Phénomène commercial depuis son lancement en 2007, le Nissan Qashqai a dépassé toutes les espérances de ses concepteurs. Depuis son lancement, près de deux millions d’exemplaires de ce modèle ont été écoulés, en grande partie sur le très difficile marché européen.
Après six ans d’existence, le fameux "crossover" de Nissan avait cependant besoin d’une refonte. Compte tenu de l’importance acquise par le modèle, les ingénieurs se sont penchés sur le berceau du remplaçant avec une attention particulière. C’est que le petit nouveau ne bénéficiera pas comme son prédécesseur de l’effet de surprise. La concurrence a réagi, et le Qashqai n’est plus le seul de son genre. Le Peugeot 3008 restylé, le Suzuki SX4 S-Cross, le Ford Kuga ou encore le Mazda CX-5 veulent aussi leur part du gâteau.
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| Image © Nissan |
Face à eux, le Qashqai nouveau joue la montée en gamme. Ses dimensions progressent sensiblement, puisqu’il gagne 5 cm en longueur (4,38 m) et 2 cm en largeur (1,80 m). En revanche, il perd 1,5 cm en hauteur, une nouvelle qui a du ravir les designers chargés de sa ligne. De fait, on ne pourra pas accuser Nissan de conservatisme. Le Qashqai change en effet complètement d’apparence, et reprend en très grande partie les effets de style inaugurés par le X-Trail (lire notre article consacré au Nissan X-Trail). Plus anguleux mais aussi plus dynamique, il se reconnaît tout de même à ses passages de roues et bas de caisse revêtus de plastique noir. A noter un chiffre de Cx plutôt favorable pour un véhicule surélevé : 0,32.
L’allongement du Qashqai n’a pas seulement profité aux stylistes. Selon Nissan, la garde au toit progresse de 10 mm et l’espace aux jambes pour les passagers arrière augmente de 15 mm. Le coffre revendique un volume de 430 litres et bénéficie d’un système de double plancher inédit et d’un rangement pour le cache bagage.
A l’intérieur, on retrouve naturellement une planche de bord inédite qui n’ébaubira pas les foules par son originalité. Elle a au moins le mérite de pouvoir accueillir de nouveaux équipements électroniques dont le Qashqai raffole. Il pourra en effet recevoir un tout nouveau système multimédia doté d’un écran de sept pouces qui, conformément à la mode du moment, donnera accès à de nombreuses applications et pourra se connecter aux incontournables réseaux sociaux. La liste ne s’arrête pas là. Ce nouveau Nissan inaugure en effet une batterie d'assistants de conduite qui en font un rival de choix pour la Ford Focus. Selon les options choisies il sera en effet doté de la reconnaissance de panneaux, d’alertes de somnolence, de franchissement de ligne et d’angle mort, d’un système de parking automatique, de la commutation feux de croisement/code automatique et enfin du freinage automatique, dont on ignore cependant les limites de fonctionnement.
Le Qashqai repose sur une toute nouvelle plateforme modulaire, œuvre commune de Renault et Nissan. Pour l’instant le constructeur se garde bien de révéler la nature des trains roulants mais annonce une masse en baisse de 40 kg, sans préciser si ce chiffre concerne toutes les versions.
Du point de vue des motorisations la nouveauté provient sans surprise des moteurs essence. Le Qashqai met au rebut ses anciens moteurs atmosphériques au profit d’un 4-cylindres 1.2 DIG-T de 115 ch qui n’est autre que le 1.2 TCe déjà vu chez Renault et Dacia. Il sera secondé par un 1.6 DIG-T de 150 ch et 240 Nm de couple. Les Qashqai Diesel reprennent en toute logique les blocs de leurs prédécesseurs, à savoir le 1.5 dCi 110 ch et le 1.6 dCi 130 ch. Le modèle le plus sobre de la gamme revendique des émissions de CO2 de 99 g/km.
Le délai entre la présentation et la commercialisation du Nissan Qashqai est inhabituellement court. Le carnet de commande est en effet d’ores et déjà ouvert et les premier exemplaires seront livrés dès février 2014
