TRAVAUX RÉCENTS SUR LE TELL SÂN EL-HAGAR
TEXTES RÉUNIS PAR PHILIPPE BRISSAUD ET CHRISTIANE ZIVIE-COCHE
MISSION FRANÇAISE DES FOUILLES DE TANIS
1987-1997
•
Gilles Roul in
LES TOMBES ROYALES DE TANIS :ANALYSE DU
PROGRAMME DÉCORATIF 1
INTRODUCTION
La Troisième Période Intermédiaire fut une époque riche en innovations tant sur le
plan politique que religieux. Smendès, fondateur de la :XXIe dynastie, favorisa la
transformatio n de Tanis en résidence royale aux dépens de Pi-Ramsès. Ses successeurs y
érigèrent des sanctuaires pour les dieux de la triade thébaine, Amon, Mout et Khonsou.
Thèbes, pour sa part, vit l'instauration du « gouvernemen t » des Grands Prêtres d'Amon
et la m ise en place d' un nouveau type d'Épouses Divines consacrées exclusivement au
culte du dieu thébain.
Ce souffle de renouveau se propagea également dans la sphère funéraire. À Thèbes, la
construction et la décoration de tombes privées furent délaissées au profit de cercueils qui,
d'une part, reprirent dans leur décoration les thèmes classiques des tombes privées du
Nouvel Empire et, d'autre part, y intégrèrent des scènes nouvellement conçues ou provenant de l'iconographie de la sphère funéraire royale (Amdouat, Livre des portes ou Livre des
cavernes), comme les papyrus de cette époque2 . Les grandes compositio ns funéraires créées
exclusivem ent pour la décoration des tombes royales du Nouvel Empire furen t désormais
accessibles aux particuliers. Le grand prêtre Menkheperrê, le premier, abolit la stricte
distinction entre le répertoire iconographiqu e privé et celui des rois, en s'arrogeant le droit
d'emprunter des extraits de l'Amdouat pour la décoration d'un papyrus, privilège dont
bénéficia le clergé à la fin de son pontificat 3 . Disposant de surfaces moins grandes
qu'auparavant dans les tombes, les artistes voulurent tout de même m ettre à disposition du
défunt pour l'éternité de nombreux motifs iconographiqu es et résolurent ce p roblème en
ne reprenant que des extraits des différentes scènes, instaurant de la sorte le principe de la
pars p ro toto4. Dans le choix du mobilier funéraire, on constate également une césure,
comme l'a montré J.-L. de CenivaP : aucun objet de la vie quotidienne (meubles, objets de
toilette, instruments de m usiques, outils, etc.) n'est attesté dans les tombes des :XXIe et
:XXIIe dynasties. À Tanis, la nécropole privée de la XX_Ie dynastie n'a pas encore été
découverte, mais de nombreux blocs provenant de ce complexe furent réutilisés lors de la
construction de la tombe de Chéchanq III (NRT V). J. Yoyotte et F. von Kanel en ont partiellement effectué l'analysé. Ces recherches ont permis d'affiner nos connaissances de la
193
sphère funéraire privée de cette époque et de ses modes de penser· La sphe' re roya1e
· 1·'
(
la décoration des tombes) reste, en revanche, un domaine peu exploré,
i・セュョエ@
ー。イエセオL@
malgre 1existence de monuments décorés à Tanis.
dセ@ 1939 à 1949, P. Montet travailla dans le secteur de l'enceinte du Grand Temple d'Am
et découvrit six tombeaux datant des XXJe et XXJie dynasties et les trésors intacts Z・セ@
à セ。ュウ@
(Chéchanq II). Une septième
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rer, セ←ョッーL@
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de Tanis (voir fig. 1).
Fouilles
des
Française
M1sswn
la
par
tombe fut recemment degagee
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Tanis.
Quant à la décoration, quelques études partielles ont été effectuées, mais aucune n'a analysé
l'ensemble du programme de façon à affiner nos connaissances de la sphère funéraire royale de
la Troisième Période Intermédiaire Le but du présent article ne consiste pas à examiner chaque
texte en détail, tâche qu'entreprendra la MFFT grâce aux nouveaux relevés, mais à dégager le
concept de la décoration de chacune des tombes, de déterminer leur relation face à la tradition
des hypogées royaux du Nouvel Empire et de voir si, finalement, les trois programmes forment
un ensemble homogène. Les trois tombes seront présentées séparément avec une brève description de l'architecture, dans la mesure où cette dernière a une influence sur le concept.
C.A LC.AI RE
llOII
GRAN IT
セ@
B RIOUE CRUE
Trois des sept tombes tanites sont décorées : celle de Psousennès rer, datant de la :xxre
dynastie, celles d'Osorkon II et de C héchanq III, de la XXIIe dynastie. Le contenu, l' architecture et les reliefs de ces tombeaux furent publiés par P. Monter?. Ce sont ses ouvrages, ses notes
conservées au Centre Golenischeff, ainsi que quelques observations effectuées in situ qui servent
de référence à la présente analysé.
Le tombeau III de Psousennès rer est constitué d'un puits, d'un vestibule, de deux caveaux de
granite et de deux autres chambres. Il fut conçu dès le début comme polytaphe. Toutes les pièces
sont entièrement ou partiellement décorées à l'exception du puits. Lensemble de la tombe peut
être divisé en trois zones : la partie privée abritant un prince et un général, le caveau 2 conçu
pour la reine Moutnedjmet et la zone proprement royale, le vestibule et le caveau 1.
Le tombeau I, dans l'aménagement qu'en fit Osorkon II, se compose d'un vestibule, de deux
pièces et d'un caveau de granite. C haque pièce est décorée et l'ensemble du programme fut
conçu par 1 pour ce pharaon. Il convient cependant d'être prudent quant à l'interprétation de
la décoration du caveau de granite.
Le tombeau V de Chéchanq III, beaucoup plus simple, est formé d'un puits et d'une
chambre qui, elle seule, fut décorée à l'intention du roi.
remplacement et l'architecture semblent souligner les disparités entre les tombes tanites et
les hypogées royaux du Nouvel Empire. Alors qu'à Thèbes, la nécropole royale est située dans la
Vallée des Rois, elle se trouve, à Tanis, dans un espace délimité par l'enceinte de Psousennès.
Contrairement aux tombes royales thébaines, celles de Tanis sont de dimensions très modestes.
Leur architecture qui differe fondamentalement des gigantesques complexes thébains creusés
dans la roche ressemble à celle des tombes de la Troisième Période Intermédiaire d'Hérakléopolis
Magna et de Léontopolis 9. En outre, les objets de la vie quotidienne font totalement défaut
parmi le mobilier funéraire à Tanis. Le souffle de renouveau semble également avoir atteint
/. LA TOMBE DE PSOUSENNÈS 1er (NRT Ill)
A. PRÉSENTATION ARCHITECTURALE ET HISTORIQUE
Figure 1. La Nécropole Royale de Tanis (d 'après Tanis. L'or des pharaons, p. 200).
La tombe NRT III construite par Psousennès rer subit de nombreuses modifications tant
durant le règne de ce souverain que par la suite. Lensemble des problèmes liés à l'architecture
a déjà été présenté par Ph. Brissaud 10 . Mais nous reprendrons ici certains points pouvant
donner des informations quant au concept de la tombe.
194
195
LA TOMBE
NRT Ill
SOUS LE RÈGNE DE PSOUSENNÈS 1er
é que dans
Le tombeau de dimensions réduites, long de 19 rn et large de 12, n'est conserv
e s'ouvrant sur
sa partie souterraine (voir fig. 1). Il se compose, à l'est, d'un puits, d'un vestibul
aucune ouvernt
posséda
la chambre 3, de la pièce 4 constru ite dans la masse du bâtiment, ne
récentes fouilles
ture sur les autres pièces et, à l'ouest, des deux caveaux de granite 1 et 2. Si les
du règne
datant
briques
de la MFFT ont mis à jour les vestiges d'un gigantesque bâtimen t de
donnée archéode Chécha nq III qui semble avoir recouvert l'ensemble de la nécropole, aucune
funéraire 11 .
culte
au
ées
consacr
logique ne permet de situer l'empla cement de superstructures
program me
La tombe de Psousennès rer présente deux phases de constru ction distinctes. De
caveaux de
deux
de
et
e
vestibul
fort simple, elle se composait initiale ment d'un puits, d'un
notera certaines
granite. Les chambres 3 et 4 furent ajoutées à une époque u1térieure12. On
zone d'entrée du
irrégularités, certains manque ments à la symétrie dans l'antichambre, dans la
la plus simple,
caveau 2 et dans les murs envelop pant les chambres 1 et 2 13. L'explication
projet initial a
au
4
et
3
avancée par Ph. Brissaud, consiste à dire que l'adjonc tion des pièces
ne permet de voir
été entravée par un bâtimen t situé au sud de NRT III. Mais aucune donnée
et P. Montet , de
Lézine
A.
dans ce monum ent la tombe de Smendès, comme le supposèrent
actuelles, après la
sorte que Ph. Brissaud préfère le dater provisoirement, au vu des données
de la décoration
ation
modific
première phase de constru ction du tombea u de Psousennès. Une
: une partie de la
originale est peut-être à mettre en relation avec l'adjonc tion des pièces 3 et 4
des textes avec la
décoration de la paroi sud de l'antich ambre fut détruite et remplacée par
destruc tion à une
titulature de Psousennès rer, mais il est également envisageable de lier cette
24).
opérati on ultérieure (voir ici, note
le d'un roi,
Le tombeau NRT III fut donc initialement conçu pour recevoir la dépouil
dom
djmet,
Moutne
reine
la
de
celle
2,
Psousennès r er, dans le caveau 1 et, dans le caveau
granite de
P. Montet a découvert le nom et la titulature sur les queues d'arond e liam les blocs de
age
personn
ce
de
ttace
autre
la constru ction et dans les insnipt ions de son sarcophage. Toute
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la
de
14
re
ultérieu
fut effacée lors de l'usurpa tion
Son argumenPour P. Montet , la reine ne pouvait être que la mère du roi Psousennès r erl5.
contien t les
tation est fondée sur l'inscription d'une verseuse en or dom la première colonne
les titres de
titres et le cartouche de Psousennès rer et la seconde un lr.n introdu isant
traduit par « né
Moutne djmet, grande épouse royale, maîtresse du Double Pays, ce lr.n étant
16
furent loin d 'être
de ». Le raisonnement de P. Montet et les conséquences qu'il en a tirées
17
l'épous e de
convain quams . Actuell ement, Moutn edjmet est reconnu e comme
18
», l:zmt nswt,
Psousennès r er . Certains titres présent ent Moutne djmet comme « épouse royale
nswt wrt ( ± tpyt n l:zm. j) et « sœur
« (± première) grande épouse royale (± de sa majesté) », /:zmt
age, elle n'est
royale», snt nswt. Mais, même dans sa titulature complète, conservée sur le sarcoph
ent été la mère de
jamais nommé e« mère du roi», ce qui serait très étonnan t si elle avait réellem
19
sorte que son royal
Psousennès 1" • Moutne djmet est également qualifiée de " fille du toi », de
« royal »
époux et elle-même seraient vraisemblablement des descendants du couple
à la tombe
20
Pinedje m rer et Hénout taouy . Ces liens conjugaux ajouten t en outre un intérêt
d'un roi et de sa
NRT III qui fut initiale ment conçue comme polytap he pour réunir les corps
innove, car aux
sœur-épouse dans une même demeur e funéraire. En cela, Psousennès r er
196
la tombe de son royal époux, si
' btint une sé ulture dans
.
. une autre tombe conserve encore
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époques précédentes, aucunedreme
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l'on excepte le cas smgu
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tous ses secrets, ce e
eines furent ensevelies d'abord à dDra
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La deuxième phase, avec 1daJOUtpersonn
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le イッセ@ et .a reme,
De tombe à double caveau
abritan t de surcroît un prince et un particulier.
LES INHUMATI O NS PO STÉRIEURES À PSOUSENNÈS 1er
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' la fin de la XXIe et d urant 1a XXIIe dynastie, les corpsh de plusieur
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Moutne djmet, dans le caveau 2 deN
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du sarcophage de grès découv
Améné mopé a-t-il réellem ent ete mst e ans
197
époque postérieure comme le supposa P. Montet32 ? Ce dernier pensait en avoir la confirma
tion
grâce aux quelques dizaines d' oushebtis découverts dans NRT IV apparten ant à la série
trouvée
dans l'antichambre de NRT III, car il les considéra comme les travailleurs destinés à«
l'Osiris
Roi, Améném opé-aimé-d'Amo n33 ».Mais J. Yoyotte, examina nt le groupe au musée du
Caire,
constata que ces oushebtis n'appartenaient pas à Améném opé, dont la troupe complète
nettement identifiable se trouvait dans le caveau 2 de NRT III, mais à Siamon34 ! Quant à la datation
et au déroulem ent des opérations ayant abouti à l'usurpat ion du tombeau de Moutned jmet
au
profit d'Aménémopé, nous ne pouvons que constater le manque d'indice permetta nt d'avance
r
une théorie sortant du domaine des reconstructions hypothétiques.
Dans l'antichambre de NRT III reposaient les dépouilles de trois rois. Les cercueils en
bois
des momies de gauche et de droite furent détruits par l'humidi té. Seuls sont conservés quelques
fragments de la parure dont des uraeus, éléments d'une importan ce capitale, car ils indiquen
t le
rang royal de ces deux momies 35. J. Yoyotte, ayant remarqué que le dépôt de figurines
de
l'anticha mbre compren ait des oushebtis d'un Psousennès différent de celui du caveau 1
et ceux
de Siamon, en conclut que ces deux défunts étaient« selon toute vraisemblance » Psousenn
ès II
et Siamon ; A. Dodson, dans un récent article, propose une nouvelle reconstruction de la
fin de
la XXY dynastie, dans laquelle Chéchan q 1er serait le successeur direct de Siamon et Psousenn
ès
II un shadow-king, « apart from Osochor, he is the only king ofthe Twenty-ji rst Dynasty not
attested by monume nts at, or near, Tanis», reconstruction qui pèche par manque d'informations,
car,
comme l'a corrigé J. Yoyotte, Psousennès II est attesté à Tell-ed-D abâ et un oushebti attribué
à
Psousennès II par A. Dodson et utilisé dans l'argume ntation de l'auteur pour nier toute trace
de
Psousennès II à Tanis, se révèle être fort suspect36. Le cercueil médian d'argent à tête de
faucon
contenait le corps d'un pharaon inconnu avant la découverte de P. Montet, au nom
de
Heqakhe perrê-Ch échanq (Chécha nq 11) 37. Certains indices permette nt de situer ce souverai
n
au début de la XXIIe dynastie et il est fort probable, comme l'a démontr é K. Kitchen, que
le roi
Heqakheperrê-Ch échanq et le grand prêtre d'Amon Chéchan q-Méria mon, fils d'Osork
on 1er
soient une et même personne : le grand prêtre aurait été choisi comme corégent par Osorkon
1er
et serait mort avant d'avoir pu exercer seul le pouvoir38 .
Ce réaménagement constitue un épisode de l'histoire de la nécropole de Tanis dont on
ne
peut tracer les grandes lignes qu'avec une extrême prudence. Nous nous limiterons à constate
r
qu'il eut lieu au cours de la XXIIe dynastie, époque de grands remaniements dans ce secteur,
et
qu'il fit de NRT III une « cachette royale39 ».
ou s'ins ira de la tradition du Nouvel Empire. Le cas de NRT III donne en outre la possibili
té
de comparer la décoration des trois sphères. La zone royale (l'antichambre et le caveau
_1) s_era
tout d'abord présentée , ensuite celle de la reine (le caveau 2) et finaleme nt celle des pamcuh
ers
(les chambres 3 et 4) ·
L'ANTICH AMBRE DE
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, 1·' de 2 1 rn sur 3 8 rn fut décorée de deux registres de reliefs
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セァ N@ 2) . Ces eux zones se
distinguent tant par la qualité de leur réalisatio n que par la themanq ue.
Le registre inférieur : l'entrée dans l'ou-delà et la transformation
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'
,
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La décoratio n du registre inreneur
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la ualité du registre supérieur. Les scènes sont grossièrement esqmssees en re le ou
peintes42 . De type identique, elles représentent le roi adressant des offrandes aux
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la aroi est, Psousennès rer « roi de Haute et Basse Égypte,_ ウ・ゥァョセ@
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fait l'offrande u pam
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pagné de la « Mâitresse de l'Occide nt », ophiocéphale.
198
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hteracoce phale, accom-
'3!L".37
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B. LA DÉCOR ATION DE LA TOMBE DE PSOUSENNÈS le'.
Dans ses activités de seigneur du Double Pays, Psousennès 1er renoua avec la tradition
thébaine du Nouvel Empire en construisant à Tanis une «Thèbes de Basse Égypte » avec
des
temples pour la triade Amon, Mout et Khonsou , program me également proclamé dans
la
titulature du roi40 . Une succincte analyse de l'architecture de NRT III a en revanche permis
de
constater une nette césure par rapport aux tombes royales thébaines. On peut en
outre
distinguer trois zones réservées respectiv ement aux particuliers, à la reine et au roi.
Une analyse de la décoration permettr a de détermin er si pウッオセョ│@
1er accentua cette césure
NRT Ill
N
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セAMV@
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Figure 2. D isposition de la décoratio n de l'anticham bre de NRT Ill.
199
1. 3079, col. 111, 1. 87, voir J.-C. GOYON, BIFAO 65, 1967, p. 106, 153 (références communiquées par
]. Yoyotte).
330. Voir B. VAN DE WALLE, << Rs-wÇP comme épithète et comme entité divines >>, Z4S98, 1972, p. 140-1 49.
Voir également P VERNUS, Athribis, textes et documents, BdE 74, 1978, p. 426-427.
331. E. HORNUNG, The Tomb ofPharaoh Seti 1, 1991 ' pl. 189. Dans la tombe de Séthi re•, l'orthographe du
terme est différente : au lieu du signe wrj,; se trouve le déterminatif divin, comme dans une chambre annexe
de son temple à Abydos; voir B. VAN DE WALLE, p. 145 .
332. A. CALVERLEY et A. GARDINER, Abydos 1, 1933, pl. 4 (Osiris-Khentamentiou-Ounennéf er), pl. 16 (OsirisKhentamentiou).
333. P BEHRENS, LdAIV, 1982, 1020-1021. Pour Rê et Geb, voir W BUDGE, The Greenfield Papyrus in The
British Museum, pl. 104, 106 et pour les fecundity figures, voir J. BAINES, Fecundity Figures, Warminsrer, 1985,
p. 98-99. Dans le temple d'Abydos, deux divinités de la constellation d'Osiris, représentées dans la chapelle de
ce dieu, portent une ceinture à laquelle pendent deux bandelettes ressemblant fort à l'étui phallique ; voir
A. CALVERLEY et A. GARDINER, Abydos III, 1938, pl. 10-11 .
334. P MONTET, p. 71 et pl. 28.
335. Dans le chapitre 142 du Livre des morts, la litanie contenant le toponyme Sahté fut annexée au profit
d'Osiris; voir]. YOYOTTE, RdE 15, 1963, p. 98-106.
336. Pour cette inscription, voir F. VON KANEL, La Nèpe et le Scorpion. Une monographie sur la déesse Serket II
(thèse de doctorat de 3e cycle, inédite), § 7, qui fait le point sur la question, avec toutes les références. E.
DRIOTON, ASAE 41, 1942, p. 113-123, avait déjà proposé une traduction, mais peu convainquante après la
lecture de l'étude de F. von Kanel. A. SPENCER, ]EA 64, 1978, p. 52-55, avait déjà décrypté deux signes.
337. H. BEINLICH, LdAIV, 1982,609-611.
338. P MONTET, Psousennès, pl. 79.
339. P MONTET, Chéchanq III, p. 59, notes 2, 3. On ajourera les figures de R. V LANZONE, Dizionario di
mitologia egizia II, 1886, pl. 295 (Osiris-Anedjry) et pl. 297 (Osiris).
340. Voir cercueil du Caire, CGC 29320 ; G . MASPERO et H. G AUTHIER, Sarcophages des époques persane et
ptolémaïque, CGC (29307-29323), Le Caire, 1914-1939, p. 130-131 ; et la statue du Caire CG 700: voir
P MONTET, Kêmi 7, 1938, p. 141 (références communiquées par J. Yoyotte).
341. A. BADAWI, ASAE 54, 1956, p . 172-173, pl. IX.
342. Sur le couvercle des cercueils, voir A. NIWINSKI, LdAV, 1986, 449. Il figure également dans la chapelle
d'Osiris Heqa Djet à Karnak ; voir R. FAZZTNT, Iconography of religions XVI, 10, Egypt Dynasty XXII-XXV,
1988, pl. 19.
343. Pour l'iconographie de la barque de Sokaris, voir E. BROVARSKI, LdA V, 1986, 1065-1067. Selon].
Leclant, la Chetit est le sanctuaire-cabine qui est placé sur la barque du dieu ; voir J. LECLANT, Enquêtes sur les
sacerdoces et les sanctuaires égyptiens à l'époque dite « éthiopienne>>, BdE 17, 1954, p. 53, mais ce terme désigne
aussi une région de l'au-delà- une étude de la topographie de ces domaines permettra sans doute d'en préciser la signification exacte.
'
344. R. FAZZINI, p . 22.
345. Ces deux déesses ne sont pas attestées dans les parallèles de ce motif réunis par H. SCHAFER, « Die
Vereinigung der Beiden Lander >>, MDAIK12 , 1943, p. 73-95.
346. E. HORNUNG, E. STJEHELIN et al., Skarabaen und andere Siegelamulette aus Basler Sammlungen, ADS I,
1976, p. 170.
347. Chéchanq rer avait pour nom d'Horus « Aimé de Rê q ui le fit apparaître comme roi pour unifier le Double
Pays >>, et Osorkon II, dans son nom des D eux Maîtresses s'appelait« Celui qui unit les portions comme le fils
d'Isis>>; voir H . GOEDICKE, dans M élanges Gamal Eddin Mokhtar, BdE9711, 1985, p. 309-3 10.
348. R. FAZZINI, p. 13 et J. LECLANT, Recherches sur les monuments thébains de la XXV" dynastie dite« éthiopienne>>, BdE36, 1965, p. 216-219,262-286.
349. Les différents aspects d'Osiris sont déjà attestés au Nouvel Empire, le dieu est nommé« Celui aux noms
multiples >> ; voir]. LECLANT, p. 263. ] . Yoyotte a relevé que cette série de tableaux avec différentes formes
d'Osiris est« sans doute >>inspirée du chapitre 142 du Livre des morts; voir]. YOYOTTE, RdE 15, 1963, p . 102,
note 8.
350. Par conséquent, la première porte située entre les bras de Nout (ou sur un des bras) et la douzième entre
les jambes de la déesse sont absentes.
351. LAmdouat avair été supplanté par le Livre des portes dès l'époque post-amarnienne. Sérhi
le réintégra
au programme décoratif, mais le répartir dans d ifférentes pièces. Dans la tombe de Ramsès II, la douzième
rer
heure est présente, et m ême en deux versions, l'une dans l'annexe 0 , l'autre au fond du puits. D ans la tombe
de Ramsès VI, les onze heures sont réparties dans les quatrième et cinquième corridors ; voir F. ABITZ,
Baugeschichte und Dekoration.. . , p. 99-11 0.
352. P MONTET, Chéchanq III, p. 61 -67 et pl. 29, 31-33.
353. Sous une form e divinisée, le roi est représenté à la suite d u guide, également dans NRT V
354. Le bélier étant, à côté de l'oiseau-Ba, une fo rme sous laquelle peut se présenter le Ba ; voirE. H ORNUNG,
Agyptische Unterweltsbücher, p. 48. D ans l'Amdouat, le dieu solaire est nommé iwf R'w, « C hair de Rê >>, ce qui
indique qu'il est aussi physiquement présent, voir ID ., Amduat Il, 1963, p. 21 -22. Voir également ID., Das
Buch von den Pforten desjenseits, II, A H8 , 1984, p. 55, A. PIANKOFF, Le Livre des Quererts, 1946, pl. 1-2, 10,
27, 38, 51, 121, ID. , La Création du disque solaire, pl. A, C , D et ID ., Le Livre du jour et de la nuit, BdE 13,
1942, p. 32.
355. À ce sujet, voir G. ROULIN, Le Livre de la nuit, une composition égyptienne de l'au-delà, deuxième heure,
zone médiane, l'équipage et les passagers de la barque, j wf R \-v, p. 78-81.
356. Des extraits figurent dans la tombe de Petaménophis (TT 33), sur des cercueils saïres et ptolémaïques ;
voir A. PIANKOFF, ASAE 40, 1940, p . 665-668 ainsi que, sur d'autres m onuments (temples et tombes privés),
G . ROULIN, Le Livre de la Nuit... , p . 15-21.
357. Pour les scènes de NRT V, voir P M ONTET, p. 67-69. Pour les inscriptions cryptographiques, vo ir
E. D RIOTON, Kêmi 12, 1952, p. 24-33.
358. Dans le cénotaphe de Séthi à Abydos, se trouve un texte cryptographique qui contient les titres du roi ;
voir H . FRANKFORT, The Cenotaph ofSeti I at Abydos 1, EES 39, 1933, p. 68 et pl. LXXIV
359. Lenfant étant souvent associé à la barque de la nuit; dans un papyrus mythologique (voir A. PIANKOFF
et N. RAMBOVA, pl. 11), il est nommé Horakhry. À ce sujet, voir]. BORGHOUTS, OMRO 51, 1971, p. 181 -182
et G . ROULIN, Le Livre de la Nuit... , deuxième heure, zone m édiane, la barque solaire (avec des exceptions),
p. 74-78.
360. A. PIANKOFF et N. RAMBOVA, p. 57-65.
du sarcopha e de Psousennès rer
liée à Qセ@ veillée et au _réveil d'Osiris. Sur la cuve
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la première fois dans le cénotaph e de Séthi rer
Les deux compagnies divines apparaissent pour
60
e décoré sous le règne de Séthi rer (voir fig. 4) .
à Abydos, sur le plafo nd de la salle du sarcophag
double scène suivie du Livre de la nuit. Le
À l'extrémité est du plafo nd est représentée une
les barques du jour et de la nuit. Au registre
registre supérieur mon tre la navigation du roi dans
ankh tendu par Horus afin qu'il se réveille,
inférieur, Osiris, couché sur le ventre, reçoit le signe
le lit, nous distinguons des armes, parures et
com me l'ind ique le signe rs au-dessus de lui. Sous
61
la cuve du sarcophage de Psousennès rer . Le
insignes qui sont aussi représentés sur le fond de
côtés62 . ]. Assmann a présenté une liste des
cortège de trente-six divinités est réparti sur les
cortège, qui a été récemment comp létée par
versions de cette scène du réveil d'Osiris et du
ons des dieux du cortège (tem ple de Ramsès II
W Waitkus63 . Or Lefébure cita deux autres versi
cette liste peut être comp létée grâce à la littéraà Abydos et tomb e de Ramsès IV), de sorte que
sentées :
ture du xrxe siècle ! Les divinités sont donc repré
- dans le céno taphe de Séthi rer à Abydos ;
à Abydos (scène fragmentaire) : seule ment huit
- dans le sanctuaire du temp le de Ramsès II
» (?)64 ;
dieux dont quatre avec leur nom deva nt un « naos
gauche de l'ultime cham bre (F de PM) : treize
-dan s la tomb e de Séthi II (VdR 15), sur la paroi
nt) dont quatre avec leur nom65 ;
divinités (vraisemblable men t quat orze initialeme
pas seulement ving t dieux , com me on pour rait
- dans la tomb e de Ramsès III (VdR 11) : non
trente-six, ainsi que l'a souligné W Waitkus,
le déduire de la présentation de F. Abitz, mais bien
ière des deux antichambres de la salle du sarcorépartis de la façon suivante : vingt dans la prem
de la tomb e (Z de PM)66 .
phage (T de PM) et seize dans la dern ière pièce
parois de gauche et de droite de la dernière pièce
-dan s la tomb e de Ramsès IV (VdR 2) : sur les
à
des cavernes. Les personnages anonymes sont
de la tomb e (F de PM) , en dessous du Livre
ifier grâce à leur apparence , plus spécialement
l'intérieur d'un naos. On peut cepe ndan t les ident
67 Sur la paroi gauche, il s'agit des dix dieux des
à leur tête et grâce à leur ordre de succession .
scène du réveil d'Osiris (voir fig. 4). Le cortège
deux registres inférieurs de la partie droite de la
par le dieu criocéphale hnfJ. Sur la paroi droite,
débu te, chez Ramsès IV, par Isis et se termine
ier et du second registre de la mêm e scène ;
les sept divinités conservées sont celles du prem
voûte du corridor H (de PM) : vraisemblable- dans la tomb e de Ramsès Vl (VdR 9), sur la
scène du réveil d'Osiris et de la navigation du
men t trente-six dieux acco mpag nent la doub le
roi68 ;
paroi du fond de la dernière pièce (F de PM) :
-dan s la tomb e de Ramsès IX (VdR 6), sur la
mpagnaient la doub le scèné 9 ;
ving t (?) dieux anonymes en partie détru its acco
les trente-six dieux et la double scène (voir
- dans la tomb e de Chéc hanq III (NR T V) avec
fig.2 7) ;
70
quelques divinités du cortège ;
-dan s la seheure du Livre de la nuit apparaissent
71.
Basse Époq ue et dans deux tombes de Koush
- dans plusieurs tomb es, sur des cercueils de la
e et de la tomb e de Psousenn ès prése ntent
Par rapp ort à ces versions, celles du sarco phag
t dans les versions intactes alors que, sur le
quelq ues variantes. Le dieu Smd précède Maâ
Neph thys a aban donné sa place dans le registre
sarcophage et dans le vestibule, il suit la déesse.
ge. Ce cortège comp te généralement trente-six
inférieur gauche pour pren dre la tête du cortè
s qui est en tête des dieux » et Horus y furen t
dieux alors que dans les versions de Tanis, « Horu
ajou tés et Th n-l:zr représenté deux fois.
Figure 3. Disposition du cortège.
202
203
Tant sur le sarcophage que dans le vestibule, un texte absent des autres versions accompagne
les deux cortèges. Les personnages de la partie gauche (n° 1 à 17) sont les dieux qui conduisent
le Ba dans le sarcophage. Les autres se trouvent à la suite d'Osiris. Leur fonction consiste à le
protéger (stp-s.J) et à réunir (rb) son corps à la terre72 . Ce rôle de réunir les membres dispersés
d'Osiris et d'escorter le Ba, attribué par un texte non attesté dans les autres versions, ne semble
pas être la fonction principale de ces deux cortèges, comme l'a d'ailleurs constaté F. Abitz73 . Leur
appartenance à la veillée d'Osiris est soulignée dans les versions de la tombe et du sarcophage de
Psousennès par la lampe tkJ posée sur un dressoir devant Nephthys dans le vestibule et au début
et à la fin du cortège sur le sarcophage. Une telle lampe est également représentée dans les
versions de Séthi 1er et de Ramsès VI. Le rituel de la torche, attesté dès les Textes des pyramides
jusqu'à l'époque ptolémaïque, joue un rôle important lors de la veillée funéraire74 .
Dans les versions de Séthi 1er, Ramsès VI, Ramsès IX, Chéchanq III, ainsi que dans celles de
la Basse Époque, les deux cortèges encadrent la représentation d'Osiris allongé sur sa couche.
Sur le sarcophage de Psousennès 1er, ils sont en contact direct avec la dépouille du roi devenu
.Osiris. Dans sa tombe, ils ne sont à proximité im médiate ni de la momie, ni de la double scène.
Ce schéma, comme nous l'avons vu, est déjà attesté dans les tombes de Ram sès III et
/
Ramsès IV
LA DÉCORATION DU CAVEAU 1 DE NRT Ill
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cf. flg.5 -
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, セゥァオイ・@
4. La double scène dans le cénotaphe d'Abydos
(d apres H . FRANKFORT, The Cenotaph of Seti 1at Abydos, pl. LXXIV).
Figure 5. D isposit ion de la décorat ion du caveau 1 de NRT Ill.
204
205
,1
Le caveau de granite de Psousennès rer (5,3 rn de longueur, 1,64 rn
de largeur et 2,7 rn de
hauteur) fut décoré sur trois de ses côtés : deux textes se font face sur
les parois nord, sud et une
scène se trouve sur le mur ouest (voir fig. 5) 75 . Les blocs de granite
sont déjà dans un état de
décom positio n avancé, de sorte que seul le collati onnem ent très précis
qu'entr eprend ra la MFFT
pourra éventuellement apport er quelques complé ments à l'éditio n
de P. Monte t, ce qui serait
souhaitable, spécialement pour les textes quelque peu lacunaires.
LA PAROI OUEST : L'OUVERTURE DE LA BOUCH E
La scène de cette paroi du fond du caveau (voir fig. 6) est décrite par P.
Monte t en ces termes :
À gauche, le roi est représenté debout, coiffé du némès à uraeus, pliant
les bras et tenant sceptre et
fléau, les pieds joints ... Sur une étagère sont entreposés des instruments
liturgiques.
Certains éléments perme ttent de préciser le thème de cette scène. Le
roi enveloppé dans une
gaine de momie tient dans les mains les attributs d'Osiris ; les instrum
ents liturgiques placés
devant lui sont identiques à ceux utilisés lors du rite de l'Ouve rture
de la Bouche qui est, en
général, effectué sur les statues ou sur les momies 76 : on reconnaît les
différents types d'herm inettes, un bâton recourbé qui pourra it être l'instru ment nomm é wr hkJw
à tête de serpent, sorte
de « baguette magique », utilisé dans la 27e scène du rituel (numérotatio
n de E. Otto), la plume
d'autru che qui est portée à la bouche de la statue dans la 39e scène,
les différents vases qui sont
attestés dans le rite, ainsi que les offrandes matérielles77 .
Ce rite très ancien de l'Ouve rture de la Bouch e est représe nté, avec
un nombr e de scènes
variable, dans les tombe s privées, mais aussi dans les tombe s royales
du Nouve l Empire, dans
celles de Toutan khamo n (VdR 62), de Séthi rer (VdR 17) , de
Ramsès II (V dR 7), de
Méren ptah (VdR 8), de Taouse rt (VdR 14) et de Ramsès III (VdR
11)1 8 . Dans ces tombes ci, il est disposé sur les parois des quatriè me et cinqui ème corridors,
sauf chez Toutan khamo n
où, réduit à une seule scène, il se trouve sur la paroi nord de la chamb
re funéraire 79 . Dans la
tombe de Séthi rer, il est attesté une second e fois dans la salle du sarcop
hage, Anubis accom plissan t le rite sur Osiris -Khen tamen tiou. Cette scène particu
lièrem ent intéressante de
V dR 17 constit ue un exemple de la logiqu e de compl émenta rité
caracté risant la pensée des
anciens Égyptiens, le roi ayant d'une part le rôle d'officiant en tant
qu'Anu bis et d'autre part,
sous l'aspec t d'Osiri s-Khen tamen tiou, il est l'objet sur lequel s'effec
tue le rituel, comm e l'a
montr é F. Abitz80 . Cinscr iption «Pour toi, le chemi n dans la Nécrop
ole est ouvert par le bras
de ton fils, l'Osiri s roi... » identif ie le roi à Anubi s ; en
outre, le fait qu'Osi risKhent ament iou ne dirige pas son regard vers l'extér ieur de la tombe
, comm e les dieux, mais
vers l'intéri eur comm e le roi, démon tre que le pharao n est égalem
ent présen t sous la forme
d'Osiri s.
Un texte accom pagnan t la titulatu re de Psousennès rer confirm e l'interp
rétatio n de la scène
de NRT III comm e un résumé du rite de l'Ouve rture de la Bouche.
Il est pronon cé par Thot :
Figure 6. L.:Ouverture de la Bouche dans NRT Ill (d'après p MoNTET
, Psousennès, pl. 59).
206
207
Ta bouche est ouverre, Osiris roi, Aakheperrê, Ptah a ouverr la bouche du fils de Rê, du maîrre
des apparitions, Psousennès, avec ce sien ciseau de fer [avec lequel] 81 il a ouverr la bouche des
dieux.
Ce texte est une version abrégée de la formule de clôture (scène 72B de la numérotation de
E. Otto) qui, plus complète, présente d'autres personnages : Sokaris ouvrant la bouche du
défunt, les dieux de Pé interpellés par le défunt, le fils de ce dernier apportant l'eau pour le
rite82 . Cette scène 72B apparaît soit à côté d'autres formules du rituel, soit comme unique texte
de l'Ouverture de la Bouche, comme dans la tombe thébaine TT 359. Le passage conservé chez
Psousennès Ier est déjà attesté dans les Textes des sarcophages et fut ultérieurement intégré au
chapitre 23 du Livre des morts83. En revanche, pour autant que l'on puisse le déduire d'après
l'état parfois lacunaire des leçons des hypogées royaux, il ne semble pas que ces tombes aient
possédé cette formule de clôture. On ne peut malheureusement le vérifier que pour celles de
Toutankhamon, de Séthi Ier, de Taousert et de Ramsès III 84 . Le rite de l'Ouverture de la
Bouche de NRT III diffère de toutes les versions royales, car aucun officiant n'y est représenté,
bien que le texte précise que Ptah ait ouvert la bouche de Psousennès IerS5 !
Ce rite était d'une importance fondamentale pour le défunt, car il devait redonner vie aux
inertes momies et statues en leur restituant l'usage de la bouche et de tous les sens dans l'audelà. On comprendra donc qu'une si grande place lui soit consacrée dans la décoration des
tombes royales du Nouvel Empiré6 . Ramsès III étant le dernier pharaon à l'avoir fait représenter dans sa tombe, Psousennès Ier ne s'est pas inspiré du répertoire de l'iconographie
funéraire de ses proches prédécesseurs en choisissant ce thème pour décorer une paroi de son
caveau. Afin de mieux caractériser les modes de penser de la sphère funéraire royale de la XXIe
dynastie, il faudrait pouvoir déterminer si le rite de l'Ouverture de la Bouche est attesté à Tanis
dans la nécropole privée durant la XXIe dynastie et s'il diffère de la version de NRT III. Mais
pour ceci, il faudra attendre les résultats des travaux de]. Yoyotte et F. von Kanel 87 . À Thèbes,
ce rite est très souvent présent, sous la forme du chapitre 23 du Livre des morts, sur papyrus 88 .
En ce qui concerne le choix et l'emplacement de ce thème pour la décoration de sa tombe
royale, Psousennès Ier n'a pas innové, car le rite de l'Ouverture de la Bouche est gravé dans une
niche de la salle du sarcophage dans la tombe de Séthi Ier.
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Figure 7. L'offrande de l'œil d'Horus dans NRT Ill (d'après P MONTET, Psousennès, p. 93).
La paroi nord est recouverte d'une inscription dont le début est « à peu près illisible» et qui
se termine par des interpellations que P. Montet interpréta comme des litanies (voir fig. 7)89 .
En consultant les documents de la Mission Montet au Centre Golenischeff, j'ai pu constater
quelques inexactitudes dans le relevé de la publication de P. Montet90. Au début de la colonne
x+ 11 , il faut ajouter l'interjection i. Après di. n n. k est inscrit le signe de l'œil qui nous donne,
comme P. Montet l'a d'ailleurs traduit, le sens d'œil d'Horus. Chaque colonne est composée
de deux membres. Le premier est partout identique « ô Osiris Roi, Psousennès (var.
Aakheperrê), [je] t'ai donné l'œil d'Horus ». Le deuxième, très lacunaire, comporte des noms
de produits ou indique au défunt ce qu'il doit accomplir (col. x + 6 et x+ 7).
Ce texte, par sa construction, présente certaines similitudes avec le rite d' o\frande des Textes
des pyramides. Dans ce corpus, l'œil d'Horus est déjà associé à des offrandes et 1on trouve la formule comparable à celle de la version de Psousennès Ier : Wsir (cartouche) di.n.[i] n. k_irt f:lrw91 ·
À une époque plus récente, le rituel du culte divin journalier effectué pour les dteux ou les
rois défunts possède également un rite d'offrande dont une scène ーイ セ ウ ・ ョエ・@
de grandes イ・ウ
ュ セ@
blances avec celle de Psousennès Ier92. Dans l'épisode 42 (numéro tauon de H . Nelson), _le rot
s'adresse au dieu: imn m n.k irt f:lrw « ô Amon, prends pour toi l'œil d'H orus ... », swt une
proposition avec le nom de l' offrande93 .
,
.
La version de N RT III est dans un état trop lacunaire pour permettre de determmer la ウッ オ セ」・@
utilisée. Mais l'orientation du texte et des signes apporte une information intéressante. Les htéroglyphes sont dirigés vers la gauche, c'est-à-dire vers la scène de la paroi ouest. i セ@ sen;ble donc
qu'il existe une relation entre la représentation de l'Ouverture_de la bッオセィ
セ ・@ エ@ セ・ョエ@
d offrande.
En effet, dans les Textes des pyramides, certaines formules fatsant alluswn a 1Ouverture de la
Bouche précèdent immédiatement le rite d' offrande94. Le rituel de ャ G oオ カ・ イエオ セ・@ de, la Bouche, tel
qu'il est conservé dans les versions du N ouvel Empire, possède son prop_re nte d offrande セ。ョウ@
les scènes 65A à 70B (numérotation de E. O tto)95 : la scène 67C cannent la formule « o N .
pren ds pour tot. l' œ1·1 d'H orus96 ».
.
,
,
D ans la sphère royale, une relation entre les deux m es est egalement attestee. Dans la エッ ュセ・@
de Séthi Ier, trois versions semblables du rite de l'œil d'Horus sont conservées, deux sur les par01s
de gauche et de droite du cinquième corridor ・セ@ dessous du rite de ャ Go オ カ・イエオセ@
de la b ッ オ 」ィセ@
et
une à la suite de celui-ci dans le quatrième corndor97. D ans la tombe de Ramses II, une verswn
très fragmentaire se trouve sur la paroi de droite 、セ@ セオ 。 L エイゥ│ュ・@
corridor et, d'ans les エッ セ「・
ウ@ de
M érenptah et de Ramsès III, des traces du rite de 1œtl d H orus sont conservees respectivement
dans le corridor I (de PM ) et sur les parois de l'escalier de la pièce Q (de PM)98 .
Dans la tombe de Psousennès Ier, il n'existe, en revanche, aucune représentation d'offrandes
funéraires à l'exception des armes, parures, cannes et étoffes gravées sur le fond de la cuve du sarcophage de granite rose99. Au N ouvel Empire, ces 、 ・ イョゥ │ イ セウ@ セ ッョ エ@ partie de la décoration des
tombes royales dès Séthi Ier et ensuite, dans les tombes de Setht II (VdR 15), de Taousert (VdR
208
209
La paroi nord : l'offrande de l'œil d'Horus
''"
QTセ@
et Ramsès III (VdR 11) 100. Dans NRT III, le thème de l'offrande est évoqué par un texte
qUI est en étroite relation avec le rite de l'Ouverture de la Bouche.
La paroi sud : les hymnes à la triade thébaine
Sur la paroi sud fut inscrit un texte de vingt et une colonnes, long de 2,8 in (voir fig. 8 )101 .
Les hiéroglyphes sont orientés vers la droite, c'est-à-dire vers la scène de l'Ouverture de la
Bouche de la paroi ouest. Le texte se compose d'hymnes solaires adressés respectivem ent à
Amon-Rê-Horakhty et Rê-Horakht y, d'un hymne à Mout et d'un autre à Khonsou.
Les trois premières colonnes sont semblables à celles du début de l'hymne solaire de la paroi
est de la chambre 3 d'Ankhefen mout 102 :
Salut à toi, Amon-Rê-Horakhty, Khépri qui est venu seul à l'existence dans le Noun, Rê divin qui
a créé (tri) les dieux, qui illumine la terre à son lever.
Les colonnes 3 à 8 sont une version de l'hymne solaire appelé par convention chapitre 15 A
du .Livre des morts103 . Vu son contenu, on devrait en fait le considérer non comme un hymne,
mais comme une prière récitée par le défunt afin de participer au périple du soleil et de prendre
place dans sa barque 104 . Le texte met clairement cet aspect en exergue :
Que le Ba de l'Osiris Roi Psousennès sorte avec toi vers le ciel, en partant (wçll) dans la barque du
matin (m'nçlt) , en abordant (mnl) dans la barque du soir (msktt) .
Ce « chapitre 15 A » du Livre des m orts est conservé sur cercueils, papyrus, dans des tombes
QP セ N@ Une 。ョNャセウ・@
comparative de ces versions a permis de remarquer quelques
une ウエ。オ・
et セオイ@
vanantes grammaticales, mars rl ne fut pas possible de découvrir le texte qui aurait pu servir de
modèle à la version de NRT III.
Les colonnes 8 à 12 présentent une version abrégée de l'hymne solaire appelé également,
par convention, « chapitre 15 B » d u Livre des morts qui fut aussi inscrit dans la chambre 2 du
tombeau d'Osorkon II (N RT I) 106 . Cet hymne est attesté sur les supports les plus variés de la
XVIIIe dynastie jusqu'à l'époque ptolémaïque107 . Lanalyse de J. Assmann a mis en évidence
1
les trois phases du cycle quotidien du soleil : le lever, la traversée, le coucher 08 • Dans le texte
de N RT III, seule l'allusion au lever est conservée dans la colonne 10 :
<nfrwy> 109wbn. km Jl)t sf:uj. km tJ m stwt. k 11 0
Que ton lever à l'horizon est beau !
Tu illumines dans la terre de œs rayons.
I..:hymne à Mout (col. 13-15) est du point de vue formel un hymne de type primitif caractérisé par l'énonciatio n du nom du dieu et de ses épithètes 111 . Cinq épithètes sont ajoutées au
nom de la déesse :
- nbt isrw : « maîtresse de l'Achérou 112. » I..:Achérou n'étant pas, comme on l'a longtemps
cru, un nom de œmple, de quartier ou le lac sacré de Mout à Karnak, mais un terme pour
désigner un lac en forme de « fer à cheval ». Quand il est associé à Mout, il s'agit du lac sacré
de cette déesse dans son temple au sud de Karnak.
- nbt p t : « maîtresse du ciel », épithèœ caractérisan t Mout comme la mère ou la fille du
soleil 113 .
- J:tlqt tJwy : « souveraine du Double Pays. »
- J:tnwt ldbw bJw nbwt : « souveraine des rives des Haou-nebo ut. » Quelque région que
puissent désigner ces Haou-nebo ut, on constaœra que Hathor, elle, apparaît en relation avec
eux dès la XIe dynastie, alors que, pour Mout, les attestations sont rares 114.
- smJwt n<t> imn rn. f : « com pagne de celui dont le nom est caché 11 5 », c'est-à-dire
d'Amon. Cet aspect caché (Verborgenheit) du nom est particulière ment prononcé à l'époque
ramesside 11 6 .
Après avoir récité toutes ces épithèœs, le défunt désirait recevoir une offrande de la déesse.
D ans le dernier hymne (col. 17-21 ), Khonsou est affublé de deux épithètes le caractérisan t
comme dieu thébain : fjnsw m WJst nfr btp, « Khonsou dans Thèbes, Neferhotep » et
« Khonsou Neferhoœp »117 . Les autres épithèœs, elles, se réfèrent à un nouvel aspect du dieu :
- hwn ntry : « adolescent divin . »
- imn rn.f : « dont le nom est caché 118 • »
- w'w sty R 'w :«héritier et successeur de Rê. »
- sfi sps pr m Jl)t : (( noble enfant sorti de l'horizon. ))
- lpnJ n l tmw çls. f: « celui qu'Atoum a créé lui-même. »
Ces épithèœs associen t étroitem en t Khonsou au dieu solaire 11 9 • Les premiers indices d' assimilation datent de l'« ère de Renaissance », dans la région thébaine : sur un relief du œmple de
120
Khonsou à Karnak, H érihor offre des gerbes de fleurs à un dieu nommé Khonsou-R ê .
H. Schlogl aimerait voir une première attestation de Khonsou comme dieu solaire sur une fleur
de lotus sur un relief du temple de Khonsou à Karnak 121 . La réception presque immédiate de
ce nouvel aspect du dieu, développé dans la Thèbes des Grands Prêtres, prouve l' exisœnce de
dynastie.
liens culturels très étroits entre les deux grands centres de la
xxre
Figure 8. Les hymnes à la t riade thébaine dans NRT Ill (d'après P MONTET, Psousennès, p. 92).
2 10
21 1
On pourrait s'étonner de trouver des hymnes solaires dans le caveau de Psousennès rer.
En
effet, quand ils appartie nnent à la décoration des tombes privées, ils sont généralement
placés
sur les parois d'entrée ou sur les montant s d'un passage intérieur, et ceci, jusqu'à l'époque
.. 122 . D' autre part, la campl'ete absence d'hymne osirien dans
saite
NRT III est surprenante, car,
セ│ウ@
ャGセッアオZ@
post-amarnienne, il était d'usage de placer un hymne solaire en regard à un hymne
a Osms, creant de la sorte un axe sémantique horizontal 123 . La reprise de ce schéma classique
dans la chambre 3 d'Ankhe fenmout avec un hymne solaire sur la paroi est et un hymne
osirien
sur la paroi ouest et l'absence d'hymne s à la triade thébaine dans la décoration des
tombes
privées de Tanis (ou dans ce qu'il en reste, voir ici, p. 215) soulignent la différence entre le
répertoire funéraire de la sphère privée et celui de la sphère royale durant la
dynastie.
Des hymnes sont également intégrés au program me décorati f des tombes royales
du
Nouvel Empire, mais une étude de leur fonction spécifique n'est pas réalisable dans le
cadre
du présent article. Lexemple de la tombe de Ramsès V1 peut cependa nt être évoqué :
l'antichambre de la salle du sarcophage contient plusieurs chapitres du Livre des morts, ainsi
qu'un
セケュョ・@
à la 、←セウ・@
Maât ; dans ce cas, l'hymne qui, avec ses 42 vers est un pendant aux 42
jオァ・セ@
du chapitre 125 du Livre des morts inscrit sur la paroi opposée, présente un aspect
spécifique de la Maât, celle qui est réalisée lors du jugemen t des morts 124.
Dans NRT III, la fonction des hymnes paraît être explicitée par les vœux du défunt
désirant obtenir illumina tion du dieu solaire (col. 12), alimenta tion de Mout (col.
15) et
ウッオヲセ・@
セ・@ kィッョウセ@
(col. 21) 125 . Mais la présence insolite de la triade n'en est pas pour autant
expliquee . .セ・@
choix ne semble pas avoir été motivé exclusivement par des préoccup ations
d'ordre religieux. Dans ses activités de « seigneur du Double Pays », lors de l'édification
de sa
nouve!le capitale par exemple, Psousennès 1er s'inspira du modèle thébain pour réaliser
une
« copie » de Karnak avec les temples d'Amon , de Mout et
de Khonsou , réalisant son
program me politique visant à créer une « Thèbes de Basse Égypte 126 ». Psousennès
Fr se
présenta it de la sorte comme un pharaon traditionaliste, respectueux du tout-pui ssant
dieu
An:on. lゥセ←ァイZLッョ@
à l'int_érieur d'une même enceinte, de la nécropole royale et du temple
maJeur creait dep une relauon entre le pharaon (mais aussi les autres défunts) et les dieux
de
la triade dans l'au-delà. En faisant graver ces hymnes au plus profond de sa demeure funéraire
,
Psousennès 1er voulut créer un lien particulier entre lui-mêm e et les dieux de la
triade
エセ←「。ョ・
N@ オセ@
セッオカ・。@
エセ│・@
est donc intégré à la セーィ│イ・@
funéraire royale pour des raisons
histonco -polmqu es. CeCI n est pas nouveau en soi, car Horemh eb, en ajoutant Ptah
au
cortège de dieux dans sa tombe, reflète ses aspirations politiques et Ramsès V1, en minimis
ant
l'aspect osirien pour accentuer celui du soleil, s'inspire de l'évolution de la religion solaire
dans
la sphère privée 127.
Cet intérêt pour la triade thébaine , avec le culte d'Amon comme culte officiel dans tout
le
pays, caractéristique de la
dynastie, s'amoind rit durant les dynasties suivantes : on
イ・ュ。アオセ@
de ョ_セカ・ャウ@
エ・セ、。ョ」ウ@
que セᄋ@ セ。コゥ@
qualifie de « veritable theology of birth »,
comme 1apparmo n des dieux-enfants, d Isis allaitant Horus, le culte d'Isis étant étroitem
ent
lié à celui d'Osiris, lui-mêm e représenté sous différent s aspects (chapelles à Karnak 1
28) . La
triade thébaine est d'ailleurs absente du program me iconogra phique des tombes d'Osork
on
II et de Chéchan q III (voir plus bas) et Osorkon II se fit même représen ter sous la
forme
d'Osiris, encadré d'Isis et Horus sur un pectoral 129.
LE CAVEAU
2 12
DE NRT Ill
Le caveau de granite n° 2, de même dimension que celui de Psousennès rer, ne fut décoré
que
sur la paroi ouest (voir fig. 9) 130 . Lorsque le roi Améném opé usurpa cette ーゥ│」
セ@ Hカ ッゥセ@ ゥセL@ p. 197198), il effaça le texte inscrit à côté d'une figure féminine et le remplaça par l mscnpuo n :
dd mdw ln Jst wrt mwt ntrw 13 1
- nswt fmn -m-ipt mri fmn
À dire par Isis, la grande, mère des dieux,
le roi Améném opé, aimé d'Amon.
xxre
xxre
2
Les colonnes du texte original commençaient à la hauteur des plumes de la coiffe et
se
terminaient juste au-dessus des instrume nts liturgiques 132. Ces objets sont semblab les à ceux
de
la paroi ouest du caveau de Psousennès rer, avec en plus, un ciseau et une double
plume
d'autruche qui n'est autre que la fourche pss kf du rite de l'Ouverture de la Bouche133 . Le
texte
original devait vraisemblablemen t évoquer un épisode de ce rite à accomplir sur la
figure
féminine.
Certains indices iconographiques semblent indiquer que cette femme, rebaptisée Isis lors
セ・@
l'usurpation d'Améné mopé, était la reine Moutnedjmet. Le chasse-mouche tenu dans sa
mam
gauche, formé d'un manche courbé, se terminan t par une fleur à laquelle sont fixées
des
languettes, est un type attesté dès la XIIe dynastie, mais qui, dès le Nouvel Empire, est réservé
à
l'usage exclusif des reines134 . La coiffe se compose d'une dépouille de vautour tenant un anneau
dans ses serres dont la tête est remplacée par un uraeus disqué, surmontée d'un mortier
sur
lequel sont fixées deux hautes plumes de faucon et les cornes de vache entouran t le
、ゥ ウアセ・@
solaire. Cette couronn e hathoriq ue emplum ée est attestée pour des reines dès la XV1IIe dynasue
(Tiy)l35.
sn
Un certain problèm e se posa quand il fut décidé de modifier la décoration du caveau.
La
représentation de la reine aurait pu être érasée, mais, pour ュゥョセウ・イ@
les エイセカ。オク@
de ァイ。 カオセ・@
dans le granite, un simple texte modifia l'identité de la figure fémim_ne. Les raison: ayant
ュ ッエ セᆳ
vé le choix de la déesse Isis restent obscures. La couronn e hathonq ue emplumee permetta
it
d'envisager une déesse-vache ou Hathor ou encore toute autre déesse associée à Hathor.
Mais
Isis, bien que souvent identifiée à H athor, ne porte pas cette coiffe avant l'époque
ptoléma1que136. Certes, dans le temple de Séthi rer à Abydos, Isis est coiffée 、セ@ deux plumes,
、セ@
faucon accompagnées parfois du disque solaire ou de la couronne hathonq ue emplum
ee a
laquelle sont ajoutées deux plumes d'autruches, mais jamais elle ne porte l'exacte ré?lique
de
cette couronn e hathoriq ue emplum ée137. La modification de la scène dans NRT III aJouta
une
nouvelle parure à l'iconographie de la déesse.
.
.
Dans son état original, la décoration du caveau représentait Moutned Jmet avec des mstruments et vraisemblablemen t un texte indiquan t qu'il s'agissait d'une scène du rituel
de
l'Ouverture de la Bouche. La reine obtint une sépulture aux côtés de son royal époux dans
un
caveau de type semblable. En outre, un des thèmes que Psousennès avait choisis pour décorer
son propre tombeau , le rite de l'Ouverture de la Bouche, fut repris sur la paroi ouest
de la
213
(
セ
\
セ セ@
.
(
chambre de Moutnedj met. Pour l'emplace ment et la décoration de sa demeure funéraire,
Moutnedj met bénéficia de privilèges certes particuliers, mais pas uniques dans l'histoire
égyptienne. Séthi Ier fut un innovateu r dans ce domaine en associant sa mère Satrê au rite de
138
l'Ouvertu re de la Bouche dans la décoration de sa tombe (VdR 17) . Entre les 46e et 47e
épisodes (numérota tion de E. Otto), s'insère une inscription honorant Séthi « aimé d'Osiris »
et Satrê « aimée d'Isis » avec ses titres. :Lautre exemple est celui de la tombe d'Amenm ès
(VdR 10) 139 . Ces cas n'en restent pas moins des exceptions à la règle établissant une stricte
séparation entre l'univers funéraire royal et celui des reines et particuliers.
1
\
\
Les privilèges accordés à Moutnedj met sont peut-être un reflet de l'époque, car dès la XXle
dynastie est instauré un nouveau type d'Épouses divines, consacrées exclusivement au culte du
dieu Amon, avec une titulature propre, alors que, durant le Nouvel Empire, le titre de /:tmt ntr
était porté par les épouses du pharaon ou des princesses 140 . Ces prêtresses pouvaient alors
accomplir, comme le roi, tous les rites. Dans la chapelle d'Osiris-l:tfu-(/t, à Karnak, l'épouse
divine Chépénou pet Ière, fille d'Osorko n III, est couronnée par Amon et allaitée par une déesse,
thème peu habituel pour toute personne autre que le roi 141 .
C\.rl_J -,
1
Il
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LA DÉCORAT ION DES CHAMBRE S
,'-· -.-7
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1
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.\\
\
3
ET
4 : LA
SPHÈRE PRIVÉE
La décoration de ces deux pièces ne peut être l'objet d'une étude approfondie dans la présente
étude 142 . Comme nous avons pu le constater, les chambres 3 et 4 n'étaient pas prévues dans le
projet initial de NRT III et elles abritent les sépultures de particuliers. Le caractère privé de ces
pièces se répercuta sur la décoration qui, différant fondamen talement de celle des deux caveaux
et du vestibule, permet de les considérer comme des tombes privées de la XXle dynastie.
La nécropole privée de Tanis n'a pas encore été localisée, mais certains blocs réutilisés pour
143
la constructi on du tombeau de Chéchanq III (NRT V) prouvent son existence . :Létude de
ces blocs par J. Yoyotte et F. von Kinel a permis de constater que les scènes de ces tombes
étaient parfois classiques, reprenant les thèmes des époques antérieures, mais parfois spécifiques
144
à la XXle dynastie en emprunta nt des sujets des papyrus mythologiques et des cercueils .
Tous ces blocs réemployés seront prochaine ment publiés 145 . Les chambres 3 et 4 présentent, à
côté des hymnes solaires et osiriens, des thèmes que l'on retrouve sur les papyrus mythologiques ou sur les cercueils de cette époque 146 .
Aucune des grandes composm ons funéraires du Nouvel Empire (même des plus
récentes) n'est attestée dans la décoration de la tombe de Psousennès rer. Le grand principe de
l' Erweiterung des Bestehenden qui a régi l'évolution de la sphère funéraire royale du Nouvel
Empire a définitivement disparu. :Laspect cosmographique est totalemen t absent de NRT III
alors que, dans les tombes du Nouvel Empire, les textes constituai ent la somme des connaissances de la sphère cosmique, nécessaires au roi pour accomplir la tâche de maintenir l'univers
·- - - - --.. - --
Figure 9. Décoration du caveau 2 (d'après P
MONTET,
de la création.
Psousennès rer fut en revanche traditionaliste dans la mesure où il conserva la distinctio n
entre l'iconographie des particuliers et celle du roi, car il n'emprun ta ni les scènes typiques de
Psousennès, pl. 126).
215
privée du Nouvel Empire, ni celles nouvelleme nt créées à la xxre dynastie. La décola セーィ│イ・@
3 et 4 des particuliers diffère d'ailleurs totalement du reste de la tombe.
」ィ。ュ「イ・セ@
ration セ・ウ@
Le cho1x du souverain se porta sur les cortèges des divinités de la double scène du réveil d'Osir"lS
. . d
d 1
e a navigation u roi attestés uniquemen t dans la sphère royale. I.:association du rite de
セエ@
1Ouv:rture de la Bouche et de l'offrande de l'œil d'Horus dans le caveau est un schéma déjà
des Rois. Psousennès rer fut en outre fidèle au concept de
_de la vセャ←・@
atteste dans les ィケーセァ・ウ@
comme realisation ar_chitecturale symbolisant le périple dans l'au-delà durant lequel
la エッセ「・@
le ro1 se transforme de souverain terrestre en Osiris roi.
en revanche sont, d'une part, les privilèges accordés à la reine qui reprend dans
セッオカ・ク@
de son caveau le thème de l'Ouverture de la Bouche également représentée dans
la 、セ」ッイ。エゥョ@
celm de Psousennès rer et, d'autre part, la présence d'hymnes à la triade thébaine dans le caveau
royal, reflet du programme politique du souverain.
Il. LA TOMBE D'OSORKON Il (NRT /)
A. PRÉSENTATION ARCHITEC TURALE ET HISTORIQUE
III (voir fig. 1) a la même orientation que ce dernier
。セ@ sud de セrt@
NRT I ウゥエオセ@
Le エッュ「・セオ@
ゥ、・セ@ tiques avec, à l'ouest le caveau de granite 4
。イ」セエ・オク@
des ーZャセc・ウ@
セエ@ fut construit ウ・ャッセ@
contenant une antichambre 1 s'ouvrant
calca1re
de
a envelo?pe de calca1re et, a 1est, un batiment
セオ@ les p1èces 2 et 3 (voir fig. 1). Initialement, l'entrée de la tombe se trouvait vraisemblablement
a 1est, reprenant de la sorte le schéma de la tombe de Psousennès rer
ne le pensaient P. Montet
architecturale du tombeau, beaucoup plus complexe アオセ@
l。ョセAウ・@
premiers résultats dans
les
donné
a
en
des tâches de la MFFT. Ph. Brissaud
est オセ・@
et A. l・セiョL@
1 et les points essentiels à la compréhension de NRT I seront succinctement
les Cahzers de Tanzs
P.
, 147 A L , ·
,
· · ezine et . Montet, ayant constaté que NRT I existait déjà à une époque antéセイ・ウョZ@
a Osorkon II,_ voulaient y voir la tombe de Smendès, le fondateur de la xxre dynastie,
ョ・セイ@
d
qu Osorkon II aurait usurpée alors qu'elle était partiellement en ruine148. Une analセ・@
セ@
h"
.
le
que
s_itué entre NRT I et NRT III a montré clairement
coupes stratigrap 1ques セ@ 」ッセャゥイ@
a celu1 de Psousennès rer, ce qui infirme l'hypothèse de P. Montet
N@ NRT I est ーッウエ・ョセイ@
エッュ「・セオ
et A. Lezine. Il est donc poss1ble de fixer la date de la construction de NRT I à la période s'étenentre les règnes de Psousennès rer et d'Osorkon II, et, vues les analogies avec NRT III
、。セエ@
'
vraisemblablement peu après ce dernier.
II usurpa la tombe et entreprit le réaménagement de la partie orientale. II est actueloウッイセョ@
lement difficile de déterminer l'ampleur de ces travaux, nous devons attendre les résultats de la
MF FT- Lors de ces opérations, l'entrée du tombeau fut placée sur la paroi ouest de la chambre 1
'
ce qm modifia l'organisation interne du monument1 49_
Le caveau 、セ@ granite fut agrandi vers l'ouest pour accueillir le sarcophage du prince
l'âge de huit ou neuf ans1 50 . Ph . Br1"ssaud a remarque'
II, mort vers
Hornakht, fils d Osorkon
.
.
.
.
que le mveau de fondation de la partie reconstruite coïncide avec le plan du bord de la cuve de
2 16
granite d'Osorkon et le niveau de destruction de la tombe NRT VI. Le mur ouest et cette
tombe-ci auraient donc été détruits afin de faciliter la manipulation du couvercle de la cuve. On
pourrait supposer que ces opérations eurent lieu en même temps. Mais faut-illier la destruction
du mur ouest du caveau à l'inhumatio n d'Hornakht ou à l'introductio n de deux momies dans
la cuve d'Osorkon II ?
À une époque que Ph. Brissaud situe « immédiatem ent après l'aménagement définitif de la
».
partie orientale du tombeau d'Osorkon II, les chambres 1 et 3 furent réouve_rtes ・ョエゥ│イセZ@
operation
Cette
toit.
le
par
vestibule
le
Un gros sarcophage de granite rose fut introduit dans
laissa quelques traces sur les parois. Une opération fut également exécutée dans la pièce 3, mais
Ph. Brissaud doute qu'elle ait consisté en la descente du sarcophage, vu l'exiguïté du local. Ces
deux entreprises nécessitèrent le déplacemen t des poutres du plafond qui furent ensuite mal
replacées 151 .
Le niveau du sol de la chambre 3, nettement plus bas que celui des pièces 1 et 2 et la configuration du local semblent indiquer, selon Ph. Brissaud, que l'installation du grand sarcophage
doit appartenir à un aménagement antérieur à Osorkon II. Quoi qu'il en soit, ce sarcophage
contenait, avant d'avoir été pillé, la sépulture du roi Hedjkheperrê-Takelot, comme le prouvent
les cartouches inscrits à l'encre sur le couvercle et la cuve 152 . Sur les parois nord et est de cette
セッエL@
pièce, apparaissent les cartouches de l'« Osiris roi Takelot aimé d'Amon 153 ». Un roi t。ォ・
154
identifié généralement à Takelot II, fut donc enseveli dans la pièce 3 . Une interprétation
différente, identifiant ce Takelot à Takelot rer, père d'Osorkon, est proposée par K. JansenWinkeln en se fondant sur la décoration (voir plus bas, p. 242).
Chéchanq III, qui fit ériger le tombeau NRT V (voir plus bas, p. 250 s. ), apporta une modification à NRT I. Un mur de refend fut élevé dans le vestibule 1, aux pieds du sarcophage de
II et
granite rose 155. Il est décoré de deux scènes symétriques représentan_t les rois oウッイォセ@
Chéchanq III face à un dieu qui n'est pas identifiable. P. Montet pensait que la construction du
mur était liée à l'introductio n du sarcophage 156 . Ph. Brissaud, dans sa reconstruction de
l'histoire de la nécropole de Tanis, date ces deux opérations à des époques différentes et constate
que Chéchanq III « édifia, dans la première chambre, un mur de séparation dont l'usage reste
source d'interrogation ».
Comme on peut le constater, l'interprétat ion historique de NRT I est un problème délicat
qui devient presque insoluble, si l'on tente de déterminer quels personnages furent ensevelis dans
ce tombeau. J. Yoyotte a réuni toutes les informations connues actuellement concernant ce
sujet 157. Alors que précédemm ent l'auteur constatait que « quelques objets rescapés suggèrent
que parmi les corps regroupés chez Osorkon II se trouvaient les momies d'Osorkon I et de
Takelot I », dans sa nouvelle présentation, il est beaucoup plus circonspect en ce qui concerne
Osorkon rer, les objets retrouvés dans la chambre 3 pouvant être des récupérations ou des bijoux
de famille 158. Étant donnée la présence de deux scarabées de cœur dans la cuve d'Osorkon II,
J. Yoyotte constate, comme auparavant, qu'il n'est « pas déraisonnable » d'identifier une des trois
momies de la cuve à Takelot reri59. Quant au sarcophage de granite rose de l'antichamb re, il n'est
. ' d e son occupant !GO .
' l'"d
I:
1 entite
abso1ument sure
pas possible de déterminer de raçon
De nombreuses opérations furent effectuées dans le tombeau d'Osorkon II, mais il est trop
tôt pour tenter de les dater précisément. Nous retiendrons que de polytaphe, NRT 1 devint
durant la :xxrre dynastie une « cachette royale ».
21 7
B. LA DÉCOR ATION DE NRT 1
Dans le bâtime nt de calcaire, des cartouc hes au nom d'Osork on II
indique nt que
l'ensem ble du program me de cette partie du tombea u fut conçu par 1 pour
ce roi 161 . Les
scènes du caveau de granite, elles, pourrai ent avoir été gravées à une époque
antérieu re (voir ·
ici, p. 247). Les inhuma tions postérieures à Osorko n II n'euren t que des
effets secondaires
sur les reliefs, sans apporte r aucune modific ation au concep t décorat if d'Osork
on II.
Nous avons pu constat er que, dans NRT III, l'orient ation est-ouest
déterm ina le
program me de l'antich ambre, le roi comme nçant son périple à l'est, le
poursui vant vers
l'intérie ur de la tombe pour atteindr e le royaum e d'Osiris à l'ouest. Vues
les similitudes
architecturales entre NRT III et NRT I, on aurait pu concevo ir que, malgré
le déplace ment
de l'entrée dû à Osorko n II (voir ici, p. 216), l'ensem ble de la décorat
ion de NRT I ait
constitu é un program me débuta nt à l'est, dans les pièces 2 et 3, continu
ant en 1 pour se
termine r dans le caveau 4. Or dans les chambr es 2 et 3, les scènes sont orientée
s non pas en
fonctio n d'une zone d'entrée située à l'est de NRT I, mais en fonctio n de
l'antich ambre 1
qui est donc le point de départ de la décorat ion.
Dans NRT I, la décorat ion se compos e de scènes proven ant de l'iconog raphie
privée et
royale. Le but de l'analyse consistera donc tout d'abord à identifi er les scènes,
à rechercher
l'archét ype utilisé dans la mesure du possible et surtout à dégager le concep
t du program me
décorat if qui expliquera peut-êt re la présence de scènes de provenances si
variées.
Q.
LA DÉCOR ATION DE L'ANTIC HAMBR E 1 DE NRT 1
Lentrée de NRT I fut percée dans le mur ouest de l'antich ambre, pièce d'envir
on 6 x 2,7
x 2 rn, qui est donc la premièr e salle du tombea u 162 . Toutes les parois furent
décorées de
même que le côté sud du mur de refend. Les scènes et les textes sont orientés
de façon à se
termine r à l'entrée du caveau de granite 4. Le roi, accueilli par les dieux
lui faisant face, se
dirige dos à l'entrée de la tombe, vers la gauche sur les parois sud et nord
(voir fig. 10).
Figure f O. Disposition de la décorati on de l'antichambre de NRT 1.
défunt ainsi que sa mère sont nommé s, mais ils ne sont pas représentés
dans cette scène.
Un texte est inscrit au-dessus du roi :
I.:Osiris Ousermaâtrê aimé d'Amon, Osorkon, pur,
sans son mal, qui fait s'élever (st< r) la Maât vers son maître.
La paroi sud : l'entrée dans l'au-delà
Sur la paroi sud se trouve la scène de l'intron isation d'Osiri s sur l'estrad
e tnt.Jt (voir
fig. 11) 163 . Ce thème, qui est une nouvell e créatio n de la XXIe dynasti e 164
, fut fréquem ment représe nté sur les cercueils et les papyru s de la Troisiè me Période
Intermé diaire 16 5.
Il fut repris dans la décorat ion de la tombe du prince Chécha nq, fils
d'Osor kon II, à
Memph is et l'estrad e apparaî t dans un remplo i de la tombe de Khonso
uheb de la :xxre
dynasti e à Tanis 166 . Dans la partie de droite, le roi qui vient de pénétre r
dans la tombe se
présent e devant la porte, vêtu de la peau de panthè re lui conféra nt la fonctio
n de prêtre.
Le défunt sous forme humain e est absent de toutes les versions citées,
sauf dans celle de
Nesi-T anebet- Achéro u, fille de Pinedje m II (papyru s Greenfi eld) 167. Sur
le cercuei l CGC
6002 et sur celui d'Upps ala, la déesse Nephth ys et respect ivemen t Neith-N
ephthy s enveloppen t certes le Ba du défunt de leurs ailes. Et dans la tombe du prince
Chécha nq, le
218
Derrière la orte entrouverte, une déesse ophiocéphale, armée de couteaux,
。」 セ オ・セャ@
le roi.
Elle se
Celle qui embrasse (/:lpt.t) Horus ». Cette déesse
Srw
dans la scène du .u ement des morts et y joue un rôle protecteur.
e con mt ッセウ@
e
vers Osiris ou 。ウサエセ@
à la scène de la psychostasie. Le défunt ウG。セイ・N¢@
elle セッイ@
lm G、・セョイ@
· ·
d
de sornr JUStl·fi'
le evant 1es G ran d s d e la Douat168 . Dans la scene d .mtroms anon dd Osms sur
l'
de la déesse semble avoir conservé cette fonction ーイッエ・」ョセ@
et peut a opter une
。[セZ・ョ@
ophiocéphale (dans treize versions) ou bicéphale (à têtes de hon _et de セイー・ョエINャ@
d
Les dieux résents dans cette scène varient dans les différentes verslüns.
. ans ce e e
R L
CCVIII on retrouve Thot, Horus fils d'Isis, Osiris, Maât et Qセ@ d1eu tenant
les
apparaissent
dans telle' de
papyrus Greenfield présente de frappantes analogies avec a scene e
.
ウ・セーZエ[@
ョッュ・セ\@
セ↑ュ・ウ@
ヲャーセゥ@
f
、ゥセョエ←ウ@
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219
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1:
q
, pM
Figure 1 /. L'intronisation d'Osiris sur l'estrade dans NRT 1 (d' apres
. O NTET, Osorkon Il, pl. 24).
,
d
l'iconographie som quasime nt idemi
er les inscriptions lacunaires
complet
e
nt
permette
et
ques
II.
on
d'Osork
tombe
de la
エ。「セZオ@
セオ。⦅エ@
ァZッセ@
。セョケュ・@
sur le papyrus Greenfield divise en deux le
»
«1; .. sa
e estra e a cmq p ters, nommée « l'estrade d'Osiris» , le dieu Osiris est
un t
assis ウオセ@
hb U
d ·
rone reposant sur un socle de la fc
orme u_ stgne .. ·. n texte lacunaire (restitué
d'après le papyrus Greenfield) est 1 '
A
セ[Zᄋエ@
[、ゥZセオ@
コセ@ セZ・ォN←[ヲオ{}@
ᄋセZGQ[@
Z[セ・B@
se trouve un bélier nommé sJy, « destin». J. Quaegebeur doute que le bélier soit une incarnacréation du dieu Shaï170. C. Seeber aimerait y voir une incarnation de Khnoum , comme dieu
de la
teur et, de ce fait, maître du destin. Lauteur ayant remarqué que, dans certaines versions
teur de
scène, le bélier peut être remplacé par la Dévorante, pense que le nouvel aspect régénéra
qu'il
probable
plus
est
il
mais
cette figure a permis son association à l'intronisation d'Osiris,
171
s'agisse en fait de Rê sous sa forme nocturne , comme le suggère J. Quaegebeur .
La signification de cette scène semble évidente. Le double escalier symbolise la butte initiale
de
émergeant de l'océan No un, de sorte que l'ensemble représente la résurrection d'Osiris suivie
de
us
au-desso
serpents
huit
les
son intronisation 172 . Dans la version du cercueil de Neb-taouy,
lil'estrade indiquen t, comme l'a constaté Ph. Derchain, qu'il s'agit de la conception hermopo
ion
résurrect
la
t
évoquan
thèmes
taine de la butte initiale 173 . Dans la plupart des versions, des
par
figurent sous l'estrade : un scarabée sur CGC 61029; un disque solaire rayonnant encadré
une
61032;
CGC
sur
ura::us
Isis et Nephthys sous forme de serpents sur CGC 61030; quatre
de
momie surmont ée du disque solaire sur les cercueils CGC 6008, de R. Lanzone pl. CCXI,
;
Uppsala
à
mes
Khonsou
de
la tombe de Deir el-Medineh 1407, du musée du Caire JE 29692 et
symboun disque solaire sur le hiéroglyphe smJ (F 36) sur le cercueil R. Lanzone pl. CCIX ; le
le du smJ-tJwy sur le papyrus de Pa-di-Amon.
Si la même signification devait être donnée à la scène de NRT I, l'emplacement du thème
noude la résurrection à l'entrée de la tombe, au début du périple dans l'au-delà, indiquerait une
en fait
velle conception de la décoration des tombes royales. La version de Tanis ne contient
de ce
sens
le
que
sorte
de
aucun des éléments à valeur régénératrice, si ce n'est l'estrade tn!Jt,
motif diffère des autres versions : cette scène représente l'entrée du roi dans le royaume d'Osiris.
174 . Il
Le texte de vingt colonnes, inscrit en dessous de la scène, confirme cette interprétation
s'agit d'un extrait de la partie du chapitre 146 du Livre des morts, attestée dès la XXIe dynastie.
de
Dans son article, K. Jansen-Winkeln a également relevé des similitudes entre la version
du
NRT 1 et celle du papyrus Greenfield. Par ailleurs, une analogie frappante dans la graphie
175
décrit
chapitre
Ce
.
textes
mot df:zr(t) suggère que le même archétype fut utilisé pour ces deux
l'arrivée du défunt en qualité d'« Horus protecteur de son père » dans l'au-delà et son parcours
ation
à travers les portes de ces régions. En choisissant de mettre en relation la scène de l'intronis
dans
d'Osiris et le chapitre 146 du Livre des morts, qui sont séparés par de nombreu x chapitres
tion
significa
une
donner
voulut
1
le papyrus Greenfield, le concepte ur de la décoration de NRT
nouvelle au motif d'Osiris sur l'estrade.
C omme nous l'avons constaté, il existe de nombreuses variantes de cette scène sur les papyrus
e de
et cercueils thébains. Sa présence dans la tombe d'Osorko n II à Tanis confirme l'existenc
176
. Il
iaire
lnterméd
Période
e
relations culturelles étroites entre ces deux centres de la Troisièm
fut en outre possible de détermin er que les versions de NRT 1 et du papyrus Greenfield dérivent
d'un même archétype.
La paroi est : la déclaration d'innocen ce
cct em » et un dteu tenant un serpent d
e e
.
.
h
セウ@
,
.h ,
c aque mam, qualifié de« [puissant (pf:zty)], grand dieu »169 · Le fc'ettc
e 1my- wt separe Osms
d
·
de « [Th ]
ot qut est ans sa Douat » et « Horus le grand ' le grand dt"eu ». A' gauch e d e l' estrad e
trois
La seconde déclaration d'innoce nce du Livre des morts (chap. 125 B), disposée sur
re
registres horizont aux compren ant quarante -deux colonnes, commen ce à droite de l'ouvertu
220
221
la paroi est de l'antichambre et se termine sur la paroi sud (voir fig. 10) .
2, ウセイ@
vers la ーゥセ」・@
Le premier registre comprend les quarante-deux génies momiformes ; le second les
apostrophes adressées aux divinités ; le troisième les propositions négatives. Les textes et les
figures sont orientés vers la gauche 177 .
Les colonnes 26 à 35, placées sur la portion du mur où fut percée l'ouverture vers la
Initialement, les génies, l'apostrophe et la phrase négative étaient
chambre 3, furent ュッセゥヲ←・ウN@
rendus sur un seul registre, en dessus de l'ouverture. Quand la pièce 3 fut murée, les colonnes
26 à セU@ ,furent regravées su_r trois registres 178 . Un fragment de l'angle est de la paroi sud fut
trouve recemment sur le toit de la tombe. Le bloc dont il provient fut endommagé lors de la
dépose et repose des poutres de la toiture 179.
du chapitre 1_25 B de NRT I présente quelques variations et quelques ajouts par
La カ・セウゥLッョ@
rapport a 1 ordre de successiOn des quarante-deux phrases adopté parC. Maystre!SO :
COLONNE DE
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
23
24
25
26184
27
28
29
30
31
NRT I
APO STROPHE
PROPOSITION NÉGATIVE
(numérotation de
C. Maystre)
(chap. 125 A)
(numérotation de
C. Maystre)
1
2
3
4
5
6
7
8
12
13
14
9
10
11
15
16
17
18
19
20
21
22
24
24
25
27
23
26
29
30
37
38
ET AJOUTS
2181
27
4
5183
6
7
8
111
13
14
9
10
+ 25 de 125 A
de 125 N
+3
82
+ 10 de 125 B
détruit
+ 11 de 125 A
Il
traces
?
lacunaire
222
15
16
17
18
19
20
21
22
24
24
25
27
111
111
29
30
37
38
(2 variantes)
+ ? (lacunaire)
lacunaire
vanante
+?
variante
détruit
détruit
32
33
34
35
36
37
38
39
40
41
42
28
31
32
33
34
35
36
39
40
41
42
lacunaire
lacunaire
28
31 lacunaire
32 lacunaire
33 lacunaire
34
351 85
36
18 de 125 A
40
19 de 125 A
42 variante 186
On constatera que les quarante-deux apostrophes furent retranscrites, mais les propositions
négatives 39 et 41 sont omises (les 12e, 23e et 26e détruites). I.:ordre de succession des phrases
n'est identique à aucun des exemplaires analysés parC. Maystre 18 7.
Deux versions du chapitre 125 B furent en outre gravées à la :X:Xlle dynastie dans des tombes.
La première, dans celle du prince Chéchanq, fils d'Osorkon II, à Memphis, diffère comme l'a
montré A. Badawi, de celle de NRT I pour l'ordre de succession des phrases. La seconde se
trouve dans la tombe de Chéchanq III, NRT V (voir ici, p. 251 -254). Dans la version
memphite, les phrases 11, 18 et 19 de 125 A sont également attestées 188 . Certains indices
semblent indiquer que la version de NRT I a été influencée par le modèle copié dans les tombes
de Ramsès IV et Ramsès VI 189 . Dans un cas au moins, on notera qu'une variante, celle du nom
de la divinité de la deuxième phrase, n'est attestée que dans les versions d'Osorkon II et de
Chéchanq III, qui par ailleurs diffèrent en de nombreux points 190 .
Le chapitre 125 B, dont la rédaction définitive date d'avant le début du Nouvel Empire 191 ,
est une déclaration d'innocence ou une confession négative adressée à quarante-deux dieux dont
la fonction consiste à punir les défunts reconnus pécheurs, mais aussi à être au service de la
Maât 192 . Il accompagne la scène du jugement des morts sur les papyrus dès la XVIIIe dynastie,
dans les tombes et sur les cercueils des particuliers 193 . Mais comme d'autres chapitres du Livre
des morts, il fut repris pour la décoration des tombes royales 194 : dans le cénotaphe de Séthi Ier à
Abydos (zone décorée par Mérenptah 195 ) ; dans les tombes de Mérenptah et Ramsès III, il est
représenté dans l'antichambre de la salle du sarcophage 196 ; chez Ramsès IV et Ramsès VI, il se
trouve également dans l'antichambre qui contient plusieurs chapitres du Livre des morts197 . Dans
les versions royales du chapitre 125, on constate quelques adaptations, comme le sujet à la
troisième personne (ou cartouche du roi), ce qui est omis dans la leçon de NRT J1 98 .
La présence du chapitre 125 B du Livre des morts dans une tombe royale n'est donc pas une
nouveauté de la Troisième Période Intermédiaire. Dans NRT I, il fut inscrit dans l'antichambre,
c'est-à-dire à proximité du caveau 4 comme dans les tombes royales. À Tanis, les hiéroglyphes
sont dirigés, tout à fait normalement, vers l'intérieur de la tombe, comme les représentations du
roi d'ailleurs. La lecture du texte s'effectue en revanche en direction de l'extérieur de la tombe :
la phrase 1 se trouvant sur la paroi est et la proposition 42 sur la paroi sud. Dans son étude de
la tombe de Ramsès VI, F. Abitz a remarqué la même particularité sur la paroi de gauche de
l'antichambre de la salle du sarcophage, les textes débutant à la sortie de la pièce pour terminer
à l'entrée et poursuivre normalement, de l'entrée vers la sortie, sur la paroi de droite 199 . La signification de cette anomalie reste pour l'instant sans explication définitive 200 . On peut cependant
223
r - - - - - - - - - - - ---·- - - - - - - - - - - 1
constater que ce chapitre peu conforme au dogme royal - le roi, garant de la Maât, ne pouvant
agir à l'encontre de ce principe - a subi dans la tombe de Ramsès VI une modification qui le
distingue des autres chapitres du Livre des morts. Quel sens faut-il donner à l'orientation du texte
dans N RT I?
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La paroi nord : le jugement des morts
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Sur cette paroi est représentée la scène du jugement des morts avec la pesée de l'âme accompagnée de dix-sept colonnes de textes dont les deux dernières furent reléguées sur la paroi est
(voir fig. 10 et 12).
Les colonnes 5 à 17 contiennent des extraits de la conclusion du chapitre 125 du Livre des
morts. Les vers 102 à 111 de la traduction de E. Hornung furent repris (colonnes 5 à 15) sans
grandes variantes20 1. Le pronom à la première personne fut parfois laissé tel quel, parfois
remplacé par un cartouche. Le texte est une prière adressée aux dieux du jugement des morts.
Dans les colonnes 16 et 17 sont inscrits des extraits des vers 144 à 150 de la traduction de
E. Hornung. Tout un passage ne fut donc pas recopié. Le texte s'adresse à « Celui qui est haut
sur son pavois, seigneur de la couronne atef, celui qui a créé son nom comme maître du vent »
afin qu'il se montre clément, car le roi a réalisé la Maât pour le seigneur de la Maât. On pourrait
s'étonner de la présence d'un tel texte, peu conforme au dogme royal dans N RT I. Mais cette
conclusion fut déjà intégrée à la décoration des tombes de Ramsès IV, VI et IX, où le sujet à la
202
première personne est remplacé par la troisième personne ou par un cartouche . La version de
Ramsès IV se termine par le vers 121, celle de Ramsès VI par le vers 137 de la numérotation de
E. Hornung et celle de Ramsès IX commence exactement là où se termine celle de Ramsès VI
jusqu'au vers 208. Aucune des variantes relevées parE. Hornung dans les versions royales du
Nouvel Empire n'est attestée dans NRT I. Étonnamm ent, les trois versions royales reprennent
le vers 111 « aucune action blâmable de ma [var. : de sa] part n'est parvenue devant le roi
régnant » !
Le texte et la scène sont représentés à l'intérieur d'un bâtiment qui n'est autre que la Salle des
deux Maât203 . Osiris trône, accompagné d'Isis. Thot inscrit le résultat de la pesée de l'âme pour
le transmettre à Osiris. Son épithète « seigneur de la Maât » met en relief l'importance de cet
élément dans sa fonction 204 . Anubis, maître de la pesée, tient dans la main droite le fil à plomb
et annonce le résultat à T hot. La Dévorante se trouve au-dessous de la balance sur un socle ou
sur la déesse du destin Meskhenet très fréquemme nt attestée dans cette scène dès la XXIe dynastie. La déesse Maât, une plume à la place de la tête, a pour fonction de protéger le défunt derrière lequel elle est représentée20 5.
Du point de vue iconographique, cette scène appartient au type B5 de l'analyse de C. Seeber,
caractérisé par la présence de la balance, d'Anubis comme maître de la pesée, de la Dévorante,
de Thot en qualité de scribe annonçant le résultat de la pesée, type attesté dès la XIX_e dynastie,
206
auquel est ajouté le défunt en posture d'adoration (type C, attesté dès la XXIe dynastie ) .
Le jugement des morts est représenté presque exclusivement dans la sphère privée, les seules
exceptions sont, jusqu'à l'époque nous concernant, le papyrus de Pinedjem Ier (CGC 40006),
les tombes d'Osorkon II et de Chéchanq III (voir ici, p. 251 -254).
225
Certes, les Livres du monde souterrain décrivent les différentes fonctions du dieu solaire dans
l'au-delà, dont celle consistant à séparer les justes des damnés : le jugement des morts est
remplacé par un tribunal dans l'Amdouat (2e et 9e heures), dans le Livre des portes (28, 29e et 54e
scènes207). Le Livre des portes développa pour ce thème une scène propre (33e scène) intercalée
entre la se et la 6e heure, comportant quelques modifications fondamentales par rapport à celle
du jugement du Livre des mort?08 • Osiris est, dans cette composition, coiffé de la double
couronne, ce qui, comme le constate E. Hornung, nous permet de penser que le roi défunt
désire juger lui-même en tant qu'Osiris. La Dévorante est absente. La pesée est effectuée par« le
Préposé à la balance ». La balance elle-même est vide, ce qui semble indiquer que la décision
concernant la justification ou la damnation a déjà été prise209 • La scène du jugement des morts
fut donc modifiée dans le Livre des portes de façon à s'adapter au caractère royal du défunt.
Mais Osorkon II reprit la scène telle qu'elle est représentée dans la sphère privée. S'agit-il de
la copie d'un motif, sans que sa signification ait été conservée ? Peut-on en déduire que le roi a
perdu certaines prérogatives en ce qui concerne sa destinée dans l'au-delà, de sorte qu'il subit le
même sort que les particuliers ? Il serait également intéressant d'analyser l'évolution du concept
de la Maât particulièrement dans la sphère royale durant la Troisième Période Intermédiaire, afin
de déterminer si une nouvelle conception de la Maât en rapport avec le dogme royal a vu le jour
durant cette période si riche en innovations 210 .
La paroi ouest : le périple diurne et nocturne
La paroi ouest est décorée d'extraits des Livres du jour et de la nuit (voir fig. 13). Une partie
des reliefs fut endommagée lors d'une des opérations effectuées dans le caveau 4 (voir ici,
p. 217) . Le Livre du jour, dans le registre supérieur, et le Livre de la nuit, dans le registre inférieur, sont délimités par le corps de la déesse Nout orientée vers la droite, vers l'entrée du caveau
4 (voir fig. 10). Ces deux compositions sont attestées exclusivement dans la sphère royale du
Nouvel Empire jusqu'à la x:xye dynastie 21 1 : dans le cénotaphe de Séthi 1er à Abydos (deux
versions du Livre de la nuit 212 ), dans la tombe de Ramsès IV (Livre de la nuit, deuxième à
quatrième heures 213 ), dans la tombe de Ramsès VI (deux versions des Livres du jour et de la
nuit et en outre des extraits dans le quatrième corridor [F]2 14 ), dans la tombe de Ramsès IX
(version inspirée des Livres du jour et de la nuit dans la salle du sarcophage et extraits sur les
plafonds des deuxième (B) et troisième (C) corridors 215 ), et, postérieure à la version
d'Osorkon II, celle de la tombe tanite de Chéchanq III (voir ici, p. 256-257). Le Livre de la
nuit étant l'objet d'un ouvrage récemment publié, nous nous bornerons ici à souligner certains points essentiels à la compréhensio n du programme décoratif de NRT 1. De toutes ces
versions, seule celle de la partie supérieure de la tombe de Ramsès VI (C, D, E) présente le
même schéma que NRT 1.
Dans le registre supérieur, la première scène du Livre du jour représente la naissance du
soleil. Le disque solaire qui vient de naître figure au-dessus d'un scarabée ailé. En dessous, la
déesse Nout portant le disque solaire en son sein est encadrée par deux dieux (deux déesses
dans les versions de Ramsès VI et IX). Un texte perturbé donne le nom de cette heure 216 :
226
Q_
c:
0
セ@
0
V)
0
セ@
r--
z
0
2::
o.:
セ@
z
Vl
c
m
v
des cartouches
«celle qui fait apparaître la perfection de Rê. » Dans la tombe de Ramsès VI,
217
le dieu Chou, au
et un texte se rapport ant au souverain som ajoutés à cette scène . Plus bas,
agné par deux
centre d'une barque, soutien t toute la scène de la naissance. Il est accomp
et deux autres à
divinités anonym es (Hou et Sia dans Ramsès VI) à l'arrière de la barque
deux barques du
l'avant. À l'intérie ur d'un trapèze formé par le fleuve céleste se trouven t les
e) soutien nent le
jour et de la nuit dans lesquelles Isis et respectivement Nephthys (détruit
le fleuve. Dans la
disque solaire. Le reste du premie r registre est subdivisé en deux zones par
s par quatre
supérieure, deux chacals (« Baou occiden taux » dans Ramsès VI) som acclamé
s de Ramsès
personnages coiffés d'uraeu s (le roi avec son cartouc he dans les deux version
soleil jusqu'a u
VI218) ; à droite, une procession de dix dieux accompagne le périple du
219
inférieure, quatre
momen t où ce dernier est avalé par la déesse Nout . Dans la zone
hiéracocéphale
babouins adoren t le soleil à son lever, suivis par la barque du dieu. Le soleil
nombre ux
plus
age,
Céquip
naos.
- il s'agit du périple diurne - prend place à l'intérie ur d'un
Sia dans
et
(Hou
dans les autres versions, se compos e de Sia, d '« Horus le barreur (bmi) »
sur la proue. La
Ramsès VI) sur la poupe et de la Maîtresse de la barque, d'Horu s et de Hou
si le roi fut
fin du registre est en grande partie détruite , de sorte qu'on ne saura jamais
représenté, comme dans les deux leçons de Ramsès VI.
du jour, entre
Dans la partie inférieure, le Livre de la nuit débute, contrai rement au Livre
e est inversé par
les bras de Nout et se termine aux pieds de la déesse. Le parcours nocturn
Cette composirapport à celui du jour de façon à se termine r là où débute le Livre du jour.
séparées par
tion reprend l'ancien ne division des Livres du monde souterrain en douze heures
e portes som
des portes sous la forme de colonnes verticales, mais les premièr e et douzièm
respectivement les bras et les jambes de la déesse 220.
l'heure que
Chez Osorko n II, seules les première, onzièm e et douzièm e portes, ainsi que
et la douziè me-,
Pianko ff considère être la septièm e- alors qu'il s'agit en fait de la sixième
le roi défunt se
sont conservées. Dans la premièr e scène, un personn age qui n'est autre que
du cénotap he
tient debout entre les bras de Nout. Il apparaî t également dans les deux leçons
de Ramsès VI et
d 'Abydos, dans la tombe de Ramsès IV, dans les deux versions de la tombe
l'ensemble du
dans celle de Ramsès IX. Il ne se dirige pas vers les jambes de la déesse comme
ation du roi est
Livre de la nuit, mais se meut de façon à quitter le corps de Nout. Corient
de Ramsès VI221.
identiq ue dans les autres versions, sauf dans celle du sarcophage de la tombe
halée par deux
Au premie r registre de la 6e heure est représentée la barque divine
le barreur » (/:lmi)
«Infatigables » (ibmw wrçf). Céquipage se compos e de Hou, Sia et « Horus
Le naos est
(unique ment le nom). Un enfant, le doigt à la bouche, est assis sur la proue.
et dans le Livre
enveloppé par le serpent M/:ln comme dans les 7e à 12e heures de l'Amdo uat
Une personn e
des porte?- 22 . Le dieu solaire est représenté sous sa forme nocturn e, criocéphale.
registre inférieur,
qui n'est autre que le roi lui tend le signe ankh223 . Pour les personnages du
nui?-24. Dans la
se référer aux comme ntaires de la nouvelle publica tion du Livre de la
par trois
12e heure, au premie r registre, la barque - avec le dieu solaire, Hou et Sia - est halée
adorent
qui
dieux
«Infatigables » et deux chacals. Dans le second registre sont représentés les «
présence de son
Rê lorsqu'il sort de la Douat », auxquels est associé Osorko n II par la
lever et le cycle
cartouche. Le Livre de la nuit se termine par trois scènes symbolisant le
avec, à gauche,
solaires : premièrement, un scarabée couché sur un autel placé sur un traîneau
228
détruite),
ゥ ・ ャ ・セョエ@
un scarabée sous le signe du ciel, un enfant et les dieux Heh et Hehet H ー。イエ
ウ@
Isis et n・ーィエセケ
deuxièmement les barques du jour et de la nuit, troisièmement les déesses
e
texte de caracter
(mutilée) soulevant le disque solaire. Ces scènes sont surmon tées par un
cosmographique, abrégé par rapport aux autres leçons :
de Rê,
Sortir de la Douat, s'installer dans la barque du jour, naviguer dans le Noun à l'heure
er en Khépri, s'élever vers
« Celle qui contemple la perfection de son maître >>, se transform
la porte de
l'horizon, pénétrer dans la bouche, sortir de la vulve, poindre à l'ouverture de
l'horizon 225 .
Leur
du L ウセャ・ゥN@
セ・@
et ョッ」エオイ
Les Livres du jour et de la nuit décrivent le périple 、ゥオイセ・@
per@
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parue
la
de
disposition dans les tombes d'Osork on II et de Ramsès VI (verswn
registre N セカ ・」@
met de les lire comme un cycle perpétuel : on comme nce à gauche par le セイ・ュゥ@
le deuxi.eme
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le lever du soleil, poursui t vers la droite jusqu'à son coucher, イセー・ョN、@
、・ セ@ hvres
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registre, continue vers la gauche pour atteindre le lever du soleil.et amsi 、セ@ ウ オ
aspue tout
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ce
apparti ennent exclusiv ement à l'iconographie royale. Ils symbolisent en セ。ャエ@
ses. vœux ・セ@
roi défunt : participer éternellement au périple solaire. Osorko n II a mer_ne realise
Il est セイ。QN@
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セ・ L@ restant エセオ・ヲPQウ@
se faisant représenter dans la barque divine de la 6e ィ・オ
nq iセ L@ Il ne
Mais contrairement aux versions de Séthi rer, de Ramses IV, Ramses VI et Checha
solaire226 .
barque
la
de
contribue pas au bon déroule ment du périple en participant au halage
Le plafond de l'antichambre : les décans
sont 、 ←」ッイセウ@
Les dalles du plafond qui furent déplacées et mal arrangé es (voir ici, p. 217)
trente-trois
ment
actuelle
d'une colonne médiane d'inscription et, sur les côtés, de figures dont
sont conservées.
toutes les
Il s'agit d'une représentation des décans qui, dès Séthi rer, sont gravés da_ns presque.
decans »
of エセ。ョウャ@
tombes royales227. La liste d'Osork on II est un membre « of the .Seti I B famdy
te-neuf
cmquan
228
de la typologie de O. Neugebauer et R. Parker . Ce type « Sen I B » 」ッュセイ・ョ@
セウ N@ douze et ッョコセ@
jセオエ 。
divinités : quarant e-huit décans (aux trente-six décans de base セョ@ ウッセエ@
_Il est atteste
clVlle.
annee
1
et
divinités représentant les 11 jours de différence entre l'année lunaire
, celles セ・@
de Séthi rer à Trajan. Mais, dans les deux versions antérieures à la X:Xlle dynasne
229
I B ^セ@ fut repns
Séthi rer et Ramsès IV, les décans sont uniquem ent nommé s . Ce type « Seti
ne furent
ht セuャ@
sur différents objets dont deux bracelets provenant de la sépultu re de Hornak
ent de
umquem
e
compos
se
décans
Pas étudiés par O. Neugebauer et R. Parker, car la liste de
230
.
al
.
. ,
» :
figures et se trouve « on abjects not in themselves ッセ@ any as:rono,mic Import
es et
Identifie
furent
seule
Les figures des décans de NRT I, anonymes, à 1exception dune
peu
L アセ・@
est ⦅ アオ・ャ
numérotées par O. Neugebauer et R. A. Parker. Cordre de successi on du cortège
est
s
geme,
trois
de
groupes
les
perturb é231 . J. Yoyotte a constaté que la figure introduisant
232
éphale . Les decans
généralement une déesse léontocéphale, elle-même suivie d'un dieu léontoc
1
'
B
_epoque233· Les
@
ョ
イ
・
セ
a
a
kh
furent en outre repris sur de nombreuses images d e Se met- astet
ations durant les
attributs et fonctions de la déesse Bastet ayant subi de nombreuses modific
A
229
'
règnes des rois libyens, cerre nouvelle liste de décans aura été développée par les prêtres de
Bubastis234 . Les nouvelles conceptions théologiques de la XXIIe dynastie furent donc intégrées,
dès leur apparition, au programme décoratif de la sphère funéraire royale.
évident que la fonction de ces listes de décans dans les tombes royales ne peut être
Il ウセュ「ャ・@
exclusivement de caractère pratique afin de s'orienter dans le temps et de déterminer les heures
de la nuit. E. Hornung a souligné certaines similitudes existant entre le mouvement des étoiles
et la destinée du défunt235 . À l'exception de l'étoile polaire, tous les astres se lèvent et se couchent
selon un cycle régulier. Ils séjournent donc un certain temps en dessous de la ligne de l'horizon,
le monde inférieur. Le défunt espère également rejoindre les étoiles et partager leur
、。ョセ@
desnnée, rester momentanéme nt dans le monde inférieur, pouvoir le quitter et y retourner
chaque jour. C'est donc cet aspect qui détermina le choix de listes de décans pour décorer les
tombes.
En intégrant des décans au programme décoratif de sa tombe, Osorkon II s'inscrit dans la
tradition des tombes royales du Nouvel Empire, mais il choisit une version récemment créée.
La décoration de l'antichambre de NRT I décrit les thèmes principaux du périple dans l'audelà : l'entrée dans ce monde et la rencontre avec Osiris sur la paroi sud, le jugement des morts
avec le chapitre 125 B du Livre des morts et la scène de la psychostasie. Après avoir subi avec
succès cette épreuve, le roi défunt désire participer perpétuellement au périple solaire, thème
exprimé par les Livres du jour et de la nuit et la liste des décans sur le plafond. Pour réaliser le
concept de cette pièce, Osorkon II utilisa des sources provenant tant de la sphère royale du
Nouvel Empire que de l'iconographie privée du Nouvel Empire et de la Troisième Période
Intermédiaire.
LA DÉCORATION DE LA PIÈCE
2
DE
NRT 1
La pièce 2, irrégulière, d'environ 2,5 x 2,5 x 2,3 rn s'ouvre à l'ouest sur l' antichambre236_ Les
sont décorées. Une bande de hiéroglyphes allant de l'est vers l'ouest occupe la
ーセイゥウ@
アオ。セイ・@
partie med1ane du plafond237 . Les scènes sont orientées de telle sorte que le roi qui vient de
pénétrer dans la chambre 2 par l'ouest se dirige, en commençant par la paroi nord, vers le fond
de la pièce (voir fig. 14). Nous verrons que le concept de la décoration présente certains
parallèles avec celui de l'antichambre 1 de NRT I.
La paroi nord : l'entrée dons /'ou-delà
La partie de droite se compose d'une scène figurée (voir fig. 15). Osiris, « seigneur de
l'éternité, Khentamentio u », accompagné d'Isis, « maîtresse de l'Occident », trône à l'intérieur
d'une chapelle. Les quatre fils d'Horus sont alignés sur une fleur de lotus devant Osiris. Le roi
Osorkon II, vêtu d'une peau de panthère, présente une offrande à Osiris. Un texte de onze
colonnes s'étend sur la gauche, les deux dernières ayant été gravées sur la paroi ouest. Il s'agit
d'extraits du chapitre 1 du Livre des morts.
230
cf. flg. 20
t
nセ@
4m
Figure 14. D isposition de la décoration de la pièce 2 de NRT
1.
La version de N RT I reprend le début (vers 1 à 16 de la traduction de E. Hornung) dans les
colonnes 2 à 7 et la fin du chapitre (vers 49 à 67) dans les colonnes 7 à 10 ; elle contient en
dynastie238 .
outre, dans les colonnes 10 et 11 , un passage qui n'est attesté qu'à partir de la
239
On constatera cependant quelques variantes par rapport aux autres versions :
- col. 5 : les autres versions sauf trois ajoutent çf.Jçf.Jt après les dieux : les dieux du tribunal240 ;
- col. 6 : toutes les versions ont « les ennemis d'Osiris », sauf celle de Toutankhamo n-Ua qui
a « les ennemis de Rê », comme Osorkon II. Le passage sbi.n.i /:zr rn. k est omis dans la leçon
d'Osorkon II 241 ;
-col. 7 : lnk D!1wty smf-brw lfrw. Seules les versions de la XVIW dynastie (avec celle du
cénotaphe d'Abydos) ont Horus, les autres ont Osiris242 ;
- col. 7-10 : il s'agit d'une version très abrégée de la fin du chapitre 1. D e nombreux passages
et mots ne furent pas repris 243.
.Lajout de la XXIe dynastie est une prière adressée à Osiris 244 :
xxre
Salut à toi [Khent]amentio u, Osiris du nome d'Abydos, puisses-tu m'accorder d'aller en paix vers
!'[Occident], [les seigneurs de la Terre sacrée m'accueillent], ils m'adressent des louanges, une
fois , ils me font une place à côté d u Grand du tribunal, je suis (sms) Horus à Ro-setaou, Osiris
à Mendès, je me transforme (irl bprw) selon mon désir.
23 1
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M
M
Le chapitre 1 peut être considéré comme un « résumé » du Livre des morts. Il contient les
différents éléments du périple du défunt et des phases le précédant (enterrement, jugement,
entrée dans l' au-delà) 245 . Sur les papyrus, sa vignette représente le cortège et les cérémonies
funéraires ; dans les tombes, elle montre Anubis penché sur la momie du défunt246 . Dans
NRT I, ce ne sont pas ces sujets qui furent choisis pour illustrer le texte du chapitre 1, mais
une scène d'adoration d'Osiris, ressemblant beaucoup à la fin de la vignette du chapitre 125
du Livre des mort?47 . Sur les papyrus d'Ani et de Hounéfer, le chapitre 125 précédant immédiatement le chapitre 1, on pourrait supposer que le concepteur du programme décoratif de
NRT I disposait d'un modèle analogue et recopia la dernière scène de la formule 125 pour
accompagner le texte du chapitre 1. Mais sur les papyrus où le chapitre 1 se trouve tout au
début, comme sur le papyrus d'Iouiya ou sur le papyrus Greenfield, une scène d'adoration
d'Osiris introduit l'ensemble de la composition. Le concepteur de la décoration de NRT I peut
aussi s'être inspiré de ce schéma248 . Durant la Troisième Période Intermédiaire, le chapitre 1
du Livre des morts est fréquemment représenté dans la sphère privée249 .
Dans la sphère royale, il est attesté dès Thoutmosis III, sur des bandelettes, et quatre
versions furent gravées sur les chapelles de Toutankhamon. Mais dans un contexte architectural, il ne fut repris que dans le cénotaphe de Séthi Ier à Abydos 25°.
Les thèmes évoqués dans cette scène sont analogues à ceux des parois sud, est et nord de
l'antichambre (entrée dans le royaume d'Osiris, jugement des morts). Ce tableau fait fonction
de pendant à la décoration de l'antichambre, utilisant des motifs iconographiques différents
pour évoquer des sujets identiques.
(/)
c
rU
-o
La paroi est : le cycle solaire
Sur cette paroi, le roi Osorkon II est représenté deux fois, orienté vers la partie médiane de
la scène, vêtu d'une peau de panthère, les bras relevés en signe d'adoration, (voir fig. 16). Sur
la droite, un texte de dix colonnes accompagne la figure du roi. Il s'agit d'un hymne solaire
nommé « chapitre 15 B » du Livre des morts, dont une version abrégée fut déjà gravée dans le
tombeau de Psousennès rer (voir ici, p. 211). Un second hymne solaire est récité par le roi à
gauche, mais son état fragmentaire ne permet pas d'en déterminer le type.
Au centre, un signe ankh reposant sur un pilier djed est affublé de bras soutenant le soleil
(détruit). Deux rangées de trois babouins (et pas quatre comme sur le relevé de P. Montet)
adorent l'astre. Isis et Nephthys sont agenouillées de chaque côté du pilier. On pourrait y voir,
comme K. Sethe, une représentation symbolique du lever du soleiF 51 . Le pilier djed identifié
à Osiris, ferait allusion au royaume d'Osiris que le soleil quitte chaque matin en s'élevant dans
le ciel. En outre, le motif d'Osiris soulevant le disque solaire est attesté dans les textes hymniques252. Isis et Nephthys, les deux sœurs d'Osiris, sont aussi étroitement liées au lever du
soleil ; certaines sources rapportent même qu'elles élèvent (sts) Rê 253 . Linterprétation de ce
type d'illustration donna lieu à une controverse : selon H. Schafer, ces scènes symbolisent la
totalité du périple diurne et nocturne du soleil, contrairement à l'interprétation de K. Sethe254 .
Quelques-unes des vingt-trois scènes réunies par H. Schafer sont plus explicites quant à leur
signification : le hiéroglyphe de l'horizon, lieu du lever et du coucher du soleil, inversé au
233
-.._
11
sommet de l'image, ne laisse aucun doute; c'est bien le lever du soleil et sa course jusqu'à ce qu'il
atteigne le royaume d'Osiris à son coucher qui sont représentés 255 . Dans son analyse de ces
scènes (plus de cent exemplaires provenant tant de la sphère privée que royale), E. Hornung
confirme l'interprétation de H. Schafer256.
Si ce thème fut développé initialement dans les Livres du monde souterrain, dans l'Amdouat
( 12e heure), dans le Livre des portes, dans le Livre des cavernes et le Livre de la terre, il ne tarda pas
à être intégré au répertoire iconographique de la sphère privée. Il fut incorporé au Livre des morts
comme illustration des« hymnes solaires du chapitre 15 », dès l'époque post-amarnienne257. Il
est également attesté dans de nombreuses tombes thébaines, principalement à Deir elMedineh258 et fut repris sur les papyrus mythologiques et sur les cercueils de la xxre dynastie259.
Le pilier djed surmonté du disque solaire avec deux déesses est égalem ent représenté sur le
sarcophage de Hornakht et dans la tombe memphite du prince Chéchanq, fils d'Osorkon II,
mais sans les deux déesses 260 .
Q_
c
0
On serait tenté de chercher l'archétype ayant servi de modèle à NRT I sur les papyrus mythologiques. Mais on notera que la plupart des scènes de ces papyrus ajourent une deuxième paire
de bras au sommet de l'image pour accueillir le soleiF61 . La scène de la chambre 2 de NRT I,
détruite en sa partie supérieure, ne possédait en aucun cas une deuxième paire de bras. Deux
illustrations des hymnes du « chapitre 15 », celle du papyrus Leyde T2 de Qenna et celle du
papyrus BM 10470 d'Ani, ressemblent beaucoup à celle de NRT 1262 : Isis et Nephthys
encadrent le pilier djed surmonté du signe ankh soulevant le soleil ; six babouins adorent le
disque ; le hiéroglyphe du ciel inversé et incurvé coiffe le tableau sur le papyrus d'Ani, alors que
c'est le signe de l'horizon inversé sur le papyrus de Qenna. Sur le papyrus Greenfield, cette scène,
très sensiblement inspirée des deux précédents, est absolument identique à celle d'Osorkon, si
l'on excepte l'œil à l'intérieur de la boude du signe ankh. La même ligne ondulée se retrouve
dans les deux versions, devant les babouins263. On peut en déduire que le sculpteur de NRT I
copia une version dérivant du modèle utilisé par le scribe du papyrus Greenfield.
La scène de cette paroi symbolise la totalité du périple diurne et nocturne du soleil. Bien que
ce thème soit abondamment attesté dans l'iconographie royale du Nouvel Empire, le choix
d'Osorkon II se porta sur un motif provenant de l'iconographie privée. Le « chapitre 15 B » du
Livre des morts décrit lui aussi, sous forme d'allusions, les trois phases du lever, de la traversée et
du coucher du soleil (voir ici, p. 211 et note 108). Ce thème est déjà évoqué dans l'antichambre
par les Livres du jour et de la nuit. Dans la pièce 2, il est rendu par des scènes et des textes de ia
sphère privée.
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Les parois ouest et sud : /'Amdouat
Sur ces deux parois sont représentés des extraits des dixièm e et douzième heures de
l'Amdouat, sans aucune scène de la onzièm e, contrairement à ce que mentionnait P. Montet
(voir fig. 17 et 18)264 . Les figures sont orientées vers la droite, vers l'entrée de la chambre 2, de
même que les hiéroglyphes des textes en colonnes de séquence rétrograde.
Seul un bref extrait de la dixième heure, provenant du registre médian, surmonte l'ouverture
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1,
234
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de la paroi ouest (voir fig. 18). Un serpent à tête de faucon (732 de la numérotation de
E. Hornung) repose dans sa barque. Il s'appelle « le génie vivant de la terre ». Il est précédé de
quatre des onze génies formant la garde du soleil, vraisemblablement les figures 733 à 736. Le
texte surmontant la scène est abrégé par rapport aux versions royales de l'Amdouatet à celles des
papyrus des XXle et XXIIe dynasties, mais garde son sens et décrit le serpent265 : « Il est dans sa
barque, il s'élève à l'horizon oriental, c'est le serpent protecteur de la Douat, [l'âme] sacrée de
Khentamentiou. »
Les registres supérieur et médian de la douzième heure débutent sur la paroi sud et se
terminent sur la paroi ouest. Dans le premier registre de NRT I, huit déesses (douze dans les
versions complètes) sont alignées, un serpent autour du cou. Six noms sont conservés, il s'agit
des figures 822-824, 827, 832, 833. Leur fonction consiste à repousser une dernière fois
l'ennemi du soleil, Apophis, comme l'indique l'inscription. Le texte très abrégé contient
quelques variantes266 . À la fin du texte fut ajoutée une phrase au nom d'Osorkon II afin que
les déesses punissent également ses ennemis. À droite sont représentés huit dieux (douze dans
les versions complètes), les bras levés, adorant le soleil à son lever. Les noms des figures 835,
836, 838-840, 844, 845 sont conservés. Le texte également abrégé267 est suivi d'un ajout au
nom du roi 268 .
Le second registre débute par la scène de la barque divine contenant le dieu solaire
criocéphale, protégé par le serpent Mfzn (849), Oupouaout (846), Sia (847), la« Maîtresse de la
barque» (848), «Horus le glorifiant » (851), Hou (854) et le« Conducteur de la barque » (855) .
Le texte presque complet, suivi d'un ajout avec le cartouche d'Osorkon II 269 rapporte que le
dieu voyage dans l'épine dorsale du serpent « [le Ka de celui qui fait] vivre les dieux » (869) de
la prochaine scène, entrant par la queue, sortant par la bouche sous la forme de Khépri. À droite
sont représentés cinq dieux dont un seul a conservé son nom (858) (douze dans les versions
complètes) et cinq déesses (treize dans les versions complètes) dont une est partiellement détruite
(875, 879, 880, 881). Ce sont les dieux qui halent la barque dans le corps du serpent (dieux) et
dans le ciel en l'escortant jusqu'aux voies du ciel (déesses). Le texte des dieux reprend, dans la
6e colonne, le passage décrivant le serpent à la suite du nom du serpent (869) et se termine par
un ajout avec le cartouche d'Osorkon IL Le texte surmontant les déesses est, quant à lui, plus
complet270 . Il est suivi d'un intéressant ajout au nom du roi, se référant à la succession
d'Osorkon II (voir fig. 18): s(nb.sn bJ n Wsir NN mf-brw r( nb mJJ. f sJwj b(l(w) fzrl tp tJ
rn nbw n tJ nb, «puissent-elles [les déesses] faire vivre le Ba de l'Osiris NN, justifié, chaque jour
pour qu'il voie ses fils apparaître sur terre comme les maîtres de tous les pays 271 ». Ces extraits
de l'Amdouatont pour fonction de documenter la régénération et la naissance du soleiF72 .
Au Nouvel Empire, l'Amdouat est attesté uniquement dans la sphère funéraire royale, _à l'exception de la version du vizir Ouser273 . Ce n'est qu'à partir de la XXle dynastie que ce texte subit
une démocratisation et fut accessible aux particuliers. Les versions sur papyrus datent exclusivement des XXle et XXIIe dynasties et appartiennent aux prêtres, prêtresses et fonctionnaires du
domaine d'Amon à Thèbes274 . Grâce à une analyse philologique de ces versions, A. Sadek a pu
constater qu'elles dérivent toutes d'un archétype qui fut copié sur l'original établi pour la mise
en place de la décoration du tombeau d'Aménophis III 275 . Elles ne reprennent que les quatre
dernières heures de l'Amdouat. Selon A. Niwinski, les versions de la Troisième Période
236
c:
-â
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(/)
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1-
z
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L:
a...:
Vl
c
v
rn
que la
Intermédiaire. auraient été relevées directement dans une tombe royale. Lauteur pense
XXIe
version de la tombe d'Aménophis II fut copiée, car, dans cet hypogée accessible à la
tombe
la
dans
dynastie, les quatre dernières heures se trouvent sur une même paroi, tandis que,
ent
d'Aménophis III, elles sont réparties sur trois parois. Mais cette hypothèse ne tient absolum
276
quatre
des
pas compte des résultats de l'étude philologique de A. Sadek . Quant au choix
dernières heures de l'Amdouat, A. Sadek l'explique en fonction de la thématique des heures:
ent
Ainsi les huit premières divisions de I'Amdouatconcernent les rites funéraires qui ne s'appliqu
domaine
au
qu'aux rois. En revanche, les quatre dernières divisions, à contenu solaire, mais adapté
funéraire, sont applicables à tout défun2 77 .
c
セ@
0
0
(/)
0
セ@
1-
sur
Mais alors, pourquoi l'abrégé de l' Amdoua t peut-il être inscrit, parfois dans sa totalité,
pro
pars
la
papyrus278 ? A. Niwinski explique le choix des quatre dernières heures par la loi de
toto en vigueur durant cette époque :
z
0
2::
0...:
(/)
c
ro
u
of
the last four Hours of the Night, comprising, among others, the motives of the final triumph
Amduatthe Great God over his eternal enemy Apopis, represented very efficiently the whole
Book in the eyes of the ancient Egyptians 27 9.
de
Linterprétation de A. Niwinski a l'avantage d'expliquer également la présence de l'abrégé
pas
fut
ne
l'Amdou at. On notera également que cette limitation aux quatre dernières heures
de
respectée dans un cas au moins, sur les blocs découverts dans le complexe du couvent blanc
fwpwt,
Sohagl 80 - un des quatre blocs de granite porte le nom du premier prophète d'Amon
fils de Chéchan q IerlSI ; au siècle dernier, E. Amélineau découvrit, à Abydos, une « chambre
Sohag
sépulcrale » du grand prêtre fwpwt 282 , il est donc vraisemblable que ces blocs de
douproviennent de ce cénotaphe. En plus de fragments de scènes et textes tirés des dixième et
t.
l'Amdoua
de
zième heures, figurent le texte final et les noms de divinités de la première heure
Dans NRT I, ce sont les sujets traités dans la douzième heure, la fin du périple du soleil dans
t.
l'au-delà, sa régénération et sa naissance qui ont déterminé le choix de cet extrait de l'Amdoua
te
représen
soleil
Cette heure disposée à côté de la scène de la paroi est, symbolisant la course du
e les
l'ultime phase du périple, à laquelle aspire le défunt. La décoration de la pièce 2 symbolis
solaire
cycle
le
étapes les plus importantes du voyage dans l'au-delà (l'entrée dans ces régions,
soi.
éternel et la résurrection), comme l'antichambre. Elle forme un programme complet en
de
choix
le
par
Dans NRT Ise trouvent donc deux versions d'un programme identique, variant
l'iconographie.
LA DÉCORA TION DE LA PIÈCE
3
DE
NRT 1
283
La pièce 3 de NRT I est un local d'environ 2,5 x 3,5 x 4 m . Les quatre très hautes parois
(voir
sont décorées à partir du niveau du couvercle du sarcophage dans lequel reposait Takelot II
d'un
s'agissait
il
fig. 19). Au plafond se superposent deux colonnes de textes. Dans l'état ancien,
239
hymne adressé à Rê, qui fut complètement perturbé lors du déplacement des dalles de la
toiture (voir ici, p. 21 7 et note 151). Dans l'inscription la plus récente, apparaît le cartouche
d'Osorkon II et le texte s'adresse non pas à Rê, mais au « seigneur d'Abydos, au grand dieu,
au souverain de l'éternité »284 . Dans les scènes, le roi se dirige toujours vers la droite, sauf dans
le tableau surmontant l'ouverture de la paroi ouest où il regarde vers la gauche.
Le programme décoratif de cette pièce diffère totalement de celui de l'antichambre et de
celui de la chambre 2. Il ne s'agit pas d'un résumé du périple du défunt, contenant les phases
les plus importantes de ce voyage. La décoration ne présente aucune des scènes faisant
allusion à la résurrection, au trajet diurne aux côtés du soleil, mais uniquement des épisodes
qui ont lieu dans la terre. Cette pièce symbolise une partie du royaume d'Osiris, du monde
inférieur.
rot
f
cf.
La paroi nord : les tréfonds de /'au-delà
fis
0
23
..,
·-e
-·
0
'
Deux tableaux différents furent représentés sur cette paroi (voir fig. 20). Celui de gauche,
nous introduisant directement dans les tréfonds de l'au-delà, détermina la thématique de
toute la pièce. Il est tiré du Livre de la terre (tableau A, scène 1), dont quelques scènes isolées
sont attestées dans les tombes royales dès la fin de la XIXe dynastie (Mérenptah), mais qui ne
figure dans sa totalité que dans la tombe de Ramsès V1. A. Piankoff, ayant constaté que les
tableaux traitent en partie de la naissance du soleil, avait donné à ce livre le titre de « création
du disque solaire». E. Hornung a montré que les sujets de type chthonien, le voyage du soleil
à travers la terre (à travers Aker), sont, eux, spécifiques à cet ouvrage, contrairement aux
thèmes de la renaissance du soleil que l'on retrouve dans les autres Livres du monde souterrain, d'où le titre « Livre de la terre »285 . F. Abitz, dans son analyse de la décoration de la
tombe de Ramsès V1, a dégagé deux aspects dans cette composition : dans une partie, on
constate une prédominance osirienne, dans l'autre une prédominance solaire, toutes les deux
décrivant bien entendu le périple dans la terre 286 . P. Barguet avait d'ailleurs déjà constaté que
le Livre de la terre n'était pas homogène 287 .
La scène de NRT I n'est attestée, ailleurs, que dans la salle du sarcophage de Ramsès V1 288 .
Elle se compose d'un dieu momiforme, « Celui dont [la tête] est illuminée, le gardien des
corps », surmonté du disque solaire, qui surgit de la « butte unique », contenant quatre déesses
et deux dieux. Le texte des colonnes 1 à 5 (depuis la gauche), plus court que celui de
Ramsès V1, présente quelques variantes. Les colonnes 6 à 10 sont perturbées. Le modèle
utilisé pour NRT I devait ressembler à la version de la tombe de Ramsès V1 avec un texte
rétrograde commençant à gauche qui fut copié à l'envers289 . D ans la partie droite de la paroi
ouest, se trouve un texte sur cinq colonnes qui appartient au Livre de la terre, mais qui diffère
totalement de la version de Ramsès V1 (voir fig. 22). Cette scène décrit l'arrivée du soleil à
cette butte du monde inférieur. Alors, le « Gardien des corps, après avoir orienté (litt. «
donné») sa tête dans la direction de mon disque, montre son corps» (var. de NRT I: « il [le]
place dans son corps », col. 2). Le dieu illumine ensuite « ceux parmi lesquels il se trouve».
C'est dans cette butte que résident les corps des dieux, « ceux aux visages agressifs ». Selon
P. Barguet, cette scène symbolise la nécropole éclairée à l'arrivée du dieu solaire290 .
La scène de droite se compose de l'adoration d'Amon-Rê-H orakhty, « maître du ciel,
souverain de l'éternité », sous sa forme nocturne. Le dieu solaire est criocéphale et son corps est
enveloppé dans une gaine de momie. Son épithète « souverain de l'éternité » et son iconographie
indiquent qu'il s'est uni à O siris. Dans la tombe de Nefertari, une représentation identique du
dieu est accompagnée d'une inscription mentionnant que « Voici Rê quand il repose ((ltp) en
Osiris » et que « Voici Osiris quand il repose en Rê »29 1. La figure d'un roi à laquelle fut ajouté
le cartouche d'un Takelot aimé d'Amon est agenouillée aux pieds d'Amon. Le premier registre,
à gauche, contient les dieux Hehou, Thot, H api et Serek cynocéphale, tous les quatre en posture
d'adoration292 . D ans le deuxième registre, le Ba« qui accueille» est encadré par des béliers-Ba,
« le Ba parfait qui est dans le ciel » et « le Ba, il fait s'approcher(?) le grand dieu qui est dans la
Douat ». Dans le dernier registre, l'« Osiris, Ba, celui qui est apparu » est suivi de la figure du
roi Osorkon, avec son cartouche. Les mêmes personnages des trois registres sont représentés, de
façon identique, sur le papyrus Greenfield et dans la tombe memphite du prince Chéchanq où
240
24 1
Livre de la セMKᆳ
Terre A1
Figure 19. Disposit ion de la décoration de la pièce 3 de N RT 1.
ils précèdent la scène de Chou séparant le ciel, Nout, de la terre, Geb293 , scène exprimant
l'aspiration du défunt à s'élever avec No ut, afin de vivre comme une étoile dans le corps de la
déesse et renaître chaque jou?94 .
Dans NRT I, la pièce 3 symbolisant les tréfonds de l'au-delà, la scène de la séparation du ciel
et de la terre, à forte connotation de régénération, fut remplacée par la figure du dieu solaire sous
son aspect nocturne, unifié à Osiris.
La paroi est : scène divine
Sur cette paroi, le roi s'avance, les bras levés en signe d'adoration, vers Osiris qui tient un fléau
et un sceptre heka dans les mains 295 . La déesse Ouadjyt, « maîtresse de Pé », se tient derrière
Osiris. Le texte est passablement lacunaire. Une partie fut reportée sur la paroi nord (voir
fig. 20). Dans ce texte, en plus du nom d'Osorkon II, fut gravé, comme sur la paroi nord, un
cartouche au nom d'un Takelot aimé d'Amon. Sur la cuve de la pièce 3, est conservé un
cartouche au nom de Hedjkheperrê-Takelot296 . Ce Takelot est généralement identifié à
Takelot II (voir ici, p. 217). Le nom d'intronisation de Takelot 1er étant inconnu, K. JansenWinkeln propose par une analyse des textes corrigée par ].-M. Kruchten, une reconstruction
297
différente et identifie ce Hedjkheperrê-Takelot aimé d'Amon à Takelot Ier, père d'Osorkon II .
La scène représenterait, selon la lecture de J .-M. Kruchten, Osiris faisant des éloges à Osorkon II
pour avoir enterré son père (Takelot 1er). Une telle interprétation expliquerait la fonction
spécifique de la pièce 3 dans laquelle tous les thèmes iconographiques font allusion aux régions
du monde inférieur.
La paroi sud : << Livre des morts », chapitre 11
Cette paroi est consacrée au thème du « champ des roseaux » sbt i.Jrw auquel sont ajoutées
les trois dernières portes de l'au-delà de la paroi ouest. La scène est une version de la vignette du
chapitre 110 du Livre des morts (voir fig. 21) 298 . Trois registres sont entourés d'eau. Le premier
registre représente l'arrivée du roi, l'adoration de la « grande Ennéade » (trois dieux à tête de chat,
d'uraeus et de vache), le voyage dans la barque, l'adoration du dieu Amset en présence d'Horus
et trois régions de ce secteur (ovales) ; le deuxième registre évoque les travaux des champs : le roi
en posture d'adoration devant le héron sur son support, signe de l'abondance, le roi agenouillé
devant deux monceaux de céréales et quatre régions (ovales) ; la scène est accompagnée d'un
texte : << C'est le champ des roseaux dont la muraille est d'airain. » Dans le troisième registre,
est représentée une barque dont les extrémités sont des têtes de serpent, accompagnée de
l'inscription : « Ce sont les battants de la porte par laquelle passe Atoum lorsqu'il va vers
l'horizon oriental du ciel. »
Cette vignette est pratiqueme nt identique à celle du papyrus Greenfield, seuls les textes
furent ajoutés dans la version de NRT 12 99.
Le champ des roseaux est un secteur de l'au-delà qui se situe normalement à l'est du ciel,
attesté dès les Textes des pyramides. Dans le Livre des m orts, il est également localisé à l'est et
242
c:
a
a(/)
0
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セ@
1---
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0
2::
o.:
La paroi ouest : les portes de /'au-delà
portes de l'au-delà. Au-dessus de
La décoration de cette paroi est consacrée au thème des
à une porte protégée par un gardien à
l'ouverture, le roi surmo nté du disque solaire se présente
fig. 22). Cette scène est absol umen t
deux têtes de serpent suivi d'une représentation du roi (voir
146 du Livre des morts sur le papyrus
identique à la vignette de la deuxième porte du chapitre
champs des roseaux. Dans NRT I, le
Greenfield305 . Ce chapitre décrit le passage des portes des
de texte ajoutée décrivant ces génies
tableau fut recopié, mais un autre sens lui fut donné , la ligne
comm e des gardiens des portes de la Doua t.
du Livre des morts, accompagnées
À gauche, sont représentées les sept portes du chapitre 144
Lordr e des portes est identique à celui
d'une colonne de texte et des gardiens assis sur un socle.
de frappantes analogies, comm e l'a
de la version du papyrus Greenfield et les textes présentent
du chapitre 144 sont placées à la
constaté K. Jansen-Win keln306 . Dans ce papyrus, les portes
dans NRT I.
suite de la vignette du chapitre 110, schéma qui fut repris
pièce 2, celui de la cham bre 3 de
Contr airem ent au progr amme de l'antichambre et de la
t dans l'au-delà, mais une phase bien
NRT I ne symbolise pas la totalité du périple du défun
terre. Les inscriptions des illustrations
particulière de ce voyage : les domaines des tréfonds de la
afin de conférer cette fonction partic ufurent parfois modifiées par rappo rt aux autres versions,
ent de la scène de la séparation du
lière à la pièce. Lexemple le plus frappant est le remplacem
nord dans les versions du papyrus
ciel et de la terre qui est associée aux cortèges de la paroi
noctu rne du dieu solaire. Aucu ne
Greenfield et de la tomb e du prince Chéc hanq, par la forme
Linsc riptio n du plafond était, dans
scène symbolisant la régénération n'apparaît dans cette pièce.
pas au progr amme de la pièce. Il pourson état premier, un hymn e à Rê qui ne correspondait
de NRT I. Dans son deuxième état,
rait donc s'agir de la décoration de l'état pré-O sorko n
ne comp orte aucune décoration, ce qui
l'hym ne est adressé à Osiris . Une partie de la paroi sud
Mont et. Ce vide ne s'intègre pas au
ne ressort pas dans les planches de la publication de P.
eront peut-être une explication à cette
progr amme de la pièce. Les relevés architecturaux donn
anomalie.
dans NRT 1 (d'après P M ONTET, Osorko n Il, pl. 36).
Figure 21 . La vignette du chapitre 110 du Livre des morts,
LA DÉCO RATIO N DU CAVEAU
4
DE
N RT 1
h .
d
.
. ' ' RA 300 L
des morts est très fréqu emme nt
assocte a e . a vigne tte u c apitre 110 du Livre
figure
privées du Nouv el Empi re 301 . Le cham p des roseaux
dans les_ エッュ「セウ@
セ・ーイ←ウョエ@
sée
traver
la
de
celle
est qualifiée de «
egale ment dans le Lzvre du ;our dont la neuvi ème heure
302 ». Mais dans NRT I, cette région est associée à la
dans la direc tion des cham ps Iarou
ît la Doua t qui se trouv e
dans l'insc riptio n surm ontan t la scène : « Il [le roi] conna
dッオセエN@
303
chapi tre 110 du Livre des morts n'est
au milie u du cham p des roseaux . » La vigne tte du
re, mais elle figure dans le templ e de
pas attest ée dans les tomb es royales du Nouv el Empi
Medi net Habou304_
Osork on II (voir ici, p. 216-217)
Le caveau de granite 4 qui fut agrandi vers l'ouest par
307
la paroi est et les parties orientales des
mesure dans son deuxième état 5, 7 x 2,6 m . Seules
n'est conservée. La couch e de plâtre
parois nord et sud sont décorées, mais aucun e inscri ption
détachée en de nomb reux endro its,
destinée à aplan ir les irrégularités des blocs de granite s'est
ches furen t inscrits dans cette partie
de sorte qu'on ne saura jamais si des inscriptions ou cartou
const ruit à une époqu e antéri eure à
de la tomb e. Nous avons vu que le tomb eau NRT I fut
cta pas les zones du caveau où se
Osork on IL La modif icatio n que ce roi y appor ta, n'affe
conservé dans cette pièce, rien ne
trouv ent les reliefs. Étant donn é qu'au cun cartou che n'est
II .
nous perm et d'affi rmer que la décor ation date d'Oso rkon
, de chaqu e côté de l'ouve rture,
Sur la paroi est, sont disposés un génie-gardien et une porte
244
245
celui de gauche est léontocéphale, celui de droite cynocéphale , brandissant tous deux un
308
couteau et tenant un signe ankh, attribut soulignant leur aspect protecteur pour le défunt .
Il ne semble pas que ces dieux soient des gardiens préposés à un endroit spécifique de l'audelà. Aucune inscription ne les accompagn e. Leur fonction consiste à protéger le caveau dans
lequel reposait le roi3°9.
Les deux autres scènes représentent, sous une forme symbolique, l'étape ultime du périple
du défunt : la création du soleil, la naissance de l'astre régénéré à laquelle le roi désire
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participer. Toutes deux sont tirées du Livre de la terre.
Le tableau de la paroi nord provenant du Livre de La terre A, 6e scène (voir fig. 23) n'est
attesté, ailleurs, que dans la tombe de Ramsès VI où les figures sont accompagn ées de légendes
omises dans la version de NRT I 310. Un dieu surgit de la terre, élevant les bras sur lesquels
reposent deux divinités nommées l'« Est » et l'« Ouest » dans la leçon de Ramsès VI. Sur sa
tête se dresse la « D estructrice » soulevant le soleil, accompagnée de l'inscription : « La déesse
est ainsi. Elle sort de l'obscurité. [Elle] voit le dieu tout entier, quand les bras sont sortis. »
À gauche du groupe se trouve une figure momiforme nommée « Celui qui réunit le corps »
chez Ramsès VI et, à droite, deux dieux m6miformes portant chacun le nom de « Celui qui
est venu à l'existence ». Dans N RT I, la scène fut inversée de façon à être orientée vers le
sarcophage.
Le tableau symétrique de la paroi sud, tiré du Livre de La terre A, 10e scène (voir fig. 24),
ne comporte aucune inscription. Ailleurs, il est attesté sur les sarcophages de Siptah, de
Ramsès III, de Ramsès IV, dans la tombe de Ramsès VI, sur un fragment du sarcophage de
Ramsès VI et sur plusieurs sarcophages de Basse Époque31 1. A. Piankoff et E. Hornung se
fondent, dans leurs présentations, sur la version de la tombe de Ramsès VI qui diffère des
autres pour le texte principal. Lattributio n de l'épithète « Celui qui détruit les heures » à la
figure centrale momiforme et surmontée d'un disque solaire, comme le proposa E. Hornung,
est peut-être correcte pour la scène de la tombe de Ramsès VI, mais à la Basse Époque, sur les
sarcophages Louvre D 8, Caire CG 29302, CG 29307 et sur le fragment British Museum
1387, cette inscription est placée entre la momie à droite et le bras312. Une certaine prudence
est de mise pour l'attribution des épithètes des autres figures. D e chaque côté, sont disposés
un uraeus, une tête au sommet de laquelle est fixé un bras soulevant un dieu qui tient un
disque solaire à bout de bras et, finalement, une figure momifiée coiffée d'un disque solaire.
Dans la version de Ramsès VI, le texte décrit le tableau :
Ces dieux sont ainsi. Ils protègent les deux bras destructeurs qui se trouvent dans la salle
d'anéantissement. Ce sont eux qui élèvent leur disque solaire ... 31 3
K. Mysliwiec a montré que le prototype de cette scène est le tableau figurant sur le naos
n° II de Toutankham on 314. Dans cette version, la scène est double avec, d'un côté, une zone
osirienne (figure momifiée avec la couronne blanche) et, de l'autre, une zone solaire (bras du
soleil). Dans les versions plus récentes, la double scène s'est fondue en une seule. La figure
centrale possède les attributs osiriens (corps momifié) et solaires (disque sur la tête), de sorte
qu'elle symbolise la phase durant laquelle le soleil et Osiris sont unis dans l'au-delà. Les deux
momies qui sont purifiées sur les côtés symbolisen t la résurrection. Deux thèmes sont donc
247
·----·-
0
---------------------- _.. _ ---------------------- -----·- ----------------------
0*
0
Figure 23. La scène A 6 du Livre de la terre (d'après P M oNTET, Osorkon Il, fig. 15, p. 56).
intégrés à cette composition, de sorte que, selon K. Mysliwiec, « La signification de cette
scène se laisse résumer comme une version postamarnienne du "perpetuum mobile"
solaire, appliqué au cycle osirien de la mort et de la renaissance »31 5.
Ce tableau est attesté exclusivement dans la sphère royale durant le Nouvel Empire.
Vue sa symbolique, il est toujours représenté à proximité immédiate de la momie : à
l'intérieur de la cuve du sarcophage de Ramsès III, sur le côté extérieur aux pieds du
sarcophage de Ramsès IV, sur un fragment du sarcophage de Ramsès VI et sur les parois
de la salle du sarcophage de Ramsès VI. Dans NRT I, il est également orienté vers le
sarcophage.
L'analyse de NRT I a permis de comprendre le programme dans son ensemble. Comme
dans les tombes royales du Nouvel Empire, la décoration symbolise le périple du roi
défunt dans l'au-delà. Mais alors que l'on constate, dans les hypogées thébains, une
progression, une fonction particulière à chacune des deux zones principales (la partie
supérieure, jusqu'au puits, et la partie inférieure, du puits jusqu'à la salle du sarcophage),
deux pièces de la tombe d'Osorkon II présentent le même programme- entrée dans l'audelà, participation éternelle au cycle solaire et résurrection - avec des motifs différents. La
pièce 3 symbolise les profondeurs de l'au-delà sans aucune allusion à la régénération qui
est évoquée par les scènes du caveau. Le choix de sources provenant tant de la sphère
248
Figure 24. La scène A 10 du Livre de la terre (d'après d'après P M ONTET, Osorkon Il, fig. 16, p. 57).
funéraire royale du Nouvel Empire que de la sphère privée du Nouvel Empire et de la
Troisième Période Intermédiaire est significatif: l'importance d'une scène ne réside pas
dans son appartenance à la sphère royale, mais dans sa symbolique. Ainsi quelques
nouvelles créations de la Troisième Période Intermédiaire sont reprises dans NRT I, en les
modifiant parfois pour qu'elles s'intègrent à l'ensemble du programme. Le thème du cycle
solaire figure deux fois : les Livres du jour et de la nuit dans l'antichambre (motif royal) et
la scène de la paroi est de la pièce 2 (motif privé) . Le roi se soumet à la pesée de l'âme dans
l'antichambre, alors que ce sujet est absent des tombes royales du Nouvel Empire, le
pharaon étant lui-même le garant de la Maât. Par ailleurs, l'esprit créatif de la XXIIe
dynastie est documenté par la nouvelle liste de décans, conçue par les prêtres de Bubastis
et immédiatement intégrée au programme de NRT I à Tanis .
249
Ill. LA TOMBE DE CHÉCHANQ Ill (NRT V)
A. PRÉSENTATION ARCHITECTURALE ET H ISTORIQUE
Le tombeau N RT V est situé au nord-ouest de N RT III (voir fig. 1) . Du point de vue
architectural, il constitue un type totalement différent des tombes N RT I et NRT III. Il
se compose d'un puits de 2,15 x 3 rn au nord, de la chambre funéraire de 5,1 x 3 rn, au
sud, communiquant entre eux par une ouverture de 1,3 rn percée dans le mur de
séparation (voir fig. 25) 316 . Sur les côtés est et ouest de la chambre funéraire, les parois
forment des encorbellements. L'ensemble du bâtiment est construit avec des blocs de
calcaire dont certains proviennent des tombes privées de la xxre dynastie (voir ici,
p. 193-194). Il était entouré d'un mur-caisson en briques crues estampillées d'une épaisseur atteignant 3 rn au nord et au sud.
Contre la paroi orientale, fut placé un sarcophage taillé dans un bloc de granite avec
les noms d'Horus de deux rois de la XIIIe dynastie 3 17 . Sur le couvercle, furent inscrits les
cartouches du successeur de Takelot II, Chéchanq III, dont le règne vit le morcellement
progressif de l'Égypte et de la monarchie 318 . C héchanq III entreprit un remaniem ent de
la nécropole royale, en construisant un bâtiment de briques recouvrant vraisemblablement toute la zone (voir ici, p. 196 et 215). La tombe NRT V qui fut construite pour
Chéchanq III subit elle-même un réaménagement. U n sarcophage de granite, sans aucune inscription fut déposé à côté de celui de C héch anq III (voir fig. 25) 3 19 . Parmi les
objets ayant échappé au pillage de N RT V, se trouvaient des fragments de canopes de
C héchanq rer, découverte permettant de penser que le premier roi de la XXIIe dynastie
reposa vraisemblablement aux côtés de C héchanq IIJ3 20 .
B. LA DÉCORATION DE NRTV
Seule la chambre funéraire de NRT V fut décorée. D es reliefs furent gravés sur toutes
les parois et sur les faces inclinées des encorbellements des longs côtés est et ouest (voir
fig. 25 . et 26). La partie du mur est, contre laquelle s'appuyait le sarcophage de
C héchanq III, fut laissée sans décoration. On retrouve partout les cartouches de C héchanq
III et les reliefs ne subirent aucune modification ultérieure. NRT V est donc le second
exemplaire de tombe royale décorée de la XXIIe dynastie.
Chéchanq III, bien qu'il fit ériger le mur de refend dans NRT I (voir ici, p. 2 17),
s'inspira peu des scènes de ce tombeau : seuls le Livre de la nuit et le jugement avec le
chapitre 125 B du Livre des morts furent repris. Les dieux des cortèges de l'antichambre de
Psousennès rer (voir ici, p. 201-205) sont égalem ent présents, m ais dans la double scène du
réveil d'Osiris et de la navigation d u roi, sur la paroi sud.
Quatre thèm es sont évoqués dans le programme décoratif de N RT V: l'entrée dans l'audelà avec les rites funéraires et le jugem ent des m orts sur les encorbellem ents des parois est
et ouest, un cycle de scènes d'adoration d'O siris ou de divinités associées à ce dernier dans
250
les registres inférieurs (scènes 1 à 8,10), le voyage nocturne dans l'au-delà avec le Livre de
la nuit dans les registres supérieurs des parois ouest, est et nord (et une division dans le
registre inférieur de la paroi nord), la résurrection d'Osiris avec la scène du réveil d'Osiris
sur la paroi sud.
L'ENTRÉE DANS L'AU-DELÀ
Le thème de l'entrée dans l'au-delà est évoqué, comme nous l'avons vu, dans deux pièces
de la tombe d'O sorkon II (voir ici, p. 21 8-22 1 et 230-233). Le concepteur de NRT V
voulut égalem ent qu'il soit inclus au programme décoratif de la tombe de C héch anq III,
mais il le relégua sur les faces inclinées des encorbellements des parois est et ouest (voir
fig. 26)321 .
Sur le mur ouest, à gauche, se trouve une version de la vignette d u chapitre 151 d u Livre
des morts qui a pour sujet le rite de l'embaumement322 . Anubis se penche sur la momie
encadrée d'Isis et Nephthys. De chaque côté, deux fils d'H orus encadrent un chacal,
Anubis, reposant sur son socle. Le motif d'une momie reposant sur un lit est souvent représenté sur les cercueils de la xxrre dynastie, com me vignette du chapitre 89 du L ivre des
morts et, dans ce cas, un oiseau-Ba plane au-dessus du corps, ainsi que dans la tombe
m emphite de Chéchanq, fils d' O sorkon II 323 . Le registre se termine par deux scènes dans
lesquelles Isis et Nephthys font des offrandes au roi, par la conduite du roi vers un dieu
hiéracocéphale avec le disque solaire auquel Chéchanq III présente une offrande et par un
tableau dans lequel une m om ie encadrée d'Isis et Nephthys est surmontée d u soleil
l'enveloppant de ses rayons régénérateurs324 .
La paroi opposée est consacrée au jugem ent des morts qui se compose de la scène du
jugement et du chapitre 125 B du Livre des morts. Ce thème est fréquemment attesté dans
le répertoire funéraire privé des xxre et XXIIe dynasties, tant sur les papyrus que sur les
cercueils et m ême dans une tombe, celle du prince Chéchan q 325 . Comme no us avons pu
le constater, Osorkon II le fit intégrer au programme décoratif de sa tombe sans le modifier, sans l'adapter aux conceptions funéraires royales des époques antérieures, ce qui est
également le cas dans N RT V : le pharaon se soumet à la pesée du cœur - l'organe repose
sur un plateau de la balance. La scène d u jugement qui d iffère de celle de NRT I est une
variante du type E Il a/ 3 de l'analyse de C. Seeber, qui est principalement représenté à
l'époque ptolémaïque et romaine 326 . Le texte de la déclaration d'innocence est disposé
sur trente-six colonnes dont les cinq dernières sont en partie détruites. À chaque apostrophe
conservée correspond sa proposition négative, sans ajout.
25 1
9
10
8
1
2 3
4
1e porte
5
6
1
セーッイエ・@
Entrée
5m
Figure 26. Disposition de la décoration de NRTV.
Le texte ne comporte aucune des variantes de la leçon de NRT 1 et l'ordre de succession des
phrases est également différent :
COLONNE DE
1
2
3
4
LEGENDE
セ@
CALCAIRE
(Ss:J
BRIOUE CRUE
セ@
TROU DU VOLEUR
ECHELLE
0
2
3
Sm
Figure 25. Plan et coupe de la tombe NRTV (d'après P M ONTET, Chéchanq Ill, pl. 27).
5
6
7
8
NRT v
APOSTROPHE
PROPOSITION NÉGATIVE
(numérotation de
C. Maystre)
C. Maystre)
1
2
1
2
3
3
4
4
5
6
111
8
numérotation de
5
6
détruit
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
33
34
35
36
9
10
26
27
11
28
12
14
15
16
17
18
19
20
21
23
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détruit
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variante
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lacunaire
Les perturbations des apostrophes dans les colonnes 11 à 14 et 27 à 29 sont une caractéristique des versions dérivant du papyrus de Nou (BM 10477) attestées de la XVIIIe à la XXIIe
dynastie- également dans la leçon memphite du prince Chéchanq327 .
Dans les deux tombes royales de la XXIIe dynastie, l'entrée dans l'au-delà fait partie du
programme décoratif Mais, pour le représenter, des scènes différentes furent choisies. Seuls le
jugement des morts et le chapitre 125 B du Livre des morts sont communs aux deux tombes. Et
ces deux sujets comportent des variantes indiquant qu'ils ne dérivent pas d'un même modèle.
En résumé, on peut constater une permanence de la thématique, mais une liberté dans le choix
des motifs et des scènes.
LE CYCLE OSIRIEN
Les registres inférieurs des parois ouest, est et nord se composent de dix scènes. Neuf (scènes
1 à 8 et 10) sont consacrées au dieu des morts, Osiris, alors que le neuvième tableau est une
représentation symbolique de la régénération. Sept d'entre elles (scènes 1 à 7) ont un schéma
identique328 : le faucon royal perché sur la façade de palais dans laquelle est inscrit le nom
d'Horus (et parfois le nom de couronnement) fait une offrande à Osiris ou à une divinité
associée à ce dernier.
254
Scène 1 :à la fin de sa ti tula ture, le roi se dit aimé de Ww ou wywy qui est une forme d'Osiris
àXoïs, à la Basse Époque329 . Le faucon royal offre l'œil oudjatà «Celui qui s'éveille sauf, Khent
[... J » rs- wgJ bnty [... ]. L expression rs- wçl.J est déjà attestée dans les Textes des pyramides dans
un contexte osirien. Au Nouvel Empire, elle peut désigner plusieurs divinités, Amon, le soleil,
Ptah, Sokaris et principalement Osiris 330 . Dans la sphère funéraire royale, rs-wgJ, comme
forme d'Osiris, est représenté sur un des piliers de la salle N de la tombe de Séthi Ier331 . La
coiffe du dieu, deux plumes fixées au bandeau, n'est certes pas habituelle pour Osiris, mais il
la porte dans deux scènes du temple d'Abydos 332 . Un étui phallique pend à sa ceinture, de
même qu'à celle des dieux des scènes 2, 4 et 5. I..:étui peut aussi être porté par les fecundity
figures et, à la XXIe dynastie, par Rê et Geb, mais il n'est pas attesté pour Osiris 333 . Vu qu'il est
très répandu dans les tribus libyennes, on peut y voir un ajout iconographique dû au roi libyen
Chéchanq III. Une inscription lacunaire accompagne le tableau « ... ? tes deux plumes que je
t'ai données ».
Scène 2 : très endommagée, elle représentait le dieu Sokaris-Khentamen tiou coiffé de la
couronne blanche, qualifié de« seigneur de l'éternité [... ] ».
Scène 3 :le faucon royal fait l'offrande de la Maât en disant : « Prends pour toi ta Maât ... »
au faucon Sokaris reposant sur son mastaba. Dans sa titulature, le roi se dit « aimé de celui qui
h 334 L
. . d
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est sur son sarcophage,» mry (lry gbJ(t).J, comme d ans 1mscnpnon e son sarcop age . e
faucon est qualifié de « Sokaris qui préside à Sahté (S(lt) », Sahté étant une localité proche de
Meidoum où se trouvait un sanctuaire de Sokaris 335 .
Scène 4: le faucon royal est accompagné d'un texte : « il sera à la tête des kaou de tous les
vivants. » Derrière lui fut gravé un groupe énigmatique que l'on retrouve dans la scène 5 avec,
en plus, deux éventails. Ce type de symboles est attesté dès la IIIe dynastie. Mais le dernier signe
n'apparaît qu'à la fin de la Deuxième Période Intermédiaire336 . En face du faucon est représenté
un dieu faisant une grande enjambée dans une barque, la tête retournée et jonglant avec les
étoiles. Il porte également l'étui phallique. Il s'agit d'Orion qui, dès les Textes des pyramides, fut
associé à Osiris 337 . Sur le couvercle du « sarcophage de Psousennès Ier » fut gravée une scène
semblable dans laquelle le dieu est nommé Osiris-Orion338 .
Scène 5: le faucon royal fait l'offrande de l'insigne bkr au dieu Sokaris-Osiris coiffé de la
couronne atef, portant l'étui phallique à la ceinture.
Scène 6: le faucon royal qui se dit aimé d'un dieu inconnu miksJp (?) présente un bandeau
nommé skr à « Sokaris, seigneur de la Basse Égypte » coiffé de l'emblème caractéristique
d'Anedjty qui, comme l'a noté P. Montet, est également attesté pour Osiris dans le temple
d'Abydos339 et lui dit : « ... ton bandeau est sur ta tête. »
Scène 7: le faucon royal se dit aimé d'une forme d'Osiris du 14e nome à la Basse Époque340 .
Il adore le fétiche d'Abydos en proclamant:« ta beauté est à toi qui es rajeuni, Khentamentiou. »
I..:adoration du fétiche d'Abydos fut également représentée dans la tombe memphite du prince
Chéchanq, mais là, le défunt vêtu de l'habit des prêtres sem récite le chapitre 138 du Livre des
morts341 . Le symbole d'Abydos est un des thèmes les plus fréquents dans l'iconographie privée
de la XXIIe dynastie à Thèbes342 . La présence de ce sujet dans la tombe de Chéchanq III confirme l'existence de liens culturels étroits entre ces deux centres.
Scène 8 : le faucon royal est perché sur le symbole de l'unification du Double Pays, smJtJwy, que l'on retrouvera sur la paroi nord (scène 9), avec deux colonnes de texte : « tu unis le
255
lys, tu apparais comme méridional» et « [tu unis] le papyrus, tu apparais comme septentrional ».
Il se tient devant la barque de Sokaris d'iconographie traditionnelle sur laquelle on voit
« Sokaris-Osiris, le grand dieu, le maître de la Chet[it] » et le roi qui n'est habituellement pas
représenté dans la barque343 . Ce motif est fréquemment attesté à l'époque libyenne et à la :xxye
dynastie344 .
Scène 9: dans ce tableau, le thème de l'unification du Double Pays fur adapté à l'iconographie funéraire. Le symbole sm.J-tJwy est surmonté du cartouche de Chéchanq III et du signe de
l'Ouest. Les deux figures serrant le nœud, Isis et Nephthys, sont inhabituelles dans cette scène
qui se passe à l'intérieur d'un bâtiment conique formé par les corps de deux uraeus coiffés d'une
couronne blanche345 . Deux yeux outijat encadrent le sommet de l'édifice. Ce motif est également attesté sur les scarabées où il fur interprété par E. Hornung comme un symbole non
seulement de la régénération de l'état, mais aussi de la vie elle-même346. C'est la signification
que l'on peut donner à cette scène dans NRT V D'autre part, il serait possible d'y voir une
connotation politique. I.:Égypte de la fin de la XXIIe dynastie étant divisée, morcelée, Chéchanq
III a peut-être voulu que, dans son tombeau du moins, l'Égypte soit représentée comme un état
idéal, unifié. D'autres rois de cette dynastie avaient d'ailleurs choisi ce thème comme
programme politique dans leur titulature347.
Le cycle osirien se termine sur la paroi nord (scène 10) par le très fréquent sujet de l'adoration du pilier tijed par Isis et Nephthys.
Dès la XXIIe dynastie, on constate un développement de la sphère osirienne qui culminera
à la :xxye dynastie, époque durant laquelle Osiris est omniprésent dans la ville d'Amon à
Thèbes. À Karnak, dès la XXIIe dynastie jusqu'à l'époque romaine, de nombreuses chapelles
furent consacrées aux diverses formes du dieu348. Ces tendances sont reflétées dans le
programme décoratif de NRT V où Osiris apparaît sous des aspects aussi variés que possible349 .
Le cycle démontre encore une fois que la décoration des tombes royales de la XXIIe dynastie
n'était pas liée à un programme immuable: ces scènes d'adoration d'Osiris sous diverses formes
sont une nouveauté dont on ne trouve pas la plus petite trace dans le tombeau d'Osorkon Il.
LE PÉRIPLE NOCTURNE DANS L'AU-DELÀ
Le périple dans l'au-delà est un des thèmes qui devaient nécessairement figurer dans le
programme décoratif des tombes royales de la XXIIe dynastie. Dans NRT I, Osorkon II lui a
consacré une pièce entière, dans laquelle il fit représenter des scènes provenant de diverses
sources (voir ici, p. 240-245). Pour ce sujet, le concepteur de NRT V ne s'inspira pas des
tableaux de la chambre 3 de NRT 1, mais choisit le Livre de la nuit dont une version abrégée
se trouve dans NRT 1, à côté d'une du Livre du jour, où ces textes ont une fonction différente:
ils y symbolisent le périple diurne et nocturne du soleil, le cycle éternel de l'astre.
Dans NRT V, le corps de la déesse Nout est omis350 . Les divisions sont réparties de la façon
suivante : trois dans le registre supérieur de la paroi ouest en commençant près de l'entrée de
la pièce, quatre et demi dans le registre correspondant de la paroi est et deux et demi dans les
registres supérieur et inférieur de la paroi nord (voir fig. 26). D ans cette leçon, la onzièm e
porte et la douzième heure - symbolisant la naissance du soleil - ne figurent pas. Dans les
256
tombes de Séthi rer et de Ramsès VI, seules les onze premières heures de l'A mdouat furent
reprises, la douzième est également absente351.
Les scènes furent relevées - non sans erreurs (!) - , succinctement décrites et comparées aux
autres versions par P. M ontet352 . La nouvelle édition du Livre de la nuit nous permet de
présenter toutes les caractéristiques de cette leçon. Nous nous bornerons, dans le cad re de cet
article, à souligner deux points: l'absence du roi et l'iconographie particulière d u soleil.
D ans trois versions de ce livre, le roi est associé, en q ualité de souverain terrestre353 au périple
nocturne : dans chaque division du cénotaphe d'Abydos (Séthi rer), il est représenté deux fois
- comme haleur derrière le guide et à l'intérieur du naos ; dans la tombe de Ramsès IV, le roi,
agenouillé devant le naos, offre la Maât au dieu solaire ; dans N RT 1, Osorkon II présente le
signe ankh au dieu (voir ici, p. 228). En revanche, le pharaon ne figure pas aux côtés du dieu
dans N RT V On peut de nouveau constater que le concepteur de NRT V ne s'inspira pas de la
tombe d'Osorkon II.
La barque divine, dans NRT V, ressemble à celles des versions de Ramsès VI ; le naos, entouré
du serpent M(tn, abrite la déesse Maât, un serpent dressé sur sa queue, mais le dieu solaire est
représenté avec une tête de faucon surmontée du disque. D ans les Livres du monde souterrain
décrivant le voyage nocturne, le dieu est toujours criocéphale, car c'est en qualité de Ba de Rê
qu'il effectue ce périple354 . D ans la tombe d'O sorkon II, il est respectivement hiéracocéphale
dans le Livre du jour et criocéphale dans le Livre de la nuit (voir fig. 13). Dans N RT V, cette
distinction ne fur pas observée. Cette modification iconographique fur sans doute influencée par
des papyrus de la XXIe dynastie355.
Le Livre de la nuit a pour fonction de sym boliser le périple nocturne et uniquement la phase
se déroulant durant la nuit, dans N RT V ; toute allusion au lever du soleil est éliminée : la
douzième heure - dont les scènes décrivent la fin du voyage, la naissance de l'astre (voir ici,
p. 228-229) - ne fur pas reprise.
Le concepteur de N RT V ne choisit point, pour évoquer ce thème, des extraits de l'A mdouat,
composition qui fur accessible aux particuliers dès la XXIe dynastie (voir ici, p. 234-239). Il ne
s'inspira pas non plus des scènes de la chambre 3 de NRT 1 décrivant les phases d u voyage dans
le monde inférieur. Il fit graver le Livre de la nuit retraçant le périple nocturne dans le ciel. La
localisation de l'au-delà dans le ciel uniquem ent est un élément nouveau que Chéchanq III
introduisit dans la décoration de son tombeau. En outre, ce livre ne figure jamais dans la sphère
privée jusqu'à l'époque saïte, peur-être en raison de son aspect céleste (?)356. Le choix du Livre
de la nuit dans N RT V permet de souligner le caractère royal que Chéchanq conféra au
programme décoratif de sa tombe.
LA RÉSURRECTION
Le thèm e de la résurrection est évoqué sur la paroi sud par la double scène d u réveil d'Osiris
et de la navigation dans le ciel qui, comme nous l'avons vu, appartient exclusivement à la sphère
royale (voir ici, p. 20 1-202 et fig. 27)3 57.
Certains détails permettent de constater que les deux tableaux de NRT V dérivent de
l'exemplaire de la tombe de Ram sès VI, car ils n'apparaissent que dans ces deux versions : les
257
deux faucons du registre inférieur sont perchés sur un socle ; la quatrième divinité du dernier
registre de droite a une tête humaine vue de face ; dans la scène de la navigation, la titulature
du roi est inscrite au-dessous du disque solaire358 ; les textes des dieux des deux côtés sont inscrits dans une colonne ; sur la proue des deux barques sont respectivement représentés un
oiseau et un enfant, le doigt à la bouche359 . On notera cependant une variante intéressante.
Dans la barque du jour, à gauche, le roi présente la Maât à Rê dans toutes les versions dont
celle de Ramsès VI. Dans NRT V en revanche, le signe wsr fut ajouté, et si on leur associe le
disque solaire de Rê, on obtient le nom de Chéchanq III, Wsr-Mft-Ww.
Pour représenter le thème de la résurrection, le concepteur de NRT V ne prit pas un des
nombreux motifs attestés dans l'iconographie privée360 . Il ne s'inspira pas non plus des scènes
de NRT I, mais copia un tableau provenant des tombes royales ramessides.
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CONCLUSION
La césure constatée dans l'architecture, l'emplacement et la fonction, entre les tombes
royales de Tanis et celles du Nouvel Empire, semble s'être également réalisée dans la décoration : dans le tombeau de Psousennès Ier (NRT III), aucune des grandes compositions conçues
pour décorer exclusivement les hypogées du Nouvel Empire ne fur reprise ; dans celles
d'Osorkon II et de Chéchanq III (NRT I et NRT V), les livres royaux des époques précédentes
côtoient des scènes provenant du répertoire iconographique privé du Nouvel Empire et de la
Troisième Période Intermédiaire En revanche, une analyse de la décoration des tombes tanites,
sous l'aspect de la provenance des sources, des thèmes et du concept du programme, donne un
résultat beaucoup plus nuancé.
Si, dans la tombe de Psousennès Ier, la décoration diffère de celles des hypogées royaux du
Nouvel Empire - l'aspect cosmographique, si important auparavant, est totalement absent elle ne s'inspire pas non plus de la riche iconographie privée de la Troisième Période
Intermédiaire. La zone consacrée aux particuliers - chambres 3 et 4 - diffère des chambres du
roi et de la reine. Dans le registre supérieur de l'antichambre, les scènes copiées du sarcophage
de Mérenptah usurpé par Psousennès Ier proviennent d'un contexte royal. En faisant graver le
rite de l'Ouverture de la Bouche dans son caveau, le roi reprend une idée qui fur déjà réalisée
dans la tombe de Séthi Ie'. Les hymnes à la triade thébaine semblent - pour autant que les vestiges de documents privés soient représentatifs - être réservés à la sphère royale. Lassociation
des rites de l'Ouverture de la Bouche et de l'offrande de l'œil d'Horus est également attestée
dans les tombes royales ramessides.
Dans la tombe d'Osorkon II, le choix des scènes est plus éclectique. On trouve des extraits
du Livre de la terre, des Livres du jour et de la nuit, attestés uniquement dans la sphère royale
au Nouvel Empire, comme à la :X:Xlle dynastie. L Amdouat devenu accessible aux particuliers,
dès le début de la Troisième Période Intermédiaire, est également présent tout comme la déclaration d'innocence, Livre des morts 125 B, qui figure, au Nouvel Empire, dans la sphère privée
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et royale. D'autres scènes de NRT 1 proviennent de l'iconographie privée, principalement du
Livre des morts. Plusieurs furent copiées d'une version dérivant de l'archétype utilisé pour le
papyrus Greenfield. De toutes les créations de la Troisième Période Intermédiaire, seule l'intronisation d'Osiris sur l'estrade tn!Jt fut reprise. Un nouveau principe a influencé le choix des
scènes : elles ne furent pas sélectionnées en fonction de leur appartenance à la sphère royale ou
privée, mais en fonction de leur signification intrinsèque. Un même thème, le cycle solaire, est
évoqué trois fois dans NRT 1 : par les Livres du jour et de la nuit, par la représentation de ce
cycle provenant de la sphère privée -l'illustration du « chapitre 15 » du Livre des morts- et par
une liste de décans, une variante créée à Bubastis à la XXIIe dynastie.
Le même éclectisme a influencé le choix des sources pour la décoration de la tombe de
Chéchanq III. Le chapitre 125 B du Livre des morts et la psychostasie font partie du programme,
mais ils ne furent pas copiés des scènes de la tombe d'Osorkon II. Le Livre de la nuit est également attesté, mais avec une disposition et une fonction différentes de la version de NRT I. La
double scène du réveil d'Osiris et de la navigation du roi provient du répertoire iconographique
royal du Nouvel Empire. Quelques scènes sont tirées du Livre des morts. Un cycle osirien reflète
le climat religieux de cette époque qui voit l'expansion de la sphère d'Osiris.
Comme on peut le constater, le concept de la décoration a primé sur la provenance des
sources. Dans NRT III, les scènes de l'antichambre décrivent l'entrée du roi défunt dans l'audelà, son identification avec Osiris et la résurrection. Le concepteur de NRT III s'est inspiré,
non pas de l'iconographie, mais du programme des tombes royales thébaines. Le caveau n'est
pas consacré au thème de la résurrection, mais aux rites nécessaires à la survie du défunt et aux
hymnes. Aucune scène symbolisant le périple solaire n'est présente.
Dans la tombe d'Osorkon II, l'aspect cosmographique est, en revanche, si important que
deux pièces ont une fonction analogue. Lantichambre symbolise le périple dans l'au-delà avec
l'entrée dans ces régions, le jugement des morts et le cycle diurne et nocturne du soleil (Livres
du jour et de la nuit et les décans). La chambre 2 documente également le périple dans l'au-delà
- l'entrée dans l'au-delà, le cycle solaire et la fin du voyage nocturne (la résurrection). La
chambre 3 ne présente que les phases du périple dans la terre, dans le royaume d'Osiris. Dans
le caveau est évoqué un seul thème, la résurrection.
Le tombeau de Chéchanq III se compose d'une seule pièce décorée comportant quatre
thèmes, l'entrée dans l'au-delà avec le jugement des morts, le périple nocturne, la résurrection
et des scènes d'adoration d'Osiris où le dieu apparaît sous différents aspects. Le voyage dans
l'au-delà est situé, dans cette tombe, uniquement dans le ciel. Aucune scène symbolisant le
monde inférieur ne figure dans la décoration.
Chacune des trois tombes royales de Tanis a un programme spécifique. Le principe de
l' Erweiterung des Bestehenden, qui avait régi l'évolution de la décoration des tombes du Nouvel
Empire, n'a pas été appliqué dans la « Thèbes du Nord » .
De nouvelles conceptions apparaissent dans les tombes royales de Tanis. Amon, Mout et
Khonsou en tant que dieux de la triade thébaine ne figuraient pas auparavant dans les tombes
royales. Psousennès 1er leur fit graver des hymnes dans son caveau, ce qui est vraisemblablement
dû à la proximité des temples de ces divinités. Dans les tombes d'Osorkon II et de Chéchanq III,
les rois subissent réellement le jugement des morts, comme des particuliers, leur cœur est pesé
dans la balance, alors qu'au Nouvel Empire, ce jugement était fictif, la balance vide, car le roi
260
garant de l'ordre n'avait pas à s'y soumettre. Dans la tombe de Chéchanq III, on a pu relever
la tendance à représenter Osiris sous des aspects aussi différents que possible, alors qu' auparavant cet aspect était moins prononcé. Enfin, durant le voyage nocturne dans NRT V, le dieu
solaire devient hiéracocéphale alors qu'avant - et même dans NRT 1 - il était criocéphale, car
c'était en tant que Ba de Rê qu'il effectuait le périple nocturne.
NOTES
1. La présente étude est une version, quelque peu modifiée en 1995, d'un mémoire de licence de la faculté des
lettres de l'université de Bâle (déposé en juillet 1987) réalisé sous la direction des professeurs E. Hornung et
M. Valloggia que je remercie de leurs observations très motivantes . Mes vifs remerciements s'adressent également à ] . Yoyotte et à Ph. Brissaud qui eurent la bonté de lire le manuscrit, de me faire part de leurs remarques.
Je désire exprimer ma profonde reconnaissance à Ph. Brissaud pour avoir accepté cette contribution dans le
volume Tanis. Travaux Récents.
2. A. NIWINSKI, 21 st Dynasty Coffins from Thebes, Chronolotcal and TJpological Studies, Theben 5, 1988 ; et ID.,
Studies on the Illustrated The ban Funerary Papyri of the 11' and 1 (Jh Centuries B. C., OBO 86, 1989.
3. Le caractère royal du pontificat de Menkheperrê (nom dans un cartouche, datation propre) explique peutêtre cet emprunt à l'iconographie royale, A. NIWINSKI, Studies ... , p. i78-179 et 234-236.
4. Ibid., p. 43-44.
5. Pour les autres tendances comme le foisonnement d'images symboliques, l'importance grandissante de la
magie et la naissance d'une nouvelle classe de prêtres, voir également J.-L. DE CENIVAL, dans Tanis. L'or des
pharaons, Paris, 1987, p. 273-280.
6. F. VON KANEL, << Les Courtisans de Psousennès et leurs tombes de Tanis>>, BSFE 100, 1984, p. 31-43; et
ID,<< Notes épigraphiques>>, CdT1, 1987, p. 45-60.
7. P MONTET, Les Constructions et le Tombeau d'Osorkon II à Tanis, La nécropole royale de Tanis 1, Paris, 1947
(cité ID., Osorkon If) ; ID ., Les Constructions et le Tombeau de Psousennès à Tanis, La nécropole royale de Tanis Il,
Paris, 1951 (cité ID., Psousennès) ; et ID., Les Constructions et le Tombeau de Chéchanq III à Tanis, La nécropole
royale de Tanis III, 1960 (cité ID., Chéchanq Ill).
8. ]. Yoyotte m'a aimablement permis de consulter les notes de P Montet au Centre Golenischeff.
9. Pour les résultats des fouilles de la mission archéologique espagnole dans la nécropole d'Hérakléopolis
Magna, voir] . LECLANT et G . CLERC, Or63, 1994, p. 393. La tombe de Léontopolis, composée de deux pièces,
contenait des bijoux au nom de Kama, identifiée à Kammama, mère d'Osorkon II ; voir M . EDGAR et
H. GAUTHIER, ASAE 21, 1921, p. 21-27 et K. KlTCHEN, The Third lntermediate Period in Egypt (1100-650
B. C. ), Supplément, Warminster, 1986, § 519, p. 579-580.
10. Ph. BRISSAUD, CdT1, 1987, p. 16-26.
11. L existence de superstructures liées au culte funéraire est confirmée par la table d'offrandes de Psousennès
Ier; voir Tanis. L'or des pharaons, Paris, 1987, p . 204-205 (référence communiquée par Ph. Brissaud). Selon
R. Stadelmann, la construction massive des tombes, les nombreuses inhumations postérieures confirmeraient
l'existence de chapelles funéraires au-dessus des tombes ; voir R. STADELMANN, MDAIK 27, 1971, p. 117.
Laspect de la nécropole royale à la XXI< dynastie est fort mal connu. Pour la restructuration du site sous
Chéchanq III, voir Ph. BRISSAUD, CdT 1, 1987, p. 22.
12. A. LÉZINE, dans P MONTET, Psousennès, p . 27-28 et Ph. BRISSAUD, CdT1, 1987, p. 22.
261
13. La portion du mur sud de NRT III constituée de blocs de granite et de calcaire a une épaisseur variant de
2, 70 rn à 2, 80 rn, alors que la partie correspondante du mur nord de NRT III mesure 3 rn (d'après le plan
de P. Montet ; voir P. MONTET, Psousennès, pl. 4).
14. Pour les queues d'aronde dont deux se trouvent actuellement au musée du Caire (JE 87858 et 87859) et
une dans la collection]. G. H., voir P. MONTET, Psousennès, p. 24, fig. 6; et]. YOYOTTE, dans Tanis. L'or des
pharaons, Paris, 1987, objet 53, p. 190. Pour les inscriptions du couvercle du sarcophage, partiellement martelées lors de l'usurpation, et celles d'un petit côté de la cuve qui se trouvait si près du mur du caveau que les
usurpateurs ne les ont pas remarquées, voir P. MONTET, p. 165-166 et fig. 60, p. 164. Des oushebtis de
Moutnedjmet circulent en outre sur le marché depuis 1981 ; voir Tanis. L'or des pharaons, Paris, 1987, objet
14, p. 130.
15. Conviction maintes foi:' répétée par P. MONTET, ASAE 46, 1947, p. 312-313; Io., Psousennès, p. 102 et
p. 178-179 ; et Io., Les Enigmes de Tanis, Paris, 1952, p. 154 ; même argumentation chez H. KEES, Die
Hohenpriester des Amun von Karnak von Herihor bis zum Ende der Aethiopenzeit, PdA 4, 1964, p. 22 et
E. HORNUNG, Untersuchungen zur Chronologie und Geschichte des Neuen Reiches, AA 11, 1964, p. 103.
16. Pour l'inscription de la verseuse, inv. 401, voir P. MONTET, Psousennès, p. 102; même inscription sur les
bracelets, inv. 539 et 549, ibid., p. 150 et pl. 120. Cauteur (ibid. , p. 102), ajoute que si l'on avait voulu dire
« fait par 1 pour >>, on aurait écrit ir. nn comme dans l'inscription du temple de Khonsou datant de Herihor,
voir LD III, pl. 247-248.
17. Doutes émis par J. LECLANT, Or .22, 1953, p. 411-412.
18. Le premier à reconnaître les liens conjugaux entre Psousennès rer et Moutnedjmet fut CERNY, CAH II 2 ,
1965, chap. XXXV, p. 51 ; puis K. KlTCHEN, BiOr 23, 1966, p. 275, suivi parE. WENTE, ]NES 26, 1967,
p. 163-164. K. Kitchen nota la faiblesse de l'argumentation de P. Montet, car, dans d'autres textes de la xxre
dynastie, ir. nn mais également ir. n peuvent signifier << fait par 1 pour >> ; voir K. KlTCHEN, The Third
fntermediate Period in Egypt (1100-650 B. C. ), 1973, Warminster, § 40, p. 45-47 et note 207. Cinterprétation
de P. Montet est donc possible, mais aucune preuve ne peut l'érayer. Voir également E. HORNUNG, OrAnt 13,
1974, p. 332 etH. STIERLIN dans H . STJERLIN etC. ZIEGLER, Tanis. Trésors des pharaons, Paris, 1987, p. 77.
19. Pour les titres du sarcophage, voir ici, note 14.
]NES 26, 1967, p. 163-164. K. KlTCHEN, The Third lntermediate Period in Egypt (1100-650
20. E. wentセL@
B. C.), Warmmsrer, 1973, § 40-44, p. 45-52, présente les différentes hypothèses, alors que dans The Third
Intermediate Period in Egypt (1100-650 B. C.), Supplément , 1986, § 441, p. 537-38, l'auteur propose
Pinedjem rer et Hénouttaouy (AQ) comme parents de Psousennès rer et Moutnedjmet. Voir également
A. NIWJNSKI, ]ARCE 16, 1979, p. 66-67 et]. YOYOTTE, dans Tanis. L'or des pharaons, Paris, 1987, p. 22-23.
On comprendra de ce fait la présence dans la tombe de Psousennès rer d'un calice, inv. 398, avec les noms et
titres de Pinedjem et Hénouttaouy et d'un pot, inv. 399, avec les cartouches de Psousennès rer et de
Hénouttaouy; voir P. MONTET, Psousennès, p. 100-101, fig. 39, 41 et pl. 69-70.
21. Voir F. ABITZ, Baugeschichte und Dekoration des Crabes Ramses'VJ, OBO 89, 1989, p. 46-47. Il serait certes
intéressant de disposer de plus d'informations pour la tombe d'Amenmès (VdR 10) que n'en donne E.
TH?MAS, The Royal Necropoleis of Thebes, Princeton, 1966, p. 110-111. Nous espérons que les résultats des
fowlles et recherches débutées en décembre 1993 dans KV 10 par O. Schaden etE. Brock ne tardent pas à être
publiés.
de leurs tombes reprenait l'iconographie et les textes privés,
22 .. W SEIPEL, LcUi.. III, 1980, 467 ; la セ←」ッイ。エゥョ@
mals on peut pourtant noter une tentative de refléter la décoration des tombes royales dans celle de Néfertari,
l'épouse de Ramsès II; voirE. HORNUNG, BiOr 32, 1975, p. 144-145 . Il serait en outre intéressant d'identifier définitivement la momie anonyme de femme ensevelie avec les autres momies royales dans la tombe
d'Aménophis II (VdR 35), durant la xxre dynastie; voir F. AB ITZ, Baugeschichte .. ., p. 10, note 3.
23. P. MONTET, Psousennès, p. 30.
p.65: Il en reste quelques traces (voir ibid., pl. 37-38). Il est possible, comme le supposa P. Montet,
24. Aセゥ、NL@
que 1 on ait mltlalement voulu loger dans la pièce 3 Chéchanq-Heqakhepe rrê qui fut placé définitivement dans
le vestibule. Les titres d'Ankhefenmout auraient été effacés lors de cette entreprise (voir ibid., p. 63). La desdécoration _originale de la paroi sud de l'antichambre fut peut-être occasionnée par cette opéraセ・ャ。@
エセオ」ッョ@
pourquoi les auteurs de cette opération ont-ils pris le soin de remurer la pièce et de regraver
alors
tion. Ma1s
les cartouches de Psousennès rer ?
25. P. MONTET, pl. 39 et K. KlTCHEN, The Third !ntermediate Period. .., 1973, § 41, p. 48 et§ 221 p. 264.
26. Ce titre étant celui des princes à l'époque ramesside, voir B. SCHMITZ, Untersuchungen zum Titel sJ-niswt
« Konigssohn », Bonn, 1976, p. 317. K. KI TCHEN, § 221 , p. 264, remarqua les traces du titre iri-p't lzry-tp tJwy
sur les parois du caveau et ce titre est réservé au prince hériter ; voir P. KAPLONY, LcUi.. III, 1977, 177.
27. Pour l'inscription du sarcophage, voir ici, note 25. ]. Yoyotte m'a rendu attentif à l'usurpation du vase et
aux conséquences pour l'interprétation de la pièce 3.
28. P. MONTET, Psousennès, p. 68-89. Pour ses titres voir K. KlTCHEN, The Third !ntermediate Period.. . , 1973,
§ 222, p. 265. Contrairement à ce que pensaient P. Montet et K. Kitchen, Oundjebaoundjed n'est pas originaire de Mendès, mais de Bous iris (Pr Wsir nb l)dw) ; voir GDG 2, 1925, p. 70-71 et]. YOYOTTE, dans Tanis.
L'or des pharaons, p. 60.
29. P. MONTET, Psousennès, p. 160-172 et pl. 127-137 et K. KlTCHEN, 1973, § 221, p. 264 et Io. , The Third
!ntermediate Period.. ., 1986, Supplément,§ 441, p. 537-538.
30. P. MONTET, p. 160-172.
31. Ibid., fig. 64, p. 174.
32. P. Montet pense que le transfert fut<< vraisemblablement>> l'œuvre de Siamon; ibid., p. 186.
33. Ibid., n° 258, p. 52-53 et fig. 15.
34. Tanis. L'or des pharaons, p. 48 et n° 17-18, p. 134-135.
35. P. MONTET, fig. 10, p. 36 et n° 244, 246-247, p. 50-51.
36 .]. YOYOTTE (inédit), << Rapport sur la XXXIe campagne (1984) >>, p. 7, cité par Ph. BRISSAUD, CdT 1, 1987,
p. 24-25. Pour les oushebtis, voir Tanis. L'or des pharaons, objets 18-19, p. 134-137. Pour la reconstruction de
A. Dodson, voir RdE 38, 1987, p. 49-54 . Pour une rectification de l'interprétation de A. Dodson, voir].
YOYOTTE, <<À propos de Psousennès II>>, BSFFT 1, 1988, p. 41-53 .
37. Pour son équipement funéraire, voir P. MONTET, p. 33-63 .
38. Ibid., p. 61-63 et K. KlTCHEN, 1973, § 93-94, p. 117-120.
39. Pour les activités durant la XXIIe dynastie, voir les résultats obtenus par la MFFT ; dans Ph. BRISSAUD,
CdTl, 1987, p. 23-25 et les rapports annuels dans le BSFFT.
40.]. YOYOTTE, dans Ann. EPHEV, 92, 1983-1984, p. 204-206 et ID., dans Tanis. L'or des pharaons, p. 5961. Le temple de Khonsou fut détruit et reconstruit à la xxxe dynastie; ibid., p. 183. Pour la titulature, voir
K. KlTCHEN, § 220-222, p. 262-267 et§ 395, p. 428-429.
41. Pour les dimensions, voir A. LÉZINE, dans P. MONTET, Psousennès, p. 28. Les flèches indiquent la direction
dans laquelle se déplacent les figures .
42 . Pour la décoration, voir ibid., p. 35-36 et pl. 11-14. Un collationnement précis des scènes apporterait certainement quelques compléments d'information. Pour ma part, je me suis contenté de compléter les relevés de
P. Montet, quand l'état actuel de conservation des scènes le permettait.
43 . Le nom Wsir dans l'épithète mJ'-l;rw l;r Wsir, bien que conservé, ne fut pas retranscrit par P. Montet.
Cépithète l;nty DJt << Celle qui préside à la Douat >>, de sens similaire à << maîtresse de la Douat >>, est attestée
au Nouvel Empire pour Isis; voir M. MüNSTER, Untersuchungen zur Gottin Isis, MAS 11, 1968, p. 205.
44. Dans la sphère privée, sur les papyrus de la xx.re dynastie, Sokaris joue également un rôle important et un
nouveau motif iconographique apparaît, celui des rires effectués lors de la fête de Sokaris ; voir A. N!WINSKI,
Studies .. . , p. 223.
45. Pour les épithètes d'Isis, voir ici, nore 43.
46. Voir J. YOYOTTE, dans Tanis. L'or des pharaons, p. 202-203.
47. Ces nouveautés dans l'équipement funéraire ont été étudiées par J. YOYOTTE, dans Ann. EPHE V, 95,
1986-1987, p. 170-171 et J.- L. DE CENIVAL, dans Tanis. L'or des pharaons, p. 273-280.
48. Cidentification du roi à Osiris ayant lieu dans le puits, voir F. ABITZ, Die relig_iose Bedeutung der sogenannten Grabriiuberschachte in den agyptischen Konigsgriibern der 18. bis 20. Dynastie, AA 26, 1974 et Io, Konig und
Gott, Die Gotterszenen in den agyptischen Konigsgrabern von Thutmosis IV bis Ramses III, AA 40, 1984.
49. E. HORNUNG, Das Buch der Anbetung des Re im Westen I, AH2, 1975, p. 101-102.
50. P. MONTET, Psousennès, p. 33-35 et pl. 11-14.
51. Ibid., p. 111-126 et pl. 75-95. Les cartouches originaux de la cuve furent également détruits et remplacés
par ceux de Psousennès rer.
52. Et du chapitre 147; voirE. BROVARSKI, LdAV, 1986,478. Plus Anubis, les quatre fils d'Horus, le babouin
héliopolitain i(w )f et fjnfJ: voir L. PANTALACC!, BIFAO 83, 1983, p. 304, note 3. Certains de ces génies sont
également représentés dans la vignette du chapitre 182 du Livre des morts ; voir E. NAVILLE, Totenbuch I,
pl. CCVIII . Ils furent également gravés sur le sarcophage de Hornakht de la tombe d'Osorkon II (NRT I) ;
voir P. MONTET, Osorkon II, p. 60 et pl. 51. Pour ce sarcophage, voir]. YOYOTTE, CdTl, 1987, p. 121-127.
Pour d'autres parallèles de ces génies-gardiens, voir J. LECLANT, Montouemhat, quatrième prophète d'Amon prince de la ville, BdE 35, 1961 , p. 114-134 ; ]. ASSMANN, Das Grab der Mutirdis, AV 13, 1977, p. 14 et W.
262
263
WAITKUS, GM99, 1987, p. 51-82.
53. Wb. IV, 310, 4.
54. Pour l'inscription, voir P. MONTET, Psousennès, pl. 86. Il s'agit d'un extrait du chapitre 144 du Livre des
morts; voirE. HORNUNG, Das Totenbuch der Agypter, 1979, p. 278 (31-34).
55.]. ASSMANN, p. 14 (avec des références pour une relation entre les génies-gardiens et les dieux du réveil
d'Osiris) .
56. Quelques-uns de ces génies apparaissent également dans les tombes de la Vallée des Reines 38, 40, 42, 43,
44, 52, 74 en compagnie de dieux qui peuvent être considérés comme des divinités protectrices de la momification. Un grand nombre de ces génies était également présents dans les tombes royales du Nouvel Empire sous
la forme de statuettes en bois. Les attestations de ces génies, complémentaires à celles données par]. Leclant
et]. Assmann sont réunies dans l'article de W Waitkus.
57. W. WAITKUS, p. 79-80, note 136 et p. 82, note 12.
58. P. MONTET, p. 120-125.
59. Wb . IV, 108, 2-14 et 108, 15-110, 8.
60. H. FRANKFORT, The Cenotaph ofSeti 1 at Abydos I, EES 39, 1933, p. 23 et II, pl. 74.
61. P. MONTET, pl. 94.
62. Le registre inférieur gauche du cénotaphe, détruit, peut être restitué grâce aux autres versions.
63. ]. ASSMANN, p. 14, 90-92 et W WAITKUS, GM 99, 1987, p. 69, note 100.
64. Le parallèle est déjà cité par E. LEFÉBURE, Les Hypogées royaux de Thèbes, Ile division : Notices des hypogées,
Paris, 1890, p. 115, dans la description de la tombe de Ramsès III (VdR 11 ) ; voir A. MARIETTE, Abydos.
Description des fouilles Il, Paris, 1880, pl. 19 b. Les quatre dieux avec un nom sont ceux du quatrième registre
du corrège de gauche ; les autres ceux du troisième ; voir fig. 4.
F. ABITZ, Statuetten in Schreinen als Grabbeigaben in den iigyptischen Konigsgriibern der 18. und 19. Dynastie,
セ_N@
AA 35, 1979, fig. 4 b, p. 21 et p. 62-66.
66. La scène est uniquement conservée par des relevés de J.-F. Champollion et E. Lefébure ; voir F. ABITZ,
Konig und Gott, Die Gotterszenen in den iigyptischen Konigsgriibern von Thutmosis IV bis Ramses Ill, ÂA 40,
1984, p. 80-81 et surtout W. WAITKUS, p. 70-71 avec un schéma pour la répartition des divinités.
67. Ce parallèle est également cité par E. Lefébure dans sa description de la tombe de Ramsès III ; voir
E. LEFÉBURE, p. 106. Voir également le chapitre correspondant dans la publication de E. HORNUNG, Zwei
ramessidische Konigsgriiber: Ramses I V und Ramses VII, 1990, p. 49-50 et pl. 78-82 où les divinités ne sont pas
identifiées.
68. A. PIANKOFF, The Tomb ofRamesses VI, BS 40, 1, 1954, p. 438-441 et pl. 185.
69. F. GUILMANT, Le Tombeau de Ramsès IX, MIFAO 15, 1907, pl. 93.
70. Comme l'a noté F. ABITZ, dans Statuetten .. ., p. 78. Voir également G. ROULIN, Le Livre de la nuit, une
composition égyptienne de l'au-delà, OBO 147, 1996, ge heure, zone inférieure, commentaires, p. 259-26 1.
7 1. Dont la tombe de Mutirdis; aux références citées par J. Assmann, on ajoutera les tombes royales de Koush
(Ku 15 et Ku 16) données par W Waitkus, voir ici, note 63.
72. P. MONTET, pl. 11, 91 -92, fig. 47, p. 122 et fig. 48, p. 123.
73. F. ABITZ, p. 65-66.
74. A. GUTBUB, dans Mélanges Maspero, 1 1 4, MJFAO 66, 1961, p. 41-46 et]. ASSMANN, MDA!K28 , 1972,
p. 53, 63 (31) et 127 s. (références communiquées par J. Yoyotte). Ajouter les références de W WAJTKUS, p.
62, note 66.
75. Pour les dimensions, voir P. MONTET, p. 29.
76 . .!'vfais ce rituel peut également être accompli sur les oushebtis, scarabées et temples ; voir R. GRJESHAMMER,
IdA IV, 1982, 223-224. B. Goff a partiellement reconnu la scène en décrivant les objets comme instruments
liturgiques utilisés lors du rite de l'Ouverture de la Bouche ; voir B. GOFF, Symbols of Ancient Egypt in the Late
Period, the Twenty-.first Dynasty, Religion and Society 13, 1979, p. 128.
77. E. OTTO, Das iigyptische Mundojfnungsritual II, ÂA 3, 1960, p. 16-26.
78. Également dans les temples et sur papyrus, voirE. OTTO, p. 173- 182, E. H ORNUNG, Ta! der Konige, Z urich
Munich, 1982, p. 194 et 216 et F. ABITZ, Konig und Gott. .., ÂA 40, 1984, p. 182-83.
79. E. HORNUNG, p. 2 19; pour Toutankhamon, voir PM 1, 2 2 , p. 570.
80. F. ABITZ, p. 183 et fig. 54, p. 206.
81. Les autres versionsont un îm .s à la fin de la phrase qui clarifie le sens ; voir E. OTTO, Das iigyptische
Mundoffnungsrituali, AA 3, 1960, p. 196-197 etE. N AVILLE, Totenbuch n, p. 85 (chap. 23 1, 6).
82. E. OTTO, p. 162-1 64 et J.-C. GOYO N, Rituels funéraires de l'Ancienne Égypte, Paris, 1972, p. 177-178.
83. E. OTTO, p. 164, 172-183. M. Saleh cite en outre la version très lacunaire du chapitre 23 du Livre des morts
dans la tombe thébaine TT 183 ; voir M . SALEH, Das Totenbuch in den thebanischen Beamtengriibern des Neuen
Reiches, AV 46, 1984 , p. 24-25.
84. Pour les tombes de Séthi et Taousert, voirE. O TTO, p. 190. Dans la tombe de Toutankhamon, le rite se
réduit à une scène, Ay effectuant l'O uverture de la Bouche sur le roi. Pour Ramsès II, C. Maystre ne donne
aucune précision quant à la composition du rite ; voir C. M AYSTRE, BIFAO 38, 1939, p. 186. Dans la tombe
de Mérenptah, le rite est également attesté, mais endommagé au point qu'on ne peut que reconnaître le sujet
des inscriptions; observations in situ ; voir également E. H ORNUNG, Ta! der Konige, Zurich Munich, 1982, p.
219. La tombe de Ramsès III est dans un état de dégradation avancé depuis le couloir S jusqu'au fond du tombeau, les décors de ces parois sont presque totalement détruits ; voir le rapport de fouilles de M . M ARCIN!AK,
ETXII, 1983, p. 299-300. E. Lefébure nota que la version de Ramsès II reprend uniquement les quatre-vingt
trois p rem ières colonnes du texte de Séthi rer et ne contient pas, par conséquent, la formule de clôture 72B ;
voir E. LEFÉBURE, Les Hypogées royaux de Thèbès, Ir division : Notices des hypogées, Paris, 1890, p. 11 8-119.
85. F. Abitz a remarqué que dans la scène initiale du rite des tombes royales, l'officiant est le successeur du
pharaon : Ay (successeur historique) chez Toutankhamon, Horus-Iounmoutef et Horus (successeurs dans la
sphère m ythique, le pharaon étant identifié à Osiris) chez Séthi rer, Iounmoutef chez Ramsès II, [Horus ?]
lounmoutef chez Mérenptah, Horus-Iounmoutef chez Taousert et Horus, le vengeur de son père chez Ramsès
III ; voir F. ABITZ, Konig und Gott.. ., ÂA 40, 1984, p. 183. Psousennès aurait-il voulu éviter de fai re allusion
aux problèmes successoraux ?
86. E. HORNUNG, p. 194.
87. Un aperçu est donné par F. VON KANEL, << N otes épigraphiques >>, CdT1, 1987, p. 4 5-60.
88. A. N !WlNSKI, Studies.. . , OBO 86, 1989, p. 115-11 8.
89. P. MONTET, Psousennès, p. 92-93.
90. Documents que j'ai pu consulter grâce à l'amabilité de J. Yoyotte et Ph. Brissaud.
91. Pour l'œil comme désignation des offrandes, voir Wb. 1, 107, 14, et D . MEEKS, ALex. 2, 198 1, 78. 0411
et 3, 1982, 79. 0286. Pour la formule, voir Pyr. , § 18 c, 29 b et les chapitres 5 1 s.
92. Pour le rituel du culte divin journalier, attesté dès le Nouvel Empire, voir W BARTA, I dA III, 1980, 841 845. Pour le rite d'offrande, voir H . N ELSON, ]NES 8, 1949, p. 20 1-232 et 3 10-345.
93. Pour les différentes versions, H . NELSON, p. 326-329 et fig. 33 (version de Karnak, Séthi re'). D ans le texte
de Karnak, le verbe rdi est à l'impératif, m ode différent de celui de Psousennès, et écrit avec le signe T l de
Gardiner. La colonne 7 de Karnak, imn î!i n. k r hr. k, permet de compléter les colonnes x + 6 et x + 7 de la
version de Psousennès.
94. H . ALTENMÜLLER, Die Texte zum Begriibnisritual in den Pyramiden des Alten Reiches, ÂA 24, 1972, p. 7883.
95. E. OTTO, p. 146-157.
96. Ibid., p. 155.
97. E. H ORNUNG, The Tomb ofPharaoh Seti!, Zurich M unich , 1991, pl. 107-109, 112-113, 125.
98. D ans la tombe de Ramsès II, il s'agit d'une version semblable à celles de Séthi rer. D ans celle de Mérenptah,
seul un extrait est conservé et dans celle de Ramsès III figurai t le rite de Séth i rer auquel furent ajoutées cinq
fo rmules, comme ont permis de le constater des observations in situ.
99. P. MONTET, Psousennès, pl. 94.
100. E. H ORN UNG, Tai der Konige, p. 192-1 93.
101. Pour les dimensions, voir notes de la Mission Montet conservées au Centre Golenischeff.
102. P. M ONTET, Psousennès, p l. 38. Pour la traduction de l'hymne d'Ankhefenmout, voir J. ASSMANN, Agyptische Hymnen und Gebete, 197 5, texte 49, p. 157-158. Chez Ankhefen mout, il manque Rê; on pourrait donc
tradui re w' nfry par « l'Unique divin >>.
103. Les hymnes solaires furent intégrés au Livre des morts dès l'époque post-amarnienne. E. Naville, A. Shorter
et T. G . Allen considèrent to us les hymnes solaires du Livre des morts comme des variantes d u chapitre 15,
interprétation contre laquelle s'élève J. Assmann. En effet, l'intégration d'une suite fixe d'hymnes dans ce corpus ne s'est réalisée qu'à la Basse Époque. Auparavant, le scribe était libre de choisir n'importe quels hymnes
et de les incorporer au Livre des morts. On ne devrait donc parler de « chapitre 15 » que pour les versions tardives; voir]. ASSMANN, Sonnenhymnen in thebanischen Griibern, Theben 1, 1983, p. XXXV.
104. ]. ASSMANN, Agyptische Hymnen und Gebete, p. 525.
105 . Sur cercueils: 1. Cercueil OIM 71 96, Abydos, XIX-:XXe dynasties : voir T. G . ALLEN, The Egyptian Book
ofthe Dead, Documents in the Oriental Institute M useum at the University ofChicago, OIP LXXXII, 1960, p. 79,
264
265
pl. 97.- Sur papyrus: 2. Papyrus Ani (BM 10470), Thèbes, xrxe dynastie: voirE. DONDELINGER, Papyrus
Ani, BM JO. 470, Codices Selecti LXII, 1978, pl. 20 et pour la traduction, voir J. ASSMANN, texte 34, p. 139140. - 3. Papyrus de l'époque ptolémaïque: voirE. LEFÉBURE, Traduction comparée des hymnes au soleil composant le XV' chapitre du rituel fonéraire égyptien, Paris, 1868, p. 25-26 et T. G. ALLEN, p. 10-11, 79, pl. 52
(papyrus Milbank, OIM 10486 [M]). - Dans les tombes : 4. Tombe de Sobek-Mose, Rizagat, règne
d'Aménophis III, sept hymnes adressés à différents dieux sont inscrits sur la paroi sud de sa chambre, dont le
<<chapitre 15 A>>: voir W HAYES, The Burial Chamber of the Treasurer Sobk-Mose from Er Rizeikât, The
Metropolitan Museum ofArt Papers, No 9, 1939, p. 18-21, pl. 5.- 5. Tombe de Khâemhat (TT 57), Thèbes,
règne d'Aménophis III. Le<< chapitre 15 A» suit l'<<appel aux visiteurs»: voir Urk. IV, 1847.- 6. Tombe de
Chéchanq (TT 27), Thèbes, époque saïte, le texte est inscrit sur une fausse porte : voir ]. ASSMANN,
Sonnenhymnen in thebanischen Grabern, Theben l, Mayence, 1983, p. 39, texte 28 d (avec littérature) . - 7.
Tombe de Pétaménophis (TT 33), Thèbes, ép. saïte : ibid., p. 42, texte 31.- 8. Tombe de Pabasa (TT 279),
Thèbes, ép. saïte: ibid., p. 309, texte 225 .- 9. Tombe de Moutirdis (TT 410), Thèbes, ép. saïte: ibid., p. 370,
texte 265 et ID, Das Grab der Mutirdis, AVl3, 1977, p. 20-22. fig. 5, pl. 4.- Sur statue: 10. Stéléphore de
Khâemhat, Brooklyn 37. 48 E, TT 57 ?, règne d'Aménophis III. Le<< chapitre 15 A» fait partie d'un hymne
plus long: voir J. ASSMANN, Sonnenhymnen in thebanischen Grabern, p. 114-115, texte 77, et ID ., Agyptische
Hymnen und Gebete, texte 55, lignes 9-16.
106. P. MONTET, Osorkon II, pl. 32. Il s'agit chez Osorkon II d'une version intégrale du << chapitre 15 B » ; voir
ici, p. 233-234.
107. Pour les références et une analyse du texte, voir]. ASSMANN, Liturgische Lieder an den Sonnengott, MAS
19, 1969, p. 300-313. Pour d'autres versions de l'époque saïte (TT 33, 196, 410), ID., Sonnenhymnen in
thebanischen Grabern, p. xxxv.
108. ]. ASSMANN, Liturgische Lieder... , p. 312-313.
109. Restitution d'après les versions citées par J. Assmann.
11 O. La graphie snktw chez Psousennès rer est due à une erreur de compréhension du signe F 29 qui, en hiératique, ressemble à la superposition des signes s,n,k; voir G. MüLLER, Hieratische Palaographie II, 1927, p. 14,
n. 167 et note 3.
111. Pour les différents types d'hymnes, voir]. ASSMANN, LdA III, 1980, 104-11 O.
112. Des Achérous existent dans plusieurs villes d'Égypte; voirE. OTTO, LdA 1, 1977, 460-462 et surtout
B. GEflLER-LOHR, Die heiligen Seel agyptischer Tempe!, HAB 21, 1983, p. 401-424.
113. H. TE VELDE, }EOL 26, 1980, p. 7 .
114. Pour Hathor en rapport avec les Haou-nebout dans une tombe de la XIe dynastie, voir J. VERCOUTTER,
BIFAO 48, 1949, p. 150 et dans un nom propre, voirE. EDEL, ZAS 81, 1956, p. 12. Pour Mout et les Haounebout dans un hymne datant de Ptolémée Il, voir J. VERCOUTTER, p. 151. Pour l'évolution du terme, voir
E. IvERSEN, Zli."S 114, 1987, p. 54-59 (référence communiquée par J. Yoyotte).
115. Rn écrit avec un cartouche est fréquent sur les scarabées, voirE. DRIOTON, MDAIKl4, 1956, p. 34-41.
116. J. ASSMANN, Re und Amun, die Krise des polytheistischen Weltbilds im Agypten der 18. -20. Dynastie, OBO
51, 1983, p. 189-199.
117. · Ces épithètes sont très fréquentes pour Khonsou en tant que membre de la triade thébaine ; voir
H. B"RUNNER, LdAI, 1977, 960-962. l:apparition de cette épithète coïncide, vers le tournant du n e millénaire, avec la transformation de Khonsou, qui est à la fois un dieu terrifiant (aspect attesté dès les Textes des pyramides) et un dieu secourable; voir G. POSENER, Ann. CdF66, 1966, p. 339-342 (référence communiquée par
M. Valloggia).
118. Épithète courante du dieu solaire et d'Osiris. À l'époque ramesside, cette Verborgenheit fut reprise dans la
théologie d'Amon en accentuant l'aspect unique (Einzigkeit) du dieu qui, créé par aurogenèse, n'a ni parents,
ni témoins de sa naissance, personne ne connaît son nom ; voir J. ASSMANN, p. 195-199. Voir également
]. ASSMANN, Agyptische Hymnen und Gebete, p. 587, texte 136 vers 4 et Io. , Sonnenhymnen in thebanischen
Grabern, p. 353-354 (rn), où l'auteur note que le Nil en tant que dieu primitif est nommé lm rn. f.
119. Association résultant de l'aspect lunaire de Khonsou en tant que soleil de la nuit ou des assimilations aux
dieux Chou, Horus et Harpocrate, voir RÂ.RG, p. 142-143. Pour un rapprochement entre Khonsou et le soleil
à la Basse Époque, voir G. POSENER, Ann. CdF 70, 1970, p. 393-396 (référence communiquée par M.
Valloggia).
120. LD III, 245 c.
121. LD III, 244 c (datant également de l'époque de Hérihor). La stèle du grand prêtre, Chedsounefertoum,
de la xxne dynastie ne laisse aucune équivoque à ce sujet: l'enfant assis sur le lotus possède le disque solaire
266
et le croissant de lune, attributs de Khonsou ; voir H. SCHLOGL, Der Sonnengott auf der Blüte, Eine agyptische
Kosmogonie des Neuen Reiches, AH 5, 1977, p. 24-25.
122. On note certes une évolution à Thèbes; voir]. ASSMANN, Sonnenhymnen .. ., p. XIII-XIV.
123. Et avant l'époque amarnienne, un hymne au soleil levant avait pour pendant un hymne au soleil couchant : ibid., p. XIV. Cet axe pouvait également être vertical avec un hymne solaire gravé dans la zone supérieure de la tombe (pyramidion) et un hymne osirien dans la zone médiane (cour) : voir K. SEYFRIED, dans
Problems and Priorities in Egyptian Archaeology, Amsterdam, 1987, p. 225-226. Pour les hymnes solaire et osirien dans la pièce d'Ankhefenmout, voir P. MONTET, Psousennès, pl. 38.
124. VoirE. HORNUNG , Zwei ramessidische Konigsgraber: Ramses IV und Ramses VII. , Mayence, 1990, p. 8283.
125. Aspect auquel J. Yoyotte m'a rendu attentif.
126. Voir ici, note 40.
127. La fin de la suprématie d'Amon avait déjà sonné sous Toutankhamon lors de l'apparition de la triade RêAmon-Ptah sur une trompette de son trésor ; voirE. HORNUNG, Das Grab des Horemheb im Tal der Konige,
Berne, 1971, p. 14 et 28-29; ID., Conceptions ofGods in Ancient Egypt, Ithaca, 1982, p. 219-220. La nouvelle théologie thébaine d'Amon, annonçant la suprématie du dieu solaire dans la sphère privée, a pour pendant
les nouvelles tendances dans la tombe de Ramsès VI (Osiris avec des attributs solaires, absence de puits, par
exemple); voir F. ABITZ, Baugeschichte und Dekoration des Crabes Ramses' VI., OBO 89, 1989.
128. Certaines tendances se développant déjà au début de la Troisième Période Intermédiaire; voir R. FAZZINI,
Iconography of Religions XVI, 10, Egypt Dynasty XXII-XXV, 1988, p. 8-14. Pour le thème de l'Isis lactans sous
Chéchanq V, voir M. MüLLER, BSEG9-l0, 1984-1985, p. 213-222; l'auteur relève également le nouvel intérêt des rois de la XXIIe dynastie pour Isis et Horus comme fils d'Isis que l'on constate dans le choix de la titulature.
129. Tanis. L'or des pharaons, p. 172-173.
130. P. MONTET, Psousennès, p. 159-160.
131. Trois traits verticaux pour nfrw vraisemblablement. l:épithète mwt n[rw est attestée au Nouvel Empire
pour Isis ; voir M. MüNSTER, Untersuchungen zur Gottin Isis vom Alten Reich bis zum Ende des Neuen Reiches,
MAS 11 , 1968, p. 204-205 .
132. Constatations faites in situ.
133. E. OTTO, Das agyptische Mundo.lfoungsritualll, p. 16, note 8.
134. H . G . FISCHER, LdA II, 1977, 84 ; voir aussi G. ] ÉQUIER, Les Frises d'objets des sarcophages du Moyen
Empire, MIFAO 47, 1921, p. 257-258.
135. M. MALAISE,<< La Coiffure hathorique à plumes», SAK4, 1976, p. 215-236 qui ignore l'exemple de NRT
III (note 45, p. 225-228). Pour l'auteur, les plumes font allusion au faucon céleste, car autrement Tiy et
Néfertiti n'auraient pu porter une telle coiffure en pleine révolution amarnienne. Une telle interprétation estelle encore valable pour la xxre dynastie ? La simple coiffe à deux plumes est déjà attestée pour des reines à la
xnre dynastie, sur les monuments de la famille de Sobekhotep III ; voir L. TROY, Patterns of Queenship in
Ancient Egyptian Myth and History, Uppsala, 1986, p. 126-129 (références communiquées par]. Yoyotte) .
136. M. MALAISE, p. 229-232.
137. Ibid., notes 55-58, p. 229.
138. E. HORNUNG, The Tomb of Pharaoh Seti!, Z urich Munich, 1991 , pl. 104 et PM, 1, 2 2 , p. 540. Pour
l'identité de Satrê, voir R. STADELMANN , LdAV, 1986, 493-494.
139 . Voir ici , note 21.
140. Isis, fille de Ramsès VI étant peut-être la première(?): voir]. LECLANT, LdÂ. II, 1977,797 etE. GRAEFE,
Untersuchungen zur Verwaltung und Geschichte der Institution der Gottesgemahlin des Amun vom Beginn des
Neuen Reiches bis zur Spatzeit Il, M 37, 1981 , p. 106-108.
141. R. FAZZINI, Iconography of Religions XVI, 10, Egypt Dynasty XXII-XXV, 1988, 20-21 et pl. 18 .
Lallaitement accompagne les trois naissances du pharaon, celle au jour [...... ],la renaissance dans l'au-delà et
l'avènement à l'existence royale (couronnement) :voir]. LECLANT, <<Le Rôle de l'allaitement dans le cérémonial pharaonique du couronnement », Proceedings of the IX'h International Congress for the History of Religions,
Tokyo, 1960, p. 203-210.
142 . Pour leur décoration, voir P. MONTET, Psousennès, pl. 37-38 , 40-41.
143. P. MONTET, Chéchanq III, pl. 46-61.
144. I:érude de F. von Kanel a également permis de dater à la xxre dynastie les blocs de Khonsouheb que
P. Montet considérait être ramessides ; voir F. VON KANEL, << Les Courtisans de Psousennès et leurs tombes de
267
Tanis,,, BSFE lOO, 1984, p. 3 1-43.
l , 1987, p. 45-60.
145. Voir l'aperçu donné par F. VON KANEL, <<Notes épigraph iques >>, CdT
pilier djed dans la chambre
le
t
Pour la scène représen tant deux déesses Amen tet encadran
1セVN@
RAMBOVA, Mythological Papyri,
N.
et
F
PIANKOF
A.
d Oundjeb aoundjed (P. MONTET: Psousennès, pl. 40), voir
ibid pl. 9 et le cercueil CGC
voir
s,
d'Abydo
fétiche
le
adorant
s
Nephthy
et
BS 40,3, 1957, pl. 10, Il. Pour Is1s
,
61032.
147. Ph. BRJSSAUD, CdT I, 1987, p. 22-25, et BSFFT 10/ 1, 1996, p. 3-28.
.
MONTET, Osorkon !!, p. 42-47 et P. MONTET, ASAE 47, 1947, p. 254-256
148. A. LÉZINE, 、。ョウセ@
n
d'Osorko
e
cartouch
le
avec
iset
Pacheren
général
du
ion
l'inscript
à
grâce
149. Cette transform ation est datable
P.
voir
ion
l'inscript
22-23 . Pour
II dans l'embras ure de la porte; voir P. MONTET, Osorkon II, p. 7 1-73, pl.
'
VERNUS, dans Tanis. L'or des pharaons, p. 109.
), 1973, § 282, p. 322-323 .
150. K. KrTCHEN, The Third l ntermediate Period in Egypt (1100-65 0 B. C
pl. 29 et 39. Le texte des poutres
,
MONTET
P.
voir
:
modifiés
ou
151. Les textes furent parttellement masqués
de la chambre 3 fut regravé avec un cartouch e au nom d 'Osorkon II.
152. Pour le contenu de la chambre 3, voir ibid., p. 81 -85.
153. Ibid., pl. 37-38 (voir fig. 20 = pl. 37).
, 1973, § 287-294 , p. 326-333 .
154. Pour Takelot II, la durée de son_rè?ne: ses ascendances, voir K. KrTCHEN
1987, p. 48-49 et fig. 4.
1,
CdT
dans
KANEL,
VON
F.
de
arttcle
1
vo1r
30;
pl.
et
155. P. MONTET, p. 76
52.
p.
156. P. MONTET, Chéchanq !!!,
157. J. YOYOTTE, << À propos de Psousenn ès II ,,, BSFFT l , 1988, p. 42-43.
pharaons, p. 70.
158. Pour la première in_terprét ation, カセ ゥイ@ J . YOYOTTE, dans Tanis. L'or des
II, fig. 7, p. 39.
Osorkon
,
MONTET
P.
voir
II,
Osorkon
d
cuve
la
de
momtes
les trots
159. セッオイ@
ッウ@ de Psousennès II >>, BSFFTI , 1988, p. 4 1-53, spéciade J. yoYOTTE, (( À セイッー
160. A ce sujet, voir ャ G 。イエ⦅ゥ」ャセ@
: des oushebti s d'un<<Osiris Roi Chéchon q, fils de Bastet,
note 12 p. 47, qu'! fatt le pomt sur la セQエオ。ッョ@
ャセュョエL@
de la toiture de NRTI; voir P. MONTET, p. 80, fig. 23.
nord-est
sur la partie
セ・」ッオカイエウ@
a1me dAman >> セオイ・ョエ@
de la sépulture de Chéchan q III, ibid., p. 81 , A.
voleurs
des
par
d_éplacés
P. Montet p_ensatt y ;01r Qセ@ restes
ィ 。 ョア@ V ; A. D ODSON, RdE38, 1987, p. 50, note 8. J. Yoyotte
、 ・ G cセ←」
les mdJCes dune イ・ュィオセ⦅エャッョ@
dセ、ウッョ@
de ces trouvailles.
atlon
prone une grande prudence pour 1 mterpret
p. 78.
II,
Osorkon
,
MONTET
P.
déjà
releva
le
161. Comme
162. Dimensi ons d'après P. MONTET, pl. 7-8 bis_
ADAIKI O, 1977, p. 75-80.
163. Pour l'estrade !n!Jt, voir K. P. KUHLMANN, Der Thron im alten Agypten,
39-40.
p.
1989,
86,
OBO
,
..
.
164. A. NIWINSKJ, Studies
セL@ GM jo セA@ 1988, notes 6-9, p. 34 et C.
Mw i nkel
165. Les parallèles de cette scène sont cités par K. j anse
MAS 35, 1976, p. 120, 130, 180.
Agypten,
Alten
im
chts
Totengeri
des
ng
Darste!!u
Untersuchungen セ オイ@
s eセ beセL@
de Nesi-Kh onsou, CGC 61030
Il s agtt des documen ts suivants : - Les cercueils de Pinedjem II, CGC 61029,
-61044), CGC, Le Caire,
(61001
royales
cachettes
et Tawuher t, CGC 6 1032 ; voir G. DARESSY, Cercueils des
; voir E. CHASSINAT, La
6002
CGC
cercueil
Le
73).
p.
Montet,
1909, pl. XLIV, XLVIII, LVI (cité par P.
p. 6.- Le cercueil CGC
1909,
Leipzig,
CGC,
29),
(6001-60
ges)
(Sarcopha
ei-Bahari
Seconde 7!ouvai!!e de Deir
p. 60 et V SCHMIDT,
46,
fig.
Papyri,
6008, zbzd., fig. 27,_p. 30 ; A. PIANKOFF et N . RAMBOVA, Mythological
CGC 6022 ; E.
cercueil
Le
.
685
fig.
19,
19
&gypten,
Sarkofager, mumzekzster, og mumiehy!stre i det gamle
A, fig. 45, p.
RAMBOV
N.
et
F
P!ANKOF
A.
voir
NY;
MMA,
du
uy
de Neb-Tao
CHASSINAT, p. 7_3.- Le セ・ イ」オ・エャ@
CCXI. _ Le
CCVIIIエャ ウ@ pubhes parR. V LANZONE, Dzzzonarzo dz mztologza egzzza II, 1886, pl.
セ・イ」オ
59.- セ・ウ@
1 6, pl. 6 et
III
ég.
Mon.
S,
LEEMANN
カ ッゥセ@ ,v SCHMIDT, fig. 713, C.
cercuetl dAmonh otep, Leyde, AMM
la tombe
de
t
provenan
cercueil
Le
.
fig.813
,
Schmtdt
p. 181. - Le cercuetl pubhe par V
C. SEE_BER, fig. セSL@
28 ·
Berlin
cercueil
Le
VI.
pl.
149,
p.
1937,
36,
BIFAO
,
de Dm el-Medm eh 1407 ; voir B. BRUYÈRE
、セ@
musée
du
p. 181.- Le cercueil
C. _SEEBER, p. 235. -_Le cercueil de Cambrid ge E 1. 1822, ibid, note 830,
Victoria
reine
la
de
musée
au
mes
Caue, JE 29692 ; votr A. NIWJNSKI, fig. 3, p. 40. - Le cercueil de Khonsou
giques de Pa-di-Am on
voir G. ENGLUN D, Boreas 6, 1974, p. 43-47 et fig. 3.- Les papyrus mytholo
à uセーウ。ャ[@
pl. 11 , et de Nesi58,
p.
44,
fig.
ibid,
-Renep,
Khonsou
de
et
10,
er N. RAMBOVA , pl.
; votr A. piセkof@
CVII-CV III.
pl.
1912,
Tanebet- Acherou , votr W _BUDGE,, The Greenjield papyrus in the British Museum,
nk, Sohnes
Schescho
zen
Kronprin
・@ C hech anq, votr A. BADAWI, << D as Grab des
la tombe du ーョセ
166. pッセイ@
le bloc de
Pour
l-XVI.
pl.
177,
153p.
1956,
54,
ASAE
>>,
Osorkon s II. un_d Hohenp nesters von Memphi s
40-42.
p.
1984,
100,
BSFE
KANEL,
VON
F.
et
53
51,
pl.
III,
Chéchanq
,
Khonsou heb, v01r_ P. MONTET
Intermediate Period in Egypt (1 100167. Pour la datation du papyrus Greenfield, voir K. KrTCHEN, The Third
.
155-157
p.
IWINSKJ,
N
650 B. C ), 1973, §53 b, p. 66 et A.
I? ;
268
168. C. SEEBER, p. 119- 120.
>> sur CGC 61029, << le grand
169. Ce dernier dieu a différentes épithètes : << le grand dieu, m aître de la Douat
et dans R. V LANZONE ,
1032
6
CGC
sur
-hkJw)>>
(wr
magie
dieu, le puissant ,, sur CGC 6 1030, << le Grand en
LANZONE, pl. CCIX.
F.
R.
dans
(sic)
Isis
,
6008
CGC
sur
>>
Douar
la
dans
pl. CCVIII, << le grand dieu qui est
p. 150.
1975,
OLA 2,
170. J. Q UAEGEBEUR, Le Dieu égyptien Shaï dans la religion et l'onomastique,
492.
p.
1992,
171 . C. SEEBER, p. 180- 182. Voir]. Q UAEGEBEUR, Studia Aegyptiaca XIV,
p. 58-61.
172. K. P. KUH LMANN, p. 33-34 et 93. Voir A. PIANKOFF et N. RAMBOVA,
ion de la vie en Égypte, Bruxelles ,
conservat
la
pour
rituel
10051),
M.
(B.
173. Ph. D ERCHAIN , Le Papyrus Salt 825
1965, p. 37, cité par G . ENGLUND, Boreas 6, 1974, p. 46 .
.
174. P. MONTET, Osorkon II, pl. I4 bis.
pl. LII,
BUDGE,
W
voir
ld,
Greenfie
papyrus
le
Pour
175. K. JANSEN-W INKELN, GM 102, 1988, p. 34-35.
.
.
.
lignes 1-4, 12-1 3.
Thzrd l ntermedzate Perzod.. . , 1973,
176. Pour les construc tions d'Osorko n II à Thèbes, voir K. KITCH EN, The
§ 278, p. 320.
177. P. M ONTET, p. 74-75 et pl. 17- 18.
178. Des traces de l'état initial sont conservées ; voir ibid., fig. 24, p. 75.
179. F. VON KANEL, dans CdT l , 1987, p. 47 et fig. 3b, p. 55.
RAPH 8, 1937, p. 65-1 14 .
180. C. M AYSTRE, Les Déclarations d 'innocence (Livre des morts, chapitre 125),
.
181. Avec l'ajout 'wnty.
zn
Papyrus
d
Greenfiel
The
BUDGE,
W
voir
érou,
ebet-Ach
182. Égaleme nt attesté dans la versio n de Nesi-Tan
the British Museum, 19 12, pl. CX.
ONTET, Chéchanq III, pl. 23 (4) .
183. Avec l'ajout m-grgcomme dans la version de Chéchan q III, voir P. M
la deuxièm e copie de ce passage.
de
t
provenan
184. Les colonnes 26-35 comportent des variantes et erreurs
de Ramsès VI d'ailleurs ; voir
version
la
comme
>>,
roi
le
insulté
185. N RT 1 reprend la phrase << Je n'ai pas
C. MAYSTRE, p. 95 .
mention nent << Je n'ai pas calom 186. << Le dieu n'a pas été calomnié devant m oi >>, alors que les autres versions
pas calo mnié devant lui » ; voir
n'a
N
VI<<
nié le dieu dans ma ville >>, sauf les versions de Ramsès IV et Ramsès
C. M AYSTRE, p. 101-102 .
187. Ibid., p. 108-109 .
188. A. BADAWI, ASAE54 , 1956, p. 164- 165 et pl. VI.
et Ramsès VI (Te) présente nt de
189. C. Maysue a d'ailleurs constaté que les versions de Ramsès IV (T d)
12 à 14 à la suite 、セ@ la, f hrase 8
hrases
p
des
ent
déplacem
Le
106.
frappante s analogies ; voir C. MAYSTRE, p.
deux verstons, vo1r l etude de
ces
Pour
109.
108p.
ibid.,
;
VI
Ramsès
et
IV
ne se trouve que chez Ramsès
, Mayence , 1990, p. 79-83. Le nom
E. H ORNUNG, Zwei ramessidische Konigsgri:iber: Ramses I V und Ramses VII.
de la m ême phrase chez Ramsès VI
nom
au
plus
e
de la divinité de la phrase 2 (colonne 2 de NRT I) ressembl
13 de NRT I) n'est attestée
(colonne
10
rase
ph
la
de
divinité
La
66.
p.
qu'aux autres versions ; C. M AYSTRE,
40 (colonne 40 de NRT
phrase
la
de
négative
on
propositi
La
73.
p.
ibid.,
;
VI
Ramsès
que chez Ramsès IV et
I) n'est attestée que chez Ramsès IV et Ramsès VI ; ibid, p. 99- 100.
190. P. MONTET, op. cit., pl. 23 (4).
19 1. C. MAYSTRE, p. 136.
192. C. SEEBER, p. 136- 139.
Pour les cercueils, ibid., p. 24. Les
193 . Pour les papyrus, voir ibid, p. 11-16 . Pour les tombes, ibid, p. 20.
de Seeber) que le chapitre 125 B
(typeE
dynastie
XXIIe
la
deux scènes restent distinctes. C'est seulemen t dès
tableau.
même
un
dans
réunis
et la scène du jugem ent des morts sont
E. H ORNUNG , p. 79-83.
194. C. SEEBER, p. 187. Pour le Livre des morts dans les tombes royales, voir
67.
pl.
195. H. FRANKFORT, The Cenotaph ofSeti l at Abydos Il, EES 39, 1933,
la restitutio n grâce à d'anciens rele196. La décoratio n est pratiq uem ent détruite dans les deux tombes. Voir
ibern von Thutmosis IV bis Ramses
vés par F. ABITZ, Kiinig und Go tt, Die Giitterszenen in den i:igyptischen Kiinigsgri
Ill., .AA. 40, 1984, p. 65-70 et fig. 24-25 et p. 185.
Ramsès VI, voir A. PIANKOFF, The
197 . Pour Ramsès IV, voir la présenta tion de E. HORNUN G, p. 79-83 . Pour
und Dekoration des Crabes Ramses
ichte
Baugesch
ABITZ,
F.
Tomb ofRamesses V!, BS 40, 1, 1954, pl. 109- 110 et
VI, OBO 89, 1989, p. 110- 11 6.
198 . E . H ORNUNG, p. 80.
199. F. ABITZ, p. 114-116 .
200. Ibid., p. 11 5.
269
201. E. HORNUNG, Das Totenbuch der Agypter, Zurich Munich, 1979, p. 239 etE. NAVILLE, Totenbuch II, p.
310-312.
202. VoirE. HORNUNG, Zwei ramessidische Konigsgraber: Ramses IV und Ramses VII. , p. 82-83. Pour Ramsès
VI, voir A. PIANKOFF, The Tomb of Ramesses VI, pl. 110 et pour Ramsès IX, F. GUILMANT, Le Tombeau de
Ramsès IX, MIFAO 15, 1907, pl. XLVI-XLVII.
203. C. SEEBER, Untersuchungen zur Darstellung des Totengerichts im Alten Agypten, MAS 35, 1976, p. 63-67,
spécialement p. 64 et note 220.
204. Ibid, p. 148.
205. Ibid., p. 139-147 (pour cette fonction de Maât), 167, note 769 (pour le socle de la Dévorante).
206. Ibid., p. 216, 238-240.
207. Pour ce thème dans les Livres du monde souterrain, voirE. HORNUNG, Agyptische Unterweltsbücher, Zurich
Munich, 1972, p. 42-45 ; voir les passages correspondant dans ID ., Amduat, 1963, ID., Das Buch von den
Pforten des ]enseits, AH 7-8, 1979, 1984, ID ., Altagyptische Hollenvorstellungen, ASAW 59, cahier 3, 1968, p.
36-39 et Io., Ta! der Konige, 1982, p. 149-158.
208. E. HORNUNG, Das Buch von den Pforten des ]enseits II, 1984, p. 143-152.
209. C. SEEBER, p. 189.
210. Voir l'interprétation de]. ASSMANN, Ma'at, Gerechtigkeit und Unsterblichkeit im Alten Agypten, Munich,
1990, p. 260-272.
211. Ces deux livres furent publiés par A. PIANKOFF, Le Livre du jour et de la nuit, BdE 13, 1942 ; voir égalementE. HORNUNG, Agyptische Unterweltsbücher, p. 24-25 et 486-493. Pour le Livre de la nuit (et les leçons de
la sphère privée), voir G. ROULIN, Le Livre de la nuit, une composition égyptienne de l'au-delà, OBO 147, 1996.
212. Lune inachevée datant du règne Séthi rer; voir H. FRANKFORT, The Cenotaph ofSeti 1 at Abydos, EES 39,
1933, pl. 75-80, l'autre presque totalement détruite de celui de Mérenptah.
213. VoirE. HORNUNG, Zwei ramessidische Konigsgraber .. . , p. 96-100.
214. A. PIANKOFF, The Tomb ofRamesses VI, p. 389-428 et pl. 149-159, 173-176, 186-196.
215. F. GUILMANT, Le Tombeau de Ramsès IX, pl. LXXXVIII, pour la version de la salle du sarcophage. Pour
ces trois leçons, voir G. ROULI N, Le Livre de la nuit, une composition égyptienne de l'au-delà, OBO 147, 1996.
216. Ce texte est également embrouillé dans la version de Ramsès VI (salle du sarcophage) ; voir A. PIANKOFF,
Le Livre du jour et de la nuit, BdE 13, 1942, p. 2-3.
217. F. ABITZ, Baugeschichte und Dekoration des Crabes Ramses' VI., p. 84-85.
218. A. PIANKOFF, The Tomb of Ramesses VI, pl. 150-152 et 187-188. Chez Ramsès IX, le roi est également
représenté comme orant, voir F. GUILMANT, pl. LXXXVIII.
219. A. PIANKOFF, Le livre du jour et de la nuit, BdE 13, 1942, p. 5-9 .
220. La première heure n'est représentée dans aucune des versions. Il faut se l'imaginer soit avant les bras, soit
emre les bras de Nout, car après les bras commence directement la deuxième heure suivie de la deuxième porte
et ainsi de suite.
221. A. PJANKOFF, The tomb of Ramesses VI, pl. 192 où l'on distingue encore la tête du pharaon.
222. E. HORNUNG, Amduat, et ID., Das Buch von den Pforten des fenseits II, p. 36.
223. Dans les autres versions, c'est Maât qui lui tend le signe de vie; dans la version du cénotaphe d'Abydos,
le roi est représenté à l'intérieur du naos derrière le dieu ; dans celle de Ramsès IV, il est agenouillé devant le
naos et fait l'offrande de la Maât.
224. Voir G. ROULIN, Le Livre de la nuit... , p. 197-204.
225. Dans les autres leçons, le texte continue : « ... à l'heure "Celle qui fait apparaître la perfection de Rê" (=
première heure du jour) pour assurer l'existence de tout homme, petit bétail et serpent qu'il a créés,, ; pour ce
texte se référer aux commentaires de ma nouvelle publication du Livre de la nuit, p. 344-345.
226. Le roi est représenté sous une forme divinisée, surmonté d'un disque solaire à uraeus (Séthi rer, Ramsès
IV, Ramsès VI, Chéchanq III) et une seconde fois, avec les attributs de souverain temporel dans Séthi rer et
Ramsès IV
227. O. NEUGEBAUER et R. PARKER, Egyptian Astronomical Texts III, Londres, 1969, p. 6.
228. Ibid., p. 39-40.
229. Ibid., p. 133-140.
230. Ces objets som cités, ibid., note 1, p. 133.
231. Ibid., pl. 17.
232. Sothis, figure 1, est d'ailleurs identifiée à Bastet ; voir]. BERGMAN, « Isis-Seele und Osiris-Ei », Acta
universitatis Upsaliensis. Historia religionum 4, 1970, p. 45-58 (communication de J. Yoyotte) .
233.]. YOYOTTE, dans BSFE87-88, 1980, p. 67-69.
234.]. YOYOTTE, dans Ann. EPHE V, 92, 1983-84, p. 207, 209 et Io., dans Ann. EPHE V, 95, 1986-87, p.
171.
235. E. HORNUNG, « Zur Bedeutung der agyptischen Dekangestirne » , GM 17, 1975, p. 35-37.
236. Dimensions d'après P. MONTET, Osorkon II, pl. 7-8bis_
237. Ibid., p. 76-77, pl. 31-34 et 39 (plafond). I.:inscription du plafond est une prière adressée à Rê.
238. E. HORNUNG, Das Totenbuch der Agypter, 1979, p. 41-45 . Pour l'ajout de la xxre dynastie, voir
T. G. ALLEN, The Book of the Dead or Going forth by Day, SAOC 37, 1974, p. 5-6, d'après le papyrus
Greenfield, voir W BuDGE, The Greenfield Papyrus in The British Museum, 1912, pl. III.
239. Pour les versions du chapitre 1, voir B. LüSCHER, Totenbuch Spruch 1, nach Quellen des Neuen Reiches,
KAT, 1986. Nous ne retiendrons pas les variantes d'orthographe.
240. Ibid., p. 18-19.
241. Ibid., p. 22-25.
242. Ibid, p. 24-27, 70 (et note c, p. 25).
243. Ibid., p. 48-64.
244. Le texte est complété d'après le papyrus Greenfield.
245. Pour une analyse du chapitre 1, voirW CZERMAK, Z4S76, 1940, p. 9-24.
246. E. NAVILLE, Totenbuch I, pl. I-IV et M. SALEH, Das Totenbuch in den thebanischen Beamtengrabern des
Neuen Reiches, AV46, 1984, p. 9-12.
247. Comme le releva déjà P. MONTET, Osorkon II, p. 76.
248. Pour l'ordre de succession des chapitres, voir B. LüSCHER, p. 1.
249. Sur les papyrus s'inscrivant dans la tradition du NE (type BD II), voir A. NIWINSKI, 21" Dynasty Coffins
from Thebes, Chronological and Tjfological Studies, Theben 5, 1988 et Io., Studies on the Illustrated Theban
Funerary Papyri of the 11'h and ](f' Centuries B. C., OBO 86, 1989, p. 121, pl. X a, X b.
250. B. LüSCHER, p. 4-5 .
251. K. SETHE, Altagyptische Vorstellungen vom Lauf der Sonne, SPAW, Phil.-hist. Kl . 1928, p. 259-284.
252. VoirE. FEUCHT, Das Grab des Nefersecheru (TT 296), Theben 2, 1985, p. 80, note 368.
253. Ibid, p. 80, notes 370-371 pour les références. On ajoutera E. HORNUNG , Amduat II, p. 187 (2).
254. H. SCHAFER, Agyptische und heutige Kunst und Weltgebaude der Agypter, p. 107-111 et Io., ZlfS71, 1935,
p. 15-38.
255. H . ScHAFER, ZJfS71, 1935, fig. 3-6, p. 22-24.
256. E. HORNUNG, << Zu den Schlusszenen der Umerweltsbücher » , MDAIK37, 1981, p. 217-226; ID, << Die
Tragweite der Bilder altagyptische Bildaussagen », ERANOS 1979 Annales, vol. 48, 1981, p. 183-237 et Io.,
<< Szenen des Sonnenlaufes », Sesto Congresso internazionale di egittologia I, 1992, p. 317-323. Voir également
l'interprétation nuancée de A. NJWINSKJ, GM65,1983, p. 75-89.
257. E. HORNUNG, dans ERANOS 1979 Annales, vol. 48, 1981, p. 189-190 et fig. 4 (pap. Ani, BM 10470),
fig. 3 (pap. Hounéfer, BM 9901), fig. 5 (pap. Leyde T2, Qenna), fig. 12 (pap. Dublin) et fig. 11 (pap.
Nakhtamon).
258. Ibid, fig. 7 (TT 216), 8 (TT 216), 9 (TT 178), 10 (TT 296), 13 (TT 51), 15 (TT 336), 18 (TT 7), 26
(TT 291), 38 (TT 1), 39 (TT 335).
259. N. RAMBOVA dans A. PIANKOFF et N . RAMBOVA, Mythological Papyri, p. 29-50.
260. ]. YOYOTTE, dans CdT1, 1987, p. 127, pl. III c (pour la cuve de Hornakht) et A. BADAWI, ASAE54,
1956, p. 168 et pl. VIII (pour la tombe du prince Chéchanq).
261. Pour les références de ce type sur les papyrus mythologiques et sur les cercueils, voir E. HORNUNG,
MDAIK37, 1981 , p. 221, note 8.
262. E. HORNUNG, dans ERANOS 1979Annales, vol. 48, 1981, fig. 5 (Qenna) et 4 (Ani), p. 219-220.
263. W BUDGE, The Greenfield Papyrus in The British Museum, 1912, pl. IV
264. P. MONTET, Osorkon II, p. 77. Les figures som citées d'après la numérotation de E. HORNUNG, Amduat
I et II, 1963.
265. E. HORNUNG, Amduat II, 1963, p. 167; Io ., Texte zum Amduat III, AH 15, p. 723-24; Io., Agyptische
Unterweltsbücher, p. 167-168 et A. SADEK, Contribution à l'étude de l'Amdouat. Les variantes tardives du Livre
de l'Amdouat dans les papyrus du musée du Caire, OBO 65, 1985, p. 23, 256. Le reste du texte, très endommagé, concerne les divinités.
266. Les colonnes 2 à 4 de NRT I (à partir de la gauche) so nt très perturbées. Tout un passage fut éliminé, voir
E. H ORNUNG, Texte zum Amduat III, AH 15, p. 800-806 et A. SADEK, p. 53-54.
270
271
267. A. SADEK, p. 56 etE. HORNUNG, p. 809-814.
268. << Puissiez-vous élever le Ba de l'Osiris, Osorkon aimé d'Amon, pour voir le rayonnement du disque solaire, puissiez-vous diviniser sa momie dans la nécropole. ,,
269. A. SADEK, p. 58 etE. HORNUNG , p. 816-819.
270. A. SADEK, p. 60-63 etE. HORNUNG, p. 821-831.
271. K. ]ANSEN-WINKELN, CM 102, 1988, p . 37-38 et en général pour les ajouts dans l'Amdouat,
H. ALTENMÜLLER, }EOL 20, 1968, p. 27-42 .
272. Pour une analyse de la dernière heure de l'Amdouat, voirE. HORNUNG, Amduat II, 1963, p. 193-195.
273. E. HORNUNG, Die Grabkammer des Vezirs User, NAWG 1961, n° 5.
274. Voir ici, note 3 et A. SADEK, Contribution à l'étude de l'Amdouat. Les variantes tardives du Livre de
L'Amdouat dans les papyrus du musée du Caire, OBO 65, 1985, p. 325-326.
275. A. SADEK, p. 293-305.
276 . A. NIWINSKI, Studies ... , p. 179-180. La tombe d'Aménophis II servit de cachette pour les momies royales
qui y furent transportées au début de la XX.Ie dynastie, voir ici, note 22 .
277. A. SADEK, p. 324. I.:auteur s'appuie sur l'interprétation de P BARGUET, RdE 24, 1972, p. 7-11.
278 . A. N!WINS KI, p. 188-89.
279 . Ibid., p. 180.
280. P. VERNUS, BIFAO 75, 1975, p. 67-72.
281. K. KiTCHEN, The Third Intermediate Period in Egypt, 1973, § 88, p. 109-110 et§ 183-184, p. 217-221.
282 . P VERNUS, p. 69.
283. Pour les dimensions, voir P MONTET, Osorkon II, pl. 7-8bis_
284. Ibid., pl. 39. Les textes sont lacunaires.
285. Pour l'édition du texte, voir A. PIAN KOFF, La Création du disque solaire, BdE 19, 1953. Pour les versions
de la tombe de Ramsès VI: ID., The Tomb. ofRamesses VI, p. 327-376, pl. 113-136. Pour l'interprétation et la
traduction du Livre, voirE. HORN UNG, Agyptische Unterweltsbücher, p. 22-23, 427-480 et ID., IdA 1, 1977,
1264-1265.
286. Le roi pouvant s'identifier à Osiris et à Rê, voir F. ABITZ, Baugeschichte und Dekoration des Crabes Ramses'
VI, p. 116-133 .
287. P BARGUET, RdE30, 1978, p. 51-56.
La Création du disque solaire, p . 5-7 où la version de NRT 1 est également présentée et
288. Voir A. pia セ kofL@
E. HORNUNG, Agyptische Unterweltsbücher, p. 427-429 .
289. A. PIANKOFF, p. 5-7 et ID., The Tomb ofRamesses VI, pl. 114.
290 . P BARGUET, p. 54.
291. E. HORNU NG , Tai der Konige, fig. p. 184 et ID., Conceptions ofGods in Ancient Egypt, lthaca, 1982, p. 9396.
292. Ce dieu Serek, qui n'est pas apparenté à la déesse Serket, est une forme du soleil dans la Litanie au soleil;
voir E. HORNUNG, Das Buch der Anbetung des Re im Westen 1, AH 2, 1975, p. 42, 272 . Il apparaît dans le Livre
des portes, voir ID., Das Buch von den Pforten des }enseits II, AH 8, 1984, p. 253 et dans la dixième heure du
Livre de La nuit, voir G. ROULIN, Le Livre de la nuit... , dixième heure, zone supérieure, n° 1, p. 292-294. À
une époque plus récente, il figure parmi les génies de la garde d'Osiris ; voir P VERNUS, Athribis, textes et documents, BdE 74, 1978, p. 139 et J.-C. GOYON, Les Dieux-gardiens et La Genèse des temples, BdE 93/1, 1985, p.
270-273 (référence communiquée par J . Yoyotte) . Voir également l'étude de F. VON KANEL, La Nèpe et le
Scorpion, Une monographie sur la déesse Serket II, p. 370 (thèse de doctorat de 3e cycle) qui n'est malheureusement pas encore publiée.
293. W BUDGE, The Greenfield Papyrus in The British Museum, 1912, pl. CV-CVI (où le dieu Serek a une tête
de souris) et A. BADAWI, ASAE 54, 1956, pl. IX.
294 . D. KURTH, Ld; ÏIV, 1982, 536-537. Ce motif est d'ailleurs très fréquent sur les papyrus et les cercueils de
la XX.Ie dynastie, voir N. RAMBOVA, dans A. PIANKOFF et N. RAMBOVA, Mythological Papyri, p. 47-50.
295. P MONTET, pl. 38.
296. Voir ici, p. 217.
297. K. ]ANSEN-WTNKELN, << Thronname und Begrabnis Takeloths 1. >> , VA 3, 1987, p. 253-258 et ID.,
<< Weiteres zum Grab Osorkons II. », CM 102, 1988, p. 31-39. J.-M. KRUCHTEN, CM 121, 1991, 69-75, propose des rectifications à la traduction de K. Jansen-Winkeln qui n'affectent cependant pas l'attribution à
Takelot Ier.
298 . E. NAVILLE, Totenbuch 1, pl. CXXIII etE. HORN UNG, Das Totenbuch der Agypter, p. 216-217.
272
299. W BUDGE, The Greenfield Papyrus in The British Museum, pl. XCV.
300. ]. LECLANT, Ld,fl, 1977, 1156-1160.
301. M. SALEH, Das Totenbuch in den thebanischen Beamtengrabern .. ., p. 58-61.
302. A. PIANKOFF, Le Livre du jour et de La nuit, fig. 3, p. 12 et p. 19-20.
303. Le relevé de P Montet (voir fig. 21) est inexact. Une observation in situ confirma la présence de la
préposition /:try lb.
304. Medinet Habu VI, pl. 469-470.
305. W BUDGE, The Greenfield Papyrus in The British Museum, pl. LI-LII. La figure du roi sur la gauche dans
NRT 1 appartient à la troisième porte, dans le papyrus Greenfield.
306. Ibid., pl. XCVI-XCVII. Voir K. JANSEN-W!NKELN, CM 102, 1988, p. 32.
307. P MONTET, pl. 7.
308. Ibid., fig. 14, p. 53.
309. Pour ce type de génies-gardiens dans la tombe de Montouemhat et sur des cercueils, voir]. LECLANT,
Montouemhat, quatrième prophète d'Amon prince de la ville, BdE 35, 1961, p. 116-118.
310. Pour la numérotation des scènes, nous avons adopté le système proposé parE. HORNUNG, Agyptische
Unterweltsbücher, p. 436-437. Voir A. PIAN KOFF, La Création du disque solaire, BdE 19, 1953, p. 15-16 et ID. ,
The Tomb of Ramesses VI, BS 40, 1, 1954, p. 337-338 et pl. 114-115.
311. A. P!AN KOFF, La Création du disque solaire, p. 20-22 etE. HORNU NG, p. 441-442. La scène et les textes
sont commentés par K. MYSLIWIEC, BIFAO 81, Supplément, 1981, p. 91-106 ; on y ajoutera la version du
sarcophage de Siptah qui se trouve dans la tombe du roi. Pour le sarcophage de Ramsès IV, voirE. HORNUNG,
Zwei ramessidische Konigsgraber ... , p. 125-126.
312. K. MYSLIWIEC, fig. 3, p. 97 (Louvre D 8), pl. XVI A (CGC 29302), fig. 4, p. 98 (BM 1387); G. MASPERO
etH. GAUTHIER, Sarcophages des époques persane et ptolémaïque, CGC (29307-29323), Le Caire, 1914-1939,
pl. II. 1 (CGC 29307).
313. Traduction d'après E. HORNUNG, Agyptische Unterweltsbücher, p. 442. Le texte des versions des sarcophages est différent, voir ID., Zwei ramessidische Konigsgraber .. ., p. 125-126.
314. K. MYSLIWIEC, fig. 1, p. 94.
315. Ibid., p. 104.
316. Pour l'architecture de NRT V, voir A. LËZTNE, dans P MONTET, Chéchanq III, p. 53-55 .
317. Noms des rois : Sekhemrê-Khoutaouy et Hor Ier, voir P MO NTET, pl. 28 et J. BECKERATH, Handbuch der
agyptischen Konigsnamen, MAS 20, 1984, p. 201, 203.
318. Pour le règne de Chéchanq III, voir K. KITCHEN, The Third Intermediate Period in Egypt.. ., 1973, § 295297, p. 334-336.
319. P MONTET, p. 74.
320. Ibid., p. 76 et pl. 49. Voir également J. YOYOTTE, dans Tanis. L'or des pharaons, p. 70 et ID ., <<À propos
de Psousennès II », BSFFT 1, 1988, p. 42.
321. P MONTET, pl. 33.
322. E. NAVILLE, Totenbuch I, pl. CLXXIII.
323. Pour ce motif sur les cercueils et les papyrus, voir A. NIWINSKI, IdA V, 1986, 449 ; A. PIANKOFF et
N. RAMBOVA, Mythological Papyri, p. 50-51. Pour la tombe du prince Chéchanq, voir A. BADAWI, ASAE 54,
1956, p. 175 et pl. X . La scène de l'embaumement avec Isis, Nephthys et Anubis fut aussi représentée dans le
temple d'Abydos ; voir A. CALVERLEY et A. GARDINER, Abydos III, 1938, pl. 62.
324. Cette dernière scène est parfois représentée comme vignette du chapitre 89 du Livre des morts sur les cercueils des xxve et XXVIe dynasties (CGC 41044, CGC 41047, CGC 41048, CGC 41057, CGC 41061).
325. C. SEEBER, Untersuchungen zur Darstellung des Totengerichts im Alten Agypten, MAS 35, 1976, p. 210-220.
326. Ibid. , p. 242.
327. C. MAYSTRE, Les Déclarations d'innocence (Livre des morts, chap. 125), RAPH 8, 1937, p. 108-109. Pour
la version du prince Chéchanq, voir A. BADAWI, ASAE 54, 1956, p. 164-165 . Dans les colonnes 9-13 et 2730 du tableau de A. Badawi sont respectivement inscrites les apostrophes 26, 10, 27, 11, 28 et 29, 30, 25, 31
de l'édition de C. Maystre.
328. P MONTET, p. 57-60 et pl. 29.
329. Cette divinité est attestée dès le Nouvel Empire sur la coudée d'Aménémopé au musée de Turin ; voir
R. LEPS!US, Die altagyptische Elle und ihre Einteilung, ADAW, 1865, p. 1-64, pl. I b. Pour l'association de W)twy
à Xoïs sur un cercueil ptolémaïque, voir G. KUENY et J. YOYOTTE, Inventaire des collections publiques françaises,
Grenoble, musée des Beaux-Arts, Collection égyptienne, no 23, 1979, p. 126, et sur le papyrus ptolémaïque Louvre
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