255, 260,<br />
273, 278, 279, 339; lein, 343; lan.<br />
leuzras députa, prêter, prim.<br />
sg. 3'' pers., 281.<br />
leunia remplir, infin., 363,<br />
365 ; lânnîïïgn, 374.<br />
leué veau, 364, 365, 371, 373;<br />
leui, 37 8, 379; leu, 380; loue, 369;<br />
le, 37i, 376, 377.<br />
levenezjoje, s. fém., 271, 273,<br />
274.<br />
levr livre, 303, 332; lefr, 277,<br />
296 — P/î
limn<br />
limncollin tilleul, 93.<br />
limncollou tilleuls, 93.<br />
lin étang, marais, 93.<br />
linguez lignée, 291 ;<br />
linom rature, 93.<br />
linceryou draps, 311.<br />
liou tache, 93.<br />
lis cour, 93.<br />
lisiu lessive, 93.<br />
liuet coloré, 308.<br />
lengné, 358.<br />
liufre livrée, 231; livfrae, 272;<br />
liffrae, 270.<br />
lizerou lettres, s. plur., 292,<br />
304.<br />
loar lime, s. fém., 280, 290, 354.<br />
locman j)ilote, 245.<br />
loch, 145, 147.<br />
loden lot, part, s. fém., 363,<br />
365, 368, 370, 372.<br />
lodas partagea, prêt. prim. sg.<br />
3« pers., 377.<br />
loei veau, 217; cf. leue.<br />
loed moisi, pourri, 93.<br />
m, suffixe pron. possessif et per-<br />
sonnel régime; agglutiné : v. en<br />
prép., a relat., bezaff II.<br />
ma, va. me, m en mo7i, ma,<br />
mes, pron. possessif et personnel<br />
régime de la l^^ péri, du sg., 249,<br />
259, 263, 266, eic; va, 363,365,366,<br />
371, 372; me, 344, 345, 363, 370,<br />
373, 373, 377; men : meu dever, 357<br />
(men en vannetais devant V explosive<br />
sonore d, la gutturale g {nasale<br />
gutturale), mem devant b; mam<br />
breur, 336); mac'h : mac'h thad, 379;<br />
ma complément direct : ma quecet<br />
envoyez-moi, 265.<br />
ma où : ma'z a où va, 284; an<br />
croas ma'z foue, 299; ma idy où est?<br />
308; cf. 269, 271, etc.<br />
ma, ma'z, conjonction relative<br />
et finale {pour que, de telle sorte<br />
495 -<br />
M<br />
LOGAN, 617.<br />
lois ou loos, gl. latronibus, 93.<br />
loit blancs (à cheveux), 93.<br />
logaff loger, infin., 304.<br />
logeys logement, 305.<br />
lom goutte, 345.<br />
lot lot, part, 287, 306, 353, 377 ;<br />
lôd, 375, 379.<br />
louan {probahl. pour louman :<br />
cf. locman), 269.<br />
lousou herbes, 348.<br />
loznet bêtes, 280.<br />
luh, 147.<br />
ludu cendre, s. masc, 258.<br />
luhet éclairs, 348.<br />
lum : a lum, 275; M. Ernault<br />
propose, avec raison, ce semble, de<br />
lire aluni vite.<br />
luysant luisant, 295.<br />
luscou berceaux, objets mobiles,<br />
93.<br />
luxur luxure, 316.<br />
que) : guellaf ma'z gallen du mieux<br />
que je pouvais, 243 ; humplan ma<br />
helly le plus humblement que tu<br />
pourras, 331 ; evel ma'z eo, 239 ; evel<br />
ma tely comme doit, 327 ; ell ma hoe,<br />
357 (ma'z en <strong>armoricain</strong> mogen,<br />
ma en arm. moderne : ma'z = ma<br />
+ ez particule verbale; en vannetais,<br />
auj. souvent au lieu de ma,<br />
me) — Ma'z, ma dans le sens de ut :<br />
ma'z coraso de façon que dira, 245 ;<br />
ma'z vezo pour que, de façon que<br />
soit, 247; ma'z compsiff pour que je<br />
parle, 247; ma'z duy pour que tu<br />
viennes, 232; cf. 254, 265, 279, 281,<br />
286, 328, 329, 343, 348, etc.<br />
ma, mar si, conj. condit. ; ma :<br />
ma caffet dour, 70; ma ne gouzyech,<br />
279; cf. 285, 331, 338; mar, 246,<br />
238, 283, 285, 286, 290, 292,
293, 306, 333, 359. On trouve<br />
aussi quelquefois maz = ma + ez<br />
dans ce sens. Ces conjonctions sont<br />
à rapprocher des précédentes ; sui-<br />
vant la grammaire vannetaise de<br />
l'abbé GuHlôme {p. 46), mar s'em-<br />
ploierait spécialement pour le passé<br />
[dans un autre passage, il est vrai,<br />
il ajoute : et pour le présent) ; mar<br />
^ma -f r (rr=ro?).<br />
ma : e ma, e man est, prés. ind.<br />
5^. 3" pers. d'un verbe substantif,<br />
311, 339, 371, 373 — Plur. 3 pers.<br />
e maint, 330, 340; e mahint, 290;<br />
e mant, 330, 343. Ce verbe était<br />
d'abord employé uniquement aux<br />
deux troisièmes personnes, et tel<br />
est encore l'usage en <strong>gallois</strong> et en<br />
vannetais; il a fini par avoir toutes<br />
les personnes : sg. i'^" pers., emounn,<br />
364, 371 ;<br />
abawé moun, 373 — Plur.<br />
i"""^ pers., emmaoump, 308; e maomp,<br />
325 — 2" pers. , maouch : ha ne maouch<br />
quel n'êles-vous pas. . . ? 312 ; cf. ma<br />
interrogatif.<br />
mab, map fils, 242, 244, 247,<br />
249, 250, 251, 238, 263, 270, 285,<br />
290, 295, 297, 299, 316, 322, 366,<br />
367, 368, 370, etc.<br />
mabcauuelou berceaux, 93.<br />
mabden l'Iiomme en général,<br />
l'espèce humaine, 273.<br />
mabic, diminutif de mab,<br />
318.<br />
maciat [leg. mociat = mochiat),<br />
porcher, 93.<br />
macoer, 148.<br />
macsoth, v. mag.<br />
mac'h, V. ma, possessif<br />
mad, madou, v. mat.<br />
madelez bonté, s. fém., 297;<br />
madeleah, 343, 344 — Plur., made-<br />
lezou, 234; madeleso, 350.<br />
maes champ, campagne, 249,<br />
338, 339, 378; mees, 330; mez, 367,<br />
372, 373, 377; meaz, 363, 366 —<br />
496<br />
manq<br />
Plur,, maezew, 378; mezew, 379;<br />
mezeu, 376.<br />
Rem. Ce mot a formé un idio-<br />
tisme très en usage : er maes, er mes<br />
hors de, dehors; oeit ont er mes eus<br />
ta squiant mat tu es allé hors de ton bon<br />
sens, 338; cf. a ves, émeus, dimeus.<br />
mag nourrit, prés. ind. sg. 3^<br />
jjers., 234 — Prêter, prim. sg. 2^<br />
jjers., macsoth, 273 — Part, pass.,<br />
maguet, maget, 291, 350.<br />
magueres nourrice, 321.<br />
maint, v. ma.<br />
mais mais, 331.<br />
mait, v. nameit.<br />
majesté majesté, 67, 297, 340,<br />
334, 357.<br />
magiciennet magiciens, 330.<br />
mail empressement, hâte, 282;<br />
mail eu il est temps, 273.<br />
malédiction malédiction, 287.<br />
maleureux malheureux, 291 ;<br />
malheurus, 336.<br />
malice malice, 330; malis, 337,<br />
348.<br />
malicius malicieux, 278.<br />
ma.Uoezmalédiction, s. fém., 286<br />
Malo, N. pr., 323.<br />
mam : mam breur, v. ma, jws-<br />
sessif.<br />
mam mère, 243, 236, 257, 258,<br />
260, 270, 273, 298, 299, 300, 318,<br />
331, 333, 336, 344 — Plur.<br />
mammeu, 329.<br />
mamen source, s. fém., 623.<br />
man, mân, men ci, particule<br />
démonstrative marquant rappro-<br />
chement, 242, 243, 244, 248, 249,<br />
250,252, 259. 269, 271, 272, 283,<br />
288, 289, 290, 295, 308, 321, 333,<br />
338, 348, 331, 355, 364, 363, 367,<br />
375, etc.; cf. aman, breman, heman,<br />
homan.<br />
manas resta, 2^, prêter, prim.<br />
sg. 'M pers.<br />
manque manque, 329.<br />
,
mauq<br />
manquein manquer, inf., 3o9.<br />
manquet manque, 339.<br />
mandamant mandement, ordre<br />
24 i<br />
.<br />
Maner Maunoir, X. pr., 32i.<br />
MAXIACOX, 16<br />
manyer. manier mani'ére, 272,<br />
292.<br />
manivic magnifique, 323.<br />
mant. r. ma.<br />
maoues femme, 321.<br />
mar si, conj., v. ma, mar.<br />
mar si, tellement : mar nieiir Imn<br />
raras si grandement il nous aima,<br />
263 ; na ve ma dispar ez carset ; mar razr<br />
083, 273; na dont mar soiilil; mar<br />
discret ve, 276.<br />
mar. r. ma, mar si.<br />
mar doute, danger : voar mar<br />
{auj. war var) en danger, 243; hep<br />
mar sans doute, 244, 273, 274.<br />
marbr marbre, 287.<br />
march cheval, 303, 306, 307.<br />
marchadoures marchandises,<br />
s. fcm.. :J03.<br />
m.a.rch.a,ussyétable, écurie, 30 o;<br />
marctiauci, 318.<br />
Maria, N. pr., 260, 263, 271,<br />
273, 323; Mary, 249, 235, 260, 270,<br />
293, 298, 299, 315, 331, 332, etc.<br />
marishall maréchal - ferrant .<br />
307.<br />
maru mort, adj. et subst., 231,<br />
252, 239, 276, 293, 374; marou ,<br />
289, 293;maro, 301, 323, 326, 340,<br />
364, 363, 366, 380;marv, 331, 367,<br />
368; mavf, 369; marhue, 344; marw,<br />
378, 3i9.<br />
marv, marva, meurt, prés,<br />
ind. sg. impers., 363, 363, 368, 370,<br />
372, 374, 378; me e varo je meurs;<br />
1" pers., maruann, 367 — Fut. prim.<br />
sg. 3« pers., varvo, 321 — Infin.,<br />
mervel, 239, 312, 333, 376.<br />
maraaill : da hem marvaill émer-<br />
veille-toi, imp. prés. sg. 2'^ pers..<br />
497 —<br />
megii<br />
290, 291 — Imparf. sg. 3" pers.,<br />
marvaille — Infin. : da hem manaillaf<br />
a grès tu t'émerveilles, 290 — Part,<br />
pass. marvaillef. 213, 2i9.<br />
maruel mortel, 238, 315.<br />
maruelamant mortellement<br />
321.<br />
marz merveille, miracle, 271.<br />
mastinet matins, subsl. plur.<br />
263.<br />
mat, mad bon, bien, adj. et adv.,<br />
247, 249, 231, 232, 271, 273, 288,<br />
289, 292, 310, 311, 312, 322, 331,<br />
338 — en mat bien, 308 ; en fat, 293 ;<br />
in fat, 292, 293 ; ervat, 308 ; erhad, 336<br />
— P/wr., madou, 234, 239; madeu, 327,<br />
329, 330, 331; mado,347, 349, 366.<br />
mater matière, 299.<br />
materi sujet, matière, 232.<br />
matériel matériel, 234.<br />
MATREBO, 9.<br />
mau, vif, vivement, adj. et adv.,<br />
283.<br />
maz, V. ma.<br />
me, mi je, moi, pron. pers. sg.<br />
i^'' pers. sujet, 243, 249, 233, 290,<br />
331, 344, 349; mi, 376; mega, 374<br />
(=1 mev 1= même ; cf. nign = nini)<br />
— se fond souvent dans l'écriture<br />
avec les pronoms : mez badez je te<br />
baptise (= me 'z ou me a 'z badez),<br />
232; men effo diguenec'h, 308; mena<br />
trugarez, 270.<br />
meaz, r. maes.<br />
méchant méchant, 347, 348.<br />
mechantetez méchanceté, 348.<br />
mecher besogne, métier, 246, 333<br />
mecherour ou uner, 333 —<br />
Plur., meclierouryen, 278, 279, 290.<br />
méditant méditent, prés. ind.<br />
plur. 3*= pers., 334, 333.<br />
meditationou méditations, 297.<br />
méd, V. nemeit, 373.<br />
medy, r. edy.<br />
meh, r. mez.<br />
megn, v. me.<br />
,
meul<br />
meid petit lait, 93.<br />
meid, v. nameit.<br />
meidy, i'. edy, ma.<br />
meinin, 100.<br />
meir prqjnsc.^ à, 93.<br />
mell .se Vicie, prés. inil. stj.<br />
3" pci's.,,(iv re a hem vell, 330.<br />
vaellsit jouer à la soûle, inftn.,<br />
283.<br />
melconiet afflige, 299.<br />
melgabr troène, 93.<br />
meligett, v. milliguet.<br />
memb même, ado., 351.<br />
membry certes (^= me on bry je<br />
Vattcsle?), 286.<br />
mêmes même, 313, 339; memeus,<br />
271; mtnimeiis, 349; mesmes, 322.<br />
memeussamant mémemenl<br />
334.<br />
memoar mémoire, 280, 300;<br />
mémoire, 329; memor, 340.<br />
memprou )iieinbres, 3 41.<br />
men = me je + eu pronom<br />
neutre, v. me, en.<br />
men, v. man.<br />
menn, v. mennaflF.<br />
mennaffje veux, prés. incl. sg.<br />
1"''= pers.; 3'^ pers., menn, 24G —<br />
Prêter, prim. sg. 'â'^ pers. mennas —<br />
Iinp. sg. 3^ pers., mené (ne véné),<br />
371, 375, 378, UQ — Jnfin., mennat,<br />
282.<br />
menez montagne, s. mase., 274,<br />
283, 285, 288, 317. _<br />
mendi : e memli disent-ils, 33G<br />
=: e me-int i [bas-vannetais e mindi) ;<br />
cf. <strong>gallois</strong> meddu dire [Léonard e<br />
mez).<br />
m.e-p\diom avoir Jionte,infin., 'd'à.<br />
merch fille, 248, 238, 269, 274,<br />
278, 279, 285, 239, 291, 292, 294,<br />
317 — Plur. raeroliet, 340, 364;<br />
merhied, 380; merhed, 379; mirhied,<br />
377.<br />
merchic petite fille, 209 ; merhic,<br />
293.<br />
, •<br />
498 —<br />
ineve<br />
merhec belle-fille, 358.<br />
mercher le mercredi, 258.<br />
maerche marque, 343.<br />
merdeydi matelots, 243.<br />
mergidhaam je suis fou, 93.<br />
merit mérite, 301 — Plur. lue-<br />
riloii, 298; meriteu, 345.<br />
meriteing mériter, infin., 328<br />
— Prés. ind. plur. 2^ pers., meritet<br />
(ma veritet), 358.<br />
Merlin, N. pr., 245.<br />
meruel, v. marua.<br />
merzeres martyre, 288.<br />
merzeryen martyrs, 29^, 340.<br />
merzerinti le martyre, 294.<br />
mes 7nais, 332, 336, 338, 353,<br />
355, 358, 359, 371, 377, 379, 330.<br />
messager messager, 289.<br />
mesat mener paître, infin., 370,<br />
374.<br />
mese respect? pudeur? 247.<br />
mestr maître, 246, 293, 342,<br />
358; mest, 351 — /"^wr. raestri, 293.<br />
mestres maîtresse, 298, 301,<br />
353, 355.<br />
mesur mesure, 355.<br />
met, V. nameit.<br />
metaou milieu, 301 ; melou, 246,<br />
284, 285, 296.<br />
meuleudy louange, 297, 317.<br />
meuly louer, 291; meulifi', 297.<br />
meumeus, r. mêmes.<br />
m.eu.v grand, 350, 364, 366, 369,<br />
371, 373, 375 (meiii- a vlé pas mal<br />
d'années).<br />
m.eurhet grandement, 245, 248,<br />
258, 261, 270, 289, 290, 291, 301,<br />
311, 335, 370.<br />
meux, meus, r. eus, bezaf II.<br />
mevelli garçons, domestiques<br />
378; mevelien, 363, 369, 372, 373;<br />
me/iveyen, 369; meoyen, 370, 371;<br />
me^elian, 374, 375; mevello, 367;<br />
mevellou, 364.<br />
meverez , meveres ivresse<br />
338.<br />
, ,
meve<br />
meves tu es ivre, prés. ind.<br />
2^ pers. sg., 3o6 — Infin., mevign,<br />
33o.<br />
mevier ivrogne, 338.<br />
mez honte, s. fcm., 69; mch<br />
33 i.<br />
mezellour miroir, 29o.<br />
mezur nourrir, in/în., 323.<br />
mi. r. me.<br />
myc :<br />
maru myc tout à fait mort,<br />
raide mort, 273.<br />
Michel, .V. pr . , 298, 322,<br />
332.<br />
migelicortt miséricorde, 343.<br />
mignon ami, 326, 338 ; niignoun,<br />
309 — Plur. mignonet, 323, 341,<br />
364, 367. 309, 371, 373.<br />
mignounes amie, 311, 312.<br />
mil mille, 263, 276, 286, 309,<br />
313.<br />
milliguet maudit, 326; meligett,<br />
336.<br />
vniMn. prostituée, 93.<br />
miMnou jaunes, couleur de miel,<br />
93.<br />
milintric prostitution, 93.<br />
milioun inillion, 313.<br />
ministr ministre, 281, 282.mintin<br />
matin, 297, 307.<br />
mir garde, veille sur, impér. sg.<br />
2^ pers., 249, 237, 273, 296, 330<br />
— Futur prim. sg. 3° pers., rairo,<br />
244, 304 — Prêt. prim. sg. 3« pers.,<br />
iniras, 288 — Infin., miiet, 274, 279,<br />
283, 291, 316, 323.<br />
miraclou miracles, 324.<br />
mirer gardien, 317.<br />
mirhied. v. merch.<br />
mis mois, s. masc, 313. 348.<br />
miserabl misérable, 297, 338;<br />
miserab, 34S.<br />
missiff : lizerou missilî lettres<br />
missives, 30 t.<br />
myster, mister mystère, 279,<br />
290 — Plur. mysteriou, 314; mis-<br />
terou, 24 .<br />
,<br />
499 —<br />
moc'h porcs, 363, 363, 367,<br />
368, 372, 374, 376; mouc'h, 378.<br />
moezvoix, air, s. fcm., 243, 270,<br />
313, 316, 3l7;niouez, 3il.<br />
mogou crinière, 93.<br />
moien, moyen moijen , 297,<br />
327, 342, 313, 317.<br />
molin moulin, s. fém., 93.<br />
moment moment, 337.<br />
monarchy monarchie, 248.<br />
mondain mondain, 288,<br />
monet aller, infin., 242, 243,<br />
244, 247, 270, 281, 286, 289, 301,<br />
332, 377; mont, 272, 363, 364,<br />
363, 366, 369, 372, 373, 373, 378,<br />
380; (le ounaet d'aller, 330.<br />
monitoirieu monitoires, 330.<br />
mont, mond, v. monet.<br />
montet monté, part, pass., 331.<br />
montol balance, 93.<br />
MontroUes Morlaix, 288 ; Mon-<br />
troules, 297, 298.<br />
mor mer, s. masc, 244, 280,<br />
290, 310, 313.<br />
morbran cormoran, 93.<br />
morchet souci, chagrin, 284.<br />
mortel nioriel, adj., 292, 333.<br />
mouez, r. moez.<br />
mouguet étouffe, part, pass.,<br />
338.<br />
mounn, i-. ma (e ma).<br />
mozreb tante, 238.<br />
mu, V. mui.<br />
mui, muy plus, davantage, 243,<br />
243, 247, 237, 273, 280, 281, 286,<br />
290, 291, 292, 293, 320, 331, 334,<br />
372 — Comparât, muioh, 334; miiioh<br />
mui de plus en plus, 334.<br />
mnitrer meurtrier ,2^ [ — Plur.<br />
multrerion, 331.<br />
muoed orgueil (a muoed gl.<br />
fastu), 93.<br />
mundain mondain, 292.<br />
murmure murmurait, imparf.<br />
sg. 3« pers., 280.<br />
mut muet, 293.
na, nac [devant voyelles), par-<br />
ticulenégalivc-conjonclive,négalivc-<br />
rdalive mjant divers sens : l» ni,<br />
et ne : hep mar na gou sans doute<br />
ni mensonge, 213; cf. hep droug na<br />
breig, 263; car nac estren, 273; mar<br />
cazr na quen, 276; an fall na'nu cre<br />
diouz an seven, 276; na ne deux et il<br />
n'y a pas, 276 ; na tnou na knecli,<br />
250 (na parfois n'a aucun sens né-<br />
gatif appréciable : an caezraf na"n<br />
netaf, 250).<br />
2" Qui ne, que ne : unan na diiy<br />
quelqu'un qui ne viendra pas, 243 ;<br />
na galses que tu ne pouvais pas, 246 ;<br />
na compsenn na lavarenn giier, 246, etc.<br />
3° Sens purement négatif dans<br />
les défenses : na ehan quel ne te<br />
repose pas, 242; na tardât muy, 247.<br />
4° Le sens de ne, iit non, de façon<br />
que ne, pour que ne, que ne : miro<br />
dit tra hedro na noaso quet, 244 ; me<br />
a preder... na viziff, 244; mir n'o torry,<br />
257.<br />
5" Que de, combien : nag a vevelien<br />
combien de serviteurs, 365, 367,<br />
368, 370, 372, 374, 376, 378.<br />
Na, nac entre aussi eji composition<br />
de divers idiotismes : nac eu m;ir<br />
fier si fier qu'il soit, 263 ; nag eguit<br />
se et pour cela, et quand même.<br />
Na suit aussi de préférence à ne les<br />
conjonctions ma, quen, elc.<br />
Pour na, nac, nag, v. 242, 243,<br />
244, 246, 250, 235, 237, 258, 273,<br />
274, 275, 276, 280, 281, 284, 290,<br />
291, 292, 293, 294, 295, 297, 299,<br />
306, 308, 311, 321, 322, 323, 325,<br />
327, 330, 331, 332, 336, 337, 338,<br />
339, 343, 344, 347, 348, 330, 334,<br />
335, 357, 358, 363, 364, 363, 366,<br />
368, 370, 372.<br />
nachenn je nierais, cond. prés.<br />
500<br />
N<br />
sg. l^^ pers., 285 — Prés. ind. sg.<br />
2=^ pers.. nachez, 285.<br />
nam vice, tache : hep quel a nani<br />
[écrit à tort en un seul mot anam,<br />
comme l'a fait remarquer M. Er-<br />
naull).<br />
nameit si ce n'est, sinon, 327,<br />
330,344; nemet, 258,271,275,279,<br />
292, 310, 347; nement, 292; nemert,<br />
355; meit, 336, 357; niait, 331 —<br />
Avec le sens de mais : meid, 371,<br />
374; med, 373; met, 372 — nemet,<br />
conjonct. : nemet ez gallsent pourvu<br />
qu'ils pussent, 292 ; nemet na à moins<br />
que ne : nemet na displige guenech à<br />
moins que cela ne vous déplaise [ne<br />
vous déplaise), 31 ; nemedota prouphe<br />
à moins que tu ne prouvasses,<br />
291.<br />
Avec pron. pers. suffixes : sg. 2''<br />
pei'S., nemedot, 294; 3'= pers., neme-<br />
taf, 282 — P/ur. 2- jjeri. meitoh, 359.<br />
nân, V. naon.<br />
nao neuf nom de nouibre, 313 ;<br />
nau, 348.<br />
nanto, v. trinanto.<br />
naon faim, 367, 368, 370, 372,<br />
374 ; naoun, 365 ; nàn, 378 ; neun, 330.<br />
naonegez disette, famine, s.<br />
fém.., 363, 365.<br />
naontec dix-neuf, 313.<br />
nsitif 7iatif 297, 298.<br />
nation nation, 248, 333.<br />
nsitroUon deserpenls,adj.plur.,<br />
94.<br />
natur nature, 256, 287.<br />
naturel naturel, 258, 316.<br />
ne, particule négative simple<br />
[v. na), 243, 230, 256, 279, 284<br />
286, 292, 297, 305, 307, 303, 322<br />
347, 348, 353, 358, 373, 375, 377<br />
378, 379, 380 — La voyelle finale<br />
est souvent élidée:n'on, 255,260, 368
néan<br />
no, 237,271, 347; n"e, 286, 292, 308,<br />
333; n"a, 373, etc.; souvent ne est<br />
soudée au pronom infixe : ne'ni,<br />
243, 350; nez, 273; ne'n , 243,<br />
297, 307 — Au lieu de ne devant<br />
deo, deus, doa, etc., assez souvent<br />
nen, 235, 271, 279, 284, 303, 348,<br />
353, 338 [cf. en devout, en devezo;<br />
V. bezaff II).<br />
néan, r. neff.<br />
neb, i". nep.<br />
nébat, r. neubeut.<br />
nechet pt'/;it', adj., 230, 289.<br />
nectery nclteté, pureté, 288.<br />
necun nul, personne, 330.<br />
nefif ciel, s. masc, 234, 269, 27 0,<br />
272, 273; nefu, 236,260; nenv, 368;<br />
nenw, 378, 380; nèaii, 374; néan,<br />
342, 343, 376; néon, 370, 371;<br />
euff, 298; env, 363, 364, 363, 367;<br />
en, 323, 326; ee, 339 — Plur. ne-<br />
fuou, 260, 261; neffuon, 234; nefTou.<br />
272; eevou, 339.<br />
nehamant chafirin, o47.<br />
nehè,neliy,nehou, r.anezaff.<br />
nemet, nement, nemert, v.<br />
nameit.<br />
.NEMETOX, 8.<br />
nemeus, nemes je n'ai pas,<br />
V. ne et bezaff II.<br />
nemorant le reste, 324.<br />
nen, v. ne.<br />
nên, V. neff.<br />
nep aucun, quelqu'un {nul : sens<br />
négatif amené par la fréquence de<br />
la présence de nep dans les propos,<br />
négatives; c'est V histoire du fran-<br />
çais aucun), 249, 237, 260, 269,<br />
271, 274, 273, 276, 280, 291, 292,<br />
293, 293, 296, 299, 339, 349, 330;<br />
neb, 272, 280, 283, 286, 334, 333;<br />
nep a pet quiconque demande, 269;<br />
nep bon furmas celui qui nous forma,<br />
27 3 ;<br />
neb on aucune crainte [n''ayez<br />
crainte , 33 i; nep heny personne,<br />
V. heny.<br />
— 501 —<br />
nepret;a//mj5 (= nep-pret), 293,<br />
301.<br />
nerz force, 271,<br />
nessafu k plus près, le prochain,<br />
233; nessan, 3.'] 2.<br />
necesser nécessaire, 259, 313,<br />
298, 322, 323; nécessaire, 328 —<br />
Comparât, necesseroc'h, 322— Su-<br />
perlat. necessera, 321.<br />
nécessite nécessité, 291, 328.<br />
net net, propre, adj. et adv. , 242,<br />
244, 247, 270, 274, 281, 282, 288,<br />
300, 301 — Superlat., netaf, 250.<br />
netra ?'/(/; [p= nep Ira), 271, 284,<br />
310. 327, 337, 338, 348, 333, 339;<br />
nettra, 303, 311, 312; nitra, 337.<br />
neubeut petf, en petite quantité,<br />
adv. et subst., 272, 306, 310, 312,<br />
348, 330, 368; nebeut, 363, 363,<br />
36G; neubet, 372; nebet, nebat, 37 0.<br />
néun {diphtongue), v. naon.<br />
neuse (eu français) maintenant,<br />
adr., 270, 281, 289, 290, 291, 292,<br />
318. 333, 336, 347; neuseu, 290;<br />
neusse, 333; neuze, 334, 337; nezé,<br />
328.<br />
neuz aspect, forme, s. fém-., 27 3,<br />
288.<br />
nevez nouveau, 246, 231, 261,<br />
263, 282, 310, 324; neué, 332; cf.<br />
niguid, nouuid. A nevez fraîchement,<br />
tout nouvellement, 231.<br />
ny neveu, 238.<br />
ny, ni nous, pron. pers. ï^'^pcrs.,<br />
sujet, 246, 230, 234, 274, 283, 291,<br />
296, 299, 301, 304, 318, 328, 329,<br />
343, 343, 347, 339, 360.<br />
niguid nouveau [cf. nouuid, ne-<br />
94.<br />
nigun nul, 293, 305; cf. necun.<br />
nim série, nombre, 94.<br />
ninou voiUes, plafond, 94.<br />
vez ,<br />
nit, nith nièce, 94.<br />
nitra, i'. netra.<br />
nyver nombre, 300.<br />
niz nièce, 238; cf. nith.
noar, t. douar.<br />
noaso nuii'a, fut. prim. sg. 3"<br />
pers., 244.<br />
nobl noble, 246, 276.<br />
noblans noblesse, 347, 349.<br />
noblesse noblesse, 328.<br />
n'oc'h = ne oc'h : v. ne ci ouf.<br />
nombre nombre, 289 — Plur.<br />
nombrou, 313.<br />
n^onn = ne gonn, v. ne ci gouzout.<br />
Nonn, N. prop., 242; Nonnita,<br />
247, 249.<br />
nonparail satis pareil, 243.<br />
336.<br />
o, V. oz.<br />
o, part, exclam. : o mam breur,<br />
o devant Vinfinilif, v. ouz.<br />
o, ho = oz pron. pers. cl poss.,<br />
V. oz.<br />
o, ho, ou, hou leur, leurs, les,<br />
pron. possessif et pers. régime,<br />
3^ pers. du plur., 291, 293, 294,<br />
293, 336; d'o, 244, 251, 257, 293,<br />
295,1). da;n'o, 257, 266, 271; p'o,<br />
337; hou, ou, 329, 330, 331,<br />
345, etc.; pour ho, hou construits<br />
avec le verbe substantif, v. bezaff<br />
II, 3" pers.du plur. (oz doit être lu<br />
dans n'oz deurye, 290, hoz devez,<br />
hoz dévie, 292).<br />
oa, oann, oamp, v. ouf.<br />
oar, voar, war, var sur,<br />
prépos., 243, 246, 248, 251, 254,<br />
269, 274, 284, 285, 290, 291, 313,<br />
315, 316, 317, 322, 325, 326, 349,<br />
350, 353, 355, 365, 366, 367, 369,<br />
372 {vannetais ar, v. ar).<br />
Avec pronoms suffixes, sg. 2'^ pers.<br />
oarnot, 287 — Plur. i^'^ pers. oar-<br />
nomp, 325.<br />
oat âge, s. masc. , 348; oéet<br />
338.<br />
,<br />
— 502 —<br />
offa<br />
Normandy, N. prop., 347, 349.<br />
non pas non pas, 357.<br />
nos nuit, s. fém., 290, 311, 312,<br />
318, 334, 333; noz, 295, 297.<br />
notett noté, part, i^ass., 342.<br />
Nouel Noël! 317 — Plur. Noue-<br />
loii des Noëls, 317.<br />
nouaenn l'extrême-onction, 345.<br />
n'ounn=ine ounn {v. ne et ouf);<br />
ou ne gounn (v. ne et gouzout).<br />
nouuid nouveau, 155.<br />
nouitiou foires, marchés, 9 4.<br />
noz = ne + oz, 237.<br />
nwac'h cependant, adv., 37 6.<br />
obéissant obéissant, 329, 354.<br />
obeisset obéi, part, pass., 339.<br />
ober faire, action, inf. etsubst.,<br />
250, 254, 278, 279, 283, 291, 304,<br />
351, 364, 366, 367, 368, 373, 380;<br />
d'ober, 328; gober, 327, 330, 357,<br />
371, 375, 378, 379, 380; gobir, 377<br />
— Plur. obcrou, 261, 297.<br />
obererion : obererion vat bien-<br />
faiteurs, 328.<br />
obligatiounou obligations.<br />
obliget obligé, part, pass., 360.<br />
observas observa, prêt. prim.<br />
sg. Z" pers., 288.<br />
obteneign obtenir, in fin., 330.<br />
occasion occasion, 291, 306,<br />
323, 325, 339.<br />
ocerou aigus, 94.<br />
Occident, N. pr., 290.<br />
occupet occupé, part, ijass. 291.<br />
oc'h, V. oz, ouff.<br />
oeet, V. oat.<br />
oeit allé, part, pass., v. a 9.<br />
œuvriou œuvres, cf. eufî, 315,<br />
322.<br />
off, I'. oufF.<br />
offansiff offenser, infin., 297;<br />
offanci, 333; otfanceign, 330 — Fut.<br />
prim. sg. 3= pers., offanco, 321 —
P«W.pas5.,ofranset,offancet,260,323,<br />
3i3: offencet, 331.<br />
offansou offenses, 260; offançou.<br />
323; ofanceu, 330.<br />
ofFeren messe, s.féin., 236, 272,<br />
327, 330; oferen, 342; ofveren, 329.<br />
offic office, 289; ofGce, 328.<br />
offran f offre, prés. ind. sg. P«<br />
pers., 3.j8; 3== pers., offr, offre, 322,<br />
359 — Impér. plur. 2" pers., oiirit,<br />
342 — Infin., offr : en em offr s'offrir,<br />
297; oBreign, 327.<br />
ofFrancc offrande, 297.<br />
oU, holl, ol, hol tout, 232, 23 i,<br />
23:;, 236, 23S, 260, 261, 288, 289,<br />
290, 292, 294, 297, 318, 322, 323,<br />
328, 329, 332, 333, 348, 351, 357.<br />
366; holl-galloudec tout-pitissanl,<br />
261.<br />
olguo poursuite, recherche, 9 t.<br />
Olimpi, .V. pr., 339.<br />
Olivet le mont des Oliviers. 272.<br />
omp, i'. ouff.<br />
on : neb on, v. nep, aon.<br />
on ou onnje suis, v. ouf.<br />
on, hon notre, nos, nous, pron.<br />
poss. et pron., régime de la l"'^ pers.<br />
du plur., 234, 233, 236, 239, 260,<br />
263, 264, 274, 278, 284, 292, 294,<br />
299, 303, 321, 322, 323, 323, 329,<br />
330, 333, 339, 340, 341, 342, 344,<br />
343, 347, 349, 333; d'on conduy,<br />
243; n'on dilaez, 233, 283. v. da,<br />
em, bezaflf II. Hor, depuis le<br />
milieu du A'[//'= siècle, devant les<br />
consonnes autres que t, d, n, ex-<br />
cepté en bas vannetais et dans cer-<br />
tains sous-dialectes, 321, 323, 323,<br />
333, 339, etc.; hunn, unn, 344, 339,<br />
360.<br />
onestant nonobstant, 291.<br />
onestet honnêteté, 247.<br />
or bord, 94.<br />
orateur orateur, 292, 293.<br />
oratoret orateurs, 292, 293.<br />
ordinal ordinal, 324.<br />
- 503<br />
ordiner ordinaire, 317, 329.<br />
ordonnât ordonné, part, pass.,<br />
259.<br />
orgiat qui tue, tueur, 94.<br />
orgouil orgueil, 316.<br />
Orient, N. pr., 290.<br />
original original, 313.<br />
Origenes, .V. pr., 281.<br />
orion bord^, 94.<br />
oryller oreiller, 311, 312.<br />
ornamentou ornements, 290,<br />
oriiementeu, 329.<br />
oscur obscur, 280.<br />
otro. otronne, v. autrou.<br />
ordren ordonner, infin., 248,<br />
276 — Partie, pass., ordrennet, or-<br />
drenet, 279, 322, 330.<br />
oreson oraison, 329, 347; orai-<br />
son, 28S, 316, 329; oraeson, 313,<br />
317, 322, 323, 323.<br />
oreur horreur, 349.<br />
organist organiste, 297, 298.<br />
orgueil orgueil, 288, 316.<br />
ostaget emprisonné, 263.<br />
ou, r. oz votre, vos, vous.<br />
ou : e 011= ez vou, 339, i\ bezaff.<br />
ouar. r. car.<br />
ouat âge, 237,<br />
oude, V. ouff.<br />
oue, V. ouff.<br />
oueit allé, part, pass., 345.<br />
oner, v. gouzout.<br />
ouff, off je suis, verbe subst.<br />
prés. ind. sg. i^" pers., 243, 311;<br />
oun, 363, 370, 378 ; n'ounn je ne suis,<br />
364, 363, 366; ou me = ouf me :<br />
evel ma'z ou me comme je suis, moi,<br />
297 ; on, oun, 338, 339 — 2'^ pers.,<br />
out, 236, 270, 272, 276, 333, 337,<br />
338; oute, 293; oude, 291; ous, 324,<br />
357 — 3" pers., eo, eu, e, 242,<br />
243, 249, 232, 269, 273, 286, 288,<br />
290, 291, 293, 293, 306, 308, 321,<br />
322, 323, 327, 331, 342, 344, 331,<br />
339, 364, 367, 373 — Plur. 1^^<br />
pers., omp, 230, 291, 297, 322,
332, 339, 341; homp, 329; homb,<br />
360 ;om, 352; oump, 304, 305, 307,<br />
— 2"^ pers., oc'h, 339; e hoh, 328,<br />
358; oiic'h, 2G0, 274, 294, 297, 339,<br />
364, 365, 366; ouc'li-u, 341 — S"<br />
2)ers., int, ynt, 307, 321, 323, 344.<br />
Imparf. sg. l""^ pers., oan, 376<br />
— 2^per5.,oas,246, 273 — 3e/;er5.,<br />
oa, 246, 271, 273, 275, 279, 280,<br />
282, 289, 291, 293, 324, 364; oe :<br />
el ma hoe comme il était, 357; ioa,<br />
yoa, 246, 273, 274, 276, 281, 282,<br />
289, 293, 294, 364, 363 (oe, voe<br />
prêter, ont souvent été confondus<br />
avec oa; oè est la formevannetaise).<br />
Ce verbe est souvent précédé de<br />
la particule ed : edouc'h-hii, 312;<br />
edoann, 272; edoae, 270, 289; edoa,<br />
289. // est aussi très souvent précédé<br />
de ez, e, ma'z, ma.<br />
Précédé de la négation ne, na, et<br />
de mar si, il apparaît avec un d<br />
initial (nd souvent après ne) : ne<br />
deu, 257; ne de, 308; ne deo, 291;<br />
nen de quet, 337; nenn don, 358; ua<br />
dont, 292; mar doh, 336; avec pa,<br />
pe, pan : penn dch, 359; pan doc'h,<br />
pan deo, 351, 352; cf. bezalT II.<br />
our, V. un.<br />
ous, V. ouff.<br />
ous : oit ous pour toi, 357; v.<br />
eguit.<br />
ousor berger, 94.<br />
outan, outi, v. ouz.<br />
outraig outrageusement, 301.<br />
ouz, oz, o, e (= urth) envers,<br />
vers, pour, contre (avec les divers<br />
sens de contre en français), prépos. :<br />
dizreiff oz Doe revenir vers Dieu, 23 1 ;<br />
mir oz soiirci protège contre les soucis.<br />
pa, pan lorsque, puisque, quand<br />
même : pan, 243, 243, 246, 247,<br />
249, 251, 257, 263, 266, 270, 275,<br />
504<br />
249 ; me a confess ouz Doue je confesse<br />
à Dieu, 261 ; comps oz Origenes ^jar/er<br />
à Origènc, 272; sintiouz obéir à, 324;<br />
sellit ous ho pugale regardez vos en-<br />
fants [vers vos enfants), 325 ; cf. 263,<br />
269, 277, 290, 291, 292, 294, 296,<br />
299, 300, 304, 311, 324, 325, 347,<br />
350, 367 (cf. diouz; vannetais doc'h).<br />
Ouz, oz, précédant l'infinitif lui<br />
donne la valeur d'un participe pré-<br />
sent : oz songaff en songeant, son-<br />
geant, 243; veza... o tevi étant<br />
en train de brîiler, 340; ouz, 266,<br />
270, 272, 285, 286, 287, 288; cependant<br />
plus souvent oz, et. depuis<br />
la seconde moitié du XVIl^ siècle^<br />
o; oz, 251, 266, 270, 272, 291, 293,<br />
308, 318; o, 333, 333, 340, 347,<br />
303, 364, 368, 372, etc.; e haut<br />
cornouaillais et vannetais : e feo<br />
= oz vevo, 370; e feweign, 374, 378.<br />
oz, hoz, hous, o, ho, ou, hou<br />
votre, vos, vous, pron. possessif et<br />
personn. régime de la 2" pers. du<br />
plur. : oz, hoz, 247, 249, 254, 259,<br />
270, 297, 300, 305, 306, 339, 341,<br />
351, 353, 334, 363; o, ho, 235, 256,<br />
260, 272, 274, 297, 300, 305, 306,<br />
307, 309, 310, 312, 322, 323, 325,<br />
326; hous, 285, 357; ou, hou,<br />
327, 328, 329, 330, 331, 343, 336,<br />
358, 359, 368; oc'h, hoc'h, devant<br />
voyelles : oc'h ano, 322; hoc'h ano,<br />
339 (la spiranle est née après la<br />
chute de z, en hiatus : o hano, oc'h<br />
auo); cf. oc'h eus, oc'hues, 322, 335,<br />
V. bezalT II ; construit avec le verbe<br />
substantif dans le sens d'avoir, oz,<br />
se réduit souvent à e : n'e ouess,<br />
3i4.<br />
276, 286, 289, 292, 293, 294, 295,<br />
296, 299, 301, 318, 346, 351, 355;<br />
pa, 305, 306, 312, 321, 322, 326,
paed<br />
327, 337, 342, 347, 331, 333, 333,<br />
303, 364, 365, 366; pe, 334, 371,<br />
374, 376, 378, 380; pa avec voyelle<br />
finale élidée : p'e prederaf, 272; p'o<br />
méditant, 334; p'e guelant, 336; ag-<br />
glutiné avec le pronom : pa'n petes<br />
lorsque tu le pries, 273 ; v. abaoue<br />
(a pa voue, 290); dons ban depuis<br />
que, 371 ; cf. peban.<br />
paedign, v. pedaf.<br />
paillart paillard, 286, 331.<br />
paillardegah paillardise, 336.<br />
payan payen, 330.<br />
payi tu payeras, fat. prim. sg.<br />
2*^ pers., 332.<br />
payemand paiement, 337, 343.<br />
palamour à cause de, 243, 244,<br />
243. 291, 297, r. abalamour, bale-<br />
iiiout.<br />
pales palais, 289, 291, 338 —<br />
Plur., palezieii, 337.<br />
pamde, v. pemdez.<br />
pamdyaeg, v. pemdeziec.<br />
pan, V. pa, peban.<br />
Paol Paul, 298.<br />
paour pauvre, 297; peur, 336,<br />
337, 360 — Plur., peuryen, 289.<br />
paourentez pauvreté, s. fém.,<br />
400; peurante, 33 i, 338, 373;<br />
pewrante, 379.<br />
paouesas cessa, prêter, prim.<br />
sg. 3*= pers., 323.<br />
Pape le pape, 328. 339.<br />
par égal, compagnon, 316.<br />
parados paradis, s. fém., 303,<br />
318, 321, 322, 342. 333.<br />
paramantou ornements, pare-<br />
ments, 273.<br />
paraphras paraphrase, 316,<br />
317.<br />
park champ, pièce de terre en-<br />
close et labourée, 364, 366, 367,<br />
369, 371, 373, 374, 378, 380.<br />
pardon pardon, 272, 297, 300,<br />
323, 329, 3i3, 360.<br />
pardonifu pardonner, infin.,<br />
505 —<br />
parz<br />
236 — Prés. iiid. plur.<br />
l''e pers.,<br />
pardonnomp, 255, 260, 323.. 339 ; par-<br />
donnaiiip, 330, 343; 2« pers., par-<br />
donnit, 323, 339 ; pardonnet, 260, 330;<br />
3" pers., pardonnant, 343 — Impér.<br />
plur. 2" pers., pardonet, 233 — Fut.<br />
prim. sg. 3"^ pers., pardono, 261 —<br />
Prêter, prim. sg. 3" pei^s., pardonnas,<br />
264.<br />
parefarth, 223.<br />
pareil pareil, 308.<br />
pareillement parei//ʻienf, 328,<br />
333, 337.<br />
parres paroisse, s. fém., 236,<br />
322, 332; parrais, 328, 329; parros,<br />
322.<br />
parfet parfait, parfaitement,<br />
adj. et adv., 242, 237, 280, 343.<br />
parfaictement parfaitement ,<br />
331.<br />
Paris, N. pr., 263, 330.<br />
parjuret parjuré, 287.<br />
parron patron, 322.<br />
parros, i\ pares.<br />
partabl laillable, vilain {auj.<br />
dans certains endroits : honorable,<br />
digne de considération), 276-.<br />
partas partage, 372.<br />
participant participant, 300.<br />
participeign participer, inf.,<br />
330.<br />
particulier particulier, 328,<br />
329.<br />
parz ivannct. \)ix:h), proprement<br />
part, partie, n'est plus employé<br />
seul; sert à former certaines locutions<br />
: a barz = a parz avant, dans<br />
un délai de; ebarz dans, dedans :<br />
e est souvent supprimé et son<br />
existence n'est trahie que par l'in-<br />
fection de la consonne initiale :<br />
ebars, 306, 324, 332, 334, 347, 350,<br />
353, 335, 366, 371 ; ebarh, 378;<br />
barz ar, 372, 373 ; ba'r, 374, 379 ;<br />
ba'n, 370, 374; ba'on ti, 37C ; br ti,<br />
380 ; cf. peurs.
pas pas, subst. et négat., 379,<br />
285 — Plur. pasoii des pas, 286.<br />
Pasq Pâques, 237; Pasch, 238;<br />
Pasqiie, 331.<br />
passiant patient, 349; patiant,<br />
335.<br />
passiantet patience, 347 ; pa-<br />
tiantet, 3i0, 337.<br />
passion passion, 239, 261, 281,<br />
297, 299, 300, 301, 342, 343,<br />
pastouret pâtres, 283.<br />
patent patent, 289.<br />
Pater : ar Pater le Pater, 322.<br />
Patern, N. pr., 323.<br />
Patricius, N. pr., 2 42, 243;<br />
Patrici, 2ii.<br />
patron patron, 322, 324, 323,<br />
326.<br />
Paul, N. pr. : cf. Paol, 332.<br />
pautr garçon, 286.<br />
pazen marche, degré, 288.<br />
pazron patron, 237.<br />
pe ou, ou bien, conj., 258, 292,<br />
293, 307, 328, 330, 336, 338,<br />
344.<br />
pe quel, quelle chose, adj. et<br />
pron. interr. et reJat. : pe hano<br />
quel novi, 284; pe seurt, 307; pe<br />
a lec'h, 310 ; pelec'h où, 321 ; en<br />
moyen <strong>armoricain</strong>, la préposition<br />
était, en général, entre pe et le<br />
nom : pe a nation de quelle nation,<br />
333 ; pe a lingnez oude de quelle<br />
lignée es-tu, 291 — Pe s'est soudé<br />
à divers substantifs et particules,<br />
V. pequen, pebez, pegemeut, pegueit,<br />
peban, perac, etc. — Pour pe relatif,<br />
V. hcny, père.<br />
péal, V. pel.<br />
peautramant autrement, sinon<br />
{:=. pe autramaiit ou atitreincnt)<br />
340.<br />
peban d'où, 281 ; beban, 343,<br />
V. pe, pan.<br />
pebez quel, adj. interrog. {et<br />
exclamât.) = pe + pez, 283.<br />
,<br />
506<br />
peei<br />
—<br />
pequen que, combien, accompagnant<br />
les adjectifs, 299; peguen,<br />
284, 291 {auj. pegen, peger).<br />
pec'h, V. pez.<br />
pec'het péché, s. viasc, 231,<br />
233, 237, 261, 274, 295, 321, 322,<br />
324, 328; pehet, 328 — Plur. pe-<br />
chedou, 256, 261, 315, 316, 324;<br />
pecbedau, 293, 297 ; pebedeu, 331,<br />
332, 335, 343.<br />
pechet péché, part, pass., v.<br />
pechifu.<br />
pechezr pécheur, 237, 261,<br />
297 perheer, 261 — Plur. pechezrien,<br />
;<br />
260,298; pec'herien, 3i0 ; peherion,<br />
330, 331, 343.<br />
pechezres pécheresse, 261.<br />
pechifu pécher, 258 Fut. prim.<br />
sg. 2" pers., pechi, 295. 323; pehy,<br />
331<br />
—<br />
part, pass., pechet, 363, 364,<br />
365, 367, 368; pehet, 371,378, 380;<br />
pihet, 374, 376.<br />
ped, V. pet.<br />
pedaf je demande, ordinairement<br />
je prie, quelquefois jHnvite,<br />
prés, ind. sg. 3" pers , 249; pedail,<br />
301— 2''pen.,petes,273 — S'^per^.,<br />
pet, ped, 249, 261, 270, 273, 291,<br />
331.<br />
Impérat. sg. 2" jjers., pet, 273<br />
— Plur. i^" pers., pedomp, 318 —<br />
2« pers.,\)cM, 260; pedet, 236, 331,<br />
343.<br />
Futur prim. sg. .3'^ pers., pedo,<br />
371 ; pedou, 328, 329.<br />
Infin., pedifu, 261 pedi, 366, 373 ;<br />
;<br />
pidi, 292, 322, 340; pedeign, pedein,<br />
pedin, 328, 329, 332, 367, 369,375,<br />
377, 380.<br />
peden prière, s. fém.., 328 —<br />
Plur. peilennou, 243, 339, 341;<br />
pedenneii, 328, 329.<br />
peder quatre [au féminin], 288<br />
pedervet la quatrième [au féminin),<br />
288, pedeirvet, 322.<br />
péeign payer : cf. payi, 330.
pegii<br />
pegueit combien de temps, 321.<br />
peguen, v. pequen.<br />
peh, V. pez.<br />
pehed. r. pec'het.<br />
peheny, pehini lequel, celui,<br />
celle qui, 292, 293, 294, 281, 288,<br />
289, 290, 291, 303, 303, 314, 322,<br />
355, 364, 366, 369; peheuny, 234;<br />
pehany. 32", 329, 330, 331, 3o6,<br />
379, 380 ; pini, 348, v. heny.<br />
pell, pel loin, longtemps, 283,<br />
292, 32o, 326, 331, 338, 363, 363,<br />
367, 370, 371, 372, 374; péal :<br />
péal-péal, 378; pél-bras, 374; pell-<br />
meurbed, 363, 363, 368 - Comparât.,<br />
pelloc'h, 363, 36 i; peloc'h, 363, 368,<br />
370, 371. 372.<br />
pellait éloigne:., imper, plur.<br />
ï" pers., 326.<br />
pelec'h où, interr., 321; relatif<br />
quelquefois : é ker pelech dans la<br />
ville là où..., 324 i^pelerh = pe<br />
+<br />
— 507<br />
lec'h).<br />
pemdez chaque jour, 274, 304;<br />
pemdeiz, 304, 326; pamde, 333.<br />
pemdeziec ciiiolidien, 260, 323,<br />
339; pamdiec, 330, 343.<br />
pemp cinq, 263, 300, 316, 321,<br />
322.<br />
PEMPEDOULA, 16.<br />
pempet cinquième, 303.<br />
pemzec quinze, 263, 273, 274,<br />
313, 347 ; pemsec, pemzec, 273, 274;<br />
pempzec, 313.<br />
penn, pen tête. 244, 246, 27 3,<br />
273, 297, 327; da penn tregon bloaz<br />
au bout de trente ans, 242; da ben,<br />
348; a ben blé au bout d'un an,<br />
daîis un an, 360 ; ben m'en dwai di-<br />
spignet lorsqu'il eut dépensé, 378 ;<br />
oiiz pen de plus, 297.<br />
penac, sorte de relatif indéfini^<br />
apportant au mot qu'il qualifie une<br />
idée d'indétermination : cantiqbenac<br />
neusé rmet qu'il chante alors quelque<br />
cantique, un cantique quelconque,<br />
333; lin di beaac, 373 (le sens de<br />
benac est ici assez singulier : ailleurs<br />
qu'à Houat cela signifierait un cer-<br />
tain jour, un jour, sans préciser).<br />
penaus, pénaux comment, de<br />
quelle façon, adv. interr., 246, 293,<br />
293, 309, 324, 341, 358; penauz,<br />
290, 292; penos, 347, 359.<br />
penedour pénitent, 270.<br />
genêt pénitence, 263.<br />
penguen, 224.<br />
penigen pénitence, s. fém .<br />
330.<br />
pennohen, 100.<br />
peoch paix, s. masc, 310; peucb,<br />
249; peh, 328.<br />
pep chacun, chaque, 244, 243,<br />
247, 249, 232, 269, 271, 272, 277,<br />
284, 288, 289, 297, 304, 310, 318,<br />
324, 328, 331, 332, 334, 344, 348;<br />
peb, 232, 282, 331, 339, v. heny,<br />
unan, prêt.<br />
pepret toujours (pep + pretl,<br />
273, 300; perpet, 342, 343, 339,<br />
359, 377; bepret, 247, 251, 280,<br />
325, 326, 339, 369; bopret, 354;<br />
brepet, 333, 337, 338; brpet, 371;<br />
berpé, 373.<br />
Per, V. Pezr.<br />
perac pourquoi, 284, 286, 333.<br />
perchen propriétaire , 243.<br />
père lesquels, interrog. et relat.,<br />
288, 289, 290, 291, 292, 294, 295,<br />
297, 298, 303, 323, 328, 330, 339,<br />
338. 368, i'. pe, re.<br />
Perier, X. pr., 324.<br />
péril péril, 324.<br />
perissa périr, infin., 324.<br />
permet, 136.<br />
permetit permettez, impératif<br />
plur. 2« pers., 323, 339 — Partie,<br />
pass., permeltet, 330.<br />
permission permission, 297,<br />
298.<br />
person personne, 272, 332 —<br />
Plur. personou, 293.<br />
,
person recteur de paroisse, 260,<br />
330, ;5 3 2 — Plur. personnel, 328.<br />
personnaig personnage, 303 —<br />
Plur. personnaigou, 303.<br />
pes, peso, V. bezaff II.<br />
pet : hô pet, v. bezaff II.<br />
pet combien, interrog., 304, 321,<br />
322, 323; a bed, 363.<br />
PETORRITUM, 16.<br />
petra quelle cliose, quoi fpez +<br />
tra), 243, 246, 282, 289, 293, 308,<br />
310, 321, 322, 323, 340, 348, 364,<br />
366, 377, 378, 380; petiè, 374; petr,<br />
371.<br />
peuch. V. peoch.<br />
peur, peuryen, v. paour.<br />
peurante, v. paourentez.<br />
peurs : a beurs de la part de,<br />
348, 353 (cf. parthi.<br />
pevar quatre {au masculin),<br />
313; puar, 344.<br />
pevare quatriè»i.e (aumascul.),<br />
257, 258; pouarvet, 328.<br />
pevarzec quatorze, 313.<br />
pewante, r. paourentez.<br />
pez chose, quelle cliusc, quoi, 243,<br />
290 {])ez9idTSi pour quel le chose, 290);<br />
peh, 345; an pez, ar pez ce qui, ce<br />
que, 260, 347; erpeh, 327, 328, 330,<br />
357, 359, 375, 377.<br />
Pezr Pierre, 235; Per, 332, 334.<br />
piéton piéton, 281.<br />
pihed, V. pechifu.<br />
pignet monté, part, pass., 261.<br />
288 — Impér. plur. 2" pers ,<br />
pinnit,<br />
311 — Fut. prim. sg. 3*^ pers.,<br />
pigiia, 288.<br />
pillale piller, infin,, 330.<br />
Pilât, N. pr., 260.<br />
piny, V. peheny.<br />
pinnit, v. pignet.<br />
pintat une pinte, 336.<br />
pinvic riclie, 334.<br />
pinvidien les riches, 289.<br />
pinvidiguez richesse, s. fétn.,<br />
289.<br />
508<br />
pncq<br />
piou,pyou(;r«/, pr. interr., 21&,<br />
288, 290, 299, 321, 322; pin, 281;<br />
piue, 358; pihne, 345.<br />
pirill péril, 273, 291.<br />
pitoiabl pitoyable, 3i8.<br />
piz soigneusement {adj., piz a le<br />
sens aujourd'hui de cliiclie, écono-<br />
me), 271, 273.<br />
plach fille {ne subit pas la mu-<br />
tation devant l'article), 312.<br />
planedou planètes, 290.<br />
plantau plantes (des pieds), 299.<br />
plantet planté, part, pass., 296.<br />
place place, 242, 2i4, 273.<br />
plat plat, adj., 283.<br />
Platon, N. pr., 293.<br />
pleg pli, repli, 315, 316.<br />
pleguein plier, infin., 359.<br />
plen tout uniment, entièrement,<br />
252, 269, 272, 278. 281, 285, 301.<br />
plesant plaisant, 291, 318 —<br />
Superlat. plesantaf, 247.<br />
pligeadur plaisir, s. fém.,<br />
336 — Plur. plijaiiureziou, 340 plija-<br />
;<br />
durieu, 37 5.<br />
plig plaît-il (hagez a blig), prés,<br />
ind. 3" pers. sg., 306 — Impér.<br />
3" pers., pliget, 339, 340 — Fut.<br />
prim. sg. 3' péri., plygo, 305, 309,<br />
310; pligeou. 328, 329.<br />
ploe la campagne {v. Index des<br />
noms de lieux, note à gwic, 210),<br />
28 4.<br />
Plouare, .V. pr., 315, 316.<br />
pluiv, ploi, 157.<br />
plu plume, 311.<br />
plusg épluchnres, 367; plnsk,<br />
368.<br />
po, poa, V. bezafî II, oz.<br />
poan, V. poen.<br />
poanyet tourmenté, 286.<br />
pobl, i'. popl.<br />
pocquit baisez, impér. plur.<br />
2» pers., 312 — Prêt. prim. sg. 3^<br />
pers., pokas, 364, 365, 367, 368, 372,<br />
374 — Infin,, pocquet, 316.
poch<br />
Pochaer Poher, 260.<br />
pochard pochard, 333, 338.<br />
poetet pactes, 292.<br />
poen peine, sou/france, s. fém.,<br />
345, 353, 360; poan, 244, 290, 293,<br />
299, 318, 341, 348, 354 — Plur.<br />
Itoeimieii, 329; |ioaniou , 259. 298,<br />
301, 340.<br />
poent />om«, 269, 322, 327, 328,<br />
330.<br />
Pol [saint Pal Aurélicn), 326.<br />
pompsidovi pompe, faste, s. plur.,<br />
Ponce-Pilat, N. pr., 331.<br />
popl peuple, s. fém. {arrivé aussi<br />
sporadiquement au sens de grand<br />
nombre, une multitude : ôr bobl<br />
vraz a dud une foule de monde, bas<br />
vannet.), 293; pobl, 278, 279, 299,<br />
335; ar bopl, 328, 339; bobl, 357.<br />
port port, 27 6.<br />
porz porte, s. masc., 290 —<br />
Plur. porthoed (ports de mer], v.<br />
Index des noms de lieux.<br />
possedi posséder, infin., 353.<br />
possibl possible, 254, 290.<br />
pot pot, 311.<br />
pouarvet, v. pevare.<br />
poud : hou poud, v. bezaff II.<br />
poues repos, 94 ; cf. paouesas.<br />
pouez poids, s. masc., 330.<br />
poultr poussière, 290.<br />
pourfit profit, 338, 343.<br />
pourmenair promener, infin.,<br />
283 — Impér. plur. 2" pers., pour-<br />
menit, 306 — Fut. prim. sg. 2" pers ,<br />
pourmeno, 286.<br />
pourp pourpre, 291.<br />
•çtonrsviy poursuivre, infui., 348<br />
— Fut. prim. sg. F'' pers., pour-<br />
suivin, 333.<br />
pourvoyein pouvoir, infin.,<br />
328.<br />
pout, V. bezaff II et oz.<br />
pouver pouvoir, 345.<br />
prsitic science, 2}ratique,28ù, '33 i.<br />
509<br />
près<br />
pratiqua /^mh'^Mcr, infin., 321<br />
322.<br />
predec parler, in fin., 359.<br />
prederaf Je médite, prés. ind.<br />
.sg. l^^pers.; 3" pers. preder, 252,<br />
295 — Impér. sg. 2'^ pers. preder,<br />
295; cf. preterani.<br />
predestinet prédestiné, 248.<br />
prédication prédication, 245.<br />
predicator prédicateur, 247.<br />
prefaç préface, 333.<br />
preg leron, sermon, 338.<br />
prellat prélat, 248 — Plur. pre-<br />
ladet, 303.<br />
preiacy prélature, 245.<br />
prenaff acheter, infin., 303<br />
— Impér. plur. 2" pers. [iraenit,<br />
305 — Prêt. prim. sg. 3« pers.<br />
prenas, 300.<br />
preparaffpre'pa/'er, infin., 295.<br />
prepos propos, 280.<br />
près presse, 273, 281, 284.<br />
presans présence, 35 4-.<br />
pvesaint présentement, 244-, 318;<br />
présent, 328, 330.<br />
presant présence, 2i7, 2i8.<br />
presantou présents, 292.<br />
presantamant présentement<br />
355.<br />
presantit présentez , impér.<br />
plur. 2« pers., 325, 326 — Prêter,<br />
prim. sg. 3" pers., presantas, 347<br />
— Infin., presantiff, 297 — Passif,<br />
imparf, presentet : père a présente!,<br />
359.<br />
presep crèche, 318.<br />
preservet, part. pass.. me go<br />
eu ein preservet je me suis préserré,<br />
349 — Fut. prim. sg. 3" pers.,<br />
préserve, 310.<br />
présidantes présidente, 269.<br />
précipice précipice, 338.<br />
precius précieux, 254.<br />
prest prestement, prêt, adj. et<br />
adv., 311, 339, 352, 358, 359;<br />
praest, 309.<br />
,
près<br />
prestet prêtez, impér. plur. "t"<br />
pers., 337.<br />
presset pressé, 337.<br />
prêt moment, 243, 230, 232,<br />
269, 273, 276, 282; cf. abret, pepret.<br />
preteram je médite, 9i; cf.<br />
prederafl.<br />
prezec parler, prêcher, in fin.<br />
et stibst., 246, 247, 303, 310; pre-<br />
sec, 33 i —• Part, pass., prezegnet,<br />
317.<br />
priadelez le mariage, 239; prie-<br />
dereah, 343; prehiedereah, 339.<br />
priedou, v. priet.<br />
priet époux {homme ou femme).<br />
275, 282, 291, 331, 333, 333, 358<br />
— Plur., priedou, 238.<br />
prim d'esprit prompt, fin, 276.<br />
prince prince, 338, 339 —<br />
Plur., priiicet, 328.<br />
principalhaff principal, su-<br />
perl , 231; principalafii, 260.<br />
prisen je prisais, imparf. sg.<br />
1" pers., 349.<br />
prison prison, 3 42.<br />
pritiri perplexité, hésitation,<br />
9i.<br />
privet privé de, 333.<br />
privez : eut privez en secret, 281,<br />
282.<br />
privilaig privilège, 248 ; privi-<br />
laich, 297, 298 — Plur., privilegeou,<br />
256.<br />
procurerion, procureurs, 330.<br />
proff (iffrande, 318.<br />
profession profession, 327.<br />
proficiet prophétisé, 242, 249.<br />
profit profit, 333.<br />
ra, re, particule verbale, ayant<br />
par elle-même le sens du passé; ne<br />
s'emploie plus aujourd'hui que pour<br />
donner le sens optatif au futur<br />
— 510 —<br />
profitabl profitable, 297, 303,<br />
324.<br />
prophoet prophète, 288.<br />
prolog prologue, 347.<br />
promesse promesse, 333.<br />
promet promet, prés. ind. sg.<br />
3'- pfrs. , 322 — Impér.plur. 2" pers.,<br />
promettet — Infin., prometti, 323 —<br />
Part, pass., prometet, 293.<br />
pron prône, 327.<br />
prononciation prononciation,<br />
30 4.<br />
pront promptement, 2i2, 347.<br />
proposou propos, 303.<br />
processionneu2Jrocew(o«5,329.<br />
prosperiteou prospérités, 323.<br />
prosternaff prosterner, inf.,<br />
297.<br />
prouphe prouverait, cond. prés,<br />
sg. 3"= pers., 293 — Prêter, prim.<br />
sg. 3^ pers., prouphas, 294.<br />
provinczou prounces , 292;<br />
provùiceu, 337.<br />
prudant prudent, 247, 230;<br />
prudent, 292.<br />
prudence prMr/e/icc, 291.<br />
puar, V. pevar.<br />
public imblic, 32't, 327, 330.<br />
puissant puissant, 228, 331,<br />
332, 342, 333 — Superlat. puy-<br />
^anlaiï, 290.<br />
puissance puissance, 234, 233,<br />
339.<br />
punïssetpu7ii, 338, 345.<br />
punition punition, 324.<br />
pur pur, adj. et adv., 280, 287,<br />
purcator pî
sition : car, à cause de, devant,<br />
244, 246, 254, 261, 276, 283, 290,<br />
291, 292, 296, 308, 347, 348, 349,<br />
350, 3S2, 333, 358, 380.<br />
SetH à former divers idiolismes :<br />
rac tal immédialoiient (rac + tal),<br />
351; rac da drem, 244; rac drem iin-<br />
médialement, 250; rac se oonc, en<br />
co/we'gîtenca, 248, 276, 347,349,353;<br />
rac maz jJarce que, 339 ; rac na de<br />
peur tpic ne, 246, 279; v. dirag.<br />
racloriou avant-scènes, 242.<br />
ractal, i\ rac.<br />
raden fougère, s. féin.<br />
rai, 11. gra.<br />
rai, V. re trop.<br />
raison, r. reson.<br />
ran parcelle, partie, s. fém., 250<br />
— Plur. rannou, 242.<br />
rannam Jy partage, prés. ind.<br />
sg. l^« pers., 242 — Prêter, prim.<br />
sg. ^'^ pcrs., rannaz, 363, 368, 370,<br />
373; rannas, 363, 366, 375.<br />
rancontre rencontrait, imparf.<br />
sg. 3"^ pers., :)iS.<br />
Tandon, a randon rapidement,<br />
247, 272 {Lepelletier traduit randou<br />
par rêverie, rapidité).<br />
ranteleah, r. roentelez.<br />
RATIS, 17.<br />
RATIN, 10.<br />
ravissaf raïuY, enlever, infinit.,<br />
280 — Part, pass., raviet, 279.<br />
re, V. gra.<br />
re, V. ra, ro.<br />
re trop, 353, 358 [vieux breton<br />
ro); rai, 332.<br />
re, subst. pronominal, employé<br />
habituellement au pluriel : an re<br />
ceux, celles, 289, 335; an re beu<br />
les vivants, 261 ; ar re ail les autres,<br />
325 ; d"au holl re à tous ceux, 291 ; re<br />
en eiCOT^ceuxde l'évéque,33Q ;cf. 252,<br />
237, 261, 277, 279, 289, 291, 303,<br />
304, 321, 323, 324, 330, 331, 335,<br />
337, 339; v. père.<br />
— 511<br />
Est employé cependant quelque-<br />
fois au singulier : gant un re e ty<br />
par quelqu'un de sa maison, 279 ;<br />
cf. 324 [il semble que les sens des<br />
deux mots <strong>gallois</strong> rhai, rliyw se sninit<br />
fondus en <strong>armoricain</strong>).<br />
réal réellement, 242.<br />
requet reciuête, 246, 247, 285.<br />
requis requis, 321 , 322, 323, 344.<br />
recommandaf recommander ,<br />
infin., 249 — Impér. prés. plur.<br />
2'^pers., recommandet, 326 — Prêter,<br />
prim. sg. 3^ pers., recommandas,<br />
293 — /n/î?i., recommandi, — Part.,<br />
-.<br />
recommandet, 329.<br />
recompance récompense, 357.<br />
recompanso récompensera, fut.<br />
prim. sg. 3*^ pers., 293.<br />
reconnaissance reconnais<br />
sance, 327.<br />
recouro secourra, fut. prim. sg.<br />
3" pers., 250.<br />
REDA 17.<br />
rede'k courir, infin., 335, 374;<br />
reda, 371 — Prés. ind. sg. î^pers.,<br />
redes, 335 — Futur prim. sg.<br />
3^ pers., redou, 298 — Futur prim<br />
sg. 3° pers., redas, 271 — Imparf.<br />
sg. 3" pers., rede, 286.<br />
réfection réfection, 245.<br />
refus refus, 337; reffus, 281.<br />
refuse refuse, prés. ind. sg.<br />
3^ pers., 330 — Futur prim. plur.<br />
1^ pers., refusehet, 359.<br />
reifif donner, infin., 282, 292,<br />
309; rein, 345, 347.<br />
Prés. ind. sg. l'^" pers., roalT, 286.<br />
Impér. sg. 2^ pers., ro, 273,<br />
363, 365, 372 ; ra {Belle-Ile), 379 —<br />
Plur. 2^ pers., roit, 260, 323, 325,<br />
342; reit, 272, 287, 300, 370, 373,<br />
375, 377.<br />
Futur prim. sg. 3^ pers., roy,<br />
248, 283 ; rei, 329, 337 ; avec la par-<br />
ticule da prend le sens optatif :<br />
Doue da roi que Dieu donne, 312.
Prêter, prim. sg. 3° jnrs., ros,<br />
272; roas, 281; reas, 273.<br />
Imparf. ou prés, second, sg.<br />
3« pers., roe, 363, 365, 368, 372;<br />
ré, 370, 374, 376, 378, 379.<br />
Partie, pass., roet, 248, 256, 368,<br />
369, 373; roed, 364, 366, 36 i; reit,<br />
329, 371, 375.<br />
reiz, subst., adj., adv., la loi,<br />
le droit, 315; droit, approprié à,<br />
245; rez tout justement, 245 {v. Rectugenus,<br />
Reith, Index des noms<br />
propres).<br />
réjouisse réjouira, fut. i^rim.<br />
sg. 3° pers., 371.<br />
relegou reliques, 328, 343.<br />
religius religieux, 324.<br />
remet remède, 281, 297, 315.<br />
remission rémission, 261, 331,<br />
334.<br />
ren se conduire, 347; renaiï )'J-<br />
giier, 247, 248, 252 — Fut. sg.<br />
'impers., reno, 250.<br />
rencom nous avons besoin, il<br />
nous faut, prés. ind. plur. \'^^pcrs.,<br />
323 — Futur prim. sg. 1" pers.,<br />
renquiff, 301; plur. 1" pers., ren-<br />
quimb, 326— Prél.prim.sg. 'impers.,<br />
renquas, 348 — Gond. pass. ou prêt,<br />
secondaire, avec sens du cond. prés.,<br />
sg. 3" pers., rencche, 3i8 — Passif<br />
prés, ind., renquer, 321.<br />
renchou, v. renteu.<br />
rentaff je rends, prés. ind. sg.<br />
l"''^ pers., 244 — Fut. prim. sg. 3"<br />
pers., rento, 291, 306, 308; plur.<br />
l^'^ pers., Tëntïmh, 254,326 — Fréter,<br />
prim. plur. 3
ausrnsducond. prés. plur. 'S''2)crs.,<br />
respoiitseiit, 271.<br />
restasew restes, 37 8.<br />
résurrection résurreclion, 33 1<br />
resuscitas ressuscita, prêter,<br />
priiii. sg. S'^prM., 260 — Part, fiass.,<br />
rosiisrilel, 331.<br />
ret, red nécessaire, 2 iS, 2:i(). 27 1<br />
295, 326, 337, 364, 366, 371, 373,<br />
379, 380.<br />
retourn retourner, in fui., 290,<br />
292.<br />
retreas : en emietreas il se retira,<br />
prêt. prim. sg. 3" per*., 280.<br />
reusedic malheureux, 261.<br />
reusedigez malheur, 261.<br />
révérant révérend, 297, 298.<br />
reverendissim /ryJ;Ynr/mù/(e,<br />
32.J.<br />
revelet révélé, part, pass .<br />
249.<br />
reveAvet ressuscité, part, pass.,<br />
378, 379.<br />
révoque révoquerait, renon-<br />
cerait à, cund. prés. sg. 3*= pers.,<br />
280.<br />
rez, V. reiz.<br />
Richard, N. pr., 349.<br />
rym rime, 242, 27 8.<br />
rit, V. gra.<br />
rit gué, 94.<br />
riot querelle, 287.<br />
Rivallen, .V. pr., 282, 283,<br />
286.<br />
ro, particule intensive et parti-<br />
cule verbale : v. ro-credihat, ro-guli-<br />
pias; ra, re.<br />
. ,<br />
ro, i'. reiff.<br />
roanes, roanez reine, 269,<br />
270, 272, 273; rouauez, rouanes,<br />
298.<br />
roanez, v. roe.<br />
Roazon Rennes, 298.<br />
Robard, 347; Robert, 304.<br />
rocredihat très agité? 94.<br />
roe roi, 244, 251, 270, 271, 278,<br />
513<br />
279, 292, 295; roue, 252, 291, 297,<br />
299, 301, 318, 328, 350, 354, 357<br />
— Agglutiné avec Varticle roe 'n,<br />
243, 249, 269, 270, 273, 282;<br />
roue'ii, 317 — Pluriel, roanez,<br />
27 3; rouannes, 349.<br />
roentelez rogautè, s. fém. 2.";i;<br />
loiiiiiilfh'z, 260, 323, 339; rouanteloh,<br />
330; ranleleah, 343; ranteleh, 328.<br />
rogationou Rogations, 258.<br />
rogulipias ( = ro part. verb. +<br />
g^ulipias) il oignit, mouilla, prêter,<br />
prim. sg. o" pers., 94.<br />
roas, roi, roit, etc., v. reifF.<br />
roiau liogaux, 94.<br />
roluncas ( = ro particule verbale<br />
+ hincas), il avala, prêter,<br />
prim. sg. 3"^ pers., 94.<br />
Rom, N. pr., 350, 357.<br />
romaine romaine, 328.<br />
roricsent i ils auraient fendu,<br />
sillonné, 94 (composé de ro part,<br />
verb. + ricseat; i est le pronom de<br />
la 3« pers. du plur.) , prétérit<br />
second . ou cond. passé , plur.<br />
3« pers.<br />
rosen rose, s. fétu.., 269.<br />
Rouan Rouen, 347.<br />
rouanez. v. roanes, roe.<br />
rouantelez , rouanteleh<br />
, v.<br />
roentelez.<br />
roue, V. roe.<br />
rouez : a jtep rouez de tout don,<br />
en tous bienfaits? (comique rowetli?<br />
le mot serait différent de rouez,<br />
clairsoaé, rare), 248.<br />
rouncçet chevaux, 305.<br />
rout: neb rout, en aucune façon,<br />
[sajis trace), 286.<br />
royal royal, 357, 358.<br />
rue rue, 348; ru, 324, 325.<br />
rus, ruz rouge; v. à V Index des<br />
noms de lieux, Rudfoss;, Rus (Kven),<br />
Ruz-radeuec.<br />
ruset rusé, 276, 279.<br />
33
ça ça, 306 : cza, 283.<br />
sacr sacré, 321 ; sacre, 298.<br />
sacramant iflcremeni, 237, 259,<br />
316,323; sacremand, 344 — Plur.<br />
sacramanchoii, 321, 322, 323; sacra-<br />
mentel!, 343; sacremanteu, 359.<br />
sacret 5acrc', 328, 330, 333, 345.<br />
sacrifice sacrifice, 2G9, 291,<br />
330.<br />
sacrifia sacrifier, 289; in fin.,<br />
sacrilîe, 289, 293.<br />
sacriieg sacrilège, subst., 32 'i.<br />
sadorn le samedi, 332.<br />
sae robe, s. fém., zae, 364, 365;<br />
zai, 378.<br />
safar bruit, 267 — Imper, sg.<br />
2^ fers., miiy na safar ne parle plus.<br />
sal, V. salv.<br />
saler salaire, 293.<br />
salero récompensera, fui. prim.<br />
sg. 3
scia<br />
sclaer clair, clairemoit, adj. et<br />
adv., 279; scier, 250, 252, 318.<br />
sclaçeu classes, s. plur., 342.<br />
sclerhas s'vclaircit, prêt. prim.<br />
sg. 3" pers., 318.<br />
sclor cplucluires, 319.<br />
SCO frappe, impér. sg. 2'' pers.,<br />
28 i.<br />
scobarnocion à oreilles, 94.<br />
scolaeryen écoliers, 309.<br />
scommuniget excommunié,<br />
330.<br />
scourgezau verges, s. plur.,<br />
299.<br />
scriffa écrire, inf., 303 — Part,<br />
pass., scriffet, 291; scrivet, 359.<br />
scritur écriture, 330.<br />
squillit {l'use prononce), versez,<br />
répandez, impér. plur. 2" pers.,<br />
294 — Part, pass., squiliet, 345.<br />
squyr exemple [au sens propice,<br />
règle, équerre), 305.<br />
scuiz fatigué, 251.<br />
scuizont se lassent, prés. ind.<br />
plur. 3*^ pers., 290.<br />
speret esprit, 34G.<br />
schismatiquet schismaliques,<br />
328.<br />
se, ze, sen {vannelais), parti-<br />
cule répondant après un substantif<br />
au français là; seul, ou après<br />
une préposition, c'est un prono>ii<br />
pouvant se traduire par cela : an<br />
tva se cette chose-là, 246; rac se à<br />
cause de cela, 248, 276, 288; evel se<br />
comme cela, ainsi, 281 ; nac egiiit se<br />
et pour cela! et quand même, 284;<br />
a ze e ven contant de cela je serais<br />
contente, 353; cf. 363, 365, 366,<br />
378, 380; ce, 290, 291, 293, 328;<br />
sen, 375.<br />
séhéïiQt enseveli, par t. pass., "^.loV).<br />
sebezaff être dans la stupeur,<br />
infin., 243.<br />
secour, secoiiret, v. sicour.<br />
secret secret, 281, 286.<br />
515<br />
secretamant secrètement, 292.<br />
secli sec, 283.<br />
sechet soif, s. luasc, 305.<br />
seder tranquille, assurément,<br />
adj. et adv., 270, 271, 272; sider,<br />
2 42; sydor, 271.<br />
313.<br />
seitec dix-sept, 289; serLIec,<br />
seiz sept, 303, 313, 315, 316,<br />
322, 323, 325, 344; seis, 348, 350.<br />
seizvet septième, 303.<br />
seyen robe, hi zeyea, 369; cf.<br />
sae.<br />
sell regarde, vois, impér. sg.<br />
2^ pers., 276, 290; plur. 2« pers.,<br />
sellit, 306, 325, 340 — Prés. ind.<br />
'6« pers. plur., sellant, 337 — Prêter,<br />
prim. plur. 3^ pers., selsont, 271<br />
— Infin., sellet, 286; selhet, 276.<br />
selaouit, v. sezlou.<br />
celebreing célébrer, inf, 329.<br />
celestiel céleste, 254, 292.<br />
celfin, cellefin : a celfin à cette<br />
fin, à seule fui, 328, 329.<br />
senclou sangles, s. plur., 306.<br />
seut, V. sant.<br />
sentancç sentence, 293, 294.<br />
senty obéir, inf., 355; senlign,<br />
335; sentin, 3 47; sinti, 324.<br />
se^tusisesiin.septuagésime,-2ij8.<br />
sergeantet huissiers, 337.<br />
serpant serpent, 326 {cf. sar-<br />
pbin, sirlic « l'Index des noms de<br />
lieux).<br />
certen certain, certainement,<br />
adj. et adv., 242, 247, 249, 350, 255,<br />
272.<br />
certenamant certainement<br />
347, 365.<br />
certes certes, 245, 271, 275,<br />
276, 279, 285, 300, 309, 310.<br />
sevvich service, 256, 322; servig,<br />
309, 350; servigc? 327, 329, 330,<br />
331 — Plur., servigei-, 329.<br />
servicher serviteur, 292, 324 ;<br />
seruitour 357 — Plur., servygeuryen,<br />
,
289; chrrvijerien, 368; serîdtourian,<br />
37 'k<br />
servigign servir, infin., 329 ;<br />
servichont, 339; chervegein, 358; cher-<br />
viiféin, 338; chervetre, 3o7; servicha,<br />
321, 322 — Fut. prim. sg. Z^pers.,<br />
servicho, 321; phir. 3" pers., servi-<br />
geint, 328 — Imparf. sg. l""" pen ,<br />
serviclien, 243— Part.pass., serviget,<br />
349, 350; cherveget, 358.<br />
Cesar, N. pr., 290, 292, 293.<br />
cesse cesse, impér. sg. 2" pers ,<br />
331 — Prés. ind. pliir. S*" pers.,<br />
cessent, 290.<br />
setu voici, voilà, 248, 249, 2(i3,<br />
365, 366, 313; chetu, 239, 274,<br />
282, 293, 349, 350, 367; setu, 378;<br />
setiii, clietui, 377, 359; chelo, 375<br />
(=zsellet-ho); setu'n, 248; r. chede.<br />
seulement seulement, 349.<br />
307.<br />
seurt^yr/(',261, 297;scenrt, 291,<br />
sevel, V. savan,<br />
seven, 270 : Le Gonidec le tra-<br />
duit par : civil, décent ; Lepellelier lui<br />
donne le sens de : sain, fort; mais<br />
mentionne un autre sens d'après<br />
Roussel : qui grandit; c'est ce dernier<br />
sens qu'il parait avoir ici : an fall<br />
na' cre diouch an seven {distinguer)<br />
le chétif ni le fort du moi/en, de<br />
celui qui grandit.<br />
sezlou écouler, infin., clieleiiot,<br />
360; cheluett, 356 — Impér. plur.<br />
2'^ pers., sezlouet, 286; selaouit, 341<br />
— Fut. prim. sg. 'i" pers., cheleaou<br />
337.<br />
si, sy doute, défaut, 247, 254,<br />
271, 274, 280, 299.<br />
siancç science, 292; sciancc,<br />
276.<br />
Sybillet Sibylles, 293.<br />
sicour secours, subs. et infm.,<br />
257, 291, 322,325,334,340;secour,<br />
330, 360 — Plur., sicourieu.<br />
sicourit secourez, impér. plur.<br />
516<br />
2'- pers., 340; sicouiet, 250 — Part.<br />
passé, secouret, 329.<br />
sider, v. seder.<br />
siel sceau, 9i.<br />
sign, r. syn.<br />
sigur r= e sigiir jJour le motif,<br />
sous préle.vte, 378.<br />
silence silence, 279; sillanco,<br />
357 ; silans, 349.<br />
silim garde, action de veiller<br />
sur, infin.. 94 ; cf. sell.<br />
silogismou sillogismes, 290.<br />
silsiguenn saucisse, 283.<br />
silvidiguez salut, s. fém., 254,<br />
295, 322 ; salvidigueli, 328.<br />
symbole symbole, 327..<br />
simoniaquet simoniaque, 330.<br />
simpl simple, 297, 315.<br />
symudet rendu muet, 246.<br />
syn signe, 259, 301; sign, 289,<br />
294 — Plur., synaou, 318.<br />
sinti, V. senti.<br />
siouaz malheureusement! 340.<br />
sir sire, 357.<br />
sistre cidre, 336.<br />
citte cité, 294.<br />
civill civil, 310.<br />
sizun semaine, fém., 297,<br />
313.<br />
so, zo, zou est, verbe subsl., sg.<br />
3^ 2^ers., servant habiluellement de<br />
copule entre le sujet et l'attribut<br />
[ne s'emploie qu'après le sujet et<br />
n'a par conséquent d'autre forme<br />
que la 3'^ pers. du sg. ; il n'y a<br />
d'autre temps pour cette racine<br />
que le présent indicatif); so, 243,<br />
244, 246, etc.; zou, 342, 344, 343,<br />
358, 359, 376, 377, 379.<br />
soeul, gl. fiscum, 94.<br />
soezet étonné, 243.<br />
soing, V. songaff.<br />
solacc soûlas, consolation, 273.<br />
solennité solennité, 27 !<br />
sommer sommaire, 31 1.<br />
son faire entendre un son, infm.,<br />
.
sonn<br />
24.J — Fut.prim. srj. o'^pers., sono<br />
{sonnera), 3i2.<br />
sonneneuchansons(lcdanse,316<br />
sonnerion joueurs de biniou et<br />
bombarde, ;fo6.<br />
songSiS songer, infin., 24.j; son-<br />
gai, 299 — Prés. ind. sg. i^^ pers.,<br />
soingaff, 244; 2''- pcrs., zonges, 32:j;<br />
3^ pers., seing, 295; ;j/w?\ 2^ pers.,<br />
soung^t-huy, 308 — Prêter, prim.<br />
sg. Supers., songas, 279 — Imparf.<br />
sg. 2c pers., songen, 349; 3^ pers.,<br />
songe, 348 (na songe d'ar bed hol qu'il<br />
semblait au monde entier) — Gond,<br />
prés. sg. 3" pers., sonche, 299.<br />
songeou pensées, réflexions, 26;<br />
songea, 334; chongen, 332.<br />
songesounou pensées {texte :<br />
songnesounou), 291.<br />
sono, r. son.<br />
sorcereh sorcellerie, 330.<br />
sorcerion 5oraer5, 330.<br />
sort sorte, 276, 337, 345, 348,<br />
349, 353.<br />
société société, 2.59.<br />
SOSIN, H, 12.<br />
sot sot, 291.<br />
sotony sottise, 293.<br />
Soudan stupeur, 94; sonzan, 243.<br />
Soudan soudain, adv. et adj.,<br />
324, 32:;. 337.<br />
souffrance souffrance, 2.3.5.<br />
souffromp souffrons, prés. ind.<br />
plur. 3'^ pers., 340.<br />
souillât souillé, 297.<br />
soulageing soulager, 329.<br />
soulsigevaent soulagement, 335.<br />
sourpren surprendre, infin.,<br />
270.<br />
sourcy souci, 249, 290.<br />
sourcia se soucier, s'occuper de,<br />
infin.. 321.<br />
sout se joindre à? Infin., 274.<br />
souten soutenir, infin., 231 —<br />
Imparf. sg. 'impers., souteae, 2S0.<br />
soutil subtil, 276.<br />
517 —<br />
Stlo<br />
souvenance souvenir, 329.<br />
souveran souverain, 290; sou-<br />
veren, 342.<br />
souzan, r. sondan.<br />
souzanet qui est dans la stu-<br />
peur, 214.<br />
span délai, relâche, 243.<br />
spacc espace, durée, 24o; spas,<br />
347.<br />
spécial spécial, 258, 342.<br />
specialamant spécialement<br />
297 ; sperialemeut, 328.<br />
sperancç espérance, 293.<br />
speret esprit, 244, 251, 261,<br />
271, 272, 29i, 295, 297, 301, 317,<br />
331, 335, 346 — Plur., speredau,<br />
300; speredon, 298.<br />
spern épines, 298.<br />
spes clair, 269, 270.<br />
spy espoir, s. masc, 295.<br />
spillen épingle, s. fém., 3H.<br />
spirituel spirituel, 257, 324,<br />
332, 333, 340, 344.<br />
splsLun éclata7it, éclair, 317.<br />
spontan s'épouvanter, infin.,<br />
348 — Prés. ind. sg. 2" pers.,<br />
spontes, 338.<br />
stanc pressé, serré : scuyz stanc<br />
accablé de fatigue, 251.<br />
stardit serrez, impérat. plur.<br />
2*^ pers., 311.<br />
stat état, s. fém., 213, 242, 245,<br />
248, 251, 257, 275, 279, 321. 328,<br />
334, 349, 351.<br />
statudet statué, 257.<br />
statur stature, 249.<br />
ster astres, 280, 282.<br />
steren étoile, s. fém., 269, 318.<br />
steret astres, 290, 354.<br />
still : a nep still d'aucwie ma-<br />
nière {c'est le français style), 276.<br />
styn atteindre, action d^at-<br />
teindre, extension (Maunoir : stigna),<br />
276.<br />
stloitprenou bois pour traîner,<br />
traîneaux, 94.<br />
,
stoeiz je me prosternai, prêter.<br />
Xirim. sg. l^c pers., 273.<br />
storm combattre, combat, pris,<br />
ind. sg. 3^ pers., 293.<br />
straul manteau, 94.<br />
striz étroit, strict: ici : ins-<br />
tamment, 273.<br />
strocat traîné, 94.<br />
strouis f étendis, prêt. prim. sg.<br />
Ire 2}crs., 94.<br />
study étude, 247, 280.<br />
studiafT f étudie, prés. ind. sg.<br />
l""" pers., 2o2 — Prêter, prim. sg.<br />
^"pers., studias, 280, 282 — Condil.<br />
prés. sg. 3^ pers., studyhe, 299 —<br />
Inftnit., studiign, 334; studiat, 360.<br />
succint succinct, 297.<br />
ta, V. da pron. possess.; deut,<br />
venez.<br />
ta donc, 368 {pour éta = enta).<br />
tac'h, i'. da, p repos.<br />
tachaou clous, s. plur., 298;<br />
tachou, 320; taichaou, 301.<br />
tad, r. tat.<br />
taffa. r. tavafif.<br />
taguelguiliat observation si-<br />
lencieusc, 94.<br />
taichaou, v. tachaou.<br />
tail : e tail en risque de, 323.<br />
tal front : e tal auprès \ a dal<br />
depuis, 258; racial immédiatement,<br />
331.<br />
tal il vaut, prés. ind. sg. 3'' pers.,<br />
94 ipatje); 267, 288, 308; U" j^ers.,<br />
talan : ne dalan, 372.<br />
talvoudek, 363, 367 : Le Gonidec<br />
et Le Drigant l'ont employé dans le<br />
sens de digne, qui mérite de; ce mot<br />
a proprement le sens de profitable,<br />
qui a de la valeur.<br />
tam morceau, s. masc. : hep tam<br />
pechet saiis le moindre péché, 274 ;<br />
518<br />
tat<br />
suget sujet, 3ol.<br />
sul le dimanche, 25£, 238,<br />
331.<br />
superstition superstition, 330.<br />
suply. suppli supplie, prés,<br />
ind. sg. 3^ pers., 234, 297, 307,<br />
325, 343, 347, 349, 337; i'^ pers.,<br />
supplian, 349 — Infinit., supplian,<br />
332.<br />
supportign supporter, inftn.,<br />
334.<br />
sur si'(r,sûreme?it, 248, 249,231,<br />
280, 304, 303, 311, 322, 324, 333,<br />
338, 360.<br />
suruoest sud-ouest, 348.<br />
suspect suspect, 246.<br />
sustentet sustenté, 329.<br />
hep felleli lam sans manquer en rien,<br />
283.<br />
tamall reprocher, blâmer, in-<br />
finit., 293 — Fut. prim. sg. 3^ pers.,<br />
tamallo, 99 — Cond. prés, ou futur<br />
second., taraalhe, 270 — Part, pass.,<br />
tamallet, 244.<br />
tan feu, s. masc, 94, 294, 311,<br />
323, 330, 340, 341.<br />
tâîû, V. da, prépos.<br />
Tanguy, N. pr., 297, 298, 302.<br />
tanol qui a Irait au feu, en-<br />
flammé, 94.<br />
tantacion tentation, 343.<br />
faon. V. da. prépos.<br />
tar ventre, 94.<br />
tardas tarda, prêt. prim. sg.<br />
3«per5.,281<br />
—<br />
Impér. plur. î'' pers.,<br />
tardet, 247 — Part. pass., tardet, 360.<br />
TARYOS, 12.<br />
tas, r. deut.<br />
tat, tad père, 251, 237, 260,<br />
269, 283, 289, 293, 297, 318, 322,<br />
325, 339, 341, 342, 371, 380; ma<br />
zad mon père, 320; me sad, 370;
mac'h thad, 379 — Plur., tadeii, ;{29 ;<br />
tado, 350.<br />
tau tais-toi, imper, sg. 2° pers.,<br />
2S4.<br />
taul coKp, s. viasc, 283.<br />
taul table, s. fém., 303 (au daiill).<br />
taulen table des matières, 303.<br />
taulign Jeter, infiii. , 336 —<br />
Part, pass., taulet, 294, 334, 338<br />
(taulet de adonné à).<br />
tSL-vsiS goûter, 303, 308; taffa,<br />
335 — Part, pass., taffaet, 355.<br />
taz, V. deut.<br />
te, 251, 213, 276, 283, 284, 285,<br />
287, 290, 291, 336, 337. 338, 364,<br />
369, 373, 379, 38U.<br />
te, V. da, de, pron. poss.<br />
teaut langue, s. masc, 266.<br />
tech fuite, 242 — tecliet fuir,<br />
inftn., 230, 283, 321, 322.<br />
tegraun terre avec habitation,<br />
94.<br />
tehon, teign, v. da, de,prépos.<br />
teir trois, fcmin. : teirguez tivis<br />
fois, 258; cf. tri.<br />
témérité témérité, 293.<br />
tempera,m. j' assaisonne, 94.<br />
tempest tempête, 348.<br />
templ temple, 274, 290.<br />
temptation tentation, 260, 323.<br />
tempti tenter, infmit., 323, 324<br />
— Part. pass., temptet, 233, 323.<br />
tenn : nep tenn en dépit de tout,<br />
malgré tous les efforts, 249.<br />
tenna tirer, infin., 341 (d'o zenna)<br />
— Prés. ind. sg. 2^ pers., tennos,<br />
338 — hnpér. plur. 2^pers., tennit,<br />
306, 308, 311 — Prés. ind. pass.,<br />
tenner, 333 — Part, pass., tennet,<br />
273, 316, 330.<br />
tensor trésor, 243.<br />
tensoryer trésorier, 306.<br />
tentation tentation, 323, 331,<br />
339.<br />
theology, 259.<br />
terguisiaeth, 232.<br />
519 —<br />
350.<br />
tomd<br />
terribl terrible, 338, 347; terib,<br />
terrifu, 258; terry, 307, inftnit.<br />
— Futur prim. sg. 2°per5., torry,<br />
257 — Cond. prés, ou fut. second,<br />
sg. 1" pcrs., toren, 333 — Part.<br />
pass., toret, 338; torret, 306, 324.<br />
test atteste, prés. ind. sg. 3
ton air de musique, 333, 339,<br />
340; toun, 315, 316, 317.<br />
toos, gl. taxam, 9"!.<br />
torchit essuyez, impér. ptur.<br />
1" pers., 30G.<br />
toren, torry, torret, v. terrifu<br />
toreusit broya , prêter, sg.<br />
3« pers., 95.<br />
torfet forfait, 321.<br />
torfetourien malfaiteurs, 340.<br />
torleberieti devins, 95.<br />
tormant /ou?'Hicn
tristidic contrislé, triste, 275.<br />
tristidiguez tristesse, s. féui.,<br />
341, 347.<br />
trivet troisième, 328, 331.<br />
tryzec ti'eize, 313 (tri + dec).<br />
tro tour, s. fém., pep tro en toute<br />
occasion, 245 ; ha pe zas en dro quand<br />
il revint, 376, 378.<br />
troy tournera, fut. prim. sg.<br />
3
mibl<br />
293, 298, 306, 364, 363, 367, 368;<br />
uinon, 376; inon, 370, 371, 374,<br />
— unan précédé des pronoms pos-<br />
sessifs prend le sens du français<br />
même; ma hunan moi-même, 297,<br />
334 ; e hunan elle-même, 286 ; e hunan<br />
lui-même, 363; e hunon, 332; o hu-<br />
nan vous-même, 351 (unan a aussi<br />
dans ces formules le sens de seul :<br />
ma hunan 7noi tout seul).<br />
unblot d'une même farine, 93.<br />
unnec o?ize (un + dec), 313.<br />
unie unique, 260, 283, 291, 331.<br />
union union, 328.<br />
universel universel, 288.<br />
va, V. ma.<br />
vacation charge, emploi 331.<br />
vaillamant, 330.<br />
vaillant vaiUant, 247, 249, 250 ;<br />
vaillant, 330.<br />
vaillantis vaillance, 247, 330.<br />
vaticinet vaticiné, 243.<br />
vanegloer vainc gloire, 291.<br />
vanité vanité, 278.<br />
vantaff r«ni(T, infin., 291.<br />
var, V. oar.<br />
vel, v. mell.<br />
véniel véniel, 313.<br />
vertuz vertu, 288, 289; vertu.<br />
333; vairtu, 343 — Plur., vertuziou,<br />
298, 321, 322; vertuieu, 334.<br />
ves, r. eus.<br />
wa. waï, V. oufF.<br />
war, V. oar.<br />
weit, V. a 9.<br />
VERGIVIOS, 36.<br />
YERGOBRETOS, 17.<br />
za, L-.<br />
(Quand z<br />
deut.<br />
— 522 —<br />
urz ordre, 289, 304; eurs, 349;<br />
urh, 343.<br />
us use, impér. sg. "2" per5., 292<br />
— Prés, pass., user, 303.<br />
usurer usurier, 316 — Plur.,<br />
usureiion, 330.<br />
utgurthconetic qui lutte<br />
contre, 93.<br />
uvel/iw)??&/e, 247,250,318; uffuel,<br />
280, 281, 283 {Écrit vuel dans les<br />
dictionnaires actuels, par suite<br />
sans doute, d'une erreur de lecture<br />
des textes en moyen <strong>armoricain</strong>,<br />
le mot étant aujourd'hui tombé en<br />
désuétude presque partout).<br />
ves, r. bezaff I.<br />
ves :<br />
aves de, v. aves.<br />
vêtez, V. bete.<br />
vêtez aujourd'hui, 283.<br />
victoar victoire, 293.<br />
vigill vigile, 332—P/«r., vi!,'ilou,<br />
237; vijjilieu, 330, 332.<br />
vigor vigueur, 274.<br />
vil vil, 280, 333.<br />
visage visage, 338.<br />
vitupery blâmer, infin., 291,<br />
vocation vocation, 327.<br />
voeu vœu, 324, 323.<br />
volontez volonté. 234, 270, 297,<br />
308, 339; volonté, 330, 331, 348;<br />
volante, 327, 333, 336, 337.<br />
W, U, V = W<br />
Y, V. I<br />
Z, V. S<br />
VERTRAGOl, 17.<br />
uervencou verveine, 93.<br />
uileou violettes, 93.<br />
uoe, r. bezaff I, ouflf.<br />
'est pas s sonore, c'est taie mutation de d ou de t).<br />
Pour zae, zai, zart, zawel, zevel,<br />
zeyen, zo, ze, v. à s.
ADDENDA ET GORRIGENDA<br />
p. 5. — Les gutturales vélaires g, g, gh se sont confondues, en<br />
\ieux celtique, avec les palatales correspondantes k, g<br />
-{- u.<br />
Jl y a des cas où ces gutturales vélaires apparaissent sans labiali-<br />
sation et sont traitées comme des palatales.<br />
Le changement de gn, ghn en h n'a lieu, sans exception, que<br />
lorsqu'elles sont initiales.<br />
P. 7. — Il est probable qu'il faut considérer -cnos plutôt comme<br />
un suffixe patronymique que comme un mot indépendant.<br />
P. 8. — Ce qui a fait supposer à M. Stokes que Toutius pourrait<br />
bien être un thème en n-, c'est le génitif Touiionis (Momrnsen, Inscr.<br />
Helv., no 2S[).<br />
P. 20. — Brïga par ï bref appartient à la même racine que hrïg-<br />
par î long {guo-hrilg~j) . Brig moderne suppose une forme hric en<br />
vieux breton.<br />
P. 22. — Ligne 16, au lieu de Atehodaus, lisez Atehoduus.<br />
P. 23. — Cébenna : au lieu de Kein-, lisez Kein.<br />
P. 24. — Clutamus : il se pourrait que Ciutamos fût pour un plus<br />
ancien Clutotamos.<br />
Ihid. — Au lieu de = *qveno-, lisez *qvendo-.<br />
P. 27. — A Litavis, au lieu de Caîsar Litavicus, lisez : chez<br />
Cœsar, Litavicus.<br />
P. 34. — A Cilurno : au lieu de vieux breton ciliirn, breton<br />
moyen quelorn, lisez vieux <strong>gallois</strong> cilurn, <strong>armoricain</strong> moyen quelorn.<br />
P. 42. — A Barrivendi : Henhar est une mauvaise lecture de<br />
M. de Courson : u. p. 109, à Barh.<br />
P. 50. — Supprimez sonores devant voyelles. A la page 331, en<br />
tète de l'alinéa consacré aux liquides et nasales, les mots liquides,<br />
nasales auraient dû se trouver en petites capitales; à la page 332, au<br />
lieu de consonnes, mettez explosives.
- 524 —<br />
P. 51.— Ligne 24 : hucetum ne peut être comparé ni à haithi, ni<br />
à coet : -cëtiim a été tiré de composés comme 7iuc-ëlu-m, ilic-ëtu-m,<br />
P. 54. — L'alinéa consacré à la série ô, 5 doit être supprimé.<br />
Au lieu de *cnto-m, lisez *cmto-'m.<br />
Nn indo-européen devient, en vieux celtique, an; rr, Il donnent<br />
ar, al; l liquide sonante longue devient la {V. Brugman, Grundriss<br />
der vergleich. Gramm. der indogerm. Spr., I, pp. 203, 238-240,<br />
213-214).<br />
P. 55. — Note : supprimez Riou = ab Rioit.<br />
Pp. 56-58. — Il a existé vraisemblablement une sorte d'accent<br />
sur la première syllabe du nom et du verbe simple. Cet accent a été<br />
contrarié et étoufle par l'accent véritable qui, dès les premiers siècles<br />
de notre ère, s'était fixé sur la pénultième. Cette pénultième était ou<br />
l'ancienne pénultième du vieux celtique ou une ancienne antépénul-<br />
tième devenue pénultième par la chute d'une voyelle atone (Isaca,<br />
Isca, la rivière Wysg dans le pays de Galles); l'accent, à cette époque,<br />
avait abandonné les syllabes finales qui ne tardèrent pas à disparaître<br />
(Voir Mémoires de la Société de linguistique de Paris, VI, 4,<br />
pp. 337-340).<br />
P. 64. — Uuorafhoui et JJuorasou ne sont pas le même nom,<br />
V. Asoeu, p. 107.<br />
P. 68, ligne 10 . il est possible que le d sorti de jo ait été d'abord<br />
une simple explosive.<br />
P. 77. — Pour penn = *qvendo-, c'est probablement la seconde<br />
dentale qui a provoqué le redoublement de l'explosive sourde sui-<br />
vante et par conséquent sa transformation en spirante.<br />
P. 78. — Il y a une exception apparente à la règle qui veut que<br />
après un nom mascidin, l'initiale de l'adjectif suivant soit intacte. On<br />
dit parfaitement, par exemple, lann Vras le grand Jean, pour lann<br />
bras. Mais il faut remarquer que ce fait ne se produit qu'autant que<br />
bras devient l'épi Ihète habituelle de Jean, et forme ainsi avec le nom<br />
un véritable composé, dans le genre des composés anciens Britto-<br />
maros, Teiito-matos, etc. Le même phénomène se produit en <strong>gallois</strong>.<br />
Pp. 79-80. — Il n'y a pas de véritables passifs en breton, comme<br />
l'avaient déjà remarqué tous les écrivains de langue celtique : voir<br />
particulièrement sur cette question Zimmer, Ueber das italo-kel-<br />
tisches Passivum und Deponens, Kuhn Zeitschrift, XXX, pp. 224 et
— 0-J.0 —<br />
suiv. Cf. Windisch, Ueber die Verhal-Formen mit dem Charactev r<br />
im arischen, italischen, xmd celUscJien, Leipzig, Hirtel, 1887.<br />
P 99. — Note : au lieu de aspirante, lisez spirante.<br />
P. 123. — Pour delehedoc, cf. le <strong>gallois</strong> dylyedog, noble, pos-<br />
sesseur de domaines.<br />
P. 129. — Euuen zz Esu-genos, fils d'Esus, ou Esu-genios<br />
(Rhys, Celtic Heathendom).<br />
P. 180. — Finit est probablement un dérivé de la même racine<br />
que fonn, bâton, et peut signifier celui qui lance'7<br />
P. 142. — Istomid. Ce mot semble devoir être lu iscomid et rap-<br />
proché du <strong>gallois</strong> esgemydd (pour ysgymidd?), banc.<br />
P. 145. — Note 9 : le scribe aura peut-être eu sous les yeux<br />
Catsloiant.<br />
P. 152. — Uualc-moei est la seule forme qui explique les variantes<br />
Uualtmoe et Uualcmoel; c'est la leçon à adopter.<br />
P. 162. — Note 2 : au lieu de Llywareth lisez Llywarch.<br />
P. 165. — Soit représente le fiscus territorial de l'époque carolin-<br />
gienne.<br />
P. 191. — Note 2 : Beli pouvoir, n'a rien à faire avec Bili : heli=^<br />
vieux-français hailie.<br />
P. 198. — Cletguen est identique au nom vieux-<strong>gallois</strong> Cloitguin,<br />
moyen-<strong>gallois</strong> Clydiuyn.<br />
P. 213. — Hezic est une forme défectueuse, comme le prouve la<br />
prononciation actuelle dans Tile même : Hédic.<br />
P. 215. — La noie 9 se rapporte à lun-argant et la note 10 à<br />
Ker-iezcant.<br />
P. 221. — A Molff, au lieu de Claguerec, lisez Cleguerec.<br />
P. 229. — Note 1 : au lieu de rhuydd, lisez rhwydd.<br />
Sach désigne quelque chose de stagnant; dour sac'h signifie eau<br />
stagnante.<br />
P. 232. — Note 6 : ajoutez : terguysiaeth de ter et de gwysiaeth,<br />
trois bannies? cf. <strong>gallois</strong> gfioj/s, sommation.<br />
P. 247. — Vers 9 : il faut un point et virgule après calon.<br />
P. 252. — Vers 24 : au lieu de anam lisez a nam.<br />
P. 257. — La note 2 est à supprimer. V. dalc'h au vocabulaire.<br />
P. 273. — Vers 1 :<br />
au lieu de Doe roanez lisez Roe roanez.<br />
P. 285. — Vers 1 : au lieu de queffy Usez queff y.
— 5'i{) —<br />
P. 287. — Vers 2 : au lieu de dellezsel lisez dellezsot.<br />
P. 296. — Supprimez en 1621 après a été imprimé.<br />
P. 300. — Note 2 : a'n entre parenthèses.<br />
P. 305. — Édition 1071, ligne 8 : au lieu de merch lisez mardi.<br />
P. 320. — Le formulaire de prône en breton de Vannes a été im-<br />
primé à Vannes, en 4726, en supplément, à la suite d'un Rituel<br />
français à l'usage de ce diocèse. Le formulaire est suivi d'un résumé<br />
du catéchisme en breton. Je tiens ces renseignements de M. l'abbé<br />
Buléon.<br />
P. 332, — Au lieu de : (Voir Annales de llretagne, novembre 1887,<br />
p. 58), lisez : Voir Chrestomalhie, pp. 238-239.<br />
P. 332. — Note : au lieu de Biographie des traditions, lisez Biblio-<br />
graphie des traditions.<br />
P. 371. — Note A : au lieu de ne tutoie nulle part, lisez Itabi-<br />
tuellement.<br />
P. 385. — Boresta doit peut-être être lu Foresla {cf. p. 192).<br />
P. 395. — Supprimez kunhael.<br />
P. 434. — Pour une exception à la règle de l'adjectif suivant le<br />
substantif, voir plus haut dans les addenda à la page 78.<br />
Mots passés dans le vocabulaire :<br />
Azgas odieux.<br />
Csiuter chaudro)t, s. fém.
Avertissement au lecteur<br />
TABLE DES AIATIERES<br />
INTRODUCTION<br />
Papes<br />
v-vi<br />
Vieux celtique : 1. — Gaulois -^-32<br />
Période de transition<br />
II. — Ile .le Bretagne :^2-40<br />
40-50<br />
Période néo-celtique : I. — Son cai-actèie, son histoire 50-77<br />
Inscriptions (VlII-XT' siècle)<br />
Gloses en vieil <strong>armoricain</strong><br />
II. — Divisions 77-82<br />
VIEIL ARMORICAIN<br />
Noms bretons contenus dans les Vies des saints et les chartes :<br />
82-86<br />
86-95<br />
I. — Vies des suints !»^-102<br />
II. - Chartes 102-181<br />
MOYEN ARMORICAIN (XI-XVII' siècle)<br />
I. — Noms bretons contenus dans les chartes 181-236<br />
IL - Textes<br />
Vie de sainte Nonn<br />
Inscription de sainte Trii)liiiie<br />
Heures en moyen <strong>armoricain</strong><br />
Grand mystère de Jésus<br />
Poèmes bretons du moyen âge<br />
Le mystère de sainte Barbe<br />
La vie de sainte Catherine<br />
Le miroir de la mort<br />
Le miroir de la confession<br />
La doctrine des chrétiens<br />
Les colloques de Quiquier de Koscoff<br />
Cantiques bretons<br />
Noëls<br />
236<br />
239-252<br />
252<br />
253-261<br />
201-268<br />
268-277<br />
277-287<br />
287-294<br />
294-296<br />
296-298<br />
298-301<br />
301-314<br />
31 4-317<br />
317-319
— 528 —<br />
ARMORICAIN MODERNE<br />
rages<br />
De l'écriture et prononciation de la langue armoiique 319-321<br />
Extraits du Sacré collège de Jésus, du Père Maunoir 321-324:<br />
Les miracles de saint Caurentin 324-32Ô<br />
Oraeson en enor d'ar seiz sent eus a Vreiz 325-32(5<br />
Formulaire de prône, en l^reton de Vannes 32fi-332<br />
Cantiqueu spirituel 332-338<br />
Pedennou hac instructionou christen 338-342<br />
Guaerzenneu santél ,<br />
.<br />
342-34(î<br />
Robert le Diable 346-352<br />
La création du inonde 352-35G<br />
La tragédie de saint Alexis 336-360<br />
La parabole de l'enfant prodigue en différents dialectes<br />
360-380<br />
VOCABULAIRE-INDEX :<br />
I. — Noms de lieux et de personnes 381-430<br />
II. — Vocabulaire , 431<br />
Addenda et corrigenda<br />
523-526<br />
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