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Chrestomathie bretonne : (armoricain, gallois, cornique)

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CHRESTOMATHIE BRETONNE<br />

(ARMORICAIN, GALLOIS, CORMQLE)<br />

PREMIÈRE PARTIE<br />

BRETON-ARMORICAIN<br />

J. LOTH<br />

Professeur à' la faculté des lettres de Rennes<br />

PARIS<br />

EMILE BOUILLON LIBRAIRE-EDITEUR<br />

ANCIENNE MAISON F. VIEWEG<br />

67 RUE RICHELIEU (EN FACE DE LA BIBLIOTHK(jUi; NAlIdNALE<br />

1890


OUVRAGES SUR LA BRETAGNE<br />

PHILOLOGIE ET HISTOIRE)<br />

En vente à la même LiJjrairie.<br />

Revle Geltiqle publiée avec le concours des principaux savants<br />

des Iles Britanniques et du continent, et dirigée par H. Gaidoz.<br />

Tomes I à X, 1870 à 1889.<br />

Par suite de la retraite de M. Gaidoz, la Revue Celtique est,<br />

depuis le 7*^ volume, sous la direction de M. d'Arbois de Jubainville,<br />

avec la collaboration de MM. J. Loth, E. Ernault et Dottin.<br />

Le prix de chaque volume est de "20 francs, mais afin d'en<br />

permettre l'acquisition


CHRESTOMÂTHIE BRETONNE


OUVRAGES DE M. J. LOTH<br />

Essai sur le verbe néo-celtique, en irlandais ancien et dans les dia-<br />

lectes modernes, Paris, Ernest Leroux, 1882. gr. in-8.<br />

De vocis nremoricae usque ad sexlum posl Christum natum snecu-<br />

Itim forma alque signi/îcatione, Rennes, 1883, gr. in-8.<br />

L'émigration <strong>bretonne</strong> en Armorique du v« au vn» siècle de noire<br />

ère, Rennes, 1883, gr. in-8.<br />

Cet ouvrage a obtenu de rAcadémie des Inscriptions et Belles-<br />

Lettres une médaille d'or au concours des Antiquités de la France,<br />

en 1884.<br />

Vocabulaire vieux-breton, avec commentaire contenant toutes les<br />

gloses en vieux-breton {<strong>gallois</strong>, comique, <strong>armoricain</strong>) connues, précédé<br />

d'une introduction sur la phonétique du vieux breton et sur l'âge et la<br />

provenance des gloses, Paris, F. Vieweg, 1884, gr. in-8.<br />

L'Institut a décerné à cet ouvrage le prix Volneg, en 1885.<br />

Les Mabinogion, traduits en entier pour la première fois en français,<br />

avec un commentaire explicatif et des notes critiques. Paris, Thorin,<br />

1889 : 2 vol, in-8.


CHRESTOMATHIE BRETONNE<br />

(ARMORIGALX, GALLOIS. GORNIQUE)<br />

PREMIÈRE PARTIE .<br />

BRETON-ARMORICAIN<br />

J. LOTH<br />

Professeur :'i la faculté des lettres de Rennes<br />

PARIS<br />

EMILE BOUILLON LIBRAIRE-ÉDITEUR<br />

G7, RUE RICHELIEU, 67<br />

(EN FACE DE LA BlBLIOTHÉQl E NATIONALE)<br />

1890


A M. YEÏAULT<br />

BIBLIOTHÉCAIRE DE LA MLLE DE RENNES<br />

J. LOTH


AVERTISSEMENT AU LECTEUR<br />

Cet ouvrage a paru par fragments successifs, depuis le<br />

mois d'avril 1886, jusqu'au mois de novembre 1889, dans la<br />

revue publiée par la Faculté des lettres de Rennes sous le<br />

titre à'Aimales de Bretagne. Le lecteur ne devra donc pas<br />

s'étonner que l'auteur soit revenu, çà et là, sur certaines<br />

observations et qu'il ait modifié ou répudié certaines théories.<br />

Les addenda et corrigenda placés à la fin du volume font<br />

aussi justice d'un certain nombre d'erreurs ou inexactitudes,<br />

sinon inévitables, au moins, semble-t-il, pardonnables dans<br />

un travail aussi étendu et formé de parties si variées et si<br />

diverses.<br />

Comme cette chrestomathie était d'abord, dans l'esprit<br />

de l'auteur, destinée plus spécialement à ses compatriotes<br />

de Bretagne, demeurés pour la plupart étrangers au mou-<br />

vement des études celtiques, il a essayé, dans une Introduction<br />

développée, de leur donner quelque idée du vieux celtique et<br />

d'esquisser à grands traits l'histoire du breton jusqu'à nos<br />

jours, en mettant à profit les principaux documents que<br />

présentent les inscriptions et les textes, tant de l'antiquité<br />

que des premiers siècles de l'ère chrétienne. Pour les textes<br />

en breton-<strong>armoricain</strong>, il n'a pas cru devoir se contenter de<br />

ceux de l'époque du moyen breton. Il a poussé jusqu'au


xix° siècle, non seulement parce que les textes des xvii° et<br />

xviif siècles sont presque introuvables, mais aussi parce<br />

qu'il juge l'étude des idiomes celtiques encore parlés, utile,<br />

pour ne pas dire indispensable, à ceux même qui s'occupent<br />

plus spécialement du vieux breton.<br />

L'auteur espère aussi que son œuvre pourra être particu-<br />

lièrement utile à tous les savants qui s'intéressent aux études<br />

<strong>bretonne</strong>s, pour la période qui s'étend du ix° au xv° siècle;<br />

il a en effet soumis à une collation scrupuleuse et à un<br />

examen minutieux l'onomastique du Cartulaire de Redon, et<br />

compulsé un nombre très considérable de chartes inédites<br />

ou peu connues.


CHRESTOMATHIE BRETONNE<br />

(Armoricain, Gallois, Comique)<br />

PREMIERE PARTIE<br />

Breton <strong>armoricain</strong><br />

INTRODUCTION<br />

Parlé aux IV^-IIP siècles avant Jésus-Christ dans la plus<br />

grande partie de l'Europe centrale, de la mer du Nord à la mer<br />

Noire, dans la plus grande partie de la Gaule, le nord de l'Italie,<br />

le nord-ouest, le centre et l'ouest de l'Espagne, dans toutes les<br />

Iles-Britanniques, le celtique ne dominait plus, du temps de<br />

César, qu'en Gaule, en exceptant l'Aquitaine, dans une partie de<br />

la péninsule ibérique et dans les Iles-Britanniques. Etouffé<br />

bientôt en Gaule et en Espagne par la conquête romaine, il ne<br />

lui reste plus pour refuge que les Iles-Britanniques où il apparaît<br />

de bonne heure, divisé en deux groupes principaux : le groupe<br />

goidélique ou gaélique représenté aujourd'hui par l'irlandais,<br />

l'écossais des hautes terres et le dialecte de l'île de Man, et le<br />

groupe breton (1). Après avoir échappé à la destruction sous la<br />

domination romaine en Grande-Bretagne, le breton insulaire<br />

perd par la conquête anglo-saxonne, commencée vers le milieu<br />

(1) Par breton il est entendu que nous compreno:is dans la suite de cette<br />

étude le <strong>gallois</strong>, le comique et le breton <strong>armoricain</strong>. Pour désigner le breton de<br />

France, nous n'employons que le terme d'<strong>armoricain</strong>.


du V'' siècle, la plus grande partie du territoire que comprend<br />

l'Angleterre actuelle proprement dite. Au XIA^^ siècle, le breton<br />

s'éteint dans le Cuniberland. Au siècle dernier il a entièrement<br />

disparu de la Cornouailles. Il ne lui reste plus dans l'île que le<br />

pays de Galles où il est très vivace et où il a encore, selon toute<br />

probabilité, une longue carrière à fournir. Transporté dans la<br />

péninsule <strong>armoricain</strong>e par des Bretons qui ne voulaient pas se<br />

soumettre au joug saxon, principalement par les deux tribus des<br />

Cornovii et des Doranonii (1), le breton s'étendit avec la domi-<br />

nation des Bretons sur la plus grande partie de la Bretagne<br />

actuelle. On peut figurer la limite du breton au moment de sa<br />

plus grande extension au IX" siècle par une ligne qui, partant<br />

des bords de la Loire à gauche de la ville de Donges, irait<br />

rejoindre la Vilaine un peu plus haut que Bourg-des-Comptes<br />

en passant par Brambu, Cambon, Quédillac, Quilly, le Gâvre,<br />

Pierric, Fougera3^ En quittant la Vilaine la ligne de démarcation<br />

des deux langues passait par Mordelles, Langon, Languouet, Lan-<br />

rigan, Cuguen, pour aller aboutir à l'embouchure du Couesnon.<br />

Trois siècles après, le breton pour des causes qu'il serait trop<br />

long d'exposer ici (2) avait considérablement reculé vers l'Ouest<br />

et était renfermé à peu près dans les mêmes limites qu'aujour-<br />

d'hui, où il ne s'étend plus que sur le département du Finistère,<br />

sur la moitié du Morbihan et la moitié des Côtes-du-Nord, On<br />

aurait assez exactement la limite séparative du breton et du fran-<br />

çais aujourd'hui en traçant une ligne qui partirait de la pointe<br />

de Pénerf, non loin de l'embouchure de la Vilaine, et passant<br />

par Berric, Monterblanc, Plumelec, Saint-Allouestre, Kerfourn,<br />

(1) Un gros d'cmigi-ants poussa jusqu'à la péniusule Ibérique et s'établit en<br />

Galice. Le concile de Lugo en 569 mentionne un évêclié breton dans ce pays.<br />

Au 2« concile de Braga en 572, on remarque parmi les signataires Mailoc Britonicnsis<br />

ecclcsiœ ejjiseopu-i. Des cpiscopi Britonienses signent encore au<br />

8« concile de Tolède en 053, au ^'^ de Braga en 679, au 13« de Tolè le en (>83. au<br />

lOe de Tolède en 692.<br />

(2) Voir J. Loth, VEmigration <strong>bretonne</strong> en Armoriqiw du V''


— 3 —<br />

CroixanvGc, Saint-Gilles, le Haut-Corlay, remonterait le Leff et<br />

ferait un coude au-dessus de Tréveneuc. Il faut signaler un petit<br />

îlot breton au bourg de Batz près Guérande dans la Loire-<br />

Inférieure. En territoire breton, dans les villes et beaucoup do<br />

chefs-lieux de canton, le français est plus parlé que la langue<br />

indio^ène.<br />

VIEUX CELTIQUE<br />

I — Gaulois<br />

Le celtique appartient à la grande famille des langues indo-<br />

européennes ou ario-européennes qui, sans parler de son domaine<br />

en Asie, s'étend aujourd'hui à peu près sur toute l'Europe et s'y<br />

divise en langues slaves, germaniques, romanes, helléniques et<br />

celtiques, pour ne citer que les groupes principaux. Le celtique<br />

paraît avoir été apparenté de plus près à l'italique (latin, osque,<br />

ombrien) qu'à tout autre groupe.<br />

Le gaulois, qui de tous les idiomes vieux celtiques offre les<br />

plus anciens monuments, ne nous a laissé que des noms propres<br />

de lieux et de personnes, quelques mots épars chez les écrivains<br />

de l'antiquité, un certain nombre d'inscriptions. Lorsque l'étude<br />

des langues celtiques est devenue une science, ces débris ont pré-<br />

senté un réel intérêt; ils ont fourni aux celtisants de précieuses<br />

indications, et ont eu surtout pour principale utilité de confirmer<br />

les résultats obtenus par l'étude méthodique des langues néo-<br />

celtiques et en particulier du vieil irlandais; mais il faudrait bien<br />

se garder de croire que l'étude du gaulois constitue une science<br />

à part : c'est un appendice et comme le couronnement des études<br />

de linguistique celtique.<br />

A la lumière des langues néo-celtiques, on est arrivé à re-<br />

trouver dans les restes du vieux celtique les principaux traits<br />

de sa phonétique et de sa déclinaison, ainsi qu'à reconstituer<br />

une partie de son vocabulaire. Le vocalisme gaulois présente


— 4 -<br />

déjà quelques traits caractéristiques du vocalisme celtique. Vè<br />

long européen est représenté par ï : rix = rèœ. Les diphtongues<br />

se présentent naturellement dans un état plus ou moins grand<br />

de conservation , suivant qu'elles paraissent dans des mots<br />

plus ou moins anciens. Ainsi, à l'époque la plus éloignée de<br />

nous , le suffixe du nominatif pluriel dans les mots de la<br />

déclinaison en o (2^ déclinaison latine et grecque dans nos<br />

grammaires) est oi, à une époque postérieure 7. Ou, forme<br />

plus récente d'eu, tantôt est intacte, tantôt se montre sous<br />

la forme u : Tuta et Touiius, Clutamus et Cloutius, etc..<br />

Cet u est de nature fort différente. Dans certains cas u est<br />

la contraction A'ou et a passé d'abord par 6 : Tuta, Uxellodunum;<br />

c'est un phénomène sporadique, probablement dia-<br />

lectal. En breton, cette transformation d'ow en ii en passant<br />

par 6 est de règle; u contracté d'ow a le son de Vu français :<br />

uœello- donne en <strong>armoricain</strong> uhel, huel, en <strong>gallois</strong> uchel.<br />

Dans d'autres cas, Vu est un son simple, ne résultant nulle-<br />

ment d'une contraction. Suivant une loi qui remonte à l'unité<br />

indo-européenne, les diphtongues ei, eu [ou] tantôt appa-<br />

raissent intactes (ou contractées en longues, suivant les langues<br />

et les époques) , tantôt semblent avoir perdu e et apparaissent<br />

réduites à f, û, suivant la nature des sutïixes et la place de<br />

l'accent : cpsû^w, Ecpvyov; lûmi, B-lino-j. Il est probable qu'en vieux<br />

celtique Vu bref de la forme qui avait perdu e avait un son<br />

différent de Vu contracté d'où. Cet û bref a en breton le<br />

son u {ou français) ou ô : vieux breton gur-clut très illustre<br />

(= *ver-clutos , cf. grec -Ayrôç) , Clntgen, cartulaire de<br />

Redon = *clutogenos, gall. Clol-ri, roi illustre (= cluio-<br />

rix, cf. Cluiorigi, dans les inscriptions chrétiennes de<br />

Grande-Bretagne). Vu de Clûtamos, très illustre, devait<br />

avoir ce son. La forme pleine de cette racine apparaît dans<br />

Cloutius. Ei se présente, en gaulois, sous la forme pleine ei<br />

ou sous la forme contractée î , è : Adovo-jx, Dlvona et Détona<br />

{Anovôvcr., Ptol., II, 11, 29).


Les traits les plus caractéristiques du consonantisme gaulois<br />

consistent dans le traitement du p, de la gutturale vélaire qv,<br />

de gv, ghv, et des aspirées indo-européennes bh, dh, rjh. Le p<br />

initial disparaît; ex. : la préposition are [Aremorica, Arelate,<br />

Arehngnus, etc.) est pour pare- (cf. pour la racine et le sens,<br />

le grec -«oâ] ; Litana silva (voir plus loin), la grande forêt, est<br />

pour "^plitana, comme le prouve la comparaison avec les autres<br />

langues de la famille. La.pariicide intensive ro dans Ro-smerta<br />

est pour *pro. Médial, le /} a eu la même fortune, excepté dans<br />

le groupe jjt, ex. : Mœnicaptus, nom d'un roi gaulois tué en<br />

214 avant Jésus-Christ, dans une bataille contre les Romains<br />

(Tite-Live, XXIV, 42). Le second terme captusest devenu dans<br />

les Iles-Britanniques '^cactos, d'où l'irlandais cacht, esclave,<br />

le <strong>gallois</strong> caeth (<strong>armoricain</strong> moyen caez, <strong>armoricain</strong> moderne<br />

kez, léonard keaz, vannetais kèh). Mœnicaptus paraît signifier<br />

esclave du dieu Mœnos (1).<br />

Qv devient en gaulois p, ex. : Epona, la déesse des chevaux,<br />

dérivé d>po5, cheval, latin eqvos (d'où le dérivé <strong>gallois</strong> eb-aicl<br />

et l'<strong>armoricain</strong> moderne eh-eid). Il serait cependant peut-être<br />

imprudent d'avancer que ce changement a eu lieu partout sur<br />

toute l'étendue du territoire celtique continental. Le breton<br />

insulaire est ici d'accord avec le gaulois; l'irlandais change la<br />

gutturale vélaire en c.<br />

Gv devient en breton et en gaélique h. Il paraît en avoir été<br />

de même en gaulois, ex. : Belatucadrus, surnom du dieu de<br />

la guerre. Belatu est un dérivé de la racine qu'on retrouve<br />

en irlandais dans epil = '^ate-beli, il tue. Cf. vieux saxon<br />

quelan.<br />

Les aspirées indo-européennes bh, dh, gh, deviennent b, d, g,<br />

ex. : briga, identique à l'allemand burg et supposant tous<br />

deux une racine hhrgh-. C'est le traitement qu'elles ont subi<br />

(l) Voir pour plus de détails d'Arbois de Jubainville, Études grammaticala<br />

sur les langues celtiques. Paris, Vieweg, 1881, pp. 83 etsuiv.


_ 6 —<br />

dans tous les dialectes néo-celtiques. Les spirantos /, s, v, les<br />

ténues c, t, et les moj^ennes d,g, sont intactes (1).<br />

Les inscriptions gauloises, fort courtes, sont au nombre de<br />

vingt-huit environ, d'après les travaux les plus récents (2).<br />

Voici les plus intéressantes, celles qui sont le moins sujettes à<br />

discussion :<br />

L — Inscriptions en caractères nord-étrusques.<br />

Inscription bilingue {latine et gauloise) de Todi<br />

(Les lettres entre parenthèses ne sont plus lisibles)<br />

(AÏEGNATO) (ATEGNATO)<br />

(DRVTEI YRDVM) (DR)V(T)EI VRDVM<br />

F<br />

LOCAVIT<br />

COISIS (C)OISIS DRVTI .<br />

DRVTEI . F . FRATER FRATER . EIVS<br />

EIVS (M)INIMVS .<br />

MINIMVS . LOGAV STATVITQVE<br />

IT . ET . STATVIT (AT)EKNATI . TRVTIKN(I)<br />

ATEKNATI . TRVl (KAR)NITV . LOKAN .<br />

IKNI . KARNITV (TR)VTIKNOS<br />

ARTVAjxl KOISIS .<br />

RVTIKNOS<br />

T<br />

E(ï)<br />

KÛ(ISIS)<br />

Le latin semble signifier : « Pour Ategnatus (fils) de Drutus,<br />

Coisis, fils de Drutus, son plus jeune frère, a placé et érigé ce<br />

tombeau. » L'alphabet nord-étrusque n'ayant pas de signes pour<br />

G et D, et |x| représentant s sifflant, on a transcrit ainsi la partie<br />

gauloise de l'inscription :<br />

(1) Pour plus de détails sur la phonétique du celti(iue, voir plus bas à la<br />

période néo-celtique.<br />

(2) Nous suivons pour ces inscriptions la lecture et l'interprétation de<br />

M. Whitley Stokes : Cclt'ic declension, London, Triibner, 1885, en laissant de<br />

côté ce qui nous a paru trop hasardé. — Cf. Eoget de Bellaguet, Etluiogénie<br />

gauloise, 2" édit., Paris, 1872 (Glossaire gaulois). — Dietioniuiire archéologique<br />

de la Gaule, I, Paris, 1875. — Kuhn und Scbleicher, Beitrage zur vergleichendcn<br />

Sprachforschung, II, 100; III, 162-172; IV, 129. — Pictct, Xonvcl Ussai svr lex<br />

Inscriptions gauloises, Paris, 1867. — Mectic ccltiii/c (jmssimj,


— 7 —<br />

Ategnaii Druiicni carnilu arttas Coisis Druticnos : Coisis,<br />

fils de Drutos, a dressé les pierres sépulcrales d'Ategnatos, fils<br />

de Drutos. — Ategnaii Druiicni carnitu logan Coisis Dru-<br />

ticnos : Coisis, fils de Drutos, a dressé le tombeau d'Atognatos,<br />

fils de Drutos.<br />

Coisis Druticnos sont deux nominatifs singuliers ; Ategnaii<br />

Druiicni des génitifs sing. Ategnaii est le génitif à'Aiegnatos,<br />

féminin Ategnata, conservé dans deux inscriptions de Pannonie.<br />

Il est composé de la préposition aie (irl. aith, gall. ad, ai) et de<br />

-gnâtos = yvvjTo? dans -/.aat'-yvïjTo;, latin gnatus dans a-gnatus,<br />

co-gnatus (1). Druticnos est un patronymique composé à l'aide<br />

du mot cnos'l plur. nom. cnoi, ayant le sens de fils (cf. irl. cenél,<br />

gall. cenedl, race, famille). On retrouve Drutos dans le <strong>gallois</strong><br />

drud, héros. Logan est l'accusatif sing. de toga = gall. lo, tombe<br />

(cf. pour la racine l'irl. lige, lit; latin lec-ius, etc.). Arivass est<br />

peut-être un accus, plur. d'artra (cf. irl. art, pierre). Carnilu<br />

a été rapproché par M. Stokes, comme formation des supins en iit<br />

(cf. carn, amas de pierres; carric, roche).<br />

Inscription de Novare.<br />

KiYI)TESASOIOIKEN<br />

^ TANOTALIKNOI<br />

^ KVITOS<br />

o LEKATOS<br />

^ ANOKOPOKIOS<br />

g SETVPOKIOS<br />

a^ ESANEKÛTI<br />

S ANAREVI|xlEOS<br />

H TANOTALOS<br />

KARMTVS<br />

(1) Il faut reconnaître avec 51. cVArbois de Jubainville que cette explication<br />

de gnatos par fils est aussi hasardée que séduisante. En principe, il ne faut<br />

recourir aux langues de même famille, pour des étymologies celtiques, que<br />

lorsque les langues néo-celtiques n'offrent aucun secours. Or, (jnâtos a un équi-<br />

valent phonétique exact dans l'irl. gnâth, le gall. gnand, qui est habituel.


Kvi[7i']les asoioike7i Dannotalicnoi , Ki'i\ji\tos , Legatos,<br />

Andokohogios , Seluhogios, Esandekotti , Andarevisseos<br />

Dannoialos karnitus. Tekos Toutiuls].<br />

(Ce tombeau) les petits-fils? de Quinta (qui étaient aussi?) les<br />

fils de Dannotalos, (à savoir) Quintos, Legatos, Andokombogios,<br />

Setubogios, Exandecottis , Andarevisseos, Dannotalos, (l'jont<br />

amoncelé. Tekos (étant) magistrat.<br />

Quinios, Legatos, Andokombogios, Setubogios, Exande-<br />

cottis, Andarevisseos, Dannotalos sont des nominatifs singu-<br />

liers ainsi que Tekos et Toutius. Les éléments des composés<br />

se retrouvent dans d'autres noms gaulois. Le second terme de<br />

Dannotalos est évidemment le même mot que le breton lai<br />

(cf. Tal-iesin et les noms <strong>armoricain</strong>s Talhouarn, Taldir).<br />

Pour Tekos, cf. le <strong>gallois</strong> tec, beau. Toutius est probablement<br />

un thème en d ou en n, dérivé de touta, peuple; irl. tuat/i,<br />

<strong>gallois</strong> et <strong>armoricain</strong> tud. Karnitus serait le pluriel de Karnitu.<br />

Asoioiken est obscur.<br />

IL — Inscriptions en caractères grecs.<br />

ln^CYij}iïon de Vaisoii.<br />

CErOMAPOC<br />

OYIAAONEOC<br />

TOOYTIOYC<br />

NAMAYCATIC<br />

EIUJPOYBHAH<br />

CAMICOCIN<br />

NEMHTON<br />

Segomdros Villoneos, toutius Namausa lis, eiôru Belesami<br />

sosin nemeton.<br />

. Segomaros,<br />

fils de Villonos, magistrat de Nemausus (Nîmes),<br />

a fait pour Belesama ce temple.<br />

Le second terme de Segomaros est identique à l'irlandais<br />

,


— 9 —<br />

mar, au <strong>gallois</strong> maicr, au breton meur (vieux breton mor),<br />

grand. Villoneos est un patronymique formé comme le grec<br />

'ATz-oD.oivto;, le latin Octacia. Namavsatis est un dérivé en -ali<br />

de Namausos. Eiôru est un verbe; c'est à peu près tout ce<br />

qu'on peut en dire de certain.<br />

Belesami, datif sing. de Belesama, la Minerve gauloise, la<br />

Belisama de l'inscription de Conserrans.<br />

Sosin (pour sosion'^. cf. alis pour alius) paraît être un<br />

pronon démonstratif s'accordant avec l'accusatif >2e?»eton. Pour<br />

nemeton, cf. l'irl. nemed (gl. saceUum], cf. Vernemetis<br />

(traduit par fanum ingens dans Fortunat), Xemeto-cenna<br />

(César), AOyovrrTo-vianTov (Ptolémée), etc.<br />

Première inscription de Nimes.<br />

rAPTAB::IAAAN0YIAK05AEAE<br />

MATPEBONAIViAYSIKABOBPATOYDE<br />

Gariab[os'\ Illanoviacos dede Mc7treho Namausicaho brâ-<br />

tude.<br />

Gartabos (fils) d'Illanoviax (?) a placé (ceci) pour les déesses<br />

mères de Nîmes par décret.<br />

Mâti^ebo Namausicabo seraient des datifs pluriels en -abo :<br />

cf. les datifs latins en -abus (1). Bratude est obscur; dede :<br />

serait-ce un verbe apparenté au grec rt'-ôfly.t?<br />

Seconde inscription de Nimes.<br />

KACCITAAOC<br />

OYEPCIKNOCA<br />

EAEBPATOYA<br />

EKANTENAAA<br />

(1) Ces datifs en -abo sont inconnus même du vieil irlandais, ce qui a conduit<br />

M. d'Aibois de Jubainvillc à supposer que l'inscription pourrait bien ne pas être<br />

celtique.


- 10 -<br />

Cassitalos Versicnos dede hralude cantena La . . . Cas-<br />

sitalos, fils de Versos, a placé par décret cantena'^. à Lai<br />

Cassitalos est composé de Cassi = cad-ti, beau (1), et talos,<br />

front.<br />

III. — Inscriptions en caractères latins.<br />

Inscription de Vieux- Poitiers.<br />

RÂTIN BRIVATIOM<br />

FRONTV TARBEISONIOS<br />

lEVRV<br />

Frontu, fils de Tarbeisonos, a fait ce retranchement de<br />

ponts?<br />

Ratin est un accusatif sing. (cf. irl. raih, ace. raith-n).<br />

Frontu est le latin Front , o avec Vu celtique pour Vo<br />

latin.<br />

leuru est un verbe (voir l'inscription de Vaison).<br />

Brivatiom serait un génitif pluriel d'un dérivé de hriva,<br />

pont [Samaro-briva, Hriva Isarœ Pontoise), ce qui ne laisse<br />

pas que de soulever, à cause de la terminaison -om, de graves<br />

difficultés.<br />

Inscrip'.lon de Volnaij.<br />

ICCAVOS .<br />

PIANICNOS . lEV<br />

RV .<br />

CANTALON .<br />

OP<br />

BRIGINDONI<br />

Iccavos, fils d'Oppianos, a fait pour Brigindu ce cantalon,<br />

Brigiiidoni e&t un datif sing. de Brigindu; cf. Frontu.<br />

(1) D'Arbois de Jubainville, Rente dm Sociétés savantes, IV, 6'* série, 187(3,


- 11 —<br />

lascriplion d'Aulun.<br />

CON<br />

LIGNOS .<br />

TEXTOS . lEVRV .<br />

ANVALONNACV .<br />

CANEGOSEDLON .<br />

Licnos Contextes a fait pour Anvalonnacos ce siège d'ori<br />

Anvalonnacu est un datif sing. d'un thème de la déclinciison<br />

en -0 : cf. irl. fntr = ^virû, datif de /er = *viro-s.<br />

Canecosedlon est un accusatif, dont le second terme sedlon<br />

paraît analogue au latin sella (= sedla] (cf. <strong>gallois</strong> gor-sedd).<br />

Le sens de caneco- est obscur.<br />

Inscription de Dijon.<br />

DOIROS .<br />

lEVRV .<br />

SEGOMARI<br />

ALISANV<br />

Doiros, fils de Segomaros, a fait (ceci) pour Alisanos.<br />

Alisanu, datif sing. d'un thème en -o : cf. Anvalonnacu.<br />

Inscription d'Alise- Sainte -Reine {Côte- d'Or).<br />

MARTIALIS . DANNOTALI .<br />

lEVRV . VCVETE . SOSIN<br />

CELIGNON . ETIG . (1)<br />

GOBEDRI . DVGIIONTIIO<br />

VGVETIN .<br />

IN . ALISIIA .<br />

Martialis, tîls de Dannotalos, a fait cette tour pour Ucuetis.<br />

TJcuete est le datif sing., comme Ucuetin l'ace, sing. du nom<br />

de celui pour qui le celicnos a été fait.<br />

(1) A partir ù.'ctic, rien de certain pour l'iaterprétation,


— 12 —<br />

Celicnon est Tacc. sing. d'un nom identique au goth. kelikn<br />

employé par Ulfilas dans le sens de tour.<br />

Sosin est un pronom démonstratif. Voir plus haut inscription<br />

de Vaison.<br />

Inscription de Nevers.<br />

AN DE<br />

CAMV<br />

LOSTOVTI<br />

SSICNOS<br />

lEVRV<br />

Andecamulos, fils de Toutissos, a fait (ceci).<br />

Andecamulos est composé du préfixe ande et de Camulos,<br />

nom du dieu gaulois de la guerre. Toutissos est un dérivé de<br />

toufa. Voir l'inscription de Vaison.<br />

Inscription sur un autel trouvé à Notre-Dame et conserve<br />

TARVOS .<br />

au musée de Clunij.<br />

TRIGARANVS<br />

(1)<br />

Une des figures gravées sur cet autel, celle à laquelle se<br />

rapporte l'inscription, représente un taureau avec trois oiseaux<br />

sur le dos.<br />

Tarvos est identique à l'irlandais tayhh, au <strong>gallois</strong> tario et<br />

à l'<strong>armoricain</strong> tm^o.<br />

Trigaranus paraît être un composé de tri-, cf. breton et irl.<br />

Irl, trois, et d'un ihhmQ garanu-, cf. breton garan, grue.<br />

(1) M. d'Arbois de Jubainville, qui a examiné le monument, n'a pas vu au<br />

taureau les trois jambes dont parle M. Stokes. De plus, il n'existe aucun point<br />

entre tri et garaims. M. Stokes lisant tri . (jaranus voit dans tri le nombre<br />

trois et dans garmms un nominatif pluriel.


- 13 —<br />

En joignant à l'étude des inscriptions celle des nombreux noms<br />

propres gaulois transmis par les anciens et ceux que fournissent<br />

les monnaies, on est arrivé à retrouver les principales divisions<br />

de la déclinaison gauloise. Nous ne donnons que les résultats les<br />

plus certains (1).<br />

DÉCLINAISON DES NOMS DONT LE THEME OU RADICAL SE TERMINE<br />

PAR UNE VOYELLE.<br />

Thèmes en -o masc, 2« déclinaison latine et grecque dans<br />

nos grammaires :<br />

Le nominatif sing. est en os : Tarvos; — Andecamulos,<br />

Cassitalos, etc. ; les patronymiques en -cno-s.<br />

Le génitif sing. est en -ï : Ategnati, Druticni, etc.<br />

Le datif est en -ù : Alisanù, Anvalonnacù, etc.<br />

Le nom. plur. est en -oi -7? : Da{n)noialicnoi, Se7îani'^.<br />

Neutres : Nom. sing. xâpvov (trompette d'après Hésychius);<br />

— accus. celicno7i, nemeion.<br />

Théines en -io masc. : Nom. sing. Alisios, Andocombogios,<br />

Villoneos.<br />

Thèmes en -i masc. : Nom. sing. Coisis, raiis (fougère);<br />

vernemetis'i. — dat. ucuete; — accus, ucuetin, ratin.<br />

Neutre : Nom. sing. condaiel (confluent).<br />

En composition, on rencontre bon nombre de thèmes en i :<br />

Cassitalos, Mori-camhe , etc.<br />

Thèmes en -u : Nom. sing. Esus; — ablat. BrOtù-de'k<br />

Karniiû'i — plur. nom. Lugoves; — accus. Karniii~ts'\<br />

Comme premier terme de noms composés : Bitii-rioc, Catu-<br />

siialis, Cintu-gnatus, etc.<br />

Thèmes en -cl masc. (2)<br />

: Nom. sing. Ateula; — accus,<br />

sing. fiâjîXKv (cheval; Pausanias, X, 19); — nom. plur. Belgœ,<br />

Volcœ, Celtœ.<br />

Théines en -0 fèm.<br />

(1) Cf. Whitley Stokes, Celtlc declension, p. 77.<br />

: Nom. sing. brwa (pont), Dlvona, reda<br />

(2) D'Arbois de Jubaiiiville, Reçue des Sociétés savantes, VIII, 1878, p. 105.


- 44 -<br />

(Quintilien), leuga, etc.; — gén. Kvi\ji\tes, Vepisones'^. — dat.<br />

Belesami ; — accus, logan; — dat. plur. Namausicabol —<br />

accus, artvass.<br />

Thèmes en -ici : Nom. sing. Dugeonteol cei^visia'^. — accus.<br />

sing. Tpt^KY.ptaîu'j.<br />

THÈMES TERMINÉS PAR UNE COxNSONNE<br />

Thèmes en g- : Nom. sing. Dubnoreiœ, Orcilirix ; etc.; —<br />

dat. sing. Epassateœlorigi ; — plur. nom. 'kllô-^poysç; —<br />

accus. Biturigas (1).<br />

Thèmes en r- : Nom. sing. Ai^ar, Ligo^l — dat. plur.<br />

mâtre'bo%<br />

Thèmes en n- : Nom. sing. Frontu.<br />

Thèmes en ion- : Nom. sing. Brigmitio (Briançon); — Divio<br />

(Dijon); Vesontio (Besançon), etc.; — accus. Centronas, Pic-<br />

tonas, Santonas.<br />

Thèmes en i- : Nom. plur. Atrebaies, etc. ; —<br />

batas, CuyHosolitas.<br />

accus. Atre-<br />

Thèmes en et- : Nom. plur. Silvanectes ; — accus, plur.<br />

Silvanecias.<br />

Thèmes en nt- : Dat. sing. deo Mogonti.<br />

Thèmes en d- : Nom. plur. Druides.<br />

Thèmes en s- : AouyouSowo?, irl. dun, neutre en s; — nom.<br />

plur. Baio-casses, Tri-casses, etc.<br />

Thèmes en s- en composition : Atis-maral Carlis-mandua.<br />

Pour la conjugaison, on est moins heureux; tout se borne à :<br />

teitrii, empov, prétérit moins d'après la forme que d'après le sens<br />

que paraît lui donner le contexte; joignons-y, mais avec toute<br />

espèce de réserves : dede (posuit), prétérit redoublé d'un verbe,<br />

d'une racine dhe (cf. grec Ti-0-^p.t)-, carniin (il a entassé), plur.<br />

carnitus (ils ont entassé), identiques comme composition aux<br />

supins latins en /m?<br />

(1) D'Arbois de Jubainville, licrnc celtique, L 320. — Cf., ihid., II (Ebfl).


— 15 —<br />

Le vocabulaire gaulois serait bien court, s'il était réduit au<br />

petit nombre de mots que nous ont transmis comme gaulois les<br />

écrivains de l'antiquité. Voici ceux dont le sens et la forme sont<br />

le mieux établis par l'étude des langues néo-celtiques :<br />

AUobrogae (mieux AUobroges). Allohrogœ, dit un scholiaste<br />

à Juvénal, p. 347, éd. Cramer, Galli sunt; ideo autem dicti<br />

allohrogœ quoniam brogœ Galli agrmn dicunt, alla autem<br />

aliud\ dicti igitur quia ex alio loco fuerant translati. — Cf.<br />

<strong>gallois</strong> all-fro.<br />

Ambactus (Festus d'après Ennius, esclave chez les Gaulois;<br />

César, de Bello galL, VI, 15, serviteur militaire; goth. and-<br />

bahts serviteur). Amhactos donne lettre pour lettre en <strong>gallois</strong><br />

amaeth laboureur (Composé à'ambi-, autour de, et d'ag-to-s<br />

dérivé d'une racine ag- = latin ago).<br />

Bardus (Festus, Diodore de Sicile, V, 31), poète, chanteur;<br />

<strong>gallois</strong> bardd; <strong>armoricain</strong> moyen ba7\z, ménestrier. Bardo-<br />

cucullus (Martial), vêtement, casaque bardique.<br />

Becco (Suétone, Vilellius, XVllI) : Cui Tolosae nato cognomen<br />

in pueritia becco fuerat, id valet gallinacei rostrum. Français<br />

bec. L'<strong>armoricain</strong> bek (bouche) est emprunté au français.<br />

Betulla (Pline, XVI, 30, 18) bouleau; <strong>gallois</strong> mod. bediv,<br />

<strong>armoricain</strong> bezo, bèo. Tous supposent un thème beiu- dont<br />

belulla est un dérivé.<br />

Carpentum (Florus, 1, 18), chariot. Carpentum est pour car-<br />

benlian, comme le prouve le nom de lieu KupQuvrôpiyov , irl.<br />

carpat chariot; le vieux <strong>gallois</strong>, cerpit (pluriel) est emprunté<br />

(Cf. Thurneysen, Keltoromanisches, pp. 8, 9; Z* est devenu<br />

p<br />

parce qu'il était précédé de r).<br />

Eporedias. « Eporedias Galli bonos equorum domitores vocant »<br />

(Pline, III, 17, 21, éd. Sillig; cf. Mommsen, Corpus Ins-<br />

cript., V, p. 750). C'est un composé à.'epo-, cheval, gall. eb-<br />

ai6-/, poulain, armor. eb-eul (pour un vieux celtique epâlis),<br />

et de rêdias, dompteurs de chevaux (proprement de chevaux


- 16 —<br />

pour chars; voir reda). Le <strong>gallois</strong> eb-rwydd, rapide, reproduit<br />

exactement epo-rëdios.<br />

Gsesa. Le gsesum d'après Servius {yEneid., VII, 664) était Ja<br />

lance gauloise; d'où le nom des Gœsati. L'irlandais ^«/f/e (gl.<br />

pilatus) remonte à un vieux celtique gaisaiio-s.<br />

Kovpiii (Dioscoride, II, 110; Athénée, IV, 13, Kopy-x); c'était une<br />

bière faite avec du grain, en usage même en Ibérie et en<br />

Bretagne; <strong>gallois</strong> moderne cwriof, bière (en vieux <strong>gallois</strong> on<br />

aurait civrm-; le w est une voyelle irrationnelle ou eupho-<br />

nique. La cerevisia de Pline, XXXII, 25, ne peut s'y<br />

rapporter phonétiquement).<br />

Leuga (Ammien Marcellin, XV, 11, 17, où l'on voit que la lieue<br />

était la mesure itinéraire de la Gaule à partir de Lyon; cf.<br />

Table de Peutinger : Lugduno caput Galliarum hucusque<br />

le[u]gas) ;<br />

français lieue.<br />

Mavtâxov (Polybe, II, 31), ornement en or porté par les Gaulois<br />

autour du poignet ou du cou. A ce mot sont apparentés l'ir-<br />

landais muince, et le vieux <strong>gallois</strong> minci, collier.<br />

UsuTzéSovlx, d'après Dioscoride, nom gaulois de la plante que les<br />

Grecs appelaient Trevrâyunov, iveiinéSovlci, à cinq feuilles : ttî^tts<br />

= breton pimp; Soviet est apparenté à l'<strong>armoricain</strong> dél, des<br />

feuilles, gall. deil, delen, une feuille (Nord-Galles dolen,<br />

proprement feuille de papier).<br />

Petorritum (Aulu-Gelle, XV, 30; Quintilien, I, 5), char à<br />

quatie floues. Pour petoi^- cf. l'ombrien pelur-; cf. les com-<br />

posés <strong>gallois</strong> en pedr- comme pedrogl, à quatre coins, pedry-<br />

fan, pedry-fal où y joue sans doute le rôle de voyelle<br />

irrationnelle, le vannetais perann, quart, mesure pour le blé<br />

= peir-rann en passant par pezr-rann (1). Le sens de<br />

ritum paraît certain, mais son origine est obscure; on ne<br />

(1) Palevarz, quart, vient peut-être aussi d'un vieux breton iietr- ou ^7«^rpartli<br />

en passant par ^azr varth, mais le Cartulaire de Quimperlé présente une<br />

forme ^are fartli qui rend cette explication difficile, à moins qu'on ne suppose<br />

que parc est une erreur du scribe pour pazr. Pour a au lieu d't', cf. le vannetais<br />

padcr, au lieu depeder, quatre, au féminin.


peut phonétiquement en rapprocher rod qui dans les dialectes<br />

bretons signifie roue (= *rota).<br />

Ratis (Marcellus de Bordeaux, 25; Diosc, IV, 18), fougère;<br />

<strong>gallois</strong> rhedyn; armor. raden; irl. rait/i.<br />

Rêda (Quintilien, Inst., I, 5, 9, rhcda; Fortunat, III, 20),<br />

char gaulois (voir epo-redîas).<br />

Tpiuy.oyuGLK désigne un élément de la cavalerie gauloise, le maître<br />

et deux serviteurs à cheval (Pausanias, X, 19), composé de<br />

tri- (trois) et d'un dérivé de marco-, cheval (uâcz«v, cheval de<br />

guerre des Gaulois, d'après le même auteur). Cf. callio-<br />

niarcus, equi ungula (Marcellus de Bordeaux, IG), plante<br />

médicinale, le tussilage; irl. marc-, breton march.<br />

Vergobretus (César, I, 16), magistrat principal des Éduens,<br />

l'homme au jugement efficace ou gui exécute le jugeraenl;<br />

de vergo- = vieux-gall. guerg, gl. efficax, et de breto-s,<br />

cf. irl. hreth, jugement. Le <strong>gallois</strong> bratcd , arm. breut,<br />

irl. brâth, supposent une forme gauloise hxdu {Braiu-<br />

spaniiumï).<br />

Oyéprpuyoï. (Arrien, Cijnég., 3), composé d'un préfixe intensif<br />

ver, breton gv:or , gor, gour, et d'un dérivé d'une racine<br />

trag- qui a donné en irlandais iraig, pied, gall. troed,<br />

arm. troad, troed. Cf. 'r^s'/w-<br />

La plupart des mots donnés comme celtiques par Diez dans son<br />

Dictionnaire étymologique des langues romanes ont été<br />

empruntés à diverses époques par les langues néo-celtiques.<br />

Ce qui ne prouve pas d'iiilleurs que plusieurs d'entre eux n'aient<br />

réellement une origine celtique : ils peuvent avoir été légués aux<br />

langues romanes par le celtique continental (1). Les mots<br />

gaulois conservés dans un manuscrit du IX*' siècle [Codd. MSS.<br />

Bibl. imlai. Vindob., pars I, Vienne, 1836, p. 199) et formant<br />

ce qu'on appelle un peu pompeusement le glossaire gaulois<br />

(1) Nous ne pouvons mieux faire que de renvoyer au remarquable travail de<br />

M. Thumeysen : Kcltorovianisches, Halle, Niemeyer, 1884*


— 18 —<br />

d'Endlicher, du nom de celui qui l'a découvert, nous ont été<br />

transmis avec des terminaisons latines (1),<br />

remarque dans YItinéraire des Antonins.<br />

les mêmes qu'on<br />

Lugduno, desiderato monte, dîinum enim montem. Dunum a le<br />

même sens que le grec ùy.pônohç ; irl. dun, <strong>gallois</strong> dinas<br />

(arm. Binmi'^.).<br />

Aremorici, antemarini, quia armante; cf. arm. mod. arvor.<br />

Arevernus, ante obsta ?<br />

Roth, violentum, Dan, et in gallico et in hebraîo judicium, ideo<br />

hrodanus, judex violentus. Il n'y a aucun compte à tenir d'une<br />

pareille étymologie. Il n'est d'ailleurs pas siir que Rodanus soit<br />

un nom celtique.<br />

Brio, ponte. Cf. hriva dans Samarobriva, pont sur la Samara.<br />

Lautro, balneo?<br />

Nanto, valle. Trinanto, très valles; cf. <strong>gallois</strong> nant ; dans<br />

certains patois français on a conservé le mot nanl (un nant,<br />

une vallée) avec le même sens. Nanto est une forme de la<br />

basse latinité pour na7itu ; cf. Nantuates.<br />

Anam, paludem? Caio breiolo sive bigardio? Onno flumen?<br />

Nate fîli. Il est fort probable que le commentateur a été<br />

influencé par le latin nati. Si le terme est celtique, il faut le<br />

rapprocher &"Ate-gnati (voir l'inscription de Novare).<br />

Cambiare, rem pro re dare; armor. kenwia, échanger.<br />

Avallo, poma; arm. aval, pomme, gall. afat (/'gall. = v). Le<br />

V à"avallo indique une forme de la très basse latinité. Cf.<br />

Aballo, nom ancien de la ville d'A vallon. Pour aval, cf. allem.<br />

apfel, lith. obolys.<br />

Doro, ostio; cf. arm. dor, porte, gall. dor, drics (voir Isar-<br />

nodori).<br />

Renne, arborem grandem? treicle, pede, forme altérée, mais<br />

non inventée, à comparer à l'irl. t7\iig, pied, à l'arm. iroad,<br />

troed, gall. troed. Les mots bretons ont perdu le g.<br />

(1) Kulm, Bcitrdgc zur vcrghichcndcri Spraclifor/schiuui. VI. 227 : M. Stokes<br />

prétend que ces terminaisons sont gauloises.


— 19 -<br />

Les noms propres d'hommes et de lieux constituent la partie<br />

de beaucoup la plus importante du vocabulaire gaulois. Un bon<br />

nombre sont explicables par les langues néo-celtiques, Nous nous<br />

bornons à énumérer les plus intéressants et les plus transparents<br />

avec une courte explication à l'appui (1).<br />

Aballo {Itin. Ant., 96); aujourd'hui Avallon {voir Avallo plus<br />

haut).<br />

JEdui (César, de Bello gall., I, 10, 11, etc.; Desjardins,<br />

Géographie de la Gaule, 203-204) ; cf. Aed, nom d'un roi<br />

irlandais, irl. mod. aodh, feu.<br />

Ambi-; préposition identique pour le sens et la forme au grec<br />

Kpiyt; irl. imb-, im-, gall. am, ijm, arm. am-, etn. Cette pré-<br />

position entre en composition d'un grand nombre de noms de<br />

peuples : Amhivareti,<br />

Ambilatri, 'Ap.€i5p«o'jo£, '<br />

k^^jUly.oi , etc.<br />

Anderoudus [Corp. Inscr., Y, 2911), amande, irl. ind-,<br />

préfixe indiquant mouvement vers ou mouvement de, et de<br />

roudus, iil. riiad, vieux breton nul, rouge, arm. mod. riiz,<br />

ru, gall. 7'hudd (2). Pour anc^e-, cf. Anderilurn, Andema-<br />

tunnum, etc.<br />

Arduenna silva (César, V, 3; VI, 29); Arduin7ia {Corp.<br />

Inscr., VI, 46; au datif Arduiniiœ), cf. Ardbimiœ avec<br />

b = V (Brambach, 589); dérivé d'un thème ardit-, élevé; irl.<br />

ard, élevé.<br />

(1) Cf. Dieffenbach, Origines europceœ, 1861. — Ad. Pictet, Nouvel Essai<br />

sur lus Inscriptions gauloises, Paris, 1867. — Gliick, die hei J. Cœsar vorTunnmenden<br />

eigc?mamcn, Munich, 1857. — Zeuss, Grummatica celtica, 2^ édit. —<br />

Eoget de Bellaguet, Glossaire gaulois, 2" édit., l'aris, 1872 (le commentaire est<br />

le plus souvent défectueux). — Kuhn et Schleicher, Beitr&ge zur vergleiclienden<br />

Sprachforschung dcr iudogermanischen Spraclicn, (passim). — Revue celtique<br />

(passlm). — D'Arbois de Jubainville, Etudes grammaticales sur les langues<br />

celtiques, Paris, Vieweg, 1881.<br />

(2) Le double dd <strong>gallois</strong> a le son du tli doux anglais et la même origine que<br />

les z <strong>armoricain</strong>s sortant d'un d primitif. Le tli a le son du th dur anglais et<br />

sert ordinairement de tt, rt, et ou zd. 11 a pour équivalent le vannetais Ti, c^li,<br />

le léonard trégorois comique z.


— ^20 -<br />

Aremoricus. Voir plus haut. Comme composés en are, cf. Arc-<br />

brignus, Arecomici, Arclaie.<br />

Argantomagus {Argantomago, Table de Peut.; Gèogr. de la<br />

Gaule, p. 222). Arganio peut être ramené à une racine avgh-,<br />

grec «pz^j<br />

irl. arg, héros? Vowv magos, cf. irl. ma, gall. ma,<br />

champ, dérivé gall. et arm. maes = '^magesos. Pour argento,<br />

cf. Argeut 07X111011 (Strasbourg), Argeniovaria. Les composés<br />

en mago- sont nombreux sur le territoire de l'ancien Empire<br />

gaulois : Augustomagus, Bodincomagus, Borbeiomagus<br />

Brocomagus, Bromagits, Cœsaromagus, Caranlom,agus,<br />

CatmngoTiiagus , Comillomagus , Diumomagus, Eburomagus,<br />

Gabromagus, Hebrom.agus, Juliomagiis, Marco<br />

magus, Noviomagus, Ratomagus, Rigomagus, Salomagiis,<br />

Vernomagv.s. Vindomagus, Viromagus.<br />

Artobriga (Ptolémée, II, 12, 4, édit. Millier), à'arto, irl. art,<br />

pierre, et de hrlga, colline, gall. bre, identique à l'ail, bwg<br />

{briga = '^'bhrgha), cf. Brigantes, Brigantienses, gens de<br />

Briançon-sur-Durance (Creuly, Rev. celt., III, p. 161). Les<br />

composés gaulois en briga sont nombreux :<br />

-.<br />

Augustobriga,<br />

Baudobriga, Cœsai^obriga, Catohriga, Eburobriga. Ju-<br />

liobriga, Lacobriga, Latobriges , Langobriga, Lilano-<br />

briga, Mundobriga, Nemelobriga. 11 ne faut pas confondre<br />

la racine brig avec i bref avec une autre par i : irl. brig,<br />

force, vieux breton guo-bri{g), important, considérable (gl.<br />

gravis), non plus qu'avec le <strong>gallois</strong> moderne brig, branches<br />

les plus élevées d'un arbre, pointes des cheveux, arm.<br />

moderne brigen.<br />

Ateboduus {Corp. Inscr., 111, 5386), à'ale, irl. aith, kZ quand<br />

il est accentué, ad quand il est atone, breton at, et confondu<br />

souvent avec ad, prétîxe ayant le sens du latin re, et d'un<br />

dérivé en uo- d'une racine qui a donné le <strong>gallois</strong> boddaw,<br />

satisfaire, bodd, satisfaction ; cf. Boduognalus, arm. Arth-<br />

bodu, Tribodu, Cartulaire de Redon.<br />

Atepomari (Plutarque, de Fluviis, 6, 4, édit. Didot; ibid., Y,


- 21 -<br />

p. 85), d'afe, cVepo-, cheval, et de mâros, grand, vieux<br />

breton mor, arm, mod. meur {meurbed, Le Meiir, Ker-<br />

veiir, Lozach-nieur, Lanmeur etc.), gall. mod. maicr,<br />

grand, ailleurs qu'en monosyllabes mor. Pour epo, voir<br />

Eporedias, cf. Ateporiœ. Pour 7iuœos, cf. Vi7xlumarus,<br />

Briitomarus, Cassimara, Segomarus, EgrUomarus, Indu-<br />

iiomarus, Asiatumarus , Dagomarus, Dannomarus. Dino-<br />

mogetimarus, Excingomarus, lantitmarus , Ibliomarus,<br />

Illiomarus, Litumara, Moectimarus, Viromarus, etc.<br />

(M. d'Arbois de Jubainville a relevé soixante-quatorze<br />

exemples de composés dont le second terme est mâros.<br />

Etudes grammat., pp. 5 et suiv.).<br />

Atrebates (César, II, 4; IV, 21), habitants , possesseurs'^:<br />

Y)'ad=^ latin ad, et d'un dérivé d'une racine treh-, d'où le<br />

vieil arm. treh, subdivision d'une peuplade, aujourd'hui trev,<br />

répondant à peu près à la frairie française. Ce mot trev entre<br />

en composition d'un grand nombre de noms de lieux en<br />

Arraorique et dans le pays de Galles.<br />

Augustodunum (Ptolémée , II, 9, 12, Autun) , la citadelle<br />

dWiiguste; irl. dûn, fort, gall. din-as, arm. Dinani Les<br />

Cala-<br />

Cœsarodunum, composés en -duniun sont nombreux :<br />

dunum , Camalodunimi , Cambodunum, Carrodwmm,<br />

Ebrodunum, Eburodunwn, Ernodunum, Gesodunum,<br />

Lugudunum ou Liigdunnm, Lupodanum, Margidunum,<br />

Mariduniim, Melioduniun, Minnodunum, Muridunum,<br />

Neviodunwn, Noviodunum, Repayidunum, Rigoduniim,<br />

Segedunum et Segodunum, Singidunum, Uxelloduniun,<br />

Vellaunodunum , Virodunum.<br />

Augustonemetum (Ptolémée, II, 7); voir plus haut l'inscrip-<br />

tion de Vaison ; cf. Nemetocenna, Nemetobriga.<br />

Augustoritum (Ptolémée, II, 7, 9), le gué d'Auguste; vieux<br />

gall. rit, gall. mod. rhyd {Rhyd-ycheïi^ Oxford), identique<br />

au germ. furt, tous les deux supposant une forme, ''prto- et<br />

le j^ initial disparaissant en celtique.


Bardomagus (Gruter, CCCCXXXIX, 5), le chawp du barde.<br />

Pour hardus, voir plus haut,<br />

Bellovesus (Tite-Live, V, 34, 35). Pour bello ou mieux belo-,<br />

cf. Belaiu, [Corp., V, 6000), Belatucndi^us {Corp., VII),<br />

BelatuUa (Corjo., III, 4949), Belaiumara [Corp. ,111, 5889);<br />

belo- appartient probablement à la racine contenue dans l'ir-<br />

landais epil=^*ate-heli, il tue. Pour vesiis, on y a vu un dérivé<br />

de la racine veid-, savoir; il vaut peut-être mieux le rapprocher<br />

de l'irl, fiu, gall. gioiio, digne de, apte à, arm. ancien, loiio,<br />

dans Uuiu-homarch, Uuiucant, Vuiuhamal, Uuiu-tihern<br />

= *rcsu-iigcrnos, identique comme sens au gaulois Visu-rix.<br />

Bibroci (César, V, 21), dérivé de bibcr, castor, gaél. beabhar,<br />

français hièvre, latin fihcr, cf. Bib)-acfe (César, II, 6).<br />

Bituriges (César, VIII, 5, 8), de bitii-, monde, irl. Ml h, arm.<br />

mod. béd, gall. byd^ et du pluriel de rix, roi.<br />

Boduognatus (César, II, 23, 4), de bodiio- (voir Atebodaiis) et<br />

de gnaios, cf. Ategnati, Devognata, etc. Voir inscription<br />

de Novare.<br />

Boudica [Corp. Inscr., II, 455). La racine bond- signifie p7^ofd,<br />

victoire, gall. budd, profit, huddngol, victorieux, arm. anc.<br />

Budic {='^ bondicos). Cf. Boudins (Gruter, 1137, 5), Boiido-<br />

briga [Itinéraire d'Anto7iin].<br />

Bratuspantium (César, II, 13), de braiu-, jugement (voir plus<br />

bas Vergobretus), et d'un mot d'origine inconnue.<br />

Brocomagus [Itin. d'Ant., 65). Pour broco, ou mieux brocco-,<br />

cf. Broho-magli (Hùbner, Inscript. Brit. christ.), <strong>gallois</strong><br />

Broch-niail, plus tard Broch-vael, cf. ^rocan pour Brochan<br />

(Cartulaire de Redon). Broch a plusieurs sens en <strong>gallois</strong>,<br />

notamment celui de blaireau; arm. broc h, blaireau. Dans le<br />

vocabulaire comique du XIP siècle, il est traduit par taxo,<br />

melus.<br />

Cambodunum [Itin. d'Ant.. 65), de cambo, recourbé, arm.<br />

et gall. camm^ courbe, et de dunum, cf. Çambovicus,<br />

Moricambe.


- 23 —<br />

Camulos-enus (César, VII, 57, 3), de camulo-, surnom du dieu<br />

Mars, et dege7îo-, né de, fils (cf. latin genus. grecy^voc). Pour<br />

camulo-. cf. Camulodunum; pour genos, les composés du<br />

Cartulaire de Redon en -gen : Urb-gen, Festge7i et Feslien,<br />

Urbien pour TJyb-gen. et TJrbingen, Bergen, Cluigen,<br />

Anau-gen.<br />

Cantobenna (lisez Cantobenniim, aujourd'hui Chantoin :<br />

Cantobenna eût donné Chantoine (Longnon, Géogr. de la<br />

Gaideau VF siècle, p. 497; Grégoire de Tours, Canlobennici<br />

montis, II, 21, éd. Arndt, 1884, t. I, p. 84; ibid., Canla-<br />

bennensi in crypta, I, 44, .\rndt, I, p. 53); de canlo-, blanc?<br />

bret. cann. et de benn-, gall. benii, corne, irl. benn.<br />

Garantomagus {Table de PeiiL. 61; cf. Desjardins, Géogr.<br />

de la Gaule, p. 212); pour caranto-, cf. arm. kerenl, parents,<br />

gall. cerainl, amis; sing. car, irl. cara- (= *caras, pour<br />

carans), vieil arm. Carant-car, cf. gaulois Carantonus,<br />

Caranlillus.<br />

Caturiges (César, I, 10), rois du combat; de calu-, combat,<br />

gall. cat, arm, anc. Cat-uuallon {=*Catuvellânos), Catic,<br />

Catoc, etc., irl. calh, et de riges, cf. Caturigœ {Itin. d'Ant.),<br />

et Calurigo7nagus [Table de Peid.), aujourd'hui Clwrges.<br />

Catuslogi (Pline; voir Zsuss, Gramm. celt., 4), de catu-,<br />

combat et d'une racine slôg-. irl. sluag, troupe, gall. lu<br />

= *slôga (cf. nom propre ai-m, Ker-luV).<br />

Cebenna (César, VIT. 8, 5(3). Le nom ligure est Cemmenon<br />

(Strabon). Les Gaulois lui ont substitué un mot celtique,<br />

cebenna, montagne, dos; gall. cefn, arm. mod. keiii-, dos,<br />

croupe.<br />

Cintugnatus [Corpus.. III, 6010, 62; Cinlugnatus, Schuer-<br />

mans, Sigles figulins, I, 398 p. 87). On interprète ordinai-<br />

rement ce mot par premier-né, de cintu-, premier, cf. gall.<br />

-cyntaf, premier, arm. kenta ou kentan, cyni , kent<br />

avant, et de gnâto- qui aurait le sens du latin (g)?2atus, fils.<br />

M. d'Arbois de Jubainville remarque que gnato- n'a d'autre<br />

,


._ 24 -<br />

équivalent phonétiquo en néo-cellique que l'irl. gnâth, gall.<br />

gnaiodd {=*g7ity(o), habituel (cf. Gramm. cclL, p. 856), et<br />

voit dans Cintu- un nom de dieu?<br />

Clutamus (Orelli, 4994), superlatif de cluto-, vieux gall. Clot-ri<br />

(= Chdo-rix, Iiiscr. chrêt. de G r.-Bretagne, Clutorigi),<br />

Avt6?. Cf. Cloutius {Corpus, II, 640, 873, 2633 bis, 2781 ;<br />

III, 2016).<br />

Condate (Ptolémée, II, 8, 9; llin. d'Ant., etc.). Il y a en<br />

France près d'une cinquantaine de Condate. Condate a donné<br />

Condé. Le sens du mot est confinent, mais l'analyse n'en est<br />

pas certaine.<br />

Chrixus (Silius Italicus, IV, 248), <strong>gallois</strong> crych, frisé, crépu.<br />

Cunopennius {Corpus, V, 4216); de cuno-, élevé, gall. cy7iu,<br />

er-chynu, lever, élever, et d'un dérivé de j^e'nn-, hveion penn,<br />

tête, gaél. ccnn =:*qveno-. Cuno- se retrouve dans un grand<br />

nombre de noms propres armor. et <strong>gallois</strong> : Cuneglase,<br />

Maglocunus. Cunomaglus, Cunedag. Cunatani, Conatam,<br />

Cunan, Conan, etc.<br />

Dagovassus (Brambach, 2692; Orelli, 988), de dago-. bon,<br />

gall. ancien dag {Cunedag = Cunodagos), gall. mod. da,<br />

conservé dans l'arm. enta = ent da, bien, donc; et de<br />

vassos, serviteur, gall. et arm. gwas, irl. foss; cf. vassa<br />

(Gruter, 745, 11).<br />

Dexsiva ou Dexsivia dea (Orelli, 1988), déesse protectrice<br />

dans le sens du latin dexter; dexsica, mot à mot à droite,<br />

arm. dehou, gall. deheu.<br />

Dïvona (Ausone, Origines 7iobilium Civitatum^ XIII, v. 32 :<br />

« Divona Celtarum fons addite divis »), dérivé d'une racine<br />

deiv- ; on trouve Aîioûovk et A/ioûov« ; cf. Devognata, Devicnata<br />

gall. Duw, arm. Doué, irl. Dia, Dieu = '^deivo-s.<br />

Druides (César, VI, 13, 3); caste sacerdotale chez les Celtes;<br />

irl., nom. sing. drui, gall. dryir pour drui (== nom. sing.<br />

*druis, gén. '^driiidos). Le <strong>gallois</strong> derwydd a une autre<br />

origine; sa forme la plus ancienne est do)-guid ou dargiiid,<br />

;


- '25 -<br />

qui sait d'avance, composé de do-\-ro (pro) ou àddo^arc et<br />

d'un dérivé de la racine veid, vid, savoir (cf. Fot^^ct, latin<br />

vidro, etc.). L'origine de druides est obscure.<br />

Dubis (Pline, XVI, 95; César, I, 38), le Doubs; vieux gall.<br />

ddb, noir (Annales Cambrùe), arm, et gall. mod. du, noir,<br />

avec son û = uv.<br />

Dubnotalus [Bidletin monumental, t. XVII, p. 310), de<br />

dubno-, profond, élevé, gall. dwfii, arra. doiin, don, et de<br />

ialos, breton ial.<br />

Dubra {Annales Bavennœ, IV, 24), le Tauber, aflluent du<br />

Main; irl. dobur, eau, gall. mod. dwfr, arm. dour[cî. le nom<br />

du pays de Pou-douvre, doyenné de l'ancien évêcliéde Saint-<br />

Malo).<br />

Dumnoveros (A. de Barthélémy, Monnaies gauloises, Rev-ue<br />

celtique, I, 291 et suiv.); de dumno = dubno (voir Dubno-<br />

talus], etderero^, homme, irl. fer, gall. giar, arm. moy.goiir<br />

(= '^vero-s). Le v celtique initial devient en irlandais f, en<br />

breton gio au IX^ siècle.<br />

Dumnorix (César, I, 3, 5) ou Dulmoreix (A. de Barthélémy,<br />

Monnaies gauloises, Revue celtique, I, 291 et suiv.);<br />

dumno est pour dubno-, élevé, profond, ou a le sens de<br />

l'irlandais domun, monde, univers.<br />

Durnomagus (//m. d''Ant., 254, aujourd'hui Dormagen).<br />

Le sens de Durno- est obscur. On le trouve en Bretagne dans<br />

Duniovari ; il est conservé à l'époque saxonne dans Durn-<br />

gueis, cité par Asser, en saxon Thorn-sœta (Dorset).<br />

Epona (Pline, XVIII, 3; saint Augustin, de Civ.Dei, XXIV,<br />

34; Mommsen, Inscyipt. Helv., 219; cf. Preller, Rôiiiisclte<br />

MijtltoL, P" éd., 1858, p. 594), déesse protectrice des<br />

chevaux, pourrait être tout aussi bien une déesse ombrienne<br />

qu'une déesse gauloise. Cf. eporedias, Epoy^edirix<br />

Eposognatus (d'après Pictet, Revue archéologique, février<br />

1865), bien habitué aux chevaux; d'epo-, cheval, so, qui<br />

serait pour su, ce qui ne laisse pas que de soulever des doutes^<br />

.


— 26 —<br />

irl. su-, préfixe ayant le sens de bieti, vieil arm. et gall. hu,<br />

ho, arm. raod. he [hegarat, aimable, dérivé àliegar; vieil<br />

arm. hiicar, hocar, gaul. su-carus), gall. mod. hy, et de<br />

{jnnto-, irl. gnâth, gall. gnaiodd, qui est habituel.<br />

Esunertus (Orelli, 298); (["esu-, nom d'un dieu, et d'un dérivé<br />

de nert-, f()rce : Esuncrtos<br />

qui a la force d'Ésus {Esus n'a<br />

rien à faire, comme on l'a dit, avt3c l'<strong>armoricain</strong> euzus,<br />

effraj-ant).<br />

Exobnus (Brambach, 1572), d'ejc = latin ex-, particule priva-<br />

tive, en <strong>gallois</strong> devant les voyelles eh-, et d'une racine<br />

signifiant 2jr^u>% irl. oraun, gall. ofn, arm. aoun, aon, bas-<br />

vannetais oioen, aicen, aon. Exobnos signifie sans peur et<br />

est identique au <strong>gallois</strong> eh-ofn.<br />

Gabromagus [Itin. d'Ant., 78), ville de la Norique; gahro-,<br />

cf. gall. ga/r, chèvre, arm, gao7% gavr {Gavr-hiis, île de la<br />

Chèvre, Morbihan), cf. Gabro-senium (Bretagne), Gabreta<br />

silva, raêpriTa û\n, Strabon, VII, 1,5; Ptolémée, II, II, 3).<br />

Genava (César, I, 6, 7), bouche, embouchure; arm. genou,<br />

bouche, gall. genau.<br />

Gobannitio (César, VII, 4, 2), dérivé de goban-; irl. nom.<br />

sing. goba, génit. gobann, gall. gof=^goba, plur. gofaint,<br />

arm. go [Le Goff, Roscoff pour Ros-gof).<br />

Hercynia silva (César, VI, 24; Mêla, III, 3, 3; Pline, Florus,<br />

Claudien, etc.); cf. Hercuniates (Pline; Ptolémée), peuple de<br />

Pannonie; d'un préfixe intensif er, ar {=*pe7\ par) et d'un<br />

déri^é d'un thème cn-no- conservé dans les langues bre-<br />

tonnes; cf. Cunopeyinius. Pour Hercynia, cf. gall. er-<br />

chynu, élever; pour ar-, cf. Ar-pen hio deo (Orelli, 1961).<br />

Jovincillus (Muratori, MCCCLIII, 6), dérivé de *iovencos,<br />

jeune, gall. ieua^ic, arm. yaouank : cf. \2iim juvencus.<br />

Isarnodorum (BolL, I janv., 2, Vita sancti Eugenii : « Isarnodorum<br />

: a vico, cui vetusta paganitas Gallica lingua Ysar-<br />

nodori i. e. ferrei ostii indidit nomen »). M. d'Arbois de<br />

.lubainville croit peut-être avec raison que l'on doit lire Isarno-


- 27 ^<br />

diiriim, la forteresse à'Isnrn, nom propre fréquent. Quoi<br />

qu'il en soit, l'interprétation donnée à Isarnodorw7i prouve<br />

qu'on a conservé assez longtemps le souvenir d'un mot Isarno-,<br />

fer, et doro-, porte. Zsanzopour eisarno a donné en irl. régu-<br />

lièrement iarnn, en gall. haearn, en vieil arm. hoiarn, puis<br />

houarn, et en composition, dans le premier terme des com-<br />

posés, harn-; ex. Hoiarn-scoet, au XP siècle Ilarscoet pour<br />

Harnscoet ; plebs Hoiernin, aujourd'hui Plu-herhin pour<br />

Plu-liernin. Pour dorum, cf. arm. dor, porte; irl. dorus,<br />

gall. dor, drivs.<br />

Labarus (Silius Italiens, IV, 232), nom d'un fleuve; cf. vieil<br />

arm. dar-leberliaC], qui prédit (gl. pyihoyiicus)\ arm. mo-<br />

derne lavaret , parler; helavar, qui parle bien; <strong>gallois</strong><br />

hijlafar, irl. su~lbair =.*su-laharis.<br />

Leucetius, surnom de Mars (Brambach, 925; cf. Loucelio<br />

Marti, Orelli, 5898) ; dérivé d'une racine qui signifie lumière;<br />

arm. et gall. liœhet, éclairs (Pour eu, ou devenant u, voir ce<br />

que nous avons dit du vocalisme gaulois).<br />

Litanobriga {lim. d'Ant., 105), foi^t ou colline Im^ge; cf. Li-<br />

lana sylva (Tite-Live, XXIII, 24); de litano-, large; <strong>gallois</strong><br />

llydan, arm. ledan, et de bi^iga (voir Arlobngn).<br />

Litavis Mars (Creuly, Revue celt., II, 299). IJlavia a donné<br />

^<br />

chez les Gallois Llydaio, qui pour eux désigne l'Armorique,<br />

et a sans doute eu le même sens litioralis, qui est sur les bords<br />

de la mer; cf. Litaricos (sur une monnaie), Cœsav Litavicus,<br />

gall. ancien letewic, habitant de Lïlatia.<br />

Marcodurum (Tacite, Hist., IV, 28; plus tard Duria, aujour-<br />

d'hui Dllren, sur la Ruhr), le fort aux chevaux; de marco-,<br />

cheval (voir rpi^apy.taiK'j , et d'un mot qui paraît signifier<br />

citadelle; cf. Marcomagus. Les composés en durmn sont<br />

nombreux : Brivo-du7mm, Auguslodurum, Duro-brivœ,<br />

Durocassis, I)urocalalau7ii, Durocoivioviiun , Durocorto-<br />

7mm, Duroicoregum, Durolevum, Dvj^olitum^ Durotriges,<br />

Burovermim, etc.


— 28 —<br />

Maritalus (Inscript, d'après Pictet , Nouvel Essai, p. 42),<br />

composé de mari-, grand (voir Atepomari], et d'un dérivé<br />

d'une racine tal-, front; gall. et arm. tal, irl. tul.<br />

Mediolanum (Orelli, 1702, 5694), de medio, qui est au milieu<br />

= lat. médius, grec pifrc-o? = ^medjos, dérivé irl. medon,<br />

gall. meion; et de lanum, lieu uni, endroit consacré; vieux<br />

<strong>gallois</strong> it-lann, aire (d'î7, blé, et de lami); généralement<br />

la7i en <strong>gallois</strong> et en <strong>armoricain</strong> signifie monastère; lanna<br />

Pauli (Lampaul) est traduit dans une Vie de saint, écrite<br />

au IX*" siècle, par monasterium Pauli. La prononciation<br />

lann semble indiquer que Vn a été suivi d'un autre son<br />

(cf. Medio-lanium] . Le germanique land est probablement<br />

emprunté au celtique.<br />

Mœnicaptus (Ïite-Live, XXIV, 42), esclave du dieuMœnos;<br />

captus est devenu cactos et a donné en irl. cacht, gall. caeili,<br />

arm. moyen caez, arm. mod. kez, vann. kèh.<br />

Nantuates (Orelli, 209; César, III, 1,7), dérive de miniu,<br />

gall. nant, vallée : habitants des vallées. Voir Tynnanto.<br />

Nemetomarus, de 7iemeto-, temple (voir l'inscription de Vaison)<br />

et de maros, grand.<br />

Nertomarus (Orelli, 6857 a), voir Esunertus, et pour marus,<br />

voir Atepomari.<br />

Noviodunum (César, VII, 12, ?L\.\]owYà'\\\i\ Nouan-le-Fuzéliey^<br />

César, Vil, 55, Noviodunum, plus tard Nevirnum, Ncvers;<br />

César, II, 12, Noviodunum, plus tard Augusta Suessonam,<br />

Soissons; liin. Ant., Novidunum en 'Pn.wnome; Itin. Ant.,<br />

226, Noviodunum en Mésie), le nouveau /o)-t; nor/'o-.<br />

accentué sur le suffixe a donné en vieil arm. novid, gall.<br />

mod. newydd, arm. niod. nevez, neve, nouveau.<br />

Noviomagus (Ptolémée, II, 7, 8, ville des Bituriges Vivisci;<br />

Itin. A7it., 385, ville des Lexovii; Itin. Ant., 253, 355,<br />

ville des Nemetes; Itin. Ant., 371, ville des Trévires, aujour-<br />

d'hui Neumagcn; Itin. Ant., 362, ville des Veromandui,<br />

aujourd'hui Noijon; Itin. Ant., 472, ville des Regni de<br />

;


- 29 —<br />

Bretagne), de novio-, yow Novioduniim , et de magus,<br />

voir Augustomagus.<br />

Ogmios (d'après Lucien, le dieu de l'éloquence chez les Celtes);<br />

Ogma {= ^ogmios) est chez les Irlandais l'inventeur de l'écri-<br />

ture; à la même racine appartient le mot oglia.m d'où on a<br />

fait oganiiqiie, nom sous lequel on désigne une écriture parti-<br />

culière dont nous dirons un mot plus bas et qu'on ne ti'ouve<br />

qu'en Irlande et en Grande-Bretagne.<br />

Pennovindos (A. de Barthélémy, Monnaies gauloises, Revue<br />

celt., I, pp. 291 etsuiv.), à la tête blanche; de penn, tête,<br />

voir Cunopennius, et de vindo-s, blanc, irl. /Ind, gall. masc.<br />

gi/wnn. fém. gicen, arm. giuenn; cf. Vindobala, Vindo-<br />

hona, Vindogara, Vindogladia, Vindola7ia, Vindomagiis,<br />

Vindomoym ,<br />

Vindonissa<br />

.<br />

Rectugenus {Co7^p. Insar., Il, 2402, 2907, 2324); de 7^eciu--,<br />

droit, justice; irl. rechi (= reciii-); gall. rJiaith, arm. reù;<br />

vann. rèc'h, bien, juste, et d'un dérivé de gen-; voir Camu-<br />

logenus.<br />

Rëdones (César, II, 34; VIII, 35); dérivé de rêda, char; cf.<br />

Eporedias; Ve est long comme le montre l'armor, Roazon;<br />

en arm. du X^ siècle on aurait Roedon (1).<br />

Rigomagus (Aminien Marcellin, XVI, 2, ville des Ubii, aujour-<br />

d'hui Remagen)\ rigo est un dérivé de rix, roi, chef; cf.<br />

Rigodulum, Rigodumim, Caturigomagus.<br />

Samarobriva (César, V, 24, 45, 51), pont sur la Samara<br />

(Amiens); pour briva, voir l'inscription de Vieux-Poitiers;<br />

cf. Bri'codurum.<br />

Segovellauni (Pline, III, 4); de sego- ou sigo-, cf. Sigovesiis;<br />

goth. sigis, victoire; et de vellauni, pluriel d'un dérivé d'une<br />

racine vel-; gall. et arm. comparatif ^î^e^/, mieux. Cf. Vel-<br />

lami, Vellaunodunum, Vercassivellaunus.<br />

Senones (César, \ , 54, 56), dérivé de se7i-, vieux, ancien; irl.<br />

(1) Xe pas confondre avec Redon dont la forme des YIII«-X« siècles est Raton.


- 30 —<br />

se7i; gall. heii; arm. hena ou henan, le plus vieux {Le<br />

Hènaff). La Grammai7'e celtique, p. 771, note 2, propose<br />

de rapprocher Se^iones du second terme de l'irl. co-snam,<br />

combat.<br />

Sucarus (Gruter, 742, 3); de su-, voir eposognatus, et d'un<br />

dérivé de car-; vieil arm. Hucar, Hocar, dérivé mod.<br />

hégarat, affectueux, aimable, = sucaros, qui aime bien.<br />

Taranucno deo (Orelli, 2055, 2056, etc.), fils de Taranus.<br />

Taranus est le dieu du tonnerre; gall. tartan, tonnerre; irl.<br />

iorand. Le mot n'est plus en usage en breton <strong>armoricain</strong>. Il<br />

s'est conservé en haut vannetais dans le verbe tarannein,<br />

faire du bruit. Sur ce dieu, voir Gaidoz, Études de mytho-<br />

logie gauloise, Paris, 1886, pp. 93 et suiv.<br />

Teutates (Lucain, I, 444-445; cf. Marti Toutati [Corp., NU,<br />

84); Marti Lutobio Harmogio Toutati {Corp., III, 5320);<br />

Flavius Totatïgenliqs, soldat {Corp., VI, 2407). L'étjmo-<br />

logie du nom de ce dieu est obscure, mais il n'est certainement<br />

pas composé, comme on l'a si souvent dit et écrit, de teuta,<br />

tut, peuple, et de tat-, père; cela eût donné au moins Teuto-<br />

tates, de plus Va de Teutates est long et celui de tat bref.<br />

Teutomatus (César, VII, 31, 5); de teuto-, touto-, voir l'ins-<br />

cription de Novare; et d'un adjectif mato-s, bon; cf. irl.<br />

maith {=mati-s)\ breton mad, bon. Cf. ToutiotHx, roi du<br />

peuple, surnom d'Apollon (Orelli, 2059).<br />

Uxellodunum (César, VIII, 32, 33); uxello-, gall. uc/iel, arm.<br />

îihel, huel, élevé, irl. uasal élevé; cf. TJxama ville d'Espagne,<br />

aujourd'hui Osma: ce serait un superlatif : gall. itch, uiuch,<br />

plus élevé, ucliaf, très élevé. Nous avons probablement le<br />

superlatif gaulois à'uocello- dans un surnom fréquemment<br />

donné au Jupiter gaulois Uœellimus (Voir Gaidoz, Etudes<br />

de mythologie gaidoise, pp. 105-106).<br />

Veragri (César, III, 1, 2), de ver, préfixe intensif, breton wor,<br />

gwor, gor, gour, et d'un dérivé d'agr-, combat, massacre ;<br />

vieux gall. air-maou, champs de bataille, irl. âr, strages


— 31 -<br />

[Gramm. celt., 2° édit., 17, 780) = '^agro-. Cf. les noms<br />

<strong>armoricain</strong>s Aeridu, Aeruuiu (on trouve Haeruidu), Aer-<br />

mitit (Cartulaire de Redon).<br />

Vercingetorix (César, VII, 4, 1, etc.), Vercingetoriœs sur une<br />

monnaie gauloise (A. de Barthélémy, Revue cellique, I, 291<br />

et suiv.); de ver, préfixe intensif, de cingeto-, irl. nom. cing,<br />

gén. cingid , thème cinget-, guerrier, et de Wj?, chef; cf.<br />

Cingetorix.<br />

Vergilius (voir Zeuss, Gramm. celt., 2^ édit., p. 11, en note;<br />

cf. vergiliœ siellœ , Properce, I, 8; Ovspyàict, ville d'Espagne,<br />

Ptolémée, II, 5), dérivé d'une racine verg- , efficace, voir<br />

vergobretus , ou à rapprocher de l'irlandais ferg-, colère;<br />

Oùspyto'Jtoç w/.£Kvd5, Ptolémée, irl. fairggœ, l'Océan.<br />

Vernodubrum (Pline, III, 4); verno- est identique à l'irlandais<br />

fern, bret. givern, aulne; pour Duhrum voir Duhra, cf.<br />

Vernomagus; Vemodubt^um est aujourd'hui Verdouble.<br />

Viducasses (Pline, IV, 32, 1) ; vidu- se retrouve dans l'irlandais<br />

fid, arbre, gall. mod. givydd, arm. gwez, qui remontent tous<br />

à un thème vidu-. Pour casses, sing. cassi-s, on le trouve<br />

assez souvent en composition : Cassivellaunus, Cassi-brâtius.<br />

Cassis serait pour cad-tT-s dérivé en -ii d'une racine cad-<br />

qui avec le sufiixe -ro a donné cad-r, beau, fort, arm. moyen<br />

cazr, aujourd'hui caer, gall. cadr, fort (nom propre Le Cadre<br />

dans le Morbihan français, forme figée du XI-XIP siècle).<br />

Vindobona (Ptolémée, II, 14, 3), Vienne en Autriche, dievindo-,<br />

voir Pennovindos, et d'un terme dont le sens n'est pas<br />

certain, mais qui entre en composition d'autres noms gaulois;<br />

cf. Juliohona, Lillebonne; Augustobona.<br />

Virodunum [Itin. d\hii., 98, Verdun); on trouve viro- et<br />

vero- comme sigo- et sego-; pour viro-, voir Dumnoveros;<br />

cf. Veroraandui , Viromagus, Viroconium, etc.<br />

Volcse (César, VI, 24); de sens inconnu; a désigné une fraction<br />

importante de la race celtique, celle que les Germains<br />

paraissent avoir le mieux connue; c'est en efi'et sous ce nom


- 32 -<br />

qu'ils désignent les peuples celtiques latinisés ou qui ont été sous<br />

la domination romaine; cf. haut allem. Walah, dérivé alleni.<br />

actuel W('ilscli, angl. Welsh. Les autres noms ethniques prin-<br />

cipaux des Celtes sont Galli, Celtœ, Belgœ, Galaiœ, Bril-<br />

tones, Goideli, Pictil Les Brittones et les Goideli sont les<br />

seuls dont la langue survive. On ne connaît l'étymologie<br />

d'aucun de ces noms avec certitude, à moins que ce ne soit<br />

celle de Galatœ; l'irl. galdœ brave, suppose en effet un pri-<br />

mitif galatln-s (1). Nous ne citons le mot Volca que pour<br />

avoir une occasion de mettre en garde contre les étymologies<br />

diverses qui courent sur les noms ethniques des Celtes.<br />

II — Ile de Bretagne<br />

Le celtique de l'île de Bretagne présente beaucoup de noms<br />

propres d'hommes et de lieux identiques ou semblables à ceux du<br />

continent, et autant qu'on en peut juger d'après des matériaux<br />

insuffisants, les mêmes caractères phonétiques, au moins pour la<br />

même époque. Les diphtongues sont toutes devenues des<br />

longues (2); ou (= ou et eu primitifs), sporadiquement u sur le<br />

continent, est devenu 6, puis de bonne heure û dans l'île : NOdenii<br />

(deo) et NudcrUe (gall. Nudd , irl. Niiada =* nôdens (3);<br />

Tuiianus, Cartulaire de Redon, Tudian, plus lard Tujen dans<br />

Lan-dujen (4). Pour ei on ne trouve plus que è [Dèvogncda) et l<br />

[Iserninus). Ce fait peut simplement tenir à ce que ces inscriptions<br />

sont postérieures à celles du continent. La chute de<br />

1'^ intervo-<br />

calique au moins dès le V'' siècle, tandis qu'on le trouve conservé<br />

sur le continent, ne peut pas non plus être invoquée comme une<br />

(1) Voir sur les noms ethniques des Celtes d'Arbois de Jubainville, InirodiwtUni<br />

à Vétude de la littérature celtique, pp. 4 et suiv.<br />

(2) Les formes comme Toutatcs, Lovcetiits, surnom de Mai-s, qu'on trouve dans<br />

les inscriptions latines de Bretagne ne sont guère concluantes; ce sont des divinités<br />

importées peut-être du continent et adorées par des étrangers ; cep. Boudicca.<br />

(3) Le Nodxnt du Cartulaire de Redon doit en être séparé et pour la racine être<br />

rapproché des noms comme Nod-hail; nod =r gall. nundd, protection, refuge.<br />

(4) Il n'est pas impossible que ce nom soit d'origine latine.


- 33 -<br />

différence entre le gaulois et le celtique insulaire ;<br />

rien ne dit que<br />

si le gaulois eût continué à être parlé jusqu'au V^ siècle, il n'eût<br />

pas présenté le même phénomène.<br />

Les inscriptions oghamiques dont nous dirons un mot plus bas<br />

offrent des traits particuliers fort caractéristiques, mais ces ins-<br />

criptions sont en général considérées comme gaéliques. Il ne<br />

faut pas oublier non plus qu'elles sont postérieures à la domina-<br />

tion romaine dans l'île et s'en autoriser pour conclure à une<br />

séparation profonde entre le groupe breton et le groupe goidé-<br />

lique et former un groupe gallo-breton.<br />

Si les noms de l'époque latine en Bretagne ne présentent pas<br />

de traits phonétiques bien tranchés, ils n'en forment pas moins<br />

une intéressante contribution à l'étude du vieux celtique.<br />

NOMS DE LIEUX ET DE PEUPLES (1).<br />

Abona [Itin.rTAnt., 486, édition Wesseling), l'Aro^i (Stratford-<br />

on-Avon), arm. aven dans Pont-aven.<br />

Amboglanna [Notit. Dign., XL, 44, édition Otto Seeck),<br />

à'amho (grec «fAyco) et de glanna, gall. glan, arm. glann<br />

(Cathnlicon), rive d'un fleuve.<br />

Branodunum {Notit. Dign., XXVIII, 6, 16), de brano, breton<br />

bran, curbeau, et de dunum (Voir les noms gaulois).<br />

Brigantes (Ptolémée, II, 3, 10). Voir Ariobriga (Gaule).<br />

Brittia (Procope, de Bello gotli., IV, 20). C'est la forme la plus<br />

ancienne du mot qui, en Armorique, indique la Bretagne :<br />

Breiz, vannet. Brèh. Les deux it, suivant la règle, donnent<br />

une spirante, d'abord th (dentale spirante dure, identique pour<br />

la prononciaiion au th dur anglais), puis ;: (spirante dentale<br />

douce, th doux anglais), excepté dans le vannetais qui change<br />

(1) Comme pour le gaulois, nous n'avons nullement la prétention de donner<br />

ici une liste complète. Nous voulons montrer l'intérêt de ces études, faire con-<br />

naître les résultats les plus importants auxquels on est arrivé, et aider à l'étude<br />

kistorique du breton.<br />

3


— 3i -<br />

vers le XV^-XVP siècle le z écrit pour t/i en h, cli. Cf. Brilla,<br />

surnom donné à Philetius (Helvète), Creuly, Revue cell., III,<br />

p. lOI.<br />

Brittones (voir Hùbner, Inscr. Brit. lai. ; Nolil. Bign. , VII, 73;<br />

Greg. Tur., Hisl., passim), nom national des Bretons; <strong>gallois</strong><br />

BryUion, arm. hrezonec (la langue <strong>bretonne</strong>), vannet.<br />

brehonec. Brelon, brelonnet sont des formes empruntées au<br />

français. Le sens du mot est obscur, mais il ne vient point de<br />

hrilh, de couleur variée, laloué comme on l'a dit souvent,<br />

Camboduno {Ilin. d'Anl., voir Gaule), de cambo, recourbé,<br />

courbe, bret. camm, et de dunum (cf. Campodono, Bède,<br />

Hist. eccl. ge7ilis AngL, II, 14).<br />

Camborito (Ilin. d'Anl., Al 4:, var. Camborico) de cambo-<br />

et de 7Hlii77î, gué (voir Auguslorilum)<br />

Camulodunum (Ptolémée, II, 3, 10). Citadelle de Caraulos,<br />

nom souvent donné à Mars.<br />

Gatuvellauni (Ptolémée, II, 3, 11), de calu, voir Caluriges,<br />

et d'un dérivé de vel-, racine du comparatif gall. et arm.<br />

gwell, mieux.<br />

Gilurno {Nolit. Bign., LX, 38), Cilurnum, hiscrip. Bril. lai.,<br />

vieux breton cilurnn, breton moyen quelorn, baquet.<br />

Gondercum templum (Nolit. Bign., XL, 35), de la particule<br />

cou, en breton moyen cen, et d'une racine derc-, conservée<br />

dans la glose en vieux breton erderh, évident, cf. Berco<br />

(Muratori, 752, 7).<br />

Conovio [Ilin. d'Anl., 482), (Aber-Conway?), nom de sens<br />

inconnu, mais intéressant comme forme archaïque du nom de<br />

la ville de Comcay (Nord-Galles) ou mieux Cymcij.<br />

Durocornovio [Ilin. d'Ant., 485), (Cirencester), de dio^o, cita-<br />

delle, et de Cornoviurn (cf. Tribunus coliortis / primœ / Corno-<br />

viorum, Nolil. Bign., XL, 34); Cornovia a donné Kerneo en<br />

moyen breton, aujourd'hui Kerne, vannetais Kernêio, <strong>gallois</strong><br />

Cernyui (Cornouailles insulaire). Le gros des émigrés bretons<br />

.


— 35 —<br />

du milieu du Y" à la fin du VI* siècle a été fourni par les Cor-<br />

novii et les Dumnonii.<br />

Derventione {Iti7i. cVAnt., 466), Derveniio, Noiii. I)ign.,<br />

XL, 16, 31 ; dérivé de clervos, chêne, gall. deric, arra. mod.,<br />

dero, derv.<br />

Dubris [liin. d'Ant., 474, aujourd'hui Douvres; Noiit. Dign.,<br />

XXAIII, 4, 14). Voir Dubrœ, le gaulois Duhra.<br />

Dumna insula (Ptolémée, II, 3, 14). Voir Dubnotcdus.<br />

Durnovaria [Itin. d'Ant., 483); le sens de varia est douteux,<br />

celui de durno aussi, mais durno est conservé dans des noms<br />

de l'époque saxonne comme Thorn-sœta (Dorset), breton<br />

Durngueis (Asser).<br />

Gabrosenti [Notit. Dign., XL, 50); de gabro-, voir Gabro-<br />

7nagus,etàe senium, gall. hgnt, chemin, voyage, arm. henf,<br />

irl. sét {= sent) : Gabrosenti-, chemin de chèvre. Cf. Ga-<br />

brantuici, Ptolémée, 11, 3, 4.<br />

Gobannio {Itin. d'Ant. , 484 , aujourd'hui Aber-gavenny)<br />

déiivé du thème goban-, dont le nominatif a donné goff, for-<br />

geron ; cf. Uuor-govan (Cartulaire de Redon).<br />

Isca (Ptolémée, II, 3, 3; var. Isaca, ibid., II, 3, 13); ville des<br />

Dumnonii; gall. moderne ^yysc.<br />

Loxas (Ptolémée, II, 3,4); cf. gall. Ihcch, étang, eau stagnante;<br />

cf. Luh et Loch (Cartulaire de Redon).<br />

Luguvallio {Itin. d'Ant., 474 ; Ann. Rav. Lugubalum) ; se<br />

retrouve dans le nom de Carlisle {Caer-Luel).<br />

Mediolanium (Ptolémée, II, 3, II). Yoiy Mediolammi.<br />

Moricambe (Mojstzâ.ag/j îitjyycn;, Ptolémée, II, 3,2); dernori-,<br />

mer, cf. Are-morici, et de carnbe, féminin grec de cambo-s,<br />

courbe, arm. et gall. camm.<br />

Natrum (écrit Naurum, Ann. Rav., V, 3; Pétrie, Mon. hisi.<br />

brit.), leNader; cf. vieux breton natrolion, serpents d'eau,<br />

gall. neidr, arm. moy. nazr, écrit azr, Vu ayant été pris pour<br />

celui de l'article {an nazr), aujourd'hui aer pour naer, plur.<br />

aeron; natr = nalrô; natron = 'ncïtrones.<br />

,


— 3G -<br />

Noviomagus (jNotôpa^o;, Ptolémée, II, 3, 13). Voir jyoviomagKS<br />

(Gaule).<br />

Pennocrucio {Uin. crAni., 470), dej9(?n?2o, lête, et d'an dérivé<br />

d'une racine crue, gall. crug, arni. krugeU, butte, petite<br />

éminence; gaélique cniach, cruacJtan, petite colline; le mot<br />

suppose une racine goidélo-<strong>bretonne</strong> [croc- craiic-). M. Stokes<br />

rapproche de ce mot le nom de l'idole irlandaise cenn-cruach,<br />

à la tête sanglante (cf. d'Arbois de Jubainville, Cycle mythol.<br />

irl., pp. 105-113).<br />

Petuaria {nsTovapia, Ptolémée, II, 3, 10); dérivé de petioa7\<br />

gall. mod. pedv:ar, quatre, arm. pevar.<br />

Rigodunum ('Pt^ô^ouvov, Ptolémée, III, 3, 10); de 7igo-, royal,<br />

dérivé de rig- et de diiniim, forme latinisée de *chinos, cita-<br />

delle.<br />

Sabrina (Tache, Ami. , II, 31), le Severn, en gall. actuel<br />

Hafren.<br />

SelgovsB (Ptolémée, II, 3, 6, nom de peuple), litt. les chasseurs ;<br />

irl. selg, chasse, seiche chasseur, gall. liela, chasser, arni.<br />

holc'h dans hem-olch.<br />

Tobios nom de fleuve (Ptolémée, II, 3, 2) : actuellement le Tyioi.<br />

Trisanton (T/Jtaâvrwvoç Trorap.oO cV.|So).«i, Ptolémée, II, 3, 3). Le nom<br />

de ce fleuve se retrouve dans le Treanta de Bède (cf. le nom<br />

d'homme Trcanton dans le Cartulaire de Redon, charte de<br />

859-865).<br />

Vergivios {Oùepyiomoç wxîKvôç; édit. Mùller Ovîpylovoç) , répond à<br />

l'irl. fairggœ, foirggœ, océan. On a voulu faire sortir de ce<br />

mot le <strong>gallois</strong> werydd dans mor y werydd désignant la mer<br />

d'Irlande; il nous semble que mor y v^erydd veut simplement<br />

dire la mer irlandaise ; on doit lire ywerydd en un seul mot,<br />

ywerydd suppose un vieux celtique *iverjo-. Vy a été pris<br />

pour l'article, par une méprise de la langue fréquente en<br />

<strong>gallois</strong>, exemple : Mor y Werddon, la mer d'Irlande;<br />

ymenyn, beurre, est devenu ainsi meny)i dans la langue<br />

populaire, etc.


- 37 —<br />

Vernemetum [Itin. d'Ani., 479). Yoii- Gaule, inscription de<br />

Yaison.<br />

Vindocladia, plutôt que Vindogladia {Itin. d'Ant. 486) ; de<br />

vindo-, blanc, et de clôdia, gall. claicdd, fossé avec talus,<br />

arm. cleuz.<br />

Vindolana {Not. Dign., XL, 41). Voir Mediolanum; cf.<br />

Vindohala.<br />

Vindomora {Itin. d'Ant., 4(34); mora est peut-être le pluriel<br />

neutre de mori-.<br />

Uxella {oyçù'/.u; cf. o-j|£/),ov; o':>ï-u


— 38 —<br />

Caleti (génitif). Voir Caletes (Gaule).<br />

Cambus. Voir Camha (Gaule).<br />

Carantinus (Cartulaire de Redon, Kerentin). Voir Carantillus<br />

(Gaule).<br />

Caratâcus (Tacite, Ami., XII, 33). Vieux breton Caraloc,<br />

aujourd'liui Caradec, dérivé de la même racine que Ca-<br />

rantillus, cf. dans les Inscr. Brit. lat. Carantus, Caratilli,<br />

Caraiivs.<br />

Cassivellaunus (César, de BellogalL, V, 22); cf. gaulois Ver-<br />

cassivellaunus, gall. Casicallo7i. Pour la racine vel-, voir<br />

Catiivellauni (Bretagne); pour Cassi-, cf. le gaul. Cassi-<br />

talos : cassi = cad-ti, dérivé d'une racine qui a donné le<br />

vieux breton cad-r, beau, fort (= *cad-ro-s], arra. moy.<br />

cazr, aujourd'hui kaer.<br />

Catuci, Catulus, dérivés de catu- , combat, cf. vieux breton<br />

Catoc (de Catâcos), Catic, etc.<br />

Cintugenus, premier-né, paraît bien l'équivalent de Cintu-<br />

gnaios (Gaule).<br />

Coccus, gall. coch, rouge.<br />

Gunobarrus, qui a la tète élevée ; de cuno-, voir Cuno-<br />

pcnnius (Gaule), et d'un mot qui a donné l'arm. barr, cime,<br />

sommet, barr an penn, le sommet de la tête (Gatholicon)<br />

barr vient d'un celtique barsio- (Thurneysen, Keltorom.,<br />

p. 44).<br />

Dagomarus, de dago-, bon, et mâro-s, grand. Cf. Dago-bilvs,<br />

Dago-dubnus [Inscr. Brit. lat.)', cf. Bitvdaga (Creuly,<br />

Revue celt., III, p. 160). Voir Dagcwassns (Gaule).<br />

Dëvognata, née d'une déesse. Voir Divona et Cintugnalus<br />

(Gaule).<br />

Dubnovellaunus, sur une monnaie de Grande-Bretagne; on le<br />

trouve également sur des monnaies attribuées aux rois. Revue<br />

celt., I, 295; Rhys, Lectures, p. 190. Cf. arm. Dumno-<br />

iiuallon et Dum-unallon, Cartulaire de Redon.<br />

Isarninus, Isxarninus, Ixarninus. Voir Isarnodori (Gaule);<br />

;


- 39 —<br />

cf. Hoiernin dans Plehs Hoiernin, plus tard Pliihemin,<br />

Pluherlin (Morbihan); cf. Saint-Hernin (Finistère).<br />

lunianus. La racine iun- se trouve dans beaucoup de noms du<br />

Cartulaire de Redon. lunamts est Je nom d'un saint breton;<br />

c'est le patron de Saint-Aignan, commune de l'arrondissement<br />

de Pontivy (Morbihan). L'ignorance l'a changé, nom et his-<br />

toire, en Aignan; le peuple prononce Inan, qui représente<br />

exactement lunan. Le biographe de la vie la plus ancienne<br />

de Saint-Samson traduit lunan (1) par lux (cf. lunna, nom<br />

de femme; Bramb., 1572).<br />

Matucus, dérivé peut-être de la racine 7nat-, gall. et arm.<br />

mad, bon; cf. Maioc, plus tard Madec, gall. Madoc =<br />

*matâco-s. Cependant ni l'irlandais, ni le breton n'ont un<br />

thème malu-. Maiu- se retrouve dans l'irlandais mat,<br />

porc.<br />

Ri[t]ogenus. Voir CamuJogenus (Gaule). Ritogenos est iden-<br />

tique à Ritgen et Riiien, Cartulaire de Redon. Ritgen est<br />

une forme plus ancienne que Ritien. Cf. Roto-genus {Inscr.<br />

Bril. M.).<br />

Rottali (génitif). Il faut probablement lire Rotali, de ro, préfixe<br />

intensif, gall. rhy-, arm. re-, et de talo-s, front.<br />

Tancorix (nom de femme) ; pour tanco-, cf. le <strong>gallois</strong> lange,<br />

paix. Cf. Tanconus, Tancinus [Inscr. Bril. lai.).<br />

Togodumnos (Dion-Cassius, LX, 19), nom d'un chef breton.<br />

Pour logo-, cf. gall. et arm. lo, toit; pour Dwmios, voir<br />

Dubnoriœ.<br />

Tutianus, dérivé de la même racine que lou.ta, peuple (voir<br />

l'inscription de Novare, Gaule); arm. Tudian (Cartulaire de<br />

Redon), conservé dans le nom de lieu Lan-dujen (2).<br />

Vallaunius (Tadia), nom de femme. On remarque déjà dans ce<br />

nom la tendance du breton à modifier en a Ye bref non accentué<br />

(1) Ou lunlanix.<br />

(2) Tvtianns pourrait être latin, mais la présence de Tutian eu Armorique<br />

fait pencher pour une origine celtique.


— iO —<br />

devant les liquides. Le même phénomène se remarque en bas<br />

latin (Schuchardt, VocaUsmus, I, pp. 206 et suiv.).<br />

Vepomulus, cf. Vepisones, Vepus, Vepo, Veponia (noms<br />

gaulois). Le premier terme vcpo- pourrait représenter le<br />

<strong>gallois</strong> giiiep-, visage (Wliitley Stokes, Celtic declension,<br />

p. 50).<br />

Viducos. V(^ir Viducasses {G2i\ûe).<br />

Vindomorucius, habitant de Vindomoral (voir plus haut).<br />

Uxopilli; pour uxo-, cf. gall. uch, plus élevé, au-dessus de,<br />

arm. us, gall. uchaf, le plus élevé (cf. uxamd)\ dérivé de la<br />

même racine uxel. Voir Uœellodunum.<br />

PÉRIODE DE TRANSITION<br />

V


41<br />

CARACTERES OGPIAMIQUES AVEC LEURS EQUIVALENTS<br />

llll l!l<br />

EN LETTRES LATINES<br />

i<br />

h d t c a^ a a e<br />

•<br />

i<br />

l^\ p (1)<br />

!i mil _ / // /// //// /////<br />

/ // /// //// /////<br />

'<br />

il II! llll liill<br />

II m llll mil<br />

y<br />

A-<br />

Il V s n '" ng st r<br />

Les aspirées, ou plutôt les spirantes ch et th étant représentées<br />

par ce et tt, M. Whitley Stokes en conclut que l'écriture<br />

oghamique est née en Bretagne. C'est en Bretagne en effet<br />

et non en Irlande que ce, tt deviennent ch, th. Suivant<br />

M. Rhys (2), les inscriptions oghamiques ou mieux ogmiques<br />

montent à deux douzaines environ. La plupart sont du Y^ et<br />

du VP siècle (l'inscription de Llanarth Cross dans le Cardiganshire<br />

et celle de Chapel on Caldy Island sont du IX^ siècle). Presque<br />

toutes sont accompagnées de légendes latines, les unes rendant<br />

plus ou moins exactement le sens de l'inscription oghamique,<br />

les autres sans relation immédiate avec elle. La plupart des<br />

inscriptions oghamiques en territoire breton appartiennent au<br />

sud du pays de Galles ; on n'en compte qu'une dans le nord<br />

du pays de Galles, deux dans le paj's de Devon , et une en<br />

Cornwall.<br />

Nous donnons par ordre alphabétique, la plus grande partie<br />

des noms contenus dans les inscriptions chrétiennes de Grande-<br />

Bretagne, en y joignant un court commentaire ou des rapproche-<br />

ments. Nous reproduisons en renvoyant à Hùbner [Inscriptiones<br />

Britanniœ chrisiianœ, Berolini, 1876) les lectures de M. Rhys<br />

dont nous mettons également à profit le commentaire (3).<br />

(1) Une fois lej; est représenté par /|\ placé à droite de la ligne.<br />

(2) Ehys, Lectures, p. 270.<br />

(3) Lectures on n-elsh phonologij, 2^ édit., appendice etjmssim. — Nons laissons<br />

de côté les noms qui sont manifestement gaéliques et ceux qui sont postérieurs<br />

au VJIe siècle.


— 42 -<br />

Suivant Hiibner, les inscriptions vont pour la plupart du VP<br />

au VIP siècle inclusivement. Quelques-unes paraissent être<br />

de la fin du V* siècle.<br />

Adiune (Rhys, n° 41). Peut-être le même nom que le nom <strong>gallois</strong><br />

moderne Eiddin (Myvyrian, Archœology of Wales, édit.<br />

Gee, 390-405, Rhys).<br />

Aimilini (Rhys, 22) ; aujourd'hui gall. ufel, Jlamme, chaleur,<br />

irl. oibell, si du moins l'orthographe ai représente l'ancienne<br />

diphtongue oi.<br />

Anatemori (Rhys, 15); d^anate, gall. enaid, âme, et de mâro,<br />

grand (Rhys), Hiibner, 147.<br />

Andagelli (Rhys, 55), cf. GeUan'i. Lib. Land., 138, 146,<br />

Rhys.<br />

Earcuni (Rhys, 54, Hiibner, 88) ; cf. le nom propre irl. Berchu,<br />

génit. Berchon (Rhys).<br />

Barrivendi (Rhys, 56 ; Hiibner, 88) ; composé de barr =<br />

*barsto-, soimnet, armor. et gall. bar (nom propre Henbar,<br />

Cartulaire de Redon) et de vendi , génitif latin de vindo-,<br />

blanc. Voir Vindomagus (c'est le nom ^oWoh Berwyn, Rhy->).<br />

Boduoci (Rhys, 47; Hiibner, 71), dérivé en oc- {âco) de bodu-.<br />

Voir Boduogenus. Cf. armor. Tribodu, Catbodu (Cartulaire<br />

de Redon), le <strong>gallois</strong> Elbodugo, Elbodu.<br />

Brocagni (Rhys, 69); cf. le nom gall. moderne Brgchaii, le<br />

le vieil arm. Brochan dans Ranhivchan (Cartulaire de<br />

Redon).<br />

Brohomagli (Rhys, 20, 15; Hiibner, 158). Brohomagli est<br />

pour un plus ancien Brocco-magli, gall. ancien Brochmael,<br />

plus tard Brochfael. Le second terme7naglos, irl. mal, prince,<br />

qu'il ne faut pas confondre avec l'irl. tnâel, gall. )noel, chauve,<br />

arm. 7noiiel et moal, entre en composition de nombreux noms.<br />

Cf. Maglocunus dans Gildas, gall. moderne Maelgwn, arm.<br />

Conmael^=cunomaglus, Maeltîetmet Tiernmael, etc. (Car-<br />

tulaire de Redon).


— 43 -<br />

Camelorigi (Kliys, 82; Hubner, 95; ailleurs Camuloris, Comu-<br />

lorigho^. Rhvs, 7). De camitlo-, voir Catmdodunum, et de<br />

riœ, roi.<br />

Cantiori (Rhys, 17; Hiibner, 135); le second terme est riœ.<br />

Cf. (Cartulaire de Redon) Canihoe, Canthoean.<br />

Carantorius (Rhvs, 48; Hiibner, 69); dérivé de caranl-. Voir<br />

Carantomagus (Gaule).<br />

Catacus (Hiibner, 35); dérivé de la racine cat-, cf. calu-,<br />

combat. Voir les composés gaulois en cahi- (voir gall. et vieil<br />

arm. Catoc, plus tard Cadoc : Pleu-cadeuc, plebs Catoci).<br />

Catamanus (Rhys, 6; Hiibner, 149; inscription d'après Hiibner<br />

de l'an 664 à 679). C'est le nom <strong>gallois</strong> Cadfcm (Cartulaire de<br />

Redon, Boicatman, pp. 45, 167, 173, 177), de cata avec<br />

voyelle affaiblie de catu-, combat, et de manos, homme? (Rhys)<br />

Catiri (Rhys, 44; Hiibner, 56?)<br />

Catotigirni (Rhys, 47; Hiibner, 71). Catotigirni est pour Catii-<br />

tigerni, roi, chef du combat, Tigernos, dès le VIP siècle<br />

tiern, est un dérivé de teg-, maison, famille, ty (vieux breton<br />

tig = *tegos) ;<br />

mael{= Tigei-nomaglos) ;<br />

arm. machiiern, titre de chefs bretons, Tiern-<br />

Uuiutihern^ * Vèsutigernos, etc.<br />

Caturugi (Rhys, 60; Hiibner, 231). Le second terme -rugi n'est<br />

pas clair.<br />

Caune (Rhys, 20; Hiibner, 158); cf. Caunus, Lib, Land. ; ce<br />

serait, d'après la Vie de Gildas écrite à Rhuys au XP siècle,<br />

le nom du père du saint, nSiWî à'Arechda.<br />

Clotuali (Rhys, 99; Hiibner, 230); de dot pour cluto-, illustre,<br />

et d'un terme valo- qui entre en composition de plusieurs noms<br />

propres : Dunwal, Tidwal, etc. Pour Clotuali, cf. Cluluual<br />

dans Ran Clutuual (Cartulaire de Redon).<br />

Clutorigi (Rhys, 80; Hiibner, 97, roi illustre?), en vieux <strong>gallois</strong><br />

Clotri, cf. arm. Clut-gen = *Clutoge)iOS (Cartulaire de<br />

Redon).<br />

Cocci (Rhys, 57), surnom de Lunarchi, le rouge, voir coccus<br />

(Grande-Bretagne)<br />

.<br />

.


_.. u -<br />

Conetôci (Rliy?, 9G, Hûbner, 12); rien de certain (cf. le <strong>gallois</strong><br />

conedd ou coniant dans go-gonecld ou go-goniant, gloire?<br />

Rhys?); cf. gaulois Con conneto-dumnus<br />

Corbagni (Rbys, 61), gall. mod. carfan'k, ensouple de tisserand,<br />

de même en <strong>armoricain</strong> ; Llancarfan, Nantcarfan (Rhys),<br />

cf. Corbalengi [Inscr. Brit. christ.).<br />

Cunegni (Rhys, 62; Hùbner, 232; probablement un génitif de<br />

Cvnagnos, devenu en arm. Cunan, Conan, en <strong>gallois</strong> Cinan,<br />

Cynan.<br />

Cuniovende (Rhys, 78); pour la racine et le sens, de cunio-,<br />

voir Cimopennius (Gaule) ; pour vende-, cf. Vindomagus<br />

(Gaule).<br />

Cunoceni et Cunocenni (Rhys, 40); cf. <strong>gallois</strong> Cincenn, arm.<br />

Conkin (Gartulaire de Redon).<br />

Cunogussi (Rhys, 5), <strong>gallois</strong> Cingusi et Cinust, arm. Uur-<br />

gost, Uuorgost (Gartulaire de Redon).<br />

Cunomori (Rhys, 94; Hiibner, 20), de cuno-, voir plus haut, et<br />

de mor, grand, voir Atepomari (Gaule). Cnnomor est aussi<br />

le nom d'un chef <strong>armoricain</strong> mentionné dans Grégoire de Tours.<br />

Cunotami (Rhys, 75). C'est peut-être un superlatif de cii-no,<br />

élevé, cf. Clutamus (Gaule), <strong>gallois</strong> Condaf, Cyndaf, arm.<br />

Cunatam, Conatmn, Condam, Cundamn (Gartulaire de<br />

Redon); Va est probablement une voyelle irrationnelle (gall.<br />

Dunnagiial pour Dumnagual = *diimnovalos) , cependant<br />

cî. Bîimalam'^. Uuoratam (Gartulaire de Redon).<br />

Gunovali (Rhys, 103; Hiibner, 2), gall, Cynioal, Conuual<br />

(Gartulaire de Redon).<br />

Curcagni (Rhys, 55), cf. Circan, Lib Land., p. 153.<br />

Dervaci (Rhj's, 37; Hùbner, 50), dérivé de dervo-, chêne ;<br />

derio, arm. dey^v, dero.<br />

.<br />

gall.<br />

Dobunni (Rhys, 85; Hùbner, 25), cf. le nom du peuple de<br />

Grande-Bretagne Ao/Souwot (Ptolémée).<br />

Drustagni (Rhys, 64; Hùbner, 20). M. Rhys compare le nom<br />

picte Droslan, Drosten.


- 45 -<br />

Dumnocenni (Rhys, 105, comté de Selkirk) ; ])0\iv diinmo- , voir<br />

Diimnorix (Gaule), pour ceni, cf. Cu7iocenni.<br />

Dunocati (Rhys, 29; Hûbner, 34), de duno-, citadelle; gall.<br />

dinas, arm. dinas, plur. dinastett (Dictionn. de l'Armerye<br />

au mot palais), etdecat-, voir plus haut Catacus (cf. Landine-<br />

galli dans Girald. Cambr. Rhys),<br />

Elmetiaco (Rhys, 14; Hùbner, Seùnetiaco, 146), surnom<br />

ôi^AUortu, probablement originaire d'Elmel [Yorkshire ou<br />

Carmarthenshire, Rhys).<br />

Enabarri (Rhys, 85). Le second terme est hœr, voir Barri-<br />

vendi.<br />

Ercagni (Rhys, 85), Erchan, Lib. Land., 146; gall. ercli,<br />

erchyU, terrible (Rhys). Ercilivi , Ercilinci (Rhys, 97)<br />

sont de même origine.<br />

Eterni (Rhys, 11); nom de lieu, <strong>gallois</strong> Llanedern; nom de<br />

lieu, arm. Lanedern (Finistère). Cf. Ettey^ni (Rhys, 71),<br />

Etcrnali (Rhys, 47).<br />

Fanoni (Rhys, 87; Hùbner, 25); cf. F^mm^c/ (Rhys, 82).<br />

Jouenali (Rhys, 11; Hûbner, 139); Jeuenali, Lib. Land.,<br />

louanaul; cf. louuan, Cartulaire de Redon,<br />

Litogeni (Rhys, 81; Hùbner, 98); cf. gaulois Litugenms,<br />

voir gall. Utimaur, frequens (Rhys); cf. arm, LitocX<br />

(Cartulaire de Redon); cf. Locu-liti, nom propre d'une<br />

inscription chrétienne de Grande-Bretagne (Rhys, 13;<br />

Hùbner, 23).<br />

Lovernaci (Rhys, 60); Lovernii (Rhys, 15; Hùbner, 147);<br />

cf. le nom du chef arverne Aouiûvtoç {Fragni. hist. grœc,<br />

édit. Didot, III, p. 260); comique lovern , renard, arm.<br />

louarn, irl. loarn (anglicisé en Lomé); plusieurs noms<br />

de lieux dans le pays de Galles sont désignés par le nom de<br />

Llywernog; cf. Bot-louuernoc (Cartulaire de Redon). Selon<br />

M. Rhys, louern serait pour un vieux celtique lulp'j-erno-<br />

et se rattacherait par conséquent au latin lupus'i<br />

Lunar[c]hi (Rhys, 57 ; Hùbner, 233).


- 46 -<br />

Maglagni (Rhys, 33; Hùbner, 114); dérivé de maglo-,<br />

maelan,<br />

conservé dans les noms de lieux <strong>gallois</strong> : Rhos<br />

Garth maelan; Ran melan (Cartulaire de Redon),<br />

Mag[l]i (Rhys, 19; Hiibner, 135); yow Brohomagli.<br />

Meli (Rhys, 8 ; Hiibner, 142) ; nom d'un disciple de saint Patrice ;<br />

gall. Melldeyrn (Rhys); cf. melio- dans Uuinmelio (Car-<br />

tulaire de Redon) ;<br />

<strong>armoricain</strong>s.<br />

Plu-Meliau, Plou-Miliau, nom de lieux<br />

Monedorigi (Rhys, 27 ; Hiibner, 128) : la montagne royale?<br />

de rig-, roi, et de monedo-, dérivé de raonid, montagne,<br />

gall. moderne mynydd, voir arni. monil, Winmonid<br />

(Cartulaire de Redon), arm. moderne, menez, mené, mine,<br />

mane.<br />

Nonnita (Rhj's, 79; Hiibner, 10); cf. le nom de lieu <strong>gallois</strong><br />

Eglwys Nynyd, l'église de Nonnita (Rhys) ; c'est le nom<br />

de la mère de saint Dévy, connue en Armorique sous le nom<br />

de Nonn.<br />

Ordous (Rhys, 31; Hiibner, 115); surnom de Corhalengos ;<br />

paraît avoir le sens à"originaire du pays des Ordovices.<br />

Orvite (Rhys, 3) ; conservé dans le nom de lieu gall. Ponlerwyd,<br />

transformé, dit M. Rhys, par les druidomanes en Pont-<br />

Derwydd, le pont du druide !<br />

Punpeius (Rhys, 48; Hiibner, 69); nom latin qui paraît avoir<br />

été familier aux Bretons; Poupaia est le nom d'une sainte<br />

vénérée en Armorique,<br />

Quenatauci (Rhys, 102; Hiibner, 3?); paraît gaélique,<br />

Rialobrani (Rhys, 64 ; Hiibner, 84). Pour brani, voir Branodunum<br />

(Grande-Bretagne). Le sens de rialo- n'est pas<br />

certain.<br />

Ricati (Rhys, 97); peut-être pour Riocati. Voir plus bas les<br />

noms <strong>armoricain</strong>s du YP siècle.<br />

Sabini (Rhys, 86); paraît être le latin Sabinus, conservé dans<br />

le nom <strong>gallois</strong> Hefyn cité par I\I. Rhys; cf. cependant le nom<br />

<strong>armoricain</strong> Sabioc, Cartulaire de Redon.


Saliciduni (Rhys, 39); M. Rhys, non sans vraisemblance, y voit<br />

un composé de salici-, <strong>gallois</strong> moderne helig, arm, halec,<br />

saule (latin salix, salicis), et de duno-, citadelle.<br />

S[u]belino (Rhys, 22); de su préfixe ayant le sens du français<br />

bien-, Cartulaire de Redon, hu-, ho- [hucar aujourd'hui<br />

hegar-), et probablement de helino-. Voir Cunobelinus.<br />

Senacus (Rhys, 10); dérivé de sen-, vieux. Voir Senones<br />

(Gaule). C'est peut-être le nom du moine Enoc pour Henoc<br />

de la vie de saint Samson.<br />

Sen[ni]lus (Rhys, 104 ; Hiibner, 1) ; dérivé de sen-.<br />

Senomagli (Rhys, 53; Hiibner, 92); Senemagli (Rhys, 21;<br />

Hiibner, 159); c'est le nom <strong>gallois</strong> Henfael qui a passé<br />

d'abord par une forme Henmail.<br />

Talori(Rhys, 65; Hiibner, 83); composé de tal-. Voir Mari-<br />

talus (Gaule), et de ri = rix.<br />

Tegernâcus (Rhys, 46; Hiibner, 58); arm. Tiarnoc (Cartulaire<br />

de Redon).<br />

Tigernomali (Rhys, 96; Hiibner, 9); c'est aussi le nom de<br />

l'évêque auquel est dédiée la vie de saint Samson. Vieil arm.<br />

Tiernmael et Maeltiern (Cartulaire de Redon).<br />

Tuncetace (Rhys, 77; Hiibner, 101); M. Rhys rapproche ce<br />

mot avec vraisemblance du <strong>gallois</strong> tynghed, destinée, qui<br />

pourrait donner un adjectif iynghedog; arm. ionquadur<br />

(Dictionnaire vannetais dit de l'Armerye, au mot destin).<br />

Tovisâci (Rhys, 22; Hiibner, 159); gall. moderne tyivysog,<br />

prince, dérivé en -c7co- d'un thème tovessu- {= *to-tœd-tu),<br />

guide, conducteur (Thurneysen, Revue celtique, Yll, p. 311).<br />

Trenacati (Rhys, 33; Hiibner, 114); ce mot paraît en <strong>gallois</strong><br />

moyen sous la forme Tringad, composé de trin, bataille, et<br />

d'un dérivé de la même racine que catu-, combat.<br />

Ulcagni (Rhys, 91 ; Hiibner, 14); on en retrouve la racine, sui-<br />

vant M. Rhys, dans les noms de lieux <strong>gallois</strong> Llech-ylched et<br />

Amm-îclc/i = amb-ulc.<br />

Valci (Rhys, 88; Hiibner, 30); cf. le nom <strong>gallois</strong> bien connu


Gwalch-mei et le nom <strong>armoricain</strong> Uiialc-moel, l'épervier<br />

chauve (Cartulaire de Redon).<br />

Vedomavi (Rhys, 47; Hùbiier, 71); pour le second terme cf.<br />

gall. maw, serviteur, et les dérivés <strong>armoricain</strong>s maoues, ser-<br />

vante, aujourd'hui femme mariée (cf. gioas, serviteur, aujour-<br />

d'hui homme marié en <strong>armoricain</strong>), mevel, serviteur.<br />

Vendesetli (Rhys, 12; Vennisetli, Rhys, 67); c'est le nom<br />

<strong>gallois</strong> Gwennoedyl. Le second terme sètlo- a donné en <strong>gallois</strong><br />

lioedl, vie, âge, arm. moyen hoazl, arm. moderne hoal (cf.<br />

Hoedl-monoc, Cartulaire de Redon).<br />

Vendubarri (Rhys, 45; Hùbner, 88); voir Barrivendi.<br />

Vendumagli (Rhys, 45; Hùbner, 64; Vinnemagli, Rhys, 21;<br />

Hùbner, 157) ; cf. le nom <strong>gallois</strong> Gioenfael, etc., et le nom de<br />

lieu <strong>armoricain</strong> Loc-Guenuael (année 1440, Cartulaire de<br />

l'abbaye de la Joie ; archives départementales du Morbihan).<br />

Veracius (Rhys, 9). Ce nom est peut-être le même que<br />

Weroc, nom du chef breton qui donna son nom au Vannetais<br />

occidental Bro-ive)'oc, plutôt que Broioaroc, plus tard<br />

Broerec.<br />

Victor (Rhys, 71), nom latin, mais dont un cas oblique a pu<br />

donner le nom <strong>armoricain</strong> Witltur.<br />

Vitalis (Rhys, 76); c'est le nom <strong>gallois</strong> Guitaul (Rhys, d'après<br />

Nennius).<br />

Vitaliani (Rhys, 76); cf. le nom <strong>gallois</strong> GuitoUaiin (Rhys,<br />

d'après Nennius).<br />

NOMS PROPRES DANS GILDAS<br />

(Édition Pétrie dans les Monumenta. litutorioa hritannica).<br />

Guneglase, nom d'un roi breton, au vocatif, d'après Gildas :<br />

Roma7ia lingua lanio fulve, cf. Cunclas dans le Cartulaire<br />

de Redon et Conglas.<br />

Gonane Aureli, vocatif du nom bien connu Ciman, Conan.<br />

Mag-locune, au vocatif; Cartulaire de Redon, Cun-mail. Voir<br />

BrohomagU.


Vortipori, vocatif; nom du roi des Demetas (Dyfed). Four po'ri,<br />

voir plus haut Porius.<br />

Uurtigerno. La forme donnée par les éditions est Giirthrigerno,<br />

• Vercingetoriœ,<br />

mais le nom se trouve sous sa forme réelle dans le plus ancien<br />

monument de Bède : Vurtigerno, de uur = gaulois ver, voir<br />

et de tigernos, voir Tigernomalus. Cf. le<br />

nom du saint <strong>armoricain</strong> Giuiihiern, à corriger probablement<br />

en Cunthiern, gall. Conthigirn = *Cuno-tigernos, ou en<br />

Gurtlàern.<br />

NOMS PROPRES ARMORICAINS [xf SIÈCLe)<br />

Bodicus (Greg. Tur., Hist., V, 16); cf. BoiuUcca, plus tard<br />

Budic. Ce nom est intéressant en ce qu'il montre que Vou<br />

n'avait pas encore passé partout à il, si du moins Bodicus est<br />

dérivé de Boud-.<br />

Canao (Greg. Tur., i:r/s^, IV, 4). Ce nom est à l'ablatif Canaone,<br />

ce qui indiquerait un thème en n-; par une coïncidence remar-<br />

quable le <strong>gallois</strong> cenaio, petit de chien, catuliis, a le pluriel<br />

en -on : cenaicon == ^canavones. Cf. Riceneu (Cartulaire de<br />

Redon).<br />

Gatihernus, nom d'un prêtre breton <strong>armoricain</strong> ;<br />

se trouve dans<br />

une lettre écrite vers la fin du règne de Clovis par trois évêques<br />

gallo-romains aux prêtres bretons Catihernus et Louocatus,<br />

publiée par l'abbé Dachesne dans la Revue de Bretagne et<br />

de Vendée, janvier 1885. Ce mot contient probablement la<br />

racine cat-, d'où catu-, combat, et iherno pour iserno-, fer.<br />

Iherno- prouve que 1'^ intervocalique avait déjà disparu chez<br />

les Bretons (Voir plus bas, à propos des spirantes).<br />

Conomorem (nom à l'accusatif) (Greg. Tur., Hist., IV, 4).<br />

Voir plus haut Cunoraori.<br />

Judicael [Chron. Fredeg., 78, Judacdile, au nominatif). Nom<br />

très commun en Armorique, devenu aujourd'hui Jezequel.<br />

Lovocatus. Voir Catihernus. Lovo- paraît être de la même<br />

4


— 50 —<br />

racine que le gall. leu-, l'arra. lou dans go-leu, gou-lou,<br />

lumière. M. Ernault explique louo par lion; on eût eu dans<br />

ce cas probablement levo; cf. Leuheniel, semblable à un lion<br />

(Cartulaire de Redon). Catos est un dérivé de la même racine<br />

que catu-, combat,<br />

Macliavus (Greg. Tur., Hist., IV, 4); probablement pour<br />

Magliaviis (Voir Maglagyii plus haut).<br />

Riocatus (Sid. Apollin., Ép., III, 9; IX, 9); cf. Ricati. Pour<br />

rio-, cf. Rigo-dunum (Bretagne).<br />

Riothamus, chef des Bretons auxiliaires de l'empereur An-<br />

thémius dans le Berry (Jordanes, Gelica, XL, 5).<br />

Warocus (Greg. Tur., Hisi., V, 16). Nom du fondateur du<br />

plus puissant des États bretons, le Vannetais occidental :<br />

i5ro-^{;eroc, ^ro-er^c de nos jours (voir Verâciiis).<br />

"Winnocus britto; Winnocus le Breton (Greg. Tur., Hist., V,<br />

22; VIII, 34). Nom d'un prêtre breton qui édifia d'abord les<br />

Turones par sa sainteté et ses mortifications, et mourut des<br />

suites de son intempérance.<br />

PÉRIODE iNÉO-CELTlQUK<br />

I — Son caractère — Son histoire<br />

Enjoignant à l'étude des trop rares monuments du vieux cel-<br />

tique l'analyse des sous du breton à l'époque des textes et leur<br />

histoire, on arrive à la conclusion que le breton avait conservé de<br />

son héritage indo-européen, à l'entrée de la période néo-celtique<br />

(V^ siècle), les sons fondamentaux suivants :<br />

Sonores. — Voyelles. — Los bi'èves a c o i u (ou français)<br />

n'avaient pas subi d'altération sensible. Parmi les longues cor-<br />

respondantes â devient dans le cours du V siècle o. L'ô flottait


entre ô et ïi (l'u français), \û long probablement entre il et i;<br />

. labe<br />

\è long était devenu 7 dès l'époque gauloise. L'T long était<br />

intact.<br />

Les diphtongues étaient arrivées à des sons simples : ai à è;<br />

ei à ë, ï; oi à ô, û; au, ou (comprenant ou primitif et eu) ko, û.<br />

Tout se réduit donc pour les longues et les diphtongues aux sons<br />

0, û, è, 7, au moins approximativement, car il devait y avoir<br />

bien des nuances dans la prononciation de sons d'origine si<br />

diverse.<br />

Le vocalisme du breton le rattache aux langues du sud de<br />

l'Europe, à l'italique et à l'hellénique. Il maintient, en effet, la<br />

distinction primitive des trois voyelles cï, ë, ô, comme le latin et le<br />

grec, comme le gaulois vraisemblablement et à l'exemple du gaé-<br />

lique (1), tandis que le germanique et le slave confondent a, ô.<br />

C'est ainsi que le breton n'a jamais transformé Vô des thèmes<br />

en en a; le <strong>gallois</strong> gwynn, blanc, au masculin, suppose<br />

= *vindo-s, le féminin est gicenn = *vindâ. Si Vô avait été<br />

changé en a, la forme du masculin serait en <strong>gallois</strong> gicenn :<br />

Va bref final, qu'il fût sorti d'r? long celtique ou emprunté, avait<br />

en effet la force de colorer en e Vi bref et en o Vu bref de la syl-<br />

précédente, cf. boch, joue, emprunté au latin buccd, forch<br />

= furcd, etc. Le breton maintient cette scrupuleuse distinction<br />

de Va jusque dans le traitement des diphtongues : ai a évolué<br />

en ë, oe, mais oi en ô, il; coet, bois, gothique haithi, latin bu-<br />

cëtum; Un, un, irl, oin, oen^='oinos, goth. ains. Malgré les<br />

variations produites par l'accent dans la quantité et la couleur<br />

des voyelles et les nombreuses formations nouvelles amenées par<br />

l'analogie, l'étude des variations vocaliques dans les mots de<br />

même racine, le prouve surabondamment. Ces variations exis-<br />

taient à l'époque de l'unité indo-européenne. Elles étaient en<br />

rapport avec le déplacement de l'accent. La série de Vë ou série<br />

des variations qu'éprouvent les mots contenant t? dans leur racine<br />

(1) H. Zimmer, Kcltkchc Stitdkn, Beilin, 1884, II, pp. 130 et suiv.


- 52 —<br />

ou leur suffixe est particulièrement instructive à cet égard. En<br />

grec, par exemple, cet e^peut disparaître ou faire place à un ô; de<br />

là pour la même racine trois degrés ^Jossibles : degré faible ou<br />

sans é, degré moyen avec e, degré fort avec ô, exemple : TrT-epôv,<br />

7r£T-o w«t, Tzor-â-oa«i; 'é-ltn-o-v, Isîtv-m, lé-lotiz-e', Comparez en latin<br />

tego, toga. On désigne la série par la voyelle que contient le mot<br />

au degré moyen ou normal. Le degré faible était dû primitive-<br />

ment au fait que l'accent abandonnait la racine à l'état normal ou<br />

moyen pour se porter sur une syllabe suivante. Il est à peine<br />

besoin de dire qu'en breton l'ancien état de choses a été profon-<br />

dément troublé, mais on en trouve encore des traces profondes et<br />

qu'il est d'autant plus important de remarquer qu'on est souvent<br />

tenté d'attribuer à ces variations vocaliques des causes plus mo-<br />

dernes et à confondre des phénomènes très anciens avec les effets<br />

de l'accent actuel dont nous aurons plus bas à exposer la nature<br />

et les lois. Dans la série de Vé, nous trouvons l'échange e, ô, sans<br />

qu'on puisse le considérer autrement que comme un débris de<br />

l'héritage indo-européen : ty, maison, irl. tech, vieux breton<br />

iig = *stegos; to, toit = *logo- {\'e de tegos a été modifié par le<br />

aspirant; pour to= togo-, cf. /fo, fuite, en <strong>gallois</strong>, emprunté au<br />

latin fuga). Ly dans gwe-ly, gwele, lit = ^s'^o?; indo-européen<br />

*leghos (1), mais lo, tombe = *log- cf. gaulois logan (2)<br />

(= *log-n1). La racine indo-européenne gvlien donne au degré<br />

moyen eev dans edw (3), au degré faible yv dans s-Tre-ipv-o-v, au degré<br />

fort yov- dans ^ôvo?. Cette même racine donne régulièrement en<br />

breton ben, degré moyen, dans le vieux breton du-beneticion,<br />

coupés, dans l'arraor. dispenn pour dis-benn, déchiqueter,<br />

mettre en pièces, dans kemener, tailleur, gall. cymmynior,<br />

coupeur, fendeur de ho\s, ^=*com-hen-wr; bon est un reste du<br />

degré fort dans bon-clusl, coup sur l'oreille, soufflet, en <strong>gallois</strong>.<br />

A 7r£T-o-p«t, penna = *pei-na — *pei-sna, répond le vieux breton<br />

(1) Thurneysen, Keltoromanisches, p. 66.<br />

(2) Whitley Stokos, Ccltic deolension, p. 44.<br />

(3) Devant e, gvh donne en grec 6, devant les voyelles oljscures o, r : ta.


— 53 —<br />

etn avec la perte régulière Ju j^ indo-européeti *[p)etnos,<br />

<strong>gallois</strong> actuel edn, arin. moyen ezn, arm. actuel evn, em, in;<br />

à Tzt-spov (degré faible) répond probablement le vieux breton<br />

aia)\ <strong>gallois</strong> actuel adar — *ptero- (la voyelle très réduite,<br />

réduite en quelque sorte à sa plus simple expression, a une<br />

tendance marquée à se colorer en a en breton ; de même pour<br />

ïe atone devant les liquides /, /•). Le sufïixe ter, qui à la<br />

forme faible est tr-, se présente au degré moyen dans le<br />

pluriel <strong>gallois</strong> brodyr, frères, arm. breuder, hreudeur =<br />

*bràtér-es, et probablement au degré faible dans le vieux<br />

breton motr-ep, tante, gall. modnjb, arm. moy. mozreh, au-<br />

jourd'hui moereb = *motr-iqvâ. A mons, raontis, à côté de<br />

pro-min-ere, e-minere, répond le vieux breton monid =<br />

*7nonjo, gall. actuel mynydd,, arm. mod. menez. Le degré<br />

faible (1) est difiicileraent reconnaissable en breton, en dehors<br />

des liquides et nasales sonantes. Il se montre d'une façon re-<br />

marquable dans le participe passé du verbe substantif de la<br />

racine bheu : bet, été = ov-ô;, indo-européen blw-to-s; mais<br />

bout, être = r^^j-ai-ç, indo-européen bhu-ti-s (cf. ffer = cov/jôv),<br />

forme également faible de la racine, mais qui a l'accent.<br />

Dans la série de Yâ [a, à, 6) nous relevons de dans l'irlandais<br />

aeher, mais ôc [âc) dans le vieux breton ar-ocrion, acérés; cf.<br />

latin deus et dce,'. L'<strong>armoricain</strong> rua, gall. rhyn, promontoire,<br />

tertre, doit être rapproclié du Vàixw prôiins, grec -poL-j-nt.<br />

Dans la série de \'c {a, ë, ô) nous trouvons pour la même<br />

racine le <strong>gallois</strong> Uaicn, pl,ein; arm. leun, haut vannetais lein =<br />

pianos, cf. latin plèniis, mais aussi llanic, haut vannetais lan,<br />

arm. lano, pleine mer; gall. llanv, action de remplir; le degré<br />

est représenté par l'irlandais linaim, je remplis. Il semble donc<br />

qu'on ait en celtique une série a, ï {ë) à.<br />

Dans la série a, 6, on peut citer dof, arm. don, même racine<br />

(1) Tliurne.ysen en cite un exemple certain : cosp, punition, irl. cosc. qui supposent<br />

tous les deus co(_mysqv-. racine seqv sous sa forme moyenne {seqvor).<br />

Renie cclt., VI, p. 315. Il y en a d'autres, d'ailleurs, non moins caractéristiques.<br />

è


- 54 -<br />

et même sens que le latin dom-ï-tus , à côté peut-être de daiof,<br />

arni. moyen deuff, gendre; le ^q\\o\^ gnaicd , habitué à = gnâ-<br />

io-s, et ad-nâ-hod, arm. moyen az-nd-vout, contenant la racine<br />

sous la forme gnd (on a donc ici la série à, à).<br />

Pour la série 6, ô, on remarque Mi, vache, bœuf = vieux<br />

celtique lôs, indo-européen gvôus, et beu dans le <strong>gallois</strong> beu-dy<br />

(vieux breton bou-iig], étable, maison à bœufs = bôvo- ou bovi-.<br />

Les liquides L r, les nasales m, n pouvaient être en indo-<br />

européen consonnes ou voyelles, ou mieux consonantes ou so-<br />

nantes au même titre qui, u. Comme sonantes, elles pouvaient<br />

former syllabe et porter l'accent. Ces liquides et nasales sonantes<br />

ont évolué différemment dans les différentes langues. En breton<br />

n sonant a doinié an après avoir été enl avec son de Ve différent<br />

de IV' l)ref ordinaire : exemple, indo-européen cnto-m, cent,<br />

grec s-zKTov, lat. cenium, breton cant, irl. cet = vieux celtique<br />

*cento-n; gali. ugain, vingt, arm. uge7it, vannetais vigent =<br />

lat. viginti pour vicenii, béotien Fh.uzi = indo-européen vicnti.<br />

L, r sonants se sont développés en 7n, U, re, le, dans les<br />

racines où ils étaient suivis d'un suffixe commençant par une<br />

consonne (1). Le vieux <strong>gallois</strong> rit, gaulois ritum dans Augiislo-<br />

ritum, est identique à l'allemand fu7't, et suppose un type^?r/o-,-<br />

rinfînitif <strong>gallois</strong> c^mr?/r/, arm. keineret, arm. moyen qucmret<br />

et quonjjret, covapret, supposent com-br-ti-; ce mot contient<br />

la racine ber sous sa forme réduite; la forme moyenne apparaît<br />

dans aber, embouchure; vieux breton aper (= ad-ber-)\ cf.<br />

brëlo- dans Vergo-bretos, et brâtu, gall. brawd, jugement (cf.<br />

di-frit, di-co-frit, irl. sreth = vieux celtique snta = indo-<br />

européen s7Ha, latin setnes, grec


main = (/y)/r7;/?rt (cf. latin palma)\ blaicd, ÎAv'me, ^vm. bleucl<br />

= *mlâiô-, à côté de l'irlandais melini, je mouds (1).<br />

A en juger par le <strong>gallois</strong> et certains effets que les liquides<br />

produisent sur les consonnes voisines, précédentes ou suivantes,<br />

il devait y avoir plus d'une sorte dV, l; r, l sourds existent<br />

actuellement en <strong>gallois</strong> sous la forme dans l'écriture d'r/?, Il (2).<br />

Consonnes. — Explosives sourdes, ou ténues, ou fortes :<br />

p, comme en gaulois, représente la gutturale vélaire q<br />

: <strong>gallois</strong><br />

ebol, arm. ebeul = *epal2S, dérivé de *epo = eqvo, cheval<br />

(latin eqvos = îVjroç). Les autres p appartiennent à des mots<br />

empruntés, le p indo-européen, initial ou intervocalique, ayant<br />

disparu dès l'époque du vieux celtique. Pt est devenu et, irl.<br />

eaeht, prisonnier, esclave, <strong>gallois</strong> caeth, arm. moyen caez,<br />

arm. moderne keaz, hés, kéh =. *cactos (latin captiis): t et<br />

c sont conservés.<br />

Explosives sonores, ou moyennes, ou douces :<br />

b, d, g<br />

représentent à la fois les explosives sonores primitives b, d, g, gv<br />

et les aspirées moyennes indo-européennes bh, dh, gh, gvh;<br />

b représente à la fois le b indo-européen, gv et gvh ; g entre deux<br />

voyelles est sans doute déjà spirant.<br />

Pour les combinaisons des consonnes entre elles, ténues avec<br />

ténues, spirantes avec ténues, moyennes avec moyennes ou<br />

spirantes avec moyennes, etc., les effets en sont surtout visibles<br />

à la période néo-celtique.<br />

Spirantes. — L'^ initial paraît ferme jusqu'au Yll^ siècle.<br />

h's intervocalique paraît de bonne heure avoir été transformé<br />

en z ou en spirante sonore, ce qui a amené sa disparition avant<br />

celle de 1'^ initial ; il a dû disparaître dans le cours du V^ siècle<br />

ou avant : Sabrina donne en anglo-saxon Severn; on a au<br />

contraire Treanta (Bède, Hist. eccl., 111, 24) pour Trisanto,<br />

(1) Pour hlaii-d, cf. Thurneysen, Kcltoromnnlsches, p. 4(;.<br />

(2) Cf. <strong>gallois</strong> rrys = h-njs = ah-rhyx, <strong>armoricain</strong> Priou = h R'iou = ah<br />

Rioiil Presel (Cartulaire de Redon) := Brrsel ; trin =rr drhi, et Frydain r=<br />

Brytain, etc.


— 56 -<br />

génitif T/5ior«vTwvoç (Ptolémée, II, 3); cf. CaiiJiernus pour<br />

Catisernus, voir plus haut. / et u consonnes paraissent s'être<br />

confondus avec / et v spirants.<br />

On peut ramener à deux principales les causes qui ont trans-<br />

formé le système 2:>ho7îétique du breton et ont amené la langue<br />

dans le courant du VIP siècle après J.-C. à peu près à l'état<br />

où elle est aujourd'hui :<br />

1° La transformation qui s'est opérée dans la nature et la place<br />

de l'accent ;<br />

2° La chute des syllabes finales.<br />

Les deux causes d'ailleurs sont arrivées à se confondre. Quoique<br />

l'efFacement des finales ait pu avoir lieu en dehors de l'accent, il<br />

n'en est pas moins certain que son action s'y est fait sentir et<br />

qu'il l'a précipitée et complétée, de sorte que l'accent reste l'agent<br />

principal de l'évolution du breton.<br />

Grâce aux découvertes de MM. Zimmer (1) et Thurneysen (2),<br />

les lois de l'accent en irlandais sont aujourd'hui bien connues.<br />

L'accent frappe dans ce groupe celtique toujours la première<br />

syllabe dans le nom simple ou composé, ainsi que dans le verbe<br />

simple; il est au contraire sur le second élément dans le verbe<br />

composé, excepté à l'impératif. Cette accentuation a-t-elle été<br />

commune à tout le groupe celtique? Thurneysen se prononce<br />

pour l'affirmative et cite quelques exemples qui ne sont point sans<br />

valeur en ce qui concerne le breton ; on peut les corroborer par<br />

d'autres. Il est vraisemblable qu'en breton comme en irlandais<br />

la première syllabe dans le nom et le verbe simple portait l'accent<br />

principal, l'aigu (3). La façon dont certains mots latins ont été<br />

traités semble, à cet égard, particulièrement instructive. Il est<br />

impossible de s'expliquer autrement le sort à'episcopus. Si on<br />

n'admet pas que la première syllabe ait porté l'accent en breton<br />

(1) H. Zimmer, A'elti.oche Stndien, II; Berlin 1884.<br />

(2) Thuruuysen, Revne celtique, VI, 129 et suiv. ; ibid.. HOO et suiv.<br />

(3) L'économie du verbe, quelque troublée qu'elle soit, permet de supposer<br />

que dans le verbe composé, comme en irlandais, l'accent fi-appait le second<br />

élément.


— 57 —<br />

et cin'episcopus ail été traité comme les polys^yllabes celtiques,<br />

on ne comprend pas que la syllabe accentuée en latin, c'est-à-dire<br />

l'antépénultième [evesque = episcopus) ait disparu; pour ex-<br />

pliquer escop, il faut supposer l'accentuation èpiscopiis, c'est-à-<br />

dire supposer que la voix s'est élevée sur la première syllabe, de<br />

façon à faire de la syllabe suivante une syllabe atone, pour re-<br />

tomber sur co- ; en d'autres termes, l'aigu, l'élévation de la voix<br />

portait sur e, et le principal accent secondaire sur co. Le<br />

traitement des anciennes pénultièmes brèves dans les trisyllabes,<br />

particulièrement dans les trisyllabes d'origine latine, s'explique<br />

facilement dans ce système. L'aigu étant sur la première et les<br />

finales étant en général les syllabes les plus atones et les plus<br />

maltraitées du mot, la voix retombait sur la pénultième brève ou<br />

longue; les mots latins nous paraissent avoir bénéficié de cette<br />

habitude : trinitas, gall. trinecl; civitas, gall. ciwed {civi-<br />

tatem chodocl, arm. moyen queaudet)', veneris gioener dans<br />

dydd-gwener ,<br />

digicener, vendredi; diaconus, diagon; opéra,<br />

ober; calamus, calaf; asmiis, esyn, asen; Redones, Rennes,<br />

Roazon; FeW^z, Vannes, Gicened; Namneies, l:^a.ntes, Naoned<br />

pour navned; *voxero =uche7^ ; vespero- =^ gousper, gosper ;<br />

numerus = niver (1), etc. On pourrait évidemment formuler ce<br />

phénomène autrement et dire que la posttonique brève non finale<br />

est conservée, mais ce ne serait pas une explication. Par le fait<br />

que l'aigu était sur la première et que la voyelle qui la suivait<br />

immédiatement était atone, il était arrivé en breton que l'accent<br />

secondaire principal était sur la pénultième. Dans les trisyllabes,<br />

nous venons de le voir, c'était en quelque sorte forcé. De même<br />

dans les mots de quatre syllabes, comme episcojms = escop,<br />

p)rébitèro pour presbytero, gall. pryfder. Dans les mots de plus<br />

de quatre syllabes, après s'être élevée sur la première syllabe,<br />

la voix reposait sur la longue qui suivait l'atone : curacastïna<br />

= corsenn (en passant par curacassina); hiimilitatem =<br />

(1) Les formes comme perigl, cnrnigl viennent de jjericlo-, rornifla.


— 58 —<br />

ufelldawd (1). L'accent secondaire étant devenu intensif et<br />

ayant concentré dans la syllabe qui le portait l'élévation et le poids<br />

de la voix, la pénultième à un certain moment a été particuliè-<br />

rement privilégiée. La chute des syllabes finales a eu ensuite pour<br />

résultat un déplacement de l'accent. L'ancienne pénultième est<br />

devenue la finale, aussi peu à peu l'accent l'a-t-il abandonnée.<br />

L'évolution du suffixe àco- est, à cet égard, particulièrement<br />

probante (2). Devenu oc en vieux breton, il se diphtongue en<br />

awc , en <strong>gallois</strong>, sous l'influence de l'accent, et conserve cette<br />

forme jusqu'à l'époque moderne. En <strong>armoricain</strong>, on le trouve<br />

dès le XP siècle écrit uc, puis eue [oc]\ dès le XIIP, on a ec<br />

[e muet IVançais) ; au XVP siècle, c'est cette orthographe qui<br />

prévaut; il en résulte que l'accent abandonnant le suffixe, l'o sorti<br />

d'r7 s'est peu à peu obscurci, puis a perdu de sa quantité jusqu'à<br />

devenir une voyelle sourde et brève; de même pour le suffixe<br />

tôt = int-, etc. Pour l'<strong>armoricain</strong>, cette évolution nouvelle de<br />

l'accent qui a consisté à abandonner toutes les finales modernes<br />

pour les pénultièmes modernes a eu lieu du XP au XVP siècle.<br />

Le dialecte de Vannes y a en partie échappé.<br />

L'accentuation ancienne lutte encore contre la nouvelle<br />

à l'époque des emprunts latins. Quelques-uns suivent l'ancienne,<br />

d'autres portent la marque de la nouvelle ; il est vrai que parmi<br />

ceux-ci un certain nombre sont de date plus récente et d'autres<br />

ont été refaits sur le type latin. Paradisus ou mieux paradèsus<br />

suit une évolution à peu près régulière dans le vannetais<br />

paraouèss, qui a passé par parazoes ; paradoes, parados est<br />

une refonte sur paradèsus . Le seul moyen de suivre la marché<br />

de l'accent nouveau, intensif et uniforme, c'est d'étudier les<br />

dégradations des voyelles.<br />

On peut ramener les phénomènes qui les atteignent à sept prin-<br />

(1) Si on n'admet pas que l'accent principal ait été sur l'initiale, on est forcé<br />

dans tous les cas d'admettre pour l'initiale une prononciation particulière et un<br />

semi-accent.<br />

(2) D'Arbois de Jubainville, Études rjraniinaticale.i, pp. 15 et suiv.


— 59 —<br />

cipaiix : 1° conservation de la voyelle accentuée ; 2° disparition<br />

des finales; 3'' disparition de la prétonique brève et abréviation<br />

de la longue, si elles ne sont pas initiales; 4° conservation<br />

de la posttonique brève ou longue, non en syllabe finale;<br />

5" décoloration de toutes les voyelles atones non disparues, en<br />

exceptant certaines voyelles en position ; 6° allongement de<br />

certaines voyelles brèves accentuées; 7" diphtongaison des<br />

longues accentuées.<br />

Depuis le V® siècle jusqu'à nos jours, la voyelle accentuée<br />

n'a pas toujours été la même. Il y a eu une époque où c'était<br />

généralement la pénultième primitive. En Armorique du XP siècle<br />

au XVP c'est la pénultième moderne qui attire l'accent. En<br />

<strong>gallois</strong>, la marche a été à peu près la même : le nom Cynan,<br />

arm. Conan, montre les trois étapes de l'accent; en breton,<br />

à l'époque du vieux celtique, il a l'aigu sur la première et le<br />

principal accent secondaire sur la pénultième, Cûnàgnos; il<br />

conserve cette accentuation assez longtemps pour que la chute<br />

du g ne produise aucun effet sur la valeur de l'a, la terminaison<br />

reste brève; l'accent secondaire l'emportant, c'est a qui est ac-<br />

centué ; cet accent étant intensif, Cunan tombe à Cynan, Vu<br />

s'affaiblit. A l'époque moderne, l'accent est sur la pénultième :<br />

en monosyllable la voyelle assourdie redevient claire. La voyelle<br />

accentuée aux YIIP-X^ siècles {Cinan, T^nntaut), finale ou<br />

pénultième, reste; dans les mots de deux syllabes, ancienne-<br />

ment des trisyllabes, la prétonique étant initiale n'est pas<br />

tombée, mais a subi cependant, notamment en <strong>gallois</strong>, comme<br />

on le voit par Cynan et bien d'autres mots, un certain assour-<br />

dissement, de sorte que c'est encore la pénultième ancienne,<br />

aujourd'hui la finale, qui a le mieux résisté; la pénultième<br />

actuelle représente soit l'ancienne antépénultième comme dans<br />

Conan, soit une autre syllabe : trinded = trinitatern,<br />

ufélldod = humilitatem. A l'époque moderne la finale ne<br />

disparaît pas, quoiqu'elle soit atone, mais elle est atténuée :<br />

triniot est aujourd'hui en <strong>armoricain</strong> trindet.


— 60 —<br />

Les finales consonnes ou voyelles ont toutes disparu. Le<br />

suffixe io- ia- accentué, disparaît en laissant comme trace<br />

une spirante dentale douce {th doux anglais) exprimée par d en<br />

vieux breton : novjo = vieux breton novid, gall. moderne<br />

newydd, arm. moderne nevez. Non accentué dans des conditions<br />

qui ne sont pas encore bien déterminées, il semble laisser i.<br />

LV final reste, mais ia voyelle qui le précède disparaît (1) :<br />

hreur, frère, arm. moyen hreuzr = *br(ltir. Le <strong>gallois</strong> hrawd<br />

a perdu l'r parce qu'il ne pouvait supporter deux groupes<br />

consonantiques formés par r dans la même syllabe {brotr) ;<br />

le fait analogue se produit en <strong>armoricain</strong> dans treusl, poutre,<br />

gall. irawst =*trosb'', du latin trâsirum pour iranstrum.<br />

La prétonique brève disparaît, si elle n'est pas initiale; on peut<br />

donner comme exemple tous les composés : hencass, plur. hen-<br />

cassou, antiquités, documents anciens = * send-cas ht-; arm.<br />

trindet = trmïfatem, etc. La longue s'affaiblit : gall. sdrhaet,<br />

outrage, irl. sârugud ^= *sâragéiu; gall. ffurf(7fe7i = firmà-<br />

7nentum; vieux breton mdcoer = mâcéria; vieux breton<br />

mësùr =z mesura pour mensura; si Ve n'eût pas été abrégé<br />

on aurait eu moesur comme on a eu onocoer, etc. (2).<br />

La posttonique brève est conservée. Nous en avons cité plus<br />

haut beaucoup d'exemples ; il serait facile d'en accroître le nombre.<br />

En syllabe finale elle disparaît : hreuzr = brâtir [breuder =<br />

br^atères) ; levr = liber {lizer = litterœ), etc.<br />

Les atones conservées subissent ou une certaine décoloration,<br />

ou un affaiblissement dans leur quantité. Les composés Cunobc-<br />

linos etMaglocimos contiennent le même terme cwio. Accentué,<br />

Vu reste intact : Maelgion; non accentué, mais conservé par sa<br />

situation, il descend à y [e muet français) : Cy^ifelin. Trindet,<br />

avec accent sur la première, montre le suffixe lot, décoloré et<br />

(1) Cette voyelle semble parfois conservée; en réalité, c'est une voyelle<br />

irrationnelle : carclmr = carcer.<br />

(2) Lorsque la disparition de la brève amène un groupe de consonnes antipathiques<br />

à la langue, une voyelle qui n'a rien d'étymologique apparaît -.postiléna<br />

adonné en vieux breton jiosto la in pour postloin.


— 61 —<br />

affaibli. Ce phénomène a pris une grande extension en breton<br />

moderne où un e peut représenter o, û, è, î et même f/ atones.<br />

L'allongement des syllabes brèves se réduit pour le <strong>gallois</strong> et<br />

aussi pour l'<strong>armoricain</strong>, au moins à l'époque du vieux breton, à<br />

l'allongement des voyelles brèves dans les monosyllabes non<br />

proclitiques terminés par g, ci, b, z (gall. dd, spirante dentale<br />

douce, se prononçant comme le th doux anglais), v (gall., /"dans<br />

l'écriture), n, l, quand ils n'étaient pas doubles ou accompagnés<br />

d'une autre consonne; pa,r les spirantes ch, th = ^ en armori-<br />

cain moyen, z, s en <strong>armoricain</strong> moderne, h, ch en vannetais<br />

(en syllabe finale), f (gall., ff dans l'écriture), 5 (1)<br />

: tad, père,<br />

avait une syllabe brève; sinon, son a fût devenu o; or, on<br />

prononce partout tâd; de même pour bèd, monde, gall. hyd<br />

= *bïtu. Si une syllabe vient se joindre au monosyllabe, la<br />

voyelle du monosyllabe en <strong>gallois</strong> reprend sa quantité : bëdd,<br />

tombe, mais bcddau, des tombes; tâd, père, mais tddau. La<br />

principale différence pour l'accent entre l'<strong>armoricain</strong> et le <strong>gallois</strong><br />

à l'époque moderne, c'est que l'accent <strong>armoricain</strong> allonge, en<br />

général, la syllabe qu'il frappe; d'où une seconde série de<br />

troubles vocaliques qui n'amènent pas la chute de la voyelle, mais<br />

la décolorent ou la renforcent.<br />

Parmi les syllabes longues, ê représentant soit è long latin,<br />

^'S\iai, ez celtiques, devient- oe, %oy, icé, loa : oed, âge, arm.<br />

oad (vannet. ivèd), a la même racine que le latin œias; coei,<br />

arm. koad (vannet. kwèd) = gothique haitlii, latin cètum dans<br />

bu-cètum ; pœna donne gall. poen, arm. poan (vannet. pivén] ;<br />

cëra donne gall. ctcyr, arm. koar (pron. kwar), vannet.<br />

kicér, etc. L'7 long, en hiatus, c'est-à-dire suivi d'une autre<br />

voyelle dans une autre syllabe, par suite de la chute d'une<br />

consonne, devient en <strong>gallois</strong> ai, en armor. oi, puis ou : haiarn,<br />

arm. ancien hoiam, arm. moà.evne houarn=i*ïsarno- (cf. daiar<br />

douar, claiar douar, gayaf gouaff, goanv). En dehors de<br />

(1) Rhys, Lectures, chap. ii.


— &2 —<br />

ce cas, ï, et ii long sorti à'ou, eu, ai, ô ne subissent pas d'alté-<br />

ration sensible dans l'écriture; à long ancien n'est diphtongue<br />

qu'en <strong>gallois</strong> : sous l'accent, il devient aw. En <strong>armoricain</strong>,<br />

accentué, après avoir été o, il est devenu eiL (ô). Lorsqu'il perd<br />

l'accent, il ton:ibe à e.<br />

Les effets de l'accent sur le système vocalique du breton ne<br />

sont point en réalité aussi destructeurs qu'on serait tenté tout<br />

d'abord de le croire, si on réfléchit qu'en dehors de la chute d'une<br />

catégorie de voyelles atones et de l'abréviation des longues non<br />

accentuées, ils se réduisent à l'allongement des brèves dans une<br />

classe de monosyllabes et à la diphtongaison de certaines<br />

longues. De plus l'abréviation des longues atones est restreinte<br />

forcément à un petit nombre de cas; elle ne peut se produire que<br />

rarement dans les monosyllabes et ne peut pas non plus être bien<br />

fréquente dans les polysyllabes. L'accent, en effet, va souvent<br />

à la longue, de sorte que l'abréviation ne peut guère se produire<br />

que s'il y a une longue à côté d'une autre longue.<br />

La chute des syllabes finales a été aussi atténuée par le fait<br />

que certaines voyelles disparues se révèlent encore à nous par<br />

l'action qu'elles exercent sur les voyelles des syllabes précédentes.<br />

Ainsi un J long final, quelle que soit son origine, colore en e,<br />

un a, un o précédent : sanctus donne sant, smicti donne sent,<br />

epiacopus donne escob, episcopi eskeh (gall. seint, escyh).<br />

Un a final colorera en e un l bref, en o un ïi bref: <strong>gallois</strong><br />

gicynn, blanche = *vindos, gwenn, blanche = *vmda. Ce<br />

dernier phénomène de l'action de Va final n'est plus visible géné-<br />

ralement en <strong>armoricain</strong>, parce qu'il a transformé de bonne heure<br />

î bref en e, et le plus souvent n bref en ô.<br />

A quelle époque l'accent est-il devenu intensif et a-t-il<br />

commencé à produire les effets que nous venons de décrire?<br />

Probablement dès le Y^ siècle, sinon avant.<br />

Au V siècle en effet Va long était devenu o; or, le latin<br />

nâtâlicia a donné nadolig et non yiodolic, ce qui montre que Va<br />

non accentué en <strong>gallois</strong> a été traité comme a bref; on peut faire


— «3 -<br />

des remarques analogues pour macoer, mesur, pregeih, etc. Un<br />

autre indice, c'est que l'affaiblissement des voyelles brèves ter-<br />

minant le premier terme des composés, premier pas vers leur<br />

disparition, se montre dès le VP siècle : Vendumagli, Vinne-<br />

7nagli pour Vindomagli; Catotigirni, Catamanus,^o\iY Catu-<br />

iigerni, Catumamis, dans les Inscriptions chrétiennes de<br />

Grande-Bretagne<br />

.<br />

A la même époque où se produit la réforme du système vocalique,<br />

on constate aussi l'évolution du système des consonnes.<br />

Réellement initiales, c'est-à-dire si elles ne sont pas précédées<br />

d'un mot avec lequel fasse corps le mot qu'elles commencent, les<br />

consonnes, jusqu'à nos jours, sont intactes, à l'exception des<br />

spirantes. S suivi d'une voyelle donne h : hen, vieux, irl. sen<br />

(VP siècle Seno-magli)\ sp donne /f = ffer, cheville du pied =<br />

Tyuûôv; sr donne /r .•<br />

froud., courant, ruisseau (cf. /oVtô-ç à côté<br />

dep-F-w= o-pFw); svdiOnne=^chw, gall. chwerw, arm. chouero,<br />

amère, irl. serh (pron. serv) = *svervos; scio donne chiv :<br />

gall. chwedl, conte, histoire, irl. scêl = vieux celtique scwetlo.<br />

V initial, au IX^ siècle, devient gic : Veneti donne Gicenet,<br />

vinurn gicin, etc. La fermeté des consonnes initiales s'explique<br />

tout naturellement par le fait qu'elles ne sont pas soumises aux<br />

mêmes influences d'assimilation que dans le corps du mot, et que<br />

l'expiration est particulièrement énergique dans la prononciation<br />

de l'initiale. Nous avons vu d'ailleurs qu'en exceptant le verbe<br />

composé la syllabe initiale a porté l'aigu; l, r initiale, par suite<br />

de l'énergie de la prononciation, sont devenues en <strong>gallois</strong> des<br />

sourdes; les moyennes, dans certaines parties du pays de Galles,<br />

aujourd'hui encore, font souvent l'effet de ténues : ce sont pro-<br />

bablement en réalité des moyennes sourdes.<br />

Doubles ou deux à deux, les ténues deviennent des spirantes<br />

sourdes : ce, tt, -pp deviennent ch, th (spirante dentale dure,<br />

= sac h; catta = cath, chat; cippus<br />

th dur anglais), /' .•<br />

= gall. cg/f,<br />

sacciis<br />

arm. keff; et donne ith, eth : lacté donne gall.<br />

llaeih, arm. moyen laez, arm. moderne leaz, lés, lèh. Précédées


— 64 —<br />

d'une liquide, elles ont le même sort :<br />

mardi, cheval =*>;?« rco-;<br />

portus donne porth, corpus corf. De même quand elles sont<br />

jointes à la spirante s : oc [es ou sa) donne oh : uchel, élevé =<br />

*ouxello-; ffer = (jfvpôv, baich, arm. bec h, fardeau = *faseis<br />

= *bliascis (1). L'écriture note le phénomène de l'aspiration des<br />

ténues dès le VP-VIP siècle {Brohomagli = Broceo-7nagli,<br />

Lunarehi pour Lunarci, mais dans la même inscription à côté<br />

de Lunarehi, cocci-). Ct a évolué en iih à peu près à la même<br />

époque, à en juger par le nom du roi picte Nailon (2) (pour<br />

Naithon), en irlandais Nechlan (Bède, Ilist. eccL, V, 21, à<br />

l'année 710). On peut en conclure que la spiration des ténues<br />

était en pleine vigueur au VP-VIP siècle, en vertu du principe<br />

que les mêmes causes produisent les mêmes effets, bien entendu<br />

dans le même groupe linguistique et dans les mêmes conditions.<br />

Si dans la prononciation c'était un fait accompli, la spiration des<br />

ténues dans l'écriture se traduisit d'une façon fort irrégulière.<br />

Dans le Cartulaire de Redon, la spirante dentale dure est écrite<br />

é, cl, th, s : Aithlon, Haillon, Hethlonus, enfin Heslonus<br />

(an 1021). Pour eh on a e ou h : menehi Crocon dans une<br />

charte de 842 et dans la même charte villa Crohon; dans une<br />

charte de 867, menehi Grocon et villa Groco.<br />

Le Diclionnaire topogymphique du Morbihan de Roseiizweig<br />

présente de nombreux exemples de cette irrésolution de l'écriture :<br />

Treihilkel, passage sur la Vilaine (XP siècle), est écrit en 1128<br />

Trehiguer, au XIP siècle Trehegel ou Treihilkel, en 1281<br />

Treiselguer ; cf. Treslerian pour Traelhlerian, port sur la<br />

Vilaine (1128); Trehlouen, Trelowen (IX^ siècle) et Tresloen<br />

(1063); Uuorathoui (846), Uuorasou (832-850), Uuorasoe<br />

(859-865), Uuarasouit (860). Dans des communes d'où le breton<br />

a disparu dès le XP-XIP siècle, le mot gicaz, vannet. givêh, ruis-<br />

seau, est écrit gués : Gueslan en Carentoir, Guévily [gues-vily],<br />

ruisseau en Noyal-Muzillac, etc. Dans les gloses (IX^-XP siècle),<br />

(1) Thurneysen, Kcltoromanlsches, p. 40.<br />

(2) Cartulaire de Redon. Naidan locus.


- G5 —<br />

on constate la même hésitation dans l'écriture. On remarquera<br />

que la spiration des ténues coïncide avec la chute des syllabes<br />

finales et des voyelles atones dans les conditions que nous avons<br />

exposées plus haut; si l'on réfléchit que la première condition pour<br />

que les ténues deviennent spirantes, c'est qu'elles soient deux<br />

à deux dans la même syllabe, et que la chute d'une voyelle a eu<br />

souvent pour effet d'unir dans la mémo syllabe deux ténues appar-<br />

tenant à deux syllabes différentes, on sera porté à supposer que<br />

les deux phénomènes sont en rapport plus intimes qu'on ne le<br />

pensait; hrocco par exemple, par l'affaiblissement de Vo, a dû<br />

être resserré en brocc pour devenir broc h.<br />

Entre deux voyelles, les explosives sourdes ou les ténues j9, t, k,<br />

ont été changées en explosives sonores h, d, g; les explosives<br />

sonores ou les moyennes h, d, la labiale m ont été changées en<br />

spirantes v, z {th doux anglais, gall. actuel dd), v; g a disparu<br />

après avoir été spirant; en d'autres termes, les moyennes, de<br />

momentanées sonores, sont devenues comme les voyelles qui les<br />

flanquaient des continues sonores. Comme l'a dit très bien<br />

M. Schuchardt {Romania, III, p. 3), « l'influence la plus natu-<br />

relle paraît être celle qu'une voyelle exerce sur la consonne qui<br />

la suit. Une voyelle a deux qualités essentielles, la sonorité et la<br />

durée; elle peut donc exercer de deux façons son influence assi-<br />

milatrice :<br />

elle peut changer une consonne sourde en sonore, ou<br />

une consonne explosive en continue (1). » L'affaiblissement des<br />

ténues en moyennes, et la transformation des moyennes en<br />

spirantes étant due à l'action assimilatrice des voyelles, la<br />

conclusion qui semble s'imposer, c'est que ces phénomènes ont<br />

eu lieu avant la disparition de l'une quelconque des voyelles qui<br />

flanquaient la consonne, c'est-à-dire à l'époque même où se<br />

produisait l'évolution des ténues en spirantes sourdes ; il est<br />

certain par exemple que si le t de Cunotamos n'avait pas été<br />

changé en d avant la disparition complète de Y 6, on aurait eu en<br />

<strong>gallois</strong> non pas Cyndaf, mais Cijnhaf, ut donnant nh. Toute la<br />

(1) Cf. Khys, Lectures, c. i.


— 06 —<br />

question se réduit à savoir si la voyelle très réduite, aussi affaiblie<br />

que possible, pouvait avoir l'effet assimilateur de la voyelle<br />

à l'état normal. Il est en effet certain, comme l'a montré M. Rhys,<br />

que dans beaucoup de cas, après la disparition de la voyelle dans<br />

l'écriture, il restait dans la prononciation une sorte de souffle<br />

vocalique capable d'empêcher le choc de deux consonnes. Si nous<br />

passons de la théorie aux faits, nous trouvons des exemples<br />

d'affaiblissement de ténues entre deux voyelles dès le IX« siècle :<br />

Tudian pour Tutian (814), Caduotal (82G) pour Catuuotal,<br />

Venedie (834) très fréquent, Uuodanau (834), Guoeduual<br />

(834), Guicoetuual (831), Guodanau, Guoscadoc (837), Ehetic<br />

pour Epetic (854), Tuduual pour Tutuual (857), etc.; il n'y<br />

a presque pas de liste un peu longue où on n'en trouve quelque<br />

exemple. Il semble d'autant plus difficile de songer à une dis-<br />

traction du copiste qui écrivait au XP siècle, que les mêmes faits<br />

se présentent dans les gloses (IX-X^ siècle) ;<br />

blinder pour blinter,<br />

dadl pour datl, cornigl pour cornicl, giànodroitou pour gui-<br />

notroitou, modreped pour moirepet, guhennid'^Qwv gupennid<br />

Si donc, dans l'écriture, en général les ténues entre deux voyelles<br />

sont fermes jusqu'au XP siècle, il n'en est pas de même dans<br />

la prononciation (1).<br />

Les moyennes ne sont peut-être pas toutes devenues spirantes<br />

à la même époque. G semble avoir été spirant de très bonne<br />

heure. Au VP-VIP siècle déjà, on le trouve écrit i, dans l'in-<br />

térieur du mot : Mailoc Britoniensis ecclesiœ episcopus<br />

(2^ concile de Braga en 572) (2). Que cet i ait eu souvent la<br />

valeur d'une spirante, c'est ce que prouve l'évolution du g en<br />

syllabe finale actuelle après r, l; il laisse un son spirant qui se<br />

traduit en <strong>gallois</strong> par y, a, en arm. par c'a : <strong>gallois</strong> eùy, eira,<br />

neige (une syllabe) = arm. erc'h [=*argja'^.); gall. gioyry :=<br />

(1) Dans l'introductiou à mon vocabulaire vieux-breton, ouvrage dont je ne<br />

me dissimule pas les défauts et que je songe à refondre, préoccupé de faire<br />

servir la linguistique bi'etonne à la critique des textes, je n'ai étudié que<br />

l'écriture et n'ai recherché que les lois de la langue écrite, ce qui m"a valu des<br />

critiques en grande partie fondées.<br />

(2) Cf. Tolistohoil et Tolistobogi, Andecomlogius (Gr. cclt., II, p. 48).<br />

.


- 67 -<br />

arm. gwerch de virgo; liela, cha.^ser = hem-olc'h ; daly, tenir<br />

= arra, dalcli; gwala, abondance = gicalc'h; caly, pénis =<br />

cale h; hera, tas = arm. hem (racine herg-)\ arra. felcli =<br />

latin lien — * splehen — * spleghen, irl. selg. Quelquefois le<br />

même phénomène se produit sans qu'il y ait r, l, devant le g :<br />

gall. Ile, lieu = arm. lec'h (cf. ^o,-), gall. doe, hier = arm.<br />

déc'h (=* d/ioghei?). Le g était donc devenu spirante / (1) ;<br />

dans<br />

l'intérieur du mot, il a laissé finalement assez souvent un i; à la<br />

fin du mot, il s'est durci, en <strong>armoricain</strong>, en c'h. Ce durcissement<br />

des spirantes en syllabe finale a été observé par Ebel, en comique,<br />

pour la spirante sonore th (2) [th doux anglais). Il se montre en<br />

vannetais dans le traitement de la dentale spirante sourde :<br />

finale, elle se transforme en spirante gutturale sourde; interne,<br />

elle descend probablement d'abord à z (spirante dentale douce)<br />

et disparaît. Par un phénomène analogue, on a dans ce dialecte<br />

gwerc''h virgo, mais au lieu de c'h, hj dans guirhiess.<br />

Pour le b, le Cartulaire de Redon marque beaucoup d'incerti-<br />

tude, mais les exemples du changement de b en v entre deux<br />

voyelles sont décisifs ; dès 834 Ratvili écrit Rahiili, aujourd'hui<br />

Ravili (3); Matbidoea. habituellement la forme Maiuedoe (pron.<br />

matvedoe)\ Uuorbili, mais Uiioriiili àesl97; Cobrantraoïioc,<br />

mais le plus souvent Cou7^antmonoc (cf. Couranigen); Uurvidoe<br />

et TJurbidoe ; Uuorgouan (pron. govan). Dans les annales<br />

d'Hincmar, à l'année 874, on trouve Rivilin = *Riobelmos. La<br />

disparition du b par sa fusion préalable avec u précédent dans<br />

duglas pour duvglas, diibglas, duliu pour duvliu, dans luird,<br />

jardins = *lubo-gortl, le fait que le b est manifestement employé<br />

(1) Le j spirant sorti d'i consonne n'évolue pas de même façon; il laisse aussi<br />

comme trace une spirante, mais une spirante dentale : monidd z= mon-jo-. Dans<br />

Fferyllt = Ferglljos, Vergilius (Rhys, Lectures), le ^ a été sans doute d'abord<br />

dd; on a aussi Fleryll. Il faut peut-être voir l'influence d'un _; spirant dans<br />

le comparatif <strong>gallois</strong> hajcs à côté de luiwdd, aisé ; dans T<strong>armoricain</strong> creiz, milieu;<br />

en face du <strong>gallois</strong> eraïdd.<br />

(2) BheÇBeitrdffe, V, p. 145.<br />

(3) On peut poser en principe que v est représenté par m et & dans le Cartulaire<br />

et jv par nu. Les exceptions sont des fautes de scribe ou des erreurs de<br />

lecture.


— 68 —<br />

pour V dans lagioso })iap di lob, le fils de Jupiter [Rw), ont aussi<br />

une signification toute particulière et ne peuvent s'expliquer<br />

que par une spiration déjà ancienne du h entre deux voyelles.<br />

D entre deux voyelles ne subit guère de changement dans<br />

récriture avant la fin du XP siècle; on comprend du reste que<br />

les Bretons aient dû être fort embarrassés pour la transcription<br />

de sons que l'orthographe latine ne leur donnait aucun moyen de<br />

traduire. C'est ainsi que Nennius transcrit souvent par d les<br />

spirantes dentales anglo-saxonnes (1). Ainsi s'explique l'écriture<br />

d pour y spirant; on ne peut guère songer à soutenir que le d<br />

sorti de jo dans novjo n'ait pas d'abord été une véritable spirante<br />

dentale. Il y a d'ailleurs un exemple à peu près certain dans le<br />

Cartulaire de Redon, dès 831, d'une dentale spirante douce rem-<br />

plaçant un d primitif : luscar [campo luscar) dans une charte<br />

de 831 est fort probablement pour ludcar ijdl) (2), il est à remarquer<br />

que la charte de 831 est un acte de vente d'un champ<br />

de la villa Botcatman conclu entre Gallo-Romains.<br />

Les moyennes deux à deux sont intactes : credi, croire, sup-<br />

pose un vieux breton cretim, qui est pour cred-dim (latin crec?o<br />

= *cret-dho); aher, embouchure = *abber = *ad-her-, etc.<br />

La moyenne précédée d'une spirante, au contraire, semble devenir<br />

spirante : *nizdos, latin nîdus, a donné en <strong>gallois</strong> nyth, arm.<br />

moderne neiz, vannet. néh, ce qui suppose à une certaine époque<br />

en vieux breton nitt ou mieux nizz, en donnant à z la valeur<br />

d'une spirante dentale douce; les deux spirantes sonores au-<br />

raient donné finalement une spirante sourde.<br />

Les exceptions qui semblent se produire au changement des<br />

ténues en moyennes ou des moyennes en spirantes, entre deux<br />

voyelles, sont dues généralement à l'influence de l'accent qui<br />

peut assourdir la consonne qui le précède immédiatement ou con-<br />

trarier son évolution; il développe dans l'écriture, en <strong>gallois</strong><br />

(1) Le livre noir do Caerm.arLlien transcrit la spirantu dentale scjiirde pai' th.<br />

le d non spirant par d et le d spirant par t.<br />

(2) On ne peut guère supposer lud-scar ; Iitd.srar aurait-i! (Faillcurs donné<br />

luscar dès cette époque ? C'est fort douteux.


- G9 —<br />

souvent et en <strong>armoricain</strong> parfois, une h entre cette consonne et<br />

la voyelJe qu'il frappe. M. Rhys a expliqué ainsi le <strong>gallois</strong> yedol<br />

tiré du latin pedâlis ; ou eût dû avoir pecldol, l'accent, selon lui,<br />

aurait élevé le d à t ; il vaut peut-être mieux supposer que l'ac-<br />

cent a empêché l'action assimilatrice des voyelles en introduisant<br />

entre d et la voyelle suivante une sorte de pause. On constate des<br />

faits analogues devant plusieurs groupes de suffixes : en <strong>gallois</strong>,<br />

devant les infinitifs en au, en <strong>armoricain</strong>, devant les infinitifs en<br />

aat, at, dans les deux groupes devant le suffixe du comparatif.<br />

La spirante sonore v devient ainsi f; cof, souvenir [v françaisj,<br />

mais coffdu, rappeler = covhau. Cette même action de l'accent<br />

est très visible sur la dentale d ; si l'accent précède, on a, en ar-<br />

moricain comme en <strong>gallois</strong>, assimilation du d à Vn précédent,<br />

diskenn, discynn = descendu; iynnu tenna = tendo; ffonn<br />

— funda, etc. Si l'accent suit, on a en <strong>armoricain</strong> et en <strong>gallois</strong><br />

un assourdissement qui se traduit en <strong>armoricain</strong> par t, en <strong>gallois</strong><br />

par- la disparition de la consonne à la suite de plusieurs dégrada-<br />

tions successives : candéla donne en arm. cantol pour cantoel,<br />

en gall. cannicyll (en passant par canthwyl, canwyl, et avec le<br />

report de l'accent sur la pénultième : cannicyll; cf. d'après<br />

M. Rhys, iymJior avec accent sur la dernière, mais tymmor<br />

avec accent sur la première). Devant l'accent le h est assourdi<br />

également en p en <strong>armoricain</strong> : co^^zp^'r, confluent, ^^onv comber<br />

suppose l'accent sur bér (gall. cymmer, qui a passé par cymher),<br />

compot = combot. Si le b n'est pas immédiatement devant l'ac-<br />

cent, il y a assimilation dans les deux groupes : Kemeret, arm.<br />

moyen quenvret, com-prei, gall. cymryd = comhrïti, cf. gall.<br />

cymmynicr, arm. Kemener (1).<br />

En résumé on peut conclure que l'évolution du système<br />

consonantique a eu lieu à la même époque que celle du système<br />

vocalique, que les trois grands phénomènes du changement des<br />

ténues en spirantes sourdes, des ténues en moyennes et des<br />

(1) Serait-ce à un fait ana!o;jne qu'on doit serch, amour, de *stc7-ffa. et mcrch,<br />

fille, de iiicrga, taudis qu'arc/cnto- donne -ariant?<br />

,


— 70 -<br />

moyennes en spiranles douces étaient accomplis au VHP siècle,<br />

qu'ils avaient dû se produire dans la période qui va du V"^ à la<br />

fin du VIP siècle ; l'orthographe des chartes du IX'' siècle est<br />

forcément encore indécise particulièrement dans la traduction<br />

des spirantes.<br />

A l'évolution des consonnes dans le corps du mot, simple ou<br />

composé, est intiment lié le phénomène de la mutation des con-<br />

sonnes initiales.<br />

Dans l'intérieur de chaque phrase ou proposition, il y a des<br />

mots qui sont unis entre eux par un lien particulièrement étroit;<br />

le substantif et son épithète, le substantif et le substantif régime;<br />

le groupe le plus intime est formé par la proclitique (article,<br />

pronom, préposition) avec le mot sur lequel elle s'appuie; elle<br />

perd son accent propre et ne fait qu'un avec lui. Dans ce cas,<br />

et à chaque fois que deux mots sont assez intimement unis pour<br />

former un véritable composé, un tout phonétique, la consonne<br />

initiale du second terme devient en réalité niédiale et par con-<br />

séquent doit être soumise aux affections que nous venons de<br />

reconnaître : affaiblissement des ténues^, t, k en b, d, g, aspi-<br />

ration des moyennes b en v, d en z [th doux anglais jusqu'au<br />

XVIIP siècle, en Armorique), m en v, dans la plus grande partie<br />

de l'Armorique s en ;:; (g disparaît) entre deux voyelles ;<br />

changement des ténues en spirantes sourdes, lorsqu'elles sont<br />

deux à deux dans la même syllabe, conservation des moj^ennes<br />

lorsqu'elles sont doubles. En général la proclitique dont la<br />

terminaison n'est pas modifiée par des questions de genre et qui<br />

provoque l'affaiblissement des ténues provoque aussi l'aspiration<br />

des moyennes; celle qui cnuse l'aspiration des ténues cause au<br />

contraire la conservation des moyennes ; c'est que dans le<br />

premier cas la proclitique était terminée par une voyelle, dans<br />

le second cas par une consonne, auquel cas la consonne finale<br />

s'assimile à la suivante et amène son redoublement : or, la<br />

ténue redoublée s'aspire, la moyenne redoublée se conserve. La<br />

véritable explication de ces divers phénomènes a été donnée par


— 71 -<br />

M. Schuchardt {Romania, II, pp. 1 et siiiv.) (I). Ils se retrouvent<br />

avec la plus frappante analogie dans le dialecte sarde de Logudoro.<br />

Schuchardt les résume ainsi : l'initiale est en position faible<br />

(affaiblie) après les voyelles; l'initiale est en position forte<br />

(conservée ou redoublée) :<br />

1» après une pause oratoire (dansée cas<br />

pas de composition), 2° après des consonnes qui se prononcent<br />

réellement ou après des consonnes qui ne se prononcent plus,<br />

mais d'habitude s'écrivent, exemple : bénit praestu [venit<br />

prœsto), prononcez beniprestu; heni yrestu {veni py^esio],<br />

prononcez heni hrestu; bénit ipjse, prononcez henid ijjse.<br />

MODIFICATION DES TENUES INITIALES<br />

Position forte<br />

(Consonne originaire conservée<br />

ou renforcée).<br />

Position faible<br />

(Consonne originaire affaiblie).<br />

Sas cosas. Una g osa.<br />

Sos poveros. Su boveru.<br />

Sos tempos. Su dempu.<br />

Sos fizos. Su vizii [fdius).<br />

Sos boes. Su oe [bove).<br />

Sos giaos (pour ghiaos) Su jau [clavus]<br />

(1) Cf. Ebel, JBeitrage,\, Coriiica; J. Ehys, Lectures; d"Arbois de Jabainville. —<br />

M. d'Arbois de Jubainville a exposé dans un livre des plus utiles à consulter<br />

pour le breton moderne (^Études ijrainmaticales sur les lanr/ues celtiques) un<br />

système différent sur l'aspiration des consonnes initiales. Selon lui, une loi des<br />

langues celtiques, c"est que l'on peut remplacer une longue par une brève, quand<br />

on double la consonne qui suit, Britto = Br'ito. comme cuppa ^ cûjja. La proclitique<br />

primitivement longue est devenue brève en redoublant la consonne initiale<br />

suivante et a ainsi provoqué Taspiration. Ce système soulève plusieurs objections.<br />

Tout d'abord, il eût fallu prouver que cette loi existe en celtique ; le fait se produit<br />

en latin, assurément, mais seulement lorsque l'accent frappe une voyelle longue ;<br />

or. tout justement, dans le cas des consonnes initiales, ce sont généralement des<br />

mots non accentués qui précèdent. De plus, dans ce système, il n'y aurait que<br />

des longues primitives à pouvoir produire l'aspiration de l'initiale, ce qui est<br />

contredit par des faits, comme athi, et toi, en <strong>gallois</strong> pour ucti. Les longues<br />

produisant l'aspiration, devraient aussi être abrégées dès l'époque du redoublement<br />

; or, le pronom féminin en <strong>gallois</strong> s'écrit encore diphtongue : ci thad,<br />

son père. Une autre grosse difficulté, c'est qu'on est obligé, si l'on suit M. d'Arbois<br />

de .Jubainville, d'admettre plusieurs faits d'analogie dont on ne voit pas la<br />

raison. Sur le principe de la mutation des initiales, le système de M. d'Arbois<br />

est naturellement celui de tous les celtisants. Sur la date des mutations, M. d'Arbois<br />

admet l'écriture comme critérium.<br />

.<br />

.


MODIFICATION DES MOYENNES<br />

(Consonne renforcée).<br />

Sas giannas (pour r////).<br />

Sos ddepidos.<br />

Sos mmu7'os.<br />

Sos nnostros.<br />

Duos rrcgnos.<br />

(Consonne oripcinaire).<br />

Sa janna {janua).<br />

Sa depida [dehitum]<br />

Su tniiru.<br />

Su nnostru.<br />

Unu regnu.<br />

La seule différence qu'il y ait entre le breton et le dialecte<br />

sarde, au point de vue des initiales, c'est que la ténue renforcée<br />

ou redoublée en breton, devient spirante sourde et que la<br />

moyenne entre deux voyelles devient spirante sonore. Prenons<br />

comme exemple le pronon possessif féminin he, le masculin lie,<br />

tous les deux proclitiques et faisant corps avec le substantif<br />

auquel ils se rapportent. Ces deux proclitiques sont d'anciens<br />

génitifs; le féminin a été autrefois terminé par un ,s, le masculin<br />

par une voyelle.<br />

(En parlant d'une femme).<br />

Hé chein (= he kkeiu).<br />

Hé fenn (= he ppenn) .<br />

Hé zéod[ei ihafod en galloi:-<br />

= he tteod).<br />

He gar (= he ggar).<br />

He bréach (= he bhréacli]<br />

He dourn (= he ddourn).<br />

He mipien (= he 7nm.ipien).<br />

He gwélé {= he ggvélé).<br />

.<br />

(En parlant d'un homme).<br />

Hégnn{U)vme rad. kei)i)<br />

He benn {jienn).<br />

He déod [iédd).<br />

MOYENNES<br />

He haroii char (form . rad . ga) •)<br />

Hevréac'h (breach).<br />

He zoiom (dourn).<br />

He vipien [mipien).<br />

Hé wé lé {gwélé).


- 7;},—<br />

On le voit, hé féminin ancien génilif en s (1) amène le redou-<br />

blement et par conséquent l'aspiration des ténues, le redoublement<br />

et par conséquent la conservation des moyennes; he masculin<br />

ancien génitif terminé par une voyelle, mettant par conséquent<br />

l'initiale du mot suivant entre deux voyelles, cause également<br />

l'affaiblissement des ténues et celui des moyennes, ou plutôt<br />

la transformation des moj^ennes en spirantes sonores. En somme,<br />

tout revient à Yassimilation : assimilation de la consonne<br />

finale à l'initiale, et comme conséquence redoublement de cette<br />

dernière; assimilation de l'initiale précédée et suivie d'une<br />

voyelle au milieu vocalique dans lequel elle se trouve placée.<br />

Il peut arriver, comme l'a remarqué Ebel, que par la chute<br />

d'une voyelle finale, une sourde forme actuellement la finale;<br />

cette sourde peut agir sur la moj^enne initiale suivante et la<br />

changer en ténue; c'est ce qui est arrivé, par exemple, en<br />

<strong>armoricain</strong> pour le pronom possessif de la deuxième personne<br />

du pluriel, Ito, en moyen breton hoz ou Jios ; cette consonne<br />

finale provoque actuellement le changement de b, d, g en p, /, k :<br />

ho py^eur, votre frère, pour ho hreur. On peut ranger dans<br />

la même catégorie de phénomènes l'accommodation d'une<br />

consonne finale actuelle à la consonne initiale suivante : lavaret<br />

cVin, dites-moi, se prononce lavarctin. De même, suivant Ebel,<br />

ce n'est pas Ys primitif du substantif masculin qui conserve<br />

l'initiale suivante, mais sa terminaison la plupart du temps<br />

consonantique après la chute de la désinence. Comme le fait<br />

remarquer l'illustre celtisant, les différentes affections de la<br />

consonne initiale sont causées par différents facteurs qui ont<br />

exercé leur action à différentes périodes de l'histoire de la langue.<br />

Il est venu un moment où la terminaison actuelle a exercé<br />

son action comme l'ancienne, mais naturellement suivant des<br />

lois phonétiques différentes; quelquefois les deux influences<br />

(1) Whitlej Stokes, Celtlc dcclcnnion. p. 105 ; le fait est prouvé pour l'irlandais<br />

comme pour le breton.


se croisent (1). Mais en dehors de ces cas faciles à reconnaître<br />

de l'influence de la terminaison moderne et dont la provection<br />

des moyennes en ténues est l'exemple le plus caractéristique,<br />

les mots qui provoquent l'affaiblissement des ténues et des<br />

moyennes étaient primitivement terminés par des voyelles;<br />

ceux qui amènent l'aspiration des ténues, la conservation des<br />

moyennes, étaient terminés par une consonne. Une condition<br />

essentielle pour que les ténues soient aspirées, étant non<br />

seulement qu'elles soient deux à deux, mais encore dans<br />

la même syllabe, il ne faut pas s'étonner de rencontrer pour<br />

la même particule dans les différents groupes bretons certaines<br />

divergences ; en <strong>gallois</strong> par exemple, ac, et, en s'unissant avec<br />

une ténue, l'aspire : a ihi, et toi; en <strong>armoricain</strong> on a a ti : c'est<br />

qu'en <strong>armoricain</strong> l'union d'ac et de ti n'a pas été assez intime<br />

pour que les deux mots n'en fassent qu'un.<br />

Une remarque plus importante encore à faire, c'est que si le<br />

principe est le même pour le traitement des initiales que pour le<br />

traitement des médiales, et les lois semblables, le résultat n'est<br />

cependant pas entièrement identique. Dans le corps du mot, par<br />

exemple et dans acti fût devenu, dans tous les dialectes bretons,<br />

ith, eth : on eût eu aithi, aethi. Cela provient de ce que de la<br />

flnale à l'initiale le lien est moins étroit, le contact plus lâche,<br />

l'action moins immédiate que dans l'intérieur du mot. Cet<br />

exemple nous révèle aussi la cause réelle de l'aspiration de la<br />

ténue initiale : athi suppose en effet comme degré antérieur,<br />

non pas acti, ayji qui eût donné aethi, mais atti (cf. cath. chat<br />

z=i*catta, mais laetli, lait = lacté). La consonne finale tombait<br />

donc en renforçant, redoublant la ténue initiale.<br />

(1) L'aspiration du h initial après l'article masculin est un phénomène<br />

du même genre que ceux que nous exposons plus bas : Talhouct, Penlionet,<br />

pour Tal-coet, Pcn-coet. Il est fort probable que c'est l'aspiration de l'initiale<br />

qui a produit la transformation de n final de l'article an en r. La prononciation<br />

de cette « était fort diiiicile devant une aspirée ; au féminin le g disparaissait<br />

aussi, et il se produit encore, dans ce cas, une véritable spirante sonore ; c'est<br />

peut-être même par le féminin qu'a commencé le changement d'/i'en r.


A quelle époque a couitnoucé l'évolution des consonnes ini-<br />

tiales? Logiquement elle a dû avoir lieu en mèn:ie temps que<br />

celle des consonnes médiales, à moins qu'on ne prétende que les<br />

proclitiques sont de date récente en breton, théorie qui trouverait<br />

sans doute peu de partisans. De plus, suivant la remarque de<br />

Schuchardt, en ce qui concerne les ténues renforcées, ce renfor-<br />

cement a dû être contemporain de la chute de la consonne finale;<br />

il a pu même lui être antérieur; par exemple, dans tri fenn.<br />

trois têtes, qui a passé par bn ppenji = Iris penn-, le redouble-<br />

ment de pp a dti se produire ou avant la chute de Vs final, ou en<br />

même temps, mais on ne concevrait pas qu'il ait pu avoir lieu<br />

après. Or, la chute de 1'* final a dû avoir lieu, au plus tard, au<br />

VIP siècle. La mutation des initiales en <strong>armoricain</strong> ne s'écrit<br />

régulièrement que depuis le milieu du XVIP siècle; tandis que<br />

celle des médiales se transcrit régulièrement dès le XP. Cette<br />

anomalie n'a rien qui doive nous surprendre. L'initiale n'est<br />

atteinte que momentanément; la plupart du temps elle recouvre<br />

sa liberté, et par conséquent sa valeur propre, son état primitif.<br />

Il n'y a d'exception que pour les mots qui sont habituellement en<br />

composition ; pour ceux-là seuls la langue pouvait avoir quelque<br />

hésitation. Aussi remarque-i-on qu'en moyen breton ces mots<br />

sont souvent écrits avec ta mutation devenue Vétat habituel<br />

de V initiale; par exemple, le verbe é7re de la racine hlieu, presque<br />

toujours précédé des particules ez ou a, est écrit par v et non<br />

par b; l'écriture lioarais pour coarais du Catholicon en offre un<br />

exemple curieux. Aujourd'hui encore vous pourriez demander<br />

vainement à bien des Bretons quel est le son initial de ce mot;<br />

la raison en est qu'il ne se présente guère qu'accompagné de<br />

l'article. Par une coïncidence singulière, en <strong>gallois</strong> aussi il a<br />

perdu son état primitif; on le trouve dans les dictionnaires à la<br />

lettre g : y garaicys; il était féminin et changeait par con-<br />

séquent sa ténue initiale en moyenne. Le <strong>gallois</strong> écrit les muta-<br />

tions dès le XP-XIP siècle; on trouve, à ce point de vue, dans<br />

le livre noir de Gaermarthen, la langue à peu près dans le même


- 76 —<br />

état qu'aujourd'hui. M. Schuchardt remarque qu'à Sassari les<br />

initiales sont soumises aux mêmes mutatio7is qu'à Logudoro,<br />

mais qu'elles ne s'écrivent point.<br />

En dehors de l'analogie et de la logique, nous pouvons relever<br />

dans l'écriture des exemples très significatifs de mutation initiale<br />

à toutes les époques, depuis le IX^ siècle. On n'a qu'à ouvrir le<br />

Dictionnaire topogro.phique du département du Morbihan,<br />

par Rosenzweig, pour voir que les noms de lieux formant des com-<br />

posés syntactiques dont le premier terme est un masculin laissent<br />

intacte l'initiale de l'adjectif qui le qualifie : ty bihan [ty est un<br />

ancien neutre devenu masculin). Est-il féminin, l'affaiblissement<br />

se produit : Guerveur pour Guermeur. Dès 797, nous relevons<br />

un exemple indiscutable de cet état de choses : ran TJilian en<br />

Carentoir, ou la parcelle de Bilian; ran était un nom commun<br />

employé couramment dans le sQns.àevilla; le même ran Vilian<br />

est traduit dans trois chartes (826, 868-871) par villa Bilian :<br />

ran était féminin. Les noms de la partie du Morbihan qui a perdu<br />

le breton dès le XP-XIP siècle nous conservent des traits précieux<br />

de la phonétique de cette époque, particulièrement ceux pour<br />

lesquels il n'y avait pas de tradition officielle : Trévillant (lisez<br />

Tré-vihan) en Lizio, Trevenalet (lisez Tre-venalec) en Guégon;<br />

Trégouet en Béganne, Sérent; Tregadoret en Loyat; Trevras<br />

en Billio; Brenvyan en Muzillac (charte de 1278) (1); Kerue-<br />

nazleuc (charte de Lestiala, près Pont-Labbé, 1389) (2); an goez<br />

vihan, 1450, anmaesmeur, 1439 (Lestiala). Dans le plus vieux<br />

texte <strong>gallois</strong> (IX" siècle), les annotations à l'évangéliaire de saint<br />

Ceadda, conservé à Lichfield et publié en appendice au Cartulaire<br />

de Landaff, on trouve di bant pour dipant; isem hichet [hi cet);<br />

dans les gloses d'Oxford (IX^-X" siècle) o'r garn, medio, pour<br />

o'r carn. Comme nous l'avons fait remarquer plus haut, ce n'est<br />

(1) Chartes de l'abbaye de Priùrcs. Archives Rosenzweig (copie faite en 1648<br />

et 1768, par dom Guillaume Gautier).<br />

(2) Ces chartes sont la propriété de 51, A. de la Borderic, qui nous les a très<br />

obligeamment communiquées.


- 77 -<br />

pas en général ïs final des noms masculins qui conserve la<br />

consonne initiale du nom suivant; c'est la terminaison conso-<br />

nantique actuelle; mais dans de vieux composés syntactiques,<br />

l'action de 1'^ final se traduit par l'aspiration de la consonne<br />

suivante; au lieu de Pou-caer [pagus castri) on a dès 871<br />

Poucher pour Pou-caer^ (Cartulaire de Redon, p. 199); plus<br />

tard Poher; citons encore en 1282 Penhuel pour Penkoel;<br />

Talenhouet 1255 (1), Quenhouet 1272, 1273 Kenquoijt (2),<br />

Alain de Quenhouet 1272(3), Talhouel 1274 (4), etc.<br />

De ces faits et des raisons exposées plus haut, il faut conclure<br />

que le phénomène de la mutation des consonnes initiales est<br />

contemporain de l'évolution des consonnes dans l'intérieur du<br />

mot; or cette évolution doit avoir eu lieu en même temps que la<br />

transformation du système vocalique. A la fin du VIP siècle,<br />

ou au début du VHP, la langue était donc, dans ses traits<br />

essentiels, arrivée à l'état que l'on caractérise par le terme de<br />

néo-celtique.<br />

II — Divisions<br />

On distingue dans l'histoire du breton <strong>armoricain</strong>, à l'époque<br />

néo-celtique, trois périodes : la période du vieil <strong>armoricain</strong>, du<br />

VIP-VIIP siècle au XP siècle; celle du moyen <strong>armoricain</strong>, du<br />

XP au XVIP siècle; celle de l'<strong>armoricain</strong> moderne, à partir du<br />

milieu du XVIP siècle.<br />

Le vieil <strong>armoricain</strong> n'offre d'autres documents que des chartes<br />

et un certain nombre de gloses. Il a les traits essentiels de l'armo-<br />

ricain moderne, mais les mutations des consonnes médiales ne<br />

s'écrivent que rarement; à plus forte raison, l'écriture ne<br />

transci'it-elJe pas celles des consonnes initiales, excepté dans des<br />

(1) Chartes de Prières.<br />

(2) Eosenzweig, Dictionnaire tojJograpMqne (duclié de Rohan- Chabot).<br />

(3) Archives du château de Kerguéhennec (original),<br />

(i) Ibid. (original).


— 78 -<br />

cas particuliers et assez rares. Toutes les finales sont tombées.<br />

La déclinaison n'existe donc plus en réalité (1). La linguistique<br />

retrouve cependant en breton la plupart des radicaux ou thèmes<br />

que nous avons signalés en gaulois. Quant aux cas, plusieurs<br />

peuvent facilement se reconstituer : laer, voleur, arm. moyen<br />

lazr=latro; laeron, arm. moyen lazron =^latrones ; aer pour<br />

naer, serpent, arm. moyen nazr^ natrô, naeron, nazron^^<br />

*natrones; breur, arm, moyen breuzr ^ hrâtir ; hreuder =^<br />

*brâtères; nos, nmt = nots =*7iocis; henoas, vann. henoah,<br />

gall. henoeth, supposent un cas oblique nocti; ki, chien, irl.,<br />

où, mais plur. con,gall. cwn = cûn-es; gall. lleng = legio; lleoa<br />

dans caer-lleon = legionum; choed = civitas, chvdod =<br />

civïtatem (arm. queaudei). Le pluriel en ou- remonte à une<br />

forme en ev-es, ov-es, et représente le pluriel de la déclinaison<br />

en u- (cf. jSkti^écî = jS«(7£)iF£ç) . Le nominatif pluriel en ï se trahit<br />

dans des formes comme sent, des ssiints = sancti, à côté de sant,<br />

un saint = sanctus. La déclinaison masculine se distingue très<br />

nettement de la féminine, par l'action que la voyelle longue (2)<br />

de cette dernière exerce sur les substantifs ou les adjectifs sui-<br />

vants : Uj bihan {ty = *siegos); mais ran vihan {r(m=^*ran7iû);<br />

den bihan, petit homme; maoues vihan, petite femme. C'est le<br />

nominatif qui, généralement, a persisté en breton; quelquefois<br />

il semble que ce soit le thème lui-même; par exemple, pour mis,<br />

irl. nom, me = (thème mèns-]\ ewin, ongle, irl. nom. i7iga, etc.<br />

Il faut supposer pour ces mots un ancien nominatif refait sur le<br />

thème et suivant l'analogie des autres cas, comme pour le latin<br />

mensis. L'adjectif en <strong>gallois</strong> porte encore aujourd'hui l'empreinte<br />

de l'époque où masculin il était en o-s, féminin en â : gwynn =<br />

*vindo-s; gwemi= vindd (voir plus haut). Le vieil irlandais,<br />

(1) Les gloses ofErent peut-être encore un exemple de génitif ou de datif<br />

dans hit, nourriture, nom. hoet. Il y a peut-être aussi une trace de cas dans les<br />

notes au de Mensnris et Ponderihvs : di assa i. e. aase llrhan.<br />

(2) Les féminins suivent raiialogie.des thèmes en -â, de beaucoup d'ailleurs<br />

les plus nombreux.


— 79 —<br />

plus heureux que le breton, conserve vivants la plupart des<br />

anciens cas; il a encore le duel, dont on ne trouve aucun exemple<br />

bien certain en breton.<br />

La conjugaison n'est pas moins atteinte que la déclinaison.<br />

Les terminaisons primaires et secondaires (grec primaire yt,<br />

secondaire v) se sont confondues; plusieurs ont disparu, de<br />

nouvelles se sont formées.<br />

Il n'y a d'autres nombres que le singulier et le pluriel.<br />

Le moyen passif indo-européen est mort également ; l'analyse<br />

phonétique et la comparaison peuvent seules faire conclure à son<br />

existence antérieui'e.<br />

Les deux grandes conjugaisons indo-européennes se sont<br />

confondues (la conjugaison non thématique désignée sous le nom<br />

de conjugaison en p en grec, caractérisée primitivement par la<br />

mobilité de l'accent qui se portait au singulier sur la racine, au<br />

pluriel et au duel sur les terminaisons personnelles, et comme<br />

conséquence, par la variation vocalique : sl-p, t-/^£v pour £-p;v ;<br />

la conjugaison thématique caractérisée par la présence de la<br />

voyelle terminant le thème o, e (kyo- hys-).<br />

Le verbe êtt^e de la racine ê [ei], en <strong>gallois</strong>, offre encore un<br />

type assez bien conservé de la conjugaison non thématique :<br />

Wyf, je suis, moyen arm., ouf^= ë-mi.<br />

Ym, nous sommes, = ï-més.<br />

On retrouve, en breton, plusieurs des formations primitives du<br />

présent; des autres temps il reste une forme en s qui remonte<br />

à un ancien aoriste et des traces de l'ancien parfait. Le futur<br />

sigmatique a disparu.<br />

Le conjonctif et l'optatif sont encore reconnaissables.<br />

Parmi les créations nouvelles, la plus significative est celle d'un<br />

passif en r qui semble bien identique au passif latin. En irlandais,<br />

ce suffixe r se montre aux mêmes personnes qu'en latin et sert


- 80 -<br />

à former des passifs et des déponents. En breton, il apparaît<br />

à la troisième personne du singulier (1).<br />

La conjugaison est la partie où le breton a le plus innové.<br />

La chute des finales et la disparition ou l'effacement de certaines<br />

voyelles et consonnes sur lesquelles reposait l'idée de temps<br />

et de mode ayant amené la ruine de l'ancien système verbal,<br />

tous les efforts de la langue ont eu pour but, et on peut le dire,<br />

pour résultat d'exprimer avec clarté l'idée de personne et avec<br />

précision et netteté l'idée .de temps.<br />

Les gloses <strong>bretonne</strong>s ne nous apprennent sur la conjugaison<br />

rien de particulier. En <strong>armoricain</strong> on peut signaler l'existence<br />

d'un participe de nécessité en -atoe, -itoe qui n'existe plus,<br />

ainsi qu'un emploi plus étendu de la particule verbale 7^0 (= [;5]ro)<br />

avec les temps passés [ro, aujourd'hui ra, re, n'est plus employé<br />

que dans des formules optatives).<br />

Dans le vocabulaire, les emprunts en vieux breton sont<br />

ou absolument latins faits à l'époque de l'unité <strong>bretonne</strong>, c'est-<br />

à-dire à l'époque où la Grande-Bretagne était sous la domination<br />

romaine, ou romans, c'est-à-dire un peu postérieurs aux<br />

premiers, et pouvant avoir eu lieu après l'émigration des Bretons<br />

en Armorique.<br />

MOYEN ARMORICAIN<br />

L'<strong>armoricain</strong> moyen n'a jusqu'au XV® siècle d'autres docu-<br />

ments que des chartes. Les premiers textes sont : la Vie de<br />

sainte Nonn, le Calholicon, vocabulaire breton-français-latin<br />

de la fin du XV siècle, le Grand Mystère de Jésus, quelques<br />

poèmes pieux publiés par M. de la Villemarqué sous le titre de<br />

Poèmes bretons du moyen âge, le Mystère de Sainte-Barhe ;<br />

les Heures en moyen breton publiées par M. Whitley Stokes<br />

à Calcutta; ces quatre derniers ouvrages sont du XVP siècle.<br />

(1) Pour les déponents autres que ceux de la troisième personne du singulier,<br />

voir Kbys, Revue celtique, VI, pp, 40 et suiv.


— 81 —<br />

Signalons encore les Colloques de Quiquier de Roscoff qui datent<br />

du commencement du XVIP siècle.<br />

Le trait caractéristique du moyen <strong>armoricain</strong>, c'est qu'il écrit<br />

régulièrement les mutations des consonnes médiales, les muta-<br />

tions des initiales rarement, excepté dans les cas que nous avons<br />

précisés plus haut.<br />

L'accent se fixe de plus en plus sur la pénultième et abandonne<br />

la dernière, excepté dans le dialecte de Vannes, ce qui amène<br />

entre ce dialecte et les autres, vers le XVP siècle, une divergence<br />

fort prononcée. Ce ne sont plus les mêmes voyelles qui sont<br />

atteintes par l'atonie ou renforcées par l'accent; les différences<br />

sont encore plus sensibles dans la prononciation que dans<br />

l'écriture : léonard mèro'hèd, vannetais ^nerhiètt (le premier<br />

emuet), bas-vannetais, merhiett (deux e muets); cornouaillais<br />

breuder, haut-vannetais herdir {e muet) ; haut cornouaillais<br />

bromên (1), léonard bréman (l'accent est moins intense qu'en<br />

Cornouailles) ; haut-vannetais, herman (e muet), etc.<br />

Le vocabulaire se pénètre, en moyen <strong>armoricain</strong>, de mots<br />

français. Le breton n'étant plus dès le XI®-XIP siècle la langue<br />

de la cour, n'ayant jamais été enseigné, n'avait pas conservé ou<br />

développé les mots nécessaires à la spéculation intellectuelle ou<br />

scientifique.<br />

L'<strong>armoricain</strong> moderne se distingue nettement de l'<strong>armoricain</strong><br />

moyen en ce qu'il écrit les mutations initiales des consonnes,<br />

cette réforme est due au jésuite Maunoir et a été mise par lui en<br />

pratique dans son Sacré Collège de Jésus, paru vers le milieu<br />

du XVIP siècle.<br />

Le z, dentale spirante douce, disparaît, à l'intérieur du mot et<br />

à la fin, des dialectes de Vannes, de Cornouailles et de Tréguier.<br />

(1) Un ë muet prenant l'accent, suivi d'une labiale, se colore dans certaines<br />

parties de l'Armorique en o ; haute Cornouailles, hruinan = breman; pop, chacun,<br />

z=2)ep. I^e komeret (prenez) du trégorois, est un phénomène analogue auquella<br />

prononciation du k propre à ce dialecte n'est pas étrangère. Le même phénomène<br />

existe en <strong>gallois</strong> : on écrit cynffon et on prononce dans le nord cwnffon.<br />

Le li du trégorrois est plutôt vélaire que palatal.<br />

6


— 82 —<br />

Dans le Léon, il est conservé avec le son du z français. Le dialecte<br />

de Vannes transforme en gutturale la spirante dentale sourde<br />

{th dur anglais), à la fin des mots ; les autres dialectes la changent<br />

en 5 ou 5 ; vieux breton laeih = lacté, arm. moyen laez, arm.<br />

moderne léonard leaz, corn, lés, vannet. liah, lèh. Dans l'in-<br />

térieur du mot le z sorti de th, en vannetais, disparaît.<br />

La littérature de l'<strong>armoricain</strong> moderne consiste principalement<br />

en livres de piété; il a paru aussi dans notre siècle, un certain<br />

nombre de poèmes qui ne sont pas sans valeur. Le principal titre<br />

littéraire des Armoricains, ce sont leurs chansons populaires et<br />

leurs contes. Les Bretons insulaires ont eu une riche littérature<br />

depuis le XIP siècle.<br />

L'orthographe des chartes est la même que celle des chartes<br />

des autres parties de la France ;<br />

l'orthographe des textes est l'or-<br />

thographe française jusqu'à la réforme de Le Gonidec, qui n'a<br />

pas pénétré partout et se réduit en somme à peu de chose. Nous<br />

aurons soin, pour les textes des différentes époques, de signaler<br />

les particularités orthographiques qui les distinguent. Pour sup-<br />

pléer à l'absence des textes jusqu'au XV^ siècle, nous donnons<br />

(pour le vieil <strong>armoricain</strong>), avec les gloses, la plupart des noms<br />

contenus dans le Cartulaire de Redon et dans les Vies des saints<br />

et les inscriptions; puis, pour l'<strong>armoricain</strong> moyen, un répertoire<br />

des noms les plus intéressants pour le sens ou la phonétique<br />

contenus dans les chartes.<br />

VIEIL ARMORICAIN (VIII^-XI^ SIÈCLE)<br />

Comme nous l'avons dit plus haut, les documents du vieil<br />

<strong>armoricain</strong> se réduisent à des gloses et aux nombreux noms<br />

bretons contenus dans les chartes et dans certaines Vies de<br />

saints. Les monnaies et les inscriptions pour l'époque du vieil<br />

<strong>armoricain</strong> sont peu nombreuses et sans importance. Une seule<br />

monnaie présente quelque intérêt au point de vue de la linguis-<br />

tique : c'est une monnaie du X*-XP siècle avec l'exergue


— 83 —<br />

ALAMNVS.REDONIS (1). Cet Alamnus désigne Alain Barbe-<br />

Torte, si la monnaie est du X« siècle; ou Alain III, ou Alain IV.<br />

Plusieurs monnaies de la même époque portent Alanus. On<br />

peut encore signaler une monnaie du X^ siècle, avec les mots :<br />

Brittonnum rex (2). Les rares monnaies du VIP et du<br />

VHP siècle qu'on a découvertes jusqu'ici ne présentent que<br />

des noms germaniques ou gallo-romains.<br />

Les inscriptions, moins une, sont toutes sur pierre. A l'excep-<br />

tion de celle de Locraarech, elles ont toutes été publiées par<br />

M. Charles de Kéranfiech, en appendice, dans le Bulletin<br />

archéologique de VAssociation <strong>bretonne</strong>, VI, 1858, sous le<br />

titre : « Les lechs des anciens Bretons. » Ces lechs ou piliers de<br />

pierre avec leurs ornements sont intéressants pour l'archéologue,<br />

mais les inscriptions sont sans grand intérêt pour le linguiste.<br />

On en compte une dizaine, en comprenant celle de Locmarech<br />

et l'inscription de la cloche de Stival.<br />

i° Inscription de Locoal {Morbiha^i).<br />

CROVXX<br />

PROSTLON<br />

Prostlon est le nom que porte la femme du comte Pascweten<br />

dans le Cartulaire de Redon (charte de l'année 876).<br />

2° Inscription de la presqu'île du Plec (Morbihan).<br />

lAGU<br />

L'inscription est du IX*-X® siècle.<br />

3o Inscription de Plouagat-Chatelaudren {Côtes-du-Nord).<br />

VORMUINI<br />

Les caractères accuseraient, suivant M. de Kéranflech, une<br />

inscription du V'-VP siècle. Elle nous paraît plus récente.<br />

(1) Bigot, Essai sur les monnaies du royaume et duché de Bretagne, Paris,<br />

1857, p. 38.<br />

(2) Ibid., p. 33.


— 84 —<br />

4» Inscription de Plumergat {Morbihan).<br />

RIMOETE<br />

L'inscription paraît être du IX^ siècle.<br />

5° Inscription de Louanec, près Lannion (Côtes-du-Nord).<br />

DISIDERI<br />

FIL[IUS] BODOGNOUS<br />

M. de Kéranflech se tait sur la date de cette inscription et ne<br />

donne pas de fac-siraile.<br />

6° Inscription de Langonhrach, en Landaul (Morbihan).<br />

Cette inscription est tronquée. M. de Kéranflech, lit :<br />

CROX BRIT . . .<br />

ET MULIER . . .<br />

. . RIL EGO . .<br />

. . CONB . . .<br />

CI HOC . . .<br />

ORUM QUI CUM<br />

QUE LIGAV : RI<br />

T<br />

L'inscription est du VlIP-IX® siècle.<br />

7" Inscription de Cracli (Morbihan).<br />

LAPIDEM<br />

HERANNVEN<br />

FIL[IUS] HERANAL<br />

AMIE. . RANHUBRIT<br />

M. de Kéranflech voit dans her, nous ne savons pourquoi,<br />

une préposition <strong>bretonne</strong> signifiant de, et dans an l'article. Son<br />

interprétation est insoutenable (1).<br />

(1) Il est possible que her soit simplement une abréviation pour hères. On<br />

pourrait songer aussi à lire filhe pour Jilics. On trouve dans les Inscriptions<br />

chrétiennes de Grande-Bretagne miilher pour imdicr.


— 85 ~<br />

8° Inscription de Kervili en Languidic (Morbihan).<br />

M. de Kéranflech lit :<br />

CRAX HAR EN BILIIB riL[IUS]<br />

HER AN HAL<br />

et traduit : Croix de Bili, fils de Hal.<br />

La lecture nous paraît suspecte, mais il est impossible de la<br />

contrôler à défaut de fac-similé. Quant à l'interprétation, elle<br />

est inadmissible.<br />

9^ Inscription de Locmarech près Auray {Morbïlian).<br />

Cette inscription a été publiée par jNI. de la Villemarqué dans<br />

le Bulletin archéologique de l'Association <strong>bretonne</strong> (1), mais<br />

elle lui avait été communiquée par M. de Kéranflech, à qui elle<br />

avait été signalée par M. Galles. L'inscription est gravée au<br />

fond d'un sarcophage en granit qui se trouve dans la chapelle<br />

de Saint-André, au village de Locmarech.<br />

M. de la Villemarqué lit :<br />

IR HA EMA >l< IN RI<br />

et traduit : /;' de, ha qui, ema est, >l< Jésus-Christ, in en,<br />

ri roi; interprétation de tout point insoutenable. L'inscription<br />

est en capitales rustiques romaines. M. de la Villemarqué<br />

la prétend du V^-VP siècle. Ce qui est certain, c'est qu'elle<br />

paraît incomplète et que son origine <strong>bretonne</strong> est fort douteuse.<br />

iO° Inscription de Stival.<br />

Cette inscription est gravée sur une cloche à main, de forme<br />

quadrangulaire, conservée dans l'église de Saint-Mériadec,<br />

à Stival, près de Pontivy (Morbihan). On lit très distinctement :<br />

Pirturficisii. M. de la Villemarqué traduit : Tu résonnes<br />

(1) VI, 1857, pp. 123-124.


— 86 —<br />

doucement (1), identifiant J^^r au <strong>gallois</strong> ^er, doux, ce qui<br />

ne laisse pas que d'être déjà très hasardé. Si l'inscription est<br />

<strong>bretonne</strong> et si pir forme un mot séparé, il vaut mieux le faire<br />

venir du latin piirus. Turficis serait une 2^ personne d'un verbe<br />

formé sur turv (<strong>gallois</strong> ticyncf, tumulte). M. de la Villemarqué,<br />

si nous ne nous trompons, a depuis modifié son interprétation<br />

et proposé de lire : Pz'r turfic is H, « que doucement tu es<br />

sonnante. » En résumé, la lecture de l'inscription est certaine,<br />

l'interprétation incertaine. L'écriture est une sorte de cursive,<br />

et ne peut guère être reportée à une époque plus ancienne que<br />

le IX«-X« siècle.<br />

GLOSES<br />

Les gloses <strong>bretonne</strong>s qui appartiennent à l'Armorique sont<br />

tirées de sept manuscrits différents.<br />

L — Oxoniensis prior. Manuscrit de la Bibliothèque Bod-<br />

léienne à Oxford portant autrefois la marque N E. D. 2. 19 et<br />

maintenant Auct. F. 4-32, décrit par Wanley : Catal. mss.<br />

anglo-saxon, 2, 63. Une partie des gloses qu'on y remarque<br />

sont <strong>armoricain</strong>es. Elles vont de la page 2b à 9a dans les<br />

segments I, II, III du premier livre renfermant une partie du<br />

de Co7ijugatione d'Eutychius (cf. Eutychius, édit. Lindemann,<br />

pp. 154-166). Ces gloses ont été publiées dans la Gramyn.<br />

celtica par Zeuss (Voir préface, 2^ édit., xxvii; append.,<br />

pp. 1052-1054) et revues par M. Whitley Stokes [Kidin<br />

Beitrdge, IV, 421-423).<br />

II. — Le feuillet de Luxembourg. Gloses publiées par Mone :<br />

Die gallische Sprache, Karlsruhe, 1851, pp. 76-77, reproduites<br />

par Zeuss, Gramm. celtica, 2« édit., append., pp. 1063-1065,<br />

revues et commentées par M. John Rhys, dans le tome P'" de la<br />

Revue celtique, pp. 346-375.<br />

(1) Bulletin archéologique de F Association <strong>bretonne</strong>, VI, 1858, p. 25,


— 87 —<br />

III. — Manuscrit de Berne, n» 167, contenant des scholies<br />

à Virgile avec cinquante-sept gloses <strong>armoricain</strong>es.<br />

IV. — Gloses à Anialarius, de divinis 0/ficiis. Le manuscrit<br />

est actuellement à la bibliothèque du Corpus Christi Collège,<br />

à Cambridge, 192. Il aurait été écrit à Landevennec vers 952 et<br />

aurait passé à Canterbury.<br />

V. — Collatio Canon um. Bibliothèque Nationale de Paris,<br />

12021. Écrite par Arbedoc avec l'autorisation de l'abbé<br />

Haelhucar. Passé de Corbie à Paris.<br />

VI. — Collatio Canonum. Passé de Glastonbury à Oxford,<br />

Bibl. Bodl., mss. Harl., 42.<br />

VIL — Collatio Canonum. Passé du continent à Canterbury,<br />

maintenant au British Muséum, Cotton, mss. Otho, E. XIII.<br />

VIIL — Collatio Canonum. Paris, Bibl. Nat., 3182.<br />

IX. — Collatio Canonum. Bibl. d'Orléans, n° 193.<br />

Les gloses de Berne, les gloses à Amalarius, celles des quatre<br />

premières collections de Canons ont été publiées et commentées<br />

par M. Whitley Stokes : Old-breton Glosses, Calcutta, 1879.<br />

Les gloses d'Orléans ont été publiées à part par le même celtisant :<br />

The breton Glosses at Orléans, Calcutta, 1880. Les gloses de<br />

Berne lui ont été communiquées par M. Hagen, toutes les autres<br />

par M. Bradshaw. Elles vont du IX^ au XI« siècle. Ces gloses et<br />

les gloses <strong>gallois</strong>es de la même époque ont été réunies par nous<br />

en un seul volume sous le titre : Vocabulaire vieux breton<br />

avec commentaire contenant toutes les gloses en vieux<br />

breton (<strong>gallois</strong>, comique, <strong>armoricain</strong>) connues, précédé<br />

d'une introduction sur la phonétique du vieux breton et<br />

sur l'âge et la provenance des gloses, par J. Loth, élève de<br />

l'école des hautes études, Paris, Vieweg, 1884. On y trouvera<br />

en appendice une série de huit gloses <strong>bretonne</strong>s découvertes par<br />

nous dans le manuscrit latin 11411 de la Bibliothèque Nationale<br />

à Paris (feuillets 100, 101 et 102j. Les feuillets glosés sont<br />

du IX^ siècle.<br />

Nous avons collationné le manuscrit d'Orléans et les deux


— 88 —<br />

manuscrits de Paris. Nous donnons avec le mot breton le mot<br />

glosé, et s'il y a doute, la phrase contenant ce mot. Nous<br />

adoptons les mêmes abréviations que dans notre Vocabulaire.<br />

Nous laissons de côté les mots commencés ou trop douteux<br />

comme lecture et sens.<br />

Eutych. — Gloses à Eutychius de l'Oxoniensis prior.<br />

Lux. — Gloses de Luxembourg.<br />

Am. — Gloses à Amalarius.<br />

Bern. — Gloses de Berne.<br />

C. G. I \<br />

G. C. II i GoUeclions de Canons dont les gloses ont été<br />

C. G. III ; publiées dans :<br />

G. G. IV \ Stokes, Galcutta, 1879.<br />

G. G. V ;<br />

Old-breton Glosses hy W'hitley<br />

c. G. VI — G^sesd^Ovléans : The breton Glosses at Orléans,<br />

Cal eu lia, 1880.<br />

A, préposition marquant l'abla-<br />

tif. Bern.; G. G. I; G. C.<br />

II, etc.<br />

A, pronom relatif et particule<br />

verbale. Lux.<br />

Aceruission, gl. hirsutis. G.<br />

G. m.<br />

Acomloe, |gl. insolubile. C.<br />

C. V.<br />

Acupet, gl. occupât. Lux.<br />

Ad, particule séparable = latin<br />

ad, ou confondue avec une<br />

particule at- = gaulois aie<br />

(Voir Admet, Admosoi).<br />

Admet, gl. passœ. G. C. III.<br />

Admosoi, gl. inrogauerit ma-<br />

culam. G. C. V.<br />

Aior, gl. anchora. C. C. V.<br />

Air, gl. slragem. C. C. V.<br />

Airma, ev arima, gl. i?i agone<br />

(lege airma). Lux.<br />

Airmaou, gl. machides. Lux.<br />

Airolion, gl. uim. Lux.<br />

Airou, gl. strages. Lux.<br />

Altin, gl. ferula. G. G. III.<br />

Am, prép. = gaulois ambi,<br />

grec «pçt (Voir Amsauath).<br />

Amsauath, gl. uicarius. Am.<br />

An, article défini (Voir Aii-<br />

naor).<br />

Ancou, gl. saino'! (samo?)<br />

signifie mort. Lux.<br />

Anguoconam, gl. vigilo? Eut.<br />

Annaor, gl. quandoquidem.<br />

Bern.<br />

Anscantocion , gl. insqua-<br />

mosos, mss. in scammossos.<br />

G. G. V.


Arcogued ou Ancogued, gl.<br />

niciuos. Si on lit Arcogued,<br />

il faut supposer que niciuos,<br />

est pour nociuos. G. G. V.<br />

Arga[nt], gl. ohelos. G. G. V.<br />

Arimrot ou Arimrat, gl.<br />

functus est. G. G. V.<br />

Arocrion, gl. atrocia. Lux.<br />

Arton, gl. lai rare. G. G. V.<br />

Aruanta, parait gloser ultro<br />

amhit ou inopportunius se<br />

ingerit. G. G. IL<br />

Aruuoart, gl. fascinauit. G.<br />

G. L<br />

Ascorinol, gl. ossilem. Lux.<br />

Atanocion, gl. alligeris. Lux.<br />

Attal, gl. uicarium. G. G. V.<br />

Attanoc, gl. uolitans. Bern.<br />

Baranres, gl. linea. Eut.<br />

Barcot, gl. caragios. G. G. IV.<br />

Bat, gl. frenesim.. G. G. V.<br />

Beb ou Bed, gl. tumuli. G. G.<br />

V. Beb est justifié par la forme<br />

vannetaise hev, tombe.<br />

Bétel ou Becel, gl. huila<br />

(hulUo'>). Eut.<br />

Bleoc, gl. criniti. G. G. V.<br />

Bleocion, gl. pilosos. G. G. V.<br />

Bleuou dans a Bleuou, gl.<br />

jubis. Lux.<br />

Blinder, gl. segnitia. Am.<br />

Blinion, gl. inertes. Lux.<br />

Bocion, gl. putres. Bern.<br />

Bodin, gl. manus. Bern.<br />

Bodiniou, gl. phalangis. Lux.<br />

Boestol,gl. heluina (cunnaret<br />

hoestol, gl. heluina rabies).<br />

G. G. m.<br />

Boitolion, gl. escifcris. Lux.<br />

Boutig, gl. stabulum. Eut.<br />

Brientinlon, gl. ingenuis. G.<br />

G. V.<br />

Broolion, gl. patrias. Bern.<br />

Brot, gl. zelotipix. G. G. V.<br />

Bue, gl. putris. Bern.<br />

Bud, gl. hradium z=ibraviuml<br />

Lux.<br />

Buenion, gl. concitis. Lux.<br />

BueSjgl. hobxUoQegehovello].<br />

G. G. V.<br />

Buortlî, gl. houello. G. G. IV.<br />

Cadr, gl. décoreo. Lux.<br />

Caiou, gl. munimenta . Lux.<br />

Calât, gl. durili. Lux.<br />

Camadas, gl. hahilis. Am.<br />

Cannât, gl. vas. Eut.<br />

Carr, gl. vehicuhnn. Eut.<br />

Catol, gl. avelloso. Lux.<br />

Caubal, gl. lemhum. Bern.<br />

Cauell, gl. cofinus. Bern.<br />

Celmed, gl. efficax. Eut.<br />

Centet, gl. pênes teniet. G.<br />

G. V.<br />

Ceple, gl. reprehensihiliter. G.<br />

G. V.<br />

Ce'prion,


Coarcholion, gl. canabina.<br />

Bern.<br />

Gocitou, gl. inliha. Bern.<br />

Coel, gl. aruspicem. C. C. V.<br />

Coguelt, gl. laniticium (lege<br />

lanitium). G. C. V.<br />

Coguenou, gl. indigena. G.<br />

C. V.<br />

Col, gl. nefariam rem. C. G. V.<br />

Colcet, gl. agipam. G. G. V.<br />

Collot, gl. trihutatorio (var.<br />

trihutario). G. G. V.<br />

Comairde, gl. colligcon {collegam).<br />

Comarde, gl. collighim. G.<br />

C.V.<br />

Comelia[chou] , gl. sodali-<br />

tates. G. G. V.<br />

Commin,gl.an?îa/ibMs.G.G.V.<br />

Comnidder, gl. consuhrinis.<br />

G. G. V.<br />

Controliaht, gl. contronersiam.<br />

C. G. III.<br />

Contulet, gl. coUigas. G. G. V.<br />

Corcid, gl. ardea. Bern.<br />

Corn, gl. scipho. G. C. V.<br />

Cornigl, gl. cornix. Bern.<br />

Cosmid, gl. sérum. Bern.<br />

Coson, gl. canora. G. G. V.<br />

Cospitiot, gl. tittihauerit. G.<br />

G. V.<br />

Couann, gl.nochmm.G G. III.<br />

Couarcou, gl. serta. Bern.<br />

Coucant : nahidei, vel in<br />

coucant : « Nihilominus in<br />

cseteris operibus quantum<br />

segregentur. » Semble gloser<br />

nihilominus. Am.<br />

— 90<br />

Craseticion, gl. spicis. Lux.<br />

Gredam, gl. vado. Eut.<br />

Creithi, gl. ulcéra. Lux.<br />

Crihot, gl. uihrat. Lux.<br />

Crit, gl. frenesis. G. G. V.<br />

Cron, gl. tornatili. Lux.<br />

Cronion, gl. assiles. Lux.<br />

Cronnemain : a cronnemain,<br />

gl. cylindro. Bern.<br />

Crum, gl. cetmuo. Eut.<br />

Culed, gl. macies. Eut.<br />

Cunnaret, gl. rahies. G. G. III.<br />

Cunrunt, gl. uerticem montis.<br />

G. G. m.<br />

Cuntullet, gl. collegio; cf.<br />

Contulet. Lux.<br />

Dacrlon, gl. uidus(=uvidus).<br />

Eut.<br />

Dadl, gl. concio. Eut.<br />

Dan, gl. sub. G. G. V.<br />

Darcenneti[cion] , gl. ariolis.<br />

G. G. V.<br />

Darleber[iat] , gl. phitonicus<br />

(lege pytJionicus). G. G. V.<br />

Datolaham, gl. lego. Eut.<br />

Daureth, gl. fœdam. Bern.<br />

Decmint, gl. adecimabit. G.<br />

G. V.<br />

Dehlouetic,gl. accommodata.<br />

G. C. I.<br />

Deleiou, gl. antemnarum (=<br />

anteyinarum). Bern.<br />

Demguescim, gl. conflictum?<br />

C. G. V.<br />

Dermorion, gl. inormia (=<br />

enormia). Lux.


Deurr, gl. acri. Lux.<br />

Dicomit : in dicomit tegran ;<br />

en marge, en face : « Si quis<br />

episcopus, sive aliquis edifî-<br />

caverit ecclesiam in territorio<br />

alicujus episcopi, hujus eccle-<br />

siae consecratio re?ervetur ei,<br />

in cujus territorio edificata<br />

est. » C. C. V (cf. In dicom-<br />

hito, cartulaire de Redon).<br />

Didanuud, gl. elicio. Eut.<br />

Dieteguetic, gl. distitutus. G.<br />

G. V.<br />

Dihel, gl. deses. Eut.<br />

Diliu, gl. fuscefur. G. C. V.<br />

Dilucet, gl. anathema. C.<br />

C. V.<br />

Diprim, gl. essum. Lux.<br />

Discou, gl. lances. Bern.<br />

Dispriner, gl. depretiatur. G.<br />

C. V,<br />

Docondom-ni ou Docordom-<br />

ni, gl. arcemiis. G. G. V.<br />

Dodimenu, gl. decrecit (ou<br />

decreat ?) Lux.<br />

Dodocetic, gl. inlatam. Lux.<br />

Doguohintiliat, gl. inceduus.<br />

Eut.<br />

Doguolouit, sur redigit, dans<br />

« sic exorcista redigit in sua<br />

diligentia totius regni domini<br />

sécréta. » G. G. V.<br />

Doguorenniam, gl . perfundo.<br />

Lux.<br />

Dogurbonneu, gl. rogauerit.<br />

G. G. V.<br />

Domot, gl. ritum, G. G. V.<br />

91<br />

Dorguid ou Darguid, gl.<br />

pithonicus. G. G. V.<br />

Dorn : < A dorn, » gl. triUi-<br />

rantis. G. G. V.<br />

Doromantorion, gl. auspi-<br />

cibus, id est, considerantihus.<br />

Bern.<br />

Douolouse, gl. depromis. Lux.<br />

Douretit, gl. turpi. G. G. L<br />

Drogn, gl . cetns i^ccetus) .Lux.<br />

Duliu (mss. daliu), gl. fiisciis.<br />

Bern.<br />

Duglas, gl. ceruleus. Bern.<br />

Dutimen, gl. exquoquitur. G.<br />

G. V.<br />

Edemnetic, gl. desideratrix.<br />

G. G. V.<br />

Eidguin (lege eidnguin[ot~\),<br />

gl. aucupio. G. G. V.<br />

Elestr, gl. hibiscwn. Bern.<br />

Eltroguen, gl. nouerca. G.<br />

G. V.<br />

En, gl. in, dans « en arima, »<br />

in agone. Lux.<br />

Enbit, gl. dehilis. G. G. V.<br />

Ender[ch], gl. evidentissimis<br />

G. G. V.<br />

Endlim, gl. feyms. G. G. IL<br />

Enmetiam, gl. ifinuo. Eut.<br />

Entic, gl. priscse. Lux.<br />

Ep, gl. secus. G. G. V.<br />

Ercentbidi te, gl. notahis,<br />

id est, agnosces vel signahis.<br />

Bern.<br />

Ercolim ou Eriolim, gl . editui.<br />

G. G. V.<br />

Ercor, gl. ictnm. G. C. V.


Erderh, gl. euidentis. C. C. V.<br />

Erguinit, gl. tirannica aucto-<br />

ritate molirentur. G. C. V.<br />

Esceilenn, gl. cortina. Bern.<br />

Estid, gl. sedile. Eut.<br />

Etbinam, gl. lanio. Eut.<br />

Ethin, gl. rusci. Bern.<br />

Etncoilhaam , gl. aspicio<br />

auspex. Eut.<br />

Euonoc, gl. spumaticus. Lux.<br />

Eunt, gl. scquus. Eut.<br />

Fleriot, g\.quœ redolet. C.C.\.<br />

Funiou, gl. rudentibus. Mss.<br />

latin 11411, f" 100, Bib. Nat.<br />

(le Paris.<br />

Glanet, gl. palliditate. G. G. V.<br />

Goerp, gl. stigmate. G. G. V.<br />

Golbinoc, gl. rostratam. Lux.<br />

Guanorion, gl. istriones. G.<br />

G. m.<br />

Guascotou,gl. frigora. Bern.<br />

Gudcoguod, gl. reprehen-<br />

dendi. G. G. V.<br />

Guedom, gl. hiduhio. G. G. V.<br />

Gueltiocion, gl. fenosa. Lux.<br />

Gueltoguat, gl. fastigium.<br />

G. G. V.<br />

Guerg, gl. efficax. Eut.<br />

Gufor[n], gl. clibani. G. G. V.<br />

Guilannou, gl. fulicsa. Bern.<br />

Guiliat, gl. tonsa. G. G. V.<br />

Guilp, gl. madeficandum. C.<br />

G. V.<br />

Guiltiatou, gl. tonsuras. Lux.<br />

Guinodroitou, g\.plagœ. Bern.<br />

uinuclou , gl<br />

trices. Bern.<br />

,<br />

~ 92<br />

Guirgiriam,gl. hinnio. Eut.<br />

Guirhter, gL austeritate. G.<br />

C.V.<br />

Guirtitou, gl. funis. Bern.<br />

Guis, gl. suilis. G. G. V.<br />

Guohi, gl. fuscos. Bern.<br />

Guoliat, gl. comata. G. G. V.<br />

Guomone[t], gl. territorio.<br />

G. G. V.<br />

Guomonim, gl. pulliceri<br />

(—poUiceri). G. G. V,<br />

Guorail, gl. supercilium. Bern,<br />

Guorcerdorion , gl. circum-<br />

cellionum. G. G. V.<br />

Guotan, gl. nepta'! Mss. latin<br />

11411, MOO V", Bibl. Nat.<br />

Guoteguis, gl. conpiscuit. G.<br />

G. V.<br />

Guotric, gl. difer. G. G. V.<br />

Guotroit, gl. demulgitis. G.<br />

G. V.<br />

Gupartolaid, gl. priuilegia.<br />

G. G. V.<br />

Gurclut, gl. evidentis. G. G. V.<br />

Gurlimun, gl. dilinili. G.G. V.<br />

Gurprit, gl. superstiiiose. G.<br />

G. V.<br />

Gutric, gl. defer (= differ).<br />

G. G. m.<br />

Haloc, gl. luguhri. G. G. V.<br />

Hantertoetic, gl. semigilatV!<br />

Lux.<br />

Helabar, gl. grœcus. Eut.<br />

Hepcorim : Ihepcorim, gl.<br />

cassum. Bern.<br />

Hestr, gl. oslrea. Mss. latin<br />

11411, f» 102, Bibl. Nat.


Hint, gl. per avia'? Lux.<br />

Holeu, gl. canori. Lux.<br />

Hui, gh vos. C. C. l.<br />

Huisicou,gl. papidas.CO.W<br />

Huital, gl. yabulx, id est,<br />

papulœ uel uerrucse. Berxi.<br />

lac, gL suspite. C. C. V.<br />

lecol, gl. alienigena. C. C. V.<br />

Imcobloent, gl. apocant. Lux.<br />

Imcomarguid, gl. expertus<br />

sum. C. C. V.<br />

Imguparton, gl. se... ahdi-<br />

cant. C. C. V.<br />

Inaatoe : Nit inaatoe, gl.<br />

non ineundurn est. C. C. V.<br />

Inlenetic, gl. inlerlitam.C.\.C.<br />

Inmor, gl. mitllo, dans quarn-<br />

vis multo rarius. C. G. V.<br />

lolent, gl. precenlur. Lux.<br />

Ir, gl, quatenus. C. C. V.<br />

Iscartholion, gl. stupea. Bei n.<br />

lul.-ctAiul, ))gl.u/tro. ce. IL<br />

Ladam, gl. caedo. Eut.<br />

Lammam, gl. sala. Eut.<br />

Laniou, gl. idrutis. Mss. latin<br />

114H,fM02, Bibl. Nat.<br />

Lat, gl. crapulam. C. C. V.<br />

TjaMj^X.peciiisculum et armum<br />

dextrum. C. C. V.<br />

Laur, gl. solum. Eut.<br />

Lemenic, gl. salax. Eut.<br />

Lemhaam, gl. arguo. Eut.<br />

Lestnaued, gl. naues (lege<br />

nauseam^j Lux.<br />

Libiriou, gl. lapsus vel rolunda<br />

ligna. Bern.<br />

Lien,gl. manntergiwn . C.C.V.<br />

— 93<br />

Lim, gl. acummine. C. C. V.<br />

Limn, gl. lentwn. Bern.<br />

Limncollin, gl. tilia antejngo<br />

levis. Bern.<br />

Limncollou, gl. tilix. Bern.<br />

Lin, gl. lacuna. C. G. V.<br />

Linom, gl. litturam. Lux.<br />

Liou, gl. neuum. Lux.<br />

Lis, gl. sicatorium (lege sic-<br />

catorium). G. G. V.<br />

Lisiu, gl. lixa. Eut.<br />

Loed, gl. sordida. G. G. V.<br />

Lois ou Loos, gl. latronihus.<br />

G. G. V.<br />

Loit, gl. cano. G. G. V.<br />

Luscou, gl. oscilla. Bern.<br />

Mabcauuelou, gl. cunabula.<br />

Bern.<br />

Maciat (lege Mociat), gl.<br />

poractur (lege porcator?). G.<br />

G. V.<br />

Meic, gl. ratas. C. G. V.<br />

Meid, gl. sérum. Bern.<br />

Meir, gl. adores. G. C. V.<br />

Melgabr, gl. ligustra. Bern.<br />

Meplaom, gl. confitari (lege<br />

confutari). G. G. V.<br />

Mergidhaam , gl . hehesco . Eut<br />

Milin, gl. prostilutam. G. G. V,<br />

Milinou, gl. libosas"^ Lux.<br />

Milintric, gl. stupris, G. G. V.<br />

Mogou, gl. comas. Lux.<br />

Molin, gl. molam. G. G. V.<br />

Montol, gl. trulina. Eut.<br />

Morbran, gl. marges. Eut.<br />

Muoed :<br />

G. G. L<br />

« Amuoed, » gl, fasLii.<br />

.


Na, Nac, négations dans les<br />

phrases relatives ou prohibi-<br />

tives. G. G. V.<br />

Natrolion, g), regulosis {re-<br />

gulus, serpent). Lux.<br />

Ni, négation. C. G. V.<br />

Niguid, g\.neophitum.C.C.Y.<br />

Nim, gl. seriem. Lux.<br />

Ninou : « A ninou, » gl. laquea-<br />

ribus. Bern.<br />

Nit, négation : « Nit inaatoe, »<br />

gl. non ineundum est. G. C.V.<br />

Nith, gl. nepla. G. G. IIL<br />

Nouitiou, gl. nundinœ. Eut.<br />

Ocerou, gl. hirsutis. G. G. V.<br />

Olguo, gl. indagationis, G.G.V.<br />

Or[d], gl. maleus (lege mal-<br />

leus. G. G. V.<br />

Orgiat, gl. cœsar (lege cœsor)<br />

Eut.<br />

Orion, gl. oram. G. G. V.<br />

Ousor, gl. opilio. Bern.<br />

Poues, gl. quies. Eut,<br />

Preteram, gl. perpendo. Eut.<br />

Pritiri, gl. jactura'} Bern.<br />

Racloriou, gl. proscenia. Bern.<br />

Rannam, gl. partior. Eut.<br />

RannoUjgl. partimonia. Lux.<br />

Rit, gl. vadum. Eut.<br />

Rocredihat, gl. uigricatus<br />

{vihritatus'^). Lux.<br />

Rod, gl. eruginem. G. G. V.<br />

Rogulipias, gl. oliuauit. Lux.<br />

Roiau, gl. soffosoria (lege<br />

fossoria). G. G. V.<br />

Roluncas, gl. giUuricait[it].<br />

Lux.<br />

.<br />

94 —<br />

Roricse[n]ti, gl. sidcauissent.<br />

Lux.<br />

Saltrocion, gl. graciles. G.<br />

G. IV.<br />

Satron, gl. fucos. Bern.<br />

Seal, gl. carduum. G. G. V.<br />

Scarat, gl. diiudicari. G. G. V.<br />

Scobarnocion , gl. auritos.<br />

Bern.<br />

Siel, gl. signaculum. C. G. V.<br />

Silim, gl. tuitionem. G. G. V.<br />

Soeul, gl. fiscum. G. G. V.<br />

Soudan, gl. hehetudinem (i<br />

Soudan, in hehetudinem).<br />

G. G. V.<br />

Stloitprenou, gl. lapsus sine<br />

rotunda ligna. Bern.<br />

Straul ou Straal, gl. cala-<br />

midis (chlamydis). G. G. V.<br />

Strocat, gl. tractus est.C. G. V.<br />

Strouis, gl. straui. Lux.<br />

Taguelguiliat, gl. silicer-<br />

nium. Eut.<br />

Tal, gl. soluit. G. G. V.<br />

Tan, gl. focus. Eut.<br />

Tanol, gl. accihoneuw,. Mss.<br />

latin 11411, ^ 102 v% Bibl.<br />

Nat.<br />

Tar, gl. uentrem. Bern.<br />

Tegran. Voir Dicomit.<br />

Temperam, gl. condio. Eut.<br />

Testoner,gl.inet'/


Tinsot ou Tinsit, gl. sparsit.<br />

G. G. V.<br />

Tirolion, gl. agrica. Lux.<br />

Toos, gl. taxam. G. G. V.<br />

Toreusit, gl. atriuit. G. G. V.<br />

Torleberieti , gl. phitonis-<br />

tarum {\ege pytlwnistarum).<br />

G. G. I.<br />

Tracl lege Trascl, gl. larum.<br />

G. G. III.<br />

Trebou, gl. turmœ. Lux.<br />

- 95<br />

Treorgam,gl. per/'oro. Lux.<br />

Tromden, gl.peruolauit.C.C.V<br />

Truch, gl. ohtusi. Bern.<br />

Ueruencou,gl.i;er6enas.Bern.<br />

Uileou, gl. uiolas. Bern.<br />

Unblot, gl. simila quœ (lege<br />

similago). G. G. V.; ib.,<br />

unblot, gl. slmilaginem.<br />

Utgurthconetic, gl. ohnixus,<br />

id est, perduram, id est,<br />

contra nisus. Bern.<br />

NOMS BRETONS CONTENUS DANS LES VIES DES SAINTS ET LES CHARTES<br />

I — Vies des saints<br />

Les Vies des saints que nous mettons ici à contribution sont<br />

celles de :<br />

Saint Samson, évêque de Dol, écrite dans le courant du<br />

VIP siècle (Mabillon, Acta Sanctorum ordinis sancli Bene-<br />

clictî, sseculura I, pp. 165-186);<br />

Saint Paul Aurélien, premier évêque de Léon, écrite au<br />

IX' siècle à Landevennec par le moine Uurmonoc (publiée par<br />

M. Cuissard dans la Revue celtique, V, p. 413; cette Vie<br />

repose sur un manuscrit du X* siècle (bibliothèque d'Orléans),<br />

à l'exception de la préface et des vers de la fin, tirés d'un excel-<br />

lent manuscrit du XIP siècle (Bibl. Nat., fonds latin, 16942) ;<br />

Saint Winwaloe, écrite également au IX^ siècle, à Landevennec<br />

par Wrdisten, maître de Wrmonoc. Grâce à l'obligeance de<br />

M. Arthur de la Borderie, nous avons pu mettre à profit les<br />

trois principales sources de cette Vie : le manuscrit latin de la<br />

Bibl. Nat., 5610 A, XIP siècle; le Cartulaire de Landevennec;<br />

le manuscrit latin 9746, Bibl. Nat., XVP siècle (C'est le ma-<br />

nuscrit 5610 A qui conserve le mieux pour les noms bretons<br />

l'orthographe du IX* siècle) ;<br />

.


- 96 —<br />

Sainte Ninnoc, d'après une copie du Cartulaire de Quimperlé<br />

faite par M. Maître en 1881 et déposée par lui aux archives<br />

du Finistère;<br />

Saint Gildas, écrite au XP siècle par un moine de Rhuys qui<br />

avait évidemment sous les yeux des documents plus anciens<br />

{Acta Sanctorum ordinis sancti Benedicti, sseculum I,<br />

p. 139) ;<br />

Saint Brieuc, d après dom Lobineau, Vies des Saints de<br />

Bretagne, pp. 11 et suiv. (Dom Lobineau s'est appuyé sur un<br />

fragment du manuscrit de l'abbaye de Saint-Serge d'Angers et<br />

sur un ancien bréviaire de Saint-Brieuc).<br />

Plusieurs autres Vies sont intéressantes au point de vue<br />

historique, mais, en général, ou elles ne fournissent que peu de<br />

noms bretons ou elles ne reposent que sur des documents par<br />

trop postérieurs à l'époque du vieil <strong>armoricain</strong> (1).<br />

Achm, port en Armorique, Vie de saint Brieuc, p. 11; Achmensis<br />

pagus, Vie de Paul Aurélien, c. 12 (2).<br />

Amachdu rupem, Paul Aurélien, 12 (3).<br />

Ampnis, fluvius ingens proprio nomine AYïfpnis, Winwaloe, II, 3;<br />

Cartulaire de Landevennec Hamn, l'Aulne (Finistère) (4).<br />

Arecluta regio : vocabulum sumpsit a quodam flumine quod dut<br />

nuncupatur, Vie de Gildas, préface (le pays sur les bords de la<br />

Clyde, le royaume breton de Strat-Clyde) (5).<br />

Aroedma : loco cui modo signaculum nomen est, Paul Aurél., 23;<br />

d'aroed, signe, <strong>gallois</strong> arivydd, <strong>armoricain</strong> avouez, et de ma, lieu.<br />

(1) Voir J. Loth, rÉmigration <strong>bretonne</strong> en Armorique, appendice.<br />

(2) JM. Cuissard lit à tort Agnietisis. U Achmciisis pagus comprenait l'ancien<br />

archidiaconé à'Ach {Achm) dans le diocèse de Léon. On peut, avec quelque<br />

apparence de raison, rapprocher de ce nom celui des Ossismil ou Oxismii.<br />

(3) Si le ch, comme cela n'est pas rare au IX« siècle et même au XI", ne désigne<br />

pas ici 1^ spirante gutturale sourde, on peut rapprocher le <strong>gallois</strong> afagddu,<br />

extrême obscurité, enfer ? C'est aussi un nom propre <strong>gallois</strong>.<br />

(4) Amn est la forme faible de la même racine qu'on trouve dans le <strong>gallois</strong><br />

avon, rivière, <strong>armoricain</strong> aveJi.<br />

(5) Voir J. Loth, VEmigration <strong>bretonne</strong>, pp. lii et suiv


— 97 —<br />

Battha insula, Paul Aurél., 16, l'île de Batz sur les côtes du pays<br />

de Léon — Bathguerran, Vie de Niyinoc, p. 64, Balz près Gué-<br />

rande.<br />

Brehant-Dincat glosé par guUur receptaculi pugnte, Paul Aurél.,<br />

I; d. <strong>gallois</strong> breuant, gorge, trachée-artère; Di?icat est composé<br />

de din, citadelle, et de cat, combat (1).<br />

Bretowenus, nom de l'un des compagnons de Paul Aurél.,<br />

c. II (2).<br />

Briocus ou Briomaglus, Saint-Brieuc, Vie de saint Brieuc, p. 11.<br />

Brisiaci silva, "Win^valoe, II, c. 12; plus anciennement Brithiacum,<br />

Briec (Finistère).<br />

Brochana pars, Paul Aurél., 15; Brochanus rex, Vie de Ninnoc,<br />

p. 59 (Cf. le <strong>gallois</strong> Brycheiniawg, le pays de Brochan, le<br />

Brecknockshire).<br />

Budocum cognomine Arduum, Winwaloe, I, 4 (Cf. le nom actuel<br />

de Beuzec).<br />

Caer Bannhed, Paul Aurél., 8, manuscrit de Paris; villa<br />

Bannedos, manuscrit d'Orléans.<br />

Gatmaelus, nom d'homme, AYinwaloe, II, 23 (Ms. 5610 A) —<br />

Catmaglus , Gart. de Land. (Voir plus haut Brohomagli , Ins-<br />

criptions chrétiennes de Bretagne, et Caturiges, Noms gaulois).<br />

Catouii régis consobrinus Fracan, Winwaloe, I, 2.<br />

Cetomerin, Paul Aurél., 22, compagnon du sainl.<br />

Creirvia puella, sœur de AVinwaloe, Vie de Winicaloe, I, 14 (Ma-<br />

nuscrit du XVIe siècle) ;<br />

Coetlann :<br />

Chreirhia dans les autres (3).<br />

quod sonat interpretatum monasterium nemoris,<br />

Gilclas, 27. Le texte porte Coetlahem, ce qui est une faute<br />

évidente.<br />

Combronensi regione, Ninnoc, Gart. Quimp., p, 57; Combro-<br />

nensium régis filia, ibid., p. 62; dérivé de '^Combrox, Combrogis,<br />

(1) Blncat (ms. dlcat) a été transformé par il. Cuissard en dicat, ce qui est<br />

une erreur évidente par le contexte même. Pour Blncat cf. Biinocati (^Inscriptions<br />

chrétiennes). Il y a un Dingad dans le Brecknockshire.<br />

(2) 11 faut probablement lire Bretton-emis ; c'est probablement saint Breiven,<br />

le patron de Berné (canton du Faouet, Morbihan), supplanté aujourd'hui par<br />

le saint saxon Brévin.<br />

(3) Il est difncile de ne pas rapprocher ce nom du <strong>gallois</strong> creirn-tj. joyau,<br />

perle, épithète pour une jolie femme, et aussi nom propre.


— 98 —<br />

compatriote; *Com-broges, les Cymry,\e nom national des Gallois<br />

qui a tant fait divaguer historiens et anthropologistes.<br />

Gonomaglus :<br />

Maglus Conomagli filius,Winwaloe, 1,18 (Voir plus<br />

haut Noms gaulois et bretons et plus bas Conmail, Chartes).<br />

Conomorus, nom d'homme, Gildas, 20 (Voir plus haut, Noms<br />

<strong>armoricain</strong>s du VI° siècle).<br />

Coriticiana regio, Brieuc, p. 11, en <strong>gallois</strong>, Ceredigiaivn,<br />

Cardigan.<br />

Demetia, saint Samson, I, le pays de Dyfed, sud du pays de Galles;<br />

Demelarum patria, Paul Aurél., 2.<br />

Domnonia, Samson, p. 59; Domnonensis patria, Paul Aurél., 22,<br />

division importante de la Bretagne <strong>armoricain</strong>e septentrionale (1).<br />

Elegium fluvium, Winwal., II, 12, l'Ellé qui séparait sur la grande<br />

partie de son cours les deux anciens évêchés de Vannes et de<br />

Cornouailles (2).<br />

Eltutus, Samson, 8-9, nom d'un saint qui a donné son nom à Lan-<br />

lldut, dans l'ancien diocèse de Léon, et à d'autres lieux en Bretagne<br />

et dans le pays de Galles.<br />

Fracanus, Winwal., I, 2, Breton insulaire qui a donné son nom<br />

à Ploii-fragan, près Saint-Brieuc.<br />

Gellocus, nom d'homme, Paul Aurél., 11 (Cf. <strong>armoricain</strong> et<br />

<strong>gallois</strong> gell, brun, châtain-foncé?).<br />

Golban :<br />

vadi cui vocahulum Golban, Paul Aurél., 17 (Cf. gol-<br />

hinoc, Gloses).<br />

Guennargant, uxor Gurkejitelu, Vie de Nvinoc, Cart. Quimp.,<br />

p. 59 (Voir plus bas. Chartes, au nom Argant).<br />

Gurgentelu, qui vocabatur llfm, Vie de Ninnoc, Cart. Quimp.,<br />

p. 59; plus bas Gurkenteluo à l'ablatif (Cf. Chartes, Condelu^).<br />

Gyldan, accusatif du nom de Gyldas, Paul Aurél., 3,<br />

(1) Ce nom a été apporté en Armorique par les Bretons Dumnonii dont le<br />

nom se retrouve dans celui de Devon, comté du sud de l'Angleterre. La<br />

Domnonée comprenait au IX« siècle la vaste région située entre le Couesnon<br />

et la rade de Brest, c'est-à-dire les anciens évêchés de Dol, Saint-Malo, Saint-<br />

Brieuc, Tréguier, Léon.<br />

(2) Cf. le nom de la rivière Elel, aujourd'hui Ehj dans le Glamorgan (Car-<br />

tulaire de Laudaiï, pp. 27, OC).


- 99 —<br />

Hinuuoret, le personnage auquel est dédiée la Vie de Paul Âurélien<br />

(Voir Chartes, à Hin).<br />

Hirglas, glose longi-fulva, nom de la cloche de Saint-Paul,<br />

Paul Aurél., 17.<br />

Hoiata insula, Gildas, 28; l'île de Houat sur les côtes du Morbihan,<br />

très probablement l'insula Sîata de l'époque gauloise.<br />

ludwalus, nom d'un prince breton, Paul Aurél., 22 (1).<br />

luniavus, qui et ipse britannica lingua cwn illis lux vocitabatur,<br />

saint Samson, 46 (2).<br />

Kemenet-Heboueu, Vie de Ninnoc, Cart. Quimp., ancien doyenné<br />

dont le siège était à Guidel, près Lorient (Morbihan) (3).<br />

Lann monastère; Lanna Pauli, aujourd'hui Lainpaul (Finistère),<br />

Paul Aurél., 13; Lanna Hilduti, le monastère d'Iltut, Gildas, 5;<br />

Lann Ninnoc en Pleumeur (Morbihan), Vie de Ninnoc, Cart.<br />

Quimp., p. 65.<br />

Letavia, Gildas, 16; in armoricam quondam Gallise regionem,<br />

timc autern a Britannis a quibus possidebalur Laetavia dicebalur;<br />

Letavie portus, Vie de Ninnoc, Cart. Quimp., p. 60; Letavia, en<br />

<strong>gallois</strong> moderne Llydaw, était le nom breton de l'Armorique et<br />

avait probablement le même sens qu'Aremorica, c'est-à-dire de<br />

région maritime.<br />

Locmenech :<br />

locus monaclwrum, Gildas, 33, aujourd'hui Locminé<br />

(Morbihan), en breton vannetais Loguneh.<br />

Lowenanus, Paul Aurél., 11, nom d'un compagnon du saint (Voir<br />

Chartes, à Louuen).<br />

Maglus, Conomagli tllius, Winwaloe, 1, 18 (Voir Conomaglus).<br />

(1") Ce nom se retrouve dans le pays de Galles : Lynn<br />

ludnal (Carnarvonshire).<br />

Idival ou le lac de<br />

(2) Ce nom se retrouve dans celui du patron d'une chapelle de Saint-Aignan<br />

(canton de Clégnerec, Morbihan), transformé en Saint- Ignace ; on prononce<br />

Sant-Iniaw. Si on Ut Innianns, c'est le nom de SaUit-Innan, transformé lui<br />

aussi en Saint-Aignan.<br />

(3) Kemenet a été un nom commun, indiquant le siège d'une division territoriale<br />

assez étendue. Le nom étant féminin, on a eu de bonne heure la forme<br />

ar Gemcne (Guémeué-Penfao, Guémené-sur-Scoi-ff). La dentale finale a disparu,<br />

ce qui suppose que le f a représenté une aspirante dentale douce. Les paysans<br />

bretons disent, dans le Vannetais : Er Gemene. Pour Heboneii, voir Hebgoen,<br />

Chartes.


— 100 —<br />

Mailocus, Gild., '1, nom d'homrno, dérivé de la même racine que<br />

Maglus.<br />

Mediona insula, Paul Aurél., H, parait être une des Molènes,<br />

entre Ouessant et le continent.<br />

Meinin, Paul Aurél., 14, glose lapideam dans Plebem lapideam<br />

(mal lu par Cuissard).<br />

Ninnoca, Cart. Quimp., 57; a donné son nom à Lan-Nenec et<br />

Sainl-Nenec (Morbihan)<br />

Ossam insulam, Paul Aurél., 11, l'île d'Ouessant (1).<br />

.<br />

Pull-Ilfin le marais, la mare d'Ilfin, Vie de Ninnoc, Cart. Quimp.,<br />

p. G2 Ci).<br />

Pennohen, caput boum, la tête des bœufs, nom de lieu, Paul<br />

Aurél., I.<br />

Plomorcat ecclesiam, Gild., 40; Plumergat, près Auray (Mor-<br />

bihan).<br />

Plueu-mur, la grande peuplade, Vie de Ninnoc, Cart. Quimp.,<br />

(Morbihan).<br />

p. 02 : Pleumeur<br />

Quonocus, Paul Aurél., 11, voir Toquonocum.<br />

Quonomorium , surnom du roi Marc, Paul Aurél., 8 (Voir Noms<br />

<strong>armoricain</strong>s du VI" siècle).<br />

Telmedovia plebs, Paul Aurél., 11; aujourd'hui Ploudalmézeau<br />

(Finistère).<br />

Thopepigia, Winwaloe, II, 3; on trouve aussi Thopopegia, aujour-<br />

d'hui Tibidy (Finistère).<br />

Tigernomaglus, Paul Aurél., 22, compagnon du saint; c'est aussi<br />

le nom du personnage auquel est adressée la Vie de saint Samson<br />

(Tigernomalus); cf. Tiarmailus , Vie de saint Turiaviis (Boll.,<br />

juillet, IV, p. 614).<br />

Toquonocum : Quonoco quem alii sub additamento more gentis<br />

(1) Ossam est bien la forme, en vieil <strong>armoricain</strong>, d'où dérive le nom actuel<br />

Eussa. On trouve encore Ossa dans un pouillé du diocèse de Léon du XV1« siècle<br />

(De Coui-son, Cartulaire de Redon). Le <strong>gallois</strong> Vc liant est une fonne savante<br />

forgée sur Uxantis.<br />

(2) Ce nom à.'lljin est curieux. Il se retrouve peut-être dans IfEendic (commune<br />

d'IUe-et-Vilaine), anciennement llfintie; cf. le nom <strong>gallois</strong> Eljjhin, du gaélique<br />

Aljnn,


— 101 —<br />

transmarinae Toquonocum vocant (Cf. Saint-Connec, aujourd'hui<br />

Saint-Connet, en Lignol, Morbihan ; et Saint-Thégonnec, Finistère),<br />

Paul Aurél., 11.<br />

Towoedocus, surnom de Woednovius, compagnon de Paul, Paul<br />

Aurél., 11 (Cf. Saint-Touézec, patron d'une chapelle près de<br />

Saint-Brieuc).<br />

Trechmorum, à l'accusatif, Gild., 25, saint Tremeur, fils de sainte<br />

Triphine.<br />

Uueithnoc, Winwaloe, 5610 A; Guethenoc, Cart. de Land.<br />

aujourd'hui Gnezennec; de iveith, combat (Cf. Uiieitnoc, Cart.<br />

de Redon, IX^ siècle).<br />

Werocus, Gild., 20; nom du célèbre fondateur du plus belli-<br />

queux des États bretons, Bro-weroc, aujourd'hui Bro-erec ou<br />

Vannetais occidental (Cf. plus haut Verâcius, Inscriptions chré-<br />

tiennes).<br />

"Winwaloeus, 5610 A, préface; Guhigualoeus, Cart. de Land.;<br />

Winwaloeiis, Paul Aurél., préface.<br />

Withur, comte de Léon, Paul Aurél., 15; nom emprunté à un cas<br />

oblique du latin victor (1) ?<br />

"Woedmonus, nom d'homme, Winwaloe, I,<br />

monus, Cart. de Land.<br />

16, 5610 A; Guoed-<br />

Woednovius, compagnon du saint, Paul Aurél., 11; Goueznou,<br />

Finis tèi-e.<br />

Wormawi villa, Paul Aurél., 14 (Pour mawi, cf. le <strong>gallois</strong> maiu,<br />

serviteur; de la même racine que l'<strong>armoricain</strong> maoues, femme,<br />

mevel, serviteur).<br />

Wrdisten, auteur de la Vie de Wimualoe, préface, .5610 A;<br />

Gurdes/in, Cart. de Land.; Wrdisten, Vie de Paul Aurélien,<br />

préface (Cf. le <strong>gallois</strong> distein.^ sorte d'intendant dans les demeures<br />

des chefs <strong>gallois</strong>).<br />

Wrmonoc, l'auteur de la Vie de Paul Aurélien, préface.<br />

(1) Il est à noter que le génitif latinisé de ce nom dans la Vie du saint est<br />

Withiiris:<br />

,


- 102<br />

II — Chartes<br />

Les noms bretons qui suivent sont tirés du Cartulaire de Redon<br />

et du Cartulaire de Landevennec, à l'exception d'un petit nombre<br />

que nous avons jugés particulièrement instructifs, extraits d'une<br />

charte originale du XP siècle, conservée dans les archives du<br />

département d'Ille-et-Vilaine (fonds de l'abbaye de Saint-Sulpice<br />

de Rennes, liasse 89), et publiée par M. Arthur de la Borderie<br />

dans les Mémoires de la Société archéologique d'Ille-et-<br />

Vilaine, t. XVII, 1885, pp. 17-19 (1). Le Cartulaire de Redon,<br />

si on excepte les quinze ou vingt dernières chartes, a été écrit au<br />

XP siècle, mais un très grand nombre de chartes sont du IX« ;<br />

trois sont du VHP ; un certain nombre appartiennent au X®. Ces<br />

chartes offrent toutes les garanties possibles d'authenticité. Le<br />

scribe les a reproduites avec autant de fidélité que son ignorance<br />

le lui a permis. Il a commis bon nombre d'erreurs de lecture et il<br />

est parfaitement clair qu'il a eu devant les yeux une écriture du<br />

IX^ siècle qu'il n'a pas toujours su déchiffrer. Il a confondu<br />

le c et le t, Vh et le b, cl, ch et d, etc. Il nous paraît même résulter<br />

de certaines fautes qu'il ne savait pas le breton. On a attribué les<br />

différences d'orthographe pour plusieurs noms bretons à l'in-<br />

fluence de la prononciation du XP siècle. Une étude attentive du<br />

manuscrit nous a amené à la conclusion que les variations dans<br />

l'orthographe ne sont pas le fait du scribe, qu'elles existaient<br />

réellement dans l'original. L'orthographe est particulièrement<br />

flottante en ce qui concerne la transcription des spirantes den-<br />

tales, gutturales et labiales. La spirante dentale sourde [th dur<br />

anglais, th <strong>gallois</strong>) est écrite t, th, d, même s (Voir Brith). La<br />

spirante dentale sonore, dd du <strong>gallois</strong> moderne, ;:: <strong>armoricain</strong><br />

(1) Cette charte fait partie d'une série de documents publiés par M. Arthur<br />

de la Borderie, avec un commentaire intéressant, dans le t. XVII, des Mémoires<br />

de la Société archéologique WlUe-et- Vilaine, sous le titre de : Recueil d'actes<br />

inédits des ducs et princes de Bretagne (XI


— 103 —<br />

moyen, th doux anglais) est écrite t, th, plus souvent cl. Le i/i<br />

représente assez souvent une simple explosive sourde t, quel-<br />

quefois même l'explosive sonore d. Le ch n'a pas non plus<br />

toujours la valeur d'une spirante gutturale; il indique parfois une<br />

simple explosive sourde, ou forte c. Enfin, les spirantes sont sou-<br />

vent représentées par des ténues ou fortes. Le b alterne à chaque<br />

instant avec le u=:v, même dans des mots latins {nohembrio,<br />

p. 57, pour novembrio). Le g est souvent spirant entre deux<br />

voyelles; aussi alterne-t-il souvent avec i {i spirant). Pour les<br />

voyelles, ae représente souvent, même dans les mots latins, un<br />

son e (probablement è ouvert français). L'/ sorti d'?" bref<br />

alterne aussi souvent avec e en attendant qu'il passe com-<br />

plètement k e. U représente les sons u et ou français.<br />

Le Cartulaire de Redon a été publié par M. Aurélien de<br />

Courson dans la collection des Docuinents inédits sur Vhistoire<br />

de France, Paris, 1865. Nous avons collationné l'original qui<br />

se trouve aujourd'hui dans la bibliothèque du grand séminaire<br />

de Rennes, et nous avons pu opérer, au point de vue de la<br />

langue, un certain nombre de corrections importantes, que nous<br />

signalons, lorsqu'il y a lieu. Un point important à noter, c'est<br />

que l'index souvent n'est pas conforme aux chartes (1). Les<br />

noms qui dans notre publication, ne sont pas suivis d'une date,<br />

appartiennent à des chartes du IX^ siècle. Pour les noms du<br />

IX^ siècle, nous ne donnons la date qu'au cas où il y a doute<br />

sur la forme réelle du nom ou lorsqu'un changement ou un<br />

flottement dans l'orthographe peut intéresser la phonétique et<br />

l'histoire de la langue.<br />

Le Cartulaire de Landevennec est dans son ensemble du<br />

XP siècle. Les actes qui y sont donnés comme antérieurs à ce<br />

siècle peuvent être considérés comme apocryphes en très grande<br />

partie ou arrangés : ils n'ont de valeur au point de vue de la<br />

(1) Au point de vue de la linguistique <strong>bretonne</strong>, la publication de M. de<br />

Courson est très défectueuse. C'est un travail à refaire.


- 104 —<br />

langue que comme documents de l'époque de la rédaction du<br />

Cartulaire. Les actes du Cartulaire de Landevennec ont été<br />

publiés dans la collection des Dociitnents inédits sur Vhistoire<br />

de France, mélanges historiques, t. V, Paris, 1886. La copie en<br />

avait été préparée par M. Le Men ;<br />

les épreuves ont été corrigées<br />

et l'index rédigé par M. Emile Ernault. En tête se trouve une<br />

préface de M, d'Arbois de Jubainville traitant de la description<br />

du manuscrit, de la langue des noms bretons, et d'une chrono-<br />

logie du Cartulaire de Landevennec. Les noms bretons que<br />

nous extrayons du Cartulaire de Landevennec sont suivis de<br />

l'abréviation C. L. Nous réservons pour la période du moyen<br />

<strong>armoricain</strong> les noms du Cartulaire de Quimperlé dont les actes<br />

ont été pour la plupart rédigés au XIP siècle.<br />

Les actes du Cartulaire de Redon forment en réalité, avec les<br />

gloses, le seul document véritablement important où on puisse<br />

étudier le vieil <strong>armoricain</strong>, le XP siècle étant déjà une époque<br />

de transition et pouvant être considéré comme ouvrant la période<br />

du moyen <strong>armoricain</strong>. Il y a dans le manuscrit deux lacunes<br />

principales, l'une du folio 8 verso au folio 51 recto; l'autre au<br />

folio 78 où on passe de la charte 124 à la charte 233. La perte<br />

totale peut s'évaluer à 115 chartes, dont quelques rares extraits<br />

nous ont été conservés par les Bénédictins, Ces fragments et<br />

d'autres documents empruntés à la collection des Blancs-<br />

Manteaux ou détachés d'un second Cartulaire de Redon dont on<br />

a recueilli quelques feuillets ont été donnés en appendice par<br />

M. de Courson.<br />

Les noms qui ne sont pas suivis de l'indication nom de lieu<br />

sont des noms d'homme :<br />

Ab; l'abréviation usuelle pour inap, fils? dans Ab-hrit, 857 —<br />

Ah-gar, 865 (Voir Beuuin).<br />

Abbattabbé, C. L., 50.<br />

Achebui 844 (Achebui, Achiboe, Akeboe 874-876).<br />

Ad, préfixe, identique au latin ad, souvent confondu avec le suffixe


- -105 -<br />

vieux celtique ate, qui a à peu près le sens du latin re : Adgan,<br />

Adgant.<br />

Ael sourcil, dans Uiirm-haelon , aux sourcils bruns (1) (Voir<br />

Uurmhnelon)<br />

.<br />

Aer carnage, combat : Aer-mitit — Aer-nonne — Aer-uiu 857,<br />

Haerviu 860, appendice, Herueu 869; Haerueu, C. L., 47 —<br />

Haer-ui 868, Hervi 1051-1060 — Haer-uuiu 879 — Her-leuuinus,<br />

C. L., 24, Her-pritt (tribus), C. L., 85 (Voir 7/aer).<br />

Aeth (Cf. <strong>gallois</strong> aeth, pointe, piquant, au figuré douleur? ou aidd,<br />

zèle, chaleur) : Aelh-lon, avant 797 (Ait-Ion 844 - Aithlon 891-898<br />

— Elhlon 832 — Haethlon 848 — Heslonus 1051 — Helhlon<br />

1100) — Helhrneren, Edmeren, C. L., 24, 18.<br />

Aethurec Rethcar, nom de lieu, C. L., 30 — Aethuric Freoc, Cart.<br />

de Red., 875 — Aethuric Milcondoes 875 (Cf. aeth) (2).<br />

Afroc, seul, et dans Ran-afroc 866.<br />

Al autre'} : Alii villa (3) — Alliou (C. L., 52?) — peut-être dans<br />

Al-nou 797 — Alnodet 857 — Aluuoret 853-864 — Alui 1026 —<br />

Alueus 846, Albeu 859. Dans plusieurs de ces noms, sinon dans<br />

tous, al est pour ait (Voir ait).<br />

Alan, nom propre très commun aujourd'hui encore (Voir Alamnus<br />

à l'article Monnaies) — Halanau (4), aujourd'hui Alano ou<br />

Alanou, en parait un dérivé.<br />

Alt (Cf. <strong>gallois</strong> allt, falaise, escarpement, <strong>armoricain</strong> aod, rivage,<br />

Pen-ann-aiU, C. L., XIII« siècle) : Alt-frid 852, Alfrit 871<br />

(Albril 850 — Alurit 879) - Alfret et Altfred 868 — Aulfret,<br />

C. L., 54 - Alt-roen 797, Aldroen 1052-1060 (5).<br />

Alvar-pren, lieu en Crozon, C. L., 8. Le manuscrit du XVJe siècle<br />

donne aval-pren, pommier.<br />

Alunoc 832-860. Alun se retrouve dans plusieurs noms du pays de<br />

Galles.<br />

(1) Wnii ael, est un surnom que le poète Dafydd ab Gwilym donne, à une de<br />

ses amies.<br />

(2) Aethurec, toujoui's accompagné d'un nom propre est peut-être un nom<br />

commun : le lieu aux ajoncs ? <strong>gallois</strong> eithin, ajoncs,<br />

(8) Titre 170, le manuscrit donne villa aUi et non aUi.<br />

(4) Halanau a été transformé par M. de Courson eu Balandii, titre 241, p. 192.<br />

(5) Sur Allt voir Rhys, Lectures, p. 416; ù'tiod est dérivé T<strong>armoricain</strong> autenn,<br />

rasoir; pour le rapport des sens, cf. le grec pny^iç, falaise, et p'rjyvupi, je brise.


— 10(5 —<br />

Am, préfixe et préposition, en gaulois amhi, autour de :<br />

G. L., 25 — Amrith, lieu, 841.<br />

Am-hedr,<br />

An, article dans an Cloedou, G. L., 29 — an Laedti, G. L.,<br />

14, etc.<br />

An, particule intensive dans An-budiat et An-uudiat 868 — Anga-<br />

bolo — Anuuanoc.<br />

Anau inspiration musicale, génie poétique, clianteur; Anau, nom<br />

d'homme 832 — Anauan, Anauhi, Anauhic, Anauuen.<br />

Anau-britou.<br />

NOMS COMPOSÉS :


— 107 -<br />

Ar, généralement représente la particule du vieux celtique are<br />

(Cependant voir arth et lioiarn).<br />

Ar-bidan. Ar-blant.<br />

-biuan et Arbeuuan 85î>. -chenalt 1041.<br />

-bidoe 875 — Aruidoe 878.<br />

Ar-chol et Arcol aujourd'hui Argol (Finistère), C. L., 7.<br />

Ardian (Tref), C. L., 18.<br />

Ardon, Crue Ardon, Ardon Rowis 878, appendice {Arzon près<br />

Sarzeau, Morbihan).<br />

Argant argent, brillant (Voir le gaulois argento-) : Argantan,<br />

femme de Tethuuiu — Argant, fils de Gustentin — Argant- hael,<br />

femme de Nomenoe — Argant-ken, nom de femme — Argant-<br />

louuen — Argant-phitur — Argant-monoc — lunargant, C. L.,42<br />

— Guennargant, G. L., dans Run Guennargant (Note du XllI^<br />

siècle) (1).<br />

Arth ours : Arthanael — Arth-biu 8t26-8i9, Arthueu 834, Arthuiu<br />

834 — Arlh-lon — Arth-mael 840, Armail 897, Armael 1052,<br />

Armel 1144, Arsmel 1112— Arth-nou 882 — Arl-uuiu — Arth-<br />

uuolou; Artwolau 832-833, appendice — Arrthel 834 (la lecture<br />

est douteuse) — Arhuual 848 (pour Arthuual?).<br />

Arthur, nom d'homme qui se retrouve six fois dans le Carlulaire<br />

de Redon.<br />

Aruuistl gage (2), in aruuistl en gage, 849; cf. <strong>gallois</strong> arwystl,<br />

gage, <strong>armoricain</strong> gwestl.<br />

Asoeu, Asoe, Asoui, Asou, dans Ri-assoe — lun-asoe — Asoiu-<br />

car? — Uuorasoe 859-865, Uorasou 832, Guorasou 833, Uuorhasoui<br />

(1) Pour les noms <strong>gallois</strong> composés à.'argant, voir J. Rhys, Lectures, p. 374;<br />

pour Guennargant cf. le <strong>gallois</strong> Arian-nen.<br />

(2) M. de Coui-son en a fait un nom de lieu en Mellac, ce que dément le<br />

contexte. Il s'agit entre les contractants d'un prêt sur gage, sur terre, fait<br />

à Catmoet par Alurit : « Notitia in quorum presentia de illa parte terra campum<br />

juris mei Eanbuduuere, ego. Catmoet, constat me tibi Alurit dedi&se illam rem<br />

proprietatis mes hi arnnistl propter solides VI, quod miM bene complacuit<br />

usque in caput VII annos in ascensione Domini Pascha rogationis, et si<br />

invenitur in ipsa die in Pascha rogationis sol. ad Alurit, reddatur terra ad<br />

suum heredem, sin perflrmata erit ad Alurit et generationes suas in sine fine. »


-- -108 —<br />

826-834, Uuorhasoeu 840, Uuorasoui 850, 846 (1), Wrhasoui 848,<br />

appendice.<br />

Atoeu, Atoi, Atoui, Hatoeu, Hatoui, dans Uuoedatoeu 819 ou 820,<br />

Uuoetatoe 867 — Uuorhatoeu 855, Uuorhatoi 854, Uuorhatohoui<br />

834 (2) — larnhatoeu 826-834, larnhatoe 848-849, larnhathoui<br />

892 (3) (Voir Haithoui).<br />

Atoire, Atoere, Atore (4).<br />

Atr flumen, affluent de l'Ult, aujourd'hui l'Artz {Vit, aujourd'hui<br />

rOuU; voir Ult).<br />

Avaellon, lieu en Kaer 851-856 (peut-être pour mielon; pour<br />

ae = e, cf. aecclesia pour ecclesia, dans le Cartulaire; avelon serait<br />

alors un dérivé d'avel, vent).<br />

Bacb : medietatem Bach Houuori (Lisez hach ou baili) (5).<br />

Baf, le bourg de Batz, près Guérande; Baf 853-859-864, 866; 854<br />

et 855, appendice; salinas Uas 864, p. 64, mais dans la même<br />

charte Baf; le titre de cette dernière charte porte Bhat. Il faut<br />

lire Bath (Voir plus haut Battha, Vies des Saints) (6).<br />

Bal, dans Balrit, nom de lieu (Cf. <strong>gallois</strong> bal, pic d'une montagne?).<br />

(1) Le manuscrit porte Uiioi'lmsoui et nou fJuorhathoni comme l'écrit<br />

M. de Courson, p. io.<br />

(2) M. de Courson donne Uuorhathoui, p. 89.<br />

(3) Il est peu probable que les formes en asocii, «.v(i«7, etc., et les formes<br />

en atocn, atoui, hathoui, soient identiques. LV représenterait la spirante dentale<br />

sourde th; il y a des exemples certains de cet emploi d.e 1'* (Voir Brith). Les<br />

noms de femme comme Azon ou Hazou, semblent bien remonter à une forme<br />

Hatlwul (Voir Haithoui). Nous avons en vain essayé d'identifier ces noms eu<br />

asoe avec des noms en Jiatoc, hathoev.<br />

(4) Cf. le nom comique Adoyrc (Whitley Stokes, Maiminùsionson the Bodmin<br />

Gospel, Revue celtique, I, p. 332).<br />

(.5) Le scribe avait devant lui des chartes du IX^ siècle. Or, à cette époque,<br />

Vh et le h peuvent facilement se confondre : voir Léopold Delisle, Caiinet des<br />

3Ia>iuscrits, planche 28, n" 5 (Cf. Cart., Bovem pour Houuen, p. 23). Le c et le t,<br />

dans le Manuscrit d'Orléans contenant des gloses hretonnes, manuscrit du<br />

X


— 109 —<br />

Balilakel, nom de lieu, 841, appendice, pars Balacel 841 , appendice.<br />

Barb, dans Barh-difeith 861-867 (barbe inculte). Barb se retrouve<br />

dans Ran henharh 854-865 (deux fois), et non Henhar, comme<br />

Ta écrit M. de Courson; il faut probablement lire Hen-hartJi (Voir<br />

la note pour Bach).<br />

Bastart, surnom de Telent, hâtard.<br />

Bath Uuenran, C. L., 25; voir Baf.<br />

Bedoe, voir Bidoe.<br />

Beduu bouleau, 830 (Dans la même charte, villa Abeduu doit<br />

être corrigé en villa ad Beduu ou villa Beduu) — Lis-vedu 836<br />

(Lisbedu 814-825).<br />

Belstomnus ou Belstonnus? 866 :<br />

Pascuuethen belstôno.<br />

Salomon dux in Brilannia et<br />

Benitoe 833 (Bentoe 821).<br />

Benigaud 814-821.<br />

Berth : Bertblec (1) — Berth-uualt, Bertuualt; Berduualt, C. L.,<br />

15 — Berth-uuor; Bratberth, C. L., 34 {Braspartz, arron-<br />

dissement de Cbàteaulin).<br />

Bet pour bed, tombe; dans Bet furie, nom de lieu.<br />

Beuuin dans Bot Beuuin.<br />

Bicham dans Uuin-bicham, superlatif de bich , petit? (Voir<br />

Bihan).<br />

Bidet : Matbidet 833, Matuidet 836 (L'index porte faussement<br />

Maiuuidet); cf. \< s noms en hidoe.<br />

Bidoe : Gleu-bidoe — Hael -bidoe — Hetr-uedoi, Hird-bidoe (2)<br />

866, Hiruidoe 868 — larn-bidoe 845, Tarnuidoe 837 (3) — Loies-<br />

bidoe 848, Loiesuidoe 846 (4) — Mat-uedoe 913, Mat-bidoe 895<br />

— Bis-uidoe — Tanet-bidoe — Uueten-bidoe — Uuas-bidoe.<br />

'Biha.n petit : uadum bihan 1041.<br />

(1) Berthlec se trouve au miKeu de noms germaniques; il est fort possible que<br />

ce soit un nom germanique, comme Bertuualt d'ailleurs; cf. cependant le <strong>gallois</strong><br />

hertJiaivg riche, et le composé j}ryd-fe?-th beau; Gur-ierth, Cartulaire de LandafE,<br />

p. 140 ; pour lec, cf. Trilec, Cartulaire de LandafE, p. 190.<br />

(2) M. de Courson donne Hir-hidoe. p. 50. titre 62.<br />

(3) L'index porte larmiidoe. la charte (p. 13, titre 13) larnuuldoe, ce qui est<br />

également faux; le manuscrit donne laruuidoe. faute évddente du copiste pour<br />

larn-uidoe.<br />

(•i) L'index porte à tort Loiemuidoe, la charte et le manuscrit ont Loiesuidoe.<br />

Pour bidoe, cf. les formes aim. e:; bez-, gai!, li/dd, du verbe être.


— 110 —<br />

Bili, nom propre très fréquent, seul ou en composition (Cf. <strong>gallois</strong><br />

Beli; voir Bilin) :<br />

Anau-uili — Con-uili — Gleu-uili — Guor-uili, Uuoruili<br />

Uuruili — Hael-uili — Maen-bili, Maenuili — Rat-uili 843,<br />

Rabili (même charte).<br />

Bilian villa, 826 — Ran Uilian, avant 797.<br />

Bilin dans Ri-vilin 868 (Cf. Cunohelinus, Noms propres de Grande-<br />

Bretagne).<br />

Biscam, de his, doigt, et cam, recourbé.<br />

Biscan et Bescan? (cf. arm. besk, écourtél).<br />

Bit inonde, et aussi peut-être hit pour hilh, <strong>gallois</strong> hyth en<br />

composition dans le sens de toujours, éternellement : Bit-comin,<br />

Bit-monoc.<br />

Biu et Beu vivant, Arth-biu, Aer-uiu (Voir Arth, aer, hael, tanet,<br />

hoiarn, uueten, etc.).<br />

Blaen sommet :<br />

Blein-rin 857, appendice — Bien-lin — Blen-liuet<br />

(Blenluet 1108), Blen-liuuet; Blen-liuet, C. L., 25 — Treu-blen,<br />

lieu, 1066-1082.<br />

Blauued, fleuve, le Blavet (1).<br />

Bledic 841, appendice, dérivé de hleid loup.<br />

Blehuc chevelu, C. L., 31 (Surnom de Pistient).<br />

Bleidbara, de hleid loup, et hara pain (2).<br />

Bod volotité, bon plaisir (<strong>gallois</strong> hodd), dans Bodan, peut-être dans<br />

Boduuoret 844, Bouuoret 840-847 — Bohoiarnus, 1081-1083.<br />

Boduu et bodu qui se plaît à : Euboduu, Tribodu, Cat-uodu (3).<br />

Boe (gaulois hogio- ?), dans Dosarboe, Erispoe? Riskiboe 814.<br />

Bot résidence, houquet, touffe d"arbres, de plantes, hameau; entre<br />

en composition de beaucoup de noms de lieux, aujourd'hui comme<br />

à l'époque du Cartulaire de Redon.<br />

(1) En breton de Vannes Blawec'h, ce qui suppose en vieil <strong>armoricain</strong><br />

Blaweth = *Blavetto-.<br />

(2) On appelle encore Meibara dans le pays de Vannes et en Cornouailles,<br />

ailleurs aussi probablement, les gens d'un appétit inquiétant.<br />

(3) Le manuscrit, comme le texte imprimé, porte Cat-uuodu qu'il faut<br />

corriger en Cat-nodxi. Dans certains cas hodv pourrait bien être une forme faible<br />

de l)oud, victoire {Jbodu = *budrM).<br />

,


— 111 —<br />

Bothlenus 816 (Boslenus 819 — Botlenus 833 (1)<br />

: c'est le même<br />

personnage).<br />

Bran corbeau; nom de sept ou huit personnes dans le Cartulaire;<br />

dérivés : Branoc, Branon; composé :<br />

Bran-hucar<br />

= bren colline, voir bren).<br />

Bras grand, dans Tret-bras, 860 ou 866.<br />

(pour bran<br />

Bratberth, C. L., 34 (Braspartz, Finistère).<br />

Brech bras, dans Brech-uualt, 843.<br />

Bren colline, dans les noms de lieux : Bren-medno {Société ar-<br />

chéologique d'IUe-et-VHaine, XVII, p. 19) — Bren-Helmelin<br />

375, appendice; apparaît sous la forme bran dans Bran-quassec<br />

1123 (2), et peut-être dans Bran-secan (3), 797-814.<br />

Bre colline, élévation, dans le dérivé : villa Breoc.<br />

Bresel guerre ; Presel, surnom de Guennedat, 1063-1076 ; Breselan,<br />

Breseloc — : Bresel-conan — Bresel-coucant — Bresel-marchoc<br />

— Bresel-ueu — Bresel-uuobri — Preselan, Presel-gar 913 —<br />

Presel-guoret, 897.<br />

Bri dignité, élévation : Bri-uual, Bri-uualt — Uuobri (4); dérivés :<br />

Brian, Uuobrian; Brioc; Brient (5) (Voir Guic-bri).<br />

Brit (Cf. gall. brijd pensée, intention?); Altfrit, Albrit — Sulbrit,<br />

Conbrit — Brithael — Britoei, Britou'^ (6), Loies-brittou, p. 127,<br />

titre 162, et non Loies-brifou, comme l'écrit M. de Gourson.<br />

Brith tacheté, bigarré, Uuenbrit, femme du roi Salomon, 866-869,<br />

nom écrit Uuenbris dans une charte de 864, p. 45, et Guenuureth<br />

(lisez Guen-Vreth), 869.<br />

Bro pays, dans Bro-uueroc; Broguerec, C. L., 40 (le Vannetais<br />

breton).<br />

(1) Comme il n'y a dans les chartes où apparaît Bothlenus que des noms<br />

germaniques, il est peu probable que ce nom soit breton. L'orthographe du nom<br />

est instructive et nous a paru devoir être relevée.<br />

(2) De Courson : Bran-quasset.<br />

(3) De Coui-son : Bran-scean.<br />

(4) Dans les gloses gvoiriacli, comparatif de miohri glose sapientior ; guoiri,<br />

glose gravis.<br />

(5) Voir dans les gloses Brientinion.<br />

(6) Il est difficile de dire si Brithael, Britoei et Britou se rapportent à brit<br />

ou à brith. Il faudrait pour trancher la difficulté, trouver ces noms sous une<br />

forme plus moderne. Pour Uuen-brit, il n'est pas douteux que le t ne représente<br />

la dentale spirante sourde. Cf. Gidbi'it et Gulfrit, p. 257; Sul-urit,2&l; Albrit,<br />

Cartulaire de Landaff.<br />

p. 206 :


— 115 —<br />

Brochan, dans Ran Brochan (Voir plus haut Vies des saints).<br />

Broen ou Broin, nom d'homme; Broinantrcar, nom de heu,<br />

850-866, mais Bronantrear, 846 et 833 (Voir hron). Cf. Conbroin,<br />

Cartulaire de Landaff, p. 135 (irlandais Briaiil ou dérivé de<br />

• *hrox, *hrogis^).<br />

Bron colline arrondie, mamelle, a conservé ces deux sens dans le<br />

pays de Galles; Bron Arill 854 : le même lieu dans un charte de<br />

-854, p. 369, appendice, est appelé deux fois monte Arill.<br />

Bron-budnou, app.<br />

-boiat.<br />

-budan (1).<br />

-budgen (2).<br />

-concar.<br />

-din, app.<br />

-harch (3).<br />

Bron-hitin. Bron-euuor.<br />

-kirifm, app. -ritiern.<br />

-iuduuocon. -sican.<br />

-mael. -siuuan.<br />

-malin, app. -tro.<br />

-menion. -uuinoc.<br />

Broniou campus, se rattache à hron ou est un pluriel de hroin (le<br />

champ aux joncs?).<br />

Bu hœuf, dans buorth, C. L., 18.<br />

Bud victoire, gain, dans Budic, Budoc, Budican, Ran-Camp-i?i


— 143 —<br />

Budinit, Budinet, de hud ou de hudin troupe; Budin, nom<br />

d'homme.<br />

Buhedoc 892, de hiihed vie.<br />

Buorht et Buort, pour Buorth, étable à bœufs, C. L., 18 (note du<br />

XII'' siècle), aujourd'hui Buhors, commune de Lolhey, canton de<br />

Pleyben (Finistère).<br />

Cad. Voir cat.<br />

Caer forteresse, lieu retranché, aujourd'hui village; C. L., -45 : Caer<br />

Bullauc; Plebs Chaer ou Kaer (Loc-maria-ker, Morbihan); Cher-<br />

mar {Mémoires de la Société archéologique d'Ille-et- Vilaine,<br />

XVII, p. 18) — Cher-caualloc , ihid. — Cher-loscheit, ibid. —<br />

Gher-cheresuc, ibid.<br />

Kain dans Uueten-Kain, Keinnic'!<br />

Kalanhedre, de kalan du latin calendœ, et de hedre, octobre.<br />

Kaledan (Kaledanus) 1066-1082, de calet dur.<br />

Galon cœur ; Uuin-calon, Guin-calon 833, Guen-calon 1066-1082.<br />

Gallon. Voir Cat-lon.<br />

Cam courbe, boiteux : salina Cham ; Riuualt Cham ou Riuualt le<br />

boiteux (M. de Courson en a fait deux personnes, pp. 246, 275).<br />

Kamoe : Treb Uuo-kamoe, lieu (de cam ?)<br />

Gamp champ : Camp-caubal-hint— Camp-coet — Gamp-hinccoet(l)<br />

— Camp-latr (Voir latr) — Gamp-roth.<br />

Gancell locus, appendice (Gf. gall. canghell, sanctuaire).<br />

Ganham (Gf. cann'>) dans Gredcanham, Ricanam, Gritcanam.<br />

Canhiarh, G. L., 14, surnom d'Alan; Cainard, Gart. de Quimperlé,<br />

p. 11 \°, traduit par bellator foriis, dans la charte de Saint-Sulpice<br />

de Rennes {Mémoires de la Société archéologique d'Ille-et-<br />

Vilaine, XVII, p. 18); cf. l'<strong>armoricain</strong> actuel kann combat;<br />

pour hiart cf. Anauhiart.<br />

Gann (Tref), blanc ou combat, G. L., 14.<br />

Gap, cap ou tête, pointe : pagus Gap-caval (2); Buduc-cap-caval,<br />

C. L., 17, 19 (aujourd'hui Beuzec-cap-caval, Finistère) — Budoc-<br />

cap-sidum (Beuzec-cap-sizun), Mémoires de la Société archéolo-<br />

gique d'ille- et- Vilaine, XVII, p. 18.<br />

(1) Il faut probablement corriger en Camp hintcoet.<br />

(2) Caial était, d'après Nennius, Hist. Bv'it., 79, le nom du chien d'Arthur.


— 414 —<br />

Gant (i) : Canthoe, Cantoean, Cant-uueten<br />

Cou-cant, Bresel-coucant. lud-cant.<br />

Eu - cant. Loies-<br />

Hael- Maen-<br />

Hin-cant jusqu'en (2) Mor-<br />

865;Hin-gant909. Ors-<br />

larn-cant. Ris-cant.<br />

Car voiture, chariot : Pen Carhent, G. L., 18.<br />

Car ami, qui aime, parent; Car-munoc:<br />

Anau-car.<br />

Rit-<br />

Uuin-<br />

Uuiu-<br />

Uuor-cantoe.<br />

Uuoret-cant.


— 115 —<br />

Cat combat; Catoc, Catic, Catin (plebs), Catoe, Cate — Ran-<br />

Catoien; Eucat — Maelcal — Sulcat :<br />

Cat-bud.<br />

-cubrat.<br />

Kat-cU 913.<br />

Cat-hoiant.<br />

-hoiarn (1). Voir<br />

Hoiam et Hoi-<br />

arn.<br />

-loiant ou luiant.<br />

-loen ou logen.<br />

-Ion, Gallon,<br />

-louuen et Cad-<br />

louuen.<br />

-moet.<br />

Cat-monoc.<br />

-nemet.<br />

-man (Bot).<br />

Catu-sloiant? (2).<br />

Cat-uuethen.<br />

-uu.<br />

-uualart et Cad-<br />

uualart.<br />

-uuallon. Voir<br />

Uuallon.<br />

-uud (= Calbud)<br />

-uuobri.<br />

-uuodu (= Catbodu).V.<br />

Bodu<br />

Cat- uuocon.<br />

uuolet.<br />

uuolon.<br />

uuoret, jusqu'en<br />

878; Cadoret<br />

1124-1125.<br />

uuotal, jusqu'en<br />

872; Caduudal<br />

840-847; Ga-<br />

dodal 1060.<br />

•uuoton.<br />

uur.<br />

Cathno renard, si ce nom n'est pas une faute pour Cat-noUy an 1052.<br />

Caubal barque; Camp-caubal-hint, le champ du chemin aux<br />

barques (3).<br />

Caval cheval, dans pagus Cap-caval, G. L., 1; Cher-Caualloc<br />

{Mémoires de la Société archéologique d'Ille-et- Vilaine, XVII,<br />

p. 18).<br />

Ked, dans Kedgost (Gf. <strong>gallois</strong> cyd, <strong>armoricain</strong> moyen quei, préfixe<br />

ayant le sens du latin con-).<br />

Celli bocage, &osgMef;Lis-celli, Kelli-uuenham (Gf. Pencelliguenhuc,<br />

Gartulaire de LandafF, p. 43).<br />

Cembre, G. L., 54; Diles Heirguor Chebre (4), comte de Gor-<br />

(1) Voir plus haut, parmi les noms <strong>armoricain</strong>s du ¥!


— 116 —<br />

nouailles; Cemhre est probablement la forme bretonnisée de<br />

Cambria.<br />

[Cjemer arpent, G. L., 28; glose arepennum (Note du XII^ siècle).<br />

Keminet : Plucgaduc in Keminel 1066-1082. Voir plus haut, Vies<br />

des saints, Kemenet Heboeu.<br />

Kemper confluent, dans Kemperele (Quimperlé) 1081-1082 (Cf. les<br />

noms de lieux actuels, Camper, Quimpero, dans le Morbihan bre-<br />

tonnant, Comper dans la zone française où le breton s'est éteint au<br />

XIc-XII« siècle).<br />

Ken beau; Aourken; Argant-ken 1130-1140, appendice.<br />

Chen, Kent. Voir Cint.<br />

Cenetl race, nation : Cenetlor, Cenetlur, Kenetlor.<br />

Ceneu :<br />

Ri-ceneu<br />

(Voir plus haut Canao, Noms <strong>armoricain</strong>s du<br />

VJe siècle); Ricenou, Gartulaire de LandafF, p. 162.<br />

Cheroenoc, surnom de Concar, C. L., 54 (Cf. le vieux <strong>gallois</strong><br />

Ceroenhou, glosant dolia tonneaux, cuves.<br />

Cheuric.<br />

Ki chien : Anau-ki — Gur-ki — Maen-ki — Pyr-ki — Tan-ki.<br />

Kint avant, premier ; Kin, Cent, Cen :<br />

Kint-uuallon. Ken-guethen 909.<br />

-uuant; Kent-uuanl (avant -marroc 866; Kenmarhuc<br />

797).<br />

1062-1070.<br />

-uuocon; Kent-uuocon,863. -niiscet.<br />

Kin-crit 878. Chen-woret 860, appendice.<br />

-uuoret 892. Kent-laman 857, appendice (en<br />

Cen-bud 913. note); Kendalaman 1051-<br />

Clat (1)<br />

-huuant. 1083.<br />

-monoc.<br />

: Clatuuin 903, appendice (en note).<br />

Cleker, villa in Rufiac; Clecher (tribus), C. L., 7, aujourd'hui<br />

Cleguer (Finistère).<br />

(1) Clat pour cladl Cf. <strong>gallois</strong>, claddu, enfouir, enterrer; cladd, tranchée<br />

(Voir plus haut, Noms de lieux en Grande-Bretagne, Vindo-cladia),


— 117 —<br />

Clegeruc (1), 871, aujourd'hui Cleguerec, arrondissement de Pontivy<br />

(Morbihan).<br />

Cleroc femina.<br />

Cleu, probablement pour Gleu (2). Voir Gleu.<br />

Cloed claie, barrière à claire-voie : Ros meuur (sic) an Cloedou<br />

Caer Cunan, G. L., 29.<br />

Clofion et Clohion (3) : Ran<br />

clofio7i et dans la même charte<br />

Ran clohion, 838 ou 839, p. 113, titre 198; le même lieu porte le<br />

nom de Ran-dofhion dans la charte 196, p. 112, an 821 (M. de<br />

Courson a écrit dans tous les cas Randofion).<br />

Cloicerian, locus in Rufiac.<br />

Clot. Voir dut.<br />

Clut renommée, illustre : Clut-gen — Clut-woion, appendice —<br />

Ran Clut-uual — Clot-uuious (4) — Clot-uuoiam — Clot-uuoion.<br />

(1) Écrit à tort Clegneruc dans l'index.<br />

Ç2) On trouve trois noms en Cleu : Cleu-comin, Cleu-louuen, Cleu-marcoc.<br />

Clexi est très probablement pour Gleu dans Cleu-comin : on trouve un Cleti-<br />

comin diacre dans une charte de 868 et un Gleu-comin prêtre en 868-871. Les<br />

signataires des deux chartes sont en grande partie les mêmes, Cleu-loxmen<br />

apparaît en 8-12, Gleu-lonuen en 83i : dans les deux chartes, il s'agit de Gillac.<br />

Pour Cleu-marcoc, l'index renvoie à Gleu-marcoc : or, aucune des chartes<br />

auxquelles on renvoie, ne donne Cleu-marcoc. Cleu pour Gleu est intéressant :<br />

il montre que devant l. comme devant r (Voir Bresel), les sonores avaient<br />

une tendance à s'assourdir. Si on admet Cleu, il faut le rapprocher du <strong>gallois</strong><br />

clijw, sens de l'onïe ; arm. clevet, entendre.<br />

(3) Voici le texte exact dans les deux chartes, d'après le manuscrit, charte 196,<br />

p. 112, an 821 : il s'agit dans les deux chartes de la propriété de Riantcar<br />

(Ran Riantcar) : « A fine Eann melan. don roch. dofosmatuuor cohiton fos do<br />

imhoir ultra imhoir pcr lannam. do fois, finran. dofhion. do finran. haelmorin.<br />

cohiton. hi fosan do rudfos. Coihiton. Rudfos. (passé par de<br />

Courson). per lannam do finran Loudinoc. pont, imhoir. » — Charte 198,<br />

p. 113, an 838 ou 839 : « A fine Ean melan ad rocham, a roca ad fossatam Matuuor,<br />

a fossata ad rispam. a ripa per landam ad finem Ean clofion (et non<br />

dation), secundum finem Ran clohion (et non dohion) et ortis {sic) Suluuoion<br />

usque finem Eanhaelmorin , per finem fossatellam usque ad rubeam<br />

fossatam, per rubeam fossatam usque ad pontum {sic) Loutinoc. » Le scribe<br />

a encore eu ici sous les yeux, dans dofion, clofion, clohion, un mot qu'il<br />

n'a pas su lire. Nous serions tenté de supposer un mot clodion, tranchées,<br />

talus, avec le signe anglo-saxon pour la spir^nte dentale ou simplement th :<br />

clothionl Pour d et cl, ils sont souvent très difficiles à distinguer au IX« siècle,<br />

par exemple dans le manuscrit à gloses <strong>bretonne</strong>s d'Orléans ; dans le manuscrit<br />

du Cartulaire. on hésite aussi à chaque instant entre l'une et l'autre lecture (Voir<br />

imhoir). A relever encore Coihiton (Voir Cohiton) passé par M. de Courson.<br />

(4) De Courson a lu : Clotuuions ; le manuscrit porte Clot-uniovs,


- 118 -<br />

Gnech tertre, sommet d'une colline, Cnech crasuc, C. L., 14 —<br />

Chei chnech Samsun, CL., 26 — Cheneciurnur (Mémoires de la<br />

Société archéologique d'Ille-et-Vilaine, XVII, p. 18) (1).<br />

Cnoch villa (2).<br />

Co-, préfixe, <strong>gallois</strong> cy-, arm. ke, ayant le sens du latin con, com<br />

(Voir cum, con) :<br />

Co-uualcar (3).<br />

-uualhobrit. -uuellic.<br />

-uuallon-. -uuiran.<br />

Co-uuedhic, Co-uuelhic (4).<br />

Ke-uuirgar.<br />

Cob mémoire, souvenir, <strong>gallois</strong> cof, ou gaélique cohh, victoire (5) :<br />

Cob-lon.<br />

Cobrant (prononcez Covrant) : Kobrantgen, 857, appendice, écrit le<br />

plus souvent Courantgen — Cobrantmonoc et Courantmonoc<br />

dans la même charte — Chourentinus (6) dérivé de Covrant, G. L.,<br />

24; — Haelcobrant et Haelcourant; Courantdreh.<br />

(1) Catholicon : « Qyetiech,sns, en hault Qnenechenn, tertre, coUis. » Voir dans<br />

;<br />

Rosenzweig, Dictionnaire topographique du Morbihan, les noms en Quene-,<br />

au XV«-XVI'' siècle Quenech. Cnech est devenu Krcc'h dans la plus giande<br />

partie de la Bretagne.<br />

(2) La charte de Saint-Sulpice de Kennes, dont nous avons extrait un certain<br />

nombre de noms {Mémoires de la Société archéologique d'Ille-et- Vilaine, XVII,<br />

p. 18), donne Chnchi pour un nom de colline située au-dessus de la ville de<br />

Quimper et qui s'est écrit plus tard Crughi. Il est impossible d'expliquer le<br />

passage de Chuchi à Crughi; si on suppose Cnuchi, tout s'explique. Ce qui<br />

complique le problème, c'est que cette colline porte aujourd'hui le nom de mont<br />

Frugi, nom probablement altéré : il faudrait savoir comment les paysans<br />

quimpérois prononcent. Si on suppose cniuihi, Vu qui paraît représenter le sou<br />

n français devient encore une difficulté, à moins qu'on ne suppose une forme<br />

forte ayant eu la diphtongue ou : Cnoch serait la forme faible / (= *CnD.cca'!).<br />

(3) Co-uvalcar est peut-être une faute du scribe pour Conalcar qui serait luimême<br />

pour Comalt-car (Cf. Marc-coval 850). Cependant on trouve ^^ar* Cugual-<br />

inonoo, 891-898.<br />

(4) Pour Couuethie, cf. le comique conyth, sodalis, le <strong>gallois</strong> cyncithas,<br />

compagnie ; à la page 55 du Cartulaire, on lit Couuetic : le manuscrit a Couudic<br />

qu'il faut corriger en Couuetic, c'est une faute de lecture du scribe ; on trouve<br />

dans l'index et la charte 123, p. 93, CoHuenvan : le manuscrit porte Con-uuenran.<br />

(5) Cf. le gaulois Coblauno ; Zeuss, Gramm. ccltica, 32, 128.<br />

(6) Courentin, écrit aujourd'hui Coreutin se prononce Caonrentin. On appelle<br />

même habituellement en bas vannetais Caourant {=Covrant), les gens qui<br />

portent le nom de Corentin ; Covrenti pour Courentin se trouve dans le<br />

Cartulaire de Redon, p. 21, titre 25.


— 119 —<br />

Coet bois, écrit aussi Coit : Goet-bot — Goet-haeloc — Goith-bihan<br />

(Mémoires de la Société archéologique d'Ille-et-Vilaine, XVII,<br />

p. 18) — Coit-louh, lieu — Coidan, lieu, 1066-1082 — Pen-Coett,<br />

G. L., 42 — Penkoit, lieu, 916 — Penhoet, nom d'homme, 857<br />

appendice (D'après dom Lobineau, Histoire de la Bretagne, II,<br />

col. 58-59, et Blancs-Manteaux, n» 46, p. 416); Trehoit 1051,<br />

appendice.<br />

Gofînoc.<br />

Cofrit. Voir Dicofrit.<br />

Cohiton le long de, jusqu'à (Voir plus haut Clofion); Coi-<br />

hiton (1).<br />

Col coudrier (<strong>gallois</strong> coli) : Lis Golroet, aula Colruit ; villa<br />

Goluuoretan. Lan-Golvett, villa, G. L., 37.<br />

Coletoc 910 — Goledoc 869.<br />

Com (2) préfixe (gall. cyf, arm. moyen quef) : Gomaltcar; Gomhael<br />

et Gumael; Gomhoiarnt; Comuual; Gom-minan (3); Gumdeloc?;<br />

Cum-delu; Gumhacnan, appendice; Gometoc (Pour etoc cf. Ri-<br />

ethoc?).<br />

Cornait uni, ami : Gomaltcar — Roen-comal — Marc-coual 850.<br />

Comarch : Hael-comarch,<br />

Cotnnit :<br />

appendice.<br />

Hael-gomarh 910 — lun-gomarc 833(4).<br />

Gomnit-car, Gomnetcar (5) — Riscomnit — Gomnit-hael,<br />

Compot, division territoriale (6)<br />

: Gompot Roen-hoiarn; Gompot<br />

Bachin; Gompot Uiiincampt; Gompot Gatlon; Gompot Ruunet.<br />

(1) Coihiton pourrait bien renfermer le pronom possessif infixe de la ti'oisième<br />

personne, i.<br />

(2) Com dissimule assez souvent la préposition ou le mot con : à côté de<br />

Comalton, on trouve ran Conmalton; à côté de Chimin, Cunmin.<br />

(3) Aux titres 61, 88, le manuscrit porte Côminam et non Comminan ; titre 74<br />

on lit Comminan.<br />

{\)IIaelgomnrch existe aujourd'hui dans le nom assez commun de Hellegouarch<br />

; luncomarc est le nom francisé de Ginyomar. Comarch se retrouve<br />

encore dans le nom de la commune de Guiligomar, prononcé Gvelegouarch,<br />

près d'Arzano, Finistère (avant la Révolution dans l'évêché de Vannes). Pour<br />

comarch cf. <strong>gallois</strong> cyfarch, salutation ;<br />

arch, demande, requête.<br />

(5) M. de Courson a imprimé Connetcar. Le manuscrit porte le signe abréviatif<br />

sur cô ; il faut très probablement lire Com-netcar,<br />

(6) Le compot <strong>armoricain</strong> est loin d'avoir l'étendue du cymmn-d <strong>gallois</strong>. Le<br />

compot désigne probablement une simple réunion de maisons, un hameau; il est<br />

composé de com-\-hot : voir iot ; cf. <strong>gallois</strong> cymmydog (== * Com-hodoc), voisin.


— 120 —<br />

Con, préfixe. Voir com.<br />

Gon ou cun haut, élevé (Voir plus haut les noms gaulois et bretons<br />

en cuno-} : Conan ou Gunan, Conin, monasterium Gonoch, Gonoit,<br />

Ran Conon; sanctus Gonocanus, G. L., 41 :<br />

Gon-brit. Gon-hael. Gon-uili.<br />

-car (bron).


— 121 —<br />

Gornic, surnom de Maenhoiarn, dérivé de corn, emprunté<br />

au latin cornu; Ran-cornuc, p. 284, XI*" siècle — Ran-cornou<br />

895.<br />

Corran, nom d'un moulin, C. L., 43.<br />

Goucant, nom d'homme; cf. <strong>gallois</strong> ceugant, <strong>armoricain</strong> moyen<br />

cogant ou cougant, certain :<br />

Coulut, rivière de Morlaix, le Kefleut.<br />

Bresel-coucant, G. L., 37.<br />

Cran : Castell-cran, villa près Gnescan (Quenecan, près Pontivy,<br />

Morbihan) — villa Cran 1037 — Cran en Beganne, X^ siècle —<br />

villas Crannam et Tinsedio 1066-1082 — Crannes, nom d'homme,<br />

864 — Gran-Kendic, propriété en Plebe-lan (Plélan) — Cran-uui-<br />

kant, Cranquarima 837 (1).<br />

Gras desséché, raccorni. Coret-loencras :<br />

crasuc, C. L., 14.<br />

V. Corel et loeyi; Chnech<br />

Grauthon plebs, Grauton, G. L., 8, aujourd'hui Grozon (Finistère).<br />

Grenarth, terre près Quénécan (2).<br />

(1) Rien ne prouve que ci'a», signifie bois. Dans le numéro de la Hevve cel-<br />

tique (vol. VII, 3), en rendant compte du Celtic Britain de M. Ehys, M. d'Arbois<br />

de Jubaiuville citait ponr le prouver la charte XIII. p. 13 : (f Xotum sit omnibus<br />

quod dédit Portitoe et Conuual Cranuuikant et Cranquarima, et quicquid po-<br />

tuissent eradicare de silva. » — Il ne résulte pas de ce passage que la forêt portât<br />

les noms de Cran-Kendic et Cranquarima ; c'est le contraire qui est vrai. Portitoe<br />

et Conuual donnent en efEet Cran-Kendic et Cranquarima aux moines de Redon<br />

en toute propriété, ^j??;.? tout ce qu'ils pourraient déraciner de la forêt; si<br />

Cran-Kendic et Cranquarima formaient la forêt, c'était une clause incompréhensible,<br />

puisque ces deux teiTes allaient appartenir aux moines. Cette question a une<br />

certaine importance. Si cran, en effet, signifie iois, c'est une foime gaélique, la<br />

forme <strong>bretonne</strong> étant pren. Aussi M. d'Arbois de Jubainville a-t-il attribué<br />

Cranquarima et Cran-Kendic à des Gaëls mêlés aux Dumnonii, émigrés en Armorique.<br />

Or, Cran-Kendic et Cranquarima sont en Pleucadeuc, pays de Broweroc<br />

et non sur le territoire des Dumnonii. De plus, il y a un grand nombre de noms<br />

de lieux en cran dans le Morbihan et le Finistère ; il serait de la dernière incon-<br />

séquence de les attribuer à des Gaëls et surtout à des Dumnonii. Il n'est pas,<br />

d'ailleurs, bien certain que ce terme soit breton, peut-être est-ce un reste gallo-<br />

romain. M. Le Men avait, lui aussi, cité Cran-Kendic et Cranquarima, pour<br />

prouver que cran signifie bois. Son travail est un chef-d'œuvre d'imagination,<br />

mais non de linguistique (^Société archéologique du Finistère, 1878-79, p. 61).<br />

(2) Les noms de lieux en cren sont assez nombreux en Bretagne. Le sens de<br />

ce mot dans les noms de lieux n'est pas clair. Krenn a plusieurs sens : rond;<br />

a-grenn. absolument, assurément; Krenard ou Krenn-haotr signifie adolescent<br />

(Cf. <strong>gallois</strong> cryn) ;<br />

Cren avec é prononcé long a le sens de tremblement.


- 122 -<br />

Crialeis, id est, Enes manac (1), l'Ile-aux-Moines dans le golfe du<br />

Morbihan.<br />

Cristian, du latin Christianus.<br />

Crit :<br />

Kincrit, Gritkin, Critcanam, villa Gritoc (2).<br />

Croch, <strong>gallois</strong> croch, violent; Rimeren croch {Mémoires de la So-<br />

ciété archéologique d'Ille-et- Vilaine, XII, p. 19).<br />

Cron rond : salin cron en Wenran (Guérande).<br />

Crue : ad acervum, id est crue (crue au-dessus d'acerviim, mais de<br />

la même main que la charte), p. 198, titre 247, an 871 — Grue<br />

Ardon, appendice.<br />

Cuach dans Bot-cuach.<br />

Cubrat? Catcuhrat.<br />

Gum doux, affable : Riscum, Maenkum; Gum-car, appendice;<br />

Guman; Gleu-cuu,G. L., 30 (note du XIII" siècle) (3).<br />

Cun. Voir Con.<br />

Custentin, du latin Constantinus, 869.<br />

Cuth vieux : Goit cuth (p. 285, Xle siècle).<br />

Cuton pigeon ramier, en <strong>gallois</strong> et <strong>armoricain</strong>; Botcuton, nom de<br />

lieu, appendice.<br />

Da bon : Dalitoc (4); Damarcoc et non Glamarcoc (5).<br />

(1) Voici le texte avec la ponctuation du manuscrit : « Hsec carta indicat atque<br />

conservât qualiter dédit Erispoe illam plebem que vocatur Chaer, cum massis et<br />

manentibus et pertinentibus, id est, Avaellon et Clides et Vilata, cum vineis et<br />

pratis et insulam que vocatur Crialeis id est Enesmanac. ad fabas monacMs<br />

sancti Salvatoris in elemosiua pro anima sua et pro regno Dei. » II y a un point<br />

après Enesmanac, il n'y a pas de signe de ponctuation après fabas. M. de<br />

Courson a supprimé le point après Enesmanac et a introduit une virgule après<br />

fabas. Il ne résulte pas du texte que Crialeis soit interprété par Enesmanac et<br />

sm'tout Enesmanac ad fabas. Cette île portait deux noms, comme ce n'est pas<br />

rare pour certains lieux dans le Cartulaire (Titre LXX. p. 55, an 851 et 85fi). Ad<br />

fabas signifie très probablement ^^o»/' les fèces : Erispoe donne l'île de Crialeis<br />

aux moines pour leurs fèves.<br />

(2) Cf. gall. cnjd, tremblement?<br />

(3) Le nom de Cnnff est encore aujourd'hui fort commun, ainsi que celui de<br />

Goitrcuff, Kerdunciiff.<br />

(4) Voir Litoc ; cf. Ker-dalidec, en Locmaria (Morbihan) '(Rosenzweig, Dictionnaire<br />

tojpograjjhiqne).<br />

(5) Le manuscrit porte bien Clamarcoc, p. 01, titre 78, an 863, mais il n'est<br />

pas douteux qu'il ne faille corriger en Damarcoc. Clamarcoc n'offre pas de sens<br />

satisfaisant; pour Damarcoc c'est le contraire; d'ailleurs, le nom existe : on le<br />

trouve dans une charte du XII* siècle concernant Fougères, publiée dans les<br />

Mémoires de V Association <strong>bretonne</strong>, II, p.<br />

continuellement cl et d.<br />

197 : Damarhoc, Le scribe confond


— 123 —<br />

Dabat brebis? : Caer Dabat, C. L., 45.<br />

Dalam.<br />

Dant dent : Dant-enes, C. L., 30; Maeluc Dant-hir, G. L., 30.<br />

Datl discussion, controverse :<br />

Datlin (1).<br />

Degol, surnom de luthel, an 1100.<br />

Delehedoc (,2).<br />

Delu image, statue, viole: Con-delu (3); Condeluoc; Uuor-condelu;<br />

Cumdelu; Lan Gurdeluu, C. L., 41.<br />

Demett vicarium, G. L., 45 (4).<br />

868; Dergen (5).<br />

Der, préfixe intensif : Der-munuc<br />

Derch clair, évident : Trederh 867 (Voir drich).<br />

Dereic,G. L., 24.<br />

Deroc (6| : Deroch, p. 143, titre 184, IX^ siècle; Deroc 1037.<br />

Detuuid heureux : (7) Detuuidhael — Haeldetuuid; Haeldeduid,<br />

p. 43, titre 53, an 846 — larndetuuid, larnnetuuid (8) — Ride-<br />

tuuet, G. L., 24 — Uuordetuuid ; Gurdetgued, p. 223, titre 274,<br />

an 963.<br />

Deur vaillant : Deuroc — Deurhoiarn.<br />

Di, préfixe séparatif et négatif (Voir dicofrit, dtfosot, dicomhit).<br />

Dicofrit sans contribution : ...sine censu, sine tributo et sine cofrito<br />

ulli homini (p. 29, titre 35) — ... In alode comparato, dicofrito et<br />

sine uUa renda (p. 69, titre 91) (9).<br />

(1) Cf. Dation, Cartulaire de Landaff {Liber Landacensis, avec traduction<br />

anglaise et notes, par W. J. Rees, Llandovery, 1840), p. 150 ; <strong>armoricain</strong> moderne,<br />

dael.<br />

(2) Cf. le <strong>gallois</strong> dyly avoir droit à.<br />

(3) P. 125, titre 16. le manuscrit porte Cûdelu que M. de Com'son transcrit par<br />

Cundelu ; p. 146, titre 188, le manuscrit donne Condelo decano, et non Cum-delo,<br />

comme l'écrit de Courson.<br />

(4) Il est évident, quoique les éditeiirs du Cartulaire n'en disent rien, qu'il<br />

s'agit de Plozevet, près Quimper ; le pouillé de Cornouailles de 1368 (Cartulaire<br />

de Redon, p. 530) donne la forme intermédiaire Ploe-demet.<br />

(5) Il est possible que Dergen soit le même personnage que Dorgen. Dtirgeii<br />

BBt presbyter da.nB une charte de 913, p. 222. De même Dergen, p. 46, titre 62,<br />

an 864. On trouve un dwconns du nom de Dorien en 879, p. 157, titre 201.<br />

(6) Cf. <strong>gallois</strong> derog obstiné?<br />

(7) Cf. <strong>gallois</strong> dedn-ydd heureux ; p. 112, titre 146, le manuscrit porte Haeldettuud<br />

et non Haeldetund.<br />

(8) P. 37, titre 45, M. de Courson écrit larnetnnid; le manuscrit porte larnnetuuid,<br />

forme de transition qui explique larnetvuid qu'on rencontre quelquefois.<br />

(9) Di joue ici en réalité le rôle de préposition plutôt que de préfixe.


— 124 —<br />

Dicombit sans participation (Voir dicomit dans les gloses) ; dans<br />

le Cartulaire de Redon, la formule habituelle est : in dicomhito,<br />

accompagnée souvent de : in alode {discumbitio et dicumbiiio,<br />

G. L., pp. 10, 23).<br />

Difosot (de di et fosot = fossata?).<br />

Digrinn :<br />

Uurdigrinn (1).<br />

Dihudgar 913; Diudgar 910.<br />

Dilec (2)<br />

: Gur-dilec 910.<br />

Dilis sûr, certain (Voir dilisid}.<br />

Dilisid (3) garant, caution : a le même sens que fidejiissor; on<br />

trouve une fois adlisidos : et alligo vobis fidejussores vel adlisidos<br />

in securitate ipsius terrœ, p. 170, titre 220, an 843.<br />

Diloid.<br />

Din forteresse :<br />

Bron-din? 851-857.<br />

Dinan, dérivé de din : Dinan en Crauthon, aujourd'hui Crozon<br />

(Finistère), C. L., 2.<br />

Dinaerou.<br />

Diost (4)<br />

: in alode comparato, diost, dicofrit, diuuohart, et sine<br />

ulla re ulli homini sub cœlo nisi Maenuuobrio (p. 132, titre 171,<br />

an 840).<br />

Diri chênes (5)<br />

: Diri muur, C. L., 26.<br />

Discebiat : ran mab Discebiat 857-858, appendice.<br />

Distin : Uur-distin (6) (Voir Vies des Saints).<br />

(1) De Courson Uurdigrin. Si digrinn est pour di crin, le sens est celui de<br />

sans peur, sans tremhlement.<br />

(2) Cf. Cartulaire de Landaff : Gurdilic, p. 137; cf. Mamimissions on the<br />

Bodmin Gospel, Whitley Stokes, Revvc celtique, I, p. 332; le texte est suivi d'un<br />

glossaire-index des noms propres : Wr-dylic (Cf. sur les mêmes noms du Bodmin<br />

Gospel, Haddan and Stubbs, Conncils and ecclesiastical Documents relating to<br />

Ireland and Grcat-Britain, I, appendice); cf. Cyn-ddilie, lolo Manvsci-ipts,<br />

p. 108.<br />

(3) Cf. <strong>gallois</strong> ddysydd garant. Dilisid se présente généralement dans le<br />

manuscrit avec une terminaison latine ; on le trouve cependant sous la forme<br />

<strong>bretonne</strong>, p. 152, titre 196 : Uuolethec dilisid et non ddisidus. lunetuuant<br />

dilisid.<br />

(4) Diost est décomposé par M. de Courson en di privatif et ost armée .'<br />

(5) Cf. Cartulaire de Landaff, p. 127, Deri Emreis ; le singulier est dar.<br />

(ti) De Courson, Uurdisten, p. 72, titre 96.


— 4'25 —<br />

Diurth (1) préposition composée de di+urth et indiquant mouve-<br />

ment pour s'éloigner de : ... in rivulo qui venit quasi diurth<br />

Gnescâ, p. 198, titre 247.<br />

Diuadoc (2).<br />

Diuuoharth sans empêchement (3) (p. 1-13, titre 148), et<br />

diuuohart.<br />

Do (4), préposition marquant mouvement vers, attribution à : do-n<br />

roch à la roche (Voir Clofion).<br />

Dobr eau ? : Dobroc<br />

duiir).<br />

— villa Dobrogen ? — Ran Dobrocar (Voir<br />

Doeth sage, habile : Doet-car — Doet-gen — Doet-uual — Doitha-<br />

nau — Doithanu.<br />

Doithal (5)<br />

Uurdotal — Heu-dotal (6).<br />

Don (Voir dumn).<br />

: Uuordoetal, Uuordoital, Uuordoutal, Uurdoital,<br />

Dor, préfixe composé de do, et de ro = latin pro.<br />

Dorgen (7) et Dorien (Même personnage, même charte, pp. 23-24,<br />

an 832-868).<br />

Dosarboi, p. 84; Dosarboe, p. 83; Desarui, p. 225, titre 278,<br />

an 909.<br />

Dre, dri (8), probablement pour tre, tri : même sens que le latin<br />

per : à travers, tout à fait (Voir tri et drich) : Dreanau, Drehanau<br />

— Drehanthon, 895, p. 217, Treanton, 859-865, p. 58 — Drebodu,<br />

appendice, p. 358, an 839-844 (Voir Tribodu) — Drehoiarn;<br />

(1) Gallois diwrtk, vannetais dioc'h, ailleurs diouz et dioc'h.<br />

(2) De Courson, Dluuadoc, p. Q8, titre 102, an 867.<br />

(3) Cf. <strong>gallois</strong> diwahardd ; même sens.<br />

(4) Aujourd'hui dans le Vannetais, le Trégorrois et la plus grande partie de la<br />

Cornouailles de, ailleurs da (Cartulaire de Quimperlé da).<br />

(5) Le Uuordotal de la page 107 est le même personnage qu'on retrouve sous<br />

les noms de Unordoutal, Uuordoital; cf. le nom comique Ourduythal {Bodmin<br />

Gospel, Whitley Stokes, Revue celtique, I, p. 332).<br />

(6) De Courson, Eudotal, p. 208, titre 258, an 865).<br />

(7) Dorgen, p. 206, an 866, est suivi des mots fili Anan. M. de Courson a lu<br />

Dorgen. FUI. Anan.<br />

(8) La variation pour le même personnage entre e et / montre que Vï est bref<br />

(Voir Gramm. celt., p. 867).


— 126 —<br />

Trehoiarn (1), Trihoiarn — Drelouuen, Drilouuen — Dreuuallon,<br />

Driuuallon — Drihuualoe, p. 136, titre 177, Drehuualoe, p. 138,<br />

titre 178, Driuualoe, p. 139, titre 179 (2) — Dreuueten, Driuueten,<br />

Trihuueten (3) — Dre-uuobri, Dri-uuobri, Dri-huuobri (4) —<br />

Dre-uuoret, Tre-uuoret, Trehoret (5) — Drihuualt, p. 156, titre 200,<br />

p. 92, titre 122 — Driuin — Driuinet (6), Dri-huinet — Dri-monoc<br />

— Dre-uuoion — Dri-uuolou.<br />

Drecon : cf. drich.<br />

Drehoc, Drihoc (Voir drich).<br />

Drem regard, visage : Daniel Drem-rudd (au visage rouge), C. L.,<br />

54; cf. Rhun Dremrudd (lolo Manuscripts, p. 121).<br />

Dreon.<br />

Drian.<br />

Drich (7), drih, dreh :<br />

Drich-glur, Drihglur, Dreglur (8) —<br />

Drihlouuen, Trehlouuen (9) — Drichguoret, p. 227, titre 280,<br />

an 904.<br />

(1) Trehoiarn, p. 202, titre 241, paraît bien être le même personnage que le<br />

Drenhoiarn de la page 202, titre 240, an 820 : tous les deux signent dans des<br />

chartes concernant MoUac. DreuJwiarn est le même personnage assurément que<br />

J)re1u)iarn, p. 202, titre 242, an 827. Drevhoiarn est une faute du scribe ou une<br />

graphie particulière dont on trouve d'autres exemples ; cf. Ker-drehouarn eu<br />

Gourin, Ker-dreovarn en Kervignac (Morbihan).<br />

(2) Drivualve est le même pei-sonnage que Drehuualoe.<br />

(.3) Pp. 85, 172, 173, Dre-mieten; pp. 5, 73, 174, Driuueten : Drimieten p. 174,<br />

et probablement p. 73, est le même que Dreuueten des pages 85, 172, 173.<br />

Pour Trihuueten, p. 149, titre 193, an 856, on ne peut l'identifier avec Dreuueten<br />

ou Driuueten. Il est possible que tri ait là un sens différent de celui que nous<br />

lui avons attribué.<br />

(4) Le même personnage signe Dre-vuobri, p. 170, titre 220; Dri-huuobri,<br />

p. 105, titre 138; Dri-uuobri, p. 108, titre 141.<br />

(5) Treuuoret, p. 85, an 895 ; Trehoret, p. 272, an 1075 ; à la page 126 on lit<br />

Duiu-uuoret que l'index a transformé en Dri-uuoret.<br />

(6) Pp. 5, 14, 16, 86, 92, 129, 147, 153, Driuinet; p. 70, titre 91, la charte porte<br />

Druunet ; on peut lire dans le manuscrit Driuiuet ; p. 99, titre 131, la charte<br />

et probablement le manuscrit portent Drihiunet : il faut lire Drihuinet,<br />

(7) Drich paraît être la forme faible de la racine dont la forme forte est<br />

dereh (grec Ssjox-o-ptat, s-Spanov).<br />

(8) Le nom du même personnage apparaît dans la charte 46, p. 37, sous ces<br />

trois formes. Au lieu de Drohglur qu'a lu M. de Courson, le manuscrit porte<br />

Drihglur. On trouve Glur seul.<br />

(9) Drihlouven, p. 93, titre 123, an 833, est le même personnage que Trehlouuen,<br />

p. 6, titre 5, an 833 ; le sens de Drih ici n'est donc pas sûr. Si la forme radicale<br />

était treh, trich, cf. le <strong>gallois</strong> et l'<strong>armoricain</strong> treeh supérieur à, plus fort que.


Drid (1)<br />

boud).<br />

— 127 —<br />

: Driduuallon — Driduuoret — Drid-uualt (Cf. Trid-<br />

Drihic : Drihican (Voir drich).<br />

Driken : cf. drich.<br />

Drioc.<br />

Dronuualoe 895; Drongualoe 1038-1041, Droaloi 1050 (2).<br />

Du noir : Galdu 913; Gabdub (Galdubo, à l'ablatif), an 1084.<br />

Duil.<br />

Duiu Dieu? : Duiu-uuoret (3), p. 126, titre 162, an 854.<br />

Dumn profond, élevé (4) : Dumnouuallon, p. 74, IX^ siècle,<br />

Dumuuallon 844, Donuuallon 1105 — Dumuual 846, Donuual (5)<br />

1066-1082 — Dum-uualart — Dumuuorel (6).<br />

Dur, préfixe identique à dor^ : Durgen (Voir Dorgen et<br />

Dergen).<br />

Dur (7)<br />

: Duroc — Durui.<br />

(1) Srid-unoret, p. 86, titre 113, an SU, paraît être le même personnage que<br />

le Bre-iiuoret de la charte 111, p. 85, an 843. Driduuallon ne fait probablement<br />

qu'un aussi avec Dreuuallon, p. 81, titre 107. Il est fort possible que le scribe<br />

ait lu drid pour drick : cf. TJuarroduae pour Uuarrochiae. Uuinmoduat pour<br />

UuinmocMat. Si on n'avait pas la forme Tridboud, p. 88 (l'index ne donne que<br />

Triboiid), il serait plus simple de supposer que le scribe a lu Brldmtoret au lieu<br />

de Bri-huvoret, Driduuallon au lieu de Dri-huualloti : Imu se trouve souvent<br />

au lieu de uu pour exprimer le v initial du second terme des composés (Voir<br />

Tridhoud).<br />

(2) Cf. drogn glosant cetus pour cœtus réunion, troupe (Gloses de Luxembourg)<br />

;<br />

irlandais drony. Droaloi, p. 341, titre 38.5, est qualifié de filivs Fredoris<br />

Migueronis castri et par conséquent le même que Drongualoius de Migron,<br />

p. 256, titre 304.<br />

(3) Pour les composés en Duiu, cf. Doenerth, Cartulaire de Quimper, Bibl.<br />

Nat., fonds latin 9890, fol. 7, charte de 1250 ; Due-nerth, Cartulaire de Quim-<br />

perlé, p. 40.<br />

(4) Voir les noms gaulois en Duhno-.<br />

(5) Cf. Dunnagnal, Annales Cambriœ, à l'année 760 (apud Pétrie, Monvmenta<br />

historica britannica). Il faut peut-être lire Dnmnagual , comme l'indique la<br />

variante Dumn-arth à côté de Dumgarth (= Dtunn-garth). Cf. Dyfnwal, lolo<br />

Manuscripts, p, 106.<br />

(6) Au lieu de Dum-uual, Dum-uuallon , Dum-mtalart , Dum-uuoret il est<br />

à peu près certain que le scribe avait sous les yeux Dumnuual ou Dumnual,<br />

Dumnuuallon ou Dumnuallon, etc., ou tout au moins Dunnuual, etc. On ne<br />

peut s'expliquer autrement le passage à Donuual, Donuuallon, formes auxquelles<br />

ne pourraient mener Dum-uual, Dumuuallon.<br />

(7) On ne peut traduire dur par acier; c'est une forme <strong>gallois</strong>e; la forme<br />

<strong>armoricain</strong>e est dir. Cf. le <strong>gallois</strong> duryn bec, pointe .'


— 128 -<br />

Duran : Rin-duran (1).<br />

Durm? appendice, p. 380, an 1051.<br />

Duur eau : Duurti, C. L., 43.<br />

Ebol poulain : Maenhoiarn, qui et Ebolbain (c'est-à-dire le poulain<br />

de Bain; Maenhoiarn était de Bain, p. 91, titre 121, an 846)<br />

(Voir Epetic — Marchébol).<br />

Edern vicarium, Plebs Edern, C. L., 46 {Edern, canton de Châ-<br />

teaulin, Finistère) (Voir Eterni, Inscriptions chrétiennes de<br />

Grande-Bretagne).<br />

Edmeren, G. L., 35 (Voir plus haut Aeth).<br />

Ehoarn, C. L., 52 (Voir Eu).<br />

Eleoc : Ran Eleoc ; Eleuc, G. L., 1.<br />

Eluri : Lan Eluri, G. L., 27.<br />

En, article défini : pagus En-Fou, le Faou, canton de l'arrondis-<br />

sement de Ghâteaulin, Finistère (Voir do).<br />

En, préfixe (Voir in).<br />

Enep visage : Enep-uuert, mot à mot, vente du visage; don com-<br />

pensatif fait par le mari à sa femme à l'occasion et sans doute<br />

primitivement après la consommation du mariage (2).<br />

Enes ile : Enes-manach, l'Ile-aux-Moines, golfe du Morbihan (Voir<br />

Crialeis); Enes mur, la grande île, an 931 (en Lanmeur, Fi-<br />

nistère); Dant Enes, G. L., 30; Eneshir, près Grozon (Finistère),<br />

C. L.,10.<br />

Eneuuor (3)<br />

: Plueu Eneuur, C. L., 43, plebs sancti Eneguorii,<br />

G. L., 1 (Plonéour, arrondissement de Quimper).<br />

Enoc.<br />

Epetic 849, Ebetic 858 (Dérivé de ep, cheval ?).<br />

Er, préfixe intensif : Ermor.<br />

(1) Ce nom se retrouve parmi les noms comiques de Bodmin {Manwtmsions<br />

on the Bodmin Gospel; Whitley Stokes, Revue celtique, I, p. 332).<br />

(2) Enep-gverfk, C. L., 44, glose ditatione que les auteurs ont vraisemblablement<br />

raison de vouloir corriger en dotatione. Le mot a survécu dans encbarz douaire.<br />

Dans les lois <strong>gallois</strong>es, le mot gn;yneh-werth a un sens plus étendu (Voir Aneurin<br />

Owen, Anciefit Laivs and InstiUdes of Wales, II, p. 206).<br />

(3) Ce nom doit être rapproché de Eneulri que porte, d'après M. Ehys,<br />

Lectitres, p. 401, une inscription dont il ne donne pas la date, mais bien posté-<br />

rieure au VI« siècle, conservée dans une chapelle à Goodrich Court.


Ergentet, nom de lieu.<br />

— 129 —<br />

Erispoe, roi de Bretagne, fils de Nomenoé.<br />

Ermeliac plebs, C. L., 29 (Aujourd'hui Irvillac, arrondissement de<br />

Brest, Finistère).<br />

Erthiau 840.<br />

Et, préfixe (Voir gaulois ate) : Ran Etcar — Treb Etuual —<br />

Uuoetuual ?<br />

Eu (1) :<br />

Eu-boduu. Eu-monoc.<br />

-cat, C. L., 27. -sorchit 860-866, Eusorgit<br />

-doethal, Heudotal. 829-830, p. 117, litre 152;<br />

-hocar. Eusurgit.<br />

-hoiarn, Heuhoiam, Euhuarn, -tanet.<br />

C.L.,46,Ehoarn,C.L.,52.<br />

Eudon (2).<br />

Euuen (3).<br />

Fabr : Tigran Fabr.<br />

Fau, fou hêtres : Fau villa — Fau-bleid, Foubleth, lieu — Fau-<br />

moetcar, lieu — Fau-mouron, lieu — pagus En Fou, C. L,<br />

(Voir En).<br />

Fest (4)<br />

uuore.<br />

: Fest-gen 851, Festien 859 — Fest-uuoret — Fest-<br />

Fidlon (5) loyal, sûr.<br />

Fingar (6) : Treffingar 990-992.<br />

(1) Cf. gaulois avi- dans Avi-cantm; Orelli, 2033 (= Eucant ?). Le sens d'avi<br />

est douteux.<br />

(2) P. 70, titre 91, M. de Courson a transformé Eudon en Ludon. C'est à ce<br />

nom q ae remonte le nom <strong>armoricain</strong> moderne usité en Léon et transcrit en français<br />

par Yves : Eozen.<br />

(3) Cf. le nom <strong>gallois</strong> Owen qu'on trouve dans le Cartulaire de Landaff sous<br />

les formes Luguen, Ignein, Yvein.<br />

(4; Emprunté probablement au latin Festus.<br />

(5) Mot à mot jjlem de foi : de Jid, avec la spirante dentale sonore, du latin<br />

Jides, et de Ion plein, servant de suffixe : <strong>gallois</strong> jfyddlon, même sens.<br />

(ô) Fingai- est le nom d'un saint irlandais qu'on suppose avoir vécu vers 460,<br />

et dont le nom est devenu en Cornouailles insulaire Givincar. lia donné son nom<br />

à Plvvigner, arrondissement de Lorient, Morbihan (en 1327, Flea-vingner,<br />

Rosenzweig, Dictionnaire tojwgrajMqiie du Jfo?'bika7i).<br />

9


Finit (1)<br />

— 130 -<br />

: Finius, Finoes, Finitan, Finithic, Finilit.<br />

Finit-ger (pars). Hael-finit.<br />

-hoiarn. Jarn-<br />

-uueten. Loges-<br />

-uuoret. Main-<br />

Firinan (2), appendice, p. 357, an 838.<br />

Flam, du latin flamma (3), surnom d'un comte Gradlon de Cor-<br />

nouailles, G. L., 54.<br />

Fonus (4), Fomus, Fumus.<br />

Fos fossé, tranchée : do fos matuuor, au fossé de Matuuor; rudfoss<br />

le fossé rouge; do fois (5) à la fosse (Voir Clofion).<br />

Fosan le 'petit fossé : traduit dans la charte suivante par fossatellam<br />

(Voir Clofion).<br />

Fosot, emprunté au latin fossata, dans di-fosot'^<br />

Fracant, appendice, an 850; Fracan, p. 6, titre 5, an 833 (Cf. Plou-<br />

fragan, près Saint-Brieuc).<br />

Fradleoc, surnom du comte de Cornouailles Fragual.<br />

Framuual 833-840, Fraugal 834, Fraual 1092, Fragual, G. L.,<br />

54 (6).<br />

Freoc (7).<br />

(1) Ce nom a été aussi regardé comme gaélique : son sens est aussi obscur que<br />

son origine.<br />

(2) S'il n'y a pas erreur du scribe, comme c'est à craindre, nous sommes cette<br />

fois en présence d'un nom gaélique, dérivé de _^r vrai = breton gn'ir. Il est<br />

porté par un manant cédé avec la terre de Lisin aux moines de Eedon, par<br />

Rithgen.<br />

(3) Flamm est employé aujourd'hui pour renforcer particulièrement les adjectifs<br />

nevez, iaonank : nevvz flamm tout neuf, iaouank flamm tout jeune.<br />

(4) P. 30, titre 36, on lit Fonvs et non Fomun; ailleurs Fomus et même Fumns.<br />

Il est à craindre qu'on ne soit encore ici en présence d'une erreur du scribe.<br />

(5) Il est probable que le scribe a lu fois pour foss; dans un autre passage,<br />

il a écrit /o,?c linni (p. 107, titre 141) pour foss linni. D'ailleurs, dans la charte<br />

qui nous occupe, on a deux autres fois do fos et non do fois. Il ne faut donc pas<br />

songer à y voir une trace de cas. Tout au plus pourrait-on songer à y voir l'indice<br />

d'une prononciation particulière. Dans une partie du nord du pays de Galles, on<br />

prononce à peu prèsfl'ues avec accent fortement marqué sur o pour Jfôs.<br />

(6) Nom propre d'homme encore fréquent sous la forme Fracal : cf. Kev<br />

fraval (Rosenzweig, Dictionnaire topographique du Moriihan).<br />

(7) Friocl Cartulaire de LandafE, p. 140.


— 131 —<br />

Freudor (1), 859, Freodor 1084, Fredur 1047, Fredor 1100.<br />

Frut, Frot ruisseau, courant : ... do fin Loeniou cohiton frut<br />

usque ad Ult : à la limite de Loeniou (ou des buissons, voir Loin)<br />

le long du ruisseau jusqu'à l'Ult (p. 163, litre 212, an 814-821)<br />

— Frot-Eginoc, ruisseau, 845-860 — pons Frot-guiuuan 846 —<br />

Frodic? nom d'homme (Cf. monasterium Kamfruth, Vita Turiavi,<br />

Boll.,jul.,III, p. 614).<br />

Fuenant pagus, C. L., 43 (Aujourd'hui Fouesnant, avec un s de<br />

trop, près Quimper).<br />

Funton fontaine : Funton maen la fontaine de pierre, p. 284,<br />

Xle siècle.<br />

Furie (2)<br />

: Bet-Furic.<br />

Gablahplebs (3).<br />

Gabol (Voir angabol).<br />

Gai force, puissance : Gal-budic et Galuudic 871 (même personne)<br />

— Gal-con — Gal-du; Galdubo (ablatif) 1084 — Galuiu 832-<br />

868, Galveu, C. L., 39 — Gal-uuoreth {Société archéologique<br />

d'ille-et- Vilaine, XVII, p. 18) — Rosgal (4) 814-825.<br />

Ganet né : Mat-ganet.<br />

Ganoe (dérivé de la même racine) : Madganoe — larn-ganoe —<br />

— Ganoean (5).<br />

Garth, haie ou plutôt talus élevé garni de buissons ou d'arbustes (6) :<br />

Bot-garth — Hirgard (Tref), C. L., 11 (Aujourd'hui Hirgarz<br />

commune de Crozon).<br />

Gauale : Stergauale, ruisseau, affluent de la Vilaine, p. 284,<br />

Xle siècle; plebs Gauele super Visnoniœ flumen, p. 259, an 1008-<br />

1031.<br />

Gauan? : Uuorgauan 1^7).<br />

(1) M. de Coui-son a mal lu Frendor (p. 57, titre 72) ; cf. Freudnr, Cartulaire<br />

de LandafE, p. 186. et Frendubur, p. 115. Pour /re?/, cf. <strong>gallois</strong> ffreu, ffrau<br />

courant, torrent la ; forme faible de cette racine se présente dans/r«^ ^ *srûto-.<br />

(2) Cf. l'<strong>armoricain</strong> /«/• habile, sage, du latin fur.<br />

(3) Titre 2tiO. p. 210, et non 250 comme le porte l'index.<br />

(4) Dans Ro.sgal, gai a probablement le sens de ennemi. En <strong>armoricain</strong>, il a<br />

un sens plus restreint qu'en <strong>gallois</strong> et en gaélique, il ne désigne que les Français.<br />

(5) Titre 281, p. 227. et non 226.<br />

(6) L'auteur du Dictionnaire dit de V Armerye dit qu'on désigne par^ar/t un<br />

talus de 7 à 8 pieds, mais que quelques-uns réservent ce mot pour un talus<br />

recouvert d'arbrisseaux (Voir au mot haye).<br />

(7) Et non Uuirgmian, p. 37, titre 46.


Gellan (1)<br />

p. 105.<br />

— 132 —<br />

(Tref), C. L., 35; villa Gelloc, Cartulaire de Redon,<br />

Gen, gent (Dérivé de la même racine que le latin ^enris, grec yévoç) :<br />

Anau-gen — Bud-ien — Con-gen — Fest-gen 851-856, Festien,<br />

857 — Hoiarn-gen 858, Hoiarnien 895 — Indel-gent — Moet-<br />

gen 859, Moetien 857 — Pritient 869 (2) — Rid-gen 840,<br />

Ridien 833, Ritgen 850, Ritien 878 — Torith-gen et Torithien<br />

(Voir To-) — Urb-ien — Urbm-gen, Urumgen (Voir urh) — Uur-<br />

gint (3).<br />

Gennai.<br />

Glan rivage ou glaneur ; portus Glan-ret 1101.<br />

Glas azuré, vert, pâle : Cunglas, Cunclas (Voir Cuneglase, noms<br />

tirés de Gildas).<br />

Gleu vaillant (4) : Gleuan ;<br />

Gleu-bidoe 859-865, Gleuuidoe Gleu-hel.<br />

875, Greubidoe (5) 874- -hocar, Gleuhucar.<br />

876. -hoiarn 924, Glehoiarn<br />

-cornai. 1037.<br />

-comin. -louuen.<br />

-courant. -marcoc 859, Glemarhoc<br />

-dain 851-857, Gleudaen 1084, Glemarroc (X^-<br />

916, Gleuden 1101, Gle- XII^ .siècle).<br />

dennus 1089 (6). -monoc (7) 895, Glemonoc<br />

-dalan. 1055.<br />

(1) Cf. Gellan, Cartulaire de Landaff, pp. 138, 14*i, etc.<br />

(2) Dans la même charte, pp. 192-194, titre 242, on trouve les formes Pritient,<br />

Priaient, Prigent. Pricicnt s'explique par le fait que le c et le ^ ont souvent<br />

été confondus par le scribe. Le Cartulaire de Landevennec ne présente que<br />

Pritient, pp. 25, 30, 31, 32. Reste Prigent qu'il faut probablement corriger eu<br />

Pritgent.<br />

(3) Cf. le nom <strong>gallois</strong> ancien Bled-gint. M. Rhys, Lectures^, p. 405, rapproche<br />

ingénieusement ^i/t!' de l'allemand k\nd enfant, qui a la même origine.<br />

(4) Cf. <strong>gallois</strong> glem vaillant.<br />

(5) On trouve Greubidoe, non à la p. 213, comme le porte l'index, mais à la<br />

p. 211, titre 261. Greubidoe, envoyé de Paseuuethen, signe, dans la même charte,<br />

p. 212, sous le nom de Gleiàdoe (lég. Gleu-vidue).<br />

(6) Ou trouve Glecn, p. 295, an 1080. Si c'est le même nom que Gleden, il faut<br />

y voir un fait de phonétique française. Gleen est de Marzac (Loire-Inférieure);<br />

le breton y aura disparu dans le courant du XI» siècle.<br />

(7) P. 205, an 826, on trouve ijartem Glemonoc; à cette date, on peut regarder<br />

Glemonoc comme une erreur de scribe pour Gleumonoc.


— 133 —<br />

Gleu-uueten(l) 888, Gleu- Gleu-cuu, G. L., 30 (Note du<br />

guethen 1038-1041. XIII« siècle),<br />

-uili. -louen, G. L., 18 (Note du<br />

Gleuuoret (pour Gleu-uuoret). XIII^ siècle).<br />

Gloes, glois, beait, pur {'2) : Gloes-anau, Glois-anau.<br />

Gloeu, gloui brillant, limpide (3) : Uueten-gloeu<br />

gloui 842, appendice.<br />

Glur :<br />

seul et dans Drichglur.<br />

Gnauet connu (Voir gnou).<br />

Gnit (4) :<br />

predium Vurgnit.<br />

Gnou, nou, connu, notoire ou qui connaît (5)<br />

848-849, Weten-<br />

: Gnuou-mael,<br />

appendice, p. 377 (note), vers 903 — Arth-nou — Bud-nou (Bron)<br />

— Carant-nou — Gur-gnou — Hael-nou — Uuant-nou.<br />

Gof forgeron : Rangof (6) 832-868 — Ri-uuorgou 837 —<br />

Uuorgouan 860.<br />

Goel :<br />

Uuorgoel.<br />

Golbin bec : Randremes Golbin (Voir Golbinoc, Gloses).<br />

Gorth (Voir Buorth).<br />

Gost (7) : Uuorgost, Uurgost.<br />

Gouidnet oies? : Pull Gouidnet la mare aux oies.<br />

Grad degré, rangl :<br />

— Grad-lon (9) 840-846, Gratlon 904, Gradelonus Crosleboc 1062-<br />

Gral, nom de lieu (8); Ran Gradou — Tangrad<br />

1080, terra Graalendi presbyteri 1124-1125.<br />

(1) P. 201, titre 249, on lit Glemtethen, faute de scribe pour Glen-nuetheii.<br />

(2) Cf. <strong>gallois</strong> gln'ys.<br />

(3) Cf. <strong>gallois</strong> gloyw.<br />

(4) Cf. le vieux <strong>gallois</strong> gnl-m œuvre, tâche (poème du IX« siècle, chez Skene,<br />

Four ancient Books of Wales, II, p. 2) ; cf. irl. ro-gniith, gl. factum est, Gramm.<br />

celt., 477.<br />

(5) Catholicon : gnoti uide in haznat, cest tout ung (aujourd'hui hanat connu) ;<br />

gneuiff apparoir.<br />

(6) L'index donne faussement Rangob; la charte porte correctement Rangof,<br />

(7) Gost est identique au latin gvstns; cf. les noms <strong>gallois</strong> Guorgust, Gurgust,<br />

Cingust, Ungust (Voir Rhys, Lectures, p. 394).<br />

(8) M. de Courson a lu à tort Groit, p. 142, titre 183; cf. Gradd, Mo<br />

Manuscrijyts, p. 126 ; cf. Pierre de Grazou, charte de 1258, abbaye de Lanvaux,<br />

archives du Morbihan.<br />

(9) Cf. Grathnin. Cartulaire de Landaff, p. 244; dans les chartes du XII«-<br />

XlV^e siècle, en Armorique, en pays bretonnant, on trouve Grazlon et Grallon<br />

(Voir plus bas, <strong>armoricain</strong> moyen, Chartes).


Gred :<br />

Gretan — Grettanet.<br />

Gred-canham.<br />

-uuobri.<br />

— 134 —<br />

Gred-uuocon.<br />

-uuoret.<br />

Grocon : Menehi Grocon, villa Grohon (même charte, p. 107,<br />

litre 141, an 842); villa Grocon, titre 142.<br />

Groecon.<br />

Groikin 797-814, Groekin 865-866, Grokin 859-864.<br />

Gron :<br />

Gu- :<br />

Groniar — Gronuhel 1063.<br />

pour tous les mots commençant par gii = v vieux celtique,<br />

voir uu, à l'exception toutefois de ceux qui ne se trouvent que<br />

sous la forme gu-,<br />

Guic, du latin vicus : Guic-hri (Voir bn), aujourd'hui Guipry<br />

(lUe-et-Vilaine).<br />

Guolch, action de laver : Guolchti lavoir, G. L., p. 30.<br />

Gulugan, p. 2, titre 2, an 834 (cf. le nom <strong>gallois</strong> Gwelwgan).<br />

Hael, hail généreux : Haelican, Haelin, Treb Haelan (1), Ran<br />

Haelon.<br />

Hael-bidoe, Hael-uidoe (2).<br />

-cant.<br />

-car.<br />

-cobrant, Hailcobrant, Hael-<br />

courant.<br />

-comarch, Helgomarc 1063.<br />

-cornes,<br />

-detuuid.<br />

-difoes, Haellifoes.<br />

-finit,<br />

-hobrit.<br />

-hocar.<br />

-hoiarn.<br />

-homeit.<br />

-houuen.<br />

Hael-min.<br />

-moeni.<br />

-monoc, Helmonoc 1062-<br />

-morin.<br />

1080.<br />

-nou (Tigran).<br />

Haelouuri.<br />

Hael-rit.<br />

-tiern.<br />

-uili.<br />

-uualart.<br />

-uuallon.<br />

-uualoe, Hailuualoe.<br />

-uuicon.<br />

-uuobri.<br />

(1) Cf. Haligan, village en Concoret; Ker-helegan en Langoelan (Morbihan);<br />

la ville- Helaii en Brehan-Loudéac (Morbihan).<br />

(2) De Courson a tort, Hael-uiddoe, p. 218, titre 269.


— 135 —<br />

Hael-uuocon, Helogon 1100. Heu-hael.<br />

-uuoret. ledec-hael, ludicaei.<br />

-uuorint. lud-<br />

Hail-gugur. lun-<br />

-guntius (1) 913. Merthin-<br />

Hel-marc 1063. Nod-hail.<br />

-melin (Bren) app., an 888. Pasc-hael.<br />

Helorius (2) 1066-1082. Sul-<br />

Arthan (3) -hael. Tutahel (4).<br />

Con- Uuin-hael.<br />

Cum- Uuoret-hael.<br />

Detuuid-<br />

Haeloc (5), dérivé<br />

— Sulhaeloc.<br />

Haer (6) (Voir aer).<br />

de hael : Haeloc; Heloc, appendice, an 1051<br />

Haithoui (7) : larn-hailhoui 834, larnhaitou 833, larnhaethou 821,<br />

larnhatoe 848-849, larnhatoeu 833 — Uuorhatoeu, Uuorhatohoui.<br />

Ham (8) été'? : Hamuc, G. L., 26, aujourd'hui Hanvec — Ham-<br />

car — Hamoion.<br />

(1) Pour Hael-cnn.<br />

(2) Eelori, nom qui existe encore aujourd'hui, serait au IX' siècle Eael-uuori.<br />

(3) Cf. Arthan. Mo Manuscrijjts, p. 108.<br />

(4) Écrit à tort Tiitael dans l'index, charte 271, p. 220, an 892.<br />

(5) Aujourd'hui Helec, Hellcc {Heleuc, Helleux en pays non bretonnant<br />

depuis le XI« siècle).<br />

(6) Certains noms en haer ont peut-être une autre origine que aer et se<br />

rattachent au <strong>gallois</strong> liacru affirmer.<br />

(7) Haitoni, haethou, hatoeu, hatoe, ne sont que des variantes d'une même<br />

foime. L'index pour ces noms est très fautif. Au lieu de larnhaetou, larn-<br />

haitoiil, pp. 3, 8, lil, 155, 220, il faut mettre :<br />

larnhaithoui, p. 3, larnhaitou,<br />

p. 8, larnhathoui, p. 220, larnhatoeu, p. lil, tit. 181, 182, larnhaethou, p. 99.<br />

larnhatoeu est de Bain; or, à la page 220, larnhathoui est donné comme un<br />

prêtre attaché à l'église de Bain; il est vrai qu'il signe en 892 et larnhatoeu<br />

en 833. Plusieurs des cosignataires de larnhaethou et de larnhaitou signent aussi<br />

en compagnie de larnhatoeu. Il est fort probable que ces noms désignent le<br />

même personnage. On trouve des variations analogues dans l'orthographe d'un<br />

nom comique du Budmin Gospel : Morhaythu, Morhauo, avec le caractère<br />

anglo-saxon pour la spirante dentale, Morhaeththo, Morhaedo (Whitley Stokes,<br />

Revue celtique, I, p. 332; cf. Haddan et iStubbs, Councils and ecclesiastical Doevy<br />

nient.


Hamal semblable (1) :<br />

— 136 —<br />

Uurhamal (2) — Uuiuhamal.<br />

Hamn, C. L., 2, la rivière de Ghàteaulin, l'Aulne (Voir plus haut,<br />

Vies des Saints).<br />

Hamoi (Cf. ham) :<br />

Karn (Voir hoiarn).<br />

Harth :<br />

Harthoc :<br />

(Finistère).<br />

Penharth, lieu.<br />

.<br />

RanUurhamoi.<br />

Tref Harthoc, C. L., 13, aujourd'hui Landrevarzec<br />

Hasoeu, hasoui (Voir asoeu, asoui).<br />

Hebet : (3) Hebetan — Roenhebel.<br />

Hedr (Voir hitr)<br />

Heirguor : Diles Heirguor Che[m]bre, C. L. (Voir Chembre).<br />

Hemel semblable à : Bud-hemel; But-heuel, C. L., 30 (Note du<br />

Xllle siècle) — Leuhemel — Uuoret-hemel.<br />

Hen vieux : Hen-car — Hen-lis, lieu — Henbont (Hugolinus de)<br />

1037.<br />

Hent (Voir hint).<br />

Hep : Heb-goeu (4); Hebuuou, C. L., 24, Heguoeu, C. L., 18<br />

(Note du XlIIe siècle).<br />

Heth (Voir aeth).<br />

Heu (Voir eu).<br />

Hidinuc (5) : Ploe-hidinuc 1037.<br />

Hidr, hedr, hitr, hird, herd audacieux, vaillant (6)<br />

: Hirdan,<br />

(1) On serait tenté de rattacher à hamal, Riaual sans la forme Riagual,<br />

p. 226, an 910. Cf. Keriaval pour Ker-riaval, village en Locmariaquer (Morbihan).<br />

(2) Cf. Gurhm-al, Cartulaire de LandafE, p. 137.<br />

(3) Pour Hepetani cf. vieux <strong>gallois</strong> hepp, gl. inqnit; à moins qu'on ne préfère<br />

rattacher ces mots à la racine *.


— 137 —<br />

Hidran, Hidric, Hedroc 1062 — Hird-bidoe (1), Hird-uidoe, Helr-<br />

uedoi 909 — Hird-car — Hird-hoiarn, Hirt-hoiarn, Hetruiarn 869<br />

— Hird-marcoc, Hirt-marcoch, Hedremarhoc 910 — Hird-uuallon<br />

— Hird-uueten, Hirt-uueten (2) — Hird-uuoion, Hedr-guoion<br />

913, Hetruuoion 909, Hederguion 910 — Hird-uuoret — Herd-<br />

monoc, appendice, an 860, Hedromonoc 1051-1060.<br />

Hil race, semence dans Hilian.<br />

Hlmhoir (Voir Imhoir).<br />

Hin : (3) Treb-Hinoi; Hinoc.<br />

Hin-cant, Hingant (4) 909. Hin-uual (Ran).<br />

"Clialt. -uualart.<br />

-cunan. -uuallon<br />

-hoiarn, Hinuarn (Soit), -uueten.<br />

-moi.<br />

C. L,, 11. -uuoret,<br />

Hint, Hent chemin : Camp Caubal-hint (Voir Caiibal), Ponit<br />

Caupal-hint, appendice, p. 358, titre 11, an 839-844 — Car-hent,<br />

CL.<br />

Hir long : Eneshir, C. L. — Maeluc Dant-hir, C. L. — Hirgard, C.<br />

L. — Hir-huueten, p. 58, titre 74.<br />

Hirlan :<br />

Kaer Gleu-hirian, 1037.<br />

Hitin : Hitin, Heden (5) — Villa Bron-hitin — larn-hitin; larnhi-<br />

thin 866, 849; larnhiten 837 — Gur-heten (6), p. 225, titre 278,<br />

(1) L'index et les chartes sont ici également défectueux : p. 50, titre 62,<br />

an 866, au lieu de Hirbidoe, lisez Hlrd-bidoe ; p. 188, titre 240, an 868, au lieu<br />

de Hirvidoe, lisez Hird-uidoe; p. 87, titre 113, lisez Hird-uidoe ; p. 102, titre 134 ;<br />

p. 124, titre 160; p. 52, titre 65, Hird-bidoe.<br />

(2) P. 92, titre 122, an 834, Hirt-uneten ; p. 124, titre 160, an 846, Hird-uueten;<br />

p. 58, titre 74, an 859-865, on trouve un Hir-huueten; hir ici est probablement<br />

exact et signifie long.<br />

(3) Cf. <strong>gallois</strong> hin température, Mnon beau temps ? Armoricain moyen hijnon<br />

clair (CathoL).<br />

(4) Hingant est encore aujourd'hui un nom fort répandu en Armorique.<br />

(5) M. de Courson a écrit à tort Eden, p. 18 ; cf. Hedyn (Bodmin Goapel,<br />

Haddan et Stubbs, Couneils, I, appendice, 33) ; cf. Hedennec, moulin en Ingui-<br />

niel. Morbihan (Kosenzweig. Dictionnaire toj)ograj)hique).<br />

(6) Gur-heten suppose au IX


.<br />

— 138 —<br />

an 909; Guorheden, p. 302, titre 350, an 1128; Guorreden, p. 280,<br />

titre 328, an 1063-1076; Gureden, p. 259, titre 306, an 1063.<br />

Ho, hu, préfixe ayant le sens de bien :<br />

larn-ho-bri, larnobri 864-870. Ho-urantes.<br />

larn-ho-brit. -uuel (Voir Houuel).<br />

Ho-car, Hogar 1120. -uuen.<br />

Ho-cunan, Hucunnan 909. Hugunnan -uuis.<br />

913,Hogonanus 1029-1037. -uuoret.<br />

-dric 1084. -uuori.<br />

-ledrus 931<br />

Hu-dreth 866.<br />

Hocar (1) qui aime bien, aimable (Voir Ho-) — Anau-hocar —<br />

Hael-hocar (Ran) — lud-hocar — Mael-hogar 834 — Uuor-hocar.<br />

Hochic : Uuod-hochic (Cf. Guodm.ochus, C. L., 14).<br />

Hoedigen.<br />

Hoedl (2) âge, existence, durée de la vie : Hoidlan — Villa Hoethlor<br />

— Hoedl-monoc — Lan Hoitlleian? C. L., 14.<br />

Hoel (3), hoil : Hoil-uualart, 857-858; Hoel-uualarlh, 868, Holuua-<br />

lart (4) 858 — Hoel-uuallon, app. — larnhoel — Sulhoel (Ran).<br />

Hoiam (5) : Hael-hoiam<br />

hoiam — Uuiuhoiam.<br />

— larn-hoiam — Posidhoiafm] — Roen-<br />

(1) Cf. <strong>gallois</strong> Hygar, <strong>armoricain</strong> Hegarad.<br />

(2) Cf. le nom <strong>gallois</strong> Gn-ynn-hoedl := Vende-sëtli et Venrii-setli, Inscriptions<br />

chrétiennes de Grande-Bretagne (J. Rhys, Lectures, p. 212). Pour hoedl,<br />

cf. <strong>armoricain</strong> moyen hoazl : Catholicon. hir-hoazhts âgé, <strong>armoricain</strong> moderne<br />

hoal âge.<br />

(3) Il est invraisemblable que nous ayons affaire ici à Ho-uuel qui voit bien.<br />

Cf. plutôt le <strong>gallois</strong> hwyl élan, course, voyage.<br />

(4) Hoel-intalarth, Hoihtnalart, Hol-uualurt paraissent désigner le même personnage,<br />

un notable de la suite de Salomou.<br />

(5) L'index et les chartes sont encore ici également défectueux. Pp. 113, 114,<br />

titre 148, on lit Hael-hoiam et non Haelhoiarn : la même femme est nommée<br />

p. 115, titre 150, et, cette fois, M. de Courson écrit avec raison Hael-hoiam —<br />

M. de Courson a. suivant son habitude, confondu et mêlé les personnages divers<br />

portant les noms de Rotnhoiarn et Roenlwiam. On trouve Ruenhoiarn, p. 28,<br />

titre 34; p. lui, titre 134 (Compot Roeuhoiarn). Le Roenhoiarn de la p. 86,<br />

titre 112, est différent du Roenhoiarn preshyter de la p. 167, titre 217, et du<br />

Roenlwiarn colonns de la p. 214, titre 263. On trouve Roenhoiarn p. 6 et non 5,<br />

titre 5; p. 7, titre 6 (et non Roenhoiarn); p. 121, titre 152 : c'est le même personnage<br />

(le nom est écrit Roianhoian, p. 37). La pereistance dans l'écriture hoiam<br />

pour le même personnage, le nom de larn-hoiam, la forme Posidhoia pour<br />

laquelle le scribe a probablement oublié le signe abrévialif de Vm sur â<br />

{Posidhoia), ne permettent pas de supposer une erreur du scribe pour hoiarn fer.


— 139 —<br />

Hoiant(l).<br />

Hoiarn fer : Hoiarn, Haiarn 1037 (2).<br />

Anau-hoiarn.<br />

Cat-<br />

Con-<br />

Deui-<br />

Dre-<br />

Eu-hoiarn, Heuhoiarn 843,<br />

Finit-<br />

Heoiarn (3) 1101, Eu-<br />

huarn (4), C. L. (Voir Eu).<br />

Gleu-hoiarn, Glehoiarn 1037.<br />

Guisc-hoiarn (Kaer) 1037.<br />

Hin-<br />

Lat-<br />

Loies-<br />

Mael-<br />

Maen-<br />

Merthin-hoiarn, Mertinhiarn (5).<br />

Mor-huarn 11'28.<br />

Pasc-hoiarn<br />

Ran-<br />

Ral-<br />

Rit-<br />

Roen-hoiarn.<br />

Saus-hoiarn 8 iO, Sausoiarn 1026,<br />

Sul-<br />

Sausoyarn 1055.<br />

Tan- hoiarn, Tanoarn 1060.<br />

Tri-hoiarn 834, Tre- hoiarn 849.<br />

Uueten-<br />

Uuin-<br />

Uuiu-<br />

Uuo-<br />

Uuoel-<br />

Uuor-<br />

Uuoret-<br />

Uur-<br />

Hoiarn-comhal — Hoiarn-gen (6) 858, Hoiarnien 895, Hiarn-gen<br />

859 — Hoiarn-min — Hoiarn-scoet (7) 851-856, Hoiarscoet<br />

(1) Probablement pour hoiarn ou hoiarnt, Anau-hoiant presbyter paraît être<br />

le même personnage que Anau-Juiiar/t presbyter de la p. 23. Cathoiant, p. 37,<br />

paraît ne faire qu'un avec C/if hoiarn, p. 122, titre 152. Cathoiant est probablement<br />

Catluiant, nom très fréquent. De même, Bcnhoian, p. 93, titre 123, est le même<br />

personnage que Roenhoiam, p. 6, titre ô, même année 833, même lieu.<br />

(2) De Courson, Hoiarn, p. 329.<br />

(3) Le manuscrit porte Èeoiar.<br />

(4) On trouve aussi Ilehoiarn dans le Cartulaire de Landévennec, 51. Il est<br />

certain que en- et heu- sont des variantes d'une môme forme : le même personnage<br />

signe Heu-hniarn, p. 139. titre 179, et JEti-hoiarn, p. 140, titre 180.<br />

(5) P. 101, titre 33, le manuscrit porte Jlertinhoiarn et non Merthinhoiarn<br />

p. 28, le manuscrit porte Merthinhoiarn, Mertinhiarn et non 3Ierthinhoiarn, et<br />

aussi Mertinoharnus.<br />

(6) Cf. Cartulaire de Landaff, Haern-gen, p. 197.<br />

(7) L'index donne pour la p. 82, Hoiarn-scoet ; le manuscrit et la charte<br />

Hoiarscoet; à la p. 55, titre 70, index et charte portent Hoiarn-scet, le manuscrit<br />

paraît donner Hoiaruscoet : dans les deux cas il faut corriger en Hoiarnscoet.<br />

En eiïer, appendice, p. 378, titre 43, on voit figurer parmi les témoins d'Eiispoë,<br />

un Hoiarn-scoet ; or, p. 55, c'est aussi Erispoë qui est le donateur.<br />

;


- 140 -<br />

847-854, Harscoit 1038-1041, Harscuid 1050, Arscoet 1145,<br />

Arscuit (1) vers 1000 — Hoiarn-uueten, Huar-uuethen, C.<br />

L., 24.<br />

Hoiernin (2) plebs 860-866; Huiernim (sic) 833.<br />

Houuel qui voit bien, de ho+uuel (Voir uuel) : Houuel, G. L., 25;<br />

Hoel, dans le Cartulaire de Redon dès 1062.<br />

Houuen (3) : Houuen — Hael-houuen — Hun-houuen — larn-<br />

houuen — lud-houuen — Ri-houuen — Roen-houuen — Uuor-<br />

houuen.<br />

Hu (Voir ho).<br />

Huel élevé, haut, pour uchel, uhel (Voir uhel) : Huelin 1084 —<br />

Huel-ueu (4) 868.<br />

Hud (Voir Dihudgar).<br />

Hun sommeil : Hun-houuen — Hun-frid? — Lan Huncat, C. L., 18<br />

(XlIJe siècle).<br />

lacu (5), du latin lacobus; lagu dès 833.<br />

lahan (Voir lohann).<br />

larn (6) fer : larna 865, nom de femme; larnn, larnt; Ran<br />

larnoc; larnican; Ran larnedam (plutôt que larnetlam?);<br />

Hiarn-cren.<br />

(1) L'orthographe Arscoet indique déjà une prononciation française. Ce nom<br />

existe encore aujourd'hui. Dans les pays bretonnants, on prononce nettement<br />

Harscoet.<br />

(2) La charte et le manuscrit, p. 8, titre 7, donnent Huiernim et non Huernim,<br />

comme le porte l'index. Plebs hoiernin est aujourd'hui Pluherlin, canton de<br />

Kochefort-en-Terre (^Morbihan). On trouve, dès 1387, la forme Ploeherlin<br />

(Rosenzweig, Dictionnaire topor/raphicpie du Morbihan).<br />

(3) Ce nom apparaît huit fois seul dans le Cartulaire avec la même orthographe<br />

: cf. le <strong>gallois</strong> hy-wên qui rit volontiers .'<br />

(4) P. 188, titre 2i0, Huel-ueu se trouve répété deux fois dans la même charte.<br />

Pour le second Huel-ueu, M. de Courson a écrit Hueluncnt. L'index signale aussi<br />

un Huellifoes, p. 107 ; la charte porte HaelUdifoes.<br />

(5) M. de Courson a mis arbitrairement sous les lettres i etj des noms écrits<br />

invariablement / dans le Cartulaire.<br />

(6) Il est très remarquable que larn n'apparaît jamais comme second<br />

terme, et que d'autre part, il n^entre jamais en composition avec hoiarn :<br />

il est donc sûr que iarn diffère ici pour des raisons d'accentuation<br />

de hoiarn, mais a le même sens; à remarquer l'orthographe hiarn dans<br />

Hiarngen.


larn-bidoe 845, larn-<br />

— 141 —<br />

larn-finit. larnnomen?<br />

-ganoe. larn-tanet.<br />

-grinn. -uualart.<br />

-hailhoui (Voir -uuallon (2).<br />

haithoui). -uualt.<br />

-hebet. -uuahaunt.<br />

-hirt. -uucant.<br />

-hitin. -uuere.<br />

-hobri. -uueten.<br />

-hobrit. -uuiscid.<br />

-hoel. -uuocan.<br />

-hoiam. -uuocon, larnogon<br />

-houuen. 1062.<br />

larniuuin. -uuoret.<br />

larn-kenet.<br />

lar pour larn dans : lardet 833-834 — lardrion 820 — larlios 860-<br />

866 — villa larmanac? 826-834 — lartiern 842.<br />

latoc (3).<br />

lau : Gulet lau, G. L., 26 (Voir lou).<br />

Ibiau, nom de femme.<br />

led (Voir iud).<br />

lestin (Voir lostin).<br />

Iglur : Sent Iglur, G. L., 22 (Gf. <strong>gallois</strong> eglur clair?).<br />

Ilisoch, de ilis église? {Société archéologique d'Ille- et -Vilaine,<br />

XVII, p. 19).<br />

Illoc 913.<br />

uidoe (1) avant<br />

797.<br />

-bud 814, larn-<br />

uud avant 797.<br />

-budic.<br />

-cant.<br />

-colin et larncoglin<br />

832<br />

(même charte),<br />

-con 814, larcun<br />

846.<br />

-conan.<br />

-detuuid (Voir<br />

detuuid).<br />

Imhoir (4) = latin emporium (Zeuss, Gramm. celt., 2« édition,<br />

p. 113 : imhoir = emmoir = empoir).<br />

(1) P. 13, titre 13, le manuscrit porte larmàdoe ou laruuidoc, et non<br />

larnnuidoc ; il faut lire larnnidoe : le scribe a pris l'a pour un v.<br />

(2) Cf. larnwallun. Bodmin Gospel, 45 (Haddan et Stubbs).<br />

(3) Cf. <strong>gallois</strong> iad le devant de la tête, le crâne?<br />

uno latere flumine {sic) quod vocatur Itmtuor;<br />

(4) P. 12, titre 12, .an 834 : de<br />

p. 113, titre 146, an 821 : do imhoir..., ultra imhoir..., pont Imlwir (p. 114,<br />

titre 147, an 838-839. la traduction latine répond à imhoir par ripam. Voir<br />

Cohiton). P. 119, titre 155, an 830, super ripam Hemlwir ; p. 120, titre 156,<br />

an 834, de uno latere flumen {sic) quod vocatur Himboir. La forme imhoir,<br />

emhoir est garantie p.ir la forme actuelle; on trouve encore en Ruffiac, dans<br />

le Morbihan de langue française, le pont à' Emoi.


— 142 —<br />

In, préfixe : In-conmarc — Indelgent — Ennoguent, femme, 1052.<br />

Inis (1) île : Ran Inis-louuen — Inisan (Voir Eues).<br />

Init (2)<br />

: Init-car.<br />

lodica villa (Voir iud).<br />

lohan, du latin lohannes; lahan (3) 838-848.<br />

lona.<br />

lostin, du latin lustinus; lostin 868; leslin 1063 (4).<br />

Iscummarc, fils d'un certain Nominoe 1047; Excomarcus 1072;<br />

Escomar 1060.<br />

Istomid, id est trifocaliuml (5).<br />

lou (6|<br />

: louuan — lou-monoc — louuelet — louuoion.<br />

Iud combat : ludon.<br />

lud-cant (7). lud-lin; Iulin. lud-rih, lud-reih.<br />

-car 864-870; lus- Id-loen,dansZeridfoe»i, -rid; ludrith.<br />

car (8) 837. lieu, 1066-1082. -uual.<br />

-condoes. lud-louuen. -uuallon.<br />

-cum. -min. -uueten.<br />

-her. -morin. -uuocon.<br />

-hocar. -nimet. -uuoret.<br />

-houuen. -re (9). led-car (10) 862.<br />

(1) L'index donne, pour la p. 163, une insulaia iSi». Or, p. 163, titre 212, on lit ;<br />

ad insnlam que est in sin uillœ ecclesiœ. Il faut lire : que est in xinv illœ ecclesiœ.<br />

(2) Cf. <strong>gallois</strong> Ynyd commencement ; ynyd y Gran-ys initium quadragesimae ;<br />

mawrthynyd mardi gras ; <strong>armoricain</strong> enet le mardi gras et les deux jours précédents<br />

:<br />

dlsul énet le dimanche gras.<br />

(3) P. 146, titre 186.<br />

(4) Cf. lestln, cartulaire de Landaff, p. 202; Ker-isthi, en Marzau (Morbihan),<br />

(5) Appendice, p. 354, titre 4, an 833, d'après dom Lobineau, Histoire de<br />

Bretagne, II, col. 68, et Blancs-Manteaux, p. 398 : Conwoion monachus scripsit<br />

istam carticulam per commeatum et voluntatem Alvriti Mactierni, sedente super<br />

trifocaliuni, id est, istomid, in fronte ecclesine, stante Rethvroret in dextera eius.<br />

On ne connaît pas mieux le sens de trifocalhim que celui de istomid.<br />

(6) Probablement de lov emprunté au latin lovis, à moins qu'on ne le rapproche<br />

du <strong>gallois</strong> ien plus jeune, <strong>armoricain</strong> inonhcr le plus jeune des fils.<br />

(7) Cf. KQY-iezcant, 1447, aujourd'hui Kericant, en Grandchamp (Morbihan),<br />

(8) Il est fort possible que Ivd-car et luscar soient composés différemment.<br />

(9) L'index est ici encore très défectueux et confond des noms différents,<br />

pp. 24, 26, 56, 92, 127, 167, 181. Indre (p. 92, luddre); p. 58, liulrih et non<br />

ludrich; p. 144, Indreih; p. 160, Indrih; p. 38, ludrld; p. 43, Indârith et ludrith;<br />

p. 47, Ivdrieh (lege ludrith). Indre. Ivdrili, ludrith, sont des formes différentes<br />

désignant des personnages différents.<br />

(10) Cf. Eericar, village en Crach (Morbihan); a passé par lez-car comme<br />

Kericant par lezcant (Voir la note à Ind-cant).<br />

*


ludhael (1), de ivd et hael.<br />

— 143 —<br />

ludic (dérivé de lud) : ïudicar 851-857, lodicar 821 ; villa lodica<br />

864-870 :<br />

ledec-uueten<br />

— ledec-hael (2) 869; ledicael 875,<br />

ledecael 866, ludicael 1080 (pendant le XP siècle ludicaelus ou<br />

ludicalis).<br />

ludicael (3) (Voir ludic).<br />

lun (4)<br />

!un-anau.<br />

: luna — lunam.


— 144 —<br />

Laman (1) : Kentlaman — Raclaman.<br />

Lan monastère, lieu consacré : Ploi-lan (Plélan, Ille-et-Vilaine) —<br />

Pen-lan — Lan Bertuualt, C. L., 151.<br />

Laoc campus.<br />

Lath vergffi? : Lat-hoiarn; Lathoyarn — Lat-moet.<br />

Latr voleur : Gamp-latr.<br />

Lebrant : Uuiu-lebrant.<br />

Lechan? (2)<br />

: Anaulechan.<br />

Leiham le moindre, le plus petit, superlatif de lei, <strong>gallois</strong> liai :<br />

Salina leiham (3).<br />

Leisou (4).<br />

Len (Voir lin).<br />

Lergen, appendice, p. 367, an 852. Cf. Lerian , Treslerian portus<br />

(Voir Treith}.<br />

Les (Voir Lis).<br />

Let demi : Lettigran demi Tigran (Voir Tigran).<br />

Let : (5) Lel-monoc.<br />

Lethoc (6) : Clolethoc pour Glot-lethoc?<br />

Leu lion : Leuhemel semblable à un lion.<br />

Leuuer (7) lumière.<br />

Libr (8)<br />

: Librcoot, lieu, 846 (Probablement pour Libr-coet).<br />

Lillan, appendice, p. 377.<br />

Lilloc.<br />

Lim aigu, pénétrant : Lim-uuas.<br />

Lin étang : Run-lin, lieu — villa Lenguennoc 837.<br />

Lin :<br />

Lin-woret, appendice, p. 374.<br />

(1) Kendlava7i (Cartulaire de Quimperlé, p. 82, XIII« siècle) ; cf. le <strong>gallois</strong><br />

llafanad faculté, intelligence?<br />

(2) A corriger peut-être en lethan large : Anau-lethan ; cf. Clo-lethoc.<br />

(3) Les salines sont souvent désignées autrement que par des noms propres :<br />

salinam maorrem — salinam permet — salinam medianam.<br />

(4) Cf. <strong>gallois</strong> liais voix / Cf. le nom comique Sul-leisoc [Revue celtique, 1 p. 332,<br />

Glossarial index).<br />

(5) A rapprocher probablement du suffixe <strong>gallois</strong> lyt ayant idée d'abondance,<br />

et de litan large.<br />

(()) Dérivé probablement de lit comme litan.<br />

il) Cf. <strong>gallois</strong> llevfer.<br />

(8) Cf. <strong>gallois</strong> llyfr qui sert à traîner, dans llyfr car partie du traîneau qui est<br />

sur le sol ; vieil <strong>armoricain</strong> lihirion vel stloltprenou , glosant : lajjsussive rotnnda<br />

ligna qiiœ rôtis s7ipponnntur (Gloses de Berne).


;-coet.


Loies, loes :<br />

— 146 —<br />

Loieshic, Loiesic — Loiesoc; Loiesou.<br />

Loies-auual. Loies-louuen.<br />

Loies-bidoe, Loies-uidoe 846. -min.<br />

-britou. -uuallon, Luiesguallon 909.<br />

-budic. -uuaroei (Voir WMrtroe).<br />

-cant. -uuelen, Loes-uuethen 833.<br />

-car. -uuotal.<br />

-hird, Loieshitr (1); app., -uuotan.<br />

p. 377. -uur.<br />

-hoiarn, Luieshuarn 910. Uuorloies.<br />

Loin buisso7t : villa Loin (2) — villa Loin-prostan — Ran Loin-piket<br />

— do fin loeniou cohiton frut usque ad Ult (Voir frut).<br />

Loit : Ran Loitan.<br />

Lon (3) 'plein, sert aussi de suffixe indiquant plénitude (Voir<br />

Fidlon) : Aeth-lon (4) — Cat-lon et Gallon (5) 867-871, p. 160,<br />

titre 208 — Fid-lon — Grad-lon (Voir Gradlon) — Haeth-lon<br />

— Urb-lon.<br />

Loscan (cf. loschelt) : Tonou-loscan, lieu.<br />

Loscheit brûlé : Cher-loscheit (Société archéologique d'Ille-et-<br />

Vilaine, XVII, p. 18).<br />

Lou lumière 1 : Lou-morin — Uuo-louan.<br />

Loutinoc :<br />

pont Loutinoc — Ran Loudinoc (6).<br />

(1) P. 50, titre 62, M. de Courson a écrit Logesirc ; le manuscrit porte Logexic<br />

avec un r sur le c. Le c étant souvent confondu avec le t, il est probable qu'il<br />

faut lire Logeshitr.<br />

(2) P. 122, titre 159, nous trouvons une villa Luencetnocli ; il faut lire Loen<br />

que vocatur Bothgellet sitam<br />

et Onocli. Voici le texte : Hirdhoiarn donne : Ran<br />

in plèbe Rufiac et aliam mllam que nmicupantiir Loencetcnoeh, Il faut corriger :<br />

et alias villas que. . . comme le montre la charte 111, titre 145 : Nominoe fils<br />

de Noli, donne : duas<br />

villas que uuncupantur Loin et Cnoch.<br />

(3) Gallois llawn, <strong>armoricain</strong> moderne leun.<br />

(4) P. 75, titre 99, le manuscrit porte Aithlon et non Arthlon.<br />

(5) Callon dès avant 797. Le scribe aura peut-être lu Callori dans plusieurs<br />

chartes portant Cation. On trouve Cation jusqu'en 897. 11 aura peut-être été<br />

influencé aussi par le mot calon cœur.<br />

(6) Aujourd'hui Lodinevx, village en Ruffiac. Lodineux a passé par la forme<br />

Lodineuc. Beaucoup de noms en oc, figés sous la forme eue, prononcés eu en<br />

français, ont été écrits eux en zone française ou euf (Rotheneuc écrit Rothcnenf.<br />

lUe-et-Vilaiue).


— Ul —<br />

Louor, surnom d'Even, p. 333, titre 376, an 1108 (1).<br />

Loutoc, ruisseau.<br />

LtOuuen joyeux : Louuenan (2) — Louuen-car — Louuen-hoiarn.<br />

Argant


— 148 —<br />

Luhet (1) : Luhet-hoiarn 888; Luet-hoiarn 878 — Luhedoc (2).<br />

Lun (3) image, effigie, reproduction d'une figure : pars Lunen 910<br />

— Lun-monoc.<br />

Ma (4) champ, lieu : villa Cranquarima.<br />

Mab fils : Ran mab Encar; mab Discebiat; mab Achibui; Ran mab<br />

Omni (appendice, p. 372).<br />

Maban, diminutif de mab.<br />

Mabon (5).<br />

Mach caution : Bot-machlon — Machtiern.<br />

Machtiern chef, prince (6).<br />

Macoer (7) mur, muraille : Macoer alio nomine valium (leg.<br />

vallum) Medon, in plèbe Coms (8), p. 41 — Ran Macoer Aurilian<br />

— villariae Macoer — Moguaerou, C. L.<br />

Mael (9) prince, chef : Mael — Maelon, Mailon — Maeloc, Maelhoc<br />

Maelocan — Ker Melennan? 1066-1082 — Ran-Melan (10)?<br />

Mael-car. Mael-uueten, Maeluuethen(ll).<br />

-cat (plebs). -uuorelh.<br />

-hogar. Maelucun,G. L. (=*MHel-uuocon).<br />

-hoiarn. Mel-chi 859.<br />

(1) Cf. <strong>armoricain</strong> luhet éclairs, <strong>gallois</strong> llnched.<br />

(2) P. 126. titre 162, plutôt que Lnhetloe adopté par de Courson.<br />

(3) Gallois Ihm.<br />

(4) Voir les noms gaulois en Mag us.<br />

(5) Cf. le nom <strong>gallois</strong> Mabon, Inlo Mami.^cripU, p. 116, et le nom de lieu Llanfabon;<br />

le nom propre <strong>armoricain</strong> actuel d'homme et de lieu Ker-mabon (Voir<br />

Rosenzweig, Dictionnaire tojjograpMque du Morbihan).<br />

(6) Voir J. Loth, VÉmigration <strong>bretonne</strong>, pp. 218-221 ; le mot est composé de<br />

mach caution et de tiern chef. On trouve pour la dernière fois le mot Machtierti<br />

en 1066, p. 311, titre 350 : Daniel filius Eudoni Matthierni (sic).<br />

(7) Du latin macêries ; <strong>gallois</strong> inagwyr; vannetais magoer et inangoer,<br />

ailleurs onoger.<br />

(8) Transformé en Bourg-des-Comptes ! (lUe-et- Vilaine).<br />

(9) Irlandais mal; ne pas confondre avec lïrlandais mael, maol tonsuré,<br />

serviteur, qui a pour équivalent en breton moal chauve, vannetais moél, <strong>gallois</strong><br />

muel (Voir Maglo, Inscriptions chrétiennes de Grande-Bretagne).<br />

(10) Pour Melan,ci. Maglagni, Inscriptions chrétiennes de Grande-Bretagne,<br />

conservé dans Rhos-maelan (J. Rhys, Lectures, p. 380) ; cf. Saint-3Ielan, en<br />

Guern (Morbihan), confondu, je crois, avec Saint-Melaine. Pour Maeloc, cf.<br />

Coet-Melec, en Ploërdut (Morbihan), et en zone fi-ançaise le nom Saint-Meleuc.<br />

Pour Maelocan, cf. Pont-Melegan, en Ploërdut (Morbihan), et le nom propre<br />

£er- Velegan.<br />

(11) Et non Maenmiethen, p. 207, titre 256.


— 149 —<br />

Mel-houuen (Rann) 846. lud-mael.<br />

-ran parochia 1124, 1125. Tanet-<br />

Con-mael 854, Cummail (1), Tud-uael (Ran) 861.<br />

IXe siècle. Uuin-mael.<br />

Ri-mael.<br />

Maen (2) pierre : Maen.<br />

Maen-baud. Main-monoc 827.<br />

-bili,MaenuilietMenuili(3). Maen-uuallon,Mainuuallon,892,<br />

-cant. Menuuallon 866.<br />

-car, -uuedet.<br />

-chi (4).<br />

-clu. 864.<br />

-comin. -uuocon.<br />

-coual (5) 874-876. -uuolou.<br />

-cum, -uuoret.<br />

Main-finit, Menfînit 859. -uuoron.<br />

Maen-hoiarn.<br />

Maes champ :<br />

Ran Maes, G. L.<br />

Maginsin, uxor Arthuuiu,<br />

Maioc :<br />

-uueten, Men-uueten 859-<br />

décima sancti Maioci 1101 (Cf. Les-mayec 1416, aujourd'hui<br />

Lesmaec (prononcez Lesvec) en Locmalo (Morbihan).<br />

Mair (6) préposé à : Houuori mair in plèbe Catoc 814, 825.<br />

Mairos (7) presbyter.<br />

(1) Conmael = * Cunomaglos, ou a pour premier terme le préfixe con, comme<br />

semble l'indiquer ici Ciinimail et comme c'est le cas dans Commet conservé<br />

dans le nom de lieu Saint-Caradec Tre-gomel, canton de Guéméné-sur-Scorflf<br />

(Morbihan).<br />

(2) Il est douteux que dans tous ces composés maen représente le mot maen<br />

pierre.<br />

(3) P. 112, titre 146, an 821 ; l'index porte faussement Men-indU.<br />

(4) Maengi 868, Maenki 1026, Maengui 1066-1082, actuellement Menguy.<br />

(5) La même charte, pp. 211-212, titre 261, donne pour le même nom les<br />

formes Jlaet-coital et Maen-coval.<br />

(6) L'index confond sous Tuair les formes latines et <strong>bretonne</strong>s de ce mot.<br />

(7) Faut-il lire Mairrosi cf. Jilethros (^Manumiss'wns on the Hodmin<br />

Gospel. Rcvve celtique, p. 332, glossaire). Il est difficile de voir dans ce nom<br />

le suffixe diminutif <strong>gallois</strong> os qui ne s'ajoute guère qu'à des pluriels et des<br />

collectifs.


— 150 —<br />

Man homme : Bot Catman (Voir Catamanus, Inscriptions chré-<br />

tiennes de Grande-Bretagne) — Morman, Morvan.<br />

Manach moine.<br />

Manton (Voir Rumanton).<br />

Maocan 904, cf. Maioc (Cf. Ker-mec pour Ker-maec. Rosenzweig,<br />

Dictionnaire topographiqiie du Morbihan).<br />

March cheval :<br />

March-ebol. Con-march.<br />

Marchoiarn. Hel-marc 1063.<br />

March-uili, Marhuili 909. Uuiu-homarch.<br />

Marcoual (1) 850.<br />

Marchât marché :<br />

Marchoc chevalier : Marcoc, Marroc 1144.<br />

in loco Marchato Rannaco (p. 43, litre 53).<br />

Marcoc-uueten. Ken-marcoc.<br />

Gleu-marcoc. Primarchoc.<br />

Hird- Tanet-marcoc, Tanet-marhoc 826.<br />

Margit-hoiarn (2), soror Omnis.<br />

Marthou (3)<br />

Martinan, dérivé de Martin.<br />

Mat bon :<br />

: Riuelen Mur-marthou, C. L.<br />

Mat-bidet, Mat-uidet. Mat-ganoe, Madganoe.<br />

-bidoe, Mad-uedoi (4).<br />

-fred. -uuor (lieu),<br />

-ganet. -uuoret (5).<br />

-uueten, Matguethen 913.<br />

Matic, Mathic — Matoc, Mathoc; Madoc 1081-1082.<br />

Medon (6) milieu : Macoer medon (Voir macoer).<br />

(1) P. 200, titre 249, le manuscrit a lUarcoual et non Marccoual, qui serait,<br />

il est vrai, la forme correcte.<br />

(2) Cf. le nom vieux <strong>gallois</strong> Marget-iud, Margeteud, plus tard Mcredudd,<br />

Meredydd.<br />

(3) Cf. <strong>gallois</strong> marth prodige, <strong>armoricain</strong> marz.<br />

(4) Aujourd'hui Madezo, Madczou; cf. Menez-Madczou 1430, Menez-Madczny<br />

1434, écrit aujourd'hui Médè-Madé en Priziac, canton du Faouët (Morbihan),<br />

dialecte de Vannes; cf. Ker-Madekoy en Pleumeur (Morbihan).<br />

(5) Aujourd'hui Madoret : Ker-Vadoret en Locoal-Mendon (Morbihan).<br />

(6) Cf. <strong>gallois</strong> moderne mewri.


— 151 —<br />

Meinion, plus souvent Menion (Menion 797-814), Harn-meini,<br />

C. L., 33.<br />

Meliau (1), appendice, p. 370, an 853; Uuin-melio (Cf. Meli,<br />

Inscriptions chrétiennes de Grande-Bretagne).<br />

Melin moulin :<br />

Tnou<br />

melin (2), C. L.<br />

Menehi, Minihi, du latin monachia : lieu de refuge ou zone de<br />

franchise d'un monastère ou d'un ermitage.<br />

Merchion (3), Merkion 1060, Merhon 1072.<br />

Merchrit 840-846.<br />

Meren : Ed-meren, C. L., 36; Lan-meren, C. L., 26.<br />

Merion (4).<br />

Mern : Tnou mern (5), C. L., 10.<br />

Merthin (6)<br />

Ran Mesan.<br />

: Mertinan — Merthin-hael — Merthin-hoiarn.<br />

Mesan :<br />

Meset 913.<br />

Meuuin (7) : Ran Meuuin — cf. ludicaelis abbas Sancti Meguenni<br />

1052 (Saint-Méen, Ille-et- Vilaine).<br />

Mil animal (8)<br />

Milier, du latin milliarium :<br />

: Gur-mil — Milcondoes.<br />

Milis (9) don,x'> : Uuiumilis.<br />

Min (10) : Minan.<br />

Gun-min 895.<br />

Ran Miller.


Mitit (1)<br />

: Aer-mitit.<br />

— 152 —<br />

Mochiat gardien de pourceaux : Uuin-mochiat (2) — Mocius 867<br />

— Guod-mochus, C. L., 14.<br />

Modrot (3).<br />

Moedan (4).<br />

Moei, 174, Moi.<br />

Moel chauve : Uualc-moel (5) — Ker-moil 1066-1082.<br />

Moen généreux : Moeni (6) — Hael-moeni et Hael-moini — Moen-<br />

ken.<br />

Moet (7)<br />

: Moet-gen, Moetien, Moietgen 895 — Moet-nou — Alar-<br />

moet — Uuor-moet, Uurmoet — Mormoet, Mormohet, appendice,<br />

pp. 367, 370.<br />

Mon : Nin-mon ; Nin-uon {Société archéologique d'Ille-et-Vi-<br />

laine, XVII, p. 19); cf. Guoedmon (Voir plus haut, Vies des<br />

Saints).<br />

Monid montagne : Winmonid (8) plebs, appendice, p. 367, an 852,<br />

d'après Blancs -Manteaux, n» 46, p. 404. — Caer menedoch,<br />

C. L., 38.<br />

Monoc : Monoch — Monocan (9).<br />

(1) Cf. <strong>gallois</strong> et <strong>armoricain</strong> medi moissonner?<br />

(2) Le scribe, p. 4, a écrit ce nom Uiùnmodnat, de même qu'il a écrit Unarrodnae<br />

pour Uuarrochiae, pays de Waroc. M. de Courson a naturellement reproduit<br />

cette erreur, sans la signaler, et cependant, p. 4, il sagit du même personnage<br />

que p. 37, où cette fois on lit la forme correcte Uuinmochiat.<br />

(3) Cf. le nom comique Modret {Bodmbi Gospel, Revue celtifpie, I, p. 332,<br />

glossaire).<br />

(4) Plutôt que Moetlan.<br />

(5) Uualtmoe de la p. 76, titre 100, est le même personnage que Uualc-moel<br />

de la p. 60, titre 77 ; les signatures sont les mêmes et se suivent dans le même<br />

ordre ; il s'agit du même lieu et du même donateur. On a également Uualc-moel,<br />

p. 25, titre 30. La forme vraie parait donc être Uualc-moel. On pourrait aussi<br />

supposer une mauvaise lecture du scribe pour Uualc-vioei, Uiialc-vioe.et comparer<br />

le célèbre nom <strong>gallois</strong> Gtvalchmai.<br />

(6) Cf. <strong>gallois</strong> mn-yyi. P. 36, titre 44, on lit Meeni et non Moeni.<br />

(7) Cf. le vieil <strong>armoricain</strong> mnoed glosant fastus (Voir Gloses) ; cf. Con-voet,<br />

Cartulaire de Landaff, p. 142 ; Argajit-vwet (Bodmin Gospel, Revue celtique, I,<br />

p. 332, glossaire).<br />

(8) Dans un acte de Louis-le-Gros, on lit Wen-mened, id est montcm candidum<br />

(Dom Morice, Preuves, I, p. 548, cité par de Courson).<br />

(9) Cf. Mynogan, lolo Manitscripts, p. 126. Pour le sens, cf. le <strong>gallois</strong> mynaivg,<br />

mynog courtois? Cf. le nom comique Conmonuc {Revue celtique, I, p. 337; ce<br />

nom ne se trouve pas dans le glossaire qui suit, p. 338).


~ 15i =-<br />

Moroc (1).<br />

Mouric (2), du latin Mauricius.<br />

Muthon (3) plebs : Muthon 1066-1082; Moton 872.<br />

N, article suffixe dans : do-n roch à la roche.<br />

Naitan, Naidan (4) 846 (lege Naithan).<br />

Nannesuc 1188.<br />

Nant gorge, ruisseau : secundum unnant, p. 108, an 842 — Nant<br />

Dai, appendice, p. 302, an 847 — Nanton locus — luthael de<br />

Hudnant (5).<br />

Neboc (6).<br />

Nehan portus 1136.<br />

Nennan (7).<br />

Nethic.<br />

Nimet (8) : Cat--nimet, Cat-nemed, Canemet 909; Kaneved 1086-<br />

Nin :<br />

1091 — ludnimet — lunnimet.<br />

Ninmon 868; Ninuon (Voir mon) — Ninan — Ninoc — Nino-<br />

can — Ninoi — Ninian — Nin (9) mons, C. L., 2.<br />

(1) Peut-être pour morocli, morhoch mareouin, dauphin. Ce nom est fort<br />

commun aujourd'hui encore ; on l'écrit souvent Maroc , on prononce Moroc'<br />

{morhoch, delj)hin>(S, Vocabulaire comique, Gramm. celt., appendice). Si le t.ne<br />

représente pas la spirante gutturale sourde, c'est un dérivé de mor,<br />

(2) Nom très commun chez les Bretons insulaires.<br />

(3) Vicaria Mochon (XI'^ siècle, dom Morice, I, p. 362) — Mohum 1131 —<br />

Mohon 1221, aujourd'hui Mohon, canton de la Trinité-Porhoet (Morbihan) —<br />

(Kosenzweig, Dictionnaire topographique du Morbihan).<br />

(4) Cf. Naiton, nom d'un roi picte (irlandais Nechtan), chez Bède.<br />

(5) La charte où se trouve le nom de luthael de Hudnant a été omise par<br />

M. de Courson. C'est la dernière du Cartulaire (fol. 185 v°). Elle est de 1048.<br />

On y remarqué les signatures suivantes : Gurdeuen. Enoc. Guegant. Euen.<br />

lunkeneu. ludicael filius luthael de Hudnant. Maenkiou fil. Guethenuc. Rodait.<br />

Haerueu filius Fredgor. Cariou magister Conani comitis. Le scribe de la charte<br />

donne son nom : David.<br />

(6) De neb ou neni ciel <strong>gallois</strong> nef, <strong>armoricain</strong> moderne nenv, écrit eiiv, par<br />

;<br />

une méprise de la langue qui a rattaché à l'article Vn initial du substantif : an<br />

eno pour an nenv.<br />

(7) Cf. Nynniaw, lolo Manuscripts, p. 108.<br />

(8) Voir le gaulois Nemeton, inscription de Vaison, et Nemeto-marus ; le gaulois<br />

Nemeton signifiait temple, lieu consacré; cf. Eid-niret, Cartulaire de Landafl:,<br />

p. 263 ; Ednyfed, lolo Manuscripts, p. 113.<br />

(9) Il résulte du passage, quoique les auteurs n'en disent rien, qu'il s'agit ici<br />

de Châteaulin ( Castellin pour Castel-nin). L'i est long comme le montre la prononciation<br />

actuelle. On ne peut donc rapprocher nin de nen qui a le sens de<br />

voûte en <strong>gallois</strong>.<br />

k


Nod (1)<br />

— Nod-uuoret.<br />

— 155 —<br />

protection, refuge : Nod-hail — Nod-hoiarn — Nod-uinet<br />

Nodent (2) (Cf. nod}.<br />

Nominoe (3), Numinoe; Nuuenoe, C. L., 25.<br />

Nonn, flumen.<br />

Notolic (4), du lalin natalicius.<br />

Nouuid nouveau, neuf<br />

: aula Nouuid 8.51; Lis-nouuid 826; Les-<br />

neuueth 826 — Treb-nouuid (.5) 863-864; Tref-neuued, C. L.,<br />

40 — Scamnouuid salina 866 — Plueu-neugued, C. L., 40<br />

(Plounevez-du-Faou, canton de Châteauneuf-du-Faou, Finis-<br />

tère) .<br />

Oenuit (6) 875.<br />

Olin :<br />

Olin-wicon, lieu, appendice, p. 358.<br />

Omguen (7), nom de femme, appendice, p. 379, an 1051.<br />

Oravia, nom de femme, 1136.<br />

Oreguen 1050, Oregun 1047; Oregon 1095.<br />

Orhant 1136.<br />

Orscant.<br />

Oruic (8).<br />

Our or : Ourken, Aourken (9), femme du machtiern larnhitin.<br />

(1) Cf. <strong>gallois</strong> nandd.<br />

(2) Ce nom n'a rien à faire avec celui du dieu Nôdens (^Nodenti, Inscriptions<br />

latines de Grayide-Bretogne). Le nom du Nodent- a pour équivalent en <strong>gallois</strong><br />

le nom du héros Niidd (cf. Nui 1 Cartulaire de Landévennec).<br />

(3) Le nom de ce grand roi se lit de quarante à cinquante fois dans le Cartulaii-e,<br />

sous la forme Nominoe, excepté pp. 132, 141, 74, où on trouve Numinoe.<br />

Cf. le nom <strong>gallois</strong> Ninnin, Cod. Lichfeld. VIII-IX« siècle, appendice au livre ae<br />

Landaff, p. 272.<br />

(4) Cf. <strong>gallois</strong> nadolig, <strong>armoricain</strong> moderne nedelec.<br />

(5) P. 115, titre 150, an 867, Treb-nouid, dans le manuscrit.<br />

(6) Peut-être le même personnage que Hoinhit, p. 194, an 869.<br />

(7) Il faut très probablement corriger On?igve}i : cf. les nomscomiqaesOnnn'en,<br />

On-cenedl, Onn-cum {Revue celtique, I, p. 332, voir glossaire). M. Stokes voit dans<br />

onn le <strong>gallois</strong> et le breton onn frènel<br />

(8) Peut-être à corriger en omit (Cf. Orvite, Inscrijytions chrétiennes de<br />

Grande-Bretagne).<br />

(9) Cf. Eurgen, Eurgain, femme du roi Caradoc de Morganwg, lolo Manus-<br />

cripts, p. 149. Oregen en est peut-être une forme plus récente et plus francisée.


Padrun (1)<br />

— 156 —<br />

: usque ad petram quse dicitur /jadrwn sancti Uuingualue,<br />

CL., 26.<br />

Pasc (2) : Paschic — Pascaham (3) — Pasc-hael — Pasc-hoiarn —<br />

Pasc-uuethen (4) — Pasc-uuoret.<br />

Peisuuentoc, locus 848-849 (Cf. <strong>gallois</strong> pais, tunique, jupe).<br />

Pen tête : Penoch — Penot — Pennoe.<br />

Pen~fau (Lis). Pen-lan (salina).<br />

-gan (5).<br />

-pont (Ran).<br />

-koit, Penhoet,append., -ret (landa) (6).<br />

an 857. -uuas (7).<br />

-iar (Ran)- -uuernet (salina).<br />

Permet (8) qui est au milieu : salina permet 862.<br />

Pert : (9) Pert-uuocon.<br />

Petran (10)<br />

Loin-piket.<br />

Piket (11) : Ran<br />

: Tribus Petrani, C. L., 6; tribus Pedrani, C. L., 6.<br />

Pilau: CaerPilau, C. L., 43.<br />

Pirinou poiriers : arbores pirinou, p. 15.<br />

Pitur : Pitur-wore, app., 360 — Argan-phitur (12), app., p. 362.<br />

(1) Du latin petronein, qui a donné en français j'7e?wn- ; en vieux français<br />

rocher et aussi espèce de palier, de repos : les suzerains s'y tenaient pour recevoir<br />

leurs vassaux (Voir Chanson de Roland, vers 12, édit, Gautier ; voir Littré, au<br />

mot perroyi).<br />

(2) Du latin pasclia probablement.<br />

(3) P. 209, titre 259, le manuscrit porte pascahâ; M. de Courson a écrit<br />

Pascalian, ce qui est démenti par le Patseaham de la page 116. Il faut probablement<br />

décomposer Pasc-eaham (Cf. Riscaham).<br />

(4) Cf. Ker-Basquehen, en Arzal (Morbihan).<br />

(5) P. 333, titre 377, il faut lire Killai jjengan (Killai à tête blanche), et non<br />

diviser, comme l'a fait M. de Courson, Killai; Pengan.<br />

(6) Aujourd'hui Perret, canton de Gouarec (Côtes-du-Nord).<br />

(7) L'index mentionne pour la p. 207 un prœdium Pennua. Or, p. 207,<br />

titre 256, nous lisons que larndeUund vend des terres au prêtre Pennnas. La<br />

même charte porte plus loin ces mots : Postea ostendit larnctuuid finem Botsorphin<br />

ad Penuua de parcella Uuocon. Il paraît certain que Penuna est bien<br />

l'acheteur Pennuas.<br />

(8) Ga\\oi& jyerfedd, du latin permedius.<br />

(9) Cf. <strong>armoricain</strong> perz dans l'expression a herz, vannetais a herh de la part<br />

de. On ne peut guère songer au giûlois perth buisson, haie.<br />

(10) Cf. Loc-pczvan 1423. Lopcran 11-46, aujourd'hui Port-Louis, près Lorient<br />

(Morbihan) (Rosenzweig. Dictionnaire tojwgraphirpie du Jlorbihanj.<br />

(11) Loinpiket le buisson aux pies?<br />

(12) Il faut probablement corriger en Argan-pithur, à en juger par Pitnrn-ore<br />

(d'un cas oblique du laXm pictorl) ou en Arga7i-phithnr<br />

.


— 157 —<br />

Pluiu, ploi, ploe, du latin plehs : Pluiu-catoc (dans : coram Pluiu-<br />

catochensibus) , Ploi-caloc, Ploicadoc, Plucgaduc (1), Ploi-castel-<br />

lum (2) — Ploi-lan (3), Ploelan, Plelan 1144 — Plueu-neugued,<br />

C. L., 48 — Plueneuor, C. L., 54 — Pluhuduc 1066-1082 —<br />

Plumiuc 1066-1082 — Ploehidinuc 1037 (Voir hidin) — Plohinoc,<br />

XJe siècle; David de Ploihinocl037.<br />

Poeth cuit, chaud : Caer Poeth, C. L., 18.<br />

Ponit? : Ponit caupal-hint (4), appendice, 358.<br />

Font pont : Ran Penpont — Henbont 1037.<br />

Forth cour devant la maison, dans : an Porth, C. L., 18 (Note du<br />

XlIIe siècle).<br />

Posiat.<br />

Posidhoia (Voir hoiam)<br />

.<br />

Pou, du latin pagus : Pou-caer, Poucar, Poucher 871, PoherllOS (5)<br />

— Pou-trocoet; Porroit dans : Gaufrido et Alano Porroitensibus<br />

1127 (6) — Pou-belz (Guethenocus de) 1037 (7).<br />

Preden(Lan), C. L., 19.<br />

Frim premier : Primait? — Primarchoc.<br />

(1) P. 88, titre 115, an 848 : coram Pluiii- catochensibns ; p. 205, an 826, de<br />

Ploi-cadoc; p. 217. an 814-825, in ylelc Catoc ; p. 284, XP siècle, Ploicaduc;<br />

p. 242, an 1066-1082, Plucgaduc.<br />

(2) P. 194, an 875, dimidia plebis Castel; p. 25, an 1052, Ploncastellum ; p,289,<br />

1086, in plèbe Ploicastel.<br />

(3) L'index est encore ici inexact :<br />

pp. 41, 60, 61. 71, 78, 172, 226, 227, in<br />

pleie Lan (en marge assez souvent de Plvilan); p. 192, in jJlebe Laan; p. 64,<br />

in Ploelan; p. 227, in monasterio Plebilan, an 904; p. 346, an 1144, in Plelan<br />

(aujourd'hui Plelan, Ille-et-Vilaine).<br />

(4) In loco nuncupante Ponit cavpal-hint (Voir Caubal, ponit ]poixT ponf!).<br />

(5) P. 81, titre 107. an 839, Pou-caer; p. 217, titre 267, an 895, Poucar; p. 199,<br />

titre 247, an 871, ledecael princeps Poucher; p. 382, titre 377, an 1108, Tangicus<br />

Ticechomes de Poker. Pour l'étendue du Pou-caer, voir Arthur de la Borderie,<br />

Annuaire historique et archéologique de Bretagne, 1861, p. 152.<br />

(6) Pp. 20, titre 24; 31, titre 37; 61, titre 77; 218, titre 269, Poutro-coct; p. 6,<br />

titre 5, Poutrecoet ; p. 61, titre 78, Potrocoet ; p. 89, titre 116, in pago Trocoet;<br />

p. 189, titre 240; p. 192, titre 241, pago trans silvam. Pour les limites du Poutrocoet,<br />

voir Ai'thur de la Borderie, Annuaire historique et archéologique de Bre-<br />

tagne, 1861, pp. 154-1585; cf. J. Loth, VÉinigration <strong>bretonne</strong>, pp. 65-66.<br />

(7) Poubelz est devenu dans les archives du Chapitre de Vannes, 1422,<br />

Ponhelz, et depuis on n'a plus désigné autrement le doyenné qui en a<br />

été formé (Belz, arrondissement de Lorient, Morbihan). L'ancien Chapitre de<br />

Vannes s'est distingué d'ailleurs entre tous par ses fantaisies étymologiques<br />

(Voir Ulf).


Prit (1)<br />

Prost (3) : Ran<br />

uuoret.<br />

Pul mare :<br />

: Pritient (2).<br />

— 158 —<br />

Prostian — Loin Prostan — Prost-lon — Prost-<br />

Pul-bili. Pul-crauthon (TreO, C. L., 10.<br />

-gouidnet. -dengel (Tref), C. L., 11.<br />

-lupin. -machoer Budmael, C. L., 41.<br />

-carvan, C. L., 3.<br />

Pumurit (4), C. L., 143.<br />

Pyr (5) dans Pyr-Ki.<br />

Quassec : Bran-quassec (6).<br />

Quurduithal, 913 (Voir Uurdoithal).<br />

Rac devant, avant (préposition et préfixe) : Rac-laman — Racwant,<br />

appendice, p. 373 — Rachenes, C. L., 10 (Raguenes, sur la baie<br />

de Douarnenez en face de Morgat; note des éditeurs).<br />

Ran ou Rann {!) parcelle, a le sens de villa.<br />

Randremes, traduit p. 223 par : partem trernissam (que vocatur<br />

Buiac) : indique une propriété étendue (8).<br />

Rat (9) faveur, grâce : Rat-frid — Rat-hoiarn — Rat-louuen —<br />

(1) Prit paraissant avoir ? long, cf. <strong>gallois</strong> p)'ld prix, valeur.<br />

(2) Dans la même charte Pritient, Pricient, Prigent, pp. 192-194, titre 242,<br />

an 869 {Pricient est 'une faute de lecture évidente pour Pritient; le scribe<br />

confond souvent c et t; Prigent, à cette date, doit aussi probablement être<br />

con-igé en Prit-gent).<br />

(3) Cf. Pran-st, Rhy-braicst, Eur-hranst, femmes de Brychan Bryeheiniog,<br />

lolo Manvscripts, p. 111 ; cf. lud-prost {Bodmin Gosi)el, Revue celtique, I, p. 332 ;<br />

voir le glossaire p. 338).<br />

(4) Aujourd'hui Peumerit, arrondissement de Quimper, suivant la remarque<br />

des éditeurs (On prononce, si nous ne nous trompons, Peurit). Voir <strong>armoricain</strong><br />

moyen. Chartes.<br />

(.5) A rapprocher du nom <strong>gallois</strong> Pir dans Manaur Pir, Cartulaire de Landaff,<br />

p. 117 (Pir == Porius, d'après J. Rhjs, Lectures, p. 376).<br />

(6) P. 297, titre 346, an 1123, et non Branquasset. Si qtc = c, cf. cazec jument,<br />

<strong>gallois</strong> casec.<br />

(7) Le ran avait à peu près la valeur du bonnier qui s'ensemençait avec<br />

quatre muids de blé (Voir J. Loth, VEmigration <strong>bretonne</strong> en Armoriqne,<br />

pp. 229-230). Nous avons donné par ordre alphabétique les noms qui précédaient<br />

Ean et que l'index de M. de Conrson met sous Ran.<br />

(8) Pp. 24, CO, 92, 197, 367 Randremes (p. 82 aussi duas Bandremessas).<br />

L'étymologie du mot n'est pas certaine (Voir J. Loth, VEmigration <strong>bretonne</strong>,<br />

p. 231).<br />

(9) Cf. vieux <strong>gallois</strong> rat glosant gratia (Gloses d"OxforJ).


— 159 —<br />

Ratuili et Rabili (1) — Rat-uuan — Rat-uueten, Rad-uueten —<br />

Uuiu-rat.<br />

Rattenuc, de rati7i fougère : Les Rattenuc, C. L., 10.<br />

Reith droit, justice : lahan Reith, G. L., 54— Reit-uualart 840-847,<br />

891-898; Reilh-gualart 909; Reth-uualart (2) — Reth-uuobri —<br />

Reth-uuocon (Pour Reth-uualt, Reth-uuoret, Reth-uueten, voir<br />

Rit-).<br />

Ren (Voir Roen).<br />

Res (Voir Ris).<br />

Ret (Voir Rit).<br />

Restue 1081-1083; Restoi 1100 — Caer Restou (3), C. L. 31.<br />

Ri roi, chef {d. gaulois Rix) — Rian — Rioc — Riocan.<br />

Ri-anau.<br />

-aual (4) 897, Riauual 833,<br />

Riagual 910.<br />

-atham (5).<br />

-canam.<br />

-coglin, Ricolin.<br />

-cun.<br />

-detuuet, G. L., '24.<br />

-hoel (Ran).<br />

-houuen.<br />

-etan.<br />

(1) P. 85, titre 111, en 843.<br />

Ri-ginet.<br />

-giiodus (6).<br />

-hael.<br />

-keneu (7).<br />

-mael, Rimahel (8).<br />

-monoc.<br />

-tiern (Rron), app., p. 372.<br />

-uilin 867, Riuelen 863 (9),<br />

Riuilen 868.<br />

-uualart, Riuualard.<br />

-uualt.<br />

(2) Pp. 7, 13, 21, 30, 37, 92, 105, 106, 121, 136, 138, 150, 159 Rethwtalart<br />

Redmialart p. 30, est le même personnage que l'évêque Rethuualart ; pp. 122,<br />

135, Ret-unalart. La persistance de l'écriture reth ne permet guère de douter<br />

que nous ne soyons en présence de retk, 7'eith droit, justice. P. 44 et non 43,<br />

titre 55, le manuscrit porte RetMudlart et non Resrmalart comme l'écrit<br />

M. de Courson. Pour retJi = reith, cf. Gueithnoc et Guothenoe.<br />

(3) Beaucoup de villages portent encore le nom de Restou, Resta.<br />

(4) Cf. Cartulaire de Landaff, p. 202, Riaval (Voir kamal); Keriaval en<br />

Locmariaquer (Morbihan).<br />

(5) Cf. Riothavms (Sidon. Apoll., Epistol., lib. III, 9).<br />

(6) Ri-gnod (Cf. <strong>gallois</strong> gnand) semble breton, mais paraît dans une charte où<br />

presque tous les noms sont germaniques (P. 34, titre 42).<br />

(7) Cf. Cartulaire de Landaff, p. 162, Ricenou.<br />

(8) P. 205, titre 215. et non Rimhael.<br />

(9) P. 207, RiuuiUn, à corriger en Riiiilin; p. 198, titre 247, le manuscrit porte<br />

Riuelen et non Rinvelen : cf. Kerivilen, en Ploemel, Morbihan (écrit Kerivilaine).<br />

;


Ri-uuallon; Riguallon 1040,<br />

Riuallon (1) 1062-1072.<br />

-uualoe (Bot),<br />

— 160<br />

-uuaroi; Tribus Lan-riworoe,<br />

G. L., 39.<br />

-uueten.<br />

-uuere.<br />

Riant parent (père ou mère) (3) : Ran<br />

Rie : Ricuiu (4).<br />

Riethoc nohle, généreux (5)<br />

Ri-uuocon et Riguocon, p. 143,<br />

titre 184, IXe siècle.<br />

-uuoret (2).<br />

-uuorgou.<br />

-uur.<br />

Ho-uuori.<br />

Riant-car.<br />

: Riethoc, p. 141; Riedoc, p. 202;<br />

cf. Rietan.<br />

Rin secret, sagesse (6) : Rinan — Riniod; Rinod — Rin-duran —<br />

Rin-uiu.<br />

Ris (7)<br />

Ris-anau,<br />

: Risan — Risican — Risoc; Resuc, XI^ siècle.


— 161 —<br />

Rit (1) : Ty Ritoch, G. L., 50; Redoc 1021 — Lan Ritian, C.<br />

L., 16.<br />

Rit-cant, Ritcand. Rit-uuant 845, Riduuant 826-<br />

-gen, Ridgent (2).<br />

840.<br />

-hoiarn. -iiueten 868, Riduueten (4)<br />

-uualart. 826-840.<br />

-uuald, Riduualt, Reth- -uuoret 852, Reduuoret 846,<br />

uualt (3).<br />

Redoret 1101 (5).<br />

Hael-rit — Bud-rith — Bal-rit, lieu — Uueten-rit.<br />

Roch rocher, du latin rocca : do-n roch à la roche (Voir Clofion).<br />

Ro (6), préfixe intensif : Ro-hoiarn, p. 250, XI^ siècle — Romhail<br />

844, Romael — Romel 872 — Romin — R.umanton (7).<br />

Roalt (8) 1144, p. 348; Roaut 1144, p. 287.<br />

Rodait (9) 834, de rod, <strong>gallois</strong> rhodd don, présent, et de ait<br />

(Voir ail).<br />

(1) Cf. <strong>gallois</strong> rhyd gué, courant (Voir parmi les noms gaulois Angtistoritum).<br />

L'évolution de Rit-uuoret à l'époque moderne, en Redoret. montre bien que le<br />

t ne cache pas une spirante dentale. Il est impossible de l'affirmer pour tous ces<br />

composés en rit. Dans quelques-uns le t représente peut-être la spirante dentale<br />

douce ; dans ce cas, rit serait identique au <strong>gallois</strong> rhydd libre, qui sert d'ailleurs<br />

à former aussi en <strong>gallois</strong> des noms propres composés.<br />

(2) Ritgen S.50, Ridgen X« siècle, Ritien 878, Ridien 833.<br />

(3) Rltuuald S91-89S, Riduualt SM, RetJiuualt 852. Rethuualt,p. 97, titre 127,<br />

paraît être le même personnage que Riduualt, p. 92, titre 122. L'index donne un<br />

Riduualt pour la p. 92 et renvoie à Riuualt. Ce n'est pas le même personnage :<br />

il y a dans la charte 122, p. 92, outre le donateur Riuualt, un témoin du nom<br />

de Riduualt.<br />

(4) P. 319, titre 366, le manuscrit donne Retuueten et non Rethuueten.<br />

(5) Rethuuoret, p. 92, titre 198, est le même personnage que Rituuoret, p. 22.<br />

(6) Cf. <strong>gallois</strong> moderne rhy, <strong>armoricain</strong> re trop,<br />

(7) Cf. le vieil <strong>armoricain</strong> do-romuiiturion glosant mispicibus id est conside'<br />

rantibus : qui prévoient (Gloses de Berne).<br />

(8) On peut se demander si Roalt n'est pas le même nom que Rodait avec la<br />

chute du d. ce qui serait, à cette époque, très probablement un fait de phonétique<br />

française. On remarque, en effet, qu'un Roaut, p. 287, titre 336. an 1144, est fils<br />

de Karadoc de Moya ; or, ce même Karadoc est fils lui-même de Rodaldus de<br />

Moya, p. 304, titre 3.52, an 1 104.<br />

(9) Rodait 834, 878, 1046; Rotdalt 1050; Rotaldus 1089-1128; Ct Rodavd,<br />

Cartulaire de Quimper, Bibl. Nat., 9890, fol. 7, an 1250. Rozaud, Cartulaire de<br />

Quimper. Bibl. Xat., 9892. fol. 37 v», an 1339; cf. Ker-rmzanlt en Plumergat<br />

XIV^ siècle, aujourd'hui Keraude.<br />

11


Roderch (1) 4051-1080.<br />

Rodoed (2) gué :<br />

L., 38.<br />

Rodoed<br />

- 162 —<br />

carn, id est vadum carneum, C.<br />

Roed (3) facile, libre : Ran Roedlon — Roidoc — Roet-anau.<br />

Roiant, roeant, roent, roen :<br />

royal (4).<br />

Roiant-dreh, Roiantdrec, Ruan- Roiant-uualt.<br />

trec (5), C. L., 24. -uuoion.<br />

-dreon. Roent-uuoret 863, Roen-uuoret<br />

-hebet 859-869, Roenhe- 863.<br />

bet 844 (même per- Roen-brit.<br />

sonne). -cornai,<br />

-kent 875, Roiant-ken -hoiam (6).<br />

863, Roeant-ken 858. -hoiarn 826.<br />

-monoc. -houuen 866; Ronhouuen<br />

-uuallon 866, Roen-uual- 864-870.<br />

Ion 863. -uualart.<br />

(1) Conservé dans Coct-rozerh 1-1:16, Coethrouel 1544; Coetruel 1641, en<br />

Sulniac (Morbihan) (Rosenzvveig, Dictionnaire topographique du Mor'bihan'),<br />

La persistance de Vo prouve que nous n'avons pas affaire ici au préfixe ro. On<br />

trouve Roerc dans une charte de 1124-1131 du prieuré de Saint-Martin de<br />

Josselin (Archives du Morbihan), mais cette charte concerne un pays déjà<br />

de langue française aa XP-XII'^ siècle; de même, dans des chartes du même<br />

prieuré, Roald 1128, Tvalen 1133 (Tutwallon), Cawaladre, etc.<br />

(2) Cf. Rodoed-gnllec 1160, Roudocz-gallée 1521, aujourd'hui Rondouallec,<br />

canton de Gourin, arrondissement de Pontivy (Morbihan — Rosenzweig, Biotionnaire<br />

topographique du 31orhihan). Il existe encore treize ou quatorze<br />

noms de lieux en Rodoné dans le Morbihan, indiquant des ponts ou passages<br />

sur des ruisseaux. Le <strong>gallois</strong> rhodwydd a été mal traduit par Owen Pughe dans<br />

son dictionnaire : Ar rodwydd Forlais y gwiliaf (lilywarcth hen), on tlie course<br />

of 31orlais i will match. Il fallait traduire : Sur le gué de Mariais je veillerai.<br />

(3) Cf. <strong>gallois</strong> rhnnjdd.<br />

(4) Roiant, plus tard ruant ; rouant est conservé dans Rouantelez, royauté,<br />

substantif dérivé d'un adjectif vieux breton *roiantol.<br />

(5) 11 faut sans doute corriger en Ruandrcc le nom comique du Bodmin<br />

Gospel, que M. Whitley Stokes a lu Fuandrec (Voir Revue celtique, I, p. 332 ;<br />

voir le glossaire).<br />

(6) Renhoian de la p. 93, titre 123, doit être corrigé en Roenhoiam : c'est<br />

d'ailleurs la même personne que le Roenhoiam de la p. 6, titre 5. Quant<br />

à Renhenlis, c'est encore une erreur de M. de Courson. On lit dans le manuscrit,<br />

p. 43, titre 53 : In demedium campi Crucis et villa rê henlis totum atque<br />

integrum, et dimidium parte que sub ipso villare est. Il est clair qu'il faut lire<br />

villarem Henlis.


— 163 —<br />

Roen-uuallon , Ronuuallon, Uuen-ruant, C. L., 36 (Cf.<br />

Roinuuallon (1).<br />

-uuolon.<br />

Roin, Ron, Run (2)<br />

Ruantdrec).<br />

: Roinoc — Roinsil — Ronin — Ron-hoiarn<br />

(partem) 850, Runhoiarn et Ronhoiarn, p. 203, titre 252,<br />

an 827.<br />

Ros tertre, en général recouvert de bruyère, villa Ros — Lis-ros —<br />

Ros-caroc, Roscaroch — Ros-gal.<br />

Roth :<br />

Camp-roth<br />

.<br />

(cf. l'<strong>armoricain</strong> rod roue, galloi.s rhod).<br />

Roton (3), aujourd'hui Redon (lUe-et-Vilaine).<br />

Rumanton (Voir ro-)<br />

Rumatam (4).<br />

Rud rouge : Rudfoss le fossé rouge (Voir Clop.on). — Rud-heder,<br />

C. L., 34 — Daniel Drem-rud (Voir drem), C. L., 54.<br />

Rum (5), dans Rume 1047 — Rum-uual 849, Rumgual vers 897.<br />

Run, p. 16; Win-runoc, appendice,<br />

Run (6), nom d'homme :<br />

p. 370.<br />

Run, colline, promontoire : Run-lin, lieu.<br />

Sabioc (7).<br />

Salamun (8), aujourd'hui Salaun.<br />

(1) Roinuuallon, p. 1, titre 1, an 832, paraît être le même personnage que<br />

Roiantuuallon, p. 4, titre 4, an 834. Rohmuallon, p. 202, titre 250, an 820, est le<br />

même personnage que Ronuuallon, p. 204, titre 252, an 827. Ronuuallon abbas,<br />

p. 192, titre 242, an 8(i9, est évidemment aussi le même personnage que Roenuuallon<br />

abbas, p. 213, titre 262. an 875. Il est donc infiniment probable que nous devons<br />

ranger sous roiant, roeant, roent, les noms commençant en roen.<br />

(2) Les formes comme Roinoc ne peuvent se ramener à Roiant, Eoent, Roeant.<br />

(3) On lit p. XXVII de la préface au Cartulaire de Redon la note suivante<br />

de M. de Courson : « Le mot Ruton signifie gué dans tous les dialectes bretons.<br />

Ce mot n'a rien de commun avec celui de Redon qu'on lui a substitué à une<br />

époque relativement moderne. » Redon est au contraire le représentant très<br />

fidèle à l'époque moderne de Roton.<br />

(4) P. 51, titre 64, Rnmatâ que M. de Courson a transcrit par Rumatan.<br />

P. 215, titre 265, Ruinatâ transcrit cette fois par Rumatam. P. 92, le manuscrit<br />

donne Rumatam en toutes lettres.<br />

(5) Cf. l'<strong>armoricain</strong> rumad bande, troupe.<br />

(6) Cf. le nom <strong>gallois</strong> Rhvn, que M. Rhys rapproche d'un nom d'une<br />

inscription chrétienne Rugnia-"o (lege Rngniaiito, Rugniavio, Rugniavo) ;<br />

Rhys, Lectures, pp. 210-381.<br />

(7) Cf. Ker-sahiec, nom actuel d'homme et de lieu.<br />

(8) D'un cas oblique de Salomo, Salomônis.


Santan (1) : Ran<br />

Santan.<br />

— 164 —<br />

Sarphin, dérivé de sarph serpent, du latin serpens, dans : Bot-<br />

sarphin (2), lieu.<br />

Saturnan, dérivé de Saturn (3), du latin Saturnus.<br />

Saus (4), Saxon, Anglais"! : Sauso 1050 — Saushoiarn 840;<br />

Sausoiarn 1026, Sausoyarn 1055, Sausoarn 1052.<br />

Scaelan.<br />

Scamam ? : Ran Scamam baith ; Ran scam ambith , Ranscaman<br />

baih (5).<br />

Scamn (6)<br />

: salina Scamnouuid pour Scamn-nouuid.<br />

Scathr, C. L., 22, aujourd'hui Scaer, arrondissement de Quimperlé<br />

(Finistère).<br />

Scauuen sureau, dans Caer Scauuen, C. L., 41.<br />

Schiriou, lieu.<br />

Scoet (7) hoiicliei' : Hoiarn-scoet, aujourd'hui Harscouet (Voir<br />

Hoiarn).<br />

Scoeu : Caer scoeu, G. L., 43.<br />

Scuban, an 875.<br />

Seder (Voir Sither).<br />

Segneu, C. L., 1 (8).<br />

Seidhun insula, C. L., 5 (l'île de Sein) : cf. Sidum.<br />

Sent, saint ou saints : Ran Sint — Tigran Sent, appendice, p. 358<br />

— Sent Ducocan monasteriolum — Sent Thoui, appendice, p. 369;<br />

(1) L'index porte à tort Ranmntam. On ne trouve Santam qu'à la p. 30.<br />

Partout ailleurs, p. 133, titre 172, titre 173; p. 134, titre 174. Ran santan. A la<br />

p. 282, il n'y a rien, malgré le renvoi de l'index. Santan dérive d'une forme<br />

*Sanctagnos, irlandais Santan. L'inscription chrétienne de Tyddyn HoUand près<br />

Llandudno (Nord-Galles) portait ce nom, mais il n'en reste que Sanet. . . (Voir<br />

J. Rhys, Lectures, p. 370).<br />

(2) P. 207 Botsorphin.<br />

(3) Cf. <strong>gallois</strong> dydd-sadwrn samedi, <strong>armoricain</strong> dlsadorn.<br />

(4) Ce nom est conservé en Bretagne avec une orthographe bizarre : Le Sauce,<br />

Le pluriel Saozon se retrouve dans Sauzon en Belle- Ile, et des noms comme<br />

Kersauzon.<br />

(5) P. 51, an 848, Ran scaman baih; p. 58, an 860-866, Ranscamamhith; p. 155,<br />

an 860, Ran scû ambaith. On est ici encore en présence de mauvaises lectures<br />

du scribe.<br />

(6) Du latin scamnitm, aujourd'hui skaon 1<br />

(7) Cf. Con-scuit, Cartulaire de LandafE, p. 189.<br />

(8) Cf. le nom <strong>gallois</strong> Siffnou, Codex Lichf., p. 273, appendice au livre de<br />

Landaff.


— 165 —<br />

Sint Toui, appendice, p. 371 — Sent Iglur, C. L., 22 — SentRioc,<br />

G. L., 11 — Sent Uurguestl, G. L., 10.<br />

Serchan (1), dérivé de serch amour.<br />

Serho (2) 1095, Serro 1095, p. 340 (même personnage) : cf.<br />

Serchan.<br />

Sider868; Sether, Siter, p. 197, an 871; Seder, p. 184; Sidert?<br />

p. 192, an 869.<br />

Sidol.<br />

Sidum dans Budoc-cap-Sidum {Société archéologique (TlUe-et-<br />

Vilaine, XVII, p. 18), aujourd'hui Beuzec-cap-Sizun : cf. Seidhun.<br />

Sirfic, dérivé de sarph (Voir Sarphin), dans Ludre sirfic, lieu<br />

(Voir Ludre).<br />

Sloiant (Voir loiant).<br />

Soit (3)<br />

: Soit Hinuarn, G. L., 11 — Soit Gneuer, G. L., 14.<br />

Ster rivière : an Staer, G. L., 18 — fluvium Ster-gauale, p. 284,<br />

XP siècle : cf. plebs Gauele, p. 259.<br />

Stlinan (4).<br />

Stodken, appendice, p. 354, an 833.<br />

Stouuillan.<br />

Sul, du latin soi : Sulan — Sulon — Suloc.<br />

Sul-brit(5).


— 166 —<br />

Tal (1) payement, valeur (Voir Uuotal).<br />

Talar : (2) Talar Rett.<br />

Tarn : Uuen-tamau (3), femme; peut-être dans Cunatam, Riatham<br />

Rumatam, Uuoratam.<br />

Tan feu :<br />

Tan-alt910(Ristenalt871).<br />

-chi 859-865, Tanki 870,<br />

Tangi 1086, Tanghi 1050,<br />

Tangui 1092-1105.<br />

-grad, Tancrad.<br />

Tan-hoiar[n]; Tanoarn 1060.<br />

-uoion (4) (lege Tan-uuoion).<br />

-uoud, G. L., 16.<br />

Tanui etTanuel095.<br />

Tanet enflammé : Tanet — Tanethic, Tanetic — Tanecan (pour<br />

Tanetan probablement) — Tanetui.<br />

Tanet-bidoe.<br />

-biu.<br />

-car.<br />

Tanetham.<br />

-guion 913.<br />

Tanet-hirt , Tanetherht 869<br />

Tanethert 869.<br />

-louuen.<br />

-mael.<br />

-marcoc, Tanetmarhoc 826.<br />

Taruu taureau : Ran taruu.<br />

Taital, Taetal (6).<br />

,<br />

Tanel-uuallon.<br />

Eutanet.<br />

larn-<br />

-uueten.<br />

-uuiu (5).<br />

-uuoion.<br />

-uuolou.<br />

-uuotal.<br />

Ris-tanet, Restanet.<br />

(1) Cf. <strong>gallois</strong> tal; <strong>armoricain</strong> talvoud ou talvézvud valoir, coûter; tal-voudck<br />

avantageux.<br />

(2) D'après Le Pelletier, le premier sillon d'un champ ; d'après Le Gonidec,<br />

sillon en travers, aux deux bouts du champ ;<br />

de même en <strong>gallois</strong>.<br />

(3) Cf. le <strong>gallois</strong> Givyn-daf, Le sens de taf = taiii n'est pas clair, quoiqu'on<br />

le retrouve dans le nom de plusieurs rivières {_T(if) et dans des noms comme<br />

Eudaf, Cawrdaf, Matldaf (J. Rhys, Lectures, p. 396).<br />

(4) P. 206, titre 255, Tan-uoion et non Tan-uvoion.<br />

(5) Le même personnage s'appelle Tanetniu, p. 7, an 833, et Tanet-nuiu, p. 93,<br />

au 833; un autre personnage s'appelle Tanctuiu, p. 21, et Tanct-uiiUi, p. 159.<br />

Pp. 129 et 136, deux personnages différents portent le nom de Tanet- uuiu. Lorsqu'il<br />

y a flottement, on doit probablement lire Tanet-viu z= Tanet-bin.<br />

(6) Pp. 14, 16, 85, 114, Taetal; pp. 87, 180, 214, Taital; p. 70, Tatel; p. 101,<br />

Tateael; pp. 86, 129, Tatal : c'est le même personnage.


Teg (Voir tig).<br />

Telent (1).<br />

Telerimelsi (2).<br />

- 167 -<br />

Telchruc plebs, C. L., 7 (Aujourd'hui Telgruc, arrondissement de<br />

Châteaulin, Finistère)<br />

Temet :<br />

Uurtemet — Temetan.<br />

.<br />

Terenes, C. L., 30 (Ile dans la rivière de Châteaulin).<br />

Teth : Tethion (3) — Tethguithel et Tetguithel 1051-1060 —<br />

Tethuuid — Tethuuiu 821, Tehuuiu (4) — Tehlei 857.<br />

Tig, ti maisoji : Tegran, tigran, propriété plus étendue que le ran;<br />

Let-tigron demi-tigran (5) — Ran Ti-mor — Laedli Guolchti,<br />

C. L., 30; an Laedti, C. L., 14; Laedti superior, C. L,, 38; Laedti<br />

inferior, C. L., 38 (Voir Laed).<br />

Tiern chef, dérivé de teg : Tiarnan; Tiarnoc; Tiarn — Tiern-<br />

mael (Voir Tigerno-maglus, Vies des Saints) — Machtiern (Voir<br />

Machtiern) — Bron Ri-tiern — Uuiu-tihern.<br />

Tnou (6) has-fond, vallée : Bal-tnou (7) — Tnou Barroc, C. L., 31<br />

(Note du XIII« siècle) — Tnou Laian, C. L., 3 — Tnou melin (8),<br />

C. L., 26 — Tnou Mern (9), C. L., 16.<br />

(1) Cf. Telent, Bodmin Gospel {Revue celtique, I, p. 332. Voir glossaire).<br />

(2) Teleri est peut-être le pluriel de talar. et melsi serait le nom du propriétaire<br />

(pour JJelci ?) : per lapides fixos ad caput Telerimelsi ad lapides fixos deinde ad<br />

Cloicerian, ad perarium. P. 108, titre 141, an 842.<br />

(8) Cf. Tethion, Bodmin Gospel; Teithfallt, Mo Mamiscrijjts, p. 108. Pour<br />

le sens, cf. le <strong>gallois</strong> taith voyage.<br />

(4) P. 152, titre 196. Tethuniu et non Tetxmiu; p. 112 Tethuuiu; p. 120 Tetuiu;<br />

Tehuuiu, quatre fois p. 116, an 820.<br />

(5) Pp. 24, 38 (propter suam Tegrannam), 46, 93, 97, 168, 197. Tegran ; pp. 4,<br />

6, 15, 17, 41, 60. 82 (excepto une tigrano), 94, 135, 203 (de tigramio). . .), 204<br />

(partem Tigranis^ : tigran; p. 49, Let-tigran; p. 82 : excepto dimidio tegran. .<br />

excepto dimidium tegran. Voir J. Loth, VÉmigration Iretonne, p. 230.<br />

(6) Les noms en tnov, <strong>gallois</strong> tyno, sont très fréquents aujourd'hui sous la<br />

forme moderne traou, tro (Voir Eosenzweig. Dictionnaire topographique du<br />

Morbihan, à tro; il a partout mal lu tuou pour tnou^.<br />

(7) Trebaltnou, p. 225. titre 278, an 909 (En marge : de Baltnou).<br />

(8) Cf. Tnou-an-vielin 1416, aujourd'hui Tromelin, en Locmalo, canton de<br />

Gnéméné-sur-Scoi-fE (Morbihan).<br />

(9) Cf. Tromerue ? {= Hnou mern), en Ploerdut. canton de Guéméné-sur-Scoi-fE<br />

(Morbihan), et Tro-verne (prononcez Trovern), en Guidel, arrondissement de<br />

Lorient (Morbihan).<br />

.


— 168 -<br />

To (1) préfixe : To-rilhgen et Torithien 832-868, Terilhien (2) 869,<br />

à côté de Ritgen, Rithien — Lan Teguennoc, G. L. (Landévennec).<br />

Tolmaen (Tref), G. L., 53.<br />

Tonam (Ran).<br />

Tonou, dans : Tonou-loscan, lieu (Voir tnou) (3).<br />

Tre (Gf. <strong>armoricain</strong> tre, ayant le sens du latin per : voir dre) :<br />

Treanton 859-865 — Trederh 867 — Trelowen, appendice, 841<br />

— Tregar 909.<br />

Tre? : Trehoit, appendice, p. 380, an 1051.<br />

Treb habitation, subdivision de la plehs :<br />

Treb-alloian. Treb-etuual.<br />

-anaoc. -haelan (4).<br />

-arail. -hinoi.<br />

-codic, app., an -laian.<br />

834. -maenbaud.<br />

-coet, app., 854. -moetcar.<br />

-dobrogen. -mor.<br />

-dreoc, app., -nouuid.<br />

846. -querman.<br />

Treb-uuiniau.<br />

-uuocamoe.<br />

Trebudhiarn.<br />

Treffingar (5) 990-992.<br />

Trefloc 1037.<br />

Treu-munbl 904 (lege<br />

mumhl^).<br />

Treu-blen 1066-1082.<br />

(1) L'existence de ce préfixe devant les noms propres bretons a été signalée<br />

pour la première fois par nous dans les Mémoires de la Société de linguistique<br />

de Paris. M. Whitley Stokes en a donné dans VAeademy du 27 février 1886,<br />

pp. 151-152, une explication fort plausible. L'habitude chez les Gaëls était de<br />

préfixer le pronom possessif de la V^ personne ou de la 2« personne du singulier :<br />

ex. Conna ou Mo-chonna, Do-chonna. La même coutume aurait existe chez<br />

les Bretons. On peut objecter, en ce qui concerne les Bretons, qu'on ne trouve<br />

pas, au moins à notre connaissance, de nom de saint breton avec le pronom de<br />

la l''" personne préfixé ; en second lieu que si to représente le pronom possessif<br />

de la 2" personne, il aurait dû, comme ce pronom, évoluer en do, de, tandis qu'il<br />

est resté avec l'explosive sourde t : Thegonncc =. Toconoc. On peut donc se<br />

demander si, dans ces noms bretons, on ne serait pas simplement en présence du<br />

préfixe tu , to conservé dans les noms avec le t primitif, grâce à l'accent, comme<br />

dans le <strong>gallois</strong> tywysoc, tandis qu'il est devenu do, de dans les verbes.<br />

(2) Cf. Tcrithian {Bodmin Gospel, Bévue celtiqiœ, I, pp. 332 et suivantes),<br />

cf. Ty-frydawg, lolo Mannscripts, p. 105 (Voir To-quonocns, plus haut, Vies des<br />

Saints), et Tefridec, Defridec dans sent Defridec {Saint-Bvarzec, Finistère).<br />

(3) Dans une partie de l'Armorique tnou a dû se prononcer comme le <strong>gallois</strong><br />

tyno; cf. aujourd'hui Tenetix, en Guillac (Morbihan); Tenitel, en Baud (Morbihan),<br />

Temm Evel, en 1296, la vallée de VEvel.<br />

(4) Cf. le nom de village la Ville-Helan, en Brehan-Loudéac (Morbihan de<br />

langue française).<br />

(5) Trctfuerethuc, p. 285, XI^ siècle, est probablement une faute du scribe ; on<br />

trouve, en effet, p. 311, an 1037, Trcfuuereduc, et p. 201, titre 250, an 820, hercditûte<br />

UuoretJwc.


Treith, treth passage.<br />

— 169 —<br />

Treithgen 897, Treithian et Trethian 913 — Trethilkel (1),<br />

XI^ siècle — Kaer en Treth 1037 — Trez : justa semitam<br />

eunctibus {sic) Trez en Treheguer 1089-1128 (Voir Trehilkel)<br />

— Treshoret 1050 — Tresmes, lieu, 1066-1082 — Tresloen<br />

1063.<br />

Treh (Voir dreh) : Treh-louuen 833.<br />

Tret (Cf. treth, treith"!) : Tret-hras 860-866 — Tret-candus 1101<br />

— Tret-gruuc, p. 285, XI^ siècle.<br />

Tri (2) :<br />

Trid (3)<br />

Tri-bodu, Tribudu. Tri-huueten.<br />

-duith 878. -tut.<br />

-glur 834. -uuoet.<br />

-hoiarn.<br />

: Tridboud 848; Triboud 857 (Voir Drid).<br />

Tro à travers : Pou-trocoet (Voir pou).<br />

Tro tour'! : Bron-tro.<br />

Trob : Ran Trob.<br />

Troiedh et Truedh, lieu, p. 143, IX^ siècle.<br />

Troin : Troinliirt, IX^ siècle.<br />

Tron (Voir dron).<br />

Turch porc : Turch plebs, C. L., 22, aujourd'hui Tourc'h, canton<br />

de Rosporden (Finistère); Tourch, roche sur l'Océan, en Sarzeau<br />

(Morbihan).<br />

Tut peuple : Tute; Tutian; Tudian; Lan Tutocan, C. L., 19; Tref<br />

Tudoc, C. L., 48.<br />

(1) P. 284:, XP siècle : in honore sanctas Marias tedificata (ecclesia) nomine<br />

Trethilkel (sur Marie, Trehegel dune main contemporaine; sur Trethilkel,<br />

Treheguer d'une main du XVI


— 170 -<br />

Tutamau. Tut-uualart, app., X* siècle.<br />

Tut-hael (1).<br />

-uuallon.<br />

-houuen, -uuocon.<br />

-huiu<br />

.<br />

-uual, Tutgual 924, Tri-tut.<br />

Tuduual (2) 867.<br />

Tuhte 853-864.<br />

Uhel élevé : Gron-uhel 1063 (Voir huel).<br />

-uuoret 892, Tuduuoret 868.<br />

Ult, rivière, affluent de la Vilaine, aujourd'hui VOust (3).<br />

Un, préfixe et adjectif numéral : Campus nnconc (Voir conc) —<br />

Undan — Daniel imua, C. L., 54.<br />

Urb (4) : Urbon — Urbien 874-876; Urbien et Urien , p. 194,<br />

an 869; Urbian, 909 — Urbmgen (5) 867, Urumgen 846 — Urb-<br />

hoiarn — Urb-lon (6) 836-842, Uru-lon, app. , p. 356, an 834-<br />

835— Urmoet (7) 868-871, Uruodius 1081-1113, Uruuoit 1055.<br />

(1) Cf. Saint-Tiitel, en Mauron (Morbihan de langue française).<br />

(2) Tuai en 1145 est vraisemblablement un fait de phonétique française. Dans<br />

le Morbihan bretonnant, l'ut uual a conservé la dentale; on prononce Tudal ;<br />

de même Tudoret = Tut-uuorct; Cadoret =. Cat uuoret ; Cadoudal. Cadodal^^<br />

Catuotal; Redoret = Rituunvet; Madorct := Matunoret, etc. Dans d'autres<br />

parties de la Bretagne, on est arrivé pour Tutuual à Tuai en passant par Tuzoal;<br />

de même on trouve Caznevet =^ Catuémet ; Cazuallon = Catuuallon ; cf. armo-<br />

ricain moyen banazl = <strong>gallois</strong> banadl; leziv, hezo bouleau = <strong>gallois</strong> ledn; etc.<br />

La langue pour les dentales suivies de la spirante nu semble donc avoir suivi<br />

ime double voie : dans certaines parties de la Bretagne, la spirante disparaît,<br />

se réduit à o ( Cadoret, Madoret) ; dans d'autres parties, la spirante persistant,<br />

la dentale devient elle-même spirante et finit par disparaître : Tuzoal, Tuivall<br />

Tuai (de même sans doute pour J consonne : cf. Tutjan devenu Tujen {j français)<br />

en passant par Tuzlaii ? (Voir <strong>armoricain</strong> moyen, Chartes).<br />

(3) An 834, Ult, alias Ulto, fluvius — 859 Ultuni — Huit XI^ siècle — Out<br />

1255 — Aougst 1417 — Aomt 1433 — Augusta ripparia 1454!<br />

(4) Urh-gen est rapproché dans la Gramm. celt., p. 136, du Verbigenus<br />

pagus des Helvètes, mais le rapprochement n'est sûr que pour le second terme<br />

(Cf. Gliick, die bel J. Cces. vork. Kelt. Namen) ; cf. Urb-gen, Annales Cambriœ,<br />

à l'année 626; cf. Ludhurb, Cartulaire de Landaff, p. 141.<br />

(5) P. 109, titre 142, Urbmgen et non Urbingen; Urbmgen est d'ailleui-s<br />

confirmé par Urumgen, p. 43, titre 53. Urvjen a fini par aboutir à Urien. Il ne<br />

faut pas confondre Urb-gen avec Uurm-gen (Voir Uurm).<br />

(6) P. 159, titre 206, on trouve Uurblon; p. 25, titre 31, p. 89, titre 117, Urlon.<br />

(7) P. 173, titre 224, Urmoet; p. 240, titre 291, p. 265, titre 313, Uruodius;<br />

p. 283, titre 333, Uruodius et Urvoidus ; p. 246, titre 296, Huruodins et non<br />

Hurmodius. Il faut distinguer ce nom de Uurmoet, Uuormoet, Urmoet est<br />

aujourd'hui représenté par Urroy et a passé par Urvoez (Charte de 1263, abbaye<br />

de Prières, d'après copie du XVI !« siècle).


— 171 —<br />

Urs : Ursan — Urscant; (1) Orscant 871 - Ursuualt.<br />

Utian.<br />

Uual (2) :<br />

But-gual 1038-1041. Et-uual (Treb).<br />

Clut-uual (Ran).<br />

Con-<br />

Drid-<br />

Dum-<br />

Fram-<br />

larn-<br />

lud-<br />

lun-


— 172 -<br />

Hird-uuallon. March-uuallon.<br />

larn- Ri-uuallon (1), Riguallon 1040,<br />

lud- Riuallon 1048.<br />

lun- Roiant-uuallon (Voir roiant).<br />

Kint- Roen-uuallon.<br />

Loies- Tanet-<br />

Maen-<br />

Uualoe (Cf. Uual, Uuallon) : Drihuualoe — Dron-uualoe — Hoel-<br />

uualoe — Riuualoe (Bot) — Uuinuualoe, G. L., 20, 40 (Saint-<br />

Guénolé; cf. Locunolé, Finistère : locus sancti Uuinuualoei).<br />

Uualt (2)<br />

Uuanoc :<br />

Uuant (4)<br />

Ouaroe :<br />

: Uualt — Uualtmoe.<br />

Cunaualt (3).<br />

Ri-uualt.<br />

Dri-uualt. Roiant-<br />

larn- Uuoet-<br />

Reth- Guin-gualtuc (Caer), G. L., 38.<br />

Rit-uuald, Rid-uualt.<br />

An-uuanoc, Anguanuc — Anauuanoc.<br />

: Uuant-nou (pars).<br />

Kint-uuant, Genhuuant. Racwant.<br />

larn- Uuor-uuant.<br />

lunethuuant.<br />

Loies-uuaroei (5) — Riuuaroi, Riuuaroie — Lan Riworoe<br />

(Tribus), G. L., 39 (Aujourd'hui Lan-Rivoare).<br />

Uuas serviteur : Uuasbidoe — Uuas-uediu 859 (lege Uuas-uedui?)<br />

— Gun-uuas (Ran) — Pen-uuas.<br />

(1) Cf. Rinallann, Cartulaire de Landaff, p. 138.<br />

(2) Peut-être dérivé de unal. Dans quelqu'un de ces noms, on a peut-être le<br />

<strong>gallois</strong> grvallt chevelure.<br />

(3) Cnnaualt, p. 152, titre 196, de Courson Cunauuult.<br />

(4) Cf. le <strong>gallois</strong> gn-anu frapper, traverser.<br />

(5) De Courson donne à tort Zoips-uuoroei, p. 206, titre 256 ; cf. Conguare,<br />

Cartulaire de LandafE, p. 133, Gur-guarid, ibid., p. loi, Guai-oe, ibid., p. 153.<br />

Pour Viiaroe, cf. le <strong>gallois</strong> g>var aimable, doux, conservé en vannetais dans<br />

certains idiotismes comme : Kerliet ar o kyvar allez doucement; moned e ran<br />

ar mengmar je vais doucement, lentement, à mon aise ; de même dans certaines<br />

parties de la Cornouailles et sans doute ailleurs.


— 173 —<br />

Uueith (1) combat : Uueitnoc 879, Uuednoc 834 (2), Uuethenoc (3),<br />

Uuetenoc; Lan-uuethnoc, C. L., 33; Guethenoc 833 et 866 (ne<br />

se trouve généralement qu'au X^-XI^ siècle); Guehenoc 1120,<br />

1136 — Uueidien (4), charte 128, an 834, Uuethien, charte 219,<br />

an 834 (même personnage) (Voir Uuethen).<br />

Uuel (5) : Ho-uuel<br />

— Uuor-uuelet et Uur-uuelet 814-825; monas-<br />

terium Gur-guelet 837.<br />

Uuen (Voir uuin).<br />

Uuen sourire"} dans Ho-uuen (Voir Houuen).<br />

Uuener (6) : Uuener-monoc.<br />

Uuere : Ran Bud-uuere (manuscrit Buduere) — Ri-uuere —<br />

Sul-weri, appendice p. 852.<br />

Uuern (7) aulnes et aussi marais : Pul-uuerno — Pen-uuernet,<br />

lieu — Guern-uidel plebicula 1029-1037; Guern-uuital monas-<br />

terium 913.<br />

Uueroc : provincia Weroc, appendice, an 852 (Vannetais breton;<br />

Voir Vies des Saints, Uueroc) ; Bro-uueroc (8), Brouueroch.<br />

Uuerth (9) valeur, vente : Enep-uuert 875 (Voir enep) ; Enep-guerth,<br />

C. L., 44.<br />

Uuethen, dérivé de uueith : Gueten, IX^ siècle; Uuetenan; Uuete-<br />

nic; Uuetenoc (Voir Uueith).<br />

(1) Cf. Gueith CamlaTi, la bataille de Camlan, Annales Cambriœ à Tannée 537 ;<br />

cf. Gueth Eonan, nom par lequel les Comouaillais désignèrent une victoire<br />

remportée dans la forêt de Nemet, aujourd'hui JVevet, par Alain Canlart sur<br />

le duc Alain (Dom Morice, Preuves, I, pp. 367, 368).<br />

(2) Uuednoc, p. 169, titre 219, est le même personnage que Uuetcnuc, p. 98,<br />

titre 128.<br />

(3) Une seule fois Uuethenoc, p. 199 ; ailleurs Uuetenoc, une trentaine de fois<br />

(p. 182, Uuetcnhoc).<br />

(4) Cf. Gueithgen, Cartulaire de LandafE, p. 136.<br />

(5) Cf. <strong>gallois</strong> et <strong>armoricain</strong> gweled voir.<br />

(6; D'un cas oblique du latin Venus, Veneris; cf. Guener-biu, Cartulaire de<br />

LandafE, p. 235.<br />

(7) Cf. le gaulois Verno-dubrum.<br />

(8) Comme toujours, il faut se défier de l'index : Bro-uueroc pp. 47, 133,<br />

213; Bromuroch, pp. 69, 107. 119. 155, 157, 170, 208; Bro-uueroec, p. 105;<br />

provincia miarrochiae. p. 183 ; patria Gueroc, p. 225, an 909; Bro-uuerec, p. 284,<br />

XI« siècle (p. 159, titre 155, Broueroch).<br />

(9) Cf. Wur-ivœrthlon {Bodmin Gospel, Bévue celtique, I, p. 332).


Uueten-bidoe.<br />

-cain.<br />

Guethen-car.<br />

Uueten-cor.<br />

-cunan, app., 855 (en<br />

note).<br />

-gloeu.<br />

-hoiarn.<br />

-monoc.<br />

-rit.<br />

-uual.<br />

-uuoion.<br />

-uuoret.<br />

Anauueten.<br />

Bud-uueten.<br />

Cat-uueten , Gatuuethen , Cat-<br />

guethen (1) 1051-1060.<br />

Dre-uueten.<br />

Finit-<br />

Gleuuelhen, Gleuueten, Gleu-<br />

guethen 1038-1041.<br />

Hael-uuelen, Hael-uuethen.<br />

Hin-<br />

- 174 -<br />

Hoiarn-uueten, Hoiarn-uuethen.<br />

larn-<br />

ledec-<br />

lud-<br />

lun-<br />

Loies-uuethen, Loes-uuethen.<br />

Mael-uueten.<br />

Maen-<br />

Marcoc-uueten (2).<br />

Mat-uueten, Matguethen 913.<br />

Mor-uueten, Moruueten, Mor-<br />

guethen 1062-1070.<br />

Pasc-uueten, Pascuuethen.<br />

Rat-<br />

Reth-<br />

Ris-uueten, Risguethen 913.<br />

Rit-<br />

Ri-<br />

Tanet-<br />

Trihuueten.<br />

Uuin-uueten.<br />

Uuor-<br />

Uur-<br />

Uuicant : Uuicant (Voir uuid); Guicant 826; Gueguant 1087; Gue-<br />

guent 1120 — Uuicantoe — Ran Uuicanton; partem Uuicanton, et<br />

aussi Quicanton 867.<br />

Uuicon (3)<br />

uuicon.<br />

: Uuecon, Guegon 913, 1062-1080 (Voir uuid) — Hael-<br />

(1) Cf. Catgiteithen, Aimales Cambriœ, 862; Catgueithen, Cartulaire de<br />

Landaff, p. 174, Omgueithen, ibid., p. 179; Cantgueithen et Cantgnedcn<br />

{Bodmin Gospel, Revue celtique, I, p. 332).<br />

(2) Cf. Poul March-guezen 1430, aujourd'hui Poiilmarrezen (prononcez<br />

Poul-marven), en Ploerdut, canton de Guéméné-sur-Scorff (Morbihan).<br />

(3) On trouve encore Uuicon, pp. 39,42, 69, 207, 188, 199, mais là le vrai nom<br />

paraît être Uuincon , comme le prouve pour les mêmes personnages l'écriture<br />

Uuincon, p. 18, titre 21 : le scribe aura négligé le signe abréviatif sur um. Dans<br />

d'autres cas Uuicon est pour Unidcon (Voir la note suivante).


— 175 —<br />

Uuid(l) : Guid-gual 909; Guidual 913 — Uuit-cant (Caer), G. L.,<br />

44 — Hael-detuuid (Voir detuiiid).<br />

Uuin, Uuen, guin, guen : blanc, heureux : Uuinan; Uuinhic;<br />

Uuinnoc, Uuinoc; Uuinou (2); Uuiniau (Treb).<br />

Uuin-anau. Uuin-mael, Uuenmael 867.<br />

-bicham. -melio.<br />

-calon, Guincalon 833, -mochiat (4).<br />

Guencalon 833. -monid (plebs), appendice,<br />

-campt (compot), Guen- an 852 (Voir iV/onid)<br />

gamp, 1148. -monoc.<br />

-cant. -morin,<br />

-car. -runoc, appendice, an 855<br />

-cimalo. (en note),<br />

-con (3).<br />

-uualoe.<br />

-hael, Guenhael 866, Guin- -uueten.<br />

hael 833. -uuoret.<br />

-haeloc. Uuen-bril, femme, Uuenbris,<br />

-hamal. Guenureth (Voir brith).<br />

-hoiarn. -ran (5), Guerran 1114.<br />

(1) Uuid dans ces composés est identique au <strong>gallois</strong> gwydd ce qui est en vue,<br />

et appartient à la racine indo-européenne, qui est sous sa forme forte veid, sous<br />

sa forme faible vid voir, savoir : cf. <strong>gallois</strong> yn dy n-ydd en ta présence, à ta<br />

vue, <strong>armoricain</strong> moyen agoez. traduit dans le Catholicon par jjalam; afn-ydd,a.vmoricain<br />

avouez signe (Voir Aroedma Vies des Saints). 'SJl. en effet, est bref, comme<br />

le montre son évolution en e en <strong>armoricain</strong>, et le t ou d représente la spirante<br />

dentale sonore : exemple Guezcon en 1283, aujourd'hui Guégon, commune de<br />

l'arrondissement de Ploërmel (Morbihan) (Rosenzweig, Dictionnaire topographiqne^.<br />

Cf. Guitcun, Cartulaire de Landaff, p. 155 ; G^àdgol, ihid., p. 60 ; Gvidgar,<br />

Annales Camhriœ à l'année 630 ; Gwyddlew, lolo Manvscrijits, p. 30 ; Gwyddfarcfi,<br />

ibid, p. 104. Giddgval a donné son nom à Locoal-Mendon (Morbihan) (en<br />

1037, locus sancti Guituali, ile, aujourd'hui presqu'île en Locoal-Mendon ; sanctus<br />

Gudualus 1387): avec la chute de la spirante dentale sonore, on a eu Lnc-Gnal,<br />

Locoal. On retrouve probablement nuid au VI^ siècle, dans le nom du chef breton<br />

Vidimaclus pour Vidi-ntaglus, Greg. Tur., Hist. Franc, V, 32. Ce serait au<br />

IX« siècle Uuid-mael. Dans quelques-uns des composés en uuid, on est peut-être<br />

en présence de *vidu- bois (Cf. Viducasses).<br />

(2) Uuinou doit peut-être être séparé de uuin blanc, et rapproché du <strong>gallois</strong><br />

gwineu, bai, brun : cf. Gn-ineu, lolo Manuscripts, p. 121.<br />

(3) Cf. Guincon, Cartulaire de Landaff, p. 174.<br />

(4) P. 4, Uuininoduat, faute du scribe : Uuinmochiat, p. 37 (même personnage) ;<br />

cf. Uuarroduœ pour Uuarrochiœ.<br />

(5) Pp. 21, 72, 78, 13U, 131, 182, Uuenran (p. 182, Uuenrann); p. 65, Uuerran;<br />

p. 209, Uueran; Con-uuenran, p. 93, titre 123, et non Couuenran.<br />

.


— 176 —<br />

Uuen-tamau (1), femme. Uuen-uuoial (2), femme.<br />

-uuocon, femme. -uuorgou.<br />

Guenno, femme 4062-1070; Guenno (3) Bolomer 1120 — Presel<br />

Guennedat (miles) 1063-1098.<br />

Uuir (4) vrai : Co-uuiran — Keuuirgar.<br />

Uuiscid ué(u : Hoiarn-uuiscid; Caer Guisc-hoiarn.<br />

Uuithur (5) (Voir Vies des Saints) : Guitur 868.<br />

Uuiu digne de :<br />

Uuiu-cant. Uuiu-louuen.<br />

-hamal. -milis.<br />

-hoiarn (6).<br />

-rat.<br />

-homarch,Guihomarcl021, -ror (Ran).<br />

Guihomar 1144, Guio- -tihern.<br />

mar (7) 1052-1060. -uuoret.<br />

-lebrant. Aer-uuiu.<br />

Uuo, guo (8), préposition et préfixe :<br />

Uuo-brian (9). Uuo-doetal (11). Uuo-lotic (lieu),<br />

-comel. -hoiarn. -louan.<br />

-con (10). -Kamoe (menehi). -taiin.<br />

-condelu. -letec (12). -tolan.<br />

(1) Cf. <strong>gallois</strong> Gn-yndaf (Yoix tam).<br />

(2) Probablement à corriger en Unen-imotal.<br />

(3)' Cf. Gwynno, lolo ManmcripU, p. 146.<br />

(4) P. 37, titre 46, le manuscrit porte Uuorgauan et non UuirgaiMn.<br />

(5) P. 50, titre 03, Uuithur; p. 42, titre 52, Uuitur, p. 188, titre 240, Guitur<br />

(Voir Vies des Saints).<br />

(6) P. 87, titre 113, on lit Uuiuhoiarn et non Vulnhoiarn; au début de la<br />

charte, M. de Courson a correctement lu Uuiulioiarn.<br />

(7) Aujourd'hui prononcé généralement Guyonvarc'h, mais le plus souvent<br />

écrit Guyomar.<br />

(8) Comme préposition uuo a eu le sens de sous. Guo ne se trouve guère que<br />

comme préfixe. Go dans les composés <strong>gallois</strong> modernes a le sens de passablement,<br />

assez. Uuo = irlandais/o, vieux celtique vo.<br />

(9) Plus tard Golrien,<br />

(10) Cf. gall. Guoccaniti, Annales Cambriœ, an 871 ; aun indique un â long<br />

vieux celtique. Les noms en con- ne peuvent donc tous se rapporter à la racine<br />

contenue dans le <strong>gallois</strong> er-chynu élever ; cynu se rapporte au vieux celtique cûno.<br />

(11) P. 110, titre 144, et non Uuordoital.<br />

(12) P. 135, Uuolccec ; p. 99, Uuolectec ; pp. 6, 7, 180, Uuoletec ; p. 153, Uuolethec;<br />

pp. 9, 14, Guoletec. Il est clair que Uuolccec doit se corriger en Uuoletec<br />

et Uuolectec en Uuolethec ou Umtoledec.


— 177 —<br />

Uuobri élevé en dignité, sage (Voir hri) :<br />

Bresel-uuobri — Cat-uuobri — Dri-uuobri — Gred-uuobri — Hael-<br />

uuobri — Heuuobri — larnobri ;<br />

Relh-uuobri — Uuehuuobri.<br />

Uuocon (1) glorieux, illustre :<br />

larnhobri — Maen-uuobri —<br />

Cat-uuocon (2), lun-uuocon. Ri-uuocon.<br />

Gred- Kint- Roen-<br />

Hael-uuocon (3), He- Loies- Tut-<br />

logon 1066-1082. Maen- Uuen-<br />

larn-uuocon, larnogon March- Uuor-<br />

1062. Relh-<br />

lud- Ris-<br />

Uuod (4) : Uuod-hochic<br />

Uuoion :<br />

— Uuot-uuoiam (5) — Guod-mochus, G. L.<br />

Con-uuoion (6). Roiant-uuoion. Tanet-uuoion.<br />

Clôt- Sul- Uueten-<br />

Hird- Tan- Uuor-<br />

Uuoet; Uuoit; Uuod (7)<br />

: Uuoedadoeu, Uuoetatoe — Uuoedanau,<br />

Guodanau — Uuoet-hoiarn, Guod-hoiarn; Uuoit-hoiarn — Uuoet-<br />

uual, Guoeduual; Goiduual — Uuoeder: Uuoider.<br />

(1) Cf. <strong>gallois</strong> Guocoan^n, Annales Camhriee à l'an 871, plus tard Gwgamn.<br />

11 ne faut pas confondre Vo de uuocon avec celui des composés en con = cûno-,<br />

Uuocon doit être rapproché du <strong>gallois</strong> gogonedd gloire.<br />

(2) Cf. Cat-gucann, Cartulaire de LandaS, p. 126.<br />

(3) P. 214, titre 265, Haeluuecon et non Haeluuocon.<br />

(4) Peut-être préfixe composé =: irlandais fodl (Voir Zeuss. Gramm. celt.,<br />

p. 885). Voir Uuoet.<br />

(5) P. 207, titre 257, Vuotmwià et non Clot-ituoiam.<br />

(6) Cf. Conueon, Cartulaire de Landaff, p. 133; Uuoion se retrouve dans le<br />

nom actuel de Goyon.<br />

(7) L'identité de Uuoet, Uuoit, Uuod est certaine dans les noms qui suivent :<br />

Guodanau, p. 13, est le même personnage que Uuoedanau, p. 11 ; Guod-hoiarn,<br />

p. 87, ne fait qu'un avec Uuoet-hoiarn. Pour Uuoet-hoiai'n, cf. Guoid-Jtearn,<br />

Cartulaire de Landaff, p. 153 ; cf. Goueznou, nom encore existant =: Woednovius<br />

(Voir Wohednovius, Vies des Saints). Le t ne représente pas une spirante dentale<br />

sourde à en juger par l'exemple du Cartulaire de Landaff et les habitudes<br />

orthographiques du scribe qui l'a rédigé. Il est possible que dans certains<br />

composés Uuoet représente le double suffixe *vo+ate. Pour Uuoid, Uuoed, le sens<br />

en est incertain.


— 178 -<br />

Uuoletec (i) prince, chef de nation'! (Voir sous uuo pour les<br />

différentes formes de ce mot).<br />

Uuolou lumière : Uuolouan 830.<br />

Anauuolou.


— 171<br />

Uuor-hoiarn, Uurhoiarn, Gur-<br />

hoiarn 834.<br />

-houuen (1).<br />

-huuant, Uuruuant.<br />

-loies, Gurloies 820.<br />

-louuen, Uurlouuen.<br />

-moet (2), Uurmoet.<br />

-monoc, Uurmonoc.<br />

-talin.<br />

-ternie.<br />

Uuoret (4)<br />

-uuelet, Uuruuelel, Gur-<br />

tate).<br />

guelet 837.<br />

Uuoret-cant.<br />

-car.<br />

-hael.<br />

: Uuoret<br />

-hemel.<br />

-hoiarn.<br />

-mebin.<br />

Anauuoret.<br />

Bud-uuoret.<br />

Cat-uuoret, Gadoret<br />

Dre-<br />

(Voir cat).<br />

Drich-guoret.<br />

Dum-uuoret.<br />

Finit-<br />

Uuor-uueten, Uuruuethen, Guor-<br />

uueten.<br />

-uuinet.<br />

-uuocon, Uuruuocon.<br />

-uuoer.<br />

-uuoion, Uurgoion 857-<br />

868.<br />

-uuoret, Uur-uuoret.<br />

-uuouan (3).<br />

Guor-heten 909, Guorreden<br />

1063-1076 (Voir hiti7i).<br />

— Uuoretic — Uuoretin — Uuoretlioc (lieredi-<br />

Gleuuoret.<br />

Gred-uuoret.<br />

Hael-uuoret, Hel-<br />

uuoret.<br />

Hird-<br />

larn-<br />

lud-<br />

lun-<br />

Kin-<br />

Loies-<br />

Mael-uuoreth.<br />

Maen-<br />

Mat - uuoret ( Voir<br />

mat).<br />

(1) P. 10, titre 10, Gmrmhomien et non Gtwriwuuen.<br />

Nod-uuoret.<br />

Pasc-<br />

Prost-<br />

Reth-<br />

Ris-uuoret, Resuuoret.<br />

Rit-uuoret , Ritguoret<br />

852 , Redoret vers<br />

1104.<br />

Ri-uuoret (5).<br />

Roent-uuoret, Roen-<br />

uuoret.<br />

Run-<br />

Sul-<br />

Tre-<br />

(2) Différent de Urmoct, Uvvoid (Voir Url) : Uuormoet, p. 73, titre 96, an 867;<br />

p. 104, titre 136, an 842; Uurmoet terra, p. 152, titre 196, an 830; p. 201, titre 250,<br />

an 820; p. 203, titre 252, an 827; p. 41, titre 51, an 839-861.<br />

(3) P. 50, titre 63, Uuor-uuouan et non Uuoruuohuan.<br />

(4) Cf. le nom gaulois Voretovirius (Inscription de Beaumont près Vaison)<br />

(Stokes, Celtic Declension, p. 64). Voreto- paraît composé du préfixe vo et de<br />

ret, et composé d'une façon analogue au <strong>gallois</strong> latin snccitrrere; cf. irlandais<br />

foirithim je secours ; cf. le <strong>gallois</strong> gnaredicr qui secourt.<br />

(5) P. 201, titre 250, le manuscrit porte Riuoret.


— 181 —<br />

Uurm brun (Voir ael) : Uurm-haelon, Uuoimhaelon, Gurmhailon,<br />

Guormelon (1) — Uurmhouuen, Guormhouuen (2) — Uurmgen,<br />

Uurrnien (3) — Uurmham — Uurmon (4)?<br />

MOYEN ARMORICAIN (xi®-XVII® SIECLES)<br />

Chartes<br />

Jusqu'au XV® siècle, l'<strong>armoricain</strong> moyen n'a d'autres docu-<br />

ments que des chartes. Pour ses traits caractéristiques, nous<br />

renvoyons le lecteur à notre introduction (Période néo-cel-<br />

tique, I) (5).<br />

Les principaux recueils de chartes dont nous nous sommes<br />

servi sont :<br />

1° Le Cartulaire de Quimperlé, dont les chartes ont été ré-<br />

digées au XIP et au XIIP siècle, d'après une copie de M. Léon<br />

Maître, archiviste de la Loire-Inférieure, déposée aux archives<br />

départementales du Finistère, à Quimper. Elle a été faite sur<br />

l'original, acheté par un Anglais, M. Stapleton, aujourd'hui la<br />

propriété de lord Beaumont.<br />

2° Les trois Cartulaires de l'église de Quimper, conservés à<br />

(1) Uurmhaelloji, p. 58, titre 74, p. 23, titre 28; Uurmhaelon, p. 181; Uuormhaelon,<br />

p. 50. titre 63; Gurmhailon, p. 224, titre 277, an 913; GurmaMlon<br />

p. 226, titre 279. an 910; Guormelon, p. 277 et non 276, titre 325, an 1084, et<br />

non Guermelon (Aujourd'hui Gourmelon, Gourinelen),<br />

(2) Uurmhouuen, p. S, titre 7, an 833; Guuormhouuen, p. 10, titre 10, an 833,<br />

et non Guorhouuen.<br />

(3) P. 58, titre 74, an 859-865, Uurmgen; p. 155, titre 187, an 826-834,<br />

Uuniiien. Uurmgen et Uurrnien ne doivent pas être confondus avec Urb-geii,<br />

Uritm-gen; Urm-gent, p. 152, titre 195 (Voir Urb).<br />

(4) L'index signale une terre Uurmo qu'il faut lire Uurmoet et une terre<br />

Uurmon, appelé une fois Uurmonoc. P. 200, titre 245, an 850 : De uno latere et<br />

de fronts fossatam Runnet ; de alia parte Uurmo et de alia parte Uurmonoc in<br />

plèbe mullaco. P. 201. titre 250, an 820 ... Et de alia fronte fossatam Ruunet et<br />

de alia parte Uurmoet et de alio latere uno fossata partem Uurmon. P. 203, titre 252,<br />

an 827 ... De uno latere et fronte fossatam Euunet et de alia in partem Uurmoet<br />

et de latere partem Uurmon in plèbe Mulnaco.<br />

(5) On trouvera, en appendice, à la fin de cette Chrestomatliie. d'importantes<br />

modifications à la théorie que nous avons exposée sur la nature et la place de<br />

l'accent en vieux breton.


— 482 —<br />

la Bibliothèque Nationale :' 9890, ms. lat., XIIP et XIV« siècles,<br />

66 fol. ; 9891, XIV*' siècle, 66 fol., plus 2 fol. supplémentaires<br />

(ce Cartulaire est à peu près en entier une copie du précédent) ;<br />

9892, 95 fol., XIV« siècle.<br />

3° Le Cartulaire de l'abbaye de Prières (monastère détruit<br />

situé dans la commune de Billiers, Morbihan), d'après une copie<br />

fidèle faite en 1648 par dom Guillaume Gautier, et complétée<br />

en 1768; l'original a été brûlé. Les chartes de ce Cartulaire<br />

partent du milieu du XIIP siècle. Nous devons la communication<br />

de ce Cartulaire à la veuve de l'éminent archiviste du Morbihan,<br />

M. Rosenzweig, dont la Bretagne ne saurait trop déplorer la<br />

mort prématurée.<br />

4" Les monuments originaux de l'histoire de saint Yves,<br />

publiés pour la première fois par MM. A. de la Borderie, abbé<br />

J. Daniel, R. P. Perquis et D. Tempier; Saint-Brieuc, Pru-<br />

d'homme, 1887. Les actes sont du XIV® siècle.<br />

5" Les chartes du château de Lestiala, près Pont-Labbé, ar-<br />

rondissement de Quimper; chartes du XIV® et du XV® siècle,<br />

aujourd'hui la propriété de M. Arthur de la Borderie (1).<br />

6" Les actes de la canonisation de saint Vincent Ferrier,<br />

extraits d'un manuscrit authentique de la cathédrale de Vannes,<br />

par M. l'abbé Chauffier, qui nous les a très obligeamment com-<br />

muniqués. Ces actes sont du milieu du XV* siècle et sont parti-<br />

culièrement intéressants pour le breton de Vannes.<br />

1° Des chartes du prieuré de Saint-Martin-de-Josselin, de<br />

l'abbaye de Lanvaux (2), des archives du château de Kergué-<br />

hennec en Bignan, de Kerfily en Elven, des forges de Lanouée,<br />

de l'abbaye de la Joie d'Hennebont, etc., d'après des copies sur<br />

chartes originales, faites par M. Rosenzweig, et que M"® Ro-<br />

senzweig a bien voulu mettre à notre disposition.<br />

(1) M. Arthur de la Borderie a poussé l'obligeance jusqu'à nous remettre une<br />

copie de plusieurs de ces chartes. Nous en devons une copie complète à l'éminent<br />

bibliothécaire de la ville de Rennes, M. Vétaut.<br />

(2) Les chartes de Saint-Martin de Josselin, de l'abbaye de Lanvaux, de<br />

l'abbaye de la Joie, sont aux archives du Morbihan.


- 183 —<br />

8° Le Dictionnaire topographique du département du<br />

Morbihan, par M. Rosenzweig, 1870. Les formes des noms de<br />

lieux (1) y sont données, en général, d'après des documents<br />

authentiques et revus par M. Rosenzweig lui-même. Nous<br />

avons laissé de côté toutes les formes douteuses.<br />

Nous avons fait quelques emprunts aux chartes de l'abbaye de<br />

Beauport, publiées par MM. Geslin de Bourgogne et A. de<br />

Barthélémy dans le tome IV de leur ouvrage : Anciens<br />

Évêchés de Bretagne, revues par M. d'Arbois de Jubainville;<br />

la Revue celtique en a publié les mots bretons par ordre alpha-<br />

bétique (2).<br />

L'orthographe de nos chartes est celle des chartes françaises<br />

et des textes français de la même époque.<br />

Pour les voyelles, il faut remarquer que le Cartulaire de<br />

Quimperlé rend le son français eu (o) par o, u, et même par<br />

ue; ou par u; u par u et très rarement par eu. A partir du<br />

XIIP siècle, en général ou est écrit ou, et parfois o (3) ; eu est<br />

écrit 0, eu, e = ô, ue et même oe (l'orthographe eu l'emporte au<br />

XIV^-XV® siècle). Ae ne désigne pas toujours une diphtongue<br />

au XIV^-XV® siècle; souvent ae n'exprime qu'un son simple,<br />

généralement è français; ?/ a la valeur d'un î, excepté dans<br />

le mot poyll, aujourd'hui poell.<br />

Les principales particularités pour les consonnes, se re-<br />

marquent dans la transcription des spirantes dentales et guttu-<br />

rales. La spirante dentale sourde [th <strong>gallois</strong>, voir Introduction)<br />

est exprimée dans le Cartulaire de Quimperlé assez souvent par<br />

th et aussi par s, rarement par z; la spirante dentale sonore<br />

(1) Nous avons multiplié à dessein les noms des lieux, de façon à mettre nos<br />

lecteurs au courant de la toponomastique <strong>bretonne</strong> et à les tenir en garde contre<br />

la pseudo-science qui a gâté et gâte encore l'histoire et l'archéologie gauloise,<br />

et tout particulièrement la géographie historique de la péninsule <strong>armoricain</strong>e à<br />

toutes les époques.<br />

(2) Mots bretons dans les chartes de Beauport (Côtes-du-Nord), par d'Arbois<br />

de Jubainville, t. III, pp. 395-418 — Mots bretons dans les chartes de Beauport,<br />

Revue celtique, t. VII, pp. 52-65, pp. 200-209, t. VIII, pp. 65-76, par G, Dottin.<br />

(3) Final, il est écrit parfois w.


- -18/1 —<br />

[dd <strong>gallois</strong>, à peu près th doux anglais) est rendue par d,<br />

quelquefois par z. A partir de la deuxième moitié du XIIP siècle,<br />

les deux spirantes sont exprimées à peu près de même façon,<br />

par d (première moitié du XIIP siècle), plus souvent par z<br />

(régulièrement depuis la fin du XIU® siècle).<br />

La spirante gutturale sourde est généralement exprimée par ch.<br />

L'explosive gutturale sourde ou forte ou ténue c se traduit<br />

devant i ou e par k ou qu, quelquefois ch (1) ;<br />

sonore, dès le XIIP siècle, devant i et e par gu.<br />

l'explosive gutturale<br />

Le son spirant et de bonne heure nasal, quand la syllabe est<br />

accentuée, sorti de m ou & vieil <strong>armoricain</strong>, est rendu par f, ff,<br />

et même dès 1250 par w/'(Guihonfarch).<br />

Un certain nombre de particularités doivent être attribuées à<br />

des influences dialectales, par exemple : da = vieil <strong>armoricain</strong> do,<br />

oa = oe dans Croas-ti, Cartulaire de Quimperlé, quoique l'écri-<br />

ture oa ne soit guère commune avant la fin du XV* siècle; la<br />

terminaison ien pour ion dès 1350; byen = bihan, petit;<br />

archant dans Jun-harchant. Ce ne sont pas là des fantaisies<br />

orthographiques, mais des indices d'une évolution propre à la<br />

Cornouailles et en partie au dialecte de Léon. Parmi les traits<br />

vannetais, on peut signaler b^mn pour bren colline, ian pour ion<br />

dans Ker an heleterian 1432, trait caractéristique du bas<br />

vannetais, la forme er de l'article dès 1406 pour en, les formes<br />

cazdr, Pezdron, spéciales à une zone du haut vannetais, etc.<br />

Pour l'intelligence des phénomènes que présentent les nom-<br />

breux noms composés d'hommes et de lieux que nous citons, il<br />

est nécessaire de faire remarquer qu'ils appartiennent à des<br />

époques différentes. On peut les diviser en deux groupes, les<br />

vieux composés et les nouveaux. Les vieux composés, remontant<br />

à l'époque du vieux celtique, avaient le premier terme terminé<br />

par une voyelle; la consonne initiale du second terme se trouvant<br />

entre deux voyelles s'assimilait à son milieu : p, t, k devenaient<br />

(1) Nous mettons, pour plus de commodité, sous c les mots écrits par k, qu,<br />

ch= c.


— 185 —<br />

&, d, g; h, cl, g devenaient spirantes {b se changeait en \\ cl en<br />

spiran te dentale douce, g en / spirant ou disparaissait); m deve-<br />

nait 'c; s h. une certaine époque a disparu : Tiern-vael = Tigerno-maglos<br />

; Rit-gen et Ritien = Rito-genos ; Reth-ien =<br />

Rectu-genos. On peut assimiler aux composés anciens ceux<br />

dont le premier terme est un adjectif et ceux dont le premier<br />

terme est régi par le second : Toul-goet le bois percé? Dour-dy<br />

(=*Dubro-tegos), Dour-gi, etc. Pour les composés nouveaux<br />

dont les deux termes sont unis par la syntaxe et dans<br />

lesquels le second terme dépend du premier (substantif dé-<br />

pendant d'un substantif, adjectif qualifiant un substantif pré-<br />

cédent), le sort de la consonne initiale du second terme dépend<br />

du genre du premier terme; si le premier terme est féminin, la<br />

consonne initiale du second terme subit les mutations que nous<br />

avons constatées dans les composés anciens : Kaer-goz<br />

pour<br />

Kaer-coz ville vieille, parce que Kaer est féminin ; ty coz,<br />

parce que ty est un ancien neutre, confondu avec les masculins.<br />

Parmi ces composés nouveaux, il y en a dont les deux termes<br />

ont été assez tôt en présence pour que la consonne finale du<br />

premier terme, aujourd'hui depuis longtemps disparue, ait<br />

exercé son influence sur la consonne du second : pâgus<br />

castri a donné en breton Pocher en passant par pou ccaer<br />

{s s'est assimilé au c suivant) , Pouchaer,<br />

Pochaer. Pour<br />

Pen-hoet = penn-koet, Quen-houet = Kent-coet, c'est la den-<br />

tale suivant n qui s'est assimilée probablement à la consonne<br />

initiale suivante, d'où la spiration, deux ténues, en breton,<br />

donnant une spirante (1).<br />

Voici les principales abréviations dont nous nous servons (2) :<br />

Cart. Kempereleg. : Cartularium Kemperelegense, Cartulaire de<br />

Quimpejlé.<br />

(1) Le <strong>gallois</strong> nous fait assister, à l'époque historique, à un phénomène semblable<br />

: athi et toi m acti, atti.<br />

(2) L'année de la rédaction de la charte suit l'indication du cartulaire et du<br />

folio ou de la page.


— 186 —<br />

Cart. Coris. : Cartularium Corisopitense, Cartulaire de Quimper.<br />

Cart de Prières : Cartulaire de Prières.<br />

Can. saint Yves : Monuments originaux de l'histoire de saint Yves.<br />

Char t. Lestia'a : Chartes de Lestiala.<br />

Can. saint Vinc. Ferr. : Les actes de la canonisation de saint Vincent<br />

Ferrier.<br />

Rosenziv., Dict. top. : Rosenzweig, Dictionnaire topographique du<br />

Ab (1) : Ab-guan<br />

département du Morbihan.<br />

terra in Scazre (Scaër, Finistère), Cart. Coris.,<br />

9891, fol. 40 v», XlVe siècle — Abavin, Cart. de Prières, 1366.<br />

Abrantuc (2) qui a de forts sourcils : Jungomarch Abrantuc, Cart.<br />

Kempereleg., p. 48, 1126.<br />

Ad, préposition et préfixe (3) : Ad-gan, Cart. Kempereleg., p. 25 —<br />

Ploe-adgat, chart. de Beauport, p. 12, 1198; Ploagat, ihid., p. 63,<br />

1297, aujourd'hui Plouagat (Côtes-du-Nord).<br />

Adoere (4), Cart. Kempereleg., p. 28.<br />

Adreff (5) derrière, en arrière : u champ nommé adreff an<br />

lijorzou, chart. Lestiala, 1447.<br />

Aduid, nom de femme, archives d'IUe-et- Vilaine, fonds Saint-Sulpice<br />

de Rennes, liasse 89, 1152.<br />

Ael sourcil : Gurmaelon, Cart. Kempereleg., p. 39; Gourmaelon,<br />

chart. Lestiala, 1387.<br />

Ahes (6)<br />

: Caer-ahes, Cart. Kempereleg., p. 39; P. de Kerahes,<br />

Cart. Coris., 9892, fol. 42 v», 1348, auj. Carhaix (Finistère);<br />

(1) Voir ab, plus haut, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(2) Abrantec qui a de gros sourcils (le Catholicon de Jehan Lagadeuc, d'après<br />

l'édition d'Auflfi-et de Quetqueveran de 1499, publié par Le Men, Lorient,<br />

Corfmat).<br />

(3) Voir ad, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(4) Voir atoire, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(.5) Composé de ad vers, et de tref habitation, <strong>gallois</strong> adref à la maison.<br />

(6) Cf. <strong>gallois</strong> aes bouclier, targe, ae.s-fa place de refuge? On a établi une<br />

relation entre le nom ahes et celui des voies romaines qui. en effet, en Bretagne<br />

<strong>bretonne</strong>, en certains endroits, portent le nom de Jifud-aliês ou aé-?. Or, le premier<br />

sens donné par le dictionnaire <strong>gallois</strong> de Silvan Evans pour aes est celui<br />

de terrain uni, plan. Il se pourrait donc que ce nom n'eût rien de mystérieux :<br />

hent aés = via strata? Quant à la légende de la vieille Ahés, ou plutôt du vieil<br />

Ohès, voir le Boman dWquin, édit. Jouon^dcs Longrais, Nantes, 1880, p. 174.


- 187 —<br />

cf. Carahais en Pleucadeuc, Carhaix (Carahais 1533) en Trédion,<br />

Carhaix en Brehan-Loudéac (Morbihan).<br />

Aeth (1), aes : Caer Aelhlon en Cozon, près Quimper, Cart. Coris.,<br />

9890, fol. 8 vo, 1249; Rioc de Kerazlon, Cart. Coris., 9892,<br />

fol. 79 v», 1344; Rioc de Kerazlen, Cart. Coris., ihid., fol. 3 r",<br />

1384 — Aes cleres? terra in Scazre, Cart. Coris., 9891, fol. 40 v,<br />

XlVe siècle.<br />

Agueth, nom de femme, Cart. Coris., 9892, fol. 38 v, 1348; en<br />

titre, même charte : Agues Conc, videlicet Lupagues.<br />

Al produit, race, nation : Ker-Al-gar, Cart. Coris., 9892, fol. 13 r»,<br />

1346; Aloret (Voir archives d'IUe-et-Vilaine, fonds Saint-Sulpice<br />

de Rennes, liasse 89, 1152) — Al-veu? (Voir heu).<br />

Alaez, Cart. Coris., 9892, fol. 1 v, 1348.<br />

Alanic (2), Cart. Coris., 9891, fol. 38, XIV" siècle.<br />

Alarun, nom de femme, archives d'Ille-et-Vi!aine, fonds Saint-<br />

Sulpice de Rennes, liasse 89, 1152 — Soult-Alarun, Cart. Kem-<br />

pereleg., auj. Sant-Alarin (3) en Guiscritï (Morbihan).<br />

Aid, ait (4)<br />

: AIdroen, Cart. Coris., 9890, fol. 33 v», 1262; Audroen,<br />

chart. de Beauport, p. 134, 1251 — Altfred, Cart. Kempereleg.,<br />

p. 32.<br />

Alrae, 1069; Elraium castrum 1242; Auray 1178; Auraye 1282;<br />

Alray 1383 (5) — Plo-elre, Cart. Coris., 9892, fol. 30 v», 1329<br />

(Ploaré, près Douarnenez, Finistère).<br />

Alveu (6), Cart. Kempereleg., p. 55.<br />

Alvoez (saint) 1420 — saint Algouez 1461, auj. Saint-Aloué en<br />

Lignol (Morbihan).<br />

(1) Voir aetk, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(2) Diminutif à' Alan : c'est le surnom habituel du renard. Pour Alan, le<br />

Cartulaire de Quimperlé donne la forme curieuse Halanus Halamanni filius,<br />

p. 34. Pour Halamanni, cf. Alamnus, vieil <strong>armoricain</strong>, monnaies. Il est fort<br />

possible que Daniel Dremrud, 5® comte de Cornouailles d'après le Cartulaire de<br />

Landevennec, ait dû son titre de roi des Allemands (Alamannis rex fuit) au fait<br />

que dans quelque document il ait été mentionné comme fils à'Alamnus ou<br />

Daniel Drem-rud Alamni.rex).<br />

Alamannns (par exemple :<br />

(3) Sant-Alarin ne fait qu'un dans l'esprit des habitants de GuiscrifE (prononcez<br />

Guiscriw) avec Sant-Talar, patron des chevaux et ancien maréchalferrant<br />

: il coupait les pieds des chevaux pour les ferrer, et le fer posé, il recollait<br />

les pieds plus solidement que jamais.<br />

(4) Voir ait, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(.5) Aiijourd'hui, en breton, on dit exclusivement Alré.<br />

(6) Cf. Alveiis et Albeu, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes, au mot al.


Am (1)<br />

1167.<br />

— 188 —<br />

: Amhedr, Cart. Kempereleg., p. 32; Hamherd, ihid., p. 73,<br />

An, article défini : Guegen an Goet, Cart. Kempereleg., p. 26,<br />

XlIIe siècle; an Gall, Gart. Goris., 9890, fol. 8 r», XIII^ siècle<br />

(Voir en, er).<br />

Anau (2)<br />

: Anaguethen, Cart. Kempereleg., p. 37; Anahuarn, ibid.^<br />

p. 72; Anavian, ihid., p. 79.<br />

Anaurot, nom ancien de Quimperlé (3).<br />

Anchuant (4), nom de femme, Gart. Kempereleg., p. 33;<br />

Annchuant, ihid., p. 81.<br />

Andolf (5) (Caer-), Gart. Goris., 9890, fol. 3 v°, 1245; village en<br />

Treguenc; Caer-andelf, Cart. Goris., 9891, fol. 43 r», XIV^ siècle;<br />

Kerandufle, Gart. Goris., 9892, fol. 81 vo, 1331.<br />

Angues : Loeshuarn angues, Cart. Kempei-eleg., p. 34.<br />

Ar, er, pour aer? (Voir Ar-vezen, Kr-vezen à Guethen).<br />

Ar sur, auprès de (Voir Armor).<br />

Argant (6) : Argant, Cart. Kempereleg., p. 35. — Argantken, nom<br />

de femme, ihid., p. 47, Jun-harchant, can. saint Yves, p. 290.<br />

Argoestl (7)<br />

: Saint-Algoestle 1280, Saint-Aloestre 1406, aiij.<br />

Saint- Alouestre, Morbihan (Rosenzw., Dict. top. du départ, du<br />

Morbihan).<br />

Armennat (8)<br />

: redevance ainsi nommée, Cart. Kempereleg., p. 46.<br />

(1) Voir vieil <strong>armoricain</strong>, chartes, à am.<br />

(2) Voir vieil <strong>armoricain</strong>, chartes, à anav.<br />

(3) Villam Kemperelegium, quam antiquitns Anaurut coloni nominavere.<br />

Oart. Kempereleg., p. 22.<br />

(4) n n'est pas sûj- le moins du monde que dans Anchuant clivant doive être<br />

identifié à l'<strong>armoricain</strong> moderne c'iwant, <strong>gallois</strong> chwant désir. Le eh de chvant<br />

n'indique probablement que la prononciation spirante de Vu de iniant : cf. Gurguand.<br />

Gurvand et Gurchuaut (y oix gur).<br />

(5) Mot à mot le fort d'Andolf. Andolf, Andulf est le nom du général franc<br />

qui commandait les troupes de Charlemagne dans la grande expédition en<br />

Bretagne de 78(j (dom Bouquet, V, p. 21). Le Cartulaire 9891 mentionne également<br />

un Ker-lamberz. Or, Lambert est le nom du général franc qui étouiïa<br />

l'insurrection de Wihomarch (Wiu-homarch) vers 82.5 (Eginh., Ann., à l'année<br />

825).<br />

(6) Voir Argant, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes, et Argento-, vieux celtique, noms<br />

gaulois.<br />

(7) Voir arunlstl, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(8) On a pensé pour viennat au <strong>gallois</strong> men chariot, menaid charretée. Il vaut<br />

mieux probablement rapprocher ce mot du vannetais menad mesure de capacité,<br />

dont l'équivalent dans le Morbihan français est le ^errèc, dont la contenance<br />

varie de un à plusieurs boisseaux.


— 189 -<br />

Armor qui est sur les bords de la mer : Larmor près Guérande (1),<br />

1206; Locmaria ann-arvor 1430, Locmaiia Larmor 1477, auj.<br />

Larmor en Pleumeur, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.) —<br />

Ploetheuet in armorico, Cart. Coris., 9890, foL 6 r", 1210, auj.<br />

Plozévet, près Audierne.<br />

Arthmael, Arzvael :<br />

Erge-Arthmael, Cart. Coris., 9890, foL<br />

11 ro, 1244; Erge-Arzmael , ibid., foL 24 r", 1296, auj. Ergué-<br />

Arrnel, près Quimper — Arzuael (2), nécrologe de Quimperlé,<br />

acte du XIIP siècle.<br />

Arueduc (3) Cart. Kempereleg., p. 43.<br />

Arz (4) île du golfe du Morbihan : Art 1031 , Arz 1387, Ars 1553<br />

(Rosenzw., Dict. top.).<br />

Arzenou (5) 1350, archives de la Loire-Inférieure, auj. Arzano,<br />

arrondissement de Quimperlé, autrefois dans révèché de Vannes.<br />

Baellec, Belec prêtre : Kaer en Baellec 1406, auj. Kerbellec, en<br />

Noyal-Pontivy, Morbihan, Rosenzw., Dict. top.) — Kaer en belec<br />

1302, en Theix, archives de la fabrique Saint-Patern de Vannes.<br />

Ban éminence, saillie, hauteur : Banenberen 1398, auj. Manen-<br />

beren (6), village en Languidic, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).<br />

Banadloc (7) genétaie, abondant en genêts : Cart. Coris., 9890,<br />

fol. 2 v, 1220; Banazloc, Cart. Coris., 9891, fol. 24 v^, 1296;<br />

(1) Ce nom de lieu nexiiste plus aujourd'hui. Il est tiré d'une charte originale<br />

sur parchemin, provenant des anciens titres du château de Yitré, et appartenant<br />

à M. Arthur de la Borderie, qui nous l'a communiquée. Il semble ressortir du<br />

conteste que Larmor ou plutôt VArmor désigTie une bande de terrain près de<br />

la mer plutôt qu'un point déterminé. C'est d'ailleurs le cas également pour<br />

Ploethevet.<br />

(2) D'après dom Placide Le Duc, Histoire de l'ahhaye de Sainte- Croix de<br />

Quimperlé, p. 289, publiée par Le ilen. Clairet, Quimperlé, 1863. Ce nécrologe<br />

n'existe plus.<br />

(3) C'est le même nom que Arbedoc, nom du scribe qui a écrit le manuscrit<br />

latin 12021 de la Bibliothèque Nationale, fonds latin, contenant des gloses bre-<br />

tonnes ; cf. Aruidoe et Arbedoe, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(4) On prononce Arh.<br />

Ip) On prononce Arhenoiv,<br />

(6) Le changement du b initial en v est dû ici à une confusion avec viane<br />

montagne (Voir menez"), et aussi à un fait de dissimilation, le second terme<br />

commençant par h. La confusion est assez fréquente d'ailleurs pour les noms<br />

féminins commençant par b on m, ces noms devant l'article ayant v pour consonne<br />

initiale. Pour ban, cf. Ban-ével en Baud ; Ban-erlane en Cléguerec Ban-<br />

;<br />

gavre. falaise en Riantec. Morbihan (Rosenzvr.. Dict. fop.).<br />

ij) Cf. <strong>gallois</strong> hanadlog. même sens.


— 190 —<br />

Banazlec, ihid., fol. 25 r», 1270, auj. Bannalec près Quimperlé —<br />

Ploe-banazlleuc, Cart. Coris., 9898, fol. 50 r°, 1368, auj. Plo-<br />

bannalec, arrondissement de Quimper — Ker-vanazleuc, village<br />

près Pont-Labbé, chart. Lestiala, 1389.<br />

Banel (1) venelle, Cart. Coris., 9892, fol. 60 r», 1323.<br />

Barach (2), rente ainsi nommée en Malguénac, 1461, archives des<br />

forges de Lanouée (Morbihan).<br />

Barazoes (3) paradis, 1464, auj. le Paradis en Langoelan, Mor-<br />

bihan (Rosenzw., Dict. top.).<br />

Bard, barz harde, poète, ménétrier : Rivallonus filius an Bard,<br />

Cart. Kempereleg., p. 35 — Barz (Barza), nom de femme, Cart.<br />

de Redon, p. 350, 1113-1139.<br />

Bedguet villa, Cart. Kempereleg,, p. 24, manoir de Besuoet, 1426,<br />

en Mellac, près Quimper (Dom Placide Le Duc, Hist. de Quim-<br />

perlé, p. 62).<br />

Bedoe, bidoe (Voir Madezoe, Hedr-uedoe).<br />

Berth (4) berz : Berth-gualt, Cart. Kempereleg., p. 30 — Berth-ret,<br />

ihid., p. 28 — Berthues, ïbid., p. 43, Berhues, ihid., p. 44 —<br />

Rivallon Berthou, Cart. Coris., 9891, fol. 39 v^, XlVe siècle (Voir<br />

Brasperz à Bras = Brat)<br />

.<br />

Beryan, Cart. Coris., 9890, fol. 50, 1368, auj. Berrien (Finistère).<br />

Besch (5) écourté : Guegen an Besch, Cart. Kempereleg., p. 76.<br />

Beu (6) vivant (Voir Al-veu, Colveu).<br />

Beuzec (Voir Bodoc).<br />

Bez tomhe^^ : Bezbot 1270, village en Noyal-Pontivy, archives du<br />

château de Kerguéhennec, en Bignan (Morbihan) — Bezver : la<br />

(1) Bayiellam ducentem de Poliet an mur ad vicum Demer (en Quimper) ;<br />

du français venelle. Le v initial français a pour équivalent en <strong>armoricain</strong> b :<br />

cf. bisaj ^= visage; bilen = vilain; be.^cont = visconte, vicomte, etc.<br />

(2) Ne doit pas être confondu avec iara pain. Barach est aussi un nom de<br />

lieu en Ploërdut (Morbihan). C'est peut-être l'équivalent du léonard laraz cuve,<br />

baquet?<br />

(3) On prononce dans le pays baradoes. Barazoes est une forme du haut<br />

vannetais qui a abouti à la forme actuelle baraouess, baraouiss.<br />

(4) Voir vieil <strong>armoricain</strong> berth.<br />

(.5) Employé seul, bcsk s'entend aujourd'hui des animaux qui ont perdu la<br />

queue; en composition, il peut indiquer d'autres mutilations : besliorn sans<br />

cornes, etc.<br />

(6) Voir biti, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.


— 191 —<br />

Trinité de Bezver, XVI« siècle, auj. la Trinité-Langonnet , Mor-<br />

bihan (Rosenzw., Dict. top.).<br />

Bihan, bien petit : Run-bihan villa, Cart. Coris , 9892, fol. 13 r»,<br />

1346 — Byen-he-pen (1), nom d'homme, Cart. Coris., 9892,<br />

fol. 8 r», 1336.<br />

Bili (2) : Coet-byli, Cart. Coris., 9890, fol. 8 \o, 1249 (3) —(Voir<br />

Queneclibilii , Lan Con-uili, Gleuili).<br />

Blavet (4), rivière du Morbihan : Blavet 871, Blaved 1125, Blavez<br />

1184, Blaouez 140G.<br />

Bleguiran (5), Cart. Kempereleg., p. 71.<br />

Blein (6) : Blein-chuant, Cart. Coris., 9891, fol. 43 r», XIV^ siècle<br />

— Le Bien, nom d'homme, Cart. de Prières, 1275 — champ an<br />

Blean, 1594-1599, chart. Lestiala — Blenluet, Cart. Coris., 9890,<br />

fol. 30 V», XIIP siècle.<br />

Bleiz (7)<br />

: Bot-bleiz 1475, Bobleis 1561.<br />

Bleuhoc chevelu : Ker an bleuhoc (8), Cart. Coris., 9892, fol. 79 v^<br />

ibid., fol. 80 r», Ker an Bleuhec.<br />

Blezguenn (9), nom de femme, Can. saint Yves, p. 278; Blezvenn,<br />

ibid., p. 196.<br />

Bloez année; nom d'homme, Cari. Coris., 9891, fol. 49 r», 1401.<br />

Bluchic (10) terra : Cart. Kempereleg., p. 36; Bluchiou, ibid., p. 66.<br />

Bochiou (11), Cart. Coris., 9892, fol. 4 r», 1348.<br />

Bodoc : Bodoc-cap-Sidun (12), Cart. Coris., 9890, fol. 2 v», 1220;<br />

Bozoc-cap-Sizun, Cart. Coris., 9891, fol. 24 v», 1296; Buezeuc et<br />

(1) Mot à mot : petite .w tête, à la petite tête.<br />

(2) Dans des noms de lieux, comme Coet-hyli, Qvenech-hily, Mil peut avoir<br />

le ?ens de cailloux. Quant au nom d'homme Bili, voir Bili, vieil <strong>armoricain</strong>,<br />

chartes. Bili ea vannetais, béli ailleurs, a ou a eu le sens àe jjouvoii:<br />

(3) Aujourd'hui Coat-bili en Kerfeunteun, près Quimper.<br />

(4) On prononce en vannetais Blan-ecli.<br />

(5) Cf. le nom <strong>gallois</strong> Blcgjjivnjt; peut-être faut-il lire Blegiwan.<br />

(6) Voir Maen, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(7) Aujourd'hui Boblaije (prononcez Bohleï) en Sulniac, Morbihan {Boblaye<br />

dès le XVIIe siècle; voir Rosenzw., Dict. top.).<br />

(8) Aujourd'hui Ker an blevec, en Pouldergat, près Douamenez.<br />

(9) Parait identique au nom de femme <strong>gallois</strong> Blodiven Blanchefleur; il se<br />

peut que ce soit aussi simplement le moyen <strong>armoricain</strong> Bleuzuenn fleur.<br />

(10) Cf. <strong>armoricain</strong> moderne blouc'h sans poil, sans barbe?<br />

(11) De boch joue (du latin bucca), <strong>gallois</strong> bock.<br />

(12) Aujourd'hui Beiizec-cap-Sizuii, arrondissement de Quimper.


— 19'2 —<br />

Buezec, Cart. Coris., 9892, fol. 56 r», 1333; Buezec-cap-Suzun,<br />

Cart. Coris., 9892, fol. 56 r«>, 1331; Beuzec-Conc (1), Cart. Coris.,<br />

9892, fol. 7 r°, 1325; Buzez-cap-Cavall (2), Cart. Coris., 9891,<br />

fol. 26 v», 1283.<br />

Borest (Guidomarus de Boresta), probablement Brest, Cart. Coris.,<br />

9891, fol. 52 r", 1287.<br />

Boseuc (3) (an), Cart. Coris., fol. 39 r», XIV^ siècle.<br />

Bot (4) : Bot-bleiz, Bott-cadoan (voir bleiz, cadoaiï) — Bot-derff (5)<br />

1456 — Bot-laeoc en Scazre, Cart. Coris., 9890, fol. 30, XIIl^ siècle<br />

— M. de Botnezgat, Cart. Coris., 9892, fol. 30 v», 1329; Bonnezgat<br />

1458, chart. Lestiala.<br />

Boz (6) : Portz-Bozguen 1445, Porz Bozen 1490, Portz-Bozven 1521,<br />

en Gourin (Rosenzw., Dict. top.) — Boznevel 1459, auj. Bonevel<br />

en Priziac, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).<br />

Bouch (G. dictus) houe; Cart. Coris., 9892, fol. 49 r», XIV^ siècle.<br />

Bouet, boet nourriture : Bouet bestout, debvoir de manger, payable<br />

le lendemain de Noël à Radenac, 1416, 1450, archives des forges de<br />

Lanouée — Boet mardi, devoir ou redevance, 1519, archives des<br />

forges de Lanouée — Gueguen LeBouedieuc, 1442, chart. Lestiala.<br />

Bouzar sourd : Ker en Bouzar 1461 , aujourd'hui Kerbouar en<br />

Mousloirac, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).<br />

Bran corbeau : Jedecael bec-bran, Cart. Kempereleg., p. 33.<br />

Bran colline (Voir bren).<br />

Bras grand : Peliou-bras, lieu, chartes de Beauport, p. 90, 1231.<br />

Bras, en vieil <strong>armoricain</strong> brat, dans Bras-perz, Cart. Coris., 9890,<br />

fol. 50, XlVe siècle, auj. Brasparz, Finistère {yo\v Brat-berth,<br />

vieil <strong>armoricain</strong>, chartes).<br />

Bre (7), colline, éminence : Bre-levenez 1370, auj. Merlevenez,<br />

près Hennebont, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.) — Bremagonet<br />

(1) Aujourd'hui Bevzec-Conq, près Concarneau (Finistère).<br />

(2) Benzec-cap-Caval, arrondissement de Quimper.<br />

(3) Aujourd'hui Le Bozec, en zone vannetaise.<br />

(4) Voir hot, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(5) Aujourd'hui Boterff, village en Pontscoi-fE (Rosenzw., Dict. toj).).<br />

(6) Voir hod, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes. Dans Boznevel, hoz représente probablement<br />

hot ; pour t devenant z devant les spirantes, liquides, nasales, et généralement<br />

les sonores, voir cat.<br />

(7) Voir hre, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.


— 493 —<br />

1448, auj. Bermagouet en Missiriac, Morbihan (Rosenzw., Dict.<br />

top.).<br />

Bren, bran {\)colline : Pen-bren, village en Treguenc, Cart. Coris.,<br />

9890, fol. 30 v, XlIIe siècle — Brangilli 4228, Branguilly 1270,<br />

auj. Branguilly en Guellas, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.) —<br />

Brengolou en Fouenant, Cart. Coris., 9890, fol. 36 r^, XIII^ siècle,<br />

Brangolu, chart. de Prières, 1276 — Brenhaffec (G. de), 1459-<br />

1475, chart. Lestiala — Brandevy 1447, auj. Brandivy, en<br />

Grand-Champ, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.) — Branhuydez<br />

1482, aujourd'hui Berhuider en Grand-Champ; Branlagadec 1461,<br />

auj. Barlagadec en Ploerdut (Rosenzw., Dict. top.).<br />

Brentguent en Briziac (Briee), Cart. Coris., 9890, fol. 4 v, 1249.<br />

Bresel guerre, Harscouët Bresel 1431, chart. Lestiala.<br />

Bret : (2) Alltfred; Guenvred (Voir guen).<br />

Bri (3) dignité, grandeur, élévation : Saint -Govry (4) 1422,<br />

auj. Sainl-Gouvry, près Rohan, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).<br />

Brient (5), Cart. Kempereleg., p. 75.<br />

Brithiac (6), auj. Briec, près Quimper, Cart. Coris., 9890, fol. 8 r",<br />

XlIIe siècle — Briziac, ihid., fol. 2 V, 1220.<br />

Briz (7) tacheté : Poul an Briz, village en Guidel, XV!" siècle, auj.<br />

Poulbrient (Rosenzw., Dict. top.) — Le Briz, 1443, chart. Lestiala.<br />

Broch blaireau : Rivallon an Broch, Cart. Kempereleg., p. 46.<br />

Bro pays : Broerec (8), Cart. Kempereleg., p. 45, XlIIe siècle;<br />

• Brouerec, Cart. Coris., 9890, fol. 8 r", XIIl^ siècle; Broherec,1262,<br />

archives abbaye de Lanvaux (archives du Morbihan) — Bro-<br />

hoearn (9), 1415, auj. Broheac en Pluherlin, Morbihan (Rosenzw.,<br />

Dict. top.).<br />

(1) Bren, plus anciennement brîn, <strong>gallois</strong> moderne ir>/n, ne devient guère<br />

bran qu'en zone vannetaise.<br />

(2) Voii' b7'it, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(3) Voir h'i, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes,<br />

(-t) Identique au vieil <strong>armoricain</strong> Uuo-lri.<br />

(5) Voir hri, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(6) J3érivé gallo-romain de Brittius ou Brictius.<br />

(7) Voir brith, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(8) Voir Ueroc, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(9) Broheac s'explique par une fausse étymologie. Ce village est dans un pays<br />

de langue française. Lorsque le breton s'y est éteint, on a dû prononcer brohoar<br />

ou broliea. On aura identifié ce nom pour la terminaison aux noms en ac, qui<br />

dans cette zone se prononcent a. La même méprise a eu lieu pour Saint-Siilian,<br />

transformé en Saint-Suliac, parce qu'on prononce Saint-Sulia, etc.<br />

13


— VM —<br />

Bud, Buz victoire, profit : Les-Budgar, Cart. Coris., 9890, fol. 8 r'>,<br />

1245, Les buzgar, ibid., fol. 29 v, fin XIII^ siècle, village en<br />

Beuzec-cap-sizun — Budoere (1), Cart. Kempereleg.,p. 44 — Bud-<br />

guoret, Cart. Kempereleg., p. 33, Buzoret, Cart. de Prières, 1284,<br />

Cart. Coris., 9892, fol. 6 vo, 1325 — Caer-Kenvuz (Voir Kenvuz)<br />

— Gal-vudic (Voir Gai) — Buzic, Cart. Coris., 9891, fol. 43 ro,<br />

XlVe siècle.<br />

Buechc vache ; Guih. an vuechc> Cart. Kempereleg., p. 47.<br />

Caeou pluriel de cae haie, enclos : Yvo de Quoet-Kaeou, Cart. Coris.,<br />

9892, fol. 33 ro, 1346.<br />

Caer (2), Ker fort, remparts et village : Caerahes, Cart. Kempe-<br />

releg., p. 39; Kerahes (P. de), Cart. Coris., 9892, fol. 42 v, 1348,<br />

auj. Carhaix,Finist. (Cf. Carahais en Pleucadeuc, Carhaix(Carahais,<br />

1533) en Trédion, Carhaix en Brehan-Loudéac) — Kerneuguel,<br />

Cart. Coris., 9890, fol. 50, 1368, auj. Kernével (Finistère). Ploe-<br />

Kaerneuguell,zbîd., auj. Plouguernevel (Côtes-du-Nord) — Keryan,<br />

ibid., auj. Kerrien (Finistère) — Caernoet (Mauricius de), Cart.<br />

Coris., 9890, fol. 5 r°, 1239, ailleurs Carnoet — Kaergoet, villa<br />

en Plounevez-du-Fou, ibid., fol. 30, XIII^ siècle — Keralgar<br />

(Voir al).<br />

Gaffec : H. de Kergaffec, Cart. Coris., 9892, fol. 5 r", 1348, H. de<br />

Kergavec, ibid., fol. 6 vo, 1348.<br />

Callastruc (3)<br />

fol. 30 v, XlIIe siècle.<br />

: Kallastruc, village en Briziac, Cart. Coris., 9890,<br />

Callouch (4) (an), Cart. Coris., 9892, fol. 1 v»; en Calloch, ibid.,<br />

70 v°, XlVe siècle.<br />

Calmez, Galvez : Y. de Kaer-calmez (5), Cart. Coris., 9892,<br />

fol. 83 vo, 1337 — Yvo Calvez, Can. saint Vinc. Ferr., p. 337.<br />

(1) Nom d'homme; aujourd'hui JBvzoré et Buzaré.<br />

(2) Caer, primitivement n'indique qu'un fort ou un lieu fortifié, aussi au<br />

IX« siècle les caer sont-ils rares dans le Cartulaire de Redon. Dès le XP-XII« siècle<br />

ils deviennent fréquents et ont sans doute à peu près la même signification<br />

qu'aujourd'hui.<br />

(3) Cf. <strong>gallois</strong> callestrog silex, pierre à feu, <strong>armoricain</strong> mean-kallastr (prononcez<br />

kayastr),<br />

(4) Kallouc'h entier, en parlant des chevaux; cf. <strong>armoricain</strong> calcli pénis,<br />

<strong>gallois</strong> caly.<br />

(5) XercMcalvez, près Concai'neau.


— 195 —<br />

Cam courbe : mais cam, 1245, chart. de Beauport, p. 121 —<br />

Goez-Kam (Voir goeth).<br />

Cant (1), voir Fergant; Loescant.<br />

Car (2)<br />

: Ker-algar, Cart. Coris., 9892, fol. 13 r°, 1346; Les budgar<br />

(Voir hud) — Garadoc, Cart. Coris., 9892, fol. 13 v», 1319 —<br />

Tref Karentuc, Cart. Kempereleg., p. 45.<br />

Carnoet, voir po.<br />

Caru cerf : Ker-caru, village, 1526-1586, chart. Lestiala.<br />

Caruenat ou Garnenat? (3), Cart. Coris., 9890, fol. 6 v°, 1227.<br />

Castreuc (4), Cart. Coris., 9891, fol. 38 v", XIV° siècle.<br />

Catheneuc : Katheneuc 1448, auj. Cateneuf (5) en Carentoir<br />

(Rosenzw^., Dict. top.).<br />

Cat, cad, caz- combat : Cat-gloui, chartes abbaye de Lanvaux, 1221<br />

— Catguallon, Cart. Coris., 9890, fol. 8 r", Xim siècle; Ca-<br />

doualain, charte de Beauport, p. 98, 1233 — Cadoret, Cart.<br />

Coris., 9891, fol. 39 r», XlVe siècle — Cadoudal (Joh. de), Can.<br />

saint Vinc. Ferr., p. 328 — Cadvezen, charte de Beauport, p. 184,<br />

1269 — Kadnemet, Cart. Kempereleg., p. 32; Cadneved et Caneued,<br />

Cart. Coris., 9890, fol. 8 v% 1249; Caznemed et Cazneved, Cart.<br />

Coris., 9892, fol. 25 r», 1333; Canevet, chart. de Prières, 1275 —<br />

Ker-gaznou 1440, auj. Kergano en Persquen, Morbihan (Rosenzw.,<br />

Dict. top.) — Cadioc, Cart. Coris., 9890, fol. 4 r", 1236 — D. de<br />

Lesguen-gat (6), Cart. Coris., 9892, fol. 7 v% 1326 (Voir Mor-cat) —<br />

Cazlan (7), 1387, Calan en Pleray.<br />

(1) Voir cant, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(2) Voir car, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(3) Très autem caruenat ou carncnat frumenti que solebant reddi episcopo<br />

singulis annis de Terguisiaeth — ïb'id., fol. 2 r", on lit taruuenatas frumenti<br />

ou tarnnenatas : les traits qui suivent tar sont impossibles à déterminer exactement<br />

(de même dans la copie du manuscrit 9891, fol. 1 v° et fol. 12 v"). Peut-<br />

être car-venat est-il pour car-menad charretée?<br />

(i) Cf. <strong>gallois</strong> castr pénis equinus.<br />

(5) Beaucoup de noms bretons en -oc, eue = âco sont restés figés sous cette forme<br />

dansv une zone considérable, qui a perdu le breton vers le XP siècle ; ils sont<br />

prononcés en; on en a fait en plusieurs endroits des noms en enf : exemple,<br />

Rotheneiif (lUe-et- Vilaine) pour Ruteneuc, que des étymologistes transcendants<br />

ont fait venir de rota nova,<br />

(6) Guyngat ab Kaw, Mab., p. 107 ; Guengat, Cart. Coris., 9890, fol. 50, 1368,<br />

aujourd'hui Guengat, arrondissement de Quimper.<br />

(7) Cf. <strong>gallois</strong> cadlan champ de bataille.


Gadoan (1)<br />

— lOG —<br />

: Bott-Gadoan, Cari. Kempereleg., auj. Bosquedaouen<br />

en Roudouallec (Morbihan).<br />

Cautper :<br />

Lein-cautpter 1412, Leinhaulper 1417, auj. Linhoper en<br />

Plumergat, Morbihan (Rosenwz., Dict. top.).<br />

Cazr (2) beau : Cazre, Can. saint Vinc. Ferr. ; Yvo Le Cazdre (3),<br />

Cart. de Prières, 1498; Ker-cazdre, lieu, archives Hôtel-Dieu<br />

de Vannes, 1509.<br />

Cehedeull (4)<br />

: an Kehedeull, nom d'une maison en Quimper, Cart.<br />

Coris., 9892, fol. 5 r», 1329; domum dictam an Queedell, ihid.,<br />

fol. 66 v.<br />

Ceinmerch : Keynmerch (ecclesia de), Cart. Coris., 9890, fol. 2 r°,<br />

1220; Keinmerh, Cart. Coris., 9891, fol. 24 r^, 1296; Keymerch<br />

Cart, Coris., 9890, fol. 50, 1368, auj. Quimerc'h, arrondissement<br />

de Châteaulin.<br />

Celenn houx : Kelen, Cart. Kempereleg., p. 33 — Pen-quelennec,<br />

Cart. Coris., 9891, fol. 45 v, 1379.<br />

Celionen mouche : Kadoret an Keleonenn, Cart. Kempereleg.,<br />

p. 55 — Ker-bocquelion (pour Bot-kelion), 1520, auj. Kerboclion<br />

en Loyat, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).<br />

Celuaiz : Keluaiz 1274, Quelvoez 1406, auj. Quelloué en Noyal-<br />

Pontivy (Rosenzw., Dict. top.).<br />

Cemenet (5) : Quemenet-Guegant 1283, archives, charte de<br />

Kerguéhennec; Guemene-Guingant (6) 1280, archives de Nantes,<br />

Trésor de Bretagne — Kemenet-maen, Cart. Coris., 9891,<br />

fol. 34 r°, 1267; Kemenemaen, Cart. Coris., 9891, fol. 24 r^, 1296;<br />

Kemenet-vaen, Cart. Coris., 9892, fol. 3 r», 1384; Kaemenet-vaen,<br />

(1) Cf. <strong>gallois</strong> cadivan troupeau?<br />

(2) Voir cadr, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(3) Cf. plus loin Pezdron pour Pezron. On ne peut voir là une pure fantaisie<br />

orthographique. Le nom actuel Pedron existe à l'est de Vannes. Il semble bien<br />

qu'il se soit développé un d entre la dentale spirante douce et r, qui aura amené<br />

la disparition du z spirant. Ainsi s'eri^lique le fait que Luzre en 1474 soit aujourd'hui<br />

Liidre en Sarzeau. Ce phénomène parait avoir été restreint à une<br />

petite zone du haut vannetais.<br />

(4) Cf. Quehidell équinoxe (CathoUeon), dérivé de kehed, keit, <strong>gallois</strong> cyhyd<br />

aussi long que.<br />

(5) Kemenet est traduit dans les chartes latines par commendatio, et paraît<br />

bien avoir le sens de ce mot à l'époque féodale. Il ne dérive pas de commendatio<br />

directement, mais il est formé vraisemblablement sur hcinenn du latin commendo.<br />

(0) Aujourd'hui Guémené-sur-ScorfE (Morbihan).


- 197 —<br />

ihid., fol. 3 r", 1384 — (Pour le Kemenet-heboeu, Voir vieil<br />

<strong>armoricain</strong> chartes à liep).<br />

Cemesc mélange : Kaer-gemesc, charte de Beauport^ p. 193, 1271.<br />

Cemper (1) confluent : Kempercorentin , Cart. Coris. , 9890,<br />

fol. 7 v», 1250.<br />

Gemrod (2), redevance, Cart. Kempereleg., p. 51; Keurod, ibicL,<br />

p. 48.<br />

Cen peau : Argant-ken, Gloegen.<br />

Cenech tertre; sommet d'une colline — Kenec-crasuc en Briziac,<br />

Cart. Coris., 9890, fol. 4 v, 1249 — Kenec-euzen en Quimper,<br />

Cart. Coris., 9891, fol. 49 r«, 1401 (Parochia décolle Eudonis,<br />

Cart. Coris., 9892, fol. 27 v", 1336) (3).<br />

Cen pour cent, cint (Voir cint, ^^eil <strong>armoricain</strong>, chartes) : Ken-<br />

march, Cart. Kempereleg., p. 25 — Kenmaroc, Cart. Coris., 9890,<br />

fol. 11 vo, 1240, Kenvaroc, Cart. Coris., 9892, fol. 10 v», 1311 —<br />

Alain de Quenhouet, Cart. de Prières, 1272 — Kaer Ken-vuz (4)?<br />

Cart. Coris., 9890, fol. 31 ro, XIII^ siècle — Kentlaman, Cart.<br />

Kempereleg., p. 28; Chendlavan, ibid., p. 82, XIII^ siècle.<br />

Cenkis maison de plaisance, plessis : Quenquis-Gourhezré 1411,<br />

auj. Canquisouré en Lignol (Morbihan); Quanquiseren 1411,<br />

Quinquisellen 1429, auj. Canquisern en Lignol (P>.osenzw., Dict.<br />

top.).<br />

Centreuc (5) : Le Quentreuc, Cart. de Prières, 1468.<br />

Cerch avoine : Tri hanter minot kerch trois demï-mi7iots d'avoine,<br />

Cart. Kempereleg., p. 27.<br />

Cere cordonnier : Gradlon Kere, Cart. Kempereleg., p. 48, 1126 —<br />

Caer Chereon (6), Cart. Kempereleg., 74.<br />

(1) Cf. <strong>gallois</strong> cymmer; Comper, misseau en Concoret, Morbihan français;<br />

Çuivijjero en Hennebont; Quimper- Ghiezenriec (Côtes-du-^^ovd); Quimperlé an<br />

confluent de l'Izole et de l'EUé.<br />

(2) Peut-être de cem, cef=. cnm a\e2, et de rod, <strong>gallois</strong> rlwdd don?<br />

(3) Aujourd'hui en vannetais. Cnech est devenu généralement, en composition,<br />

Kene- : Quenech-bili 1441. Quenepily 148S, aujourd'hui Quinipily, près Baud<br />

(Morbihan); Quenech-golohet 1430. aujourd'hui Quenecolet, en Ploërdut (Morbihan);<br />

Quenebeusan 1391. aujourd'hui Quenepozan. en Ploërdut. Presque partout<br />

Knecli est devenu Krech. léonard Kréac'h. et aussi nec'h.<br />

(4) Identique à Ken-hud, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(5) Dérivé de Tientr éperon.<br />

(6) Dans le Cartulaire de Quimper il est fréquemment question du viens sutorum,<br />

aujourd'hui rue Kereon.


Ceudet cité (1) :<br />

— 198 —<br />

Coz-queudet, archives de l'Hôtel -Dieu de Morlaix,<br />

fol. 34, 1497 : Le Coz-yaudet près Lannion (Gôtes-du-Nord).<br />

Cevranoc (2) : qui participe à, qui partage : Kevranoc, Gan. saint<br />

Yves, p. 148.<br />

Cic viande : Daniel dictus Kichouchlart (3), Gart. Goris., 9892,<br />

fol. 79 v», 1339.<br />

Cil, cel (4) :<br />

Quilmezien 1459, auj. QuilvienenPriziac; Quilvesquell<br />

1413, auj. Kervesquell en Ploërdut; Quilguennec 1423, auj.<br />

Quelfenec en Lignol (Rosenzw., Dict. top.).<br />

Quillicaduc en Elgent (Eiliant arrondissement de Quimper),<br />

Gart. Kempereleg., p. 49 — dimidium Chillian (6), Gart. Kem-<br />

Cilli (5) .<br />

pereleg., p. 71.<br />

Cletguen : Cletguen-cap-sizun, Gart. Goris., 9890, fol. 50,<br />

XI Ve siècle, auj. Gleden-cap-sizun, arrondissement de Quimper<br />

(Finistère) — Cletguen-Pocher, ihid.j auj. Cleden-Poher, près<br />

Carhaix.<br />

Cloez : Gloez-en-goueli, alias Glezoeli, Glezoeri, 1461, auj. Clehury<br />

en Bignan (Rosenzw., Dict. top.).<br />

Clod, cloz tranchée, fossé avec talus : Glud-Gurlhiern (7), Gart.<br />

Kempereleg., plus tard Gleuz-Gouziern — Gloziou 1390, Gleuziou<br />

1442, auj. Le Clézio en Plumergat (Rosenzw., Dict. top.) — Poul<br />

an Gleuz, chart. Lestiala, 1594-1595.<br />

Cluthgual (8), Cloezguall : Gluthgual-Garnuet, Gart. Kempereleg.,<br />

p. 42; Grozguall-Garnoet, Gart. Goris., 9890, fol. 50, XIV^ siècle.<br />

(1) Du latin civitate, <strong>gallois</strong> ciwdod.<br />

(2) GsXloi^ cyfranog ; aTmoficam qveffrann, quefrannec Tp&rticcYts [Catholicon).<br />

(3) Mot à mot mande de cochon gras.<br />

(4) Cf. <strong>gallois</strong> cil coin, retraite ; a formé des noms de lieu.<br />

(5) Cf. cclU bocage, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes. Il y a dans toute la Bretagne<br />

des noms de village en Qnilli-,<br />

(6) Deux villages de Quillian dans le Dictionn. toppgrajiliiqne de Rosenzw.<br />

(7) Clôture et fossé du minihi de Saint-Gurthiern, comprenant Saint- Colomban,<br />

Saint-Michel et Trélivalaire en Lothéa, près Quimperlé (Dom Placide Le Duc,<br />

Histoire de Quimperlé, p. 61 ; il faut se défier des notes philologiques et histo-<br />

riques de Le Mcn, très souvent erronées).<br />

(8) Il est probable que l'orthographe cloez équivaut à clenz. Uo actuel s'explique<br />

par la disparition de la spirante dentale douce et la fusion de la voyelle<br />

qui le précédait avec ival. Le flottement dans Z, r est dû à la présence d'un l<br />

dans la seconde syllabe. Si o représente réellement u voir clnt illustre, vieil<br />

<strong>armoricain</strong>, chartes.


— 199 —<br />

auj. Clohars-Carnoet près Quimperlé — Cloezguall, Cart. Coris.,<br />

9890, fol. 31 1-0, XlIIe siècle; Crozgual-Fuenant, ihid., fol. 50,<br />

1368; Grozoal-Fouenant 1540 (archives des Côtes-du-Nord), auj.<br />

Clohars-Fouesnant, arrondissement de Quimper — Guillelmus<br />

Croezguall et Crozguall, Cart. Coris., 9892, fol. 4 v», 1348, 1349.<br />

Goant, coent (1) joli : Rivallon en Coent, Cart. Coris., 9891,<br />

fol. 39 ro, XlVe siècle; G. an Quoant, Cart. Coris., ihid.,k\. 39 ro,<br />

XI Ve siècle.<br />

Coarch (2) chanvre : coopertoriurn de quarc, Cart. Coris., 9892,<br />

fol. 34 ro, 1327.<br />

Coet hois : Coet-byli (Voir bili) — G. de Kergoet et de Kerquoet,<br />

Cart. Coris. , 9892, fol. 27 r«, 1337 — G. de Penquel, Cart. de Prières,<br />

1277; feodo de Penhuet, ibid., 1282 — Talenhuel, terre, ihid.<br />

1255; Oliverius Talhoit, archives de Kerguéhennec , 1296 —<br />

Porhoet (Voir Pou, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes) — Quenhouet<br />

(Voir Cen).<br />

Coledoc (3), Cart. Kempereleg., p. 34; Colezoc, Cart. Kempereleg.,<br />

p. 77, 1218; Collezeuc, Cart. Coris., 9891, fol. 39 v", XIV- siècle.<br />

Collit : ecclesia de santo CoUito, Cart. Coris., 9891, fol. 24 v», 1296,<br />

auj. Saint-Coulitz près Châteaulin.<br />

ColofS chaume : Caergoloff en Briziac, Cart. Coris., 9890, fol. 4 r»,<br />

1249.<br />

Colveu, Cart. Kempereleg., 79.<br />

Comarch (4) (V. Giiiii, Hael) : Guele-coumarho, arch. Bizeul,<br />

Nantes, 1323, auj. Guiligomar (5), arrondissement de Quimperlé.<br />

Con, préfixe : Sainl-Caradec-Tregoumel 1387, Tregomael 1428,<br />

auj. Saint-Caradec-Tregomel, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.)<br />

— Comelen pour Conmelen dans Ploegomelen 1387, auj. Plou-<br />

goumelen (6) près Vannes (Rosenzw., Dict. top.).<br />

(1) Emprunté au vieux français cointe.<br />

(2) Presque partout, excepté en vannetais, remplacé par canab; <strong>gallois</strong><br />

cyivarch.<br />

(3) Nom d'un saint breton ; c'est le même nom que celui du saint <strong>gallois</strong><br />

Coledclawc ; cf. <strong>gallois</strong> moderne coleddog chéri de, choyé.<br />

(4) Voir vieil annoricain comarc'h, chartes.<br />

(5) On prononce G^ielegmarcli.<br />

(6) Différent de Plougonvelin, près Brest, composé non de con, préfixe, mais<br />

de con^*cnno- (con-velin= *cuno-beUiios1 si VI est long, comme l'orthographe<br />

semble l'indiquer; peut-être mcUn est-il aussi un dérivé de mael).<br />

y


— 200 —<br />

Con (1) cun : Galgon (Voir Gai); Con-uili (Lan) en Plounevez-du-<br />

Faou, Gart. Coris.,9891, fol. 29 r"; Ker-gonan, Gart. Coris., 9892,<br />

fol. 7 vo, 1315 _ Ploeconeuc, Gart. Goris., 9892, fol. 73 r% 1346;<br />

Ploegonec, Cart. Goris., 9892, fol. 14 r», 1311 — Saint-Conguar<br />

1367, auj. Saint -Gongar, près Rochefort, Morbihan (Rosenzw.,<br />

Dict. top.) — Gaer Gonhouarn, Gart. Kempereleg., p. 53 v», en<br />

Pleumeur (Morbihan).<br />

Cor : Gorguethen, Gart. Kempereleg., p. 28; Coruezen, Cart. Goris.,<br />

9891, fol. 42, XlVe siècle.<br />

Coroe (2)<br />

: Gart. Goris., 9890, fol. 3 r», 1228; Goray, ibid., fol. 50,<br />

1368, aujourd'hui Goray, arrondissement de Ghàteaulin.<br />

Cors joncs ; champ dyeuch an cors, chart. Lestiala, 1450, maes en<br />

corps, ibid., 1475.<br />

Coth, coz vieux : Goth-caer, Gart. Kempereleg., p. 49, le Gosquer<br />

en Tregunc; G. an Gozkaerou, Gart. Goris., 9892, fol. 16 v», 1327<br />

— GozcrofT 1449, le Gozcro (3) en Lignol (Morbihan) ; Gozlouedic<br />

1582, le Gohludic en Baud — Gozdrouc, Cart. Coris., 9891,<br />

fol. 39 r», XIV« siècle — Riuallon chous, Cart. Goris., 9892,<br />

fol. 37, 1339 — Kaer-goz en Treguenc (Tregunc), Cart. Coris.,<br />

9891, fol. 42 v.XlV siècle.<br />

Courant : (4) Gart. Coris., 9891, fol. 40, XIV'' siècle.<br />

Craothon (ecclesia de), Gart. Coris., 9890, fol. 10 r", XIII" siècle;<br />

Graozon, ibid., fol. 8 r", XIII^ siècle.<br />

Craz (= *crath) 1233, Crach près Auray (Rosenzw., Dict. top.).<br />

Creis milieu : Greis Beuzec, village, 1460, chart. Lestiala.<br />

Cvïhet peigné : Kariou cribet, Gart. Kempereleg., p. 56.<br />

Croes, croix, ce qui se croise : Caer an croes, Cart. Kempereleg.,<br />

p. 53; G. filius Croesoges? Cart. Goris., 9891, fol. 42 v%<br />

XIV^ siècle — Croesti en 1387, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.)<br />

— Croasti in Priziac, Gart. Kempereleg., p. 27 (Le Croesti,<br />

Morbihan).<br />

(1) Voir con, cun, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(2) Un grand nombre de lieux en cor en France sont situés sur des cours<br />

d'eau (pour plusieurs la forme ancienne est coro-). Il en est de même de plu-<br />

sieurs noms de lieux celtiques en corio, curio- : Coriosopitum, Ourio-solites<br />

(Corseult), etc.<br />

(3) Prononcez er liocrav.<br />

(4) Voir cobrant, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.


— 201 —<br />

Croeshent carrefour, intersection de routes : Croeshent Kergour-<br />

guy en Plumergat, 1427 (Rosenzw,, Dict. top.).<br />

Guelen (1)<br />

: Kercuelen XII® siècle; auj. Kerguelen en Pleumeur<br />

(Rosenzw,, Dicf. top.).<br />

Cuf, cum doux : Gorcuf, Cart. Coris., 9890, fol. 12 r", 1281;<br />

Gourcuff, Cart. Coris., 9891, fol. 48 v«>, 1379; Guen-cuf, chart.<br />

de Beauport, p. 188, 1271 ; Gurcum, Cart. Kempereleg. ; Haelcum,<br />

ibid., p. 47 — Kerercunff, 1406, auj. Kericunff en Noyal-Pontivy<br />

(Rosenzw., Dict. top.).<br />

Cuthon, Cart. Coris., 9890, fol. 6 r°, 1227; Cozon, ihid., fol. 2 v,<br />

1228, auj. Cozon, près Quimper.<br />

Cuuan de cun (Voir cum) : Ploe-cuuan et Plae-guuan, Cart. Coris.,<br />

9890, fol. 10 \°, 1220, auj. Pluguffan, près Quimper.<br />

Da (2), préposition indiquant mouvement vers : da Caerdall; da Caer<br />

couledenn; da funtun guenn, Cart. Kempereleg., p. 24.<br />

Daliduc (3), Cart. Kempereleg., p. 44; Dalidec, Cart. Coris., 9892,<br />

fol. 20 r", 1340.<br />

Derch (Voir Guiel-derch).<br />

Derguezec, dérivé de derw chêne (4), forêt en Châteaulin, Cart. de<br />

Prières, 1395 — Dervoedou nemus, en Noyal-Pontivy, 1270<br />

(Rosenzw., Dict. top.).<br />

Desaruoe (5), Cart. Coris., 9890, fol. 31 r°, Xïlh siècle; Deseruoe,<br />

Cart. Coris., 9891, fol. 39 v», XIV« siècle.<br />

Deuff (an) gendre, heau-fils, Cart. Coris., 9892, fol. 4 v», 1348;<br />

Le Def, chart. de Reauport, p. 209, 1287.<br />

Deulogou (Joh.), Cart. Coris., 9891, fol. 40 v», XIV^ siècle.<br />

Devy, nom d'un saint insulaire : Loc-Deugui, XII^ siècle; Lotivy<br />

en Quiberon (Rosenzw., Dict. top.); Rran-devi, 1447, Brandivy en<br />

Grand-Champ (Rosenzw., Dict. top.} (6).<br />

(1) Cuelyn, nom d'un roi fabuleux de Grande-Bretagne. Y Cymmrodor,<br />

vol. VIII, p. 90.<br />

(2) Voir do, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(S) Voir da, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(4) Cf. Coet annervoet 1456, en Phimergat (Morbihan) {Le Lervoyt en 1390<br />

pour Le Nervoyt), aujourd'hui Le Nevhouet,<br />

(5) Voir Dosarhoi, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(6) Le pairon de Pontivy est saint Ivi et non Devy, comme le montre la<br />

prononciation <strong>bretonne</strong>, Pondivy, Pondi. Si le mot était composé àQ 2}ont + Devi,<br />

on dirait en breton Pontivy, Ponti.


— 'JO'i —<br />

Diargarth (1), Cart. Kempereleg., 1075.<br />

Dieuch (2), écrit dyeiich : u champ nommé dyeuch an cors, chart.<br />

Lesliala, 1450.<br />

Diffeth, diffez (3)<br />

: Kaer diffeth, Cart. Coris., 9891, fol. 13 r°,i1il,<br />

en Plounevez-du-Faou; Ker-difed, ibid., fol. 3 v», 1249, enBriziac<br />

(Briec) — Ker-diffez ysella, chart. Lesliala, 1394-1599.<br />

Diguezat qui est en retard, chartes de Beauport, p. 138, 1253.<br />

Disaethou (4) (caer), Cart. Kempereleg., p. 74, 1161.<br />

Doe(5) : Ploe-zoe, 1281, Plozoe, 1308, auj. Plouay (Rosenzw., Dict.<br />

top.)—Doe\ann, Cart. Coris., 9890, fol. 32 r», 1262, Doelan près<br />

Quimperlé — Doenerth, Cart. Kempereleg., p. 40; Doenerd,<br />

Cart. Coris., 9890, fol. 11 v», 1263; Donerz, Cart. Coris., 9892, fol.<br />

10 v», 1311 (Yoir Guasdoe).<br />

Doere (6)<br />

Dogan (7)<br />

: A. de Lesandoere, Cart. Coris., 9892, fol. 13 r», 1346.<br />

: Al. dictus Dogan, Cart. Coris., 9892, fol. 62, 1310.<br />

Dogoreth (8), Cart. Coris., 9891, fol. 41 r», XIV^ siècle.<br />

Don (Voir vieil <strong>armoricain</strong> dumn) : Don-wallon, Cart. Kempereleg.,<br />

p. 12; Don-guallon, ibid., p. 55; Donguallen, chart. Lestiala, 1434<br />

— Dunguall, Cart. Kempereleg., p. 30, Donoal (9), prieuré Saint-<br />

Martin-de-Josselin, 1116 — Donoret, chart. Lestiala, 1443.<br />

Dour (10) eau : u courtill nommé an Dour-dy, chart. Lesliala, 1447.<br />

Draenen ronce : Ros-draenen, Cast. Coris., 9891, fol. 24 v^, 1270;<br />

Rostrenen, ihid., fol. 24 v», 1296; Rostreinen, Cart. Coris., 9891,<br />

fol. 38 r°, 1335, auj. Rostrenen, Côtes- du -Nord (prononcez<br />

Rostren).<br />

(1) De di, privatif, et de argarth haine, horreur, vannetais argarh dans l'ex-<br />

pression m'en argarh horreur ! Mot<br />

argarz.<br />

à mot : je le repousse, je le déteste ; léonard<br />

(2) Identique au vieil <strong>armoricain</strong> dhtrth, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(3) Cf. diffi'ith, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes, à Bari-dlffeith.<br />

(4) Cf. le nom <strong>gallois</strong> Dissaith, Cartulaire de LandafE. p. 474.<br />

(5) Cf. duUi-1 vieil <strong>armoricain</strong>, chartes (Cf. le <strong>gallois</strong> JDn-g dans Dijfr-divy,<br />

au XII« siècle Dever-doeu ; Doeu, Dwy = Deva, la Dee).<br />

(6) Armoricain mo lerne doaré, vannetais duéré^ façon, apparence ; cf. <strong>gallois</strong><br />

dwyre] apparaître, s'élever.<br />

(7) Armoricain moyen dogan cocu (Catholico)i').<br />

(8) Peut-être pour Do-woret : cf. Duoret, Cart. Kempereleg., p. 38; cependant<br />

pour dog, doc, cf. le nom de saint <strong>gallois</strong> Dogfael.<br />

(9) Nom encore as -ez commun sous la forme Dénouai.<br />

(10) Voir d%ibr, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.


— ^203 —<br />

Droniou (1), Cart. Coris., 9891, fol. M r", XlVe siècle; Druniou,<br />

Gart. Kempereleg., p. 82, 1088.<br />

Duetmat (2), nom de femme, Gart. Goris., 9891, fol. 39 v»,<br />

XIVc siècle; Deuzmat, chart. Lestiala, 1447.<br />

Ehuarn (3), Gart. Kempereleg., p. 42.<br />

Eleau (Voir Teleu).<br />

Elyent, Cart. Goris., 9892, fol. 45 r«, 1349; Elgent, Cart. Coris.,<br />

9890, fol. 6 r% XIIP siècle; auj. EUiant (4) près Quimper.<br />

En, er, article défini : en Galloch, Gart. Goris., 9892, fol. 70 vo,<br />

XlVe siècle; Petrus en Novezic, Gan. saint Vinc. Ferr., p. 326<br />

(Voir an); Ker-er-fagon 1436, auj. Kerfagot en Saint- Gildas-de-<br />

Rhuys (Morbihan); Kerercunff 1406, auj. Kericunff (Voir cuf)<br />

(Rosenzw., Dict. top.).<br />

Enes île : Enesmaen (5), Gart. Kempereleg., p. 33.<br />

Ennogent, Gart. Coris., 9890, fol. 29 v», 1330; Ennoguent, Cart.<br />

Coris., 9892, fol. 35 r", 1325.<br />

Eru (6) sillon : Cart. Goris., 9892, fol. 53 r», 1333; ihid., fol. 10 v»,<br />

\3li ;ibid., fol. 56 vo, 1301.<br />

Eschem échange : terra an clesguentis in escliem, Gart. Kempe-<br />

releg., p. 76.<br />

Escop évêque : maes escop, Gart. Kempereleg., p. 29 — Esquebyon,<br />

9891, fol. 44 r°, 1368; Esquebien, pluriel d'escop, Gart. Coris.,<br />

9892, fol. 85 V, 1350, auj. Esquibien, commune près d'Audierne<br />

(Finistère).<br />

Estic (7) rossignol : Kermaria en estic, chart. de Beauport, p. 177,<br />

1216.<br />

(1) Voir vieil <strong>armoricain</strong>, chartes, à Dromialoe.<br />

(2) Composé peut-être d'une façon analogue au français Bien-venu.<br />

(3) Voir vieil <strong>armoricain</strong>, chartes, à eu-,<br />

(4) Cf. Lan-elian, dans le Denbighshire? Il est remarquable qu'on trouve<br />

encore dans le même comté Llangollen et une rivière Twi'ch', tandis qu'on trouve<br />

réunies, près de Quimper, les trois communes d'EIliant, LangoUen et Tourc'h.<br />

(5) Aujourd'hui Nenes en Redené, près Quimperlé.<br />

(6) Se trouve toujours dans le Cartulaire de Quimper sous la forme latine et<br />

féminine erna. Le mot est féminin en <strong>gallois</strong>. Il est donné comme masculin<br />

dans le dictionnaire de Le Gonidec, mais ce dictionnaire n'est pas toujours un<br />

guide sûr, en particulier pour les genres. Ero est féminin dans plusieurs endroits<br />

encore (Voir rann).<br />

(7) Voir Aostic, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.


— 204 —<br />

Euzen, forme <strong>bretonne</strong> d'Eudon (1), Kenech-Euzen (Voir Cenech);<br />

Bot Euzen-Andu 1285, village en Bubry, Morbihan (Rosenzw.,<br />

Dict. top.).<br />

Ezeou : Loch-ezeou, village en Ploegonnec, Cart. Coris., 9892, fol.<br />

27 r", 1337.<br />

Ezn oiseau : Kerannezne 1415, auj. Kernen en Languidic; Guern-<br />

ezne, Can. saint Vinc. Ferr., p. 131; Roch-enneznet 1461, auj.<br />

Roneneltes en Saint- Jean-Brevelay, Morbihan (Rosenzw., Dict.<br />

top.).<br />

Faeledan (Henricus de)? Cart. Coris., 9891, fol. 41 \°, Xl\


- 205 —<br />

Frot-questell rivulum , Cart. Coris., 9892, fol. 55 r", 1336 —<br />

aquam an Frout en Quenech-Euzen (en Quimper), Cart. Coris.,<br />

9892, fol. 55 v°, 1383; rivulum frout in vico de Rachaer<br />

(en Quimper), Cart. Coris., 9892, fol. 53 r», 1333 — Galfrot (1),<br />

1273, auj. Galvrout en Remungol, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).<br />

Funtun, fonton, fenten fontaine : da funtun guenn, Cart.<br />

Kempereleg., p. 24 — Kaerfonton, Cart. Coris., 9890, fol. 6 r",<br />

1227, Kaerfenten, Cart. Coris., 9891, fol. 48 r», 1379, auj. Ker-<br />

feunteun, près Quimper.<br />

Gsiv jambe : Gargam, Cart. Coris., 9892, fol. 81 r", 1336.<br />

Garz (2)<br />

: Uhel-garz, village en Coroe (Coray), Cart. Coris., 9890,<br />

fol. 31 r», XIII« siècle, auj. Huel-gars — Garzpenboeth 1461, auj.<br />

Caspenboih en Bignan, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).<br />

Gavr chèvre : Goez an gavre 1411, village en Ploërdut (Morbihan),<br />

Goez an gaffre 1463; Goez an avre 1433, auj. Goes-er-gave (3)<br />

— pluriel Gevr : mein an guevre 1371, auj. la place Main-Lièvre!<br />

à Vannes (Rosenzw., Dict. top.).<br />

Glanpwr (Voir Felan); Glan-uon, nom de femme, Cart. Coris., 9891,<br />

fol. 39 vo, XlVc siècle — Le Clan, 1422, Cart. de Prières.<br />

Glast, Cart. Kempereleg., p. 34.<br />

Gleu, gle vaillant : Gleu (4), Cart. Kempereleg., p. 25; Cart. Coris.,<br />

9890, fol. 31 ro,XIIIe siècle — Gleuili, Cart. Kempereleg. , p. 44; Gleu-<br />

cunnan, Cart. Kempereleg., p. 72; Gleudanet, Cart. Kempereleg.,<br />

p. 36; Gleudanet, ihid., p. 35; Gleuhedr, ibid., p. 66; Gleuherd,<br />

ibid., p. 43; Glemarchuc, Cart. Kempereleg., p. 72; Gleumaroc,<br />

chart. de Beauport, p. 133, 1251; Glemaroc, Cart. Coris., 9891,<br />

fol. 24 V», 1296; Glevaroc, Cart. Coris., 9892, fol. 6 v», 1321;<br />

Glemarhec, chart. Lestiala, 1475; Glemeren, Cart. Kempereleg.,<br />

p. 36; Gleuethen, Cart. Kempereleg., p. 28; Gleuian, Cart. Coris.,<br />

fol. 42 vo, XlVe siècle.<br />

(1) Cf. aujourd'hui Fremeur, ruisseau affluent de l'Evel; Fretii (Frut-du)<br />

affluent de la Sarre (Rosenzw., Dict. top.).<br />

(2) Voir garth, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(3) On prononce Goeh-er-aor.<br />

(4) Beaucoup de noms composés en gleu sont conservés dans des noms de<br />

lieux : Ker-lehouarn pour Kergle-hoarn (cf. glen-Tioiarn, vieil <strong>armoricain</strong>) ;<br />

Kev-levarec pour Kur-glevarvc. etc.


— '206 —<br />

Gloaes (Kaer) (1), 1426; Kerloes 1433, auj. Kerloix en Lignol,<br />

Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).<br />

Gloe (2): Gloegun, nom de femme, Cart. Kempereleg., p. 79;<br />

Gloeguen, fille de Levenez, Cart. Coris., 9892, fol. 10 v% 1311;<br />

campus Gloegen, Cart. Coris., 9891, fol. 24 v", 1296, auj. la<br />

rue Mescloaguen, à Quimper — Kergloeguenic, 1449, auj. Ker-<br />

leguenic (prononcez Kerltgenic) en Lignol, Morbihan (Pvosenzw.,<br />

Dict. top.).<br />

Glomael (ecclesia de), Cart. Coris., 9890, fol. 32 v», XlIIe siècle,<br />

auj. Glomel (Côles-du-Nord).<br />

Glouher (Joh. Le) charbonnier : Can. saint Vinc. Ferr., p. 212.<br />

Gluidic (Jehan an), chart. Lestiala, 1431, Le Gluzec, ihid., 1447,<br />

Riou Le Gluic, ibid., 1447.<br />

Goeff (Le) (3)<br />

Goestl (Voir Argoestl).<br />

: Can. saint Vinc. Ferr., p. 266.<br />

Goeth, goez, goaz (4) ruisseau : Guoeth an navallen, Cart. Kempe-<br />

releg. , en Redené; Goelh Telent, ihid., p. 28, Xlll^ siècle;<br />

Goetheloc, Cart. Coris., 9898, fol. 4 v, 1249; Goez kam, alio<br />

nomine an goez maen, Cart. Coris., 9892, fol, 55 v", 1339, en<br />

Kerfeunteun; Goez an gavr (Voir gavr); u champ nommé an goez<br />

vihan, chart. Lestiala, 1450 — Goaz an golchen 1497, fol. 26,<br />

archives de l'Hôtel-Dieu à Morlaix.<br />

GofF, gov forgeron: Ker en gov, chart. Lestiala, 1389; Le Goff,<br />

ibid., 1431; Ker an Goffîc 1535, auj. Kergouic en Cléguer, Mor-<br />

bihan (Rosenzw., Dict. top.) — Ploegoff, Cart. Coris., 9890, fol. 50,<br />

XlVe siècle, auj. Plogoff, arrondissement de Quimper.<br />

Goilou, chartes de Beauport, 1184-1189; Goilo, ibid. ,1206, le pays<br />

de Goello (5) — Laz en Goelau, 1406, auj. le Goelo (6), ruisseau<br />

en Noyal-Pontivy, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).<br />

(1) Yo\v gloes, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(2) Voir gloeii, gluid. vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(3) Nom encore commun près de Vannes ; cf. <strong>gallois</strong> gwayw lance, <strong>armoricain</strong><br />

moyen goaff.<br />

(4) Identique au <strong>gallois</strong> gn-ytJt canal, conduit, veine {gwythigwaed les conduits<br />

du sang), gwgthlen veine, <strong>armoricain</strong> gmnzlen, vannetais goehienn.<br />

(5) Un des deux archidiaconés formant l'ancien évêché de Saint-Brieuc ; l'archidiaconé<br />

n'avait pas les mêmes limites que la seigneurie du même nom.<br />

(6) Cf. le nom du fleuve Guilou'i Asser, de Rébus gestis Jilfred'i, édition<br />

Pétrie, Mon. hlst. brit., p. 477 : Fluminis Guilou de quo tlumine tota iUa;paga<br />

nominat'ur ; aujourd'hui le Willy dans le Wilfshire.


— ^207 —<br />

Golohet couvert : Quenech-golohet (Voir cnech).<br />

Golou lumière : Brengolu (Voir hren) — Alan, dictus an Golouen,<br />

Cart. Coris., 9891, fol. 38, XIV»^ siècle.<br />

Gonidoc (1) cultivateur, qui gagne, Cart. Coris., 9892, fol. 30 v",<br />

1335.<br />

Gor (Voir gur).<br />

Goriat (2), Cart. Coris., 9890, fol. 10 v.<br />

Gorien (3), chart. de Beauport, p. 166, 1263.<br />

Govri (saint) (4), 1422, auj. Saint-Gouvry, près R.ohan, Morbihan<br />

(Rosenzw., Dict. top.).<br />

Goumenech, Cart. Coris., 9890, fol. 50, XIV^ siècle, auj. Gouesnac'h<br />

{Vs est de trop) près Quimper.<br />

Gour (Voir gur).<br />

Gouziern (Voir Gurthiern).<br />

Gouzoguec (Le) (5), Can. saint Vinc. Ferr., p. 136.<br />

Gradlon, Cart. Coris., 9890, fol. 3,1240; Grazlon, Cart. Coris.,<br />

9892, fol. 8 ro, 1316; Grallon, Cart. Coris., 9892, fol. 14 r", 1311 ;<br />

Gralon, Cart. Coris., 9891, fol. 43 r% XIV^ siècle — P. de Grazou,<br />

abbaye de Lanvaux, 1258.<br />

Groegon (6), Cart. Kempereleg., p. 33.<br />

Gual (7) (Voir Donguall, Tutual, etc.).<br />

Gualadr (8) : Catgualadr (Voir cat) ; Ri-uallazr (ecclesia sancti<br />

Riuallazri), Cart. Coris., 9890, loi. 33 v", 1262, auj. Tre-liva-<br />

laire (9), commune de Quimperlé.<br />

Gualch (10), Cart. Kempereleg., p. 44.<br />

Guallon (11) (Voir Catguallon, Riuallon); Ker-goallen 1402; Ker-<br />

(1) Le CathvUcon tmdmt Gouuidec pav cultiveui'. agricola ; ci. gaW. gwetnidog<br />

serviteur.<br />

(2) Cf. le nom <strong>gallois</strong> Gwriat ab Gwryan, Mabin., p. 308, édition nhys-Evans.<br />

(3) Cf. TJuor-gen. Unorien, vieil annoricain, chartes.<br />

(4) Vieil annoricain Unobri, voir chartes.<br />

(5) Aujourd'hui Le Gouguec, nom assez commun dans le Vannetais.<br />

(6) Voir Groecon, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(7) TJual. vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(8) Uualatr, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(9) Cf. Loc-irevalaire, au XVI^ siècle Loc-brevalazre (l'e final est dû à l'orthographe<br />

française et n'existe pas en réalité), dans l'évêché de Léon ; cf. Saint-<br />

Broladre, dans l'ancien évêché de Dol ;<br />

(10) Voir Uualc, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(11; Voir l'imllon. vieil <strong>armoricain</strong>, chartes,<br />

Saint- Brelade, en Jersey.


— 208 —<br />

goallan 1405, auj. Keroualan en Lignol, Morbihan (Pvosenzw.,<br />

Dict. top.).<br />

Guas (1) 1348 : Guasdoe, Cart. Coris., 9891, fol. 38 v», XIV^ siècle;<br />

Caer Guaslae, Cart. Kempereleg., p. 74, 1161.<br />

Guastell gâteau, Cart. Kempereleg., p. 27.<br />

Guedel (2) (insula) 1026, Guezel 1146, Guezel, can. saint Vinc.<br />

Ferr., p. 248.<br />

Guedian (3), Cart. Kempereleg., p. 23; Goezian, Cart. Coris., 9891,<br />

fol. 38v%XIVe siècle.<br />

Guedgual(4), Cart. Kempereleg., p. 3.<br />

Guegan : Ker Guegan an meur 1452, auj. Kerganemeur en Locmalo,<br />

Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).<br />

Guegant (5), Cart. Kempereleg., p. 28.<br />

Guegon (6), Guéguen : Guegon, Cart. Kempereleg., p. 25 —<br />

Guezgon 1283, auj. Guegon, commune du Morbihan (Rosenzw.,<br />

Dict. top.); Guegenou, Cart. Coris., 9892, fol. 36 r°, 1326;<br />

Gueguen, chart. Lestiala, 1445.<br />

Guel (7)<br />

: Houel; Ker-Guelhezre (Voir hezr).<br />

Guele famille, tribu, lit : Guele-coumarho 1323, archives Bizeul,<br />

Nantes, auj. Guilligomarc'h, arrondissement de Quiraperlé (Fi-<br />

nistère) (Voir comarch).<br />

Guellodoe (Voir Guenn).<br />

Gueltas (sant) 1270, Sanctus-Gildasius 1264, auj. Gueltas, arron-<br />

dissement de Pontivy, Morbihan (Piosenzw., Dict. top ).<br />

Guenn (8)<br />

: da funtun guenn, Cart. Kempereleg., p. 24 — Guen-<br />

cuf, chart. de Beauport, 1271 — Guen-hael, Cart. Kempereleg.,<br />

p. 3 — Guen-lodoe, nom de femme, Cart. Kempereleg., p. 75;<br />

Guellodoe, Cart. Coris., 9892, fol. 43 v», 1351; Guillozoe et<br />

(1) Voir Uvas, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(2) Ce nom n'a rien à faire avec celui de Guidel, commune du Morbihan,<br />

avec lequel on l'identifie habituellement (XII« siècle Guidul = *vitol).<br />

(3) A séparer du vieux breton Uueithien; à rapprocher peut-être du <strong>gallois</strong><br />

ffweddi prière, supplication, gweddiant.<br />

(4) Voir Uuid, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(5) Voir Uuicant, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes,<br />

(fi) Voir Uuicon, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(7) Voir Uuel, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(8) U^dn. Uiicn, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.


— 209 —<br />

Guellozae, ihid., fol. 43 v


— ^210 —<br />

Cart. Coris., 9890, fol. 3 r°, XIII^ siècle; Guezeneq, abbaye de<br />

Lanvaux, 1260, Guezenec, charl. Lestialal43l ;<br />

Guehenoc, chartes<br />

de Beauport, p. 121, 1245.<br />

Guezou veuf, Can. saint Vinc. Ferr., p. 161.<br />

Gui pour guiu = vieil <strong>armoricain</strong> wiw (Voir uuiu, vieil <strong>armoricain</strong>,<br />

chartes) : Guihomarch, Cart. Kempereleg., p. 25; Guihonfarch,<br />

Cart. Coris., 9850, fol. 8 r», XIII" siècle; Guihomarchou, archives<br />

d'IUe-et-Vilaine, fonds Robien, 1385 — Guymarch (1), Hôtel-Dieu<br />

de Morlaix, 1497.<br />

Guic (2)<br />

(Morbihan).<br />

: Guyscry? Cart. Coris., 9890, fol. 50, 1368, auj. Guiscriff<br />

Guielder[ch], nom de femme, Cart. Kempereleg., p. 75; Guiel-<br />

derch, Cart. Coris., 9892, fol. 9 r», 1338; Guyelderch, ihid., fol.<br />

1 vo, 1348, Guelderch, chart. Lestiala 1461.<br />

Guinhezr chasseur, archives Hôtel-Dieu de Morlaix, fol. 17,1497;<br />

an Guynerre, ihid., fol. 16.<br />

Guinith froment : hanter minot Guinith, Cart. Kempereleg., p. 36;<br />

Gueniht nom de femme, ibid., p. 46.<br />

Gulguenn (3), nom d'homme, Cart. Kempereleg., p. 25; Gulchuenn,<br />

ihid., p. 38.<br />

Guoret (4)<br />

Guori, guri (5)<br />

Gur, gour, gor (6)<br />

: Bud-guoret, Aloret, Cadoret, Tudoret, etc.<br />

: Hel-guri, Helory (Voir liueL).<br />

: Gurchuant, Cart. Kempereleg., p. 48; Gur-<br />

(1) Peut-être différent de Guihomarch : Guimarch = Wiw-march? tandis que<br />

Guihomarch = Wiw-homarch.<br />

(2) Voir G nie, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes. Guic, du latin viens, a de bonne<br />

heure désigné le bourg, le chef-lieu de la commune, du plocv (jflëbe-), ce qui<br />

explique qu'en Léon, on remplace fréquemment, dans le langage courant, jjloe<br />

par guie, gui ; Guitalmezeau pour Ploudalmezeau ; Guikerneau pour Plouguerneau.<br />

Anciennement Guikerneau n'indiquait que le bourg, et Plouguerneau<br />

comprenait toute la commune.<br />

(3) La forme la plus ancienne de ce nom est Vulvinnus (Martyrologe de<br />

Castellanus). Goulven (= Wiilvvïn) est le nom d'un évêque de Léon, le quatrième<br />

environ après Paul Aurélien. Son nom est conservé dans le nom de la commune<br />

actuelle de Goulven. La forme Gulchuenn à côté de Gulgucnn permet d'iden-<br />

tifier ce nom avec celui de la commune actuelle de Goulien, Cart. de Quimper :<br />

Golchuenn, Cart. Coris., 9890, fol. 7, XI V' siècle; Goulchen, ibid., fol. 50, 1368.<br />

Pour Gulwen, Gulchuen, cf. Gurwand, Gurchuant.<br />

(4) Voir Uuoret, vieil annoricain, chartes.<br />

(5) Voir Uuori à 7'i, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

{('


— 211 —<br />

guand, ibid., p. 70; Gurvand, ihid., p. 3-i (1) — Gurcum terra,<br />

Cart. Kempereleg., p. 35; Gor-cuf, Cart. Coris., 9890, fol. 12 r",<br />

1281; Gourcuuff ou Gourcunf, Cart. Coris., 9892, fol. 22 r», 1328<br />

— villa Gorreden (2), 12G0, la Ville-Gourden, en Guéhenno, Mor-<br />

bihan (Rosenzw., Dict. top.) — Gurgar, Cart. Kempereleg., p. 36;<br />

Gorgar, ibid., p. 71 — Gurgavael, Cart. Kempereleg., p. 44, 1069<br />

— Gourgi : Croeshent Kergourguy 1427, en Plumergat, Morbihan<br />

(Rosenzw., Dict. top.) — Caer Gorguen (3), abbaye de Lanvaux,<br />

1224 — Gurgoret, Cart. Kempereleg., p. 25 — Gurguethen, Cart.<br />

Kempereleg., p. 72 — Gurhedr, Cart. Kempereleg., p. 26; Gorezre,<br />

villa en Plomodiern, Cart. Coris., 9890, fol. 12 r», 1281 — Gurloen,<br />

Cart. Kempereleg., p. 73, Gourlouuen, Cart. Coris,, 9891, fol. 41<br />

r°, XIV^ siècle — Gurloes, Cart. Kempereleg., p. 29 — Gurmaelon,<br />

Cart. Kempereleg., p. 39; Gormaelon, ibid., p. 47; Gourmaelon,<br />

1389, chart. Lestiala — terra Gurmoet, Cart. Kempereleg., p. 27<br />

— Gurserch, Cart. Kempereleg., p. 71, Gorserch, Cart. Coris.,<br />

9892, fol. 53 ro, 1333 — Gur-uret (4), Cart. Kempereleg., p. 48<br />

— Gorurein, Cart. Kempereleg., p. 75; Gourvrein, Cart. Coris.,<br />

9892, fol. 9 \'o, 1338, auj. Gourin (Morbihan).<br />

Gurthiern (Saint) : Loc-Guthiern, Cart. Kempereleg., auj. Locmaria<br />

dans l'île de Groix, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.); Loc-gouziern<br />

1490, auj. Locoyarn en Kervignac, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).<br />

Gvrenhaes :<br />

in illa parte parochiœ que Sont (5) We^ihaes vulgariter<br />

nuncupatur (en Kerfeunteun, près Quimper), Cart. Coris., 9891,<br />

fol. 35 r», 1228.<br />

Hadou (6), Can. saint Yves, p. 251 ; Hadho, chart. de Beauport,<br />

p. 104, 1237; Hazou, ibid., p. 190, 1271.<br />

Hael, hel généreux : Hael-cum, Cart. Kempereleg., p. 47 —<br />

(1) Voir Unor-nnant à Uuaiit, vieil armoricara, chartes.<br />

(2) Identique au vieil <strong>armoricain</strong> Gur-heten, plus anciennement *Uuor-liitin,<br />

voir hitin, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes ; cf. Ker-ourden, village en Persquen (Mor-<br />

bihan).<br />

{?


- 212 —<br />

Haelgomarch (1), Gart. Kempereleg., p. 36, Cari. Cori?.,<br />

fol. 8 r", XIII^ siècle — Haelgorel, Cart. Kempereleg., p. 49;<br />

Halguoret, Cart. Coris., 9890, fol. 8 r", XIII^ siècle; Heluored,<br />

Cart. Coris., 9892, fol. 30 v», 1335 — Hael-gueed, Cart. Coris.,<br />

9890, fol. 11 v", 1240 — Haelguezen, villa en Plounevez-du-Fou,<br />

Cart. Coris., 9890, fol. 30 r», fin XIII« siècle — Helgour (2), Cart.<br />

Coris., 9891, fol. 40 v, XIV^ siècle — Helmarc, Cart. Kempereleg.,<br />

p. 44 — Halogan, Cart. Coris., 9890, fol. 33 v», 1262 —<br />

Haelogon (3), Cart. Kempereleg., p. 25 — Hael-guri, Cart. Kempereleg.,<br />

p. 28; Helori, Cart. de Prières, 1282 — Helouarn (4) —<br />

Caer-haeliou (5), Cart. Kempereleg., p. 53 — Poul-haelec, 1398 (6),<br />

en Saint- Gilles-Hennebont, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).<br />

Haer (7)<br />

: Haerchomar[chJ, Cart. Kempereleg., p. 70 — Haermael,<br />

Cart. Kempereleg., p. 71 — Haerveu, ihid., p. 26.<br />

Haffec (8)<br />

: Brenhaffec (Voir hreji) — Cros-havec 1387, Quoeshanvec<br />

1422, Croixanvec, près Pontivy, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.)<br />

— HanfFuec, Cart. Coris., 9890, fol. 50, XIV* siècle, auj. Hanvec,<br />

Finistère (Voir Hamuc^ vieil <strong>armoricain</strong>, chartes).<br />

Haiarn, Cart. Kempereleg., p. 30 (Voir houarn).<br />

Halegen de halec saule : Kaer an halegen, abbaye de Lanvaux,<br />

1263, auj. Kernaleguen, en Remungol (Morbihan).<br />

Hanafat (9), mesure de capacité : unam mensuram mellis quam<br />

vulgo Hanafat nuncupant, Cart. Kempereleg., p. 34.<br />

Hanter demi, moitié (Voir kerch et guinith).<br />

(1) Aujourd'hui Hellegouarch, V Hellegouavcli.<br />

(2) Serait Hael-uur en vieil <strong>armoricain</strong>.<br />

(3) Vieil <strong>armoricain</strong> Hael-nuocon ; voir chartes.<br />

(4) Hael-hoiarn, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(.5) Aujourd'hui Kerhelio en Pleumeur. La copie Maître porte à tort Caer-<br />

tmelion.<br />

(6) Le nom de Haeloc se retrouve aujourd'hui dans un grand nombre de noms<br />

de village sous la forme Helee, Hellec.<br />

(7) Peat-être pour aer combat; sinon, il faut comparer le <strong>gallois</strong> haeru<br />

affirmer.<br />

(8) Voir Jiain, hamuc, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(9) Dans son Histoire de Vabbaye de Sainte- Croix de Quimperlé, dom Placide<br />

Le Duc cite, p. 89, le passage suivant : Duos ciathos mellis vel duo sextaria<br />

frumenti. D'après Le Pelletier, annf signifie coupe, mais dans le bas Léon anap<br />

serait une petite mesure pour les graines (Quatuor Jianapos mellis, Cart. Saint-<br />

Georges de Rennes, p. 114, lOGO).


Harn (Voir houavn).<br />

— 2V3 —<br />

He, e pronon possessif : son, sa : domo dicti Byen-he-pen, Cart.<br />

Coris., 9892, fol. 81 r», 1336; Puch-e-huezle, ibid., fol. 82 v,<br />

1331; Puchuezle, ihid., fol. 34 r", 1331.<br />

Heden (1) (Voir Gorreden Hameden).<br />

Hedr, hezr hardi, vaillant : Amhedr (Voir am) — Hytherguent,<br />

Cart. Coris., 9890, fol. 8 r», XlIIe siècle — Hedr-marchuc, Cart.<br />

Kempereleg., p. 27 — Hedr-munuc, Cart. Kempereleg., p. 79,<br />

XlIIe siècle — Hedr-ual, ihid., p. 26 — Hedr-uedoe, ibid., p. 48<br />

— Li Hezre (Riuallon), chart. de Beauport, p. 145, 1256 —<br />

Kaerguelhezre 1408, Kaerguallezre 1416, Kergoaledre 1417, auj.<br />

KergoUaire (prononcez Kergoler) en Languidic, Morbihan (Ro-<br />

senzw., Dict. top.) — Gurhedr, Gorhezre (Voir giir).<br />

Hedre (2)<br />

: Ouenquis-Gourhezre 1411, auj. Canquisouré en Lignol,<br />

(Morbihan); Kaer-vernhezre 1418, auj. Kerverné en Lignol (Mor-<br />

bihan).<br />

Heidic et Hezic, île de l'Océan, sur les côtes du Morbihan,<br />

archives du château de Ker-fily, en Elven, auj. Hœdic.<br />

Uenvieux : Go-hen, Cart. Coris., 9891, fol. 42 v°, XIV^ siècle<br />

— Hengoet, Can. saint Yves, p. 193, auj. Hengoat, commune des<br />

Côtes-du-Nord — Le Henanff, Cart. Coris., 9890, fol. 12 r", 1362.<br />

Hernin (3) : Les-ernin 1411, Treffleshernin 1436, auj. Saint-<br />

Germain en Séglien, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).<br />

Houarn, harn (4) fer : Harn-eden (5), Cart. Kempereleg., p. 55 —<br />

Harnguethen (6), ibid., p. 11 — Harnmael ibid., p. 42 — Harn-<br />

maelon, ibid., p. 33 — Harscuet (7), ibid., p. 34; Harscoet, Can.<br />

de saint Vinc. Ferr., p. 316 — Harnou, ibid., p. 32 — Anahuarn,<br />

(1) Voir Hltin, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(2) Dérivé de hedr, hezr, ou à comparer à hezreff {Catholicon) octobre, aujourd'hui<br />

hérè, <strong>gallois</strong> hydref octobre, l'automne.<br />

(3) Voir Hoiernin, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(4) Voir hoiarn, iarn, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes; dans les composés, si ce mot<br />

forme le premier terme, on a harn, s'il est le second, houarn, hoarn. L'accent a<br />

été longtemps sur le second terme.<br />

(5) Cf. larn-hitin, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(6) Identique à Hoiarn-iiiieten, Ruar-unethen, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(7) Voir Hoiarn-scoet, Hoiarscoet, Harscait bouclier de fer, à hoiarn, vieil<br />

<strong>armoricain</strong>, chartes.


— '214 —<br />

Conhouara, Helouarn, loharn, Loesoarn (Voir aux premiers termes<br />

de ces composés) — Haiarn, Gart. Kempereleg., p. 30.<br />

Houel (1), Cart. Kempereleg., p. 44; Hoel, Gart. Goris., 9890,<br />

fol. 30 r°, XIII« siècle.<br />

Houch (2), hoch porc : Willelm. Pen-hoch, Cart. Goris., 9890,<br />

fol. 10 r», XlIIe siècle; Daniel dictus kic-houch-lart, Cart. Goris.,<br />

9892, fol. 79 v'o, 1339.<br />

Huel, uhel élevé, haut : Uhel-garz (Voir garz) — Huelen, Gart.<br />

Kempereleg., p. 43 — Huel-fau 1477, auj. Helfaut, village en<br />

Elven, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.) — Kaer-huelin (3) 1286<br />

en Plumeliau, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).<br />

Huezl (4)<br />

1331 (Voir he).<br />

Hu (5) : Hugar,<br />

Hydron :<br />

: Ivonem dict. Puch e huezle, Gart. Goris., 9892, fol. 82 r°,<br />

Gart. Kempereleg.; Hugunnan, ibid., p. 25.<br />

Lan-hydron, Gart. Goris., 9890, fol. 10 r«, 1218; Lann-<br />

izron, Gart. Goris., 9891, fol. 37 r», 1300, auj. Laniron (6) près<br />

de Loc-maria, Quimper.<br />

Hyraes (7) (Joh.), Gan. saint Yves, p. 240.<br />

lagu (8), Gart. Kempereleg., p. 63.<br />

larn (Voir houarn) : Jarnogon(9), Gart. Kempereleg., p. 28.<br />

Idol, Gart. Kempereleg., p. 3, auj. l'Izole qui se réunit à l'Ellé<br />

à Quimperlé (Voir Cemper).<br />

Ihesou, Gart. Goris., 9890, fol. 8 r°, XlIIe siècle.<br />

(1) Voir Ho-nuel et ho, Tin, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(2) Singulier en <strong>armoricain</strong>, féminin en <strong>gallois</strong>. Anciennement, il a été des<br />

deux genres.<br />

(3) Le même village que Kerimelin, orthographe fondée sur une fausse étymologie.<br />

On prononce sans doute Kei'ilmelin.<br />

(4) Voir Jioedl, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(5) Voir ho, hu, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(6) Une des erreurs les plus chères aux archéologues de Bretagne, et en parti-<br />

culier à ceux du Finistère, c'est de voir dans ce nom de Laniron la confirmation<br />

de l'existence d'une civitas Aquilonia à Locmaria : h-on serait un pluriel et<br />

signifierait aigles. La forme ancienne étant hidron, la fausseté d'une pareille<br />

étymologie saute aux yeux. Si un nom de lieu rappelle Vaigle, c'est le collls herr<br />

en Kerfeunteun, Cart. Coris., 9891, fol. 34 r", 1267 : cf. <strong>gallois</strong> eryr, <strong>armoricain</strong><br />

moyen cr. Le sens de herr (pour err?) n'est d'ailleurs pas certain.<br />

(7) Cf. <strong>armoricain</strong> hirrtz, vannetais hirèc'h désir impatient, <strong>gallois</strong> hlraeth<br />

regret.<br />

(8) Voir lacu, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(9) larn-uuocon, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.


— 215 —<br />

Inisian, Cart. Kempereleg., p. 67, dérivé d'inis île.<br />

Innan (Saint) : ecclesia santi Innani ou lunani (1) (et non Inuani,<br />

comme l'écrit Rosenzweig) , 1184 (Rosenzw., DicL top.).<br />

loharn (2)<br />

: abbaye de Saint-Sulpice de Rennes, archives d'Ille-et-<br />

Vilaine, liasse 89, 1152.<br />

Irispoe, Cari. Kempereleg., p. 54— Ylispoe, Cart. Coris., 9892,<br />

fol. 10 V", 1311, Ylisploe (3), ihid., fol. 9 r», 1330.<br />

Is plus bas : is liorz an Roue, chart. Lestiala, 1451 ; is ty Colvaca,<br />

ibid., 1451 — Kerdiffez ysella (superlatif), chart. Lestiala, 1594-<br />

1599; Rusquec ihuellan, Rusquec izellan, 1539, auj. le haut et<br />

bas Ruchec, en Saint- Caradec-Trégomel, Morbihan (Rosenzw.,<br />

Dict. top.).<br />

lud (4), iud, ied, iez : lud-huarn, Cart. Kempereleg,, p. 77,<br />

XIII'' siècle — lud-luant, ibid., p. 41 — lud-louen, ibid., p. 44 —<br />

ledecael (5), Cart. Kempereleg., p. 28, ledecaelou, Cart. Coris.,<br />

9892, fol. 73 ro, 1336, Geziquael (Quaer), chart. de Beauport,<br />

1256; Gedegou (6), abbaye de Lanvaux, 1182-1202 — luthael (7),<br />

Cart. Kempereleg., p. 34; ludel, ibid., p. 50; luzel, abbaye de<br />

Lanvaux, 1435 — luzon (8) : Lan-iuzon, XII^ siècle, auj.<br />

Lannuon en Gourin, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.) — Lann-<br />

izgat, Cart. Coris., 9890, fol. 50, XIV^ siècle, auj. Lanniscat<br />

(Côtes-du-Nord) — Ker-iezcant (9), 1447, Kerican, village en<br />

Grand-Champ (Rosenzw., Dict. top.).<br />

lun : lunargant (10), nom de femme, Cart. Kempereleg., p. 37;<br />

lun-harchant, nom de femme, Can. saint Yves, p. 290 — lun-<br />

(1) Transformé en Saint-Aignan, canton de Cleguerec (Morbihan). Dans la<br />

même commune, on trouve un sant-Ignaiv ou Imam qui reproduit exactement<br />

le luniavns de la vie de saint Samson :<br />

on<br />

en a fait Saint-Ignace !<br />

(2) Serait probablement en vieil <strong>armoricain</strong> lou-hoiarn,<br />

(3) Cette forme dénonce une tentative de fausse étymologie. Ylisjjloe est le<br />

même personnage qu'Ylispoe et Irispoe. Voir Erisjjoe, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(4) Voir iud, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(5) Voir ludlcael, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(6) D'où Jegou, Jego, nom d'homme aujourd'hui fort commun ; il n'a rien à<br />

faire avec Jagu.<br />

(7) Aujourd'hui en vannetais breton Jutél ou Juhel.<br />

(8) Indoii, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(9) Voir argant, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(10) lud-cant, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.


— t2i6 —<br />

goraarch, Cart. Kempereleg., p. 29 — Lan-iunen, village en<br />

Beuzec-cap-sizun, Cart. Coris., 9890, fol. 7 r", 1249 — Saint-<br />

lunan, 1473, auj. Saint-Zunan! en Riantec, Morbihan (Rosenzw.,<br />

Diet. top.) — lunou, Cart. Kempereleg., p. 44.<br />

Lagad œil : Caer-lagad (1), Cart. Kempereleg., p. 33 — Lagadoc,<br />

Cart. Coris., 9891, fol. 42 v», XIV^ siècle; terra an Lagadeuc,<br />

ibid., fol. 40 v», XIV^ siècle — G. dictus Lagad-ley, Cart. de<br />

Prières, 1274.<br />

Laharou (Run-), village en Briziac, Cart. Coris., 9890, fol. 4 \o,<br />

1249, auj. Rulazarou.<br />

Lamberz (Ker), forme <strong>bretonne</strong> de Lambert, Cart. Coris., 9892,<br />

fol. 1 \o, 1348 (Voir la note à Andolf).<br />

Lan (2)<br />

: Lan-deguennoc, Cart. Coris., 9890, fol. 4 ro, 1236, auj.<br />

Landevennec — Landuygan (Voir Tujan), Cart. Coris., 9890,<br />

fol. 50, 1368 — Lan-dudec (Voir Tutj — Lan-baban, Cart. Coris.,<br />

9890, fol. 50, 1368, auj. Lababan, en Pouldreuzic, arrondissement<br />

de Quimper — Lann-edern, Cart. Coris., 9890, fol. 50, 1368,<br />

auj. Lannedern, arrondissement de Châteaulin — Lan-guezenoc,<br />

près Quimper, Cart. Coris., 9890, fol. 4 v°, 1249 — Langonet,<br />

ibid., auj. Langonnet (Morbihan) — Lanros (Yv. de), Cart. Coris.,<br />

9891, fol. 48 v», 1379 — Lan-rieuc, Cart. Coris., 9890, fol. 50,<br />

1368, auj. Lan-riec, près Concarneau — Lanhydron (Voir hydron)<br />

— Ploe-lan (Voir ploe) — Cazlan {= Catlan), 1387, auj. Calan,<br />

près Plouay, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).<br />

Laz (3) : Eon Lascoet 1321, arch. Bizeul,bibl. municip. de Nantes<br />

— Filius dicti Lasbleys, Cart. de Prières, 1277.<br />

Lazr (4) voleur : Ker en lazre 1441, en Baud, Morbihan (Rosenzw.,<br />

Dict. top.) — Latdrun, XIP siècle, auj. Ster-Laer ou Ster-Laeron,<br />

ruisseau, affluent de l'Ellé, plus connu sous le nom d'Inam<br />

(1) Aujourd'hui probablement Kerlagad, en Moelan, près Qaimperlé.<br />

(2) Voir lan, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(3) Cï. lathl vieil <strong>armoricain</strong>, chartes; lazarazr manche de charrue {Cathol.).<br />

Dans las bleys, las est sans doute identique au <strong>gallois</strong> lladd tuer, <strong>armoricain</strong><br />

laza : las bleys le tueur de loup. Pour Lascoet, cf. Lathoiarn, vieil <strong>armoricain</strong>,<br />

chartes.<br />

(4) Voir latr, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes; cf. Ladron dans l'ile d'Ilur, golfe du<br />

Morbihan. Pour dr, voir Cazdre, Pezdron.


— 1\1 —<br />

(Rosenzw., Dict. top.) — Poul-Lazron (1) (crucem), en Guérande,<br />

Cart. de Prières, 1422.<br />

Lein le haut, le sommet : villa Lein (2), en Scazr (Scaer), Cart.<br />

Coris., 9891, fol. 40 v, XIV^ siècle.<br />

Lem, chart. de Beauport, p. 123, 1246; Laem, p. 201, 1277; Levé,<br />

Can. saint Yves, p. 160, auj. le Leiî, affluent du Trieux (Gôtes-<br />

du-Nord).<br />

Len lac, étang : Len-moloc, village en Briziac, Cart. Coris., 9890,<br />

fol. 4 v», 1249 — Len-bily 1413, auj. Lambily, en Taupont,<br />

Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).<br />

Les (3)<br />

: Les-Cleruc, villa, Cart. Kempereleg., p. 81 — R. de<br />

Lesgran, Cart. Coris., 9892, fol. 34 r", 1327.<br />

Letbran (4), Cart. Kempereleg., p. 'Ï2.<br />

Levenez (5), nom de femme : Cart. Coris., 9892, fol. 10 v% 1331;<br />

Leguenez, ibid., fol. 30 v^, 1335 (Voir Bre-levenez).<br />

Leyan (6)<br />

Dict. top.).<br />

: Trev-leyan 1387, Treffléan, près Vannes (Rosenzw.,<br />

Liorz (7) jardi7i : an Lyorz coz, chart. Lestiala, 1431 (Voir is);<br />

an iyorzou, ibid., 1447; Parc an luorz, Morlaix, archives Hôtel-<br />

Dieu, fol. 12, 1497.<br />

Liosuc (8)<br />

Loc (9) : Loc<br />

: Cart. Kempereleg., p. 29 v^.<br />

Deugui (Voir Devy melaer), Locmellec 1455, auj.<br />

Nomelec en Surzur, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).<br />

Loch marais, étang : Loch-ezeou, Cart. Coris., 9890, fol. 27 r°,<br />

1337.<br />

Lodnic (10) (Caer), en Briziac, Cart. Coris., 9890, fol. 4 v", 1249.<br />

Loei veau : 1 juvencam et 1 loeis, chart. de Beauport, p. 118, 1247.<br />

(1) D y a aujourd'hui encore trois ou quatre villages dont le premier terme<br />

est lein en Scaer (Lein et nein dans Le Pelletier).<br />

(2) Voir lin, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(3) Voir lis, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(4) Voir let, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(5) Voir louuinid, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(6) Voir laian, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(7) Pour le second terme ^o?'r de liorz, voir buorth, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(8) Voir lios, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(9) Voir Loc, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(10) Cf. <strong>gallois</strong> llnàn, <strong>armoricain</strong> moderne loen animal, <strong>armoricain</strong> moyen lozn.


Loes (1) : Gur-loes<br />

— t218 -<br />

(Voir Gur) — Loescant, Cart. Kempereleg.,<br />

p. 72, 1082 — Loescum, ibid., p. 36 — Loes-huarn ihid., p. 25;<br />

Loshouarn, Cart. Coris., 9891, fol. 39 v°, XIV" siècle, Losoarn (2),<br />

ibid., fol. 42 vo, XIV" siècle — Loesed, Cart. Coris., 9891, fol. 41<br />

r", XlVe siècle.<br />

Lon, len (3) (Voir Aethlon, Gradlon, Kergoallen, Riuallon).<br />

Lor :<br />

Louenan Lor, Cart Coris., 9891, fol. 41 r», XIV^ siècle.<br />

Louarn (an) (4), Can. saint Vinc. Ferr., p. 279.<br />

Loudour (an) (5), Cart. Coris., 9891, fol. 39 v», XIV^ siècle; an<br />

Lodor, ibid., fol. 43 r», XIV^ siècle.<br />

Louenan (G), Cart., Kempereleg., p. 48; Louenan, Cart. Coris.,<br />

9890, fol. 10 r», 1246; Loguenan, Cart. Coris., 9892, fol. 20 r»,<br />

4340.<br />

Lussuzguen (G. de), Cart. Coris., 9892, fol. 25 r°, 1333.<br />

Luuet (Caer-) (7), Cart. Kempereleg., auj. Kerlud en Locmariaquer<br />

(Rosenzw., Dict. top.) — Luet-huarn, Cart. Kempereleg., p. 91.<br />

Mael, mel prince, chef : Mael-scuet, Cart. Kempereleg., p. 44 —<br />

Maelogon, ibid., p. 25 — Mel-veu, chart. de Beauport, p. 51,<br />

1202 — Melguen, Cart. Coris., 9890, fol. 50, 1368, auj. Melguen<br />

— Arth-mael, Menez a mael (Voir ar^amael, menez).<br />

Maen, men pierre : Maen, nom de femme, Cart. Coris., 9892. fol.<br />

.58 r", 1.321 — Kemenet-maen (Voir cemenet) — Maen-gi, Cart.<br />

Kempereleg., p. 36 — Maen-fmit (8), ibid., p. 67 — villa<br />

Maenhir, 1270, villa Menhir 1252, Cart. de Prières — Maes maen-<br />

guen, chart. Lestiala, 1447, maes menguen, ibid., 1436, maes<br />

mynguen et meinguen, ibid., 1389.<br />

Maeoc (9): Santus Maeocus, Cart. Coris., 9890, fol. 50, 1368,<br />

auj. Saint-Mayeux (Gôtes-du-Nord) — Treff-maeheuc, ibid., auj.<br />

(1) Voir loifs, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(2) Existe aujourd'hui sous la forme LuufJioiiarn, dans le pays de Quimpcr et<br />

ailleurs {ch français).<br />

(3) Voir lon, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(4) Voir loKnern, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(5) Cf. <strong>armoricain</strong> moderne loudovr malpropre.<br />

(6) Voir lonnen, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(7) Cf. liuuet, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(8) Écrit maenfimt par M. Maître. Le nom énigmatique de Finit existe<br />

encore dans un nom de lieu : Ker-anjinit en EUiant.<br />

(9) Voir Jlaloc, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.


— 219 —<br />

Tremeoc, arrondissement de Quimper — Les-mayec 1416, auj.<br />

Lesmaec (prononcez Lesvec) en Locmalo, Morbihan (Rosenzw.,<br />

Did. top.).<br />

Maer, du latin major : Manez an maer 1416, auj. Manermaire<br />

(prononcez Manermer) en Locmalo, Morbihan (Rosenzw., Dict.<br />

top.).<br />

Maes, mes, meas champ : Caermaes, Cart. Kempereleg., p. 24<br />

— Maes-myniqui, Cart., 9892, fol. 81 r°, 1336, la lue Mesminihy<br />

en Quimper — Mes kernilis. Mes kerdavid (champs), chart,<br />

Lesliala, 1478-1495; Meas an Rohio, Morlaix, archives Hôtel-Dieu,<br />

fol. 28, 1497; an meas hyr, an Meas liou, chart. Lestiala, 1594-1599.<br />

Magoaerou (1) murailles: Le Magoaerou 1416, auj. Magoro en<br />

Priziac, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.) — Caer mogaer en<br />

Cozon, Cart. Coris., 9890, fol. 2 v», 1228 — Moguer an princi-<br />

pater, chart. Lestiala, 1480-1509.<br />

Maguer (E. dict us an) qui nourrit, Cart. Coris., 9891 , fol. 39 v»,<br />

XIYe siècle.<br />

Manach moine : an manacdy, le monastère, Cart. Kempereleg.,<br />

auj. Pont-manety en Guiscriff (Morbihan) — Rivallon dict. Monach,<br />

Cart. Coris., 9891 fol. 39 r», XIV^ siècle — Loch-menech 1008,<br />

Locmine 1273 (Locus monachorum 1387), Lomenech 1406, auj.<br />

Locminé (2), Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).<br />

March cheval : March-guethen, Cart. Kempereleg., p. 27; Poul-<br />

Marchguezen 1430, en PloerJut, auj. Poulmarvezen (3) (Rosenzw.,<br />

Dict. top.) — Marhec, Cart. Coris., 9891, fol. 15 v», 1362 (Voir<br />

Ken-maroc, Guymarch, Guyhomarch).<br />

Marzin, du français Martin ou d'un bas-latin mârtinus, Cart.<br />

Coris.,9892, fol.42ro, 1348.<br />

Mat, mad bon : Mades, femme, Cart. Coris., 9892, fol. 58 v», 1323<br />

— Materran? Cart. Coris., 9892, fol. 13 v», 1319; Maderan,<br />

Morlaix, archives Hôtel-Dieu, 1497 — Matret, Cart. Coris., 9891,<br />

fol. 41 r», XIY« siècle — Menez-madezou (4) 1430, Menez madezoy<br />

(1) Voir 3lacoer, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(2) On prononce Logunèc'h ou Lognnic'h.<br />

(3) On prononce Potilmarveti. Rosenzweig a écrit à tort Ponlmarzeven.<br />

(4) Voir Mat-nedoe et Mat-bidoe, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes; cf. Kermadehoy,<br />

en Pleumeur (Morbihan)


— t220 —<br />

1434, Menemade en Priziac, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.); Joh.<br />

Ker-madeze, Morlaix, archives Hôtel-Dieu, fol. 56, 1497.<br />

Mathalon, Évêchés de Bretagne, par G. de Bourgogne et A. de<br />

Barthélémy, VI, p. 128, 1100, acte rédigé au XIII" siècle; Mazalon,<br />

Cart. Coris., 9890, fol. 50, 1368, auj. Mahalon, arrondissement de<br />

Quimper.<br />

Mau (1), Kaer an Mau, 1315, auj. Kermaux en Saint-Thuriau ;<br />

Kaermavyc 1282, auj. Kermavic en Languidic, Morbihan<br />

(Rosenzw., Dict. top.).<br />

Maucazre, Can. saint Vinc. Ferr., p. 13 — Mauchuff, Cart. Coris.,<br />

9891, fol. 38.<br />

Maut bélier .- G. an maul, Cart. Coris., 9892.. fol. 55 r», 1336; fol.<br />

50 vo, 1314 (G. arietis).<br />

Melaer (Loc), XII« siècle, auj. Locmener, dans l'île de Croix (Ro-<br />

senzw., Dict. top.).<br />

Mellionuc villa, Cart. Kempereleg., p. 77, XIII'' siècle, auj. Er<br />

Velionec en Belz (Morbihan).<br />

Menez (2) montagne : Menez a mael 1391, auj. Manermaire en<br />

Ploërdut (Morbihan); manez an maer 1416, Manermair en Loc-<br />

rnalo; Menezanbec, XVl'^ siècle, auj. Manerbec en Persquen;<br />

Menez-tirec 1403, Mane-Tiret enBranderion (Rosenzw., Dict. top.);<br />

Manez Haelou 1401, près Auray, archives d'Ille-et- Vilaine, prieuré<br />

deLocoal, fonds Saint-Sauveur-de-Redon.<br />

Ment quantité, grandeur : Guen-ment, nom de femme, chart. Les-<br />

tiala 1431.<br />

Merzer martyr, 1337, Le Merzer, archives Loire-Inférieure, trésor<br />

des chartes — Les-merzer 1422, Lismerzel 1454, auj. Limerzel,<br />

Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).<br />

Metlan ou Mezlan 1282, auj. Meslan (3), Morbihan (Rosenzw.,<br />

Dict. top.) - Mezle, Cart. Coris., 9890, fol. 50, XIV^ siècle, auj.<br />

Mael-Carhaix (Côtes- du-Nord).<br />

Mezard, Médard : pons Mezardi, Cart. Coris., 9892, fol. 6 v,<br />

1348.<br />

(1) Armoricain moyen mat/ agile, <strong>armoricain</strong> moderne mao enjoué, actif,<br />

<strong>gallois</strong> maw aimable, simple (Owen Pughe), ou *mau serviteiu', d'où meveU<br />

(2) Voir monid, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(3; On prononce mèlan ou melon.


O'il<br />

Meur (1), muer, mer grand (Voir Frut, Pen); an maes meur,<br />

chai t. Lestiala, 1431 — Ploe-muer, Cart. Coris., 9890, fol. 50,<br />

XlVe siècle, auj. Plomeur, arrondissement de Quimper.<br />

Meurzin (2) (Ker), en Kerfeunleun, Cart. Coris., 9891, fol. 48 r",<br />

1379, auj. encore Ker-Meurzin.<br />

Milbeu (3)<br />

XlVe siècle.<br />

: terra an milbeu en Scazre, Cart. Coris., 9891 , fol. 40 v,<br />

Minihi refuge, asile : Cart. Kempereleg., p. 27; miniki, ibid.,<br />

p. 32.<br />

Moalch merle : villa Moaic 1282, auj. Keroualch en Meslan; Les<br />

moualli 1367, Les ouffalch 1411, Les moalch 1432, auj. Lezevarch<br />

en Merlevenez, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).<br />

Moann (4) mince, Cart. Kempereleg., p. 41.<br />

Moeiic dérivé de moel (5), moal chauve : Moaellic, Can. saint Vinc.<br />

Ferr., p. 183; Alain Le Moeiic, chart. Lestiala, 1458.<br />

Mohoiarn (6), fonds du prieuré de Malestroit, archives du Morbihan<br />

vers 1130 — Cf. Tremehouarn 1426, auj. Tremoar en Berric<br />

(Rosenzw., Dict. top.).<br />

Molff (7) (Saint) 1421, auj. Saint-Nolff, Morbihan (Rosenzw., Dict.<br />

top.); Cf. Saint-Molvan en Claguerec.<br />

Monezheiden, nom de femme, Cart. Coris., 9892, fol. 81 vo, 1336.<br />

Mor mer (Voir armor}; Lanmor, Cart. Coris., 9890, fol. 11 v°,<br />

1246 — Plo-morcat, vie de saint Gildas de Rhuys (Voir vieil armo-<br />

ricain, Vies des saints), auj. Plumergat (Morbihan) — Ker-morgat<br />

en Plougaznou (Finistère), Morlaix, archives Hôtel-Dieu, fol. 26,<br />

1497 — Morgant (Lan), Cart. Kempereleg., p. 42 — Mor-gaz,<br />

(1) Voir mor, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(2) Dérivé probablement de ?neyrz = latin mârti-. H est peu probable que Veu<br />

représente un son e sourd bref, auquel cas on aurait pu songer à la ville <strong>gallois</strong>e<br />

de Caer-f}Tddin {myrddln ^ mari-dunnm), Carmarthen.<br />

(3) Cf. <strong>gallois</strong> milfyw la petite chélidoine.<br />

(4) Vannetais moen.<br />

(.5) Voir mvel, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(6) Il se pourrait que ce nom fût composé d'hoiarn et du pronom possessif<br />

mo, vannetais ?iie, léonard ra; voir la note à to, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes. Ce<br />

serait, en Armorique, un exemple tout à fait isolé de cette formation.<br />

(7) Le chapitre de Yunnes, en 1374, l'a transformé en sanctits Majoltis, et on<br />

y honore actuellement saint Maveul 1 Pour le sens de molff, cf. irlandais moderne<br />

molmha (prononcez molra) loué, vanté, dérivé de la racine qui a donné en <strong>armoricain</strong><br />

Diciill et en <strong>gallois</strong> moli louer.


— 22'2 —<br />

Cart. Coris., 9892, fol. 34 ro, 1327 — Morpennec (Riuallon), Cart.<br />

Coris., 9892, fol. 12 r", 1337 — Morvan, Cart. Coris., 9892, fol.<br />

39 \o.<br />

Motreff, Cart. Coris., 9890, fol. 50, XIV^ siècle, auj. Motreff près<br />

Carhaix.<br />

Moustaer. moustoer, du français moustier, monastère : Moustaer-<br />

Ryaval 1315, Le Moustoir eu Malguénac (Morbihan); Kaer en<br />

Mostoer 1037, Le Moustoer en Plouhinec (Morbihan) ; Moustoer-<br />

Babae 1426, auj. Moustoir-Babu en Ploërdut, Morbihan (Rosenzw.,<br />

Dict. top.).<br />

Nan, Cart. Coris., 9891, fol. 38 v, XlVe siècle.<br />

Nazrez serpents (1)<br />

Nedelec (2) Noël, chart. de Beauport, p. 172, 1266.<br />

: Kernazrez, chart. Lesliala, 1447.<br />

Neguell (3) (Voir Kerneuguell et Ploekaerneguell).<br />

Neguezell, dans Ploeneguezell, Cart. Coris., 9890, fol. 43 v°,<br />

XIV" siècle, auj. Plounevezel, arrondissement de Châteaulin.<br />

Negueth, Nevez (4)<br />

: ecclesia de Negueth, Cart. Coris., 9890,<br />

fol. 10 vo, 1240; Nevez vicaria, Cart. Coris., 9891, fol. 24 v», 1296,<br />

auj. Nevez, arrondissement de Quimperlé — Ploe-neuuez en Fou,<br />

Cart. Coris., 9890, fol. 29 v", XIIP siècle, auj. Plounevez-du-Faou<br />

arrondissement de Châteaulin.<br />

Neidin 1253; Neizin 1254, aujourd'hui Naizin, Morbihan (Rosenzw.,<br />

Dici. top.) (on prononce Nain).<br />

Nemet, Neved : Nemet silva (5), Cart. Kempereleg., p. 25;<br />

Caznemed, Cazneved (Voir Cat).<br />

Nerth, Nerz force (Voir Doenerth).<br />

Nevenoe (Voir Numenoe).<br />

Nez nid : Mabilia de Bot-Nezgat, Cart. Coris., 9892, fol. 30 v», 1329,<br />

auj. Bonnescat en Plogonnec, arrondissement de Quimper;<br />

(1) Cf. le substantif <strong>gallois</strong> nadredd ou l'adjectif neidraidd comme un serpent;<br />

l'armoricaiu actuel aer, èr, èl, est pour naer ^= nazr, nadr; c'est Vti final<br />

de l'article annazr qui a amené cette méprise de la langue.<br />

(2) Voir notolie, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(3) Probablement de la même racine que nevez (nen-cU = *novillos ou *no-<br />

vellos).<br />

(4) Voir nouuid, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(5) Forêt qui existe encore en partie en Plogonnec, canton de Douamenez<br />

(Finistère). Voir Nimet, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.


— 'lis —<br />

Bonnezgat (J.), chart. Lestiala, 1458 — Adeline de Neizbran, Cart.<br />

Coris., 9892, fol. 7 r», 1325 — Neyzbran 1283, auj. Névran en<br />

Silfiac, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).<br />

Ninmon, Cart. Coris., 9890, fol. 31 r", XIII^ siècle; Kaer nynuon,<br />

ibid., fol. 6 r», 1227.<br />

Noec :<br />

Castel-Noec (1) 1066, Castrum Noicum 1125, Castrum Noyec,<br />

1387, auj. Castennec en Bieuzy, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).<br />

Noezr : Riuallon an Noezr, Cart. Coris., 9892, fol. 31 r», 1337.<br />

Numenoe villa, Cart. Kempereleg., p. 54; Neuenoe (P.), Cart.<br />

Coris., 9892, fol. 30 r", 1335.<br />

Nuz (2)<br />

; Yv. Ker-nuz, chart. Lestiala, 1459.<br />

Odeth, Cart. Coris., 9890, fol. 2 r», 1228, l'Odet, rivière qui se joint<br />

au Teyr, auj. Sler à Quimper (Voir Cemper).<br />

Onuen (3), nom de femme, Cart. Coris., 9890, fol. 31 r^, XIII^ siècle,<br />

Onguen, Cart. Coris., 9892, fol. 68 v% 1315.<br />

Orven, nom de femme, Cart. de Prières, 1266; Orguen, chart. de<br />

Beauport, p. 188, 1271, 1068-1085.<br />

Ouregon (4), nom de femme, Cart. Coris., 9890, fol. 9 r», 1249;<br />

Ouregann, Cart. Coris., 9891, fol. 38 v", XIV^ siècle; Oureguen,<br />

ibid., fol. 39 v, XIV'^ siècle; Oreguen, Cart. Coris., 9892, fol. 8 r",<br />

1336.<br />

Paen (5) (Kar), 1270, la Ville-Pain en Saint-Gonnery, Morbihan<br />

(Rosenzw., Dict. top.).<br />

Parefarth, perefarth (6) quart, Cart. Kempereleg., p. 27 :<br />

hanter minol kerch et parefarth, ibid., perefart (p. 28, hanter<br />

qiiarturun frumenti), auj. palevarz, vannetais palevarh.<br />

Pasquezen (7), Cart. Coris., 9892, fol. 58 v°, 1323,<br />

Pauthouat, nom de femme, Cart. Coris,, 9892, fol, 75 r", 1348;<br />

Paothoat, Paotoat, ibid., fol. 58 v°, 1323.<br />

(1) Sur l'emplacement de la station romaine de Siilis.<br />

(2) Gallois Kudd, irlandais Ntiada = nôdens. Voir la note à nodent, vieil <strong>armoricain</strong>,<br />

chartes.<br />

{?>) Voir la note à Omgnenn, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(4) Oreguen et Our-ken, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(5) En 1265 villa Pagani. La forme <strong>bretonne</strong> a été probablement empruntée<br />

au français et non directement au latin.<br />

(6) Voir Petorritum, vieux celtique, noms gaulois tirés des écrirains anciens.<br />

(7) Voir Pasc-nueten, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.


— 2i>4 —<br />

Peleterien pelletiers : Ker an peleterien 4413, Ker an belelerian 1432,<br />

auj. Kerbeterien ou Kerbeterian en Ploërdut, Morbihan (Rosenzw.,<br />

Dict. top.).<br />

Pemdez chaque jour : Yvo dictus Pemdez, Cart. Coris., 9892,<br />

fol. 41 v°, 1348.<br />

Pen tête, bout, extrémité : Pen-bezu, lieu, en Noyal-Pontivy, 1267<br />

(Rosenzw., Dfet. top.) — Alanus dictus Pennharz, Cart. Coris., 9890,<br />

fol. 33 v — Pengam (E. dictus), Cart. Coris., 9891, fol. 39 v°,<br />

XlVe siècle — Penhuet, Cart. de Prières, 1282; G. Penquet, ibid.,<br />

\111; Penquoet en Ploegoneuc, Cart. Coris., 9892, fol. 19 r», 1325,<br />

auj. Penhoat en Plogonnec près Douarnenez — Penkaer-Lesquoet<br />

1429, auj Penher-losquet en Pluvigner, Morbihan (Rosenzw., Dict.<br />

top.) — Penoroall, Cart. Coris., 9892, fol. 59 r°, 1323 — Pen-<br />

styffyen, Cart. Coris., 9890, fol. 50, XIV^ siècle, auj. Pestivien<br />

(Côtes-du-Nord) — Pen-ret, auj. Perret, voir pen, vieil <strong>armoricain</strong>,<br />

chartes.<br />

Penguenn (1)<br />

: deux penguemies de terre ou champ nommé<br />

an dachen leiz, chart. Lestiala, 1463-1475; troys penguens, ibid.,<br />

1539-1587; deux penguens, ibid., 1436-1447.<br />

Pezran (Loc), 1423, Loperan 1446, auj. Port-Louis, Morbihan<br />

(Rosenzw., Dict. top.); Tribus Petrani (2), Cart. Coris., 9890,<br />

fol. 4ro, 1236.<br />

Pezron : Poul-pezron, Cart. Coris., 9892, fol. 56 v», 1301 —<br />

Ker-pezron 1363, Kerbezron 1391, auj. Kerberon en Plumergat,<br />

Morbihan (Rosenzw., Dict. top.) — Pezdron (3), Cart. de Prières,<br />

1484, Can. saint Vinc. Ferr., p. 247.<br />

Permet milieu (4), Cart. Kempereleg., p. 39.<br />

Perz (5) : Perzquen<br />

1387, auj. Persquen, Morbihan (Rosenzw., Dict.<br />

top.), prononcez Perhken ou Perken.<br />

(1) Pour pengenn. Le dictionnaire de Le Gonidec le traduit par .nllon, ou<br />

planche, petit espace de ten-e plus long que large où l'on fait venir des légumes,<br />

herbages, etc., et aussi par arj)e7it ou. journal : c'est ce dernier sens qu'il paraît<br />

avoir ici.<br />

(2) Voir Petran, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(3) Pour ;;/•. dr, donnant sporadiquement zr, zdr, voir cazr. Pezdron est aujourd'hui<br />

Pedron, nom assez commun à l'est de Vannes.<br />

(-1) Yoii 2fermet, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(.^) Voir Pert, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.


— 225 —<br />

Pinuizic riche : Cart. Coris., 9891, fol. 48 rû, XIV-^ siècle.<br />

Pleizben: Cart. Coris., 9891, fol. 4 r», 12G7, auj. Pleyben (Finis-<br />

tère).<br />

Ploeu, ploe (1) : Ploe-mur, Cart. Kempereleg. , p, 53 (Pleumeur,<br />

Morbihan) — Ploeu-sulian, Cart. Kempereleg., p. 73, XIII^ siècle<br />

(Plusulien) — Ploecuuan (Voir cuuan) — Ploedrosic, Cart. Coris.,<br />

9890, fol. 10 r°, auj. Pouldreuzic, arrondissement de Quimper —<br />

Ploegofi; Cart. Coris., 9891, fol. 49 v", 1379, auj. Plogoff, arrondisse-<br />

ment de Quimper — Ploemadiern, Cart. Coris. , 9890, fol. 7 v«, 1223,<br />

auj. Plomodiern, arrondissement de Quimper — Ploeneiz, Cart.<br />

Coris., 9891, fol. 49 vo, 1379 — Ploeneor (2), Cart. Coris., 9890,<br />

fol. 29 v, XIIP siècle, auj. Ploneour, arrondissement de Quimper<br />

— Ploetheuet, Cart. Coris., 9898, fol. 2 v», 1220, Ploezeuet, Cart.<br />

Coris., 9891, fol. 24 v", 1296, auj. Plozevet, arrondissement de<br />

Quimper — Ploezinet (3), Cart. Coris., 9891, fol. 36 r", 1300, auj.<br />

Plouhinec, arrondissement de Quimper — Ploi-adgat (Voir adgat)<br />

— Ploe-lan, Cart. Coris., 9890, fol. 50, 1368, auj. Poullan près<br />

Douarnenez — Ploeozvan, ibid., auj. Plovan, arrondissement de<br />

Quimper— PloebanazUeuc, ihid.^ auj. Plobannalec, arrondissement<br />

de Quimper — Ploemeryn, ïbid., auj. Plomelin, arrondissement de<br />

Quimper — Ploekaerneguell, manuscrit Ploekaerguenell, ibid.,<br />

auj. Plouguernével (Côtes-du-Nord) — Ploezestcaelleuc, ïbid., auj.<br />

Plusquellec (Côtes-du-Nord) — Pleguin, ibid., auj. Plevin, près<br />

Carhaix — Ploegrauch, auj. Plourac'h (Côtes-du-Nord) — Ploelonguen,<br />

ïbid.^ auj. Poullaouen, arrondissement de Châteaulin —<br />

Ploeye, ibid., auj. Plouyé, arrondissement de Châteaulin —<br />

Ploemeguen, ïbid., auj. Ploeven, arrondissement de Châteaulin<br />

— Ploegastell, ibid., auj. Plougastel-Saint-Germain, près Quimper<br />

— Ploeneguezell (Voir Neguezell) — Ploe-rimael, Cart. Coris.,<br />

9891, fol. 44 r», 1368; 9890, fol. 50, 1368, auj. Plonivel, arrondis-<br />

sement de Quimper (Ploenyvel dès 1540, archives des Côtes-du-<br />

(1) YoÎT pluiv, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes; en premier terme, ce mot devient<br />

une sorte de proclitique qui subit d'assez nombreuses altérations (plo, jJ^oii, pieu,<br />

plu) dépendant en grande partie de la voyelle de la syllabe qui suit (Pleu-meur,<br />

Plu-f ur, Pluvigner). Accentué et indépendant, ce mot a la forme ploxié.<br />

(2) Voir Eneguor, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(3) Cf. hidinuol vieil <strong>armoricain</strong>, chartes (Ploe-hidinuc, Plouhinec, Morbihan).<br />

15


— 226 —<br />

Nord — Pen-en-ploe 1442, Pen-er-bloué, XYII" siècle, auj. Sainte-<br />

Barbe-en-Plouharnel, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).<br />

Po, pou (1), du latin pâgus : Po-kaer (pagus castri) (2), Cart. Kempe-<br />

releg., p. 45; Pochaer, ïbid., p. 39; Pochaer, Cart, Coris., 9890,<br />

fol. 6 r°, 1216; Pocchaer, ihid., 4 \o, 1236; Poher, Archives d'Ille-<br />

et-Vilaine, fonds Saint-Sulpice, liasse 89, 1152 — Carnoet-Pohaer,<br />

Cart. Coris., 9891, fol. 24 v°, 1296, auj. Carnoet (Côtes-du-Nord),<br />

dans l'ancien pagus de Caer (Pohaer), chef-lieu Carhaix — Poe (3)<br />

Carnoet, Cart. Coris., 9890, fol. 6 r», 1216 (Banadloc in poe<br />

carnoet) — Pomorit (Will. de), Cart. Coris., 9890, fol. 8 r", 1244;<br />

Pemerit (4), ihid., fol. 50, XIV^ siècle — Pumurit, Évêchés de<br />

Bretagne, p. 128, 1160 (rédaction du XlIIe siècle); Pomoroit, Po-<br />

morit (5), chart. de Beauport p. 198, 1273 — Pou-bels (6) 1037<br />

(pagus qui dicitur Beels 1029), chef-lieu Belz, arrondissement de<br />

Lorient, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).<br />

Poez (7) cuit, chaud : Garzpenboez 1461, village en Bignan, auj.<br />

Caspenboih (R^osenzw., Dict. top.).<br />

Porth, port port, cour à l'entrée d'une maison : Portangoaraguer,<br />

XV« siècle, auj. Borgrouaguer en Palais, Belle -île, Morbihan<br />

(Rosenzw., Dict. top.) — Porz-piz 1406, auj. Porpic en Saint-<br />

Gonnery, Morbihan de langue française (Rosenzw., Dict. top.)<br />

— Portzbriendo, XYII^ siècle, auj . Propriando en Ploeren, Mor-<br />

bihan (Rosenzw., Dict. top.).<br />

Porthoed (8) (plèbe nova in), Cart. Coris., 9890, fol. 2 v», 1242,<br />

auj. Plounevez-Porzay, arrondissement de Châteaulin (Finistère);<br />

pagus Porzoed, Cart. Coris., 9890, fol. 30 v% X1II« siècle;<br />

Porzoez, Cart. Coris., 9891, fol. 34 r», 1267.<br />

(1 ) Voir 2}oii, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes. Accentué et indépendant, ce mot se<br />

Le Pou, en Lignol (Morbihan),<br />

trouve encore aujourd'hvxi sous la forme ^om .• prononcez er 2^on: Proclitique, il devient 7^0, peu, pe,<br />

(2) Pour rétendue de ce pagns dont le chef-lieu était Carhaix, voir A. de la<br />

Borderie, Anniiaire historiqve et archéologique de Bretagne, 1861, p. 152.<br />

(3) Poe indique ici probablement une prononciation jjen.<br />

(4) Aujourd'hui Pcumerit, arrondissement de Quimper.<br />

(5) Pommerit-le-Vicomte ou Pommerit-Jaudy (Côtes-du-Nord).<br />

(6) L'étonnant chapitre de Vannes en a fait Pvnt-Bels dès 1422, d'où l'archidiaconé<br />

de Pont-Belz.<br />

(7) Yoir poeth, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(8) Paraît être un pluriel en oez (<strong>gallois</strong> oedd) de portJi.


— 227 —<br />

Posteuc(l), Cart. Coris., 9891, fol. 40 r», XIV« siècle; Postuec,<br />

ibid., fol. 38, XlVe siècle.<br />

Poul mare : Poul-cofîov, lieu près Quimper, Cart. Coris., 9892,<br />

fol. 9 ro, 1338.<br />

Poyll (2), Cart. Coris., 9891, fol. 40 v», XIV« siècle.<br />

Pritgual (3), Cart. Kempereleg., p. 34.<br />

Prigent (4) (Even), Cart. Kempereleg., p. 42.<br />

Puch (5)<br />

: luo Puchuezle, Puch e huezle (Voir he).<br />

Pyllae (6) (Pùuallon dictus), Cart. Coris., 9891, fol. 38 v, XIV^ siècle.<br />

Rac devant, avant, préfixe et préposition : Rachaer, Cart. Coris.,<br />

9892, fol. 26 ro, 1333; an Rakaer, Cart. Coris., 9892, fol. 5 v°,<br />

1314, faubourg de Quimper.<br />

Radenec, de raden fougère : Mouster en Radenec 1182-1202,<br />

abbaye de Lanvaux, Mouster-Radennac en 1387, dont on a fait<br />

Moustoirac (Morbihan).<br />

Ran (7) part, parcelle, division : Ran-cornuc, XII« siècle, auj.<br />

Ran-gornet en Marzan, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).<br />

Rat : Rat-frid, Cart. Kempereleg., p. 39; Ratguethen, ibid.,<br />

p. 36.<br />

Ret (8) ; Rethcand, Cart. Coris., 9890, fol. 7 v», 1223; Redgand,<br />

ihid., fol. 8 r°, 1228 — Redoret, prieuré de Saint-Martin-de-Jos-<br />

selin, 1116 — Matret, Berth-ret (Voir wat, berth).<br />

Res (9) : Resguethen, Cart. Kempereleg., p. 79, XIII*^ siècle —<br />

Resou, ibid., p. 38.<br />

(] ) Gallois et <strong>armoricain</strong> post pilier, et au figuré soutien, colonne,<br />

(2) Cf. armoTlcaJyn j)oell raison, réflexion, <strong>gallois</strong> 2)mjll.<br />

(3) Yoirjjrit, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(4) Vieil <strong>armoricain</strong> Frit-gcnt, Prlt-ient.<br />

(.5) Puch, Tpent-êtve VarmoTicain 2>evc'h, peoc'h paix.<br />

(6) Cf. <strong>gallois</strong> pilai phalène, papillon de nuit. L'y a ici la valeur d'un i, comme<br />

presque toujours d'ailleurs dans nos chartes.<br />

(7) Donné comme masculin dans le dictionnaire de Le Gonidec, mais féminin<br />

en <strong>gallois</strong> et aussi en <strong>armoricain</strong>, jusqu'à une époque tout à fait moderne,<br />

comme le prouve le traitement des consonnes initiales des mots qui suivent raji<br />

en composition. Il est même permis de douter qu'il soit aiijourd'hui masculin;<br />

au moins ne l'est-il que sporadiquement. Grégoire de Eostrenen le donne comme<br />

féminin : Cahout ar rann vras avoir le gros lot; voir Dictionnaire françaisbreton,<br />

au mot lot. Dom Le Pelletier également : diou rann deux parts.<br />

(8) Voir rit, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(9) Voir Ris, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.


Rest (1) (Voir tezael).<br />

Reth (2)<br />

— 228 —<br />

: Rethian, Cart. Kempereleg., p. 37.<br />

Ri roi, chef : Riarthou, Cart. Kempereleg., p. 37 — Moustaer<br />

Ryaval (Voir Moustaer) — Treu Ridiern, Cart. Kempereleg., p. 45<br />

— Ploe-rimael ecclesia, Cart. Coris., 9891, fol. U, 1368 —<br />

Rimelen, Cart. Coris., 9892, fol. 80 v% 1321; Riuelen, Cart.<br />

Coris., 9890, fol. 8 r», XIII^ siècle — Riuallazr (saint) (Voir<br />

gualatr) — Riuallon, Cart. Coris., 9891, fol. 38 r", XIV


- 229 —<br />

Roez (1) : Roezfau 1296, le Rufaux en Melrand, Morbihan<br />

(Rosenzw., Dict. top.).<br />

Ros tertre en général couvert de bruyères, G. de Penros, Cart.<br />

Coris., 9892, fol. 18 ro, 132 (Voir Rostrenen à draenen) —<br />

Azanor de Prat-an-Rous, Cart. Coris., 9891, fol. 3 r", 1304 —<br />

Rosquoet nemus, 1270 (2), auj. le Rongoet, en Pontivy; Roz-<br />

quoedou 1296, auj. le Rongoedo en Melrand, Morbihan (Rosenzw.,<br />

Dict. top.) — Roslochen, Cart. Coris., 9890, fol. 50, XI V« siècle,<br />

auj. Rosnoen, près Chàteaulin.<br />

Rot : Anaurot (Voir Cemper).<br />

Rouant (3)<br />

: Kaer-rouant (P. de), Cart. Coris., 9892, fol. 69 v",<br />

1338 — Roantelin, archives d'Ille-et-Vilaine, fonds Saint-Sulpice,<br />

liasse 89, 1152; Jehan Dolcques (ou Doloques) autrement Rou-<br />

andelin (4), chart. Lestiala, 1460.<br />

Run (5)<br />

: Alan Runbran, Cart. Coris., 9891, fol. 49 v°, 1379; villa<br />

Rungant 1233, abbaye de Lanvaux, archives du Morbihan —<br />

Michel Le Run, chart. Lestiala, 1460.<br />

Ruz (6) rouge : Even Rus, Cart. Kempereleg., p. 73; Glemarchuc<br />

Rus, ihid., p. 72 — terra Ruz-radenec al. Kikradenec, Cart. de<br />

Prières, 1252.<br />

Sach sacciis : terra Sach-radul, Cart. Kempereleg., p. 79, XIII^ siècle<br />

(Sarraoul 1490, Sachraoul 1537, auj. Le Sach, partie en Etel,<br />

partie en Belz, Rosenzw., Dict. top.).<br />

Salamun Salomon : Salamun sapiens, Cart. Kempereleg., p. 80;<br />

Salaguun, Cart. Coris,, 9890, fol. 8 r% XIII« siècle, auj. Salaûn (7).<br />

(1) Pour oe donnant u en vannetais moderne, cf. haut vannetais riideu les<br />

filets, ailleurs roncjou, <strong>gallois</strong> rhwydau (du latin rëte). Roez aujourd'hui rouez<br />

n'a que le sens de rare, clairsemé, <strong>gallois</strong> rhuydd facile, libre ; voir roed, vieil<br />

<strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(2) Le manuscrit porte Roez (juoedon, mais la prononciation actuelle rongoed<br />

ne peut s'expliquer que par ros : on prononce dans une partie du Vannetais à<br />

peu près comme ronz (cf. vous).<br />

(3) Voir roiant, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(4) Cf. Arijant-eilin {Mamimùsions on the Bodinin Gospel, Revue celtique, I,<br />

p. 338) ; elin coude.<br />

(5) Voir run, nom de lieu, et Run, nom d'homme, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(6) Voir rud, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(7) Dans le vannetais Selaven : Ker-selaven en Plumeiin ; Sant-selaven, en<br />

Guern, écrit Saint-Salomou ; cf. <strong>gallois</strong> seli/f = Salomô.


— 230 —<br />

Santeuc : Yvo Kaer-santeuc, Cart. Coris., 9891, fol. 48 v'% 1379,<br />

Sar, rivière, affluent du Blavet (Voir Brensar).<br />

Scadr, scazr, auj. Scaer (Finistère); Scadr, Cart. Coris., 9890,<br />

fol. 2 vo, 1220; Scazre, Cart. Coris., 9891, fol. 25 r», 1270.<br />

Scahunec (1) (Alanus dictus), Cart. Coris., 9891, fol. 57 r°, 1384.<br />

Scamou (R. dictus), Cart. Coris., 9892, fol. 38, 1339.<br />

Scoet bouclier (Voir Harscoet à houarn et Mael-scuet).<br />

Scolan (2) (Yv.), Can. saint Yves, p. 202.<br />

Sculcher (3) (an), Cart. Coris., 9891, fol. 40 v, XIV^ siècle.<br />

Sent (4) saint : Sent Defridec (Voir Tefridec).<br />

Serch amour (Voir Guen-serch, Gurserch).<br />

Sidun (Voir Bodoc-cap-sidun); insula Sizunt, Cart. Coris., 9891,<br />

fol. 43 ro, XlVe siècle.<br />

Soult (5), Soult-Alarun, Cart. Kempereleg., p. 44, auj. Sant-Alarun<br />

en Guiscriff, Morbihan (Voir Givenhaes)<br />

Spethot, Spezot, auj. Spezet (Finistère) : Spethut, in Pochaer,<br />

Cart. Coris., 9890, fol. 6 r", 1216; Spethot, ihid., fol. 2 v", 1220;<br />

Spezot, Cart. Coris., 9891, fol. 24 v% 1296.<br />

Spontaill (6) terra, Cart. Kempereleg., p. 37.<br />

Stellan, Cart. Coris., 9891, fol. 49 v», 1379.<br />

Strat (7)<br />

: Caer-slrat, Cart. Kempereleg., p. 32, Caer-strat, in plèbe<br />

Neuez Porzoed, Cart. Coris., 9890, fol. 31 r», XIII« siècle.<br />

Sul (8) : Sulguen, nom de femme, Cart. Coris., 9892, fol. 10 v», 1311 ;<br />

Suluen, chart. Lestiala, 1461-1475 — Ros Sulchezre 1416, auj. R^o-<br />

(1) Ce mot a-t-il quelque chose à faire avec cahvni, cafnni (Le Pelletier)<br />

couvrir le feu (et aussi couvrir quelqu'un avec soin dans son lit, Le Gonidec, à<br />

cafnni) ?<br />

(2) Cf. Eer-scovlan, en Plouay (Morbihan).<br />

(3) Cf. <strong>armoricain</strong> moderne skulla ou shiilla répandre, verser.<br />

(4) En <strong>armoricain</strong> et en <strong>gallois</strong> la prononciation est sant. Saint paraît emprunté<br />

au vieux français ou influencé par lui. On prononce er zént pour la commune<br />

du Saint, canton de Gourin (Morbihan), mais il est probable qu'il s'agit en<br />

réalité d'un pluriel. Voir sent, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(5) Voir soit, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(6) Épouvantail, emprunté au français.<br />

(7) Strad, dans Le Gonidec, est traduit par le fond, le crenx; en <strong>gallois</strong><br />

ystrad, qui a la même origine, indique généralement une vallée et un endroit<br />

uni. Les Ker-strat sont nombreux en Armorique, surtout, assure-t-on, dans le<br />

voisinage des voies romaines.<br />

(8) Voir sul, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

.


— '231 —<br />

zulair (prononcez Rosulér ou Rozulér) en Locmalo, Morljihan<br />

(Rosenzw., D'ici, top.).<br />

Suluniac (1)1160, Siilunyacl387, Suillinizac 1387, Sullunyac 1415,<br />

auj. Sulniac (Morbihan).<br />

Tadou, Cart. Kempereleg., p. 38; Tadioc, Cart. Coris., 9891,<br />

fol. 1220 (dérivés de tat père).<br />

Tal front, qui est sur le front de, près de : Talguen (an) , Cart. Coris.<br />

989'2, fol. 31 r°, 1337 — Saint- Dalouarn, Cart. Coris., 9892,<br />

fol. 30 r», 1335; ihid., fol. 27 r°, 1328 (pour Talhouarn; <strong>gallois</strong><br />

Talhearn) — Talenhuet en Elven, Cart. de Prières, 1255 ; Oliv.<br />

Talhoit (2), archives du château de Kerguéhennec, 1290 —<br />

Talenquait 1274, auj. Talcoet-Noyal en Pontivy, Morbihan (Ro-<br />

senzw., Dict. top.).<br />

Taliesin (P. dictus), Cart. Coris., 9892, fol. 23 v% 1325; Petrus<br />

Yvonis Talyesini (3), fol. 24 r°, 1331; Talgesin, ibid., fol. 79 r»,<br />

1314.<br />

Tan feu : Tan-ki, Cart. Kempereleg., p. 33; Tangi, ihid., p. 71;<br />

Tangui, ibid., p. 77, 1218; Tan-guethen insulal037, dom Morice,<br />

Preuves, I, p. 373, auj. Saint-Michel (4), dans la rade de Lorient —<br />

Tan-reed, Cart. Kempereleg., p. 36 — Quoet Tanezre, Cart. Coris.,<br />

9892, fol. 5 vo, 1348; Tanheder, Cart. Kempereleg., p. 54, Tanirz,<br />

ihid., p. 75 — Gleudanet, Cart. Kempereleg., p. 54.<br />

Tayac :<br />

ecclesia sancti Tayaci, Cart. Coris., 9890, fol. 33 v", 1262,<br />

auj. Lothea en Quimperlé.<br />

Te : (5) Terethian (6) terra, Cart. Kempereleg., p. 35; Tiridian, Cart.<br />

Coris., 9890, fol. 8 r°, XIII« siècle; cf. Te-fridec.<br />

(1) Sulniac est un nom de Tépoque gallo-romaine. C'est un nom de propriété<br />

formé sur Sulinus ou Sidifiiiis. Le nom de Sulinus se retrouve en Grande-<br />

Bretagne à .Sulis, aujourd'hui Bath : Sulevi^ Sidinus scultor, Bruceti f(ilius),<br />

sacrum f(ecit) l(ibens) m(erito) (Hiibner, Inscript, brit. lat., 37). Comme le<br />

fait remarquer Hiibner, Sulinus tire son nom de la déesse Sulis. On sait que<br />

Sulis est aussi l'ancien nom de Castennec en Bieuzy'( Morbihan).<br />

(2) On compte dans le Morbihan seul une cinquantaine de villages de Talhouet.<br />

(3) Il en résulte que le nom du fameux barde <strong>gallois</strong> était un nom de famille<br />

en Armorique.<br />

(4) Ce nom de Tan-guethen ''qui combat avec le feu) est très significatif, si<br />

l'on songe qu'il a été remplacé par celui de saint Michel.<br />

(.5) Voir to, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(6) Torithgen. vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

,


Tefridec (1)<br />

— 232 —<br />

: Sent-Defridec, Cart. Coris., 9890, fol. 8 r^, XIP siècle,<br />

auj. Saint-Evarzec, arrondissement de Quimper — Saint-Teffredeuc<br />

ou Saint Effredeuc, 9890, fol. 50, XI V« siècle.<br />

Teg beau"? : villa Dech, 1296, auj. Ker-dec (2) en Baud, Morbihan<br />

(Rosenzw., Dict. top.).<br />

Teleu (3)<br />

(Saint) : Ecclesia sancti Deleui, Cart. Coris., 9890, fol. 2vo,<br />

1220; Landeloi (vicariam de), Cart. Coris., 9890, fol. 24 v», 1296;<br />

Lan-teleau, Cart. Coris., 9890, fol. 51 r^, 1368, auj. Lan-deleau,<br />

arrondissement de Chùteaulin (Finistère).<br />

Telgruc, Cart. Coris., 9890, fol. 4 v", 1236 (Thelgruc), auj. Telgruc,<br />

arrondissement de Chàteaulin.<br />

Temer (4) obscur : vicus Themer, Cart. Coris., 9890, fol. 11 r°,<br />

1219; Demer, Cart. Coris., 9892, fol. 29 v», 1330.<br />

Terguisiaeth, rente ainsi nommée, Cart. Kempereleg., pp. 48,<br />

50 (5); Terguisiaed (6), Cart. Coris., 9890, fol. 2 v% 1228;<br />

Terguisiaeth, 'ibid., 9890, fol. 6 r», 1227; Treguisiez en Mal-<br />

guénac (Morbihan), archives des forges de Lanouée, 1461;<br />

Teruysiez (7), chart. Lestiala, 1389; Tervisiez (8), ibid., UAl.<br />

Tezael (9)<br />

: Kerdezael, 1406, auj. Kerdehel en Baud, Morbihan<br />

(Rosenzw., Dici. iop.) — Rest-dezaelbeu,1422; auj. Restaloué (10)<br />

en Lignol (Morbihan).<br />

Teyr, rivière dont le confluent avec l'Odeta donné son nom à la ville<br />

(1) Voir to, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(2) Deux autres Ker-dec, l'un en Lanvaudan, l'autre en Naizin (Morbihan)<br />

(3) C'est le nom du saint <strong>gallois</strong> bien connu Tellau.<br />

(4) Traduit dans le Cartulaire par obscurvs.<br />

(.5) Septem hanafat mellis hoc est redditio, videlicet décime et terguùiactli.<br />

(6) Nostrum terguisiaed, id est sex caruuenatas (Voir caruenat) frumenti<br />

annis singulis persolvendas. — Nomine dicti terguisiaed solvent très denarios<br />

annuales. — Si autem ante dictum terguisiaed supra dicte termine non sol-<br />

vetur. . . —<br />

sommation).<br />

Sœpedicti terguysiaed debitores (trois bannies : cf. <strong>gallois</strong> gngs<br />

(7) Une petite écuellée de fourment à la mesure que l'on doit rendre le<br />

teruysiez — 1519, archives des forges de Lanouée : devoir de Trevisien [sic] :<br />

doivent et sont tenus aller en la compagnie des receveurs et chastelain dudit<br />

vicomte et emporter le blé de rente au grenier du dit vicomte.<br />

(8) Nos tervisiez de Ploemeur seront banis et paies (teir-gwisiaeth trois<br />

bannies 1).<br />

(9) Voir TetJi, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(10) Ce nom est différent du premier et l'a remplacé, mais n'en vient pas ;<br />

Restaluez dès 1477. Pour alwez, voir alvoez.<br />

,


— 233 -<br />

de Quimper (Voir Cemper), auj. le Steyr (1); Teyr, Cart. Coris.,<br />

9890, fol. 11 V", 1263; Lesteyr, \illage, ihid., fol. 6 r», 1227.<br />

Ti maison : an Dour-dy (2) (Voir dour), manacdy (Voir manach);<br />

Le Tieuc, chart. Lestiala, 1447; Thiec, Cart. de Prières, 1358.<br />

Tigorent, nom commun de sens obscur, Cart. Coris., 9892, fol. 36<br />

ro, 1338 (3), ihid. (4), fol. 61 v°, 1326, ihid. (5), fol. 13 r»,<br />

1346, ihid. (6), fol. 15 v», 1329; Thiorent(7), ihid., M. 36 r", 1338.<br />

Tnou (8), trou, has-fond, fond d'une vallée : Caer Tnou-monokan,<br />

Cart. Kempereleg., p. 29 — Tnou-heyr, en marge, et dans la<br />

charte Trouheir, Cart. Coris., 9892, fol. 5 v^, 1349; J. de Tnouheir,<br />

ihid., fol. 6 r», 1348; Trouheir et Thuouzeir, ihid., fol. 23 v°, 1325<br />

— Tenou-Evel (vallée de FEvel), 1296, auj. Tenuel (9) en Baud,<br />

Morbihan (Rosenzw., Dict. top.).<br />

Torth (10) tourte, grand pain rond; torth panis, Cart. Kempereleg.,<br />

p. 32.<br />

(1) On écrit stej/r par une fausse identification avec ster rivière, rendue peutêtre<br />

plus facile par le nom de Lesteyr.<br />

(2) Les composés anciens avec premier terme régi par le second paraissent<br />

avoir été communs avec ti. Outre Dourdy, Manachty, Tigran, on trouve dans<br />

les noms de lieux Clan-dy, maladrerie, hôpital, Lety (Cf. <strong>gallois</strong> Lletty hôtel,<br />

logement).<br />

(3) Desuper tigorento ipsius sito apud Keruezgar.<br />

(4) Super dicto tigorento seu manerio suo... et immédiatement après : de<br />

super dictis tigorento et manerio.<br />

(5) Desuper tigorentJio.<br />

(6) Super tigorenthnm sunm vocatum et situm apud Caer an biget.<br />

(7) Desuper thiorento ipsivs sito apud Keruezgar.<br />

(8) Voir tnou, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

Tnou an melin 1416, aujour-<br />

(9) Cf. Thnouneven 1432. aujourd'hui Troneven ;<br />

d'hui Tromelin en Locmalo (Morbihan); Tnou an avallen 1436, aujourd'hui<br />

Tronavallen en Priziac (Morbihan) ; Tnou callen 1417, aujourd'hui Trogallen en<br />

Seglien (Morbihan); Tnou-scorff 1433, aujourd'hui TronscorfE (Morbihan);<br />

Tnoubizian 1398, Tnoubizien 1429, aujourd'hui Trebihan en Languidic (Morbihan)<br />

; Tnousulan 1412, aujourd'hui Toulsallo en Ploërdut (Morbihan); Locmeltnou<br />

1435, aujourd'hui Lomeltro en Guern (Morbihan). RosenzAveig a généralement<br />

écrit ces noms tuou. Ils sont en effet assez souvent écrits ainsi dans<br />

les manuscrits. C'est une erreur des scribes, qui n'ont pas su lire un mot qui se<br />

prononçaient déjà trou de leur temps. D'après Le Pelletier, dans le Léon on<br />

prononçait encore de son temps tnaoun vallon, lieu bas. Dans le Morbihan, en<br />

pays aujourd'hui de langue française, on trouve des Teneux qui reflètent l'ancienne<br />

prononciation. Treoultre nabat, arrondissement de Quimper, a aussi<br />

probablement pour premier terme tnou : Tuortrenabat, Cart. Coris., 9892,<br />

fol. 47vo. 1349. Trouortreffnabat, chart. Lestiala, 1389, Trouoltrenabat, ibid., 1431,<br />

Treoultrenabbat. ibid., 1443.<br />

(10) Gallois torth, <strong>armoricain</strong> moderne torz, vannetais torh (du latin torta).


— 234 -<br />

Toul trou : Toulgoet (1) en Ploemadiern, Cart. Goris., 9891,<br />

fol. 41 r°, XIVe siècle.<br />

Traez (2) sable marin, plage : villa Pentraez, Cart. Goris., 9890,<br />

fol. 30 v°, XIIP siècle, auj. Pentrez, en Saint-Nic, près Ghâ-<br />

teaulin.<br />

Trech (3)<br />

: Trech-guoret, Gart. Kempereleg., p. 72 v.<br />

Tre (4) : Trehanton, Gart. Kempereleg., p. 32; Trehuarn (5), ihid.,<br />

p. 72.<br />

Tref (6) habitation, subdivision du ploe : G. de Pendrefi", 9892,<br />

fol. 3 \">, 1351 — Trefguenc et Les-trefguenc (Trégunc, Finistère),<br />

Gart. Goris.; 9891, fol. 38 r», XIV^ siècle — Trèfles en Briziac,<br />

Gart. Goris., 9890, fol. 4 v°, 1249 — Prier de Treuezver, Gart.<br />

Goris., 9891, fol. 43 r°, XIV^ siècle; Treffuezger, Gart. Goris.,<br />

9890, fol. 51 ro, 1368 (7) — Tremehouarn (Voir mohoiarn)<br />

— Tregarantec 1316, Tregaranteuc 1474, auj. Tregranteur en<br />

Guégon, Morbihan, de langue française (Rosenzw., Dict. top.)<br />

— Trefgaennec, Gart. Goris., 9891, fol. 44, XlVe siècle, auj.<br />

Treguennec, arrondissement de Quimper — Treffuortre , ibid.,<br />

auj. Treoultre-Penmarch (Voir tnou) — TrefTriagat, Gart. Goris.,<br />

9860, fol. 50, XIV« siècle; Treffriagat en 1540 (archives des Gôtesdu-Nord),<br />

auj. Treffiagat, arrondissement de Quimper —<br />

Treffmaeheue , Gart. Goris., 9860, fol. 50, auj. Tremeoc, arron-<br />

dissement de Quimper — Treffbrivan, 9890, fol. 50, XIV^ siècle,<br />

auj. Trebrivan (Gôtes-du-Nord) — Trefuozgat, Gart. Goris., 9892,<br />

fol. 46 r», 1348, auj. Treogat, arrondissement de Quimper.<br />

(1) Toul est masculin. Toulgoet signifie donc non le trou du bois, mais le bois<br />

troué, ou encore le bois du trou. Toulhoet, nom de village assez commun, équivaut<br />

au contraire à toul en hoet, Toid er hoet le trou du bois.<br />

(2) Léonard treaz, <strong>gallois</strong> traeth. Nous séparons ce mot de treiz passage, avec<br />

lequel on. l'a souvent confondu.<br />

(3) Voir drich.<br />

(4) Voir dre, dri.<br />

(5) Les noms de lieux comme Ker-drehouarn, Ker-drehanton, suffisent à<br />

montrer que la consonne initiale est réellement tre, tri, ce dont on pouvait<br />

douter, à ne considérer que certains noms du Cartulaire de Eedon.<br />

(6) Voir treb, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes.<br />

(7) Ce prieuré, nous apprend M. A. de la Borderie, dépendait de l'abbaye de<br />

Saint-Michel et était en EUiant. Le patronage de Saint-Michel lui fit donner<br />

le nom de Moustoir-Lomiquel ; le nom de Moustoir seul a survécu.


Trestan (1)<br />

— 235 —<br />

: insula Trestanni, Cart. Goris., 9890, fol. 51 r°, 1368,<br />

rile-Tristan, dans la baie de Douarnenez.<br />

Treth (2), treiz passage sur une rivière ou un bras de mer : Kaer<br />

en treth 1237, auj. le Vieux-Passage, entre Belz et Plouhinec<br />

(Morbihan); Kerantreiz 1572, auj. Kerantrec'h, sur le Scorff, aux<br />

portes de Lorient; Treisfaven 1218, auj. Trefaven, moulin sur le<br />

Scorff en Pleumeur, Morbihan (Rosenzw., Dict. top.) — Saluden<br />

an Trethur (le passeur), Cart. Kempereleg., p. 80.<br />

Treus qui est de travers : vicus Treus en Quimper, Cart. Coris.,<br />

9892, fol. 12 ro, 1337.<br />

Treut (3) (an) maigre, Cart. Coris., 9891, fol. 39 r", XlVe siècle.<br />

Tri trois : Tri hanter minot kerch, Cart. Kempereleg., p. 27.<br />

Tut, tud (4)<br />

: Tutgual, Cart. Kempereleg., p. 25; Cart. Coris., 9890,<br />

fol. 33 v», 1262; Saint-Tudale 1285, auj. Saint-Tugdual (5), Mor-<br />

bihan (Rosenzw., Dict. top.) — Loc-Tudguenne 1282, abbaye de la<br />

Joie, archives du Morbihan, auj. Loctuen en Kervignac (Morbihan)<br />

— Tudguoret (6), Cart. Coris., 9890, fol. 8 v», 1249 — Tutuarn :<br />

insula Tutuarni (7), Cart. Coris., 9891, fol. 43 r» — Tudoc : G. de<br />

Landudoc, Cart. Coris., 9892, fol. 49 r", 1313 — Teutliael (8), Cart.<br />

(1) Paraît devoir être identifié avec le nom du héros <strong>gallois</strong> Drystan (Mabin.,<br />

édition Rhys-Evans, pp. 159, 180, 221-223, 231, 240-242). Une inscription chrétienne<br />

de Grande-Bretagne nous donne une forme du VI** siècle de ce nom :<br />

Brustagni (Voir J. Ehys, Lectures, p. 403). C'est ce Drystan, Trystan = Trestan<br />

qui est devenu le Tristan des romans de la Table-Konde. Le français triste a<br />

sans doute contribué à le fixer sous cette forme.<br />

(2) Ce mot, comme forme et sens, paraît différent de traez. Il semble identique<br />

au <strong>gallois</strong> treth taxe, impôt : treth n'a dîl signifier d'abord que ])éage, droit de<br />

passage. En moyen <strong>armoricain</strong>, traez signifie sahle, plage ; pour passage, on a<br />

treiz {Bnhez Nomi, 8, 18). Zeuss, Gramm. celt., 2« édition, p. 156, rapproche ces<br />

deux mots, non sans hésiter d'ailleurs.<br />

(3) Cf. <strong>gallois</strong> tlawd pauvre.<br />

(4) Voir tut, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes, et les noms gaulois en touto-.<br />

(5) Tugdual est une mauvaise lecture pour Tudgual. Dans le pays, on prononce<br />

cf. Kerdudal-Conaour en Gourin (Morbihan). Les formes pour le nom<br />

Tudal :<br />

de lieu Saint-Tutgual sont variées : Saint-Tuzual 1393, Saint-Tutgual 1428.<br />

Saint-Tudual 1432, Saint-Tutgoal 1453, Saint-Tugoal 1460. Tuzual, Tugoal représentent<br />

peut-être des variations dialectales (voir caznemed') étrangères en tout<br />

cas au pays même de Saint-Tudal.<br />

(6) Conservé dans des noms de villages des environs de Quimper : Ker-dudoret.<br />

(7) Prieuré qui avait des terres sur le continent, à l'endroit où s'élève aujourd'hui<br />

Douarnenez (l'île Tutuarn ne fait qu'un avec l'île Trestan).<br />

(8) Il ne faut pas songer naturellement à un retour à l'ancienne diphtongue<br />

du vieux celtique eu, ou. L'eu indique peut-être une prononciation entre eu (o)<br />

et u français ou est une façon de distinguer n =z u français, de u := ov.


— 236 —<br />

Kempereleg., pp. 33, 71, 72; cf. Thudoreth, cliart. de Beauport,<br />

p. 51, 1202, et Theudoret, ibid., p. 57, 1202.<br />

Tujan :<br />

Lan-duian (1), Cart. Goris., 9890, fol. 32 r", 4202.<br />

Turch (2) verrat, porc mâle, Cart. Goris., 9890, fol. 3 r»,<br />

XIII"^ siècle.<br />

Uch au-dessus de, plus haut quel : ou champ nomé Auch an prat<br />

bihan, chart. Lestiala, 1450.<br />

Uhel élevé (voir huel) : Kaer-uhel en Kemmenet, Gart. Goris., 9892,<br />

fol. 31 r\ fin du XIII^ siècle — Uhel-veu, Gart. Kempereleg., p. 92.<br />

Urs ours : Gaer urs en Cluthgual, Gart. Kempereleg., p. 42, auj.<br />

Kernous (Kernours en 1549) en Glohars-Garnoet.<br />

Urvoed(3), Gart. Kempereleg., pp. 27, 72; Urvoez, Gart. de Prières,<br />

1263.<br />

Uvel (4) humble, bas : Kaer-uvel, Gart. Kempereleg., p. 32.<br />

Yllut (Saint) 1449, auj. Saint-Idult (5) en Ploerdut, Morbihan<br />

(Rosenzw., Did. top.). — Rafredus filius lluti, prieuré Saint-<br />

Martin-de-Josselin, 1128.<br />

Yssubres, nom d'homme, Cart. Goris., 9892, fol. 60 v», 1307;<br />

Usebres, même charte.<br />

II. — Textes.<br />

On n'a de texte breton <strong>armoricain</strong> suivi qu'à partir de la fin<br />

du XV* siècle. Il faut en chercher les raisons dans l'histoire de<br />

Bretagne. Si la Bretagne a formé un tout politique, parfai-<br />

tement fondu et défini, s'il y a eu une nationalité <strong>bretonne</strong> aussi<br />

(1) Landugen, en Callac (Côtes-du-Nord). Il y a aussi un Landujen, en Pi'imelin,<br />

arrondissement de Quimper (Voir Tutian, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes). Pour<br />

ti, tj donnant _;" français, cf. La-rajen en Coray, plus anciennement Lan-Eatjan ;<br />

Saint- Kigeau (Saint-Kigavus, Cart. Kempereleg.), sancte Citawe (Kitiavus)<br />

dans les Litanies de Grande-Bretagne, publiées par Mabillon, litanies du<br />

VIII" siècle {Vetera Analccto, II, 1'» édit.); Prijent = Pritjcnt.<br />

(2) Cf. <strong>gallois</strong> tm'c'h porc, sanglier. Cf. le no'm de la paroisse de Tcuro'h,<br />

Finistère (Voir la note à Elient).<br />

(3) Voir Urmoet, vieil <strong>armoricain</strong>, chartes. Ce nom est fort commun aujourd'hui<br />

sous la forme Urvoy, Hurcoy.<br />

(4) Cf. <strong>gallois</strong> nfyll, du latin linniUis.<br />

(5) On prononce Sand-Ilut ou Sand-Ulud; c'est le nom du célèbre saint<br />

<strong>gallois</strong> lltut.


— 237 -<br />

chère aux habitants de Rennes qu'à ceux de Vannes ou de<br />

Quimper, et défendue par tous ses membres avec un égal<br />

dévouement et une égale vaillance, il n'y a eu jamais, au point<br />

de vue de la langue, de fusion ni d'unité.<br />

Conquis définitivement au IX^ siècle par les Bretons, les pays<br />

de Rennes et de Nantes apportent dans la constitution de la<br />

nationalité <strong>bretonne</strong> un élément français important. La langue<br />

française s'étend considérablement à la suite de la grande<br />

invasion normande du X® siècle qui amène la disparition ou le<br />

déplacement d'une fraction de la population <strong>bretonne</strong> sur une<br />

surface considérable du sol bretonisé et affaiblit assez l'élément<br />

breton pour permettre au français, qui sommeillait probablement<br />

dans cette zone et n'en avait jamais complètement disparu,<br />

de reprendre une vie nouvelle et d'étouffer le breton encore<br />

imparfaitement d'ailleurs acclimaté. Après avoir envahi toutes<br />

les côtes de la péninsule <strong>armoricain</strong>e depuis le Couesnon jusqu'à<br />

la Loire, après avoir dominé dans les anciens évêchés de<br />

Dol, Saint-Malo, Saint-Brieuc, Tréguier, Léon, Cornouailles,<br />

Vannes, sur la côte nantaise, et, à l'intérieur, commencé<br />

à franchir dès le VIIP-IX® siècle la Vilaine même aux<br />

environs de Redon, le breton se trouve, dès le XP-XIP siècle,<br />

brusquement rejeté vers l'Ouest et occupe, dès cette époque,<br />

à peu près les mêmes positions qu'aujourd'hui. Les alliances des<br />

chefs bretons avec des familles françaises soit de la Bretagne<br />

française, soit de la France même ou de la zone anglo-normande,<br />

ne tardent pas à faire du français la langue de l'aristocratie et<br />

l'instrument de la culture intellectuelle, même en zone bre-<br />

tonnante. Les textes les plus anciens en <strong>armoricain</strong> moyen en<br />

témoignent : ce sont, presque tous, des traductions ou des<br />

imitations du français; ils sont tout pénétrés de mots français.<br />

La langue des conquérants, le breton, se trouve de bonne<br />

heure, reléguée au second plan. Il ne faudrait cependant pas<br />

conclure de l'absence de textes bretons antérieurs au XV® siècle,<br />

qu'il n'y a pas eu, en pays breton, de culture ni de littérature


— 238 —<br />

<strong>bretonne</strong>. On ne saurait s'expliquer la conservation jusqu'au<br />

XVP siècle du système si compliqué de la versification <strong>bretonne</strong>,<br />

système dont les traits essentiels se retrouvent dans la poésie du<br />

pays de Galles et de la Cornouailles anglaise (1), sans une<br />

école de bardes ou de trouvères bretons. La disparition de leurs<br />

œuvres s'explique facilement, en dehors des accidents qui<br />

atteignent les manuscrits, si l'on songe que la production<br />

littéraire savante était forcément restreinte et que la trans-<br />

mission des poèmes devait la plupart du temps se faire oralement.<br />

Si nous ne possédons aucune grammaire du moyen <strong>armoricain</strong><br />

proprement dit, il en existe du moins un vocabulaire précieux,<br />

quoique fort incomplet, désigné généralement sous le nom de<br />

Catholicon de Lagadeuc. Le manuscrit le plus ancien de ce<br />

vocabulaire (Bibl. Nat., ms. lat. 7656) est de 1464. Le principal<br />

auteur est Auffret de Quoatqueveran ; c'est lui qui en a eu l'idée,<br />

a donné le plan et dressé la liste des mots bretons. Lagadeuc<br />

a mis sur chaque mot breton, le mot français et le mot<br />

latin correspondants. Leur œuvre s'arrête au mot près. Roperz<br />

la termina. Le tout fut imprimé à Tréguier en 1499 par<br />

Jehan Calvez. M. Le Men, archiviste du Finistère, en a donné<br />

en 1867 une édition abrégée (2) (Le Catholicon de Jehan<br />

Lagadeuc publié par R. F. Le Men, d'après l'édition imprimée<br />

à Tréguier en M. CCCC. XCIX. Lorient, Ed. Corfraat, sans date<br />

[1867], in-8°). On peut consulter aussi avec fruit, pour l'intel-<br />

ligence du moyen <strong>armoricain</strong>, les Colloques de Quiquier de<br />

Roscoff suivi d'un vocabulaire (1626), le dictionnaire inséré par<br />

le Père Maunoir dans son Sacré Collège de Jésus (1659), le<br />

dictionnaire breton -français de dom Le Pelletier qui a eu sous<br />

les yeux des textes en moyen <strong>armoricain</strong> aujourd'hui disparus<br />

(1732), le dictionnaire breton-français du dialecte de Vannes<br />

publié sous le nom de Pierre de Châlons (1723), le dictionnaire<br />

(1) Voir Zeuss, Gramm. celt., 2° édit., pp. 962 et suir.<br />

(2) Cf. VImjjrimerie en Bretagne au XF« siècle, publiée par la Société<br />

Bibliophiles bretons. Nantes, Société des Bibliophiles bretons, in-S", 1878,


— 239 —<br />

français-breton du même dialecte, connu sous le nom de<br />

Dictionnaire de l'Armerije, œuvre de l'abbé Cillart (1744);<br />

le dictionnaire français-breton de Grégoire de Rostrenen (1732).<br />

Nous donnons des extraits de tous les ouvrages en moyen<br />

<strong>armoricain</strong> connus, en laissant seulement de côté deux fragments<br />

par trop mutilés et altérés : le court morceau breton qui se<br />

trouve dans la farce de maistre Pathelin (1), une vingtaine de<br />

vers tous mutilés, très probablement en breton de Vannes, de<br />

la fin du XV" siècle, publiés par nous dans la Revue celtique,<br />

VIII, p. 161 (2).<br />

LA VIE DE SAINTE NONN<br />

Le mystère de sainte Nonn a été publié en 1837 par l'abbé<br />

Sionnet avec une traduction de Le Gonidec et un fac-similé<br />

de la p. 9 du manuscrit. Le texte est assez souvent défectueux :<br />

l'auteur n'a même pas compris la valeur du signe abréviatif<br />

ordinaire de n ou m. La traduction est encore plus mauvaise.<br />

Aussi M. E. Ernault fait-il une œuvre vraiment utile en publiant<br />

à nouveau le texte accompagné d'une traduction dans la Revue<br />

celtique, VIII, 3, pp. 230 et suivantes. Le texte nous paraît défi-<br />

nitivement établi, et la traduction en général exacte. L'abbé<br />

Sionnet avait omis le texte des feuillets 2, 3, 4 du manuscrit,<br />

en se contentant d'en donner ce qu'il appelle une traduction<br />

« libre et abrégée. » M. Ernault l'a publié. Ces feuillets sont<br />

d'une écriture un peu plus récente que le reste et la lecture<br />

en est souvent pénible, quelquefois douteuse : le scribe, suivant<br />

la remarque de M. Ernault, ne paraît pas toujours avoir<br />

(1) Voir J. Loth, le Breton danx maistre Pathelin, Revue celtique, IV, p. 451 ;<br />

iMd., V, p. 225.<br />

(2) Pour être complet, nous devons signaler aussi un calendrier françaisbreton<br />

xylographique dont on connaît trois éditions : l'une au Musée britannique<br />

(Sloane 966), un feuillet in-folio ; l'autre chez le duc d'Aumale, 12 feuillets<br />

(XVI« siècle); la troisième (de 1458. paraît-il) chez lord Spencer, à Althorp.<br />

Celle du British Muséum a été gravée par G. Brouscon, du Conquet. Ces calen-<br />

driers ne renferment, dit-on, que quelques mots bretons.


- 240 -<br />

compris l'exemplaire qu'il avait sous les yeux. L'unique<br />

source (1) connue du mystère de sainte Nonn est le ma-<br />

nuscrit de la Bibliothèque Nationale, fonds celtique, n° 5.<br />

Dans une longue introduction, l'abbé Sionnet a essayé d'établir<br />

que la composition du mystère remontait au moins au XIP<br />

siècle, et que c'était une œuvre originale. L'écriture est<br />

bien cependant de la fin du XV® siècle; la langue est, à peu<br />

de chose près celle du Catholicon. On peut encore faire<br />

remarquer, avec R. Perrot dans YArchœologia camirensis,<br />

3^ série, IV, 1858, que le premier exemple certain du<br />

terme pardon employé par saint Gildas est de 1340, le grand<br />

jubilé ayant été à cette époque appelé le grand pardon,<br />

de plus, détail plus caractéristique encore, que l'introduction<br />

en France de VAve Maria, que Gildas récite avec son<br />

peuple, date d'environ 1475.<br />

Le mystère de sainte Nonn n'est guère qu'une paraphrase<br />

de la vie latine de la sainte, publiée par les BoUandistes<br />

d'après un manuscrit d'Utrecht, mars, I, pp. 38 et suiv. (2).<br />

La marche du drame est celle de la vie latine. Il y a des<br />

passages qui en sont littéralement traduits, par exemple, le<br />

miracle des pierres qui se fendent sous la main de Nonn. Un<br />

autre passage de la vie latine, mal compris, a amené l'auteur<br />

breton à appeler Rosina (3) l'Irlande, tandis que la vallée<br />

Rosina est en Démétie, et que le nom <strong>gallois</strong> de ce lieu est<br />

Hodnant (4), suivant Ricemarch. L'auteur breton a simplement<br />

agrémenté le tissu de la vie latine de quelques épisodes et essayé<br />

(1) M. Luzel a en sa possession un manuscrit d'un mystère de sainte Nonn<br />

du XVIII* siècle. Il n'a d'autre trait commun avec le mystère ancien que la<br />

marche du drame qui est à peu près la même.<br />

(2) Voir cette Vie en latin par Ricemarchus, pp. 116-11:4, et en <strong>gallois</strong>, pp. 102-<br />

116, dans W. J. Eees, Lires of the cambro-hritish saints, Llandovery, 1853,<br />

Nous avons remarqué au British Muséum un manuscrit de cette Vie : Cott. Vesp.,<br />

A. XIV, f. GO-69, XII* siècle. Cette Vie a été aussi abrégée par Capgrave, Noca<br />

legenda Angliœ.<br />

(3) M. Ernault semble supposer que Itoslna est une erreur du scribe pour<br />

liosma, qui ferait, en efEet, mieux le vers. Rosina est bien la forme réelle.<br />

(4) Cf. Hudnant, Cartulaire de Redon.


— t>41 —<br />

de localiser par quelques traits la légende en Bretagne armo-<br />

ricaine : rien de plus curieux, à cet égard, que l'épisode de<br />

l'enterrement de la sainte à Dirinon (1). Néanmoins la plupart<br />

des noms de lieux sont <strong>gallois</strong> et n'ont même pas été breton-<br />

nisés (2), par exemple, celui d'Yverdon, nom <strong>gallois</strong> de<br />

l'Irlande : c'est l'orthographe du <strong>gallois</strong> moyen, le cl repré-<br />

sentant ici la dentale spirante douce ; la forme <strong>armoricain</strong>e<br />

eût été Iverzon.<br />

Nous reproduisons le texte publié par M. Ernault et ses<br />

notes critiques. Nous ne nous servons de la collation que nous<br />

avions faite sur l'original des extraits que nous comptions<br />

publier, que pour l'épisode du baptême de saint Devy que<br />

M. Ernault n'a pas encore fait paraître : sa publication s'arrête<br />

au moment où nous écrivons ces lignes, à la p. 49 du<br />

manuscrit (3).<br />

L'orthographe des textes en moyen <strong>armoricain</strong> est l'ortho-<br />

graphe française de la même époque. Il n'y a d'autre son<br />

particulier au breton que la spirante gutturale sourde, qu'on<br />

exprime par ch, aujourd'hui ch, et la spirante dentale sonore<br />

rendue généralement par z. Certains signes sont employés<br />

à rendre des sons différents : u final équivaut parfois à te; eu<br />

vaut ô [eu français) et ew; ae est parfois diphtongue, parfois<br />

son simple; dans ce dernier cas, il a le son de é français ou plus<br />

souvent de è; ce final ou cz, a le son de s, ainsi que c devant e<br />

ou i; l'explosive gutturale sourde est rendue par qu. Gu a une<br />

double valeur, ou celle de gu, ou celle d'une explosive gutturale<br />

sonore devant e ou i. Fv ou ff, a la valeur de v accom-<br />

(1) Voir dans Archœol. cambr.. 1857, 3"^ série, p. 249, un article sur la tombe<br />

de sainte Nonn à Dirinon, par E. Ferrot, et sur la légende peinte de la sainte<br />

à Saint-Divy -la-Forêt, près Landerneau ;<br />

les peintures sont de 1676.<br />

(2) Voir dans Archœol. cambr., V, 3« série, 1859, un article de Basil Jones sur<br />

les noms de la légende de sainte Nonn. L'auteur fait la remarque que cette<br />

légende était connue aussi dans la Comouailles anglaise.<br />

(3) M. Ernault a ajouté à l'original quelque ponctuation. Xous ajoutons<br />

quelquefois à la sienne, pour plus de facilité i)our le lecteur. Nous procédons<br />

de même avec les autres textes.<br />

16


— 242 —<br />

pagné sans doute déjà en maint endroit d'un son nasal "<br />

ou<br />

tout au moins d'un allongement de la voyelle précédente dans la<br />

prononciation.<br />

(Manuscrit p. 3, Aman Gz desraou buez saiiftesl (1) Nonn hac<br />

Revve celt. , ^, , ^ , ^ ^<br />

p. 230). e (2) map Deuy dre ry[m], euel ma 'z eo<br />

hoarueset (3) en (4) go[elet] Breiz.<br />

DEUS PATER.<br />

ÇP.^;Revue A.el mat, quae en stat man a breman voar an bet<br />

celtique,<br />

, tx • .<br />

p. 240). Bede Patricms : loaeus gra escus net<br />

Mont voar tech a 'n (5) lech hont; dezaffgra pront contet<br />

Querzet certen dre'n bro : eno ne chomo quet.<br />

Lauar dezaff parfet, diuset ez aedi<br />

Gant doe iust ha leal real dre e aly :<br />

Da pen tregont bloaz eo, ez duy beo sant Devy<br />

Aman da bout ganet : proficiet edy.<br />

ANGELUS (ad Patricium).<br />

Cleo Patricius diuset,<br />

Les an place man, na ehan quet;<br />

Eux ahanen da em tenn net :<br />

Gant Doe so cren gourhemennet<br />

Da tregont blizien, ma entent,<br />

Ez duy aman vnan a 'n sent,<br />

[Hanujet Deuy, leun a squient.<br />

(1) Les lettres entre crochets ne sont plus visibles sur le manuscrit et ont été<br />

rétablies par M. Ernault.<br />

(2) Manuscrit ez.<br />

(3) On attendrait plutôt niaz vez Jioariet a comme elle est jouée d'habitude »<br />

suivant la remarque de M. Ernault, qui a traduit d'après cette conjecture. Il<br />

est possible cependant que l'auteur du prologue ait voulu réellement dire :<br />

comme elle est arrivée.<br />

(4) Manuscrit ez.<br />

(5) Nous séparons, pour plus de clarté, l'article des mots auxquels il est<br />

agglutiné dans le manuscrit ; de même pour la particule z = ez, et en général<br />

pour les pronoms suffixes, là même où étjmologiquement cela pourrait paraître<br />

hasardé.


243<br />

PATRICIUS.<br />

(P. 10). [Me] so nonparail maruaillet,<br />

[H]a gant da moez ez off soezet,<br />

Oz songaff bepret an fetou,<br />

E 'm calon don ez estonaff;<br />

Ne gonn en noar pez a grafF;<br />

Sebezaff a graff gant caffou.<br />

Frustet eo crenn ma pedennou<br />

Collet en bot man ma poaniou,<br />

(^e^Y^^celt, Coezet off e gou ha souzan.<br />

Ouziff bout digracc discascun,<br />

A soingis deia dre ma hun,<br />

Ma cacc voar jun euitvnan<br />

Na duy hoaz an tregont bloaz man,<br />

Ne vezo ganet, credet glan,<br />

Ha monet hep span ahanenn,<br />

Monet voar mar e bro arall<br />

Ha bout penn ysel euel dall !<br />

Euez caffout goal a gallenn.<br />

Petra eo da Doe guir roe 'n glen?<br />

Euel goas lig en seruichen,<br />

Guellaf ma 'z gallen, ne gren quen.<br />

Pan eux cusul dam exuly,<br />

[E]ux an bro man ma forbany,<br />

[Nen] se[ru] ichi muy bizuiquen.<br />

(P. 11). Me yelo breman voar an glenn<br />

Ma hunan breman ahanenn ;<br />

Den da perchen ne 'm goulenno :<br />

Palamour sascun da vnan<br />

Na duy hoaz an tregont bloaz man,<br />

Me a ia breman dre an bro.


— 244<br />

DEUS PATER.<br />

Ael flam, dinam, entent aman :<br />

Quae rac da drem lem a breman<br />

Bed patrie glan so souzanet ;<br />

Cornps flam familiaramant (1)<br />

Sal delcher flam (ma) mandamant (2),<br />

Ez vezo presant contantet.<br />

ANGELUS.<br />

Cleo, Patrici, na difi quet e Doe roe 'n bet : rac an fet glan,<br />

Te vezo apostol ha penn d 'o quelenn en enesen man.<br />

Ezuez (3) pep tro te vezo poan, palamour glan da roe an bet;<br />

Hoguen Doe, roe 'n tir, a miro dit tra hedro na noaso quet.<br />

{Revue cdt., E 'm (4) calon reson pan soingafl",<br />

Ha bout inspiret a credafl',<br />

Gracou a rentaff" quentaff" prêt,<br />

(P. 12). Rac me preder lem a breman<br />

Dre credancc an contranancc man<br />

(1) Manuscrit/a7«?7i(Zrawe?jf.<br />

Gant an speret glan elanvet.<br />

Me a laeso spacc vng place net<br />

Gant an mab man so diouganet;<br />

Monet apret me a preder,<br />

Tremen gant enor an mor sali,<br />

Monet hep mar e bro arall,<br />

Na viziff nep goal tamallet (5).<br />

(2) Les lettres entre parenthèses sont des conjectures de M. Emault.<br />

(3) M. Ernault corrige avec raison, sans doute, au point de vue étymologique<br />

en evez.<br />

(4) Une main plus récente a ajouté un troisième jambage à ce mot en, ce qui<br />

donne une meilleure leçon.<br />

(5) Tamallet est satisfaisant pour le sens, mais non pour la rime comme le<br />

fait remarquer M. Ernault.


— 245 —<br />

Prêt eo vn lest e ampresti,<br />

Euez yscuit merdeydi<br />

D 'on conduy en Hybernia,<br />

Ha ma 'z iff deia eux a Breiz<br />

Euit prezec breman an feiz,<br />

Hac vn locman reiz d 'on treiza.<br />

Ambrosius Merlinus (apparaissant après le viol de Nonn par<br />

le roi Kereticus, et prédisant les hautes destinées de Devy).<br />

(P. 29 ; Bei-iie Me eo Merlin am eux vaticinet<br />

" Vn<br />

mab bihan a duy da bout ganet<br />

Santel meurbet (1) e bro breton,<br />

Den leun a grâce dre spacc e prelacj ;<br />

Bara ha dour eguit e saouij,<br />

Ne vezo muy e hol réfection.<br />

Eue! ma 'z duy d' an prédication<br />

Eno e mam dinam (2) gant estlam don,<br />

(P. 30). Ne gallo son randon an sarmoner,<br />

Paiamour rez d' an buhez anezaff<br />

A vezo hael pep quentel santelhaff,<br />

Ma 'z comso scaf : « Ne guallaf rentaf guer (3). »<br />

Goude certes courtes ez espresser<br />

Buiiez ha stat an mab mat hep atfer,<br />

Pan duy sider e bro Bretonery<br />

{Revue celt., Da pep christen bizuiquen ha tensor,<br />

p. 272).<br />

Ha cals a joa déjà dre e fauor<br />

Ha cals enor da cosquor Armory.<br />

(1) Il manque ici deux syllabes.<br />

(2) Manuscrit dinan.<br />

(3) M. Ernault ne met pas de signe de ponctuation après scaf ei traduit avec<br />

hésitation par : k II parlera si bien que je ne puis l'exprimer? » En mettant ces<br />

mots 716 guallaf rentaf guer dans la bouche de Gildas, on obtient un sens satis-<br />

faisant et conforme au contexte.


— 246 —<br />

Rector, rex atque alii (Gildas, au milieu d'un sermon, est<br />

resté court : c'est l'effet, suivant la prédiction de Merlin, de la<br />

présence, dans l'église, de Nonnita, enceinte, et qui va devenir<br />

mère de saint Devy; Nonnita sortie, il a repris ses sens : le<br />

recteur, le roi et le peuple lui demandent l'explication de son<br />

trouble).<br />

(P. 41 ; Hevue<br />

celt, p. 286).<br />

(Mevue celt.,<br />

p. 288).<br />

Mestr reuerand en pep andret (1),<br />

Petra neuez so hoarueset<br />

Na galses de quet eguetou<br />

Sarmon na (2) prezec dre requet,<br />

Ma 'z oas dre burzut symudet?<br />

A den suspect so en metou?<br />

Lauar deomp an fault, guir autrou,<br />

Meslr Gildas lauar da gloasou<br />

A 'n misterou : ni 'z sezlouo,<br />

Voar pan, hep mar, un guez arall<br />

An ira se rac na hoarfe goal! ;<br />

Mar deux den fall ni 'n tamallo.<br />

Nobl ha tut gentil hac ylis,<br />

Christenyen mat a guir atis,<br />

Comp(s) deoch fournis a abaissafî<br />

Pénaux voa 'n ampech (3) a 'm mecher<br />

Na compsenn na lauarenn guer;<br />

Me menn an mecher discleryaf.<br />

(P. 42). Un leanes, pan expresaf,<br />

A ioa aman oz ehanaff.<br />

(1) En pep andret pour le pebez andret du manuscrit est une conjecture de<br />

M. Krnault.<br />

(2) Manuscrit nac.<br />

(3) Manuscrit voan nampech.


- 247 -<br />

Brases aessaff a 'n guellaf den,<br />

A vn mab vaillant so ganty,<br />

Brassoch a pep tu a study<br />

Eguetoff, hep si, bizuiquen.<br />

GILDAS (ad fabric(um).<br />

Gret dezi a randon donet<br />

Aman euel gruec (1), e 'm requet,<br />

Ma 'z vezo aeset an bedis,<br />

Ma 'z compsifî exprès a presant<br />

Dirac an tut he bout prudant<br />

Incontinant he vaillantis.<br />

FABRICUS (ad Nonitam)<br />

Leanes courtes onestet, duet e 'm requet, na tardet muy,<br />

Pep stat bede 'n predicator, bede 'n cador d'e enori.<br />

NONITA.<br />

Pan em requel da monet d'y, me yel gueneoch-uy continant :<br />

Prezec courtes dre cals mese oz e maieste am be hoant.<br />

NONITA (ad Gildam).<br />

Au trou courtes, bed hoz presant, salud vaillant ha plesantaf ;<br />

Hoant am oa vuel d' oz guelet : [deoch bepret] em em erbedaff.<br />

(P. 43). Duet mat ra vizi, Nonila,<br />

(1) Manuscrit gruech.<br />

(2) Manuscrit bretonet.<br />

Leanes certen laouenhaf ;<br />

Carguet eo a ioa ma calon,<br />

Da mab glan pan vezo ganet<br />

So aeurus ha diuset<br />

Da renaff net e bro breton (2).<br />

.


— 248 —<br />

GILDAS (ad plebem).<br />

Huy oz oa goulennet apret don<br />

An ampeig hep mar a 'm sarmon ;<br />

Setu 'n reson ha 'n guirionez :<br />

An merch man, ha hy leanes,<br />

A roy (1) mab bihan voar an maes :<br />

An test exprès en em descuez.<br />

Setu an reson, autrounez :<br />

Muy eguidofî a pep rouez<br />

Vezo an buhez anezaff;<br />

Rac se quelenn ne gallenn quet<br />

En e presant dre nep andret ;<br />

Rac se ez oa ret arretaff.<br />

A(n) grâce a(n) gallout, hep douetaf,<br />

Hac an guir ordren da renaff<br />

So roet dezaf an quentaf prêt<br />

Gant Doe roet dre contredy<br />

Ha priuilaig ha monarchy<br />

E Rretoneri rahet.<br />

(P. 44; Remc D 'an mab man (2) voe diouganet,<br />

cfK., ^ ' o ><br />

p. 291). ^ .<br />

Dre grâce diuni predestinet,<br />

Quent comancc an bet, credet sur,<br />

E nation an Bretonet<br />

Da (3) caffout stat an preladet ;<br />

Prellat meurbet (4) da compret cur.<br />

(1) Le manuscrit porte royf, et M. Ernault a adopté cette lecture. Ce serait<br />

le seul exemple d'une troisième personne du singulier du futur en /; aussi<br />

croyons-nous ici à une erreur du scribe. Ces erreurs ne sont pas rares en ce qui<br />

concerne Vff finale (jui déjà, en plusieurs endroits, avait une tendance à ne plus<br />

se prononcer ou à se nasaliser. Il nous semble impossible, d'après un exemple<br />

unique, de songer à rapprocher royf des futurs <strong>gallois</strong> modernes, troisième personne<br />

du singulier, en ff comme eiff, il ira.<br />

(2) Manuscrit maz.<br />

(3) Manuscrit dat.<br />

(4) Manuscrit meiirher.


249<br />

Adieu, tut mat a pep statur,<br />

Me hoz laes breman didan cur<br />

An guir croeadur so furmet ;<br />

Aman, nep tenn, ne chomenn muy.<br />

Joa ha peuch a pedaf deoch huy,<br />

An heny so sanctifiât.<br />

Hoz recommandaf a graff net<br />

D 'an mab man, pan vezo ganet,<br />

Ha da roe 'n bet, hep arretalï,<br />

So instituet, credet glan,<br />

D 'oz quelenn en enesenn man.<br />

Me ya breman hep ehanaff<br />

NONITA.<br />

Jésus hegar, oz trugarez : lamet eo an mez an guez man<br />

Dre grâce roe 'n sent, e pep quentel, pan eo santel ma buguel glan.<br />

Mir oz sourcy ma mab bihan (P. 45) pan dui aman da bout ganet,<br />

Ma 'z viziff cuit, me Nonita, guerches Maria, me az pet.<br />

RECTOR MIRANDO.<br />

Setu breman a gouez an bet<br />

Gant an den santel reuelet<br />

A proficiet, credet sur,<br />

Ny guelo an fin continant,<br />

An doctor Gildas en assaut (1),<br />

Bezout vaillant e auantur.<br />

REX TRISINUS.<br />

(Revue celt., Me SO maruaillet, credet sur,<br />

(1) Manuscrit asxur.<br />

Rac Gildas so, a certen, den fur,<br />

.


— 250 —<br />

Dilesell an cur apuret<br />

Ha techet rac drem a breman,<br />

Heb ober goab, gant an mab man,<br />

Hac eff aman na deu ganet.<br />

Mar deu gant (an) el reuelet (2),<br />

Vn tra so ret hoaruezet scier :<br />

Hep ober excès nac estlam,<br />

Hac eff den din ha den dinam,<br />

Hon lesel flam e berr amser !<br />

Baptême de saint Devy (édition Sionnet, p. 100).<br />

PRESBYTER.<br />

Dcz mat, golou knech (d) tnou louen<br />

D 'an mab beniguet, cazret den!<br />

An mab man certen a reno<br />

Hac a bezo cuff hac vuel<br />

Ha den vaillant, prudant, santel<br />

E Breiz ysel, huy a guelo.<br />

Ma caffet dour, ni 'n recoure.<br />

Heruez an fez en badezo,<br />

En benigo, pan vezo prêt.<br />

Aman ne deux ran na bannech<br />

Na tnou na knech, ma 'z omp nechet.<br />

(Miraculo fons nascitur).<br />

Setu vn feunteun eyennet<br />

An caezraf na 'n netaf caffet,<br />

C2) M. Ernault fait remarquer qu'il manque ici un vers en et.<br />

(1) La barre sur le K a trompé l'abbé Sionnet; il a transcrit Kcrnech. ^pour<br />

À' est la règle dans ce manuscrit ; p. 18 I/^aer.


- 251 -<br />

A neuez savet, credet sur.<br />

Ni 'n gray badezet, caezret stat,<br />

Gant an dour man so glan haznat,<br />

Gant an heur mat an croeadur.<br />

{Benedictio aquse haptismatis seu fontis).<br />

Guir dour fourmal principalhaff<br />

Ha feunteun mat hegarataff,<br />

Da benigaf a mennaff sur,<br />

En hanu an tat an mab queffret<br />

Hac an speret glan elanvet<br />

Ma 'z vizi bepret caffet pur,<br />

Duet gant stat gant an croeadur<br />

Da bout badezet, golchet sur,<br />

Duet dre aeur voar an eur yen.<br />

Ha te, den dall az eux gallout<br />

Ha crocq apret, na 'z vezet douet (1),<br />

Heruez da gallout da souten.<br />

A te cret en roe Doe ha den<br />

A voue scuiz stanc gant cals anquen<br />

Bede 'n maru yen oz da prenafT,<br />

Ha goude ez duy en diuez<br />

Da barn a maru ha beo euez,<br />

Pan duy an dezuez diuesaf.<br />

An tra se parfet a credaff;<br />

Dizreiff oz doe d 'e avoeaf,<br />

Euez renoncaff a graff net<br />

D 'an pechet, d 'an droucsperedou (2)<br />

(1) Le prêtre s'adresse ici à un aveugle qui se trouve sur les lieux et à qui<br />

l'eau miraculeuse rendra la vue.<br />

(2) Le manuscrit et l'édition Sionnet portent<br />

speredon.<br />

: Da pechet dan dan drouc


— 252 —<br />

Da tricheboul an diaoulou<br />

Ha d 'o euffrou a glan coudet.<br />

PRESBYTER.<br />

Devy, me 'z badez gant fez net,<br />

En hanu an tat a 'n mab apret<br />

Hac an glan speret, apret plen,<br />

Ha ma 'z vizi din ha dinam<br />

Ha bede 'n finuez ha neuez flam,<br />

Hep quet anam na bh\m : amen.<br />

{Baptisatur).<br />

Dal hufre guenn e 'z querchen plen<br />

Ha goulouenn scier da 'z deren<br />

D 'an ty bizuiquen da renafT.<br />

Dalch badizient hac a lient mat<br />

Ma 'z duy d' an prêt, caezret stat,<br />

Entre re mat da ebataff.<br />

L'inscription <strong>bretonne</strong> de Sainte-Triphine.<br />

Cette inscription a été découverte par M. H. du Cleuziou sur une<br />

poutre provenant de l'abbaye de Bon-Repos, près Gouarec (Côtes-<br />

du-Nord) et placée aujourd'hui dans une chaumière du village de<br />

Sainte-Triphine, près de Saint-Nicolas-du-Pélem. Elle a été publiée<br />

et interprétée par lui dans la Revue des traditions populaires,<br />

i'e année., n» 1. 1886. La lecture et la traduction sont également<br />

défectueuses. Nous l'avons publiée de nouveau avec une traduction<br />

d'après quatre estampages qu'en a bien voulu faire l'abbé Jégo, pro-<br />

fesseur au petit séminaire de Plouguernével. Les caractères sont du<br />

XVe siècle,<br />

AN MATERI A STUDIAFF, lîïS,<br />

P'E PREDERAF A CAFAF GARU :<br />

GOUDE HON HOLL FET EN BET MAN,<br />

DIVEZ PEB VNAN EU AN MARU.


— 253 —<br />

(xvi^ siècle).<br />

Middle breton Hours, edited iciih a translation and ylos-<br />

sarial i?idex, hy Whitley Stokes. Calcutta, 1876, in-8°,<br />

102 pages {Heures en moyen breton, publiées avec une<br />

traduction et un glossaire-index par Whitley Stokes).<br />

Cette publication contient trois parties : P<br />

les Heures pro-<br />

prement dites; 2'' un extrait du missel de Léon de 1526; S'' un<br />

catéchisme imprimé en 1576.<br />

Le verso de la feuille 154 des Heures porte le titre : Almanac<br />

eguyt peuar bloaz uarnuguent. M. Stokes, d'après M. de la<br />

Villemarqué, en a conclu qu'il s'agissait de l'année 1524, les<br />

caractères gothiques du texte imprimé ne permettant pas de<br />

songer à l'année 1624. Le texte breton ne signifie cependant<br />

pas : Almanac<br />

pour Vannée vingt-quatrième, mais bien :<br />

pour vingt-quatre ans. Il existe deux exemplaires des Heures,<br />

l'un en la possession de M. Pol de Courcy, à Saint-Pol-de-Léon;<br />

l'autre appartenant à M'"^ de Kergariou, au château de la<br />

Grand' Ville (Côtes-du-Nord). Le texte breton a été communiqué<br />

à M. Stokes par M. de la Villemarqué et les épreuves collationnées<br />

par lui sur l'exemplaire de M® de Kergariou; une feuille<br />

manquant dans cet exemplaire, la lacune a été comblée par celui<br />

de M. Pol de Courcy. Les Horœ Britonnicœ et latinœ (tel est<br />

le titre que leur a donné M. de la Villemarqué) sont un petit<br />

in-4° de 203 feuilles, imprimé en caractères gothiques et orné<br />

de vignettes avec la signature de Geoffroy Tori. M. Whitley<br />

Stokes doit aussi à M. de la Villemarqué les extraits du missel<br />

de Léon et le catéchisme, mais ne dit pas où sont les originaux.<br />

Le missel de Léon est actuellement au grand séminaire de<br />

Quimper. Le glossaire -index offre pour chaque voyelle et<br />

consonne un court, mais utile résumé phonétique. Ce livre forme<br />

en somme une très utile introduction à l'étude du moyen<br />

<strong>armoricain</strong>.


"254<br />

An Pater en brezonec, facilhafu ma 'z eu possibl<br />

Gant G. K. p. en C. (1).<br />

Pater noster qui es in celis.<br />

Hon tat peheuny so en neffuou,<br />

Roue ha crouer d 'an holl madou,<br />

Diguenech, heb sy, ez dinou<br />

An froez a 'n hol madelezou.<br />

Sanctifîcetur nomen tuum.<br />

Bezet hoz hanu santifiet<br />

Dre quemment christen a so ganet,<br />

Ma 'z rentimp deoch enor ha gloar<br />

Uez hon oll ober ha lauar.<br />

Adveniat regnum tuum.<br />

Deuet deomp hel hoz roentelez<br />

Da hastafu hon siluidiguez,<br />

Rac an désir uez hoz ioazou<br />

Eu a mag hon eneffuou.<br />

Fiat voluntas tua sicut in cœlo et in terra.<br />

Groet euel en neff uar en douar<br />

Hoz puissance bras a so dispar;<br />

Ny a supply en diuez,<br />

Da uezo graet ho uolontez.<br />

Panem nostrum quotidianum da nobis hodie.<br />

Reit d 'on corfTou an bara matériel<br />

D 'on eneffou an bara celestiel,<br />

Hyziu her ma 'z uizimp aman,<br />

Ho corff precius eguyt an guellhafu.<br />

(1) Giles Kaeranpuil, person eu Cledguen.


— 255 —<br />

Et dimiite nobis débita nostra,<br />

sicut et nos dimittimus débitorïbus nostris.<br />

Pardonet dimp hon pechedou<br />

Huy eu an tat a trugarezou<br />

Euel ma 'z pardonomp da bizhuiquen<br />

D 'on nessafu ha d'on dleouryen.<br />

Et ne nos inducas in tentationem.<br />

Ha n 'on dilaez da uezout temptet<br />

Gant hon ezreuent, na faezet<br />

Dre 'n quic, dre 'n bet, dre 'n droucsperedou,<br />

Ny hoz suply, hon guir autrou.<br />

Sed libéra nos a malo.<br />

Hoguen hon diliuret dre ho puissance<br />

Uez hon oU anquen ha souffrance;<br />

A liammou hon aduerser<br />

Hon groet exempt e pep amser.<br />

An ave Maria en brezonec.<br />

Ave Maria, gratia plena.<br />

Me ho salut laouen a facz,<br />

Mary guerches so leun a gracz;<br />

En ho corff exempt a pechet<br />

Ez uezo concepuet saluer an bet.<br />

Dominifs tecurn.<br />

Nen deu quet dre humanitez<br />

Ez eu gouarnet ho chaste tez;<br />

An aulrou so certen guenez,<br />

Guerches goude an guiniveles.


— t256 —<br />

Benedicta tu in midierihus,<br />

Bezgoaz da groec ne uoe roet<br />

An priuelegeou a heus bezet;<br />

Eurux out ha guinuizic<br />

Heruez an speret ha heruez an quic.<br />

Et henedictus fructus ventris tuù<br />

An froez a cofF so benniguet,<br />

lesus map Doue saluer an bet<br />

So disquennet a 'n nefu euel den<br />

Da reparifu natur humaen.<br />

Sancta Maria, mater Dei, ora pro nohis peccatorihus. Amen Jésus.<br />

Santés Mary, mam da Doue,<br />

Hon sicouret lem en hon enoue,<br />

Pedet ho map hon guir autrou<br />

Da pardonifu dimp hon pechedou. Amen.<br />

Gourchemennou an Ilys.<br />

Gourchemennou hon mam an ylys.<br />

An quentafu.<br />

D 'an sul en ha parres destinet<br />

Ez cleuy an ofTeren hac an seruich diuin,<br />

luez d 'an oll goelyou so difennet,<br />

Ma na heux excus legitim.<br />

An eil.<br />

Quemment pechet a heus graet<br />

Vn guez an bloaz da bihanafu<br />

A confessay ouz an beleg :<br />

An Uessafu eu an cruellhafu.


- '257 —<br />

An trede.<br />

An goelyou statudet en escopty<br />

Mir n 'o torry dre nep labour ;<br />

En seruich Doue en ho impligy<br />

Ha d 'e gueruel en ha sicour.<br />

An peuare.<br />

lun a pechet hac a 'n boedou<br />

An hoarays d 'it gourchemennet,<br />

An daoudec dezyou ha 'n uigilou,<br />

Pan uizy en ouat ha stat parfet.<br />

An pempet.<br />

Dispos da enefu ha da consciancz<br />

Da receu da Doue ha da saluer<br />

Da pasq gant un guir reppentancz<br />

Ha na beu muy euel pechezr.<br />

(P. 51). An degrezyou pe en rè ne deu licit dimizifu.<br />

Quentafu, a querentiez ha affinité spirituel :<br />

(P. 52). Entre an heny so badezet hac an tat pazron ha mampazron.<br />

Entre tat ha mam an badezet hac an compazryen (1) ha com-<br />

mazreset.<br />

Entre nep a badez hac an badezet.<br />

Entre nep a badez ha tat ha mam an badezet hep muy ez contracter<br />

querentiez spirituel dre an sacramant a badezyant ha ne ellont<br />

dimizifu muy eguit pa uent querent naturel dindan an peuare degrez.<br />

luez ez contracter querentiez spirituel dre an sacramant a confir-<br />

mation, entre an heny a confirm hac an heny confirmet, entre nep<br />

a confirm ha tat ha mam an confirmet, hac entre an confirmet hac<br />

an heny en delech (2) da confirmafu.<br />

(1) Édition Stokes comparzycn.<br />

(2) Ch =: k pour g, du français déléguer.


— 258 -<br />

An degrezyou naturel;<br />

(En spécial iselouch eguit an peuare degrez).<br />

An tat d 'an merch,<br />

An mam d 'an map,<br />

An breuzr d 'an choar,<br />

An eont d 'an niz,<br />

An mozreb d 'an ny,<br />

An quenderu d 'an quiniteru, hac,<br />

An queuenderu, nac d 'o holl priedou na gr[o]aguez ha ho querent<br />

bede an peuare; ne ellont dimizifu an eil da heguile hep meurbet<br />

dellit an buaneguez a Doue ha pechifu maruel.<br />

(P. 53).<br />

Amser pe en heny [n]ez guillir dimizifu ha lauaret euret<br />

hep terrifu gourchemen an ilis christen ha catholic.<br />

Adal an sul quentafu an aduent bede gouel an badezyanl pe ar<br />

rouanez.<br />

Adal an rogationou bede sul an Drindet.<br />

Adal dez sul an septuagesim pe dez mercher an ludu bede an sul<br />

quentafu goude pasch hanuet Quasi modo.<br />

(P. 57).<br />

[Ex missale Ecclesie Leonensis, ad ann. 1526.<br />

Eozen Quilleuere editore].<br />

Ordo ad sponsam benedicendam. Tune aspergatur aqua benedicta<br />

et thurificetur sponsus et sponsa. Quo facto sacerdos dicat :<br />

Autronez, great eo ganeomp ann emhannou teirguez a 'n tud<br />

man, ha hoaz en greomp eguyt, mar deus den a gouffe ampechamant<br />

na galhe an eyl caffout egiiile e dimiziff, en lauaro.<br />

Et respondent assistantes :<br />

Ne gouzomp nemet mat.<br />

Quo audito accipiat sacerdos manum dexteram sponse et ponat in<br />

dexteram manum sponsi et dicat ista uerba, nominando eos :


- 259 -<br />

IIwj M. ha huy N. a diogan cm eyl d 'e guile delchell compai-<br />

gnunez leal en sacramanta priadelez, \en\ yechet hag ecleuet{i),<br />

hede an maru, euel ma 'z eu gant Doe gourchemennet ha gant an<br />

ylis ordonnet.<br />

Tune sacerdos tradat anulum sponso : sponsus autem per manum<br />

sacerdotis primo ponit in poUice sponse, post presbyterum dicens ista<br />

uerba :<br />

N. Gant en hesou man ez demeza d 'it, hag a 'm corff ez<br />

henoriff hag a 'm madou ez vezo queffrann hag enebarz euel ma '2<br />

eo custum an hro.<br />

In nomine Patris, secundo in indice dicens, et Filii in medio<br />

dicens, et Spiritus sancti. Amen.<br />

(P. 58).<br />

De Sacramento extrême unctionis.<br />

[IMd., fol. XI].<br />

Tune ostendat Sacerdos infirmo crucem dicens':<br />

Eece signum crucis in qua lesus Ghristus Dominus noster passus<br />

est morlem et passionem pro nobis ut nos redimeret a morte inferni.<br />

Credis hoc?<br />

Si infirmus non intelligat latinam, dicat uuigari idiomate :<br />

Ma car pe ma cares, chetu aman syn an croas pe en heny ez<br />

gouzaffuas hon salueur hiniguet eguidomp gueffret maru ha<br />

passion eguit hon daspren apoaniou an iffernn.<br />

A huy noz deur hefuaff ha meruell e 'u feiz inan?<br />

Pater.<br />

[Ex opère oui titulus : Gatechism hae instruction eguit an Catho-<br />

licquet, meurbet neeesser en amser presant eguit quelen ha disquifu<br />

an iaouancdet, quentafu composet en latin gant M. P. Canisius,<br />

doctor en theology, ues a société an banu Jésus. Goude ez eus un<br />

(1) L'original porte clesnet.


- 260 -<br />

abreget uez an pez a dleer principalafu da lauaret en prosn an offeren<br />

d 'an tut lie, troet breman quentafu a latin en brezonec gant Gilles<br />

Keranpuil Persson en Cledguen Pochaer hac autrou a Bigodou.<br />

A Paris. Pour Jacques Keruer, demeurant rue Sainct- Jacques,<br />

à l'enseigne de la licorne. 1576] (1).<br />

Hon tat pe heny so en nefuou, ho hanu bezet sanctifîet.<br />

Deuet ho rouantelez.<br />

Ho volontez bezet graet en douar euel en nefu.<br />

Roit dimp hiziu bon bara pemdeziec.<br />

Ha pardonnet dimp hon oftansou evel ma 'z pardonnomp da nep<br />

a 'n deueux hon offanset.<br />

Ha n 'on leset da couezo en temptation.<br />

Hoguen hon diliurit uez an drouc.<br />

Evel se bezet graet.<br />

(P. 59). Ave.<br />

Me oz salut, Mary, leun a gracz, an autrou so certen guenech,<br />

benniguet ouch entre an hoU groaguez, ha Jésus an froez ho cof so<br />

iuez benniguet.<br />

Sanctez Mary, mam da Doue, pedit eguidomp pechezrien. Amen.<br />

Credo.<br />

Me a cred en Doue an tat hoU galloudec, crouer d 'an efu ha d 'an<br />

douar.<br />

Hac en Jesus-Christ e map unie hon Autrou.<br />

A so concepuet uez an speret glan ganet uez an Guerchez Mary.<br />

A 'n deueux gouzafuet dindan Poncz Pilât, so bezet crucifiet,<br />

laquaet d' an maru ha sebeliet.<br />

A disquennas d 'an infernou, ha d' an trede dez ez resuscilas<br />

a maru da beu.<br />

(1) Variante : [Catechism da uezafu lauaret pep sul d 'an tut licq en prosn<br />

an offeren da uezafu disquet hac ententet gant an oll clirystenien. Graet quentafu<br />

en gallec gant ÎI. R. Benoist, doctor en theology ha person en S. Eustach<br />

en Kaer a Paris hac iuez praticquet en dioces a Aniau, troet en brezonec gant<br />

G. K. P. e. Cl. P. quentafu].


— '261 —<br />

A zo pignel en nefuou hac ez asez an tu dechou da Douo e tat holl<br />

galloudec.<br />

Ahano ez deuy da barn an re beu hac an re maru.<br />

Me a cred en speret glan.<br />

An iliz santel ha cathoHc, communion an sent.<br />

Remission an quic hac an corfou.<br />

Hag an buhoz éternel. Amen.<br />

Gonfiteor.<br />

Me a confess ouz Doue hollgalloudec hac ouz an Guerchez glorius<br />

Mary, hac ouz an holl sent, rac me reusedic pecheer (eguyt an<br />

grouec ez dleer lauaret : reusedigez pechezrez) am euz meurbet<br />

pechet, quem dre songeou, quen dre lauarezou hac oberou, hac en<br />

pep seurt pechedou ha droucou aral graet guenefu dre ancofua hac<br />

iuez dre effect. Rac se me a ra aneze confession en un lauaret : ma<br />

faout, ma faout, ma brassa faout ha pechet, hac a ped an Guerches<br />

glorius Mary hac an oU sent ha santesou da pedifu an autrou bon<br />

Doue holl galloudec eguidafu pechezr, eguit ma en deuezo truez ouzifu<br />

ha ma pardono dre e gracs ha trugarez. Euelse bezet.<br />

LE GRAND MYSTÈRE DE JÉSUS<br />

Ce mystère a été publié pour la première fois, texte et traduc-<br />

tion, par M. de la Villemarqué, sous le titre : Le grand Mystère<br />

de Jésus, passion et résurrection, avec une étude sur le théâtre<br />

breton chez les nations celtiques, par le vicomte Hersart de la<br />

Villemarqué, membre de l'Institut. Paris, Didier, 1865, gr. in-8'\<br />

L'original est à la Bibliothèque Nationale; c'est un in-24 non<br />

paginé, n° 6, 183, relié en maroquin rouge, avec tranches dorées<br />

et garde en papier doré, orné d'arabesques. Il y a des lacunes<br />

à la page 93 et à la page 105. La date de l'impression est 1530.<br />

Il y en a eu une deuxième édition, en 1622, chez Georges Allienne,<br />

à Morlaix. Un exemplaire de cette édition se trouve aussi à la


— 262 —<br />

Bibliothèque Nationale, sous la cote D, n


(1) Édition de Morlaix :<br />

q2) Original hixiev.<br />

- 263 -<br />

Aman dezrou an passion.<br />

An test.<br />

Dre compassion<br />

Ouz an passion<br />

On roe deboner<br />

Ez die pep heny<br />

Goelaff a devry,<br />

Nac eu mar fier.<br />

Rac, dre e douczder<br />

Evit bon salvder,<br />

Dezguener an Croas<br />

Heb ober nep drouc<br />

Na breig (1)? oar he chouc<br />

Hon drouc a dougas.<br />

Hiziu (2) mab Doe tat<br />

A marnas e grat<br />

Dre pechet Adam,<br />

Hep pechif un pas<br />

Hac a 'n aval glas<br />

Eff ne debras tam.<br />

Dre 'n guerches dinam<br />

En deffoe da mam<br />

Doe en dilamas;<br />

Ez deus en douar<br />

Da doen hon glachar,<br />

Mar meur hon caras.<br />

Pan oa en couvy<br />

Entre tut e ty<br />

Hon roe beniguet,<br />

Ez arriuas plen<br />

Mari Magdalen<br />

A yoa e penet.<br />

Abret goar e chouc.


— 264 —<br />

Gant queuz d 'e pechet<br />

Ez goelas meurbet<br />

Ha hy en pedas<br />

Dre grâce ha faeczon,<br />

Hac en ty Symon<br />

En he pardonnas.<br />

Eno gant dazlou<br />

Ez golchas, hep gou,<br />

Treit hon autrou fur,<br />

Ha neuse tizmat<br />

Gant he bleau a stat<br />

Ho séchas gant cur.<br />

Dre 'n oignamant pur<br />

En lardas assur;<br />

Darn a murmuras<br />

E ty hac e tut<br />

Gant queuz d 'e tribut<br />

Hanuet uoe Juzas.<br />

Testamant Juzas (p. 97).<br />

Dyaoulou, dyaoulou azgas,<br />

Lucifer ha te Sathanas,<br />

Orribl hegas, a drouc assaut<br />

Deut e 'm requet, na fellet tam,<br />

Infernalet guytibuntam<br />

Da tremen flam ma testamant.<br />

SATHAN.<br />

Cza divis hy expédiant;<br />

An tremenvan, me a 'z goarant,<br />

Me he gray e 'z presant antier.<br />

Me Juzas leun a diablasder<br />

A 'm em ro d' ihuy, Lucifer,


- 265 —<br />

An quentaff guer corff ha speret<br />

En tan flam eternalamant,<br />

En poan ha langour ha tourmant,<br />

Bede an fondamant plantet,<br />

Da bezaf, hep flaig, ostaget<br />

En puncc an abim venimet,<br />

Donaf ma 'z galhet cafout place ;<br />

Eno vezo hezr ma bezret<br />

Da bezaf cruel sebelyet<br />

Hep esper qiiet a cafout grâce.<br />

De ut breman ia dirac ma face<br />

Eguyt d 'an lech fleryus ma quacc,<br />

Mastinet haracc difacet,<br />

Ma 'z iff gant languis ha tristez;<br />

Rae anquen eguyt leuenez<br />

A 'm eux e 'm buez dellezet.<br />

Renonciaf a grafî affet<br />

D 'an barados din, d 'an Dreindet<br />

Tat, mab queffret ha 'n speret glan,<br />

D 'an guerchez Mary benniguet<br />

Da Michael ha d 'an holl aelez,<br />

D 'an holl madou graet en bet man.<br />

Ma quecet rac drem a breman<br />

D 'an ifern puant ha d 'an tan<br />

Tizmat, Sathan, quent ehanaf,<br />

Enef ha corff, dre ma torfet<br />

Da vezaf en cauter bervet,<br />

Rostet, losquet, heb arretaf.<br />

Ma bouzellou, pan dezrouaflf,<br />

Da mil toucec, an re heccaf,<br />

Eno a roaf an quentaf prêt ;<br />

Hac ez roaf ma fry spécial<br />

Da santaf pep fier infernal.


— 266 —<br />

Ma diou scouarn am eux barnet<br />

Da cleuet pep cry milliguet<br />

Ha pep terribldet, ent certen,<br />

Ha ma doulagat translatet<br />

Da goelaff gant an re dampnet :<br />

N 'o deueux quel dellezet quen ;<br />

Ma teaut ha ma guenou coen (?)<br />

Da cryal euzic bizhuyquen<br />

Gant poan hac anquen, hep quen son,<br />

Ma 'z clevher ma brut ouz yudal<br />

En font an cystern eternal<br />

Hac ouz criai en teual don.<br />

Bref chetu an conclusion :<br />

An holl membrou bede 'n calon,<br />

Gant confusion disonest,<br />

Quein, coff, beguel hac ysily<br />

Ha quement am eux, ne deux sy,<br />

A roaf holl d 'ihuy manifest.<br />

Heb quempret arrestet (1), me dest,<br />

Duet gant mil safar d 'am arhuest :<br />

D 'oz tempest en em aprestaf.<br />

An despet da Doe a 'm croeas,<br />

En tan, e quichen Sathanas,<br />

Ma domicil bras a choasaf.<br />

Ac acecc eu<br />

AN DYOUL.<br />

A desevaf,<br />

Pan guelaf oz renonciaf<br />

Da esper start a pep pardon<br />

Eguyt an saeson da donet.<br />

(1) Original azrectet. On ne peut guère songer à azrec (azrec quet?) repentir.<br />

I.e sens porte à supposer arrest.


— 267<br />

Hennez a graf an quentaf prêt,<br />

Ma mecher so deliberet;<br />

Breman eu prêt, hep arrêtât;<br />

A 'm dou dorn iffam, hep amouc,<br />

Ez mennaf tizmat dre ma drouc<br />

Ere an chouc ma em crougaf.<br />

Bishuiquen grâce ne pourchasaf<br />

Na pelloch Doe n 'e avoeaf;<br />

An maru soudenhaf guelhaf eu.<br />

Disemperancc, ro auancc d 'if,<br />

Na tlaig quet, mar ial da pidif,<br />

Diouz-if, her dra bezif beu.<br />

DISEMPERANCC.<br />

Quea oar se afuet, rac prêt ve;<br />

Muy na safar, pan oui dare,<br />

Rac ret eu, ha re ez beuez.<br />

(P. 156). Jésus est enseveli.<br />

An test.<br />

Pan oa corff Jésus<br />

Lienet dre us,<br />

Nichodemus mat<br />

Ha Joseph yuez,<br />

Quent abardahez,<br />

A yez d 'e bezhat;<br />

En dougas tizmat<br />

Gan enor ha stat,<br />

Hac en translatas,<br />

Hac en creis an bez<br />

Cazr net a neuez<br />

Y en anhezas.


— 268 -<br />

Pan oa sebelyet<br />

Hac oignamantet<br />

Hac ordrenet glan<br />

Gant an re hanuet<br />

Hac en Mariet<br />

Diouz fet an bet man,<br />

Neuse pep unan<br />

A dougas e poan,<br />

Hac ef a manas<br />

En bez a enor<br />

Adref e coscor<br />

Quen na daczorchas.<br />

Poèmes bretons du moyen âge, publiés et traduits d'après<br />

l'incunable unique de la Bibliothèque Nationale avec un<br />

glossaire-index, par le vicomte Hersart de la. Yillemarqué.<br />

Paris; Didier, 1879.<br />

Ces poèmes se trouvent dans l'incunable contenant le Grand<br />

Mystère de Jésus. Pour la date et la description de ce volume<br />

nous renvoyons donc à la préface de nos extraits du Grand<br />

Mystère (1). Les poèmes sont au nombre de trois : Tremenvan<br />

an ytron guerches Maria (le trépas de la Vierge Marie) ; Pemzec<br />

leuenez Maria (les quinze joies de Marie); Buliez mahden (la<br />

vie de l'homme).<br />

Le poème du trépas de la Vierge est, suivant M. de la Ville-<br />

marqué, une paraphrase de la légende latine intitulée : Tran-<br />

situs heatœ Mariœ Virginis, et que M. de la Villemarqué<br />

reproduit p. 127 (2). Il nous paraît probable que l'auteur<br />

(1) Ces poèmes ont été réimprimés avec le Grand Myxtère, en 1622, par<br />

Georges AUienne, mais malheureusement corrigés par Tanguy Gueguen. Les<br />

variantes données par M. de la Villemarqué sont tirées de cet ouvrage (Bibl.<br />

Nat., n" 6397-D),<br />

(2) D'après Tischendorff, Apocalypses apocryphœ, pp. 95-136. Lipsise, Mendels-<br />

Eohn, 1866.


— 269 —<br />

breton a eu sous les ysax des sources françaises. Son début est<br />

le même que celui du Trespassement Nostre-Dame, imprimé<br />

à Brehant-Loudéac, en l'an mil IIIP. IIII**. III (1). Pour les<br />

deux autres poèmes, nous n'en connaissons pas de version fran-<br />

çaise, mais il est très vraisemblable que ce ne sont pas non plus<br />

des œuvres originales.<br />

Tremenvan an itron guerches Maria.<br />

Bennoez Doe en eur hac en prêt<br />

Ma 'z voe Doe en bet man ganet<br />

A corf un merchic benniguet<br />

Goude bout Adam condampnet.<br />

Hac en eur (2) ma 'z ganat an merch<br />

Goude guenell Doe ez voe guerch<br />

Ha ma 'z eu flam guir mam ha merch,<br />

Hy so bleuzuen quen guenn ha 'n erch.<br />

Ha ma 'z voe sacret car an eiz neff<br />

Advocades plen da pep eneff<br />

Da bout cougant présidantes<br />

En nef louan (3) ha roanes.<br />

Homan so mat advocades<br />

Hac en gloat Doe 'n tat elchades<br />

Ha quen guen ha 'n erch (4), an guerches<br />

A mir en pep bro nep he cotes.<br />

Rosen guenn ha steren quentel,<br />

Roanes spes an abestel,<br />

A mir hat Adam ouz cafuoez<br />

Nep a pet goar he trugarez.<br />

(1) Voir la réimpression en fac-simLle dans V Imprimerie en Bretagne an<br />

XV' siècle, Nantes, Bibliophiles hretons, 1878.<br />

(2) Original nevr,<br />

(3) D louman lego Imiian (de la Villemarqué).<br />

(4) Original ncrch.


— t270 —<br />

En homan ez voe Doe roe 'n bet<br />

En un poent gant hoent enioentet<br />

Gorf ha quic he goat benniguet<br />

En un liffrae glan da pobl an bet.<br />

En amser lem bede breman<br />

Mam Roe an belly ha Mary glan<br />

Mam a truez da bizhuiquen<br />

A lem penedour a sourpren.<br />

Sahit Thomas et la Vierge mojitant au ciel (P. 49).<br />

XIII<br />

Sant Thomas, hep abafî quet,<br />

Pan edoae dison oz donet<br />

A deffry da mont Olivet,<br />

Ez guelas an corff benniguet.<br />

Ez guelas Guerches Roe 'n aelez<br />

Ouz monet en neff dyalahez<br />

Gant he map lesus ent seder,<br />

Aelez a dreff bac a quever ;<br />

Ma 'z goulennas a moez meurbet :<br />

c< Itron dinam, mam benniguet,<br />

» Donet a renn hael d'oz guelet,<br />

» Hac e 'z guelaff spes e 'm lesel ?<br />

» Me a 'z guel en nefF don oz monet :<br />

» Menn trugarez, ha me a pet,<br />

« Ouz da map net groa ma trete,<br />

» Rac aoun a 'm goall na 'm tamalhe, »<br />

An Roanez, guyr flourdelis,<br />

A ditaulas flour he gouris<br />

A 'n neff, hep chom, da (1) sant Thomas,<br />

Neuse, hep abaff, en affas<br />

(1) Il faudrait peut-être lire ha.


- ^J71 —<br />

Ma 'z deux ahane piz tizmat<br />

Thomas evel un guir cannât :<br />

« Memeus guelet, hep quel avis,<br />

» Mam Roe an gloar (1) ha Paradis. »<br />

An dra man certen hep e guelet<br />

N 'o deruoe crediff quetqueffret<br />

Ez ve en bez man damany<br />

Corfî mam Doe so Roe an belly.<br />

« Aman ez lavaraff affet :<br />

» Eguyt nep sy nen dedy (2) quet. »<br />

Quentiz y a redas d 'an bez<br />

Ma 'z oa bezet flour ouz goùrvez<br />

Hac ez selsont a pep tu querz<br />

Ouz essa pep unan dre nerz<br />

Gourren an men, ha nen doae marz,<br />

Ha netra ne queffsont abarz ;<br />

Nemet yscuit solennité<br />

Nen doae bet seder en bez se,<br />

Ha huez mat, leuenez ha can,<br />

Dre grâce syder an speret glan.<br />

Hac e goulensont ouz Thomas;<br />

Pep unan en enterrogas,<br />

Ac efF a gouzie quet netra<br />

A 'n Guerches hep sy Maria.<br />

Thomas ho guelas quen quezedic,<br />

Buanec, frescq ha lesquidic.<br />

Ne gouzient pe respontsent quet<br />

A 'n corff guinvidic benniguet;<br />

(1) Original gloat, var, gloar.<br />

(2) Orig. desi, var. dedy.


- t>72 -<br />

Ha pan guelas Thomas an huec<br />

Bout e breudeur glan buanec,<br />

Ez lavaras deze seder :<br />

« Cleuet un neubeut, ma breudeur :<br />

» Hiziu e livyris a cren<br />

» En ludea ma offerenn,<br />

» Hac ez duenn en hent quen hoantec<br />

» En livfrae certen un baelec<br />

» Pan edoann en mont Olivet<br />

» Aman a randon oz donet,<br />

» Ez guilis haznat uhel en neff<br />

» An guerches plen corff gant eneff.<br />

» Hac ez leffis out y dyson :<br />

» Guerches guinvidic, ma Ytron,<br />

» Ytron clouar, reit diff pardon,<br />

» Hep si ho bénédiction.<br />

» Ha 'n Roanes glan pep manyer<br />

» A cleuas glan buhan ma guer<br />

» Hac ez ros diff flour he gouris :<br />

» An Ira man certen a guilis.<br />

» Hac ez lavaras diff hep quen si :<br />

» Me a ya d 'an lech diouganet diff<br />

» Gant Doe Tat ha 'n map a 'n speret glan,<br />

» Try person guyrion en unan. »<br />

Quen buhan tiz ez cretsont za (1)<br />

Bout eat hep quen sy Maria<br />

Ent corff hac eneff en neffou<br />

Gant he map heb faut an autrou.<br />

(1) Il faut peut-être lire ta ; une variante donne ya.


— 273 —<br />

Pemzec leuenez Maria (P. 74).<br />

Mam Doe so mam Doe roanez,<br />

Guerches dinam, mam a Iruez,<br />

Feunten so leun a Irugarez,<br />

Ha 'm evezhet en quarantez.<br />

Hep mar na gou te en bronnhas<br />

Da croeadur nep lion furmas,<br />

Hac adarre plen ez gorreas<br />

Oar pep ael hac ez ehanas.<br />

Guerches so Roanes en neff,<br />

Och pep pirill mir ma eneff<br />

Pepret, mail eu, ha cleau ma lefï :<br />

Ma ezrevenl so en hent guenefF.<br />

Ha 'm evezha, Mary, ez mat<br />

Ha ro diff grâce an place a 'z grat,<br />

Quent font an près da cofessat,<br />

Maz duy dazlou a 'm doulagat.<br />

Pet euidoff gant coufT ha striz<br />

Roe 'n drindet a macsolh gluiz;<br />

Glan roanes, pa 'n petes piz,<br />

Absolven a caffenn quen tiz.<br />

Guerches dinam so mam d 'an grâce<br />

Pemsec guez ez stoeiz (1) d 'an place<br />

A enor d 'an pemzec solacc<br />

Affoe en douar mar dilacc.<br />

A 'n pemzec ioae a ioae affoe<br />

En douar man euit map Doe<br />

Glan dianaff an quentaff voe,<br />

A glan coudet, salut an Roe.<br />

(1) Le sens demande stocis au lieu de stueaz : Quinze fois je me suis incliné<br />

sur le sol en l'honneur des quinze joies que tu as eues sur la terre si agréablement.<br />

18


— 274 —<br />

Gabriel ent uhel ha gloar<br />

En dileuzras d 'it en douar.<br />

« Ave, Maria, a lavar,<br />

» Doue so guenet, hep quel a mar.<br />

» — Gabriel, duet mat ra vihet<br />

» Aman e 'm templ d 'am darempret;<br />

» Ghetu an merch en he guerchdet :<br />

» Autrou Doe Tat, gruet a queret. »<br />

Ytron, dre raeson ny ho pet<br />

A guir calon, groa hon miret,<br />

Guerches dinam, hep tam pechet,<br />

Dre carantez en divez hon bet,<br />

Dre 'n ioa arall ha 'n levenez<br />

Az voe pan guelsot Elysabeth<br />

Ouz sout ouzit en un menez,<br />

Ha hy da saludiff yvez (1) ;<br />

Deoch ez lavar hep mar na sy :<br />

Benniguet ouch dreis pep heny;<br />

« An froez a (2) do[u]gues e 'z belly<br />

» So benniguet hep quel a sy. »<br />

(P. 86). Pemzec levenez var pep tra<br />

He devoe an guerches Maria<br />

Gobr en deveus nep ho coffa<br />

Digant Doe 'n Tat; elF en gratha.<br />

Lavar hy gant eoll ha hoant<br />

D 'an pemdez gant youll cogant,<br />

Ha ne fezo nep azrouant<br />

(1) Original evez, var. yvez.<br />

(2) Orig. az.<br />

Euit nep vigor na tormant.<br />

Fin an 'pemzec levenez.


— 275 —<br />

Buhez mabden (P. 88).<br />

Goude da stat ha pompadou<br />

Guyscamant ha paramantou<br />

Ez duy en Anquou ez louen,<br />

Pan troy en haf (1), da lazaff mie,<br />

Ma 'z duy da neuz da hout euzic<br />

Ha tristidic da bizhuyquen.<br />

Pan vezo da qiiic maru myc yen,<br />

Ne deux car oar an douar certen.<br />

Me dest, nac estren nep heny,<br />

Na tut da ty na da priet,<br />

Na ve mar dispar ez carset,<br />

En deurffe quet da guelet muy.<br />

Yvez d 'an prêt ma 'z decedy<br />

Guenez oar da chouc ne douguy<br />

Nemet hep muy un coz lyen<br />

Pe 'n heny ez vizy griet<br />

Tiz mat a lum ha dastumet :<br />

Tra en bel ne 'z vezo quet quen.<br />

Goude se en douar oar da huen<br />

E 'z laquaher pan duy an termen ;<br />

Mar cazr na quen oas a quenet,<br />

Eno coff ha queyn ez breiny<br />

Treyt ha penn hac ez dispenny<br />

Lagat ha fry ha goazyet.<br />

Dou pe try glyzen tremenet<br />

Treyt ha penn ez vyzy tennet :<br />

Certes ne ves quet leset muy ;<br />

(1) M. de la Villemarqué lit en haf et tradnit pan troy en haf par : quand<br />

tu seras prêt pour elle. Le sens est : quand il tournera en elle, c'est-à-dire<br />

quand il lui plaira. C'est un idiotisme encore en usage aujourd'hui.


— 276 —<br />

Ha ne goffe styn az lynez,<br />

Euyt da selhet a het dez,<br />

Pa e 'z lamher a 'n bez, pyou vezy.<br />

Ha chede certen testeny :<br />

Dyrac un carnel, pan guely,<br />

Hars ha sell out y ancyen,<br />

Da gouzout, na dout mar soutil,<br />

A te a aznalïe quet entre mil<br />

Neb so gentil diouz an bylen ;<br />

An fall na 'nn cre dîouz an seven :<br />

A un port, un sort, un ordren<br />

Quement so a maru yen tremenet<br />

A hoU hat adam drouc ha mat<br />

So comun saczun en un stat<br />

Evel en un oat Irelatet.<br />

Nobl ha partabl en un bezret<br />

Ez ynt un hevel da guelet,<br />

Na ne deux quet, mar discret ve,<br />

Eguyt phylosophy na sciance,<br />

Na prudance, [entr] o diffarance,<br />

Na ve mar prim, a estymhe.<br />

Ne gueus a nep still, quen abil ve<br />

Na quen ruset diouz an heure,<br />

Pan ve quement den so en bet,<br />

A aznaffe querent diouz hentez<br />

Na breuzr diouz hoar dre nep aroez (1).<br />

Ha pan vez en bez gourvezet<br />

Rac se breman hoU pobl an bet<br />

En oz esper consideret,<br />

Pan duy an prêt da decedaff,<br />

(1) Var. aruoez ; orig. oarex.


— 277 —<br />

Ez vihet égal havalet<br />

Hep differance a tra en bet<br />

Ouz an re so eat da quentaff.<br />

A la fin du volume.<br />

Aman ez achief an lefr man<br />

Meurbet deuot da pep unan<br />

Da lenn d 'an re a goelet Breiz<br />

Eguit chom fermoch en ho feiz<br />

Mil CCCCC ha XXX.<br />

LE MYSTÈRE DE SAINTE BARBE<br />

On connaît deux éditions <strong>bretonne</strong>s de ce Mystère. L'une est<br />

de 1557, l'autre de 1647. Comme nous l'apprend le titre de<br />

l'édition de 1557, le Mystère a été imprimé à Paris pour Bernard<br />

de Leau, imprimeur de Morlaix (petit in-S" goth. de 96 ff. non<br />

chiffrés de 14 lignes à la page) (1). Un exemplaire de l'autre<br />

édition se trouve à la Bibliothèque Nationale ; l'imprimeur est Jean<br />

Hardouyn, à Morlaix (2) (in-16 de 206p., Bibl. Nat., Y 6180 ré-<br />

serves). Le Mystère de sainte Barbe a été réimprimé sur l'édition<br />

de 1557 avec des variantes de l'édition de 1647, par M. E. Ernault,<br />

sous le titre : le Mystère de sainte Barbe, tragédie <strong>bretonne</strong>,<br />

texte de 1557, publié avec traduction française, introduction et<br />

dictionnaire étymologique (3), par M. E. Ernault, professeur<br />

à la Faculté des lettres de Poitiers (Nantes, Société des biblio-<br />

philes bretons, 1885, in-4°, 187 pp.).<br />

Le Mystère breton remonte évidemment à une source française.<br />

(1) Voir bibliographie des traditions et de la littérature populaire de la Bretagne,<br />

par H. Gaidoz et Paul Sébillot (^Extrait de la Revue celtique). Paris, 1882,<br />

pp. 315-316.<br />

(2) Aman ez dezraou buhex santés Barba dre rym enel inaz custumer he<br />

hoary en Goelet Breiz gant heuriou ayi itrou sanctes Barba, hac he offiqoru<br />

amplamant. E moiitroûles, gant lan Hardonyn imprimer ha librer, peheny à<br />

'<br />

chom é Kû MDCXLVII.<br />

(3) Cette partie n'a pas encore paru.


- 278 -<br />

La marche du drame est la même que dans le Mystère français<br />

imprimé de sainte Barbe : La vie et histoire de Madame saincte<br />

Barbe par personnaige, avec plusieurs des miracles d'icelle et si<br />

est à trente huit personnaiges dont les noms s'ensuiuent. Imprimé<br />

à Paris par la veufve feu Jehan Trepperel et Jehan Jehannot,<br />

demourans en la rue neufue nostre dame à l'enseigne de l'escu<br />

de France. In-4° goth., 30 ff. à 2 colonnes (I). Il y a cependant<br />

entre les deux drames de notables différences qui nous font sup-<br />

poser qu'il existe une source française plus directe du Mystère<br />

breton (2).<br />

Aman ez dezrou buhez sante[s] Barba dre rym euel ma 'z<br />

custumer he hoary en goelet Breiz (3).<br />

An test.<br />

(An aelez a dezrou canaff).<br />

4. Breman, pobl an bat Leun a disenor<br />

Gant fez euezhet, Ha guerr (4) ac error<br />

Hac ez guelhel huy Roe Dioscorus.<br />

Ystoar bon cares<br />

Barbara guerches<br />

Leun a courlesy.<br />

3 . Dioscorus bras<br />

En em auizas,<br />

Hac a laças plen<br />

2. Mercli d 'an roe voe hy Tut a pep labour<br />

A Ycomedy, Da ober un tour<br />

Den malicius, Ha mecherouryen.<br />

(1) Nous devons une analyse de ce ^Jystères\lT l'exemplaire de la Bibliothèque<br />

Nationale (acquisitions n» 29,234) à M. G. Dottin. Nous avons aussi consulté le<br />

livre de M. Petit de JuUevile : Les Mystères, t. II, pp. 478-188.<br />

(2) Le prologue est différent; le personnage de la reine, celui de Marcien,<br />

celui de la femme folle, les miracles ne se retrouvent point dans le drame<br />

breton. Mais en revanche Origène n'apparaît point, croyons-nous, dans le drame<br />

français. Les noms de plusieurs personnages sont également différents.<br />

(3) L'exemplaire de 1557 décrit dans la bibliographie de MM. Gaidoz et<br />

Séljillot porte en plus : E Paris neuez imprimet gancl Bernard de leuae. Imprimet<br />

E. Paris euit Bernard de Leau pehiny a chôme e mountrovlles var pont<br />

hottrret en hloaz MDLVII, L'expression iievez imprimet a ici le même sens que<br />

dans le titre du Grand Mystère de Jésus. Elle indique une nouveauté et non<br />

une réimpression comme le voulait M. de la Villemarqué. C'est M. de la Villemarqué<br />

qui a fourni à M. Ernault la copie de l'édition de 1557 dont il s'est servi,<br />

(4) Édition de 1557 guerrh.


- 279 -<br />

4. Hac y en dyen En desrouas sclaer<br />

Apert ha certen, Euel tut antier<br />

Dre 'z voe ordrenet, Ha deliberet.<br />

An introduction.<br />

5. Entr 'och, pobl guiryon, deboner,<br />

Gruet silence ha ma 'z commancer<br />

Antier dre myster disclaeriet<br />

Glouar ystoar santés (1) Barba.<br />

Ma ne (2) gouzyech pe a lech oa,<br />

Pep stat gant ioa he coffha gruet (3).<br />

6. An guerches man ameux hanuet,<br />

Da Dioscorus, den ruset,<br />

Roe (4) affet a Ycomedi<br />

Ez oa hy merch, leun a guerchdet;<br />

Eff he care pep heur meurbet<br />

Er nen devoa quet nemet hy<br />

7. Ma 's songas en e fantasy<br />

Ez galse besaff dre affuy<br />

Gant un re e (5) ty rauiet ;<br />

Hac ez laquas, ne dougias den,<br />

Tut a labour, mecherouryen<br />

Da ober certen ordrenet<br />

8. Vn tour fournis, d'e guis discret.<br />

(1) Édition de 1557 santé.<br />

(2) Édition de 1557 net.<br />

En compas iolis diuiset,<br />

D 'e miret, rac ne lamset hy<br />

(3) La traduction, en général fidèle de M. Ernault, paraît ici défectueuse ;<br />

il traduit he coffha gruet par : on<br />

être : rappelez-vous-Ia.<br />

va vous rappeler cette santé. Le sens doit<br />

(4) Édition de 1557 rac. Roe est une conjecture de M. Ernault.<br />

(5) Nous comprenons gant vn re e ty ranlet par : enlevée par quelqu'un<br />

de sa maison. M. Ernault traduit : si bien qu'il se mit en tête que quelqu'un<br />

eût pu Venlever de sa maison.


— 280 —<br />

A eneb e grat digantaff<br />

E neb guis, nac lie rauissaff,<br />

Na hep lie rentaff dezaff muy<br />

9. Hoquen quentaff, ne lacaff sy,<br />

Gant un den a brut en study<br />

He laquât (1) hy a studias ;<br />

Ha liy, credet, ne voe quet lie,<br />

A disquas lysmat an pratic,<br />

Er autentic e hem (2) applicas.<br />

10. Dre he squient ez ententas<br />

Ez oa un Doe nep a croeas<br />

An eff bras ha 'n mor glas assur,<br />

An tut, ha' n loznet (3), hep quet mar<br />

Ha quement so lem en memoar,<br />

Heaul, ster ha loar, ha 'n douar pur.<br />

11 . An philosoph bras, a tra sur.<br />

Hep quet a mar, nac oa mar fur,<br />

Prepos oscur a murmure ;<br />

Hac a mennas rep he repren ;<br />

An ydolou vil ha bilen<br />

Dreis pep termen a soutene.<br />

12. Hy enn arguas an tra se ;<br />

Hac eff quen buhan ahane<br />

Hep dale enn em retreas ;<br />

Ha hy bepret, nen deux quet sy.<br />

En Doe roe 'n bet, parfet detry,<br />

A muy e muy a studias<br />

13. Goude se uffuel ez guelas<br />

(1) Edition de 1557 laquai.<br />

Dious e habit un ermit bras,<br />

Hy enn enterrogas asqueut<br />

(2) Original chem (e hem conjecture de M. Ernault).<br />

(3) Édition de 1557 lonzet.


— 281 —<br />

Pe ban deue, hoaz na ma 'z ae,<br />

Dre compsou ulfuel evel se,<br />

Na peban oa, na piu oa quel.<br />

14. Eff a respontas dinoas net<br />

E dévotion oa monet<br />

En effet, hep quet contredy,<br />

Da Hierusalem, hep remet,<br />

Da bez lesu Christ ministr net :<br />

Nen deuoa quet quen queflfridy.<br />

15. Na hennez ent privez desy<br />

A disclaeryas, ne tardas muy,<br />

Dou guer pe try a 'n Passion.<br />

Hy dreis pep tra a yoa ioaus<br />

Ma 'z roas dezaff, hep quen reffus,<br />

Crédit hetus, ann aluson.<br />

16. Neuse, secret un piéton<br />

A leuzras hy, hep fmction,<br />

(Ha hy ytron ha barones,<br />

Dre vfueltet (1), ne voe quet quen)<br />

Da Alexandry ancien<br />

Da comps plen oz Origenes.<br />

17. Peheny (2), hep goap, hac a près<br />

A leuzras antier d 'an guerches<br />

Flour ha courtes procès lesus<br />

Gant Valentin, ha doctrin net<br />

En Ues leffrou hep gou quel,<br />

Ma 'z voe groa[e]t (3) he coudet hetus.<br />

18. An holl fez desy gracius<br />

A lennas hep dale ioaeus<br />

Heb abus, ma he queulusquas<br />

(1) Édition de 1557 uffvelter.<br />

(2) Édition de 1557 Eny.<br />

(3) L'édition de M. Emault porte groat.


— 282 -<br />

Da bout ardant en carantez,<br />

Da quehez[l] lesu, he buhez,<br />

Hac ent priuez he badezas.<br />

19. He tat pep rout enn em doutas<br />

Anezy, pan [hy] studias,<br />

Hac he reas, ne fallas quel,<br />

D 'an tour a yoa cref ha neuez<br />

Da tremen peb tu he buhez,<br />

Ha goude, euez gouezet,<br />

20. Ez deuz an broys, tut discret,<br />

21<br />

.<br />

Da mennat dezy reiff priet ;<br />

Ha n 'e deuruoe quel concedaff,<br />

Rac ma 'z oa, dre 'n fez, demezet<br />

Da lesu Grist, ann ministr net<br />

Ha n 'e deuruoe quet nemetaf (1).<br />

Chetu aman an dez quentaff ;<br />

E 'm introil a recitaff<br />

Guelhaff ma 'z gallaff, quentaff prêt;<br />

Ha d 'an eil dez ez discuezher<br />

D 'ich un tra arall, mar galler.<br />

Gant grâce Doe, roe 'n ster, mar queret.<br />

Deux bergers vont jouer sur la montagne où va passer sainte<br />

Barbe fuyant son père. Un des deux la trahit.<br />

RIUALLEN.<br />

368. Ha! Gueguen, Gueguen.<br />

GUEGUEN.<br />

Petra so a mail, Riuallen?<br />

(1) Édition de 1557 nemeta.


— 283 —<br />

RIUALLEN.<br />

A ny ya, Gueguen, d 'an menez<br />

Da miret hon deffuet vêtez<br />

Hac eno, dr 'am fez, on bezo<br />

Amser euit ober cher mat;<br />

Me meux a crenn silsiguenn plat<br />

Ha boutaillat a guin mat so.<br />

369. Ya, demp-ny ha me benuyo;<br />

Da 'z hem auancc a te danczo ;<br />

Cza, eomp affo, n 'on guelo den.<br />

RIUALLEN.<br />

Pebez hoary on be ny quen?<br />

Mar bez anezy yenien,<br />

Deomp, Gueguen, d 'on em pourmenaff.<br />

370. Guell eu deomp-ny frisq diuiscafF<br />

Da mellat ha da ebataff,<br />

Euit hon em tommaff a mat.<br />

Heman so taul sech a brech mat<br />

A ya tizmat hac a pat pell.<br />

Horell !<br />

GUEGUEN.<br />

A te teux affet guelet guell<br />

Heb fellell tam gant ma cammell,<br />

Horell!!<br />

(Aman ez guelont sante[s] Barba ouz<br />

teçhet raç he tat; hac ez lauar Riuallen drouc : )


371. Haulcleu!<br />

— 284 —<br />

Lauar a te goar ma 'z a Barba<br />

Ac eff so hoaruezet netra<br />

Na perac tra eu ez a hy?<br />

GUEGUEN MAT (1).<br />

Tau, Riuallen, pe laz d'imp ny<br />

E ma en he près, ha less y,<br />

Sco oar da hoary ha diuoe.<br />

372. Vn tra so hoaruezet, me toe;<br />

373<br />

.<br />

Chede peguen buan an Roe<br />

Ez due en ploe quen enoeet<br />

Oar lerch he merch ha d'e querchat;<br />

Vn tra so groaet nac eu quet mat<br />

Hac ez eu pep stat debatet.<br />

Nac eguit se<br />

Morchet az eux, me ne 'meux quet.<br />

RIUALLEN.<br />

Vn dra a treux he deueux groaet<br />

Hac ez eu ouz knech ditechet<br />

De'z em cuzet, nen deu quet gou.<br />

Allas ! ma car, na lauar quet<br />

Es te hy neb quentel guelet<br />

Ouz darempret en on metou,<br />

GUEGUEN.<br />

374. Ne falhe quet lauaret gou :<br />

Eff a tronche crenn bon pennou<br />

An Autrou, euel da dou quy.<br />

(1) Mat se trouve ici par erreur. L'épi thète ne convient qu'à Riuallen.


- 285 -<br />

RIUALLEN.<br />

Me en goar breflf, mar he queffy<br />

E iazo yen gant villeny<br />

Hac e groay net espediet.<br />

DIOSCORUS (a goulenn e merch).<br />

375. Leueret diff flour, pastouret<br />

A huy uffuel houz eux guelet<br />

Ouz donet quet en houz nietou<br />

Barba ma merch, mar be querchet (1)<br />

Aman ouz knech na ditechet;<br />

Respontet ha ne compset gou.<br />

AN BERGER MAT RIUALLEN.<br />

376. Ententet haut, hep faut, Autrou,<br />

Ha me compso plen a 'm guenou,<br />

Mar queret sezlou, en louen :<br />

Me e neb guis n 'e guiHs quet<br />

Duet en menez man na goureet (2) :<br />

Ne 'n nachenn quet en requet den.<br />

DIOSCORUS.<br />

377. Me toe d 'am quil, map an bilen,<br />

Me roy d 'it raau car ann auen,<br />

Ma ne compsez plen certen diff :<br />

A te neb quentel he guelas<br />

Euit an dez en menez bras :<br />

Mar nachez un pas ez quasiff.<br />

(Goude se ez goulenn ouz an drouc berger :)<br />

378. Na te? A te goar? lauar d 'ifif.<br />

(1) Conjecture de M. Ernault. Le texte donne querzhet.<br />

(2) M. Ernault propose goiiezet ou gonzuezet qui va mieux pour l'assonance.<br />

Goureet pour le sens ue présente pas de difficulté : gimreet montée, du verbe ^<br />

gourren lever ; gourre sommet (Catholicon).


— 286 -<br />

An drouc berger Gueguen<br />

Mar queret sellet ha credifF<br />

Derchell houz hent ha ma sentifF,<br />

E discueziff, ne filUfTquet;<br />

Rac me he guelas a pasou<br />

Ouz Iremen, membry, hebiou,<br />

Secret aquetou sezlouet.<br />

379. M 'e guelas dison ouz monet<br />

He hunan, ha hy quen poanyet,<br />

An bet a calet ez rede ;<br />

Ne gortose den nep heny,<br />

Na cleuet neb rout comps ouly<br />

Na dale muy n 'e deuruihe.<br />

DIOSCORUS.<br />

Pa he caffenn m 'e quelennhe.<br />

RIUALLEN (a lauar da Gueguen)<br />

380. Lauar, pautr vil, map e guile<br />

Perac heb dellit eu d 'ide<br />

He discuez eue! se dezaff?<br />

Breman heb truez he canno,<br />

Heb neb abaff pan e caffo,<br />

He pourmeno ma 'z vezo clafF.<br />

381. Mar groa follez, dius dezaff !<br />

Me e carhe fustet mat gantaff,<br />

Na fofz ne raff, mar bezaff cuit.<br />

sante[sJ barba.<br />

Ma malloez quentaff a roaff d 'it,<br />

Coz paillart fell dre da dellit,<br />

Ma 'z duy gant dépit da guitot<br />

An Azrouant dicarantez,<br />

.


— 287 —<br />

Dre da sotis ouz ma discuez :<br />

Ghede 'n boutez a dellezset.<br />

382. Me pet dre barnn ez duy oarnot<br />

Maledicion en un lot<br />

Dre da fais riol assotet,<br />

Te ha da deuet affet pur<br />

Ma 'z chanchy le hac y fîgur<br />

Pautr a drouc natur pariuret.<br />

{Neuse ann drouc berger so conuertisset en un men marhr hac<br />

e deffuet e quelhyen-raden)<br />

.<br />

LA VIE DE SAINTE CATHERINE<br />

L'original se trouve à la Bibliothèque Nationale sous la cote<br />

J 3007 réserve (inventaire). Ce volume de 31 pages non<br />

numérotées a été imprimé au couvent de Saint-François-de-<br />

Cuburien, en 1576. Des mêmes presses est sorti un autre<br />

texte breton dont nous donnons plus bas un extrait. Le texte<br />

de cette Vie de sainte Catherine a été publié avec une traduction<br />

par M. Ernault dans la Revue celtique, vol. VIII, n°» 1 et 2,<br />

pp. 76-95.<br />

M. Ernault a cru devoir reproduire le texte tel quel avec<br />

ses nombreuses fautes d'impression , en en rectifiant toutefois<br />

quelques-unes en note. Il "va sans dire que le même scrupule<br />

ne nous était pas permis. Nous donnons le texte aussi correct<br />

qu'il nous a été possible, et en renvoyant en note la version<br />

de l'original. La division en paragraphes est due à M. Ernault.<br />

Suivant M. Ernault, la Vie <strong>bretonne</strong> serait une version de la Vie<br />

latine de sainte Catherine dans la Légende dorée de Jacques de<br />

Voragine, à partir du § 3. C'est en réalité une traduction plus<br />

ou moins exacte de la rédaction latine, depuis le commencement<br />

jusqu'à la fin (1).<br />

(1) Voir Legenda anrea, édition de 1493, p. 213.


Titre (P. 1). Ainan ez desraov bvhez an itron sanctes Cathell<br />

gverhes ha merzeres en Brezonec, neuez impriraet e Cuburien,<br />

euit Bernard de Leau, pehiny a chom e Montrolles, voar pont (1)<br />

Bouret : en bloaz M.D.LXXVI.<br />

Bvhez an itron sanctes Cathell gverches ha merzeres : gant<br />

he oraison.<br />

An interprétation a 'n hanou a Cathell.<br />

i . Cathell 80 lauaret ha deuet digant catha (2) peheny a tal que-<br />

ment da lauaret euel oll, ha digant ruine (3), peheny a tal quement<br />

da lauaret euel trébuche pe couezaff; ha rac se Cathell a tal quement<br />

da lauaret vn trébuche vniversel; rac edeficc en azrouant (4) so<br />

dreysi hac enhy an oll trebuchet : discaret ha trebuchet he (5) deues<br />

an edeficc a orgueil dre an humilité anezy; discaret he deues an<br />

edeficc à conuetis charnel dre an virginité à obseruas hac à miras,<br />

hac yuez pep conuetis mondain, rac disprisa a guère pep tra mon-<br />

dain.<br />

2. Pe yuez an guer man Cathell a tal quement da lauaret euel<br />

chateiiula, elese vn chadenic rac... (6) dre œu[u]rou mat pe dre heny<br />

ez eo pignet (7) bede an (8) eff, peheny chadenn pe scheul he deues<br />

peder pazen : an quentaffeo inocentet he oll œuurou; an eil eo nec-<br />

tery acalon; trede eo disprisancc à vanité; a pederuet eo guyr[i]onez<br />

à comsou. Père degreziou à laqua an prophoet diouch reng ouz lauaret :<br />

pyou à pigno e menez au aulrou , etc. ; hac ez respond en vn (9)<br />

lauarel : an inocent à daouzourn hac an heny à vezo net à calon, etc.<br />

(1) Original j!;o/i^r.<br />

(2) Le texte breton porte Coste, distraction évidente ou glose de CatM. Voir<br />

le texte latin ci-dessous.<br />

(3) Original mine.<br />

(4) Orig. azzonant.<br />

(5) Orig. hez.<br />

(6) Il faut suppléer quelque chose comme :<br />

lin chadenn. Voir le texte latin.<br />

(7) Original j:;i^«e^.<br />

(8) Orig. an.<br />

(9) Orig. vn é.<br />

rac honuin a guère dezi he unan


- 289 —<br />

Hac an peder degrez man à vertuz à voe excellant en itron sanctes<br />

Cathell euel ma'z eo patent en he legent (1).<br />

3. Aman ez comencc en bvez ha legent an itron sanctes Cathell.<br />

Sanctes Cathell, merch d 'an roe Coste, a voe ynstrue[t] ha doc-<br />

trinet en oll ardou libéral. Ha pan edoae an impalazr Maxentius,<br />

assemblet gantaff en Alexandrie an oll pinuidien ha peuryen, euit<br />

sacrifie d 'an ydolou, hac an chiistenyen, père n 'oz deurye sacrifie<br />

d 'an ydolou, en defoy ordrenet ez visent lequeat d 'an marou :<br />

neuse<br />

sanctes Cathell peheny a yoa en oat a seitec bloaz, pan oa en (2) he<br />

pales, carguet a pep pinvidiguez (3) hac a seruigeuryen, merch vnic<br />

d 'e tat ha d 'e mam, pan cleuas an bruit hac an cry a edoa gant pep<br />

sceur[t] ancualet père a presenlet euit ho sacrifie hac an ioae a groae<br />

an re a cane (4), en continant ez cacas vn messager euit enclasc petra<br />

oa an tra se.<br />

4. Eual ma'z ententas ez comeras darn he tut he pales hac ez<br />

em (5) gouarnissas gant sign an croas, hac ez eaz en queer, hac ez<br />

cafifas vn nombre bras a chrislenyen père a yea da sacrifia d 'an ydolou<br />

rac aon na vient lazet, ma 'z voue meurbet nechet ha ceuzet. Ha hy<br />

monet hardiz gant vn couraig mat bede an impalazr en vn lauaret<br />

deza : « Da (6) dignité a urz (7) hac da offic a descueuz (8) penaos<br />

(1) Teste latin extrait de l'édition de 1493 : Katlierina dicitur a catha quod<br />

est universum, et ruina, quasi universalis ruina. Omne enim edificium diaboli<br />

in ea universaliter corruit. Nam in ea corruit edificium superbie per humilitatem<br />

quarn habuit, carnalis concupiscente per virginitatem quam servavit, cupiditatis<br />

mundane, quia omnia mundana despexit. Vel Katherina quasi Cathenula (orig.<br />

Catheluna) ; ipsa enim sibi per bona opéra quandam Cathenam fecit, per quam<br />

usque ad celum ascendit. Que quidem cathena sive scala quatuor gradus habet,<br />

qui sunt : innocentia operis, mundicia cordis, despectio vanitatis, et locutio<br />

veritatis. Quos propheta per ordinem ponit dicens : « Quis ascendet in montera<br />

domini, etc., » et respondet : Innocens manibus et mundo corde qui non accepit<br />

in vano animam suam nec jnravit in dolo proximo suo. Qualiter autem illi quattuor<br />

gradus in beata Katherina fuerunt patet ex legenda sua.<br />

Il existe une Vie de sainte Catherine en <strong>gallois</strong>, encore inédite dans le ma-<br />

nuscrit de Peniàrth connu sous le nom de Llyvyr Gwyii Rhydderch ou le livre<br />

blanc de Rhydderch (^seconde partie) ;<br />

Eees a aussi publié une Vie de la même<br />

sainte, texte <strong>gallois</strong> avec traduction dans ses Lires of the cambro-britùh saints.<br />

(2) Original an.<br />

(3) Orig. piv vidiguez.<br />

(4) Orig. canef.<br />

(5) Ez sem.<br />

(6) Original dti.<br />

(7) Orig. vurz.<br />

(8) Orig. descnenz.<br />

19


— 290 —<br />

heruez raison ez dleez beza saludet ha groeat enor d 'it, mar ve te a<br />

aznaffe croueer an eff, an douuar (1), hac a reuoque da affectio[n]<br />

diouz an doueou (2). y><br />

5. Ha neuseu ez disputas dre cals ha divers conclusionou ha<br />

silogismou ouz an impalazr (3), e tal porz en templ, ha neuse ez<br />

commanças lauaret dezaff : « lequeat emeux ma poan ha ma sourcy<br />

da lauaret d 'il an traezou man euel da vn den gouuiziec ha sauant.<br />

Hoguen breman me goulen ouz-it : pez a dra ez eux te assemble!<br />

quemet man a pobl en vean : euit azuly an sotony a 'n ydolou? Da<br />

hem maruaillaff a grez en bras oar an edefiç hac an arlifiç en templ<br />

man, peheny so graeat gant douzorn (4) tut ha mecherouryen, hac<br />

yuez oar an ornamentou anezaff père ne dint nemet euel poultr (5)<br />

a ya guant an auel; hac euit ce ez dleez muy da ebahyssaf ouz<br />

conlemply an elî ha 'n douar ha 'n mor ha quement so enhe. Da<br />

hem maruaill oar an ornamentou an eff, elese, an heol, en loar, en<br />

steret; consider pénaux e mahint a pa voue commancet en bet hac<br />

ez vizint bede en fin; sell ouz an heol ha 'n planedou pei'e ne cessent<br />

nos (6) na dez oz (7) monet entresea hac Occident, hac ahano ouz<br />

retourn adare da Orient, hac euit ce ne scuyzont quet. Ha pa ez vezo<br />

lacqueat mat euez ouz an traezou-man, goulen ha desqc piou eo an<br />

puysantaff entre en oU re na pe guant az ynt great; ha neuse pa ez<br />

vezo aznauezet (8) dre graç Doue an croueerr da vezaff soueran d 'an<br />

hoU traezou (9) ha ne ve quet possibl caffout dezaff heuell, neuse<br />

azeule ha glorifie, rac henez eo Doue an oll doueou hac autrou an<br />

hoU autrounez. »<br />

6. Pan he deffoye (10) disputet cals doctement an mister a 'n<br />

incarnation a map Doue, César a voe meurbet ebahysset, ha ne<br />

(1) Original domtar,<br />

(2) Orig. doneou,<br />

(3) Orig. impalarz.<br />

(4) Orig. daezorn.<br />

(5) Orig. poulrt.<br />

(6) Orig. voz.<br />

(7) Orig. oy.<br />

(8) Orig. aznanezel.<br />

(î)) Orig. traezon.<br />

(10) Orig. M. Esnault propose deffove, Deffoye se retrouve deux fois paragraphe<br />

15.


- 291 —<br />

gualle quet respond dezi (1), heuelep en fin, pan oa en em (2)<br />

auiset, ez deuz da lauaret dezy : « grec, lion les da acheuaf hon<br />

sacrificç, ha goude se ny a rento d 'itt (3) respond. » Neuse ez<br />

gourhemenas he cacz d 'an pales, ha gand diligence bras he miret ;<br />

hac en em maruaille ez bras oar an prudencç ha 'n quenet anezy,<br />

rac meurbet ez oa cazre ha plesant da guelet d 'an holl re hac yuez<br />

gracieux.<br />

7. Goud[e] se ez deux César d 'an pales hac ez lauaras dezy :<br />

« Gathell, cleuet eo gueneomp en eloquencç a compsou hac ez omp<br />

ebahisset oar an gouuizeguez ahanot; hoguen ampechet oamp hac<br />

occupet oz ober sacrificç d 'an doueou, ha ne guellsomp quet an oll<br />

da entent. Rac se breman ny a goulenn ouz-it an commencement (-4) :<br />

pe a lingnez oude? » An sanctes a responlas : « Scrifî'et eo na die<br />

den en em (5) meuly nac yuez en em (6) vitupery : en tra se a<br />

custum en tut sot da ober hac en re trauaillet gant vanegloer. Euit<br />

se me a lauaro dit ma lingnez, ne deo quet euit ma em v[a]ntafr,<br />

hoguen ma em humiliaff: me so Gathell merchvnic d' an roue Goste;<br />

hac, onestant ez venn maguet en pourp hac instruet en ardou libéral,<br />

yuit ce oll em eux y dispriset palamour da lesus-Ghrist pehiny a 'm<br />

eux choaset euit priet.<br />

8. « Hac an holl doueou se, père a enorez, na guellont sicour na<br />

te na nep ho pet, am eux an oll dispriset. peguen maleureux eo<br />

an re a gra (7) enor d 'an sceurt (8) doueou se père, euit ho gueluer<br />

en nécessite, ne guellont sicour den nac e miret ouz pirill nac (9)<br />

e sicour en e tribulation. »<br />

9. Neuse an roe a lauaras dezi : « mar deo guyr euell ma 'z<br />

leuerez, an bet holl a fazy hac a so en error, ha te hep muy quen<br />

a lauar hac aheus (10) en guiryonez. Hac euit ce quement guer so a<br />

(1) Original deze.<br />

(2) Orig. en nem,<br />

(3) Orig. dict.<br />

(4) Orig. cnmmencement.<br />

(5) Orig. e nem.<br />

(6) Orig. e nem.<br />

(7) Orig. graff.<br />

(8) Orig. sceuret.<br />

(9) Orig. vao.<br />

(10) Orig. ahen-t.


— 292 —<br />

die bezafF confirmet (1) gant daou pe try test; pa ve te a ve vn ael,<br />

pe a ve vn vertuz celesliell, hoaz ne dleffen quet crydi d 'it, dre muy<br />

rayson, guelet na dout nement vn grec fragil. »<br />

10. Neuse ez lauaras d 'an impalazr (2) César : « Da pidy a<br />

graff, César, na hem les quet da vezaff fezet gand (3) da furor : quent<br />

se, us (4) a rayson euel ma 'z aparchant ouz vn roe prudent, rac en<br />

poelet a lauar : mar<br />

em gouuernez dre rayson, heruez an eneff, ez<br />

vizy roe ; hoguen, mar em gouuernez autramant, heruez en corlî, ez<br />

vizy seruicher, » Neuse ez lauaras en roe : « Heruez a guelaff ez fell<br />

d 'it dre finesaffhon deslum e 'z laçou, guelet ez fell d 'it reyff deomp<br />

euit exempl an philosophet. »<br />

11. Pan guelas César na galle quet e nep manier resistafî d 'an<br />

gouuizeguez anezy, ez gourhemenas secretamant dre lizerou ez<br />

deuzye an oll gramerianet hac an oll oratoret incontinant d 'an kaer<br />

a Alexandrie hac en hoz dévie presantou bras, nemet ez gallsent<br />

fezaff vn emparlet dre o raysonou hac o compsou. Neuse ez voe<br />

digacet a diuers prouinczou hantercant orateur, père a excède an<br />

hoU re aral mortel e pep siancç mundain, ma 'z deuzont (5) da<br />

goulen pe da fin ez oant galuet a quen pell a (6) diuers broeziou da<br />

Alexandrie.<br />

12. César a respontas deze : « Aman en hon eux vn merch iouanc<br />

peheny n 'e deux quet a compaignones e squient hac e gouuizeguez ;<br />

fezaff a gra en hoU tut sauant ; hac ez lauar penauz hon doueou ez<br />

ynt diaoulou. Ha mar guellit he fezaff, me gray deoch retourn d 'o<br />

bro guand enor ha ioay. » Neuse vnan gand despit a respontas :<br />

« Vn cusul gaillard (7) euit vn impalazr (8), ensembli quen lyes a<br />

den sauant a diuers ha pell broezyou euit disputenn ouz vn merch<br />

iaouanc debil ha fragil, e lech ma 'z gualse facilement vnan hon<br />

pautret pe laqueset he fezaff. »<br />

13. An impalazr (9) César a respontas : « Me a galse in fat he<br />

(1) Original confermet.<br />

(2) Orig. impalazr.<br />

(3) Orig. gard.<br />

(4) Orig. vus.<br />

(5) Orig. deuzo.<br />

(6) Orig. ha.<br />

(7) Orig. guaylart. Gaillard est une conjecture de M. Ernault.<br />

(8) Orig. inipalarz.<br />

(9) Orig. impalaz?;


- 293 —<br />

contrainy da sacrifie. Euit ce guell eo gueneff ez ve fezet (1) dre ho<br />

argumentou ha ho raysonou. » Ma \ leuersont : « Bezet digacet dira-<br />

zomp, euit, pan vezo convinquet he témérité hac he sotony, ma 'z<br />

annauezo in fat bezcoaz na guelas den gouuiziec (2), » Pan ententas<br />

an guerhes an combat a yoa eminant dizy, he 's em (3) recomandas<br />

en oU d 'an au trou Doue. Hac en continant ez aparissas an eal dezy<br />

hac he admonetas da bezaff ferm a constant ; yuez he assury na vise<br />

quet hep muy quen fezet (4) gand an re se, hoguen yuez en ho<br />

conuertisse d an fez hac en ho conduise da bezaff merzeryen,<br />

14. Pan oa digaccet dirac an oratoret ha 'n philosophel, ez lauaras<br />

d 'an impalazr : « Chetu vn sentancç hac vn barn cazre euit vn impa-<br />

lazr : hantercant orateur az eux assemblet a henep vng guerhes ; ha<br />

prometet deze madou hac enorou bras , mar hoz deuez an victoar !<br />

Ha me a contraignez hep nep sperancç a saler da combaty oute !<br />

Hoguen lesus-Christ, peheny eo sperancç ha curun an re a storm<br />

euilaff, hennez a 'm recompanso hac em salero. »<br />

15. Ha neuse pan ho defîoe lauaret an oratoret ez oa vn tra imposibl<br />

ez galse Doue bezaff den, nac ez gallse gouzaff poan en bet nac yuez<br />

an marou, ez prouphas deze an guerhes penaus an gentilet hoaz ho<br />

deffoy a diaraoc lauaret en tra se, rac Platon hac an Sybiliet ho<br />

deffoy lauaret ez vise eureux an Doue dioux an crech a vihe crucifiet<br />

en croas. Goude ma he deffoye an itron sanctes Galhell disputed ouz<br />

an mestri ha confondet ganfy dre raisonnou euident ho oll ydolou ha<br />

doueou, ez vihont oll abahisseteuelep na gouzient (5) petra ho deffoye<br />

da lauaret ha ma theusont (6) euel tut mut.<br />

16. Neuse an impalazr carguet a furor a comanças d'o tamall (7)<br />

ha d'o blam oz lauaret deze, ez oant yfam lauaret bezaff oll fayzet gand<br />

vn merhic iauancc. Ha neuse vnan aneze, peheny a yoa raestr ouar<br />

an re arall, a lauaras : « Gouuez en fat, César, penaus nigun (8) ne<br />

(1) Original /fôeZ.<br />

(2) Orig. gouuizet.<br />

(3) Orig. he sem,<br />

(4) Ovig.fezel.<br />

(5) Orig. gouzient.<br />

(6) Orig. theunosont. M. Ernaiilt lit tanusont : ils se turent. Le texte latin<br />

nous fait préférer teusont : sicut muti effectl sunt.<br />

(7) Orig. taiuaill; tamall (Ernault).<br />

(8) Orig. nigenn; nigun (Ernault).


— 294 —<br />

gallas bizgoaz resistaff ouzomp na vihe incontinant fayzet. Hoguen,<br />

an merch iauancc man pe dre heny ez comps an speret a Doue, heue-<br />

lep omp laqueat ganty en admiration na credomp ha na guellomp<br />

e nep façon lauaret tra en bet a henep he Doe lesus Christ. Quent<br />

se ez credomp hac ez confesseomp fermament (nemedot a prouphe<br />

deomp dre vn -rayson hac vn sentancç arall aprophetoch an doueou<br />

père hon eux enoret bede breman) ez fell deomp bon em conuertissaf<br />

ouz Christ ha bezaff christenyen (1).<br />

17. Pan cleuas an tyrant an tra se ez deuz d 'en em colery ha da<br />

enrage, ha gourhemen ez visent oU lo[s]quet e creis an citte. Hac an<br />

guerhes sanctes Gathell ho conforte hac o excite da bezaff constant<br />

ha ferm da gouzaff merzerinti (2), ha gant dihgencç ho istruas en fez.<br />

Ha dre occasion ma 'z douetent meruell hep an sacramant a badiz[i]ant,<br />

ez respontas deze an guerhes na douetent quet : « rac an goat peheny<br />

a scuilUt a vezo reputet deoch euit badiz[i]ant; hoz em goarniset en<br />

mat gand sign an croyx, hac ez ouch assuret a bezaff curunet en eff. »<br />

Pan oant taulet en tan, ez rentsont ho anauon da Doue hep bezaff<br />

losquet bleuen en bet deze nac yuez accoustrement a quement a<br />

yoa gante.<br />

LE MIROIR DE LA MORT<br />

Ce poème se compose de 3360 vers. Il a été composé en 1519 et<br />

imprimé en 1575 au couvent de Saint-François de Cuburien.<br />

Le volume est la propriété de M"''* de Kerdanet, à Lesneven<br />

(Finistère). Nous n'avons pu obtenir d'elles que le court fragment<br />

qui suit, et que M. l'abbé Corre, professeur au collège de Lesneven,<br />

a bien voulu nous transcrire. Il a déjà été publié par nous avec une<br />

traduction dans les Annales de Bretagne, II, n°2, p. 255; n^3, p. 437.<br />

Titre. Le mirover de la mort, en breton, auquel doctement et<br />

deuotement, est trecté des quatre fins de lliome : c'est à scauoyr<br />

(1) Ez confesseomp porte sur ez fell comme le montre le texte latin : nndc<br />

imperatùr constanter fatemur qnod, 7iisi prohahilîorem sententiam de dits quos<br />

nsque modo colulmiis protuleris, eccc omiies ad Christum convertimur (éd. 1403,<br />

p. 204). M. Ernault coupe la phrase, dans sa traduction, avant ez fell.<br />

(2) Original merzirienti.


— 295 —<br />

de la mort, du dernier jugement, du tressacre Paradis et de<br />

Vhorrible prison de l'Enfer et ses infinis tourments :<br />

Eu Maru, en Barn, en IfEern yen<br />

Preder map den ha na enoe,<br />

Ha nepret nep lech ne pechy<br />

Gant lacquat da spy en ty Doe.<br />

A la fin du poème se trouvent, en breton, les indications suivantes<br />

sur la date et la composition de l'ouvrage, suivies de quatre vers :<br />

An leffr man a voe composet en bloaz 1519 gant maestre lehan<br />

an archer coz a parhos Ploegonuen. Hac a voe imprimet e S. Frances<br />

Cuburien en bloaz MCGGCGLXXV.<br />

An Maru, ha'n Barnn, ha'n IfEern yen,<br />

Pan o soing den ez die crenaff ;<br />

Foll eu na preder e speret,<br />

Guelet ez eu ret decedafE.<br />

1. En hano an Tat, ha 'n map apret<br />

Roe ha croer, ha 'n glan speret,<br />

Vn Doe auoeet, dre 'z credaff,<br />

Père en personou cogant<br />

So try fier ha diferant,<br />

Ha se presant a assantaff;<br />

2. Dezraou vn libel an guellhaff<br />

D 'an popl lyc d 'o em applicafF<br />

Ha preparaff, quent muy cafaou,<br />

Pénaux pan renther an speret<br />

Ez die bout hep bech a pechet,<br />

Pe bout daffnet dre e fetou.<br />

3. Mezellour an maru an garfaff<br />

So entre an pobl, a credaff,<br />

An lefr man a vezo hanuet,<br />

Ardant, luysant, euyt gantaff<br />

Noz, dez, en em consideraff,<br />

Ha humiliaff tut an bet.


- 296 —<br />

4. Leshanuet vezo hep nep gaou<br />

Ganeomp ny yuez en dezraou,<br />

Heruez e doctrinaou laouen,<br />

Dirac pep vnan cordial,<br />

Rac 6 doctrin ouz pep scandai<br />

Ha drouc a mir calon pep den.<br />

5. Rayson aral a lacquafF afet<br />

D 'e bout cordial leshanuet :<br />

Honnez eo rac en hon metou<br />

Ez die bout certes dre raison,<br />

Me queff, e effet plantet don<br />

A faeçon en hon calonou.<br />

XVII* SIÈCLE<br />

LE MIROIR DE LA CONFESSION<br />

Ce livre a été imprimé en 1621 chez George Allienne,<br />

à Morlaix en 1621 ; il a été traduit de l'ouvrage français du<br />

jésuite de Bonis par Tanguy Gueguen, prêtre et organiste ori-<br />

ginaire du pays de Léon : toutes ces indications se trouvent<br />

dans le titre breton. L'exemplaire dont nous nous sommes<br />

servi se trouve à la Bibliothèque Nationale (D 4822; Inventaire<br />

D 13843 ; réserve). 11 se compose de 120 pages numérotées,<br />

plus d'une feuille dont le recto porte le titre et dont le verso<br />

est en blanc; il y<br />

a. des gravures aux pages 4, 106, 120 (1).<br />

Nous n'en donnons qu'un court extrait : l'œuvre en elle-même<br />

est peu intéressante et la traduction n'est guère remarquable<br />

que par l'énorme quantité de mots français dont Tanguy<br />

Gueguen s'est plu à l'agrémenter.<br />

(1) Nous devons la description sommaire de cet ouvrage et du suivant<br />

à M. G. Dottin, qui a bien voulu collationner aussi sur les originaux les extraits<br />

que nous en donnons.


Titre : An<br />

- 297 —<br />

mirouer a confession profitahl meurhet euit pep seurt<br />

tut composet gand an tat Beuerant Emery de Bonis à compai-<br />

gnunez lesus, ha translatât vez à Gallec en Brezonec gand<br />

Tanguy Gueguen Belec hac organist natif a Léon. Ouz pen vn<br />

façon siiccint ha her euit en em coffes specialament euit an re<br />

à coffes à lies. Davantaig vn examen à consciancc hac exerciçou<br />

père à guel hezaff gret dre heuryou ha coursou en deiz gand an<br />

remet ouz han pechedou ha 'n meditationou vez a sizun an<br />

passion. An oll guelet ha corriget. Imprimet e Montroulles<br />

gand George AUienne 1621 gand permission hac privilaig an<br />

Roue.<br />

(P. 79). Vn moyen deuot hac affectionnet euit en em offr da<br />

Doue diouz an mintin ha diouz an noz hac é trugarecat é mat<br />

oberou :<br />

(P. 80). Doue seternel, immortel, hoc incompréhensibl, me deu<br />

da meuliff, da binizien ha da enoriff ho madelez œternel, ho quenet<br />

ha ho maieste, Tat, map ha speret santel; un Doue simpl, meurbet<br />

eurus, tat a trugarez, Doue à pep consolation. Me boz trugarequa<br />

a quement bénéfice, graçou ha donesonaou a 'm eux (1) receuet<br />

digueneoch, me paour miserabl pechezr (2), hac o deues receuet pep<br />

croueadur resonabl hac intellectuel. Me à offr deoch euit action<br />

(p. 81) à graccou quement meuleudy, quement eufr mat so bet gret<br />

breman, quen dre an tut, quen dre an iElez, euel pan ve me ma<br />

hunan en deffe y gret gand un heuelep volontez ma 'z quaren (3) ez<br />

ve quais dauantaig, ha gallout dispos euit ho offr ha ho presanliff<br />

deoch palamour ma 'z ouch din a brassoch enor, hac a palamour,<br />

o Doue seternel, an offrancc digand vn souillet euel ma 'z oume<br />

ne 'n deo agreabl d 'o madelez. A (p. 82) palamour da se, gand<br />

dazlaou a calon ez prosternaff d 'an douar ; humblamant ez goulen-<br />

naff pardon a quement pechet a 'm eux gret e 'm buhez, en songuesounou,<br />

corasou, eu[v]raou hac anquouhet. Autreit gueneuff, me<br />

boz supply, na duiff muy bizuiquen d 'oz offansiff. Hoguen, ma<br />

autraou, reit diff vn guir feiz, un espérance assuret, dilection ha<br />

(1) Original am eux.<br />

(2) Ovig. pecherx.<br />

(3) Orig. qiiare '«.


— 298 -<br />

carantez ardanl, chasteté, humilité, deuotion, gand an oll vertuziou<br />

ail necesser d 'an siluidi(p. 83)guez. An heuelep tra, ma Doue,<br />

a goulennafF diouzoch euit quement den so en bet, dre 'n interces-<br />

sion a 'n guerches glorius beniguet Mary, mam d 'on sa[l]uer<br />

biniguet Jésus, Mary Rouanes an eufT, impalaezres (1) d 'an /Eiez,<br />

Mœstres d 'an bet aduocades an pechezrien (2) ;<br />

dre 'n intercession an<br />

daou apostol sant Pezr (3) ha Paol, bac an sent ail ma aduocadet bac<br />

sent ail iust père so en eufT bac en douar; dre 'n intercession a 'm<br />

sell mat, a sant Michel, bac en oll /Elez ail, ha 'n spe(p. 84)redou<br />

eureux ; fînablement dre 'n meritou sacre (4) ves ho map lesus<br />

Christ, en iardin, en foueterez, en curunamant a spern, en croas (5)<br />

santel, gand quen bras carantez; dre é anuyou bac e poanyou;<br />

dre 'n tachaou, dre 'n gouliaou, pe en vnan àneze ez fell dilT laquât<br />

ma calon, d 'an fin ma 'z ve conseruet eno.<br />

LA DOCTRINE DES CHRETIENS<br />

Ce livre a été également traduit du français du jésuite<br />

Ledesrae par Tanguy Gueguen et imprimé par George Aliienne<br />

à Morlaix en 1622. L'exemplaire qui nous a servi est à la<br />

Bibliothèque Nationale (D 5094; inventaire D 1460). Il se<br />

compose de huit feuillets de quatre feuilles à la feuille (64 pages<br />

numérotées).<br />

Titre : Doctrin an christenien composet gand an tat reuerant<br />

Ledesme Jesuist, an oll aiiprouuei gand an autraou à Roazon,<br />

ha translatet à gallec en Brezonec gand Tanguy Gueguen hdec<br />

hac organist natiff à Léon, hnprimet e Montrovles gand George<br />

Aliienne imprimeur ha librer i621, gand permission ha priuilaich<br />

an Roe.<br />

(1) Original impalaerzes,<br />

(2) Orig. perherzien.<br />

(3) Orig. Perrz.<br />

(4) Orig. sacre.<br />

(5) Exprimé dans le texte par le signe +,


299<br />

Stabat mater tramlatet à, latin en Brezonec (p. 60).<br />

Ovz hars an Groas ma 'z foue gloaset<br />

Doue hon Roue ny crucifiet<br />

Ez edoa e mam estlamet<br />

Ha hy e dyffout hyruoudet.<br />

Pan guelas hy an passion<br />

Hac an martyr he map guyrion,<br />

Ez eaz leal en he calon<br />

Bete he ineff clezeff don<br />

Trist voe Mary melconiet<br />

Hac en he calon estonet<br />

En vn songal péquen calet<br />

lesu gant poan ez voa (1) doanyet.<br />

P. (61). Bras voa (2) an poan hac an anuy<br />

(1) Original va.<br />

(2) Oiig. va.<br />

(3) In 1 dans l'original.<br />

Hac an galchar en (3) goar Mary<br />

Pan guelas, allas, an casty<br />

He map hon car e Caluary.<br />

Pyou en heny, ma studyhe<br />

En e calon, na estonhe,<br />

Guelet hon mam à estlame,<br />

Allas d 'e buguel ez gouele?<br />

Pyou eu an Christen nep heny<br />

A calon quen dyuelcony<br />

Pan sonche glachar à Mary,<br />

Na ve queuzet, na lequel sy?<br />

Euit gueffret hon pechedau<br />

, Ez guelas, allas, e gloasou,<br />

A dyou abrant bel en plantau<br />

Cannet yvez gant scourgezau.


— 300 —<br />

An guerches santel à guelas<br />

He quer map e poan en langroas ;<br />

Crédit certen, pan tremenas,<br />

Gant poan dazlaou a caffauas.<br />

Feunteun mam lesu a truez,<br />

Grit d 'ifï ha ma 'z fyziff yuez<br />

Participant dre carantez<br />

(P. 62). En hoz glachar dre trugarez.<br />

Cl) Original cryt.<br />

Gryt (1) d'yff yuez caffout fez bras<br />

Da caret Doue nep on (2) croeas,<br />

Nep drouc en bro na gallo noas<br />

D 'an holl Christenien à prenas.<br />

Imprimet huy an goulyau,<br />

Ma itron, en bon calonau,<br />

Ha 'n passion bras ha 'n gloasiou<br />

Dyrac pepret bon speredau.<br />

Ho map huy a voe goubet<br />

Euidomp ny crucifiet :<br />

Lyquit e 'm memoar da caret<br />

E passion e 'm calon net.<br />

Reyt d 'yff, Mary, contrition<br />

Da sangaff leal am calon;<br />

Dre 'n pemp gouly a 'n passion<br />

H on bet bep mar clouar pardon.<br />

Ouz bars an croas gant habaster<br />

Gryt d 'iff ma 'z fiziff hoz nyuer<br />

Dre 'n poan doun (3), itron debon[ner]<br />

Hoz boue an anquen dezguener.<br />

(2) Original an qui pourrait se justifier a 'n, mais n'est pas dans les habitudes<br />

<strong>bretonne</strong>s.<br />

(3) Donn irait mieux pour l'assonance,


— 301 —<br />

Mary, maestres an guercheset,<br />

Pan duy an maro so garo meurbet<br />

(P. 63). Gant dazlau caffau (1) em caudet,<br />

Huy ouz lesus ma excuset.<br />

Gryt d 'yff plen douguen testeny<br />

A 'n poanyau, allas, ha 'n casty<br />

En deffoue Doue hon guyr Roue ny,<br />

Hac a 'n glachar e Caluary.<br />

Gryt d 'yff, Mary, dre 'n goulyou<br />

A geure outraig an taichaou<br />

Na duy à dyuez da dezraou<br />

Nepret drouc speret d 'on metaou.<br />

Mary, ma speret da quentaff<br />

A diffennet, pa hoz pedaff.<br />

Pan duy an dezuez dyuezafF,<br />

Ma 'z renquiff respont ha contafT.<br />

Gryt d 'yff bout fournis goarnisset<br />

A 'n syn an croas ma 'z foue gloaset<br />

Hac a 'n passion, Itroun net,<br />

Dre he merit omp acuyttet.<br />

Ha pan duy monet a 'n bet man,<br />

Gryt d 'on anaffon, ytron glan.<br />

Monet saccun guytibunan<br />

D 'an Barados d 'an reposuan.<br />

Amen.<br />

Dictionnaire et colloques français et breton, traduit du<br />

François en Breton par G. Quiquer de Roscoff: livre nécessaire (2)<br />

tant aux François que Bretons, se fréquentant et qui n'ont l'in-<br />

(1) On lirait plutôt cussav, mais le sens demande caffau.<br />

(2) Original : nessaire.


— 302 —<br />

telligence des deux langues. A Morlaix, de l'imprimerie de George<br />

Allienne, MDCXXVI, avec privilège du Roy (à la dernière page<br />

on lit : Achevé d'imprimer le 15 de janvier 1626), in-18.<br />

Cet ouvrage se divise en trois parties : la première comprend<br />

des colloques français-bretons; la seconde, un vocabulaire français-<br />

breton; la troisième, quelques paradigmes de conjugaisons et les<br />

prières, suivies de réflexions sur la prononciation française et la<br />

prononciation <strong>bretonne</strong>. Le texte français a dû être composé en<br />

Flandre; il ne présente aucun intérêt au point de vue des mœurs<br />

<strong>bretonne</strong>s. L'ouvrage de Quiquer a eu plusieurs éditions. Nous<br />

en connaissons une de 1632 (1), augmentée d'une partie latine;<br />

une édition de 1633 (2); une quatrième de 1652 (3); une cin-<br />

quième de 1671 (4). L'édition la plus correcte est celle de 1633.<br />

C'est celle qui renferme, avec celle de 1632, le vocabulaire le<br />

plus copieux. L'édition de 1652 est une reproduction de la pre-<br />

mière édition, même avec ses fautes d'impression. L'édition de<br />

1671 est particulièrement intéressante en ce qu'elle adopte l'or-<br />

thographe du Père Maunoir. Nos extraits sont tirés de la première<br />

édition. Nous donnons en note les passages correspondants de<br />

l'édition de 1671.<br />

(1) Dictionnaire et colloque françois, breton et latin, divisé en trois parties :<br />

Dictionœr ha collocou gallec, brezonnec, ha latin, divisèt en teir queufren. Dic-<br />

tionariolum et coUoquia gallico-britannico-latina, in très partes distincta, par<br />

Guillaume Quicquer de Eoscoff, augmentez de moitié, de douze traitez non encor<br />

imprimez, et du latin correspondant au françois et breton, par lui-même. A<br />

Morlaix, chez George Allienne, imprimeur et libraire juré à Rolien, au Palmier<br />

couronné, et à Quimpercorentin en sa boutique, 1(>32, avec privilège du roy.<br />

(2) Dictionnaire et colloques françois-breton, divisez en trois parties. Dictionser<br />

ha collocou gallec-brezonnec, diuisèt en teir queufren, par maistre Guillaume<br />

Quiquier de Eoscoff, augmentez de moitié et de douze traités non encore imprimez.<br />

A Morlaix de 1633, avec privilège du roy.<br />

(3) Dictionaire et colloque françois et breton, traduits du françois en breton<br />

par G. Quiquer de Eoscoff, livre nécessaire, etc. A St-Brieuc, par Guillaume<br />

Doublet, imprimeur et libraire, 1652.<br />

(4) Dictionaire et colloques françois-breton, traduits de françois en breton,<br />

par G. Quiquer, natif de Roscof. Livre nécessaire pour l'iatelligence des deux<br />

langues. Eeveu, corrigé et augmenté en cette dernière édition à Quimper-Corentin,<br />

chez Guillaume Le Blanc, imprimeur et libraire du Collège, 1671.


LA TABLE DE CE LIVRE<br />

Ce Hure est très vtile pour ap-<br />

prendre à lire, escrire et parler<br />

François et Breton, lequel est<br />

diuisé en deux parties. La pre-<br />

mière partie est diuisée en huit<br />

chapitres : desquels les sept sont<br />

mis par personnages comme col-<br />

loques. Le premier chapitre est<br />

vn conuiue à dix personnages,<br />

et contient plusieurs propos<br />

communs desquels on vse à<br />

tahle. Le deuxième chapitre (1)<br />

est pour acheter et vendre. Le<br />

troisième est pour demander<br />

ses debtes. Le quatrième cha-<br />

pitre est pour demander le<br />

chemin auec autres propos com-<br />

muns. Le cinquième chapitre<br />

contient deuis familiers estant à<br />

l'hostellerie. Le sixième cha-<br />

pitre, deuis de la leuée. Le sep-<br />

tième chapitre , propos de mar-<br />

chandise. Le huitième chapitre<br />

303<br />

AN TAVLEN AVEZ AN<br />

LEUR-MAN<br />

An leur-man a so profitabl<br />

bras euit donnet da disquy len,<br />

prezec à scrifîa a Gallec a Bre-<br />

zonnec, pehiny a so deuiset en<br />

diou gueuren. An quentafïgueu-<br />

ren a so diuiset en eiz chabistr :<br />

pe a vez a re (2) an seiz a so<br />

lequeat dre personnaigou eguis<br />

collocou. An quentaff chabistr a<br />

so vn couffi a dec personnaig, a<br />

delch calz a proposou commun,<br />

père à vser ouz an daull. An<br />

eil-vet chabistr a so euit prenafl'<br />

a guersaff. Hac an trede chabistr<br />

a so euit goulen e dleou (3).<br />

An peuare chabistr , a so de<br />

goulen an hent : gant comsou<br />

ail commun. An pempet chabistr,<br />

a delch diuisou famil[i]er pa<br />

vezer en hostalery. An huechuet<br />

chabistr diuis a vez seuell. An<br />

seizuet chabistr à coumps a mar-<br />

chadoures. An eisuet chabistr<br />

(1) Original le dixiesme : an dech-uet. Nous conigeons d'après l'édition de 1633.<br />

(2) Orig. a reff.<br />

(3) Orig. ez dleouff, éd. 1633 ez dleou.<br />

Édition de 1671 : An levur-man a so profitabl bras evit disqui lenn, scriva, ha<br />

prezec Gallec, Brezonnec, pehiny a so diviset en teir queffren. Ar quenta quefEren<br />

a so diviset en eiz chabistr pe eus a re seiz a so lequet dre personnageou eguis<br />

colloquou. Ar quenta chabistr a so ur coury a dec personneig hag à delch cals<br />

a proposou commun, père à user ouz an daull. An eil chabistr a so evit prena ha<br />

guersa. An trede chabistr à so evit goulen é dleou, ar pevare chabistr à so<br />

da oulen an hent, gant ar proposou commun. Ar pempet chabistr a delch<br />

divisou familier pa vezer en hostellery. Ar c'huec'hvet chabistr divis aves<br />

ar sevell. Ar seisvet chabistr à gomps à raarc'hadourez. An eizvet chabistr


est pour apprendre à faire<br />

lettres missives , obligations<br />

quittances et contracts. La deu-<br />

xième partie contient beaucoup<br />

de mots communs, desquels on<br />

a journellement affaire mis par<br />

ordre de l'A, B, C. La troisième<br />

partie, les conjugaisons, pro-<br />

nonciation françoise et <strong>bretonne</strong><br />

et l'exercice du chrestien.<br />

Le V. chapitre. Deuiz familiers<br />

estans à l'hostellerie.<br />

ROBERT, SIMON L'HOSTE<br />

ET AUTRES<br />

R. Dieu vous garde de mal,<br />

mon hoste.<br />

S. Soyez les bienvenus, Mes-<br />

sieurs.<br />

R. Logerons-nous bien céans<br />

pour cette nuict ?<br />

S. Ouy, monsieur, combien<br />

estes-vous ?<br />

R. Nous sommes six de<br />

trouppe.<br />

,<br />

304 —<br />

a so euit disquiflf ober lizerou<br />

missiff, obligatiounou, quittan-<br />

çou a countradou. An eiluet<br />

queuren a delch calz a gueriou<br />

commun, pe auez an re ez eux<br />

bemdeiz da ober, lequeat dre<br />

vrz auez an A, B, C. [An Irede<br />

queufren, an conjugaisonnou,<br />

an prononciation Gallec ha Bre-<br />

zonnec, bac exercice an chris-<br />

ten] (1).<br />

An V. chabistr. Diuysou fami-<br />

lier ho bezaff an bostalery.<br />

ROBERT, SIMOUN AN HOSTYS,<br />

HA RE ALL<br />

R. Doué do miro ouz pep<br />

drouc, ma hostys.<br />

S. Deuet mat ra (2) vihet,<br />

Autrounez.<br />

R. Ha ny à halle logaff en mat<br />

en ty man henoz ?<br />

S. Guellot sur, Autrou. Petso<br />

àhanoch-hu?<br />

R. Huech oump en vn com-<br />

paignunez.<br />

(1) Le passage entre crochets manque dans la première édition ; nous l'empruntons<br />

à l'édition de 1633.<br />

(2) Première édition seule da vihet.<br />

Édition 1671 (suite) : à so evit disqui ober lizerou missiff, obligatiounou,<br />

quitançou ha contrageou. An eil queffren a delch au dictionnier lequet dre urz<br />

à alphabet hag à delc 'h cals a gueriou commun, à père ez eus bemdeiz afEer e<br />

cals à rencontrou. An trede queffren, ar conjuguaisounou, ar prononciation<br />

gallec, ha brezonnec. An V. chab. Divisou familier ho reza en hostallery.<br />

Robert, Simon hostys, ha re ail. R. Doué d'ho miro ouz drouc, ma hostys. —<br />

S. Deuet mat ra-vihet, Autrounez. — R. Ha ny à halle loga ervat en ty-man e<br />

noz (sic) '1 — S. Guellot sur, Autrounez. Pet so à hanoc'h-c'hu ? — R. C'huec'h<br />

om en un compagnunez.


S. Nous auons assez de logis<br />

pour trois fois autant. Descendez<br />

quand il vous plaira.<br />

R. Auez-vous bonne estable,<br />

bon foin , bonne auoine et<br />

bonne litière, auez-vous de bon<br />

vin?<br />

S. Le meilleur de la ville :<br />

vous en gousterez.<br />

R. Avez-vous quelque chose<br />

à manger?<br />

S. Ouy, messieurs : descendez<br />

seulement, car vous n'aurez faute<br />

de rien.<br />

R. Traitez-nous bien, car nous<br />

sommes las, et demy morts de<br />

faim et de soif.<br />

S. Messieurs, vous serez bien<br />

et vos chevaux aussi.<br />

R. C'est bien dit ;<br />

mon cheval ;<br />

frottez bien<br />

quand vous l'aurez<br />

dessellé, destroussez sa queue,<br />

faites-luy bonne litière, prenez<br />

son licol qui est en la bourse de<br />

la selle : s'il n'y en a point, ache-<br />

(1) Les quatre éditions vierchaussy,<br />

(2) Éditions 1632, 1033 a rehet.<br />

305<br />

S. Logeys assez honneus euit<br />

try quement ail. Dysquennit pa<br />

pligo gueneoch.<br />

R . Ha uy oz eus marchaussy {\ )<br />

mat, fouen mat, ha querch mat,<br />

ha laeter mat, ha guin mat ozeus<br />

huy?<br />

S. An guellaff a quement so é<br />

kaer : tauaff à grehet (2).<br />

R. Huy ô eus nettra da di-<br />

briff?<br />

S. Ya sur, autrounez : dys-<br />

quennitep muyquen,nedelîauto<br />

deoch nettra.<br />

R. Hon traetit en mat, rac<br />

squyz oump, hac anter maru<br />

gant naoun (3) a sechet.<br />

S. Autrounez, traetet mat vi-<br />

het, hac ho rouncçet iuez.<br />

R. Lauaret mat eo; frottit en<br />

mat ma march ;<br />

(3) Original


tez-en vn : je vous rendray<br />

vostre argent et si aurez vostre<br />

vin.<br />

S. Monsieur, il n'y aura point<br />

de faute, vostre cheval a-t-il beu?<br />

R. Non, mais ne Tabreuuez<br />

pas encore, car il est encore trop<br />

chaud : vous lui feriez prendre les<br />

auyues; pourmenez-le vn petit,<br />

et quand il aura mangé quelque<br />

peu, vous le mènerez à l'abreu-<br />

uoir : regardez si les sangles ne<br />

sont point rompues : apportez<br />

ma bougette qui pend à l'arçon<br />

de la selle, tirez mes bottes et<br />

nettoyez-les, puis mettez-y les<br />

tricques-houses dedans.<br />

S. Il sera fait, monsieur :<br />

vous plaist-il maintenant venir<br />

souper ?<br />

R. Vous dites bien, vous estes<br />

bon compagnon : or sus, allons,<br />

je suis tout prest.<br />

D. Je m'en vay souper à la<br />

ville; si quelqu'un me demande<br />

vous me trouuerez en la maison<br />

— 306<br />

(1) Les quatre premières éditions hezol<br />

(2) 1633 guerz.<br />

vnan : me<br />

a rento dech oz ar-<br />

gant, bac ho bezo (i) lot (2) an<br />

guin.<br />

S. Autrou, ne vezo quêta faut,<br />

ha doureat eo ho march-hu ?<br />

R. Nen deo quet, hoguen<br />

na dourayt é quet hoaz, rac<br />

tom eo dezaflf hoaz : occa-<br />

sion vech dezaff da caflfet an<br />

auies, pourmenit é vn neubeut,<br />

ha pa en deuezo debrœt vn neu-<br />

beut, cacçit è da euaff : sellit<br />

bac an senclou so torret :<br />

digac-<br />

çit ma bougeden diff pehiny so<br />

ouz arçon an dibr, tennit ma<br />

heusou ha torchit-y, ha goude<br />

liquit an trique-heusou ebarz.<br />

S. Grset vezo, autrou : bac ez<br />

a bhg guenech breman donet<br />

da coanyafï?<br />

R. Mat e leuerez, coumpai-<br />

gnoun mat out : or ça, deomp<br />

breman.<br />

D. Me à ya en kaer da coanyafï;<br />

mar em goulen den em<br />

queffot en ty an Tensoryer, pe<br />

Édition 1671 (suite) : unan, me a rento dec'h ocli arc'hant, hac o pezo lot ar guin.<br />

— S. Autrou, ne vezo quet à faut, ho marc'h-hu ha douret eo (orig. evan). — R. Ne<br />

de quet, hoguen na abeuvrit en quet, re tom eo deza c'hoas, occasion vec"h deza da<br />

cavouet an avies, pourmenit en un neubeut ha pa endevezo debret un neubeut,<br />

cassit en da eva : sellit hag ar cenclou so torret : digacçit ma bougeden pehiny so<br />

ouz arçon an diVjr, tennit ma heusou ha torchit-y. ha goude liquit ebarz an triqueheusou.—<br />

S. Gret vezo, autrou :hac en à pliggvenec'h breman dont da coania.<br />

E. Mat e lèverez, compagnon mat out : orça, demp breman, me so prest. — D. 'Me<br />

à ya da coania e quer ; mar em goulen den em queffot en ty an Tensorier : pe<br />


du Trésorier, ou bien dites-leur<br />

qu'incontinent après souper je<br />

reuiendray.<br />

A. Ecoutez : demain au matin,<br />

deuant qu'abreuuiez mon<br />

cheual, menez-le au mareschal,<br />

et qu'il se donne garde de ne<br />

l'encloûer.<br />

S. Messieurs, n'oubliez pas<br />

de boire à moy, et je vous plai-<br />

geray tous.<br />

A. Certes vous aviez grand<br />

tort de rompre si bonne com-<br />

pagnie.<br />

D. Il n'y a remède, je vous<br />

tiendray compagnie demain tout<br />

le jour.<br />

A. Quelles gens y a-il là<br />

dedans ?<br />

S. Ce sont hostes.<br />

A. D'où sont-ils ?<br />

S. De cette ville : vous plaist-<br />

il soupper avec eux ?<br />

A. Ce nous est tout vn.<br />

S. Bon prou vous face, mes-<br />

sieurs.<br />

E. Grand mercy, mon hoste.<br />

S. Je vous prie, faites bonne<br />

307 —<br />

liuirit dezo é dizroy incontinant<br />

ha ma em bezo coanyet.<br />

A. Cleuit : voar hoaz mintin,<br />

a barz douraff ma march, cacçit<br />

é dan marischall, na lequeat<br />

euez ne'n enclaouo.<br />

S. Autrounez, ho bezet coufï<br />

da euaff difî ha me o cretay<br />

oll.<br />

A. Certen, gaou bras hoch<br />

eus, terry an heuelep compai-<br />

gnunez man.<br />

D. Ne goufFet petra a rahet,<br />

me vezo coumpaignun dech voar<br />

hoaz a het an deiz.<br />

A. Pe sceurt tut a so é<br />

barz?<br />

S. Hostisyen int.<br />

A. Pe a lech indy ?<br />

S. Aves an kaer man : ha huy<br />

ô teur coanya gant e?<br />

A. Countant oump.<br />

S. Doué da vezo guenech,<br />

autrounez.<br />

E. trugarecat, ma hostis.<br />

S. Me supply, grit cher mat<br />

Édition 1671 (suite) : livirit dezo e dizroyn incontinant ha ma embezo<br />

coaniet. — A. Clevit : voar c'hoaz mintin, abars doura ma marc'h, caçit en<br />

d'an marichal ha lequeat evez n'en enclaouo. — S. Autrounez, ho pezet<br />

coûn da efva dîn, ha me o cretai oll. — A. Certen, gaou bras oc'h eus<br />

terry an hevelep compagnunez-man. — D. Ne oufEet petra a rahet, me vezo<br />

compagnon dec'h voar c'hoaz a het an dez. — Pe sceurt tut à so ebarz ?<br />

ha<br />

— S. Hostisyen int. — A. Pe à lec'h int-hy ? — S. A ves ar guer-man :<br />

c'huy o teur coanya gant e ? — A. Coûtant oump. — S. Doué da vezo guenec'h,<br />

autrounez. — E. trugarecat, ma hostis. — S. Me ho supply, grit cher mat


chère de ce qu'il y a et n'espar-<br />

gnez pas le vin, car il fait chaud<br />

sommeiller (1) ; tirez une cho-<br />

pine de vin clairet, pour leur<br />

donner à tasler. Mes hostes, que<br />

vous semble de ce vin? n'a-il<br />

pas bon goût, n'a-il pas belle<br />

couleur, ne vaut-il pas bien le<br />

boire ?<br />

A. Il est beau et bon : où est<br />

l'hostesse ?<br />

S. Elle viendra incontinent;<br />

faites cependant bonne chère à<br />

ce que vous auez : vous serez<br />

mieux traités une autre fois.<br />

A. Nous sommes très-bien,<br />

mon hoste, nous vous remer-<br />

cions.<br />

S. Monsieur, je boy à vous.<br />

A. Je l'ayme de vous, mon<br />

hoste, je vous plegeray de bon<br />

cœur.<br />

— 308<br />

aves an pez a so, ha na espernyt<br />

quet an guin, rac tomder a gra (2)<br />

ha hoant cousquet; tennit vn<br />

chopinat guin cleret, euit reiff<br />

dezo da tauafT. Ma hostysien<br />

petra a soungyt-huy a ves an<br />

guin man ? Ha ne de eff (3) quet<br />

blaset ha n'e eff (4) quet liuet mat,<br />

ha ne dall e quet en mat é euaff ?<br />

A. Mat ha caer eo : hoguen<br />

ma idy (5) an hostyses ?<br />

S. Donetagrai(6)incontinant,<br />

couls goude grit cher mat oz<br />

gortos a ves an pez so ;<br />

ail e vihet guell tretet.<br />

vn guez<br />

A. En mat emmaoump, ma<br />

hostys, 6 trugarecat a greomp.<br />

S. Autrou, me a eff dech.<br />

A. Men effo diguenech, ma<br />

hostys, me rento pareil dech a<br />

volontez mat.<br />

(1) Editions 1632, 1633, il fait une chaleur assoupissante<br />

(2) Les quatre premières éditious a graff.<br />

(3) Les quatre premières éditions han dcjf'e quet.<br />

(4) Les quatre premières éditions ha neffe quet.<br />

(5) Édition 1626 ioy ; éditions 1632, 1633 idy.<br />

(6) Quatre premières éditions graiff.<br />

Edition 1671 {suite) : a ves ar pez a so, ha na espernyt quet ar guin, rac<br />

tomder à ra ha c'hoant cousquet; tennit ur chopinat guin clairet evit rei<br />

deze da tanva. Ma hostysien , petra à songyt-hu à ves ar guin-man ; ne de<br />

en quet blazet mat, ne de en quet livet mat, ha ne dall en quet ervat e<br />

.' efva — A. Mat, ha caer eo : ma idy an hostyses ? — S. Donet a rai incontinant<br />

grit o gortoz cher vat à ves ar pez so ; guell trettet e vihet à guech<br />

;<br />

ail. — A. Ervat emaomp, ma hostys, o trugarecat à reomp. — S. Autrou,<br />

me a eflE dec'h. — A. Me en evo diguenec'h, ma hostys, hac o plevign à<br />

galoun mat.


S. Monsieur, vous plaist-il<br />

me donner congé de boire à<br />

vous?<br />

fois.<br />

A. Je vous remercie cent mille<br />

S. Il me semble vous auoir<br />

veu autre-fois, mais il ne me<br />

souvient pas bonnement où : il<br />

m'est aduis que c'estoit à Bru-<br />

xelles.<br />

A. Ouy certes, je suis de<br />

Bruxelles.<br />

S. Il ne vous desplaira pas<br />

si je demande votre nom :<br />

comment vous appellez-vous?<br />

A. Je m'appelle Samson.<br />

B. De quel lignage estes vous?<br />

A. De la lignée des Esco-<br />

liers.<br />

B. Vous dites vray, je vous<br />

reconnoy maintenant. Comment<br />

vous va?<br />

A. Comme vostre amy, prest<br />

à vous faire plaisir.<br />

(1) Quatre premières éditions pUgoff.<br />

(2) Quatre premières éditions graff.<br />

(3) Manque dans l'édition de 1626.<br />

309<br />

(4) Édition 1626 onz; 1632, 1633 ouch.<br />

S. Autrou ha é a pligo (1)<br />

gueneocli reiff coungé diff da<br />

euaff dech ?<br />

A. Ho trugarez cant mil<br />

guez.<br />

S. Auis a gra (1) gueneff ho<br />

bezaff a gucz ail guelet (3),<br />

hoguen nemeus quet a couff pe<br />

en lech bonamant : me a istum<br />

ez eo en Bruxelle.<br />

A. Ya certes, me so a Bru-<br />

xelles.<br />

S. Ne displigo quet gueneoch<br />

mar goulenna oz hano :<br />

à groer à hanoch-hu?<br />

pe hano<br />

A. Samson à groer à hano[ff].<br />

B. Pe a lignez ouch (4) huy.<br />

A. Aues a lignez an Scolae-<br />

ryen.<br />

B. Guyr a liuyrit, breman en<br />

oz aznauaff. Penaus a hanoch<br />

huy?<br />

A. Euel ho mignoun, praest<br />

da rentaff seruig deoch.<br />

Edition 1671 (jsiiite) : S. Autrou, bac en à pligo guenec'h rei congé diu da<br />

efva dec'h? — A. Ho trugarez cant mil guech. — S. Avis à ra guenen ho<br />

peza guelet à guez ail, hoguen nemeus quet à coûn bonamant pe e lec'h ;<br />

me a istim ez eo en Bruxelles. — A. Ya certes, me so à Bruxelles. —<br />

S, Ne displigo quet guenech mar goulennân oc'h hano : pe hano à rer à<br />

hanoc'h-hu? — A. Sanson à rer à hanon. — B. Pe à lignez ezouc'h c'hu?<br />

— A. Aves à lignez ar scholaeryen. — B. Guir à livirit, breman oc'h<br />

aznavân : penaus à hanoc'h c'hu? — A. Evel ho mignon, prest da renta<br />

servich dec'h.


B. Je vous remercie de vostre<br />

bon vouloir : d'où venez-vous<br />

maintenant, de delà la mer?<br />

A. Non, je viens de France,<br />

d'Angleterre et d'Allemagne.<br />

B. Que dit- on de nouveau en<br />

France?<br />

A. Certes rien de bon.<br />

B. Gomment cela?<br />

A. Ils sont tellement acharnez<br />

les vns contre les autres, que<br />

j'ay horreur d'en parler.<br />

S. Dieu nous préserue de la<br />

guerre ciuile, car c'est vn mau-<br />

uais fléau : mais il nous faut<br />

auoir patience, nous aurons la<br />

paix quand il plaira à Dieu.<br />

A. Que dit-on de nouveau en<br />

cette ville? que dit-on de bon?<br />

S. Tout va bien, je ne scay<br />

rien de nouveau.<br />

A. Messieurs, ne vous des-<br />

plaise : je me trouve vn peu<br />

(2) Original castizoïit.<br />

310 —<br />

(3) Quatre premières éditions preseruoff.<br />

(1) Quatre premières éditions displigeff.<br />

B . trugarecat à graff a ves ho<br />

volontez mat : pe à leach he deut<br />

huy, aues an costez ail dan mor?<br />

A. Salu ô gracç, donel a grafi"<br />

à Francç, ha Brosaos hac à Ala-<br />

maign.<br />

B. Petra so à neuez en<br />

Francç ?<br />

A. Certes nen deus netra à mat.<br />

B. Petra é quement se?<br />

A.Quementenem castizont(l)<br />

an eil à enep eguile, ma emmeus<br />

horreur ho prezec aues an dra se.<br />

S. Doué don preseruo(2) a ves<br />

an braesel ciuill, rac vn crueldet<br />

bras eo : hoguen ret eo deomp<br />

cahout patiantet, ny on bezo an<br />

peoch pa plygo gant Doué.<br />

A. Petra à lauarer à neuez en<br />

Kaer man? Petra so a mat?<br />

S. Pep tra so mat, ne goun<br />

nettra à neuez.<br />

A. Autrounez, nemet na displige<br />

(3) guenech, en em<br />

cafra[fî] vn neubeut claff.<br />

Edition 1671 (sinte) : B. O trugarecat à rân a ves ho volontez mat, pe à lec'h e<br />

deuet-hu breman ? eus ar costez ail ar mor ? — A. Salv ho graç, donet à rân à Franc,<br />

à Brosaos, hag à Alamaign.— B. Petra so a neuez en Franc / — A. Certen netra à vat,<br />

— B. Petra e quement-se? — A. Quement ema en em bandet an eil à enep eguile<br />

(français : ils sont tellement bandez) ma émeus horreur o prezec eus an dra se.<br />

B. Doué bon preservo eus ar bresel civil, rac bea ez eo ur crueldet bras, hoguen ret<br />

eo demp cahoutpatiantet, ny orbezo ar puec'hpay)Iigogant Doué.— A. Pebez quelou<br />

so en quer-man (français : Quelles nouvelles en cette ville?) petra so à mat?<br />

S. l'cp tra so mat, ne oûu netra à nevez. — A. Autrounez, nemet ma displige<br />

dec'h, en em caouet à rân un neubeut clan.<br />


S. Monsieur, si vous vous<br />

Irouuez mal, allez vous-en re-<br />

poser, vostre chambre est preste.<br />

Jeanne, faites bon feu en sa<br />

chambre et qu'il n'ait faute de<br />

rien.<br />

A. M'amie, mon lict est-il<br />

fait? est-il bon?<br />

J. Ouy, Monsieur, c'est vn<br />

bon lict de plume, et les linceux<br />

sont fort blancs.<br />

A.. Tirez mes chausses et ba-<br />

cinez mon lict, car je suis fort<br />

mal disposé : je tremble comme<br />

la fueille sur l'arbre; chauffez<br />

mon couure-chef, et me serrez<br />

bien la teste. Holà, vous serrez<br />

trop. Apportez mon oreiller et<br />

me couurez bien ; tirez les<br />

courtines et les attachez d'une<br />

espingle; où est le pot de<br />

chambre? où est la chambre<br />

basse?<br />

J. Suivez-moy, et je vous<br />

monstreray le chemin : montez<br />

là-haut tout droit, vous les<br />

trouverez à main droite ; si vous<br />

- 311<br />

S. Autrou, mar en em ciffit<br />

claff, ith da repos, ho chambr<br />

à so prest. Jannet, grit tan mat<br />

en é chambr, ha na deffauto<br />

nettra,<br />

A. Ma, mig-nounes, ma guele<br />

hac e so graet? bac é so mat?<br />

J. Ya sur Autrou, vn guele<br />

mat a plu eo, hac an linceryou<br />

so guen meurbet.<br />

A. Tennit ma lezrou, ha tom-<br />

myt ma guele, racdrouc dysposet<br />

bras ouff. Crenaff à graff euel an<br />

delyen voar an guezen; tommit<br />

ma coueff nos ha stardit en mat<br />

ma pen. Holla, re é stardit.<br />

Digacçit diff ma oryller ha ma<br />

goloit en mat, tennit an cour-<br />

tinou ha[cl attachit y gant vn<br />

spillen; pellech eman an pot<br />

chambr ? pellech eman an<br />

chambr eas?<br />

J. Ma eulyit ha me deusqueuso<br />

deoch an lient : pinnit eun ouz<br />

creach hac en é queffot an tu<br />

dehou; ma ner guelit (1),<br />

(1) 31a ner guelit manque dans l'édition de 1626, se trouve dans l'édit. de 1633.<br />

Édition 1671 (svite) : S. Autrou, mar en em quivit clan, it da repos, ho cambr à<br />

so prest. Jannet, grit tan mat en e gambr, ha na deffauto netra. — A. Ma mignonnes,<br />

ha gret eo ma guele? hag en so ervat 7 — J. Ya sur Autrou, ur guele mat à plun eo,<br />

hag al linseryou so guen cann. — A. Tennit ma lezrou ha tommit ma guele, rac<br />

drouc disposet bras oûn :<br />

crena<br />

à rân evel an delien voar an vezen ; tommit ma<br />

c'houef noz ha stardit ervat ma pen. Hola, re e stardit; digaçit din ma oriller,<br />

ha ma goloit ervat : hag attachit y gant ur spillen pe e lec'h ema ar pot cambr ?<br />

;<br />

pe e lec'h ema ar gambr eas? — J. Ma eulyit, ha me disqueuso dec'h an<br />

pignit eenn ouz crec'h hag o queffot en tu dehou ; ma n'ho quevet,<br />

hent :


ne les voyez, vous les sentirez<br />

bien, Monsieur, ne vous plaist-il<br />

autre chose? estes- vous bien?<br />

A. Ouy m'amye, détaignez<br />

la chandelle et vous approchez<br />

de moy.<br />

J. Je la déteindray quand<br />

je seray hors de là ; que vous<br />

plaist-il? n'êtes-vous pas encore<br />

bien?<br />

A. J'ay la teste trop basse;<br />

haussez un peu le traversint<br />

je ne sçaurois coucher si bas.<br />

Mamie, baisez-moy une iois,<br />

et j'en dormiray mieux.<br />

J. Dormez, dormez, vous<br />

n'estes pas malade puis que<br />

vous parlez de baiser. Plustôt<br />

mourir que de baiser un homme<br />

en son lict, ny autre part.<br />

Reposez de par Dieu ; Dieu<br />

vous donne bonne nuict et bon<br />

repos.<br />

ûlle.<br />

A. Grand mercy, la belle<br />

312<br />

é santout à reot en mat. Autrou,<br />

ha nettra à fell dech-huy quen?<br />

hac en mat e douch-hu?<br />

A. Ya sur ma mignounes,<br />

lazit an goulou, ha deuet toslic<br />

diff.<br />

J. Me é lazo pa vezi[ff] eat<br />

a 'n chambr; petra à fell dech-<br />

hu, ha ne maouch quet en mat<br />

hoaz?<br />

A. Ma pen à so re isell,<br />

gorroit un neubeut an oriller ; ne<br />

ouffen quet cousquet quen isell<br />

se. Ma mignounes, pocquit diff vr<br />

guez, hac é cousquiff guel à se.<br />

J. Cousquit, cousquit, nen<br />

douch quet claff pa coumsit<br />

à pocquet (1); guel é gueneff<br />

meruel euit pocquet da un den<br />

en é guelle nac en lech ail.<br />

Reposit en hanu (2) Doue ; Doué<br />

da roi (3) nos mat deoc'h ha<br />

repos mat.<br />

(1) Edition \&2& pochet, dans celles de 1632, \&Zd pocquet,<br />

(2) Édition 1626, 1652 hanm ; édition 1632, 1633 hanu.<br />

(3) Quatre premières éditions roiff.<br />

A. trugarecat, plach couanl.<br />

Édition 1671 {suite) :o santout à rahetervat. Autrou, ha netra à fell dec'li-hu<br />

quen? hag eruat edoc'h-hu? — A. Ya sur mignounes, lazit ar goulou, ha deuet<br />

tostic din. — J. Me e lazo pa vezin eat a 'r cambr ; petra à fell dec'h-hu ? ha ne<br />

maoc'h quet ervat c'hoaz? — A. Ma fen à so re isell; gorroit un neubeut an<br />

oriller, ne ouflEen quet cousquet quen isell-se, ma mignounes, pocquit din un<br />

guez, hag e cousquin guell à se. — J. Cousquit, cousquit, n'en {sic) doc'h<br />

quet clan pa compsit à pocquet ; guell e guenen mervel evit pocquet da un<br />

den en e vêle, nag e lec'h ail. Keposit e[n] hano Doue; Doue da roi dec'h<br />

noz mat ha repos mat. — A. O trugarecat, plac'h couant.


313<br />

LES NOMBRES (P. 226) AN XOMBROU<br />

Vd, deux, trois, quatre, cinq,<br />

six, sept, huit, neuf, dix, onze,<br />

douze, traize, quatorze, quinze,<br />

saize, dixsept, dixhuit, dixneuf,<br />

vingt, vingt et vn, vingt-deux,<br />

vingt-trois, trente, quarante,<br />

cinquante, soixante, septante,<br />

huictante, nonanfe, cent, mille,<br />

dix-mille, cent-mille, million.<br />

Vnan,daou,try,peuar, pemp,<br />

huech, seiz, eiz, nao, dec, vnnec,<br />

daouzec, tryzec,peuarzec,pemp-<br />

zec, huezec, seiltec, eittec, naon-<br />

tec, vguent, vnan voar n'uguent,<br />

daou voar n'uguent, try voar<br />

n'uguent, tregont, daouguenl,<br />

hanter cant, try vguent, dec à try<br />

vguent, peuar vguent, dec ha<br />

peuar vguent, cant, mill, dec-<br />

mill, cant-mill, milioun.<br />

LES JOURS DE LA SE PMAINE AN DEIZYOU A VES AN SIZUN<br />

Dimanche, lundy, mardy,<br />

mercredy, jeudy, vendredy, sa-<br />

medy.<br />

Vne semaine, vn jour, huit<br />

jours, quinze jours, vn mois, vn<br />

an, un demy-an, un terme.<br />

(1) Édition 1633 partout dez<br />

Dysull, dyllun, demeurz,<br />

demercher, diziou, derguener,<br />

desadorn.<br />

Vn sizun, vn deiz (1), eiz<br />

deiz, pemzec deiz, vn mis, vn<br />

bloaz, vn hanter bloaz, vn<br />

termen.<br />

Édition 1671 (suite) : Vnan, daou, try, pevar, pemp, c'huec'h, seiz, eiz, nao, dec,<br />

unnec, daouzec, trysec, pevarzec, pemztc, c'huezec, seitec, tric'hiiec'h, naontec,<br />

uguent, nnan voar n'uguent, daou voar n'uguent, tri voar n'uguent, tregont,<br />

daouuguent, auter cant, try uguent, dec à try uguent, pevar huguent, dec ha<br />

pevar uguent. Cant, mil, dec mil, cant mil, million. Dyssul, dyllun, demeurz,<br />

demerc'her, diziou. derguener. dessadom. Ur sizun, un dez, eiz dez, pemzec dez,<br />

ur mis, ur bloaz, un anter bloas, un termen.


- 314 —<br />

Cantiques bretons, imprimés chez Machuel à Quimper en<br />

1642 (1).<br />

D'après l'approbation datée du 16 décembre 1641, l'auteur<br />

de ce recueil est un Père de la Compagnie de Jésus. Ce<br />

qu'il y a de plus curieux dans ce recueil , ce sont les airs<br />

empruntés en grande partie, d'après VAdvertissement au<br />

lecteur, à Claude le Jeune, musicien de Henri III, mais dont<br />

quelques-uns sont des airs de chansons cornouaillaises. La<br />

table désigne les airs appropriés à chaque cantique. Nous la<br />

donnons in-extenso en raison de son importance pour l'histoire<br />

de la musique en Bretagne. L'exemplaire d'où sont tirés ces<br />

extraits est conservé à la Bibliothèque Nationale Y 6185.<br />

P. 43. L Pehiny à compren an sommer eux an Mysleriou à vezo<br />

canet en leuric man var an œr, Uni nos cœurs, etc.<br />

16. II. Var an fin diveza eux a map den, var an toun, Bataille,<br />

compagnons, bataille, allons camper.<br />

(1) D'après la Bwg7-ajjhie iretonne àe Levot, les deux plus anciennes éditions<br />

de ces cantiques seraient celles de Jean Perler, à Quimper, sans date, et celle<br />

dont nous faisons usage ici. Il y en a eu deux autres de Y. J. L. Derrien,<br />

à Quimper, sans date : la dernière ne contient pas la Vie de Saint Corentin<br />

ni l'épître dédicatoire. Ces cantiques ont été souvent réédités. Les autres<br />

ouvrages du Père Maunoir sont : Vita sanctl Corentini, Corisopiti, 1685, in-12 ;<br />

réédition en 1821 (700 vers bretons) ; Templ<br />

cunsacret da bass'wn Jesiis-Xrht,<br />

prose et vers, Kemper, Romain Malassis, 1679, in-S" — Quimper, J. Périer,<br />

1686, in-8o — Quimper, Y. J. L. Derrien, sans date, petit in-S" de 120 pages<br />

— Le sacré-collège de Jésus, Quimper, Jean Hardovyn, 1659, petit in-8° ( Voir<br />

plus bas). Les deux dictionnaires qu'il contient renfermant, le dictionnaire<br />

français-breton, 6,300 mots, et le dictionnaire breton-français, environ 3,000,<br />

ont été réimprimés avec la syntaxe calquée sur celle de Despautère dans<br />

V Archœologia britannîca d'Edw. Lhwyd, Oxford, 1707, in-fol. Pour l'œuvre<br />

apostolique du Père Maunoir, digne successeur du Père Michel Le Noblctz<br />

de Kerodern, voir Le par/ait missiontiaire ov la vie du Père Julien Maunoir,<br />

par le Père Antoine Boschet, Paris, 1697; une deuxième édition en a été<br />

donnée par l'abbé Tresvaux. Cf. aussi dom Lobineau, ^'ie des saints. Le Père<br />

Julien Maunoir est né en 1606 à Saint-Georges-de-Reintembault, diocèse de<br />

Rennes, et mort à Plévin, en CornouaiUe^, en 1683. L'extrait de cantiques<br />

que nous donnons ici nous a été communiqué par M. A. de la Borderie.


— 315 —<br />

18. III. Eux ar feiz necesser da pep Christen, euit beza salvet, var<br />

an œr, Revoicy venir le printemps.<br />

'22. IV. Ar Credo composet gant 12 Apostol, var an œr, Jésus aimable^<br />

pe, Jésus map Doue.<br />

24. V. Eux an Esperanç, var an toun, Je le confesse ô amour beau.<br />

27. "VI. Ar pater gant an explication, var an moez, Nen deo quet<br />

deitet ar quertiry.<br />

30. VIL An Ave Maria expliquet, var an ser, Ave Maria gratia.<br />

31. VIII. Ar mesmes Ave Maria simpl, var an moez, Me meus seiz<br />

marier ha seiz coat.<br />

34. IX. Oraeson d 'an ^11 gardien, var an toun, Itron Maria an<br />

Trindet.<br />

35. X. Oraeson ail d 'an mêmes yEU mirer, var an moez, Pendant que<br />

i'ay dans mes mains.<br />

37. XI. Introduction da Gourchemennou ar Reiz, var an moez, Itron<br />

Maria an Trindet.<br />

41. XII. Eux an seuuriou à trugarez corporel, var an moez, E Plouare<br />

e pleg ar mor.<br />

44. XIII. An examen à consciance, var an œr, Le canard s'ebbat<br />

à plonger.<br />

46. XIV. Eux an pechedou en gênerai, var an aer, Bahillarde aronde<br />

veux-tu.<br />

50. XV. Eux à enormité ar pechet, var an moez, Si de flamme briller<br />

cette bande se voit.<br />

53. XVI. Eux ar pechet original hac è reraed, var an ser, Er bloas<br />

quentaff maz ys didan ar beth, etc.<br />

56. XVlI. Eux ar pechet maruel, ha véniel, hac an moien d 'ho<br />

aznaout entrezo, var ar mesmes toun.


- 316 —<br />

59. XVIII. Eux ar seiz pechet capital, orguoil, etc., ha ho remed, var<br />

an toun, lësus aimable.<br />

61. XIX. Eux an orgouil, hac è remed, var an œr, victoire, ven-<br />

geance est à nous.<br />

66. XX. A enep an Auaricc, var an toun, Er hloas quentaff ma 'z<br />

demezis.<br />

71. XXI. Var ar pechet à Luxur hac è remed, var ar moez, me a meus<br />

vr -par, men argarz.<br />

76. XXII. Eux ar pechet à Auy hac è remed, var ar moez, Dez mat<br />

dechuy oll en ty man.<br />

81. XXIII. Eux ar Gloutoni ha he remed, var an œr, E Plouare eu<br />

pleg ar mor.<br />

85. XXIV. A enep ar Buanegez gant he remed, var an toun, Tat,<br />

ô Map, ô Speret glan.<br />

91. XXV. Eux an diegui ha he remed, var an œr Jusques dans le<br />

sein de Thetis.<br />

96. XXVI. Euit miret erfat hon pemp squient naturel ouz ar peche-<br />

dou lauaret, diuiset en dieu queffren, var an œr, Il nous faut<br />

aussi fréquenter.<br />

104. XXVII. Hymn saphic var poaniou corporel an re daonet, var an<br />

moez, Vt queant Iaxis resonare fihris.<br />

108. XXVIII. Eux ar seiz sacramant an Bis, var an œr, Lauar<br />

vsurer petra gry.<br />

112. XXIX. Ar Furnez, var an œr, lesus map Doue, etc.<br />

115. XXX. Paraphras an salue Regina, var an toun, nous te saluons<br />

grande Reyne.<br />

116. XXXI. Oraison deuot, d 'an Itron Maria tennet eux à vn Istor<br />

caezr quelennet gant vr mam d 'he map var ar moez, Ja le fils<br />

7nignard de Venus.


- 317 —<br />

119. XXXII. Oraeson ail deuot, var an toun, an Itroun à Kergahin<br />

à lauare bepret.<br />

120. XXXIII. Paraphras var Veni Sancte Spiritus et emitte<br />

cœlitus, etc., var ar moez, Viens saiuct Esprit glorieux.<br />

123. XXXIV. Seiz dounaeson an Speret glan, var an scr, Le Soleil<br />

plus beau se fait voir.<br />

126. XXXV. An eiz guinvidiguez prezeguet gant hon Saluer en<br />

menez, var an ser, Mille hais de vert se font pleins.<br />

129. XXXVI. An Stabat Mater dolorosa troet en brezonec, var an œr,<br />

La mère estoit douloureuse.<br />

133. XXXVII. An Vexilla Piegis prodeunt, en brezonec, var moez<br />

ordiner an Ilis.<br />

135. XXXVIII. Filii et filise en brezonec, var an œr ordiner à can<br />

an Ilis.<br />

140. XXXIX. Dauid mirer an deuet, var ar moez, Broutez brebis<br />

l'herbe en ceste plaine.<br />

An novelou ancient ha dévot gant Tanguy Gueguen.<br />

E Quemper Caurintin, gant G. AUienne, 1650 (Bibliothèque<br />

Nationale Y 6187) (1).<br />

Nouel var ton, a solis ortu cardine (P. 60, 25'' noel).<br />

Nouel, Nouel, AUeluya.<br />

Greomp meuleudy da Maria,<br />

A ganas Roue 'n bet, guelhet tra.<br />

An guerches splann, merch sant Anna.<br />

(1) Texte communiqué par M. A. de la Borderie.


(1) Original vhel.<br />

(2) Orig. dan.<br />

(3) Orig. an n 'en doa.<br />

(4) Sic.<br />

(5) Original Breiz is Isell.<br />

— 348 —<br />

Pan coumsas outy Gabriel,<br />

Ez voe quen cuff ha quen vuel (1),<br />

Ma 'z deuez lesu, an guir buguel,<br />

E 'n guerches plesant ha santel.<br />

Dre 'n tat Adam ez oamp blamet<br />

Ha Eua bon mam estlamet,<br />

Oz dibri 'n aual, chancç calet,<br />

Voe deomp ny oll bezalï collet.<br />

Ez oamp oll, allas, é lastez,<br />

En poan hep repos nos ha dez,<br />

Pan quemeras lesu truez,<br />

Roue an sent, ouz bon paourentez.<br />

Quer map Doue 'n tat an Barados,<br />

A ganat scier da (2) hanter nos<br />

En vn coz marchauci disclos,<br />

Pan oant en presep oz repos.<br />

Ha neuse an aer à sclerhas<br />

Ha knech ha traou à goulauas,<br />

An Aelez buban à canas,<br />

Ac en doa (3) tudaou synaou bras.<br />

Ha dre an goulaou enaouet<br />

An steren ez voe quelennet<br />

Try Roue à faeçon da donet<br />

Da proff d 'an mabic beniguet.<br />

Pedomp lesu on guir buguel<br />

En amser présent so santel,<br />

Da cacc ha hambrouc pep droug eal (4)<br />

Diouz Leonis Breiz Isell (5).


— 319 —<br />

ARMORICAIN MODERNE (1)<br />

Le sacré collège de lescs divisé en cinq classes, ov l'on<br />

enseigne en langue armorique les leçons chrestiennes auec<br />

les 3 clefs 2^our y entrer, vn Dictionnaire, vne grammaire<br />

et syntaxe en même langue. Nenite fUij, audite me timorem<br />

JJomini docebo vos^ ps. 33. Composé par le R. P. Ivlien Mavnoir<br />

de la compaignie de Jésus, par l'ordre de Monseigneur de Cor-<br />

noùaille. Quimper-Corentin, chez lean Hardouin, imprimeur<br />

ordinaire du Diocèse. M. DC. LIX. avec priuilège et approbation.<br />

Les traits caractéristiques du breton moderne étaient fixés bien<br />

avant l'œuvre du Père Maunoir, et il serait bien difficile de dire où<br />

il commence et où finit l'<strong>armoricain</strong> moyen, si on ne considérait<br />

que le côté phonétique de la question. Mais ce qui distingue<br />

profondément la langue du Père Maunoir de celle de ses<br />

prédécesseurs même immédiats, et l'<strong>armoricain</strong> depuis cette<br />

époque jusqu'à nos jours, c'est qu'elle fait effort pour se rapprocher<br />

dans l'orthographe de la prononciation, et qu'elle écrit, entre<br />

autres particularités importantes, régulièrement les mutations des<br />

consonnes initiales. Pour mieux faire apprécier l'importance de<br />

la réforme du Père Maunoir, nous'reproduisons les deux premiers<br />

paragraphes de sa grammaire où il l'a exposée dans ses traits<br />

principaux. Les effets de cette réforme se font sentir déjà dans<br />

la dernière moitié du XVIP siècle.<br />

De l'escriture et prononciation de la langue armorique<br />

(P. 1).<br />

De VEscriture.<br />

Il semble qu'il est à propos de changer la façon ancienne des<br />

escrivains Bretons, pour escrire le langage armorique, l'escriuant<br />

comme on le prononce; car il est impossible aux aprentifs de cette<br />

(1) Voir Annales de Bretagne, 1886, fascicule 3, pp. 357-359.


— 320 —<br />

langue, et grandement difficile aux originaires du pais de lire les<br />

anciens liures Bretons. Qui est celuy qui pourra lire ces mots escrils<br />

à l'ancienne mode ar goaff, l'Hyver, an Haff, l'Esté, da hezaff,<br />

gueneff, an eff, ma Tai? N'est-il pas plus à propos d'escrire comme<br />

on prononce ar goân, an hân, da veza, guenên, an en, ma Zat? Les<br />

François depuis peu ont trouué cette façon d'escrire fort propre,<br />

escriuant comme ils prononcent. Dans le langage breton, il y a plusieurs<br />

consones mutes qui se changent en diuerses occasions, mesme vne<br />

lettre se change en plusieurs autres ;<br />

les anciens Bretons ne mettoient<br />

point les lettres dans lesquelles ces mutes estoient changées, mais<br />

escriuoient tousiours le mol comme il se trouve au Dictionnaire, par<br />

exemple Tat qui signifie père; T après ma, mon, se change en z;<br />

après e, son, en d, tellement qu'on prononce ma Zat, mon père,<br />

e dat, son père : toutefois les anciens escriuoient ma tat, e tat. Qui<br />

est celuy qui pourroit lire ce langage s'il n'a une connoissance parfaite<br />

de la langue? Tl y a des mutes en grec, par exemple les verbes qui se<br />

commencent (P. 2) en phi, au prœterit parfait, changent le phi en pi,<br />

comme phrazo, pephraca; ils ne mettent phi mais pi, selon qu'on<br />

le prononce.<br />

De la façon de lire et prononcer le breton.<br />

1. Quand vous trouuerez vn n devant laquelle il y aura cet<br />

accent ^ ne prononcez cet n comme les autres avec la langue la<br />

remuant; mais du palais et vn peu du nez, exemple : an hân, l'eslé,<br />

ar goân, l'hyuer, guenên, auec moy, an en, le ciel.<br />

2. Quand vous trouuerez vn c'/i ou il y aura vne apostrophe entre<br />

c et h, prononcés de la gorge, exemple : dec'h, hier, sec'het, soif.<br />

3. Quand il y a vn ch sans cette apostrophe, prononcés ch comme<br />

on fait en françois, exemple : tachou, doux, renchou, rentes.<br />

4. Le z se prononce comme le zêta en grec, c'est-à-dire plus dou-<br />

cement que s, touchant de la langue le dessous des dents, exemple :<br />

heza.<br />

5. Quand à la fin de la diction il y a e auec un z, il ne faut pro-<br />

noncer cet ez comme vn es latin, mais auec vn accent plus bas,<br />

exemple : guirionnez, vérité.<br />

6. Quand à la fin d'vne diction il y a es a la fin, quelques fois il faut


— 321 —<br />

le prononcer comme vn es latin, tantost auec vn accent plus bas. Ceux<br />

qui ont vn accent aigu sur la dernière se prononcent comme les es<br />

latins maguerés, nourrice, maoués, femme; ceux qui ont vn accent<br />

grave sur la dernière se prononcent auec vn accent plus bas, exemple :<br />

gués, arbres, pès, pois, lès, hanche.<br />

7. Quand il y a deux voyelles consécutives marquées (P. 3) de<br />

deux petits points, il en faut faire vne diphtongve mais séparer la<br />

prononciation de l'vne d'auec l'autre, exemple : au, foie, eûr, heur.<br />

8. Quand vne diction est terminée en n avec vn tiltre dessus, il<br />

faut la prononcer comme s'il y auoit deux n, exemple : gourhi,<br />

lutte.<br />

9. Pour bien prononcer le breton, il faut mettre vn accent aigu<br />

sur le pénultième, exemple : anéual, beste, ampreuanet, bestes<br />

venimeuses.<br />

Qventeliov christen eus ar collech sacr lesu-Christ (P. 41).<br />

AR GVENTA CLASS.<br />

Quentel quenta.<br />

Piou en deus hor c'hrouet ha laquet er bet man? Doue. Pe euit<br />

tra? Euit e anaout, e caret, hag e seruicha.<br />

Ar (1) re a garo hag a seruicho Doue, hag a varvo e slat vat,<br />

pelec'h ez aint (2) ? Er harados da velet Doue.<br />

Pegueit e chommint-y eno ? Biruiquen.<br />

Nag ar re a offanço Doue maruelamant hag a varvo e goal stal,<br />

pelec'h ez aint-y ? En infern.<br />

Petra raint-y eno? Deui, hlasphemi, disesperi.<br />

Petra eo ar brassa, an necessera, hag an importanta (3) affer hon<br />

eus da sourcia er bet-man? Seruicha Doue hag en em sauetai.<br />

Pet tra so requis da ober euit seruicha Doue? Pemp tra.<br />

Pe re int-y? 1 Cridi e Doue. 2 Esperout e Doue. 3 Caret Doue<br />

tec'het dioc'h ar pechet. 4 Caret Doue o pratiqua ar vertuziou<br />

ha receo ar sacramanchou requis eguis ma renquer.<br />

(1) Original partout a rc.<br />

(2) Orig. e zaint.<br />

(3) Orig, imjjoj'ta.<br />

21


_ 322<br />

Exercice ar vertuziou, voar ar guentel-man.<br />

Pa omp crouet gant Doue euit e garet hag euit e seruicha, a c'hui<br />

a gred ferm n 'en (1) deus affer er bet necesseroc'h nag importantoc'h<br />

euit an affer e c'hloar hag hon siluidiguez? Ya sur.<br />

P. 42. A cueus oc'h eus u da veza faziet voar an hent a gondu<br />

map den d 'ar (2) barados o veza offancet Doue? Cueus ameus.<br />

A c'hui en em offr da Zoue corf hag ene euit e c'hloar hag e<br />

seruich? Gran.<br />

A c'hui bromet disqui gant gracç Doue ar pemp poent a so necesser<br />

da seruicha Doue? Gant ar mesmes gracç.<br />

A c'hui promet cridi e Doue, esperout e Doue, tec'het diouz ar<br />

pec'het, ober an oeuuriou mat, pratiqua ar vertuziou, ha receo ar<br />

sacramanchou requis, euel ma 'z eo (3) ordrenet gant Doue? Gran.<br />

A c'hui oulen digant Doue ar c'hracç d 'e garet ha d 'e seruicha?<br />

Ya sur.<br />

A pidi a rit-u ar Verc'hes, S. loseph, S. loacin, Santés Anna,<br />

S. Michel, oc'h JEW mat, S. N. Parron oc'h Escopti, S. N. ho parron,<br />

S. N. patron ho Parés, d 'ho sicour e quenver ar poent ar gloar Doue<br />

hag ho siluidiguez? Ya.<br />

Ar pedeirvet class.<br />

An eil quentel (P. 66).<br />

An explication eus an oraeson dominical.<br />

Pehini eo ar guella oraeson? Ar Pater.<br />

Piou endeus hi composet? Hon saluer.<br />

Pet tra oulennom-ni digant Doue en oraeson dominical? Seiz ira.<br />

Pa lauaret, Hon tat pehini so en en, piou eo hennés? An autrou<br />

Doue.<br />

Petra oulennom-ni, pa leueromp, oc'h hano hezet sanctifiet? Ar<br />

gracç euidom-ni hag euit an oll het da anaout ha caret Doue.<br />

(1) Sic.<br />

(2) Original dar.<br />

(3) Orig. }Haz eo.


— 323 —<br />

Na pa leueromp, voit deomb ho rouanielez, petra oulennom-ni?<br />

Ar harados.<br />

Na pa leueromp, ho volonté hezet gret en douar eguis en en? Ar<br />

gracç da viret goitre' hemenoii Doue.<br />

P. 67. Na pa leueromp, roit deomh hiriou hor hara pemdeziec?<br />

Ar pez so necesser da vezur ar cliorf hag an ene.<br />

Pet boet a rencom-ni euit mezur an ene? Tri.<br />

Père ynt-y? Ar sacramant an Auter, compsou Doue, hag an<br />

oraeson.<br />

Na pa leueromp, hor pardonnit hon offançou eguis ma pardonnomp<br />

d 'ar re (1) o deus hon offancet ? Goulen a reomp pardon<br />

eus hor pec'hedoii hag e pardonnomp d 'ar re al (2).<br />

Na pa leueromp, na hermetit e vemp fezet ga)d temptaiion?<br />

Goulen a reomp ar graçç na gonsaniemp quel d 'an tentation hon<br />

aduersourien.<br />

Pet aduersour hon eus-ni a glasq hon tempti euit hon lacat da<br />

bec'hi? Tri.<br />

Père ynt-y? Ar d'hic, ar het, an azraouant.<br />

Hac en so pec'het bezet temptet? Sallocras, ma na gonsanter.<br />

Petra oulennom-ni pa leueromp, hon deliurit eus an drouc?<br />

Goulen a reomp heza deliuret eus ar pec'het.<br />

Na c'hoaz? Eus an infern; na c'hoaz? Eus ar Purgator; na c'hoaz?<br />

Eus ar malheuriou hag ar prosperiteou eus ar het man, mar<br />

hezont occasion da offa^ici Doue.<br />

Exercice.<br />

A c'hui a gred ez eo bet composet an oraeson dominical gant hon<br />

saluer? Credan.<br />

A goulen a rit-u digant Doue ar graçç d 'e anaout ha caret, etc.?<br />

Goulennan.<br />

Ha prometti a rit-u goulen an seiz tra-se aliés deffotamant? Gran.<br />

A goulen a rit-u ar graçç d 'e ober? Gran.<br />

(1) Original da re.<br />

(2) Orig. da veal.


— 324 —<br />

Canticou spirituel hac instructionou profitabl evit disqui<br />

an hent da vont d 'ar Barados;<br />

Composet gant an Tat Julian Maner, religius eus ar Compagnunez<br />

Jésus.<br />

Corriget hag augmentet gant (1) a neuez en édition diveza-man.<br />

E Quemper, gant Jan Perier , imprimer ha librer en Escopti<br />

Querne, sans date, vers 1686 (2).<br />

Extrait des : Miraclou sant Caurintin.<br />

Ar bloas 1638, e quichen Quemper Caurintin, é Ru-nevez oue<br />

commettet ur sacrileg enep sant Caurintin. An imaich à voa e 'r<br />

feuntun nevez à oue torret ha flastret gant ur re (3) temptet gant<br />

an drouc speret. Doue ne les quet ordinal ar pechedou bras se hep<br />

punition public. Neuse (4) souden é oue castiset Quemper à bala-<br />

mour d 'an torfet se. Ur vocen estrencli à crogas (5) da guenta<br />

ebars (6) e Ru-nevez é lec'h ma oue commettet ar péchet bras- se,<br />

ha goude se é lamas é ker pelec'h é lazas quasimant ar trederen eus<br />

an habitant, hag an nemorant à ioa é péril da perissa. Ur certen<br />

servicher da Zoué o velet ez oa ar guer en un quer bras danger,<br />

à oue inspiret da alia (7) ar bourc'hisen d 'en em recommandi da<br />

S. Caurintin dre ma 'z eo (8) ar c'henta escop eus à Quemper,<br />

ha patron à Guerné. Pep unan à oue contant, sinti a resont ous ar<br />

c'honsail sur se, hag é reson[tJ voeu, penaus é laquasent da ober<br />

(1) Probablement gantan.<br />

(2) Les extraits suivants nous ont été communiqués par M. A. de la<br />

Borderie et tirés par lui de l'exemplaire de la Bibl. Nat. Y 6187 A. L'ouvrage<br />

se compose de deux parties ; la première est consacrée à saint Corentin, patron<br />

de Quimper et d'après la tradition premier évêque de Cornouailles, et a pour<br />

titre courant : Buhez sant Caurintin; la seconde porte proprement le nom de<br />

Hent ar iarados.<br />

(3) Original ure.<br />

(4) Orig. neus.<br />

(5) Orig. croas.<br />

(6) Orig. ehas.<br />

(7) Orig. all'm.<br />

(S) Orig. tua zeo.


— 325 —<br />

ur lec'li manivic en ilis S. Caurinlin evit laquât (l) an lelegou<br />

S. Caurintin, père a ioa bet digacet gant an Tat reverendissim den<br />

Doué Guillerm ar Baelec, escop à Guerné. Pa oue gret ar voeu, neuse<br />

souden à paouesas ai' Pestilanc hag é finissas é Ru-nevez é lec'h ma<br />

commanças an drouc hag occasion eus anneza (2). Doue ra vezo<br />

meulet ha S. Caurintin (Pp. 21-22).<br />

Oraeson en enor d 'ar seiz sent eus à VreJz.<br />

Saludomp guitibunen ar seiz Sent eus à Vreiz,<br />

Père o deus astennet en hor bro-ni ar feiz;<br />

Saludomp dreist ar re ail bon tat sant Caurintin<br />

Da veza bon advocat breman ha voar bor fin.<br />

Glorius sant Caurintin, bon tat carantezus,<br />

Reservit, me ho suppli, hor c'halon da Jésus,<br />

Presentit hou enenvou d 'an Itron Varia<br />

Ha da sant Joseph yves en bon heur diveza.<br />

Ha c'buy,autrou sant Malo,ho pet coûn abanomp(;3),<br />

An tan eus bo carantez taulit birio oarnomp,<br />

Caçit ar Bleiz infernal pell aban dious bor bro,<br />

Evit na vezimp trec'bet en articl bor maro.<br />

Autrou sant Patern, escop ha patron a Venet,<br />

Selbt ous bo pugalé, sellit ous bo tenvet,<br />

Sellit ous bo pugale, sellit ous bo tenvet,<br />

Ous ar Kernevis yves a so bo mignonnet.<br />

Autrou sant Samson, c'buy so escop hag abostol<br />

Da guenta pae é Brosaux, goude en escopti Dol,<br />

Allas ! e maomp (-4) bepret é tail da vont da goU :<br />

En ban Doue à bret mat roit sicour deomp oll.<br />

(1) Original laquant.<br />

(2) Orig. eus emeza.<br />

(3) Orig. a hanomp.<br />

(4) Orig. emaomp.


— 326 —<br />

Autrou sant Briec, patron escopty Sant-Briec,<br />

Bezit dre ho carantez ouzomp oU trugarec,<br />

C'huy a so tost mignon d 'hon tat sant Caurintin,<br />

Digaçit deomp ho coulmic pa vezimp voar ar fin.<br />

Autrou sant Pol, conducteur hag escop a Léon,<br />

Bezit conductor deomp-ni, recevit hor c'halon,<br />

Bezit conductor deomp-ni, recevit hor c'halon,<br />

Pell diouzomp en hor maro pellait an dragon,<br />

Hon presentit da Zoué en hon heur diveza,<br />

Pa rencquimb dirac Jésus hep mar comparissa.<br />

Autrou sant Tugdual, escop ha patron Treguer,<br />

Hor recommandet hepret da Jésus hor salver,<br />

Ha pa vezo ret lesel ar buhez hag ar bet,<br />

Chasseit pell diouzomp ar serpant milliguet.<br />

Me ho salud adare, seiz Sent émeus à Vreiz,<br />

Bemdeiz imprimit é creiz hor c'halon ar guir feiz,<br />

Imprimit en hon ené Esperanç, carantez :<br />

En en é rentimb graçou émeus ho trugarez (1).<br />

Formulaire de prône en breton de Vannes<br />

Ce formulaire est inédit. Il est conservé dans un manuscrit<br />

de 1693, qui est la propriété du chapitre de Vannes. Il m'a été<br />

libéralement communiqué par l'abbé Le Mené, de Vannes, bien<br />

connu pour son zèle pour les études <strong>bretonne</strong>s. Le titre porte :<br />

Clarissimo viro, domino D. Joanni Le Queux, in utroque<br />

jure licentiato, nec non parochiœ de Bignan vigiloMtissimo<br />

pastori. Suit immédiatement après le titre une Tabella tempo-<br />

raria festorwn mobilium, pour les années 1693 à 1732. Le for-<br />

mulaire breton compte 25 pages. Nous le donnons en entier. C'est<br />

(1) Tl a paru en 1698 un autre recueil de cantiques à Quimper chez J. Peiier,<br />

sous le titre de rcdennou hac instrnctiotwn christen evit serviclwut da heu-<br />

rioK brezonec ha latin e faver ar lopl 8inq)l (Bibl. Nat. B 975 B. Inventaire<br />

B ô3(J2). Note communiquée par M. A. de la Borderie.


— 327 —<br />

le texte suivi le plus ancien en dialecte de Vanne?. Ce dialecte,<br />

d'après les chartes, ne commence à prendre des formes bien<br />

accusées qu'au XVP-XVIP siècle. Il est probable que les deux<br />

fragments publiés par moi dans la Revue celtique de janvier-<br />

avril 1887, t. VIII, p. 161, et qui paraissent de la fin du XV® ou<br />

du commencement du X VP siècle, appartiennent aussi au dialecte<br />

de Vannes. Mais ils sont si courts et tellement mutilés qu'il est<br />

difficile d'en tirer quelque lumière au point de vue de l'histoire<br />

de ce dialecte. Le dialecte de Vannes est exclusivement parlé dans<br />

la partie bretonnante de Yancien évêché de Vannes. Une seule<br />

paroisse de langue vannetaise, Neulliac, appartenait à l'évêché<br />

de Cornouailles. Le dialecte du bourg de Batz est une variété du<br />

dialecte de Vannes. Les chartes du Cartulaire de Redon nous<br />

donnent une idée de la langue des Bretons établis dans le Van-<br />

netais au IX^-X* siècle. L'orthographe du formulaire est l'ortho-<br />

graphe française. Il y a moins de formes archaïques que dans<br />

les cantiques du commencement du XVIIP siècle.<br />

Er forme ag er pron^ é hrehonnec Guennet.<br />

Gompagnonneah inourable ha dévot, huy zo aman assemble!<br />

hiriue (1) en offeren santél, eval ma tely gober en ol guir ha fidelet<br />

chrechenion ;<br />

E quentan poent, éveil trugarécat Doué ag en ol moyen ha graceu<br />

ou hues receuet de guentou, bac é reconnaissance ag en dra-zé evit<br />

ofïreign dehou hou calonneii, hou corffueu, hac hou madeu, evit ou<br />

impléeign en é servige hag en é inour; péhani eu, na réhet jamais<br />

netra nameit aueit inoureign Doué ha gober é volante principalement<br />

pen doh en ilis ;<br />

En eil poent é hoh aman assemblet avait bout disquet hac enseignet<br />

ag er péh a dliet de credeign, hac obér profession public a nehou;<br />

d' autant arzé meidy en dra-zé comprenet é symbole en abostolet, huy<br />

er recitou a yér de yér ar me lerh.<br />

(1) Uc exprime uue spirante spéciale au Vannetais : c'est la spirante correspondant<br />

à a ; comme valeur étymologique, elle égale >v <strong>gallois</strong> et o moderne des<br />

autres dialectes ou w.


- 328 —<br />

Credo in Deum patrem omnipotentem .<br />

Me gret en Doué en Tal ol -puissant . .<br />

En drivet poent, é hoh aman assamblel evit goût ha bet enseignel<br />

ac er péh ou hues d 'o])ér, peré a zo comprenet en Gourhemenneu<br />

Doué ha ré en ilis, rac ce ny ou recitou;<br />

Un Doué hep quen a adory , .<br />

Sul ha goél cleu en ofveren . .<br />

. .<br />

Ér peuoarvet poent, é hoh aman assemblet evit obér pédenneu de<br />

Doué, rac-cé m 'ou advertisse d 'er pédeign : quentan bloh evit er<br />

conservation hac en exaltation ag en ilis catholique, apostolique ha<br />

romaine, ma pligeou gant Doué convertisseing d 'er fé en oU infidélet,<br />

hag assemblein dehy en oU schismatiquet, ha huguenaudet;<br />

Nezé ny a pédou evit hon tat santel er Pape, evit en assemblé sacret<br />

ac er Cardinalet, evit en oU Arhescobet hac Escobet, ha spécialement<br />

evit hon autrou en Escop a Guennet, evit en oU Personnet, Curéet^<br />

ha ré aral en des carg a enenfueu, ma pligeou gant Doué reign dehé er<br />

grâce de hem accuitaign, ha ma servigeint d 'er boble d 'exemple vat<br />

dré hou buhé santel hac hou enseignement.<br />

Ny a pédou yvé evit hon Roué guir crechén, evit er princet hac en<br />

tutgentil catholique, spécialement evit er ré ac er barrés men, evit en<br />

ol stat a noblesse hac a justice, a cellefin ma pligeou gant Doué ou<br />

assisteing, ha reing dehè er grâce de bourvoyein heureusement er péh<br />

a zo nécessaire ér rantelèh men, é générale, hac en particulier ma<br />

véhemp ol ensemblement en péh hac en amitié, principalement en<br />

union ac er fé ha rehgion catholique, apostolique ha romaine.<br />

Ny a pédou pareillement evit er ré a drafic ar er mor hac ar en<br />

douar, evit er labourerion, hac en artizandet, générallement evit<br />

pep guir chrichén, affin ma pligeou gant Doué assisteing pep heny<br />

hervé é stat hac é vacation, ha i"eing d 'imp grâce de vériteing hon<br />

salvidigueh.<br />

Davantage ny a pédou evit er gompaignonnèli présant, hac en<br />

assistandet en office divin, évit en amandement ag er ré zo en péhet,<br />

evit er ré zo en stat vat, ma pligeou gant Doué hou conserveing ha hou<br />

fortifieing ér stat-cé, evit er ré zo en nécessité, danger ha tribulation,<br />

pé affîget dré glenvet, spécialement evit er ré ag er barrois-men.<br />

Ny a rey eue peden en intention en obérerion vat ag en ilis-men<br />

. .<br />

.


— 329 —<br />

hac er chapélieu ag er barrés-men, evit er ré en dès reit renteu hac<br />

ornementeu evit en entretenement a nehè hac er servige divin en hè,<br />

evit er ré en dès reit er bara de vout beniguet ha distribuet hiriue<br />

en ofveren-men, hac er guin de célébreing en ofverenneu.<br />

Ny a bédou yvé evit en disposition ag en amsér, evit en gonservation<br />

ag er madeu zo en douar, a cellefin goudé ma vihemp honnestement<br />

sustentet, ma hellemp guel hem impléaing é servige Doué.<br />

Or d 'autant meidy comprenet quement tra a dehamp goulen de<br />

gant Doué en oraison en dès enseignet d 'emp, ny é recitou :<br />

Pater noster. . . Hon<br />

tad péhany.<br />

Ny a saludou yvé er Guirhiés glorius Marie, evit ma vihemp secouret<br />

hac assistet dré en intercession a nehy, de péhany é recommandan<br />

doh hou pout dévotion particulière.<br />

Ave Maria, . . Me ou salut Marie.<br />

Finalement é homp amen assemblet eveit goulen pardon de guet<br />

Doué ag en ol fauteu on nés commettet, hag eveit goulen grâce de<br />

vout obéissant dehou en amzér de zonnet; dré en dra-zé ny a rei ur<br />

gohession générale.<br />

Co7%fiteor deo omnipotenti .<br />

.<br />

. Me gohessa oh Doué. .<br />

Ny on bou eue mémoire ha souvenance a bédeign eveit er ré dre-<br />

menet, eveit repos ineueu hon tadeu, hon mammeu,hon bredér, hon<br />

houérezet, hon hérent, ha hon amiet, eveit er ré zo recommandet<br />

d 'emp pédein aveit hé, eveit er fondaterion ac en ilisieu ha léhieu aral<br />

a zévotion, principalement ag en ilis-men hac er chapélieu ac er<br />

barrois-men, eveit er ré en dès lézet a hou madeu eit en entretenement<br />

a nehè hac er servige divin en hè; aveit er ré a repos hou horveu<br />

en ilis-men, hac ér venet, hac él léhieu aral a zévotion ; généralement<br />

aveit quement guir christén a zo tremenet ac er bed-men, à cel-fîn,<br />

mar bihent dalhet ér poénnieu ac er Purgatoér, manque a hou devout<br />

houah groeit satisfaction d 'er justice divin, mapbgeou guet Doué hou<br />

soulagein dré hon pédenneu, hac hou lacat él léh a repos hac é com-<br />

pagnonnèh er ré eurus hac er ré salvet.<br />

Amen é vou hanuet er gouélieu, er servigeu, hac interremanteu.<br />

En ou intention, hac en intention ac en ol ré dremenet, ny a larou<br />

ur Bâter, hag Ave Maria, ha ny a larou en oréson ordinére, Fidelium<br />

Deus omnium . .<br />

.<br />

.


— 330 —<br />

Amen yvé é vou hannuet yunieu, er vigilieu, er processionneu,<br />

er hanneu dimeign, en indulgeiiceu, gourhemenneu er Pape, ré<br />

en Escop, monitoirieu, ha treu aral. Goudé en dra-zé er Person<br />

a larou :<br />

Dré authorité en Ilis é maint disclériet de vout scommuniget en ol<br />

hérétiquet, simoniaquet, confidencieret, custodinozet, faussonnerion,<br />

rnagiciennet, en ol sorcerion ha divinerion, er ré a guemér conseil<br />

de guent tè, er ré a léen hag a zalh en ou demeurance iévreu<br />

a huguenaudage pé a sorcerèh, er lairon, er vultrerion, er ré a laça<br />

en tan é madeu hou amision, er ré a vir en henteu eveit pillale,<br />

er goncubinarion, en usurerion, er ré a ùerh dré fauss pouéz ha<br />

fauss mesure, er ré a gontracte diméeign clandestin, er ré a assiste<br />

en hè, pé a zouc secour pé faveur d 'ou gober, er ré a hem<br />

ve 1 a charmeign, a glommeign en anguilletteu, hac a obér anchan-<br />

lemanteu aral, er ré a abuse ag en treu sacret, er ré a hem servige<br />

a villettenneu ha guirieu tennet ac er scritur sacret, er ré a hem laça<br />

de gonjureign eveit guelhat doh ur bleunhet benac, pé a ra superstition<br />

eveit obteneign pé jouisseign ag un dra benac, er ré a refuse péeign en<br />

déaugueu pe renteu aral deliet d 'en ilis, er fabliquet hac er brocu-<br />

rerion ag en ilisieu ha chapelieu péré na hem gomportant quet léalement<br />

en ou harg, ha na zacorant quet fidél conte ager péh ou devé touchet, er<br />

ré na zisclair ha na accomphsse en testamenteu a zo légitimement<br />

ordrennet, er re a laça hou daourn dré valice de ofFenceign en dut a<br />

Ilis, nameit aveit hem zihuen, eval mei dy permettet dré er guir<br />

canon : er ré-men ol, ha péherion aral scommuniget, ne ellant quet<br />

participeign ér sacrifice ag en offeren, nac ér pédenneu public; dré en<br />

dra-zé, mar dès nécun ér gompagnonnèh présant, é mant avertisset<br />

de ounnet ér mées ac en ilis, que n 'ou devou groit pénigen ha recevet<br />

absolven.<br />

Hon lat péhany a zo en neun, bous hanue (1) bet santifiet, hou<br />

rouantelèh digasset d 'emp, hou volonté bet groit quen en eun quen<br />

en douar. — Roit d 'emp hiriue hon bara pamdiec, ha pardonnet<br />

d 'emp hon offenceu, evel ma pardonnamp d 'er ré en dès hon<br />

(1) Manuscrit lion shanhiie.


— 331 —<br />

offencet, ha na gasset quet a hanamp en tentation, mais hon delivret<br />

ag en drouc. Amen.<br />

Me hou salut, Marie, leun a grâce, en autrou Doué a zo guen-neoh,<br />

huy zo beniguet entré en ol grouagé, ha beniguet eu er fréh a hou<br />

corf Jésus. — Santés Mari, mam de Zoué, pédet eveit emp péherion,<br />

bremen (1) hag en ér a hon marv. Amen.<br />

Me gret en Doué en tat ol puissant, créour d 'an eun ha d 'an<br />

douar; hac en Jésus Christ é vap unique hon autrou, pehany a zo bet<br />

conceuet dré er speret santél, gannet ac er guirhiés glorius Marie,<br />

en dès enduret dédan Ponce-Pilat, a zo (bet) crucifiet, maruu hac<br />

enterret, disquennet ér Umbeu, en drivet dé a zo resuscitet a varuu<br />

de véuu, a zo montet en eun, hac azéet en tu déheu de Doué en tat<br />

ol puissant, a énou é tay de jugeign er ré véuue hac er ré varuu. —<br />

Me gred ér spered santel, en Ilis catholique, ér communion ac er<br />

sent, é remission er péhédeu, é résurrection généralle ac er quicque,<br />

ér vuhé éternel!. Amen.<br />

1. Un Doué hep quen a adory, ha parfaictement a gary.<br />

2. Han Doué en gueu ne touiy quet, na hany er sent beniguet.<br />

3. Cesse pep suU a labourât, ha servige Doué dévot mat.<br />

4. Tat ha mam a galon vat care, évit béuign pell ar en douar.<br />

5. Na véz multrér de dén erbet, nac a volonté nac a fet.<br />

6. Na véz paillard a énep féçon, a gorf nac a intention.<br />

7. Madeu dén erbet ne laery, nac a énep raison n 'ou dalhy.<br />

8. Birhuiquen gueu ne lavary, nac eue fal teste ne vy.<br />

9. En œuvre a quicq ne désiry, mait guet priet, pé é péhy.<br />

10. Mat ar en douar ne houantey, evit a vout-y dré trompery.<br />

Gourhemenneu en Ilis.<br />

1. Sul ha goel cleu en ofveren, evel ma delé pep guir Christen.<br />

2. Te béhédeu a gonvessy, ur huéh ér blai, ma na rez muy.<br />

3. Ha te salver a receuy, pep Pasque humplan ma helly.<br />

(1) Manuscrit irehmen.


— 332 —<br />

4. D 'ar gouélieu a zo dihuennet dré en Ilis na labour quel.<br />

5. Er houareis hac er hortualeu a iuny, hac er vigilieu.<br />

6. D 'ar sadorn ha d 'er gunér, é ma vigill en pep amsér.<br />

7. Ereddeu erbet ny grouy quet, en amser mei dy dihuennet.<br />

8. Ha d 'en Ilis en déaugueu a paiy oU hep obér gueu.<br />

Me gohessa oh Doué, ol puissant, doh er Urhès glorius Vari, doh<br />

sant Michel arhél, doh sant Jehan-Badéour, doh en abostolet santél<br />

Per ha Paul, ha doh en ol sent, rac me mes péhet rai, dré chongeu,<br />

dré gomzeu, ha dré œuvreu : dré me faute, dré me faute, dré me<br />

faute brassan : rac-cé me bet en Entron Varia eurus perpet gurhés,<br />

sant Michel arhél, sant Jehan-Badéour, en apostolet santél Per ha<br />

Paul, hac en oU sent de bédeign en Eutru Doué eveit omp.<br />

XVIII^ SIÈCLE<br />

Le XVIIP siècle est le siècle des dictionnaires (Voir Annales<br />

de Bretar/ne, novembre 1887, p. 58). La langue étant à peu<br />

près dans le même état qu'aujourd'hui, et la littérature <strong>bretonne</strong><br />

ne présentant à cette époque aucune œuvre bien importante, nous<br />

nous contenterons pour ce siècle de quelques courts extraits.<br />

Cantiqueu spirituel ar deverieu ar christen en quenver an<br />

autrou Doué, en quenver e hunon, hac en quenver e<br />

nessan, composet dce Per Barisy, person à Parés Inguiniel,<br />

escopti a Guenet. M. DCC. X.<br />

Ce recueil de cantiques ne paraît pas avoir jamais été imprimé.<br />

Le manuscrit, fort remarquable comme exécution et important<br />

par les airs notés qu'il donne, est la propriété de la Bibliothèque<br />

municipale de Quimper. L'auteur, né en 1659 et mort en 1719,<br />

prêtre à Inguiniel, en zone vannetaise, a eu l'idée originale de<br />

publier un recueil de cantiques dont la langue serait au fond


— 333 —<br />

vannetaise, mais modifiée de façon à être intelligible dans toute la<br />

zone bretonnante.<br />

Il nous avertit dans sa préface qu'au lieu du vannetais ag, a, il<br />

a préféré eus a; z o\x s k h; cla à de.<br />

Il y a une approbation de l'œuvre signée Pierre de Châlons,<br />

grand vicaire, recteur de Sarzeau, sous le nom duquel a été<br />

publié un dictionnaire breton-français aujourd'hui assez rare.<br />

Le passage suivant est intéressant à noter : « Je n'y ay rien<br />

remarqué contre la foy ny les bonnes mœurs; au contraire, ils<br />

m'ont paru, dans le peu de connaissance que fay de la<br />

langue <strong>bretonne</strong>, très propres à inspirer d'une manière aisée et<br />

familière l'amour des vertus nécessaires à chacun dans son<br />

état. » Pierre de Châlons est mort en 1718. Ce passage semble<br />

venir à l'appui de l'opinion que nous avons déjà émise [Revue<br />

celtique, VII, 3, 318), que Pierre de Châlons ne serait pas le<br />

véritable auteur du dictionnaire et que l'auteur réel serait le<br />

célèbre Cillart de Kerampoul, auteur d'un dictionnaire français-<br />

breton des plus importants du même dialecte : une note relevée<br />

par l'abbé Luco au dernier feuillet du dictionnaire breton de<br />

Pierre de Châlons prouve d'ailleurs que Cillart a pris une part<br />

active à cette publication (1).<br />

Préfaç d 'an oll cantiqueu eus al Levr man. En M en peb<br />

caniiq a zisclerier ar profit hras a tenner o desquign ha canign<br />

cantiqueu dévot. Ar vn ton coz : Ar guerches sacret mam da<br />

Zoué (2).<br />

Hon mam ilis andes brepet<br />

Hon exhortât, hon instruget<br />

Dre cantiqueu spirituel<br />

(1) La préface nous apprend aussi qu'il y a eu deux recueils de cantiques en<br />

breton de Vannes imprimés au XVII'= siècle. Nous avons fait jusqu'ici de vains<br />

eflEorts pour les retrouver.<br />

(2) Nous devons ces extraits à l'obligeance de M. Luzel.


— 334 —<br />

Descomp eta gotibunan<br />

Descomp ebars ar hantiq man<br />

Pe quen bras ar sicourieu<br />

A recever dre cantiqueu (1).<br />

En per ainser, en pep feçon,<br />

En pep stat, pep condition,<br />

A. rant ar sicour necesser<br />

D 'ober pep unon e dever.<br />

An tud santel bac innoçant<br />

A quemer ho contantement<br />

studiign ha nos ha dé,<br />

En cantiqueu, lesen Doué.<br />

An tut taulet d 'ar fallenté<br />

A quemer meh (2) eus ho buhé<br />

Ar cantiqueu a pe canant.<br />

Ha muioh mui p 'o méditant.<br />

Dihoell a rer dre cantiqueu<br />

Doh fal songeu doh gôal comseu ;<br />

Ar pratiq eus ar vertuieu<br />

A zesquer hoas dré cantiqueu.<br />

Desquign a reant d 'ar ehomec<br />

Bezout contant ha calonnec<br />

Da supportign é peuranté<br />

En doujanç ha caranté Doué.<br />

D 'ar pinvic a zesquant iué,<br />

D 'empliign er vat é zanvé<br />

Evit caout remission<br />

Eus e fauteu dré aluzon.<br />

(1) L'auteur a souvent donné des variantes en marge ou raturé des strophes<br />

entières. Pour le but que nous nous proposons, il nous a paru inutile de les<br />

reproduire.<br />

(2) L'auteur a manqué ici à son système : il eût fallu viés.


— 335 —<br />

Bezet un den anqueniet,<br />

Cantiq benac neusé canet,<br />

Santout a rei en é spéret,<br />

En ur canign, confort meurbet,<br />

Ar ré so clan pareillemant<br />

A zesquo sur bout (1) patiant<br />

Mar méditant en nos en dé<br />

Ar cantiqueu en o guélé.<br />

Al labourer ar é labour<br />

Ar e vecher ar vecherour<br />

A recevo soulagement<br />

Caningn cantiqueu, mar carant.<br />

Cleuet oc'hues, o pobl fidel,<br />

Vertu ar cantiqueu santel :<br />

Quemerit-u ar volante<br />

D 'o desquign ha sentign doh-té (Pp. 1-3).<br />

Cantiq quentan arn-uguent (2)<br />

Quentel d 'an Yvraignour, ar ton : Mar des pehet abars ar bet.<br />

(1) Manuscrit tovt.<br />

(2) Manuscrit ai- nugvent.<br />

Pochart infam, mar e zongès<br />

Mevign bamdé, er guis ma res,<br />

Redec a res d 'an hospital<br />

delhel mat de buhé fal.<br />

D 'an ivern a rédès ivé<br />

Dré coll, el ma res, graç Doué;<br />

E out er guis se hep inour,<br />

Hep consçianç, vil yvraignour.


(1) Manuscrit man.<br />

(2) Manuscrit rmendi.<br />

— 336 —<br />

En tavarneu, lavar dign-mé,<br />

Peh pligeadur a clasquès té?<br />

mam (1) breur peur enon n 'andes<br />

Meit friponag, meit tromplerès.<br />

Na vezo quel forh diez dign<br />

Ar ar poent ma ta enseinign,<br />

Mar é hes hoas aucunemant<br />

Ha rèson ha antandemant.<br />

En un tavarn ha pa antres,<br />

An tavarnour, an hostisès<br />

En e recev guet joyustet :<br />

Deit mat, e mendi (2), revihet !<br />

Raign a rant dit al leh caeran<br />

Ha guin pe sistr eus ar guellan,<br />

Té so dehé, doh o clevet,<br />

Brassan ami ho des er bet.<br />

Na clever coms enon en bèr<br />

Meit dré compaër ha dré comaër :<br />

Quement[a] rant, quement a res,<br />

Den malheurus, que ne mevès.<br />

Ar guin neusé d 'it a changer<br />

Pe forh caiget an digasser;<br />

Mar ivès deu pe tri pintat,<br />

Contet vezo d 'it deu cartat.<br />

Taulign a res ta ialc'h dehé<br />

Da (3) quemer o volante;<br />

P'é guelant er mes a rèson,<br />

Ta cont a rant en o feçon.<br />

(3) Manuscrit ta; il manque un pied


- 337 -<br />

Na quémérant quet guhavé<br />

Souden argant deguenidé;<br />

Anehan a rant ar refus<br />

Guet (1) comseu douç ha gracius.<br />

« Dalhet guenohui oc'h argant,<br />

N 'an domp quet en poen a payemant,<br />

Compaër, n 'an des netra presset,<br />

Quement se em cavo brepet. »<br />

Didan seblant a honnestis,<br />

peh finess, o peh malis !<br />

Da inour bras a quémerès<br />

Fiout en out a p 'o guélès.<br />

Te ia da hent ar an dra se<br />

Joyus ha contant anehé :<br />

Chetu an tut, doh te lavar,<br />

Ar re guellan so ar an douar.<br />

En bèr, en bèr, o peur ques dal,<br />

M 'é clevei coms en guis aral,<br />

Ha ta tut mad pareillemant,<br />

Pa z 'int (2) da oulen o paymant.<br />

Pa vi dleour a cals dehé,<br />

Changign a rint langag neusé;<br />

Neuzé n 'é pezo quet termen,<br />

Ret a vo caout argant souden.<br />

Frezieu é po; me n 'é es quet,<br />

Querhet a rai ar sergeantet,<br />

Hac en ur guer evel en cant,<br />

Guerhet vezo ta comenant.<br />

Na laran quet d 'ide conteu ;<br />

Cals a vêler a exempleu<br />

(1) Manuscrit, entre parenthèse gamt.<br />

(2) Manuscrit ^;« zint.


— 338 ~<br />

Ha tut couéhet en peuranté,<br />

Dré conduign ar sort huhé.<br />

Maes netra n 'an deu quément man ;<br />

Fin ta vuhé so ar goehan :<br />

delhel mat d 'ar meverès<br />

En hent an ivern e querhès.<br />

Doht'on mêmes n 'an dout quel pell,<br />

Ta zeuch ma na carès lezel ;<br />

Te querh ar bord ar précipiç,<br />

Groa te pourfit eus an avis.<br />

Mar des brepet d 'an tavarneu,<br />

Ma né quittes ta zibaucheu,<br />

Danger bras na vi punisset<br />

Evel cals eus ta consortet.<br />

Guet a mevier a so cavet<br />

Dré ur corvat d 'ar guin mouguet!<br />

Guet a reral lahet, beuet,<br />

Pe en ur toss ar coug toret !<br />

fin terribl, fin miserabl<br />

Eus ar pochart abominabl,<br />

Hac a vêler arriv liez,<br />

Da tut taulet d 'ar mèverez !<br />

Chédé, mevier, ar gounideu<br />

A tennès eus ta zibaucheu :<br />

Couehet breman en peuranté,<br />

Couehet en ivern goude-zé.<br />

Diar ar preg-man me né spontès,<br />

Me né crenès, me ne changés,<br />

Me né carès em évehat,<br />

Oeit out er mes eus ta squiant mat (Pp. 273-277).


— 339 —<br />

Pedennou hac Instnictionou christen evit servichout da<br />

Heuryou Brezonec e favêr ar Bopl, composet gant M. Ch. ar<br />

B. Belec eus a escopti Léon, 1712 (1).<br />

Ar pater noster, var an ear gallec :<br />

Venez^ venez, venez Eqn'it saint dans nos cœurs.<br />

Hon tad on Doue, pîni so en Eêvou,<br />

Pliget gueneoc'h clevet hor pedennou<br />

Gant ar bed oU ra vezo e peb bro<br />

Santifîet ha meulet hoc'h Ano.<br />

Ra zinessai prest ho rouantelez,<br />

Ma ho quellimp souden gant an Elez.<br />

D 'ho volontez bezet obeisset<br />

Var an douar evel en Eê bepret.<br />

Eus ho craçou rac ma 'z (2) omp izomec,<br />

Roit deomp hirio hor bara pemdeziec;<br />

Hor pardonit, evel ma pardonomp<br />

Ar re père a gontroli ouzomp.<br />

Na bermetit e nep occasion<br />

E consantemp gant an dentation,<br />

Maes diouz peb droug a gorf hac a ene<br />

Hon dilivrit. Bezet great evelse.<br />

An Ave Maria, var ar mêmes ton.<br />

Me ho salud. Mari, leun oc'h a c'hraç.<br />

E ma gueneoc'h bepret an autrou bras ;<br />

(1) Levot n'indique qu'une édition de 1760 à Quimper, chez Perier. Ce livre<br />

a été réédité chez Prudhomme en 1808, 9"^ édition. Charles Le Bris, recteur de<br />

Cléder est l'auteur de beaucoup d'autres ouvrages : Reflexionou profitall var an<br />

finvczion diveza. Saint-Pol-de-Léon, 1722. Instruction var an excellanç, ar froez<br />

an indulgeançuu hac an devuryou ar vrenriez ar Rosera, Castel, 1722. —<br />

L'Horloge de la Passion, en breton. — La Vie de sainte Barbe et de saint<br />

Conogan, 1725, en breton, etc.<br />

(2) Original ma zovijj.


- 340 —<br />

Benniguet ouc'h elouez an oU merc'het;<br />

Jésus ho frouez so ive benniguet.<br />

Santés Mari mam guirion da Zoue,<br />

Pliget gueneoc'h pidi e Vajeste<br />

Evidom-ni entrezomp pec'herien,<br />

Brema ac en heur eus or maro. Amen.<br />

Cantic spirituel<br />

Var ar c'hlemou eus an anaon e 'r Purcator o c'houlen sicour<br />

ouzomp, hac o tiscleria deomp pe e faeçon ec'h ellomp o sicour. Var<br />

an ton : ha den a vezo a quer calet, peautramant, sellit an dra ma,<br />

pecherien.<br />

C'hui tud dévot, ho pet memor<br />

Eus an anaon e 'r Purcator;<br />

Clevit ar c'hri hac ar c'hlemou<br />

A reont eus a greis ar flammou<br />

Eleac'h ma 'z emaint (4) o c'houlen<br />

Sicour digueneoc'h evellen.<br />

« ma oufta'h petra soufromp,<br />

Ho pe cals a druez ouzomp,<br />

Anduri a reomp un tourmant<br />

A dremen hoc'h entendamant.<br />

Siouaz ! hon dilesell a rit :<br />

En han-Doûe hor sicourit.<br />

Tourmanchou an oU verzerïen<br />

Ha re an oll torfetourïen<br />

So evel plijadurezïou<br />

E comparaeson d 'or poanïou.<br />

Siouaz, etc.<br />

(1) Original ma zemaint.<br />

veza en tan o tevi<br />

E languissomp gant hon anvi


(1) Original zovc'hu.<br />

(2) Orig. e zomj).<br />

— 341 —<br />

Ha gant un désir ar brassa<br />

Eus hon Doue da joûissa.<br />

Siouaz, etc.<br />

C'hui mignonet ha c'hui querent,<br />

Bugale, a garemp quement,<br />

Allas! ho pêt ouzomp trûez,<br />

Ha selaouit ouz hor moûez.<br />

Siouaz, etc.<br />

C'hui so e laouenidiguez<br />

Ha ni so e tristidiguez ;<br />

C'hui guemer oc'h easamanchou,<br />

Ha ni e creis an tourrnanchou.<br />

Allas, allas, mar hor c'hirit,<br />

En han-Doûe hor sicourit.<br />

Penaus ez ouc'h-u (1) quen ingrad<br />

Da lesell ho mam hac ho tad<br />

Queit amser en tan da geina<br />

Hep laçât ho poan d 'o zenna?<br />

Allas! allas, etc.<br />

Ho preudeur ômp, ho c'hoareset<br />

Ho querent hac ho mignonet;<br />

OU ez omp (2) memprou d 'or salver,<br />

Grit trugarez en hor c'hènver.<br />

Allas! allas, etc.<br />

Roit evidomp alusennou,<br />

Yunit ha grit forz pedennou,<br />

Testait ouz ar Communion<br />

Coude ur guir gonfession.<br />

Siouaz! hon dilesell a rit,<br />

En han-Doûe har sicourit.


— 342 —<br />

Pa sono ar c'hleyer deomp glas<br />

Ha bemdez goude ho repas,<br />

Ha pa dremenot un ilis,<br />

Livirit an De Profundis!<br />

Siouaz, etc.<br />

Ne deus moïen quer puissant<br />

D 'on dilivra en un instant<br />

Evel ma 'z eo (1) an oferen ;<br />

Offrit-hi d 'ar meslr souveren.<br />

Siouaz, etc.<br />

Pliget gueneoc'h, autrou Jésus,<br />

Quen douç ha quen trugarezus,<br />

Dihvrïa dre ho passion<br />

An anaon-vad eus ho phrison;<br />

Roit dezo en ho Parados<br />

Un éternité a repos. Amen.<br />

Guserzsenneu santél. ,<br />

E berhonnsec Guénétl, de voutt cannétt lyéss é spéciale é 'r<br />

hatéchimeu. Diskein a rintt bihuein érhatt, hag ind a lamou ag er<br />

vro er hannœneu dizonaesle; courrigétt, criskétt ha notétt for-œss.<br />

E Guenétt, é ti Huiçantt Galles, imprimour ha librour d 'er Roué,<br />

d 'er guér ha d 'er sclaceu. 173i (2).<br />

(1) Original ma zeo.<br />

Er bâter noster (P. 7).<br />

Honn tad a zou énn nean perpétt,<br />

Houç anhue (3) revou santefyétt;<br />

(2) Ces cantiques présentent beaucoup de formes intéressantes. Il semble<br />

bien que ce soit une réédition de cantiques du XVII'^ siècle. Voir Revue<br />

celtique, VII, 3, pp. 319 et suivantes.<br />

(3; Original hon ç'anhiir. Pour houç cf. <strong>armoricain</strong> moyen hoz ; ai, œ =<br />

généralement è français ; hne = spirante 7V avec coloration û.


- 343 -<br />

Reitt t'semb-ni ol hou ranteleah<br />

Dré hou excellantt madeleah.<br />

Hou livin volante baitt groétt<br />

Enn doar avsel énn nean kevrétt;<br />

Honn bara pamdyœg éhué<br />

Reitl t'aîmp-ni dré hou caranté.<br />

Honn ol ofanceu comgeltétt<br />

Guett migélicortt pardonnett,<br />

Avgel ma paidonnamp parfett<br />

D 'er ré enn-déss honn ofancett.<br />

De goéh é tantacion e 'r bétt<br />

Hou pugalé na lauskétt quétt,<br />

Meid ag enn droug honn dihusennett<br />

Dré hou crass, honn tatt béniguell.<br />

Enn Ave Maria (P. 8).<br />

Gabriœl ag enn nean cassétt<br />

Devad er huiriéss béniguétt :<br />

Me hou salutt, guiriéss-Vari,<br />

Leine (1) à gress, a larass tehi.<br />

« Hui zo euruss ha béniguélt<br />

Dréss enn ol groagué ag er bétl;<br />

Béniguétt revezou éhué<br />

Jésus freh hou corf, map te Zoué.<br />

Santéss Mari, guir vam de Zoué,<br />

Ni hou pétt dré hou caranté,<br />

Pédéd aveid omp, péherion,<br />

Ma recehuehainib er pardon.<br />

(1) L'e final n'a aucune valeur et est un effet de l'influence de l'ortho^aphe<br />

française.


— 344 —<br />

Baih hunn avocadéss perpétt<br />

Dirag enn Drindett béniguétt<br />

Berma ha d 'enn ser a bon marhue,<br />

Na goéhaimp quéd énn inhuœrn garhue.<br />

Ar er sacremanteu é gernal (P. 13).<br />

Guialoc.<br />

D. (1) Sacremanteu honn mam Ilis,<br />

Ag inlt zou unn dra forh requiss,<br />

Larétt me zatt spirituel.<br />

R. Impossib eu bezoutt salvétt<br />

Ha3mpdai dré dezir pé éffett,<br />

Credelt, me map spirituel.<br />

D. Pétt sacremand é guirionné,<br />

A zou énn ilis map Doué,<br />

Larétt, me zatt spirituel.<br />

R. Seih sacremantt zou énn Ilis<br />

Carguéd à graeceu é pep quis,<br />

Credétt, me map spirituel.<br />

D. Mé hou pétt, dré hou caranté,<br />

Larétt t 'ein enn anhue anehai (2).<br />

Larétt me zatt spirituel.<br />

R. Badygenn, confirmacyon,<br />

Enn autair, ha covsezyon,<br />

Credétt, me map spirituel.<br />

D. N 'e ouéss (3) larrétt nameitl pùar,<br />

Larétt ouah t 'ein enn tri arall.<br />

(1) 2> signifie demande, R réponse.<br />

(2) Original à nehai.<br />

(3) Orig. ne ovésn = n 'oz eus de l'<strong>armoricain</strong> moyen.


— 345 —<br />

R. Nousenn, urh ha priédéreah<br />

Eu enn tri a deliaih goutt oah.<br />

D. Pihue enn-déss ind instituétt<br />

Hag a guementt graceu carguélt?<br />

R. Jézus map Doué enn déss intt groeïlt<br />

Hag ag é ol graceu carguétt,<br />

Aveitt rein mEerche d 'er gricheinnon<br />

E mand é 'r gùir Religyon.<br />

D. Péh vairtu ha péh sorti éfFétt<br />

A zou énn-ai intt comprenet?<br />

R. Honn péhéheu a bardonnantt<br />

Hac é grsece Doué énn onn lacantl.<br />

D. Larétt t 'ein oah, me hou supli,<br />

Er pourfitt brass a rantt t 'eimb-ni.<br />

R. Apliquein a rantt t 'onn iné<br />

Mériteu passyon map Doué.<br />

D. A béban é ta ou fouvér<br />

D 'er sacramenteu zé ker caer?<br />

R. Passion Jézus, é oaitt sacrélt<br />

Réd el lom dehuéhan squillétt.<br />

D. A ni a deli ou harein<br />

Ha gued inour ou recéhuein.<br />

R. la édan boen à bêhétt<br />

Hag à voutt guett Doué punisset.<br />

D. Péh payemand enn dévézou<br />

En dutt deuod ou recehuou?<br />

R. E 'r bett ma grseceu honn salvér<br />

Hag e 'r bet hond ur gouronn cair.


— 346 —<br />

ROBERT LE DIABLE<br />

Le nombre des manuscrits de mystères en breton est très<br />

considérable. Je renvoie ceux que cette branche importante<br />

de ]a littérature <strong>bretonne</strong> intéresse à la Bibliographie des<br />

traditions et de la littérature populaire de ta Bretagne^<br />

par H. Gaidoz et Paul Sébillot, Paris, 1882 (Extrait de la<br />

Revue celtique, t. V). La liste n'en est pas encore épuisée,<br />

notamment pour le dialecte de Vannes. Les mystères bretons,<br />

sauf sainte Nonne, sainte Tryphine, saint Gwénolé et un ou<br />

deux autres peut-être, sont d'origine française. Il serait utile<br />

de publier surtout ceux dont l'original français est perdu.<br />

Sans parler de l'intérêt de ces mystères au point de vue litté-<br />

raire, ils ont encore leur importance au point de vue de<br />

l'histoire de la langue. Leur orthographe représente en effet<br />

plus fidèlement la prononciation populaire et conserve bon<br />

nombre de faits dialectaux dignes de remarque.<br />

Robert te Diable est un mystère en six actes et en deux<br />

journées. Le manuscrit appartient à la Bibliothèque Nationale,<br />

fonds celtique, n° 51 (1). Il porte la suscription suivante : La<br />

tragédie de Robert le Diable et (sic) a moi Henry le Guilcher<br />

de la rue de Kermaria an D. paroisse de saint Jean du<br />

Baly, ville de Lannio7i, ce jour 30^^ novembre 1741. Ce<br />

mystère est sans doute d'origine française, mais il est fort diffé-<br />

rent du Miracle de Robert le Diable des Miracles de<br />

Nostre-Dame, t. VI (Société des anciens textes français) et<br />

aussi, semble-t-il, du Mystère du XI V^ siècle, publié à Rouen<br />

en 1836, sous les auspices de M. Ed. Frère, par plusieurs<br />

membres de la Société des antiquaires de Normandie.<br />

Fol. 2 i-o. Compagnones santel, pan doc'h ol assamblet<br />

Pep hiny a esper contantin e spéret;<br />

(1) Je dois cet extrait à l'obligeance de M. G. Dottin.


— ;347 —<br />

Rac se, me ho suply da rein (1) passiantet<br />

Ha ny a raï mojen (2) ma véet conlantet.<br />

Ottronne â illis, noblans a bourhygen,<br />

Gloer iaôanc, a Commun, ny ho ped da compren<br />

Ar pes a vezo dec'h, hep mar, réprésantet.<br />

PEOLOG.<br />

An histoar on deus hoant (3) hirie da represanty<br />

Ebars en ber langag breman hespliquy (4),<br />

Bue un den hanuet communamant<br />

Robard an diaoul oa rac bean den méchant.<br />

Er guer deus a Rouan ebars en Normandy<br />

E uoa tud dimeset o ren herue o spy.<br />

Hogen n 'o deffoa quet demeus a vugale,<br />

Ma uoant contrislet bras a balamour [da se].<br />

Er spas a bemzec via e uoant bet [en priadeles]<br />

Gant cals a nehamant hac a [dristidiguez]<br />

Palamour n 'o deffoa d 'o mado heri[tier]<br />

E uevent [gant tour]mant ebars en [disesperj.<br />

Euel se pa [vo]elas an diaul araget<br />

Penos e uoa an dut man quen teribl [doagniet],<br />

En em bresantas prest da laret d 'an<br />

Certenamant ne voa nemet an jen<br />

Neuse ar uroec (5) méchant re bront<br />

A deuas da sentin ous an tromper Satan,<br />

Ha[c] a deuas neuse gant gouir res da laret,<br />

Entre e (6) daou goste mar boa froes [concevetj<br />

En em (7) rei d 'an diaul deus a grais e halon,<br />

Pa na guery (8) Doue cleuet ous e oreson.<br />

(1) Manuscrit re in.<br />

(2) Lej dans ce manuscrit a souvent la valeur de i ou y.<br />

(3) Manuscrit goant. Je mets entre crochets les mots suppléés d'après une<br />

seconde main, de ce siècle-ci, à ce qu'il me semble.<br />

C4) Il manque quelque chose probablement devant hespliq^ny ; hetpliqvy est<br />

aussi probablement pour hespUquin (je vais l'expliquer).<br />

(5) Manuscrit iiroeeh.<br />

(6) Manuscrit et, souvent e féminin, représenté par et.<br />

(7) Manuscrit enen.<br />

(S) L'autre manuscrit porte garé.


— 348 —<br />

Allas, groec miserab, petra a heus-u (1) groel?<br />

Rac querquent un neubeut e poa bet anjandret<br />

Eur hrouadur bian formel mat gant Doue<br />

Hac a teus bet laquet ebars er sort extremitez.<br />

Da ben an nau mis cren e renquas e henel<br />

Gant eur boan quen teribl, pitoiabl a cruel<br />

Que na uoe eur mis cren en poan ues anezan,<br />

Na songe d 'ar bed bol e rencche fmissan.<br />

Evel ma uoe guanet e commancas tempest<br />

[Cu]run a luhet (2) hac un auel suruoest (3),<br />

Ma coeas dam a 'n ty piny ma voant ennan,<br />

Ma commancas an ol gant raison da spontan.<br />

Ar bugel a crie quer cren (4) a quen horib<br />

Ma voa fasil credin penos e uige (5) impossib<br />

Vige a beurs Doue e rage en tempest se<br />

Nac e crige (6) ar bugel gant eur galon qner cren.<br />

Euel an drouc lousou a hoarueas gantan;<br />

Rac quement voa abars [ma v]oa achu e via<br />

Euel ar bugale al en oat (7) a seis blas.<br />

Estonus eo certen compreny quement man.<br />

Ne rancontre bugel diraan (8) uoar ar rue<br />

Na de d 'o chaquagin, d 'o foltrin (9) a bep tu.<br />

A] bret mat e commanc da exers goal vue<br />

I<br />

Carguet ues a valis ha a vechantetez.<br />

Biscoas ne voe er bet un den e quer méchant.<br />

Coulsgoude en deffoe ar gras de 'n eum (10) ament.<br />

Nen deus netra imposibl da volonté Doue;<br />

Hennés a ra pep Ira herue e volontez.<br />

Quent poursuy dauantag émeus choant da houlen<br />

(1) Manuscrit heiise.<br />

(2) Manuscrit (uget,<br />

(3) Manuscrit suriwert.<br />

(4) Moyen <strong>armoricain</strong> creff, écrit aujourd'hui crenv.<br />

(5) Suivant l'orthographe française, le g suivi d'i et e a la valeur de ,/ f rançait^<br />

(6) Manuscrit ereje.<br />

(7) Manuscrit en noat.<br />

(8) Manuscrit diran, seconde main diraan,<br />

(9) Seconde ra^àn foeltrln.<br />

(10) Manuscrit de nevm : eu =^ o bref.


— 349 -<br />

Iscus en gênerai euil an actorien :<br />

Mar en em gaffent e nep guis da uezan troublet,<br />

Euit neubeut a dra na detraclint quel (1).<br />

Chetu, compagnones, ar lien tan a on acto<br />

A 'meus (2| discleriet dech (3) ebars en ber comso;<br />

Rac se me ho suply, da derliel ho silans :<br />

Breman an acteurien a deuio da commans.<br />

Piac se, compagnones, beset ol passiant<br />

Assuret, mar guellomp, ô po contentament :<br />

Rac se en o suplian da déport (4) un neubeu[t].<br />

Me ya da laquât eurs ma veso commancet.<br />

Le premier acteur, le Duc de Normandy et son gentel homme.<br />

LE DUC parle.<br />

Me a so Richard duc ebars en Normandy<br />

Hac a so er bet man herue ma fantasy.<br />

Me 'meus (5) mado auoalh (6) ebars en ambondans,<br />

Capab da gonduin ma stat a ma noblans,<br />

A drugare ma Doue, ma hrouer biniguet,<br />

A gais â danjeurio me so en em bréseruet.<br />

Rac bet on alies en cals deus a dengeur,<br />

Na brisen quet ma bue seulement un diner,<br />

Ma 'm boa ^7) oreur meumeus pa songen goude se<br />

Da dont (8) d 'en em exposin er sort calamitez.<br />

Na gredan quet e ue un (9) den uoar an douar,<br />

En delFe bet goelet quen lies a hlahar (10).<br />

Me 'meus bet seruiget noblans ha Rouannes<br />

(1) Seconde main : evit neiibeiid a dra n' lio drouc-comzet c'imi qvet,<br />

Detractint est probablement une distraction du copiste.<br />

(2) Manuscrit ameus.<br />

(3) Manuscrit dee.<br />

(4) Manuscrit deporet.<br />

(5) Manuscrit me meus.<br />

(6) Manuscrit auoag,<br />

(7) Manuscrit mam hoa.<br />

(8) Manuscrit da dint]<br />

(9) Manuscrit an.<br />

(lu) Manuscrit hlaijar.


- 350 —<br />

Rac me 'meus (1) goelet cals deus a difficultez.<br />

Da quentan es on (2) bet gant ar roue payan<br />

Pe gant hiny em eus groet meur a campagn (3).<br />

Seis bloas es on (4) bet ebars en e seruig;<br />

Gant henes me 'meus groet cals deus a vaillantis.<br />

Abane a teuis da Rom dauet an Ampereur,<br />

Ma hon bet receuet gant respect ba enor.<br />

Me 'meus goelet eno (5) cals a capacitez<br />

Ne 'm boa goelet james en durent ma bue.<br />

Ahane e teuis d 'ar guer deus a Paris<br />

Da voelet Charlemag (6) carget a vaillantis<br />

Pe heny e so bet gant joy bras receuet (7),<br />

Rac besan uoamp tud quer bac a ur goat sauet.<br />

E voelet ma vaillantis e uoan terib caret.<br />

An tado demeus â Frans a uoa neuze o ren<br />

En lec'h ma harien mé voa o habiten.<br />

Ouz ma goelet uallant es on bet receuet<br />

Vnan a 'n douzec tat gant henor ha respect.<br />

Chetu an dignitez émeus bet receuet<br />

Euit bésan Charles uaillamant seruiget.<br />

Béan voa pel amser â boe (8) ne 'm (9) boa goelet<br />

Ar uro nac ar hanton pe lec'h (10) ma uoan maget,<br />

Ma 's on (11) en em (12) resoluet euit donnet d 'ar guer,<br />

Ma 's on en em rentet en neubeut a am[ser].<br />

Breman pan don ary na deux (13) den uoar ma sro (14)<br />

Ebars e nep facson a gontan ? madeleso,<br />

(1) Manuscrit me oneun.<br />

(2) Manuscrit cson, seconde main a hon.<br />

(3) Seconde main campangn.<br />

(4) Manuscrit eson, comme partout.<br />

(5) Manuscrit heno.<br />

(f!) Seconde main Cliarlemanrjn.<br />

(7) On attendrait quelque chose comme : Pe gant heny on bet,<br />

(S) Aujourd'hui abaoue dans les dictionnaires.<br />

(9) Manuscrit nem, boa.<br />

(10) Manuscrit pellec'h,<br />

(11) Manuscrit ma son.<br />

(12) Manuscrit enem.<br />

(13) Seconde main na nenz.<br />

(U) Aujourd'hui ma zro.


— 351 —<br />

Ma 'mes choant da digue[men] breman ma baronnet,<br />

01 noblans ai[c'hanton] na (1) voint assamblet,<br />

Euit goût en pe stat e medy ar hanton,<br />

Hac y so en om (2) aquitet en o vacation.<br />

Et-u (3), ma digéntil, da lauaret d 'an noblans<br />

E 'meus da conferin dimeus a importanx,<br />

Donet aman limât, a 'm eus c'hoant do havej t] :<br />

Pa voint ary aman e cleuin ar suget.<br />

lp: gentil homme.<br />

Otro pa commandet, me a iello ractal<br />

Da ober o désir euel un den cordial ;<br />

Me a ielo breman da gafFet an noblans;<br />

Me lauaro deze, hep ober continans,<br />

Donnet bette ennoch, ocheus choant d 'o haffel :<br />

Pa voint arri aman e cleuet ar suget.<br />

Comme il vont party par chaque bout et les trois barons dehors,<br />

LE GENTIL HOME.<br />

Me ho salud, otronne, joa dec'h â disiran,<br />

A me a 'm eus (4) yués po (5) guelan er urô man;<br />

Rac ma homraission uoa monet d 'o quaffet :<br />

Pan doc'h deut o hunan es on quit da vonet.<br />

LE 1 BARON.<br />

Petra eo an affer en deus ahanomp<br />

Hac a consequanç[eo], me ô pet, leret d'imp.<br />

LE GENTIL HOMME.<br />

la â gonsequans : ma mest an otro (6) Duc<br />

A so ary er quer hep ober quais â vrud,<br />

(1) Probablement ma.<br />

(2) Manuscrit eno7n.<br />

(3) Manuscrit et n.<br />

(4) Manuscrit ameus.<br />

(5) Manuscrit y^w.<br />

(6) Manuscrit a7i notro.


— 352 —<br />

Ha en deus laret d 'in donnet prest hep dallez<br />

Euit (1) ho supplian da donnet he vêlez.<br />

LE 2me BARON.<br />

Pan deo an otro Duc en deus d'imp commandet<br />

Just eo a resonnab es aemp (2) d 'e gaffel;<br />

Rac, me esper erfat, en eus hoant d 'or haffet<br />

Abalamour ma 's omp (3) gantan digemenet.<br />

LE 3n»e BARON,<br />

Me ne differan quet euit monnet quenech (4),<br />

Ha ne grédan quet em bé goas euidoc'h.<br />

Rac se deut pa gueret, me so prest da vonet<br />

Da saludin an (5) duc pan deo neué deut.<br />

LA CREATION DU MONDE<br />

Le manuscrit dont je me suis servi appartient à M. Luzel.<br />

Il a été écrit en 1760 par Claude Le Bihan, de la paroisse de<br />

Pluzunet (6), ancien évêché de Tréguier. Ce mystère est une<br />

imitation évidente du français, comme le drame comique<br />

Gtcreans an bys (Création du monde) (7). M. Luzel en possède<br />

(1) Seconde main : pour u en nombre d'endroits m : eivit.<br />

(2) Manuscrit esacmp.<br />

(3) Manuscrit ma somp,<br />

(4) Manuscrit quencc,<br />

(5) Manuscrit han.<br />

(6) A la lin du 2« prologue on lit : Fin du premier prologue de la Création<br />

du monde; fait par moi Claude Lebihan de la paroissse de Pluzunet lanne<br />

mil sept cent soixante 1760.<br />

(7) L'abbé Bernard commet une erreur des plus singulières en attribuant la<br />

publication du drame comique en 186-1 à MM. Gilberts et Stokes. Ce drame a<br />

été publié en 1827 avec une traduction anglaise de John Keigwin par M. Bavies<br />

Gilberts. Il a été écrit en comique en 1611 par William Jordan. L'édition fourmille<br />

d'erreurs typographiques. Une bonne édition de ce drame avec traduction<br />

en regard et notes a été publiée par M. Whitley Stokes en 1864, avec le concours<br />

de la Philological Society. Sur la question d'origine du drame comique, cf.<br />

Picot, le Mistère du vieil Testament. Le mystère français est de 1550. Le manuscrit<br />

breton le plus ancien connu est le nôtre. A certains traits orthographiques<br />

{eff par exemple) il paraît probable que c'est une copie d'un manuscrit<br />

de la première moitié du XVIP siècle.


— 353 —<br />

un autre manuscrit qui paraît à peu près de la même époque<br />

que le premier. Il en existe un troisième à la Bibliothèque<br />

Nationale (fonds celtique, n° 12, in-fol. de 175 pages, écrit par<br />

Jean Le Moullec, de Lognivy-lès-Lannion, en 1825). C'est le<br />

texte de ce manuscrit que M. l'abbé Eug. Bernard a commencé<br />

à publier dans la Revue celtique, IX, 2, p. 149 (1).<br />

LE SERPANT {sic) dans Varhre parle.<br />

Cleuet aman, itron, chuy a so puissant<br />

Uoar quement so er bed dindan ar firmamant;<br />

Ne ouzoch quet an oll, me lar gant guirjonne :<br />

Perac eo exantet ar uoen a vue?<br />

En istant ma tepret, chuy a deuy da bossedi<br />

Ebars er barados a bep sort matery.<br />

Huy a oufe an oll zo deit a da donnet<br />

Euel ma uoar Doue en deveus o crouet.<br />

Rac se en deffoa aon na uigeach re sauant<br />

Ha ne vigach (sic) mestres ebars er firmamant.<br />

EVE parle.<br />

Pe a nation out pa comses euel se?<br />

Me grel nen dout quet dimeus a beurs Doue,<br />

Pa fel d 'it e toren breman ar gourchemenn.<br />

Mes caer a teus presec, ne raen biruiquen,<br />

Me lauar d 'it certen, hennés a so mortel;<br />

A ma touchemp outi e teufemp da ueruel (2),<br />

A ma friet Adam, quercouls on bugale,<br />

A boas bezan (3) priuet demeus a gras Doue.<br />

(1) La traduction a le tort d'être plus poétique que le texte, et présente<br />

même un certain nombre d'inexactitudes.<br />

(2) Autre manuscrit Luzel : e fen mr au lieu de tevfemp (Cf. les formes<br />

effen, effezo de la Vie de sainte Barbe) ;<br />

(3) 2« manuscrit Luzel, bean.<br />

vervoel au lieu de vervel.<br />

23


— 354 —<br />

LE SERPANT jmrle.<br />

Teuet (1), neb on, Eua, meruel na reet quet,<br />

Me lar gant guirjonne dirazoch (2) assuret;<br />

Ac priet a chuy hardiamant debret,<br />

Ac engal da roue ar firmamant e uiet (3)<br />

EVE parle.<br />

Me lar (4) d 'ach certen, an dra ze na rin quet;<br />

Doue memeussamant en deus ma diffennet,<br />

A ma friet a me en deus groet promesse<br />

Da vout obéissant bopret d 'e vaieste.<br />

LE SERPANT parle.<br />

Me a so un el guen (5) en deus chanchet figur<br />

Euit donnet aman d 'o caffet a dra sur.<br />

Me lar gant guirjonne a d 'ach a da Adam :<br />

Debret an aual (6), n 'o peso quet a ulam<br />

Ha chuy a uo quen fur goude e uout debret,<br />

Impalaeres en elîa d 'a[l] (7) loar a d 'ar steret.<br />

EVE parle.<br />

Me lar (8) d 'ach certen, neussé ne cretten quet<br />

En em represanty (9) e presans ma friet<br />

Pehiny a caran eueldon ma hunan<br />

Ac a 'm eus aon goude na vezemp (10) oll en poan.<br />

(1) 2e manuscrit Luzel, Tavoet.<br />

(2) Ibid., diraoch : c'est la forme habituelle dans ce manuscrit.<br />

(3) Ibid., viet.<br />

(4) Ihid., lavar.<br />

(5) Ibid,, goen, ce qui représente la prononciation trégoroise.<br />

(6) Ibid, recte : un tam aval.<br />

(7) Ibid., dal loar,<br />

(8) Ibid., laiiar,<br />

(9) Ibid., representin ; les infinitifs y sont en -in.<br />

(10) Na vezemp est emprunté au 2« manuscrit; le nôtre porte incorrectement<br />

'«e vezo oll.<br />

.


— 355 —<br />

LE SERPANT parle.<br />

Me lar (1) d 'ach certen, gret a guère t, Eua,<br />

Me n 'o poursuivin (2) quet, ne lerin muy netra,<br />

Nemert o aduantage ;<br />

ma queret ma senty,<br />

Uoar an tron uellan e hallach comandy.<br />

EVE parle.<br />

Uhel en em caffan lequel uoar ar bed,<br />

Pan don impalaeres da quement so crouet,<br />

Me so groet a netra, ac assuret breman<br />

Quement a so er bed crouet bette vreman.<br />

Me ne deffot quet d 'in na squient na guenet :<br />

Doue a roas d 'in en eur ma uoen crouet;<br />

Mes bezan uhelloch ebars er firmamant<br />

A goût deut a da dont, a ze e uen contant.<br />

LE SERPANT parle.<br />

Neb on, certennamant, n 'e peso blam er bet (3);<br />

Huy a uo ar uestres en pales an Dreindet.<br />

Quemeret an aual man pehiny so exellant,<br />

Quesset lot d 'o priet breman presantamant,<br />

Leret d 'ezan (4) dibry, ya ne doutet quet ;<br />

Biruiquen euit se, certen, na ue blamet<br />

EVE prend la pomme et parle.<br />

Heman a zo (5) un aual brao, mes glas eo dreis mesur;<br />

Me a ya d 'e dalïa : me gret en deus natur.<br />

Pa 'm eus an taffaet a lequet e 'm gueno.<br />

Me ques lot da 'm priet : couls a me e tebro.<br />

(1) 2« manuscrit Luzel, lauar.<br />

(2) D'après le 2« manuscrit ; le nôtre, à ce mot, est illisible.<br />

(3) 2« manuscrit Luzel, a bet.<br />

(-1) Ibid., dean.<br />

(5) Jbid., so.


- 356 —<br />

LA TRAGÉDIE DE SAINT ALEXIS<br />

On lit à la fin du manuscrit qui m'a été communiqué par l'abbé<br />

Buléon : « Tragédie de saint Alexis, traduit du français en<br />

breton : noms des acteurs : Honorius empereur romen; Ephumien<br />

père de saint Alexis; Olimpie fille du roy Honorius; Alexis fils<br />

de Ephumien; deux ange; Virgine servant de Olimpi; Lucelle<br />

servant de Olimpi; Agles mère de saint Alexis; les trois pauvres;<br />

Eleilophon pauvre ; Alcipe, pauvres ; Megiste pauvres ; Policen<br />

valet d'Onorius; Polidar idem; les quatre vallet du prince<br />

Ephumien : Sozi S., la Fleur S., la RozeS., le Veille (1) S., Jean<br />

le Boleis laboureur demeurant au bourb de Plescop ce jour<br />

dix-neuf may mil sept cent quatrevin dix-neuf. Cette pièce a été<br />

représenté en 1799. J. Cohic étoit empereur; J. l'ofiîcial, Ephu-<br />

mien; François le Galiot, saint Alexis; J. Guyodo étoit Olimpie<br />

fille de l'empereur. » La pièce est en quatre actes, chacun fort<br />

court. La source française de ce mystère ne m'est pas connue.<br />

Le mystère breton est très difierent du miracle de saint Alexis<br />

des miracles deNostre Dame, t. III, p. 282 (Société des anciens<br />

textes français). M. Petit de Julleville signale un mystère de<br />

saint Alexis, aujourd'hui perdu, représenté à Metz en 1498 {Les<br />

Mystères, II, p. 628).<br />

PROLOGUE.<br />

Quittay[t], ol Crechenion, hou tanceu melegett,<br />

Quittay[t] er sonnerion el tud e[s]communiet;<br />

Quittay[t] en tavarneu hag en ivraignerah,<br />

Mamen a zebauche hag a baillardegah.<br />

Mar doh fidel de Zoue ha d 'ur mam en ylis,<br />

Tostay[t] de cheluett buhe sant Alexis<br />

Pehany ou tescou de zisprissen er bett<br />

Ha de vihuin erhad aveit bezou[t] salvet.<br />

(1) Pour L'Éveillé.


— 357 —<br />

Prestet d 'emb, m 'ou suppïi, ur moment a sillance<br />

Hag a baliantet, car e hamb de gomance.<br />

EPHUMIEN, HONORIUS.<br />

Ephumien à genoux devant Honoriug :<br />

Bonjour, Honorius, azéet ar hou tron<br />

Ur grès e houlennan guennoch a graizic me halon.<br />

Goulen, Ephumien, quementtra zesireih,<br />

Me rei d 'it, fé a roué, er pèh a oulleinech.<br />

Me ouer petra hess groeit aveit me ranteleah ;<br />

Me ouer e hous caret guet er bobl a viscoah.<br />

Te hès dre ha gourage ha dre ha gonseilleu<br />

Lièss dihuennet Romm e creis er brezélieu.<br />

Quemer ha volante a me oll provinceu;<br />

Command de 'm oll brincet ag e 'm palézieu;<br />

Quemer memb, mar caress, e 'm léeh en hanûe (1) a Roué,<br />

Car te hess groeit eit onn, me rei eit ous eue.<br />

Sir, ne 'mes groeit nitra na zélienn gober,<br />

Ne 'mes groeit meit me hargue, ell ma hoe men devèr;<br />

Ur serviteur fidèl zou caret guet e roué<br />

E ell a galon vad er chervège nos ha dé<br />

Hemb boud inn gorto a recompance er bet<br />

Meit enn inour a vout caret hac estimet;<br />

Ur grèss e ouUennan deguet hou majesté.<br />

Non pas hous hanue royal, non pas hou tignité.<br />

Nen de quet unn dra vras er peh e ouUennan,<br />

Mess er goalenn guet ur roue e crenann :<br />

Mè oulenn deguenoh : ha, prince, ha me gredou?<br />

HONORIUS.<br />

Goulennet hardeh mat ha me hou cheleuou<br />

(1) Aujourd'hui hanhue = hano des autres dialectes; le iie ou hnc indique la<br />

spirante v avec coloration û.<br />

.


— 358 —<br />

EPHUMIEN.<br />

Prince, me zou déjà forh avancet ènn oèet,<br />

Ne 'mes a oll lengné meit ur mab a me goet,<br />

Ne 'mes meit Alexis e 'm es bet deguet Doué<br />

Hag e offran aménn d 'ou royal majesté<br />

Aveit hou chervigein guet guir fidélité<br />

Hag impléïen eït-oh é vadeu ha buhé.<br />

Mes, me mestre, m 'ou ped, aveit bou (1) chervéget<br />

Guet me mab Alexis ér guis ma véritet,<br />

Reit ur priet dehou enn ou paies royall,<br />

Rac eeunn e 'm es mar da d 'ur ranteléah arall.<br />

Piûe (2) e faut d 'Alexis enn devout de briet?<br />

Conzet, Ephumien, prest on de cheleuet.<br />

Nen de quet Alexis enn des ean goulennet,<br />

Na discoeit enn dès houant de vout aliancet,<br />

Mes mé : me garehé ma vehé diméett<br />

A causs ma choméhé de 'm chervégein perpet.<br />

HONORIUS.<br />

Piûe (3) e oulennet-ui ag enn dammezelett<br />

Péré zou é 'm paies aveit bout hou merhec?<br />

Ah ! me mestre, ré hardèh é onn bett,<br />

Me uéel doh hou visage pénaus e hoh fachet.<br />

Ah! nen donn quet fachet a dra sur, me mignon,<br />

Rac me zou cousantable a greizic me halon;<br />

(1) = bout; il ne faudrait pas croire que ce soit une omission du scribe.<br />

(2) Plue = ^;m)k des autres dialectes.<br />

(3) Manuscrit ^/ewe.


- 359 —<br />

Mes red e ou quetan prédec doh Olimpi (i),<br />

Car, eït onn mé, ne reign nétra enep dehi.<br />

Olimpi, deit amenn, chetui Ephumien<br />

Hac e offre é vab d 'oh aveit bezou hou léenn.<br />

Ur prince a fœconn é, mar e mes hanauet.<br />

Mar doh abill ha fur, ne refusehet quel.<br />

Prince, me zou contant ag er péh e garehet.<br />

Guell é gueneign chomme hemb dimeign perpet;<br />

Guell é gueneign biueing guet ur guir aboissance;<br />

Prest caer onn de bleguein, pe gonzou hou puissance,<br />

Aveit hunn angagein dré er brehiedereah<br />

Ma ne bromettet d 'in perpet hou madeleah.<br />

HONORIUS.<br />

Ne de quet, OUmpi, ne de quet dré zougeance<br />

E fall deign hou contraigne de obér aliance.<br />

Mes mé gare Alexis ell unn dénn a galon<br />

Ha ne gavan meit oh zou capable aveiton.<br />

OLIMPI.<br />

Prince, penn doh contant, penn dé hou volante,<br />

Me guemer Alexis dré ur guir garante,<br />

Ha James ne vanquein bet enn ér déuehan<br />

A raign mercheu dehon penos en e haran.<br />

CONCLUSION.<br />

Compaignonah dévot, amen e fenissam<br />

Herue meidi scriuet (2) buhe sant Alexis ;<br />

Mes ni a ouer lies un nés manquet<br />

A faut de vout bet desquet hac instruget asses.<br />

(1) Il y a une lacune d'après ce passage, Ephumien a dû ajouter quelque chose.<br />

(2) Manuscrit meit crivet.


— 360 —<br />

Mes compaignonah, e hemb sur deracoh;<br />

Me oulen iscus a pardon deguenoh.<br />

A ben blé guet secour Doué, mar bem ol e buhé,<br />

Ni a représanlou un tragedi are,<br />

Ha ni e lacaï poen de studiat abred<br />

Aveit laret d 'oh mad, ma det de cbeleuet.<br />

Ni ou trugairica, el ma homb obliget,<br />

Hou poud tardet amen aveit hun cbeleuet.<br />

Adieu, mem breder peur, adieu, me hoerezet,<br />

Pedet Doué aveitomp bac e vam beneget.<br />

XIX« SIECLE<br />

La littérature <strong>bretonne</strong> au XIX* siècle est plus originale<br />

qu'au XVIIP. La poésie présente bon nombre d'œuvres intéres-<br />

santes, par exemple : Telen Arvor de Brizeux. Bombard<br />

Kerne de Prosper Preux, Bepred Breizad de Luzel, Levr el<br />

labourer de l'abbé Guillôme, le recueil Blewiiou Breiz, etc. (1).<br />

Mais le véritable titre littéraire de la Bretagne, c'est sa mer-<br />

veilleuse collection, de jour en jour plus considérable, de légendes<br />

et de chants populaires (2).<br />

(1) Voir pour les productions <strong>bretonne</strong>s, la traduction de la Bible de liC<br />

Gonidec, revue par Troude et Milin, introduction, p. XXVI ; BihliograjjMe des<br />

traditions et de la littérature ])opulaire de la Bretagne, par H. Gaidoz et Paul<br />

Sébillot.<br />

(2) Souvestre, dans ses Derniers Bretons, a popularisé ces légendes en France<br />

sous une forme littéraire. On les trouve sous leur forme sincère dans les œuvres<br />

de Luzel surtout {Légendes chrétiennes de Basse- Bretagne, 2 vol.; Contes populaires<br />

de la Basse-Bretagne, 3 vol., Paris, Maisonneuve). Le recueil de chants<br />

populaires le plus important est aussi son recueil Gn-erziou Breiz-izel, 2 vol<br />

in-Ko, Lorient, Corfmat, 1868. Le célèbre recueil de M. de la Villemarqué, Barzas-<br />

Breiz, ne peut être considéré comme un recueil de chants populaires. Ces chants<br />

se partagent en trois catégories : les chants inventés où à peu près (je ne dis<br />

pas par M. de la Villemarqué), les chants démarqués, les chants arrangés. Parmi<br />

les premiers on peut citer les Séries en grande partie, le Tribut de Noménoé,<br />

la Marche d'Arthur, le Vin des Gaulois, la Prophétie de Gwenc'hlan, Merlin,<br />

Les-Breiz en grande partie, Alain le Renard, Héloïse et Abailard, Jeanne la<br />

Flamme, la Bataille des Trente, le Combat de Saint-Cast. Les chants dits histo-<br />

.


— 361 —<br />

La langue, en revanche, est à très peu de chose près celle du<br />

XVIIP siècle. L'orthographe seule s'est modifiée. L'orthographe<br />

en usage est généralement celle de Le Gonidec(l), assez souvent<br />

avec de légères modifications. La réforme de Le Gonidec date de<br />

1807, année de l'apparition de sa Gymmynaire celto-<strong>bretonne</strong><br />

(Paris, Le Bour, 1807, in-8''). Elle consiste principalement dans<br />

l'emploi de k, g pour les gutturales, quelle que soit la voyelle<br />

qui suit, de ch pour la spirante gutturale sourde, de n pour<br />

indiquer une voyelle nasalisée, de n := gn français, l pour l<br />

mouillée; les autres lettres ont la valeur française; les voyelles<br />

longues sont surmontées d'un circonflexe; e, é, è, ii ont la<br />

même valeur qu'en français; ô représente o fermé; o, o ouvert.<br />

Les livres en dialecte de Vannes, le plus souvent, suivent l'an-<br />

cienne orthographe française. Pour donner une idée nette de<br />

l'orthographe de Le Gonidec, je reproduis la parabole de VEn-<br />

fant prodigue, extraite de sa traduction de la Bible, revue par<br />

riques rentrent tous à peu près dans la seconde catégorie ; le procédé est des<br />

plus simples : au lieu de soldat vovis mettez croisé, et au lieu d'un chant du<br />

XIX" siècle vous en avez un de l'époque des croisades. Les chants d'amour et<br />

les ballades ont, en général, un fonds populaire, mais ont tous subi dans la<br />

langue au moins, quelque modification (Voir sur la bibliographie de la question<br />

de l'authenticité du Barzas-Breiz, la BiograpMe des traditions et de la<br />

littérature populaire de la Basse-Bretagne, par H. Gaidoz et Paul Sébillot,<br />

de la p. 306 à la p. 309). On doit dire à la décharge de M. de la Villemarqué<br />

qu'à l'époque où son recueil a paru, personne ne songeait à trouver mauvais<br />

qu'on arrangeât les chants populaires. L'auteur y était d'autant plus disposé<br />

qu'il regardait les chants bretons comme un héritage des bardes, et que pour<br />

lui, en les débarrassant de leurs scories, il faisait reparaître, dans la mesure du<br />

possible, leur physionomie primitive. On ne peut que regretter que M. de la<br />

V^illemarqué, qui semble avoir renoncé à soutenir l'authenticité de son œuvre,<br />

laisse ses meilleurs amis le compromettre avec eux-mêmes dans une défense<br />

impossible. M. de la Villemarqué songerait, dit-on, à une édition sincère du<br />

Barzas-Breiz. Il y a dans ce recueil, malgré tout, bon nombre de chants remarquables,<br />

qui n'ont pas été profondément remaniés. M. de la Villemarqué a<br />

rendu beaucoup de services à la Bretagne par la publication des textes en<br />

moyen breton, par son zèle toujours en éveil pour les études celtiques, par son<br />

ardent patriotisme. Il servirait la cause de son pays et la sienne en même temps<br />

par une pareille publication, si toutefois elle est possible; ce serait plus qu'un<br />

titre littéraire, ce serait un acte d'héroïsme.<br />

(1) Né au Conquet, près Brest, en 1775, mort à Paris en 1838. Voir sur sa vie<br />

et ses œuvres, Levot, Biographie <strong>bretonne</strong>.


— 362 —<br />

Troude et Milin (Saint-Brieuc, Prudhomme, 1868). Il existe une<br />

traduction de la même parabole par Le Gonidec, conservée dans<br />

le tome II de YAcadémie celtique (1808). Pour donner une<br />

idée des variations dialectales si importantes de la langue parlée<br />

en Bretagne, je transcris cette parabole, en me tenant aussi près<br />

que possible du texte de Le Gonidec, dans les différents dialectes<br />

et sous-dialectes. La langue <strong>bretonne</strong> littéraire est toujours un<br />

peu composite; il est très rare qu'un auteur ne mélange pas dans<br />

une certaine mesure les formes appartenant à des dialectes diffé-<br />

rents. De plus, il y a pour chaque dialecte un type convenu ;<br />

pour les livres en dialecte de Vannes, par exemple, la langue<br />

employée est surtout celle des environs immédiats de Vannes.<br />

Elle est fort différente du vannetais parlé entre Scorff et Elle. Le<br />

léonard écrit ne représente exactement la langue d'aucun en-<br />

droit du pays de Léon. Si incomplète qu'elle soit forcément, cette<br />

revue des dialectes m'a paru plus utile que des extraits qui<br />

n'apprendraient désormais rien d'important au lecteur sur l'his-<br />

toire de la langue. Je laisse à la transcription de Le Gonidec et<br />

à celle de Le Brigant leur orthographe. Pour les autres, j'adopte<br />

dans ses traits principaux l'orthographe de Le Gonidec, en indi-<br />

quant en note la valeur phonétique exacte du signe orthographique,<br />

lorsqu'il y a lieu. Je rappelle que e, è, è ont la même<br />

valeur qu'en français, gn également; s = ch français; - sur la<br />

voyelle indique un son légèrement nasal : an = ân-n; — sur<br />

voyelle et consonne indique la nasale française : an, m = an,<br />

in français; u en italique, indique il consonne auquel dans<br />

certains dialectes répond i€ ou o, suivant les cas ; ow = aou ;<br />

an = à peu près aon français. Lorsqu'une voyelle longue<br />

est accompagné d'un son nasal très faible, j'exprime la nasale<br />

par un petit n : rîn (je ferai). On remarquera souvent une cer-<br />

taine variation dans l'orthographe des finales ; elles ne me sont<br />

pas attribuables. J'ai tout écrit sous la dictée, moins les versions<br />

en haut vannetais, qui m'ont été communiquées par écrit.<br />

L'accent tonique est partout le plus souvent sur la pénultième.


- 363 -<br />

excepté dans le dialecte de Vannes, où il est le plus souvent sur<br />

la dernière. En bas vannetais toutefois, il est plus flottant et<br />

assez faible (Voir Revue celtique, t. VII, p. 171). En haute<br />

CornouailleSj il est sur la pénultième ou l'antépénultième.<br />

Dialecte de Léon (Bro Léon).<br />

(Extrait de la traduction de la Bible de Le Gonidec, revue par Troude et Milin.<br />

Saint-Brieuc, Prud'homme, 1868, t. II, p. 458, évangile selon saint Luc, XV) (1).<br />

11. Eunn dén en doa daou vâb.<br />

12. Hag ar iaouanka anézhô a lavaraz d 'hé dâd : va zâd, rô d 'in al<br />

lôden zanvez a zigouez d 'in; hag hén a rannaz hé zanvez<br />

gant-hô (2).<br />

13. Hag eunn nébeùd dervésiou goudé, ar mâb iaouanka, ô véza<br />

dastumet kémend en doa, en em lékéaz enn hent évit mond étrézég<br />

eur vrô bell-meurbéd, hag éno é tispinaz hé zanvez ô véva<br />

gant gadélez.<br />

14. Ha pa en doé dispignet kémend en doa, é c'hoarvézaz eunn<br />

naounégez vraz er vrô-zé, hag é teûaz da ézommékaat.<br />

15. Kuid éz éaz éta hag en em lakaad a réaz é gôpr gand eunn dén<br />

eûz ar vrô. Hag hé-man hen kassaz enn eunn li d 'ézhan war<br />

ar méaz, évit mésa ar môc'h.<br />

16. C'hoantéed en divijé leunia hé gof gand ar c'hlosou a zébré ar<br />

môc'h : ha dén na rôé d 'ézhan.<br />

17. Hôgen, ô véza distrôed enn-han hé-unan, é lavaraz : a béd<br />

gôpraer zô é ti va zâd hag en deûz bara é leiz, ha mé a varv<br />

aman gand ann naoun?<br />

18. Sével a rinn hac éz inn étrézé va zâd, hag é livirinn d 'ézhan : va<br />

zâd , péc'héd em eûz a-éneb ann énv, hag enn da énep.<br />

19. N 'ounn két talvoudek pelloc'h da véza galved da vâb : va digémer<br />

ével unan eûz da c'hôpraerien.<br />

(1) On trouvera dans le t. II, p. 118, des Mémoires de V Académie celtique,<br />

une traduction de la même parabole faite par Le Gonidec en 1808. La traduction<br />

de la Bible de Le Gonidec est loin d'être un chef-d'œuvre ; elle abonde en<br />

tournures et en expressions peu <strong>bretonne</strong>s.<br />

(2) Cette tournure n'est pas <strong>bretonne</strong> : on attendrait étrézo.


— 364 —<br />

20. Hag é savaz hag é teûaz étrézég hé dâd. Hôgen pa édô c'hoaz<br />

pell, hé dâd hen g^vélaz, hag en doé Iruez out-han; hag ô tirédek<br />

é lammaz d 'hé c'houzouk, hag é pokaz d 'ézhan.<br />

21. Hag hé vab a lavaraz d 'ézhan : va zâd, péc'héd em eûz a-éneb<br />

ann énv hag enn da énep; n 'ounn két talvoudek pelloc'h da<br />

véza galved da vâb.<br />

22. Hôgen ann tâd a lavaraz d 'hé vévellou : digasit buan hé zaé<br />

genta ha gwiskit hi d 'ézhan ha Hkid eur walen ouc'h hé viz, ha<br />

boutou enn hé dreid.<br />

23. Digasid ivé al leûé lard, ha lazit-hén; débromp ha gréomb<br />

banvez.<br />

24. Râg ar mâb man d 'in a ioa marô hag eo asbévet; dianked oa hag<br />

60 askavet. Hag en em lakaad a réjond da ober banvez.<br />

25. Hôgen hé vap héna a ioa er park ; ha pa zistrôaz ha pa dôstaaz<br />

ouc h ann ti, é klevaz ar c'hân hag ar c'horol.<br />

26. Hag é c'halvaz unan eùz ar vévellou hag é c'houlennaz pétra<br />

é oa kément-sé.<br />

27. Hag hé-man a lavaraz d 'ézhan : da vreur a zô deûet ha da dâd en<br />

deûz lazed al leûé lard, ô véza ma-z-eo distrôed iac'h.<br />

28. War gément-sé é savaz droug enn-han, ha na fellé kéd d 'ézhaii<br />

mond ébarz. Hôgen hé dâd ô véza éad er méaz en em lékéaz<br />

d 'he bidi.<br />

29. Hag hé-man a respountaz hag a lavaraz d 'hé dâd : « Chetu meur<br />

a vlôaz zô aba émounn dindân da c'hourhemennou, ha biskoaz<br />

n 'ounn tréménet dreist hini anézhô ; ha biskoaz n 'ec'h euz roêd<br />

eur c'havrik d 'in évid ôber banvez gant va minouned.<br />

30. Hôgen kerkent ha ma eo deûed ar mâb maïï d 'id, péhini<br />

en deûz débret hé zanvez gant merc'hed, éc'h eûz lazed évit-<br />

han al leûé lard.<br />

31.. Hag ann tâd a lavaraz d 'ézharî : va mâb , té a zô bépréd ganén<br />

ha kémend em eûz a zô d 'id.<br />

32. Hôgen réd é oa ôber banvez hag en em laouénaat, râg ar breurman<br />

d 'id a ioa marô hag eo asbévet ; dianked é oa hag eo<br />

askavet.


dl. Eun dén en dwa daou vàb.<br />

— 365 —<br />

Dialecte de Léon (Landerneau).<br />

12. Hag ar iawânka anézo a lavaras d 'é dâd : va zâd, rô d 'in al lôden<br />

zanvez a zig^véz d 'in, hag en a rannaz é zanvez elrézont.<br />

13. Hag eunn nébeûd dervéziou goudé, ar màb iawânka, goudé béa<br />

dasturaet kéménd en dwa, en em Iakéaz en hënt évid mond<br />

étrézég eur vrô bèll-meurbéd, hag éno é zispignas é zanvez ô<br />

véva en dizurz.<br />

14. Ha pa 'n dwa dispignet kémênd en dwa, é c'hwarvézaz eun nao-<br />

unégèz vrâz e 'r vrô-zé, ag é kwézaz en ézom.<br />

15. Mond a réaz kuit éta ag en em lakaad a réaz é comânnad (1)<br />

gand eun dén eûz ar vrô, hag éman a gasaz anéâû en eun ti<br />

d 'ézân war ar méaz, évit diwal ar môc'h.<br />

16. C'hwantéed en di\àjé leunia é gôf gand ar c'hlosou a zébré ar<br />

môc'h, ha dén na rôé d 'ézân.<br />

17. Hôgen ô véza distrôed enn-ân é hunan, é lavaraz : nag a vévèHen<br />

a zô é ti va zâd hag o deûz bara a leis, ha mé a varv aman gand<br />

ann naoun ?<br />

18. Sével a rinn, ag éz inn étrézé va zâd, ag é livirinn d 'ézân : va zâd,<br />

péc'héd em eûz a éneb ann ehv ag en da énep ;<br />

19. N 'ounn ket dinn da véza galvet da vâb : digémèr ac'hanôn vèl<br />

unan euz da vévèlien.<br />

20. A sével a rèz a mond a rèz étrézég é dâd. Hogen pa védo c'hwas<br />

pèl, é dâd en gwélaz ag an dwa truéz dioc'hountân. Dirédek a réaz<br />

ag é lammaz d 'é c'houzoug, ag é pokaz d 'ézân.<br />

21. Hag é vâb a lavaraz d 'ézân : va zâd, péc'héd em eûz a éneb an<br />

ëïlvag enn da énep; n 'oun két din péloc'h davéza galvet davâb.<br />

22. Hogen an tàd a lavaraz d 'é vévèlien : digasit buan é zaé genta, ha<br />

gwiskit i d 'ézân ha lakit eur walen ouc'h é vîz a boutou en é dreid.<br />

23. Digasid ivé al leûé lard a lazit anéan; débromp a gréomb bombans.<br />

24. Rag ar mâb mân d 'in a ioa marô a setu lien deud da véô; kolled é<br />

wa ha sétu heïi kavet. Hag en em lakaad a réjond d'ober bombans.<br />

(1) Plus souvent : Obèr a réaz Iwmmânad.


— 366 —<br />

25. Hogen é vap éna a ioa é 'r park ; ha pa zistrôaz a pa dostaaz ouc'h<br />

an ti, é klévaz ar c'hân ag ar c'horol.<br />

26. Hag e c havaz unan eûz ar mévèlien ag é c'houlennaz pétra é wa<br />

kément se.<br />

27. Hag émân a lavaraz d 'ézan : da vreûr a zô deûet ha da dâd en<br />

deûz lazed al leûé lard, abalamour ma 'z èo distrôet.<br />

28. War gément-sé é savaz drouc énân, ha na fellé kéd d 'ézân mond<br />

ébarz. Hogen é dâd ô véza éed é 'r méaz, en ém lakéaz d 'é bédi.<br />

29. Hag emân a respountaz ag a lavaraz d 'é dâd : « Sétu meuravloaz<br />

zô abawé moun dindàn da c'hourc'hémennou, ha biskwaz n 'oun<br />

tréménet dreist hini anézo; ha biskwaz na t 'eûz rôed eur<br />

c'havrik d 'in évid ober banvez gand va mignôned.<br />

30. Hogen kerkent a m 'éo deûed ar mâh mân d 'id péhini en deûz<br />

31<br />

.<br />

débret é zanvez gant gisti a t 'eûz lazed évitâïï al leûé lard.<br />

Hag an tàd a lavaraz d'ézSïi : va mâb, té a zô atao ganinn ha kémend<br />

em eûz a zô d 'il.<br />

32. Hogen réd é wa ober banvez hag en em lawénaat, rag ar breûr<br />

màn d 'it a ioa marô ha setu heh deûet da véo, koUed é wa ha<br />

sétu hen kavet.<br />

(Transcrit par M. DiQUÉLOU, de Landemean).<br />

Dialecte de Tréguier (Trèger).<br />

Parabole de VEnfant jJTodigne, traduite en breton, dans le dialecte de Tréguier<br />

ou des Côtes-du-Nord, par feu M. Le Brigant, revue et corrigée pour<br />

l'orthographe par M. Le Gonidcc, Mémoires de V Académie celtique, II, 1808,<br />

p. 127.<br />

11. Eunn dén an éfoa daou vab.<br />

12. Hag ar iaouankan anee a laras d 'hé dâd : ma zâd, reid d 'in al<br />

lôden mado a deu d 'in. Hag hô rannas.<br />

13. Ha nébeut goudé, ar mab iaouaïïkan, gand hé hoU dreo, en eun<br />

lakaaz enn hend évid eur vrô bell, hag éno a debraz hé vado ô<br />

vévah gant gadélez.<br />

14. Ha p'an éfoé dispinet an holl, a c'hoarvéaz eunn naonéges vrâz er<br />

vrô-zéj hag a deuas da gaoud ézomm.


— 367 —<br />

15. Hag a aas kuit, hag en eun lakaaz é gôpr gand eunn dén euz ar<br />

vrô. Hag hé-man hen kasaz enn eunn ti d 'éhan war ar mez da<br />

vésan ar moc'h.<br />

16. Hag an éfoa c'hoand da gargaâ hé gôv euz ar plusg a debré ar<br />

môc'h : ha dén na rôé d 'éhan.<br />

17. Hôgen ô tistrôi d 'éhan hé-unan a laras : nag<br />

a dud a zù enn ti<br />

ma zâd an eus bara ar péz a géront hag amarî a varvann gaïïd<br />

ann naon.<br />

18. Sével a rinn, hag a inn d 'am zàd, hag a larinn d 'éhan : ma<br />

pec'hed em euz ouz ann énv ha dirag hoc'h.<br />

zâd,<br />

19. N 'oun kén talvoudek da véaïï hanved hô màb, léked anon ével<br />

unan a hô mévello.<br />

20. Hag ô séuel a deuas d'hé dâd. Hôgen pa voa pell c'hoaz, hé dâd<br />

a wélaz anézhan, hag an éfoé trué out-haîl, hag ô tirédek a<br />

lammas d 'hé c'houk, hag a pokas d 'éhaiï.<br />

21. Hag hé vab a laras d 'éhan : ma zâd, pec'hed am euz ouz ann énv<br />

ha dirag-hoc'h : n 'onn kén talvoudek da véan hanved hô mâb.<br />

22. Hôgen ann tâd a laras d'hé vévello : digaset buhan hé zé gentan,<br />

hag hé gwisked d 'éhaîî Ija léked eur walen war hé vîz, ha boto<br />

énn hé dreid.<br />

23. Digased ivé al loué lard, ha lac'het-han; débrombha gréomb fést.<br />

24. Rag ar mâb man d 'in a voa marv, hag é adbévet : dianked é voa,<br />

hag é adkavet; hag a éjond da ôber fést.<br />

25. Hôgen hé vâp hénan a voa er park : ha pa deué hag a tôstéé d'ann<br />

ti, a glevaz ar c'hân hag ann dans.<br />

26. Hag a c'halvaz unan euz ar vévello, hag a c'houllas pé tra a voa zé.<br />

27. Hag hé-man a laras d'éhah : deud é hô preur hag an euz groed<br />

hô tâd lac'han al loué lard, dré an abek ma é distrôed iac'h.<br />

28. War gément-sé a c'hlazaz ha na deurvéé két mond ébarz. Hôgen<br />

hé dâd éed er mez en eun lakaas d 'hé bédin.<br />

29. Hag hé-man a laras d 'hé dâd : chétu kémend a vlaio a zô oun<br />

dindan hô kourc'hémenno, ha biskoas n'onn tréméned dreist hini<br />

anee; ha biskoas n 'hoc'h eus rôed d 'in eur c'havrik, évid ôber<br />

fést gant ma minoned.<br />

30. Hôgen ker kefit ma e deud ar mâb-man d 'hac'h, an eus débred<br />

hé vado gant gisti, hoc'h eus lac'hed évit-han al loué lard.


— 368 —<br />

31. Hag ann tâd a laras d 'éhan : ma mâb, c'houi a zôbépréd gan-én,<br />

ha kémend em euz a zô d 'hac'h.<br />

32. Hôgen réd a voaôber féstha lid; rag ar breur-mâa d 'hac'h a voa<br />

marv, hag e adbévet, dianked é voa, hag é adkavet.<br />

Dialecte de Tréguier (pays de Goello).<br />

11. Un dén en évoa daou vâb.<br />

12. Hag er (1) iawinkân 'ne e laraz d 'i dâd : me<br />

zâd, rôet t 'hj,<br />

ar lôden danfé e digoué d 'in, ag en e rannaz i danfe entrehè.<br />

13. Hag un neubeud dèrvejou goudé, er mâb iawânkân, ô véân das-<br />

tumet kémed en a, en em lakaz i 'n hént évid mont trésag eur<br />

vrô pèll-meurbed, ag énôn e tispignaz i danfe ô vévâïï i 'n dizurz.<br />

14. Ha p 'en a dispignet kémed en a, e c'hwarvéaz eun gèrnes vrâz,<br />

é 'r vrô zé, ag e teuaz de gâed (2) éhom.<br />

15. Kuid e hés ta ag en im lakad e rès i 'n gôp gand eun dén dès er<br />

vrô. A hémâïï in kassaz d 'eun ti d 'an war er méz vit mèsa er<br />

môc'h.<br />

16. C'huantâed en ijè kargân i gôf gand er plusk e débè er môc'h ;<br />

a dén ne rôe d 'an.<br />

17. Hogen ô véâïï distrôed innân i hunan e lâras : nag<br />

a dud gôprâet<br />

zo i 'n ti me zâd péré 'n eus bara eleis ha mé e varv aman gând<br />

en naon.<br />

18. Zével e rîij ag e hîri tresag a me zâd, ag é larîn d 'an : me<br />

zâd,<br />

péc'hed em eus énep en nénv ag énep t 'ac'h.<br />

19. N 'ôâ ket dign de véan gelvet ou mâb : me digémèret ével unan<br />

dès ou chervijerien.<br />

20. Ag e savaz ag e hèz tresak i dâd. Hogen pe wa c'hwas pèl, i dâd<br />

in gwélaz ag en a trué outân, hag ô tirédek e lampaz d 'i c'houg<br />

hag e pokaz d 'an.<br />

21. Ag i vâb e laraz d 'âii : me<br />

zâd, pec'hed em eus énep en nénv ag<br />

énep t 'ac'h ; n 'on ket dign pèloc'h de véân gelvet o mâb.<br />

(1) Dans er, Ve a un son intermédiaire entre e et<br />

(2) A peu près gâd.


— 369 —<br />

22. Hogen en tàil e laraz d 'i vévéyen : (1) digaset buen i zéyen gentân<br />

a gwisket i d 'an, a laked ur walen war i vîz, ha bolo 'n i dreïd.<br />

23. Digased i-e er loue (2) lard a lac'het an; débomp a gréom<br />

chér-vad.<br />

24. Rag er màb mân d 'în e wa marf hag chete hâïï bênv edarre ;<br />

kolled e wa ha chete hân kàet. A 'n um lakad e réjont d 'ober<br />

cher vad.<br />

25. Hogen i vap énâïi e wa é 'r park : a pe distrôas a pe dostaas d 'en<br />

ti, e klévaz ar c'hân ag an dans.<br />

26. Ag e c'helvas unan dès er vêiivèyen ag e c'houlas betra wa<br />

kémé se,<br />

27. A hémân e laraz d 'âïï : ou preur e zou deut ag ou tad en eus<br />

lac'hed er loue lart ô véan me hè distrôet iac'h mad.<br />

28. War gémé se e savas drouk énân a ne fèllè ket d 'an mond<br />

ebars. Hogen i dàd ô véân et é 'r méz 'n um lakas d 'in bédhi.<br />

29. A hémân e respôhtaz ag e laras t 'i dâd : chete meûr e via zou<br />

ebwe me hoïï dinâri ou kourc'heméno, a biskwas n 'on tréménet<br />

dreist ini enè ;<br />

ha biskwas ne c'hwès rôet eur c'havrék (3) d 'în<br />

évit ober cher vad gant me mignônet.<br />

30. Hogen kènkent a me hè deut er mâb mïïn d 'ac'h péhini 'n eus<br />

débet i danfé gant gisti, e c'hwes lac'het evitâïï er loue lart.<br />

31. Ag en tâd e laras t 'âin : me mâb, te zou bépret genên a kémed<br />

em eus e zou d 'it.<br />

32. Hogen réd e wa ober cher vad a 'n im lawénân, rag er breur<br />

mân d 'it e wa marf a chete hâïï bênv edarre ; kolled e wa a<br />

chelè hân kàet.<br />

(1) Le premier e est légèrement nasal.<br />

(2) L'accent est sur on.<br />

(D'après l'abbé Le Bezvoet,<br />

de Kerity, près Paimpol).<br />

(3) Le 11 est ici palatal ou plutôt iotacisé, ce qui est d'autant plus singulier<br />

que le h est dans ce dialecte, en toute situation, nettement guttural.


— 370 —<br />

Dialecte de Gornouailles (Kernèo ou Keinè).<br />

Haute- GoRNOUAiLLES (Le Faouët, Morbihan).<br />

D'une façon générale, on emploie les termes de haiite et basse Gornouailles,<br />

haut et bas Vannetais dans un sens analogue à ceux de haute et basse Bretagne.<br />

Par haute Bretagne on entend la Bretagne orientale, par basse la partie<br />

occidentale<br />

.<br />

11. On dén en a daou vâb.<br />

12. Hag er iawnkân doute e larè d 'i dâd : me sâd (1), rei k'iân (2)<br />

er loden danve e zigouea g 'iâïï; ha yôïï e rannaz i zanve trénè.<br />

13. Hag on nébad déozow goudé, er mâb iawnkân, arlerc'h bou'<br />

dastumet kémed ag en a, en im lakè (3) en hént, ewi' mont<br />

tresak ôr vrô (4) pél meurbéd, ha énôn e tispignè i zanve e féo<br />

ba 'n déboch.<br />

14. Ha p 'en a dispignet kémet en a, e c'hwarvè ôr gernans vrâz<br />

ba 'r vro se hag e tè de gaout naon.<br />

15. Kuit 6 hiè eta hag en im lakad e rè e gôpr gad on dén dous er vro.<br />

A hémen er basse ba 'on ti dahon ar mes, wi' mésat er môc'h.<br />

16. HM^antèid en izè de leugnia i gôf gad er hlôrad e zébè er môc'h ;<br />

ha dén ne rè daôn.<br />

17. Meid arlerc'h en a distreid douton i genôn, e larè : nag a véoyen<br />

e zo ba' ti me sâd, hag en es bara hileis ha mé e varva amen gad<br />

en naon?<br />

18. Zawel e rinn hag e hinn tresak me sâd hag e larinn daôn : me<br />

sâd, péhéd em es énep t 'en néon hag en énep t 'oc'h.<br />

19. N 'oun ket gléet pèloc'h de vout galvet wit o mâb : digemeret<br />

'noun giz inon dous o servi tourien.<br />

(1) Cette prononciation s = th ancien, se remarque aussi sur une partie de la<br />

rive vannetaise de l'EUé, à Berné, par exemple.<br />

(2) Ti, té nasalisés ont donné kl ; di, de ont évolué en ffi. En bas vannetais ti<br />

a passé sporadiquement aussi en ki : er hiek, le laboureur, le chef de ferme, ce<br />

qui supposerait une forme radicale kiek pour tiek. Ce phénomène s'explique<br />

facilement par le fait que dans le Vannetais et une bonne partie de la Cornouailles<br />

le k est palatal, plus ou moins iotacisé, devant i, e, n. Il est nettement<br />

guttural dans le trégorois et le léonard.<br />

(3) Le prétérit en as n'est pas en usage au Faouët dans la conversation courante.<br />

(4) On prononce entre hrô et bruw.


— 371 —<br />

20. Hag e sawè hag e le tresak i dàd. Meit pe ^va hoas pél, hi dàd er<br />

guélè hag en a truhe doutôïï, hag en ôr réda e lampe d 'i<br />

c'houg (1) hag e vousè daôn.<br />

me sud, péhéd em es énep t 'en néon hag<br />

21. Hag i vàb e larè daôn :<br />

en énep t 'oc'h; n 'oun ket gléet (2) pèloc h de voud galvet uit ô màb.<br />

22. Meïd en tàd e larè d 'i véoyen : digasse' bion i zé getàn , ha<br />

guisket i daôn, ha laket ôr walen a' i vis hag ôr botow en i dreïd,<br />

23. Digasset eue er loué lart ha lahet on; débam a gramp chér-vad.<br />

24. Rag er raab men giâïï (3) wa marô a yôn zo deid béô endrô;<br />

kolled e wa a chete yôn kawet. A 'n im lakad e rènt d 'ober<br />

cher vad.<br />

25. Meïd i vap kousàn e wa er park; ha pe zistrayè a pé doètè dous<br />

en ti, e kléè er c'hân ag er fèst.<br />

26. Ag e c'halvè inôn dous er véoyen ag e c'houlè pétr (sic) wa<br />

kéme 'se.<br />

27. A hémen e larè daôïï : ô preur e zô deit t 'er gér hac ô tad en es<br />

lahet er loué lart, kos e ma deït endro iac'h.<br />

28. Dous e géme 'se e tè droug enâli a ne vénè ket taôîî mond ebarh.<br />

Meid i dàd arlerc'h hou' weït er mes 'n im lakè d 'er pédo.<br />

29. A hémen e respôntè hag e larè d 'i dàt : chete meur e via so dous<br />

ban e moun didan o kourhiemennow , ha biskwas e moun weït<br />

dreis hêni bet anè; ha biskwas e pes reït ôr c'haorék kiân ewit<br />

gober cher vad ga' me mignônet.<br />

30. Meid kentis a ma deid endro er màb men d'oc'h 'n êni 'n es<br />

31<br />

.<br />

débet i zanve ga' gisti, pes lahed eiàtïïn er loué lart.<br />

Ag en tad e laré daôn : me màb hui zô brpet {sic) kenoun a kémed<br />

em es e zô d 'oc'h (4).<br />

32. Meid red e wa gober cher vad ag en im réjouisse, rag er breur<br />

men d 'oc'h e wa marô a chete yôn béo endro; kolled e wa<br />

a chete yôn kawed.<br />

(D'après B. Le Lax,<br />

du village de Coat-en-Né, en Faouët).<br />

(1) Le c'h n'est plus, au Faouët comme en nombre d'endroits, une spirante<br />

sourde ; à l'oreille d'un Français, il sonnerait comme un r fortement grasseyé.<br />

(2) Gléet — dléet.<br />

(3) En une syllabe.<br />

(4) On ne tutoie pas au Faouët. Je dois faire remarquer, eu outre, que le fils<br />

ne tutoie nulle part son père.


11. Eun dén en wa daou vàp.<br />

— 372 —<br />

CoRNOUAiLLES DU NORD-EST (Berrien).<br />

12. Ag ar (1) iawânka dezouto a laraz d 'é dâd : va zâd, rô d 'în ar<br />

loden danves a zigwé d 'în ; ag êij a réz (2) ar bartas deus é<br />

zanves etrésô.<br />

13. Ag eun neubet dévésou goude se, ar mâb ar iawànka goude béa<br />

daspunet kément en wa, en ém lakaz é 'n ént, évil mont trésék<br />

eur vrô gwal-bêll, hag éno e fwèlaz é zanves en ôr véva en diotas.<br />

14. A goudé 'n wa dispignet kément en wa, e c'hwarvéaz eur gèrnes<br />

vrâz barz ar vrô zé, ag e teûaz da gaout ézom.<br />

15. Mond e réz e kuit ag en ém lakat e réz é condision é ti eun dén<br />

deuz ar vrô; a hémân e gassaz 'naôïï en eun ti daôïï war ar méz<br />

de ziwall ar moc'h (3).<br />

16. C'hwant en isè bét de garga é gôf gând ar c'hlozou a zébè ar<br />

moc'h a dén e bét ne rôé d 'aôrî.<br />

17. Met goude béa diskénet en i hunan, e laras : nag a vévèlien e zo<br />

é ti va zâd hag en eus bara leis ô hôf, ha mé a varv amïïîi gând<br />

an naon.<br />

18. Sével a rîn ag e hîn deus lu va zâd, hag e larhj : va zâd péhèd em<br />

euz ag énéb en nèij ag énép t 'id.<br />

19. Ne dalân pèloc'h mui de véa gelvel da vâb; koumer ac'hânoiuj<br />

évit unan deus ta vévèlien.<br />

20. A sével a réz ag e éaz de gaout (4) é dàd; met pèll e wa hwas,<br />

21<br />

.<br />

pe wélas i dâd 'naôïï, ag en wa truez dezountâïï, hag ô tirédek<br />

e lammaz d 'i houg ag e bokaz d 'aôïï.<br />

Ilag é vap éna e laraz d 'aôn : va zâd péhéd em eus ag énép an<br />

nên ag énép t 'id ; ne dalân két pèloc'h de véa gelvet ta vâb.<br />

22. Mèd an tâd e laraz d 'i vévèlien : digaset buan é zé genta a<br />

guisket 'naôn ganti, a laket eur walen deuz é vîz a boutou deuz<br />

é dreid.<br />

(1) On peut hésiter entre a très bref et e muet français; de même pour da,<br />

a relatif. L'a final des prétérits de la 3


— 373 —<br />

23. Digaset ié ar leûé lart, a lahet 'naôïï, débom a gréomb boîïbâns.<br />

24. Rag ar mâb mân d 'în e wa marô ha sétu ma béo adaré ;<br />

e wa, a kaved é. Ag en ém lakat ô deuz grêt d 'ober bônbâïïs.<br />

koled<br />

25. Mèd é vap éna e wa barz er park, a pe zistrôaz a pe dostaz deuz<br />

an ti, e klevas kân a korol.<br />

26. Ag e helvaz unan euz ar vévèlien ag e houlénas pélra wa<br />

kémén se.<br />

27. A hémân a laraz d 'aôïï : da vreur a zo deut war é giz, a ta dàd en<br />

eus lahet ar leue lart, abalamour é deut iac'h t 'ar gér.<br />

28. AYar gémén-sé e savaz droug énân, a ne fèlè két daôn mont<br />

ébarz an ti. Mèd é dàd ô véa deut é méz, en ém lakéaz de bédi<br />

'naôïï.<br />

29. A hémâïï e respontaz ag e laraz d 'é dàd : meur a via zo abawé<br />

moun dindàn da hourhéménou, ha biskwas n'oun éet a dreus<br />

hani bet ané ha biskwas n 'a heus rôèt eur haorik d 'in évid ober<br />

bônbâïïs gant va mignûnet.<br />

30. Ha kerkent e ma èruet é 'r gér ar mâb mân d 'it, goudé 'n euz<br />

débet é zanves gant gisti, lahed e heus évîntâïï ar leûé lart.<br />

31. Ag en tâd e laraz d 'aôïï : va màb, té zo bépred ganèn a kémend<br />

em euz e zo d 'it.<br />

32. Mèd réd e wa ober bônbâïïs ag en ém lawénat, rag ar breur mâïï<br />

d 'id e wa marô ha sétu ma béo adaré, koled e wa, ha kaved é.<br />

Vannetais (Bro-Wérek).<br />

(D'après le capitaine Querxeau,<br />

du 7^ d'artillerie).<br />

Bas Vannetais (Guémené-sur-Scorfï) (1).<br />

11. On dén en vvè daou vab.<br />

12. Hag er iawânkàn anehè e laras t 'i dàd : me<br />

zâd, reit t 'ïïïgn er<br />

loden daone (2), e zél digvvéout t 'îïïgn ; a yôn e rannaz hi zaoné<br />

etrédè.<br />

(1) Voir sur ce sous-dialecte Revue celtique, VII. p. 171. La fable de Y Enfant<br />

prodigue a été traduite en dialecte du bourg de Batz (Loire-Inférieure), variété<br />

du dialecte de Vannes par M. Bureau et en langage de 8arzeau par 11. Ernault<br />

(^Revne celtiqtie. III, 1876-1878).<br />

(2) Daone signitie plus souvent étoffe. On emploierait ici couramment madow.


— 374 —<br />

13. Hag on nebed dehuehow goudé, er mâb iawânkàn, arlec'h bou'<br />

dastumet kemet ag en wè, en im lakaz en hént ewi' mont tréma<br />

ôr vrô pél-bras; ag énôn e tispignaz i zaoné e féweign ba 'n<br />

débôch.<br />

14. Ha p 'en wè dispignet kemet en wè, e tigouéaz ôr geltri vrâz<br />

ba 'r vrô-ze bag e taz de gawe' diânes.<br />

15. Kuit e hiaz eta hag en im lakad e raz e gôp ged on dén ag er<br />

vrô. A hinann e gassas anehôrl ba 'n on ti dehôïï ar er méz, eui'<br />

mésat (1) er moc'h.<br />

16. Hwanteid en nehè lânnïrign i gôf (1) ged er hlorad e zébè er<br />

moc'h ; ha dén ne rè dehûïï.<br />

17. Meid arlec'h bou' deid endro ba 'n ôïï hi genôn, e laraz : nag<br />

a vewelian (3) e zo ba ti me zâd bag en es bara o gwalh ha mégn<br />

e varwa eman ge' naon !<br />

18. Zeitel e rîngn bag e hïngn tréma me zâd, hag e larîngn dehôn :<br />

me zâd, pihed em es enép t 'en nèyu hag enép t 'oc'h.<br />

19. N 'é ket délé tîngn bout galwet o mâb; digemeret anôn èl inôn ag<br />

o seruitourian.<br />

20. Hag e sawaz ag e haz tréma i dâd. Meid pe wé hwac'h pèll, i dâd<br />

in guelaz hag e gemeraz truhé doc'hlôlî hag en ôr redek e lampaz<br />

d 'i houg hag e bokas tehôn.<br />

21. Hag i vâb e laras tehôÏÏ : me zâd, pihed em es enép t 'en nénw<br />

hag enép t 'oc'h, n 'é ké délé t 'fngn pèloc'n bou' galwet o mâb.<br />

22. Meid en tâd e laras t 'i veNeliân : digase' biôn i zé getàn ha<br />

guisket i dehôn ha laked ôr wèlen ar i viz, ha botow en i dreid.<br />

23. Digased eue er lé lart, a lahet ôïï; débam a gramp cher-vad.<br />

24. Rag er mâb man d 'fn-gn e wè marw ha cheto yôïï héu endro ;<br />

koled e wè ha cheto yôïï kawet. Hag è en im lakas t 'ober<br />

cher-vad.<br />

25. Meid i vâp énàii (4) e wè ba 'r park : a pe zistrwaz ha pe dostaz<br />

doc'h en ti, e klawaz er hân ag er horol.<br />

26. Hag e haluaz inon ag er vewelian, ag e houlennaz petrè wè<br />

keme'-se.<br />

(1) Ne me paraît pas employé en bas vannetais.<br />

(2) On dirait mieux Mrgmgn i gôf ou torein i naon (se rassasier).<br />

(.3) Ped menel n'aurait que le sens interrogatif<br />

(4) On emploie plutôt kôMti.<br />

.


— 375 —<br />

27. A hinan (1) e laras tehôn : o preu e zo deit t 'er gér, ag ô tad en<br />

es lahet er lé lart, balemout me wè deid endro iac'h mat.<br />

28. Ar geme' se e sawaz droug ba 'n on a ne vénè ke' tehôïi mont Iré.<br />

Meid i dâd e yaz e 'r méz hag en im lakas t 'in pédingn.<br />

29. A hinan e respontaz hag e laras t 'i dâd : cheto meur a vlè so a<br />

oudé on didân o kourhiemennow, ha biskwac'h n 'e pes reit ôr<br />

haorék t 'îïïgn ewi' gober cher-vad ge' me mignoned.<br />

30. Meid kentic'h ag e ma deid er mab man d 'oc'h, hag en es débet<br />

i zaoné ge' gisli, pes lahed eitit ôïï ér lé lart.<br />

31. Ag en tâd e laras tehôïi : me<br />

pé em es e zo d 'oc'h.<br />

màb hui zo berpe' keningn hag er<br />

32. Meid re' mad e wè gober cher vad ag en im lawenat, rag er breu<br />

man d 'och e wè maru a cheto yôn béw endro ; kolled e wè ag<br />

e ma kawet.<br />

(Far l'auteur).<br />

Haut Vannetais (Iles de Houat et Hédic) (2),<br />

11. Eun din en dwé àeuu vàb (3).<br />

12. Er youânkàn (4) é laras d 'é dâd : « Mé zâd, reit t 'eign me lôd<br />

ireu; er péh e za d 'eign; » ha eân e rannas é zïïnné get-ent.<br />

13. Hac eun di benac (5) arlerh, er mâb youânkàn en dwé chèrd er<br />

péh e yé dihou (6), hac éan e hum lakas en hint eit mônét (7)<br />

d 'ur vrô pël, hac inô eân zispignas (8) ol é dreu en ur viiœign<br />

e'r plijaduriew fàl.<br />

14. Ha p 'en dwé drebét er péh en dwé, e hariitas ur gèlteri vras e'r<br />

vrô-sén (9) ha éâïï é hanawas er beurânté (10).<br />

(1) Dans certains endroits on prononce hinân.<br />

(2) Hovat, plus anciennement Huiata est la S'iata des anciens ; Hedic écrit<br />

on ne sait pourquoi Hœdic = Atlca.<br />

(3) Hédic : dein au lieu de din ; pom- deuu prononcez deu comme eu français<br />

dans hœvf.<br />

(4) Hédic : yu-7véân-kan ; zéân-né,<br />

(5) Hédic : enn dé benac.<br />

(6) Hédic : er ineh e Mé d'on.<br />

(7) Hédic : in Ment eït mouniet.<br />

(8) Hédic : hac ânhont éaJn e zis^jegnas,<br />

(9) Hédic : i 'r vrou zeï.<br />

(10) Hédic : benreanté, avec une sorte d'aspiration entre la première et la<br />

deuxième syllabe.


— 376 —<br />

15. Eâïl e yas de vout gwâz é ti eun din (1) ag er vrô-sén, hac en din<br />

men (2) er hassas en eun ti dihou ar er mézeu de warn er moc'h.<br />

16. Hoâïïteign e ré cargeign é gôv get er péh e chômé arlerh er<br />

moc'h; ha dén ne ré dihou de zrebel (3).<br />

17. Nwac'h éân e hum zistroas doc'htou hés unân (4), hac é làras :<br />

nag a wazét (5) é zou é ti me zâd ag en dés bara (6) ha trew<br />

de zrebel, ha mi zou é verwel get en nan (7).<br />

18. Mi sawou ha mi yé de gavet me zâd, ha mi larou dihou : me zâd<br />

pihéd emés inemp (8) d 'oc'h hac inemp d 'en néân, ne oan<br />

ket (9) dign de vout galwet crwédur (10) d 'oc'h.<br />

19. Mes en tâd e lâras d 'er gwâzét : digasset biân é se a wéh-aral<br />

ha guiskét-i dihou (11); digasset ur bizéw de lakât d 'oc'h é viz,<br />

ha botew de lakâd en é dreid (12).<br />

23. Digasset iwén er lé lartân; lahet éâh (13), drèbamb ha groamb<br />

test (14).<br />

24. Rac er hrwédur men d 'eign mé (15) e wé maru, ha setui éân<br />

biu; coll e wé hac e ma cavét. Hac ind e hum lakâs d 'obér ur<br />

fest bras.<br />

25. Nwac'h er mâb kohân (16) e wé ar er mézew. Ha pe zas en<br />

dro (17), hac a pe dosté d 'er gér (18), eâh e glewas er horol hac<br />

er sonneneu (19).<br />

.<br />

(1) Hédic : i teï vn dein.<br />

(2) Hédic : hac en dein man.<br />

(3) Hédic : Hoéantein e ré eargeih é gof get er ^néh chômé arlar er moc'h,<br />

ha dein ne ré d'an de zrèbein.<br />

(4) Hédic : Newèc''h ydn e hum zistvn-aft dochtôn i Iniinan.<br />

(5) Hédic : nag a wazièt.<br />

(6) Hédic : baron.<br />

(7) Hédic : en néan.<br />

(8) Hédic : Me saneï ha me yeï de gaviet me zâd, ha vie lareï d'un : me zâd,<br />

2Jihièd emès iniemp. .<br />

(9) Hédic : ne an het.<br />

(10) Hédic : crwédeur,<br />

(11) Hédic : gcshet-i (e dans gesz=o bref) dchoîl.<br />

(12) Hédic : lakâd in i dreideu.<br />

(13) Hédic : D'igassiet euei er lé lartean; lahict ycTn,<br />

(U) Hédic -.fiest.<br />

(15) Hédic : er hrnédeur man d \'in mei.<br />

(16) Hédic : cohéan.<br />

(17) Hédic : in drou.<br />

(18) Hédic : a pe dolté d 'er diérh.<br />

(19) Hédic : er smnicnnci±.


- 377 —<br />

26. Eàn e grias ar uinân ag er wazéd, hac é houlennas get-ou petra<br />

wé kement-sén (4).<br />

27. Hac hénéc'h (2) e laras dihou : deit é hou prér hac ou tàd en dés<br />

lahét er lé lartâïï a gaws m 'e ma deit yac'h d 'er gér.<br />

28. Pe gleuas kement-sén, é tas droug-calon bras dihou, ha ne vénas<br />

ket mônét e 'n ti (3) ; mes en tàd é zas é 'r méz hac e hum lakas<br />

d 'er pedeign de zônét.<br />

29. EâFi e reskorïdas hac e laras d 'é dàd : setui mar a vlé é hon idân<br />

ou kourhemeneit (4) ha jamès n 'e hués reit ur gavrik d 'eign<br />

eit gobir fest get me hâïïsorléd.<br />

30. Mes kentéc'h m 'e ma deit henâïî (5) , er màb en dés drebet é<br />

dreu get er mirhiéd, hui hués (6) lahét er lé lartâïï.<br />

31. Hac en tâd e laras dihou : me mâb, hui zou perpet geneign, hac<br />

cl er péh emés é zou d 'oc'h ;<br />

mes rét e wé gobir fest ha bourus-<br />

téd, rac henâïï, hou prér, é wé marw he betui éàn biwet; coU e<br />

wé, hac e ma cavét.<br />

(Traduit à Houat par M. Gouron,<br />

communiqué par M. l'abbé BULÉON).<br />

Ile de Groix (7),<br />

11. Oun daen (8) en dwai dèw vâb.<br />

12. Hag er youânkàn e laras d 'é dâd : me<br />

dânné e za d 'eifi. Ha yôn e lodas é zânné get-ai.<br />

(1) Hédic :<br />

(2) Hédic : Hac<br />

kemet-seï.<br />

hani'ec'h.<br />

(3) Hédic : mouniét en teï.<br />

(-1) Hédic : i huon idân ou crwamenne]t_.<br />

(5) Hédic : Hannen.<br />

(6) Hédic : hui hwès.<br />

zâd, greit (9) t 'eifi e lod<br />

(7) Le breton de Groix a des traits particuliers qui en font une sorte de sousdidecte<br />

assez tranché. — Ai=aï.<br />

(8) L'accent dans ce mot est sur a; Vé s'entend à peine; j'exprime par de<br />

petites italiques les voyelles de ce genre.<br />

(9) A Groix, au lieu des formes du verbe rei ou rein, donner, on emploie les<br />

formes du verbe dont le thème est en Armorique groa ou gra et qui n'a ailleurs<br />

que le sens de faire.


— 378 —<br />

13. Hag e béar e zéyèw goudé, er mâb youânkàn, ged er péc 'h en dwai<br />

dastumet tehon, e hum lak (1) en héânt hui ' mont d 'our vrô<br />

péal-péal. Hag énôn yon e zispignas é zânné é faewign é 'r<br />

bayardieac 'h.<br />

14. Ha bén m 'en dwai dispignet er péc 'h en dwai, é tas our gerteri<br />

vras é'r vrô-sé, hag é tas tehôn en dont diânnès.<br />

15. Yôn e yas enta, hag um lakas é gôpr ged oun daén zo (2) e 'r vro,<br />

hag ennan er hassas d 'oun ti dehôn ar er maèzèw de warn er<br />

moue 'h.<br />

16. Ivoul en dwai de gargign é gôv get er restasèw e zéabé er moue 'h<br />

ha dae'n ne ré dehôh.<br />

17. Mes pe zas tehon distreign doc'htôn yôn mém, yôn e laras : ha<br />

nag e vevelU zo é ti me zâd hag en dès bara ou gwalh, ha mé e<br />

varw eman get en nàn.<br />

18. Sewéal e hrign, ha me yei dad me zàd, ha me larô dehôn : péhet<br />

em bés éneb t'en néww hag éneb toc 'h; n'en don ket mu dign<br />

de vout galhuet ou mâb.<br />

22. Mes en tâd e laras d'é vévelU : casset fonus é zai kélân ha guisket<br />

i dehôn, ha laket our bézèw ar é véz, hag our bwètèw en é dreid.<br />

23. Casset ené our leui lard ha lahet on, déabéamb ha gramb chèr-<br />

vàd.<br />

24. Rac er mâb man d 'ein e wai marw hag e ma revèwet, coït e wè<br />

hag e ma kawet. Hag ai hum lakas d 'obér fest.<br />

25. Mes e vâb kôhàn e wai é 'r park; ha pe zas en dro, ha pe doutas<br />

d 'en ti, yôn e gléwas er hân hag er hrol.<br />

26. Hag yôn e halhuas uinôn zo er vevelli hag e houlennas petra<br />

wai en dra zé.<br />

27. Hag énan e laras tehôïï : hou preuï o e zo deit, hag ou tâd en des<br />

lahet er leuï lard é sigur m'e ma deit endro yac'h.<br />

28. Ar gement se é sawas droug enôn, ha ne véné ket tehôn mont<br />

ebarh; mes é dàd e yas é 'r maez hag e hum lakas d'er paedign.<br />

29. Hag enan e respondas hag e laras d 'é dâd : setu mar e vlai é on<br />

(1) Le prétérit en as a à peu près disparu de Groix, Belle-Ile et autres lieux.<br />

(2) Zo remplace Vag du reste du Vannetais.


— 379 —<br />

dân de gourhemennèw (1) ha biskwac'h ne'm es passet<br />

drest hânni zonai, ha biskwac 'h n 'e fes greit our harw d 'ein<br />

hui ' gober fest get me hânsorled.<br />

30. Mes kentic 'h m'e ma deit er mâb man d 'id, pehani en des déabet<br />

e zïïnwé get merhed, té fes lahet uit-on er leuï lard.<br />

31. Hag en tâd e laras tehôa : té zou etaw gen-ôn, ha kement tra em<br />

bes e zo d 'it. Mes red e wai gober fest ha sinouri, rac er breu<br />

man d 'id e wai marw hag é ma revewet, coït e wai hag é ma<br />

kawet.<br />

41. Eun dén en dwé dèw vâb.<br />

(Traduit à Groix par M. Stéphan,<br />

revu par M. Guyonvarc 'h<br />

et communiqué par M, Tablaé Buléon).<br />

Belle-Ile (Locmaria) (2).<br />

12. Hag er iéwànkàn anehè e lar d'é dâd : mac'h thâd (3) ra d'ein<br />

ma lôd daoné e Iha d'ein ; ha éôn e lod e thaoné get-è.<br />

13. Pas pèl a théyèw goudé, er màb iéwànkàn, get é thaoné zart<br />

déhéôn, en em lak barc'h 'n hënt é mont d 'eiir vrô pèl, hag<br />

éno éUn e Ihispign i thaoné é véwein e 'r bayardegèc'h.<br />

14. Ha p 'en dwé dispignet tout er pèc'h en dwé, deit e wè eur<br />

bewranté vras barc'h er vrô se, hag é ta d'en devout fôt.<br />

15. Eôn é ya enta é rôc, hag en em lak é gôpr get eun défi zo 'r vrô.<br />

Hag hénïn er hass d 'eun li déhéôïî d 'er mézèw eit gwarn er<br />

môc'h.<br />

16. Eôïi en dévéhé cârzet cargeih i gôf get er sclôr e thèbré er moc'h<br />

mes dén ne ré ket déhéôn.<br />

(1) A Groix ainsi qu'à Belle-Ile et sur une bonne partie de la côte vanne-<br />

taise, le tutoiement est la forme ordinaire de la conversation.<br />

(2) Le trait caractéristique du breton de Belle-Ile, c'est qu'il répond en comtniction<br />

syntactiqne, au r des autres dialectes, provenant de d ou t, par la<br />

spirante sonore interdentale. Je Texprime pour plus de clarté par th. La<br />

spirante dentale existe aussi autour de Pontivy, mais elle est, si je puis m'exprimer<br />

ainsi, infra-dentale : la langue, pendant la spiration, touche l'extrémité inférieure<br />

des dents.<br />

(3) L'aspiration dans inac'h avant la spirante dentale est très nette.


— 380 —<br />

17. Mes pe tha déhéôn distroein doc'htéôn é hunân, éôrî e lar : pégé-<br />

ment a wazet é zo br ti mac'h thâd, hag en dès carget a vai'a da<br />

thèbrein, ha mé e varô amfn get en naôn.<br />

48. Zèl é rein, ha mé yé da mac'h thàd, ha mé larô déhéôn ^ mac'h<br />

thàd, péhèd em èz éneb d 'en né«w hag éneb d'id; n'en dônn<br />

ket mui dign de vout galwet ha vàb.<br />

19. Mes en tâd é lar d 'i wazet : dèsset timat i zé kétàn, ha guset<br />

i déhéôn, ha laked eur bézèw ar é véz, ha botèw laer en i dreit.<br />

20. Dèsset éûé el leu lard, ha lahet éôh ; dèbramp ha grwamp chèr-vad.<br />

21<br />

.<br />

Rac er mâb mân d'eui wé marô ha béwet é endrô, cold é wé ha<br />

càet é endrô. Hag em lakeifi e rand d 'obér chèr-vad.<br />

22. Mes é vâb kôhân é wé barc'h er park; èl me té d 'er gaer, ha pe<br />

doslé d 'en ti, éôh e gléw er c'hân 'ag er c'horol.<br />

23. Hag éôn é galw unân ag er wazet hag é oulen get éôh petra wé<br />

en dra se.<br />

24. Hag énïh é lar déhéôn : hou preur é zô deit hag ou tâd en dès<br />

lahed el leu lard, rac m 'en dé deit yac'h.<br />

25. Ar gement se é saw fas enéôh, ha ne véné ket mond br ti, mes<br />

é dâd weit ér mes en ém lak d 'er pédeih.<br />

26. Hag hannein e respond hage lar d 'i dâd : a oudé carget a vléyéw<br />

é honn dan da c'hordèw, ha biskwac'h n'e hes set reit eur gorik<br />

t 'ein, eit gober fèst get ma amiét.<br />

27. Mes kentic'h èl me dé deit er mâb mân d 'id, péhani en dès<br />

dèbret i thaoné get er merhied, té hés lahet eit éôn el leu lard.<br />

28. Hag en tâd é lar déhéôn : ma mâb, hwés attaw genôn, ha tout er<br />

pec'h em éz é zô d 'id ; mes red é wé gober chèr-vad ha 'n em<br />

droèl d 'er joé, rag er breur mein d 'id é wé marô hag é zô béwet<br />

endrô, cold e wé hag é ma kâet endrô.<br />

(Traduit à Locmaria par M. Calloc'h,<br />

communiqué avec des remarques<br />

sur la prononciation par M. l'abbé Buléon).


— 381<br />

VOCABULAIEE- INDEX<br />

I. — Noms de lieux et de personnes.<br />

Les noms de l'époque du vieux celtique (gaulois et breton insulaire) sont en<br />

petites capitales; les noms commençant par c, par qu et ch = k, sont rangés<br />

sous la lettre h après b.<br />

Aballo, page 10.<br />

Abavin, p. 186.<br />

Abguan, p. 186.<br />

Abona, p. 33.<br />

Abrantuc, p. 186.<br />

Ach, p. 96, note 2.<br />

Achebui, p. 104.<br />

Achm, p. 96.<br />

Adgan, pp. 105, 186.<br />

Adgant, p. 105.<br />

Adiune, p. 42.<br />

Adoere, p. 186.<br />

AdreflFan lyorzou (champ), p. 186.<br />

Aduid, p. 186.<br />

Aed, p. 19.<br />

Aedui, p. 19.<br />

Aermitit, pp. 105, 152.<br />

Aernonne, p. 105.<br />

Aeruiu, pp. 105, 110.<br />

Aeruuiu, pp. 105, 176.<br />

Aes Cleres, p. 187.<br />

Aethlon, pp. 105, 146.<br />

Aethlon (Caer), p. 186.<br />

Aethurec Rethcar, p. 105.<br />

Aethm-ic Freoc, p. 105.<br />

Aethuric Milcondoes, p. 105.<br />

Afroc (Ran), pp. 105, 158.<br />

Agues Conc, p. 187.<br />

Agueth, p. 187.<br />

Ahes (Caer), p. 186.<br />

AlMILINI, p. 42.<br />

Aithlon, pp. 105, 146.<br />

Alaez, p. 187.<br />

Alamnus, p. 83.<br />

Alan, p. 105.<br />

Alanic, p. 185.<br />

Alarmoet, p. 152.<br />

Alarun, p. 187.<br />

Albeu, pp. 105, 110.<br />

Albrit. pp. 105, 111, n. 6.<br />

Aldroen, p. 187.<br />

Alfret, pp. 105, 111.<br />

Alfrit, pp. 105, 111.<br />

Algar (Ker), p. 187.<br />

Algoestle (saint), p. 188.<br />

Algouez (saint), p. 187.<br />

Alisanos, p. 11.<br />

AUiou, p. 105.<br />

Allobrogae, p. 15.<br />

Allobroges, p. 15.<br />

Alnodet, p. 105.<br />

Alnou, pp. 105, 133.<br />

Aloestre (saint), p. 188.<br />

Aloret, pp. 185, 210.<br />

Aloué (saint), p. 187.<br />

Alrae, AIray, p. 187,<br />

Altfred, p. 187.<br />

Altfrid, Altfrit, pp. 105, 111.<br />

Altroen, pp. 105, 162, 187.<br />

Alvarpren, p. 105.


Alveu, pp. 105, 110, 187.<br />

Alui, p. 105.<br />

Alvoez (saint), p. 187.<br />

Alunoc, p. 105.<br />

Aluuoret, pp. 105, 179.<br />

Amach-du, p. 96.<br />

Ambactcs, p. 15.<br />

AXIBOGLANNA, p. 33.<br />

Amhedr, pp. 188, 213.<br />

Ampnis, p. 96.<br />

Amrith, pp. 106.<br />

Anaguethen, p. 188.<br />

Anahuarn, p. 188.<br />

Anam, p. 18.<br />

Anatemori, p. 42.<br />

Anau, p. 106.<br />

Anauan, p. 106.<br />

Anaubritou, pp. 106, 111.<br />

Anaubud, pp. 106, 112.<br />

Anaucar, pp. 106, 114.<br />

Anauki, pp. 106, 116.<br />

Anaugen, pp. 106, 132.<br />

Anauhaillon, pp. 106, 134.<br />

Anauhi, p. 106.<br />

Anauhiart, p. 106.<br />

Anauhic, p. 106.<br />

Anauhitr, pp. 106, 136.<br />

Anauhocar, pp. 106, 138.<br />

Anauhoiant, pp. 106, 139,<br />

Anauhoiarn, pp. 106, 139.<br />

Anauboiat, p. 106.<br />

Anauian, p. 188.<br />

Anaulecban, pp. 106, 144.<br />

Anaumonoc, pp. 106, 152.<br />

Anauran, p. 106.<br />

Anaurot, pp. 188, 229.<br />

Anauuanoc, pp. 106, 172.<br />

Anauuedoe, pp. 106, 109.<br />

Anauuen, p. 106.<br />

Anauueten, p. 106, 174.<br />

382<br />

Anauuian, p. 106.<br />

Anauuili, pp. 106, 110.<br />

Annauuolou, pp. 106, 178.<br />

Anauuoret, pp. 106, 179.<br />

Ancbuant, p. 188.<br />

Andagelli, p. 42.<br />

Andarevisseos, pp. 7, 8.<br />

Andecauulos, p. 12.<br />

Andelf (caer), p. 188.<br />

Andematunnuu, p. 19.<br />

Anderitum, p. 19.<br />

Anderoudus, p. 19.<br />

Andokombogios, pp. 7, 8.<br />

Andolf (caei-), p. 188.<br />

Anoetoc, p. 106.<br />

Antracar, p. 106.<br />

Antrauual, Antruual, p. 106.<br />

Anvalonnacos, p. 11.<br />

Aostic, p. 106.<br />

Aourken, pp. 106, 116, 223.<br />

Arar, p. 14.<br />

Arbidan, p. 107.<br />

Arbidoe, pp. 107, 109.<br />

Arbiuuan, p. 107.<br />

Arblant, p. 107.<br />

Archenalt, p. 107.<br />

Arcol, p. 107.<br />

Ardian, p. 107.<br />

Ardon Rowis, p. 107.<br />

Arduenna, p. 19.<br />

Arecluta, p. 96.<br />

Aremorica, pp. 20, 35.<br />

Arevernus, p. 18,<br />

Argant, pp. 107, 188.<br />

Argantan, p. 107.<br />

Argantken, pp. 107, 116, 188.<br />

Arganthael, pp. 107, 134.<br />

Argantlouuen, pp. 107, 147.<br />

Argantmonoc, pp. 107, 152.<br />

Argajntomagus, p. 20.


Ai'gantphitur, ])p. ]0~ , 156.<br />

Argentocoxos, p. 37.<br />

Argentomagus, p. 37.<br />

Argentoratum, p. 20.<br />

Argentovaria, p. 20.<br />

Argol, p. 107.<br />

Armail, Armel, pp. 107, 189.<br />

Armennat (redevance), p. 188.<br />

Armoricus, p. 20.<br />

Aroedma, pp. 96, 148,<br />

Arpeninus (deus), p. 26.<br />

Ars (île d'), p. 189.<br />

Arscoit, p. 140.<br />

Arsmel, pp. 107, 148,<br />

Art. (île d'), p. 189.<br />

Arthanael, p. 107.<br />

Arthbiu, pp. 107, 110.<br />

Arthbodu, p. 107, 110.<br />

Arthlon, p. 107, 146.<br />

Arthmel, pp. 407, 148.<br />

Arthmael (Erge), p. 189.<br />

Arthnou, pp. 107, 133.<br />

Arthur, p. 107.<br />

Arthuiu, pp. 107, 110.<br />

Artuuiu, pp. 107, 176.<br />

Artwolau, pp. 107, 178.<br />

Arthuuolou, pp. 107, 178.<br />

Artobriga, p. 20.<br />

Arueduc, p. 189.<br />

Arvezen, pp. 188, 209.<br />

Arvor (Locmaria ann), p. 189.<br />

Arz (île d"), p. 189.<br />

Arzano, Arzenou, p. 189.<br />

Arzon, p. 107.<br />

Arzvael, p. 107.<br />

Asiatumarus, p. 2t.<br />

Asoiucar, pp. 107, 113.<br />

Ateboduus, p. 20.<br />

Ategnatos, pp. 6, 26.<br />

Atepomaros, p. 20.<br />

— 383 -<br />

Ateporix, p. 191, 1886.<br />

Atismara, p. 14.<br />

Atoiu, Atoeu, p. 108.<br />

Atr (flumen), p. 108.<br />

Atrebates, pp. 14, 21,<br />

Audroen, p. 187.<br />

AuGUSTOBONA, p. 31.<br />

AUGUSTOBRIGA, p. 20.<br />

AUGUSTODUNUM, p. 21.<br />

AUGUSTODURUM, p. 27.<br />

AUGUSTOMAGUS, p. 20.<br />

AUGUSTONEMETUM, p. 21.<br />

AUGUSTORITU.M, p. 21.<br />

Aulfret, pp. 105, 111.<br />

Aulne (1'), p. 136.<br />

Auray, p. 187.<br />

Avaellon, p. 108.<br />

AVALLO, p. 181.<br />

Aven (Pont-Aven), p. 33.<br />

Azlon, Azlen (Rioc de Ker-),<br />

p. 186.<br />

Bacb Houuori, p. 108.<br />

Bachin (Compot), p. 119.<br />

Baellec (Kaer en), p. 189.<br />

Baf (insula), p. 108.<br />

Baiocasses, p. 14.<br />

Balrit, pp. 108, 461.<br />

Balilakel, p. 109.<br />

Banadloc, p. 189.<br />

Banazloc, Banazlec, pp. 189, 190.<br />

Ban er Lane, p. 189, n^ 6.<br />

Banel, p. 190.<br />

Bannalec, p. 190.<br />

Banenberen, p. 189.<br />

Banevel, p. 189, n. 6.<br />

Bangavre, p. 189, n. 6.<br />

Barach (rente de), p. 190.<br />

Barazoes, p. 190.<br />

Barbdifeith, p. 109.<br />

Barcuni, p. 42.


Bard (Ilivallonus lilius an), p. 190.<br />

Bardomagus, p. 22.<br />

Bardus, p. 15.<br />

Barlagadec, p. 193.<br />

Barrivendi, p. 42.<br />

Barza, p. 190.<br />

Bastart (Telent), p. 109.<br />

Bath Wenran, pp. 108, 109.<br />

Bath Guerran, pp. 97, 108.<br />

Battha (insula), p. 97.<br />

Baudobriga, p. 20.<br />

Becbran (Jedecael), p. 192.<br />

Becco, p. 15.<br />

Bedguet, p. 190.<br />

Beduu (villa), p. 109.<br />

Belatu, p. 22.<br />

Belatugadrus, pp. 5, 22.<br />

Belaïumara, p. 22.<br />

Belec (Kaer en), p. 189.<br />

Belesama, p. 9.<br />

Belgae, p. 13.<br />

Bellovesus, p. 22.<br />

Belstomnus(Pascuuetben),p. 109.<br />

Benitoe, p. 109.<br />

Benigaud, p. 109.<br />

Berhues, p. 190.<br />

Berhuider, p. 193.<br />

Bermagouet, p. 192.<br />

Berthgualt, p. 190.<br />

Berthret, pp. 190, 227.<br />

Berthues, p. 190.<br />

Berthou (Rivallon), p. 190.<br />

Berthuualt, pp. 109, 172.<br />

Berthuuor, p. 109.<br />

Beryan, Berrien, p. 190.<br />

Besch (Guegen an), p. 190.<br />

Besuoet, p. 190.<br />

Betfuric, pp. 109, 431.<br />

Betulla, p. 15.<br />

Beuuin (Bot), p. 109.<br />

384 —<br />

Beuzec, pp. 97, 192.<br />

Beuzec-cap-Caval, p. 192.<br />

Beuzec-Conc, p. 192.<br />

Beuzec-cap-Sizun, pp. 192, 230.<br />

Bezbot, p. 190.<br />

Bezver (la Trinité de), p. 191.<br />

Bibracte, p. 22.<br />

BiBROci, p. 22.<br />

Bihan (Vadum), p. 109.<br />

Bilian (Villa), pp. 110, 158.<br />

Biscam, pp. 110, 113.<br />

Biscan, Bescan, p. 110.<br />

Bitconiin, pp. 110, 119, n. 2.<br />

Bitmonoc, pp. 110, 152.<br />

BiTUDAGA, p. 36.<br />

BiTURix, pp. 13, 22.<br />

Blawec'h (fleuve), p. 110, n. 1.<br />

Blauued, Blaouez, pp. 110, 191.<br />

Blavet (le), p. 191.<br />

Blean (Champ an), p. 191.<br />

Bledic, p. 110.<br />

Blehuc, p. 110.<br />

Bleidbara, p. 110.<br />

Bleinchuant, p. 191,<br />

Bleinrin, p. 110.<br />

Bien (Le), p. 191.<br />

Blenlin, p. 110.<br />

Blenliuet, pp. 110, 14b.<br />

Bleinliuguet, pp. 110, 145.<br />

Blenliuuet, pp. 110, 145.<br />

Blenluet, pp. 110, 145.<br />

Bleiz (Bot), p. 191.<br />

Bleuhoc (Ker an), p. 191.<br />

Blezguenn, Blezuenn, p. 191.<br />

Bloez, p. 191.<br />

Bluchic, p. 191.<br />

Bluchiou, p. 191.<br />

Bobleis, p. 191.<br />

Bochiou, p. 191.<br />

Bodan, p. 110.


BoDir.us, pp. 37, 49.<br />

BODINCOMAGUS, p. 20.<br />

Bodoc-cap-Sidun, p. 191.<br />

Bodocnous, p. 84.<br />

BoDUOcr. p. 42.<br />

BODUOGENUS, p. 37.<br />

BODUOGNATUS, p. 2'2.<br />

Boduuoret, pp. HO, 179.<br />

Boboiarn, pp. 110, 139.<br />

Bodu, p. 110.<br />

Boet march (redevance), p. 192.<br />

Boiat (Bron), p. 112.<br />

Bonevel, p. 192.<br />

Bonnescat, p. 192.<br />

Bonnezgat, pp. 192, 222.<br />

BORBETOMAGUS, p. 20.<br />

Boresta (G. de), p. 192.<br />

Borgrouaguer, p. 226.<br />

Boseuc, p. 192.<br />

Boslenus, p. 111.<br />

Bosquedaouen, p. 196.<br />

Botbleiz, p. 192.<br />

Bottcadoan, p. 196.<br />

Botcatman, p. 150.<br />

Botcuacb, pp. 110, 122.<br />

Botcuton, pp. 110, 122.<br />

Bot-derff, p. 192.<br />

Boterff, p. 192.<br />

Bothlenus, p. 111.<br />

Botlaeoc, p. 192.<br />

Botgarth, pp. 110, 131.<br />

Botlouuernoc, p. 147.<br />

Botnezgat (m. de), p. 192.<br />

BouDiccA, pp. 22, 37.<br />

BouDius, p. 22.<br />

Bouedieuc (Gueguen Le), p. 192.<br />

Bouet Bestout (redevance), p. 192.<br />

Bouzar (Kaer en), p. 192.<br />

Bozec (Le), p. 192, n» 3.<br />

Bozguen (Portz), p 192.<br />

385<br />

Boznevel, p. 192.<br />

Bran, p. 111.<br />

Brandevy, Brandivy, p. 193.<br />

Brangili, p. 193.<br />

Brangolu, p. 193.<br />

Branbucar, pp. 111, 138.<br />

Branbuydez, p. 193.<br />

Branlagadec, p. 193.<br />

Branoc, p. 111.<br />

Branodunum, p. 33.<br />

Branon, p. 111.<br />

Branquassec, pp. 111, 158.<br />

Bransecan, p. 111.<br />

Bras (Tret), p. 111.<br />

Braspartz, p. 111.<br />

Brasperz, p. 192.<br />

Bratbertb, pp. 109, 111.<br />

Bratuspantium, p. 22.<br />

Brecbuualt, pp. 111, 172.<br />

Brebant Dincat, p. 97.<br />

Breiz, Breb, p. 33.<br />

Brelevenez, p. 193.<br />

Bremagouet, p. 193.<br />

Brengolou, p. 193.<br />

Brenhaffec, pp. 193, 242.<br />

Brenmedno, p. 111.<br />

Brensar, p. 193.<br />

Brenvyan, p. 76.<br />

Brentguent, p. 193.<br />

Breoc (villa), p. 111.<br />

Bresel (Harscoue't) , p. 193.<br />

Breselan, p. 111.<br />

Breselconan, pp. 111, 120.<br />

Breselcoucant, pp. 111, 121.<br />

Breselmarchoc, pp. 111, 150.<br />

Breselveu, pp. 110, 111.<br />

Breseluuolri, pp. 111, 177.<br />

Brest, p. 192.<br />

Bretowenus, p. 97.<br />

Brian, p. 111,


Briec, p. 193.<br />

Brient, pp. 111, 193.<br />

Brigantes, p. 33.<br />

Brigantienses, p. 20.<br />

Brigantio, p. 20.<br />

Brigindu, p. 10.<br />

Brio, p. 18.<br />

Brioc, pp. 97, 111.<br />

Brioraaglus, p. 97.<br />

Bnsiacum, p. 97.<br />

Bi'itbael, pp. 111, 134.<br />

Brithiac, pp. 97.<br />

Bi-itoei, p. 111.<br />

Britta, p. 34.<br />

Brittia, p. 33.<br />

Brittomarus, p. 21.<br />

Brittones, p. 34.<br />

Brivodurum, p. 27.<br />

Briuualt, pp. 111, 172.<br />

Briz (Le), p. 193.<br />

Briziac, p. 193.<br />

Brocagni, p. 42.<br />

Brocan, p. 197.<br />

Broch (Pauallon an), p. 193.<br />

Brochan (Ran), p. 112.<br />

Brochana (regio), p. 97.<br />

Brochniael, p. 42.<br />

Broco.magus, p. 22.<br />

Broen, Broin, p. 112.<br />

Broerec, p. 193.<br />

Broheac, p. 193.<br />

Broherec, p. 193.<br />

Brohoearn, p. 193.<br />

Brohomagli, p. 42.<br />

Broinantrcar, pp. 106, 112.<br />

Bromagus, p. 20.<br />

Bron Arill, p. 112.<br />

Bronantrcar, p. 106.<br />

Bron Budnou, p. 112.<br />

Bron Budan, p. 112.<br />

- 386 -<br />

Bron Budgen, p. 112.<br />

Bron Concar, p. 112.<br />

Brondin, p. 112.<br />

Broneuuor, p. 112.<br />

Bronharch, p. 112.<br />

Bronhitin (villa), p. 112.<br />

Bron Kirifin, p. 112.<br />

Bron luduuocon, p. 112.<br />

Bron Malin, p. 112.<br />

Bron Monion, p. 112.<br />

Bron Ritiern, p. 112.<br />

Bronsican, p. 112.<br />

Bronsiuuan, p. 112.<br />

Brontro, p. 112.<br />

BronWinoc, p. 112.<br />

Broniou (campus), p. 112.<br />

Broweroc, pp. 48, 101, 111.<br />

Brouerec, p. 193.<br />

Budan (Bron), p. 112.<br />

Budcomin, pp. 112, 119 n» 2.<br />

Budgar (Les), p. 194.<br />

Budgen (Bron), p. 112.<br />

Budgual (Tref), p. 112.<br />

Budguoret, pp. 194, 210.<br />

Budhemel, Budhevel, pp. 112,<br />

136.<br />

Budhoiarn, pp. 112, 139.<br />

Budien, pp. 112, 132.<br />

Budinit, p. 113.<br />

Budmonoc, pp. 112, 153.<br />

Budnou (Bron), pp. 112, 133.<br />

Budoere, p. 194.<br />

Buduuere, pp. 112, 173.<br />

Buduueten, pp. 112, 174.<br />

Buduuolou, pp. 112, 178.<br />

Bud-uuoret, pp. 112, 179.<br />

Budic, pp. 37, 49, 112.<br />

Budican, p. 112.<br />

Budoc, pp. 97, 112.<br />

Buduc-cap-Caval, p. 113.


Buechc (G. an), p. 194.<br />

Buhedoc, p. H3.<br />

Buhors, pp. 113, 133.<br />

Buorht, Buort, p. 113.<br />

Buzic, p. 194.<br />

Buzgar (Les), p. 194.<br />

Buzoret, pp. 112, 194,<br />

Byen-he-pen, p. 191.<br />

Kabal, p. 113, n. 2.<br />

Kadioc, p. 195.<br />

Kadnemet, p. 195.<br />

Kadnevet, p. 195.<br />

Kadoan (Bott), p. 19(3.<br />

Kadodal, pp. 115, 180.<br />

Kadoret, pp. 195, 210.<br />

Kadoualain, p. 195.<br />

Kadouarn, p. 115, n. 1.<br />

Kadoudal, p. 195.<br />

Kadre (Le), p. 31.<br />

Kadvezen, p. 195.<br />

KaduLidal, pp. 115, 180.<br />

Kaemenet-vaen, p. 196.<br />

Kaeou (Yvo de Quoet-), p. 194.<br />

Kaer (plebs), p. 113.<br />

Kaer-Ahes, p. 186.<br />

Kaer Aethlon, p. 187.<br />

Kaer en Crocs, p. 200.<br />

Kaer Andolf, p. 188.<br />

Kaer an Halegen, p. 212.<br />

Kaer an Mau, p. 220.<br />

Kaer Bannhed, p. 97.<br />

Kaer Bullauc. p. 113.<br />

Kaer Calmez (Yvo de), p. 194.<br />

Kaer Kenvuz, p. 194.<br />

Kaer Chereon, p. 197.<br />

Kaer Conhouarn, p. 200.<br />

Kaer Couledenn, p. 201.<br />

Kaer Cunan (Ptosmeuur an cloe-<br />

dou), p. 117.<br />

Kaerdall, p. 201.<br />

387<br />

Kaerdiffeth, p. 2U2.<br />

Kaer Disaethou, p. 202.<br />

Kaer en Belec, p. 189.<br />

Kaer en Bouzar, p. 192.<br />

Kaer en Treth, p. 235.<br />

Kaer en Mostoer, p. 222.<br />

Kaerfonton, p. 205.<br />

Kaer Gleuhirian, p. 137.<br />

Kaergemesc, p. 193.<br />

Kaergoet, p. 194.<br />

Kaergoloff, p. 199.<br />

Kaer Guallezre, p. 213.<br />

Kaer Guelhezre, p. 213.<br />

Kaer Gorguen, p. 211.<br />

Kaer-Goz, p. 200.<br />

Kaer Guaslae, p. 208.<br />

Kaer Guenmunuc, p. 209.<br />

Kaer Haeliou, p. 212<br />

Kaer Guischoiarn, p. 176.<br />

Kaer-Huelin, p. 214.<br />

Kaer-Lagad, p. 216.<br />

Kaer Liver, p. 145.<br />

Kaer Lodnic, p. 217.<br />

Kaer Luuet, p. 218.<br />

Kaermaes, p. 219.<br />

Kaermavyc, p. 220.<br />

Kaer Menedoch, p. 152.<br />

Kaermogaer, p. 219.<br />

Kaerneuguell (Ploe), p. 194.<br />

Kaernoet, p. 194.<br />

Kaer-Nynvon, p. 223.<br />

Kaer Pilau, p. 156.<br />

Kaer-Poeth, p. 157.<br />

Kaer-Restou, p. 159.<br />

Kaer-Rioal, p. 228.<br />

Kaer-Rouant, p. 229.<br />

Kaer-Rozerch, p. 228.<br />

Kaer-Santeuc (Yvo), p. 230.<br />

Kaer-Strat, p. 230.<br />

Kaer-Scauuen, p. 164.


Kaer-Scoeu, p. 1G4.<br />

Kaer-Vernhezre, p. 213.<br />

Kaer-Uhel, p. 236.<br />

Kaer Urs en Cluthgual, p. 236.<br />

Kaer-Uve], p. 236.<br />

Kaer-Uuitcant, p. 175.<br />

Kaesarobriga, p. 20.<br />

Kaesarodunum, p. 21.<br />

Kaesaromagos, p. 20.<br />

Kaladunum, p. 21.<br />

Kalan, pp. 195, 216.<br />

Kalanhedre, p. 113.<br />

Kaledan, p. 113.<br />

Kaleti, p. 38.<br />

Kallastreuc, p. 195.<br />

Kalloch (an), p. 194.<br />

Kallon, p. 113.<br />

Kallouch (an), p. 194.<br />

Kalniez (Yvo de Kaer), p. 194.<br />

Kalvez (Yvo), p. 194.<br />

Kam (Riuualt), p. 113.<br />

Kam (Mais), p. 194.<br />

Kamalodunum, p. 21.<br />

Kambodunum, pp. 21, 22.<br />

Kamboritum, p. 34.<br />

Kambovicus, p. 22.<br />

Kambus, p. 38.<br />

Kamelorigi, p. 43.<br />

Kamfruth, pp. 113, 131.<br />

Karap-Caubalhint, pp. 113, 115,<br />

137.<br />

Kamp-Coet, pp. 113, 119.<br />

Kamp-Hinccoet, p. 113.<br />

Kam-Latr, pp. 113, 144.<br />

Kamp-Roth, pp. 113, 163.<br />

Kampodono, p. 34.<br />

Kamulodunum, p. 34.<br />

Kamulogenus, p. 23.<br />

Kanao, p. 49.<br />

Kancell (locus), p. 113.<br />

388 —<br />

Kanevet, p. 195.<br />

Kanhiart (Alan), p. 113.<br />

Kanquisercn, p. 197.<br />

Kanquisouré, pp. 197, 213.<br />

Kantiort, p. 43.<br />

Kantobenna, p. 23.<br />

Kanthoe, p. 114.<br />

Kantoean, p. 114.<br />

Kantuueten, p. 114.<br />

Kap-Caval (Pagusl, p. 113.<br />

Kap-Sidum (Budoc), p. 113.<br />

Karadoc, Karadec, pp. 118, 195.<br />

Karahais, p. 187.<br />

Karantcar, pp. 23, 114.<br />

Kabantillus, p. 23.<br />

Karantinus, p. 38.<br />

Karantnou, pp. 114, 133.<br />

Karantomagus, p. 20.<br />

Karanton (Ran), p. 114.<br />

Karantonus, p. 23.<br />

Karantorius, p. 43.<br />

Karantus, p. 38.<br />

Karatacus, p. 38.<br />

Karatillus, p. 38.<br />

Karatius, p. 38.<br />

Karatoc, p. 38.<br />

Karbantorigon, p. 15.<br />

Karentuc (Tref), p. 195.<br />

Karhaix, p. 187.<br />

Karmunoc, pp. 115, 153.<br />

Kam (Rodoed), p. 114.<br />

Karnoet, p. 194.<br />

Karoc (Ros), pp. 114, 163.<br />

Karo p. 114.<br />

Karoth (Plebs), p. 114.<br />

Kari'ec (Sylva), p. 114.<br />

Karrodunum, p. 21.<br />

Kartismandua, p. 14.<br />

Karuenat (redevance), p. 195.<br />

Karu (Ker), p. 195.


Karui (Ran), p. 114.<br />

Karuuan (Tribus), p. 114.<br />

Kaspenboih, p. 205.<br />

Kassec (Bran), p. 158.<br />

Kassibratius, p. 31.<br />

Kassimara, p. 21.<br />

Kassitalos, p. 13.<br />

Kass(\-ellaunus, pp. 31, 38.<br />

Kastel (Plebs), p. 115.<br />

Kastellcran, pp. 115, 121.<br />

Kastellin, p. 154, n. 9.<br />

Kastennec, p. 223.<br />

Kastreuc, p. 195.<br />

Katacus, pp. 43, 38.<br />

Katbud, pp. 112, 115.<br />

Katcubrat, pp. 115, 122.<br />

Kate, p. 115.<br />

Kateneuf, p. 195.<br />

Katheneuc, p. 195.<br />

Katgloui, p. 195.<br />

Katgualadr, p. 207.<br />

Katguallon, p. 105.<br />

Kathoiant, pp. 115, 139.<br />

Kathoiarn, pp. 115, 139.<br />

Kathno, p. 115.<br />

Katihernus, pp. 49, 115, n° l.<br />

Katiri, p. 43.<br />

Katloant, pp. 115, 145.<br />

Katlogon, Katloen, pp. 115, 145.<br />

Katloiant, pp. 115, 145.<br />

Katlon, Kallon, pp. 115, 146.<br />

Katlouuen, pp. 115, 147.<br />

Katmaelus, p. 97.<br />

Katmaglus, p. 97.<br />

Katman (Bot), p. 115.<br />

Katmoet, pp. 115, 152.<br />

Katmonoc, pp. 115, 153.<br />

Katnemet, pp. 115, 154.<br />

Katobrica, p. 20.<br />

Katic, p. 115.<br />

389<br />

'<br />

Katin (Plebs), p. 115.<br />

Katoc, p. 115.<br />

Katoe, p. 115.<br />

Katoien (Ran), p. 115.<br />

Katotigirni, p. 43.<br />

Katuci, p. 38.<br />

Katulus, p. 38.<br />

Katuriges, p. 23.<br />

Katurigomagus ,<br />

Katurugi, p. 43.<br />

Katusualis, p. 13.<br />

Katuslogi, p. 23.<br />

pp. 20, 23.<br />

Katusloiant, pp. 115, 145.<br />

Katuualart, Kaduualart, pp. 115,<br />

171.<br />

Katuuallon, pp. 194, 1886; 115,<br />

171.<br />

Katuvellauni, p. 34.<br />

Katuuethen, pp. 115, 174.<br />

Katuuobri, pp. 115, 177.<br />

Katuodu, pp. 115, 110.<br />

Katuuocon, pp. 115, 177.<br />

Katuuolet, p. 115.<br />

Katuuolou, p. 115, 178.<br />

Katuuoret, pp. 115, 179.<br />

Katuuotal, pp. 115, 180.<br />

Katuuoton, p. 115.<br />

Katuu, p. 115.<br />

Katuud, pp. 115, 112,<br />

Katuur. pp. 115, 180.<br />

Kaubal-hint (Camp), p. 115.<br />

Kaune, p. 43.<br />

Kaupalhint, p. 137.<br />

Kaval (pagus Cap-), 137.<br />

Kavalloc (Cher), p. 137.<br />

Kautper (Lein), p. 196.<br />

Kazdre (Yvo Le), p. 196.<br />

Kazlan, p. 175.<br />

Kaznemed, Kazneved, pp. 195,<br />

09^


Kazre, p. 196.<br />

Kebenna, p. 23.<br />

Kedgost, pp. 115, 133.<br />

Keedell (an), p. 196.<br />

KehedeuU (an), p. 196.<br />

Kei Chnech Samsun, p. 118.<br />

Keinmerh, p. 196.<br />

Keinnic, p. 113.<br />

Kelen, p. 196.<br />

Keleonen (Kadoret an), p. 196.<br />

Kelfenec, p. 198.<br />

Kelliuuenham, p. 115.<br />

Kelloué, p. 196.<br />

Keltae, p. 13.<br />

Kelvoez, p. 196.<br />

Keluaiz, p. 196.<br />

Kembre (Diles Heirguor), p. 115.<br />

Kemenet-Guegant, p. 196.<br />

Kemenet-Heboueu, p. 136.<br />

Kemenet-Maen pp. 196.<br />

Kemenet-Vaen, p. 196,<br />

Kemesc (Kaergemesc), p. 197.<br />

Keminet (Plucgaduc in), p. 116.<br />

Kemmenon, p. 23.<br />

Kemper-Corentin, p. 197.<br />

Kemper-Ele, p. 116.<br />

Kemrod (redevance), p. 197.<br />

Kenbud, pp. 112, 116.<br />

Kendlavan, p. 197.<br />

Kenquis-Gourhezre, p. 197.<br />

Kenec-Bily, p. 197, n. 3.<br />

Kenec-Crasuc, p. 197.<br />

Kenec-Euzen, p. 197.<br />

Kenech-Golohet, p. 197, n. 3.<br />

Kenech-Turnur, p. 118,<br />

Kene-Colet, p. 197, n. 3.<br />

Kenepozan, p. 197, n. 3.<br />

Kenetlor, p. 116.<br />

Kenguethen, pp. 116, 174.<br />

Kenhouet (Alain de), pp. 197, 199.<br />

390<br />

Kenhuuant, pp. 116, 172.<br />

Kenmarch, p. 197.<br />

Kenmarcoc, pp. 116, 150.<br />

Kenmaroc, p. 197.<br />

Kenmiscet, p. 116.<br />

Kenmonoc, 116, 153.<br />

Kenquoyt, p. 77.<br />

Kentlaman, pp. H6, 144, 197.<br />

Kentreuc (Le), p. 197.<br />

Kentrones, p. 14.<br />

Kentuuant, pp. 116, 172.<br />

Kentuuocon, pp. 116, 177.<br />

Kenvaroc, p. 197.<br />

Kenworet, pp. 116, 179.<br />

Kenvuz (Kaer), pp. 197, 194.<br />

Kerahes, p. 186.<br />

Keralgar, p. 187, 195.<br />

Ker an Beleterian, p. 224.<br />

Ker an Goffic, p. 206.<br />

Ker ann ezne, p. 204.<br />

Ker an peleterien, p. 224.<br />

Ker an trech, p. 235.<br />

Ker an treiz, p. 235.<br />

Keraudren, Keraudrain, p. 209.<br />

Kerazlon, Kerazlen (Rioc de),<br />

p. 187.<br />

Kerbellec, p. 189.<br />

Kerberon, p. 224.<br />

Kerbeterian, p. 224.<br />

Kerbezron, p. 224.<br />

Kerboclion, Kerbocquelion, p. 196.<br />

Kerbouar, p. 193.<br />

Kercaru, p. 195.<br />

Kercavalloc, pp. 113, 115.<br />

Kercazdre, p. 196.<br />

Kercheresuc, p. H3.<br />

Kercuelen, p. 201.<br />

Kerdalidec, p. 122.<br />

Kerdec, p. 232.<br />

Kerdehel, p. 232.


Kerdezael, p. "232.<br />

Kerdiffez, p. 202.<br />

Kerdoncuff, p. 122, n. 3.<br />

Kerdrehouarn, pp. 126, 234, n. 5.<br />

Ker en gov, p. 206.<br />

Ker en lazre, p. 216.<br />

Kerfagot, p. 203.<br />

Kerfeunteun, p. 205.<br />

Kergaffec, Kergavec (H. de),<br />

p. 194.<br />

Kerganemeur, p. 208.<br />

Kergano, p. 195.<br />

Kergaznou, p. 195.<br />

Kergoaledre, p. 213.<br />

Kergoallen, p. 207.<br />

Kergoet, p. 199.<br />

Kergollaire, p. 213.<br />

Kergonan, p. 200.<br />

Kergorlay, p. 209.<br />

Kergouic, p. 206.<br />

Kergourguy (Croeshent, pp. 201,<br />

211.<br />

Ker Guegan an meur, p. 208.<br />

Kerguelen, p. 207.<br />

Ker-Guelhezre, p. 213.<br />

Keriaval, p. 136, n. 1.<br />

Kericar, p. 142, n. 10.<br />

Kericant, p. 142 n. 7.<br />

Kericunff, p. 203.<br />

Keridloen, p. 142.<br />

Kerivaladre, p. 171, n. 5.<br />

Keristin, p. 142, n. 4.<br />

Kerivalan, p. 160, n. 1.<br />

Kerivalen, p. 228.<br />

Keriven, p. 228.<br />

Kerivilaine, p. 159, n. 9.<br />

Ker-Lamberz, p. 216.<br />

Kerleguenic, p. 206.<br />

Kerlehouarn, p. 205, n. 4.<br />

Kerlevarec, p. 205, n. 4.<br />

391<br />

Kerloern, p. 147.<br />

Kerloes, Kerloix, p. 206.<br />

Kerloscheit, pp. 113, 146.<br />

Kerlud, p. 218.<br />

Kermadeze, p. 220.<br />

Kermaux, p. 220.<br />

Kermar, p. 113.<br />

Kermaria en Estic, p. 203.<br />

Kermavic, p. 220.<br />

Kermoil, p. 152.<br />

Kermeurzin, p. 221.<br />

Kermorgat, p. 221.<br />

Kernaleguen, p. 212.<br />

Kernazrez, p. 222.<br />

Kernen, p. 204.<br />

Kerneo, p. 34.<br />

Kerneuguel, p. 194.<br />

Kernével, p. 194.<br />

Kernours, Kernous, p. 236.<br />

Kernuz, p. 223.<br />

Kerorguen, p. 211, n. 3.<br />

Keroset, p. 228.<br />

Keroualan, p. 208.<br />

Keroualch, p. 221.<br />

Kerpezron, p. 224.<br />

Kerrien, p. 194.<br />

Kertrual, p. 228.<br />

Kervadoret, p. 150, n. 5.<br />

Kervanazleuc, p. 190.<br />

Kervehenec, p. 209.<br />

Kervelegan, p. 148, n. 10.<br />

Kervenazleuc, p. 76.<br />

Kerverné, p. 213.<br />

Kervesquell, p. 198.<br />

Kerveur, p. 21.<br />

Kerruaîen, p. 228.<br />

Keryan, p. 194.<br />

Kere (Gradlon), p. 197.<br />

Kerentin, p. 114.<br />

Kereon (Caer), p. 197.


Keroenoc (Concar), p. 117.<br />

Ketomerin, p. 97.<br />

Keudet (Coz), p. 198.<br />

Keuric, p. 11 G.<br />

Keuuirgai", p. 118.<br />

Kevranoc, p. 198.<br />

Kevrod (redevance), p. 197.<br />

Keymerch, Keynmerch, p. 196.<br />

Kic-houch-lart (Daniel), pp. 196,<br />

214.<br />

Kilguennec, p. 198.<br />

Kilmezien, p. 198.<br />

Kilvesquell, p. 198.<br />

Kilvien, p. 198.<br />

Killai, Kyllai, p. 143.<br />

Killian, p. 198.<br />

Killicaduc, p. 198.<br />

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Kimerc'h, p. 196.<br />

Kemper-Guezennec, p. 197, n. 1.<br />

Kimpero, p. 197, n. 1.<br />

Kinquisellen, p. 197.<br />

Kinciit, pp. 116, 122.<br />

KiNGETORIX, p. 21.<br />

KiNTUGENUS, p. 38.<br />

KiNTUGNATus, pp. 22, 23.<br />

Kintuuallon, pp. 116, 171.<br />

Kintuuant, pp. 116, 172.<br />

Kintuuocon, pp 116, 177.<br />

Klntuuoret, pp. 116, 179.<br />

Kirifin (Bron), p. 112.<br />

Klatuuin, p. 116.<br />

Kleker, Cleguer, p. 116.<br />

Kleden-cap-Sizun, p. 198.<br />

Kleden-Poher, p. 198.<br />

Klegeruc, Cleguerec, p. 117.<br />

Klehuri, p. 198.<br />

Kleroc, p. 117.<br />

Kletguen-Pocher, p. 198.<br />

Kleuz (Poul an), p. 198.<br />

— 392<br />

Kleuz-Gouziern, p. 198.<br />

Kleuziou. p. 198.<br />

Klézio (Le), p. 198.<br />

Klezoeri, p. 198.<br />

Kloedou (Ros meuur an), p. 117.<br />

Kloez en Goueli, p. 198.<br />

Kloezguall, p. 199.<br />

Klofion, Klohion (Ran), p. 117.<br />

Klohars-Carnoet, p. 199.<br />

Klohars-Fouesnant, p. 199.<br />

Kloicerian, p. 117.<br />

Klolethoc, p. 144.<br />

Klotri, p. 4.<br />

Klotuali, p. 43.<br />

Klotuuious, p. 117.<br />

Klotuuoiam, p. 117.<br />

Klotuuoion, pp. 117, 177.<br />

Kloutius, p. 4.<br />

Kloziou, p. 198.<br />

Klud-Gurthiern. p. 198.<br />

Klutamus, p. 4, 43.<br />

Klutgen, pp. 117, 132.<br />

Kiuthgual-Carnoet, p. 198.<br />

Klutorigi, p. 43.<br />

Klutwoion, pp. 117, 177.<br />

Klutuual (Ran), pp. 117, 171.<br />

Knech-Crasuc, pp. 118, 121.<br />

Knoch (villa), p. 118.<br />

Koant (G. an), p. 199.<br />

Koblon, pp. 118, 146.<br />

Kobrantgen, pp. US, 132.<br />

Kobrantmonoc, pp. 118, 153.<br />

Koccus, pp. 38, 43.<br />

Koent (Rivallonus enl, p. 199.<br />

Koeshanvec, p. 212.<br />

Koet-byli, p. 193.<br />

Koetbot, pp. 110, 119.<br />

Koet-Kaeou (Y. de), p. 194.<br />

Koethaeloc, pp. 119, 135.<br />

Coet-Izec, p. 143, n. 3.


Koetlann, pp. 97, 144.<br />

Koetleu, p. 147.<br />

Koet-Melec, p. 148, n. 10.<br />

Koethrouel,Koetruel, p. 162, n. 1.<br />

Kofinoc, p. 119.<br />

Koidan, p. 119.<br />

Koisis, p. 7.<br />

Koithbihan, pp. 119,. 109.<br />

Koitlouh, pp. 119, 147.<br />

Koledoc, Koletoc, pp. 119, 199.<br />

Kolezoc, Kollezeuc, p. 199.<br />

KoUit (saint), p. 199.<br />

Koloff (Kaer-golofF),p. 199.<br />

Kolroet (Lis), p. 119.<br />

Kolvaca, p. 215.<br />

Kolveu, p. 199.<br />

Koluuoretan (villa), pp. 117, 179.<br />

Komaltcar, pp. 114, 11'9.<br />

Kombronensis (regio), p. 97.<br />

Komelen (Ploegomelen), p. 199.<br />

Kometoc, p. 119.<br />

Komhael, Cumael, pp. 119, 135.<br />

Komhoiarnt, pp. 119, 139.<br />

KOMILLOMAGUS, p. 20.<br />

Komminan, pp. 119.<br />

Komnitcar, pp. 119, 114.<br />

Komnithael, pp. 119, 135.<br />

Komper, p. 197, n. 1.<br />

Kompot Bachin, p. 119.<br />

Kompot Cation, p. 119.<br />

Kompot Roenhoiarn, p. 119.<br />

Kompot Ruunet, p. 119.<br />

Kompot Uuincampt, p. 119.<br />

Komuual, pp. 119, 171.<br />

Konan, p. 120.<br />

Eonbrit, pp. 111, 120.<br />

Konbroin, pp. 112, 120.<br />

Konc Hinoc, pp. 120, 137,<br />

Koncar (Bron), pp. 112, 120.<br />

KoNDATEj.p. 24.<br />

— 393 —<br />

Kondeleu, pp. 120, 123.<br />

Kondeloc, p. 120.<br />

Kondelu, pp. 120, 123.<br />

Kondeluoc, pp. 120, 123.<br />

KONDERCUJI, p. 34.<br />

KONETOCI, p. 44.<br />

Koneuc (Ploe), p. 200.<br />

Kongen, pp. 120, 132.<br />

Konglas, Kunglas, pp. 120, 132.<br />

Konhael, pp. 120, 135.<br />

Konhoiarn, pp. 120, 139.<br />

Konhuarn, p. 200.<br />

Konjubot, p. 120.<br />

Konkin, pp. 44, 120.<br />

Konin, p. 120.<br />

Konlai, pp. 120, 143.<br />

Konmael, pp. 98, 120, 149.<br />

Konmarch, pp. 120, 150.<br />

Konocanus (sanctus), p. 120.<br />

Konoch (monasterium), p. 120.<br />

Konocus, p. 100.<br />

Konoit, p. 120.<br />

KONOMAGLUS, p. 98.<br />

KONOMOREM, p. 49.<br />

KONOMORIUM, p. 100.<br />

KONOMORUS, p. 98.<br />

Konon (Ran), p. 120.<br />

KoNOviuM, p. 34.<br />

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Konvili, pp. 110, 120.<br />

Konuual, pp. 120, 171.<br />

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Konuuoion, pp. 120, 177.<br />

Korguethen, p. 200.<br />

Koruueten, pp. 120, 174.<br />

Koruezen, p. 200.<br />

Koray, p. 200.<br />

KORBAGNI, p. 44.<br />

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Korentin, p. 118, n. 6.


Koretloencras, pp. 120, 146.<br />

Koric, p. 120.<br />

KoRiTiciANA (regio), p. 98.<br />

Kornic (Maenhoiarn), p. 121.<br />

Kornou (Ran), p. 121.<br />

KORNOVIA, p. 34.<br />

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Koroe, p. 200.<br />

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Kors (champ dyeuch an), p. 200.<br />

Kosquer (Le), p. 200.<br />

Koth-caer, p. 200.<br />

Koulitz (saint), p. 199.<br />

Koulut (Le Kefleut), p. 121.<br />

Kourant, p. 200.<br />

Kourantdi-eh, pp. 118, 126.<br />

Kourantmonoc, pp. 118, 153.<br />

Kourentinus, p. 118.<br />

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Kouualcar, p. 118.<br />

Kouualhobrit, pp. 118, 138.<br />

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Kozkaerou, p. 200.<br />

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Kozdrouc, p. 200.<br />

Kozgueodet, p. 198.<br />

Kozlouedic, p. 200.<br />

Kozqueudet, p. 198.<br />

Krach, p. 200.<br />

Kran (villa), p. 121.<br />

Krannam (ville), p. 121.<br />

Krannes, p. 121.<br />

Krankendic, p. 121.<br />

Kranquarima, pp. 121, 148.<br />

Kranuuikant, pp. 121, 125.<br />

Krasuc (Chnech) , pp. 118, 121.<br />

Krauthon, Craothon, Craozon, p.<br />

121.<br />

394 —<br />

Kraz, Krach, p. 200.<br />

Kreirvia, p. 97.<br />

Kreiz Beuzec, p. 200.<br />

Krenarth, p. 121.<br />

Krialeis (insula), p. 122.<br />

Kribet (Kariou), p. 200.<br />

Kristian, p. 122.<br />

Kritkin, pp. 116, 122.<br />

Kritcanam, pp. 122, 113.<br />

Kritoc (villa), p. 122.<br />

Khrixus, p. 24.<br />

Kroasti, p. 200.<br />

Kroch (Rimeren), p. 122.<br />

Kroes (Caer an), p. 200.<br />

Kroeshent Kergourguy, p. 20.<br />

Kroesti, p. 200.<br />

Kroesoges, p. 200.<br />

Kroezguall, p. 199.<br />

Croixanvec, p. 212.<br />

Kron (salina), p. 122.<br />

Krosleboc (Gradelonus), p. 133.<br />

Krozguall, p. 199.<br />

Krozgual-Carnoet, p. 198.<br />

Krozgual-Fuenant, pp. 198, 199.<br />

Krozon, p. 121.<br />

Kruc Ardon, pp. 107, 122.<br />

Kuelen (Ker), p. 201.<br />

KuiNTOS, pp. 7, 8.<br />

Kumcar, pp. 122, 114.<br />

Kumdeloc, pp. 119, 123.<br />

Kumdelu, pp. 119, 123.<br />

Kumhacnan, p. 119.<br />

Kumhael, pp. 120, 135.<br />

Kunan, pp. 195,1886; 122.<br />

Kunatam, pp. 195, 1886; 120.<br />

Kunatan, p. 120.<br />

Kunauualt, p. 120.<br />

Kundiern, pp. 120, 167.<br />

KuNEGLASE, pp. 48, 132.<br />

KUNEGNI, p. 44.


Kunglas, Cunclas, pp. 120, 132.<br />

Kunhael, pp. 120, 135.<br />

Kunmail, Conmael, pp. 120, 149.<br />

Kunmin, pp. 120, 151.<br />

Kunfif (Ker er), pp. 122, n. 3. 200,<br />

KUNOBARRUS, p. 38.<br />

KUNOBELINUS, pp. 47, 110.<br />

KUNOCENNI, p. 44.<br />

KuNOGUssi, p. 44.<br />

KUNOMAGLUS, p. 42.<br />

KUNOMORI, p. 44.<br />

KUNOPENNIUS, pp. 24, 44.<br />

KUNOTAMI, p. 44.<br />

KUNOVALI, p. 44.<br />

Kunuuas (Ran), pp. 120, 172.<br />

KURCAGNI, p. 44.<br />

KURIOSÛLITES, p. 14.<br />

Kustentin, p. 122.<br />

Kuth (Coit), pp. 119, 122.<br />

Kuthon, Kuzon, p. 201.<br />

Kuvan (Ploe), p. 201.<br />

Dabat (Caer), p. 123.<br />

Dagobitus, p. 38.<br />

Dagodubnus, p. 38.<br />

Dagomarus, pp. 21, 38.<br />

Dagovassus, p. 24.<br />

Dalam, p. 123.<br />

Dalitoc, p. 122.<br />

Daliduc, Dalidec, pp. 122, n. 4,<br />

201.<br />

Damarcoc, pp. 122, 150.<br />

Dannomarus, p. 21.<br />

Dannotalos, pp. 7, 8.<br />

Dannotaliknoi, pp. 7, 8.<br />

Dant-enes, pp. 122, 128.<br />

Dant-hir (Maeluc), pp. 122, 137.<br />

Datlin, p. 122.<br />

Def (Le),p. 201.<br />

Degol (luthel), p. 122.<br />

Delehedoc, p. 123.<br />

— 395 —<br />

Demer (vicus), p. 232.<br />

Demetia, p. 98.<br />

Demett (Ploe), p. 123.<br />

Derco, p. 34.<br />

Dereic, p. 123.<br />

Dergen, pp. 123.<br />

Derguezec, p. 201.<br />

Dermunuc, pp. 123, 152.<br />

Deroc, p. 123.<br />

Dervaci, p. 44.<br />

Derventio, p. 35.-<br />

Dervoedou (nemus), p. 201.<br />

Desaruoe, Desarui, Deseruoe,<br />

pp. 125, 201.<br />

Detuuidhael, pp. 123, 135.<br />

Devignata, p. 24.<br />

Devognata, pp. 24, 38.<br />

Deuff (an), p. 201.<br />

Deulogou, p. 201.<br />

Deurhoearn, pp. 123, 139.<br />

Deuroc, p. 123.<br />

Deuzmat, p. 203.<br />

Deugui (Loc-), p. 201.<br />

Devy (Bran-), p. 201.<br />

Dexsiva, p. 24.<br />

Diargarth, p. 202.<br />

Dififeth (Kaer), p. 202.<br />

Difed (Ker), p. 202.<br />

Diguezat, p. 202.<br />

Dihudgar, Diudgar, p. 124.<br />

Diles Heirguor Cerabre, p. 136.<br />

Diloid, p. 124.<br />

Din (Bron), pp. 112, 124.<br />

Dinan en Crauthon, p. 124.<br />

Dinaerou, p. 124.<br />

DlNOMOGETIMARUS, p. 21.<br />

Diri muur, p. 124.<br />

Disaethou (Caer), p. 202.<br />

Discebiat, p. 124.<br />

Disideri, p. 84.


Diuadoc, p. 125.<br />

Divio, p. 14.<br />

DivoNA, pp. 13, 24.<br />

Dobroc, p. 125.<br />

Dobrogen (villa), p. 125.<br />

Dobrocar (Ran), p. 125.<br />

DOBUNNI, p. 44.<br />

Doelan, p. 202.<br />

Doenerd, Doenertb, pp. 202, 222.<br />

Doere (A. de Lesan-), p. 202.<br />

Doetcar, pp. 114, 125.<br />

Doetgen, pp. 125, 132.<br />

Doetuual, pp. 125, 171.<br />

Dofhion (Ran), p. 117.<br />

Dogan (Alanus dictus), p. 202.<br />

Dogoretb, p. 202.<br />

DOIROS, p. 11.<br />

Doithanau, pp. 106, 125.<br />

Doithanu, pp. 106, 125.<br />

DOMNONIA, p. 98.<br />

Donerz, p. 202.<br />

Donguallon, Donguallen, p. 202.<br />

Donoal, p. 202.<br />

Donoret, p. 202.<br />

Donwallon, p. 202.<br />

Dorgen, Dorien, p. 125.<br />

DoRO, p. 18.<br />

Dosarboe, pp. 125, 110.<br />

Dourdy (an), pp. 202, 233.<br />

Draenen (Ros), p. 202.<br />

Dreanau, Drianau, pp. 106. 125.<br />

Dreanthon, pp. 106, 125.<br />

Drebodu, pp. 106, 125.<br />

Drecon, p. 126.<br />

Drehoc, Driboc. p. 126.<br />

Drehoiarn, pp. 125, 126.<br />

Drelouuen, Drilouuen, pp. 126,<br />

147.<br />

Dremrud (Daniell.pp. 126, 163.<br />

Dreon, p. 126.<br />

396<br />

Dreuuallon, Driuuallon, pp. 126,<br />

171.<br />

Dreuuoion, pp. 126, 177.<br />

Dreuuoret, pp. 126, 179.<br />

Drian, p. 126.<br />

Driken, p. 127.<br />

Drichglur, Drihglur, pp. 126, 133.<br />

Dricliguoret, pp. 126, 179.<br />

Driduuallon, pp. 127, 171.<br />

Driduualt, pp. 127, 172.<br />

Driduuoret, pp. 127, 179.<br />

Dribican, p. 127.<br />

Driblouuen, pp. 127, 147.<br />

Drihuualoe, Drebuualoe, pp. 126,<br />

172.<br />

Dribuualt, pp. 126, 172.<br />

Dribuuobri, Dreuuobri, pp. 126,<br />

177.<br />

Drimonoc, pp. 126, 153.<br />

Drioc, p. 127.<br />

Driuin, p. 126.<br />

Driuinet, Dribuinet, p. 126.<br />

Driuueten, Dreuueten, pp. 126,<br />

174.<br />

Driuuolou, pp. 126, 178.<br />

Droaloi, p. 127.<br />

Drongualoe, p. 127.<br />

Droniou, p. 203.<br />

Dronuualoe, p. 127.<br />

Druides, pp. 14, 24.<br />

Druniou, p. 203.<br />

Drustagni, p. 44.<br />

Drutiknos, p. 7.<br />

Drutos, p. 7.<br />

DuBis, p. 25.<br />

DUBNOREIX, p. 25.<br />

DuBNOTALOS, p. 25.<br />

DUBNOVELLAUNUS, p. 38.<br />

DuBBA, pp. 25, 35.<br />

DuBRis, p. 35.


Duetmat, p. 203.<br />

Duil, p. 127.<br />

Duiuuuoret, pp. 127, 179.<br />

DUMNA, p. 35.<br />

DUMNOCENNI, p. 45.<br />

DUMNORIX, p. 25.<br />

Dumnouuallon, pp. 127, 171.<br />

DuMNOvERos, pp. 25, 31.<br />

Dumuual, pp. 127, 171.<br />

Dumuualart, pp. 127, 171.<br />

Dumuuallon, pp. 127, 171.<br />

Dumuuoret, pp. 127, 179.<br />

Dunguall, p. 202.<br />

DUNOGATI, p. 45.<br />

Duoret, p. 202, n. 8.<br />

Duran (Rin-), p. 128.<br />

Durgen, pp. 127, 132.<br />

Durm, p. 128.<br />

Durngueis, p. 25.<br />

DURNOMAGUS, p. 25.<br />

DURNOVARIA, pp. 25, 35.<br />

DUROBRIV.E, p. 27.<br />

Duroc, p. 127.<br />

DUROCASSIS, p. 27.<br />

DUROCATALAUNI, p. 27.<br />

DuROCORNOVIUM,pp.27, 34.<br />

DUROCORTORUM, p. 27.<br />

DUROICOREGUM, p. 27.<br />

DUROLEYUM, p. 27.<br />

DUROLITUM, p. 27.<br />

DUROTRIGES, p. 27.<br />

DUROVERNUM, p. 27.<br />

Durui, p. 127.<br />

Duvrti, pp. 128, 167.<br />

Ebetic, p. 128.<br />

Ebolbain, p. 128.<br />

Ebrodunum, p. 21.<br />

Eburobriga, p. 20.<br />

Eburodunum, p. 21.<br />

Eburomagus, p. 20.<br />

- 397<br />

Edern (Lan), p. 128.<br />

Edmeren, pp. 105, 128, 151.<br />

Egrittomarus, p. 21.<br />

Ehoarn, pp. 129, 139.<br />

Elbodu, p. 42.<br />

Elegiuiii (Flumen), l'Ellé, pp. 98,<br />

116.<br />

Eleoc (Ran), p. 128.<br />

Eleuc, p. 128.<br />

Elgent, Elyent, p. 203.<br />

Elliant, p. 203.<br />

Elmetiaco, p. 45.<br />

Elraium (Castrum), p. 187.<br />

Eltutus, p. 98.<br />

Eluri (Lan), p. 128.<br />

Enabarri, p. 45.<br />

En Calloch, p. 203.<br />

En Novezic, p. 203.<br />

Eneshir, p. 128.<br />

Enes-maen, p. 203.<br />

Enes-manac, pp. 128, 150.<br />

Enes mur, p. 128, 153.<br />

Eneguori sancti (plebs), p. 128.<br />

Eneuuor, p. 128.<br />

Eneuur (Pluev), p. 128.<br />

Enoc, p. 128.<br />

Ennogent, Ennoguent, pp 203,<br />

142.<br />

Eozen, p. 129, n. 2.<br />

Epassatextorix, p. 14.<br />

Epetic, p. 128.<br />

Epona, pp. 5, 25.<br />

Eporedias, p. 15.<br />

Eporedirix, p. 25.<br />

Eposognatus, p. 25.<br />

Ercagni, p. 45.<br />

Ercilinci, p. 45.<br />

Ercilivi, p. 45.<br />

Er Cunff (Ker), p. 203.<br />

Er Fagon (Ker), p. 203.


Erge - Arzmael , Ergué - Armel<br />

p. 189.<br />

Ergentet, p. 129.<br />

Erispoe, pp. 110, 129.<br />

Ermeliac (Irvillac), p. 120.<br />

Ermor, p. 153.<br />

Ernodunum, p. 21.<br />

Erthiau, p. 129.<br />

Ervezen, p. 188.<br />

Escomar, p. 142.<br />

Escop (Maes), p. 203.<br />

Esquebyon, Esquibien, p. 203.<br />

Estic (Kermaria en), p. 203.<br />

ESUNERTUS, p. 26.<br />

Etcar (Ran), pp. 129, 114.<br />

Eterni, p. 45.<br />

Ethlon, p. 105, 146.<br />

Etuual (Treb), pp. 129, 1G8.<br />

Euboduu, pp. 110, 129.<br />

Eucant, pp. 129, 114.<br />

Eucat, p. 129, 115.<br />

Eudoethal, Heudotal, pp. 129,<br />

125.<br />

Eudon, p. 129.<br />

Euhocar, pp. 129, 138.<br />

Euhoiarn,Heuhoiarn,pp. 129, 139.<br />

Euhuarn, Ehoarn, pp. 129, 139.<br />

Eumonoc, pp 129, 153.<br />

Eusurgit, Eusorchit, p. 129.<br />

Eutanet, pp. 129, 166.<br />

Euuen, p. 129.<br />

Euuor (Bron). p. 112.<br />

Euzen (Kenech), p. 204.<br />

Ezeou (Loch), p. 204.<br />

Ezn (Kerannezne), p. 204.<br />

Eznet (Roclienneznet). p. 204.<br />

EXANDECOTTIS, pp. 7, 8.<br />

EXGINGOMARUS, p. 21.<br />

Exconiarcus, p. 142.<br />

ExoDNUs, p. 26.<br />

,<br />

398<br />

Fabr (Tigran), p. 129.<br />

Faeledan (H. de), p. 204.<br />

Fannuci, p. 45.<br />

Fanoni, p. 45.<br />

Faubleid, pp. 129, 110.<br />

Faumoetcai-, pp. 129, 152.<br />

Faumouron, p. 127.<br />

Felan (saint), p. 204.<br />

Felestreuc, p. 204.<br />

Fenten (Kaer), p. 205,<br />

Fergant (Alan), p. 204.<br />

Festgen, Festien, pp. 129, 132.<br />

Festuuore, pp. 127, 172.<br />

Festuuoret, p. 129, 179.<br />

Fezglan, Fezlan (saint), p. 204.<br />

Feuillée (La), p. 204.<br />

Fidlon, pp. 129, 146.<br />

Fingar (Tref), p. 129.<br />

Finitan, p. 130.<br />

Finithic, p. 130.<br />

Finitger (pars), p. 130.<br />

Finithoiarn, pp. 130, 139.<br />

Finitit, p. 130.<br />

Finituueten, pp. 130, 174.<br />

Finituuoret, pp. 130, 179.<br />

Finius, p. 130.<br />

Finoes, p. 130.<br />

Firinan, p. 130.<br />

Flam (Gradlon), p. 130.<br />

Foeonen, p. 204.<br />

Follaethou, p. 204.<br />

Folled (an) (La Feuillée), p. 204.<br />

Fonus, p. 130.<br />

Fou (pagus en), p. 129.<br />

Foubleth, p. 129.<br />

Fracanus, pp. 98, 130.<br />

Fracant, p. 130.<br />

Fradleoc (Fragual), p. 130.<br />

Framuual, p. 130.<br />

Fraugal, Fraval, p. 130.


Freugor, p. 154, n. 5.<br />

Fredor, Fredur, pp. 131, 204.<br />

Fremeur, p. 205, a. 1.<br />

Fretu, p. 205, n. i.<br />

Freoc (Aethuric), p. 130.<br />

Freudor, Freodor, Fredur, p. 131.<br />

Frieuc (G. dictus), p. 204.<br />

Frontu, p. 10.<br />

Frot-questell, p. 205.<br />

Frot-eginoc, p. 131.<br />

Frot-guiuuan, p. 131.<br />

Frot-mer, p. 204.<br />

Froutmer, p. 204.<br />

Frugi (mont), p. 118, n. 2.<br />

Frut, p. 131.<br />

Frutraur, p. 204.<br />

Fuenant, pp. 131, 154.<br />

Funton maen, pp. 131, 142.<br />

Funtun guenn, p. 205.<br />

Furie (Bet), p. 131.<br />

Gablah (plebs), p. 131.<br />

Gabrantuici, p. 35.<br />

Gabreta (silva), p. 26.<br />

Gabromagus, pp. 20, 26.<br />

Gabrosentum, pp. 26, 35.<br />

Gaesati, p. 16.<br />

Galatae, p. 32.<br />

Galbudic, Galvudic, pp. 112, 131,<br />

Galcon, p. 131.<br />

Galdub, Galdu, pp. 127, 131.<br />

Galfrot, p. 205.<br />

Galgon, p. 200.<br />

Galvrout, p. 205.<br />

Galviu, Galveu, pp. 110, 131.<br />

Galuudic, pp. 112, 131.<br />

Galuuoret, pp. 131, 179.<br />

Ganoean, p. 131.<br />

Gargam, p. 205.<br />

Gartabos, p. 9.<br />

Garthmaelan, p. 46.<br />

- 399 -<br />

Garz (ubel-), p. 205.<br />

Garz-penboeth, pp. 205, 226.<br />

Gavale, (Plebs), p. 131.<br />

Gavale (Ster-), p. 131.<br />

Gavr (Goez an), p. 205.<br />

Gavrinis, p. 26.<br />

Gedegou, p. 275.<br />

Gellan (Tref), pp. 132, 168.<br />

Gelloc (villa), p. 132.<br />

Gellocus, p. 98.<br />

Gênava, p. 26.<br />

Gennai, p. 132.<br />

Gesodunum, p. 21.<br />

Geziquael, p. 215.<br />

Gicquel, p. 143, n. 3.<br />

Gingomar, p. 119, n. 4.<br />

Ginguené, p. 143, n. 5.<br />

Glan (Le), p. 205.<br />

Glanret (portus), pp. 132, 161.<br />

Glanuon, p. 205.<br />

Glast, p. 205.<br />

Gleden, p. 132.<br />

Glehoiarn, p. 139.<br />

Glemarchuc, Glemarhec, p. 205.<br />

Glemarroc, pp. 132, 205.<br />

Glemeren, p. 205.<br />

Glemonoc, pp. 132, 159.<br />

Glevaroc, p. 205.<br />

Glevili, p. 205.<br />

Gleu, p. 205.<br />

Gleubidoe, Gleuvidoe, pp. 109,<br />

132.<br />

Gleucomal, pp. 119, 132.<br />

Gleucomin, pp.ll9, n.2, 132.<br />

Gleucourant, pp. 120, 132.<br />

Gleucunan, p. 205.<br />

Gleucuv, pp. 122, 133.<br />

Gleudaen, Gleudain, p. 132.<br />

Gleudalan, p. 132.<br />

Gleudanet, pp. 205.


Gleuethen, p. 205.<br />

Gleuhedr, p. 205.<br />

Gleuhel, pp. 132, 134.<br />

Gleuhirian (Kaer), p. 137.<br />

Gleuhoiarn, pp. 132, 139.<br />

Gleuhucar, pp. 132, 138.<br />

Gleulouuen, pp. 132, 147.<br />

Gleumarcoc, pp. 132, 150.<br />

Gleumaroc, p. 205.<br />

Gleumonoc, p. 132, 153.<br />

Gleuian, p. 205.<br />

Gleuvidoe, pp. 109, 132.<br />

Gleuvili, pp. 110, 133.<br />

Gleuueten, Gleuguethen, p. 133.<br />

Gleuuoret, p. 133.<br />

Gloegen, Gloeguen, pp. 197, 206.<br />

Gloeguenic (Keij, p. 206.<br />

Gloegun, p. 206.<br />

Gloesanau, Gloisanau, pp. 106,<br />

133.<br />

Glomael, Glomel, p. 206.<br />

Glouher (Le), p. 206.<br />

Gluidic, p. 206.<br />

Gluic (Riou Le), p. 206.<br />

Gnauet, p. 133.<br />

Gnuoiimael, pp. 133, 149.<br />

Goallen (Ker), p. 207.<br />

Goaz an golchen, p. 206.<br />

GOBANNIO, p. 35.<br />

GOBANNITIO, p. 26.<br />

Gobrien, p. 176, n. 9.<br />

Goeff, p. 206.<br />

Goellau (Laz en), p. 206.<br />

Goello, p. 206.<br />

Goetheloc, p. 206.<br />

Goeth Telent, p. 206.<br />

Goez-Kam, pp. 195, 206.<br />

Goez an avre, Goez an gaffrc,<br />

p. 205.<br />

Goez maen (an), p. 206.<br />

400 —<br />

Goez vihan (an), p. 206.<br />

Goezian, p. 208.<br />

Goff (Le), p. 206.<br />

Gof (Ran), p. 133.<br />

Goffic (Ker an), p. 206.<br />

Gohen, p. 213.<br />

Gohludic, p. 200.<br />

Goiduual, p. 177.<br />

Goilou, Goilo, p. 206.<br />

Golban (vadum), p. 97.<br />

Golbin (randremes), p. 133.<br />

Golohet (Quenech), p. 207.<br />

Golouen (Alanus dictus an),<br />

p. 207.<br />

Golu (Bren), p. 207.<br />

Gonidoc, p. 211.<br />

Goicuf, pp. 201.<br />

Gorezre, p. 211.<br />

Gorgar, p. 211.<br />

Gorguen (Caer), p. 211.<br />

Gorhezre, p. 213.<br />

Goriat, p. 207.<br />

Gorien, p. 207.<br />

Gormaelon, p. 211.<br />

Gorreden, p. 211.<br />

Goi-serch, p. 211.<br />

Gorurein, Gourui'ein, p. 211.<br />

Govry (saint), pp. 193, 207.<br />

Gouesnac'h, p. 207.<br />

Goueznou, p. 101.<br />

Gouidnet (Pull), p. 133.<br />

Goumenech, p. 207.<br />

GourcuflF, pp. 122, n. 3, 211.<br />

Gourden, pp. 137, n. 6, 211.<br />

Gourgi (Ker), p. 211.<br />

Gourin, p. 211.<br />

Gourlouuen, p. 211.<br />

Gourmaelon, pp. 211.<br />

Gourmelon, p. 181, n. 1.<br />

Gourmil (La Ville-), p. 180 n. 12.


Gouziern (Loo), p. 207.<br />

Gouzoguec (Lei, (Touguec. p. 207.<br />

Graalend, p. 133.<br />

Gradlon, Gratlon, pp. 133, 146,<br />

207.<br />

Gradou (Ran), p. 133.<br />

Grallon, Gralon, p. -207.<br />

Grat, p. 133.<br />

Grazlon, p. 207.<br />

Grazou (P. de), p. 207.<br />

Gredcanham, pp. 113, 134.<br />

Greduuobri, pp. 134, 177.<br />

Greduuocon, pp. 134, 177.<br />

Greduuoret, pp. 134, 179.<br />

Gretan, p. 134.<br />

Grettanet, pp. 134, 166.<br />

Grocon, p. 134.<br />

Groekin, Grokin, p. 134.<br />

Groegon,p. 207.<br />

Groniar, p. 134.<br />

Gronuhel, pp. 134, 170.<br />

Gualch, p. 207,<br />

Guasdoe, p. 208.<br />

Guaslae (Caer), p. 208.<br />

Guedel (insula), p. 208.<br />

Guedhenoc, p. 209.<br />

Guedgual, p. 208.<br />

Guedian, p. 208.<br />

Gaegan an meur (Ker), p. 208.<br />

Guegant. p. 208.<br />

Guegon, pp. 174, 208.<br />

Guegenou, p. 208<br />

Gueguant, p. 174.<br />

Gueguen, Gueguent, pp. 174, 208.<br />

Guehenoc, pp. 173, 210.<br />

Guelderch, p. 210.<br />

Guelhezre (Ker), p. 208.<br />

Guele-cûumarho, p. 199.<br />

Guellodoe, Guellozae, pp. 208.<br />

209.<br />

- 401<br />

Gueltas (saint), p. 208.<br />

Guemene-Guingant. p. 169.<br />

Guenn (Noyai), p. 209.<br />

Guennargant, pp. 98, 107.<br />

Guencalon, pp. 113, 175.<br />

Guencuf, p. 208.<br />

Guengamp, p. 175.<br />

Guengat (Les), p. 195.<br />

Guenhael, pp. 175, 208.<br />

Guenlodoe, p. 208.<br />

Guenment, p. 209.<br />

Guenmoloc, p. 209.<br />

Guenmunuc (Caer), p. 209.<br />

Guenserch, p. 209.<br />

Guenvred, pp. 193, 209.<br />

Guenvreth, pp. 111, 175.<br />

Guennedat (Presel), p. 176.<br />

Gueniht, p. 210.<br />

Guenno, p. 176.<br />

Guennuc (Eudo), p. 209.<br />

Guerbernèze, p. 209.<br />

Guergrom, p. 209.<br />

Guern-Audren, p. 209.<br />

Guern-ezne, p. 204.<br />

Guern-gorle, p. 209.<br />

Guern-Perennes, p. 209.<br />

Guern-grom, p. 209.<br />

Guernuidel (plebicula), p. 173.<br />

Guernuuital(inonasteriura),p.l73.<br />

Gueroch. p. 209.<br />

Guerran, p. 175.<br />

Gaeslan, p. 64.<br />

Gueten, p. 173.<br />

Gueth Ronan, p. 209.<br />

Guethencar, p. 174.<br />

Guethencor, p. 174.<br />

Guethengar, p. 209.<br />

Guethenoc, Guethenuc, pp. 173,<br />

209.<br />

Guevre (Mein an), p. 205.<br />

20


Guezcl (insula), p. 2U8.<br />

Guezenoc, Guezenoq, p. 210.<br />

Guezengar, p. 209.<br />

Guezgon, p. 208.<br />

Guezou, p. 210.<br />

Guicant, p. 174.<br />

Guikerneau, p. 210, n. 2.<br />

Guicbri (Guipry), pp. 111, 134.<br />

Guidel, p. 208, n. 2.<br />

Guidgual, Guidual, p. 175.<br />

Guielderch, p. 210.<br />

Guihomarch, Guihomar, pp. 176,<br />

210.<br />

Guihomarchou, p. 210.<br />

Guihonfarch, p. 210.<br />

Guiligomar, pp. 119, n. 4, 199,<br />

208.<br />

Guillozoe, p. 208.<br />

Guincalon, pp. 113, 175.<br />

Guinhezr, p. 210.<br />

Guinhael, p. 175.<br />

Guiomar, p. 176.<br />

Guipry, p. 134.<br />

Guischoiarn (Kaer), pp. 139, 176.<br />

Guiscriflf, p. 210.<br />

Guitur, p. 176.<br />

Gulbrit, p. 111, n. 6.<br />

Gulchuenn, Gulguenn, p. 210.<br />

Gui et lau, p. 141.<br />

Gulugan, p. 134.<br />

Guodanau, pp. 106, 177.<br />

Guodmochus, pp. 152. 177.<br />

Guodmon, pp. 152, 177.<br />

Guoeduual, p. 177.<br />

Guoeth ann avallen, p. 206.<br />

Guolchti, pp. 134, 167.<br />

Guorasou, pp. 107, 178.<br />

Guorgomed, p. 178.<br />

Guorheten, p. 179.<br />

Guormelon, p. 181, n. 1,<br />

— 402 —<br />

Guornihouuen, p. 181.<br />

Guorreden, p. 179.<br />

Guorvili, pp. 110, 178.<br />

Guoruueten, p. 179.<br />

Guranton, pp. 106, 178.<br />

Gurchuant, p. 210.<br />

Gurki, pp. 110, 180.<br />

Gurcum, p. 211.<br />

Gurdekm (Lan), p. 123.<br />

Gurdestin, p. 101,<br />

Gurdetgued, pp. 123, 178.<br />

Gurdiern, p. 179.<br />

Gurdilec, pp. 124, 179.<br />

Gureden, p. 138.<br />

Gurgar, pp. 180, 211.<br />

Gurgavael, Gurgavel, pp. 180,<br />

211.<br />

Gurgcntelu, p. 108.<br />

Gurgitan, p. 180.<br />

Gurgnou, pp. 133, 180.<br />

Gurgoret, p. 209.<br />

Gurgost, p. 133.<br />

Gurguand, p. 211.<br />

Gurguelet, pp. 173, 179.<br />

Gurguethen, p. 211.<br />

Gurhedr, pp. 211, 213,<br />

Gurhen, pp. 136, 180.<br />

Gurheten, Gureten, p. 138.<br />

Gurhoiarn, p. 179.<br />

Gurhugar, p. 178.<br />

Gurloen, p. 211.<br />

Gurloes, pp. 211, 218.<br />

Gurloies, p. 179.<br />

Gurmaelon, pp. 181, 211.<br />

Gurmhailon, p. 181.<br />

Gurmil, pp. 151, 180.<br />

Gurmoet, p. 211.<br />

Gurserch, p. 211.<br />

Gurtiern, p. 180.<br />

Guruand, p. 211.


Guruili, p. 178.<br />

Gurthiern (Loc), p. 211.<br />

Gurvret, p. 211.<br />

Guyelderch, p. 210.<br />

Guymarch, p. 210.<br />

Guynerre (an), p. 210.<br />

Guyonvarch, p. 176, n. 7.<br />

Guyscry, p. 210.<br />

Gyldas, p. 98.<br />

Hadho, Hadou, p. 211.<br />

Haelan (Treb), p. 211.<br />

Haelbidoe, pp. 109, 134.<br />

Haelcant, pp. 114, 134.<br />

Haelcar, pp. 114, 134.<br />

Haelcobrant, Haelcourant, pp. 118,<br />

134.<br />

Haelcomarch, Haelgoraarch, pp.<br />

119, 134.<br />

Haelcomes, p. 134.<br />

Haelcovrant, p. 118.<br />

Haelcum, pp. 201, 211.<br />

Haeldetuuid, pp. 123, 134.<br />

Haeldifoes, Haellifoes, p. 134.<br />

Haeiflnit, pp. 130. 134.<br />

Haelgomarch, p. 212.<br />

Haelgoret, p. 212.<br />

Haelgueed, p. 212.<br />

Haelguezen, p. 212.<br />

Haelguri, p. 212.<br />

Haelhobrit, pp. 134, 138.<br />

Haelhocar, pp. 134, 138.<br />

Haelhoiam, p. 138.<br />

Haelhoiarn, pp. 134, 139.<br />

Hoelhomeit, p. 134.<br />

Haelhouuen, pp, 134, 140.<br />

Haelmin, pp. 134, 151.<br />

Haelmoeni, pp. 134, 152.<br />

Haelmonoc, pp. 134, 153.<br />

Haelmorin, pp. 134, 153.<br />

Haelnou (Tigran), i)p. 133, 134.<br />

- 403 —<br />

Haelogon, p. 212.<br />

Haelouori, pp. 133, 160.<br />

Haelrit, pp. 133, 161.<br />

Haeltiern, pp. 133, 1G7.<br />

Haelvidoe, p. 133.<br />

Haelvili, pp. 110, 134.<br />

Haeluualart, pp. 134, 171.<br />

Haeluuallon, pp. 134, 171.<br />

Haeluualoe, pp. 134, 172.<br />

Haeluuicon, pp. 134, 174.<br />

Haeluuobri, pp. 134, 177.<br />

Haeluuocon, pp. 134, 177.<br />

Haeluuoret, pp. 134, 135, 179.<br />

Haelec (Poul), p. 212.<br />

Haelican, p. 134.<br />

Haelin, p. 134.<br />

Haeliou (Gaer), p. 212.<br />

Haeloc, p. 135.<br />

Haelon (Ran), p. 134.<br />

Haerhomarch, p. 212.<br />

Haermael, p. 212.<br />

Haerveu, pp. 105, 110, 135.<br />

Haerui, pp. 105, 135.<br />

Haerviu, pp. 105, 135.<br />

Haeruuiu, pp. 105, 176.<br />

Haethlon, pp. 105, 146.<br />

HaflFec (Bren-), p. 212.<br />

Haiarn, pp. 139, 212, 214.<br />

Hailgugur, p. 135.<br />

Hailguntius, p. 135.<br />

Halamannus, p. 187, n. 2.<br />

Halanau p. 105.<br />

Halanus, p. 187, n. 2.<br />

Halegon (Kaer an), p. 212.<br />

Haligan, p. 134.<br />

Halguoret, p. 212.<br />

Halogan, p. 212.<br />

Hamcar, pp. 114, 135.<br />

Hamherd, p. 188.<br />

Hamoion, p. 135.


Hamn (L'Aulne), pp. 96, 136.<br />

Hamuc (Hanvec), p. 135.<br />

Hanffuec, Hanvec, pp. 135, 212.<br />

Harneden, p. 213.<br />

Harnguethen, p. 213.<br />

Harnmael, p. 213.<br />

Harnmaelon, p. 213.<br />

Harnou, p. 213.<br />

Harscoet, p. 213.<br />

Harscoet, Hai'scuid, p. 140.<br />

Harthoc (Tref), p. 136.<br />

Havec (Gros-), p. 212.<br />

Hazou, p. 211.<br />

Hebetan, p. 136.<br />

Hebgoeu (Kemcnet) , Hebuuoii<br />

p. 136.<br />

Hebromagus, p. 20.<br />

Heden, p. 137.<br />

Hedr-marchuc, Hedrinarhoc, pp.<br />

137, 150, 213.<br />

Hedrguoion, pp. 137, 177.<br />

Hedrmunuc, p. 213.<br />

Hedromonoc, pp. 137, 153.<br />

Hedrual, p. 213.<br />

Hedrvedoe, p. 213.<br />

Hedroc, p. 137.<br />

Heidic (insula), p. 213.<br />

Heirguor, pp. 115, 136.<br />

Ilelegan (Ker), p. 134, n. 1.<br />

Helfaut, p. 214.<br />

Helgomarh, p. 134.<br />

Helgour, p. 212.<br />

Helguri, p. 210.<br />

Hellec, p. 135, n. 5.<br />

Hellegouarc'h, p. 119. n. 4.<br />

Helleux, p. 135, n. 5.<br />

Helmarc, pp. 135, 150.<br />

Helmelin (Bren-), pp. 111, 135.<br />

Heloc, p. 135.<br />

Helogon, p. 135.<br />

,<br />

— 404<br />

lîelori, pp. 135, 210, 212.<br />

Henanff (Le), p. 213.<br />

Hcnbarb (Ran), pp. 109, 136.<br />

Henbont, pp. 136, 157.<br />

Hencar, pp. 114, 136.<br />

Hengoet, Hengoat, p. 213.<br />

Henlis, pp. 136, 145.<br />

Henoc, p. 47.<br />

Heoiarn, pp. 136, 129.<br />

Hercuniates, p. 26.<br />

Hercynia, p. 26.<br />

Herdmonoc, pp. 137, 153.<br />

Herleuinus, p. 105.<br />

Herpritt (Tribus), p. 105.<br />

Hernin (TreflF-Les-), p. 213.<br />

Herveu, p. 105.<br />

Hervi, p. 105.<br />

Heslon, pp. 105, 136, 146.<br />

Hethlon, Heslon, p. 105.<br />

Hethmeren, p. 105.<br />

Hetruedoe, Hetruedoi, pp. 109,<br />

137.<br />

Hetruiarn, pp. 137, 139.<br />

Hetruuoion, Hederguoion, p. 137.<br />

Heudotal, pp. 125, 129.<br />

Heuhael, pp. 129, 135.<br />

Hezic (île d'), p. 213.<br />

Hezre (Li), p. 213.<br />

Hiarngen, pp. 132, 139.<br />

Hidinuc (Ploe), p. 136.<br />

Hidran, p. 137.<br />

Hidric, p. 137.<br />

Ililian, p. 137.<br />

Himhoir, p. 137.<br />

Hincant, pp. 114, 137.<br />

Hinclialt, p. 137.<br />

Hincunan, pp. 120, 137.<br />

Hingant, pp. 114, 137.<br />

Hinhoiarn, pp. 137, 139.<br />

Hinmoi, pp. 137, 152.


Hinoi (Treb), p. 137.<br />

Hinoc, p. 137.<br />

Hinuual (Ran), pp. 137, 171.<br />

Hinuualait, pp. 137, 171.<br />

Ilinuuarn (Soit), pp. 137, 139.<br />

Hinuucten, pp. 137, 174.<br />

Hinuuoret, pp. 137, 179.<br />

Hirdbidoe, pp. 109, 137.<br />

Hirdcar, pp. 114, 137.<br />

Hirdhoiarn, Hirthoiarn, pp. 137,<br />

139.<br />

Hirdmarcoc, pp. 137, 150.<br />

Hirduuallon, pp. 137, 172.<br />

Hirduueten, pp. 137, 174.<br />

Hirduuoion, pp. 137, 177.<br />

Hirduuoret, pp. 137, 177.<br />

Hirgard (Tref), pp. 181, 137.<br />

Hirgarz, p. 131.<br />

Hirglas, p. 99.<br />

Hirhuueten, pp. 137, 174.<br />

Hirian (Gleu-), p. 137.<br />

Hirvidoe, pp. 109. 137.<br />

Hitin (Bron), pp. 112, 137, n. 5.<br />

Hoch (Pen-), p. 214.<br />

Hoedigen, p. 138.<br />

Hoedlmonoc, pp. 138, 153.<br />

Hoel, pp. 138.<br />

Hoeluualarth, p. 138.<br />

Hoeluuallon, p. 138.<br />

Hoethlor (villa), p. 138.<br />

Hoiarn, p. 139.<br />

Hoiarncomhal, p. 139.<br />

Hoiarngen, Hoiarnien, pp. 132,<br />

139.<br />

Hoiarnmin, pp. 139, 151.<br />

Hoiarnscoet, pp. 139, 164.<br />

Hoiarnvud, pp. 112, 139.<br />

Hoiarnuueten, p. 139.<br />

Hoiarscoet, p. 139, 140.<br />

Hoiata (insula), p. 99.<br />

— 405 —<br />

Hoidian, p. 138.<br />

Hoiernin (Plebs), p. 140,<br />

Hoiluualart, pp. 138, 171.<br />

Hoitleian (Lan), p. 138.<br />

Holuualart, p. 138.<br />

Houat (île de), p. 99.<br />

Houch (Kichouchlart), p. 214.<br />

Ilouel, pp. 140, 214.<br />

Houuel, p. 140.<br />

Houuen, p. 140.<br />

Houuori mair, p. 160.<br />

Houuori (Bacb), p. 108.<br />

Huaruuethen, p. 140.<br />

Hucar, Hocar, p. 138.<br />

Hudnant (Juthael de), p. 154.<br />

Iluelfau, p. 214.<br />

Huelgars, p. 205.<br />

Huelveu, p. 242,1887. 140.<br />

Huelen, p. 214.<br />

Huelin, p. 140.<br />

Huelin (Kaer), p. 214.<br />

Huezle (Ivonus Puch e Huezle),<br />

p. 214.<br />

Hugar, p. 214,<br />

Hugunnan, p. 214.<br />

Huncat (Lan), pp. 115, 140.<br />

Hunhouuen, p. 140.<br />

Hunfrid, pp. 111, 140.<br />

Hydron (Lan-), p. 214.<br />

Hyraes, p. 214.<br />

Hytherguent, p. 213.<br />

lacu, lagu, pp. 140, 214.<br />

lahan, pp. 140, 142.<br />

Iantumarus, p. 21.<br />

larcun, p. 141.<br />

lard et, p. 141.<br />

lardrion, p. 141.<br />

larlios, pp. 141, 145.<br />

larmanac (ville), p. 141.<br />

lar-tiern, pp. 141, 167.


larna, p. 140.<br />

larnn, larnt, p. 140.<br />

larnedam ou larnetlam (Ran)<br />

p. 140.<br />

larnbidoe, pp. 109, 141.<br />

larnbud, pp. 112, 141.<br />

larnbudic, pp. 112, 141.<br />

larncant, pp. 112, 141.<br />

larncar, pp. 114, 141.<br />

larncoglin, larncolin, p. 141.<br />

larncon, pp. 120, 141.<br />

larnconan, pp. 120, 141.<br />

larndetuuid, pp. 123, 141.<br />

larnfinit, pp. 130, 141,<br />

larnganoe, pp. 131, 141.<br />

larngrinn, p. 141.<br />

larnhaithoui, larnhaethou.pp. 135,<br />

141.<br />

larnhatoeu, larnhatoe, pp. 135,<br />

141.<br />

larnhebet, pp. 136, 141.<br />

larnhirt, pp. 137, 141.<br />

larnhitin, larnhiten, pp. 137, 141.<br />

larnhobri, pp. 138, 141.<br />

larnhobrit, pp. 138, 141.<br />

larnhoel, pp. 138, 141.<br />

larnhoiam, pp. 138, 141.<br />

larnhouuen, pp. 140, 141.<br />

larnkenet, p. 141.<br />

larniuuin, pp. 141.<br />

larnlios, pp. 141, 145.<br />

larnnetuuid, pp. 123, 141.<br />

larnnomen, p. 141.<br />

larnogon, pp. 141, 177, 214.<br />

larntanet, pp. 141, 166.<br />

larnvidoe, pp. 109, 141.<br />

larnvud, pp. 112, 141.<br />

larnuualart, pp. 141, 171.<br />

larnuuallon, pp. 141, 171.<br />

larnuualt, pp. 141, 171.<br />

,<br />

— 406 —<br />

larnuuahaunt, p. 141.<br />

larnuucant, p. 141.<br />

larnuuere, pp. 141, 173.<br />

larnuueten, pp. 141, 174.<br />

larnuuiscid, pp. 141, 176.<br />

larnuuocon, pp. 141, 177.<br />

larn-uuoret, pp. 141, 179.<br />

larnican, p. 140.<br />

larnoc (Ran), p. 140.<br />

latoc, p. 1 il.<br />

lau (Gulet), p. 141.<br />

Ibiau, p. 141.<br />

Ibliomarus, p. 21.<br />

Icant (Ker), p. 142, n. 7.<br />

Icar (Ker), p. 142, n. 7.<br />

ICCAVOS, p. 10.<br />

Idol (flumen) (l'Isole), p. 214.<br />

ledcar, pp. 114, 142.<br />

ledechael, ledecael, pp. 143, 215.<br />

ledecaelou, p. 215.<br />

ledecuueten, pp. 143, 174.<br />

ledicaol, p. 143.<br />

lestin, p. 142.<br />

lezcant (Ker), pp. 142, n. 7, 215.<br />

lezequel, p. 143, n. 3.<br />

Iglur (sent), p. 141.<br />

Ihesou, p. 214.<br />

Ilisoc, p. 141.<br />

Illanoyiacos, p. 9.<br />

Illiomarus, p. 21.<br />

Illoc, p. 141.<br />

Ilut, Ildut, p. 236,<br />

Imhoir (pont), p. 141.<br />

Inconmarc, pp. 120, 142.<br />

Indelgent, pp. 132, 142.<br />

Indutio.marus, p. 21.<br />

Inisan, Inisian, pp. 142, 215.<br />

Inislouuen (Ran), pp. 142. 147.<br />

Initcar, pp. 114, 142.<br />

Innan (saint), p. 215.


lodica (villa), p. 143.<br />

lohan, p. 142.<br />

loharn, pp. 214, 215.<br />

lona, p. 142.<br />

lostin, p. 142.<br />

louuan, p. 142.J<br />

louanaul, p. 45.<br />

lOUENALI, p. 45.<br />

lOVINCILLUS, p. 26.<br />

loumonoc, pp. 142, 153.<br />

louuelet, pp. 142, 173.<br />

loLiuoion, pp. 142, 177.<br />

Irispoe, p. 215.<br />

Irvillac, p. 129.<br />

Is liorzou an Roue (champ)<br />

p. 215.<br />

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Iscummarc, p. 142.<br />

Istin (Keij, p. 142 n. 4.<br />

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ludcant, pp. 114, 142.<br />

ludcar, pp. 114, 142.<br />

ludcondoes, p. 142.<br />

ludcum, pp. 122, 142.<br />

lutel, p. 215, n. 7.<br />

luthael, p. 215.<br />

ludel, p. 215.<br />

ludhael, pp. 135, 143.<br />

ludhei-, p. 142.<br />

ludhocar, pp. 138, 142.<br />

ludhouiien, pp. 140, 142.<br />

ludhuani, p. 215.<br />

ludlin, Iulin, p. 142.<br />

ludlouuen, pp. 142, 147.<br />

ludluant, p. 215.<br />

ludmael, pp. 142, 149.<br />

ludmin, pp. 142, 151.<br />

ludmorin, pp. 142, 153.<br />

407 —<br />

ludnimet, pp. 142, 154.<br />

ludre, p. 142.<br />

ludreih, ludrih, pp. 142, 159.<br />

ludrid, ludrith, pp. 142, 161.<br />

luduual, pp. 142, 171.<br />

luduuallon, pp. 142, 172.<br />

luduuocon (Bron), pp. 142, 177.<br />

lud-uuoret, pp. 142, 179.<br />

ludic, p. 143.<br />

ludicael, p. 49.<br />

ludicar, p. 143.<br />

ludon, p. 142.<br />

IULIOBONA, p. 31.<br />

IULIOBRIGA, p. 21.<br />

IULIOMAGUS, p. 21.<br />

luna, p. 143.<br />

lunam, p. 143.<br />

lunanau, pp. 106, 143.<br />

lunargant, pp. 107, 143.<br />

lunasoe, pp. 107, 143.<br />

luncar, pp. 114, 143.<br />

lunkeneu, pp. 116, 143.<br />

lunedoc, p. 143.<br />

lungomarch Abrantuc, lungo-<br />

marc, pp. 119, 215, 216.<br />

lunharchant, p. 215.<br />

lunhael, pp. 135, 143.<br />

lunham, p. 143.<br />

lunhoel, pp. 138, 143.<br />

lunmonoc, pp. 143, 153.<br />

lunnimet, pp. 143, 154.<br />

luntiern, pp. 143, 167.<br />

lunuual, pp. 143, 171.<br />

lunuuallon, pp. 143, 172.<br />

lunuueten, pp. 143, 173.<br />

lunuuocon, pp. 143, 177.<br />

lun-uuoret, pp. 143, 179.<br />

luneprit, p. 143.<br />

lunetmonoc, pp. 143, 153.


Iimetuuant, lunethuuant, pp. 143,<br />

172.<br />

luna, p. 143.<br />

lunan (saint), p, 216.<br />

lunen (Lan), p. 216.<br />

lunianus, p. 99.<br />

luniavus, p. 99.<br />

lunou, p. 216.<br />

luscar, p. 142.<br />

lustin, p. 143.<br />

luzel, p. 215.<br />

luzon (Lan), p. 215.<br />

Izole (1'), p. 214.<br />

Lababan, p. 216.<br />

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Laedti, pp. 143, 167.<br />

Laem (le Leff), p. 217.<br />

Lagad (Caer), p. 216.<br />

Lagad-ley, p. 216.<br />

Lagadoc, Lagadeuc, p. 216.<br />

Laharou (Run-), p. 216.<br />

Lalocan, p. 143.<br />

Lamberz (Ker), p. 216.<br />

Lambily, p. 217.<br />

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Lan (Ploi), p. 144.<br />

Lan-baban, p. 216.<br />

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Lan Golvett, pp. 119, 144.<br />

Lan-Convili, p. 200.<br />

Lan-deguennec, p. 216.<br />

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Landinegath, p. 45.<br />

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Lan-Dudoc, Landudec, pp. 216,<br />

235.<br />

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— 408 —<br />

Lan-Edern, p. 216.<br />

Lan-Eluri, p. 128.<br />

Lan-gonet, p. 216.<br />

Lan-Guezenoc, p. 216.<br />

Lan-Gurdeluu, p. 153.<br />

Lan-Hoitleian, p. 138.<br />

Lan-Huncat, pp. 115, 140.<br />

Lan-hydron, pp. 214, 216.<br />

Lan-Ildut, pp. 99, 144.<br />

Laniron, p. 214.<br />

Lanniscat, p. 215.<br />

Lan-Ninnoc, pp. 99, 144.<br />

Lan-Meren, pp. 144, 151.<br />

Lan-Morgant, p. 221.<br />

Lanmor, Lanmeur, pp. 153, 221.<br />

Lanmur-Meler, pp. 144, 153.<br />

Lan-Preden, p. 157.<br />

Lan-Rieuc, Lanriec, p. 216.<br />

Lan-Riworoe, Lanrivoaré , pp.<br />

144, 172.<br />

Lan-Ros, p. 210.<br />

Lan-Iunen, p. 216.<br />

Lan-Iuzon, p. 215.<br />

Lan-Izgat, p. 215.<br />

Lann-Izron, p. 214.<br />

Lan-Tutocan, p. 169.<br />

Lannuon, p. 215.<br />

Langobriga, p. 20.<br />

Laoc, p. 144.<br />

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Larnioi-, p. 189.<br />

Lasbleys, p. 516.<br />

Lascoet, p. 216.<br />

Latdi'Lin, Ladron, p. 216.<br />

Lathoiarn, pp. 139, 144.<br />

Latmoet, pp. 139, 152.<br />

Latobiuges, p. 20.<br />

Latr (Camp-), p. 139.<br />

Lautro, p. 18.<br />

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Lazr (Ker eni, p. 216.<br />

Lazron (Poul-), p. 217.<br />

Legatos, pp. 7, 8.<br />

Leflf (Loi, p. 217.<br />

Leguenez. p. 217.<br />

Leihani Isalina), p. 144.<br />

Lein (villa), p. 217.<br />

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Leinhautper, p. 196.<br />

Leisou, p. 144.<br />

Lem (Le Leffi, p. 217.<br />

Len-bily, p. 217.<br />

Lengaennoc (villa), p. 144.<br />

Lenmoloc, p. 217.<br />

Lergen, p. 144.<br />

Lervoyt (Le), p. 201, n. 4.<br />

Lesandoere, p. 202.<br />

Les-Cleruc, p. 217.<br />

Les-Ernin, p. 213.<br />

Les-fau, pp. 129, 145.<br />

Les-gran, p. 217.<br />

Les-mayec, Lesmaec, pp. 145,<br />

149.<br />

Les-merzer, p. 220.<br />

Lcs-Moalch, p. 221.<br />

Les-neuueth, pp. 145, 155.<br />

Lesouffalch, p. 221.<br />

Lesteyr, p. 237.<br />

Letavia, p. 99.<br />

Letbran, p. 217.<br />

Let-tigran, pp. 144. 167.<br />

Letmonoc, pp. 144, 153.<br />

Leucetius, p. 27.<br />

Levé (le Leff), p. 217.<br />

Lèveriez, p. 217.<br />

Leuhemel, pp. 136, 144.<br />

Leuuer, p. 144.<br />

Lezevarch, p. 221.<br />

Ley (Lagad-), p. 216.<br />

Leyan (Trev-), p. 217.<br />

409 -<br />

Librcoot, pp. 119, 144.<br />

LiCNOS, p. 11.<br />

LiGER, p. 14.<br />

Lillan, p. 144.<br />

Lilloc, p. 144.<br />

Limerzel, p. 220.<br />

Limuuas, pp. 144, 172.<br />

Linhoper, p. 196.<br />

Linworet, pp. 144, 179.<br />

Lioshoiarn, pp. 139, 145.<br />

Liosic, p. 145.<br />

Liosoc, Liosuc.pp. 145, 217.<br />

Lis-bedu, pp. 109, 145.<br />

Lis-bidioc, p. 145.<br />

Lis-bison, p. 145.<br />

Lis-broniuin, p. 145.<br />

Lis-celli, pp. 115, 145.<br />

Lis-coet, pp. 119, 145.<br />

Lis-colroel, pp. 119, 145.<br />

Lis-fau, pp. 129, 145.<br />

Lis-fauuin, pp. 129, 145.<br />

Lis-Iarnuuocon , pp. 141, 145.<br />

Lis-merzel, p. 220.<br />

Lis-nouuid, pp. 145, 155.<br />

Lis-penfau, pp. 145, 156.<br />

Lis-prat, p. 145.<br />

Lis-rannac, p. 145.<br />

Lis-ros, pp. 145, 163.<br />

Lis-vedu, pp. 109, 145.<br />

Lis-vison, p. 145.<br />

LiTANOBRIGA, pp. 20, 27.<br />

LiTAvis, p. 27.<br />

Litoc, p. 45.<br />

LlTUGENIUS, p. 45.<br />

LlTUilARA, p. 21.<br />

Liuerin, p. 145.<br />

Liuer (Caer), p. 145.<br />

Liusuc (Pritient), p. 145.<br />

Liuuetlon, pp. 145, 146.<br />

Loc-brevalaire, p. 207. n. 9.


Loc-Deugui, p. 217.<br />

Loc-Gouziern, p. 211.<br />

Loc-Gurthiern, p. 2H.<br />

Loc-Guenvael, p. 48.<br />

Loc-Iunguoret, p. 145.<br />

Loc-Mellec, p. 217.<br />

Loc-Meltnou, Locmeltro, p. 233,<br />

n. 9.<br />

Locmenech, pp. 99, 145, 219.<br />

Locminé, p. 219.<br />

Locoal, p. 175, n. 1.<br />

Locoyarn, p. 211.<br />

Loctuen, p. 235.<br />

LocuLiTi, p. 45.<br />

Locunolé, p. 145.<br />

Loch, pp. 145, 147.<br />

Loch-ezeou, pp. 204, 217.<br />

Lodineux, p. 146, n. 6.<br />

Lodnic (Kaer), p. 217.<br />

Lodor (an), p. 218.<br />

Loengil, p. 145.<br />

Loern (Ker), p. 147.<br />

Loescant, p. 218.<br />

Loescum, p. 218.<br />

Loeshuarn, p. 218.<br />

Loesoarn, p. 214.<br />

Loesiiuethen, pp. 146, 174.<br />

Loesed, p. 218.<br />

Logesfinit, pp. 130, 146.<br />

Loguenan, p. 218.<br />

Loguneh, p. 99.<br />

Loiesauual, p. 146.<br />

Loiesbidoe, pp. 109, 146.<br />

Loiesbritou, pp. 111, 146.<br />

Loiesbudic, pp. 112, 146.<br />

Loiescant, pp. 114, 146.<br />

Loiescar, pp. 114, 146.<br />

Loieshitr, Loieshird, pp. 137, 146.<br />

Loieshoiarn, pp. 141, 146.<br />

Loieslouuen, pp. 145, 146.<br />

— 410 —<br />

Loiesmin, pp. 146, 151.<br />

Loiesvidoe, pp. 109, 146.<br />

Loiesuuallon, pp. 146, 171.<br />

Loiesuuaroei, pp. 146, 172.<br />

Loiesuueten, pp. 146, 174.<br />

Loiesuuotal, pp. 146, 180.<br />

Loiesuuotan, p. 146.<br />

Loies-uur, pp. 146, 180.<br />

Loiesic, Loieshic, p. 146.<br />

Loiesoc, p. 146.<br />

Loiesou, p. 146.<br />

Loin (villa), p. 146.<br />

Loinpiket (Ran), p. 156.<br />

Loinprostan (villa), pp. 146, 158.<br />

Loitan (Ran), p. 146.<br />

Loperan, p. 156, n. 10.<br />

Loshouarn, Losoarn, p. 218.<br />

Lothea, p. 231.<br />

Lotivy, p. 201.<br />

Louarn (an), p. 218.<br />

Louchouarn, p. 218, n. 2.<br />

Loudour (an), p. 218.<br />

Louenan, Lor, p. 218.<br />

LOVERNACI, p. 45.<br />

LOUERNIOS, p. 45.<br />

LOUGOUDOUNOS, p. 14.<br />

Loumorin, pp. 146, 153.<br />

LOVOCATUS, p. 49.<br />

Lovor (Even), p. 147.<br />

Loutinoc (pont), p. 146.<br />

Loutoc (rivus), p. 147.<br />

Louuenan, pp. 99, 147.<br />

Louuencar, pp. 114, 147.<br />

Louuenhoiarn, pp. 141, 147.<br />

Louuernoc (Bot), p. 147.<br />

Louuinid (Ran), p. 147.<br />

Loxas, p. 35.<br />

Ludre Sirfic, pp. 147, 165.<br />

Ludré, p. 196, n. 2.<br />

Luethoiarn, p. 141, 148.


Luethuarn, p. 218.<br />

LUGDUNUM, p. 18.<br />

LUGOVES, p. 13.<br />

LUGUDUNUM, p. 21.<br />

LUGUVALLIUM, p. 35.<br />

Luh-Guiuuan, p. 157.<br />

Luhedoc, p. 148.<br />

Luhethoiarn, pp. 141, 148.<br />

Luiesguallon, pp. 146, 171.<br />

Luiesbuarn, pp. 141, 146.<br />

LUNARCHI, p. 45.<br />

Luncn Iparsj, p. 148.<br />

Lunmonoc, pp. 148, 152.<br />

Luorz (Parc an), p. 217.<br />

Lupagues, p. 187.<br />

LUPODUNUM, p. 21.<br />

Lussuzguen, p. 218.<br />

Luuet (Caer), p. 218.<br />

Lyorz coz (an), p. 217.<br />

Lyorzou (an), p. 217.<br />

Mab Encar (Ran), p. 148.<br />

Maban, p. 148.<br />

Mabon, p. 148.<br />

Machlon (Bot), p. 148.<br />

Machtiern, p. 148, 157.<br />

Macliavus, p. 50.<br />

Macoer Medon, pp. 148, 150.<br />

Macoer Aurilian (Ran), p. 148.<br />

Macoer Budmael (Pul), p. 158.<br />

Madec, p. 39.<br />

Maderan, p. 219.<br />

Mades, p. 219.<br />

Madezo, p. 150, n. 4.<br />

Madezoy (Menez-), p. 219.<br />

Madganoe, pp. 131, 150.<br />

Madoret (Ker-Vadoret), p. 150,<br />

n. 5.<br />

Mael (Bron-), p. 112.<br />

Maelcar, pp. 114, 148.<br />

Mael-Carhaix, p. 220.<br />

- 411 —<br />

Maelcat(plebs), pp. 114, 148, 149.<br />

Maelhogar, pp. 138, 148.<br />

Maelhoiarn, pp. 139, 148.<br />

Maelocon, Maelucun, Maelogon,<br />

pp. 148, 218.<br />

Maeiscuet, p. 218.<br />

Maeltiern, p. 17.<br />

Maeluuethen, pp. 148, 174.<br />

Mael-uuoretb, pp. 148, 179.<br />

Maeloc, Maelhoc, p. 148.<br />

Maelon, p. 148.<br />

Maen, pp. 149, 218.<br />

Maenbaud, p. 149.<br />

Maenbili, pp. 110, 149.<br />

Maencant, pp. 114, 149.<br />

Maencar, pp. 114, 149.<br />

Maenki, pp. 116, 149.<br />

Maenkiou, p. 154, n. 5.<br />

Maenclu, p. 149.<br />

Maencorain, pp. 119, n. 2, 149.<br />

Maencoual, pp. 119, 149.<br />

Maencum, pp. 122, 149.<br />

Maenfinit, pp. 130, 149.<br />

Maengi, p. 218.<br />

Maenguen (Maes), p. 218.<br />

Maenhir, p. 218.<br />

Maenhoiarn, pp. 139, 149.<br />

Maenvili, pp. 110, 149.<br />

Maenuuallon, pp. 149, 172.<br />

Maenuuedet, p. 149.<br />

Maenuueten, pp. 149, 174.<br />

Maenuuocon, pp. 149, 177.<br />

Maenuuolou, pp. 149, 178.<br />

Maenuuoret, pp. 149, 179.<br />

Maenuuoron, pp. 149, 180.<br />

Maeoc, p. 218.<br />

Maer (Manez an), p. 219.<br />

Maes (Ran), p. 149.<br />

Maes Escop, p. 203.<br />

Maes Maenguen, p. 218.


Maes-Myniqui, p. 219.<br />

Maginsin, p. 149.<br />

Maglagni, p. 46.<br />

Magli, p. 46.<br />

Maglocunus, pp. 24, 48.<br />

Maglus, p. 99.<br />

Magoaerou, Magoro, p. 219.<br />

Maguer (an), p. 219.<br />

Mahalon, p. 220.<br />

Mailocus, p. 66.<br />

Mainfinit, pp. 130, 149.<br />

Mainlièvre, p. 205.<br />

Mainmonoc, pp. 149, 153.<br />

Maioc (saint), p. 149.<br />

Mairos, p. 149.<br />

Malin (Bron-), pp. 112, 148.<br />

Manach, p. 150.<br />

Maniacon, p. 16.<br />

Manac-dy (an), p. 219.<br />

Manenberen, p. 189.<br />

Manerbec p. 220.<br />

Manermair, p. 220.<br />

Manermaire, pp. 219, 220.<br />

Mane-tiret, p. 220.<br />

Manez a mael, p. 220.<br />

Manez-Haelou, p. 220.<br />

Maocan, p. 150.<br />

Marcbebol, pp. 128, 150.<br />

Marchguethen (Poul), p. 220.<br />

Marchoiarn, pp. 139, 150.<br />

Marcbuili, pp, 110, 150.<br />

Marccoual, pp. 119, 150.<br />

Marchât Rannac, p. 150.<br />

Marcoc, p. 150.<br />

Marcocuueten, pp. 150, 174.<br />

Marcodurum, p. 27.<br />

Marcomagus, p. 20.<br />

Margidunum, p. 21.<br />

Margitboiarn, pp. 139, 150.<br />

Marhec, p. 219.<br />

412<br />

Marhvili, p. 150.<br />

Maridunum, p. 21.<br />

Maritalus, p. 28.<br />

Marthou (Pdvelen Mur-) p. 150.<br />

Martinan, p. 150.<br />

Marvezen (Poul), pp. 219, n. 4.<br />

Marzin, p. 219.<br />

Matbidet. Matvidet, pp. 109, 150.<br />

Matbidoe, pp. 109, 150.<br />

Matfred, pp. 111, 150.<br />

Matganet, pp. 131, 150.<br />

Matganoc, pp. 131, 150.<br />

Matret, pp. 219, 227.<br />

Matvedoe, Matvedoi, pp. 109, 150.<br />

Matvidet, pp. 109, 150.<br />

Matuueten, Matguethen, pp. 150,<br />

174.<br />

Matuuor, pp. 130, 150.<br />

Mat-uuoret, pp. 150, 179.<br />

Materran, p. 219.<br />

Mathalon, p. 220.<br />

Matic, p. 130.<br />

Matoc, Madoc, pp. 150.<br />

Matucus, p. 39.<br />

Mau (Kaer an), p. 220.<br />

Maucazre, p. 220.<br />

Mauchuflf, p. 220.<br />

Maut (G. an), p. 220.<br />

Mazalon, p. 220.<br />

Meas an Rohio, p. 219.<br />

Meas hyr (an) p. 219.<br />

Meas liou (an), p. 220.<br />

Mediolanum, p. 28.<br />

Mediona (insula), p. 100.<br />

Medon (Macoer), p. 150.<br />

Meguen (saint), p. 151.<br />

Mein an guevre, p. 205.<br />

Meinin (plebs), p. 100.<br />

Meinion, p. 151.<br />

Melaer (Loc-), p. 220.


Melan (Rani, p. 148.<br />

Melchi, p. 148.<br />

Melegan (Pont), p. 148, n. 10.<br />

Melennan (Ker), p. 148.<br />

Meleuc (saint), p. 148, n. 10.<br />

Melguen, p. 218.<br />

Molhouuen (Ran), p. 149.<br />

Meli, p. 46.<br />

Meliodunum, p. 21.<br />

Meliaii, p. 151.<br />

Melin (Tnou-), pp. 151, 1G7.<br />

Mellionuc, p. 220.<br />

Melran, p. 449.<br />

Melveu, p. 218.<br />

Menech (Loc), p. 219.<br />

Menedoch (Caer), p. 152.<br />

Menehi, Minihi, p. 151.<br />

Mené-Madé, p. 150, n. 4.<br />

Menez-Madezou, p. 219.<br />

Menez a mael, p. 220.<br />

Menez an bec, p. 220.<br />

Menez-tirec, p. 220.<br />

Menfinlt, p. 149.<br />

Menhir (villa), p. 218.<br />

Menion (Bi-on), pp. 112, 151.<br />

Menvili, p. 149.<br />

Menuuallon, p. 149.<br />

Menuueten, p. 149.<br />

Merchion, Merkion, Merhon, p. 1 51<br />

Merchrit, p. 151.<br />

Merion, p. 151.<br />

Merlevenez. p. 192.<br />

Mern (Tnou-), pp. 151, 167.<br />

Merthinhael, pp. 135, 151.<br />

Merthinhoiarn, pp. 139, 151.<br />

Mertinan, p. 151.<br />

Merzer (Le), p. 220.<br />

Mesan (Ran), p. 151.<br />

Mes Kerdavid, p. 219.<br />

Mes Kernilis, p. 219.<br />

.<br />

— 413 —<br />

Mescloaguen, p. 206.<br />

Meslan, p. 220.<br />

Mes-Minihy, p. 219.<br />

Meset, p. 151.<br />

Metlan, p. 220.<br />

Meur (an maes.), pp. 221.<br />

Meuuin (Ran), p. 151.<br />

Meurzin (Ker), p. 218.<br />

Mezard, p. 220.<br />

Mezlan, p. 220.<br />

Mezle, p. 220.<br />

Milcondoes, p. 151.<br />

Milier (RanI, p. 151.<br />

Minan, p. 151.<br />

MiNNODUNUM, p. 21.<br />

Minihi, p. 221.<br />

Minuueten, pp. 151, 174.<br />

Moaellic. p. 221.<br />

Moalch (villa), p. 221.<br />

Moann, p. 221.<br />

Mocius, p. 152.<br />

Modrot, p. 152.<br />

MOECTIMARUS, p. 21.<br />

Moedan, p. 152.<br />

Moei, Moi, p. 152.<br />

Moelic (Alan Le), p. 221.<br />

Moenken, pp. 110, 152.<br />

Moeni, p. 152.<br />

MoENiCAPTus, pp. 5, 28.<br />

Moetcar (Fau), pp. 114, 129.<br />

Moetgen, Moetien, pp. 132, 152.<br />

Moetnou, pp. 133, 152.<br />

MoGONTi (Deo), p. 14.<br />

Moguaerou, p. 148.<br />

Moguer an Principater, p. 219.<br />

Mohoiarn, p. 221.<br />

Mohon, p. 154, n. 3.<br />

Moietgen, pp. 132, 152.<br />

MolfiF (saint), p. 221.<br />

Monach, p. 219.


MONEDOBIGI, p. 4G.<br />

Monezheiden, p. 221.<br />

Monocli, p. 152.<br />

Monocan, p. 152.<br />

Moralt, pp. 105, 153.<br />

Morannuit, p. 153.<br />

Morbret, pp. 111, 153.<br />

Morcant, pp. 114, 153.<br />

Morcat, pp. 115, 153.<br />

Moicobris, p. 153.<br />

Morcondelu, pp. 123, 153.<br />

Mordan (villa), p. 153.<br />

Morgan, p. 114, n. 2.<br />

Morgant (Lan), p. 221.<br />

Morgat, p. 153, n. 2.<br />

Morgaz, p. 221.<br />

Morgenmunuc, p. 153.<br />

Morguethen, pp. 153, 174.<br />

Morham, p. 153.<br />

Morhuarn, pp. 139, 153.<br />

MORIGAMBE, pp. 13, 22.<br />

Morliuuet, pp. 145, 153.<br />

Morman, pp. 151, 153.<br />

Mormoet, Mormohet, pp. 152,<br />

153.<br />

Morpennec, p. 222.<br />

Morvan, pp. 153. 222.<br />

Moruuan, pp 153, 172.<br />

Moruuet, p. 153.<br />

Mor-uuethen, pp. 453, 174.<br />

Morenoc (Ran), p. 153.<br />

Morionoc (villa), p. 153.<br />

Moroc, p. 154.<br />

Moton, p. 154.<br />

Motreff, p. 222.<br />

Mouric, p. 154.<br />

Mouron (Fau), p. 129.<br />

Moustaer Ryaval, p. 222.<br />

Mouster-Radennac, p. 227.<br />

Moustoer, p. 222.<br />

414 —<br />

Moustoer-Babae, p. 222.<br />

Moustoir (Le), p. 222.<br />

Moustoirac, p. 227.<br />

Moustoir-Babu, p. 222.<br />

MUNDOIJRIGA, p. 20.<br />

Mur (Enes), p. 153.<br />

MURIDUNUM, p. 21.<br />

Muthon (plebs), p. 154.<br />

Naiton, p. 154<br />

Naitan, Naidan, p. 154.<br />

Naizin, p. 222.<br />

Namnetes, p. 57.<br />

Nan, p. 222.<br />

Nannesuc, p. 154.<br />

Nant Dai, p. 154.<br />

Nanton (locus), p. 154.<br />

Nantuates, p. 28.<br />

Naonet, p. 57.<br />

Nate, p. 18.<br />

Natrum (Naurum), p. 35.<br />

Nazrez (Ker), p. 222.<br />

Neboc, p. 154.<br />

Nedelec, p. 222.<br />

Neguell (Caer), p. 222.<br />

Ncgueth, p. 222.<br />

Nehan (portus), p. 154.<br />

Neidin, p. 222.<br />

Neizbran (Adclina de) , p. 222.<br />

Neizin, p. 222.<br />

Nemausicabo (Matrebo) , p. 9.<br />

Nemed(silva),p. 222.<br />

Nemetobriga, pp. 20, 28.<br />

Nemetocenna, p. 21.<br />

Nemetomarus, p. 28.<br />

Nenec (saint), p. 100.<br />

Nenes, p. 203, n. 5.<br />

Nennan, p. 154.<br />

Nertomarus, p. 19.<br />

Nethic, p. 154.<br />

Nevenoe, pp. 222, 223.


Nevez (vicada), p. 222.<br />

Neviodunum, p. 28.<br />

Névran, p. 223.<br />

Nezgat (Bot-), p. 222.<br />

Neyzbran, p. 223.<br />

Nin (mons), p. 154.<br />

Ninan, p. 154.<br />

Ninmon, pp. 152, 154, 223.<br />

Ninian, p. 154.<br />

Ninoc, pp. 154.<br />

Ninocan, p. 154.<br />

Ninoi, p. 154.<br />

Ninvon, pp. 152, 154.<br />

Nodhail, pp. 135, 155.<br />

Nodhoiarn, pp. 139, 155.<br />

Noduinet, p. 155.<br />

Nod-uuoret, pp. 155, 179.<br />

Nodent, p. 155.<br />

Noec (Castel), p. 223.<br />

Noezr (Rivallon an), p. 223.<br />

Nomelec, p. 217.<br />

Nominoe, p. 155.<br />

Nonn (flumen), p. 155.<br />

Nonnita, p. 46.<br />

Notolic, p. 155.<br />

NoviDUxuM, p. 28.<br />

NOVIODUNUM, p. 28.<br />

NovioMAGus, pp. 20, 28.<br />

Nouuid (aula), p. 155.<br />

Noyal-guen, p. 209.<br />

Noyec (Castrum), p. 223.<br />

Numenoe, Numinoe, pp. 155, 223.<br />

Nuvenoe, p. 155.<br />

Nuz (Ker), p. 223.<br />

Nynvon (Kaeij, p. 223.<br />

Odet, Odeth, p. 223.<br />

Oenuit, p. 155.<br />

Ogmios, p. 29.<br />

Olinwicon, pp. 155, 174.<br />

Omguen, p. 155.<br />

415<br />

Onguen, Onuen, p. 223.<br />

Oppiaxicxos, p. 10.<br />

Oravia, p. 155.<br />

Orgitirix, p. 14.<br />

Ordous, p. 46.<br />

Oregon, Oreguen, pp. 155, 223.<br />

Orguen, p. 223.<br />

Orhant, p. 155.<br />

Orscant, pp. 114, 155.<br />

Orven, p. 223.<br />

Oruic, p. 155.<br />

Or VITE, p. 46.<br />

Ossam (insula), p. 100.<br />

OCERTRAGOI, p. 17.<br />

Ouessant, p. 100.<br />

OuiLLONEOS, p. 8.<br />

Ouregann, Ouregon, p. 223.<br />

Ourken, pp. 116, 223.<br />

Oust (1'), p. 170.<br />

Padrun sancti Wingualoei, p. 156.<br />

Paen (Kar), p. 223.<br />

Pain (la Ville-), p. 223.<br />

Paothoat, Paotoat, p. 223.<br />

Pascaham, p. 156.<br />

Paschael, pp. 135, 156.<br />

Paschoiarn, pp. 139, 156.<br />

Pascuuethen, pp. 156, 174.<br />

Pascuuoret, pp. 156, 179,<br />

Pasquehen (Ker-Basquehen), p.<br />

156, n. 4.<br />

Pasquezen, p. 223.<br />

Paschic, p. 156.<br />

Pauthouat, p. 223.<br />

Pedrani (Tribus), p. 156.<br />

Peisuuentoc, p. 156.<br />

Peleterien (Ker an), p. 224.<br />

Peliou-bras, p. 192.<br />

Pemdez, p. 224.<br />

Pemerit, p. 226.<br />

Pempedoula, p. 16.


Pen-an-aut, p. 105.<br />

Pen-an-gouern, p. 209.<br />

Pen-bezu, p. 224.<br />

Pen-bren, p. 193.<br />

Penkaer-Lesquoet, p. 224.<br />

Pen Carhent, pp. 114, 156.<br />

Pen-quelennec, p. 196.<br />

Pencelliguenhuc, pp. 115, 156.<br />

Pencoet, Penkoit, pp. 119, 156.<br />

Pendreff, p. 234.<br />

Pen-en-ploe, Pen-er-bloué, p. 226.<br />

Penfau (Lis), pp. 146, 156.<br />

Pengam, p. 224.<br />

Pengan, p. 156.<br />

Penharth, Penharz, pp. 136, 224.<br />

Penher-Losquet, p. 224.<br />

Penhoat, p. 224.<br />

Penhoch, p. 214.<br />

Penhoet, Penhuet, pp. 119, 156,<br />

224.<br />

Penhuern, p. 209.<br />

Peniar (Ran), p. 156.<br />

Penlan (salina), pp. 144, 156.<br />

Penocb, p. 156.<br />

Pennocrucio, p. 36.<br />

Pennoe, p. 156.<br />

Pennoben, p. 100.<br />

Penoroall, p. 224.<br />

Penot, p. 156.<br />

Pennovindos, p. 29.<br />

Penpont (Ran), p. 156.<br />

Penquet, Penquoet, pp. 199, 224.<br />

Penret (landa), pp. 156, 161, 224.<br />

Penros (G. de), p. 229.<br />

Penstyffyen, p. 224.<br />

Pentraez, Pentrez, p. 234.<br />

Penuuas, p. 156, 172.<br />

Penuuernet (salina), pp. 156, 173.<br />

Permet (salina), pp. 156, 22i.<br />

Perret, p. 156, n. 6, 224.<br />

— 416<br />

Pertuuocon, pp. 156, 177.<br />

Perzquen, p. 224.<br />

Pestivien, p. 224.<br />

Petorritum, p. 16.<br />

Petrani (Tribus), p. 156.<br />

Petuaria, p. 36.<br />

Peumerit, p. 158, n. 4.<br />

Pezdron, p. 224.<br />

Pezran (Loc), p. 224.<br />

Pezron (Poul), p. 224.<br />

PiCTONES, p. 14.<br />

Pilau (Gaer), p. 156.<br />

Pinuizic, p. 225.<br />

Pirinou (arbores), p. 156.<br />

Piturwore, pp. 156, 172.<br />

Plélan, p. 144.<br />

Pleguin, Plevin, p. 225.<br />

Pleumeur, pp. 100, 153, 225.<br />

Pleizben, Pleyben, p. 225.<br />

Plo-agat, pp. 186, 225.<br />

Ploare, pp. 187, 225.<br />

Plobannabec, pp. 190, 225,<br />

Ploelre, pp. 187, 225.<br />

Plogoff, pp. 206, 225.<br />

Plohinoc, p. 157.<br />

Plonnadiern, p. 225.<br />

Plomelin, p. 225.<br />

Plomeur, p. 225.<br />

Plomorcat, pp. 100, 157, 221.<br />

Ploneor, Ploneour, p. 225.<br />

Plonivel, p. 225.<br />

Plovan, p. 225.<br />

Plozevet, pp. 123, n. 8, 225.<br />

Plo-zoe, p. 202.<br />

Ploe-adgat, p. 225.<br />

Ploe-banazleuc, pp. 190, 225.<br />

Ploekaerneguel, p. 225.<br />

Ploecuvan, p. 225.<br />

Ploedemet, pp. 123, n. 8, 157.<br />

Ploedrosic, p. 225.


Ploegastell, p. 225.<br />

Ploegoff. pp. 206, 225.<br />

Ploegomelen, p. 199.<br />

Ploegonec, p. 200.<br />

Ploegrauch, p. 225.<br />

Ploeguvan, pp. 201, 225.<br />

Ploehidinuc, pp. 136, 157.<br />

Ploelan, pp. 216, 225.<br />

Ploelonguen, p. 225.<br />

Ploemadiern, p. 225.<br />

Ploemeguen, p. 225.<br />

Ploemeryn, p. 225.<br />

Ploemuer, Ploemur, pp. 221, 225.<br />

Ploeneguezell, pp. 222, 225.<br />

Ploeneiz, p. 225.<br />

Ploeneuuez-en-Fou, p. 222.<br />

Ploenyvel, p. 225.<br />

Ploe-ozvan, p. 225.<br />

Ploerimael, p. 225.<br />

Ploethevet, p. 225.<br />

Ploeven, p. 225.<br />

Ploeye, p. 225.<br />

Ploezestcaelleuc, p. 225.<br />

Ploezevet, p. 225.<br />

Ploezinet, p. 225.<br />

Ploe-zoe, p. 202.<br />

Ploev-sulian, p. 225,<br />

Ploi-adgat, p. 225.<br />

Ploicatoc, Ploicadoc, pp. 115,<br />

157.<br />

Ploicastellum, p. 157.<br />

Ploihinoc, p. 157.<br />

Ploilan, pp. 144, 157.<br />

Plou-agat, pp. 186, 225.<br />

Plouay, p. 202.<br />

Ploudalmezeau, p. 100.<br />

Ploufragan, pp. 98.<br />

Plougastell, p. 225.<br />

Plougoumelen, p. 199,<br />

Plouguernevel, pp. 194, 225.<br />

- 417 —<br />

Plouhinec, pp. 144, 225,<br />

Plouneour, p. 128.<br />

Plounevez-du-Faou, pp. 155, 122.<br />

Plounevez-Poizay, p. 226.<br />

Plounevezel, p. 222.<br />

Plourac'h, p. 225.<br />

Plouyé, p. 225.<br />

Plucgaduc, p. 157.<br />

Plueneuor, pp. 128, 157.<br />

Pluguffan, p. 225.<br />

Pluherlin, p. 39.<br />

Pluhuduc, p. 157.<br />

Plumeliau, p. 46.<br />

Plumergat, pp. 100, 157, 221.<br />

Plumiuc, p. 157.<br />

Plusquellec, p. 225.<br />

Plusulien, p. 225.<br />

Pluvigner, pp. 129, 157.<br />

Pluev-mur, p. 100.<br />

Pluevneuguod, pp. 155, 157.<br />

Pluiv-catoc, p. 157.<br />

Po-kaer, Pochaer, p. 226.<br />

Poe-Carnoet, p. 226.<br />

Poetb (Caeij, p. 157.<br />

Pohaer (Carnoet-), p. 226.<br />

Pohei-, pp. 113, 157, 226.<br />

Pomorit, Pomoroit, p. 226.<br />

Ponit Caupalhint, pp. 137, 157.<br />

Pont (Pen-), p. 157.<br />

Pontaven, p. 33.<br />

Pont-Ivy, p. 201, n. 6.<br />

Pont-Manety, p. 219.<br />

Porhoet, Porroit, pp. 157, 199.<br />

Port-an-guaraguer, p. 226.<br />

Porpic, p. 226.<br />

Porth (an), p. 157.<br />

Porthoed, p. 226,<br />

Portz-Bozven, p. 192.<br />

Portzbriendo, p. 226.<br />

Porzoed, Porzoez, p. 226.<br />

27


Porzpiz, p. 226.<br />

Posiat, p. 157.<br />

Posidhoiam, pp. 138, 157.<br />

Posteuc, Postuec, p. 227.<br />

Pou-bels, Poubelz, p. 226.<br />

Poucaer, Poucber, pp. 113, 157.<br />

Poudouvre, p. 25.<br />

Poul-brient, p. 193.<br />

Poul-cofiFov, p. 227.<br />

Pouidreuzic, p. 225.<br />

Poul-Haelec, p. 225.<br />

Poullan, p. 225.<br />

Poul-lazron, p. 217.<br />

Poullaouen, p. 225.<br />

Poul-marvezen, p. 219, n. 3.<br />

Poul-pezron, p. 224.<br />

Pou-trocoet, Porhoet, pp. 157,<br />

199.<br />

Poupaia, p. 46.<br />

Poyll, p. 227.<br />

Prat-an-Rous (Azanor de), p. 229.<br />

Preden (Lan), p. 157.<br />

Preselan, p. 111.<br />

Preselgar, pp. 111, 114.<br />

Preselguoret, pp. 111, 179.<br />

Prigent, pp. 132, 227.<br />

Primait, p. 157.<br />

Primarchoc, pp. 150, 157.<br />

Pritguall, p. 227.<br />

Pritient, pp. 132, 158.<br />

Propriando, p. 226.<br />

Prostan (Loin), p. 158.<br />

Prostian (Ran), p. 158.<br />

Prostlon, pp. 146, 158.<br />

Prostuuoret, pp. 158, 179.<br />

— 418<br />

Puchuezle, Puch-e-huezle, pp.214,<br />

227.<br />

Pul-bili, p. 158.<br />

Pulcarvan, pp. 114, 158.<br />

Pulcrauthon (Tref), pp. 121, 158.<br />

Puldengel (Tref), p. 158.<br />

Pul-gouidnet, pp. 133, 158.<br />

Pull-Ilfin, pp. 100, 158.<br />

Pullupin, p. 158.<br />

Pul-machoer (Budmael), p. 158.<br />

Puraurit, pp. 158, 226.<br />

PUNPEIUS, p. 46.<br />

Pyllae, p. 227.<br />

Pyrki, pp. 116, 158.<br />

Quicanton (Ran), p. 174.<br />

Quurduithal, p. 158.<br />

Rabili, pp. 110, 159.<br />

Rakaer, Rachaer (an), p. 227.<br />

Rach-enes, pp. 128, 158.<br />

Raclaman, pp. 144, 158.<br />

Racwant, pp. 158, 172.<br />

Radenec, p. 234.<br />

Raduueten, pp. 159, 174.<br />

Raguenes, pp. 128, 158.<br />

Randremes, p. 158.<br />

Ran-Melan (1), p. 148.<br />

Ran-Vilian, p. HO.<br />

Rat-Md, pp. 111, 158, 227.<br />

Ratguethen, p. 227.<br />

Ratboiarn, pp. 139, 158.<br />

Ratlouuen, pp. 147, 158.<br />

Ratomagus, p. 20.<br />

Rattenuc (Les), p. 159.<br />

Ratvili, pp. 110, 159.<br />

Ratuuan, pp. 159, 172.<br />

Ratuueten, pp. 159, 174.<br />

(1) Les noms de propriété commençant par ran sont nombreux, mais ran n'j<br />

a que la valeur d'un nom commun, villa^ 'parcelle. On trouvera ce mot entre<br />

parenthèses après le nom propre.


Rectugenus, p. 29.<br />

Redgand, p. 227.<br />

Redoret, pp. 161, 179, 227.<br />

Red-uuoret, pp. 161, 179.<br />

Redoc, p. 161.<br />

Redon, p. 163.<br />

Redones, p. 57.<br />

Reith (lahan), p. 159.<br />

Reituualart, Reithgualart, pp. 159,<br />

171.<br />

Repandunum, p. 21.<br />

Resguethen, p. 227.<br />

Resmunuc, pp. 153, 160.<br />

Resou, p. 227.<br />

Rest-dezalbeu, p. 232.<br />

Restaloué, p. 232.<br />

Restanet, pp. 160, 166.<br />

Restou (Caer), p. 159.<br />

Restue, Restoi, p. 159.<br />

Resuuoret, pp. 160, 179.<br />

Rethcand, p. 227.<br />

Rethcar, pp. 114, 159.<br />

Rethian, p. 228.<br />

Rethuualart, pp. 159, 171.<br />

Rethuual, pp. 159, 161, 171.<br />

Rethuueten, pp. 159, 174.<br />

Rethuuobri, pp. 159, 177.<br />

Rethuuocon, pp. 159, 177.<br />

Rethuuoret, pp. 159, 179.<br />

Riagual, p. 159.<br />

Riallen, p. 228.<br />

RiALOBRANI, p. 46.<br />

Riarthou, p. 228.<br />

Rian, p. 159.<br />

Rianau, pp. 106, 159.<br />

Riant-car (Ran), pp. 114, 158.<br />

Ri-assoe, pp. 107, 158.<br />

Riatham, p. 159.<br />

Riaual, Riauual, p. 159.<br />

Ricanam, pp. 113, 159.<br />

419 —<br />

RiCATi, p. 46.<br />

Riceneu, pp. 116, 159.<br />

Ricoglin, Ricolin, p. 159.<br />

Ricuiu, p. 160.<br />

Ricun, p. 159.<br />

Ridetuued, pp. 123, 159.<br />

Ridiern (Trev), p. 228.<br />

Riguallon, pp. 160, 172.<br />

RigLiallen (Kaer), p. 228.<br />

Riguenn (Ker), p. 228.<br />

Riguocon, pp. 160, 177.<br />

Rihael, pp. 134, 159.<br />

Rihoel (Ran), pp. 138, 159.<br />

Rihouuen, pp. 140, 159.<br />

Rimael, pp. 149, 1,59.<br />

Rimael (Ploe-), p. 228.<br />

Rimelen, p. 228.<br />

Rimeren Croch, pp. 122, 159.<br />

R,imoete, p. 84.<br />

Rimonoc, pp. 153, 159.<br />

Rioal (Kaer), p. 228.<br />

Ritiern (Bron), pp. 112, 159.<br />

Rivaladre (Ker), p. 171, n. 5.<br />

Riuualart, pp. 159, 171.<br />

Riuallazr, p. 207.<br />

Riuuallon, Riuallon, pp. 160, 172,<br />

228.<br />

Riuallonou, p. 228.<br />

Rivalen (Goet), p. 228.<br />

Riuualoe (Bot), pp. 160, 172.<br />

Riuualt, pp. 160, 172.<br />

Rivait an Grue, p. 228.<br />

Riuuaroi, pp. 160, 172.<br />

Rivelen, pp. 159, 228.<br />

Riuen (Ker), p. 228.<br />

Riuuere, pp. 159, 173.<br />

Riuueten, pp. 159, 174.<br />

Rivilin, Rivilen, pp. 110, 159.<br />

Riuuoion, pp. 160, 177.<br />

Riuuoret, pp. 160, 179.


Riuuorgou, pp. 133, 160.<br />

Ri-uur, pp. 160, 180.<br />

Ridgen, Ridien, pp. 132, 161.<br />

Ridgent, pp. 132, 161.<br />

Riduualt, pp. 162, 172.<br />

Riduuant, pp. 161, 172.<br />

Riduueten, pp. 161, 174.<br />

Rietan, pp. 159, 160.<br />

Riethoc, Riedoc, p. 160.<br />

Riginet, p. 159.<br />

Rignodus, p. 159.<br />

RiGODUNUM, pp. 21, 29, 36.<br />

RiGOMAGUS, pp. 20, 29.<br />

Rinan, p. 160.<br />

Rinduran, p. 160.<br />

Rinoid, p. 160.<br />

Rinod, p. 160.<br />

Rinuiu, p. 160.<br />

Rioc, p. 159.<br />

Riocan, p. 159.<br />

RiocATus, pp. 46, 50.<br />

RiOTHAMUS, p. 50.<br />

Risan, p. 160.<br />

Risanau, pp. 106, 160.<br />

Riscaham, p. 160.<br />

Riscant, pp. 114, 160.<br />

Riskiboe, Puschiboe, Riskipoe,<br />

pp. 110, 160.<br />

Riscomnit, pp. 119, 160.<br />

Risconan, pp. 120, 160.<br />

Riscum, pp. 122, 160.<br />

Rishoiarn, pp. 139, 160.<br />

Risien, pp. 132, 160.<br />

Rismonoc, pp. 153, 160.<br />

Ristanet, pp. 160, 166.<br />

Ristenalt, p. 160.<br />

Risvidoe, pp. 109, 160.<br />

Risuueten, pp. 160, 174.<br />

Risuuion, p. 160.<br />

Risuuocon, pp. 160, 177.<br />

420<br />

Risuuoret, pp. 160, 179.<br />

Risuuotal, pp. 160, 180.<br />

Ritanau, pp. 106, 161.<br />

Ritcant, pp. 114, 161.<br />

Ritgen, Ritien, pp. 132, 161.<br />

Rithoiarn, pp. 139, 161.<br />

RlTOGENUS, p. 39.<br />

Rituualart, pp. 161, 171.<br />

Rituuald, pp. 161, 172.<br />

Rituuant, pp. 161, 172.<br />

Rituucten, pp. 161, 174.<br />

Rituuoret, p. 161, 179.<br />

Ritoch (Ty), p. 161.<br />

Roalt, pp. 105, 161.<br />

Roandelin, p. 229.<br />

Roaut, p. 161.<br />

Roazon, p. 57.<br />

Rodait, Rodald, pp. 105, 161, 228.<br />

Rodaud, p. 228.<br />

Roderch, pp. 162, 228.<br />

Rodoed Carn, pp. 114, 162,<br />

Rodoed Gallec, p. 162.<br />

Roeantken, pp. 116, 162.<br />

Roedlon (Ran), pp. 146, 162.<br />

Roenbrit, pp. 111, 162.<br />

Roencomal, pp. 119, 162.<br />

Roengual, p. 228.<br />

Roenguallon, p. 228.<br />

Roenhebet, pp. 136, 162.<br />

Roenhoiam, pp. 138, 162.<br />

Roenhoiarn (Compot), pp. 119,<br />

139, 162.<br />

Roenhouuen, pp. 140, 162.<br />

Roeniuialart, pp. 162, 171.<br />

Roônuuallon, pp. 163, 172.<br />

Roenhuarn, p. 228.<br />

Roenuuolon, p. 163.<br />

Roenuuoret, Roentuuoret, pp. 162,<br />

179.<br />

Roeniant (Mes), p. 228.


Roetanau, p. 162.<br />

Roezfau, p. 229.<br />

Rohoiarn, pp. 139, 161.<br />

Roiantken, Roiantkent, pp. 116,<br />

162.<br />

Rioantdreh, Roiantdrec, pp. 126,<br />

162.<br />

Roiantdreon, p. 162.<br />

Roianthebet, pp. 136, 162.<br />

Roiantuuallon, pp. 162, 172.<br />

Roiantuualt, pp. 162, 173.<br />

Roiantuuoion, pp. 162, 177.<br />

Roidoc, p. 162.<br />

Roinuuallon, pp. 163, 173.<br />

Romel, p. 161.<br />

Romhail, Romael, pp. 148, 161.<br />

Romin, p. 161.<br />

Ronenettes, p. 204.<br />

Rongoet, Rongoedo, p. 229.<br />

Ronhouuen, pp. 140, 162.<br />

Ronuuallon, pp. 163, 172.<br />

Ros (villa), p. 163.<br />

Roscaroc, pp. 114, 163.<br />

Roscoff. p. 26.<br />

Rosdraenen, p. 202.<br />

Rosgal, pp. 131, 163.<br />

Roslochen, p. 229.<br />

Rosmeuur an Cloedou, pp. 117,<br />

163.<br />

RosDoen, p. 229.<br />

Rosquoet, Rosquoedou. p. 229.<br />

Rostreinen, Rostrenen, p. 202.<br />

Roth (Camp), p. 163.<br />

Rotheneuf, p. 146, n. 6.<br />

ROTOGENUS, p. 39.<br />

Roton (Redon), p. 163.<br />

ROTTALI, p. 39.<br />

Rouandelin, p. 229.<br />

Rouant (Kaer), p. 229.<br />

Roudouallec, p. 162, n. 2.<br />

421 -<br />

Rouzaud, Rozaud, p. 228.<br />

Rozerch (Kaer), p. 228.<br />

Rozulair, pp. 230,231.<br />

Ruantrec, p. 162.<br />

Rudfoss, pp. 130, 163.<br />

Rudheder, p. 163.<br />

Rufaux (Le), p. 229.<br />

Rulazarou, p. 216.<br />

Rumanton, pp. 162, 163.<br />

Ruraatam, p. 163.<br />

Rume, p. 163.<br />

Rumuual, R,umgual, pp. 163,<br />

171.<br />

Run (Le), p. 229.<br />

Run-bihan, p. 191.<br />

Runbran (Alan), p. 229.<br />

Rungant, p. 229.<br />

Runlin, p. 163.<br />

Rus (Even), p. 229.<br />

Ruz-radenec, p. 229.<br />

Ruunet (Compot), p. 119.<br />

Ryaval (Moustaer-), p. 228.<br />

Sabini, p. 46.<br />

Sach (Le), p. 229.<br />

Sach-Radul, Sach-Raoul, p. 229.<br />

Sabioc, pp. 163.<br />

Sabrina, p. 36.<br />

Saint- Aignan, p. 99, n. 2.<br />

Saint- Algoestle ( Saint-Aloestre),<br />

p. 188.<br />

Saint- Alvoez (Saint- Aloué),<br />

p. 187.<br />

Saint -Broladre, Saint -Brelade,<br />

p. 207, n. 9.<br />

Saint-Kigeau, p. 236, n. 1.<br />

Saint-Colezoc, p. 199.<br />

Saint-Congar, p. 200.<br />

Saint-Conogan, p. 120.<br />

Saint-Coulitz, p. 199.<br />

Saint-Dalouarn, p. 231.


Saint-Defridec, p. 232.<br />

Saint-Evarzec, p. 232.<br />

Saint-Felan, Saint-Fezglan, p. 204.<br />

Saint-Germain, p. 213.<br />

Saint-Gouvry, pp. 207, 193.<br />

Saint -Gueltas ( Saint - Gildas )<br />

p. 208.<br />

Saint-Guenmoloc, p. 209.<br />

Saint-Hernin, p. 39.<br />

Saint-Idult, p. 236.<br />

Saint-Iglur (Sent Iglur) , p. 141.<br />

Saint-Innan, p. 216.<br />

Saint -Maeoc (Saint-Mayeux),<br />

pp. 149, 218.<br />

Saint-Meguen (Saint-Méen), p. 151.<br />

Saint-Melan, p. 403, n. 10.<br />

Saint-Meleuc, p. 403, n. 10.<br />

Saint- Mol flf, p. 221.<br />

Saint-Molvan, p. 221.<br />

Saint-Nenec, p. 100.<br />

Saint-Nolff (Saint-Molff), p. 221.<br />

Saint-Riuallazr, p. 228.<br />

Saint-Tayac (Lothéa), p. 231.<br />

Saint-Tremeur, p. 101.<br />

Saint-Thegonnec, pp. 101, 168.<br />

Saint-Tugdual (Tudgual), p. 235.<br />

Saint-Tutel, p. 170, n. 1.<br />

Saint-Zunan, p. 216.<br />

Salaguun, p. 229.<br />

Salamun, pp. 163, 229.<br />

Salaùn, p. 229.<br />

Saliciduni, p. 47.<br />

Salomagus, p. 20.<br />

Samarobriya, p. 29.<br />

Santan (Ran), p. 164.<br />

Santeuc (Yvo Kaer-), p. 230.<br />

Santones, p. 14.<br />

Sarphin (Bot), p. 164.<br />

Saturnan, p. 164.<br />

Sauce (Le), p. 164, n. 4.<br />

,<br />

— 422 —<br />

Saushoiarn, Sausoiarn, pp. 139,<br />

164.<br />

Sauso, p. 164.<br />

Sausoarn, p. 164.<br />

Sauzon, p. 164.<br />

Scadr (Scaer, Scathr), p. 230.<br />

Scaelan, p. 164.<br />

Scaer, p. 230.<br />

Scahunec, p. 230.<br />

Scamam baith (Ran), p. 164.<br />

Scamnouuid (salina), pp. 105, 164.<br />

Scamou, p. 230.<br />

Scathr, p. 164.<br />

Scauuen (Caer), p. 164.<br />

Scazr, p. 230.<br />

Schiriou, p. 164.<br />

Scoeu (Caer), p. 164.<br />

Scolan, p. 230.<br />

Scuban, p. 164.<br />

Sculcher, p. 230,<br />

Seder, p. 164.<br />

Segneu, p. 164.<br />

Segodunum, p. 21.<br />

Segomaros, pp. 21, 29.<br />

Segoyellauni, p. 29.<br />

Seidhun (insula), p. 164.<br />

Sein (île de), p. 164.<br />

Selqovae, p. 36.<br />

Senacus, p. 47.<br />

Sennilus, p. 47.<br />

Senomagli, p. 47.<br />

Senones, p. 29.<br />

Sent (Tigran), p. 164.<br />

Sent-Defridec, p. 230.<br />

Sent-Ducocan, p. 164.<br />

Sent-Iglur, p. 165.<br />

Sent-Rioc, p. 165.<br />

Sent-Thoui, p. 164..<br />

Sent-Uurguestl, p. 165.<br />

Serchan, p. 165.


Serho, Serro, p. 165.<br />

Sether Seder, p, 165.<br />

Setubogius, pp. 7, 8.<br />

Sican (Bron), p. 112.<br />

Sider, p. 165.<br />

Sidol, p. 165.<br />

Sidum,Sidun(Budoc-Cap-),pp. 165,<br />

191.<br />

SiGOVESUS, p. 29.<br />

SiLVANECTES, p. 14.<br />

SiNGIDUNUM, p. 21.<br />

Sint (Ran), p. 164.<br />

Sint-Toui, p. 1.65.<br />

Sirfic (Ludre), p. 165.<br />

Siter, p. 165.<br />

Sizunt, p. 230.<br />

Soit Gneuer, p. 165.<br />

Soit Hinuarn, p. 165.<br />

Soult-Alarun, p. 230.<br />

Sout-Wenhaes, p. 211.<br />

Spethot, Spethut, Spezot, Spezet,<br />

p. 230.<br />

Spontaill (terra), p. 230.<br />

Stellan, p. 230.<br />

Staer (an), p. 165.<br />

Stergavale, pp. 131, 165.<br />

Ster-Iaer, Ster-laeron, p, 216,<br />

Steyr (Le), p. 233.<br />

Stlinan, p. 165.<br />

Stodken, p. 165.<br />

Stouuillan, p. 165.<br />

Strat (Caer), p. 238.<br />

SUBELINO, p. 47.<br />

SUCARUS, p. 30.<br />

Suillinizac, p. 231.<br />

Sulan, p. 165.<br />

Sulbrit, pp. 111, 165.<br />

Sulcar, pp. 114, 165.<br />

Sulcat (Tnou), pp. 114,165.<br />

Sulcomin, pp. 119, n. 2, 165.<br />

- 423 —<br />

Sulconnan, pp. 120, 165.<br />

Sulhezre (Ros), Rozulair, p. 230.<br />

Sulgubri, pp. 165, 177.<br />

Sulguen, p. 230.<br />

Sulhael, pp. 135, 165.<br />

Sulhaeloc, pp. 135, 165.<br />

SulhoeI(Ran),pp. 138, 165.<br />

Sulhoiarn, pp. 139, 165.<br />

Sulmael, pp. 148, 165.<br />

Sulmin, pp. 151, 165.<br />

Sulraonoc, pp. 153, 165.<br />

Sultiern. pp. 165, 167.<br />

Suluen, p. 230.<br />

Sulvrit, pp. 111, n. 6, 165.<br />

Suluuoion, pp. 165, 177.<br />

Sul-uuoret, pp. 165, 179.<br />

Suloc, p. 165.<br />

Sulon, p. 165.<br />

Sulniac, Suluniac, p. 231.<br />

Suzun (Buezec-cap-), p. 232.<br />

Tadioc, p. 231.<br />

ïadou, p. 231.<br />

Tahauc (Bot), p. 165.<br />

Taital, Taetal, p. 166.<br />

Talan, p. 165.<br />

Talar Rett, p. 166.<br />

Talcoet-Noyal, p. 231.<br />

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231.<br />

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Taliesin, Talgesin, p. 231.<br />

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Tanconus, p. 39.<br />

Tanc jrix, p. 39.<br />

Tanezre (Quoet-), p. 231.<br />

Tangi, Taogui, pp. 166, 231.


Tangrad, pp. 133, 166.<br />

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Tanheder, p. 231.<br />

Tanhoiarn, pp. 139, 166.<br />

Tanirz, p. 231.<br />

Tanoarn, pp. 139, 166.<br />

Tanreed, p. 231.<br />

Tanuoud, p. 166.<br />

Tan-uuoion, pp. 166, 177.<br />

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Tanecan, p. 166.<br />

Tanet, p. 166.<br />

Tanetbidoe, pp. 109, 166.<br />

Tanetbiu, 110, 166.<br />

Tanetcar, pp. 114, 166.<br />

Tanetguion, p. 166.<br />

Tanetkam, p. 166.<br />

Tanethirt.Tanethert, pp. 136, 166.<br />

Tanetlouuen, pp. 147, 166.<br />

Tanetmael, pp. 149, 166.<br />

Tanetmarcoc, Tanetmarhoc, pp.<br />

150, 166.<br />

Tanetui, p. 166.<br />

Tanetuuallon, pp. 166, 172.<br />

Tanetuueten, pp. 166, 174.<br />

Tanetuuiu, pp. 166, 176.<br />

Tanetuuoion, pp. 166, 177.<br />

Tanetuuolou, pp. 166, 178.<br />

Tanet-uuotal, p. 166, 180.<br />

Tanetic, p. 166.<br />

Taranucnos, p. 30.<br />

Taranus, p. 30.<br />

Tarbeisonios, p. 10.<br />

Taruu (Ran), p. 166.<br />

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Tekos, p. 8.<br />

Tefridec (saint), p. 231.<br />

Tegernacus, p. 17.<br />

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iOO, 168.<br />

424 —<br />

Teguennoc (Lan), p. 168.<br />

Tehtei, p. 167.<br />

Tehuuiu, pp. 167, 176.<br />

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Telent bastart, pp. 109, 166.<br />

Telerimelsi, p. 167.<br />

Telchruc (plebs), Telgruc, pp.<br />

167, 232.<br />

Telmedovia (plebs) (Ploudalme-<br />

zeau), p. 100.<br />

Temer (vicus), p. 232.<br />

Teaietan, p. 167.<br />

Tenou-Evel (Tenuel) , pp. 168,<br />

n. 3. 233.<br />

Terenes, pp. 128, 167.<br />

Terethian, Terithien, pp. 161, 168,<br />

231.<br />

Terguisiaeth, Terguisiaed, Terui-<br />

siez (redevance), p. 232.<br />

Tethion, p. 167.<br />

Tethguithel, Tetguithel, p. 167.<br />

Tethuuid, pp. 167, 175.<br />

Tethuuiu, p. 167, 176.<br />

Teutates, p. 30.<br />

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Teyr (Le Steyr), p. 232.<br />

Tiarmailus, pp. 100, 167.<br />

Tiarn, p. 167.<br />

Tiarnan, p. 167.<br />

Tiarnoc, p. 167.<br />

Tibidy, pp. 100, 167.<br />

Tiernmael, pp. 100, 148, 167.<br />

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Timor (Ran), p. 167.<br />

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Tiridian, p. 231.<br />

Tnou-Barroc, p. 167.<br />

Tnou-heyr, p. 233.<br />

Tnou-laian, pp. 143, 167.<br />

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Tolmaen (Tref), p. 168.<br />

Tonam (Ran), p. 168.<br />

Tonouloscan, p. 146, 168.<br />

Thopepigia, p. 100.<br />

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Towoedocus, pp. 101, 168.<br />

Traez (Pen-), p. 234.<br />

Treanton, pp. 106, 125, 168.<br />

Treb-alloian, p. 168.<br />

Treb-anaoc, p. 168.<br />

Treb-araii. p. 168.<br />

Treb-codic, p. 168.<br />

Trebcoet, pp. 119, 168.<br />

Trebdobrogen, pp. 125, 168.<br />

Trebdreoc, p. 168.<br />

Treb-Etuual, pp. 129, 168.<br />

Treb-Haelan, pp. 134, 168.<br />

Treb-Hinoi. pp. 137, 168.<br />

Treb-laian, pp. 143, 168.<br />

— 425<br />

Treb-Maenbaud, pp. 149, 168.<br />

Treb-Moetcar, pp. 152, 168.<br />

Treb-mor, pp. 153, 168.<br />

Treb-nouuid, pp. 155, 168.<br />

Treb-querman, p. 163.<br />

Treb-Uuiniau, pp. 168, 175.<br />

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176.<br />

Tre-bihan, p. 233, n. 9.<br />

Tre-brivan, p. 234.<br />

Trebudhiarn, p. 168.<br />

Tre-gadoret, pp. 168.<br />

Tregar, pp. 114, 168.<br />

Tregaranteuc , Tregarantec, p.<br />

234.<br />

Tregarvan, p. 114.<br />

Tregomael, Tregomel (Saint-Ca-<br />

radec), pp. 149, n. 1, 199.<br />

Tregouet, p. 76.<br />

Tregranteur, p. 234.<br />

Treguennec, p. 234.<br />

Tregunc, p. 234.<br />

Trelivalaire, p. 207.<br />

Tremehouarn, pp. 221, 234.<br />

Tremeoc, pp. 219, 234.<br />

Tremoar, p. 221.<br />

Treogat, p. 234.<br />

Treoultre-Penmarch, p. 234.<br />

Trevenalec, p. 76.<br />

Tre-villant, p. 76.<br />

Tre-vras, p. 76.<br />

Trech-guoret, p. 234.<br />

Trechmor (Saint-Tremeur), p. 101<br />

Trederh, pp. 122, 168.<br />

Treff-brivan, p. 234.<br />

Tref-Budgual, pp. 112, 168.<br />

Tref-Karentuc, p. 195.<br />

Treffiagat, p. 234.<br />

Treffingar, pp. 129, 168.<br />

Tref-gaennec, p. 234.<br />

.


Tref Gellan, pp. 132, 168.<br />

Trefguenc (Les-), p. 234.<br />

Tref-Harthoc, p. 136.<br />

Trefflean, pp. 143, n. 9, 217.<br />

Tref-les, p. 234.<br />

Trefloc, p. 168.<br />

Treff-maeheuc, pp. 234, 219.<br />

Tref-neuued, pp. 155, 168.<br />

Tref Pul-Grauthon, pp. 121, 158,<br />

168.<br />

Tref Pul-dengel, pp. 158.<br />

Treff-Riagat, p. 234.<br />

Tref Tolmaen, p. 168.<br />

Tref Tudoc, p. 169.<br />

Treffuezger, p. 234.<br />

Treffuortre, p. 234.<br />

Trefuozgat, p. 234.<br />

Treguisiez, p. 232.<br />

Trehanton, p. 234.<br />

Treh-louuen, pp. 147, 169.<br />

Trehoiarn, Trihoiarn, pp. 125,<br />

126, 139.<br />

Trehoit, pp. 119, 168.<br />

Trehuarn, pp. 234.<br />

Treisfaven, Trefaven, p. 235.<br />

Treithgen, pp. 132, 169.<br />

Treiz, p. 235.<br />

Trelowen, pp. 147, 168.<br />

Trenacati, p. 47.<br />

Treshoret, pp. 169, 179.<br />

Treslerian (portus), pp. 144, 169.<br />

Treslûen, p. 169.<br />

Tresmer, p. 169.<br />

Trestan (île), p. 235.<br />

Tret-bras, pp. 111, 169.<br />

Tretcand, pp. 114, 169.<br />

Tretgruuc, p. 169.<br />

Treth (Kaer en), pp. 169, 235.<br />

Trethhilkel, Trehiguer, p. 169.<br />

Trethian, p. 169.<br />

426<br />

Trethur (Saluden aa) , p. 235<br />

Trev-blen, pp. 110, 168.<br />

Trev-leyan, p. 217.<br />

Trev-munbl, p. 168.<br />

Trev-Ridiern, p. 228.<br />

Treuezver (Prioratus de), p. 234.<br />

Treus (vicus), p. 235.<br />

Treut, p. 235.<br />

Treuuoret, Treboret, pp. 126,<br />

169.<br />

Tribodu, pp. 110, 169.<br />

Triboud, p. 169.<br />

Tricasses, p. 14.<br />

Triduith, p. 169.<br />

Triglur, p. 169.<br />

Triboiarn, [jp. 126, 169.<br />

Tribuueten, pp. 126, 169.<br />

Trisanton, p. 36.<br />

Tristan (l'île), p. 235.<br />

Tritut, p. 169.<br />

Tri-uuoet, p. 169.<br />

Trid-boud, p. 169.<br />

Trimarkisia, p. 17.<br />

Trinanto, p. 18.<br />

Trob (Ran), p. 169.<br />

Trogallen, p. 233, n. 9.<br />

Troiedh, Truedh, p. 169.<br />

Troinhirt, p. 137, 169.<br />

Tromelin, p. 167, n. 8.<br />

Tromern, p. 167, n. 9.<br />

Tronavallen, p. 233, n. 9.<br />

Troneven, p. 233, n. 9.<br />

Tronscorfif, p. 233, n. 9.<br />

Troubeir, p. 233.<br />

Tudal (Saint), Tudgual, p. 235.<br />

Tudguenne (Loc), p. 235.<br />

Tudguoret, Tudoret, pp. 210, 235.<br />

Tudvael (Ran), p. 149.<br />

Tuduual, pp. 170, 171.<br />

Tud-uuoret, pp. 171, 179.<br />

.


Tudian, p. 169.<br />

Tudoc, pp. 169, 235.<br />

Tuhte, p. 170.<br />

Tujan (Lan-Duian), p. 236.<br />

TuNGETACE, p. 17.<br />

Tuouzeir, p. 233.<br />

Turch (plebs), pp. 169, 236<br />

TUTA, p. 4.<br />

Tiitahel, pp. 135, 169.<br />

Tutamau, p. 170.<br />

Tutgual, pp. 170, 171.<br />

Tuthael, pp. 135, 170.<br />

Tuthouuen, pp. 140, 170.<br />

Tuthuiu, p. 170.<br />

Tutuualart, pp. 170, 171.<br />

Tutuuallon, pp. 170, 171.<br />

Tutuuocon, pp. 170, 177.<br />

Tut-uuoret, pp. 170, 179.<br />

Tute, pp. 169.<br />

Tutian, p. 169.<br />

TUTIANUS, p. 39.<br />

Tutocan (Lan), p. 169.<br />

UcuETis, pp. 11.<br />

Uhel (Kaer), p. 236.<br />

Uhelgarz, pp. 205, 236.<br />

Uhelveu, p. 236.<br />

Ulgagni, p. 47.<br />

Ult(flumen),rOust,p. 170.<br />

Unconc (campus), pp. 120, 170.<br />

Undan, p. 170.<br />

Unva (Daniel), p. 170.<br />

Urbgen, Urbien, p. 23.<br />

Urbhoiarn, pp. 139, 170.<br />

Urbian, Urbien, pp. 132, 170.<br />

Urblon, pp. 146, 170.<br />

Urbmgen, pp. 132, 170.<br />

Urbon, p. 170.<br />

Urum-gen, pp. 132, 170.<br />

Urmoet, pp. 152, 170.<br />

Urs (Caer), p. 236.<br />

— 427<br />

Ursan, p. 171.<br />

Urscant, p. 171.<br />

Ursuualt, pp. 171, 172.<br />

Urvlon, pp. 146, 170.<br />

Urvodius, pp. 152, 170.<br />

Urvuoit, Urvoet, Urvoez, pp. 152,<br />

170, 236.<br />

Usebres, p. 236.<br />

Utian, p. 171.<br />

Uvel (Kaer), p. 236.<br />

UXAMA, p. 30.<br />

UXELLODUNUM, pp. 21, 30.<br />

UXELLIMUS, p. 30.<br />

UXOPILLI, p. 40.<br />

Valci, p. 17.<br />

Uualcmoei ou Uuaicmoel ou<br />

Uualtmoe, pp. 152, 171.<br />

Vallauniu.s, p. 39.<br />

Uùallon, p. 171.<br />

Uuallonic, p. 171.<br />

Uualt, p. 172.<br />

Uuantnou (pars), pp. 133, 172.<br />

Warocus, p. 50.<br />

Uuasbidoe, pp. 109, 172.<br />

Uuasuediu, pp. 109, 172.<br />

Uuecon, p. 174.<br />

Uuednoc, p. 173.<br />

Vedomayi, p. 48.<br />

Uueidien, pp. 132, 173.<br />

Uueithnoc,Uueitnoc,pp. 101, 173.<br />

Vellaunodunum, p. 29.<br />

"Vellavii, p. 29.<br />

Uuenbris, pp. 111, 175.<br />

Uuenbrit, pp. 111, 175.<br />

Vendesetli, p. 48.<br />

Yendubarri, p. 48.<br />

Vendumagli, p. 48.<br />

Wenhaes (Sout), p. 211.<br />

Uuenlouuen, pp. 147, 175.<br />

Uuenmael, pp. 148, 175.


Uuenmened, p. 152, n. 8.<br />

Uuenran, pp. 158, 175.<br />

Uuenruant, pp. 163, 175.<br />

Uuentamau, pp. 166, 176.<br />

Uuenuuocon, pp. 176, 177.<br />

Uuenuuoial, p. 176.<br />

Uuen-uuorgou, p. 176.<br />

Yeneti,Venedia, pp. 57, 66.<br />

Uuener-monoc, pp. 152, 173.<br />

Vepomulus, p. 40.<br />

Vepisones, p. 40.<br />

Veracius, p. 48.<br />

Veragri, p. 30.<br />

Vercassivellaunus, p. 38.<br />

Vercingetorix, p. 31.<br />

Vergilius, p. 31.<br />

Vergivios, p. 36.<br />

Vergobretus, p. 17.<br />

Vernemetis, p. 9.<br />

Vernodubrum, p. 31.<br />

Vernomagus, p. 31.<br />

Weroc, pp. 191, 111, 173.<br />

Veromandui, p. 31.<br />

Versicnos, p. 9.<br />

Vesontio, p. 14.<br />

Uuetencar, pp. 114, 173.<br />

Uuethen-cor, pp. 120, 174.<br />

Uueten-bidoe, pp. 109, 174.<br />

Uuetencain, pp. 113, 174.<br />

Uuetencunan, pp. 120, 174.<br />

UuetengIoeu,Wetengloui, pp. 133,<br />

174.<br />

Uuetenhoiarn, pp. 139, 174.<br />

Uuetenmonoc, pp. 153, 174.<br />

Uuetenrit, pp. 161, 174.<br />

Uuetenuual, pp. 171, 174.<br />

Uuetenuuoion, pp. 174, 177.<br />

Uueten-uuoret, pp. 174, 179.<br />

Uuetenan, p. 173.<br />

Uuetenic, p. 173.<br />

428<br />

Uuethenoc, Uuetcnoc, p. 173.<br />

Uuethien, pp. 132, 173.<br />

Uuicant, p. 174.<br />

Uuicantoe, p. 174.<br />

Uuicanton (R,an), p. 174.<br />

Victor, p. 48,<br />

Viducasses, p. 31.<br />

ViDucos, p. 40.<br />

Uuinanau, pp. 106, 175.<br />

Uuinbicham, pp. 109, 175.<br />

Uuincalon, pp. 113, 175.<br />

Uuincampt (Compot), pp. 119, 175<br />

Uuincant, pp. 114, 175.<br />

Uuincar, pp. 114, 175.<br />

Uuincimalo, p. 175.<br />

Uuincon, pp. 174, n. 3, 175.<br />

Vindobala, p. 29.<br />

ViNDOBONA, p. 31.<br />

Vindocladia, p. 37.<br />

ViNDOLANA, p. 37.<br />

ViNDOGARA, p. 29.<br />

ViNDOGLADIA, p. 37.<br />

ViNDOMAGUS, p. 29,<br />

ViNDOMORA, p. 37.<br />

ViNDOMORUCIUS, p. 40.<br />

ViNDONISSA, p. 29.<br />

Uuinhael, pp. 135, 175.<br />

Uuinhaeloc, pp. 135, 175.<br />

Uuinhamal, pp. 136, 175.<br />

Uuinhoiarn, pp. 139, 175.<br />

Uuinmael, pp. 149, 175,<br />

Uuinmelio, pp. 151, 175.<br />

Uuinmochiat, pp. 152, 175.<br />

Uuinmonid, pp. 152, 175.<br />

Uuinmonoc, pp. 153, 175.<br />

Uuinmorin, pp. 153, 175.<br />

Uuinrunoc, pp. 163, 175.<br />

Uuinuualoe, pp. 101, 172, 175.<br />

Uuin-uueten, pp. 174, 175.<br />

Uuin-uuoret, pp. 175, 180.


Uuinan, p. 175.<br />

Uuinoc, pp. 50, 175.<br />

VlRDUMARUS, p. 21.<br />

VlROCONIUM, p. 31.<br />

YlRODUNUM, p. 31.<br />

ViROMAGUS, p. 20.<br />

ViROMARUS, p. 21.<br />

VisuRix, p. 22.<br />

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VlTALIANUS, p. 48.<br />

Uuitcan (Caer), p. 175.<br />

Withur, p. 101.<br />

Uuiucant, pp. 114, 176.<br />

Uuiuhamal, pp. 136, 176.<br />

Uuiuhoiarn, pp. 139, 176.<br />

Uuiuhomarch, p. 176.<br />

Uuiulebran, pp. 144, 176.<br />

UuiulouLien, pp. 147, 176.<br />

Uuiurailis, pp. 151, 176.<br />

Uuiurat, pp. 159, 176.<br />

Uuiuror (Ran), p. 176.<br />

Uuiutihern, pp. 167, 176.<br />

Uuiu-uuoret, pp. 176, 180.<br />

Uuobri, pp. 111, 177.<br />

Uuobrian, pp. 111, 176.<br />

Uuocomet, p. 176.<br />

Uuocondelu, pp. 123, 176.<br />

Uuodoetal, pp. 125, 176.<br />

Uuodhochic, p. 177.<br />

Uuoedadoeu, p. 177.<br />

Uuoedanau, pp. 106, 177.<br />

Uuoedatoeu, pp. 108, 177.<br />

Uuoeder, p. 177.<br />

Uuoedmon, pp. 101, 177.<br />

Uuoednovius, p. 101.<br />

Uuoetatoe, p. 177.<br />

Uuoethoiarn, pp. 139, 177.<br />

Uuoetuual, p. 177.<br />

Uuokaraoe (Menehi), p. 176.<br />

Uuohoiarn, pp. 139, 176.<br />

— 429<br />

Uuoider, p. 177.<br />

Uuoithoiarn, pp. 139, 177.<br />

VOLCAE, p. 31.<br />

Uuoletec, pp. 176, 178.<br />

Uuolotic, p. 176.<br />

Uuolouan, pp. 146, 176.<br />

Uuo-talin, p. 176.<br />

Uuo-tolan, p. 176.<br />

Uuorandor, p. 178.<br />

Uuoranton, pp. 106, 178.<br />

Uuorasoe, Uuorasou, pp. 107, 178,<br />

Uuoratam, p. 178.<br />

Uuorathoui, pp. 108, 178.<br />

Uuorbili, pp. 110, 178.<br />

Uuorbri, pp. 111, 178.<br />

Uuorcantoe, pp. 114, 178.<br />

Uuorcomet, p. 178.<br />

Uuorcomin, pp. 119, n. 2, 178.<br />

Uuorcondelu, pp. 123, 178.<br />

Uuordetuuid, pp. 123, 178.<br />

Uuordoethal, Uuordoetal, pp. 125,<br />

178.<br />

Uuoret, p. 178.<br />

Uuoretcant, pp. 114, 179.<br />

Uuoretcar, pp. 114, 179.<br />

Uuorethael, pp. 135, 179.<br />

Uuorethemel, pp. 136, 179.<br />

Uuorethoiarn, pp. 139, 179.<br />

Uuoret-mebin, p. 179.<br />

Uuoretic, p. 179.<br />

Uuoretin, p. 179.<br />

Uuorethoc, p. 179.<br />

Uuorgauan, pp. 131, 179.<br />

Uuorgen, p. 179.<br />

Uuorgoel, pp. 133, 179.<br />

Uuorgost, Uurgost, pp. 133, 179.<br />

Uuorgouan, pp. 133, 179.<br />

Uuorhasoeu, Uuorhasoui, pp. 107,<br />

179.<br />

Uuorhaitoui, pp. 135, 179.


Uuorhatoeu, Uuorhatohoui, pp.<br />

135, 178.<br />

Uuorhocar, pp. 138, 178.<br />

Uuorhoiarn, pp. 139, 179.<br />

Uuorhouuen, pp. 140, 179.<br />

Uuorhuuant, pp. 172, 179.<br />

Uuorien, pp. 132, 179.<br />

Uuorloies, pp. 146, 179.<br />

Uuorlouuen, pp. 147, 179.<br />

Worraawi, p. 101.<br />

Uuormhaelon, pp. 134, 181.<br />

Uuormoet, pp. 152, 179.<br />

Uuormonoc, pp. 152, 179.<br />

Vormuini, p. 23.<br />

Uuorocan (Ran), p. 180.<br />

Uuorocar, p. 178.<br />

Uuortalin, p. 179.<br />

Uuortemic, p. 179.<br />

Uuorvili, pp. 110, 179,<br />

Uuoruuelet, pp. 173, 179.<br />

Uuoruueten, pp. 174, 179.<br />

Uiioruuinet, pp. 175, 179.<br />

Uuoruuoer, p. 179.<br />

Uuoruuoion, pp. 177, 179.<br />

Uuoruuoret, p. 179.<br />

Uuoruuouan, p. 179.<br />

Uuotuuoiam, p. 177.<br />

Uuranton, pp. 106, 178.<br />

Uurbidoe, pp. 109, 178.<br />

Uurbili, pp. 110, 178.<br />

Uurbri, pp. 111, 178.<br />

Uurbudic, pp. 112, 180.<br />

Uurcomet, p. 178.<br />

Uui'comin, pp. 119, n.2,178.<br />

Uurcondelu, pp. 123, 178.<br />

Uurdigrinn, pp. 124, 180.<br />

Uurdistin, Wrdisten, pp. 101,<br />

124, 180.<br />

— 430<br />

Uurdoital, pp. 125, 178.<br />

Uurdrigon, p. 180.<br />

Uurgen, pp. 132, 178.<br />

Uurgint, pp. 132, 180.<br />

Uurgitan, p. 180.<br />

Uurgnit, pp. 133, 180.<br />

Uurgoion, pp. 177, 179.<br />

Uurgost, pp. 133, 178.<br />

Uurgual, pp. 171, 180.<br />

Uurhamal, pp. 136, 180.<br />

Uurhen, pp. 136, 180.<br />

Uurbocar, pp. 138, 178.<br />

Uurhoiarn, pp. 139, 179.<br />

Uurion, pp. 132, 178.<br />

Uuriunet, pp. 143, 179.<br />

Uurliuuet, pp. 145, 180.<br />

Uurlouuen, pp. 147, 179.<br />

Uurmoet, pp. 152, 179.<br />

Uurmonoc,pp. 152, 179.<br />

Uurnau, pp. 133, 180.<br />

Uurtemet, pp. 167, 180.<br />

UURTIGERNUS, p. 49.<br />

Uurvidoe, pp. 109, 180.<br />

Uurvili, pp. 110, 179.<br />

Uuruual, pp. 171, 180.<br />

Uuruuant, pp. 172, 179.<br />

Uuruuetben, pp. 174, 179.<br />

Uuruuelet, pp. 173, 179.<br />

Uur-uuoret, p. 179.<br />

Uurm-haelon, pp. 181.<br />

Uurmham, p. 181.<br />

Uurmgen, Uurmien, pp. 132, 181.<br />

Uurmhouuen, pp. 140, 181.<br />

Uurmon, pp. 181.<br />

Ylispoe, Ylisploe, p. 215.<br />

Yllut (saint), p. 236.<br />

Ysella (Kerdiflfez), p. 215.<br />

Yssubres, p. 236.


— 431 —<br />

II — Vocabulaire<br />

Pour éviter de continuels renvois, je résume en quelques mots<br />

les lois des mutations des consonnes initiales, et je donne la<br />

liste des pronoms et particules qui provoquent ces mutations.<br />

Les consonnes, dans le corps du mot, sont soumises, comme<br />

nous l'avons vu (pp. 65 et suivantes), dans les langues<br />

néo-<strong>bretonne</strong>s, à deux affections principales : 1" les explosives<br />

sourdes, ou ténues, ou fortes, deux à deux, ou précédés de r ou l,<br />

donnent une spirante sourde : sac'h sac = saccus; march<br />

cheval = *marcos; kefiTonc = cippus; cor/" corps = corpus;<br />

caz chat (plus anciennement cath, avec spirante sourde,<br />

vannetais cah, cach) = cattus; nerz force, <strong>gallois</strong> nerth,<br />

vannetais nerh = *nerto- (cf. le gaulois Nertomaros) ; caez,<br />

aujourd'hui kèaz malheureux, autrefois, esclave, vannetais kèh,<br />

<strong>gallois</strong> caeth = *cactos (= latin captus) ;<br />

2'' entre deux<br />

voyelles, même si l'une d'elles a actuellement disparu, les<br />

explosives sourdes p, t, k deviennent des explosives sonores;<br />

les explosives sonores ô, d, g, deviennent des spirantes sonores :<br />

b ainsi que m, devient d; d devient ;:: (spirante dentale); g après<br />

avoir été spirante disparaît ou laisse comme trace un i; en un<br />

mot les consonnes s'assimilent aux voyelles qui les flanquent. Les<br />

voyelles ont deux caractères distinctifs : la sonorité (ce sont des<br />

sons du larynx, accompagnés, dans leur émission, de vibrations<br />

des cordes vocale:^) (1) et la continuité. Parmi les consonnes,<br />

p,<br />

t, k, sont des sourdes et ne sont accompagnées d'aucune<br />

vibration des cordes vocales; b, d, g, sont sonores, mais on ne<br />

peut les continuer : la bouche est fermée avant leur émission et,<br />

après leur émission, ou leur explosion, si on veut les prononcer<br />

de nouveau, il faut replacer les organes dans la même situation<br />

(1) On peut facilement se rencli'e compte de ces vibrations, en mettant le<br />

doigt sur ce qu'on appelle la pomme d'Adam, ou mieux, en se bouchant les<br />

oreilles pendant qu'on émet les sons.


— 432 —<br />

qu'auparavant. Entre voyelles, les explosives sourdes s'assimilent<br />

à leur milieu en devenant sonores, les explosives sonores en<br />

devenant continues sonores, ou spirantes, ou fricatives (dans<br />

l'expression des spirantes, la bouche est ouverte, mais le conduit<br />

buccal plus étroit que dans l'émission des voyelles ; de plus les<br />

spirantes peuvent être sourdes ou sonores; f, s sont des sourdes,<br />

V, zdes sonores).<br />

Ces deux grandes affections atteignent les consonnes initiales<br />

des mots, chaque fois qu'un mot est précédé d'une particule<br />

ou d'un pronom faisant corps avec lui ; alors, en effet, la consonne<br />

initiale devient en quelque sorte médiale et doit être traitée comme<br />

telle : si la particule était anciennement terminée par une sourde,<br />

par exemple la spirante s, la consonne initiale explosive sourde<br />

devient spirante sourde ;<br />

ainsi le nombre tri trois = vieux celtique<br />

trïs (cf. latin, très, grec rpeït = rpeieg), faisant corps avec le mot<br />

suivant, si la consonne initiale est une explosive sourde, la<br />

transforme en spirante sourde; au lieu de tri ki trois chiens,<br />

on a tri chi; au lieu de tri penn trois têtes, on a tri fenn; au<br />

lieu de tri ti trois maisons, on a tri zi (anciennement tri thi).<br />

La particule était-elle terminée par une voyelle, l'initiale suivante<br />

est traitée comme la consonne entre deux voyelles dans le corps<br />

du mot; ainsi le pronom possessif masculin hé, hi, est un ancien<br />

génitif terminé par une voyelle; faisant corps avec le mot suivant,<br />

il transforme l'explosive sourde en sonore, l'explosive sonore,<br />

en spirante sonore : en parlant d'un homme, on dira :<br />

hé benn sa tête, au lieu de hé penn.<br />

hé déôd sa langue, — hé téod.<br />

hé gein son dos, — hé kein.<br />

hé vréac'h son bras, — hé hréach.<br />

hé vipien ses fils, — hé ynipien.<br />

hé zourn sa main, — hé dourti.<br />

hé c'/mr sa jambe, — hé gCir.<br />

hé icèlé son lit, — hé gwélè.<br />

(sporadiquement) hé zaé sa robe — hé saé.


— 433 —<br />

S'agit-il au contraire d'une femme, le pronom Ae qui est,<br />

au féminin, un ancien génitif, terminé par une consonne 5, produit<br />

spiration de l'explosive sourde initiale suivante, et laisse intactes<br />

les explosives sonores : en parlant d'une femme, on dira :<br />

hé fenn au lieu de hé henn (pour un homme).<br />

hé zéôd (anc. hé théod) — hé déôd —<br />

hé c'hein — hé gein —<br />

hé Iréac'h — hé vréach —<br />

hé mipien — hé vipien —<br />

hé dourn — hé zourn —<br />

hé gar — hé char —<br />

hé gwélé — hé loélé —<br />

Un troisième phénomène, plus récent, atteint aussi les initiales<br />

devenues médiales : l'assourdissement de l'explosive sonore :<br />

lorsqu'une particule faisant corps avec le mot suivant était<br />

terminée, à l'époque du moyen <strong>armoricain</strong>, par une spirante<br />

sourde ou un s, elle s'assimile l'explosive sonore suivante et la<br />

transforme en sourde :<br />

z {ih) -\- g OM s •\- g donne k<br />

z {th) \- d ow s -\- d — t<br />

z {th) -\- b ow s + p — p<br />

Ainsi le pronom possessif de la deuxième personne du pluriel,<br />

ho, transforme les initiales g, d, b en k, t, p :<br />

ho kenou votre bouche, au lieu de ho genou<br />

ho tourn votre main, — hô dourn<br />

ho preur -voire (rère, — hô breur.<br />

Or, ce pronom, en <strong>armoricain</strong> moyen, s'écrivait oz, hoz ou<br />

plus exactement os, hos (haut-vannetais actuel, hous ami votre<br />

ami, écrit de cette incroyable façon hou ç'ami).


— 434 —<br />

Voici la liste des particules ou des pronoms causant un des<br />

trois phénomènes suivants :<br />

\° spiration des consonnes initiales;<br />

2° transformation des explosives sourdes initiales en sonores<br />

et des momentanées sonores en continues sonores; 3" l'assour-<br />

dissement des explosives sonores b, cl, g en p,<br />

d'autres termes, la provectio7i des faibles en fortes (I).<br />

t, k, ou en<br />

I. Le pronom possessif et personnel régime ma ou va ou me;<br />

le même pronom personnel joint à la particule verbale relative a :<br />

am = a'm;<br />

Le pronom possessif et pronom personnel régime de la<br />

3^ personne du singulier en parlant d'une femme hé, hi son,<br />

sa, la;<br />

Le pronom possessif et personnel régime de la troisième<br />

personne du pluriel, /zo leur, leurs, les;<br />

Les noms de nombre : tri trois, au masculin, teir, au féminin,<br />

pévar quatre, au masculin, péder, au féminin (2).<br />

IL L'article an, ar, al {an devant les voyelles, les dentales,<br />

n, et h étymologique, ne provenant pas d'une mutation, ar<br />

devant les autres consonnes, al sporadiquement devant l),<br />

devant un nom féminin au singulier, en faisant toutefois<br />

une exception pour cl initial , et devant les noms masculins au<br />

pluriel (3);<br />

Le pronom possessif ou pronom personnel régime de la<br />

deuxième personne du singulier (ia, de, ton, ta, te;<br />

(1) Pour les formes des particules et des pronoms, ainsi que pour leur action<br />

grammaticale, je me règle sur la grammaire de Le Gonidec, faute de pouvoir<br />

me référer à une autre plus méthodique.<br />

(2) iVflo neuf, cause également dans certains pays ces phénomènes, mais la loi<br />

n'est pas générale. L'article masculin ar, le pronom possessif ou pronom régime<br />

de la première personne du pluriel, hon, hor, transforment k initial en c'h :<br />

ar c'hi; hon ou hor clialoioi.<br />

(3) Les deux déclinaisons qui ont dominé et dont les noms ont entraîné les<br />

autres, au point de vue des genres, sont la déclinaison masculine en o (grec<br />

>ôyo-f , latin i'([ï


- 435 —<br />

Le pronom possessif et régime de la troisième personne du<br />

singulier en parlant d'un homme hé, hi, son, sa, le;<br />

Les noms de nombre daou deux, au masculin, diou, au<br />

féminin ;<br />

Les particules : a de; da, de pour;<br />

Dré par;<br />

Pan, pa lorsque; aba = a-pa depuis que;<br />

Pe quel, quelle;<br />

Ha, re particule s'employant avec le futur dans le sens de<br />

l'optatif;<br />

War, ar, sur, diicar, diar;<br />

Le pronom relatif et particule verbale a, assourdi sporadi-<br />

quement en e;<br />

La particule em = amhi servant à former le verbe réfléchi,<br />

précédée de en, autrefois du pronom complément : en etn ganna<br />

se battre;<br />

Les formules ar ré ceux, celles; en eur {dans un) formant<br />

avec l'infinitif une sorte de participe présent actif;<br />

Ré trop;<br />

Seul, ancien substantif employé avec le comparatif dans le<br />

sens de tant plus. Certains adjectifs précédant le substantif<br />

provoquent aussi les mêmes mutations, en formant avec le subs-<br />

tantif un véritable composé; de même pour peiu^ entièrement,<br />

peuz presque.<br />

L'adjectif suivant le substantif féminin subit aussi régu-<br />

lièrement la mutation. D'après le même principe, lorsque<br />

i3pé|sa). Comme nous l'apprend l'irlandais, le nominatif pluriel des noms en o,<br />

se terminait par une voyelle {fir hommes = *verl *veroi), celui des noms en a,<br />

par une consonne : tuatha peuples =r *tôtâs *toutâs. L'article s'accordait naturellement<br />

avec le substantif. En conséquence, la consonne initiale du mot qui<br />

le suivait, se trouvait, au nominatif pluriel masculin, entre deux voyelles, au<br />

nominatif pluriel féminin, entre deux consonnes. Le phénomène contraire se<br />

produisait au singulier. Au masculin et au neutre, l'article se terminait par une<br />

consonne, au féminin par une voyelle. La règle des pluriels est soumise à<br />

d'importantes exceptions, la plupart relativement récentes, mais quelques-unes<br />

sont dues probablement à l'influence des noms à thèmes terminés par une consonne.


- 436 —<br />

deux substantifs se suivent et que le premier est féminin,<br />

le second est soumis à la mutation initiale et, naturelle-<br />

ment, puisque le premier substantif se terminait autrefois<br />

par une voyelle, à celle qui atteint la consonne entre deux<br />

voyelles (1).<br />

III. Le pronom complément de la deuxième personne du sin-<br />

gulier az, a;<br />

Le pronom possessif et personnel régime de la deuxième<br />

personne du pluriel ho, en moyen <strong>armoricain</strong>, hoz, votre, vos,<br />

vous;<br />

Le nombre pemp, cinq, provoque généralement le chan-<br />

gement de b en p, et même, dialectalement, de ^ en k, de<br />

giv en kw.<br />

Dek, dix, est dans le même cas , mais change b en v : dek<br />

vloaz, dix ans, au lieu de dek hloaz (2).<br />

Rem. Les particules : ô, qui, avec l'infinitif, remplace le participe<br />

présent; é, particule verbale non relative; ma, jouant le rôle de<br />

la conjonction que, provoquent le changement de h et m en v,<br />

de g en h, c'h, de gio en w. C'est un simple fait d'assimilation.<br />

était en moyen <strong>armoricain</strong> oz — orz = icrtli, vieil <strong>armoricain</strong>,<br />

di-urt\h\ <strong>gallois</strong> wrth; é était ez; ma était maz = ma -\- ez.<br />

(1) Il y a à cette loi, dans les noms de lieux, une exception assez fréquente,<br />

mais qui n'est qu'apparente. Elle n'a, je crois, jamais été relevée ni expliquée.<br />

Le mot kacr, ker, étant féminin, provoque régulièrement changement des sourdes<br />

en sonores ; or, on trouve Kcrhellec, Kerbouar au lieu de Ker-cellec, Ker-vonar,<br />

et on prononce réellement Kerhellec, Kerbouar. Ces villages ne sont pas non<br />

plus de création nouvelle ni baptisés par des amateurs peu au courant des règles<br />

de la phonétique <strong>bretonne</strong>. La raison en est que le second terme de ces composés<br />

était masculin et précédé de Varticle : Kerbellec était autrefois Kaer-en-belec,<br />

Kerbouar était Kaer en bouzar (Voir C'hrestomathie,])}). 189, 192); de même<br />

pour Kergouic, réellement prononcé ainsi ;<br />

Kaer an Goffic (Voir Vhidex).<br />

or, Kergouic était au moyen âge,<br />

(2) Des phénomènes analogues se reproduisent pour certains mots semi-composés<br />

: exemple, er hopian, la petite coiffe, en bas-vannetais, = er c'Jweff bihan.<br />

Les mots unis par la prononciation s'influencent aussi ; la finale sourde assourdit<br />

l'initiale sonore : lamret d'în, dites-moi, prononcé sans arrêt, devrait s'écrire<br />

phonétiquement lavaretîn, etc.


— 437 —<br />

L'origine du ^, ancienne spirante dentale, explique que les mots<br />

commençant par cl fassent exception : ôtercliel et non ô derchel,<br />

en tenant; gril e tebrinn ou gril ma tebrinn, et non debrinn,<br />

faites que je mange.<br />

Pour faciliter, surtout aux lecteurs qui ne sont pas Bretons de<br />

langue, le maniement du vocabulaire, je mets sous c les mots<br />

dont l'initiale est réellement gutturale, que cette initiale soit<br />

écrite c, h ou qu, tout en conservant à l'initiale son orthographe.<br />

De même, on trouvera sous /, les mots dont l'initiale est écrite ^r,<br />

mais se prononce comme / français ; on trouvera sous s les mots<br />

écrits c et prononcés s, même quand ce sont des mots d'origine<br />

française, ce qui est le cas ordinaire. Le pluriel se trouve, en<br />

général, sous la forme du singulier. Pour les verbes, je place<br />

d'abord les temps à terminaison primaire (présent, impératif,<br />

subjonctif, futur, prétérit indicatif), puis les temps secondaires<br />

(imparfait ou présent secondaire, conditionnel ou futur secon-<br />

daire (présent ou imparfait du subjonctif), conditionnel passé ou<br />

prétérit secondaire ou plus-que-parfait du subjonctif); l'infinitif<br />

suit, avec les formes du passif. Je ne tiens pas compte,<br />

pour l'ordre alphabétique, des consonnes doubles, le même<br />

mot s'écrivant souvent, tantôt avec une, tantôt avec deux<br />

consonnes.<br />

Je n'ai pas cru devoir séparer les formes d'un même<br />

verbe, différentes par la racine, mais associées par l'usage.<br />

Des renvois éviteront d'ailleurs, de ce chef, au lecteur, tout<br />

embarras.


1. a,, pron. relat. et part. verb.<br />

apparaissant entre le sujet ou le<br />

compl. direct et le verbe, en propo-<br />

sitions affirmatives : heruez a guelaff<br />

suivant ce que je vois, 292 ; pez a<br />

graffoe que je ferai, 243 ; gret a gueret<br />

faites ce que vous voulez, 355 ; me a<br />

ia je vais (mot à mot : c'est moi<br />

qui va), 243, etc., etc. — devient<br />

e en vannetais, dans une bonne<br />

partie de la Cornouailles et du pays<br />

de Tréguier : ur grès e houlenuan<br />

je demande une grâce, 337, 359,<br />

360, 370, 371, 373, 374.<br />

Ce pronom-particule cause sono-<br />

risation ou spiration de la consonne<br />

qui suit ; il est souvent sous-entendu<br />

et ne trahit sa présence que par son<br />

action sur la consonne initiale sui-<br />

vante : a c'hui oulen est-ce que vous<br />

demandez? 322, a c'iiui bromet est-ce<br />

que vous promettez? 322.<br />

a suppléé par nep : Doue nep oa<br />

croeas Dieu qui nous a créés, 300;<br />

v. nep.<br />

a se combine avec les pronoms<br />

personnels : a'm, a'z, a'n : hennez<br />

a'm recompanso celui-là me récom-<br />

pensera, 293; surtout avec le verbe<br />

être : a'm eux qui est à moi, c'est-<br />

à-dire que j'ai {v. bezaf), 245, 261,<br />

297, 332, 363, 365, etc.; me a'z guel<br />

je te vois, 270 ; me'z badez = me a'z<br />

badez je te baptise, 252; nep a'n<br />

deveux celui qui a, 260; v. bezaff;<br />

ni'n tamallo = ni a'n tamallo, 246.<br />

Au lieu de az on a a : me a pet Je<br />

te prie, 270.<br />

Au lieu de az, e : m'é cleveije<br />

t'entendrai, 337 (= me es clevei,<br />

me a'z clevei); p'é guelant lorsqu'ils<br />

te voient, 336.<br />

— 438 —<br />

2. a 2}our az" de ton, pour az te.<br />

pron. pers. 2


7. a pour ar sur; v. ar.<br />

8. a, haul-corn. pour \va : Kemed<br />

en a ce qu'il avait, 368, 370.<br />

9. a il ou elle va, prcs. sg.,<br />

3" pers. : a te goar nia'z a Barba<br />

sais tu où va Barba? na perac tra<br />

eu ez a hy et pourquoi elle va? 284;<br />

me a ia je vais, 243 plur. l""" j)ers.,<br />

;<br />

hamb, 337 — Impératif prés. act.<br />

sg. 2° pers., qua; va, 244; plur.<br />

2^ pers. et : et-u allez, vous, 331<br />

[remplacé souvent par kerzet) —<br />

Futur, sg., i^'^ pers., iff, 243; inn,<br />

hin, hmgn, hinn, 363, 368, 370, 372,<br />

374; Supers, sg. yel; yelo, yei : me<br />

yeljïmi, 247; me yelo, 243; iello,<br />

331; me yei, me ye, 376, 378; plur.<br />

3« pers., aint, int, 321, 337 —<br />

Prêter, prim. ind. sg. l""^ pers. ys :<br />

er bloas quentaff ma'z ys didan ar<br />

beth, 315; 3^ pers. : aas, 367; eaz<br />

289, 299, 372; e yas, e hiaz, 376,<br />

378; e haz, 374; e hèz, e hes, 368<br />

— Imparf. et condit. (présent et<br />

fut. second.) : sg. 3"= pers. ae, 28 1 ;<br />

hiè, 370; plur, F^ pers. aemp, avec<br />

le sens condit. : just eo ez aemp il<br />

est juste que nous allions, 352 —<br />

Pari, passif eat {plus anc. aet),<br />

312, 264; éet, éed, et, 366, 367,<br />

369; haut cornouaillais , mais<br />

surtout vannetais weït, 371 — Ad-<br />

jectif verbal de nécessité, disparu<br />

de l'<strong>armoricain</strong> moyen, aatoe dans<br />

inaatoe ineundum est.<br />

aba depuis que (= a pa, v. pa,<br />

pan), 364.<br />

abaff hésitation, scrupule, 270 ;<br />

hep abaff sans hésitation ; he canno<br />

heb neb abaff, 286; il la battra<br />

sans aucun scrupule.<br />

abahisset ébahi : ez vihont oll<br />

abahisset ils furent tous ébahis, 293.<br />

abalamour, balamour, balemout<br />

(=:a palamour, du français<br />

paramour), conj. ouprép. suivant que<br />

— 439 -<br />

l'expression est jointe à une conj.<br />

exprimée ou sous -entendue, ou à<br />

une prép. : abalamour ma paixe que,<br />

352, 366, 373 ; a balamour da à cause<br />

= a balemourt pour abalemour de,<br />

373, V. palamour.<br />

abaissaf je condescends à ou<br />

de, 324 — balemout, en bas-vannelais<br />

j'ai honte de, 246.<br />

abardahez soir, 267 [proprement<br />

: la fin du jour, la vêprée).<br />

abarz (= a parz, v. parz) : abarz<br />

ma voa achu e via avant que son<br />

armée ne fût achevée, 348; abarz<br />

dedans, 271, v. parz.<br />

abarz, ebarz, barz dedans,<br />

dans, 271, 333, v. parz.<br />

aba-wé depuis (=: a pa we). Prép.<br />

et conj. : abawé moun depuis que je<br />

suis, 366, 373 ; a boe, 330 — Pays<br />

de Goello ebwe, 369.<br />

abek luotif 367.<br />

abil habile, savant, 276, 339.<br />

abim abîme, 263.<br />

aboissance obéissance, 339.<br />

abominabl abominable, 338.<br />

abostol apôtre, 325 — Plur.<br />

abostolet apôtres, 327; cf. apostol.<br />

abrant sourcil, subst. fém. : dyou<br />

abrant les deux sourcils, 299.<br />

abred, v. apret.<br />

Sibreget abrégé, part. pass., 260.<br />

absolven absolution, 273, 330.<br />

abus manquement, tromperie,<br />

281.<br />

abuse, verbe : er re a abuse ceux<br />

qui abusent, 330.<br />

ac, a et, conj. généralement bac,<br />

hag, ha (ha devant les consonnes, hac<br />

devant les voyelles), pp. 243, 244,<br />

245, etc., etc., 330, 331, etc., etc.<br />

Se combine avec farticle ou en<br />

reste séparé : a'n misterou et les mystères,<br />

246; en hanu au tat a 'n map<br />

au nom du Père et du Fils, 252,<br />

332, etc., etc.


5e combine avec le pronon passes-<br />

sif : a'm dou dorn et mes deux mains,<br />

267, etc.<br />

ac, a, dans les formules compa-<br />

ratives : kerkenta m 'eo deuet aussitôt<br />

qu'est venu, 366,367; c/". 369,371,<br />

375.<br />

aceruission glose hirsutis , rudes,<br />

dentelés, adj. plur. (cf. <strong>gallois</strong> agarw<br />

rude, inégal], p. 88.<br />

aquetou récemment, adv., 286. .<br />

acomloe irrémissible (gl. inso-<br />

lubile, 88.<br />

accomplisse, verbe, prés. sg. 3«<br />

pers. ; er re . . . na accomplisse, ceux<br />

qui n'accomplissent pas, 330.<br />

action action, 297.<br />

acto actes, 349.<br />

actorien, acteurien acteurs,<br />

349.<br />

accoustrement accoutrement,<br />

vêtements, 294.<br />

acuyttet, aquitet, pari, pass.,<br />

du français acquitter : dre he merit<br />

omp acuyttet par son mérite nous<br />

sommes acquittés (sauvés), 301 —<br />

liac y so en om aquitet s'ils se sont<br />

acquittes de, 351.<br />

accuitaign, vei^be à Vinfîn. :<br />

hem accuitaign s'acquitter de, 328.<br />

acupet gl. occupât, il prévient,<br />

prés. ind. sg. ^'^ pers., 88.<br />

ac'h : d' ac'h à vous, habituellement<br />

d'och, 354, 355, 367, 368, 369<br />

(V. da).<br />

ac'banon, v. ahan.<br />

sicheua,facJlever, verbeàl'infin.,<br />

291 — Prés. ind. Z" pers. sg. ; achief<br />

finit, 277.<br />

achu échu, terminé, 348.<br />

adal depuis, 258 (= a tal), v.<br />

tal.<br />

Adam, N.pr., Adam, 269, 276,<br />

318.<br />

adarre, adare de nouveau,<br />

273, 290, 326 — vannetais are, 360.<br />

440 —<br />

adbévet ressuscité, 367, 368.<br />

adkavet retrouvé, 367, 368.<br />

adieu adieu, 249, 360.<br />

admet mûr, desséché (i<br />

admiration admiration, 294.<br />

admonetas il admonesta, prê-<br />

ter, sg. 3


de prossesse avancée? 2il — for-apss<br />

très aisément, 342 — eas : an chambre<br />

eas les cabinets cCaisance, 311 —<br />

easamanchou aùe5, 341.<br />

seternel éternel, 297.<br />

aeur heur, bonheur, 231 — aeurus<br />

heureux (3 syllabes), 247.<br />

affas il baisa ; prêter, sg.<br />

3. a 3.<br />

am pron. pers. rég. l^e pers. du<br />

sg., suivi de l'impératif, ham evezhet<br />

ham evezha veille sur moi, 273.<br />

am = a m, a relatif avec pronom<br />

pers., v. a 1.<br />

am = a m {ou ha-m), a et, plus<br />

le possessif l^^^ pers. du sg., v. ac<br />

et.<br />

aman ici, 241, 242, 243, 246,<br />

249, 250, 254, 259, 270, 273, 276,<br />

277, 278, 327, 351, 352, 334 —<br />

bas-vannet. eman, 374 — formes<br />

dialectales, amen, amenn, 359, 360,<br />

370; amîn, 380.<br />

amandement action de s'amen-<br />

der, 328.<br />

;


AMBACTOS, lo.<br />

ambondans abondance, 349.<br />

ament : ar gras de n eiim amenl<br />

la grdre de s'amender, 348.<br />

ameus, v. bezaff IL<br />

ami ami, 336 — Plur. amiét, 329;<br />

amision, 380.<br />

amitié amilié, 328.<br />

amouc : hep amoiic, sans retard,<br />

2fi7.<br />

ampech, ampeig obstacle, 246,<br />

248.<br />

ampechet empêché, 291.<br />

ampechamant empêchement<br />

208.<br />

ampereur empereur 349.<br />

ampresti emprunter ou apprêter<br />

[cf. apert et ampert), 245.<br />

amprevanet testes venimeuses,<br />

321.<br />

amsauath qui tient la place de<br />

(gl. vicarius), 88.<br />

amser temps, s. fém., 250, 258,<br />

270, 283, 329, 332, 334; amzér, 329.<br />

an, ar, en, er, article défini :<br />

vieil <strong>armoricain</strong> : do-n roch à la<br />

roche, 125, 161 (an 838); en, dans<br />

pagus en Fou, 128.<br />

Armoricain moyen, an, en : gant<br />

en besou man avec cette bague-ci,<br />

259, er dans Ker-er-fagon, 203 [an<br />

1436).<br />

Armoricain moderne, an, en,<br />

devant les voyelles et les dentales<br />

t, d, n ei h; ar, er, devant les autres<br />

consonnes; al, el, devant les li-<br />

quides, dans bon nombre de loca-<br />

lités, mais cette évolution est loin<br />

d'être générale: 322, 349, 350, 351,<br />

364, 374, 376, 377.<br />

L'article au datif se combine<br />

avec la préposition do (=*tu), da,<br />

de : do-n roch, 161; d'an prêt à<br />

temps, 252; cf. 292, 300, 324.<br />

L'article se combine avec la pré-<br />

position en dans : é "n offeren dans<br />

,<br />

442<br />

la messe, 322 ; é "r stat ce dans cet<br />

état, 328, 331, etc., etc.<br />

L'article s'agglutine souvent à<br />

certains substantifs qui le précèdent<br />

roe 'n Drindet, 273 ; Doe 'n Tat, 274.<br />

an = a de + an, v. a 3.<br />

an= a interrogatif+ ne, néga-<br />

tion : ha n"e eff quel liuet mat? 308.<br />

an = a relatif + n (en), pron.<br />

pers. 3" pers. sg., à V accus., v. a 1.<br />

an = moy. armor. af, 3* pers.<br />

sing. masc. à l'accus. : enn-ân, 363;<br />

pa'm eus âïi taffaet, 335 ; v. en, prépos.,<br />

gant, da, ouz.<br />

an : dans an deveus, an devezo,<br />

etc., etc., r. a 1. bezaff II.<br />

anaon, r. anavon.<br />

anaout, v. aznavout.<br />

anavon «/ue.y, 294; anaffon 301;<br />

anaon, 3 40, v. eneff.<br />

anquen tourment, angoisse, 251,<br />

253, 300.<br />

anqueniet tourmenté, chagriné,<br />

333.<br />

ancofua l'oubli, 261.<br />

ancou la Mort, 88; anquou,<br />

277.<br />

anquouhet oubli, 297 ; cf. an-<br />

cofua.<br />

anchantemanteu enchante-<br />

ments, 330.<br />

andret endroit : en pep andret<br />

de toute façon, 246; dre nep andret<br />

en aucune façon, 248.<br />

anduri endurer, 340.<br />

aneual animal, 321 — Plur. :<br />

aneualet, 289.<br />

anezaff de lui, 243, 248, 290;<br />

anneza, aneza, 323; anezan, 348;<br />

anezhân, 367; anehan, 337, 363;<br />

anéân, 363; anehôîi, 374; "naon, 372,<br />

373; haut vannet. anehou, 327. —<br />

Anezy d'e//e, 282, 283, 291 (mar bez<br />

anezy yenien s'il fait froid, 283 :<br />

anezy joue ici, et dans les locutions<br />

de ce genre, le rôle de hi en <strong>gallois</strong>


(pron. féminin de la 3" pers.], le<br />

rôle d'une sorte de neutre : y mae<br />

M yn oer il fait froid [le rôle de il<br />

en français, it en anglais) — Aneze<br />

d'eux, 261, 293; anehé, 329, 337;<br />

anehai [pron. anehè), anehè, 329,<br />

343, 337, 373, 379; anee, 366, 367;<br />

ané, anè, 369, 371, 373 (zonai, 379)<br />

— Anezo d'eux, 365, 366 ; anézhô,<br />

344.<br />

Rem. Ces pronoms jouent aussi le<br />

rôle de pronoms complém. à l accus.<br />

angagein cnqager, 339.<br />

anguilleteu aiguillettes, 330.<br />

anguoconam gl. vigilo [cf.<br />

<strong>gallois</strong> anogawn? v. Silvan Evans<br />

Welsh Dict.), 88.<br />

anhezas, prêter, sg. 3"^ pers. :<br />

y enauhezas ils le logèrent, 267.<br />

anjandret engendré, 348.<br />

Anna, N. pr., 317, 322.<br />

annaor du moment que [gl.<br />

quandoquidem), 88.<br />

ano nom, généralement hano,<br />

ano, 339 ; hanu, 2.39 ; hanoii, hano,<br />

288, 309, 322 ; han dans en han Doue<br />

au nom de Dieu, 331, 340, 341,<br />

363; haut-vannet. anhue, hanhue (en<br />

une syllabe), 342, 344, 337.<br />

anuet, écrit hanuet appelé, nommé,<br />

242, 279, 293, 329, 330, 347,<br />

367.<br />

anscantocion sans écailles {gl.<br />

inscammossos, kg. insquamosos?), 88.<br />

ancien ancien, 281, 317; ancyen,<br />

276.<br />

antandemant entendement,<br />

336.<br />

antier entier, 279, 281.<br />

SiOtrèstu entres , prés. sg .^'^ per .<br />

336.<br />

anuy peine, 299 — Plur. anuyou,<br />

301.<br />

anvi'eni'je, 340.<br />

aon peur, s. fém., 289, 334;<br />

aoun, 270; on : neb on pas de<br />

,<br />

443 —<br />

crainte, 33 4, 333 — haut-vannet.<br />

eeunn : eeunn e'm es j'ai peur, 358.<br />

aparchant il appartient, prés,<br />

sg. 3" pers. : euel ma'z aparchant ouz<br />

un roe... comme il appartient à un<br />

roi..., 293.<br />

aparissas apparut, prêt, en s.<br />

3" pers. sg., 293.<br />

apert ouvertement, 279.<br />

applicaff appliquer : em appUcaf<br />

s'appliquer, 293 — apliquein appli-<br />

quer, 345 — appUcas : chem appli-<br />

cas elle s'appliqua, prêter, sg. 3"<br />

pers., 280.<br />

apostol apôtre, 244, 298, 315<br />

— Plur. apostolet, 332 : cf. abostol.<br />

apostolique apostolique, 328.<br />

aprestaf : em em aprestaf je<br />

m'apprête, 266.<br />

apret à temps, de bonne heure<br />

[v. prêt), 244, 248, 231, 295; abret,<br />

abred, 348, 360.<br />

aprophetoch plus plausible,<br />

mieux prouvé, comparatif, 294.<br />

approuuet approuve, 298.<br />

apuret éprouvé : an cur apuret<br />

la charge dont il s'est montré digne ?<br />

230.<br />

ar sur, prép., 328, 332, 336,<br />

etc., etc. ; a'i viz sur son doigt, 371 ;<br />

v. "war. — :<br />

ar-n- : arn-uguent : quetan arnuc,\m\ivingt-et-unième,<br />

335 ; v. war.<br />

ar, er, article défini; v. an.<br />

arall, aral autre, 243, 244, 246,<br />

261, 277, 282, 284, 293, 296, 328,<br />

332, 337, 344, 338 — haut-vannet.<br />

rerall = re arall d'autres, 338, 376<br />

— a uèh-aral autrefois.<br />

araget enragé, 347.<br />

arcogued ou ancogued {gl.<br />

niciuos ; pour arcogued , cf. <strong>gallois</strong><br />

argywed dommage, tort; pour anco-<br />

gued, cf. anghywydd, incompatible,<br />

discordant : v. Silvan Evans, Welsh<br />

Dict.), 89.


ard<br />

ardant, ardent, 282, 293. 298.<br />

ardou arts : ardoii libéral arts<br />

libéraux, 289, 291 {avj. ce mot<br />

a, au pluriel, le sens d'artifices et<br />

de grimaces : ober ardou faire des<br />

manières).<br />

are de nouveau, v. adarre.<br />

arretaff arrêter, s'arrêter, 267,<br />

inf.<br />

argant argent, 89, 306, 337 :<br />

V. armant, à l'index des noms propres<br />

(Argant-ken, lunargant, lun-harchant).<br />

argarz : menn argarz, probable<br />

pour me'n argarz je le repousse, j'en<br />

ai horreur, 316 {Belle-Ile : men<br />

argarh horreur, arrière I).<br />

arguas, prêter, sg. 3" pers. :<br />

hy enn arguas an tra se elle l'argu-<br />

inenta {le reprit) sur cela, 280.<br />

argumentou arguments, 293.<br />

arhél archange, 332 : v. ael,<br />

arhescobet archevêques, 328.<br />

arhuest contempler, inf., 266.<br />

arimrot ou arimrat il s'est<br />

acquitté de, prêter, sg. 3« pers. {gl.<br />

functus est), 89.<br />

arriv arriver, 338 — ariuas :<br />

e harriuas il arriva, 275 — arri, ary<br />

arrivé, 351.<br />

arlerc'h après, 37 0, 374; arlerh,<br />

375, 376; v. warlerc'h.<br />

armennat, 188.<br />

Armory Armorique, 245.<br />

arocrion atroces {gl. atrocia), 89.<br />

aroedma, 96.<br />

aroez signe, 276; cf. aroedma.<br />

SLrreta.S s'arrêter, 249.<br />

articl article, 325.<br />

artifiç art, 290.<br />

artizandet artisans, 328.<br />

arçon arçon, 306.<br />

arton aboyer {kg. arthon, gl.<br />

latrare), 89.<br />

ARTVASS, 6, 7.<br />

aruanta qui désire vivement,<br />

près. sg. 3" pers., 89.<br />

aruuoart a fasciné {gl. fasci-<br />

navit), 89.<br />

aruuistl gage, 302.<br />

assaingn enseigne, 263.<br />

acellefîn afin (à cette fin], 329;<br />

a cel-fin, ibid.<br />

assemblé assemblée, 328.<br />

assemblet, assamblet assem-<br />

blé, 289, 290, 293, 328, 329, 346,<br />

351.<br />

assemblein assembler, 328.<br />

assantaff j'en conviens, prés,<br />

sg. {"'pers., 295; assaut, 3" per5. :<br />

Gildas en assaut Gildas en tombe<br />

d'accord, 249.<br />

asbévet ressuscité, 364.<br />

askavet retrouvé, 364.<br />

asqueut humblem.enl? 280.<br />

ascorinol osseux {gl. ossilem),<br />

89.<br />

asez s'asseoit, prés. sg. 3'^ pers.,<br />

261.<br />

assez, asses assez-, 305, 359;<br />

acecc, 266.<br />

assistandet assistants , 328.<br />

assiste : er ré a assiste ceux qui<br />

assistent, 330 — assistet assistés,<br />

secourus, 329 — assisteing assister,<br />

328.<br />

assotet sot, 287.<br />

assur assurément, 280.<br />

assuret assuré, 294, 297, 354.<br />

astennet étendu, 325.<br />

attachit attachez, impér. plur.<br />

2" pers., 311.<br />

attal l'équivalent {mot à mot,<br />

repaiement), 89 {gl. vicarium).<br />

attanoc ailé {attanoc -i- clehu-<br />

rin, gl. musca volitaus), 89.<br />

atanocionfl!;7é5(^/. alligeris), 89.<br />

atao, atta-w toujours, 366, 380<br />

— etaw, 379.<br />

atfer : hep atfer sa7is doute, sans<br />

hésitation, 245.<br />

atis : a guir atis de bonne m-<br />

tention, 246.


au {deux syllabes) foie, s. masc,<br />

321.<br />

aucunemant aucunement, 336.<br />

augmentet augmenté, 324.<br />

autant : d'autaut meidy, d'autant<br />

arzé, d'autant que c'est, tout justement<br />

parce que.<br />

autentic : autentic chem applicas<br />

elle s'appliqua réellement, soigneu-<br />

sement, 280.<br />

auter autel, 303, 323; autair,<br />

344.<br />

authorité autorité, 330.<br />

autramant autremfni, 292 —<br />

pe autramant ou bien, 340.<br />

autreit accordez . prés. ind.<br />

plur. 2^ pers., 297.<br />

autrou seigneur, monsieur, 246,<br />

253, 236, 272, 274, 312, 323, 326,<br />

331, etc. — autraou, 298 — otro,<br />

331 — haut-vannàt., eutru, 332.<br />

Plur. autronez, autrounez, 248, 238,<br />

290. 304, 303,307 — Otronne, 351.<br />

aval pomme, s. masc, 318, 334,<br />

335.<br />

AVALLO, 18, 19.<br />

avœl Ipron. avel) comme, 343 ;<br />

V. evel.<br />

auancc : daz hem auancc avance-<br />

toi, 283.<br />

avancet avancé, 339.<br />

auantur aventure : bezout vaillant<br />

e auauturçwe sa m -rière sera belle,<br />

hardiment menée. 2i9.<br />

auaricc avarice, 316.<br />

aveit, V. evit.<br />

auel, vent, s. fém., 290, 348.<br />

auen, mâchoire, joue, s. fém.,<br />

283.<br />

auertisset averti, 330.<br />

aves, avez de, prép., 304, 307,<br />

308, 309, 310.<br />

auies les auyues, 306.<br />

aviseras, 271, 3:]S; auis a gra<br />

guenelT m'est avis, 309.<br />

auizas, prêter, sg. 3^ pers. : en<br />

- 445<br />

em auizas il s'avisa , il réfléchit ,<br />

278.<br />

auiset, part. pass. : pan oe en<br />

era auizet quand il se fut ravisé,<br />

quand il fut rentré en lui-même,<br />

291.<br />

auoalh assez-, 349 (= a gwalc'h);<br />

V. g'walc'h.<br />

avocadéss avocate, 344.<br />

avoeaf ai'ouer, reconnaître, 231<br />

— auoeet avoué, reconnu, 293.<br />

auy l'envie, 316.<br />

a[z] = A de + z, jouant le rôle<br />

de pronom possessif de la 1^ pers.<br />

du sg. : an froez a coff le fruit de ton<br />

corps : ha joue aujourd'hui , en<br />

haut-vannetais, le rôle de pronom<br />

possessif de la 2« pers. du sg. :<br />

bas hani le lien (écrit ha ç'hani!), bas<br />

hanhue ton nom : r. a 3 ; c/". evit a<br />

vont hy pour l'avoir {pour à toi être),<br />

pour que tu l'aies, 33 {v. bezaff II).<br />

az i=a relatif + z, pronom per-<br />

sonnel régime 2« pers. du sg.,<br />

r. a 1.<br />

az = a ei + z possessif, v. ac<br />

conjonct.<br />

azéet assis, part, pass., 331,<br />

337 : cf. asez.<br />

azeule adore, impér. sg. 2= pers.,<br />

300 — azuly adorer, ibid.<br />

aznat connu : ez guiliz haznat ;e<br />

vis clairement, 272.<br />

aznauaflfje connais, reconnais,<br />

prés. sg. i^" pers., 311 — aznauezo,<br />

futur sg. ^'^ pers., 293 — hanauas,<br />

prêter, ad. 3« pers. sg., 373 —<br />

aznaffe, cond. prés, ou futur second.<br />

3® pers. sg., 276, 290 — aznaout,<br />

anaout, inf. prés., 315, 321, 322,<br />

323 — aznauezet,banauet,pa?'/.pa5s.,<br />

290, 339.<br />

azrouant l'ennemi, le démon,<br />

274. 276; azraouant, 323 — Plur.<br />

ezrevent, 235.


a<br />

ba = e bars, v. parz.<br />

badez, pi'és. ind. 3^ pers. sg. :<br />

mez badez je te baptise, 252; nep a<br />

badez, celui qui baptise, 257 —<br />

badezo, futur sg. 3" pers. — badezas,<br />

prêt. sg. 3« pers., 282 — badezet,<br />

part, pass., 251, 257.<br />

badezyant baptême, s. fém.,<br />

257, 258— badizient, 252; badiziant,<br />

294 — badyœnn, haut-vannet., 344.<br />

baelec prêtre, 272, 325 —<br />

beleg, 256, 297 — belec, 298.<br />

balemout, v. abalamour.<br />

bamdé, v. pemdez.<br />

ban, V. pan.<br />

ban = barz ou barh an, v. parz.<br />

bannech goutte, s. masc, 250.<br />

banneu les bans (pour le ma-<br />

riage), 330.<br />

banvez bombance, bonne chère,<br />

364, 365.<br />

bar = e barz ar, 370, v. parz.<br />

bara pain, s masc, 245, 323,<br />

330, 363, 370, 372, 376.<br />

barac'h, 190.<br />

barados, v. parados.<br />

baranres file , front d'une<br />

troupe [gl. linea), 89.<br />

Barba, N. pr., 278, 279.<br />

Barbara, Barbe, .Y. pr., 278.<br />

barc'h, vannet. pour barz, v.<br />

parz.<br />

barcot devins, imposteurs {gl.<br />

caragios), 89.<br />

BARDOS, 15.<br />

hSLrn jugement, s. fém. et inf.,<br />

251, 261, 287, 293, 295.<br />

baronnes [baronne) princesse,<br />

281.<br />

baronnet barons, 351.<br />

barz, V. abarz.<br />

bat stupeur, élourdissement {bat<br />

uel crit, gl. frenesim), 89.<br />

bet<br />

baut, adv. : ententet baut com-<br />

prenez bien, 285.<br />

be, ben, etc., v. bezaff.<br />

béar, v. berr.<br />

beb ou bed tombe {gl. tumuli,<br />

génit. sg.), 89, v. bez.<br />

BECCO, 15.<br />

bech faix, s. masc, 295.<br />

bed, V. bet.<br />

bede, v. bete.<br />

bedis les Jiabitants du monde,<br />

subst. plur., 247.<br />

belec, V. baelec.<br />

beguel nombril, 266.<br />

belly puissance, 270, 271, 274<br />

— avec le sens de seia : an froez<br />

a douguez e'z belly, 274.<br />

bemdez, v. pemdez.<br />

benac, v. penac.<br />

bénéfice béncfice, 297.<br />

benêt cimetière, s. fom., vannet.<br />

pour bered, 329.<br />

benigaf bénir, inf., 251 —<br />

benigo, fut. sg. 3"^ pers., 250 —<br />

heanisnel, par t. pass., 2&0, 265, 274,<br />

340, etc.; biniguet, 259, 298, 349;<br />

beniguet, 329, 331 — binizien, inf.,<br />

297.<br />

bennoez bénédiction, 209.<br />

benuyo, fut. sg. 3" pers. : me<br />

benuyo je jouerai, je ferai de la<br />

musique, 283.<br />

beo, V. beu.<br />

bepret. v. pepret.<br />

berr court, 250, 297, 336, 347,<br />

349.<br />

berger berger, 285.<br />

berhonnec, r. brezonnec.<br />

berma, v. breman.<br />

besou, V. bizeu.<br />

bet le monde, s. masc, 243, 244,<br />

278, 294, 321, 322, 335; bed, 329,<br />

339, 348 — en bet au monde : Ira


— 447 —<br />

bet beza<br />

en bet rien du tout, 294 ; tantacion<br />

é'r bétt aucune tentation, 343.<br />

bet vie : en divez bon bet à la fin<br />

de notre vie, 274.<br />

het jusqu'à, 343.<br />

bete, bede jusqu'à, 299; bette,<br />

351, 335 — bede, 242, 252, 258,<br />

270, 288, 289 ;he v^i^z jusqu'à lui,<br />

332 (=bete).<br />

bétel ou becel [gl. bulla), 89.<br />

EETULLA, 15.<br />

beuet noyé, part, pass. , 338<br />

(beu-et en deux syllabes; eu comme<br />

eu, comme dans le français heu-<br />

reux).<br />

beure matin (eu français dans<br />

heureux), s. masc, 276.<br />

beurs dans a heurs, v. perz.<br />

beu vivarit, 260, 267 — beo, 231,<br />

371 — bénv, 369 — béuu, 331; biu,<br />

376.<br />

befuaff vivre, inf. 239 ; bévaii,<br />

366, 368; béva, 363, 366, 372;<br />

béwign, 331; béwein, 379; biueing,<br />

bhieign, bihuin, 359, 375, 356 —<br />

Prés. ind. sg. 2^ pers., beuez, 267<br />

— Impér. sg. 2^ pers., beu, 257<br />

— Prés, second, ou imparf . , plur .<br />

3* pers., e uevent ils vivaient, 347<br />

— Pari, pass., béwet, biwet, 380,<br />

377.<br />

be'wanté pour bewranté, voir<br />

pe'wrante.<br />

bez tombe, s. masc, 267, 271,<br />

281.<br />

béz, V. bis.<br />

bezhat mettre dans la tombe,<br />

enterrer, 267.<br />

Bezaff I, verbe substantif.<br />

Pour le prés, ordinaire, v. ouff,<br />

off, eus, ma, edy.<br />

Présent d'habitude.<br />

Sg. ï^^pers., mar bezaff cuit, 286;<br />

2"^ pers., pan vez, mar bez, 276, 283<br />

— guhavé parfois = guez a vez, gueh<br />

,<br />

a ve, il y a des fois {fois il est),<br />

339 — Plur. 3^ pers., mar bezout<br />

s'ils sont (sens futur), 323.<br />

Impératif prés.<br />

Sg. ^^pers., na vez, 331 ?>''<br />

; pers.,<br />

bezet, 254, 260, 261, 293,322, 323,<br />

335; baitt, bet, 343, 330 — Plur.<br />

2« pers., bezit, 326; bezet, 349;<br />

haut-vannet. baih : baih hun avocadess<br />

soyez notre avocate, 344.<br />

Futur prim. et subj.<br />

Sg. l'^ pers., ma'z viziff de façon<br />

que je sois, 249 ; na viziff, 244 ; gryt<br />

ma'z fiziff faites que je sois, 300;<br />

2^ 2:)ers. bezy, bizi : ma'z vizi, 252,<br />

257, 275, 276, 292, 303; bi : ne vy<br />

tu ne seras pas, 331, 337, 338;<br />

3® pers. bezo dans ne vezo, ez vezo,<br />

a vezo, ma'z vezo, pan vezo, etc.,<br />

244, 245, 247, 250, 286, 288, 294,<br />

306, 307, 331, 337, 347, 349 — bo<br />

dans ret a vo, c'hui a vo, 337, 354<br />

{ces formes ont dît être autrefois<br />

uniquement des formes subjonctives<br />

correspondantes à be, et ne peuvent<br />

pas être toujours considérées comme<br />

des contractions de bezo) — Plur.<br />

!'


eza<br />

273, 278, 279, 289, 290, 299, 318<br />

(en <strong>armoricain</strong> moderne, ces formes<br />

se sonl confondues souvent avec<br />

celles de V imparfait du verbe subs-<br />

tantif oa, oann, comme il est facile<br />

de s'en rendre compte par l'étude<br />

des formes du verbe avoir, formes<br />

composées du pronom à cas oblique<br />

et du verbe être : v. plus bas) ;<br />

avec ez , foue : croas ma'z foue la croix<br />

sur laquelle il fut, 299, 301 —<br />

Plur. 3^ pers., ez vihont ils furent,<br />

293.<br />

Imparfait (prés, second.).<br />

Voir oa,edoa [à noter pa védo lors-<br />

qu'il était, forme née de l'analogie,<br />

par alliance de édo avec les formas<br />

commençant par b).<br />

Conditionnel (futur secondaire) employé<br />

surtout en proposition dépendante.<br />

Sg. !'* pers., benn : onestant ez<br />

venn, 291;<br />

leset muy, 275;<br />

2*= pers., bes : ne ves qiiet<br />

3


eza<br />

364, 366; ô véza ilastumet ayant<br />

ramassé, 363; o veza nia'z eo distrôet<br />

parce qu'il est revenu {étant qu'il<br />

est revenu), 364 ; ô véâïï me hé distrôet<br />

•parce qu'il est revenu, 3G4. En tête<br />

d'une proposition, placé avec le verbe<br />

être, il n'a pas de sens bien défini :<br />

besan uoamp tud quer nous étions<br />

parents, 330 {cette tournure est très<br />

employée aujourd'hui: vannet. bond<br />

e wem...).<br />

Passif (présent d'habitude).<br />

Pan vezer en hostalery quand on<br />

est à l'hôtel.<br />

Participe passif.<br />

Bezet, bet, avec le verbe être joue<br />

le rôle du français été : so bezet<br />

crucifiet a été crucifié, 260 ; quement<br />

mat so bet gret, 297; pehany a zo bet<br />

coneeuet qui a été conçu, 331 ; es on<br />

bet /ai été, 350; re hardeh é onn bet<br />

trop hardi j'ai été, 358; bet on alies<br />

en cals deus a dengeur, 349.<br />

Avec le verbe avoir, bezet, bet<br />

joue le rôle du français eu : an<br />

privilegeon a heus bezet les privilèges<br />

que tu as eus, 254; qerkent e poa<br />

bet anjandret aussitôt que vous aviez<br />

engendré, 348 ; i-, bezaff au sens<br />

d'avoir.<br />

bezaf, bout peut aussi se cons-<br />

truire avec le pronom possessif<br />

e son, sa, comme un simple<br />

substantif : rayson arali a laquaf d'e<br />

bout cordial leshanvet je donne une<br />

autre raison pour qu'il soit {pour<br />

son être) surnommé cordial, 286,<br />

goude e vout debret après qu'elle<br />

eût été mangée {la pomme) = après<br />

son être mangé, 354.<br />

bezaff II, avec pronom infixe,<br />

dans le sens d'avoir.<br />

Bezaff, bout, avec pronom infixe<br />

{à cas oblique dans le sens du datif<br />

ou du génitif), prend la valeur<br />

d'avoir : me a'm bezo j'aurai; motà-mot<br />

: c'est moi à qui sera. Les<br />

verbes eus est [il y a), deus; oa était,<br />

doa, sont construits de même façon ;<br />

nous donnons ici toutes les formes<br />

combinées de ces verbes ayant le<br />

sens d'avoir; d'ailleurs elles ont<br />

influencé les formes de bezaff en<br />

provoquant des créations analo-<br />

giques , et sont même souvent<br />

difficiles actuellement à en séparer<br />

(f. eus, oa). Les troisièmes personnes<br />

du sg. et du pluriel sont remar-<br />

quables par la présence de de :<br />

en devezo il aura , ho devezo ils<br />

auront. Le verbe est en réalité tou-<br />

jours à la 3^ pers. du sg., le<br />

pronom seul change.<br />

Présent ind.<br />

Sg. i^" pers. : em bés, am eus, eni<br />

eus, meus, mes : péhet em bès j'ai<br />

péché, 378, 380; me... am eux<br />

pechet /ai ^e'c/te, 261; cf. 245, 263,<br />

266, 279, 291, 297, 348, 349; me<br />

meus = me a 'm eus, 315; me mes,<br />

332; emmeus, 310, emeuz, 364, me<br />

ne 'm eux quet moi je n'ai pas, 284<br />

— 2^ pers. ; e fes = az bes, az eus, ez<br />

eus, a heus, é bes, hess; a teus, teus :<br />

n 'e fes greit tu n'as pas donné, 380 ;<br />

te fès lahet txi as tué, 380 ; te. . . az<br />

eux gallout, 251 ; morchet az eux, 284 ;<br />

pez a dra ez eux te m&mb\e.i pourqxioi<br />

as-tu assemblé? 290; an priuilegeou<br />

a heus bezet, 234; a heus, 37 3, mar è<br />

hes si tu as, 336; ma n'é es quet, 282,<br />

me ouer petra hess groet je sais ce que<br />

tu as fait, 370 (petra hess = petra<br />

e hess = petra az es) ; te hès tu as,<br />

357; caer a teus prezec tu as beau<br />

dire, 353 ; ha te teux guelet as-tu vu,<br />

283 — 3« pers. maso,, a 'a deveus,<br />

29


eza<br />

en deveiis, en deiis, en dès, en eus, en<br />

es : nep a 'n deueux hon offancet celui<br />

qui 7WUS a offensés, 260; Doue en<br />

deveus Dieu a, 353; piou en deus qui<br />

a? 321, 322; re en dès reit ceux qui<br />

ont donne, 329 ; père 'n eus ceux qui<br />

ont, 368; en eus, 352, enn dess, 343,<br />

en es, 370, 374 — Fémin. he deveux ,<br />

he deves, he deus : un dra a treus he<br />

deueus groaet elle a fait quelque chose<br />

de travers (mal), 284; trebuchet he<br />

deues, 238; merch iouanc pehiny n "e<br />

deus, 292.<br />

Plur. i^^ pers. : hon eus, honneus,<br />

on deus, en hon eus, un ness : pet<br />

aduersour hon eus combien d'adver-<br />

saires avons-nous, 323; honneus,<br />

305; on deus, 364; amen en hon eus<br />

ici nous avons : v. en particule<br />

verb.; ni a ouer un nés manquet ?ious<br />

savons que nous avons manqué,<br />

339 — 2« pers. : oz eus, houz eus, o<br />

eus, oc'heus, oc'h euz, ou hues, e c'hwès,<br />

e ouess, huess; e pes = oz bes, pes =<br />

[e] pes : ha huy oz eux avez-vous,<br />

truin vat oz eux avez-vous du bon vin;<br />

huy eus nettra, 305 ; ha huy houz eux<br />

guelet, 283 ; a cueus oc'h eus avez vous<br />

regret, 322; cleuet oc'hues, 333, hoc"h<br />

eus, 307, 367, ec"h enz, 364; grareu<br />

ou huesreceuet, 327, n'e c'hwès, 327,<br />

hui huess (= hui e huess), 377, n'e<br />

ouess lavaret, 344; n 'e pes reit vous<br />

n'avez pas donné, 373, cf. 371;<br />

pes lahed vous avez tué, 371 —<br />

d^pers. : o deueus, o deus, ho des : n<br />

'o deueux quet dellezet quen ils n'ont<br />

pas mérité autre chose, 266; ar re o<br />

deus, 323;brassan ami ho des, 336.<br />

Présent d'habitude.<br />

Ne zacorant quet conte ag er peh ou<br />

devé touchet ne rendent pas compte<br />

de ce qu'ils ont touclié, 330; devè<br />

= devez, auec z dentale spirante.<br />

450<br />

beza<br />

Impératif.<br />

Plur. \'^ pers. : hon bet pardon,<br />

300; 2« pers. ho bezet coufi ayez<br />

souvenir, rappelez-vous, 307; ho pet<br />

coi'in, 340.<br />

Futur (et subjonctif).<br />

S(j. 1" pers. : incontinant ha nia<br />

em bezo roanyet aussitôt que j' aurai<br />

soupe, 307 — 2" pers. ez vezo (e<br />

pezo, e \io appartiennent proprement<br />

à la 2« pers. du plur.) : tra en bet ne<br />

'z vezo quet quen tu n'auras plus rien<br />

du tout, 275; cf. pa ez vezo, 290;<br />

n'é pezo tu n^ auras pas; frezieu é po<br />

lu auras des frais, 337 — 3" pers. :<br />

eguit ma eu devezo pour qu'il ait, 261;<br />

en devezou, 343.<br />

Plur. !''« pers. : ny on bezo nous<br />

aurons, 310, ny on hou, 329 —<br />

2« pers. : pa o bezo lorsque vous<br />

aurez; cf. 306 ; n 'e pezo = n 'o pezo<br />

= n 'oz bezo, 335 — Supers. : que<br />

n' ou devou greit jusqu'à ce qu'ils<br />

aient fait, 330.<br />

Imparfait (Présent secondaire).<br />

Sg. l''" pers. : am oa, am boa :<br />

hoant am oa j'avais envie, 2kl \<br />

ne 'm boa guelet, 350 ; ma 'm boa<br />

oreur, 349 — 3^ pers. masc. : an, en<br />

devoa, an efoa, en évoa, en doa, en<br />

oa, en a : er nen devoa quet nemet<br />

hy parce qu'il n'avait qu'elle, 311 ;<br />

un den an efoa, 366 ; hag an éfoa<br />

c'hoand, 367; en évoa, 368; en doa,<br />

318, 363; goude 'n wa, 372; p'en<br />

a dispignet itenied en a, 368.<br />

Plur. 2e pers. : oz oa, e poa = oz<br />

boa; huy oz oa goulennet vous aviez<br />

demandé, 248, qerkent e poa bet<br />

anjandret, 348 — 3* pei^s. : n 'o<br />

deffoa quet deraeus a vugale, 347.<br />

Prétérit (est arrivé à se confondre avec<br />

les formes en -oa en maint endroit).<br />

Sg. 2" pers. : az voue, affoe; ha 'n<br />

levenez az voe et les joies que tu eus,


274; an pemzec solac afïoe les quinze<br />

consolations que lu eus, 273 —<br />

3^ 'pevs. masc. : en deiîoe, an éfoé, an<br />

doe : ha 'n casty en deffoue Doue et<br />

de la torture qu'eut Dieu, 301 ;<br />

en deffoe, 263; pe 'n éfoé dispignet<br />

lorsqu'il eut dispensé, 366; ha pa en<br />

doe dispignet kemend en doa lorsqu'il<br />

eut dépensé tout ce qu'il avait, 363 :<br />

pa 'n dwa dispignet kemend en dwa,<br />

365, goude 'n wa, 372, ha p 'en a,<br />

368, 370 — Fémin. he deffoye disputet<br />

lorsqu'elle eut discuté, 290 ; pemzec<br />

levenez he devoe, 274.<br />

Plur. 2« pers. : dre n poan. . . hoz<br />

boue par la peine que vous eûtes, 300<br />

— 3« pers. : pan ho deffoe lavaret<br />

lorsqu'ils eurent dit, 293.<br />

Conditionnel présent (futur secondaire)<br />

(Pronon infixe avec des formes de be,<br />

bihe, behe).<br />

Sg. 2« pers. : na lauar quet es te<br />

hy... guelet ne dis pas que tu<br />

l'as vue (que tu l'aies vue), 284<br />

[cf. a teus, te teiis) — 3^ pers. masc. :<br />

en deffe, en devehe, en nehè : na gredan<br />

quet e ve un den . . . en deffe bet goelet<br />

je ne crois pas qu'il y ait un homme<br />

qui ait vu, 349; en deffe, 297;<br />

hwanteid en nehé il aurait désiré,<br />

374; ean en devehe carzet il aurait<br />

aimé, 379.<br />

Plur. i^^pers. : pebez hoary on be ny<br />

quen quel autre jeu pourrions-nous<br />

avoir, 283 — 2« pers. : ho pe cals<br />

a druez vous auriez beaucoup de pitié,<br />

340 — 3® per5. : ez gourhemenas ez<br />

deuzye an oll gramerianet hac en hoz<br />

dévie presantou {lég. ho dévie) il<br />

ordonna que tous les grammairiens<br />

vinssent . . . et qu'ils auraient des<br />

présents, 292.<br />

Cffladrtionnel passé (prétérit secondaire<br />

au point de vue de la forme, mais non<br />

toujours au point de vue du sens).<br />

Sg. 3^ perj. ; c'hwanteid en divijé<br />

— 451<br />

beza<br />

il aurait souhaité; en ijé, 368, en<br />

izé, 370 ; c'hwant en isé bet, 372.<br />

Ce prétérit secondaire a la valeur<br />

ici et en beaucoup d'endroits aujourd'hui<br />

d'un futur secondaire et msme<br />

d'un imparfait d'habitude.<br />

Rem. Les formes de la 3^ pers. du<br />

sg. comme celles des autres verbes,<br />

peuvent. précédées du pronom sujet,<br />

servir à toutes les personnes : evel<br />

pa ve me en deffe comme si c'était<br />

moi qui exil fait, 297 (cf. me a gar<br />

j'aime, mot-à-mot : c'est moi qui<br />

aime).<br />

Infinitif.<br />

1° Construit avec lepartic. passif,<br />

sans pronom exprimé, bezaff, bout,<br />

peut avoir la valeur du français<br />

avoir : avis a gra gueneff ho beza guelet<br />

m'est avis que je vous ai déjà vu<br />

(vous avoir vu), 309; goude béa<br />

dastumet après avoir ramassé, 363;<br />

arlerc'hbou' dastumet, 374 (raot-à-mot :<br />

après être ramassé).<br />

2° Avec le pronom infixe, bezaf,<br />

bout, équivaut à un verbe à un<br />

mode personnel :<br />

Sg. 2'^ pers. : mat ar en douar ne<br />

houantey evit a vout-y dre trompery<br />

bien sur la terre tu ne désireras<br />

pour l'avoir par tromperie, 331,<br />

(evit a vont y = evit az vont y<br />

pour à toi être = pour que tu l'aies)<br />

— 3^ pers. : en devout, en dont : pin<br />

e faute Alexis en devout de briet qui<br />

veut Alexis avoir pour époux, 358 ;<br />

e tas tfthôïi en dout diannes il lui<br />

arriva d'avoir besoin, 378.<br />

Plur. 2" pers. : hou pout = hoz<br />

bout : de péhany e recommandan doh<br />

hou pout dévotion à qui je vous recommande<br />

d'avoir dévotion, 329; ni hou<br />

trugairica hou poud tardet, 360 —<br />

S'' pcr*. .'manque a hou devout groeit<br />

faute pour eux d'avoir fait, 329.


ezg<br />

Rem. Le verbe caffout. caout sert le<br />

plus souvent d'infinitif dans le sens<br />

d'avoir.<br />

bezgoaz, r. bizgoas.<br />

bezew, v. bizeu.<br />

bezret cimetière, s. fém., 265 :<br />

cf. benêt, bez.<br />

bian. v. bihan.<br />

bicoled fureur, démence (gl.<br />

vecordia), 89.<br />

bihan petit, 109, 245, 248,<br />

249; bian, 348; bien dans byen-be-<br />

pen, 191 — superlat. bihanafu : da<br />

biiianafii au moins, 256.<br />

bilan vilain, 216, 280, 285.<br />

hilletteneu billets, s. plur.. 330.<br />

binizien. v. benigaf.<br />

bion, V. buan.<br />

biu, r. beu.<br />

biruiquen. v. bizviquen.<br />

bis doigt, s. masc, 364, 365<br />

— béz : ar e véz sur son doigt, 380.<br />

bitat tailler? {gl. resicaret), 89.<br />

bizéu bague, 316 — bezew, 378,<br />

380 — besou, 259.<br />

bizgoas jamais (au passé), 294 ;<br />

bezgoaz, 256; bezcoaz, 293; biskoaz,<br />

biskwaz, 364, 366; biscoas, biskwas,<br />

348, 367,369, 373 ; biscoah, biskwac'h,<br />

337, 375, 378, 380.<br />

bizuiquen jamais [au futur),<br />

245, 247; bizhuyquen, 270, 275 —<br />

biruiquen, 321, 355; birhuiquen, 331.<br />

blaio, V. bloaz.<br />

blam bldme, 252, 335.<br />

blam blâmer, infin., 293 —<br />

blamet, part, pass., 318, 340.<br />

blas, V. bloaz.<br />

hla-set qui a bon goût , bien goûté,<br />

308.<br />

blasphemi blasphémer, infin.,<br />

321.<br />

bleiz loup, 325.<br />

bleoc chevelu (gl. criniti), 89.<br />

bleocion, 'plur. de bleoc (gl.<br />

pilosos), 89.<br />

— 452<br />

bout.<br />

bleuen un cheveu, s. fém., 294.<br />

bleuou crinières (a bleuou, gl.<br />

jubis), 89.<br />

bleuzuen fleur (eu z=. eu français<br />

dans heureux), s. fém., 269.<br />

blinder mollesse \gl. segnitia),<br />

89.<br />

blinion mous (gl. inertes), 89.<br />

blizien année, s. masc, 242<br />

— glyzen : dou pe try glyzen, 275.<br />

bloaz an, s. masc, 242, 243,<br />

256, 263, 287, 288, 313, 366; bloas,<br />

315, 322, 350 — blas, 348 — bla,<br />

348, 347, 371 — Plur. blaio, bleyew,<br />

367, 380.<br />

bloh entièrement, 328.<br />

bo : V. bezaff.<br />

boa : V. bezaff.<br />

bocion : V. bue.<br />

bodin troupe [gl. manus), 89<br />

— Plur. bodiniou, 89 igl. phalangis).<br />

boestol ou bostol de bête [gl.<br />

bellunia), 89.<br />

boet nourriture, s. masc, 192,<br />

323 — Plur. boedou, 257.<br />

boitolion nourrissants [gl. esci-<br />

feris), 89.<br />

bonamant bonnement, 309.<br />

bôïïbâns, bombance bom-<br />

bance, 365, 373.<br />

bonjour bonjour, 357.<br />

bord le f>ord, 338.<br />

bocen la peste, s. fém., 324.<br />

botow, boto sabots, et, suivi de<br />

1er cuir, souliers, 367, 374 — botéw,<br />

boteu, 380, 376; boutou, 364, 372;<br />

bwétéw, 378.<br />

bougeden bougette, 306.<br />

bourc'hisen bourgeois, s. plur.,<br />

324 — bourhygen, 347.<br />

bourustéd réjouissance, 377.<br />

houM il embrassait, prés, second.<br />

ou impur f. ind., 371.<br />

bout : V. bezaff.<br />

boutez sort, 287.<br />

bouto-w, V. boto-w.


out<br />

boutaillat le contenu d'une bou-<br />

teille, 283.<br />

boutig étable à bœuf, mot à mot,<br />

maison des bœufs {gl. stabulum), 89.<br />

bouzellou boyaux, ventre, 265.<br />

br = barh, v. parz.<br />

braesel (pron. bresel) guerre,<br />

s. masc, 310 — Plur. brezelieu, 339.<br />

brao beau, 353.<br />

bras grand; 2.54, 278, 280, 291,<br />

337, etc., etc.; braz, 368, 370 —<br />

Comparatif brassoch, 247, 297, 332<br />

— Superlatif brassa, 261 , 321 , 341 ;<br />

brassan, 332, 336.<br />

brases grosse, enceinte, 247.<br />

BRATUDE, 9.<br />

brech bras, s. fém., 283.<br />

bredér, i'. breuzr.<br />

breff bref, 283.<br />

Brehant Dincat, 97.<br />

breiny tu pourriras, fut. ind.<br />

2" pers. sg., 27 3.<br />

Breiz la Bretagne <strong>armoricain</strong>e,<br />

245, 230, 277, 278, 318, 323, 324,<br />

V. Brittia à V Index des noms de lieux ;<br />

Breiz Isell la Bretagne basse (la<br />

Bretagne <strong>armoricain</strong>e, la Petite-Bre-<br />

tagne), 318.<br />

breman maintenant (a pretman),<br />

249, 230, 276, 278, 291, 294, 297,<br />

338, 347, 349, 353, 353 ; bremen,<br />

331 ; berma, v. prêt.<br />

brepet v. pepret.<br />

breton breton, adj., 247.<br />

Bretonet les Bretons, 248.<br />

Bretonery le pays breton, 245.<br />

248.<br />

breuzr, breur frère : breuzr,<br />

238; breur, 336, 364, 366, 369, 373;<br />

breu, 375, 379; breuï, 378; brér, 377<br />

— Plur. breudeur, 272, 341 — bredér,<br />

329, 359.<br />

brezelieu, v. brœsel.<br />

brezonec la langue <strong>bretonne</strong>,<br />

260, 297, 298, 299, 303, 317; bre-<br />

honnec, berhonnec, 327, 342.<br />

453<br />

bwet<br />

Briec (sant) Saint Brieuc, 326.<br />

brientinion nobles {gl. ingenuis),<br />

89.<br />

bro pays, s. fém., 242, 243, 243,<br />

259, 323, 363, 370, 379, etc. —<br />

Plur. broeziou, 292 : cf. Brosaos.<br />

bronnhas allaita, prêter. 3'=<br />

pers. sg., 27 3.<br />

broolion qui sont du pays, plur.<br />

de brool, dérivé de bro {gl. patrias),<br />

89.<br />

Bro-saos le pays des Saxons,<br />

l'Angleterre, 310;Brosaux, 323.<br />

brot zèle, chaleur {gl. zelotipi*,<br />

spiritus), 89.<br />

broys gens du pays, 282 : cf.<br />

bro.<br />

brut réputation, bruit : deii a<br />

brut homme de réputation, 280;<br />

beb ober quais a vrud sans faire beau-<br />

coup de bruit, 351.<br />

buan rapide, vite, adj. et adv.,<br />

284, 364; buhan, 272, 280, 318, 367<br />

— Plur. buenion, 89 {gl. concitis).<br />

buanec impatient, 271, 272.<br />

buaneguez co/ère, s. fém., 258,<br />

3U).<br />

bue pourri {gl. putris), 89 —<br />

Plur. bocion pourris {gl. putres),<br />

89.<br />

bud gain, profit {gl. bradium, leg.<br />

bravium?), 89.<br />

buenion v. buan.<br />

bues étable (in bues, gl. in bobaello,<br />

leg. in bovello), 89.<br />

buguel enfant, 249, 299, bugel,<br />

348 — buguel berger, 318 — Plur.<br />

bugale, 347, 348, 353.<br />

Buhez vie, s. fém., 243, 263,<br />

282, 288, 297, 326; bûchez, 288;<br />

buez, 242, 289; bue, 347, 349, 350;<br />

buhé, 334, 338, 356, 360.<br />

buorth étable à bœufs {gl.<br />

bouello), 89.<br />

burzut miracle, s. masc, 246.<br />

bwétew, V. botow.


cab<br />

cabestr licou, s. masc, 303.<br />

cabiten capitaine : me voa o ha-<br />

biten j'étais leur chef, 350.<br />

cador chaire (àprêcher), s. fém.,<br />

bede'n cador jusqu'à la chaire,<br />

247.<br />

cadr beau, 89 {gl. decoreo) —<br />

cazr, 273; cazre, 291, 293 — caer :<br />

prest caer tout prêt, 359; caer a teiis<br />

prezec tu as beau dire, 353; cf.<br />

308, 310 — caezr {pro?i. caer), 316<br />

— Superl. caezraf, 230; caeran, 336<br />

— Exclamatif : cazret den le bel<br />

homme! 250 ; caezret stat quelle belle<br />

situation! 251.<br />

quœ va, imp. 2^ pers. sg., 244,<br />

V. a 9.<br />

kaer, ker, autrefois : fort, ville<br />

forte; aujourd'hui : ville, village, et<br />

avec l'article défini, la maison,<br />

s. fém. : kaer 292, 305, 306, 307,<br />

310 — Ker, dans Gilles de Keranpuil,<br />

260 : v. les noms en kaer, ker dans<br />

l'index des noms propres; ar guer,<br />

324, 330; d'er guér à la ville, 342,<br />

347; en queer à la ville, 289 — el<br />

me tè d'er gaer comme il venait à la<br />

maison, 380; d'er gér à la maison,<br />

377.<br />

cafaou douleur ( spécialement<br />

aujourd'hui, plaintes à l'occasion<br />

de la viori), 295; caffou, 243;caffau,<br />

300; cafuoez, 269.<br />

caffauas elle eul deuil, prêter,<br />

sg. 3'^ pers., 300.<br />

cafaf je trouve (caffout, trouver,<br />

obtenir, avoir).<br />

Prés, ind., sg. i^^ pers. pe prederaf<br />

a cafaf garv quand j'y médite, je le<br />

trouve dur, 263 ; en em caffaff je me<br />

trouve, 310; caffan, 353 — 3« pers.,<br />

queff : mar e queff y s'il la trouve,<br />

285, cf. 296 — Plur. 1" pers.: mar<br />

454 —<br />

cal<br />

en em ciffit claff, 311 ; mar cafFet donr,<br />

250.<br />

Futur ind., sg. 3" pers. : pan e<br />

caffo quand il la trouvera, 286 ;<br />

cavo,<br />

337 — PI. 2*= pers.: em queffot vous<br />

me trouverez, 306.<br />

Prétérit prim. sg. 3"^ pers. : caffas,<br />

289; hag e c'havaz et il trouva, 366<br />

— PL '3'^ pers. : queffsont, 271.<br />

Conditionnel présent [futur se-<br />

condaire) sg. 2" pers. : absolven a<br />

caffenn yaurau l'absolution, 273;<br />

pa he caffen, 286 — Plur. 3= pers.<br />

pi. : mar en em gaffent sHls se trou-<br />

vaient, 349.<br />

Infinitif caffout, 243, 248, 258,<br />

290, 300; cahout, caout, 310, 334,<br />

337, 370 (e teuaz de gaoud ehom) —<br />

caffet, 306, 331, 354, 332 (d'orhaffet);<br />

cavet, 351, 376 (de gavet, d'o havet) ;<br />

càed (de gàed), 368 (caffet a plus spé-<br />

cialement le sens de trouver, aller<br />

trouver).<br />

Participe pass. caffet, 251; cavet,<br />

338, 365, 366, 373; cawet, 377,<br />

378, 379; kauet, 375; caet, 369,<br />

380.<br />

caiget [pron. caijet) mélangé,<br />

336.<br />

CAIO, 18.<br />

caiou enclos, fortifications {gl.<br />

miinimenta), 89.<br />

calamitez calamité, 349.<br />

calât, calet dur : calat {gl.<br />

durili), 89; calet, 286, 299.<br />

calon cœur, s. fém.; 243, 244,<br />

247, 274, 288, 296, 297, 299, 300;<br />

a galon vat de bon cœur, 331 ; eiir<br />

galon, 348; hor c'halon notre cœur,<br />

325 ; e halon son cœur (en parlant<br />

d'une femme), 347; me halon mon<br />

cœur, 338 — Plur. calonau, 300;<br />

calonou, 296; calonneu, 327.


334.<br />

calo<br />

calonnec qui a du cœur,<br />

cals, quais beaucoup : cals, 247,<br />

290, 337, 338, 340, 347, 349; quais,<br />

297, 331; calz, 303, 304.<br />

caluary le calvaire, 299, 301.<br />

camaLÙBiS convenable {(jl.hcihiVn)<br />

89.<br />

CAMBIARE, 18.<br />

cammell crosse, bdlon recourbe,<br />

s. fém., 283.<br />

campagn campagne {guerrière),<br />

330.<br />

CB.n chant, s. masc, 271, 273;<br />

ar c'han le chant, 364, 367, 369,<br />

311, 380 — PI. cannaeneu : er<br />

hannœneu les chansons, 342.<br />

can il chante, prés. sg. Supers.:<br />

an aéra can, 316; pi. Z^pers. canant,<br />

334 — Imp. sg. 3" pcrs.: canet, 330<br />

— Prêter, prim. sg. 3^ pers. : canas,<br />

318 — Imparf. {prés, second.),<br />

cane, 289 — Infîn. : canign, 333 ;<br />

en UT canign en chantant {mot à<br />

mot : dans un chanter), 333.<br />

Participe pas. : cauet, 314 ; cannett,<br />

342.<br />

cannât caution, intermédiaire<br />

[gl. vas, vadis), 89 — cannât mes-<br />

sager, 271.<br />

cainnoilhattra, futur sg.Z^pers.:<br />

lie cauDû // la battra, 286 — Partie.<br />

pass. : cannet battu, 299.<br />

CANECOSEDLOX, 11.<br />

canon le droit canonique, 330.<br />

cânsorted, v. consorted.<br />

cant cent, s. masc, 313, 337<br />

— hantercant demi-centz=z cinquante,<br />

293 — cant mil guez cent mille fois,<br />

309; cant-mill, 313.<br />

cant avec, v. centet et gant.<br />

CANTALON, 10.<br />

KAXTEXA, 9.<br />

cantic, cantiq, 340, 333, 334,<br />

335 — P/ur.: canficou, 324; cantiqueu,<br />

332, 333, 334, 333.<br />

,<br />

455<br />

canton canton : ar c'hanton, ar<br />

hanton, 331.<br />

capab capable, 349.<br />

capacitez capacilé, 330.<br />

capital capital, 316.<br />

carr char, voiture {gl. vehiculum),<br />

89.<br />

car car, conjonct., 337, 339.<br />

ca,r parent, ami, 259, 275, 284,<br />

299 — Plur. : querent, v. que-<br />

rent.<br />

cares amie, 259, 278.<br />

caranj'ame(j'e veux bien) :prés.<br />

ind. sg. {"'pers. ; caran, 334, 359;<br />

2« pers. : carés, 338 ; caress, 357 —<br />

PI. Impers.: queret, 274, 282, 284;<br />

mar queret ...51 vous voulez...,<br />

286, 355; kirit : mar hor c'hirit 51<br />

vous nous aimez, 341; 3» pers.<br />

keront, carant : bara ar pez a geront<br />

du pain tant qu'ils veulent, 367;<br />

mar carant s'ils veulent, 333.<br />

Impér. sg. 2*^ pers. : care {pron.<br />

car) aime, 331.<br />

Futur prim. : sg. 2" pers. : doue<br />

a gary, 331; 3^ pers. : ar re<br />

a garo ceux qui aimeront, 321 —<br />

Plur. 2^ pers.: er péh e garehét ce<br />

que vous voudrez, 339; deut pa<br />

guéret, 352. venez quand vous vou-<br />

drez : V. la note à bihet (hezaff I,<br />

condit.).<br />

Imparfait (présent second.) sg.<br />

l""" pers. carien : en lec'h ma c'harien<br />

où je voulais, 330; Z^ pers.: eff he<br />

care, 279 — Plur. 1" pers. : bugale<br />

a garemp, 341.<br />

Gond. prés, {futur second.) sg.<br />

l^" pers. : ma'z quaren, 297 3^ pers. :<br />

;<br />

carhe, carehé : me e carhe fustetje la<br />

voudrais battue, 286, 339; me garebé<br />

je voudrais, 338.<br />

Infinit, caret, 300 ;<br />

evit e garet j)otir<br />

Vaimer{Dieu), 321,322, 323; carein:<br />

evit er harein, 345.<br />

Passif : Prêter, second. : na ve


mar dispar ez carset quelque extra-<br />

ordinairement que Von fait aimé,<br />

275.<br />

Partie, pass. : caret , 350 —<br />

carzet : eôn en devehé carzet il aurait<br />

aimé, 379.<br />

carantez, quarantez, amour,<br />

affcclion, s. fêm., 273, 274, 282,<br />

298, 300, 325, 326; caranté, 334,<br />

343, 344; ur guir garante, 359.<br />

carantezus affectueux, 325.<br />

cardinale! les cardinaux, 328.<br />

carg charge, fonction, s. f'ém.,<br />

328; me liargue ma fonction, 337;<br />

ou harg leur fonction, 330.<br />

carguet rempli, partie, pass.,<br />

247, 289, 293, 348, 350, 360; carget<br />

plein, 380.<br />

Infinit. carga, 379; cargan, 367;<br />

cargigQ, cargeign, 378.<br />

carnel, charnier, ossuaire, s.<br />

fom., 27 6.<br />

CARNITU, KARNITUS, 6, 7.<br />

CARI'ENTUM, 13.<br />

cartat quart {plein un quart,<br />

mesure de capacité), 336.<br />

cass il envoie : prés. ind. sg.<br />

S'^pers. : hénïnerhass celui-ci l'envoie<br />

(sens passé), 37 0; me ques f envoie,<br />

355.<br />

Impèrat. plur. 2^ pers. : caccit,<br />

caçit, 307, 306, 325; quesset, 353;<br />

casset (apportez), 378.<br />

285.<br />

Futur sg. l""" pers. : ez quasiff,<br />

Prêter, prim. sg. 3^ pers. : caças,<br />

289; kassaz, 363, 367; emân a gasaz,<br />

365, 367; a gassaz, 372, 376; er<br />

tassas l'envoya, 378.<br />

sg.<br />

318.<br />

Jmparf. [dans le sens du prétérit)<br />

3


quel<br />

quelenn enseigner, instruire ,<br />

244, 248, 239 — Cond. prés, {futur<br />

second) sg. 3^ pers. : m 'e quelennhe<br />

je l'apprendrais {ironiquement),<br />

286 — Part, pass., queleanet, 316,<br />

318.<br />

queihyen-raden sauterelles,<br />

287.<br />

CELiraOX.<br />

ce\m.eà. habile {guerg-i-celmed,<br />

gl. efficax), 89.<br />

quemment, qnement, quemet<br />

autant, tant, 234, 236, 276,<br />

280, 288, 290, 291, 294, 297, 298,<br />

303, 310, 336, 337, 338, 341, 348;<br />

kement, 363, 364, 365; kémed, 368,<br />

369, 370, 374; a guement grύeu de<br />

tant de grâces, 343; ar gement se<br />

sur ce, 378; cf. 380; petra é oa<br />

kément-sé ce que c'était que cela,<br />

364; cf. 377, 378, 380, 371, 373,<br />

373, etc.<br />

quemer il prend : Prés. ind.<br />

sg. 2« ;)er5. ; quemerés, 328 ; 3


quent<br />

c'henta,<br />

349.<br />

ar hcnl-àu Je premier, 324,<br />

quentel leçon, instruction, s.<br />

fém., 243, 249, 270, 285, 321,<br />

322, 333, 333; ar guentel man, 323;<br />

nep quentel en aucune, façon, 283<br />

— Plur. quenteliou, 321.<br />

centet avec toi [gl. pênes temet;<br />

auj. genit), 89 : r. gant.<br />

quentiz (= quen tiz) aussitôt,<br />

271,<br />

380.<br />

273; kentic'h, 373, 377, 379,<br />

quenver, v. quever.<br />

ceple d'une manière rcprchcn-<br />

sible? [rjl. reprehensibiliter), 89.<br />

cepriou chevrons, lambris [a<br />

ninou nel a cepriou, gl. laquearibus).<br />

89.<br />

quer cher, adj. : he quer map,<br />

300, 318.<br />

ker = ken, v. quen.<br />

kerkent aussitôt, 364, 366;<br />

querquent, 348; cf. quent.<br />

kerch<br />

303.<br />

avoine, s. masc, 197,<br />

querchet aller chercher, inf.,<br />

284 ; part, pass., querchet? 283.<br />

querchen : é 'z querchen à ton<br />

cou ou autour de ta poitrine,<br />

252.<br />

quercouls aussi bien (=: ken<br />

kouls, bas-vannet. ken kous), 353;<br />

couls, 333.<br />

querent parents, plur. de car,<br />

237, 341; hon hérent nos parents,<br />

329 ; cf. les 7ioms en carant- à l'Index<br />

des noms de lieux.<br />

querentiez<br />

257.<br />

parenté, s. fém.,<br />

querh<br />

querzet.<br />

vannet. pour querz, v.<br />

Querné la Cornouaitles <strong>armoricain</strong>e<br />

(vannet. Kernèw), 324,<br />

325.<br />

kernes, kernans cherté, fa-<br />

mine, s. fém., 368, 372, 370.<br />

458 —<br />

Kernevis les Cornouaillais<br />

323.<br />

cerpit chars {gl. vehieulis), 89.<br />

kerteri famine, s. fém., 378;<br />

quertiry, 313.<br />

querz certes, 271.<br />

querzet marcher, inf., 242;<br />

querhet, 337 — Prés. ind. sg.<br />

2« pers., qiierhès, 338:<br />

3'= pers.,<br />

te querh = te a guerh, 330.<br />

ques, malheureux {terme de pitié<br />

ou d'affection) : o peur ques dal ô<br />

pauvre malheureux aveugle, 337,<br />

{léon. kéaz, vannet. kèh : v. 35).<br />

ques, V. cacc.<br />

quet, joue un rôle analogue à<br />

pas et point, avec une négation ex-<br />

primée ou sous-entendue, 242, 244,<br />

246, 248, 252, 255, 271, 281, 285,<br />

309, 313, 338, 349, etc.<br />

quetan, ketan, v. quentaff.<br />

quetqueflFret tous ensemble,<br />

271.<br />

eu eus regret, s. fém., 322 (s =<br />

z spirante dentale sonore : bas-<br />

vannet. keu).<br />

ceuzet chagrinre, part, pass.,<br />

289, 299.<br />

quezedic {pron. queuzedic) con-<br />

trit, 271.<br />

queudet cité, 198.<br />

queuenderu cousin issu de<br />

germain, 238.<br />

kevrétt, r. queffret.<br />

qne'jlusquas il excita {proprement,<br />

mettre en mouvement),<br />

prêter, prim. sg. 2'^ pers., 281.<br />

quever, quenver vis-à-vis, à<br />

l'opposiie, envers : aelez a dreff hac<br />

a quever des anges derrière et à<br />

côté, 270; quenver, 322, 334; en hor<br />

c'hénver envers nous, 341.<br />

queuren, v. queffren.<br />

quezedic, v. après cueuzet.<br />

quy chien, 284.<br />

kiân, v. da, de, à diff.<br />

,


quic<br />

quic chair, viande, s. masc,<br />

255, 261, 2"0, 275; quicq, 331; ar<br />

c'hic, 323.<br />

quichen : e quichen auprès de,<br />

32L<br />

quil revers, dos, 285.<br />

kile compagnon dans eguile, l'au-<br />

tre, en parlant de deux (mot-à-mot,<br />

son compagnon), 258; map e guile,<br />

fils de l'autre, fils de p. . ., 286.<br />

quiniteru cousine, 258.<br />

cldiS malade, 286, 310, 311, 312;<br />

clan, 335 : cf. clevet.<br />

clandestin clandestin, 330.<br />

clasq il cherche, prés. ind. sg.<br />

Z" pers., a peh pligeadur a clasquès<br />

te quel plaisir cherches-tu? 336;<br />

3= pers., a glasq, 323.<br />

class classe, 321, 322.<br />

Cledguen, auj. Cléden, commune<br />

du Finistère, 198, 260 (c/".<br />

<strong>gallois</strong> Clydwyn, vieux <strong>gallois</strong> Cloit-<br />

guin).<br />

clehurin frelon, taon (gl. musca),<br />

89.<br />

clemou plaintes : ar c'hlemou,<br />

340 (clemm est féminin au singu-<br />

lier).<br />

cleret : guin cleret du vin clai-<br />

ret, 308.<br />

clevet maladie, s. masc, 259;<br />

clenvet, 328 ; cleunhet : ur hleunhet<br />

(pour hleunhuet)? 330.<br />

cle"w entend, écoute, prés. ind.<br />

sg. 3" peis., e gléw [sens passé), 380 ;<br />

— Impér. prés. sg. 2° pers., cleo,<br />

242, 244;cleau, 21Z;plur., 2'' pers.,<br />

cleuit, 307, 340, cleuet, 272, 333 —<br />

Futur sg. l''' pers., cleuin, 331;<br />

2^ pers., cleuy;<br />

3'^ pers., clevei : m'é<br />

clevei (eidiphthongue)je Ventendrai,<br />

337 — Prêter, prim. sg. Z^ pers.,<br />

cleuas, 272, 289, 294, 366, 367;<br />

klévaz, 364, 369;<br />

cléwas, 378, clewas,<br />

klawaz, 374;<br />

376, 377 —<br />

Imparf. [sens prêter.) sg. 3^ pers.,<br />

kléè, 371 — Infin. cleuef, 286, 335,<br />

336, 339, 347 — Passif -.prés. ind.<br />

et subj., na clever on n'entend, 336;<br />

ma'z clevher, 266 — Part, pass.,<br />

cleuet. 291.<br />

cleunhet, r. clevet maladie.<br />

cleyer cloches : ar c'hleyer, 342,<br />

plur. de cloc'h.<br />

clezeflF ^/flà'p, 299.<br />

clommeign nouer, in fin., 330,<br />

clôt gloire, renommée {gl. ru-<br />

moris), 89.<br />

clouar doux [sens propre, tiède),<br />

279, 300.<br />

clorad épluchurcs, balayures,<br />

37 4.<br />

clozou id., 372.<br />

clutam j'accumule, prés. sg.<br />

l^^ pers. {gl. struo), 89.<br />

clutgued amas {gl. strues), 89.<br />

knech colline, hauteur : knech<br />

taou €71 haut et en bas (au ciel et<br />

sur la terre), 230; ouz knech en<br />

haut, 284, 285 — crech : Doue diouz<br />

an crech Dieu d'en haut, 293 ;<br />

pinnit<br />

eun ouz creach montez droit là-haut,<br />

311 : V. quenech.<br />

cnoch tertre (gl. tumulus), 89.<br />

coanyafiT souper, infin., 306;<br />

coanya, 307 — part, pass., coanyet,<br />

307.<br />

coant, couant jolie, 199, 312.<br />

coarays carême : an hoarays,<br />

237; er houareis, 332.<br />

coarch chanvre, s. masc, 199.<br />

coarcholion de chanvre, adj.<br />

au plur. (gl. canabiua), 90.<br />

coat bois, s. masc, 315; v. coit,<br />

coet, dans l'Index des noms de<br />

lieux.<br />

cocitou ciguë (gl. intiba), 90.<br />

coel aruspice, devin (gl. arus-<br />

picem), 90.<br />

coezafif tomber. Prêter, sg. 3^<br />

pers., ïwézâs, 365; coeas, 348 —<br />

Condit. prés, {futur second.), plur.


coff<br />

l""» pers., na goehaimp (prononc.<br />

goehèmp ) pour que nous ne tombions<br />

pas, 34i — Inf., couezaff, 288;<br />

couezo, 260; coéh : de goéh —<br />

PaiH. pass., coezet, 343; couehet,<br />

338.<br />

cofT, cof ventre, s. masc, 236,<br />

260, 273; é gof son ventre [à lui),<br />

372; leis ô hôf, plein leur ventre,<br />

372 — côv : he gôv, 367, 376, 378.<br />

coiFha se rappeler, inf., 279<br />

— Prcs. ind. sg. 3* pers., nep ho<br />

coffa quiconque se les rappelle, 274.<br />

cofFes confesse, prés. ind. sg.<br />

3" pers., nep he cofes, 269; au re<br />

a coffes, 297; me gohessa je con-<br />

fesse, 332 — Inf., coffes : euit en<br />

em coffes, 297 ; cofessat se confesser,<br />

273.<br />

cofrit, 119.<br />

cogant, V. coucant.<br />

coguenou indigène, de même<br />

race {gl. indigena), 90.<br />

coguelt apprêt de la laine? (gl.<br />

laniticium, leg. hiuitium?), 90.<br />

kohan, v. coz.<br />

cohession confession : ur go-<br />

hession, 329.<br />

cohiton le long de, jusqu'à,<br />

119.<br />

col péché, faute grave, 90 [gl.<br />

nefariam rem).<br />

colcet coite {gl. agipam), 90.<br />

coll perle, perdre, 323, 333.<br />

collet, colled perdu, part.<br />

pass., 243, 318, 365, 366, 369,<br />

373; cold, 380; coït, 377, 378,<br />

379.<br />

collech collège, 321.<br />

colery : en em colery se mettre<br />

en colère, 294.<br />

collocou colloques, 303.<br />

collot contribution? [gl. tribu-<br />

tatorio, leg. tributario), 90.<br />

comaer commère, 336, cf. commazreset.<br />

460 —<br />

comp<br />

comairde collègue {gl. colligam,<br />

leg. collegam), 90; comarde, gl. colli-<br />

giuni, ibid.<br />

comâûnad : e comannad au ser-<br />

vice de, 363.<br />

comand commandes, impér. sg.<br />

2" pers., 337 — Prés. ind. plur.<br />

2e pers., commandet, 331, 332 —<br />

Inf, comandy, 333.<br />

comancc commencer, inf. 248,<br />

357; comence, 288; commans, 349<br />

— Prêter, sg. 3« pers., commanças,<br />

290, 323, 348 — Passif, prés,<br />

ind. et subj., ma'z commancer, 279<br />

— Part, pass., commancet, 285, 349.<br />

commencement commence -<br />

ment, 291.<br />

commazreset commères, plur.<br />

de commazr (comaer), 237.<br />

combat combat, 293.<br />

combaty combattre, 293.<br />

comeliacbou camaraderies {gl.<br />

sodalitates), 90.<br />

comenant propnV'ic, 337.<br />

comettet commis, part, pass.,<br />

324, 329; comaîttétt, 343.<br />

commin [gl. annalibus), 90.<br />

comnidder cousin {gl. consu-<br />

brinis) , 90 : cf. quenderu ; comnider<br />

uel 7iit, cousine germaine {gl. amita).<br />

commun, adv. en commun, éga-<br />

lement, 276 — adj., commun, 303,<br />

304 — subst., les gens du commun,<br />

du peuple, 3 47.<br />

communamant fowtîjîu/iemenf,<br />

adv., 347.<br />

communion communion , s.<br />

fém., 261 , 331 ; ar gommiinion, 341.<br />

compaer C07npe'/-e, 336, 337.<br />

compazryen, plur. de compaer<br />

(= conipazr), 237.<br />

compaignun compagnon, 307 ;<br />

roiimpaignoun, 306 — fémin. conipa-<br />

gnones égale, pareille, 292.<br />

compaignunez compagnie, s.<br />

fém., 239, 297, 304, 307; compa-


comp<br />

gniinez, 324; compapnones, 346, 349;<br />

er goioQpagnonuéh , 328, 329, 330;<br />

compagnonneah, 327; eompagnonacli<br />

339. 360.<br />

comparaeson comparaison,^ 4 .<br />

compas cortlour, dimensions,<br />

279.<br />

comportant : péré na hem goin-<br />

poitant quel qui ne se comportentpas,<br />

3'i0,prés. ind. plur. 3'^ pers.<br />

composet composé, part, pass.,<br />

298, 315, 322, 323, 324, 332.<br />

compren comprendre, infin.,<br />

314, 347; conipreny, inf., 348 —<br />

Part, pass., comprenet comp ris, ren-<br />

fermé dans, 327, 328, 329, 34o.<br />

compret, v. quemer, à Vinfi-<br />

îiilif,<br />

comps parole, parler, s. fém.<br />

et infinitif, 246, 281, 286, 336,<br />

337 — plur. compsou, 281, 291,<br />

292, 323; comsou, 288, 297, 303;<br />

coinso, 349; comseii, 334, 337;


conserveing conserver, inftn.,<br />

328 — part, pass., conseruet, 298.<br />

concepuet conçu, part, pass.,<br />

25S, 260; concevet, 334, 347.<br />

consider considère, inipér. sg.<br />

2^ pers., 290; plur. 2*" pers., consi-<br />

deret, 276 — Infin. en em considérai!',<br />

295.<br />

consolation consolation, 297.<br />

consovtet camarades, 338; cân-<br />

sorted, 377, 379.<br />

constant constant, 29 4.<br />

cont compte, 336; na zacorant<br />

quel conte qui ne rendent pas<br />

compte, 330.<br />

contaff rendre compte, inf., 301<br />

— part, pass., contet compté, 336.<br />

contet, part. pass. : gra pront<br />

contet conte, dis vite (gra fais, verbe<br />

auxiliaire), 2i2.<br />

contant content, 324, 334, 337,<br />

355, 359.<br />

contantement contentement<br />

334; contenlament, 349.<br />

contantin contenter, in fin . , 346,<br />

— part, pass., contantct, 24 4, 347.<br />

contemply contempler,<br />

290.<br />

in fin.,<br />

continans : heb ober coutinans<br />

sans faire de retard, 351.<br />

continant incontinent , 247,<br />

249; en continant, 289, 293; incon-<br />

tinant, 294.<br />

contracte, prr'.?. ind. sg. Z^pers.:<br />

er ré a gontracte ceux qui contractent,<br />

330 — passif prés., ez contracter 0)i<br />

contracte, 257.<br />

contraigne , contrainy<br />

con-<br />

traindre, in fin., 359, 293 — Prés,<br />

ind. sg. 2*^ pers., contraignez, 293.<br />

contranancc message? 244.<br />

contredy contradiction, 281.<br />

contristetcy«//'/'5/J, part, pass.,<br />

347.<br />

contrition contrition, 300.<br />

controli : ar ré péré a gontroli ou-<br />

,<br />

462<br />

cosq<br />

zomp ceux qui nous contrarient,<br />

luttent contre nous, prés. ind. sg.<br />

3" pers., 339.<br />

controliaht contradiction, con-<br />

troverse (gl. controversiam), 90.<br />

contulet réunion, collège (gl.<br />

colligas, leg. collegas) , 90; cun-<br />

tullet, gl. collegio, ibid. — Plur.,<br />

cuntelletou, gl. collegia.<br />

convertissaf convertir, inf. :<br />

hon em convorlissaf jious convertir,<br />

29 4; convertisseign, 328 — Cond.<br />

sg. '3^ pers., en ho couuertisse {qu')<br />

elle les convertirait, 293 — part,<br />

pass., conuertisset converti, méta-<br />

morphosé, 287.<br />

conuetis convoitise, 288.<br />

convinquet convaincu, prouvé,<br />

293.<br />

corcid (= kerc'heiz) liérun {gl.<br />

arilea), 00.<br />

cordial cordial, subst., 296;<br />

adj., 351.<br />

corff, corf corps, s. masc, 255,<br />

259, 269, 270, 271, 272, 292, 322,<br />

331, 343; ar c'horf, 323, a gorf, 331<br />

— plur. corffou, corfou, 254; corffueu,<br />

327; lion horveu, 329.<br />

corriget corrigé, 297, 324.<br />

corn corne à boire {gl.,sd])hQ),9Q.<br />

cornigl corneille (gl. cornix), 90.<br />

corol danse, s. masc, ar c'horol,<br />

364, 360, 374, 376, 378, 380; ar<br />

hrol, 378.<br />

corporel corporel, 315, 316.<br />

corvat ventrée {dérivé de corf),<br />

338.<br />

kos, V. causs.<br />

cosmid j^elit lait ou lait caillé<br />

[meid uel cosmid, gl. sérum). 90.<br />

co8onliarmonieux{gl.ca.norà},90.<br />

cospitiot aura chancelé onchan-<br />

cellera, fut. sg. 3*' pers. {gl. tituba-<br />

verit), 90.<br />

cosquor gcnt, peuple : cosquor<br />

Armory, 245.


costez côté, s. masc, 310; daoïi<br />

goste, 341.<br />

cotibunan, v. guitibunan.<br />

couannc/(OUP?/t^(r7Lnoetuam),90.<br />

couarcou guirlandes [gl. séria),<br />

90.<br />

coucant certainement, parfai-<br />

toncnt, 90; cougaat, 269; cogant,<br />

27 4, 29o.<br />

coudet cœur, esprit, 232, 281;<br />

caudet, 301.<br />

couefif cûi/fc, couvre-chef pour<br />

la nuit, s. masc, 311.<br />

couS souvenir, 273, 309; coùn,<br />

32.5.<br />

couffi festin, 303.<br />

coug, r. goug.<br />

coulmic colombe, s. fém. [dimi-<br />

nutif de coulm), 326.<br />

couls : couls a me aussi bien que<br />

moi, 3o.j; v. quercouls.<br />

coulsgoude C{'pent?an


a grennl, 272, 283, 284; da benn an<br />

nau mis cren, 348, eur mis cren un<br />

mois rond, un mois^ilein, 348.<br />

cren, v. cref.<br />

crenaff trembler, in fin., 295,<br />

311 — Prés. ind. sg. 1""" pers.,<br />

crenann ;<br />

2" pers. crenés.<br />

créour créateur, 331.<br />

cri cri, 289, 340.<br />

crie criait, imparf. sg. 3^ pers.,<br />

348 — Cond. pass. avec se7is prés,<br />

{prêter, second), crige, 348 — Inf.<br />

cryal, 266.<br />

crihot il agite, il brandit {gl.<br />

vibrât), 90.<br />

criskétt accru, pari, pass.,<br />

342.<br />

Christ le Christ, 281, 294, 298.<br />

christen chrétien, 245, 254, 258,<br />

299, 304, 321, 323, 331, 332, 339;<br />

chrichén, crechén, 328 — plur. chris-<br />

tenyen, 246, 280, 289, 294, 299;<br />

crechenion, cricheinnon, 327, 356, 345.<br />

crit tremblement {bat uel crit,<br />

gl. frenesin), 90.<br />

croas croix, s. fém., 259, 293,<br />

298, 299, 301; croyx, 294 : cf. croes,<br />

Index des noms de lieux.<br />

crocq saisis, imp. sg. 2" pers.,<br />

251 — Prêter, sg. d" pers crogas<br />

324.<br />

prit {sens intransilif) ,<br />

croeadur enfant, s. masc, 249,<br />

251, 273, 297; crouadiir, 348; crwédur,<br />

376.<br />

croeas créa, prêt, sg., 3^ pers.,<br />

280, 300.<br />

croueer créateur, 290; croer,<br />

295; crouer, 254, 260, 349.<br />

crouet créé, 321, 322, 353, 355.<br />

crogas, V. crocq.<br />

croyx, V. croas.<br />

cron rond (gl. tornatili), 90 —<br />

Plur. cronion {gl. assiles).<br />

cronnemain pierre ronde (a<br />

cronnemain, gl. cylindro), 90.<br />

464<br />

crougaf pendre : ma em erougaf<br />

me pendre, 267.<br />

cruel cruel, 348.<br />

crueldet cruauté, s. fém., 310.<br />

crum (u = ou français) recourbé,<br />

gl. ceniuo), 90.<br />

crucifiet crucifié, 260, 293, 299,<br />

300, 331.<br />

cueus, V. après quetqueffret.<br />

cuîldoux, 250, 318.<br />

cuit{pron. l'û)quilte, débarrassé,<br />

adj., 249 ; quit da vonet quitte d'aller<br />

351 — Les formes du verbe aller<br />

accompagnées de kuit prennent le<br />

sens de s'en aller, partir : mont a réaz<br />

\\x\iilsen alla, 365, 366, 370,<br />

372, 374.<br />

quittançou quittances, 304,<br />

{pron. l'a).<br />

quittes tu quittes {pron. l'iï),<br />

prés. ind. sg. ^epers., 338 — Impér.<br />

plur. 1" pers., quittayt, 356.<br />

culed maigreur [gl. macies),<br />

90.<br />

cunnaret rage (cunnaret bostol,<br />

gl. beluina rabies), 90.<br />

cunrunt. gl. uorticem montis (ver-<br />

ticem), 90.<br />

cuntullet, V. contulet.<br />

cur cure {soin], 248, 249, 264<br />

curéet curés, 328.<br />

curun tonnerre, s. fém., 348<br />

curun couronne, 293.<br />

curunamant couronnement<br />

298.<br />

curunet couronné, part. pass.<br />

294.<br />

custodinozet , s. plur. (secte<br />

hérétique], 330.<br />

custum coutume, 259.<br />

custum a coutume, prés. ind. sg<br />

Z" pers. — Passif, prés. ind.<br />

ciistumer on a coutume, 278.<br />

CDSul conseil, 243, 292.<br />

cuzet cacher, inf, 28 i.


chab<br />

chabistr chapitre, 303, 310.<br />

chadenu chaîne, s. fém., 288.<br />

chadenic petite chaîne, 288.<br />

chambr chambre, 311, 312.<br />

chancç chance, 318.<br />

changign changer, sangaf, 337 ;<br />

sangaff, 237, infinit. — Prés. ind.<br />

sg. 2« pers., changes, 338 — Futur<br />

prim. sg. 2^ pers., chanchy, 287 —<br />

Passif : prés, ind., changer, 336 —<br />

Part, pass., chanchet, 354.<br />

chapelieu chapelles, 329, 330.<br />

chaquagin saccager, mettre en<br />

pièces, in fin., 348.<br />

Charlemagn, N. pr., 330.<br />

Charles, ;V. pr., 350.<br />

charmeign charmer, infin.,<br />

330.<br />

chasseit chassez, impér. plur.<br />

2° pers., 326.<br />

chsisteiezchasteté, 235 ; chasteté,<br />

298.<br />

chede vois, voicy [ne s'employait<br />

d'abord qiià la 2^ pers. sg. :<br />

sel-te), 276, 284, 338; chete, 369,<br />

371; cf. setu.<br />

cheleuet, cheleuou, cheluett,<br />

V. Sezlou.<br />

da, de à, pour, prépos. [vieil<br />

<strong>armoricain</strong> do ; do'n roch à la<br />

roche, 125, 166), 243, 244, 231, c


da<br />

d'ezhau, 363 ; dehan, 367 ; dahôn, 370 ;<br />

daôn, 372; d'âiâ, 369; dehôïi, 374,<br />

375, 378; dehéôïï, 379; dehou, 327,<br />

338; dehou, 373, 376;d'in, 369, d'er,<br />

31i,'iS0(pron. ayant la valeur d'un<br />

accusatif); 2" fém.: dezi, 247, 282,<br />

291; dizy, 293; dehi, 3S9.<br />

Plur. 1" pers. : deomp, 246, 292,<br />

310, 318, 323, 339; deonib, 323;<br />

deomp-ni, 326; dimp, 233, 236, 260;<br />

d'emp, 329, 330; d'aemp, 343; d'eiiub<br />

ni, 343 — Impers. : deoch, 246, 294,<br />

297, 303, 311; dech, 306, 312, 316;<br />

d'ich, 282; d'ihuy, 266; d'ac'h, 334,<br />

333, 367 (d'hac'h), 368, 369; d'oc'h,<br />

370,371, 373 — 3«per5. :deze, 272,<br />

293; dehe, 328, 336; dezo, 307, 308.<br />

S'agglutine avec le pronom et<br />

l'adjectif possessif, avec le pronom<br />

personnel infixe. — Sg. i^^ pers. :<br />

da'm, 243, 274, 283, 353, 367;<br />

de'm, 358 — 2« per5. : da'z, 232<br />

— 3^ pers. : 1° masc, d'e, 251,<br />

267, 332, 363, 364, 363, 372, 373,<br />

377, 379; d'i, 368, 369, 370, 374,<br />

380; 2» féminin: d'e; d'e tat, 289;<br />

d'e miret, 279.<br />

Plur. \^^ pers. : d'on, 243, 234,<br />

283, 298; d'or, 301; d'iir, 336 —<br />

l'^pers. : d'oz, 249, 270, 297; d'o,<br />

331, 354, 333;d'lio, 322 — Supers.:<br />

d'o 244, 293, 333, 347, 331.<br />

da, de, ton, ta, te, pronom<br />

possessif et aussi pronom person-<br />

nel : da ton, 243, 247, 273; ta, 336,<br />

373; te, 337, 338; de, 378 — da,<br />

pronom personnel accusatif : da<br />

bennigaf te bénir, 231 ; cf., 273, 290,<br />

293; ta, 336.<br />

da, particule verbale, s^emploie<br />

quelquefois avec le. futur à la place<br />

de ra, dans le sens de l'optatif :<br />

da vezo graet ho voloatez que votre<br />

volonté soit faite, 234 ; Doue d'o miro,<br />

304 ; Doue da vezo guenech, 307 ; Doue<br />

d'où préserve, 310.<br />

— 46(i<br />

daouz<br />

da va, prés. ind. sg. 3^ pers. :<br />

mar da, 338.<br />

d'ac'h, t). da.<br />

dacorant «7^ rendent, prés. ind.<br />

2)lur. 3« pers., 330.<br />

dacrlon humide de larmes, 90.<br />

dâd, v. daved.<br />

dadl harangue, 90.<br />

daffnet, v. daonet.<br />

dall, dal aveugle, 231, 337.<br />

dalch, 252 (dal), 252, tiens, impér.<br />

sg., 2" pers. — Prés. ind. sg. 3«<br />

pers., a zalh, 330; id., deich, 303,<br />

304 — Fut.prim.sg.2''pers., dalhy,<br />

331 — Infin. delchel, 239; delhel,<br />

335, 338; derchell, 286; derhel,<br />

349; delcher, 244.<br />

dale délai, retard, 280, 281,<br />

286; dallez, 332.<br />

damany domaine, 271.<br />

dammezelett demoiselles, 338.<br />

dan sous, prépos. ; cf. didan, tan,<br />

90.<br />

danfe, v. daone.<br />

danger danger, 324, 328, 338;<br />

dengeur, 349; Plur. danjeurio, 349.<br />

dans dance, 367, 369, 370 —<br />

Plur. danczo, 283 ; danceu (hou tançeu),<br />

356.<br />

daon, V. da, prép.<br />

daone matière, biens, s. masc,<br />

373, 379; thaone, 379, 380; zanne,<br />

373 — danvez, danves, 363, 364,<br />

366, 372, 373; danve, 334; danwe,<br />

379; danfé, 368, 369; danfe, 368.<br />

daonet damné, part.pass., 316;<br />

daffnet, 293.<br />

daou, dou deux, 275, 281, 284,<br />

292, 298, 313, 347, 363, 366, 370,<br />

372, 373; dew, 377, 379; àeuu,<br />

375; cf. diou.<br />

daoudec douze, 257 ; douzec, 313,<br />

350.<br />

daouguent quarante (mot-àmot<br />

: deux vingt), 313.<br />

daouzourn les mains (les deux


darc<br />

mains), 288; douzora, 290; daourn, 333<br />

darcenneticion devins {ceux<br />

qui prédisent), 90.<br />

dare prêt, qui est à point, 267.<br />

darempret visiter, fréquenter,<br />

274, 28 i.<br />

darguid qui sait d'avance, devin,<br />

90.<br />

darleberiat prophète {qui dit<br />

d'avance), 90.<br />

dam partie, fragment, s. fém.,<br />

289, 348.<br />

daczorchas ressuscita, prêter.<br />

pri)a. sg. 3« pers., 268.<br />

daspren racheter, inf.prvs., 239.<br />

daspunet ramassé, part, pass.,<br />

372.<br />

dastumet ramassé, part, pass.,<br />

275, 363, 363, 370, 374, 378; infin.,<br />

desttim, 291.<br />

datolahamje harangue, prés,<br />

ind. sg. l^e pers., 90; cf. dadl.<br />

davantag davantage, adv., 348;<br />

davantage, 328; davantaig, 297.<br />

daved vers, prép., 330 ; dàd, 363,<br />

364; devad, 343.<br />

David, N.pr., 317.<br />

dauU, V. taull.<br />

daureth, gl. fœdam [honteux,<br />

souillure?), 90.<br />

dazlaou larmes, s. plur., 297;<br />

dazlou, 273, 301.<br />

de, V. da.<br />

deabeamb, deabet : v. debrein.<br />

deaugueu la dîme, s. plur.,<br />

330, 332.<br />

debatet, part. pass. : ez eu dé-<br />

batet : il y a débat, querelle, 284.<br />

débauche rfc'ôaî


—<br />

delc<br />

delch, V. dalch.<br />

dele, deliam, deli, del, r. die.<br />

delechprobablement pour delch<br />

il tient, prés. ind. sg. 3» pers., 257,<br />

V. dalch.<br />

deleiou antennes, vergues, 90.<br />

dellezet, v. dellit.<br />

deliberet résolu, 279.<br />

delyen feuille, s. fém., 311.<br />

delivrit délivrez, impér. plur.<br />

2« pers., 323; dilivrit, 260, 339;<br />

delivret, 323, 331; dilivret 253 — /n/".,<br />

dilivra, 342; dilivria, 342.<br />

dellit mériter, inf., 238, 286 —<br />

Prêter, prim. sg. 2^ pers., dellezsot,<br />

287 {faute d'impression : dellezset)<br />

— Part, pass., dellezet, 266.<br />

demercher mercredi, 313.<br />

demeza Je me marie, prés. ind.<br />

sg. ['^^pers., 239<br />

Prêter, priin.<br />

sg. !••« pers., demezis, 316 — Infinit.,<br />

dimizifu, 257, 238; dimiziff, 258;<br />

diméeign, dimeign, 330 — Part. pass.<br />

deraezet, 278; dimeset, 347; diméett,<br />

338.<br />

demeurance demeure, 330.<br />

demeurz mardi, 313.<br />

demeus de : n'o deffoa quel deraeus<br />

a vugalé ils n'avaient pas d'enfants,<br />

347, 350; dimeus, 351, cf., aves,<br />

eveus.<br />

demguescim, action de s'é-<br />

treindre, lutte? inf , 90.<br />

d'en, V. da.<br />

den homme, créature humaine<br />

en général, 243, 243, 246, 249,<br />

250, 278, 279, 280, 323, 331, 336,<br />

347, 348, 331, etc.; daen, 377, 378;<br />

de5, 379; din, 373.<br />

dengeur, v. danger.<br />

denvet, v. defifvet.<br />

deo, r. 60.<br />

deozow, V. dezvez.<br />

dépit dépit, colère, 286.<br />

déport attendre, 349.<br />

deracoh, r. dirag.<br />

,<br />

468<br />

deus<br />

derchell, derhel, v. dalch.<br />

deren amener, guider, 232.<br />

derguener, r. dezguener.<br />

dermorion très grands, extraor-<br />

dinaires, adj. plur., 90.<br />

dervoe, v. deur.<br />

dervezioujdervesou, i'. dezvez.<br />

dès, V. deus.<br />

desadorn5a)?!Êf/?'; cf. sadorn, 313<br />

desquign apprendre, 333, 334;<br />

disquitu, 239; disquiff, 304; disquy,<br />

303; disqui, 324; diskein, 342 —<br />

Impér. plur. i^^pers., descomp, 334;<br />

3'= pers. desquant, 334 — Fut. prim.<br />

sg. 3e pers., desgo, 280, 334; ou<br />

tescoii, 336 — Prêter, prim. sg.<br />

3«pen., disquas, 280; pass. près.,<br />

zesquer, 334 — Part, pass., disquet<br />

enseigné.<br />

descuez, v. discuez.<br />

decedaff mourir, inf, 276, 295<br />

— Fut. prim. sg. 2^ pers., decedy,<br />

273.<br />

desi tas, s. plur., 90.<br />

desy, V. da.<br />

désir désir, 234, 341, 331; dezir,<br />

344.<br />

desiry tu désireras, fut. prim.<br />

sg. 2


cleus<br />

deus de, i^rép. : cals deus a den-<br />

geur, 349; deuz, 372; dès, 368; cf.<br />

eus, eveus, aves, denieus.<br />

deur il plait, verbe impers.,<br />

prés, ind., a huy noz àem 7i6 voulez-<br />

vous pas? 259; ha huy o teur coanya<br />

vous plaît-il souper, 307 — Prêter,<br />

prim., ^'^pers., deurvoe, 282; dervoe,<br />

271 — Imparf. sg. 3° pers. : n'e<br />

deurye, 289; deurvée, 367 [employé<br />

personnellement) — Gond. prés.<br />

deurffe, 273; deurvihe, 286.<br />

deut venez, près. ind. plur. 2^<br />

pers., 310 — sg. 2" pers. (vannetais)<br />

da : er peh e za d'eiga, 373.<br />

Impérat. sg. 3^ pers., deuet, 254,<br />

260 — Pltir. 2° pers., duet, 247.<br />

Futur prim. sg. 1" pers., duiff,<br />

297 — 2° pers., duy, 252 — ^^pers.,<br />

duy, 243, 245, 249, 251, 261, 273,<br />

275, 276, 286, 287, 301; deuy, 349;<br />

deuio; day (e tay), 331.<br />

Prêter, prim. sg. 3° pers., deus,<br />

263 ; deux, 271 ; deuz, 291, 294, 364;<br />

deuas, 347, 366, 367; das (zas, tas),<br />

376, 378 — Plur. 3« pers., deuzont,<br />

292; theusont, 293.<br />

Imparf. sg. i'^" pers., duenn, 272<br />

— 3« pers., due, 284; deue, 281,<br />

367; de (e tè), 371.<br />

Gond. prés. plur. F" pers., deu-<br />

femp (teufemp), 353.<br />

Go7id. pass. ou prêter, second, sg.<br />

Supers., deuzye, 292.<br />

Inftnit. donet, donnet, 247, 270,<br />

272, 285, 306, 308, 310, 329, 351,<br />

333, 354; dont, 349, 3S5.<br />

Part, pass., duet, 251, 275 ; deuet,<br />

288, 304, 315, 364, 366; deut, 355,<br />

367, 369, 373; deit, 336, 371, 375,<br />

377, 378, 380.<br />

deu, V. eo.<br />

deusqueuso, v. discuez.<br />

deuu, V. daou.<br />

deuehan, v. diveza.<br />

dew, V. daou.<br />

,<br />

469<br />

dibr<br />

deurr vaillant, actif, 91.<br />

devad, v. daved.<br />

dever devoir, 334, 357 — Plur.<br />

deverieu, 332.<br />

devet, V. deffuet.<br />

deveus, devezo, dévie, deffe,<br />

devout, etc., v. bezafif II.<br />

Devy, N. pr., 250, 252.<br />

devi briller, infin., 321; o tevi<br />

en train de brider, 340.<br />

deviset divisé, part, pass., 303.<br />

eiQVot dévot, adj., 277, 297, 317,<br />

327, 331, 333, 340, 345.<br />

devotionf?âiofi'oH, 281 , 298, 329.<br />

dez jour, 258, 260, 276, 282,<br />

285, 290, 297, 307, 316; deiz, 297,<br />

307, 313; di, 373 — Plur. dezyou,<br />

257 ; deiziou, 31 3 ; deyew, theyew, 379 ;<br />

zeyew, 37 8.<br />

dezguener vendredi, 300; der-<br />

guener, 313.<br />

dezraou commencement, commencer,<br />

subst. et inf., 295, 296,<br />

301 ;<br />

desraou, 288; dezrou, 263, 277;<br />

desrouas, 279.<br />

dezvez journée, s. masc, 251,<br />

299 — Plur. derveziou, 363; der-<br />

vejou, 3()8; devesou, 372; deozow,<br />

370; dehuehow, 374.<br />

dezir, v. désir.<br />

dezountan, v. diouz.<br />

di, V. dez.<br />

diablasder diablerie, 264.<br />

dyalahez là-haut, 270.<br />

dianaff iam- tache, adj., 273.<br />

dianked égaré, part, pass., 364,<br />

368.<br />

dianes , diannes , indigence ,<br />

manque de, 374, 378.<br />

diar de, prép., 338.<br />

diaraoc auparavant, adv., 293.<br />

diaoul diable, 347; diaul, 347,<br />

— Plur. diaoulou, 232, 292.<br />

dibaucheu, v. debauch.<br />

dihr selle, s. masc, 305, 306.<br />

dibriff, i\ debrein.


dica<br />

dic3ira,ntezsans affection, cruel,<br />

286.<br />

dicomit sans partage? en toute<br />

propriété? 91.<br />

didan sous, dessous, adv. et<br />

prép.,2't9, 3i:;, 337,371; dedan, 331 ;<br />

dindan, 257, 260, 364, 367 : cf.<br />

edan, dan, tan.<br />

didanuud g'?, elicio, 91.<br />

diegui pare.we, 5. masc , 316.<br />

dKsicet horribles, défigures, 26"j.<br />

dyen : en dyen, tout à fait, 279.<br />

dieteguetic abandonné, 91.<br />

diez difficile, 336.<br />

di£fara.nce différence, 276.<br />

diffennet défendu, part, pass.,<br />

256, 354; dihuennet, 332, 357 — Im-<br />

per, plur. 2° pers., diffennet, 301;<br />

dihuaennet, 343 — Inf. dihuen, 330.<br />

dififeran f hésite, je tarde {du<br />

français différer), pm. ind. sg.<br />

i"^ perf., 352.<br />

differance différence, 211.<br />

diferamt différent, adj., 295.<br />

244.<br />

difi défie-toi, impér. sg. i'^ pcrs.,<br />

diflicultez difficulté, 350.<br />

dyffout iJour devout; v. bezaff.<br />

digant d'avec, 274, 297, 322,<br />

323; deguent-; deguet, 357 -.combiné<br />

avec pronoms personnels suffixes<br />

— 2« pers. : deguenide, 337 — 3«<br />

2}ei-s. masc. : digantaff, 280; haut-<br />

vannet. deguentou, 327 — Plur. 2=<br />

pers. : diguenech, 308; diguenech<br />

297, 340; deguenoh, 357 — 3«<br />

pers. : deguentè, 330.<br />

digacçit apportez, impér. plur.<br />

2« pers., 306, 326; digasit, 364,<br />

365; digasset, digaset, digased, 330,<br />

367, 369, 371, 372, 374, 378.<br />

Pass. indic, digasser, 336 —<br />

Part., digacet, 293, 325.<br />

digemer reçois, accueille, imp.<br />

sg. 2" pers., 363, 365 — Plur.<br />

2^ pers. : digemeret, 368, 370.<br />

,<br />

470<br />

dine<br />

digemenet mandé, part, pass.,<br />

352.<br />

dign, diflf, v. da.<br />

dign digne, 368, 376.<br />

dignité dignité, 289, 357 ; di-<br />

gnitez 350.<br />

digouez échoit, survient, prés,<br />

ind. sg. 3" pers., 363; digwez, 363;<br />

digoué, 368, 372; e zigouéa, 370 —<br />

Prêter, prim. sg. ^^ pers., e tigoueaz,<br />

373; infin., digwéout, 374.<br />

digracc sans égards, cruel, 243.<br />

dihel inactif [gl. deses), 91.<br />

dihoell, V. diwall.<br />

dihou, V. da.<br />

dihuen, v. diffennet.<br />

dilacc dégagé, 273.<br />

dilaez délaisse, impér. sg. 2'' pers.<br />

251.<br />

dilamas fît apparaître, prêt,<br />

prim. sg. S'' pers., 263.<br />

dilection affection, 297.<br />

dilesell a&«nrfon;ier, î;i^n,, 250,<br />

340.<br />

dileuzras députa, prêter, prim.<br />

sg. 3^ pcrs., 274.<br />

diligencç diligence, 291, 294.<br />

dilisid, 124.<br />

diliu, gl. fuscetur (di privatif et<br />

liu; cf lion couleur), 91.<br />

dilivret, v. delivret.<br />

dyllun lundi, 313.<br />

dilucet extinction de la lumière,<br />

analhéme, 91.<br />

dimeset, v. demeza.<br />

dimeus, v. demeus.<br />

din digne, adj., 250, 252, 297;<br />

cf. dign.<br />

dinam sans tache, 244, 245, 250,<br />

252, 270, 273, 274.<br />

dindan, v. didan.<br />

diner denier, 349.<br />

dinessai rrazinessaipuwseajjpro-<br />

c/ier, 339 ; dinessai, fut. prim. sg.<br />

3* pers., avec la particule ra, joue<br />

le râle d'optatif.<br />

,


dino<br />

dinoas innoconmcnt, adv. et<br />

aclj., 281.<br />

dinou coule, se répand, prés,<br />

ind. sg. $^ pers., 254.<br />

dint, V. ouf.<br />

dioch, 11. diouz.<br />

diogan promet, prés. ind. sg.<br />

3'^ pers., 259; cf. diouganet.<br />

Dioscorus, N.pr., 278, 279, 283.<br />

diou, dyou deux, au féminin,<br />

299, 303, 316; cf. daou.<br />

diouganet prédit, part, pass.,<br />

244, 248, 272.<br />

diouz f= di-urth), dious, dous,<br />

dioc'h, doh, de, vers, contre,<br />

d'après, 276, 280, 290, 293, 297,<br />

318, 322, 325, 339;diouch, 288; doh,<br />

330, 332, 334, 336; dons, 370.<br />

Avec les pronoms suffixes : sg.<br />

3°^cri., diochountan, 363 ;<br />

dezountan,<br />

372; doutôïï, 371; dochtiJn, 374, 378;<br />

dochtou, 376; doclitéôn, 380 — Plur.<br />

l^e pers., diouzomp, 326; 2^ pers.,<br />

diouzoch, 301; Supers., doute, 370;<br />

dezouto, 372; dohte, 335, cf. ouz,<br />

diurth.<br />

diprim manger, infin., 91; cf.<br />

debrein.<br />

dirac devant, prép. 247, 296,<br />

326; dyrac, 276; dirag, 343, 367.<br />

Avec pron. suffixes : 3^ pers. sg.,<br />

diraan, 348 — Plur. l""" pers., dira-<br />

zomp, 293 — 2° pers., dirazoch,<br />

334; deracoh, 360; diraghoch, 367.<br />

diredek accowrtV, infin., 365,372<br />

Aiscdiscnn. désagréable, 243 [cf.,<br />

sacçun).<br />

disquet, v. desquign.<br />

dysguennit descemlez, impér.<br />

plur. 2" pers., 305 — Prêter, prim.<br />

sg. 3^ pers., disquennas, 260 — Part,<br />

pass., disquennet, 236, 331 ;<br />

diskenet,<br />

372.<br />

discleryAt déclarer, infin. ,2i(,;<br />

tiscleria, 340 — Prés. ind. sg.<br />

3« pers., er re na zisclair, 330 —<br />

471 —<br />

disp<br />

Prêter, prim. sg. 'i'^pers., disclaeryas,<br />

281 — Part, pass., disclaeriet,<br />

discleriet, 279, 330, 349 — Pass.<br />

prés, ind., a zisclerier, 333.<br />

disclos non clos, adj., 318.<br />

discou plats, 91.<br />

discret sage, 276, 279, 282.<br />

discuez découvrir , montrer ,<br />

infin. 287 — Prés. ùid. sg. 3"^ pers.,<br />

descuez, 248 — Fut. prim. sg.<br />

l^'^ pers. discueziff, 286; 3'^ î)ers.,<br />

deusqueuso, 311 — Passif prés, ind.,<br />

discuezher, 282 — Part., discoeit.<br />

358.<br />

disenor déshonneur, 278.<br />

disesper désespoir, 347.<br />

disesperi désespérer, infin.,<br />

321.<br />

disiran, v. desiry.<br />

dison, dyson, sans bruit, 270,<br />

272, 286.<br />

dispar sans égal, 234; extra-<br />

ordinairement, 275.<br />

dispenny tu te dissoudras, fut.<br />

prim. sg. 2^ pers., 275.<br />

dispignaz il dépensa, prêter.<br />

prim. sg. 3« pers., 363, 365, 368,<br />

374, 375, 378 — Part, pass., dis-<br />

pignet, 363, 365, 368, 370, 372,<br />

374, 378, 379.<br />

displige déplairait, cond. prés.<br />

sg. 3" pers., 310 — Fut. prim. sg.<br />

3^ pers.. displigo, 309.<br />

dispos dispose, impér. sg<br />

, .<br />

2^ IJers., 257 — Infin., dispos, 297<br />

— Part, pass., dysposet, 311.<br />

disposition disposition, 329.<br />

dispriner est déprécié, pass.<br />

prés, ind., 91.<br />

disprisa mépriser, infin., 288;<br />

id. de zisprissen, 358 — Part, pass.,<br />

dispriset, 291.<br />

disprisancc mépris, 288.<br />

disputas disputa , discuta<br />

prêter, prim.. sg. 3" pers., 290 —<br />

Part, pass., dispute!, 290, 293.


dist<br />

distreid, v. distroas.<br />

distrihuet distiibîié, part.pass.<br />

329.<br />

distroaz il revint, prêter, prim.<br />

sg. Supers., 364, 366, 369, 373;<br />

pe zistrwas, 374 — Futur prim. sg.<br />

i^^ pers., dizroy, 307 — Imparf. sg.<br />

3'= pers. pe zistraye, 371 — Infin.,<br />

dizreiff, 251; ô tistroi, 367; distroein,<br />

378, 380 — Part, pass., distrôet,<br />

364, 365, 367, 368; distreid 370.<br />

distrouncit détroussez, iiiipér.<br />

pliir. 2'' pers., 303.<br />

dysull dimanehe, 313.<br />

ditaulas rejeta, prêter, prim.<br />

'i" pers., 270.<br />

ditechet en fui, 2)a7i. pass., 284,<br />

285.<br />

dius : dius dezaff libre à lui (dius<br />

choix), 286.<br />

diuset choisi, 242, 247.<br />

dyvelcony insensible, insou-<br />

ciant, 299.<br />

divers divers, adj., 290, 292.<br />

dîvez fin, 251, 252, 254, 263,<br />

274; dyves, 301.<br />

divezaff dernier, final, supcrl.<br />

301; divesaf, 251; diveza, 314, 324,<br />

325, 326; dehuehan, 345; deuehan,<br />

359.<br />

divije, V. bezaff II.<br />

divin divin, 248, 256, 328, 329,<br />

343.<br />

divinerion devins, s. plur., 330.<br />

divis devise, prés. ind. sg.<br />

S'' pers.,, 303.<br />

divisiou devis, entretiens, 303,<br />

304.<br />

diviset divise, part, pass., 279,<br />

303, 316.<br />

diuoe sérieusement? 284.<br />

di'wall garder, prendre garde,<br />

infin., 365, 372; dlhoell, 334.<br />

diuuohart sans empêchement,<br />

125.<br />

diurth, 125 {cf. dioiiz).<br />

,<br />

472<br />

305.<br />

doe<br />

dizi, V. dezi à da.<br />

dizibraet, dessellé, pari, pass..,<br />

dixiovi jeudi, 313.<br />

dizonaeste deshonnête, 342.<br />

dizreilF, dizroy, v. distroaz.<br />

diznvx désordre, 365, 368.<br />

dleez tu dois, prés. ind. sg.<br />

2" pers.; 3" pers., die, 295, 296,<br />

291; délé, 331; déli, 345; plur.<br />

!


doen<br />

tat, 269, 274 — Plur., doueou,<br />

290, 291, 292, 293.<br />

doen porter, in/in., 263 — Prés,<br />

ind. sg. 2" pers., dougues, 274 —<br />

Fut. priin. sg. 2^ pers., douguy, 275.<br />

doguohintiliat qui chemine,<br />

91.<br />

doguolouit a mis en ordre?<br />

prêter, prim. sg. 3^ pers., 91.<br />

doguorenniam je répands<br />

prés. ind. sg. [^


e prepos., v. en.<br />

e, he, i, pronom, possessif et per-<br />

sonnel, masculin et féminin, 3^pers.<br />

{le masculin et le féminin se dis-<br />

tinguent l'un de Vautre par leurs<br />

efl'els sur la consonne initiale des<br />

mots suivants : v. Jntroduct. au<br />

vocab.); e, he maso., 242, 245, 247,<br />

2i8, 249, 251, 257, 261, 263, 267,<br />

272, 279, 295, 296, 321, 322, 323,<br />

327, 332, 334, 335, 346, 348, 354,<br />

359, 363, 364, 372, 375, 377; i,<br />

368, 370, 373, pour he unan luimême,<br />

V unan (hes unan lui-même,<br />

376 [île de Houat) — e, he, fémin.,<br />

248, 264, 269, 271, 274, 286, 289,<br />

299, 347.<br />

eal, V. ael.<br />

ean, v. eflf.<br />

ear, v. aer.<br />

easamanchou, v. aes.<br />

eat, r. a 9.<br />

eaz, V. a 9.<br />

ebahysset ébalii, 290, 291.<br />

ebars, r. parz.<br />

ebataff s'ébattre , s'amuser<br />

infin., 252, 283.<br />

ebwe, V. abaoue.<br />

,<br />

ec'h, r. ez.<br />

edan sons, cf. didan, 345.<br />

edarre, v. adarre.<br />

edeficc édifice, 288, 290.<br />

edemnetic qui a besoin de, 91.<br />

edi, edy est, prés. ind. sg.<br />

'à^pers., 242, 252; idy : ma idy Oi< es^,<br />

308; nen dedy, 271; d'autant meidy,<br />

327,329, 330, 359 (meidy = ma edi);<br />

e medy = e m' edy, 351 ; cf. aedy.<br />

édition édition, 324.<br />

edo était, 363; védo : pa vedo, 365<br />

[v. bezaff I); pour edoae, edoa<br />

edoann, v. ouff.<br />

ee, eevou, v. nefif.<br />

— 474 ~<br />

E<br />

egm<br />

eet, V. a 9.<br />

eeun droit, adv. et adj., 311;<br />

eun, ibid.<br />

eeunn, v. aon.<br />

eSil, lui, pronom pers. 'Supers,<br />

{sujetct aussi complément), 250, 280,<br />

271, 274, 280, 281, 284, 290, 294,<br />

308, 320; hen, 363, 364, 365; eân,<br />

375, 376, 358; em, 380; e, 308,<br />

311, 380, complément, hâû : chede<br />

hân, 369 ; âïï : lac'het âii, 369 ; m, hûii :<br />

lahet w, 371, 374.<br />

effect effet, 81; effet, 281, 296,<br />

344, 345.<br />

efoa, efoe, v. bezaff II.<br />

effo, V. evaff.<br />

égal égal, 277.<br />

eguet (jue, conj. après compa-<br />

ratif; agglutiné avec pron. pers.<br />

suffixes : sg. l""" pers., eguetoff, 247.<br />

eguetou il y a un moment, récemment<br />

{léonard, près Landerneau<br />

egentaou; comique agynsow :<br />

cf. aquetou), 246.<br />

eguile, r. kile.<br />

eguis en guise de, comme, 303,<br />

321, 323.<br />

eguit , eguyt , evit , aveit<br />

pour, prép.; s'emploie aussi dans<br />

le sens de que après le comparatif,<br />

245, 254, 258, 260, 276, 277, 284;<br />

evit, 290, 291, 292, 294, 295, 297,<br />

303, 308, 312, 321, 322, 349, 363,<br />

367, etc.; eui', 374, 375; hui', 378;<br />

eveit, 327, 329, 330, 331, 332;<br />

aveit, 327, 330, 343, 356, 357, 358,<br />

359, 360; eit, 357, 358, 377, 380.<br />

Combiné avec les pronoms per-<br />

sonnels suffixes :<br />

Sg. \" pers. eguidoff, 248, 261<br />

(eguidafu), euidoff, 273; eitonn, 357,<br />

359 — 2" péri, guitot, 286; eit ous,<br />

357 — 3^ pers. masc. euitaff, 293;


evitan, 366, 369; evit-han, 367;<br />

evintan, 373; euiton, 371; aveiton,<br />

339.<br />

Plur. l'^ pers. eguidomp, 239,<br />

260; euidom-ni, 322, 340; evidomp,<br />

300, 341; eveitomp, 360, 322; avei-<br />

tomp, 345; aveidomp, 343 — 2^ pers.<br />

euidoc'h, 332; eit-oh, 338.<br />

Idiotisme : yvit ce oll malgré tout<br />

cela, 291; evyt ce néanmoins, 291;<br />

evyt da selhet pour te voir {on aurait<br />

beau te voir), 276.<br />

ehan repose-toi, impér. sg. 2«<br />

pers., 242 — Prêter, prim. sg.<br />

3^ pers., ehanas, 273 — Inf. ehanaff,<br />

246, 249.<br />

ehom, i\ ezom.<br />

ehomec, r. ezom.<br />

ehué, V. evez.<br />

eidguin, pour eid[n]giiiQ[ot]<br />

chasse aux oiseaux? 91.<br />

eil, eyl second, l'un en parlant<br />

de deux : an eil da heguile Vun à<br />

l'autre, 258, 239; cf. 310; an eil dez<br />

le second jour, 282; an eil le second,<br />

288, 322, 327.<br />

eilvet second, 303, 304.<br />

EIORC, 9.<br />

eittec dix-huit, 313.<br />

eiz liuit, 269, 303, 313, 317.<br />

eisvet huitième, 303.<br />

ejont ils allèrent, prêt. prim.<br />

plur. 3^ pers., 367 {omis à a 9).<br />

él, V. ael.<br />

el, V. evel.<br />

elanvet promis? 244, 231.<br />

elchsides juge, justicière, s. fém.<br />

269.<br />

eleac'h, v. lec'h.<br />

eleis, V. leis.<br />

elese à savoir, 288, 290.<br />

elestr glaïeul, 91.<br />

eil. ellont, r. gallaf.<br />

eloquencç éloquence, 291.<br />

eltroguen belle-mère, 91.<br />

Elysabeth, X pr., 274. .<br />

— 475 —<br />

é'm = e prép. + m, i'. enprépos.<br />

em = relatif + m pronom, v.<br />

a relatif.<br />

em, ancienne préposition servant<br />

à donner au verbe la valeur réfléchie;<br />

aujourd'hui on se sert à peu<br />

près iiniquement de la formule en<br />

em précédant le verbe, pour toutes<br />

les personnes; en moijcn <strong>armoricain</strong><br />

em était souvent précédé du pronom<br />

2)ossessif et personnel : sg. i''^ pers.,<br />

me. . . a 'm em ro, 264 ; ma em crou-<br />

gaf, 267; em em erbedaff, 247, 291;<br />

2* pers., da em tenn, 242; daz hem<br />

avance, 283; cf. 290; 3" pers., an<br />

test... en em discuez, ; cf. 278, 280,<br />

291, 373 — Plur. l«-e ])ers.. hon em<br />

tommuiï Jious chauffer, 283; d'on em<br />

poumienaff, 283; 2'' pers., hoz emgoar-<br />

nisset 294; 3« pers., d'o em applicafl<br />

pour s'appliquer, pour qu'ils s'ap-<br />

pliquent, 293; au lieu de en em, en<br />

im, 370, 373 : n ura, 369; hem : er<br />

re a hem vell, 330; e hum, 377, 378;<br />

en om, 331 — sa)is en : mar em gou-<br />

vernez, 292 — hunn : aveit hunn<br />

angagein, 339.<br />

ema, emaint, i-. ma.<br />

eman, v. heman, aman.<br />

Emery, N. pr., 297.<br />

émeus = a 'm eus, v. bezaff II.<br />

émeus de, prép. : seiz sent émeus<br />

a Vreiz, 326; cf. aues, demeus.<br />

eminant éminent, 293.<br />

emparlet qui a la parole facile^<br />

292.<br />

empliign employer, infin., 334;<br />

impléeign, 327, 329; impleïen, 358 —<br />

Futurprim. sg. 2^ pers., im])\igy, 237.<br />

en, e da7is (en, surtout devant<br />

les voyelles) : e gou, 243 ; e bro, 244 ;<br />

245; en, 246, 249, etc.; inn, 337 :<br />

inn gorto en attente (n g, nasale<br />

gutturale); souvent est foyidue :<br />

avec l'article; en otleren pendant la<br />

messe, 322; erbed, 321; e'r statt ce<br />

1"


dans cet état, 328, 331; cf. 373,<br />

379, etc.<br />

2» Avec les pronoms possessifs :<br />

e'm calonda/25 mon cœur, 243, 244;<br />

e"m requet, 247; e'z querchen autour<br />

de toi, 232.<br />

3" Avec les pronoms personnels<br />

suffixes : sg. 2« pers., enout, 337 —<br />

3^ vers, masc, enn-han, 363 ; ennân,<br />

365; innân, 368; ba 'n on ;= e parh<br />

enon), 374 — Plur. 2« pers., ennoch,<br />

351; Z^pers., eahe, 290; enn-ai intt,<br />

343, cf. ent.<br />

en, er, l'article, v. an.<br />

en, er, in, pronom masculin et<br />

neutre, à l'accusatif, 238 [neutre),<br />

263, 267, 273, 280 ; er, 370 (erhassè) ;<br />

hen, 363, 367; in, 368 : Vn de ce<br />

pronom, en Goello, ne se change<br />

jamais en r; de même en bas-<br />

vannetais.<br />

Ce pronom se fond avec diverses<br />

particules et pronoms : pa n petes,<br />

273; ne'n servichi, 243; ni "n tamallo,<br />

246, etc.<br />

Assez souvent, il précède le pronom<br />

régime, sans avoir de valeur<br />

spéciale [cf. en <strong>gallois</strong> fe) : en he<br />

pardonnas, 264; en bon eus, 292; en<br />

ho convertisse, 293; ean onn lacantt<br />

ils nous mettent, 343.<br />

en, V. neff.<br />

ena, v. hen.<br />

enaouet allumé, animé, 318.<br />

enbit, gl. debilis, 91 [faible d'es-<br />

prit?).<br />

enclaouo enclouera, futurprim.<br />

ou subj. prés. sg. 3^ pers., 307.<br />

enclasc rechercher, s'enquérir,<br />

inf. et subst., 289.<br />

ender(ch) évident, 91.<br />

endeus, v. bezaff II.<br />

endlim gain, 91.<br />

endro de retour, deit endro revenu<br />

[cf. Iro'. 371, 373, 378, 380.<br />

enùvLT&t souffert, part. pass., 331<br />

476<br />

ense<br />

enebarz, v. enepuuert.<br />

enep visage : en énep à Vencontre<br />

de, 310, 316, 324, 331, 339, 363,<br />

365, 368, 371, 372, 374; eneb, 280,<br />

372, 378, 380; a henep, 293, 294;<br />

inemp, 376; a enep, 363.<br />

enepuuert[h], 128 ; enebarz<br />

douaire, 239.<br />

enefu âme, s. masc, 257; eneff,<br />

269, 272, 292; ene, 322, 323, 326,<br />

339, 369; ineff, 299 — Plur., enef-<br />

fuou, eneffou, 254; enenfueu, 328;<br />

enenvou, 323; ineueu, 329; anafïon,<br />

301; anavon, 294; anaon, 340.<br />

enez île, s. fém., 364; cf. inis<br />

dans l'Index aux noms de lieux.<br />

enesen um île, 244, 249.<br />

enioentetJomf, part. ppss. ,270,<br />

271.<br />

enmetiam, gl. innuo, 91.<br />

eno là, adv., 242, 283, 298. 321,<br />

350, 365, 366, 379; inô, 375;<br />

enôn, 336, 368, 370, 374, 378; enou,<br />

331.<br />

enoe peine, ennui, 295; enoiie,<br />

256.<br />

enoeet contrarié, 284.<br />

enor honneur, 245, 234, 273,<br />

290, 291, 292, 297, 323, 330; henor,<br />

330; inour, 327, 335, 345 — Plur.,<br />

enorou, 293.<br />

enori honorer, infin., 247; inou-<br />

reign, 327 — Prés. ind. sg. 1^ pers.,<br />

enorez, 291 — Fut. prim. sg. i^^<br />

pers., henoriff, 239 — Part, pass.,<br />

enoret, 294.<br />

enormite énormité, 315.<br />

enrage enrager, inf., 294.<br />

enseignet enseigné, 327, 328,<br />

329.<br />

enseignement enseignement<br />

328.<br />

enseinign enseigner, inf., 336.<br />

ensembli assembler, inf., 292.<br />

ensemblement ensemble, adv.,<br />

328.<br />

,


ent, préposition qui unie a un<br />

adjectif lui donne la valeur adver-<br />

biale, 270, 272, 279, 372; ent corfl",<br />

272; en mat, 308; ervat, 308; en<br />

fat, 293, etc. : a été confondue<br />

évidemment avec en in : ent corff,<br />

272.<br />

enta donc, bien (ent da; da bon),<br />

379; eta, 334, 363, 363, 370 (powr<br />

enta : eta, ta, cf. aguetou = egentaou,<br />

étré=: entré, etc. : c'est pure affaire<br />

de déplacement d^ accent).<br />

entent entends, comprends, imper,<br />

sg. 2"= pers-, 2i4; plur. 2«<br />

pers., ententet, 285; ententas, 280,<br />

289, 293 — Infln., entent, 291.<br />

entendamant(?n^cndt')ncni,340.<br />

enterret enterré, 331.<br />

entic ancien, 91.<br />

entre, être, tré entre, prep.,<br />

2S7, 260, 276, 290, 293, 331.<br />

Joint aux pronoms personnels<br />

suffixes. Plur. {^° pers., entrezomp,<br />

340 — 2« pers., entroc'h, 279 —<br />

Supers., entrezo, 315; etrédè, 373;<br />

entrehè, 368 ; etrezé, 363, 365 ; etreso,<br />

372; etrezont, 365; trené, 370; —<br />

entresea hag {auj. etrézé vers), 290 :<br />

cf. etrezeg, tresak.<br />

entretenement entretien, 329.<br />

entron, v. itron.<br />

env, V. neflf.<br />

eo, eu, V. oufif.<br />

eoll bonne volonté, 274 : cf.<br />

youll.<br />

eon, V. eff.<br />

eont oncle, 77.<br />

ep sans, 91, u. hep.<br />

ep, V. hep.<br />

Ephumien, N. pr., 359.<br />

EPOREDIAS. 15.<br />

er parce que, 279, 280.<br />

er, article, v. an.<br />

er = e préposition + r, article,<br />

V. an, en prépos.<br />

erbet (= en bet), v. bet.<br />

477<br />

erbedaff je recommande, prés,<br />

ind. sg. l''° pers., 247.<br />

erch neige, s. masc, 269.<br />

ercentbidi te tu reconnaîtras,<br />

fut. priiji., sg. 2^^ pers., 91.<br />

ercolim ou erioliin.,gl. editui,9 1<br />

ercor coup, poussée, 91.<br />

erderh évident, 92.<br />

ère : ère an chouc par la nuque<br />

(en suspens par la nuque), 267.<br />

ereddeu, v. eured.<br />

erfat, erhatt, v. ent et mat.<br />

erguinit passion violente, 92.<br />

error erreur, 278, 291.<br />

ermit hermite, 280.<br />

eru, 203.<br />

es, V. eus.<br />

essa essayer : ouz essa en es-<br />

sayant, 271.<br />

esceilenn couverture, 92.<br />

eschem, 203.<br />

escommunietexcommimié,par-<br />

tic, pass., 336.<br />

escus excuse, 242.<br />

escop évéque, 320, 324, 326, 328,<br />

330 — Plur. escobet; cf. Esquebien<br />

[nom de lieu).<br />

escopti évécké, 257, 322, 324,<br />

325, 326, 332, 339.<br />

espediet expédié, 285.<br />

esper espoir, 27 6.<br />

esperanç espérance, 297, 326.<br />

esperout espérer, infin., 321,<br />

322 — esper, prés. ind. sg. 3« pers.,<br />

352, 346.<br />

espernyt épargner, impér.plur.<br />

l'' pers., 308.<br />

espliquy expliquer, infin., 347.<br />

estid siège, 92.<br />

estymhe estimerait, jugerait,<br />

cond. prés. sg. 'S'^p^rs., 276 — Part,<br />

pass. estimet, 357.<br />

estlam étonnement, 245.<br />

estlame s''étonnait douloureu-<br />

sement, cond. prés. sg. 3"^ pers.,<br />

299 — Part. pass. estlamet, 318.<br />

.


estr<br />

estren étranger, 273.<br />

estrench étrange, 324.<br />

estonaff je m'étonne, je suis<br />

dans la stupeur, prés. ind. sg.<br />

!'= pers., 243 — Cond. prés. sg.<br />

3« pers., estoiihe, 399 — Part.pass.<br />

estonet, 299.<br />

estonus étonnant, 348.<br />

et, V. a 9.<br />

eta, V. enta.<br />

eta-w, 379, V. ata'w.<br />

etbinam je déchire, je mets en<br />

pièces, prés. ind. sg. l'


evez altcniion, 290.<br />

evezha veille , imper, sg.<br />

2^ pers., 273; 3^ pers. sg. ou plur.<br />

2« pers., evezhet — Inftn., évehat,<br />

338.<br />

évident évident, 293.<br />

evoa, V. bezaff II.<br />

euonoc écumeiix, 92.<br />

exaltation exaltation, 328.<br />

examen examen, 297, 315.<br />

exantet exempté, 333.<br />

excuset excusez, impér. plur.<br />

2" pers.. 301.<br />

excède surpassait, imparf. sg.<br />

^^ pers., 292.<br />

excellant excellent, 289, 343.<br />

exempl exemple, 292; exemple,<br />

328 — Plur. exerapleu, 337.<br />

exempt exempt, 253.<br />

exers exerce, infin. prés.,<br />

348.<br />

exercice exercice, 304, 322, 323<br />

— Plur., exerciçou, 297.<br />

exhortet exhorté, part, pass.,<br />

333.<br />

excite excitait, imparf. sg.<br />

3" î)ers., 294.<br />

explication explication, 313,<br />

322.<br />

expliquet expliqué, part.p)ass.,<br />

313.<br />

exposin : en em exposin, m' ex-<br />

poser, infin., 349.<br />

exprès expressément, 247, 248.<br />

expressaf fexprime, j'expose,<br />

fachet fâché, 358.<br />

fabliquet les fabriciens, 330.<br />

faeçon (fèson) façon, 296, 318,<br />

340, 339; facson, 330; façon, 294,<br />

297; feçon, 334, 336.<br />

faezet vaincu, part, pass., 255;<br />

favzet, 293, 294; fezet, 283. 293 —<br />

479<br />

fall<br />

prés. iml. i^'^ pers., 246 — Pass.<br />

futur, expresser, 243.<br />

extremitez extrémité, 348.<br />

exuly exiler, infinit., 243.<br />

eyennet qui a jailli, 230, 263.<br />

ez, e, particule verbale non<br />

relative, sans sens appréciable par<br />

elle-même, 244, 243, 246, 247,<br />

248, 249, 230, 269, 270, 288, 321,<br />

322, etc.; e 327 (e hoh = ez oc'h),<br />

328, 329, etc.; ec'h ellomp, 340;<br />

souvent jointe à ma, conjonction :<br />

ma 'z : guellaf ma 'z gallen du mieux<br />

quejcpouvais, 243 ; ma 'z conuo, 245;<br />

plus tard ma : pour les effets de ez<br />

sur la consonne initiale suivante,<br />

voir l'introduction aie vocabulaire.<br />

Sporadiquement ez provoque Vélé-<br />

vation de v provenant de b en f,<br />

par exemple dans la Vie de sainte<br />

Barbe.<br />

ez, se place avant l'adjectif et<br />

lui apporte une sorte de valeur<br />

affirmative; ez louen joyeusement,<br />

vraiment, 273 {c'est le verbe subs-<br />

tantif ancien ïs ; il joue à peu près<br />

le même rôle en <strong>gallois</strong> : ys truan a<br />

ddyn wyf quel malheureux homme<br />

je suis = c'est bien un malheureux<br />

que je suis).<br />

ezom besoin, 364; ehom, 368 —<br />

izomec qui a besoin, 339; ehomec,<br />

334 : cf. edemnetic.<br />

ezvez pour evez, ivez aussi [et<br />

non pour evez attention), 244,<br />

Futur prim. sg. 3« pers., fezo, 274,<br />

323 — Infin. fezaff, 292.<br />

fall mauvais, faible, 246, 276,<br />

334, 333, 375.<br />

fall il faut, prés. ind. imper-<br />

sonnel; e fall deign il me faut, je<br />

veux, 359; fell : ez fell d'it il le


faut, tu veux, 292, 294, 298, 312,<br />

353 — Futur prim. sg. (personnel)<br />

i''


foll<br />

follez folie, 286.<br />

foltrin défaire, mettre en pièces,<br />

in finit., 348.<br />

fondaterion fondateurs, 329.<br />

font fond, 266.<br />

font : quent font, r. monet.<br />

fonus promptement, adv., 378.<br />

for-aess fort aisément, 342.<br />

forbany bannir, infin., 243.<br />

forme forme, 327.<br />

formet formé, 348; cf. furmet.<br />

fortifieing fortifier, infin., 328.<br />

forz force : forz pedennou force<br />

prières, 341 ; forz ne raff je m'en<br />

moque, je n'en fais cas, 286.<br />

forh fortement, adv. : forh avancet<br />

en oéet fort avancé en âge, 338.<br />

fos, 130.<br />

fosan, 130.<br />

fôt, V. fault.<br />

fouen foin, s. masc, 308.<br />

foueterez flagellation, 298.<br />

fourmal : dour founnal eau qui<br />

est de règle, prescrite, 231.<br />

fournis entièrement : comps four-<br />

nis parler abondamment, 246; tour<br />

fournis tour très complète; fournisgoar-<br />

nisset complètement garni, 301.<br />

fragil fragile, 292.<br />

France, 310; Frans, 330.<br />

frescq frais, 271.<br />

ga*, V. gant.<br />

Gabriel, .Y.pr., 274, 318, 342.<br />

gadélez débauche, luxure, 363,<br />

366.<br />

— 481<br />

GAESA, 16.<br />

gaillard gaillard, courageux,<br />

292.<br />

galchar, v. glachar.<br />

gallec la langue française, 297,<br />

298, 303, 304, 339.<br />

gallaf je peux, prés. ind. sg.<br />

\^^pers., 282;guallaf,243 — 2


—<br />

2y8;nyahalle, 304 Pliir. l'^pers.,<br />

ma hellemp, 329 — 2'= pcrs., hellach,<br />

333.<br />

Prêter, second. (plus-que-parf. et<br />

cond. passé), sg. ï" pers., galses —<br />

Z^pcrs., galse, 279, 292, 293; gualse,<br />

292 — Plur. 3'= pers., galsent, 292.<br />

Pass. prés, ind., guillir, 238 —<br />

Prés, et fut., galler, 282 — Inf. {et<br />

subslant.), gallout, 248, 251, 291.<br />

galloudec jaumani, 260, 261.<br />

galw appelle, 280, prés. ind.<br />

sg. 3^ pcrs. — Prêter, prim. sg.<br />

3^ pen. ; é c'halvaz, 364; e halvaz,<br />

374; c'halvas, 367; halhuas, 378;<br />

helvaz, 373 — Imparf. sg. 3


guis<br />

guis guise, façon, 279, 280, 285,<br />

333, 337, 349, 3o8; giz, 370.<br />

gîsti femmes de mauvaise vie,<br />

s. plur. {sg., gast) 366, 367, 369,<br />

371, 373, 373.<br />

gla.chaLr douleur, s. fém , 299,<br />

301, 349; galchar, 301.<br />

glan pur, net, adj. et adv., 243,<br />

244, 247, 249, 231, 270, 271, 272,<br />

273, 293, 301.<br />

glanet pureté {ici : pureté de<br />

teint, blancheur, sens que ce mot<br />

a d'ailleurs encore en Galles), 92.<br />

glas le glas, 341.<br />

glas vert, 280, 333.<br />

glazaz : e c'hlazaz il se mit en<br />

colère, 367 {il pâlit de colère).<br />

gléet, V. die.<br />

glenn le monde, 243.<br />

glyzen, v. blizien.<br />

gloar gloire, 234, 271, 274, 322,<br />

324; c'hloar.<br />

gloer pour cloer, clercs, 347.<br />

gloaset en grande souffrance,<br />

part, pass., 299, 301.<br />

gloasou. douleurs, 246; gloasiou,<br />

299; gloasiou, 300.<br />

gloat royaume, 269.<br />

glorifie glorifie, impér. sg<br />

2'' pers., 290.<br />

glouton! gourmandise, 316.<br />

gluiz rosée ; a macsoth gluiz, que<br />

tu as nourri. . . ? 273.<br />

goab moquerie, 230; goap, 281.<br />

goaflf hiver, s. masc, 320; gocàn,<br />

ibid.<br />

goal malheur, mauvais, subst.<br />

et adj., 243, 246, 270, 321, 328.<br />

goalenn sceptre, 337.<br />

goalen anneau, bague, s. fém.,<br />

364, 363, 367, 368, 369; gwèlen, 374.<br />

goar doux, doucement, adj. et<br />

adv., nep a pet goar he trugarez, 269;<br />

en goar mary, 299.<br />

goar, gouer, v. gouzout.<br />

gosLrnisset garni, protégé, part.<br />

.<br />

goti<br />

pass., 294, 301 — Prêter, prim.<br />

sg. 3" pers., gouarnissas, 289.<br />

goas serviteur, 243; gwaz, 376<br />

— Plur., gwazet, 376, 380.<br />

goas plus mauvais, pis, 332 —<br />

Superl., ar goehan le pire, 338.<br />

goat sang, s. masc, 270,<br />

330; goaitt, e oaitt, 3i5.<br />

goazyet veines, s. plur.,<br />

gober, V. ober.<br />

gobr, V. gopr.<br />

godell poche, s. fém., 303.<br />

goehan, v. goas.<br />

294<br />

27c<br />

goel fête, s. masc, 331,gouel, 238<br />

— Plur., goelyou, 236, 237 gouelieu,<br />

;<br />

329, 332.<br />

goelet le fond, subst. masc :<br />

goelet Breiz la Basse-Bretagne, 242,<br />

277, 278.<br />

goelet, V. guelet.<br />

goen, V. guezen.<br />

goerp stigmate, pustule, 92.<br />

golbinoc à bec, 92.<br />

golchet lavé, part, pass., 231.<br />

goloit couvrez, impér. plur.<br />

^'^ pers., 311.<br />

golou lumière, s. masc, 230;<br />

goulaou, 318; gouloii, 312.<br />

gopr salaire, s. masc, 363, 367,<br />

370, 378, 379; gobr, 274; gop, 368,<br />

374.<br />

gopraer homme à gage, 363 —<br />

Plur., gopraerieu : da c'hopraerien,<br />

363.<br />

gopraet gagé, pari, pass., 368.<br />

gorreas, gorroit, v. gourren.<br />

gorik, V. gavrik.<br />

gortos attendre, inftn., 308 ;<br />

gorto, inn gorto en attente de, 337<br />

— Imparf. sg. 3^ pers., gortose,<br />

286.<br />

gotibunan tous sans exception,<br />

adv., 334; guytibunan, 301; guiti-<br />

bunen, 323 ; giiytibiintam = guytib un<br />

tam, 84 {cf. comique : ketep onon;<br />

ketep tani).


go un<br />

goun, V. gouzout.<br />

gou, V. gaou.<br />

gouarnet g ardé, 2)ar t. pass.,2'65.<br />

gouarnissas, v. gouarnisset.<br />

gouk i'. gouzouk.<br />

goude après, prép. et adv., 245,<br />

251, 252, 255, 269, 275, 280,<br />

293, 306, 308, 329; ^oude'n, 372;<br />

a oude depuis, 375; goude-ze après<br />

cela, ensuite, 338.<br />

gouele pleurait, imparf. ind.<br />

2," pers. sg., 299.<br />

gouez : a gouez en présence, à la<br />

face de, 249.<br />

gouuiziec savant, 290, 293.<br />

gouuizeguez science, 291, 292.<br />

gouir, V. guir.<br />

go-a\endcmander,inp,n.etsubst.,<br />

285, 290, 291, 292, 303, 306, 323,<br />

329; c'houlen, 340; da houlen,<br />

348 ; goulen (oulen), 337 — Près. ind.<br />

sg. \^^ pers., goulennaff, 297, 298,<br />

309 ; goulennan, 323 ; e oulennan, 357 ;<br />

?)^ pers., goulen : a c'hiii oulen, 322,<br />

337, 380 — Impér. prés. sg. 2^ pers.,<br />

goulen, 357 — Plur. 1" pers., gou-<br />

lennom ni, 322, 323 (oulenuom).<br />

243.<br />

Fut. prim. sg. 3" jiers., goulenno,<br />

Prêter, prim. sg. 3"^ pers., gou-<br />

lennas, 270, 364, 366, 371, 373, 374,<br />

377; gouUas (c'houllas), 367; goulas<br />

(c'houlas), 369 — Plur. 3" pers.,<br />

goulensont, 271.<br />

Irnp. sg. 3" pers., goulè, 371<br />

(c'houle) — Part, pass., goulennet,<br />

248, 358.<br />

goulou, goulaou, V. golou.<br />

goulouenn une lumière, s. fém.,<br />

252.<br />

goulauas éclaira, s'éclaira,<br />

prêt. prim. sg. S'^pen., 318.<br />

gouly blessure, plaie, 300 — P/wr.<br />

gouliaou, 298; goulyou, 301; goulyau,<br />

300.<br />

gouliet blessé, 300.<br />

484<br />

gouz<br />

gounn, V. gouzout.<br />

gounideu gains, subst. plur.,<br />

338.<br />

gourchemen commandement<br />

258, 353 — Plur. gourchemenou, 256,<br />

315, 323; gourhemenou, 373; gour-<br />

hemenneu, 328,330,331, 378; gour-<br />

hiemennow, 371, 375; gourc'hemeno,<br />

367, 369.<br />

gourhemena commander, inf.,<br />

294 — Prêter, prim. sg. 3" pers.,<br />

gourchemenas , 291 — Part, pass.,<br />

gourchemennet , 257, 259; gourhe-<br />

mennet, 243.<br />

gourren soulever, 271; gouren,<br />

321 {lutter) — Impér. plur. Impers.,<br />

gorroit, 312 — Prêter, prim. sg. 3^<br />

pers., gorreas, 27 3 — Part, pass.,<br />

gouréet, 285.<br />

gouris ceinture, s. masc, 270,<br />

272.<br />

gourvez être couché, étendu,<br />

271.<br />

gouvernez gouverne, prés. ind.<br />

sg. 2e pers., 292.<br />

goviz,aif£supporter , souffrir, inf.,<br />

293, 294 — Prêter, prim. sg. 3*<br />

pers., gouzaffiias, 259 — Part, pass.,<br />

gouzafuet, 260.<br />

gouzout savoir, infin., 276;<br />

goût, 345, 351, 355 — Prés. ind.<br />

sg. l'^ pen., gounn, 310; gonn, 243<br />

— 3^ pers., goar : evel ma uoar, 353;<br />

ni a ouer, 359 — Plur. l"""^ pers.,<br />

gouzomp, 238.<br />

Impér. sg. 2« pers , gouuez, 293<br />

— Plur., gouzvezet, 276, gouezet,<br />

282.<br />

Imparf. sg. 3" pers., gouzie —<br />

Plur. 2° pers., gouzyech, 279 —<br />

3^ pers., gouzient, 293.<br />

Condit. prés. sg. 1" pers., gouiïen<br />

(ouffen), 312— 3«perJ., gouffe, 258,<br />

353; goffe, 276 — Plur. 2" pers.,<br />

goufiac'h (oulTac'h), 340.<br />

Passif: fut. second, ou cond. prés..<br />

,


gouz<br />

gouffet, 307 : ne gouffet petra a rahet<br />

il n'y a remède.<br />

gouzouk cou, s. niasc, 364,<br />

365 ; goug : d"e c'houg, 361, 368, 371 ;<br />

ar coug, 338.<br />

graff je fais, prés. incl. sg. l'"<br />

pers., 243, 249, 231, 292, 310, 311 ;<br />

gran, 322, 323 — ; Impers., grez, 290;<br />

res (mares), 333, 336; rez, 331 —<br />

3« pers., gra, 291, 292, 308, 309;<br />

me a ra, 261 ; groa, 286 — Plur. ï^"<br />

pers., greomp, 258, 308; goulen a<br />

reomp, 323 — 2" pers., grit (goulen<br />

a ht-u), 322, 323, 340 — 3*= pers.,<br />

greont (a reont), 340; grant (a rant),<br />

334, 336, 337, 343.<br />

Impérat. prés. sg. 2"= pers., gra,<br />

242; groa, 270, 274, 338 —Plur.<br />

1" pers., greomp, 317, 365, 367,<br />

373 ; greomb, 364 ; greom, 369 ; gramp,<br />

371, 374; gramb, 378; groamb, 376;<br />

grwamp, 380 — 2"= pers., grit, 300,<br />

301, 303, 306, 307, 308 ; gruet, 279.<br />

Fut. prim. sg. l""" pers. , ringn<br />

na rin, 354, 365; grign, 378; gringn,<br />

374 {moij. arm. griff) — 2^ yers.,<br />

gry, 316; grouy, 332 — 3^ pers.,<br />

gray, 231, 285, 308, 347 (rai); grey,<br />

328, 347 — Plur. l"^" pers., grint<br />

(rint), 337, 342; graint-y, 321.<br />

Prêter, prim. sg., greaz (reaz),<br />

363, 363; grèz, 363, 372; genre (v.<br />

genre) — Plur. 3^ pers., gresont<br />

(resont), 324; réjond, 365.<br />

Imparf. ind. sg. l'^ pers., gren,<br />

243, 270 (a renn) — Plur. 3" pers.,<br />

grent (e rent), 371.<br />

Gond. prés. sg. l^^ pers., graen<br />

(na raen), 353 — Plur. 2« pers.;<br />

grehet, 305; rehet, 327; reet, 354,<br />

rahet, 307.<br />

Gond. pass. ou prêter, second.,<br />

grage (e rage), 348.<br />

Passif prés, ind., groer (pe hano<br />

a groer ahanot quel est ton nom =<br />

quel nom fait -on de toi), 309;<br />

— 485<br />

gueg •<br />

grer (a rer), 334 — Part., graet, 254,<br />

256, 260; great, 258; gret, 297, 373;<br />

groaet, 281; groeat, 290; groet, 343,<br />

348, 330, 354, 367 ; groit, 330 ; groeit,<br />

345, 357; greit, 379.<br />

Rem. Ge verbe, outre sa valeur<br />

propre, sert fréquemment d'auxiliaire<br />

: gonlen a reomp nous deman-<br />

dons [demander nous faisons) ;<br />

P in-<br />

finitif suivi de la particule relative<br />

a précède le verbe. Gcpendant dans<br />

quelques cas faire précède : groa bon<br />

mhei garde-nous, 274 (C'est la construction<br />

ordinaire dans la nord du<br />

pays de Galles).<br />

Ce verbe a le sens de donner<br />

à l'île de Groix, 377, 379.<br />

Ge verbe n'a plus d'infinitif<br />

propre : ober, gober {v. ober) en<br />

remplit le rôle.<br />

gracz, grâce, grâce, gras<br />

grâce, 243, 249, 260, 261, 273,<br />

282, 310, 323, 329, 331, 339,<br />

348; grès, gress, 343, 357; graece,<br />

345 — Plur., graçou, 244, 297,<br />

326, 339; graceu, 327; graeceu,<br />

344, 343.<br />

gracius gracieux, adj. et adv.,<br />

281, 337; gracienx, 291.<br />

gramerianet grammairiens<br />

s. plur., 292.<br />

grat volonté, consentement, 273,<br />

280.<br />

gratha agrée, prés. ind. sg. 3"<br />

pers., 21 i.<br />

griet cousu, part, pass., 273.<br />

groec femme, 236, 348 (ar nroec) ;<br />

gruee, 247; gronec, 261; grec, 291,<br />

292 —Plur. groaguez, 260;grouagne,<br />

331; groagué, 343.<br />

guanorion hislrions, 92.<br />

guascotou (gna=:gwa) le frais,<br />

ombrage, s. plur., 92.<br />

gudcoguod réprimande, 92.<br />

guedom serjje, 92.<br />

Gueguen, N. pr., 282, 283.<br />

,


guell, guel mieux, 292, 332;<br />

guell eo gueneff j'aime mieux , je<br />

préfère, 293, 312, 359 — Superlat.<br />

guellhafu, 254, 256; guellhaff, 295;<br />

guemaff, 282; guellaff, gaella, 322;<br />

guellan, 336, 337 — Superlat. d'ad-<br />

miration, guelhet, guelhet, 317 {cf.<br />

caezret).<br />

guelaff je vois, prés. ind. sg.<br />

i'"' pe7's., 270, 292; guelan, 351 —<br />

2" pcrs., guelès, 337 — 3« pen.,<br />

guel, 270; me uéel je vois {= me a<br />

uél), 358 — Plur. 2'^ pers., guelit,<br />

311 — S^pen.jguelont, 283; guelant,<br />

336.<br />

Fut. prim. sg. 2" pers., guely,<br />

276 — 3" pers., guelo, 249, 250.<br />

Prêter, prim. sg. 1'"'= pers., guilis,<br />

272, 285 — 2« pers., guelsot, 274<br />

— 3« pers., guelas, 270, 271, 272,<br />

280, 285, 286, 292, 293, 299, 300;<br />

guelaz, 374; gwelas, 364, 365, 368;<br />

goelas, 347 (voelas) — Pur. {''^pers.,<br />

giiellsomp, 291.<br />

fmparf. {avec valeur de prêter. ),<br />

3^ pers. sg., guélè, 371.<br />

Infin., guelet, 247, 270, 275, 276,<br />

291, 292, 295, 321, 324 (o velet).<br />

Passif prés, ind., gneler (a veler),<br />

330, 338.<br />

Part, pass., guelet, 271, 284,<br />

309.<br />

guele Ut, s. masc, 335, 311 ;<br />

guelle, 312.<br />

guelhat aller niieux {en parlant<br />

d'un malade), infln., 330.<br />

guelhet, V. guell.<br />

^neltiocion de paille, adj . plur .<br />

92.<br />

gueltoguat fertilité, 92.<br />

guen, guenn blanc, adj., 252,<br />

269, 311, 354.<br />

Guenet Vannes, 327, 328, 332,<br />

342; a Venet, 325.<br />

guerr? 278.<br />

guerch vierge, 206.<br />

,<br />

486 -<br />

guerchdet virginité,<br />

274, 279.<br />

s. fém.<br />

guerches vj'cr^e, 249, 255,260,<br />

261, 270, 271, 272, 273, 274, 279,<br />

281, 298, 318, 322, 333; guerhes,<br />

293, 294;guirMes, 329, 331 ; guiriess,<br />

343; gurhès, 332 — Plur. guer-<br />

cheset, 301.<br />

guerg e/Jicace, 92.<br />

guerh, guerhet, v. guersafif.<br />

guersaff vendre, inf. act., 303<br />

— Prés. ind. sg. 3^ pers., guerh,<br />

330 — Part, pass., guerhet, 337.<br />

guaerzaenneu cantiques, 342.<br />

gueth victoire : gueth Rouan,<br />

209.<br />

guez fois, 246, 249, 256, 273,<br />

308, 309, 312; gués : 322; gueh : a<br />

ueh arall d'autrefois, 376; guhave =<br />

guez (gueth) a vez parfois, 337,<br />

guezen arbre, subst. fém., 311,<br />

goen : ar uoen, 337.<br />

guforn petit four, 92.<br />

guhave, v. guez.<br />

Guillerm Guillaume, 325.<br />

guilannou goélands, 92.<br />

guilp mouillé, 92.<br />

guiliat tondu, 92.<br />

guiltiatou tonsures, 92.<br />

guin vin, 305, 306, 308, 329,<br />

336, 338.<br />

guinith froment, s. masc., 210.<br />

guinodroitou rets, filets de<br />

chasse, 92.<br />

guinuclou épieux, 92.<br />

guinvidic heureux, 271, 272;<br />

guinvizic, 256.<br />

guinvidiguez bonheur, béati-<br />

tude, s. fém., 317.<br />

guir, guyr vrai, véritable, adj.,<br />

243, 246, 249, 255, 256, 257, 270,<br />

271, 274, 283, 290, 298, 297, 238,<br />

400, 408, 409, 410, 413, 425, 624;<br />

gouir, 614.<br />

guirgiriam je hennis, prés,<br />

ind. sg. l^'^ pers., 92.<br />

,


guir<br />

guirhter dureté, 92.<br />

guiryon vrai, sincère, 272,<br />

279, 299.<br />

guiryonez vérité, s. fém., 248,<br />

291 ; guirionnez, 320; guiryonne, 344,<br />

353, 354.<br />

guyscamant vêtement, 275.<br />

guisket révêtez, impér. prés,<br />

plur. 2" pers., 369, 371, 372, 374,<br />

378; gwiskit, 364, 365.<br />

guitibanan, v. gotibunan.<br />

guitot : da guitot, 286, te cher-<br />

cher : cf. eguit.<br />

guohi guêpes, bourdons, 92.<br />

guolchti, 134.<br />

guoliat chevelu, 92.<br />

guomonet territoire, 92.<br />

guomonim promettre, infin., 92.<br />

guorail sourcil, 92.<br />

guorcerdorion vagabonds, 92.<br />

guotan dessous? 92.<br />

gaotric diffère, impdr. prés. sg.<br />

1'^ pers., 92; gutric, ibid.<br />

ha ton, ta, 624, v. az.<br />

ha. hac, ha'n, r. ac.<br />

habaster dowcewr, docilité, 300.<br />

habit habit, 280.<br />

habitant habitant, 324.<br />

hael généreusement, bien, adv.,<br />

245, 270; hel, 254.<br />

haflF été, s. masc, 320, haf, 275 ;<br />

hàn, 320.<br />

haloc souillé, sombre, 92.<br />

hambrouc accompagner, inf.,<br />

318.<br />

hân, V. haflF.<br />

han, hano, v. anu.<br />

hân, v. eff.<br />

hannein, v. heman.<br />

hany, v. heny.<br />

hanoch, v. ahan.<br />

hanter moitié, 212, 313, 318;<br />

487 —<br />

H, C'H<br />

hebi<br />

guotroit vous trayez, prés. irul.<br />

plur. 2"= pers., 92.<br />

gupartolaid privilèges, 92.<br />

gurclut très connu, évident,<br />

92.<br />

garlimnn ou gurlimnu, polir,<br />

séduire, infin., 92.<br />

gurprit superstitieux , 92.<br />

gutric, V. guotric.<br />

guner (u français) le vendredi,<br />

s. masc, 332, cf. dezguener.<br />

gurhes, v. guerches.<br />

guhave, r. guez.<br />

g-wal : gwal-bell très loin, 372 ;<br />

11. goal.<br />

g-walen, i'. après goalen.<br />

g-walh plénitude, ho gwalh tout<br />

leur saoul, 378.<br />

g-warn garder, infin., 378.<br />

gwaz, V. goas.<br />

gwelaz, V. guelafif.<br />

g^wélen, v. gwalen.<br />

hanter-cant, cinquante {demi-cent),<br />

292, 293.<br />

hantertoetic à moitié couvert,<br />

92.<br />

hanu. hanuet, v. anu.<br />

hardiamant hardiment, 354.<br />

hardiz hardi, 289; hardeh, 357,<br />

358.<br />

hars arrête, impér. sg. 2


lieea<br />

hecaf très repoussant, superlat.<br />

de hec, 263.<br />

hedro mobile, changeant? 244.<br />

hegar aimable, 249.<br />

hegarataff, superlat. de hegarat<br />

aimable, 231.<br />

hegas odieux, 2Gi, à moins qu'on<br />

ne le rapproche de hegacr, agacer,<br />

liegazus querelleur, du diclionn. de<br />

Maunoir.<br />

heguile, v. kile.<br />

hel, V. hael.<br />

helabar éloquent, 92.<br />

hem, V. em.<br />

heman celui-ci, 283, 353, 363,<br />

364, 367, 371, 372, 373; hemen,<br />

370, 371; hinann, 373; henâu, 377;<br />

énan, 378; bannein, 380.<br />

hen, V. eflf.<br />

hen, démonstratif neutre dans<br />

evellen, v. evel.<br />

hena Vaine, superl. de lien, 364 ;<br />

ena, 366; henaïï, 367.<br />

henep, v. enep.<br />

hennés celui-là, 322, 348, 330,<br />

353; heunez, 281; henez , 290;<br />

heaec'h, 377.<br />

heny, hiny, hany, pronom et<br />

adj. démonstr. : an heny celui, 249,<br />

237; hani celui, 331; hini aucun, 364,<br />

367; ini, id., 369; hèni, id., 371;<br />

hany, id., 373, 379; nep heny per-<br />

sonne, 286 ; pep heny chacun, 328,<br />

346; peheny lequel, celui, celle qui,<br />

288, 293 ; pe en heny dans lequel, 239,<br />

275; piny, 348 (an ty piny ma voant<br />

ennan la maison où ils étaient ; mot à<br />

mot : la maison laquelle ils étaient<br />

dedans); pe gant hiny arecZegneZ, 330.<br />

henoriff, v. enori.<br />

henoz ce soir, 304.<br />

hent chemin, s. masc, 232, 272,<br />

273, 311, 322, 324, 337, 338, 363,<br />

365, 368, 370, 374; heant, 378 —<br />

Plur , henteu, 330.<br />

hantez procliain, les autres (par<br />

opposition aux parents).<br />

hier<br />

heol soleil, s. masc, 280, 290;<br />

heaul, 280.<br />

he-psans,prépos., 246, 247, 248,<br />

232, 238, 270, 271, 272, 273, 274,<br />

281, 292, 293, 294, 295, 296, 324,<br />

326, 331, 332, 333, 347, 351; heb,<br />

234, 281, 283, 283, 286; ep, 303;<br />

hemb, 337, 359, 360 — haempdai<br />

(ai = è français) sans eux, 344.<br />

hepcorim privation, mettre de<br />

côté, 92.<br />

her : her ma tant que, 234.<br />

heretiquet hérétiques, 330.<br />

héritier héritier, 347.<br />

heruez selon, d'après, prépos.,<br />

251, 256, 290, 292, 296; herue, 328,<br />

347, 349.<br />

hes, V. bezaff II.<br />

hes, V. a 9.<br />

hestr huitres, 92.<br />

het longueur : a het dez le long<br />

du jour, 276; a bet an deiz, 307.<br />

hetus joyeux , joyeusement, 281 ;<br />

crédit betus croyez bien, 281.<br />

heur, V. eur.<br />

heureusement heureusement ,<br />

340.<br />

heus, V. bezaff II.<br />

heusou bottes, 306.<br />

hevel semblable, 276, 290.<br />

hevelep de même façon, sem-<br />

blable, de telle façon : an hevelep tra<br />

la même chose, 298; hevelep ez deuz<br />

de telle façon qu'il vint, 291; cf.<br />

293, 294, 297; evelep : evelep na<br />

gouzient de telle façon qu'ils ne<br />

savaient, 293.<br />

hi, hy elle, la, prou. pers. 3°<br />

per s., généralement sujet, mais assez<br />

souvent complément, 248, 274, 278,<br />

279, 280, 286, 289, 299, 322, 333;<br />

less y laisse-là, 284; mar he queff y<br />

s'il la trouve, 283 ; guiskit hi, 364,<br />

365, 369, 371, 374, 378, 380.<br />

Hybernia, N. pr., 243.<br />

Hierusalem, N. pr., 281.


hile<br />

hileis, V. leis.<br />

hint chemin, 93 ; cf. hent.<br />

hirio, V. hiziu.<br />

hyrvoudet affligé, dans les gé-<br />

missements, 299.<br />

histoar hisloire, 347.<br />

hirglas, 99.<br />

hiziu aujourd'hui, 254, 260, 272 ;<br />

hirio, 325, 339; hiriou, 323; hirie,<br />

347; hiriue, 327, 329, 330.<br />

hoant envie, désir, s. masc, 247,<br />

274, 308, 347, 352; choant, 348, 351 ;<br />

c'hwant, 367, 372; houant, 358.<br />

hoantec qui a envie de, 272.<br />

c'hoantéed. désiré, part, pass.,<br />

363, 365; hwanteid, 374 — Fut.<br />

prini. sg. 2" per^s., houantey, 331 —<br />

Infln., hoanteign, 376.<br />

choa,r sœur, 258 — Plur., choare-<br />

zet, 341 ; hoerezet, 360 ; liouerezet, 329.<br />

hoary jouer, jeu, inf. et subst.,<br />

278, 283, 284.<br />

c'hwarvezas survint, arriva,<br />

prêter, prim. sg. 3


huiç<br />

forme pronominale renforçante u,<br />

hu, 261,288,304,312,322, 324,333.<br />

Huiçant Vincent, 342.<br />

huisicou furoncles, 93.<br />

hui', V. eguit.<br />

huital ampoule, 93.<br />

hum, V. em.<br />

humaen humain, adj., 256.<br />

humanitez Jiumanilé, 255.<br />

humblamaiit/tuwi'/ertie«i,297.<br />

I, y eux, elles, pron. pers. plur.<br />

3« pers. sujet, 271, 279, 351<br />

quelquefois complément, 297, 311<br />

bas-vannetais hè, è, 374; ai, 378<br />

remplacé sporadiquement par iut,<br />

V. int.<br />

i, y elle, la, pron. pers. fém..<br />

3*= pers., V. hi ; v. les prépositions<br />

s'agglutinant avec les pron. pers. :<br />

ouz, gant, da, etc.<br />

i son, sa, v. e.<br />

ia, ya il va, v. a 9.<br />

ya oui, 303, 309, 311, 312,<br />

333.<br />

iac {prononcez iac'h) en bonne<br />

santé, sain, 93.<br />

iach, ;•(/., 364, 367, 369, 371,<br />

373, 373, 377, 378.<br />

ialc'h bourse, fémin., 336.<br />

lan Jean, 324.<br />

iaouanc, iouanc jeune, 292,<br />

293, 294, 347 — Superl. iawanka,<br />

363, 365, 372; iawankan, 366, 368,<br />

374; iewankan, 379; iawnkan, 370;<br />

yoiiankan, 375, 377.<br />

iaouancdet jcunewe, 239.<br />

yas, yaz, v. sl 9.<br />

Ycomedi Nicomédie, 278, 279.<br />

idan sous, prép. : cf. edan, diiJan,<br />

tan, 377.<br />

ydolou idoles, 280, 289, 293.<br />

idy, V. edy.<br />

ie, yei, v. a 9.<br />

I Y<br />

imp<br />

humiliaff /iwmt7ter, infin., 291,<br />

295.<br />

humilité humilité, 288, 298.<br />

humplan de la façon la plus<br />

humble, superlat., 331.<br />

hun, hunn, v. on.<br />

hunan, v. unan.<br />

h-wanteid, v. hoant.<br />

c'hwaz, V. hoas.<br />

c'hwes, V. bezail II.<br />

yea allait, imparf. 3'' pers. sg. :<br />

cf a 9.<br />

yechet santé, s. masc, 239.<br />

iecol, gl. alienigena, 93.<br />

lehan-badeour Jean- Baptiste,<br />

332.<br />

yel, yelo, iello, v. a 9.<br />

yen froid, 231, 275, 276, 283,<br />

293, 231.<br />

yenien froidure : mar bez anezy<br />

yenien s'il fait froid, 283 : cf. anezy.<br />

lEURU, ii; cf. eioru.<br />

iflf, v. a. 9.<br />

yfam infâme, 293.<br />

iffern enfer, s. masc, 239, 295 ;<br />

infern, 321, 323; ihuaern, 345; ivern,<br />

335, 338.<br />

ilis, ylis, ilys église, s, fém.,<br />

246, 259, 261, 327, 328, 329, 331,<br />

332, 333, 342, 344, 347, 356 —<br />

Plur. ilisieu, 329, 330.<br />

im, r. em, partie, de récipr.<br />

iœaich image, 324.<br />

imcobloent, gl. apocant [ils<br />

mettent de côté?), 93.<br />

imcomarguid j'ai éprouvé {le<br />

mot est prob. inachevé), 93.<br />

imguparton ils se séparent ou<br />

se séparer de, 93.<br />

imhoir, 141.<br />

immortel immortel, 297.<br />

imp, suffixe de la !''•= pers. du<br />

plur., V. da, gant, ouz.


impa<br />

impalazr empereur, 289, 290,<br />

292, 293.<br />

impalaezres impératrice, 298.<br />

impleïen, v. empliign.<br />

importance importance, 351.<br />

importanta le plus important,<br />

siiperlat., 321.<br />

importantoc'h plus important,<br />

compar., 322.<br />

impossibl impossible, 293, 359 ;<br />

impossib, 348.<br />

imprimer imprimeur, 324.<br />

imprimât imprimé, part, pass.,<br />

261, 263, 297, 298 — Impér. plur.<br />

1'^ pers., imprimit, 326.<br />

imprimeur imprimeur, 326.<br />

in, inn, r. a 9.<br />

in, suffixe de la l'^" pcrs. du sg.,<br />

V. da, gant, etc.<br />

in, V. en.<br />

inaatoe il faut entrer, 93.<br />

innâû, v. en préposit.<br />

ind, int ils, les, ind e hum lakaz,<br />

376; ind a laniou, 342; pihue en-déss<br />

ind instituet, 345 ; enn-ai intt en eux,<br />

eux, 345.<br />

inemp, r. enep.<br />

ineueu, r. enefif.<br />

ini, r. heny.<br />

inmor grandement, 93.<br />

ino, V. eno.<br />

inon, r. unan.<br />

inocent inncent, adj. et subst.,<br />

288; innoçant, 334; inocentet, 288.<br />

inour, r. enor.<br />

incurable honorable, 327.<br />

inoureign, v. enori.<br />

inspirât inspiré, 244, 324.<br />

instant instant, 342.<br />

instituet institué, 249, 345.<br />

instruction instruction, 259 —<br />

Plur. instrurtionou, 324, "339.<br />

instruet instruit, 289, 291;<br />

instruget (j français], 333.<br />

int. r. ind.<br />

int, V. OJXS.<br />

491 —<br />

iul<br />

intellectuel intellectuel, 297.<br />

intention intention, 328, 329,<br />

331.<br />

interremanteu enterrements,<br />

329.<br />

interprétation interprétation<br />

288.<br />

intercession intercession, 298,<br />

329.<br />

introduction introduction, Zi^.<br />

intron, v. itron.<br />

ioa, V. oufif.<br />

iolent qu'ils prient, subj. prés,<br />

plur. 3'^ pers., 93.<br />

yôn, V. eff.<br />

youU désir, bonne volonté, subst.<br />

fémin., 274; ivoul, 378; cf. iul.<br />

youankan, v. iaouant.<br />

ir parce que, 93.<br />

ys, r. a 9.<br />

iscartholion balayures, ra-<br />

clures, 93.<br />

yseuit alerte, prompt, 245, 271.<br />

iscus excuse, 349, 360.<br />

ystoar histoire, 278, 279; histoar,<br />

347; istor, 316.<br />

iâe, V. bezaff II.<br />

ysel bas, 243, 250, 312, 318 —<br />

comparatif ancien, is : r. 215 ; com-<br />

par. mod., iselouch, 258.<br />

istant instant, 353; cf. instant.<br />

istruas instruisit, prêt. prim.<br />

sg. ^^ pers., 294 : cf. instruet.<br />

istum j'estime, prés. ind. sg.<br />

3« pers., 309.<br />

it, su/fixe de la 2^ pers. sg., v.<br />

da, gant.<br />

itron, ytron dame, 263, 269,<br />

270, 272, 281, 288, 289, 300, 301,<br />

315, 316, 353; itroun, 301, 317;<br />

intron, 325; entron, 332.<br />

ivez, i'. evez.<br />

ivraignerah ivrognerie, 356.<br />

yvraignour ivrogne, 335.<br />

iul : a iul de bonne volonté, 93 ;<br />

cf. youll, eoll.<br />

,


—<br />

iun jeûne, 243 — Piur., yunieu.<br />

inny Jeûneras, fut. prim. sg. 2«<br />

péri., 332 Impér.prés.sg. 2'^pers.,<br />

jamais jamais, 327 ;<br />

— 492 —<br />

J, I, G = J français<br />

james, 3S0,<br />

359, 377.<br />

Ja.nnet Jeannette, 3 ii.<br />

iurdin jardin, 298.<br />

geina être géhenne, infin., 341.<br />

générale ^e/ierai, 328, 329, 331;<br />

gênerai, 315, 349; gernal, 344.<br />

generallement généralement<br />

328, 329.<br />

gentil noble, 276; v. tut gentil.<br />

gentilet les Gentils, 293.<br />

George, N. pr., 297, 298.<br />

lesu, 281, 282, 299, 318; Jésus,<br />

249, 256, 270, 281, 297, 298, 301,<br />

313, 316, 324, 325, 326; lesu-<br />

Christ, 260, 294, 321 ; Jesus-Christ,<br />

291, 293.<br />

labour travail, 257, 278, 279,<br />

335.<br />

labourer laboureur, 335 —<br />

Plur., labourerion, 328.<br />

labourât travailler, infin., 331.<br />

lacquaflF je mets, prés. ind. sg.<br />

3« pers., 296 — 3"- pers., laqua, 288;<br />

laça, 330; lak, 379, 380 — Plur.<br />

Z^ pers., lacantt, 345.<br />

Impérat. plur. Impers., likid, 364 ;<br />

liquit, 300, 306; lakit, 365; léked,<br />

367, 369, 374, 380; lequel, 299;<br />

laquet, 321, 355; laked, 374; laket,<br />

372, 378.<br />

Fut. prim. sg. Z^pers., laçai, 360.<br />

Prêter, prim. sg. i^ pers., laquas,<br />

278, 279 ; lekeaz, 364, 365, 366 ; laças,<br />

368, 369, 374, 376, 378 ;<br />

lakaas, 367.<br />

ym^jar/". 5^. 3= péri-., laké, 370,371.<br />

,<br />

laer<br />

iun, 257; pliir. 2» pers., yunit, 341.<br />

ivoul, V. youll.<br />

izomec, v. ezom.<br />

Gilles, iV. pr., 260.<br />

joa, joie, 245, 351 ; ioay, 292; joy,<br />

350; joé, 380— Plur., ioazou, 254.<br />

Joacin Joachim, 322.<br />

ioa-eus joyeux, joyeusement, adj.<br />

et adv., 242, 281 ; ioaus, 281 ; joyus,<br />

337.<br />

joyustet gaieté, 336.<br />

iolïs joli, 279.<br />

Joseph, N. pr., 322, 325.<br />

jouissa jouir, infin., 341; jouis-<br />

seign, 330.<br />

jugeign juger, infin., 331.<br />

Julian, ^\ pr., 324.<br />

iust, just juste, 242, 298, 352.<br />

justice justice, 328, 329.<br />

Cond. passé plur. S'^ pers., laqua-<br />

sent, 324.<br />

Infinit., laquât, 280, 295, 298,<br />

303, 325; lacat, 323, 329, 341, 369,<br />

370,371,372, 373; lakaad, 363, 364,<br />

365; lakein, 380.<br />

Passif fut. prim., laquaher, 275.<br />

Participe, laquaet, 260; laqueat,<br />

lacqueat, 290, 294, 307; lequeat, 290,<br />

304.<br />

lagat œil, s. masc, 21o; plur.<br />

V. doulagat.<br />

ladam je tue, prés. ind. sing.<br />

y^"^ pers., 93; cf. lazaff.<br />

laer voleur, 380; cf. latr dans<br />

Camp-latr ( v. index des noms de<br />

lieux) — Plur., lairon, 330 (v.<br />

Latdrun, Ladron, Index des noms de<br />

lieux).


laery voleras, fut. prim. sg.<br />

2" pers., 331.<br />

laes, laeso, v. les.<br />

laeter litière, 303.<br />

lammam jf' saute, prés. ind. sg.<br />

•l'-e pers., 93 — Prêter, prim. sg.<br />

3« pers., lammaz, 364, 365, 372;<br />

lampaz, 368 — Imparf. sg. 3« pers.,<br />

lampe, 371.<br />

lamet enlevé, retiré, part, passé<br />

— Prés. ind. sg. 3° pers., lem, 270<br />

— Futur prim. sg. 3« pers., lamou,<br />

342 — Prêter, prim. sg. 3'= pers.,<br />

lamas, 324 — Passif : futur prim.,<br />

lamher, 276 — Condit. pass. ou<br />

].rotér. second, {imparfait du sub-<br />

ionctif, ici), lamset, 276.<br />

langag langage, 337, 347.<br />

langroas croix (l'arbre de la<br />

croix, croix avec fût), 300.<br />

languissomp languissons, prés,<br />

ind. plier, i''^ pers., 340.<br />

lann lieu consacré, monastère,<br />

99 — Plur., laniou, 93.<br />

lan, lannîngn, v. leun. leunia.<br />

laouen joyeux, joyeusement,<br />

255, 296; louen, 250, 275, 285 —<br />

Superlat., laouenhaf, 247.<br />

laouenaat se réjouir, inftn.<br />

364 ; lawénat, 373, 375 ; lawénân, 369.<br />

lauenez joi'e, s. fém., 263.<br />

laouenidiguez gaieté, s. fém.,<br />

341.<br />

laqueset laquais, 292.<br />

lardas graissa, oignit, prêt,<br />

prim. sg. 3« pers., 264.<br />

lart gras, adj., 364, 367, 369,<br />

371; lard, 366, 367, 369, 378, 380<br />

— Superlat., lartan, 376, 377.<br />

laçou lacs, 292.<br />

lastez misère (proprem. ordure),<br />

318.<br />

lat boisson, 93.<br />

latin langue latine, 259, 299.<br />

lavar propos : doli te lavar à ce<br />

que tu dis, 337, cf. lavarezou.<br />

,<br />

493 —<br />

lavaraff Je dis, prés. ind. sg.<br />

l'^ per5., 271; laran, 329, 337 —<br />

2e pers., lèverez, 306 — 3« pers.,<br />

lavar, 274, 283, 291, 292, 333; lar,<br />

333, 354, 379 — Plur. l-'e pers.,<br />

leveromp, 322, 323 — 2= pers.,<br />

lavaret, 322.<br />

Impér. prés. sg. 2" pers., lavar,<br />

242, 246, 284, 286, 291, 316, 336<br />

— Plur. 2^ pers., leveret, 285 ; livirit,<br />

307, 309; leret, 331, 355; larett,<br />

344, 345.<br />

Fut. prim. sg. \^^ pers., livirinn,<br />

363, 365; larinn, 367, 370; laringn,<br />

374; lerin, 355 — 3« pers., lavaro,<br />

238, 291, 351 ; larou, 330, 376, 378,<br />

380.<br />

Prêter, prim. sg. l"-^ pers.,<br />

livyris, 272 — 3^ pers., lavaras, 272,<br />

291, 292, 293, 363, 364; laras, 343,<br />

366, 369, 371, 372, 373, 374, 375,<br />

376, 377 — Plur.<br />

versont, 293.<br />

3


— 494 —<br />

leal limn<br />

leal loyal, loyalement, 242, 259,<br />

299, 300.<br />

lealement loyalement, 330.<br />

leanes religieuse, 246, 247.<br />

lech lieu, 242, 272, 279, 292,<br />

295, 307, 324, 32a, 350 ; leach, 310 ;<br />

leh, 329, 336 ; eleac'h au lieu de,<br />

340 — Plur., lehieu, 329.<br />

léen, V. lenn.<br />

leS gémissement, 273.<br />

leffls je criai, prêter, prim. sg.<br />

1" pers., 272.<br />

lefr, V. levr.<br />

legent légende, 289.<br />

legitim légitime, 256.<br />

légitimement légilimemenl<br />

330.<br />

leiham, 144.<br />

lein, V. leun.<br />

leis plein, 365, 372; leiz, 363;<br />

a leis beaucoup, 365; e leiz, id.,<br />

368; hileis, id., 370.<br />

lem aigu, mais ici ayant le sens<br />

de : vite, net, 244, 280.<br />

lem, t'. lamet.<br />

lemenic sautillant, 93.<br />

lemhaam j'aiguise, prés. ind.<br />

sg. l''" pers., 93.<br />

lenn lire, infin., 277 ; len, 303 —<br />

Prés. ind. sg. 3^ jjen., léen, 330 —<br />

Prêter, prim. sg. 3" pers., lennas,<br />

281.<br />

Léon le pays de Léon, 297, 298,<br />

326, 339.<br />

Leonis Léonards, gens du pays<br />

de Léon, 318.<br />

lerch : oar lerch à la poursuite<br />

de, après, 284; lerh : ar me lerh,<br />

après moi {mot à mot : sur ma<br />

trace), 327.<br />

les hanche, 321.<br />

les laisse, prés. ind. sg. Supers.,<br />

249, 326 — Impér. sg. 2^ pers., 242,<br />

284, 291, 292; plur. 2« pers.,<br />

leset, 260, 275 — Fut. prim. sg.<br />

d" pers., laeso, 244 — Infin., lesel.<br />

,<br />

250, 270, 326, 338, 341 — Part,<br />

pass., lezet, 329.<br />

lesen loi, s. fém., 334.<br />

leshanvet surnommé, 296.<br />

lesquidic brûlant, ardent, 21i.<br />

lest vaisseau, navire, s. maso.,<br />

245.<br />

lestnaued nausée, 93.<br />

LEUGA, 16.<br />

leun plein, 242, 245, 255, 260,<br />

273, 278, 279, 339; lein, 343; lan.<br />

leuzras députa, prêter, prim.<br />

sg. 3'' pers., 281.<br />

leunia remplir, infin., 363,<br />

365 ; lânnîïïgn, 374.<br />

leué veau, 364, 365, 371, 373;<br />

leui, 37 8, 379; leu, 380; loue, 369;<br />

le, 37i, 376, 377.<br />

levenezjoje, s. fém., 271, 273,<br />

274.<br />

levr livre, 303, 332; lefr, 277,<br />

296 — P/î


limn<br />

limncollin tilleul, 93.<br />

limncollou tilleuls, 93.<br />

lin étang, marais, 93.<br />

linguez lignée, 291 ;<br />

linom rature, 93.<br />

linceryou draps, 311.<br />

liou tache, 93.<br />

lis cour, 93.<br />

lisiu lessive, 93.<br />

liuet coloré, 308.<br />

lengné, 358.<br />

liufre livrée, 231; livfrae, 272;<br />

liffrae, 270.<br />

lizerou lettres, s. plur., 292,<br />

304.<br />

loar lime, s. fém., 280, 290, 354.<br />

locman j)ilote, 245.<br />

loch, 145, 147.<br />

loden lot, part, s. fém., 363,<br />

365, 368, 370, 372.<br />

lodas partagea, prêt. prim. sg.<br />

3« pers., 377.<br />

loei veau, 217; cf. leue.<br />

loed moisi, pourri, 93.<br />

m, suffixe pron. possessif et per-<br />

sonnel régime; agglutiné : v. en<br />

prép., a relat., bezaff II.<br />

ma, va. me, m en mo7i, ma,<br />

mes, pron. possessif et personnel<br />

régime de la l^^ péri, du sg., 249,<br />

259, 263, 266, eic; va, 363,365,366,<br />

371, 372; me, 344, 345, 363, 370,<br />

373, 373, 377; men : meu dever, 357<br />

(men en vannetais devant V explosive<br />

sonore d, la gutturale g {nasale<br />

gutturale), mem devant b; mam<br />

breur, 336); mac'h : mac'h thad, 379;<br />

ma complément direct : ma quecet<br />

envoyez-moi, 265.<br />

ma où : ma'z a où va, 284; an<br />

croas ma'z foue, 299; ma idy où est?<br />

308; cf. 269, 271, etc.<br />

ma, ma'z, conjonction relative<br />

et finale {pour que, de telle sorte<br />

495 -<br />

M<br />

LOGAN, 617.<br />

lois ou loos, gl. latronibus, 93.<br />

loit blancs (à cheveux), 93.<br />

logaff loger, infin., 304.<br />

logeys logement, 305.<br />

lom goutte, 345.<br />

lot lot, part, 287, 306, 353, 377 ;<br />

lôd, 375, 379.<br />

louan {probahl. pour louman :<br />

cf. locman), 269.<br />

lousou herbes, 348.<br />

loznet bêtes, 280.<br />

luh, 147.<br />

ludu cendre, s. masc, 258.<br />

luhet éclairs, 348.<br />

lum : a lum, 275; M. Ernault<br />

propose, avec raison, ce semble, de<br />

lire aluni vite.<br />

luysant luisant, 295.<br />

luscou berceaux, objets mobiles,<br />

93.<br />

luxur luxure, 316.<br />

que) : guellaf ma'z gallen du mieux<br />

que je pouvais, 243 ; humplan ma<br />

helly le plus humblement que tu<br />

pourras, 331 ; evel ma'z eo, 239 ; evel<br />

ma tely comme doit, 327 ; ell ma hoe,<br />

357 (ma'z en <strong>armoricain</strong> mogen,<br />

ma en arm. moderne : ma'z = ma<br />

+ ez particule verbale; en vannetais,<br />

auj. souvent au lieu de ma,<br />

me) — Ma'z, ma dans le sens de ut :<br />

ma'z coraso de façon que dira, 245 ;<br />

ma'z vezo pour que, de façon que<br />

soit, 247; ma'z compsiff pour que je<br />

parle, 247; ma'z duy pour que tu<br />

viennes, 232; cf. 254, 265, 279, 281,<br />

286, 328, 329, 343, 348, etc.<br />

ma, mar si, conj. condit. ; ma :<br />

ma caffet dour, 70; ma ne gouzyech,<br />

279; cf. 285, 331, 338; mar, 246,<br />

238, 283, 285, 286, 290, 292,


293, 306, 333, 359. On trouve<br />

aussi quelquefois maz = ma + ez<br />

dans ce sens. Ces conjonctions sont<br />

à rapprocher des précédentes ; sui-<br />

vant la grammaire vannetaise de<br />

l'abbé GuHlôme {p. 46), mar s'em-<br />

ploierait spécialement pour le passé<br />

[dans un autre passage, il est vrai,<br />

il ajoute : et pour le présent) ; mar<br />

^ma -f r (rr=ro?).<br />

ma : e ma, e man est, prés. ind.<br />

5^. 3" pers. d'un verbe substantif,<br />

311, 339, 371, 373 — Plur. 3 pers.<br />

e maint, 330, 340; e mahint, 290;<br />

e mant, 330, 343. Ce verbe était<br />

d'abord employé uniquement aux<br />

deux troisièmes personnes, et tel<br />

est encore l'usage en <strong>gallois</strong> et en<br />

vannetais; il a fini par avoir toutes<br />

les personnes : sg. i'^" pers., emounn,<br />

364, 371 ;<br />

abawé moun, 373 — Plur.<br />

i"""^ pers., emmaoump, 308; e maomp,<br />

325 — 2" pers. , maouch : ha ne maouch<br />

quel n'êles-vous pas. . . ? 312 ; cf. ma<br />

interrogatif.<br />

mab, map fils, 242, 244, 247,<br />

249, 250, 251, 238, 263, 270, 285,<br />

290, 295, 297, 299, 316, 322, 366,<br />

367, 368, 370, etc.<br />

mabcauuelou berceaux, 93.<br />

mabden l'Iiomme en général,<br />

l'espèce humaine, 273.<br />

mabic, diminutif de mab,<br />

318.<br />

maciat [leg. mociat = mochiat),<br />

porcher, 93.<br />

macoer, 148.<br />

macsoth, v. mag.<br />

mac'h, V. ma, possessif<br />

mad, madou, v. mat.<br />

madelez bonté, s. fém., 297;<br />

madeleah, 343, 344 — Plur., made-<br />

lezou, 234; madeleso, 350.<br />

maes champ, campagne, 249,<br />

338, 339, 378; mees, 330; mez, 367,<br />

372, 373, 377; meaz, 363, 366 —<br />

496<br />

manq<br />

Plur,, maezew, 378; mezew, 379;<br />

mezeu, 376.<br />

Rem. Ce mot a formé un idio-<br />

tisme très en usage : er maes, er mes<br />

hors de, dehors; oeit ont er mes eus<br />

ta squiant mat tu es allé hors de ton bon<br />

sens, 338; cf. a ves, émeus, dimeus.<br />

mag nourrit, prés. ind. sg. 3^<br />

jjers., 234 — Prêter, prim. sg. 2^<br />

jjers., macsoth, 273 — Part, pass.,<br />

maguet, maget, 291, 350.<br />

magueres nourrice, 321.<br />

maint, v. ma.<br />

mais mais, 331.<br />

mait, v. nameit.<br />

majesté majesté, 67, 297, 340,<br />

334, 357.<br />

magiciennet magiciens, 330.<br />

mail empressement, hâte, 282;<br />

mail eu il est temps, 273.<br />

malédiction malédiction, 287.<br />

maleureux malheureux, 291 ;<br />

malheurus, 336.<br />

malice malice, 330; malis, 337,<br />

348.<br />

malicius malicieux, 278.<br />

ma.Uoezmalédiction, s. fém., 286<br />

Malo, N. pr., 323.<br />

mam : mam breur, v. ma, jws-<br />

sessif.<br />

mam mère, 243, 236, 257, 258,<br />

260, 270, 273, 298, 299, 300, 318,<br />

331, 333, 336, 344 — Plur.<br />

mammeu, 329.<br />

mamen source, s. fém., 623.<br />

man, mân, men ci, particule<br />

démonstrative marquant rappro-<br />

chement, 242, 243, 244, 248, 249,<br />

250,252, 259. 269, 271, 272, 283,<br />

288, 289, 290, 295, 308, 321, 333,<br />

338, 348, 331, 355, 364, 363, 367,<br />

375, etc.; cf. aman, breman, heman,<br />

homan.<br />

manas resta, 2^, prêter, prim.<br />

sg. 'M pers.<br />

manque manque, 329.<br />

,


mauq<br />

manquein manquer, inf., 3o9.<br />

manquet manque, 339.<br />

mandamant mandement, ordre<br />

24 i<br />

.<br />

Maner Maunoir, X. pr., 32i.<br />

MAXIACOX, 16<br />

manyer. manier mani'ére, 272,<br />

292.<br />

manivic magnifique, 323.<br />

mant. r. ma.<br />

maoues femme, 321.<br />

mar si, conj., v. ma, mar.<br />

mar si, tellement : mar nieiir Imn<br />

raras si grandement il nous aima,<br />

263 ; na ve ma dispar ez carset ; mar razr<br />

083, 273; na dont mar soiilil; mar<br />

discret ve, 276.<br />

mar. r. ma, mar si.<br />

mar doute, danger : voar mar<br />

{auj. war var) en danger, 243; hep<br />

mar sans doute, 244, 273, 274.<br />

marbr marbre, 287.<br />

march cheval, 303, 306, 307.<br />

marchadoures marchandises,<br />

s. fcm.. :J03.<br />

m.a.rch.a,ussyétable, écurie, 30 o;<br />

marctiauci, 318.<br />

Maria, N. pr., 260, 263, 271,<br />

273, 323; Mary, 249, 235, 260, 270,<br />

293, 298, 299, 315, 331, 332, etc.<br />

marishall maréchal - ferrant .<br />

307.<br />

maru mort, adj. et subst., 231,<br />

252, 239, 276, 293, 374; marou ,<br />

289, 293;maro, 301, 323, 326, 340,<br />

364, 363, 366, 380;marv, 331, 367,<br />

368; mavf, 369; marhue, 344; marw,<br />

378, 3i9.<br />

marv, marva, meurt, prés,<br />

ind. sg. impers., 363, 363, 368, 370,<br />

372, 374, 378; me e varo je meurs;<br />

1" pers., maruann, 367 — Fut. prim.<br />

sg. 3« pers., varvo, 321 — Infin.,<br />

mervel, 239, 312, 333, 376.<br />

maraaill : da hem marvaill émer-<br />

veille-toi, imp. prés. sg. 2'^ pers..<br />

497 —<br />

megii<br />

290, 291 — Imparf. sg. 3" pers.,<br />

marvaille — Infin. : da hem manaillaf<br />

a grès tu t'émerveilles, 290 — Part,<br />

pass. marvaillef. 213, 2i9.<br />

maruel mortel, 238, 315.<br />

maruelamant mortellement<br />

321.<br />

marz merveille, miracle, 271.<br />

mastinet matins, subsl. plur.<br />

263.<br />

mat, mad bon, bien, adj. et adv.,<br />

247, 249, 231, 232, 271, 273, 288,<br />

289, 292, 310, 311, 312, 322, 331,<br />

338 — en mat bien, 308 ; en fat, 293 ;<br />

in fat, 292, 293 ; ervat, 308 ; erhad, 336<br />

— P/wr., madou, 234, 239; madeu, 327,<br />

329, 330, 331; mado,347, 349, 366.<br />

mater matière, 299.<br />

materi sujet, matière, 232.<br />

matériel matériel, 234.<br />

MATREBO, 9.<br />

mau, vif, vivement, adj. et adv.,<br />

283.<br />

maz, V. ma.<br />

me, mi je, moi, pron. pers. sg.<br />

i^'' pers. sujet, 243, 249, 233, 290,<br />

331, 344, 349; mi, 376; mega, 374<br />

(=1 mev 1= même ; cf. nign = nini)<br />

— se fond souvent dans l'écriture<br />

avec les pronoms : mez badez je te<br />

baptise (= me 'z ou me a 'z badez),<br />

232; men effo diguenec'h, 308; mena<br />

trugarez, 270.<br />

meaz, r. maes.<br />

méchant méchant, 347, 348.<br />

mechantetez méchanceté, 348.<br />

mecher besogne, métier, 246, 333<br />

mecherour ou uner, 333 —<br />

Plur., meclierouryen, 278, 279, 290.<br />

méditant méditent, prés. ind.<br />

plur. 3*= pers., 334, 333.<br />

meditationou méditations, 297.<br />

méd, V. nemeit, 373.<br />

medy, r. edy.<br />

meh, r. mez.<br />

megn, v. me.<br />

,


meul<br />

meid petit lait, 93.<br />

meid, v. nameit.<br />

meidy, i'. edy, ma.<br />

meinin, 100.<br />

meir prqjnsc.^ à, 93.<br />

mell .se Vicie, prés. inil. stj.<br />

3" pci's.,,(iv re a hem vell, 330.<br />

vaellsit jouer à la soûle, inftn.,<br />

283.<br />

melconiet afflige, 299.<br />

melgabr troène, 93.<br />

meligett, v. milliguet.<br />

memb même, ado., 351.<br />

membry certes (^= me on bry je<br />

Vattcsle?), 286.<br />

mêmes même, 313, 339; memeus,<br />

271; mtnimeiis, 349; mesmes, 322.<br />

memeussamant mémemenl<br />

334.<br />

memoar mémoire, 280, 300;<br />

mémoire, 329; memor, 340.<br />

memprou )iieinbres, 3 41.<br />

men = me je + eu pronom<br />

neutre, v. me, en.<br />

men, v. man.<br />

menn, v. mennaflF.<br />

mennaffje veux, prés. incl. sg.<br />

1"''= pers.; 3'^ pers., menn, 24G —<br />

Prêter, prim. sg. 'â'^ pers. mennas —<br />

Iinp. sg. 3^ pers., mené (ne véné),<br />

371, 375, 378, UQ — Jnfin., mennat,<br />

282.<br />

menez montagne, s. mase., 274,<br />

283, 285, 288, 317. _<br />

mendi : e memli disent-ils, 33G<br />

=: e me-int i [bas-vannetais e mindi) ;<br />

cf. <strong>gallois</strong> meddu dire [Léonard e<br />

mez).<br />

m.e-p\diom avoir Jionte,infin., 'd'à.<br />

merch fille, 248, 238, 269, 274,<br />

278, 279, 285, 239, 291, 292, 294,<br />

317 — Plur. raeroliet, 340, 364;<br />

merhied, 380; merhed, 379; mirhied,<br />

377.<br />

merchic petite fille, 209 ; merhic,<br />

293.<br />

, •<br />

498 —<br />

ineve<br />

merhec belle-fille, 358.<br />

mercher le mercredi, 258.<br />

maerche marque, 343.<br />

merdeydi matelots, 243.<br />

mergidhaam je suis fou, 93.<br />

merit mérite, 301 — Plur. lue-<br />

riloii, 298; meriteu, 345.<br />

meriteing mériter, infin., 328<br />

— Prés. ind. plur. 2^ pers., meritet<br />

(ma veritet), 358.<br />

Merlin, N. pr., 245.<br />

meruel, v. marua.<br />

merzeres martyre, 288.<br />

merzeryen martyrs, 29^, 340.<br />

merzerinti le martyre, 294.<br />

mes 7nais, 332, 336, 338, 353,<br />

355, 358, 359, 371, 377, 379, 330.<br />

messager messager, 289.<br />

mesat mener paître, infin., 370,<br />

374.<br />

mese respect? pudeur? 247.<br />

mestr maître, 246, 293, 342,<br />

358; mest, 351 — /"^wr. raestri, 293.<br />

mestres maîtresse, 298, 301,<br />

353, 355.<br />

mesur mesure, 355.<br />

met, V. nameit.<br />

metaou milieu, 301 ; melou, 246,<br />

284, 285, 296.<br />

meuleudy louange, 297, 317.<br />

meuly louer, 291; meulifi', 297.<br />

meumeus, r. mêmes.<br />

m.eu.v grand, 350, 364, 366, 369,<br />

371, 373, 375 (meiii- a vlé pas mal<br />

d'années).<br />

m.eurhet grandement, 245, 248,<br />

258, 261, 270, 289, 290, 291, 301,<br />

311, 335, 370.<br />

meux, meus, r. eus, bezaf II.<br />

mevelli garçons, domestiques<br />

378; mevelien, 363, 369, 372, 373;<br />

me/iveyen, 369; meoyen, 370, 371;<br />

me^elian, 374, 375; mevello, 367;<br />

mevellou, 364.<br />

meverez , meveres ivresse<br />

338.<br />

, ,


meve<br />

meves tu es ivre, prés. ind.<br />

2^ pers. sg., 3o6 — Infin., mevign,<br />

33o.<br />

mevier ivrogne, 338.<br />

mez honte, s. fcm., 69; mch<br />

33 i.<br />

mezellour miroir, 29o.<br />

mezur nourrir, in/în., 323.<br />

mi. r. me.<br />

myc :<br />

maru myc tout à fait mort,<br />

raide mort, 273.<br />

Michel, .V. pr . , 298, 322,<br />

332.<br />

migelicortt miséricorde, 343.<br />

mignon ami, 326, 338 ; niignoun,<br />

309 — Plur. mignonet, 323, 341,<br />

364, 367. 309, 371, 373.<br />

mignounes amie, 311, 312.<br />

mil mille, 263, 276, 286, 309,<br />

313.<br />

milliguet maudit, 326; meligett,<br />

336.<br />

vniMn. prostituée, 93.<br />

miMnou jaunes, couleur de miel,<br />

93.<br />

milintric prostitution, 93.<br />

milioun inillion, 313.<br />

ministr ministre, 281, 282.mintin<br />

matin, 297, 307.<br />

mir garde, veille sur, impér. sg.<br />

2^ pers., 249, 237, 273, 296, 330<br />

— Futur prim. sg. 3° pers., rairo,<br />

244, 304 — Prêt. prim. sg. 3« pers.,<br />

iniras, 288 — Infin., miiet, 274, 279,<br />

283, 291, 316, 323.<br />

miraclou miracles, 324.<br />

mirer gardien, 317.<br />

mirhied. v. merch.<br />

mis mois, s. masc, 313. 348.<br />

miserabl misérable, 297, 338;<br />

miserab, 34S.<br />

missiff : lizerou missilî lettres<br />

missives, 30 t.<br />

myster, mister mystère, 279,<br />

290 — Plur. mysteriou, 314; mis-<br />

terou, 24 .<br />

,<br />

499 —<br />

moc'h porcs, 363, 363, 367,<br />

368, 372, 374, 376; mouc'h, 378.<br />

moezvoix, air, s. fcm., 243, 270,<br />

313, 316, 3l7;niouez, 3il.<br />

mogou crinière, 93.<br />

moien, moyen moijen , 297,<br />

327, 342, 313, 317.<br />

molin moulin, s. fém., 93.<br />

moment moment, 337.<br />

monarchy monarchie, 248.<br />

mondain mondain, 288,<br />

monet aller, infin., 242, 243,<br />

244, 247, 270, 281, 286, 289, 301,<br />

332, 377; mont, 272, 363, 364,<br />

363, 366, 369, 372, 373, 373, 378,<br />

380; (le ounaet d'aller, 330.<br />

monitoirieu monitoires, 330.<br />

mont, mond, v. monet.<br />

montet monté, part, pass., 331.<br />

montol balance, 93.<br />

MontroUes Morlaix, 288 ; Mon-<br />

troules, 297, 298.<br />

mor mer, s. masc, 244, 280,<br />

290, 310, 313.<br />

morbran cormoran, 93.<br />

morchet souci, chagrin, 284.<br />

mortel nioriel, adj., 292, 333.<br />

mouez, r. moez.<br />

mouguet étouffe, part, pass.,<br />

338.<br />

mounn, i-. ma (e ma).<br />

mozreb tante, 238.<br />

mu, V. mui.<br />

mui, muy plus, davantage, 243,<br />

243, 247, 237, 273, 280, 281, 286,<br />

290, 291, 292, 293, 320, 331, 334,<br />

372 — Comparât, muioh, 334; miiioh<br />

mui de plus en plus, 334.<br />

mnitrer meurtrier ,2^ [ — Plur.<br />

multrerion, 331.<br />

muoed orgueil (a muoed gl.<br />

fastu), 93.<br />

mundain mondain, 292.<br />

murmure murmurait, imparf.<br />

sg. 3« pers., 280.<br />

mut muet, 293.


na, nac [devant voyelles), par-<br />

ticulenégalivc-conjonclive,négalivc-<br />

rdalive mjant divers sens : l» ni,<br />

et ne : hep mar na gou sans doute<br />

ni mensonge, 213; cf. hep droug na<br />

breig, 263; car nac estren, 273; mar<br />

cazr na quen, 276; an fall na'nu cre<br />

diouz an seven, 276; na ne deux et il<br />

n'y a pas, 276 ; na tnou na knecli,<br />

250 (na parfois n'a aucun sens né-<br />

gatif appréciable : an caezraf na"n<br />

netaf, 250).<br />

2" Qui ne, que ne : unan na diiy<br />

quelqu'un qui ne viendra pas, 243 ;<br />

na galses que tu ne pouvais pas, 246 ;<br />

na compsenn na lavarenn giier, 246, etc.<br />

3° Sens purement négatif dans<br />

les défenses : na ehan quel ne te<br />

repose pas, 242; na tardât muy, 247.<br />

4° Le sens de ne, iit non, de façon<br />

que ne, pour que ne, que ne : miro<br />

dit tra hedro na noaso quet, 244 ; me<br />

a preder... na viziff, 244; mir n'o torry,<br />

257.<br />

5" Que de, combien : nag a vevelien<br />

combien de serviteurs, 365, 367,<br />

368, 370, 372, 374, 376, 378.<br />

Na, nac entre aussi eji composition<br />

de divers idiotismes : nac eu m;ir<br />

fier si fier qu'il soit, 263 ; nag eguit<br />

se et pour cela, et quand même.<br />

Na suit aussi de préférence à ne les<br />

conjonctions ma, quen, elc.<br />

Pour na, nac, nag, v. 242, 243,<br />

244, 246, 250, 235, 237, 258, 273,<br />

274, 275, 276, 280, 281, 284, 290,<br />

291, 292, 293, 294, 295, 297, 299,<br />

306, 308, 311, 321, 322, 323, 325,<br />

327, 330, 331, 332, 336, 337, 338,<br />

339, 343, 344, 347, 348, 330, 334,<br />

335, 357, 358, 363, 364, 363, 366,<br />

368, 370, 372.<br />

nachenn je nierais, cond. prés.<br />

500<br />

N<br />

sg. l^^ pers., 285 — Prés. ind. sg.<br />

2=^ pers.. nachez, 285.<br />

nam vice, tache : hep quel a nani<br />

[écrit à tort en un seul mot anam,<br />

comme l'a fait remarquer M. Er-<br />

naull).<br />

nameit si ce n'est, sinon, 327,<br />

330,344; nemet, 258,271,275,279,<br />

292, 310, 347; nement, 292; nemert,<br />

355; meit, 336, 357; niait, 331 —<br />

Avec le sens de mais : meid, 371,<br />

374; med, 373; met, 372 — nemet,<br />

conjonct. : nemet ez gallsent pourvu<br />

qu'ils pussent, 292 ; nemet na à moins<br />

que ne : nemet na displige guenech à<br />

moins que cela ne vous déplaise [ne<br />

vous déplaise), 31 ; nemedota prouphe<br />

à moins que tu ne prouvasses,<br />

291.<br />

Avec pron. pers. suffixes : sg. 2''<br />

pei'S., nemedot, 294; 3'= pers., neme-<br />

taf, 282 — P/ur. 2- jjeri. meitoh, 359.<br />

nân, V. naon.<br />

nao neuf nom de nouibre, 313 ;<br />

nau, 348.<br />

nanto, v. trinanto.<br />

naon faim, 367, 368, 370, 372,<br />

374 ; naoun, 365 ; nàn, 378 ; neun, 330.<br />

naonegez disette, famine, s.<br />

fém.., 363, 365.<br />

naontec dix-neuf, 313.<br />

nsitif 7iatif 297, 298.<br />

nation nation, 248, 333.<br />

nsitroUon deserpenls,adj.plur.,<br />

94.<br />

natur nature, 256, 287.<br />

naturel naturel, 258, 316.<br />

ne, particule négative simple<br />

[v. na), 243, 230, 256, 279, 284<br />

286, 292, 297, 305, 307, 303, 322<br />

347, 348, 353, 358, 373, 375, 377<br />

378, 379, 380 — La voyelle finale<br />

est souvent élidée:n'on, 255,260, 368


néan<br />

no, 237,271, 347; n"e, 286, 292, 308,<br />

333; n"a, 373, etc.; souvent ne est<br />

soudée au pronom infixe : ne'ni,<br />

243, 350; nez, 273; ne'n , 243,<br />

297, 307 — Au lieu de ne devant<br />

deo, deus, doa, etc., assez souvent<br />

nen, 235, 271, 279, 284, 303, 348,<br />

353, 338 [cf. en devout, en devezo;<br />

V. bezaff II).<br />

néan, r. neff.<br />

neb, i". nep.<br />

nébat, r. neubeut.<br />

nechet pt'/;it', adj., 230, 289.<br />

nectery nclteté, pureté, 288.<br />

necun nul, personne, 330.<br />

nefif ciel, s. masc, 234, 269, 27 0,<br />

272, 273; nefu, 236,260; nenv, 368;<br />

nenw, 378, 380; nèaii, 374; néan,<br />

342, 343, 376; néon, 370, 371;<br />

euff, 298; env, 363, 364, 363, 367;<br />

en, 323, 326; ee, 339 — Plur. ne-<br />

fuou, 260, 261; neffuon, 234; nefTou.<br />

272; eevou, 339.<br />

nehamant chafirin, o47.<br />

nehè,neliy,nehou, r.anezaff.<br />

nemet, nement, nemert, v.<br />

nameit.<br />

.NEMETOX, 8.<br />

nemeus, nemes je n'ai pas,<br />

V. ne et bezaff II.<br />

nemorant le reste, 324.<br />

nen, v. ne.<br />

nên, V. neff.<br />

nep aucun, quelqu'un {nul : sens<br />

négatif amené par la fréquence de<br />

la présence de nep dans les propos,<br />

négatives; c'est V histoire du fran-<br />

çais aucun), 249, 237, 260, 269,<br />

271, 274, 273, 276, 280, 291, 292,<br />

293, 293, 296, 299, 339, 349, 330;<br />

neb, 272, 280, 283, 286, 334, 333;<br />

nep a pet quiconque demande, 269;<br />

nep bon furmas celui qui nous forma,<br />

27 3 ;<br />

neb on aucune crainte [n''ayez<br />

crainte , 33 i; nep heny personne,<br />

V. heny.<br />

— 501 —<br />

nepret;a//mj5 (= nep-pret), 293,<br />

301.<br />

nerz force, 271,<br />

nessafu k plus près, le prochain,<br />

233; nessan, 3.'] 2.<br />

necesser nécessaire, 259, 313,<br />

298, 322, 323; nécessaire, 328 —<br />

Comparât, necesseroc'h, 322— Su-<br />

perlat. necessera, 321.<br />

nécessite nécessité, 291, 328.<br />

net net, propre, adj. et adv. , 242,<br />

244, 247, 270, 274, 281, 282, 288,<br />

300, 301 — Superlat., netaf, 250.<br />

netra ?'/(/; [p= nep Ira), 271, 284,<br />

310. 327, 337, 338, 348, 333, 339;<br />

nettra, 303, 311, 312; nitra, 337.<br />

neubeut petf, en petite quantité,<br />

adv. et subst., 272, 306, 310, 312,<br />

348, 330, 368; nebeut, 363, 363,<br />

36G; neubet, 372; nebet, nebat, 37 0.<br />

néun {diphtongue), v. naon.<br />

neuse (eu français) maintenant,<br />

adr., 270, 281, 289, 290, 291, 292,<br />

318. 333, 336, 347; neuseu, 290;<br />

neusse, 333; neuze, 334, 337; nezé,<br />

328.<br />

neuz aspect, forme, s. fém-., 27 3,<br />

288.<br />

nevez nouveau, 246, 231, 261,<br />

263, 282, 310, 324; neué, 332; cf.<br />

niguid, nouuid. A nevez fraîchement,<br />

tout nouvellement, 231.<br />

ny neveu, 238.<br />

ny, ni nous, pron. pers. ï^'^pcrs.,<br />

sujet, 246, 230, 234, 274, 283, 291,<br />

296, 299, 301, 304, 318, 328, 329,<br />

343, 343, 347, 339, 360.<br />

niguid nouveau [cf. nouuid, ne-<br />

94.<br />

nigun nul, 293, 305; cf. necun.<br />

nim série, nombre, 94.<br />

ninou voiUes, plafond, 94.<br />

vez ,<br />

nit, nith nièce, 94.<br />

nitra, i'. netra.<br />

nyver nombre, 300.<br />

niz nièce, 238; cf. nith.


noar, t. douar.<br />

noaso nuii'a, fut. prim. sg. 3"<br />

pers., 244.<br />

nobl noble, 246, 276.<br />

noblans noblesse, 347, 349.<br />

noblesse noblesse, 328.<br />

n'oc'h = ne oc'h : v. ne ci ouf.<br />

nombre nombre, 289 — Plur.<br />

nombrou, 313.<br />

n^onn = ne gonn, v. ne ci gouzout.<br />

Nonn, N. prop., 242; Nonnita,<br />

247, 249.<br />

nonparail satis pareil, 243.<br />

336.<br />

o, V. oz.<br />

o, part, exclam. : o mam breur,<br />

o devant Vinfinilif, v. ouz.<br />

o, ho = oz pron. pers. cl poss.,<br />

V. oz.<br />

o, ho, ou, hou leur, leurs, les,<br />

pron. possessif et pers. régime,<br />

3^ pers. du plur., 291, 293, 294,<br />

293, 336; d'o, 244, 251, 257, 293,<br />

295,1). da;n'o, 257, 266, 271; p'o,<br />

337; hou, ou, 329, 330, 331,<br />

345, etc.; pour ho, hou construits<br />

avec le verbe substantif, v. bezaff<br />

II, 3" pers.du plur. (oz doit être lu<br />

dans n'oz deurye, 290, hoz devez,<br />

hoz dévie, 292).<br />

oa, oann, oamp, v. ouf.<br />

oar, voar, war, var sur,<br />

prépos., 243, 246, 248, 251, 254,<br />

269, 274, 284, 285, 290, 291, 313,<br />

315, 316, 317, 322, 325, 326, 349,<br />

350, 353, 355, 365, 366, 367, 369,<br />

372 {vannetais ar, v. ar).<br />

Avec pronoms suffixes, sg. 2'^ pers.<br />

oarnot, 287 — Plur. i^'^ pers. oar-<br />

nomp, 325.<br />

oat âge, s. masc. , 348; oéet<br />

338.<br />

,<br />

— 502 —<br />

offa<br />

Normandy, N. prop., 347, 349.<br />

non pas non pas, 357.<br />

nos nuit, s. fém., 290, 311, 312,<br />

318, 334, 333; noz, 295, 297.<br />

notett noté, part, i^ass., 342.<br />

Nouel Noël! 317 — Plur. Noue-<br />

loii des Noëls, 317.<br />

nouaenn l'extrême-onction, 345.<br />

n'ounn=ine ounn {v. ne et ouf);<br />

ou ne gounn (v. ne et gouzout).<br />

nouuid nouveau, 155.<br />

nouitiou foires, marchés, 9 4.<br />

noz = ne + oz, 237.<br />

nwac'h cependant, adv., 37 6.<br />

obéissant obéissant, 329, 354.<br />

obeisset obéi, part, pass., 339.<br />

ober faire, action, inf. etsubst.,<br />

250, 254, 278, 279, 283, 291, 304,<br />

351, 364, 366, 367, 368, 373, 380;<br />

d'ober, 328; gober, 327, 330, 357,<br />

371, 375, 378, 379, 380; gobir, 377<br />

— Plur. obcrou, 261, 297.<br />

obererion : obererion vat bien-<br />

faiteurs, 328.<br />

obligatiounou obligations.<br />

obliget obligé, part, pass., 360.<br />

observas observa, prêt. prim.<br />

sg. Z" pers., 288.<br />

obteneign obtenir, in fin., 330.<br />

occasion occasion, 291, 306,<br />

323, 325, 339.<br />

ocerou aigus, 94.<br />

Occident, N. pr., 290.<br />

occupet occupé, part, ijass. 291.<br />

oc'h, V. oz, ouff.<br />

oeet, V. oat.<br />

oeit allé, part, pass., v. a 9.<br />

œuvriou œuvres, cf. eufî, 315,<br />

322.<br />

off, I'. oufF.<br />

offansiff offenser, infin., 297;<br />

offanci, 333; otfanceign, 330 — Fut.<br />

prim. sg. 3= pers., offanco, 321 —


P«W.pas5.,ofranset,offancet,260,323,<br />

3i3: offencet, 331.<br />

offansou offenses, 260; offançou.<br />

323; ofanceu, 330.<br />

ofFeren messe, s.féin., 236, 272,<br />

327, 330; oferen, 342; ofveren, 329.<br />

offic office, 289; ofGce, 328.<br />

offran f offre, prés. ind. sg. P«<br />

pers., 3.j8; 3== pers., offr, offre, 322,<br />

359 — Impér. plur. 2" pers., oiirit,<br />

342 — Infin., offr : en em offr s'offrir,<br />

297; oBreign, 327.<br />

ofFrancc offrande, 297.<br />

oU, holl, ol, hol tout, 232, 23 i,<br />

23:;, 236, 23S, 260, 261, 288, 289,<br />

290, 292, 294, 297, 318, 322, 323,<br />

328, 329, 332, 333, 348, 351, 357.<br />

366; holl-galloudec tout-pitissanl,<br />

261.<br />

olguo poursuite, recherche, 9 t.<br />

Olimpi, .V. pr., 339.<br />

Olivet le mont des Oliviers. 272.<br />

omp, i'. ouff.<br />

on : neb on, v. nep, aon.<br />

on ou onnje suis, v. ouf.<br />

on, hon notre, nos, nous, pron.<br />

poss. et pron., régime de la l"'^ pers.<br />

du plur., 234, 233, 236, 239, 260,<br />

263, 264, 274, 278, 284, 292, 294,<br />

299, 303, 321, 322, 323, 323, 329,<br />

330, 333, 339, 340, 341, 342, 344,<br />

343, 347, 349, 333; d'on conduy,<br />

243; n'on dilaez, 233, 283. v. da,<br />

em, bezaflf II. Hor, depuis le<br />

milieu du A'[//'= siècle, devant les<br />

consonnes autres que t, d, n, ex-<br />

cepté en bas vannetais et dans cer-<br />

tains sous-dialectes, 321, 323, 323,<br />

333, 339, etc.; hunn, unn, 344, 339,<br />

360.<br />

onestant nonobstant, 291.<br />

onestet honnêteté, 247.<br />

or bord, 94.<br />

orateur orateur, 292, 293.<br />

oratoret orateurs, 292, 293.<br />

ordinal ordinal, 324.<br />

- 503<br />

ordiner ordinaire, 317, 329.<br />

ordonnât ordonné, part, pass.,<br />

259.<br />

orgiat qui tue, tueur, 94.<br />

orgouil orgueil, 316.<br />

Orient, N. pr., 290.<br />

original original, 313.<br />

Origenes, .V. pr., 281.<br />

orion bord^, 94.<br />

oryller oreiller, 311, 312.<br />

ornamentou ornements, 290,<br />

oriiementeu, 329.<br />

oscur obscur, 280.<br />

otro. otronne, v. autrou.<br />

ordren ordonner, infin., 248,<br />

276 — Partie, pass., ordrennet, or-<br />

drenet, 279, 322, 330.<br />

oreson oraison, 329, 347; orai-<br />

son, 28S, 316, 329; oraeson, 313,<br />

317, 322, 323, 323.<br />

oreur horreur, 349.<br />

organist organiste, 297, 298.<br />

orgueil orgueil, 288, 316.<br />

ostaget emprisonné, 263.<br />

ou, r. oz votre, vos, vous.<br />

ou : e 011= ez vou, 339, i\ bezaff.<br />

ouar. r. car.<br />

ouat âge, 237,<br />

oude, V. ouff.<br />

oue, V. ouff.<br />

oueit allé, part, pass., 345.<br />

oner, v. gouzout.<br />

ouff, off je suis, verbe subst.<br />

prés. ind. sg. i^" pers., 243, 311;<br />

oun, 363, 370, 378 ; n'ounn je ne suis,<br />

364, 363, 366; ou me = ouf me :<br />

evel ma'z ou me comme je suis, moi,<br />

297 ; on, oun, 338, 339 — 2'^ pers.,<br />

out, 236, 270, 272, 276, 333, 337,<br />

338; oute, 293; oude, 291; ous, 324,<br />

357 — 3" pers., eo, eu, e, 242,<br />

243, 249, 232, 269, 273, 286, 288,<br />

290, 291, 293, 293, 306, 308, 321,<br />

322, 323, 327, 331, 342, 344, 331,<br />

339, 364, 367, 373 — Plur. 1^^<br />

pers., omp, 230, 291, 297, 322,


332, 339, 341; homp, 329; homb,<br />

360 ;om, 352; oump, 304, 305, 307,<br />

— 2"^ pers., oc'h, 339; e hoh, 328,<br />

358; oiic'h, 2G0, 274, 294, 297, 339,<br />

364, 365, 366; ouc'li-u, 341 — S"<br />

2)ers., int, ynt, 307, 321, 323, 344.<br />

Imparf. sg. l""^ pers., oan, 376<br />

— 2^per5.,oas,246, 273 — 3e/;er5.,<br />

oa, 246, 271, 273, 275, 279, 280,<br />

282, 289, 291, 293, 324, 364; oe :<br />

el ma hoe comme il était, 357; ioa,<br />

yoa, 246, 273, 274, 276, 281, 282,<br />

289, 293, 294, 364, 363 (oe, voe<br />

prêter, ont souvent été confondus<br />

avec oa; oè est la formevannetaise).<br />

Ce verbe est souvent précédé de<br />

la particule ed : edouc'h-hii, 312;<br />

edoann, 272; edoae, 270, 289; edoa,<br />

289. // est aussi très souvent précédé<br />

de ez, e, ma'z, ma.<br />

Précédé de la négation ne, na, et<br />

de mar si, il apparaît avec un d<br />

initial (nd souvent après ne) : ne<br />

deu, 257; ne de, 308; ne deo, 291;<br />

nen de quet, 337; nenn don, 358; ua<br />

dont, 292; mar doh, 336; avec pa,<br />

pe, pan : penn dch, 359; pan doc'h,<br />

pan deo, 351, 352; cf. bezalT II.<br />

our, V. un.<br />

ous, V. ouff.<br />

ous : oit ous pour toi, 357; v.<br />

eguit.<br />

ousor berger, 94.<br />

outan, outi, v. ouz.<br />

outraig outrageusement, 301.<br />

ouz, oz, o, e (= urth) envers,<br />

vers, pour, contre (avec les divers<br />

sens de contre en français), prépos. :<br />

dizreiff oz Doe revenir vers Dieu, 23 1 ;<br />

mir oz soiirci protège contre les soucis.<br />

pa, pan lorsque, puisque, quand<br />

même : pan, 243, 243, 246, 247,<br />

249, 251, 257, 263, 266, 270, 275,<br />

504<br />

249 ; me a confess ouz Doue je confesse<br />

à Dieu, 261 ; comps oz Origenes ^jar/er<br />

à Origènc, 272; sintiouz obéir à, 324;<br />

sellit ous ho pugale regardez vos en-<br />

fants [vers vos enfants), 325 ; cf. 263,<br />

269, 277, 290, 291, 292, 294, 296,<br />

299, 300, 304, 311, 324, 325, 347,<br />

350, 367 (cf. diouz; vannetais doc'h).<br />

Ouz, oz, précédant l'infinitif lui<br />

donne la valeur d'un participe pré-<br />

sent : oz songaff en songeant, son-<br />

geant, 243; veza... o tevi étant<br />

en train de brîiler, 340; ouz, 266,<br />

270, 272, 285, 286, 287, 288; cependant<br />

plus souvent oz, et. depuis<br />

la seconde moitié du XVIl^ siècle^<br />

o; oz, 251, 266, 270, 272, 291, 293,<br />

308, 318; o, 333, 333, 340, 347,<br />

303, 364, 368, 372, etc.; e haut<br />

cornouaillais et vannetais : e feo<br />

= oz vevo, 370; e feweign, 374, 378.<br />

oz, hoz, hous, o, ho, ou, hou<br />

votre, vos, vous, pron. possessif et<br />

personn. régime de la 2" pers. du<br />

plur. : oz, hoz, 247, 249, 254, 259,<br />

270, 297, 300, 305, 306, 339, 341,<br />

351, 353, 334, 363; o, ho, 235, 256,<br />

260, 272, 274, 297, 300, 305, 306,<br />

307, 309, 310, 312, 322, 323, 325,<br />

326; hous, 285, 357; ou, hou,<br />

327, 328, 329, 330, 331, 343, 336,<br />

358, 359, 368; oc'h, hoc'h, devant<br />

voyelles : oc'h ano, 322; hoc'h ano,<br />

339 (la spiranle est née après la<br />

chute de z, en hiatus : o hano, oc'h<br />

auo); cf. oc'h eus, oc'hues, 322, 335,<br />

V. bezalT II ; construit avec le verbe<br />

substantif dans le sens d'avoir, oz,<br />

se réduit souvent à e : n'e ouess,<br />

3i4.<br />

276, 286, 289, 292, 293, 294, 295,<br />

296, 299, 301, 318, 346, 351, 355;<br />

pa, 305, 306, 312, 321, 322, 326,


paed<br />

327, 337, 342, 347, 331, 333, 333,<br />

303, 364, 365, 366; pe, 334, 371,<br />

374, 376, 378, 380; pa avec voyelle<br />

finale élidée : p'e prederaf, 272; p'o<br />

méditant, 334; p'e guelant, 336; ag-<br />

glutiné avec le pronom : pa'n petes<br />

lorsque tu le pries, 273 ; v. abaoue<br />

(a pa voue, 290); dons ban depuis<br />

que, 371 ; cf. peban.<br />

paedign, v. pedaf.<br />

paillart paillard, 286, 331.<br />

paillardegah paillardise, 336.<br />

payan payen, 330.<br />

payi tu payeras, fat. prim. sg.<br />

2*^ pers., 332.<br />

payemand paiement, 337, 343.<br />

palamour à cause de, 243, 244,<br />

243. 291, 297, r. abalamour, bale-<br />

iiiout.<br />

pales palais, 289, 291, 338 —<br />

Plur., palezieii, 337.<br />

pamde, v. pemdez.<br />

pamdyaeg, v. pemdeziec.<br />

pan, V. pa, peban.<br />

Paol Paul, 298.<br />

paour pauvre, 297; peur, 336,<br />

337, 360 — Plur., peuryen, 289.<br />

paourentez pauvreté, s. fém.,<br />

400; peurante, 33 i, 338, 373;<br />

pewrante, 379.<br />

paouesas cessa, prêter, prim.<br />

sg. 3*= pers., 323.<br />

Pape le pape, 328. 339.<br />

par égal, compagnon, 316.<br />

parados paradis, s. fém., 303,<br />

318, 321, 322, 342. 333.<br />

paramantou ornements, pare-<br />

ments, 273.<br />

paraphras paraphrase, 316,<br />

317.<br />

park champ, pièce de terre en-<br />

close et labourée, 364, 366, 367,<br />

369, 371, 373, 374, 378, 380.<br />

pardon pardon, 272, 297, 300,<br />

323, 329, 3i3, 360.<br />

pardonifu pardonner, infin.,<br />

505 —<br />

parz<br />

236 — Prés. iiid. plur.<br />

l''e pers.,<br />

pardonnomp, 255, 260, 323.. 339 ; par-<br />

donnaiiip, 330, 343; 2« pers., par-<br />

donnit, 323, 339 ; pardonnet, 260, 330;<br />

3" pers., pardonnant, 343 — Impér.<br />

plur. 2" pers., pardonet, 233 — Fut.<br />

prim. sg. 3"^ pers., pardono, 261 —<br />

Prêter, prim. sg. 3" pei^s., pardonnas,<br />

264.<br />

parefarth, 223.<br />

pareil pareil, 308.<br />

pareillement parei//ʻienf, 328,<br />

333, 337.<br />

parres paroisse, s. fém., 236,<br />

322, 332; parrais, 328, 329; parros,<br />

322.<br />

parfet parfait, parfaitement,<br />

adj. et adv., 242, 237, 280, 343.<br />

parfaictement parfaitement ,<br />

331.<br />

Paris, N. pr., 263, 330.<br />

parjuret parjuré, 287.<br />

parron patron, 322.<br />

parros, i\ pares.<br />

partabl laillable, vilain {auj.<br />

dans certains endroits : honorable,<br />

digne de considération), 276-.<br />

partas partage, 372.<br />

participant participant, 300.<br />

participeign participer, inf.,<br />

330.<br />

particulier particulier, 328,<br />

329.<br />

parz ivannct. \)ix:h), proprement<br />

part, partie, n'est plus employé<br />

seul; sert à former certaines locutions<br />

: a barz = a parz avant, dans<br />

un délai de; ebarz dans, dedans :<br />

e est souvent supprimé et son<br />

existence n'est trahie que par l'in-<br />

fection de la consonne initiale :<br />

ebars, 306, 324, 332, 334, 347, 350,<br />

353, 335, 366, 371 ; ebarh, 378;<br />

barz ar, 372, 373 ; ba'r, 374, 379 ;<br />

ba'n, 370, 374; ba'on ti, 37C ; br ti,<br />

380 ; cf. peurs.


pas pas, subst. et négat., 379,<br />

285 — Plur. pasoii des pas, 286.<br />

Pasq Pâques, 237; Pasch, 238;<br />

Pasqiie, 331.<br />

passiant patient, 349; patiant,<br />

335.<br />

passiantet patience, 347 ; pa-<br />

tiantet, 3i0, 337.<br />

passion passion, 239, 261, 281,<br />

297, 299, 300, 301, 342, 343,<br />

pastouret pâtres, 283.<br />

patent patent, 289.<br />

Pater : ar Pater le Pater, 322.<br />

Patern, N. pr., 323.<br />

Patricius, N. pr., 2 42, 243;<br />

Patrici, 2ii.<br />

patron patron, 322, 324, 323,<br />

326.<br />

Paul, N. pr. : cf. Paol, 332.<br />

pautr garçon, 286.<br />

pazen marche, degré, 288.<br />

pazron patron, 237.<br />

pe ou, ou bien, conj., 258, 292,<br />

293, 307, 328, 330, 336, 338,<br />

344.<br />

pe quel, quelle chose, adj. et<br />

pron. interr. et reJat. : pe hano<br />

quel novi, 284; pe seurt, 307; pe<br />

a lec'h, 310 ; pelec'h où, 321 ; en<br />

moyen <strong>armoricain</strong>, la préposition<br />

était, en général, entre pe et le<br />

nom : pe a nation de quelle nation,<br />

333 ; pe a lingnez oude de quelle<br />

lignée es-tu, 291 — Pe s'est soudé<br />

à divers substantifs et particules,<br />

V. pequen, pebez, pegemeut, pegueit,<br />

peban, perac, etc. — Pour pe relatif,<br />

V. hcny, père.<br />

péal, V. pel.<br />

peautramant autrement, sinon<br />

{:=. pe autramaiit ou atitreincnt)<br />

340.<br />

peban d'où, 281 ; beban, 343,<br />

V. pe, pan.<br />

pebez quel, adj. interrog. {et<br />

exclamât.) = pe + pez, 283.<br />

,<br />

506<br />

peei<br />

—<br />

pequen que, combien, accompagnant<br />

les adjectifs, 299; peguen,<br />

284, 291 {auj. pegen, peger).<br />

pec'h, V. pez.<br />

pec'het péché, s. viasc, 231,<br />

233, 237, 261, 274, 295, 321, 322,<br />

324, 328; pehet, 328 — Plur. pe-<br />

chedou, 256, 261, 315, 316, 324;<br />

pecbedau, 293, 297 ; pebedeu, 331,<br />

332, 335, 343.<br />

pechet péché, part, pass., v.<br />

pechifu.<br />

pechezr pécheur, 237, 261,<br />

297 perheer, 261 — Plur. pechezrien,<br />

;<br />

260,298; pec'herien, 3i0 ; peherion,<br />

330, 331, 343.<br />

pechezres pécheresse, 261.<br />

pechifu pécher, 258 Fut. prim.<br />

sg. 2" pers., pechi, 295. 323; pehy,<br />

331<br />

—<br />

part, pass., pechet, 363, 364,<br />

365, 367, 368; pehet, 371,378, 380;<br />

pihet, 374, 376.<br />

ped, V. pet.<br />

pedaf je demande, ordinairement<br />

je prie, quelquefois jHnvite,<br />

prés, ind. sg. 3" pers , 249; pedail,<br />

301— 2''pen.,petes,273 — S'^per^.,<br />

pet, ped, 249, 261, 270, 273, 291,<br />

331.<br />

Impérat. sg. 2" jjers., pet, 273<br />

— Plur. i^" pers., pedomp, 318 —<br />

2« pers.,\)cM, 260; pedet, 236, 331,<br />

343.<br />

Futur prim. sg. .3'^ pers., pedo,<br />

371 ; pedou, 328, 329.<br />

Infin., pedifu, 261 pedi, 366, 373 ;<br />

;<br />

pidi, 292, 322, 340; pedeign, pedein,<br />

pedin, 328, 329, 332, 367, 369,375,<br />

377, 380.<br />

peden prière, s. fém.., 328 —<br />

Plur. peilennou, 243, 339, 341;<br />

pedenneii, 328, 329.<br />

peder quatre [au féminin], 288<br />

pedervet la quatrième [au féminin),<br />

288, pedeirvet, 322.<br />

péeign payer : cf. payi, 330.


pegii<br />

pegueit combien de temps, 321.<br />

peguen, v. pequen.<br />

peh, V. pez.<br />

pehed. r. pec'het.<br />

peheny, pehini lequel, celui,<br />

celle qui, 292, 293, 294, 281, 288,<br />

289, 290, 291, 303, 303, 314, 322,<br />

355, 364, 366, 369; peheuny, 234;<br />

pehany. 32", 329, 330, 331, 3o6,<br />

379, 380 ; pini, 348, v. heny.<br />

pell, pel loin, longtemps, 283,<br />

292, 32o, 326, 331, 338, 363, 363,<br />

367, 370, 371, 372, 374; péal :<br />

péal-péal, 378; pél-bras, 374; pell-<br />

meurbed, 363, 363, 368 - Comparât.,<br />

pelloc'h, 363, 36 i; peloc'h, 363, 368,<br />

370, 371. 372.<br />

pellait éloigne:., imper, plur.<br />

ï" pers., 326.<br />

pelec'h où, interr., 321; relatif<br />

quelquefois : é ker pelech dans la<br />

ville là où..., 324 i^pelerh = pe<br />

+<br />

— 507<br />

lec'h).<br />

pemdez chaque jour, 274, 304;<br />

pemdeiz, 304, 326; pamde, 333.<br />

pemdeziec ciiiolidien, 260, 323,<br />

339; pamdiec, 330, 343.<br />

pemp cinq, 263, 300, 316, 321,<br />

322.<br />

PEMPEDOULA, 16.<br />

pempet cinquième, 303.<br />

pemzec quinze, 263, 273, 274,<br />

313, 347 ; pemsec, pemzec, 273, 274;<br />

pempzec, 313.<br />

penn, pen tête. 244, 246, 27 3,<br />

273, 297, 327; da penn tregon bloaz<br />

au bout de trente ans, 242; da ben,<br />

348; a ben blé au bout d'un an,<br />

daîis un an, 360 ; ben m'en dwai di-<br />

spignet lorsqu'il eut dépensé, 378 ;<br />

oiiz pen de plus, 297.<br />

penac, sorte de relatif indéfini^<br />

apportant au mot qu'il qualifie une<br />

idée d'indétermination : cantiqbenac<br />

neusé rmet qu'il chante alors quelque<br />

cantique, un cantique quelconque,<br />

333; lin di beaac, 373 (le sens de<br />

benac est ici assez singulier : ailleurs<br />

qu'à Houat cela signifierait un cer-<br />

tain jour, un jour, sans préciser).<br />

penaus, pénaux comment, de<br />

quelle façon, adv. interr., 246, 293,<br />

293, 309, 324, 341, 358; penauz,<br />

290, 292; penos, 347, 359.<br />

penedour pénitent, 270.<br />

genêt pénitence, 263.<br />

penguen, 224.<br />

penigen pénitence, s. fém .<br />

330.<br />

pennohen, 100.<br />

peoch paix, s. masc, 310; peucb,<br />

249; peh, 328.<br />

pep chacun, chaque, 244, 243,<br />

247, 249, 232, 269, 271, 272, 277,<br />

284, 288, 289, 297, 304, 310, 318,<br />

324, 328, 331, 332, 334, 344, 348;<br />

peb, 232, 282, 331, 339, v. heny,<br />

unan, prêt.<br />

pepret toujours (pep + pretl,<br />

273, 300; perpet, 342, 343, 339,<br />

359, 377; bepret, 247, 251, 280,<br />

325, 326, 339, 369; bopret, 354;<br />

brepet, 333, 337, 338; brpet, 371;<br />

berpé, 373.<br />

Per, V. Pezr.<br />

perac pourquoi, 284, 286, 333.<br />

perchen propriétaire , 243.<br />

père lesquels, interrog. et relat.,<br />

288, 289, 290, 291, 292, 294, 295,<br />

297, 298, 303, 323, 328, 330, 339,<br />

338. 368, i'. pe, re.<br />

Perier, X. pr., 324.<br />

péril péril, 324.<br />

perissa périr, infin., 324.<br />

permet, 136.<br />

permetit permettez, impératif<br />

plur. 2« pers., 323, 339 — Partie,<br />

pass., permeltet, 330.<br />

permission permission, 297,<br />

298.<br />

person personne, 272, 332 —<br />

Plur. personou, 293.<br />

,


person recteur de paroisse, 260,<br />

330, ;5 3 2 — Plur. personnel, 328.<br />

personnaig personnage, 303 —<br />

Plur. personnaigou, 303.<br />

pes, peso, V. bezaff II.<br />

pet : hô pet, v. bezaff II.<br />

pet combien, interrog., 304, 321,<br />

322, 323; a bed, 363.<br />

PETORRITUM, 16.<br />

petra quelle cliose, quoi fpez +<br />

tra), 243, 246, 282, 289, 293, 308,<br />

310, 321, 322, 323, 340, 348, 364,<br />

366, 377, 378, 380; petiè, 374; petr,<br />

371.<br />

peuch. V. peoch.<br />

peur, peuryen, v. paour.<br />

peurante, v. paourentez.<br />

peurs : a beurs de la part de,<br />

348, 353 (cf. parthi.<br />

pevar quatre {au masculin),<br />

313; puar, 344.<br />

pevare quatriè»i.e (aumascul.),<br />

257, 258; pouarvet, 328.<br />

pevarzec quatorze, 313.<br />

pewante, r. paourentez.<br />

pez chose, quelle cliusc, quoi, 243,<br />

290 {])ez9idTSi pour quel le chose, 290);<br />

peh, 345; an pez, ar pez ce qui, ce<br />

que, 260, 347; erpeh, 327, 328, 330,<br />

357, 359, 375, 377.<br />

Pezr Pierre, 235; Per, 332, 334.<br />

piéton piéton, 281.<br />

pihed, V. pechifu.<br />

pignet monté, part, pass., 261.<br />

288 — Impér. plur. 2" pers ,<br />

pinnit,<br />

311 — Fut. prim. sg. 3*^ pers.,<br />

pigiia, 288.<br />

pillale piller, infin,, 330.<br />

Pilât, N. pr., 260.<br />

piny, V. peheny.<br />

pinnit, v. pignet.<br />

pintat une pinte, 336.<br />

pinvic riclie, 334.<br />

pinvidien les riches, 289.<br />

pinvidiguez richesse, s. fétn.,<br />

289.<br />

508<br />

pncq<br />

piou,pyou(;r«/, pr. interr., 21&,<br />

288, 290, 299, 321, 322; pin, 281;<br />

piue, 358; pihne, 345.<br />

pirill péril, 273, 291.<br />

pitoiabl pitoyable, 3i8.<br />

piz soigneusement {adj., piz a le<br />

sens aujourd'hui de cliiclie, écono-<br />

me), 271, 273.<br />

plach fille {ne subit pas la mu-<br />

tation devant l'article), 312.<br />

planedou planètes, 290.<br />

plantau plantes (des pieds), 299.<br />

plantet planté, part, pass., 296.<br />

place place, 242, 2i4, 273.<br />

plat plat, adj., 283.<br />

Platon, N. pr., 293.<br />

pleg pli, repli, 315, 316.<br />

pleguein plier, infin., 359.<br />

plen tout uniment, entièrement,<br />

252, 269, 272, 278. 281, 285, 301.<br />

plesant plaisant, 291, 318 —<br />

Superlat. plesantaf, 247.<br />

pligeadur plaisir, s. fém.,<br />

336 — Plur. plijaiiureziou, 340 plija-<br />

;<br />

durieu, 37 5.<br />

plig plaît-il (hagez a blig), prés,<br />

ind. 3" pers. sg., 306 — Impér.<br />

3" pers., pliget, 339, 340 — Fut.<br />

prim. sg. 3' péri., plygo, 305, 309,<br />

310; pligeou. 328, 329.<br />

ploe la campagne {v. Index des<br />

noms de lieux, note à gwic, 210),<br />

28 4.<br />

Plouare, .V. pr., 315, 316.<br />

pluiv, ploi, 157.<br />

plu plume, 311.<br />

plusg épluchnres, 367; plnsk,<br />

368.<br />

po, poa, V. bezafî II, oz.<br />

poan, V. poen.<br />

poanyet tourmenté, 286.<br />

pobl, i'. popl.<br />

pocquit baisez, impér. plur.<br />

2» pers., 312 — Prêt. prim. sg. 3^<br />

pers., pokas, 364, 365, 367, 368, 372,<br />

374 — Infin,, pocquet, 316.


poch<br />

Pochaer Poher, 260.<br />

pochard pochard, 333, 338.<br />

poetet pactes, 292.<br />

poen peine, sou/france, s. fém.,<br />

345, 353, 360; poan, 244, 290, 293,<br />

299, 318, 341, 348, 354 — Plur.<br />

Itoeimieii, 329; |ioaniou , 259. 298,<br />

301, 340.<br />

poent />om«, 269, 322, 327, 328,<br />

330.<br />

Pol [saint Pal Aurélicn), 326.<br />

pompsidovi pompe, faste, s. plur.,<br />

Ponce-Pilat, N. pr., 331.<br />

popl peuple, s. fém. {arrivé aussi<br />

sporadiquement au sens de grand<br />

nombre, une multitude : ôr bobl<br />

vraz a dud une foule de monde, bas<br />

vannet.), 293; pobl, 278, 279, 299,<br />

335; ar bopl, 328, 339; bobl, 357.<br />

port port, 27 6.<br />

porz porte, s. masc., 290 —<br />

Plur. porthoed (ports de mer], v.<br />

Index des noms de lieux.<br />

possedi posséder, infin., 353.<br />

possibl possible, 254, 290.<br />

pot pot, 311.<br />

pouarvet, v. pevare.<br />

poud : hou poud, v. bezaff II.<br />

poues repos, 94 ; cf. paouesas.<br />

pouez poids, s. masc., 330.<br />

poultr poussière, 290.<br />

pourfit profit, 338, 343.<br />

pourmenair promener, infin.,<br />

283 — Impér. plur. 2" pers., pour-<br />

menit, 306 — Fut. prim. sg. 2" pers ,<br />

pourmeno, 286.<br />

pourp pourpre, 291.<br />

•çtonrsviy poursuivre, infui., 348<br />

— Fut. prim. sg. F'' pers., pour-<br />

suivin, 333.<br />

pourvoyein pouvoir, infin.,<br />

328.<br />

pout, V. bezaff II et oz.<br />

pouver pouvoir, 345.<br />

prsitic science, 2}ratique,28ù, '33 i.<br />

509<br />

près<br />

pratiqua /^mh'^Mcr, infin., 321<br />

322.<br />

predec parler, in fin., 359.<br />

prederaf Je médite, prés. ind.<br />

.sg. l^^pers.; 3" pers. preder, 252,<br />

295 — Impér. sg. 2'^ pers. preder,<br />

295; cf. preterani.<br />

predestinet prédestiné, 248.<br />

prédication prédication, 245.<br />

predicator prédicateur, 247.<br />

prefaç préface, 333.<br />

preg leron, sermon, 338.<br />

prellat prélat, 248 — Plur. pre-<br />

ladet, 303.<br />

preiacy prélature, 245.<br />

prenaff acheter, infin., 303<br />

— Impér. plur. 2" pers. [iraenit,<br />

305 — Prêt. prim. sg. 3« pers.<br />

prenas, 300.<br />

preparaffpre'pa/'er, infin., 295.<br />

prepos propos, 280.<br />

près presse, 273, 281, 284.<br />

presans présence, 35 4-.<br />

pvesaint présentement, 244-, 318;<br />

présent, 328, 330.<br />

presant présence, 2i7, 2i8.<br />

presantou présents, 292.<br />

presantamant présentement<br />

355.<br />

presantit présentez , impér.<br />

plur. 2« pers., 325, 326 — Prêter,<br />

prim. sg. 3" pers., presantas, 347<br />

— Infin., presantiff, 297 — Passif,<br />

imparf, presentet : père a présente!,<br />

359.<br />

presep crèche, 318.<br />

preservet, part. pass.. me go<br />

eu ein preservet je me suis préserré,<br />

349 — Fut. prim. sg. 3" pers.,<br />

préserve, 310.<br />

présidantes présidente, 269.<br />

précipice précipice, 338.<br />

precius précieux, 254.<br />

prest prestement, prêt, adj. et<br />

adv., 311, 339, 352, 358, 359;<br />

praest, 309.<br />

,


près<br />

prestet prêtez, impér. plur. "t"<br />

pers., 337.<br />

presset pressé, 337.<br />

prêt moment, 243, 230, 232,<br />

269, 273, 276, 282; cf. abret, pepret.<br />

preteram je médite, 9i; cf.<br />

prederafl.<br />

prezec parler, prêcher, in fin.<br />

et stibst., 246, 247, 303, 310; pre-<br />

sec, 33 i —• Part, pass., prezegnet,<br />

317.<br />

priadelez le mariage, 239; prie-<br />

dereah, 343; prehiedereah, 339.<br />

priedou, v. priet.<br />

priet époux {homme ou femme).<br />

275, 282, 291, 331, 333, 333, 358<br />

— Plur., priedou, 238.<br />

prim d'esprit prompt, fin, 276.<br />

prince prince, 338, 339 —<br />

Plur., priiicet, 328.<br />

principalhaff principal, su-<br />

perl , 231; principalafii, 260.<br />

prisen je prisais, imparf. sg.<br />

1" pers., 349.<br />

prison prison, 3 42.<br />

pritiri perplexité, hésitation,<br />

9i.<br />

privet privé de, 333.<br />

privez : eut privez en secret, 281,<br />

282.<br />

privilaig privilège, 248 ; privi-<br />

laich, 297, 298 — Plur., privilegeou,<br />

256.<br />

procurerion, procureurs, 330.<br />

proff (iffrande, 318.<br />

profession profession, 327.<br />

proficiet prophétisé, 242, 249.<br />

profit profit, 333.<br />

ra, re, particule verbale, ayant<br />

par elle-même le sens du passé; ne<br />

s'emploie plus aujourd'hui que pour<br />

donner le sens optatif au futur<br />

— 510 —<br />

profitabl profitable, 297, 303,<br />

324.<br />

prophoet prophète, 288.<br />

prolog prologue, 347.<br />

promesse promesse, 333.<br />

promet promet, prés. ind. sg.<br />

3'- pfrs. , 322 — Impér.plur. 2" pers.,<br />

promettet — Infin., prometti, 323 —<br />

Part, pass., prometet, 293.<br />

pron prône, 327.<br />

prononciation prononciation,<br />

30 4.<br />

pront promptement, 2i2, 347.<br />

proposou propos, 303.<br />

processionneu2Jrocew(o«5,329.<br />

prosperiteou prospérités, 323.<br />

prosternaff prosterner, inf.,<br />

297.<br />

prouphe prouverait, cond. prés,<br />

sg. 3"= pers., 293 — Prêter, prim.<br />

sg. 3^ pers., prouphas, 294.<br />

provinczou prounces , 292;<br />

provùiceu, 337.<br />

prudant prudent, 247, 230;<br />

prudent, 292.<br />

prudence prMr/e/icc, 291.<br />

puar, V. pevar.<br />

public imblic, 32't, 327, 330.<br />

puissant puissant, 228, 331,<br />

332, 342, 333 — Superlat. puy-<br />

^anlaiï, 290.<br />

puissance puissance, 234, 233,<br />

339.<br />

punïssetpu7ii, 338, 345.<br />

punition punition, 324.<br />

pur pur, adj. et adv., 280, 287,<br />

purcator pî


sition : car, à cause de, devant,<br />

244, 246, 254, 261, 276, 283, 290,<br />

291, 292, 296, 308, 347, 348, 349,<br />

350, 3S2, 333, 358, 380.<br />

SetH à former divers idiolismes :<br />

rac tal immédialoiient (rac + tal),<br />

351; rac da drem, 244; rac drem iin-<br />

médialement, 250; rac se oonc, en<br />

co/we'gîtenca, 248, 276, 347,349,353;<br />

rac maz jJarce que, 339 ; rac na de<br />

peur tpic ne, 246, 279; v. dirag.<br />

racloriou avant-scènes, 242.<br />

ractal, i\ rac.<br />

raden fougère, s. féin.<br />

rai, 11. gra.<br />

rai, V. re trop.<br />

raison, r. reson.<br />

ran parcelle, partie, s. fém., 250<br />

— Plur. rannou, 242.<br />

rannam Jy partage, prés. ind.<br />

sg. l^« pers., 242 — Prêter, prim.<br />

sg. ^'^ pcrs., rannaz, 363, 368, 370,<br />

373; rannas, 363, 366, 375.<br />

rancontre rencontrait, imparf.<br />

sg. 3"^ pers., :)iS.<br />

Tandon, a randon rapidement,<br />

247, 272 {Lepelletier traduit randou<br />

par rêverie, rapidité).<br />

ranteleah, r. roentelez.<br />

RATIS, 17.<br />

RATIN, 10.<br />

ravissaf raïuY, enlever, infinit.,<br />

280 — Part, pass., raviet, 279.<br />

re, V. gra.<br />

re, V. ra, ro.<br />

re trop, 353, 358 [vieux breton<br />

ro); rai, 332.<br />

re, subst. pronominal, employé<br />

habituellement au pluriel : an re<br />

ceux, celles, 289, 335; an re beu<br />

les vivants, 261 ; ar re ail les autres,<br />

325 ; d"au holl re à tous ceux, 291 ; re<br />

en eiCOT^ceuxde l'évéque,33Q ;cf. 252,<br />

237, 261, 277, 279, 289, 291, 303,<br />

304, 321, 323, 324, 330, 331, 335,<br />

337, 339; v. père.<br />

— 511<br />

Est employé cependant quelque-<br />

fois au singulier : gant un re e ty<br />

par quelqu'un de sa maison, 279 ;<br />

cf. 324 [il semble que les sens des<br />

deux mots <strong>gallois</strong> rhai, rliyw se sninit<br />

fondus en <strong>armoricain</strong>).<br />

réal réellement, 242.<br />

requet reciuête, 246, 247, 285.<br />

requis requis, 321 , 322, 323, 344.<br />

recommandaf recommander ,<br />

infin., 249 — Impér. prés. plur.<br />

2'^pers., recommandet, 326 — Prêter,<br />

prim. sg. 3^ pers., recommandas,<br />

293 — /n/î?i., recommandi, — Part.,<br />

-.<br />

recommandet, 329.<br />

recompance récompense, 357.<br />

recompanso récompensera, fut.<br />

prim. sg. 3*^ pers., 293.<br />

reconnaissance reconnais<br />

sance, 327.<br />

recouro secourra, fut. prim. sg.<br />

3" pers., 250.<br />

REDA 17.<br />

rede'k courir, infin., 335, 374;<br />

reda, 371 — Prés. ind. sg. î^pers.,<br />

redes, 335 — Futur prim. sg.<br />

3^ pers., redou, 298 — Futur prim<br />

sg. 3° pers., redas, 271 — Imparf.<br />

sg. 3" pers., rede, 286.<br />

réfection réfection, 245.<br />

refus refus, 337; reffus, 281.<br />

refuse refuse, prés. ind. sg.<br />

3^ pers., 330 — Futur prim. plur.<br />

1^ pers., refusehet, 359.<br />

reifif donner, infin., 282, 292,<br />

309; rein, 345, 347.<br />

Prés. ind. sg. l'^" pers., roalT, 286.<br />

Impér. sg. 2^ pers., ro, 273,<br />

363, 365, 372 ; ra {Belle-Ile), 379 —<br />

Plur. 2^ pers., roit, 260, 323, 325,<br />

342; reit, 272, 287, 300, 370, 373,<br />

375, 377.<br />

Futur prim. sg. 3^ pers., roy,<br />

248, 283 ; rei, 329, 337 ; avec la par-<br />

ticule da prend le sens optatif :<br />

Doue da roi que Dieu donne, 312.


Prêter, prim. sg. 3° jnrs., ros,<br />

272; roas, 281; reas, 273.<br />

Imparf. ou prés, second, sg.<br />

3« pers., roe, 363, 365, 368, 372;<br />

ré, 370, 374, 376, 378, 379.<br />

Partie, pass., roet, 248, 256, 368,<br />

369, 373; roed, 364, 366, 36 i; reit,<br />

329, 371, 375.<br />

reiz, subst., adj., adv., la loi,<br />

le droit, 315; droit, approprié à,<br />

245; rez tout justement, 245 {v. Rectugenus,<br />

Reith, Index des noms<br />

propres).<br />

réjouisse réjouira, fut. i^rim.<br />

sg. 3° pers., 371.<br />

relegou reliques, 328, 343.<br />

religius religieux, 324.<br />

remet remède, 281, 297, 315.<br />

remission rémission, 261, 331,<br />

334.<br />

ren se conduire, 347; renaiï )'J-<br />

giier, 247, 248, 252 — Fut. sg.<br />

'impers., reno, 250.<br />

rencom nous avons besoin, il<br />

nous faut, prés. ind. plur. \'^^pcrs.,<br />

323 — Futur prim. sg. 1" pers.,<br />

renquiff, 301; plur. 1" pers., ren-<br />

quimb, 326— Prél.prim.sg. 'impers.,<br />

renquas, 348 — Gond. pass. ou prêt,<br />

secondaire, avec sens du cond. prés.,<br />

sg. 3" pers., rencche, 3i8 — Passif<br />

prés, ind., renquer, 321.<br />

renchou, v. renteu.<br />

rentaff je rends, prés. ind. sg.<br />

l"''^ pers., 244 — Fut. prim. sg. 3"<br />

pers., rento, 291, 306, 308; plur.<br />

l^'^ pers., Tëntïmh, 254,326 — Fréter,<br />

prim. plur. 3


ausrnsducond. prés. plur. 'S''2)crs.,<br />

respoiitseiit, 271.<br />

restasew restes, 37 8.<br />

résurrection résurreclion, 33 1<br />

resuscitas ressuscita, prêter,<br />

priiii. sg. S'^prM., 260 — Part, fiass.,<br />

rosiisrilel, 331.<br />

ret, red nécessaire, 2 iS, 2:i(). 27 1<br />

295, 326, 337, 364, 366, 371, 373,<br />

379, 380.<br />

retourn retourner, in fui., 290,<br />

292.<br />

retreas : en emietreas il se retira,<br />

prêt. prim. sg. 3" per*., 280.<br />

reusedic malheureux, 261.<br />

reusedigez malheur, 261.<br />

révérant révérend, 297, 298.<br />

reverendissim /ryJ;Ynr/mù/(e,<br />

32.J.<br />

revelet révélé, part, pass .<br />

249.<br />

reveAvet ressuscité, part, pass.,<br />

378, 379.<br />

révoque révoquerait, renon-<br />

cerait à, cund. prés. sg. 3*= pers.,<br />

280.<br />

rez, V. reiz.<br />

Richard, N. pr., 349.<br />

rym rime, 242, 27 8.<br />

rit, V. gra.<br />

rit gué, 94.<br />

riot querelle, 287.<br />

Rivallen, .V. pr., 282, 283,<br />

286.<br />

ro, particule intensive et parti-<br />

cule verbale : v. ro-credihat, ro-guli-<br />

pias; ra, re.<br />

. ,<br />

ro, i'. reiff.<br />

roanes, roanez reine, 269,<br />

270, 272, 273; rouauez, rouanes,<br />

298.<br />

roanez, v. roe.<br />

Roazon Rennes, 298.<br />

Robard, 347; Robert, 304.<br />

rocredihat très agité? 94.<br />

roe roi, 244, 251, 270, 271, 278,<br />

513<br />

279, 292, 295; roue, 252, 291, 297,<br />

299, 301, 318, 328, 350, 354, 357<br />

— Agglutiné avec Varticle roe 'n,<br />

243, 249, 269, 270, 273, 282;<br />

roue'ii, 317 — Pluriel, roanez,<br />

27 3; rouannes, 349.<br />

roentelez rogautè, s. fém. 2.";i;<br />

loiiiiiilfh'z, 260, 323, 339; rouanteloh,<br />

330; ranleleah, 343; ranteleh, 328.<br />

rogationou Rogations, 258.<br />

rogulipias ( = ro part. verb. +<br />

g^ulipias) il oignit, mouilla, prêter,<br />

prim. sg. o" pers., 94.<br />

roas, roi, roit, etc., v. reifF.<br />

roiau liogaux, 94.<br />

roluncas ( = ro particule verbale<br />

+ hincas), il avala, prêter,<br />

prim. sg. 3"^ pers., 94.<br />

Rom, N. pr., 350, 357.<br />

romaine romaine, 328.<br />

roricsent i ils auraient fendu,<br />

sillonné, 94 (composé de ro part,<br />

verb. + ricseat; i est le pronom de<br />

la 3« pers. du plur.) , prétérit<br />

second . ou cond. passé , plur.<br />

3« pers.<br />

rosen rose, s. fétu.., 269.<br />

Rouan Rouen, 347.<br />

rouanez. v. roanes, roe.<br />

rouantelez , rouanteleh<br />

, v.<br />

roentelez.<br />

roue, V. roe.<br />

rouez : a jtep rouez de tout don,<br />

en tous bienfaits? (comique rowetli?<br />

le mot serait différent de rouez,<br />

clairsoaé, rare), 248.<br />

rouncçet chevaux, 305.<br />

rout: neb rout, en aucune façon,<br />

[sajis trace), 286.<br />

royal royal, 357, 358.<br />

rue rue, 348; ru, 324, 325.<br />

rus, ruz rouge; v. à V Index des<br />

noms de lieux, Rudfoss;, Rus (Kven),<br />

Ruz-radeuec.<br />

ruset rusé, 276, 279.<br />

33


ça ça, 306 : cza, 283.<br />

sacr sacré, 321 ; sacre, 298.<br />

sacramant iflcremeni, 237, 259,<br />

316,323; sacremand, 344 — Plur.<br />

sacramanchoii, 321, 322, 323; sacra-<br />

mentel!, 343; sacremanteu, 359.<br />

sacret 5acrc', 328, 330, 333, 345.<br />

sacrifice sacrifice, 2G9, 291,<br />

330.<br />

sacrifia sacrifier, 289; in fin.,<br />

sacrilîe, 289, 293.<br />

sacriieg sacrilège, subst., 32 'i.<br />

sadorn le samedi, 332.<br />

sae robe, s. fém., zae, 364, 365;<br />

zai, 378.<br />

safar bruit, 267 — Imper, sg.<br />

2^ fers., miiy na safar ne parle plus.<br />

sal, V. salv.<br />

saler salaire, 293.<br />

salero récompensera, fui. prim.<br />

sg. 3


scia<br />

sclaer clair, clairemoit, adj. et<br />

adv., 279; scier, 250, 252, 318.<br />

sclaçeu classes, s. plur., 342.<br />

sclerhas s'vclaircit, prêt. prim.<br />

sg. 3" pers., 318.<br />

sclor cplucluires, 319.<br />

SCO frappe, impér. sg. 2'' pers.,<br />

28 i.<br />

scobarnocion à oreilles, 94.<br />

scolaeryen écoliers, 309.<br />

scommuniget excommunié,<br />

330.<br />

scourgezau verges, s. plur.,<br />

299.<br />

scriffa écrire, inf., 303 — Part,<br />

pass., scriffet, 291; scrivet, 359.<br />

scritur écriture, 330.<br />

squillit {l'use prononce), versez,<br />

répandez, impér. plur. 2" pers.,<br />

294 — Part, pass., squiliet, 345.<br />

squyr exemple [au sens propice,<br />

règle, équerre), 305.<br />

scuiz fatigué, 251.<br />

scuizont se lassent, prés. ind.<br />

plur. 3*^ pers., 290.<br />

speret esprit, 34G.<br />

schismatiquet schismaliques,<br />

328.<br />

se, ze, sen {vannelais), parti-<br />

cule répondant après un substantif<br />

au français là; seul, ou après<br />

une préposition, c'est un prono>ii<br />

pouvant se traduire par cela : an<br />

tva se cette chose-là, 246; rac se à<br />

cause de cela, 248, 276, 288; evel se<br />

comme cela, ainsi, 281 ; nac egiiit se<br />

et pour cela! et quand même, 284;<br />

a ze e ven contant de cela je serais<br />

contente, 353; cf. 363, 365, 366,<br />

378, 380; ce, 290, 291, 293, 328;<br />

sen, 375.<br />

séhéïiQt enseveli, par t. pass., "^.loV).<br />

sebezaff être dans la stupeur,<br />

infin., 243.<br />

secour, secoiiret, v. sicour.<br />

secret secret, 281, 286.<br />

515<br />

secretamant secrètement, 292.<br />

secli sec, 283.<br />

sechet soif, s. luasc, 305.<br />

seder tranquille, assurément,<br />

adj. et adv., 270, 271, 272; sider,<br />

2 42; sydor, 271.<br />

313.<br />

seitec dix-sept, 289; serLIec,<br />

seiz sept, 303, 313, 315, 316,<br />

322, 323, 325, 344; seis, 348, 350.<br />

seizvet septième, 303.<br />

seyen robe, hi zeyea, 369; cf.<br />

sae.<br />

sell regarde, vois, impér. sg.<br />

2^ pers., 276, 290; plur. 2« pers.,<br />

sellit, 306, 325, 340 — Prés. ind.<br />

'6« pers. plur., sellant, 337 — Prêter,<br />

prim. plur. 3^ pers., selsont, 271<br />

— Infin., sellet, 286; selhet, 276.<br />

selaouit, v. sezlou.<br />

celebreing célébrer, inf, 329.<br />

celestiel céleste, 254, 292.<br />

celfin, cellefin : a celfin à cette<br />

fin, à seule fui, 328, 329.<br />

senclou sangles, s. plur., 306.<br />

seut, V. sant.<br />

sentancç sentence, 293, 294.<br />

senty obéir, inf., 355; senlign,<br />

335; sentin, 3 47; sinti, 324.<br />

se^tusisesiin.septuagésime,-2ij8.<br />

sergeantet huissiers, 337.<br />

serpant serpent, 326 {cf. sar-<br />

pbin, sirlic « l'Index des noms de<br />

lieux).<br />

certen certain, certainement,<br />

adj. et adv., 242, 247, 249, 350, 255,<br />

272.<br />

certenamant certainement<br />

347, 365.<br />

certes certes, 245, 271, 275,<br />

276, 279, 285, 300, 309, 310.<br />

sevvich service, 256, 322; servig,<br />

309, 350; servigc? 327, 329, 330,<br />

331 — Plur., servigei-, 329.<br />

servicher serviteur, 292, 324 ;<br />

seruitour 357 — Plur., servygeuryen,<br />

,


289; chrrvijerien, 368; serîdtourian,<br />

37 'k<br />

servigign servir, infin., 329 ;<br />

servichont, 339; chervegein, 358; cher-<br />

viiféin, 338; chervetre, 3o7; servicha,<br />

321, 322 — Fut. prim. sg. Z^pers.,<br />

servicho, 321; phir. 3" pers., servi-<br />

geint, 328 — Imparf. sg. l""" pen ,<br />

serviclien, 243— Part.pass., serviget,<br />

349, 350; cherveget, 358.<br />

Cesar, N. pr., 290, 292, 293.<br />

cesse cesse, impér. sg. 2" pers ,<br />

331 — Prés. ind. pliir. S*" pers.,<br />

cessent, 290.<br />

setu voici, voilà, 248, 249, 2(i3,<br />

365, 366, 313; chetu, 239, 274,<br />

282, 293, 349, 350, 367; setu, 378;<br />

setiii, clietui, 377, 359; chelo, 375<br />

(=zsellet-ho); setu'n, 248; r. chede.<br />

seulement seulement, 349.<br />

307.<br />

seurt^yr/(',261, 297;scenrt, 291,<br />

sevel, V. savan,<br />

seven, 270 : Le Gonidec le tra-<br />

duit par : civil, décent ; Lepellelier lui<br />

donne le sens de : sain, fort; mais<br />

mentionne un autre sens d'après<br />

Roussel : qui grandit; c'est ce dernier<br />

sens qu'il parait avoir ici : an fall<br />

na' cre diouch an seven {distinguer)<br />

le chétif ni le fort du moi/en, de<br />

celui qui grandit.<br />

sezlou écouler, infin., clieleiiot,<br />

360; cheluett, 356 — Impér. plur.<br />

2'^ pers., sezlouet, 286; selaouit, 341<br />

— Fut. prim. sg. 'i" pers., cheleaou<br />

337.<br />

si, sy doute, défaut, 247, 254,<br />

271, 274, 280, 299.<br />

siancç science, 292; sciancc,<br />

276.<br />

Sybillet Sibylles, 293.<br />

sicour secours, subs. et infm.,<br />

257, 291, 322,325,334,340;secour,<br />

330, 360 — Plur., sicourieu.<br />

sicourit secourez, impér. plur.<br />

516<br />

2'- pers., 340; sicouiet, 250 — Part.<br />

passé, secouret, 329.<br />

sider, v. seder.<br />

siel sceau, 9i.<br />

sign, r. syn.<br />

sigur r= e sigiir jJour le motif,<br />

sous préle.vte, 378.<br />

silence silence, 279; sillanco,<br />

357 ; silans, 349.<br />

silim garde, action de veiller<br />

sur, infin.. 94 ; cf. sell.<br />

silogismou sillogismes, 290.<br />

silsiguenn saucisse, 283.<br />

silvidiguez salut, s. fém., 254,<br />

295, 322 ; salvidigueli, 328.<br />

symbole symbole, 327..<br />

simoniaquet simoniaque, 330.<br />

simpl simple, 297, 315.<br />

symudet rendu muet, 246.<br />

syn signe, 259, 301; sign, 289,<br />

294 — Plur., synaou, 318.<br />

sinti, V. senti.<br />

siouaz malheureusement! 340.<br />

sir sire, 357.<br />

sistre cidre, 336.<br />

citte cité, 294.<br />

civill civil, 310.<br />

sizun semaine, fém., 297,<br />

313.<br />

so, zo, zou est, verbe subsl., sg.<br />

3^ 2^ers., servant habiluellement de<br />

copule entre le sujet et l'attribut<br />

[ne s'emploie qu'après le sujet et<br />

n'a par conséquent d'autre forme<br />

que la 3'^ pers. du sg. ; il n'y a<br />

d'autre temps pour cette racine<br />

que le présent indicatif); so, 243,<br />

244, 246, etc.; zou, 342, 344, 343,<br />

358, 359, 376, 377, 379.<br />

soeul, gl. fiscum, 94.<br />

soezet étonné, 243.<br />

soing, V. songaff.<br />

solacc soûlas, consolation, 273.<br />

solennité solennité, 27 !<br />

sommer sommaire, 31 1.<br />

son faire entendre un son, infm.,<br />

.


sonn<br />

24.J — Fut.prim. srj. o'^pers., sono<br />

{sonnera), 3i2.<br />

sonneneuchansons(lcdanse,316<br />

sonnerion joueurs de biniou et<br />

bombarde, ;fo6.<br />

songSiS songer, infin., 24.j; son-<br />

gai, 299 — Prés. ind. sg. i^^ pers.,<br />

soingaff, 244; 2''- pcrs., zonges, 32:j;<br />

3^ pers., seing, 295; ;j/w?\ 2^ pers.,<br />

soung^t-huy, 308 — Prêter, prim.<br />

sg. Supers., songas, 279 — Imparf.<br />

sg. 2c pers., songen, 349; 3^ pers.,<br />

songe, 348 (na songe d'ar bed hol qu'il<br />

semblait au monde entier) — Gond,<br />

prés. sg. 3" pers., sonche, 299.<br />

songeou pensées, réflexions, 26;<br />

songea, 334; chongen, 332.<br />

songesounou pensées {texte :<br />

songnesounou), 291.<br />

sono, r. son.<br />

sorcereh sorcellerie, 330.<br />

sorcerion 5oraer5, 330.<br />

sort sorte, 276, 337, 345, 348,<br />

349, 353.<br />

société société, 2.59.<br />

SOSIN, H, 12.<br />

sot sot, 291.<br />

sotony sottise, 293.<br />

Soudan stupeur, 94; sonzan, 243.<br />

Soudan soudain, adv. et adj.,<br />

324, 32:;. 337.<br />

souffrance souffrance, 2.3.5.<br />

souffromp souffrons, prés. ind.<br />

plur. 3'^ pers., 340.<br />

souillât souillé, 297.<br />

soulageing soulager, 329.<br />

soulsigevaent soulagement, 335.<br />

sourpren surprendre, infin.,<br />

270.<br />

sourcy souci, 249, 290.<br />

sourcia se soucier, s'occuper de,<br />

infin.. 321.<br />

sout se joindre à? Infin., 274.<br />

souten soutenir, infin., 231 —<br />

Imparf. sg. 'impers., souteae, 2S0.<br />

soutil subtil, 276.<br />

517 —<br />

Stlo<br />

souvenance souvenir, 329.<br />

souveran souverain, 290; sou-<br />

veren, 342.<br />

souzan, r. sondan.<br />

souzanet qui est dans la stu-<br />

peur, 214.<br />

span délai, relâche, 243.<br />

spacc espace, durée, 24o; spas,<br />

347.<br />

spécial spécial, 258, 342.<br />

specialamant spécialement<br />

297 ; sperialemeut, 328.<br />

sperancç espérance, 293.<br />

speret esprit, 244, 251, 261,<br />

271, 272, 29i, 295, 297, 301, 317,<br />

331, 335, 346 — Plur., speredau,<br />

300; speredon, 298.<br />

spern épines, 298.<br />

spes clair, 269, 270.<br />

spy espoir, s. masc, 295.<br />

spillen épingle, s. fém., 3H.<br />

spirituel spirituel, 257, 324,<br />

332, 333, 340, 344.<br />

splsLun éclata7it, éclair, 317.<br />

spontan s'épouvanter, infin.,<br />

348 — Prés. ind. sg. 2" pers.,<br />

spontes, 338.<br />

stanc pressé, serré : scuyz stanc<br />

accablé de fatigue, 251.<br />

stardit serrez, impérat. plur.<br />

2*^ pers., 311.<br />

stat état, s. fém., 213, 242, 245,<br />

248, 251, 257, 275, 279, 321. 328,<br />

334, 349, 351.<br />

statudet statué, 257.<br />

statur stature, 249.<br />

ster astres, 280, 282.<br />

steren étoile, s. fém., 269, 318.<br />

steret astres, 290, 354.<br />

still : a nep still d'aucwie ma-<br />

nière {c'est le français style), 276.<br />

styn atteindre, action d^at-<br />

teindre, extension (Maunoir : stigna),<br />

276.<br />

stloitprenou bois pour traîner,<br />

traîneaux, 94.<br />

,


stoeiz je me prosternai, prêter.<br />

Xirim. sg. l^c pers., 273.<br />

storm combattre, combat, pris,<br />

ind. sg. 3^ pers., 293.<br />

straul manteau, 94.<br />

striz étroit, strict: ici : ins-<br />

tamment, 273.<br />

strocat traîné, 94.<br />

strouis f étendis, prêt. prim. sg.<br />

Ire 2}crs., 94.<br />

study étude, 247, 280.<br />

studiafT f étudie, prés. ind. sg.<br />

l""" pers., 2o2 — Prêter, prim. sg.<br />

^"pers., studias, 280, 282 — Condil.<br />

prés. sg. 3^ pers., studyhe, 299 —<br />

Inftnit., studiign, 334; studiat, 360.<br />

succint succinct, 297.<br />

ta, V. da pron. possess.; deut,<br />

venez.<br />

ta donc, 368 {pour éta = enta).<br />

tac'h, i'. da, p repos.<br />

tachaou clous, s. plur., 298;<br />

tachou, 320; taichaou, 301.<br />

tad, r. tat.<br />

taffa. r. tavafif.<br />

taguelguiliat observation si-<br />

lencieusc, 94.<br />

taichaou, v. tachaou.<br />

tail : e tail en risque de, 323.<br />

tal front : e tal auprès \ a dal<br />

depuis, 258; racial immédiatement,<br />

331.<br />

tal il vaut, prés. ind. sg. 3'' pers.,<br />

94 ipatje); 267, 288, 308; U" j^ers.,<br />

talan : ne dalan, 372.<br />

talvoudek, 363, 367 : Le Gonidec<br />

et Le Drigant l'ont employé dans le<br />

sens de digne, qui mérite de; ce mot<br />

a proprement le sens de profitable,<br />

qui a de la valeur.<br />

tam morceau, s. masc. : hep tam<br />

pechet saiis le moindre péché, 274 ;<br />

518<br />

tat<br />

suget sujet, 3ol.<br />

sul le dimanche, 25£, 238,<br />

331.<br />

superstition superstition, 330.<br />

suply. suppli supplie, prés,<br />

ind. sg. 3^ pers., 234, 297, 307,<br />

325, 343, 347, 349, 337; i'^ pers.,<br />

supplian, 349 — Infinit., supplian,<br />

332.<br />

supportign supporter, inftn.,<br />

334.<br />

sur si'(r,sûreme?it, 248, 249,231,<br />

280, 304, 303, 311, 322, 324, 333,<br />

338, 360.<br />

suruoest sud-ouest, 348.<br />

suspect suspect, 246.<br />

sustentet sustenté, 329.<br />

hep felleli lam sans manquer en rien,<br />

283.<br />

tamall reprocher, blâmer, in-<br />

finit., 293 — Fut. prim. sg. 3^ pers.,<br />

tamallo, 99 — Cond. prés, ou futur<br />

second., taraalhe, 270 — Part, pass.,<br />

tamallet, 244.<br />

tan feu, s. masc, 94, 294, 311,<br />

323, 330, 340, 341.<br />

tâîû, V. da, prépos.<br />

Tanguy, N. pr., 297, 298, 302.<br />

tanol qui a Irait au feu, en-<br />

flammé, 94.<br />

tantacion tentation, 343.<br />

faon. V. da. prépos.<br />

tar ventre, 94.<br />

tardas tarda, prêt. prim. sg.<br />

3«per5.,281<br />

—<br />

Impér. plur. î'' pers.,<br />

tardet, 247 — Part. pass., tardet, 360.<br />

TARYOS, 12.<br />

tas, r. deut.<br />

tat, tad père, 251, 237, 260,<br />

269, 283, 289, 293, 297, 318, 322,<br />

325, 339, 341, 342, 371, 380; ma<br />

zad mon père, 320; me sad, 370;


mac'h thad, 379 — Plur., tadeii, ;{29 ;<br />

tado, 350.<br />

tau tais-toi, imper, sg. 2° pers.,<br />

2S4.<br />

taul coKp, s. viasc, 283.<br />

taul table, s. fém., 303 (au daiill).<br />

taulen table des matières, 303.<br />

taulign Jeter, infiii. , 336 —<br />

Part, pass., taulet, 294, 334, 338<br />

(taulet de adonné à).<br />

tSL-vsiS goûter, 303, 308; taffa,<br />

335 — Part, pass., taffaet, 355.<br />

taz, V. deut.<br />

te, 251, 213, 276, 283, 284, 285,<br />

287, 290, 291, 336, 337. 338, 364,<br />

369, 373, 379, 38U.<br />

te, V. da, de, pron. poss.<br />

teaut langue, s. masc, 266.<br />

tech fuite, 242 — tecliet fuir,<br />

inftn., 230, 283, 321, 322.<br />

tegraun terre avec habitation,<br />

94.<br />

tehon, teign, v. da, de,prépos.<br />

teir trois, fcmin. : teirguez tivis<br />

fois, 258; cf. tri.<br />

témérité témérité, 293.<br />

tempera,m. j' assaisonne, 94.<br />

tempest tempête, 348.<br />

templ temple, 274, 290.<br />

temptation tentation, 260, 323.<br />

tempti tenter, infmit., 323, 324<br />

— Part. pass., temptet, 233, 323.<br />

tenn : nep tenn en dépit de tout,<br />

malgré tous les efforts, 249.<br />

tenna tirer, infin., 341 (d'o zenna)<br />

— Prés. ind. sg. 2^ pers., tennos,<br />

338 — hnpér. plur. 2^pers., tennit,<br />

306, 308, 311 — Prés. ind. pass.,<br />

tenner, 333 — Part, pass., tennet,<br />

273, 316, 330.<br />

tensor trésor, 243.<br />

tensoryer trésorier, 306.<br />

tentation tentation, 323, 331,<br />

339.<br />

theology, 259.<br />

terguisiaeth, 232.<br />

519 —<br />

350.<br />

tomd<br />

terribl terrible, 338, 347; terib,<br />

terrifu, 258; terry, 307, inftnit.<br />

— Futur prim. sg. 2°per5., torry,<br />

257 — Cond. prés, ou fut. second,<br />

sg. 1" pcrs., toren, 333 — Part.<br />

pass., toret, 338; torret, 306, 324.<br />

test atteste, prés. ind. sg. 3


ton air de musique, 333, 339,<br />

340; toun, 315, 316, 317.<br />

toos, gl. taxam, 9"!.<br />

torchit essuyez, impér. ptur.<br />

1" pers., 30G.<br />

toren, torry, torret, v. terrifu<br />

toreusit broya , prêter, sg.<br />

3« pers., 95.<br />

torfet forfait, 321.<br />

torfetourien malfaiteurs, 340.<br />

torleberieti devins, 95.<br />

tormant /ou?'Hicn


tristidic contrislé, triste, 275.<br />

tristidiguez tristesse, s. féui.,<br />

341, 347.<br />

trivet troisième, 328, 331.<br />

tryzec ti'eize, 313 (tri + dec).<br />

tro tour, s. fém., pep tro en toute<br />

occasion, 245 ; ha pe zas en dro quand<br />

il revint, 376, 378.<br />

troy tournera, fut. prim. sg.<br />

3


mibl<br />

293, 298, 306, 364, 363, 367, 368;<br />

uinon, 376; inon, 370, 371, 374,<br />

— unan précédé des pronoms pos-<br />

sessifs prend le sens du français<br />

même; ma hunan moi-même, 297,<br />

334 ; e hunan elle-même, 286 ; e hunan<br />

lui-même, 363; e hunon, 332; o hu-<br />

nan vous-même, 351 (unan a aussi<br />

dans ces formules le sens de seul :<br />

ma hunan 7noi tout seul).<br />

unblot d'une même farine, 93.<br />

unnec o?ize (un + dec), 313.<br />

unie unique, 260, 283, 291, 331.<br />

union union, 328.<br />

universel universel, 288.<br />

va, V. ma.<br />

vacation charge, emploi 331.<br />

vaillamant, 330.<br />

vaillant vaiUant, 247, 249, 250 ;<br />

vaillant, 330.<br />

vaillantis vaillance, 247, 330.<br />

vaticinet vaticiné, 243.<br />

vanegloer vainc gloire, 291.<br />

vanité vanité, 278.<br />

vantaff r«ni(T, infin., 291.<br />

var, V. oar.<br />

vel, v. mell.<br />

véniel véniel, 313.<br />

vertuz vertu, 288, 289; vertu.<br />

333; vairtu, 343 — Plur., vertuziou,<br />

298, 321, 322; vertuieu, 334.<br />

ves, r. eus.<br />

wa. waï, V. oufF.<br />

war, V. oar.<br />

weit, V. a 9.<br />

VERGIVIOS, 36.<br />

YERGOBRETOS, 17.<br />

za, L-.<br />

(Quand z<br />

deut.<br />

— 522 —<br />

urz ordre, 289, 304; eurs, 349;<br />

urh, 343.<br />

us use, impér. sg. "2" per5., 292<br />

— Prés, pass., user, 303.<br />

usurer usurier, 316 — Plur.,<br />

usureiion, 330.<br />

utgurthconetic qui lutte<br />

contre, 93.<br />

uvel/iw)??&/e, 247,250,318; uffuel,<br />

280, 281, 283 {Écrit vuel dans les<br />

dictionnaires actuels, par suite<br />

sans doute, d'une erreur de lecture<br />

des textes en moyen <strong>armoricain</strong>,<br />

le mot étant aujourd'hui tombé en<br />

désuétude presque partout).<br />

ves, r. bezaff I.<br />

ves :<br />

aves de, v. aves.<br />

vêtez, V. bete.<br />

vêtez aujourd'hui, 283.<br />

victoar victoire, 293.<br />

vigill vigile, 332—P/«r., vi!,'ilou,<br />

237; vijjilieu, 330, 332.<br />

vigor vigueur, 274.<br />

vil vil, 280, 333.<br />

visage visage, 338.<br />

vitupery blâmer, infin., 291,<br />

vocation vocation, 327.<br />

voeu vœu, 324, 323.<br />

volontez volonté. 234, 270, 297,<br />

308, 339; volonté, 330, 331, 348;<br />

volante, 327, 333, 336, 337.<br />

W, U, V = W<br />

Y, V. I<br />

Z, V. S<br />

VERTRAGOl, 17.<br />

uervencou verveine, 93.<br />

uileou violettes, 93.<br />

uoe, r. bezaff I, ouflf.<br />

'est pas s sonore, c'est taie mutation de d ou de t).<br />

Pour zae, zai, zart, zawel, zevel,<br />

zeyen, zo, ze, v. à s.


ADDENDA ET GORRIGENDA<br />

p. 5. — Les gutturales vélaires g, g, gh se sont confondues, en<br />

\ieux celtique, avec les palatales correspondantes k, g<br />

-{- u.<br />

Jl y a des cas où ces gutturales vélaires apparaissent sans labiali-<br />

sation et sont traitées comme des palatales.<br />

Le changement de gn, ghn en h n'a lieu, sans exception, que<br />

lorsqu'elles sont initiales.<br />

P. 7. — Il est probable qu'il faut considérer -cnos plutôt comme<br />

un suffixe patronymique que comme un mot indépendant.<br />

P. 8. — Ce qui a fait supposer à M. Stokes que Toutius pourrait<br />

bien être un thème en n-, c'est le génitif Touiionis (Momrnsen, Inscr.<br />

Helv., no 2S[).<br />

P. 20. — Brïga par ï bref appartient à la même racine que hrïg-<br />

par î long {guo-hrilg~j) . Brig moderne suppose une forme hric en<br />

vieux breton.<br />

P. 22. — Ligne 16, au lieu de Atehodaus, lisez Atehoduus.<br />

P. 23. — Cébenna : au lieu de Kein-, lisez Kein.<br />

P. 24. — Clutamus : il se pourrait que Ciutamos fût pour un plus<br />

ancien Clutotamos.<br />

Ihid. — Au lieu de = *qveno-, lisez *qvendo-.<br />

P. 27. — A Litavis, au lieu de Caîsar Litavicus, lisez : chez<br />

Cœsar, Litavicus.<br />

P. 34. — A Cilurno : au lieu de vieux breton ciliirn, breton<br />

moyen quelorn, lisez vieux <strong>gallois</strong> cilurn, <strong>armoricain</strong> moyen quelorn.<br />

P. 42. — A Barrivendi : Henhar est une mauvaise lecture de<br />

M. de Courson : u. p. 109, à Barh.<br />

P. 50. — Supprimez sonores devant voyelles. A la page 331, en<br />

tète de l'alinéa consacré aux liquides et nasales, les mots liquides,<br />

nasales auraient dû se trouver en petites capitales; à la page 332, au<br />

lieu de consonnes, mettez explosives.


- 524 —<br />

P. 51.— Ligne 24 : hucetum ne peut être comparé ni à haithi, ni<br />

à coet : -cëtiim a été tiré de composés comme 7iuc-ëlu-m, ilic-ëtu-m,<br />

P. 54. — L'alinéa consacré à la série ô, 5 doit être supprimé.<br />

Au lieu de *cnto-m, lisez *cmto-'m.<br />

Nn indo-européen devient, en vieux celtique, an; rr, Il donnent<br />

ar, al; l liquide sonante longue devient la {V. Brugman, Grundriss<br />

der vergleich. Gramm. der indogerm. Spr., I, pp. 203, 238-240,<br />

213-214).<br />

P. 55. — Note : supprimez Riou = ab Rioit.<br />

Pp. 56-58. — Il a existé vraisemblablement une sorte d'accent<br />

sur la première syllabe du nom et du verbe simple. Cet accent a été<br />

contrarié et étoufle par l'accent véritable qui, dès les premiers siècles<br />

de notre ère, s'était fixé sur la pénultième. Cette pénultième était ou<br />

l'ancienne pénultième du vieux celtique ou une ancienne antépénul-<br />

tième devenue pénultième par la chute d'une voyelle atone (Isaca,<br />

Isca, la rivière Wysg dans le pays de Galles); l'accent, à cette époque,<br />

avait abandonné les syllabes finales qui ne tardèrent pas à disparaître<br />

(Voir Mémoires de la Société de linguistique de Paris, VI, 4,<br />

pp. 337-340).<br />

P. 64. — Uuorafhoui et JJuorasou ne sont pas le même nom,<br />

V. Asoeu, p. 107.<br />

P. 68, ligne 10 . il est possible que le d sorti de jo ait été d'abord<br />

une simple explosive.<br />

P. 77. — Pour penn = *qvendo-, c'est probablement la seconde<br />

dentale qui a provoqué le redoublement de l'explosive sourde sui-<br />

vante et par conséquent sa transformation en spirante.<br />

P. 78. — Il y a une exception apparente à la règle qui veut que<br />

après un nom mascidin, l'initiale de l'adjectif suivant soit intacte. On<br />

dit parfaitement, par exemple, lann Vras le grand Jean, pour lann<br />

bras. Mais il faut remarquer que ce fait ne se produit qu'autant que<br />

bras devient l'épi Ihète habituelle de Jean, et forme ainsi avec le nom<br />

un véritable composé, dans le genre des composés anciens Britto-<br />

maros, Teiito-matos, etc. Le même phénomène se produit en <strong>gallois</strong>.<br />

Pp. 79-80. — Il n'y a pas de véritables passifs en breton, comme<br />

l'avaient déjà remarqué tous les écrivains de langue celtique : voir<br />

particulièrement sur cette question Zimmer, Ueber das italo-kel-<br />

tisches Passivum und Deponens, Kuhn Zeitschrift, XXX, pp. 224 et


— 0-J.0 —<br />

suiv. Cf. Windisch, Ueber die Verhal-Formen mit dem Charactev r<br />

im arischen, italischen, xmd celUscJien, Leipzig, Hirtel, 1887.<br />

P 99. — Note : au lieu de aspirante, lisez spirante.<br />

P. 123. — Pour delehedoc, cf. le <strong>gallois</strong> dylyedog, noble, pos-<br />

sesseur de domaines.<br />

P. 129. — Euuen zz Esu-genos, fils d'Esus, ou Esu-genios<br />

(Rhys, Celtic Heathendom).<br />

P. 180. — Finit est probablement un dérivé de la même racine<br />

que fonn, bâton, et peut signifier celui qui lance'7<br />

P. 142. — Istomid. Ce mot semble devoir être lu iscomid et rap-<br />

proché du <strong>gallois</strong> esgemydd (pour ysgymidd?), banc.<br />

P. 145. — Note 9 : le scribe aura peut-être eu sous les yeux<br />

Catsloiant.<br />

P. 152. — Uualc-moei est la seule forme qui explique les variantes<br />

Uualtmoe et Uualcmoel; c'est la leçon à adopter.<br />

P. 162. — Note 2 : au lieu de Llywareth lisez Llywarch.<br />

P. 165. — Soit représente le fiscus territorial de l'époque carolin-<br />

gienne.<br />

P. 191. — Note 2 : Beli pouvoir, n'a rien à faire avec Bili : heli=^<br />

vieux-français hailie.<br />

P. 198. — Cletguen est identique au nom vieux-<strong>gallois</strong> Cloitguin,<br />

moyen-<strong>gallois</strong> Clydiuyn.<br />

P. 213. — Hezic est une forme défectueuse, comme le prouve la<br />

prononciation actuelle dans Tile même : Hédic.<br />

P. 215. — La noie 9 se rapporte à lun-argant et la note 10 à<br />

Ker-iezcant.<br />

P. 221. — A Molff, au lieu de Claguerec, lisez Cleguerec.<br />

P. 229. — Note 1 : au lieu de rhuydd, lisez rhwydd.<br />

Sach désigne quelque chose de stagnant; dour sac'h signifie eau<br />

stagnante.<br />

P. 232. — Note 6 : ajoutez : terguysiaeth de ter et de gwysiaeth,<br />

trois bannies? cf. <strong>gallois</strong> gfioj/s, sommation.<br />

P. 247. — Vers 9 : il faut un point et virgule après calon.<br />

P. 252. — Vers 24 : au lieu de anam lisez a nam.<br />

P. 257. — La note 2 est à supprimer. V. dalc'h au vocabulaire.<br />

P. 273. — Vers 1 :<br />

au lieu de Doe roanez lisez Roe roanez.<br />

P. 285. — Vers 1 : au lieu de queffy Usez queff y.


— 5'i{) —<br />

P. 287. — Vers 2 : au lieu de dellezsel lisez dellezsot.<br />

P. 296. — Supprimez en 1621 après a été imprimé.<br />

P. 300. — Note 2 : a'n entre parenthèses.<br />

P. 305. — Édition 1071, ligne 8 : au lieu de merch lisez mardi.<br />

P. 320. — Le formulaire de prône en breton de Vannes a été im-<br />

primé à Vannes, en 4726, en supplément, à la suite d'un Rituel<br />

français à l'usage de ce diocèse. Le formulaire est suivi d'un résumé<br />

du catéchisme en breton. Je tiens ces renseignements de M. l'abbé<br />

Buléon.<br />

P. 332, — Au lieu de : (Voir Annales de llretagne, novembre 1887,<br />

p. 58), lisez : Voir Chrestomalhie, pp. 238-239.<br />

P. 332. — Note : au lieu de Biographie des traditions, lisez Biblio-<br />

graphie des traditions.<br />

P. 371. — Note A : au lieu de ne tutoie nulle part, lisez Itabi-<br />

tuellement.<br />

P. 385. — Boresta doit peut-être être lu Foresla {cf. p. 192).<br />

P. 395. — Supprimez kunhael.<br />

P. 434. — Pour une exception à la règle de l'adjectif suivant le<br />

substantif, voir plus haut dans les addenda à la page 78.<br />

Mots passés dans le vocabulaire :<br />

Azgas odieux.<br />

Csiuter chaudro)t, s. fém.


Avertissement au lecteur<br />

TABLE DES AIATIERES<br />

INTRODUCTION<br />

Papes<br />

v-vi<br />

Vieux celtique : 1. — Gaulois -^-32<br />

Période de transition<br />

II. — Ile .le Bretagne :^2-40<br />

40-50<br />

Période néo-celtique : I. — Son cai-actèie, son histoire 50-77<br />

Inscriptions (VlII-XT' siècle)<br />

Gloses en vieil <strong>armoricain</strong><br />

II. — Divisions 77-82<br />

VIEIL ARMORICAIN<br />

Noms bretons contenus dans les Vies des saints et les chartes :<br />

82-86<br />

86-95<br />

I. — Vies des suints !»^-102<br />

II. - Chartes 102-181<br />

MOYEN ARMORICAIN (XI-XVII' siècle)<br />

I. — Noms bretons contenus dans les chartes 181-236<br />

IL - Textes<br />

Vie de sainte Nonn<br />

Inscription de sainte Trii)liiiie<br />

Heures en moyen <strong>armoricain</strong><br />

Grand mystère de Jésus<br />

Poèmes bretons du moyen âge<br />

Le mystère de sainte Barbe<br />

La vie de sainte Catherine<br />

Le miroir de la mort<br />

Le miroir de la confession<br />

La doctrine des chrétiens<br />

Les colloques de Quiquier de Koscoff<br />

Cantiques bretons<br />

Noëls<br />

236<br />

239-252<br />

252<br />

253-261<br />

201-268<br />

268-277<br />

277-287<br />

287-294<br />

294-296<br />

296-298<br />

298-301<br />

301-314<br />

31 4-317<br />

317-319


— 528 —<br />

ARMORICAIN MODERNE<br />

rages<br />

De l'écriture et prononciation de la langue armoiique 319-321<br />

Extraits du Sacré collège de Jésus, du Père Maunoir 321-324:<br />

Les miracles de saint Caurentin 324-32Ô<br />

Oraeson en enor d'ar seiz sent eus a Vreiz 325-32(5<br />

Formulaire de prône, en l^reton de Vannes 32fi-332<br />

Cantiqueu spirituel 332-338<br />

Pedennou hac instructionou christen 338-342<br />

Guaerzenneu santél ,<br />

.<br />

342-34(î<br />

Robert le Diable 346-352<br />

La création du inonde 352-35G<br />

La tragédie de saint Alexis 336-360<br />

La parabole de l'enfant prodigue en différents dialectes<br />

360-380<br />

VOCABULAIRE-INDEX :<br />

I. — Noms de lieux et de personnes 381-430<br />

II. — Vocabulaire , 431<br />

Addenda et corrigenda<br />

523-526<br />

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