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Tour de France : Miguel Indurain, l’œil du champion basque sur ses terres

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Le Navarrais Miguel Indurain, quintuple vainqueur du Tour de France (entre 1991 et 1995), revient sur la ferveur de ce Grand départ à Bilbao et sur la deuxième journée de course à Saint-Sébastien.

Miguel Indurain a remporté cinq Tour de France (entre 1991 et 1995) Miguel Indurain a remporté cinq Tour de France (entre 1991 et 1995)
Miguel Indurain a remporté cinq Tour de France (entre 1991 et 1995) © Radio France - Stéphane Garcia

Il ne peut pas faire un mètre sans être arrêté par un aficionado qui veut prendre une photo avec lui. Une image parmi d'autres qui illustre la légende qu'est Miguel Indurain passées les Pyrénées. Le Navarrais âgé aujourd'hui de 58 ans, a remporté cinq fois d'affilée le Tour de France, entre 1991 et 1995 (plus deux Giro 1992 et 1995). Pour France Bleu Pays Basque, il revient ce samedi sur la première étape partie et arrivée à Bilbao, remportée par le Britannique Adam Yates.

"C'était une étape très difficile, m'ont dit les coureurs, avec cette succession de montées et de descentes, une première dans l’histoire du Tour. Jamais de plat. Il y avait beaucoup de tension dans le peloton et ça s’est senti jusqu’à la fin de cette première étape. Mais, c'était une belle étape, et les deux frères Yates ont réalisé une belle course. La preuve : le groupe de favoris est arrivé très rapidement derrière, ils leur ont mis la pression. Il y a eu des chutes, la preuve avec Enric Mas à 20 km de l’arrivée (on a depuis appris que Richard Carapaz, impliqué dans la chute ne prendra pas le départ de la 2e étape à Vitoria, ndlr). Ces étapes sont toujours très compliquées à courir."

"La course, maintenant, je la vis en tant que touriste"

Miguel Indurain devant le Suisse Alex Zuelle lors de la montée de l'Alpe d'Huez en 1995
Miguel Indurain devant le Suisse Alex Zuelle lors de la montée de l'Alpe d'Huez en 1995 © AFP - PASCAL PAVANI

Un premier jour de course qui a vu les favoris (Pogacar, Vingegaard notamment) se montrer. "Quand on veut gagner le Tour, on doit être présent dès le premier jour. Tu ne peux pas te permettre de laisser passer une journée de course, même si au final les différences de temps ne sont pas importantes."

La Grande Boucle part à nouveau du Pays Basque, 31 ans plus tard. "Il y a une belle ambiance, beaucoup de fans qui aiment ce sport et ils le montrent. Ça fait plaisir de voir ça, cette ferveur, ici au Pays basque. Quant à la course, maintenant, je la vis en tant que touriste (rires) Quand je courais, c'était différent : plus de pression, plus de travail... Mais, le Tour s'est beaucoup développé, ça a changé de dimension depuis 30 ans."

Le natif de Villava se projette aussi sur le deuxième jour de course, ce dimanche 2 juillet, entre Vitoria et Saint-Sébastien. "Ça me renvoie 31 ans en arrière, lors du Grand départ 1992. J'ai de bons souvenirs de ce moment et j'espère pouvoir en profiter comme nous avons pu l’avoir à Bilbao. Quant à la course : Van der Poel, Van Aert ont le profil pour pouvoir réaliser quelque chose avec cinq difficultés et le Jaizkibel avant de plonger sur Saint-Sébastien. Ils sont en pleine forme et je suis sûr qu’ils auront à cœur de tenter quelque chose."

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